FÉVRIER 2020

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

LA SÉCURITÉ,
PARTOUT ET POUR TOUS

MARINE LE PEN
Député
Présidente du Rassemblement National
 FÉVRIER 2020

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

LA SÉCURITÉ,
PARTOUT ET POUR TOUS

MARINE LE PEN
Député
Présidente du Rassemblement National
 PRÉFACE
DE MARINE LE PEN

A
près le terrible constat sécuritaire présenté dans la première partie,
résultat d’un abandon de toute volonté politique et de la prééminence,
depuis 40 ans bientôt, de politiques privilégiant un traitement social
du crime et de la délinquance, ce livre blanc est le point de départ d’un sursaut
et d’une reconquête :
- celle d’abord des esprits, en rompant avec des politiques laxistes que re-
jettent profondément les Français
- celle de territoires gangrenés par une criminalité désastreuse, provoquant la
fragmentation de notre société.
Les mesures et propositions décrites dans ce livre blanc se veulent opération-
nelles, dissuasives et surtout frappées au coin du bon sens. Elles constituent une
armature pour conforter ou refonder selon le cas, les deux institutions garantes
de l’exercice effectif de nos libertés, donc de notre démocratie : la force pu-
blique et la justice. De fait, quel est le contenu réel de notre démocratie, si les
Français ne peuvent se mouvoir sans risquer une agression ? Vivre au quotidien
dans un quartier, sans subir la menace de trafiquants criminels ? Sans voir sa
maison ou son lieu de travail soumis en permanence au risque du cambriolage ?
Sans voir ses enfants rackettés par des "mineurs" sans scrupules ?
Ce sursaut doit enfin aboutir à ce que maires, magistrats, policiers, gen-
darmes, bref, toutes les forces assurant au quotidien la sécurité des Fran-
çais, disposent des moyens humains, matériels et juridiques, leur permettant
d’exercer normalement leurs missions.
Ce, pour que le droit à la sûreté, mentionné à l’article 2 de la Déclaration des
Droits de l’Homme, devienne enfin une réalité.
 PRÉALABLES

Surtout consacré à la sécurité quotidienne des Français (la "criminalité des

rues") ce livre blanc n'aborde pas la criminalité dite "en col blanc", escroque-
ries, fraudes, etc. ni la lourde question du terrorisme. Ces importants champs
criminels donneront lieu à une étude ultérieure.
L’ensemble des mesures contenues dans ce livre blanc a un coût d’environ
2 milliards d’euros sur cinq ans.
Le financement de ces mesures se ferait par redéploiement budgétaire, les sources
d’économies dans la dépense publique étant nombreuses. En outre, la politique
est d’abord une affaire de choix et nous considérons que la sécurité est un choix
prioritaire, voire LE choix prioritaire, en termes de politique publique.
 CINQ AXES PRIORITAIRES
POUR RÉTABLIR LA SÉCURITÉ EN FRANCE

Le travail enclenché par ce livre blanc a débouché sur 95 mesures pour réta-
blir la sécurité en France, qui sont décrites dans la seconde partie et rassem-
blées p.57 de ce document.

Ces mesures s’inscrivent très majoritairement dans cinq axes prioritaires :

Redonner à la sanction et à son exécution sa puis-
sance de dissuasion
Protéger les mineurs et responsabiliser les parents
Instituer justice et police au cœur des priorités de
nos politiques
Donner aux acteurs de terrain, forces de l’ordre et
magistrats, des moyens adaptés
Mettre les maires au cœur du retour de la sécurité
sur tout le territoire
 SOMMAIRE

PRÉFACE DE MARINE LE PEN 05

Préalables07

Cinq axes prioritaires pour rétablir la sécurité en France 09

PREMIÈRE PARTIE : LA SÉCURITÉ EN FRANCE,

DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES 15
A/ La sécurité, constante et lourde préoccupation des Français 15

Une France toujours plus violente15

L’insécurité entraine une désagrégation sociale18
B/ Une France gangrenée par l’insécurité 19

1-Des pans entiers du territoire sont passés hors du contrôle des autorités19
2-Les forces de l’ordre sont à bout de nerfs24
3-Une classe politique désemparée en écho à une classe médiatique amorphe26
4-L'enfer social des territoires criminalisés27
5-Le ministère de l’Intérieur ne sait plus que faire28
6- L’immigration ajoute de l’insécurité à l’insécurité29

C/ Une réponse judiciaire insuffisante 31

1-Une image dégradée31

2-L’institution pénitentiaire étouffe32
3-Une justice engluée dans la culture de l’excuse et le laxisme33
4 -Le principe de la politique pénale contesté34

D/ Un domaine régalien guetté par la privatisation 34

SECONDE PARTIE : PRINCIPES, VOIES
ET MOYENS POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE 37
A/ Donner les moyens à la justice et aux forces de sécurité d’exercer leurs missions 37

1- Une loi de programmation pour la justice est indispensable  38

2- Une loi de programmation en faveur des forces de l’ordre 40

B/ Combattre le crime par une réponse opérationnelle à la hauteur des menaces 43

1-Donner des instructions claires 43

2-Lutter contre la délinquance des mineurs, priorité occultée 43
3-Une lutte de tous les instants en matière de trafic de stupéfiants 44
4-Endiguer les cambriolages en protégeant les Français 45
5-L’immigration, plus encore clandestine, génère délinquance et criminalité 46
6-Retrouver un État protecteur 47
7-Prévenir les violences urbaines 49
8-La cybercriminalité, menace du XXI e siècle 50

C/ Simplifier les procédures pour faciliter le travail des enquêteurs 50

D/ Rendre une plénitude de compétences au maire 51

1-Le maire et ses adjoints sont officiers de police judiciaire 51

2-Renforcer les compétences du maire 52
3- Professionnaliser les polices municipales et étendre leurs compétences 52

E/ Une justice pénale au service des Français 53

1- Des peines certaines et crédibles 53

2-Réduire le divorce entre peines prononcées et peines exécutées 54
3- Des juridictions plus efficaces et protectrices 54
4-Des procédures mieux protégées : faire respecter le secret de l’enquête et de
l’instruction56
Nos propositions pour rétablir la sécurité en France 57
Sources bibliographiques 62
14

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

 PREMIÈRE PARTIE
LA SÉCURITÉ EN FRANCE,
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
A. LA SÉCURITÉ, CONSTANTE
ET LOURDE PRÉOCCUPATION
DES FRANÇAIS
La sécurité est la première et la plus essentielle
des libertés. De la sécurité des biens et des per-
sonnes dépendent notre économie, notre art de
vivre, notre culture et plus généralement la péren-
nité de notre nation et de notre civilisation. Cela,
les Français l’ont bien compris puisqu’ils placent
cette question parmi les premières que doit ré-
soudre l’État.
Ils étaient ainsi près de 50 % à placer l’insécu-
rité quotidienne à la première position de leurs
préoccupations pour les prochaines municipales
dans le baromètre Odoxa-Fiducial du mois de
juillet 2019. Ils considèrent en majorité que
les personnalités politiques locales ne parlent
pas assez d’insécurité, montrant leur grande
inquiétude quant à la délinquance qui pourrit la
vie : les cambriolages, les incivilités ou l’économie
parallèle et ses conséquences perverses.
Cette opinion fait d’ailleurs fi des préférences
électorales, largement partagée par les sympa-
thisants des Républicains ou de La République
En Marche. Plus accablant encore, seuls 11 %
des personnes interrogées jugeaient que la dé-
linquance était en baisse « autour de chez eux ».
En la matière, la classe politique n’inspire plus
confiance. Ce qui était valable hier pour l’exé-
cutif socialiste de François Hollande l’est en-
core aujourd’hui : 69 % des sondés n’avaient pas
confiance en Edouard Philippe pour prendre à
bras-le-corps la montée de l’insécurité.
En écho, 75 % d’entre eux n’avaient pas non plus
confiance dans le Premier ministre pour régler les
difficultés d’immigration. Ils constatent fort jus-
tement que ce thème - pourtant prégnant depuis
désormais des décennies dans le débat public –
n’a pas encore trouvé de solution. Ou, s’il en a,
que les pouvoirs se refusent à les appliquer, par
crainte ou par manque de moyens.
Ce pourrissement constant semble comme iné-
luctable aux yeux d’une population de plus en
plus désemparée. Longtemps, la sécurité fut un
acquis. Délinquance et criminalité ont toujours
existé, mais restaient à des niveaux tolérables pour
une société. Ce n’est plus le cas maintenant. Tant
parce que la nature de la délinquance a muté, bas-
culant dans des actes récurrents d’ultraviolence
gratuite, que parce que la réponse politique et ju-
diciaire paraît frappée du sceau de l’impuissance
acquise et du laxisme. On l’oublie souvent, mais
une grande démocratie peut très rapidement bas-
culer dans le chaos.
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
UNE FRANCE TOUJOURS PLUS VIOLENTE
De nombreux signaux forts renvoient une image
édifiante de notre pays. Les fameux « sauva-
geons » de Jean-Pierre Chevènement ont laissé la
place à des bandes qui ne reculent devant rien,
dont le nihilisme comportemental rappelle celui
qui a cours aux États-Unis et au Brésil. Elles n’ont
d’ailleurs plus la crainte de la police ni le respect
des corps constitués.
En 2017, déjà, 18 300 policiers et gendarmes
avaient été blessés en service. Depuis, les choses
15
ont encore empiré. Du 1/01/2019 au 15/08/2019,
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 on recense environ 17 000 « outrages à agent »,
soit une augmentation de 10 % sur la même pé-
riode de 2018. De 2000 à 2018, les outrages et
violences visant les policiers, gendarmes et pom-
piers ont augmenté de plus de 60 %. Or, l’im-
punité des agresseurs est la règle : les rares inter-
pellations et gardes à vue n’aboutissent pas, car
« les poursuites sont laissées à l’appréciation des
divers parquets de l’Île-de-France » ; les syndicats
policiers condamnent l’« absence d’arrestations et
de poursuites sérieuses ». À Paris, 300 pompiers
agressés en 2018, + 60 % sur 2017. Au long des
deux années 2017-2018, les violences déclarées
au niveau national par les pompiers ont augmenté
de 40 %. En dix ans, 2009 – 2018, les agressions
de pompiers ont explosé : + 213 % !
Et la situation empire ; du 1er janvier au 30 juillet
2019, les violences contre les dépositaires de l’au-
torité publique que sont les forces de l’ordre et les
pompiers ont augmenté de 23 %.
LA GRANDE-BRETAGNE,
UNE DÉMOCRATIE GANGRENÉE PAR L’INSÉCURITÉ
Notre voisine la Grande-Bretagne en donne le
triste exemple. En diminuant brutalement en
2010 les budgets régaliens, notamment la justice
et les moyens accordés aux forces de l’ordre, le
gouvernement britannique a fait perdre 22 000
« Bobbies » au pays en quatre ans et 28 % des ef-
fectifs de la police des enquêtes criminelles.
La justice pénale a de son côté vu son budget di-
minuer d’un tiers.
Les conséquences sont édifiantes :
- La criminalité est au plus haut depuis 14 ans.
La plupart des violeurs, agresseurs, braqueurs,
cambrioleurs, voleurs, ne sont pour la plupart
plus poursuivis. L’attaque terroriste de Londres
commise par Usman Khan en est la sordide il-
lustration. L’homme était âgé de 28 ans et avait
été condamné à 16 ans de prison en 2012 pour
des infractions terroristes, puis remis en liberté
conditionnelle six ans plus tard. Il appartenait à
un groupe qui projetait de commettre un attentat
à la bombe à la Bourse de Londres, le London
Stock Exchange, et d’établir un camp d’entraîne-
ment terroriste au Pakistan. Il a été libéré il y a un
16
an, avant d’avoir purgé la moitié de sa peine, seuil
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
Il va de soi que les violences commises contre les
forces de l’ordre sont l’arbre qui cache une forêt
d’actes que la qualification « d’incivilités » ne sau-
rait retranscrire, tant il s’agit d’un phénomène
morbide propre à la période contemporaine.
Quand la police et la gendarmerie n’inspirent
plus aucune crainte, les enseignants ou les profes-
sionnels de la santé ne sont évidemment plus res-
pectés. En queue de peloton figurent les simples
citoyens exposés à une criminalité nouvelle contre
laquelle ils ne peuvent pas lutter.
Et contre laquelle ils ont le sentiment de ne pas
être efficacement protégés.
L’année 2019 fut ainsi un désastre sécuritaire.
Les homicides et les règlements de compte mor-
tels ont par exemple augmenté de 12 % au pre-
mier trimestre (de 251 à 282 homicides recensés).
Les coups et blessures volontaires connus de la
police ont augmenté dans le même temps de 7 %
à partir duquel les prisonniers peuvent générale-
ment bénéficier d’une remise en liberté. Il portait
un bracelet électronique. Triste ironie, il partici-
pait le jour même à une conférence organisée par
l’université de Cambridge sur la réhabilitation des
prisonniers et la déradicalisation.
- Jadis mondialement admirée, la police métro-
politaine de Londres n’élucide plus que 4 % des
viols et n’inculpe plus que 10 % des malfaiteurs.
La patronne de Scotland Yard elle-même juge ces
taux d’élucidation « lamentables » - mais n’y peut
rien, faute d’effectifs et de crédits. À Londres,
jadis paisible capitale à la police désarmée, le
nombre d’homicides bondit de 38 % de 2014 à
2018 (136 homicides en 2018). Pour le président
du comité des avocats pénalistes britanniques, « il
n’a jamais eu de pire moment pour être victime
du crime » dans l’histoire récente du royaume.
- De même, la justice britannique s’effondre par
asphyxie budgétaire : le nombre de malfaiteurs
qu’elle poursuit est au plus bas depuis 1970.
Tels sont les effets d’une politique strictement
comptable, aveugle aux crimes et aux criminels ;
politique qui affecte depuis longtemps la France.
(de 57 984 à 62 401), soit plus de 700 par jour.
Entre 2013 et 2017, les coups et blessures volon-
taires avaient déjà augmenté de 16 %.
Les cambriolages et tentatives de cambriolages à
Paris sont en forte hausse. En 2018, ils ont aug-
menté de 18 % par rapport à 2017, alors qu’ils
étaient déjà en hausse entre 2016 et 2017.
Les douzième et huitième arrondissements plus
particulièrement (respectivement +  53 
% et
+ 49 % en 2018).
Le reste est à l’avenant, puisque tous les types de
crimes et délits sont en nette augmentation, à Pa-
ris comme dans le reste du pays : vols violents sans
armes, prises d’otages ou encore cambriolages.
Certains départements de province voient même
le nombre de cambriolages littéralement exploser,
certaines habitations étant parfois la cible de plu-
sieurs cambriolages lors d’une même année civile.
En régions, la plupart des départements ont vu
une hausse importante du nombre de cambrio-
lages, certains connaissant des flambées inédites
(pour 2018) : augmentation de 60 % dans le Ter-
ritoire de Belfort ;
VIOLENCES CONTRE
LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ
L’Observatoire des violences en milieu hospita-
lier fait état de toutes les violences que subissent
les professionnels de la santé : les insultes, les me-
naces avec arme, les crachats, les bousculades, les
coups, les strangulations ou encore les agressions
sexuelles.
Trente-trois infirmières sont agressées quotidien-
nement, dont 50 % victimes d’agressions phy-
siques violentes. Ce, d’abord dans les services de
psychiatrie (18 % des signalements), puis dans les
services d’urgence (16 %) et les Ephad (11 %).
80 % de ces signalements concernent des « at-
teintes aux personnes », 20 % des « atteintes aux
biens » (vols, dégradations, etc.). Les victimes
sont à 80 % du personnel hospitalier, infirmiers
et aides-soignants, à 10 %, d’autres patients et à
5 % des agents de sécurité. De 2014 à 2018, le
nombre d’actes de violence a doublé, de la gifle à
la tentative d’homicide. En 2015, les personnels
des urgences ont subi 2 162 agressions. Un chiffre
en nette augmentation en 2016 (2 354 agressions)
36 % en Haute-Marne ;
34 % dans l’Aube ;
27,8 % en Meurthe-et-Moselle ;
26 % dans la Marne ;
24,9 % dans l’Indre ;
23,6 % dans la Meuse ;
23,3 % en Côte d’Or ;
23,1 % dans la Sarthe ; etc.
Tous ces départements étaient autrefois rela-
tivement épargnés par l’hyperdélinquance des
grandes métropoles. Véritable traumatisme, le
cambriolage est en outre rarement élucidé (9
cambriolages sur 10 restent impunis).
Il faut savoir qu’une plainte pour violence gra-
tuite est déposée toutes les deux minutes à la po-
lice. Une statistique qui ne comprend d’ailleurs
pas toutes les violences non signalées, extrême-
ment nombreuses. Le sujet de l’insécurité nous
concerne donc tous au premier chef. Ses victimes
sont souvent les personnes les plus fragiles et les
plus en détresse : les adolescents, les personnes
et en 2017 (3 486 agressions). 23 300 faits ont été
constatés en 2018, c’est-à-dire 6 % de plus qu’en
2017. Dans 71 % des cas, les faits étaient repro-
chés directement à des patients. Dans 19 % des
cas, à des accompagnateurs.
En la matière, la médecine de ville n’est pas en
reste. L’année 2018 a ainsi battu un bien triste
« nouveau record de violence ». 1 126 cas (signalés
à l’Ordre des médecins) ont été recensés en 2018,
soit 9 % de plus qu’en 2017. Ces violences af-
fectent à 70 % des généralistes, lesquels subissent
majoritairement des injures et des menaces (66 %
des faits recensés), mais aussi des vols et des ten-
tatives de vols (18 %) et des agressions physiques
(7 %). Les pharmaciens sont aussi ciblés. L’ob-
servatoire des agressions de l’Ordre décompte
336 déclarations de pharmaciens en 2018, soit
une augmentation de 58 % par rapport à l’année
2017 ! Des faits qui vont des « classiques » agres-
sions, injures et menaces au vandalisme et même
aux vols avec armes.

