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I. Généralités
• Activité biologique d’un principe actif (PA) :
➢ Interaction avec des macromolécules (protéines, glucides, lipides ADN, ARN…)
➢ Cascade d’événements cellulaires par transduction du signal.
➢ Réponse de l’organe, des cellules Effet pharmacologique,
➢ Et/ou réponse de l’organisme entier. clinique (bénéfique ou
La plupart des médicaments donnent plusieurs effets : non).
➢ Les effets thérapeutiques.
➢ Les effets indésirables.
Ce qui prouve que le mécanisme d’action n’est pas unique : à travers la transduction du signal, il
existe une multiplicité de réponse possible.
• Eventuelle transduction du signal par des :
➢ Messagers intracellulaires
➢ Modifications perméabilités ioniques
➢ Modification de la transcription de gènes (augmente ou diminue l’expression
des protéines)
• Réponses de type métabolique, sécrétoire, proliférative, contractile.
Principales cibles moléculaires des médicaments
• Environ 1300 PA à utilisation humaine.
• Correspond à environ 330 cibles moléculaires (sur 5000 à 10 000 cibles potentielles)
➢ 270 codées par le génome humain.
➢ 60 appartenant aux micro-organismes pathogènes (virus, bactérie, parasite)
• Plusieurs PA peuvent donc avoir la même cible, avec des effets similaires ou différents,
positifs ou négatifs.
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UE 6 Connaissance du médicament Marquet
Les canaux ioniques ne sont pas des récepteurs mais peuvent interagir avec des
médicaments
Récepteur membranaire = récepteur à enzyme
a. Les récepteurs
• Principales cibles des PA.
• Récepteur : macromolécule (en général protéine glycosylée) pouvant lier un ligand
(médicament) et convertir cette interaction en effet (modification du fonctionnement
cellulaire).
• Stimulation de chaque type de récepteurs→réponse cellulaire particulière. De même, il
existe des différences entre des mêmes récepteurs, en fonction du tissu dans lequel ils se
trouvent.
• Certains PA agissent sur des récepteurs d’organismes parasites (virus, bactéries, parasites…)
• Récepteurs : protéines, cibles de messagers chimiques (ligands naturels : hormones,
neurotransmetteurs, cytokines, facteurs de croissance).
• Accessibles facilement : Souvent présents dans la membrane cellulaire, parfois dans les
membranes intracellulaires, dans le cytoplasme ou liés à l’ADN dans le noyau
➢ Activation/inactivation d’une enzyme ou d’un canal ionique par l’intermédiaire
d’une protéine de liaison (récepteur couplé aux protéines G ou
« métabotropes »).
➢ Récepteurs –canaux ioniques.
➢ Récepteurs-enzymes dont l’activité est modulée par les ligands.
➢ Modulation de la transcription de gènes (récepteur nucléaire).
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→ Diminution de la glycémie
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NB : les inhibiteurs des tyrosine-kinases (RTK) (impliqués dans la croissance des cellules) forment une
nouvelle classe de médicaments en plein développement dans le traitement des cancers. Ils rentrent
dans les cellules et inhibent TK ex : leucémie myéloïde chronique → Glivek.
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PA dénature l’enzyme, ou l’inactive, en agissant sur un site différent du site enzymatique (ex.
inhibition de la cyclo-oxygénase par l’aspirine).
Aspirine est un antiagrégant plaquettaire pour éviter les thromboses chez les gens en hyper-
coagulation.
Les enzymes peuvent être présentes dans le milieu extracellulaire ou dans les cellules :
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v. Divers
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a. Définition du récepteur
Un récepteur est défini par deux propriétés fondamentales :
Reconnaître spécifiquement un (ou plusieurs) ligand(s) : phénomène de
complémentarité chimique, dans l’espace 3D.
Produire un effet en réponse à la liaison à ce ligand.
i. Notion de spécificité
Les ligands se fixent aussi sur de nombreux sites de liaison non spécifiques (= « zone de perte »),
non saturables et d’affinité faible.
Sur préparation cellulaire in vitro, la liaison spécifique aux récepteurs peut être calculée par
soustraction de la liaison non-spécifique. Elle est toujours très faible (de l’ordre de la
nanomole).
La distribution se fait majoritairement par des phénomènes non spécifiques.
Spécificité relative : un récepteur peut généralement se lier avec divers ligands, et un ligand
avec divers sous-types de récepteurs d’une même famille (diversité des effets en fonction des
tissus), mais avec des affinités différentes (c’est la sélectivité).
Remarque : Un ligand ne diffuse pas plus là où on trouve ses récepteurs les plus affins.
Exemple : Un ligand est sélectif s’il arrive, à une concentration faible (en effet, à concentration
forte, les récepteurs deviennent plus sensibles aux ligands), à ne stimuler qu’un seul récepteur.
Non sélectif s’il peut activer plusieurs récepteurs d’une même famille.
𝑘1 : constante d’association
𝑘2 : constante de dissociation
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Définition de l’effet intrinsèque : effet maximum une fois que tous les récepteurs sont occupés.
Les unités des ordonnées sont des unités relatives (ce qui permet de comparer plusieurs agonistes
avec un effet maximum différent : c’est l’effet divisé par l’effet maximum (exprimé en % de l’effet
𝐸
maximal, c’est le modèle 𝐸 )
𝑚𝑎𝑥
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Remarque contre-intuitive :
Pour P. M., l’activité basale
correspond à l’activité d’un
agoniste complet.
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Un antagoniste compétitif déplace la courbe vers la droite mais ne modifie pas le maximum
(l’antagonisme est surmontable par l’augmentation des doses de l’agoniste)
Exemple : isoprénaline (𝛽 + ) : agoniste des récepteurs 𝛽 à la noradrénaline et propranolol (𝛽 − ) :
antagoniste des récepteurs 𝛽 à la noradrénaline : c’est un bétabloquant.
𝐸
Un antagoniste non compétitif (insurmontable car diminue ) déplace la courbe vers la droite
𝐸𝑚𝑎𝑥
et diminue la réponse maximale.
𝑝𝐴2 = − log 𝐵2
Plus la valeur de 𝑷𝑨𝟐 est élevée, plus la puissance de l’agoniste est grande.
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