Vous êtes sur la page 1sur 4

Ville de Quimper – Direction de la tranquillité publique

GROUPES DE TRAVAIL AVEC LES HABITANTS VOLONTAIRE S


EN VUE DES ASSISES LOCALES DE LA SECURIT E
DU 8 OCTOBRE 2022

Compte-rendu global de la première série de réunions

1. Sur la forme des réunions


Environ 180 personnes ont rempli l’enquête de proximité sur la sécurité dans les espaces
publics à Quimper en se déclarant volontaires pour participer aux Assises locales de la sécurité
qui auront lieu le 8 octobre 2022. La Direction de la Tranquillité Publique de Quimper, en les
personnes de Richard JORON, directeur, et Guillaume CHOUX, coordonnateur du Conseil
locale de sécurité et de prévention de la délinquance, ont invité ces 180 habitants volontaires à
une première série de réunions qui se sont tenues en juin et juillet 2022.
Cette première série de réunion avait pour but de présenter les résultats de l’enquête de
proximité, de présenter les Assises de la sécurité et d’entamer un travail de réflexion sur les
orientations en matière de sécurité pour les années à venir.
62 personnes, soit environ un tiers des personnes s’étant déclarées volontaires, ont participé
à la première de réunions. Ces réunions se sont tenues :
Le 23 juin 2022, de 18h à 20h, à la salle Ursulines, avec 13 habitant·e·s volontaires ;
- Le 28 juin, de 18h à 20h, dans la salle des Conseils de la mairie de Quimper, avec
21 habitant·e·s volontaires ;
- Le 30 juin, de 18h à 20h, dans la salle de réunion n°1 des Halles Saint-François, avec
11 habitant·e·s volontaires ;
- Le 5 juillet 2022, de 18h à 20h, à la salle Ursulines, avec 9 habitant·e·s volontaires :
- Le 7 juillet 2022, de 18h à 20h, dans la salle des Conseils de la mairie de Quimper, avec
9 habitant·e·s volontaires.

Ces réunions se sont déroulées de la manière suivante :


- La salle était organisée sous forme d’îlots, avec 3, 4 ou 5 habitant·e·s volontaires par
table ;
- Les réunions débutaient par une présentation de R. JORON, G. CHOUX et de la
Direction de la Tranquillité Publique, pendant une dizaine de minutes ;
- Puis des exemplaires des questionnaires et des résultats de l’enquête sous forme
graphique (joints à ce compte-rendu) étaient distribués à chaque table, avec de quoi
1
Ville de Quimper – Direction de la tranquillité publique

prendre des notes. Il était donné environ trois quarts d’heure pour étudier les résultats
de l’enquête et poser les questions nécessaires à leur compréhension ;
- La deuxième heure était consacrée à une mise en commun des résultats, et à des
échanges sur les biais de l’enquête, sur l’interprétation des résultats de l’enquête et leur
explication, ainsi que sur des propositions d’orientations politiques ;
- Enfin, un bilan des échanges était fait par R. JORON sous forme de cartes mentales
(jointes à ce compte-rendu), et une présentation des Assises concluait les réunions.

2. Sur le fond des échanges


 Chaque groupe a souligné des biais à l’enquête qui a été menée
Le faible nombre de répondants à l’enquête (1 833 enquêtes remplies, dont 1 304 de façon
entièrement exploitable, en comparaison d’une population de plus de 60 000 habitants rien qu’à
Quimper) a fréquemment été relevé. Cependant, il fallait mettre ce chiffre en perspective avec
le nombre de réponses attendues (950), ainsi qu’avec le faible taux de réponse aux enquêtes de
sécurité menées dans d’autres villes. Le taux de réponses à l’enquête menée à Quimper est en
réalité satisfaisant.
Les biais de réponse concernent avant tout les catégories de population : les femmes ont
davantage répondu à l’enquête. A l’inverse, les jeunes et notamment les mineurs, les plus de
75 ans, et les ouvriers, artisans et commerçants sont sous-représentés. Des corrections à ce biais
seront apportées, notamment par la mise en place d’un « Focus groupe jeune » à la mi-
septembre 2022. De plus, les moyens de communication et de diffusion de l’enquête seront
repensés en vue de la seconde édition des Assises locales de la sécurité en 2024, afin de toucher
davantage les catégories sous-représentées.

 Concernant le sentiment d’insécurité, les points saillants de l’enquête sont ressortis


dans chaque réunion
Tous les groupes ont noté que l’enquête fait ressortir une satisfaction sur la qualité de
vie à Quimper, mais une inquiétude face à la montée du sentiment d’insécurité. Cependant, ce
sentiment d’insécurité a systématiquement été questionné. D’une part parce qu’il s’agit d’un
sentiment, et que ce sentiment ne correspond pas nécessairement aux faits qui se déroulent
réellement sur Quimper. D’autre part parce que dans la mesure où il n’était pas proposé de
définitions d’« incivilité » ni de « délinquance » dans l’enquête, chacun répondait en fonction
de son propre seuil de tolérance – qui peut être très différent d’une personne à une autre.
Ainsi, certains groupes ont noté la forte probabilité qu’une partie des répondants à l’enquête
soit déjà sensibilisée aux questions de sécurité : « les répondants sont les plus concernés ». Cela
expliquerait en partie l’importance du taux de victimation qui ressort de l’enquête : il est

2
Ville de Quimper – Direction de la tranquillité publique

probable que les personnes n’ayant pas été victimes d’incivilité ou de délinquance aient vu
moins d’intérêt à répondre à cette enquête.