VIOLENCES DANS LES
ENCEINTES SCOLAIRES ET CONTRE LES
PROFESSIONNELS DE L’ÉDUCATION
Bien évidemment, les enseignants sont en
première ligne face aux violences d’une
jeunesse de plus en plus désensibilisée. Du
fait des guerres territoriales entre bandes
criminelles (trafics de drogues, etc.), les ba-
tailles se multiplient devant les lycées et
collèges des quartiers hors contrôle. En
première ligne figure naturellement l'Île-
de-France. Vigneux-sur-Seine (Essonne),
Champigny (Val-de-Marne) ou Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis)ontsubiquinzeintrusions
violentes pour les seuls mois de septembre et
d’octobre 2018 ! Issus ou non d'un gang rival,
les jeunes sont en danger dès lors qu'ils sont
identifiés comme issus d'un quartier dit « en-
nemi ». Ils doivent donc changer d'école - ou
renoncer à apprendre. Pour des enseignants
effrayés, c'est un sujet épineux, étouffé et bien
réel. Régulièrement, la presse quotidienne
régionale et les éditions départementales du
Parisien relatent ces problèmes, parfois fil-
més et diffusés sur les réseaux sociaux par
leurs auteurs. Combien de victimes dans ces
guerres ? Nul ne le sait : l'Intérieur, les pré-
fectures et l'Éducation nationale se renvoient
la balle. Les violences contre les enseignants
sont aussi en très nette augmentation.
Le professeur n’incarne plus une autorité
pour tout un pan de la jeunesse. En 2018,
les violences de tout type (dont les agres-
sions physiques) ont encore augmenté
de 7 %. La société professionnelle ASL a
notamment ouvert 4 883 dossiers pour la
période.
âgées, les Français vivant dans les quartiers diffi-
ciles et leurs abords, ou encore les jeunes femmes.
Cette violence n’est pas simplement l’expression
d’un problème social, c’est peut-être avant tout
un problème moral. Le pédopsychiatre Maurice
Berger répondait au Figaro Vox : « (…) l’en-
sauvagement, c’est lorsque la parole ne fait plus
tiers, lorsqu’existe un différend même minime
18
entre individus. Il y a quelques années, 85 % des
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
mineurs traduits devant la justice changeaient de
comportement après leur rencontre avec l’insti-
tution judiciaire, la parole du juge. Ils ne sont
plus que 65 % actuellement, et c’est d’eux dont
je parle ici. L’impulsivité prime, l’autre n’est plus
considéré que comme un objet sur lequel dé-
charger la tension qu’on ressent dans l’immédia-
teté, comme une gêne à éliminer. Ceci soulève
la question de savoir quelles sont les conditions
nécessaires pour qu’un individu se civilise. »
L’INSÉCURITÉ ENTRAÎNE UNE
DÉSAGRÉGATION SOCIALE
Conséquence, les politiques dites « de la ville »
n’ont été que des tonneaux des Danaïdes. Com-
bien de milliards ont été dépensés pour que
les quartiers hors de contrôle rentrent dans le
rang sans que jamais ces moyens employés ne
produisent les effets escomptés ? La culture de
l’excuse, le laxisme et l’impuissance acquise de
l’État sont autant de catastrophes conjuguées
qui nous amènent précisément où nous sommes
aujourd’hui : face à une France non pas divi-
sée, mais atomisée. Quant à l’immigration, elle
ajoute un danger supplémentaire à un autre.
Les squats, les campements sauvages et les im-
meubles de marchands de sommeil sont autant
de dangers sanitaires que de racines potentielles
de délinquance et de criminalité.
Tous ces marqueurs négatifs montrent une
France en proie à des conflits de basse intensité
qui la minent et sapent le moral des Français.
Aux civilités qui font les civilisations se substi-
tuent les cris, les insultes et les coups. Constat
auquel il convient d’ajouter une situation glo-
bale de tensions, particulièrement propice au
développement des angoisses collectives et au
recul de la confiance. La criminalisation de la
France, les violences sociales, culturelles et eth-
niques, les conflits religieux, et plus générale-
ment le désordre qui s’installent dans notre pays
n’échappent d’ailleurs pas aux grandes instances
internationales étudiant ces phénomènes et clas-
sant les pays du monde selon le niveau de paix
sociale qui y règne.
Dans la liste des « pays les plus pacifiques » de
l’Institute for economics and peace, la France oc-
cupait la soixantième place en fin d’année 2018
derrière… l’Albanie (51e) et la Sierra Leone (52).
Nous étions même en avant-dernière position de

UNE DÉSASTREUSE
ANNÉE 2019
Ici, le premier trimestre 2019 est comparé
au premier trimestre 2018 :
Règlements de compte entre malfaiteurs et
homicides : + 12 % (251 à 282 homicides)
Coups et blessures volontaires : + 7 % (de
57 984 à 62 401) seuls ceux connus de la
police ou de la justice, plus de 700 par jour.
Vols violents sans arme contre particuliers
dans l’espace public : + 7,6 %
Prises d’otages (d’usage, entre malfaiteurs,
guerres de bandes, etc., cas connus de la po-
lice) : + 112 %, de 32 cas à 68
Cambriolages (connus) : de novembre 2018
à mars 2019, + 9 % à l’échelle nationale.
20 % des Français ont déjà été cambriolés,
28 % des habitants de résidences isolées
l’Union européenne, juste avant la Grèce. Une
violence endémique qui a un coût en espèces son-
nantes et trébuchantes de 2 840 dollars (2 560 eu-
ros) par habitant et par an !
Pour en sortir, nous devons donc regarder luci-
dement la situation en analysant toutes les don-
nées à notre disposition : chiffres de la sécurité,
réponse de la justice pénale, prévention, éduca-
tion, etc. Dans un pays bien géré et fier de lui, le
premier Grenelle du gouvernement aurait dû être
consacré à la sécurité.
B. UNE FRANCE GANGRENÉE
PAR L’INSÉCURITÉ
1 - Des pans entiers du territoire sont
passés hors du contrôle des autorités
La radiographie criminelle de la France de 2019
montre clairement que certains quartiers sont
désormais « hors de contrôle ». Qu’on les nomme
« territoires perdus de la République », « zones de
non France » ou « territoires de reconquête répu-
blicaine », ce sont des quartiers où l’autorité de
l’État ne règne plus que très partiellement.
Le changement est tel que même la maire de Pa-
ris, Anne Hidalgo, a ainsi pu fustiger très sérieu-
sement « l’explosion de la délinquance » ou que
l’ancien président François Hollande a confessé
aux journalistes Davet et Lhomme dans Un Pré-
sident ne devrait pas dire ça que la « partition »
guettait la France. Une réalité prégnante vécue
par tous les Français dans leur chair…
Depuis les émeutes de novembre 2005, la situa-
tion des pudiquement nommés « quartiers » n’a
pas évolué. Les forces de l’ordre subissent quo-
tidiennement des émeutes, dont la liste est im-
possible à donner avec exhaustivité, tant ces actes
sont maintenant tristement habituels, rejoignant
une forme de « normalité ». L’état normal c’est
l’émeute et le calme public est l’exception dans les
territoires « hors contrôle ».
AGRESSIONS CONTRE LES FORCES DE L’ORDRE
LORS DES MOIS DE MAI ET JUIN 2019
Mai 2019, dans un quartier hors contrôle de
Saint-Priest, Rhône. En une semaine, deux at-
taques de policiers patrouillant dans le quartier
par des meutes d’une quarantaine d’individus.
À cette occasion, un véhicule de police a été in-
cendié et deux policiers ont été blessés. Un syn-
dicat de police a dénoncé « La multiplication des
agressions volontaires visant les policiers dans la
région de Lyon ».
Mai 2019, dans un quartier hors contrôle de
Romans (Isère). Plusieurs nuits de violences ur-
baines. Caillassages et cocktails Molotov. Comme
d’usage « aucune interpellation n’a pu avoir
lieu ». Comment se fait-il ? Pourquoi ces cen-
taines de Gilets Jaunes arrêtés, et pas un seul de
ces voyous ? Comment s’explique cette singulière
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
« discrimination » ?
Mai 2019, dans un quartier hors contrôle de
Goussainville (Val d’Oise). Une patrouille de police
a été attaquée par une vingtaine d’émeutiers. Cail-
lassages et cocktails Molotov. Les policiers ont fui.
Mai 2019, dans un quartier hors contrôle de
Joué-les-Tours (Indre-et-Loire). Deux week-ends
de suite ont eu lieu des émeutes après l’arrestation
d’un caïd. Une cinquantaine d’individus ont visé
la BAC dans un guet-apens.
Ils ont tenu des barricades et ont lancé des tirs ten-
19
dus de mortiers avant d’incendier des poubelles.
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS

LES « HORS SOCIÉTÉ »
UNE INCONNUE POUR L’ETAT
Combien de bidonvilles, de squats, de sans
domicile fixe (SDF) y a-t-il en France en
2019 ? Le gouvernement pourrait le savoir,
mais voilà : après, il faudrait le dire ce qui
forcément inquiéterait les Français. Alors,
comme c’est souvent le cas, il casse le ther-
momètre et fait le silence sur ces graves pro-
blèmes. Ainsi :
- la dernière enquête publique de l’INSEE
sur les SDF date de… 2012. Depuis, rien.
L’INSEE estimait en 2012 le nombre des
SDF à environ 143 000 (+ 50 % par rap-
port à 2002) : combien en 2019 ?
- le Premier ministre contrôle une « Délé-
gation interministérielle à l’hébergement
et à l’accès au logement » (DIHAL) qui a
donné quelques éléments sur les bidonvilles
et squats en France métropolitaine pour le
mois d’octobre 2018 : au 1er juillet, il y en
avait 497 recensés, dans 41 départements,
hébergeant à peu près 16 100 individus.
Précision : la France s’était débarras-
sée de ses bidonvilles, après la loi de dé-
cembre 1964, portant sur leur éradication.
Du fait des récentes et massives vagues mi-
gratoires, les voici de retour :
- Île-de-France : environ 5 400 individus pour
93 de ces campements illicites, sur des ter-
rains, friches, immeubles publics ou privés.
- Seine-Saint-Denis, département le plus
affecté par ce problème, environ 30 cam-
pements, et 2 000 individus, dont 600 mi-
neurs (+ 4 % sur 2017).
Combien de clandestins dans ces bidon-
villes ou squats ? Combien de criminels ?
Combien de terroristes ? Nul dans l’admi-
nistration ne paraît suivre ce grave pro-
blème. En mai 2019, un SDF toxicomane
(non identifié) a été poignardé à mort de-
vant un squat de crack. Au lieu de déplorer
le sort de « personnes en errance », l’admi-
nistration devrait fournir des données sé-
rieuses sur la (sans doute grave) criminalité
propre à ces campements et ces squats. Or
aujourd’hui, elle ne le fait pas - ou le tait.
20
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
Juin 2019, dans un quartier hors contrôle près
de Rennes (Ille-et-Vilaine). Déchaînement de
violence d’une meute contre des gendarmes et
pompiers. Un de ces derniers a été lynché, occa-
sionnant « plusieurs côtes cassées, des hématomes
sur tout le corps ». Bien sûr, « aucune interpella-
tion n’a eu lieu ».
Juin 2019, dans un quartier hors contrôle
proche de Frontignan (Hérault). Un feu de
broussailles prémédité a permis un guet-apens vi-
sant les pompiers, dont un a fini hospitalisé avec
de sérieuses blessures au visage.
Juin 2019, dans un quartier hors contrôle du
Val-de-Reuil (Eure). Un commissariat a été at-
taqué par une meute de 30 voyous cagoulés. Un
syndicat de police a par la suite dénoncé une « vio-
lence inouïe » et les cris proférés de « On va vous
crever… On va vous cramer… Allahou Akbar ».
Juin 2019. À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), deux
policiers en patrouille ont été lynchés par des
voyous. Un policier a fini dans le coma, les dents
brisées
Juin 2019, dans un quartier hors contrôle de
Villiers-le-Bel (Val d’Oise). Des policiers en in-
tervention ont été attaqués par une meute d’indi-
vidus « ivres ou drogués ».
Juin 2019, dans un quartier hors contrôle de
Nîmes (Gard). Un poste de police a été détruit
par un incendie criminel.
Des faits qui sont aussi commis par des mineurs,
comme on a pu le constater à Bagnols (Gard)
en juin 2019 où une cinquantaine d’émeutiers
préadolescents s’en sont pris à des policiers en pa-
trouille, leur lançant des cailloux. Régulièrement
agressés et insultés, les policiers sont à bout. Ils
sont frustrés, humiliés et menacés, ainsi que leurs
familles. Ils sont aussi peu soutenus par l’admi-
nistration, laquelle est effrayée par les médias et
les associations.
Les inspections générales ont une attitude hysté-
rique, s’indignant à la moindre ecchymose affec-
tant un voyou tout en négligeant les blessés dans
les rangs des forces de l’ordre. Ce manque de sou-
tien hiérarchique empêche un maintien de l’ordre
efficace dans des quartiers soumis au pire.
Les quartiers « hors contrôle » sont ceux dans les-
quels la vie sociale est profondément perturbée,
voire rendue impossible. Le « vivre ensemble »
n’y est plus qu’un lointain souvenir, vœu pieux
ânonné comme un mantra par des militants as-
sociatifs obnubilés par leur idéologie et une classe
politique réduite à l’impuissance. La réalité des
habitants de ces quartiers est qu’ils ne peuvent
plus s’habiller comme ils l’entendent, ni sortir le
soir ni manger ce qu’ils veulent en public. Ainsi,
à Fontenay-Trésigny (77), une fête médiévale a
dégénéré du fait de la présence d’une vingtaine
de voyous ayant agressé les passants comme les
gendarmes. Quant aux villes à proximité des
quartiers « hors contrôle », elles sont aussi régu-
lièrement les proies et les victimes indirectes des
bandes qui y sont installées.
Dans ces groupes de jeunes gens qui ont les atti-
tudes et les lois des meutes de prédateurs sauvages
se recrutent de futurs criminels, des trafiquants de
drogue, des braqueurs de banque, de potentiels
violeurs ou même des terroristes islamistes aux
cœurs endurcis par leurs méfaits de jeunesse. C’est
parmi eux qu’on peut trouver des gens comme les
assassins d’Adrien Pérez, jeune homme mort dans
des conditions barbares en tentant de sauver son
copain d’une bande d’agresseurs à la sortie d’une
boîte de nuit. Ce fait divers n’en était pas un au
sens propre : il était un symptôme de l’ensauva-
gement de la société. Combien de jeunes sont-ils
tombés pour un regard de travers ou une ciga-
rette refusée ? Combien de filles ont été agressées
parce qu’elles avaient eu le malheur de porter une
jupe trop courte, ou, tout simplement, d’être trop
séduisantes ? L’histoire d’Adrien évoque le cruel
souvenir de celle de Marin, handicapé à vie après
avoir tenté de sauver un couple des griffes de ce
qu’il faut bien appeler une racaille. Aujourd’hui,
on peut mourir pour rien.
Les responsables politiques auraient-ils peur de
faire vraiment régner l’ordre ? Craindraient-ils
les émeutes des voyous ? Lors du déclenchement
médiatique de l’affaire Théo, blessé après s’être
rebellé avec véhémence contre la police, des poli-
ticiens se sont immédiatement portés au secours
de la famille Luhaka, à l’image de Bruno Beschiz-
za ancien syndicaliste de la police qui fustigeait
son corps professionnel sans même attendre les
résultats de l’enquête. Et, d’un même élan, les as-
sociations et les « experts » d’organiser des séances
de thérapie cathodique autour des violences sys-
témiques que subirait une certaine jeunesse en
France. Mais qui s’occupera donc des victimes de
cette même « jeunesse » ? Qui décidera un jour de
mettre hors d’état de nuire ceux qui ont fait de pans
entiers du territoire national un champ de bataille ?
Il faut désigner les coupables, placarder leurs vi-
sages dans les médias comme cela a été un temps
fait avec les terroristes. Les deux frères assassins
d’Adrien avaient à peine 19 et 20 ans, probable-
ment biberonnés à l’infraculture des « quartiers »,
élevés dans le mépris des « babtous » et dans la
haine de la France, mus par le sentiment que tout
leur était dû et qu’ils avaient le devoir de s’illus-
trer dans le crime et les marges, d’exorciser.
Charles Pasqua disait qu’il fallait « terroriser les
terroristes », appliquons donc sa maxime à la dé-
linquance des rues qui propage la terreur. Car,
aujourd’hui ce sont ces bandes qui font peur à
l’État et ont les moyens de le terroriser. Ces
meutes agressives attaquent les passants - ras-
semblées par simple effet d’aubaine et dénuées
de hiérarchie -, maltraitent les habitants de leurs
zones géographiques. Comme dans maints autres
lieux publics des quartiers hors contrôle, le parc
de la Courneuve a subi au printemps 2019 une
vingtaine d’agressions, certaines au couteau,
par une meute de cinq mineurs. Les plus jeunes
d’entre eux avaient à peine 14 ans ! Ces meutes
envahissent d’ailleurs quand bon leur semble les
écoles et espaces publics, ainsi que nous l’avons
évoqué précédemment. À Saint-Denis (93), le
groupe scolaire Victor-Hugo, proche de la cité
hors contrôle Gabriel-Péri montre régulièrement
des dealers « traînant dans les couloirs et les cours
de récréation ». Dans le parc voisin, des « guet-
teurs sont assis sur les balançoires des enfants ».
À Saint-Denis encore, sans motif connu, une
meute d’une quinzaine de voyous a attaqué des
collégiens en sortie scolaire. Lynché, un jeune de
15 ans a été laissé mourant au sol. Ont-ils fait ça
pour le plaisir, à la manière des « happy slapping »
anglais ? C’est possible. Ces cas sont monnaie cou-
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
rante. À Bordeaux, un jeune homme a été lynché
par une meute d’une dizaine de voyous qui ont
volé sa moto. Une violence telle que trois écoles
proches ont été confinées en attendant la police.
À Torcy (77) six étrangers venus travailler en
France ont été lynchés à coups de barre de fer et
de jets de pierre, par une trentaine de voyous qui
ont ensuite frappé les policiers. Pas d’arrestations,
comme d’usage. Ces meutes agissent partout :
dans les transports, à l’école, dans la rue, dans les
fêtes foraines, dans les rassemblements publics, à
l’hôpital ou aux abords des discothèques.
21
Néanmoins, il est sans doute inexact de parler de
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 quartiers « hors contrôle ». Ils sont sous contrôle,
mais pas sous celui de l’État. Ils sont placés sous le
contrôle des islamistes et des trafiquants de drogue
qui sont chez eux et se partagent les territoires.
Dans divers quartiers hors contrôle, les dealers
organisent sur Snapchat des tombolas pour leurs
clients. Premier prix, une console de jeux. Sur
le même réseau social, les gangs passent des an-
nonces de recrutement de dealers. Les bandes cri-
minelles possèdent d’ailleurs des armes de guerre.
Oublions le désormais courant, sinon banal, fusil
d’assaut kalachnikov. En avril 2019, une inquié-
tante trouvaille a été faite à Vaulx-en-Velin (69) :
un lance-roquettes antichar (LRAC), mortelle
arme de guerre pouvant par exemple toucher un
TGV en marche et provoquer des centaines de
morts. En mars-avril, deux autres LRAC ont été
découverts au Mirail, quartier coupe-gorge de
Toulouse et à Saint-Denis (93).
Ces bandes formées en véritables narcomilices
ciblent les forces de l’ordre comme autant des
ennemis militaires à la guerre. À Boissy-Saint-Lé-
ger (94) par exemple, la narcomilice a jeté « des
cocktails Molotov et des bouteilles d’acide sur
le commissariat ». De telles attaques adviennent
partout en France, chaque semaine. Quand elles
ne font pas la guerre contre la police, les bandes se
font la guerre entre elles. En général, les « fours »
(points de trafic de stupéfiants) rapportent de
5 000 à 20 000 euros par jour. De quoi susciter
les convoitises. D’où l’urgence de les défendre,
parfois arme au poing et d’y imposer l’ordre
« commercial » : dans les quartiers hors contrôle
les cas de séquestration et tortures explosent… du
moins les très rares cas portés à la connaissance
des autorités. La Seine-Saint-Denis et Toulouse
ont connu une année record en la matière.
Ces conflits provoquent aussi des batailles rangées
territoriales, à l’image de celle qui s’est produite
en gare de Thorigny (77) où ont été utilisés des
barres de fer, des triques et des couteaux. Sur un
trimestre de 2019, dans la seule Île-de-France,
de violentes batailles de gangs ont été signalées
à Boissy Saint-Antoine (91), Boissy-Saint-Lé-
ger (94), Brunoy (91), Champigny-sur-Marne
(94), Chanteloup-les-Vignes (78), Chelles (77),
Corbeil-Essonnes (91), Épinay-sous-Sénart (91),
Grigny (91), Hérouville (95), La Courneuve
(93), Lagny-Thorigny (77), Limeil-Brévannes
(94), Poissy (78), Saint-Denis (93), Saint-Ger-
main-en-laye (78), Torcy (77) et Villejuif (94).
22
Même chose en province, avec des signalements
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
