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prendre des notes. Il était donné environ trois quarts d’heure pour étudier les résultats
de l’enquête et poser les questions nécessaires à leur compréhension ;
- La deuxième heure était consacrée à une mise en commun des résultats, et à des
échanges sur les biais de l’enquête, sur l’interprétation des résultats de l’enquête et leur
explication, ainsi que sur des propositions d’orientations politiques ;
- Enfin, un bilan des échanges était fait par R. JORON sous forme de cartes mentales
(jointes à ce compte-rendu), et une présentation des Assises concluait les réunions.
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probable que les personnes n’ayant pas été victimes d’incivilité ou de délinquance aient vu
moins d’intérêt à répondre à cette enquête.
Le sentiment d’insécurité a globalement été analysé de la même manière par les différents
groupes. Il a été relevé qu’il est bien plus important chez les femmes, notamment les jeunes
femmes, et qu’il est assez élevé la nuit.
Il a également été noté que certains quartiers sont majoritairement désignés comme
insécurisants : la gare, l’hyper-centre, le Cap Horn. D’autres quartiers sont à nuancer davantage,
à cause de leur image qui ne correspond pas entièrement aux faits d’insécurité qui s’y
déroulent : Kermoysan garde une image défavorable, et l’image du Braden se dégrade. Ce
moment de réunions a été l’occasion pour chacun de relater des expériences personnelles sur
les différents quartiers, parfois pour relater des faits d’insécurité, parfois pour relativiser le
sentiment d’insécurité ou pour souligner les biais du découpage des quartiers (le Braden ne se
limite pas à la dalle du centre commercial, Kermoysan n’est pas Penhars etc.).
Enfin, les différentes causes du sentiment d’insécurité ont été relevées dans chaque réunion :
incivilités, trafic de stupéfiants, chiens dangereux, ivresse publique, atteintes aux personnes etc.
Mais les groupes se sont souvent attardés sur des causes différentes :
- Plusieurs groupes ont considéré que les incivilités sont à l’origine de la plupart des
causes du sentiment d’insécurité, et que c’est ce qu’il conviendrait de traiter avant tout ;
- D’autres ont insisté sur le trafic de stupéfiants, en alertant sur les micro-lieux où il se
déroule et en notant qu’il implique des personnes de plus en plus jeunes ;
- Certains groupes ont mis l’accent sur les incivilités routières, à cause de la vitesse, du
partage de la voie publique ou des stationnements abusifs.
Tous les groupes ont souligné le besoin de traiter les incivilités en passant par davantage
d’éducation et de médiation, auprès des jeunes aussi bien que de leurs parents. Ainsi, la
prévention est apparue comme une solution dans la grande majorité des groupes, notamment en
passant par les établissements scolaires.
Il a également été noté dans chaque réunion la nécessité pour chacun de s’impliquer
davantage afin d’améliorer le vivre-ensemble et de développer le sentiment de responsabilité.
La question de la participation citoyenne fait donc partie des axes de réflexion importants pour
la suite.
L’axe de la répression est systématiquement revenu lui aussi – notamment en matière
de lutte contre le trafic de stupéfiants. Cela a été l’occasion de rappeler que les prérogatives de
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la Police municipale sont de faire respecter les arrêtés de Mme la maire et de maintenir la
tranquillité publique. La lutte contre la grande délinquance, dont fait partie le trafic de
stupéfiants, relève en revanche des compétences de l’Etat et non de la Ville ; c’est donc le
domaine de la Police nationale.
Enfin, quelques pistes d’aménagement urbain ont été évoquées. La plupart des groupes a
souligné la nécessité d’améliorer la propreté dans le centre-ville en proposant davantage de
poubelles et de toilettes publiques. La question de l’amélioration de l’éclairage nocturne est
également fréquemment revenue, tout en questionnant son coût énergétique et son impact
environnemental. Il a également souvent été question d’accroître la vidéosurveillance, en
soulignant toutefois son coût, les limites de son efficacité et son caractère peu dissuasif.
Quelques groupes ont fait état de la nécessité de faciliter la circulation à vélo dans Quimper et
la cohabitation avec les automobiles.