Le sentiment d’insécurité a globalement été analysé de la même manière par les différents
groupes. Il a été relevé qu’il est bien plus important chez les femmes, notamment les jeunes
femmes, et qu’il est assez élevé la nuit.
Il a également été noté que certains quartiers sont majoritairement désignés comme
insécurisants : la gare, l’hyper-centre, le Cap Horn. D’autres quartiers sont à nuancer davantage,
à cause de leur image qui ne correspond pas entièrement aux faits d’insécurité qui s’y
déroulent : Kermoysan garde une image défavorable, et l’image du Braden se dégrade. Ce
moment de réunions a été l’occasion pour chacun de relater des expériences personnelles sur
les différents quartiers, parfois pour relater des faits d’insécurité, parfois pour relativiser le
sentiment d’insécurité ou pour souligner les biais du découpage des quartiers (le Braden ne se
limite pas à la dalle du centre commercial, Kermoysan n’est pas Penhars etc.).
Enfin, les différentes causes du sentiment d’insécurité ont été relevées dans chaque réunion :
incivilités, trafic de stupéfiants, chiens dangereux, ivresse publique, atteintes aux personnes etc.
Mais les groupes se sont souvent attardés sur des causes différentes :
- Plusieurs groupes ont considéré que les incivilités sont à l’origine de la plupart des
causes du sentiment d’insécurité, et que c’est ce qu’il conviendrait de traiter avant tout ;
- D’autres ont insisté sur le trafic de stupéfiants, en alertant sur les micro-lieux où il se
déroule et en notant qu’il implique des personnes de plus en plus jeunes ;
- Certains groupes ont mis l’accent sur les incivilités routières, à cause de la vitesse, du
partage de la voie publique ou des stationnements abusifs.

 Les pistes de réflexion évoquées ont été diverses et prometteuses


Dans chaque réunion, lorsque des causes d’insécurité étaient évoquées, des suggestions
d’orientations politiques étaient proposées. Ces suggestions ont rarement pu être creusées faute
de temps, mais elles feront l’objet de la seconde série de réunions.

Tous les groupes ont souligné le besoin de traiter les incivilités en passant par davantage
d’éducation et de médiation, auprès des jeunes aussi bien que de leurs parents. Ainsi, la
prévention est apparue comme une solution dans la grande majorité des groupes, notamment en
passant par les établissements scolaires.
Il a également été noté dans chaque réunion la nécessité pour chacun de s’impliquer
davantage afin d’améliorer le vivre-ensemble et de développer le sentiment de responsabilité.
La question de la participation citoyenne fait donc partie des axes de réflexion importants pour
la suite.
L’axe de la répression est systématiquement revenu lui aussi – notamment en matière
de lutte contre le trafic de stupéfiants. Cela a été l’occasion de rappeler que les prérogatives de
3
Ville de Quimper – Direction de la tranquillité publique

la Police municipale sont de faire respecter les arrêtés de Mme la maire et de maintenir la
tranquillité publique. La lutte contre la grande délinquance, dont fait partie le trafic de
stupéfiants, relève en revanche des compétences de l’Etat et non de la Ville ; c’est donc le
domaine de la Police nationale.
Enfin, quelques pistes d’aménagement urbain ont été évoquées. La plupart des groupes a
souligné la nécessité d’améliorer la propreté dans le centre-ville en proposant davantage de
poubelles et de toilettes publiques. La question de l’amélioration de l’éclairage nocturne est
également fréquemment revenue, tout en questionnant son coût énergétique et son impact
environnemental. Il a également souvent été question d’accroître la vidéosurveillance, en
soulignant toutefois son coût, les limites de son efficacité et son caractère peu dissuasif.
Quelques groupes ont fait état de la nécessité de faciliter la circulation à vélo dans Quimper et
la cohabitation avec les automobiles.

3. Les prochaines réunions


Une autre série de réunions est programmée dans la seconde moitié du mois de septembre.
Chacun peut s’y inscrire, même sans avoir participé à la première série de réunions. Il n’est pas
demandé de participer aux quatre dates proposées : participer à une seule réunion est suffisant.
L’objet de cette seconde série de réunions est de creuser les pistes de réflexion qui ont été
évoquées pour faire diminuer l’insécurité et le sentiment d’insécurité à Quimper et qui feront
l’objet de trois ateliers lors des Assises locales de la sécurité : « Pour une meilleure civilité sur
l’espace public », « Les politiques de prévention et de réduction des risques en matière
d’addictions », « La prévention des comportements violents chez les jeunes ».
Les réunions de cette seconde série se tiendront :
- Le 13 septembre 2022, de 18h à 20h, à la salle Ursulines ;
- Le 20 septembre 2022, de 18h à 20h, à la salle Ursulines ;
- Le 22 septembre 2022, de 18h à 20h, dans la salle de réunion n°1 des Halles Saint-
François ;
- Le 29 septembre 2022, de 18h à 20h, à la salle Ursulines.

Enfin, tous les répondants au questionnaire qui se sont déclarés


volontaires pour participer aux Assises locales de la sécurité y sont bien sûr
invités, même sans avoir participé aux réunions de préparation.
Les Assises se tiendront dans la salle des congrès du Chapeau Rouge le
8 octobre 2022. Le carton d’invitation aux Assises est joint à ce compte-
rendu.

Vous aimerez peut-être aussi