à Bordeaux (33), Boulogne-sur-Mer (62), Gre-
noble (38), Marseille (13), Montluçon (03), Nar-
bonne (11), Nice (06) ou Toulouse (31). Dans
un quartier hors contrôle de Toulouse, encore,
un homme a été blessé à la machette, par un « in-
dividu de 23 ans, connu de la police ». Non loin,
peu auparavant, un homme était « battu à mort ».
LES MARQUEURS CRIMINELS DE LA SOCIÉTÉ
FRANÇAISE
Marqueur criminel numéro 1 : les homicides et les
règlements de compte
À Marseille, selon le parquet, 95 % des « règle-
ments de comptes entre malfaiteurs » (homi-
cides, blessés graves, etc.) ont pour origine des
guerres territoriales entre trafiquants de drogue.
À l’échelle nationale, c’est plutôt 80 % - ce qui est
tout de même énorme.
Exemple marseillais toujours : le supermarché de
la drogue, cité de La Busserine, qu’occupe tout
un système criminel : guetteurs, vendeurs, « nour-
rices », lieutenants et caïds, réaliserait un chiffre
d’affaires de ± 20 000 euros par jour, selon des
enquêtes de renseignement pointues. D’où la né-
cessité de conserver à tout prix de telles poules
aux œufs d’or, en tuant s’il le faut.
Bien sûr, il est alors nécessaire pour ces dealers
mafieux d’avoir à leur disposition une force « mi-
litaire » armée. En avril 2019, après un homi-
cide, un gang a été démantelé dans une cité hors
contrôle d’Orly (94). Dans une de ses cachettes,
les enquêteurs ont trouvé 3 fusils d’assaut kalach-
nikov, une arme de poing, diverses munitions en
quantité, des uniformes de policiers, 1 kg de co-
caïne et 11 kg de cannabis.
Les règlements de compte épouvantent d’ailleurs la
population de ces quartiers. À Gentilly (94), cité
Victor-Hugo, des rafales d’armes de guerre ont
abattu un homme de 27 ans. Ont été retrouvées 18
douilles au sol, près du cadavre. Une habitante du
lieu : « Quand mon teckel se met à trembler, c’est
qu’il y a eu une fusillade ». Les victimes ? Toujours
ou presque toujours les mêmes profils, que la presse
décrit avec pudeur comme étant « connu comme
dealer… », « connu pour divers vols… », « bien
connu de la police… », ou « sortant de prison ».
Ces « règlements de compte » adviennent dans
toute la France. À Toulouse, la justice en instruit
une trentaine. À Marseille, on approche la cen-
taine. À Nantes aussi, où en mai 2019 se sont
produites « 5 fusillades en 5 jours », occasionnant
un mort et 6 blessés. Au total, 45 fusillades ont
eu lieu dans la ville en 2018. Pour la plupart, elles
se tiennent à Bellevue, Dervallières, Le Breil. Des
« Quartiers de Reconquête Républicaine » bien
sûr, dont on se demande à quoi ils servent, hor-
mis l’affichage. Une Nantaise déclare : « À partir
de 22 h, j’ai peur. Je ne prends plus les transports
en commun. Cela peut m’arriver à moi comme à
d’autres ». Il y est évidemment difficile d’enquê-
ter, du fait d’une féroce omerta. Un dealer no-
toire de 45 ans s’est par exemple fait tirer dessus à
Nantes en mai 2019. Lorsque la police est arrivée,
l’intéressé a déclaré ne pas comprendre ce qu’on
lui demandait, niant avoir été visé et refusant de
porter plainte ».
DEUXIÈME MARQUEUR CRIMINEL : LES BRAQUAGES
AU QUOTIDIEN
Préalable : le « braquage » (vol avec arme),
activité-reine du Milieu criminel
En France, l’activité du « milieu » criminel,
tourne autour d’une spécificité cruciale : le vol à
main armée, dit braquage pour les malfaiteurs,
dont la société et les médias peinent à concevoir
l’importance.
Or c’est l’activité criminelle-reine du Milieu,
entre l’adoubement et la réserve d’oxygène du
plongeur. Pourquoi ? Sauf au cinéma, le Milieu
n’éprouve nul « sens de l’honneur » ni « solida-
rité professionnelle » : il est au contraire préda-
teur de lui-même. Exemple : une bande apprend
qu’un dealer local - ou un faux-monnayeur, un
proxénète, etc. - cache une forte somme. Lui faire
‘cracher’ son argent - par la torture, s’il le faut -
n’a que des avantages : des espèces disponibles et
une victime qui, bien sûr, ne portera pas plainte.
Quelle parade alors pour le bandit ? Être « respec-
té », réputé brave et implacable. Ce « respect »
s’acquiert par le braquage, activité quasi militaire
suscitant un fort écho : ces « faits d’armes » font
vite le tour de la cité, du quartier.
À l’inverse, un « business » criminel périclite :
dans sa cité, un malfaiteur fait fortune dans le
haschisch. Il est vite imité ; les nouveaux dealers
le concurrencent : la loi des rendements décrois-
sants vaut aussi pour les criminels. Dans cette
cité éclate alors une « guerre ». Son perdant doit
changer de métier - changer de territoire est trop
risqué. À court terme, il financera son nouveau
business-plan criminel par le vol à main armée.
Pour le milieu, braquer est ainsi une roue de se-
cours ET un rite de passage, par où passe presque
tout « beau mec ». Ici, l’urgent est d’amorcer la
pompe, de vite susciter du cash. Le plus simple ?
Le braquage bas de gamme : commerces, tabacs,
etc. Avant de passer à des cibles plus riches :
coffres-forts, hypermarchés, etc. D’autres bra-
quages permettent d’accumuler vite du capital :
vols de fret ; home-jacking, (vol chez la victime,
souvent la nuit quand elle dort). Car-jacking (vol
violent de voiture), consistant à rafler le véhicule
arme au poing, à un feu rouge, au parking, ou en
simulant un accident. Le véhicule est alors reven-
du à bas prix, « encore chaud » ; ce cash servant
à s’acheter son premier quintal de cannabis, son
premier kilo de cocaïne. Ainsi opère l’ascenseur
social, version criminelle.
Sans cesse donnés par l’Intérieur comme en forte
baisse, les vols avec arme, ou « braquages » relèvent
en France du quotidien. Certes, les braquages de
banque ont quasi disparu : 1 474 en 1996, 79 en
2018. Soit une baisse de 94 % en 22 ans. Ré-
sultat de l’efficacité policière ? Non : il n’y a plus
d’espèces dans les succursales bancaires. Reste
qu’aujourd’hui, se font tant et plus braquer : des
bars-tabacs, des bijouteries, des boulangeries, des
bureaux de poste, des bureaux de change, des ca-
mions chargés de palettes de cigarettes, des cafés,
des casinos, des cavistes, des hôtels, des loueurs de
véhicules, des magasins de luxe, des ONG cha-
ritables, des restaurants (classiques ou fast-food),
des salons de coiffure, des stations d’essence, des
supermarchés et supérettes, etc.
Pour ceux qui les subissent, ces braquages sont un
traumatisme. À Verrières-le-Buisson, une conces-
sion de véhicules de luxe a été braquée par quatre
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
bandits lourdement armés. Après avoir débranché
(et volé…) la vidéosurveillance, ils ont ligoté les em-
ployés présents, lesquels séquestrés près d’une heure,
photographiés avec leurs cartes d’identité, puis me-
nacés de mort avant que ne soient volés leurs por-
tables. On peine à imaginer ensuite la terreur des
victimes. Ces bandits ont fui avec trois véhicules
haut de gamme et du matériel informatique. Parfois,
des commerçants se retrouvent avec le couteau à la
gorge, le pistolet sur la tempe ou à demi asphyxiés au
gaz lacrymogène. Parfois aussi, ils sont suivis jusque
devant leur banque ; là, les malfaiteurs les molestent
23
pour leur voler leurs espèces.
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 Une preuve aggravée encore par les braquages à
répétition.
Qui sont les braqueurs ? La plupart du temps, des
toxicomanes, des nomades, des voyous issus de
cités hors contrôle ; opérant seuls ou par équipes.
Certains multiplient les microbraquages, « à l’ar-
rache », au nombre de quatre à cinq dans la jour-
née. Combien y a-t-il réellement de ces microbra-
quages en France ? L’Intérieur ne le dit pas. Quel
taux d’élucidation pour ces crimes ? Silence offi-
ciel, là aussi. Et encore : combien de caméras de
vidéoprotection détruites ou sabotées en France ?
Combien de ces émeutes à répétition, sous tout
prétexte (accidents, guet-apens, fêtes, etc.). Là en-
core le ministère de l’Intérieur élude, dissimule et
parfois même ment.
TROISIÈME MARQUEUR CRIMINEL : LES
DESTRUCTIONS DE CAMÉRAS DE VIDÉOPROTECTION
Dans l’Essonne, la presse quotidienne régionale
a récemment déclaré : « Les actes de vandalisme
explosent contre les caméras de vidéoprotec-
tion ». Bien sûr, il en va de même dans, et au-
tour des quartiers hors contrôle. Car ces caméras,
puissantes et captant à 360°, gênent les bandes
criminelles, qui les détruisent près de leurs fiefs.
Avec naïveté, les pouvoirs publics et élus avaient
fait de ces caméras une panacée : très efficaces,
dissuasives. Certes, mais ce, dans des territoires
paisibles, où la police fait régner l’ordre.
Dans les quartiers hors contrôle, ces dispositifs
énervent les voyous qui, pour les détruire ou les
saboter, déploient des trésors d’ingéniosité : voi-
tures-bélier sur les mâts portant ces caméras et
leurs socles, incendies de locaux techniques, mâts
sciés à la disqueuse thermique, objectifs des ca-
méras brisés par tirs d’armes à feu ou aveuglés
au paintball, fils électriques sectionnés ou brûlés,
attaques de voyous cagoulés contre les policiers
gardant les caméras souvent visées, etc.
D’une valeur de 5 000 euros environ, une caméra
détruite dans les « quartiers sensibles » est difficile
à remplacer. Ces massives déprédations coûtent
aux pouvoirs publics et aux mairies des centaines
de milliers d’euros, partant aux contribuables.
Qui plus est, les lenteurs administratives font
qu’il faut des mois pour remplacer ces dispositifs,
durant lesquels, les bandits mènent paisiblement
leurs trafics. Sur un trimestre de 2019, voici un
24
très partiel panorama de l’Île-de-France crimi-
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
nelle, qui refuse d’être filmée et donc détruit les
caméras : Brétigny-sur-Orge (91), Quartier de
la Fontaine - Corbeil-Essonnes (91), devant le
« four » de la rue Léon-Blum - Le Kremlin-Bi-
cêtre (94), Cité des Martinets - Noisiel (77),
quartier du Bois de la Grange, Cours du Luzard -
Vigneux-sur-Seine (91), La Croix-Blanche, l’Oly,
Deux-Communes ; etc. Dans ces quartiers, tout le
monde y perd.
D’abord et avant tout les honnêtes gens. Un
exemple : le centre commercial de l’Hippodrome,
près du Mirail à Toulouse. Entre les dégradations,
les vitrines fréquemment brisées, les rackets des so-
ciétés de sécurité, les vols et les extorsions en bandes ;
les boutiques ferment les unes après les autres. Les
gangs sont à l’œuvre. Gare à qui parlera quand
règne la loi de l’omerta. L’exemple toulousain n’en
est d’ailleurs qu’un parmi d’autres en France.
De quoi démoraliser la population des quartiers
et les forces de l’ordre. De quoi aussi, c’est le plus
terrible, entretenir une narration parallèle glori-
fiant le fait criminel comme facteur de réussite
sociale dans les quartiers hors contrôle, puisque
ni la police ni la justice ne font peur.
2 - Les forces de l’ordre
sont à bout de nerfs
Suremployées depuis plus d’un an du fait de la crise
des Gilets Jaunes et des nombreux mouvements
sociaux nés de cette crise, les forces de l’ordre sont
à bout. Elles subissent depuis trop longtemps la
violence endémique des quartiers criminogènes
et ont le sentiment d’avoir été abandonnées à leur
sort. Essuyant des émeutes quotidiennes, lesquelles
visent d’ailleurs tous les dépositaires de l’autorité
publique, les policiers ont l’impression d’avoir été
lâchés par leur hiérarchie, par l’État. Ils sont atta-
qués, harassés, agressés et intimidés en permanence.
Résultat ? Ils décrochent et en meurent parfois. Le
moral des troupes est, il faut le dire, au plus bas.
En mars 2019, des policiers de la PAF des Hautes-
Alpes ont par exemple trouvé au matin, devant
leurs domiciles personnels, leurs propres voitures
taguées de menaces de mort nominales. Les murs
voisins étaient recouverts de tags comparables. La
préfète a réagi par les mots de compassion usuels : »
Inadmissible… Insupportable… Intolérable… ».
Cela n’est plus suffisant.
Des menaces qui ne viennent d’ailleurs pas que des
caïds de banlieues. En la matière, l’extrême gauche

