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Conséquences d’un report des examens en deuxième session pour les

étudiants et étudiantes en troisième année d’anthropologie


Les examens de L3 Sciences de l’Homme-Anthropologie-Ethnologie n’ont pu avoir lieu
à la suite des blocages des dits-examens et à l’absence de conditions adéquates et sereines
d’examens. La non-tenue des partiels a permis, lors de la plage horaire initialement prévue
pour l’examen, pour une partie des étudiant.e.s et professeur.e.s de se réunir pour discuter
des possibles modalités alternatives aux examens sur table. Au cours de ces réunions, nous
avons essayé d’échanger à propos des situations engendrées par la non-tenue des partiels.
L’objectif déterminé par les étudiant.e.s était l’émission de modalités alternatives aux
examens, les modalités proposées prenaient toutes en compte différents paramètres parmi
les suivants : charge mentale de l’étudiant.e, portée sur la légitimité du diplôme et pertinence
pédagogique. La modalité privilégiée par l’ensemble des étudiant.es était la rédaction de
compositions à la maison, le tout au minimum sur une semaine afin de ne pas handicaper les
étudiant.e.s qui se voient obligés de travailler à côté de leur étude, ceux et celles qui vont
avoir des difficultés face à une telle charge de travail ou encore, les étudiant.e.s avec de longs
trajets entre leur domicile et l’université.
Les discussions ouvertes à ces occasions ont mis l’emphase sur la pluralité des
conséquences de tels événements. Ainsi, en réaction à la non-tenue du dernier partiel
“Mondes urbains” le 22 janvier, il a été annoncé aux étudiant.e.s présent.e.s que le scénario
le plus probable est celui du report des examens du premier semestre en juin à la seconde
session. Nous souhaitons, par ce message, exposer les multiples incidences d’une telle
décision sur le parcours scolaire, mais aussi professionnel et personnel des étudiant.e.s. Voici
la liste des répercussions d’un report des partiels en seconde session :

A. La non-tenue des examens et l’absence de notes sur le bulletin du premier semestre


entraîne une disqualification annoncée des étudiant.e.s qui souhaitent candidater à un
master sélectif.
B. Cette absence de notes décrédibilise également toute demande de master dans une
autre université. En effet, les membres dirigeant.es de l’UFR ASSP nous ont fait part du
refus présumable auquel vont être confrontés les étudiant.e.s qui, contrairement à
ceux et celles qui postulent à un master à l’Université Lumière Lyon 2, ne verront pas
leur dossier étudié par un jury ayant connaissance des raisons de cet ajournement.
C. Le fait que le premier semestre soit ajourné mène les étudiant.es étranger.ère.s (hors
Erasmus et échanges internationaux) à se confronter à des problèmes administratifs
et notamment à de possibles refus de renouvellement de visa. Au sein de notre
promotion des étudiant.es ont l’obligation de prouver lors de leur demande de
renouvellement de visa leur assiduité scolaire et l’ajournement peut signifier aux yeux
des instances administratives un détachement des étudiant.es quant à leur scolarité.
D. D’un point de vue pédagogique, une partie des étudiant.es souhaite interroger la
pertinence d’une tenue d’examens en juin 2020 portant sur des matières que nous
avons abordé pour la dernière en décembre 2019, et ce de manière incomplète à la
suite des grèves et aux fermetures de l’université. De plus, le déroulement des
examens en seconde session fait que l’étudiant.e ne bénéficie pas de la chance que
représente les rattrapages d’améliorer une note trop faible ; ainsi la pression mentale
sur l’étudiant.e est augmentée du fait de l’évaluation sur une unique épreuve.
E. Le report des examens au mois de juin handicape de nombreux.se.s étudiant.e.s qui,
afin de vivre de manière convenable et de lutter contre leur propre précarité, débutent
dès le mois de juin un emploi saisonnier. La tenue des examens à cette période peut
compromettre l'éligibilité de certaines personnes à postuler auprès de certains
employeurs qui exigent l’entière disponibilité de l’étudiant.e et ce dès la première
semaine de juin.
F. Enfin, en plus de ces problèmes touchant l’ensemble de la promotion, des situations
individuelles se retrouvent complexifiées, empirées par un report des examens en
deuxième session : année de césure compromise ; stage prévu pendant l’été ;
impossibilité d’être présent lors des examens reportés en raison d’une mobilité
Erasmus ; étudiant.e.s étant salarié.e.s toute l’année et ne pouvant pas se libérer
de leurs obligations professionnelles ; contexte familial difficile ne permettant pas à
un.e étudiant.e que l’année universitaire s’éternise ; voyage à l’étranger pendant l’été
; situation d’étudiant.e.s redoublant.e.s et/ou en réorientation complexifiée etc.
L’ensemble des problèmes exposées dans ce compte-rendu générées par le report des
examens en fin d’année universitaire voulu par l’université en raison des blocages des partiels
n’est pas exhaustif. Le stress et l’anxiété que crée la situation actuelle pour l’ensemble de
notre promotion ne peut être supportable et tolérable tout au long du second semestre. Nous
sommes désemparé.e.s de devoir faire face à de telles complications pour nos vies futures
alors même que les évènements à la source de ces complications n’étaient pas de notre
ressort. Par conséquent nous espérons qu’à travers ce document les membres de la CFVU
reconsidéreront leur décision d’un report des examens en fin d’année universitaire et
s’accordent sur une solution plus souhaitable pour nous en réponse à nos difficultés scolaires,
psychologiques, politiques et personnelles exprimées.

Respectueusement

Les étudiants et étudiantes de troisième année de licence Sciences de l’Homme,


Anthropologie et Ethnologie
UFR Anthropologie, Sociologie, Science Politique
Université Lumière Lyon 2, Bron

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