LES VOLS
La variété des biens volés défie l’imagination :
Vols de carburant : environ 12 000 par
an en 2017 et 2018, en forte hausse sur
les années antérieures, plus de 32 par
jour et plus de 1 par heure - pour les
seuls vols signalés aux autorités par dé-
pôt de plainte.
Vols de vins fins : viticulteurs, cavistes,
châteaux subissent d'importants cam-
briolages, lors desquels les butins dé-
passent parfois les 100 000 euros.
Même la campagne est pillée : à Vire
(Calvados), chez un charcutier  ; une
centaine d'andouilles volées.
Leur nombre défie aussi l’imagination (période
allant de juin 2018 à mai 2019) :
Vols avec arme, 7 485, + de 20 par jour,
Vols violents sans arme : 80 553, + de
220 par jour,
Vols à la tire, par des pickpockets, 1er
semestre 2019 : + 37 % dans la ville ;
+ 68 % dans le métro.
Vols de motos et de scooters, 1er se-
mestre 2019 : + 34 %.
Coups et blessures volontaires (CBV) (Sé-
rie statistique, de juin 2018 à mai 2019) :
137 337, + de 376 par jour, + de 15 par
heure,
n’est pas en reste. Ses méthodes sont de plus en plus
révoltantes. Loin du débat d’idées démocratique, ces
groupes préfèrent user de la force pour faire avancer
leur cause. Les derniers mois leur ont permis de se
constituer en groupes soudés et d’améliorer leurs
méthodes d’actions violentes en milieu urbain. En
2015, un blog appelé « Vengeance » a été signalé à
la direction de la police par le syndicat de gardiens
de la paix, Unité SGP Police-Force ouvrière. Le site
était administré par des individus issus de l’acti-
visme d’extrême gauche et « fichait » des policiers et
des surveillants pénitentiaires de la région rennaise.
Des photos des agents de l’État étaient publiées sur
le blog, parfois accompagnées des adresses person-
nelles et des numéros de téléphone des intéressés.
Plus glaçant encore, des photos des épouses et des
enfants de ces fonctionnaires se trouvaient aussi
sur le site avec des commentaires effroyables et
des appels directs à la violence. Preuve est faite
que nous avons face à nous des individus inca-
pables de la moindre empathie, insensibles, en
somme, psychopathes et criminels. La cybercri-
minalité doit être un sujet majeur en matière de
maintien de l’ordre et de sécurité publique ; les
activistes radicaux y trouvent un terrain d’expres-
sion favorable pour se regrouper, menacer des en-
nemis, et parfois se financer.
Encore quelques années de plus en arrière, le site
Copwatch s’était trouvé dans le viseur des auto-
rités après les délations de prétendues « bavures
policières ». Aujourd’hui, nous franchissons un
cran de plus. Le collectif Indymedia (plate-forme
américaine de médias alternatifs qui soutient les
associations de gauche radicale) doit être châtié,
ses pratiques sont à ranger au rayon de la crimi-
nalité politique. Nicolas Comte, secrétaire géné-
ral adjoint du syndicat Unité SGP Police-Force
ouvrière, s’en était ému et avait déclaré que
“le terme de “vengeance” employé par ceux qui
se livrent à de telles dérives laisse craindre le pire
LES CAMBRIOLAGES
(connus des autorités)
Résidence principale, en 2018, + de 683
par jour. De 2009 à 2018, ces cambrio-
lages de logements ont bondi de 50 %.
Au premier semestre 2019, dans la zone
gendarmerie, les cambriolages augmen-
tent encore de 21 %.
Paris (ville pourtant bien dotée en poli-
ciers, 1 pour ± 100 habitants. Comparai-
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
son : Vendée, Maine & Loire, 1 gendarme
pour ± 1 200 habitants) : (Premier semestre
2019) : "atteintes volontaires à l'intégrité
physique" - en bon français, se faire casser
la figure : + 13,5 % (sur les mêmes mois
de 2018) -cambriolages, + 25 % (2017,
+9 % ; 2018, + 16 %). Observatoire na-
tional de la délinquance " Les équipes de
cambrioleurs opèrent des razzias, écumant
des rues, des secteurs "Nord-Est de Paris
(18e & 19e arrdts.) : plus de 2 000 vols avec
violence en 2017, soit 5 par jour.
25
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 pour ces familles d’agents exposées à la vindicte
de n’importe quel fou” !
Les conséquences sont dramatiques  : plus de
1 020 suicides de policiers entre 1997 et 2018.
Avec parfois des pics suicidaires. Durant la der-
nière décade de juillet 2019, 7 policiers se sont
donné la mort. Les autres forces de l’ordre ne sont
pas épargnées : gendarmes, pompiers, surveillants
pénitentiaires, policiers municipaux. Ces profes-
sions ont un risque de suicide de 36 % plus élevé
que la moyenne de la population adulte. La pré-
sente crise suicidaire frappe toute la France : Paris,
Rennes, Douai, Bordeaux, Annecy, Cergy et Aul-
nay en banlieue parisienne, Orléans, etc.
Mais aussi la plupart des départements : Seine-et-
Marne, Ille-et-Vilaine, Hérault, Gironde, Gard,
Pas-de-Calais, etc. Six fois sur dix, ces hommes
(plus rarement, ces femmes) usent de leur arme
de service. La plupart ont un âge de 40 à 55 ans et
sont souvent parents : deux, trois… cinq enfants.
Des orphelins, condamnés à vivre à perpétuité
avec ce brutal déchirement, cette ombre lointaine
et cette torture du « pourquoi » ?
Pourquoi ? On le sait trop souvent. Certes, les
drames personnels existent, certains tragiques,
mais d’abord : la triste blague qu’est devenu le
« prestige de l’uniforme », l’épuisement des lo-
caux infâmes, du matériel vétuste et de la perte
d’autorité. En prime, les injures et menaces - sur
les réseaux sociaux, dans la vie réelle - les enquêtes
creuses et l’emprise nulle sur le crime. À la fin,
le dégoût d’être devenu la risée des voyous : voi-
ci l’engrenage qui aujourd’hui, mène à la mort
ces « dépositaires de l’autorité publique ». Ce
sont eux qui doivent régler une situation que
Christophe Castaner se contente de décrire par
des chiffres « moins bons ces derniers mois », qui
ne devraient toutefois pas entraîner une « vaine
polémique ». Eux qui doivent porter la respon-
sabilité de remettre de l’ordre dans un pays où
le désordre règne, où tous les indicateurs sont au
rouge, même les plus anecdotiques.
3 - Une classe politique désemparée en
écho à une classe médiatique amorphe
Un bref regard sur les pages consacrées aux faits
divers dans la presse quotidienne régionale suf-
fira à donner une idée de l’interminable litanie
d’émeutes, d’embuscades, de guet-apens prémé-
26
dités qui se produisent quotidiennement dans
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
ces quartiers « difficiles » contre toutes les auto-
rités en uniforme, que ce soit la police, les gen-
darmes ou les pompiers. Désormais en France,
ces émeutes sont quasi quotidiennes. Bien sûr,
les directions générales de la police et de la gen-
darmerie, les pompiers aussi, ont la nomenclature
détaillée de ces insurrections criminelles. Mais ces
chiffres sont tenus secrets. Les Français sont tenus
dans l’ignorance du nombre et de la gravité de
ces actes.
L’IMAGE DE LA FRANCE SE DÉGRADE FORTEMENT
Les attentats terroristes ont dégradé fortement
l’image de la France à l’international. Mais ce n’est
que la face la plus visible du problème. Ne dit-on
pas des Japonais qu’ils souffriraient d’un syndrome
de Paris après avoir visité la capitale ? Les images
idylliques du cinéma d’autrefois montrent un pays
fort différent de ce qu’il est devenu, au risque de
décevoir les millions de touristes qui nous rendent
visite tous les ans. Le pillage des touristes est ainsi
une honte nationale, dont les nombreux exemples
alimentent la nouvelle « image de marque » de
notre pays à l’étranger :
- Aux Champs-Élysées, un footballeur brésilien se
fait voler 700 000 euros de bijoux, dans sa voiture
garée au parking,
- Le fils et la belle-sœur d’un autre footballeur cé-
lèbre sont violemment braqués par des bandits à
moto qui volent une montre de prix. Commen-
taire de la presse, « Les vols de montres de luxe se
multiplient à Paris »,
- Vélizy, Yvelines, parking d’un centre commer-
cial « Un homme d’affaires se fait voler sa montre
à 75 000 euros » Dix jours plus tôt, encore aux
Champs-Élysées, un Américain se fait agresser et
voler sa montre valant 100 000 euros,
- « Famille royale : une bague à un million d’euros
volée à Paris » dans sa voiture une figure princière
se fait voler sa serviette avec des cartes bancaires et
un diamant de 40 carats, monté en bague.
Ainsi de suite, chaque semaine de l’année, ce,
souvent à cinq minutes à pied du palais présiden-
tiel de l’Elysée, dans un quartier censé être sous
étroite surveillance. Les Asiatiques souffrent par-
ticulièrement de l’insécurité à Paris étant assimilés
à « l’argent » par certaines populations, mais aussi
perçus comme pacifiques. Qu’ils soient touristes
ou Parisiens, ils sont confrontés à l’hyperviolence
endémique de la capitale, ce qui a un effet désas-
treux pour la France. Des bandes de jeunes mal-
faiteurs issus des cités hors contrôle ciblent ces
Asiatiques, commerçants ou travailleurs, qu’ils
voient riches : vols à l’arraché (serviettes, sacs à
main) par des voyous en scooter, vols violents
sous les porches d’immeubles, vols de véhicules
avec le chauffeur ; agressions à domicile, même
avec violence et séquestration. Bijoux, espèces :
les plaintes de victimes asiatiques s’accumulent,
plusieurs par semaine.
Arrêté en mai 2019, un seul de ces gangs a
commis 30 agressions violentes en cinq mois.
Quoique souvent récidivistes, les coupables re-
çoivent rarement des peines dissuasives. Libérés
peu après - quand seulement ils vont en prison ;
donc, auréolés de l’image du taulard dans leurs
cités, ils ne peuvent que récidiver.
Par ailleurs se multiplient les « cambriolages des
beaux quartiers », où à Paris comme en province,
des équipes ciblent des coffres-forts garnis de bi-
joux et d’espèces. Les hôtels de luxe ne sont pas
épargnés : en avril 2019, un cinq-étoiles à Paris,
est braqué en plein jour. Cagoulés et armés, deux
hommes y raflent 350 000 euros de bijoux présen-
tés dans des vitrines, à la réception. Nous sommes
bien loin d’Amélie Poulain… plutôt dans le terri-
toire de Ma 6-T va cracker.
L’AMPLEUR DE L’INSÉCURITÉ : UNE RÉALITÉ
OCCULTÉE
Les médias ne relatent pas le véritable paysage cri-
minel de la France d’aujourd’hui. Ces « no news »
montrent soit qu’il y a trop de faits divers gra-
vissimes pour qu’ils soient tous médiatisés, soit
qu’on les minore pour ne pas apeurer la popu-
lation. Il est vrai que souvent les faits divers sont
traités de manière très pudique, comme s’il ne
fallait pas trop montrer du doigt les « jeunes des
quartiers sensibles ». Bien au contraire, détermi-
ner l’origine du mal permet le plus souvent de le
circonscrire puis de l’éliminer.
4 - L’enfer social des territoires
criminalisés
Les premières victimes sont les Français de tous
les jours, sacrifiés sur l’autel des renoncements
coupables de l’État.
Qui sont d’ailleurs les victimes premières de l’in-
sécurité ? Les plus fragiles, ça va de soi. Comme
les prédateurs naturels attaquent prioritairement
les animaux en bas âge et les animaux malades, les
criminels et les délinquants s’en prennent à ceux
qui peuvent le moins se défendre. Les personnes
âgées sont par exemple les victimes de vols « par
ruse » ou « à la fausse qualité » - sous divers pré-
textes (de faux policiers, agents de l’EDF ou du
service des Eaux, s’insinuent chez des gens âgés ou
fragiles et leur volent argent liquide, petits objets
d’art et bijoux). Neuf fois sur dix, ces bandits sont
issus de clans nomades criminalisés. Pour 2018,
on compte environ 8 000 de ces intrusions « par
ruse » connues des autorités, soit 24 par jour.
Il y a aussi les traumatismes à vie des « braquages
à domicile » effrayants et souvent violents en
présence des habitants. Menaces, coups, tortures
même, séquestrations et entraves y sont fréquents,
d’abord en milieu rural. On imagine le choc du-
rable des victimes ; souvent des femmes isolées,
parfois avec leurs enfants ou des personnes âgées.
Les malfaiteurs volent les cartes de paiement
après extorsion des codes, des bijoux, des espèces
ou les voitures. Les statistiques de l’Intérieur dé-
nombrent environ 75 000 cas par an de ces bra-
quages à domicile ou « home jacking », soit 205
par jour. Là encore, les criminels sont souvent is-
sus de gangs balkaniques.
Dans la France rurale, les arrachages de distribu-
teurs automatiques de billets (DAB) font aussi de
gros dégâts. Loin des métropoles, quand le DAB
est éventré par usage d’explosif, d’un véhicule-bélier
ou d’un engin de travaux publics, l’agence bancaire
ou le bureau de poste, ravagés, restent longtemps
fermés. Les explosifs projettent alentour de dange-
reux éclats de métal ou de verre, les vitrages voisins
sont soufflés. Là aussi, la population peu mobile ou
âgée souffre, parfois longtemps sans que leur sort ne
semble véritablement émouvoir. Prenons le cas des
buralistes en exemple. C’est une profession martyri-
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
sée. Les cigarettes sont devenues produits de luxe…
les tabacs sont pillés par des bandits d’autant plus
lâches que ces buralistes sont sans défense. Bénéfi-
ciant d’un monopole d’État, ce dernier a un quasi
total droit de vie et de mort sur leur profession. Il
leur impose ainsi un chantage au silence, dont les
professions du tabac souffrent sans trop se plaindre,
publiquement du moins. Au quotidien, les bureaux
de tabac subissent des rafales de braquages bas de
gamme : sous la menace d’une arme, un ou des indi-
vidus masqués volent des cartouches de cigarettes et
la caisse. La nuit, des cambriolages à la voiture-bé-
27
lier ravagent les locaux.
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 Dernières victimes : les femmes et les jeunes. Même
les jeunes les plus forts physiquement ne sont pas à
l’abri d’être les victimes d’une agression physique.
En novembre 2019, un jeune rugbyman profes-
sionnel de l’US Carcassonne a été la victime d’une
tentative de meurtre à l’arme blanche sans aucune
raison. Il a reçu des coups pensés pour tuer : au vi-
sage, au thorax et à l’abdomen. Quant aux femmes
jeunes et moins jeunes, rares sont celles qui osent
rentrer seules chez elles dans les grandes métropoles
passé 22 h, voire dès la tombée de la nuit. Cet état
de fait est inadmissible dans une grande démocra-
tie. Il est absolument anormal que la nuit soit le
terrain de jeux exclusif des bandes criminelles, des
toxicomanes et des plus violents.
5 - Le ministère de l’Intérieur
ne sait plus que faire
Désemparé et impuissant face aux voyous qui
n’ont pas plus peur de la police que de la justice,
le ministère de l’Intérieur minimise. Parfois, il
biaise les statistiques. Trois exemples très concrets
pour le comprendre :
a- Les blessés des guerres de gangs décomptés en
« violences physiques non crapuleuses » ou « vio-
lences gratuites » - Hors des homicides, l’Intérieur
décompte les blessés même graves ou mourants,
de ces batailles, comme « violences physiques
non-crapuleuses » ou « violences gratuites ».
Un total non-sens : rien de plus stratégique et pré-
médité que ces batailles dont l’objet -fort « crapu-
leux » et pas du tout « gratuit » -, est d’assurer le
contrôle criminel d’un gang sur « son » territoire
et d’en chasser la « concurrence ».
b- L’escamotage des cambriolages - Jusqu’à pré-
sent, les chiffres publiés chaque mois par la sta-
tistique du ministère de l’Intérieur concernent -
étrangement - les seuls cambriolages de résidences
principales. Sa maison de campagne est cambrio-
lée ? C’est négligé par la statistique publique.
Or ces cambriolages omis (locaux officiels, d’en-
treprises, locaux agricoles, résidences secondaires,
etc.) forment - proportion considérable - environ
40 % du total connu. Comme presque partout
en Europe, l’Intérieur devrait publier le total
des cambriolages en y précisant combien de ré-
sidences secondaires, de locaux professionnels,
agricoles ou officiels, etc. Que l’Intérieur four-
28
nisse plutôt des chiffres tronqués peut inquiéter.
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
c- L’évaporation des vols avec armes - Depuis
1972, la statistique mensuelle des crimes et délits
se décompte par un « État 4001 », agrégat de 19
index thématiques mesurant l’activité officielle
sur les infractions (crimes, délits), enregistrées
pour la première fois par les forces de sécurité et
portées à la connaissance de la justice.
Suivons le parcours de l’enregistrement d’un fait :
sur le terrain, un officier de police ou un gen-
darme recueille des faits. Il établit ainsi un PV en
fonction de la nature d’affaire (NATAF). Rentré
à sa base, l’intéressé n’envoie pas directement un
PV à la justice : le commissaire ou le gendarme
en chef local s’en charge après l’avoir enregistré
en fonction de la nature d’infractions (NATINF).
Arrivé avec une NATAF le PV en ressort, « retou-
ché » ou pas selon une NATINF.
Voici ce qu’expose un rapport de l’Assemblée na-
tionale : « 19 index regroupent chacun une liste
précise de natures d’infractions (en abrégé, NA-
TINF). Lors de l’enregistrement d’une infraction
dans le logiciel de rédaction de procédure par la
police ou la gendarmerie, l’enquêteur saisit une
NATINF, mais c’est sa hiérarchie qui assume le
choix de l’indexation. À la clôture de l’enquête, le
magistrat de permanence confirme la NATINF
choisie en enregistrant le fait. C’est alors que la
NATINF et l’indexation sont saisies dans la base
de données utilisée pour établir les statistiques ».
À son gré ou selon des instructions hiérarchiques,
un commissaire ou un officier gendarme peut dé-
valuer un « vol avec arme » (jugé en cour d’assises)
en « vol aggravé » ou « violences en réunion avec
la menace d’une arme » (simples délits) - dans les
statistiques, un braquage de moins. Tout ministre
de l’Intérieur lassé des mauvais chiffres, ou mi-
nistre de la Justice impécunieux (les procès d’as-
sises sont hors de prix), peut ainsi pressurer les
hiérarchies pour que des crimes (braquages) de-
viennent d’anodins délits ; d’où en aval, une fac-
tice « baisse des braquages ». Cette quotidienne
érosion affecte le nombre des vols à main armée
vraiment commis, peut-être dix mille par an,
même si seules les archives internes des ministères
de la Justice et de l’Intérieur pourraient l’établir.
Cas concret : Y., D. et S. sont jugés au tribunal pour
un braquage avec armes à feu pointées sur les vic-
times. Y. a déjà été condamné dix fois ; les autres,
quatre ou cinq fois. Or, au Tribunal de Grande
Instance - dévaluation judiciaire courante - ils sont
jugés pour un banal « vol aggravé ». Ainsi de suite au
quotidien, dans chaque tribunal de France.
Combien de « braquages » en moins dans les sta-
tistiques de fin d’année ? Assez pour expliquer une
baisse douteuse ?
6 - L’immigration ajoute
de l’insécurité à l’insécurité
Cette réalité, certains refusent de la voir, au nom
du politiquement correct et du « vivre ensemble ».
Trois chiffres la résument pourtant :
22 % des détenus sont des étrangers, quand
ces étrangers ne forment (officiellement) que
6 % de la population totale en France.
En 2017, 14 % des condamnations pronon-
cées ont visé des étrangers.
52 % des viols recensés commis en 2013-2014
à Paris étaient le fait d’étrangers.
Dans les territoires criminalisés, la nouvelle im-
migration contemporaine vient ajouter des fron-
tières ethniques supplémentaires à des zones se
vivant déjà comme ethnoculturellement séparées
du reste de la France.
Aux anciennes immigrations francophones des
pays colonisés s’additionnent présentement des
« migrants » arrivés clandestinement de régions
du monde parfois encore plus éloignées sur les
plans culturels et historiques de la nôtre : Cau-
case, Afrique de l’Est, Asie centrale ou encore
Balkans. Évidemment, les filières traditionnelles
d’immigration existent toujours, à commencer
par les filières marocaines et subsahariennes.
L’ensemble forme une menace sécuritaire protéi-
forme, disparate et difficile à quantifier couvrant
des champs d’action aussi vastes que la toxicomanie,
les réseaux de cambrioleurs, les mules, les agressions
physiques du quotidien et les réseaux de prostitution.
Parmi eux, des prédateurs. Qui sont-ils ? Quels
méfaits commettent-ils ?
Nous ne connaissons bien sûr pas tous ces malfai-
teurs, mais ceux dont les méfaits sont connus et
signalés sont généralement liés à l’immigration :
« La criminalité des rues est à plus de 80 % d’ori-
gine étrangère. […] Le jour où il s’agira de Sué-
dois, je le dirai aussi, mais c’est rarement le cas »1.
En juin 2019, la chef de la Direction de la sécu-
rité de proximité de l’agglomération parisienne a
déclaré : « On constate, chiffres à l’appui, qu’il y
1
Xavier Raufer Criminologue-Sud Radio le 17 novembre 2019.
a eu un effet important des vagues migratoires et
de la présence de mineurs non accompagnés ; cela
a aggravé les phénomènes de délinquance ».
Or les Français rejettent cette immigration crimi-
nelle. Ils le répètent à chaque sondage, ce qui, en
démocratie, devrait suffire. Mais nul ne semble
vouloir entendre cette insistante exigence.
Ces « migrants » qu’on nous présente comme des
« réfugiés » ne le sont bien souvent pas. Il y a par-
mi eux des criminels et des personnes en situation
irrégulière qui pillent littéralement la France.
Par exemple, à Brest, en 2018, 16 % des faits
criminels et délits sont commis par des étrangers
contre 10 % en 2013. Cela correspond chrono-
logiquement à la mise en place de la politique
immigrationniste de la part du maire. Le cas des
« mineurs isolés » est à ce titre exemplaire.
On le sait depuis juin 2019 et un rapport détaillé
de la Garde civile espagnole portant sur l’analyse
de 253 cas : ces « mineurs » vrais ou fictifs obéissent
souvent à des réseaux de criminels maghrébins diri-
gés depuis le Maghreb. Confiés par leurs familles à
des bandes, ils sont convoyés par mer jusqu’à Cadix ;
ensuite, par camion ou bus, vers leur « zone de pré-
dation ». Puis ces réseaux maghrébins les exploitent
selon le schéma de la prostitution : chacun d’eux
doit rapporter tant par jour à son « proxénète ».
Ainsi, la plupart de ces jeunes ne sont pas du tout
« isolés ». Sont-ils au moins « mineurs » ? En juin
2019, la police aux frontières de la Suède révèle que,
sur tous les « mineurs » dont elle a récupéré les em-
preintes digitales, ensuite identifiées dans les pays
d’origine (Maroc, le plus souvent) seuls… 10 % ont
moins de 18 ans, 90 % étant clairement adultes.
Le récit donné par un syndicat de police effraie :
« Ils menacent les policiers de goulots de bou-
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
teille tranchants… En garde à vue, ils donnent
des identités fictives, refusent les prélèvements
d’empreintes… Drogués, ils cassent tout dans
les cellules, se cognent la tête aux murs et les as-
pergent ensuite de leur sang, y dessinant des croix
gammées en hurlant ‘nique la France’ ; si bien
qu’il faut les casquer et les menotter pour ne plus
qu’ils s’automutilent... Ils sont enfin libérés, après
injonction d’avoir à quitter le territoire français ».
Ce, face à des forces de l’ordre et des magistrats
français, paralysés et impuissants, du fait d’une
extravagante « excuse de minorité ».
29
Pays pourtant placé sur la liste des pays jugés sûrs
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 depuis 2003, l’Albanie envoie chaque année pour-
tant des « réfugiés » en France, figurant parmi les
premiers pays d’origine des demandeurs d’asile
selon les chiffres fournis par l’OFPRA. Ils béné-
ficient notamment de la convention de Genève,
dont le principe contraint chaque pays signataire
à traiter tous les dossiers de demande d’asile, qu’ils
viennent d’un pays considéré comme « sûr » ou
non. Le label de pays sûr n’élimine pas la possi-
bilité d’accorder l’asile pour des faits de violences
faites aux femmes, de discrimination envers les
LGBTI ou les minorités ethniques, notamment.
Une filière donc idéale pour les mafias albanaises,
parmi les plus violentes du continent.
LES MAFIAS VENUES DES BALKANS
Clans criminels nomades, gangs albanais : quand
les Balkans dévalisent la France
Laxisme ou intimidation des magistrats… Épui-
sement, écœurement des forces de l’ordre : au
quotidien, des malfaiteurs viennent du monde
entier piller la France, pays de Cocagne. Ce sans
risque : on se souvient que notamment, 90 % des
cambriolages y restent impunis. Sur le seul 2e tri-
mestre de 2019, s’agissant des seuls malfaiteurs
du sud-est de l’Europe, voici un aperçu de leur
industrie criminelle aux dépens des Français :
Société d’informatique du Rhône « arrêtés en
flagrant délit de cambriolage » (des Albanais),
« Raids de cambrioleurs dans 5 communes de
la Drôme ». Épiceries, boulangeries, restaurants,
éventrés à la masse et pillés (voleurs « issus de la
délinquance itinérante »),
« Vague de cambriolages en Moselle et Meur-
the-et-Moselle » - Pour les gendarmes de l’Office
central de lutte contre la délinquance itinérante,
OCLDI « On lutte contre une délinquance mo-
bile. L’Europe est confrontée à ces groupes crimi-
nels. Ils prolifèrent en Lorraine » Sur 2 ans, 49 de
ces gangs albanais (temporairement) démantelés,
412 interpellations (temporaires) d’Albanais et de
Kosovars, pour plus de 250 cambriolages.
« Vague de cambriolages à Caen et dans le Cal-
vados » - arrestation d’une bande d’Albanais.
« Une bande organisée de voleurs à l’étalage ar-
rêtée près de Tarbes » - « 6 étrangers de l’Est de
l’Europe ».
30
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
« Un réseau international de trafic de drogue dé-
mantelé en France » - cocaïne, héroïne, véhicules de
luxes, armes à feu et faux documents, de la Haute-Sa-
voie aux Alpes-Maritimes : un gang albanais.
« Un nouveau réseau de proxénètes ultra-vio-
lents s’est installé à Toulouse ». Les proxénètes
sont Albanais ; les « filles sont tatouées du nom de
leur propriétaire ».
« Marseille : un réseau de cambrioleurs albanais
démantelé » - (un an, 500 cambriolages dans le
sud-est de la France),
« Impressionnant coup de filet à Montpellier
contre un réseau de cambrioleurs » (Albanais),
« Braquage à Niort d’une bijouterie, 28 montres
volées » (un Albanais de 22 ans),
« Nice, voleurs à la tire » (une équipe de 2 Alba-
nais, l’un, connu pour homicide),
« Les cambrioleurs écumaient l’Ile-de-France »
(15 cambriolages en quelques mois, 4 nomades
de Serbie interpellés dans un campement, à Cer-
gy),
« Coup de filet contre le vol de cuivre ». Spé-
cialité à 95 % de clans nomades criminalisés ».
Ceux-ci sont « déjà connus de la justice ». On
trouve dans leur campement 20 tonnes de cuivre,
17 lingots d’argent, 14 armes à feu.
« Un vaste réseau de proxénétisme démantelé au-
tour de Grenoble » (60 femmes victimes, 14 arres-
tations dans « un squat de la communauté rom »),
« Vague de 40 cambriolages en Charente-Ma-
ritime » (et aussi, Deux-Sèvres, Vendée… com-
merces… supermarchés ; un gang nomade ; pré-
judice, 200 000 euros),
« PACA, Essonne, Yvelines, vol et revente de
véhicules et pièces détachées » (± 200 voitures vo-
lées ; des « nomades déjà connus de la justice »),
Au sud de Rennes « Un camion de livraison de
tabac braqué » (400 cartons de cigarettes volés,
valeur à la vente, 1 million d’euros ; par « des no-
mades connus de la police »,
« Vol des superstructures en cuivre du pont de
Saint-Cloud » (!) (des « nomades d’origine rou-
maine »),
« Seine-et-Marne : pillage d’un entrepôt de pro-
duits de luxe, plus de 600 sacs Hermès volés » (un
clan de nomades criminalisés),
 « Découverte à Grasse d’un hangar rempli de
biens volés : vélos, 70 outils de chantier, appareils
électriques, etc. » (des nomades « SDF issus de
Roumanie »),
« Les gendarmes du Gard mettent fin à une
série de cambriolages dans la région » (80 cam-
briolages en 6 mois ; des nomades « originaires de
Bosnie »),
« Grenoble : 11 personnes interpellées, soup-
çonnées de cambriolages en série » (7 arrestations
« dans un campement de nomades »),
« Ils forçaient des jeunes femmes roumaines à
se prostituer » (15 suspects interpellés, dans une
filière internationale, Allemagne, France, Italie,
Roumanie ; les chefs de ces clans nomades opé-
rant dans toute l’Europe, sont en Roumanie.)
Notons pour conclure sur ce point que sont bien
sûr mentionnées ici les seules infractions connues
des forces de l’ordre et de la justice - qui sont loin
de les connaître toutes : la pointe émergée d’un
iceberg criminel balkanique, en quelque sorte.
Des quartiers entiers sont même sous le contrôle
de l’immigration nouvelle, comme le Nord-est
parisien qui est soumis à la loi de la jungle et où
les habitants vivent un véritable enfer, quand ils
ne sont pas directement en enfer. Des bandes
ethniques rivales (Afghans… Érythréens… etc.)
se disputent les trottoirs (couteau, barres de fer)
pour y vendre à la sauvette ; occasionnant des
blessés graves, voire des morts. Saleté, trafics de
drogues à ciel ouvert, meutes agressives de « mi-
neurs », vols à l’arraché, apartheid hommes-
femmes : dans ce chaos traînent par centaines des
toxicomanes graves, migrants ou non, fumant ou
s’injectant leur drogue à même le trottoir.
Telle est la captation de l’espace public. Porte de
la Chapelle, des immeubles sont, eux aussi, en-
vahis par les dealers. Chaque nuit, les cavalcades
de malfaiteurs dans les couloirs se multiplient, fi-
nissant parfois par des agressions et des intimida-
tions. « C’est intenable » disent les habitants ; « La
police ne vient plus du tout ». Ce, dans une des
fictives « zone de sécurité prioritaire » ou « Quar-
tier de reconquête républicaine » du ministère de
l’Intérieur. Combien de ces « territoires perdus de
la République », en France ?
C. UNE RÉPONSE JUDICIAIRE
INSUFFISANTE
1 - Une image dégradée
La lenteur de la justice est régulièrement dénon-
cée au point que l’État s’est déjà vu condamné
pour une justice trop lente. À titre d’exemple,
en 2017, le délai moyen pour obtenir une déci-
sion de justice était de 9 mois devant le juge ad-
ministratif, de 6 mois devant le juge d’instance,
de 7 mois devant le tribunal de grande instance,
de 15 mois devant le conseil de prud’hommes et
de 13 mois devant la cour d’appel.
Pas étonnant que, les Français soient mécontents
de l’état de leur justice. En témoigne une enquête
détaillée de l’Observatoire national de la délin-
quance et des réponses pénales du mois d’avril
2019, montrant – si besoin était - combien les
Français ont une piètre idée de leur justice ; délais,
lourdeurs, laxisme, peines de prison trop courtes,
etc. :
- Pas du tout satisfaits : 20 % des sondés,
- Peu satisfaits : 44 %, (total des peu ou pas
contents, 64 %)
- Très satisfaits : 1 % !
LE NOMBRE DE JUGES EN FRANCE
EN CHUTE LIBRE
La France a un ratio de 10 juges profes-
sionnels pour 100 000 habitants contre
14 aux Pays-Bas, 24 en Allemagne et
une moyenne européenne de 21 pour
100 000 habitants.
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
En 1900, pour 38 millions d’habitants,
la France comptait environ 7 000 ma-
gistrats de profession, et autant de juges
de paix que de cantons. Près de 120 ans
plus tard, un peu plus de 8 000 ma-
gistrats professionnels sont en exercice
pour 66 millions d’habitants.
De plus ont disparu les juges de paix
non professionnels, qui jusqu’en 1958
assuraient une fonction de pacification
civile de proximité.
31
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 Sur 1 000 euros de dépense publique, énonce
voici peu un syndicat professionnel, 25 vont à la
sécurité et 4 à la justice. Ce statut de perpétuel
parent pauvre de l’État fait qu’en 2019, la justice
française compte à peine plus de magistrats effec-
tifs que sous… Napoléon III.
Ainsi, notre justice est sinistrée : 0,26 %, tel est le
pourcentage du PIB que la France consacre au fonc-
tionnement et aux investissements de la justice, l’un
des taux les plus faibles d’Europe. La France consacre
près de 66 euros par habitant pour la justice contre
122 euros en Allemagne et 79 au Royaume-Uni.
Cette situation est anormale, tant pour les fonction-
naires du service public de la justice, les victimes, les
mis en cause et les détenus.
En outre, de 2007 à 2009, 341 juridictions ju-
diciaires (un quart d’entre-elles) ont été fermées
pour trois TGI ouverts2. Au-delà des effets de
manche, il est ainsi difficile de croire à l’existence
d’une justice de proximité.
Résultat de ce sous-financement systématique,
une justice inerte et fataliste :
Dangereuse, mal payée, la profession de sur-
veillant pénitentiaire n’attire pas : à son dernier
examen d’entrée, « des gens sont pris avec des
moyennes de 3/20 » dit un syndicat. Il faut en-
suite organiser pour eux… des cours d’alphabé-
tisation, car certains peinent « à écrire, voire à
compter les détenus ».
Les vacations de magistrats temporaires sont
supprimées, la gestion des agents non titulaires
est bloquée, des « maladresses » se multiplient,
des postes restent durablement vacants, en pleine
mondialisation, les interprètes des tribunaux sont
(mal) payés avec d’énormes retards, etc.
La surpopulation carcérale de la France égale celle
des ex-Pays de l’Est. En France on compte 116 dé-
tenus pour 100 places de prison. À peine moins
qu’en Roumanie (120/100), ou en Macédoine du
Nord (122/100). À comparer avec la moyenne des
47 pays du Conseil de l’Europe (91/100).
Pourtant, en 2017, durant sa campagne, le candidat
Macron promettait 15 000 places nouvelles de pri-
son pour son quinquennat. Puis en septembre 2019,
à l’occasion de loi de programmation de la justice
2018-2022, ce fut 7 000 places en cinq ans.
Enfin, 95 % des Français estiment que la justice
est trop lente. Une traumatisante agression phy-
sique peut valoir… dix ans d’attente.
32
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
2 - L’institution pénitentiaire étouffe
Partout en France, les surveillants subissent la
violence de détenus, islamistes ou bandits, visant
à imposer leur loi en prison. Ces derniers mois
les prises d’otages, strangulations, lynchages, jets
d’huile bouillante, usage d’armes interdites ont
été légion. À la prison de Villefranche-sur-Saône,
un détenu « en quartier d’isolement » a blessé un
gardien avec une lame « de 20 centimètres de
long ». À Nîmes, un détenu a tenté « d’égorger »
un surveillant avec une lame de rasoir, touchant
sa veine. Pour un syndicaliste, les collègues sur-
veillants « savent qu’ils peuvent mourir demain ».
En 2018, on a comptabilisé 12 agressions de tout
type par jour sur des gardiens. Depuis un an (outre
les prisons ci-dessus nommées) des surveillants ont
été attaqués à Argentan, Beauvais, Béthune, Bourg-
en-Bresse, Condé-sur-Sarthe, Fresnes, Lyon, Réau,
Val-de-Reuil, Valence ou Vendin-le-Vieil
En outre, des magistrats sont désormais ciblés par les
criminels. Une présidente d’une Cour d’assises de la
région parisienne a été gravement blessée à la face en
sortant de chez elle en juin 2019, par deux hommes
casqués à moto usant d’une arme de défense. Les
auteurs de ce crime prémédité courent toujours.
Peu après, on apprenait qu’une soixantaine
d’agressions de magistrats sont signalées tous les
ans au ministère de la Justice. Des juges menacés
par des voyous (« on connaît ton adresse »), dont
les photos sont publiées sur les réseaux sociaux.
Des magistrats qui souvent, sortent tard des palais
de justice, seuls, sans protection ni sécurité. Il faut
aussi parler de la question de la surveillance desdits
prisonniers. Nos prisons semblent à la croisée des
chemins entre devenir des passoires ou des pétau-
dières. Depuis 2017, les évasions se multiplient dans
les prisons françaises, aux circonstances si grotesques
qu’on en rirait si la sécurité des Français n’était pas
en cause. Des détenus s’évadent en effet : « lors d’un
entraînement au marathon du patrimoine » … Lors
« d’une sortie encadrée (sic) en forêt » ... Lors « de
la pause-déjeuner d’une sortie-luge » (évadé déjà
condamné 14 fois) ... Lors d’une « pause-pipi dans
la campagne » (évadé récidiviste) ... Lors d’une sor-
tie « pour aller voter » … Lors d’une « sortie péda-
gogique en forêt » ... Dans ce dernier cas, le pro-
cureur insiste qu’en pareil cas « les détenus ne sont
entravés d’aucune manière ».
La plupart de ces évasions adviennent cependant
lors d’extractions médicales ou judiciaires - sept
2
Cour des Comptes 2017
coup sur coup fin mai 2019, un record. (10 pour
tout 2018). Le porte-parole de la Chancellerie
relativise : « Le risque zéro n’existe pas ». Cepen-
dant, ces évadés peuvent être fort dangereux : « le
détenu évadé de l’hôpital aurait tué un homme
lors de sa cavale ». Un exemple parmi d’autres.
À Fresnes, un « détenu particulièrement surveillé »
(sic), connu pour 50 agressions violentes, s’évade dans
le genre classique : draps de lit, grappin de fortune. À
Grasse, prison type carton-pâte, des jeunes détenus
défoncent à coups de pied les murs de plusieurs cel-
lules, pour accéder à celle où ils veulent lyncher un
« indic ». Alarmée par le vacarme, la victime alerte les
gendarmes… avec son portable (interdit en prison).
Dans les prisons mêmes, semble régner un certain
chaos.
À Bapaume (Pas-de-Calais) un détenu « fabri-
quait une bombe dans sa cellule ». À Perpignan
« le détenu cachait dans sa cellule du cannabis,
des téléphones, un pieu et une pince ». Dans une
seule cellule, à Salon-de-Provence, on a trouvé
« deux couteaux, deux bombes lacrymogènes et
deux portables ». De telles découvertes advenant
chaque semaine dans les prisons françaises.
Enfin, si les prisons sont chroniquement surpeu-
plées, avec plus ou moins 15 000 détenus constam-
ment en surnombre, dont 1 600 dorment par terre,
sur des matelas, une administration pénitentiaire
sans doute débordée laisse cependant3 4 100 cel-
lules vides, sans que l’on sache bien pourquoi.
Pour conclure, cette interview édifiante d’un ex-dé-
tenu de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone :
« Les surveillants, tu les vois pas de la journée… La
prison est gérée par des gamins de banlieue qui ont
organisé leurs trafics comme dans leur cité… Ce que
vous avez dehors, vous pouvez l’avoir dedans… Ce
n’est plus une prison, c’est une passoire… C’est plus
une MJC qu’autre chose ».
3 - Une justice engluée dans la culture
de l’excuse et le laxisme
Le ministère de la Justice aimerait vider les prisons. Si
pour cela, il fallait empêcher qu’elles se remplissent,
ce serait une bonne idée. Malheureusement, rien ne
prouve que les statistiques de la criminalité et de la
délinquance baisseront dans les prochains mois ou
même les prochaines années.
La « régulation carcérale » voulue par la ministre
Belloubet proscrit la prison pour les courtes
3
Données d'avril 2019
peines et aménage ou réduit les peines de cinq ans
et moins, grâce à des parcours hors incarcération.
Un chemin que n’emprunte plus la Grande-Bre-
tagne… qui sort de huit ans d’une justice laxiste
évitant la prison aux condamnés et revient sur
cette erreur funeste.
Pour le Lord Chief Justice, plus haut magistrat
d’Angleterre parlant en avril dernier devant la
chambre des Lords, supprimer les courtes peines
aggrave la criminalité et paralyse les juges face aux
multirécidivistes, aux gangs de prisons, aux vo-
leurs chroniques ; idem en cas d’outrage à policier
ou magistrat.
Toujours pour ce Lord Chief Justice, les peines
alternatives à la prison sont inefficaces, car sans
suivi sérieux.
Malheureusement, cette solution est devenue la
norme commune en France aussi. Tout est dimi-
nué. Tout est minoré. La culture de l’excuse per-
manente a accompli son lent travail, faisant des
coupables des victimes à sauver. Désormais, la
plupart des vols avec arme (des crimes) sont ainsi
judiciairement dévalués en délits, souvent jugés à
la va-vite comme « vol aggravé », en correction-
nelle, voire en comparution immédiate.
Des criminels munis d’armes à feu, récidivistes et
décrits comme « agressifs et menaçants » par les
victimes ; risquant en théorie 30 ans de réclusion,
sont condamnés à parfois moins d’un an de pri-
son ferme.
De fréquentes erreurs de procédure sont aussi
commises par des magistrats débordés et privés
de moyens. Du fait de ces cafouillages et bévues,
des terroristes avérés, des violeurs, des escrocs de
haut vol, de dangereux criminels - des assassins
parfois, sont libérés. On a signalé récemment de
telles erreurs à Béziers, Marseille, Meaux, Nice,
Paris (plusieurs fois), Reims, Rennes, Rouen, et à
DIAGNOSTIC, BILAN, PERSPECTIVES
la prison de Villepinte.
Pire 
: à la prison de Nîmes, un pédophile
condamné à 20 ans de prison pour viol de six
enfants, viole « à plusieurs reprises » la fille (16
ans) de sa compagne au parloir même de la pri-
son. Dans le même ordre d’idées, Réau (77) une
femme de 27 ans a été lynchée par son amant
détenu ; là aussi, au parloir. Souffrant d’un grave
trauma crânien, sa vie est en danger.
33
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 4 - Le principe d’une réelle politique en plus fréquent à des sociétés de sécurité privée
pour les Français qui en ont les moyens, les autres
pénale reste contesté étant livrés à l’insécurité et obligés de subir la dé-
linquance. L’insécurité endémique qui touche
Attaqué depuis quelques années, le ministère pu- notre pays n’est pas une fatalité, mais elle est le
blic, c’est-à-dire le parquet, ne serait pas indépen- résultat de choix politiques pris depuis des décen-
dant, car soumis au pouvoir politique. D’où des nies par nos gouvernants successifs.
projets parfois farfelus de rendre « indépendant »
ces magistrats. D’autres choix politiques sont possibles.
Début décembre 2019, la Cour de Justice de
l’Union européenne vient de purger la question,
en l’espèce pour l’émission des mandats d’arrêts
européens, en affirmant que les Parquets français
présentent toutes les garanties d’indépendance
dans les procédures concernant des affaires parti-
culières, c’est-à-dire des personnes.
Du point de vue de l’efficacité des politiques pu-
bliques, il est normal et indispensable que la mi-
nistre de la Justice puisse adresser des instructions
de politique pénale générale aux différents par-
quets, ceux-ci intervenant comme bras séculier de
l’exécutif en matière de politique pénale, non sur
des affaires particulières, mais sur la politique de
sanction à adopter pour les crimes et délits.

D. UN DOMAINE RÉGALIEN

GUETTÉ PAR LA PRIVATISATION
Comme dans nombre de domaines régaliens ou
très proches du régalien, la privatisation avance
doucement, mais sûrement, l’État s’effaçant pro-
gressivement au profit du secteur privé.
Ainsi le ministre de l’Intérieur aux Assises de la
Sécurité Privée en février 2018, a expliqué vouloir
confier aux sociétés de sécurité privée davantage
de missions de service public, évoquant pêle-mêle
la surveillance des lieux sensibles, ou le transfert
des détenus entre autres…
À l’occasion de la réponse à une question au
gouvernement, Mme Gourault, alors secrétaire
d’État auprès du ministre de l’Intérieur évoquait
d’ailleurs, dans un lapsus très révélateur de l’état
d’esprit d’une partie de la classe politique, « les
polices privées ». En outre depuis la baisse des
effectifs déjà évoquée les forces de l’ordre sont
aujourd’hui largement insuffisantes pour couvrir
l’ensemble du territoire.
Il est à craindre que couplé avec une hausse de
34

l’insécurité, on aboutisse à un recours de plus

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

 DEUXIÈME PARTIE
PRINCIPES, VOIES ET MOYENS,
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
Le terrible constat chiffré et documenté de la pre-
mière partie impose une rupture franche avec les
dérives politiques passées en matière de sécurité.
L’enjeu est fondamental, tel que défini à l’article
2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen : la sécurité figure parmi les toutes pre-
mières libertés. Nous devons la reconquérir.
Pour ce faire cinq axes stratégiques doivent
constituer la colonne vertébrale de la politique de
sécurité à venir :
Donner les moyens à la justice et aux forces
de sécurité d’exercer leurs missions.
Combattre le crime par une réponse opéra-
tionnelle à la hauteur des menaces ;
Simplifier les procédures pour faciliter le
travail des enquêteurs.
Rendre une plénitude de compétences au
maire.
Moderniser l’institution judiciaire.
Désormais il est difficile d'avoir une idée globale
et quantifiée de l'état de la criminalité et de la
délinquance en France. Par volonté délibérée de
masquer les faits, le ministère de l’Intérieur ne
produit plus de chiffres globaux depuis 2016, tels
qu’ils ressortent du célèbre état 4001. Un ver-
rouillage achevé en 2019 par la suppression de
l’Observatoire National de la Délinquance et des
Réponses Pénales (ONDRP) : on saucissonne les
résultats, on donne des échantillons, on focalise
sur certains crimes et délits : un réel déni de dé-
mocratie et une manifestation de mépris à l’égard
des Français.
Il faut donc se fier aux statistiques internationales
et à l’activité des services judiciaires pour avoir
une idée du « tableau général des avaries », selon
une expression de marin.
A. DONNER LES MOYENS À LA
JUSTICE ET AUX FORCES DE
SÉCURITÉ D’EXERCER LEURS
MISSIONS
La première des priorités est de donner à la justice
et aux forces de sécurité un cadre stable et une vi-
sibilité d’action, par deux lois de programmation.
Les lois de programmation sont le meilleur
moyen de donner de la visibilité aux acteurs de
la sécurité, d’associer la représentation nationale
aux questions de sécurité ; enfin, d’être transpa-
rent vis-à-vis de nos concitoyens.
Cette méthode permet aussi de fixer des objec-
tifs au pouvoir exécutif et d'adapter notre dispo-
sitif de sécurité à l’évolution de la menace ; no-
tamment, de la criminalité et la délinquance qui
frappent au quotidien nos concitoyens.
C’est de plus un moyen de réaffirmer l’autorité
de l’État régalien face au croissant et préoccupant
manque de confiance des Français envers les insti-
tutions supposées les protéger ; institutions char-
gées de faire respecter l’État de droit et ainsi la
démocratie.
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
Enfin et surtout, les lois de programmation vo-
tées par la représentation nationale donneront les
moyens humains, matériels et juridiques à la jus-
tice et aux forces de sécurité, face à l’explosion de
la criminalité décrite dans la première partie de ce
livre blanc.
Ces lois sont d’autant plus cruciales que depuis
des années, une idéologie laxiste et favorable aux
délinquants et criminels a guidé nos gouvernants,
privant ainsi les enquêteurs et la justice d’outils
juridiques efficaces et dissuasifs, tout en faisant
37
des victimes des figurants de second rang.
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
La France consacre ainsi 1,2 % de son PIB à sa
sécurité intérieure (mission justice et sécurité du
budget de l’État) : ce montant interdit d’assurer
un niveau de sécurité satisfaisant, d’où la nécessité
de futures lois de programmation.
1 - Une loi de programmation pour la jus-
tice est indispensable
Remontons dans le temps. En 1900, la France
métropolitaine compte 38 millions d’habitants.
La justice pénale était saisie de près de 500 000
faits qui donnèrent lieu à 188 000 jugements cor-
rectionnels ou criminels soit un taux de réponse
par le moyen d’une condamnation, relaxe ou ac-
quittement de 38 %.
117 ans plus tard, la France compte, en 2017,
66 millions d’habitants, soit une augmentation
de 57 % de sa population. Les parquets sont sai-
sis de 4,4 millions de procédures ayant débouché
sur 625 000 jugements correctionnels ou crimi-
nels en première instance, soit un taux de réponse
de 14 %. En 117 ans, les crimes et délits ont été
multipliés par un peu plus de 9, la population a
cru de 57 % et en proportion, le nombre de juge-
ments a diminué de 24 % entre ces dates.
Entre-temps, la criminalité et la délinquance ont
profondément changé de nature, passant de faits
d'abord tournés vers les vols d’appropriation im-
médiate et les homicides, à une logique mercan-
tile et de réseaux. Ce phénomène nait au début
des années soixante, puis explose par le trafic de
stupéfiants, le trafic d’armes, le trafic d’êtres hu-
mains (prostitution, étrangers clandestins), les es-
croqueries sophistiquées en bande (taxe carbone),
etc. À partir des années quatre-vingts s’ajoute une
dimension de conquête territoriale liée aux stupé-
fiants et à une communautarisation de la crimina-
lité, clairement liée à l’immigration massive que
subit la France. Enfin dans les années 2000, la
multiplication des agressions dites gratuites com-
plète ce tableau.
D’où l’urgence d’une loi. Celle votée par le Par-
lement à l’automne 2018 est certes un progrès en
termes de moyens budgétaires, mais elle est bien
en deçà des besoins de la justice pour notre pays.
Cette loi prévoira :
- une stratégie d’investissement tant pour les pa-
lais de justice que les établissements pénitentiaires
38
- une politique de recrutement réaliste vouée à
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
rattraper le déficit en matière de magistrats, de
fonctionnaires de justice et, pour le personnel pé-
nitentiaire, accompagner la création de nouvelles
places de prison.
AUGMENTER LES RESSOURCES HUMAINES
DÉDIÉES À LA JUSTICE
Pour donner aux Français une institution judi-
ciaire efficace, plus rapide et plus proche, les me-
sures humaines suivantes doivent être engagées.
- Recrutement de 1 000 magistrats supplémen-
taires sur cinq ans pour atteindre le chiffre d’un
peu plus de 9000, permettant d'approcher la
moyenne européenne. Recrutement accompagné
d’une diversification du mode d’accès à la magis-
trature par une ouverture importante sous forme
de tours extérieurs au bénéfice des professions ju-
ridiques.
- Indispensable au fonctionnement de la justice,
la loi de programmation doit aussi prévoir le re-
crutement net de 1 000 greffiers et assistants ju-
ridiques dont l’accès à la profession sera lui aussi
diversifié.
- Avec une moyenne de 2,8 détenus par surveil-
lant, la création de 20 000 nouvelles places de
prison sur six ans entraînera le recrutement d’un
peu plus de 7 000 agents pénitentiaires sur cette
même période.
RESTAURER LE RÔLE DES TRIBUNAUX D’INSTANCE
Le tribunal d’instance est depuis longtemps le ga-
rant d’une justice de proximité, proximité dont la
disparation explique en grande partie la lenteur
de l’institution judiciaire et la perte de confiance
des Français dans la justice.
En ce sens la fusion du tribunal de grande ins-
tance et du tribunal d'instance entrée en vigueur
en janvier 2020 avec la création du tribunal judi-
ciaire doit être annulée.
Il apparaît en revanche nécessaire de maintenir
les tribunaux d’instance existants, mais aussi d’en
créer des nouveaux afin d’arriver au principe d’au
moins deux tribunaux d’instance par départe-
ment.
En outre, l’augmentation du coût de la vie, de la
valeur des biens implique de rehausser le seuil de
compétence des tribunaux d’instance. Ainsi, les
tribunaux d’instance pourront traiter des litiges
d'un montant inférieur ou égal à 30 000 €.
LA QUESTION IMMOBILIÈRE DE LA JUSTICE DE-
MEURE PRÉOCCUPANTE
Moderniser et rénover les bâtiments judiciaires
Le fonctionnement du service public de la justice
est profondément perturbé par le mauvais état im-
mobilier de certains palais de justice, dont l’exiguï-
té et la vétusté sont dénoncées depuis des années.
Or, le ministère de la Justice ne dispose plus de
schéma immobilier judiciaire depuis 2009, les mo-
difications de programmation étant permanentes
(Cour des comptes) alors que la justice judiciaire
compte 732 sites sur toute la France.
Une enveloppe supplémentaire de 200 millions
d’euros sur 5 ans doit être consacrée à cet effort
indispensable, même s’il est difficile de la chiffrer
précisément, en l’absence de schéma stratégique.
Enfin la numérisation des procédures pénales doit
être accélérée et surtout harmonisée entre services
enquêteurs et services judiciaires.
DES INVESTISSEMENTS POUR CONSTRUIRE ET MO-
DERNISER LES ÉTABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES
Pourquoi construire des places de prison ?
Un nombre de places satisfaisant est la seule ga-
rantie que la peine sera vraiment exécutée alors
que désormais l’incarcération est l’exception,
l’aménagement de la peine, le principe.
Si l’on ne prend que les pays démocratiques, avec
103 détenus pour 100 000 habitants, la France
se situe juste dans la moyenne des pays de l’UE ;
plutôt moins si on inclut les États-Unis. Ce taux
s’accompagne d’une suroccupation, notamment
dans les maisons d’arrêt alors que les détenus en
détention provisoire qui s’y entassent sont présu-
més innocents.
Avec un taux moyen de suroccupation de 116 %
(140 % en maison d’arrêt) la France est en troi-
sième position du Conseil de l’Europe pour la
suroccupation carcérale, ce qui est profondément
anormal, s'agissant de la dignité des détenus et de
la sécurité du personnel.
L’objectif est d’atteindre le chiffre de 90 000
places opérationnelles de détention, soit une
construction de 20 000 places supplémentaires
sur cinq ou six ans compte tenu des programmes
en cours qui ne sont que des rattrapages des an-
nées 2012/20174. Ce chiffre est loin d’être irréa-
liste et ne vise pas à promouvoir le tout carcéral,
4
Rapport Cour des Comptes 2017
quand on dénombre, au troisième trimestre 2019,
70 818 personnes détenues pour 61 000 places.
Quant aux placements en milieu ouvert, liés pour
une part à l’absence de places en milieu carcéral,
il atteint le chiffre record de 163 719 individus.
À 35 000 euros chaque place de prison, un budget
de 700 millions d’euros devra être dégagé sur 5 ans
soit environ 140 millions d’euros par an, ce qui n’a
rien d'insurmontable pour les finances publiques.
Dans le cadre de la modernisation et de la sécuri-
sation des établissements, des scanners corporels
seront installés et utilisés pour contrôler toutes les
personnes extérieures.
Pour renforcer le dispositif de lutte contre la dé-
linquance des mineurs, au moins un centre édu-
catif fermé sera créé par département (51 fonc-
tionnent aujourd'hui). Tous seront placés sous la
gestion de l’État et non d’associations.
Enfin, pour limiter au maximum le phénomène
de prison « école du crime » tout en préservant
la certitude de l’exécution de la peine, il sera né-
cessaire de créer des établissements pénitentiaires
pour détenus condamnés à de courtes peines dont
le profil ne présente pas de risque en termes de sé-
curité ou d’évasion. Cela évitera la proximité avec
des délinquants chevronnés emprisonnés pour
des longues peines. Une réflexion devra être me-
née pour que ces établissements soient éventuel-
lement moins sécurisés que les prisons actuelles.
En effet, aujourd’hui les établissements sont cali-
brés (nombre de surveillants, dispositifs de sécu-
rité, etc.) pour accueillir des criminels dangereux
ou susceptibles de s’évader, ce qui ne correspond
souvent pas à la typologie de nombreux détenus
condamnés à de courtes peines. En outre, ces éta-
blissements seront moins coûteux à construire ou
à aménager.
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
Enfin, il est grand temps d'examiner les condi-
tions de détention et de soins des détenus pré-
sentant divers degrés de troubles psychiques, en
envisageant des établissements dédiés. Ces déte-
nus formeraient environ 30 % de la population
pénale. Le dispositif actuel est sous-dimensionné :
26 Services Médico-Psychologiques Régionaux
(SMPR) sur 187 établissements, 9 Unités Hos-
pitalières Spécialement Aménagées (USHA) au
lieu des 17 initialement prévues, un établissement
dédié totalement vétuste, soit environ 800 places
pour toute la France, l’équivalent de 1 % de la
39
population carcérale actuelle. Établissements pé-
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 nitentiaires, l’affectation éventuelle ne s'y fera pas
sur la base du volontariat.
L’objectif est de créer sur tout le territoire cinq
établissements de ce type, à la taille modulée selon
la population carcérale de la région pénitentiaire.
Prison et structure de soins à la fois, ces établis-
sements seront d'abord destinés aux détenus "à
la limite" de l’hospitalisation d’office, dangereux
pour eux-mêmes ou pour autrui, avec une orien-
tation d’affectation de moyen ou long terme.
Du fait de la durée moyenne de construction d’un
établissement - 6 ans 3 mois, des études à la mise
en service -, des procédures accélérées en droit de
l’urbanisme seront instaurées. Le recours aux par-
tenariats public-privé (PPP) sera exclu, après les
observations de la Cour des comptes (2017)
Ces mesures immobilières s’accompagneront de
la création d’un corps de sécurité de l’adminis-
tration de la justice chargé de la surveillance des
bâtiments, des audiences, des détenus hospitalisés
et des transfèrements. Ce corps se substituera aux
forces de l’ordre, redéployées vers des missions de
terrain et reprendra les missions de l’autorité de
régulation et de programmation des extractions
judiciaires (ARPEJ) et de ses pôles de rattache-
ment des extractions judiciaires (PREJ). La créa-
tion de ce corps ne suscitera nulle suppression
d’effectifs dans la police et la gendarmerie natio-
nale ou l’administration pénitentiaire. L’estima-
tion conduit à créer 2 500 ETPT permettant de
réaffecter autant de forces de l’ordre à des mis-
sions opérationnelles. Nombre de passerelles se-
ront instaurées avec l’administration pénitentiaire
pour faciliter la mobilité professionnelle.
Les équipes régionales d’intervention et de sécuri-
té (ÉRIS) resteront quant à elles intégrées à l’ad-
ministration pénitentiaire.
2 - Une loi de programmation en faveur
des forces de l’ordre
Il n’y a pas eu de loi de programmation en ma-
tière de sécurité depuis 8 ans. Le désarroi des
forces de l’ordre se comprend mieux. Ainsi, l’ob-
jectif est clair. Il s’agit en premier lieu de fournir
des moyens humains et matériels. Mais au-delà,
l’ambition est de rendre confiance aux forces de
l’ordre, de réaffirmer solennellement le soutien et
la reconnaissance de la représentation nationale
par des mesures et des actions lisibles, pragma-
40
tiques et efficaces en réarmant humainement,
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
matériellement et psychologiquement les forces
de l’ordre.
Ces forces sont psychologiquement à bout.
Mal-être, crise existentielle : on ne sait comment
qualifier le sentiment des policiers et gendarmes
dans l’exercice de leurs fonctions. Confrontés au
quotidien à la misère humaine et à l’extrême vio-
lence d’une partie de la population – chaque jour,
21 policiers et gendarmes sont blessés en mission
– ils sont toujours plus désabusés même si, dans
leur immense majorité ils ont toujours foi dans
leur mission, qui est bien plus qu’une simple pro-
fession.
La crise des gilets jaunes, dont la proximité socio-
logique est évidente avec les forces de l’ordre, s’est
accompagnée d’une répression inouïe en France.
Sciemment décidé par le pouvoir politique, ce
comportement les a déstabilisés et ébranlés. Ajou-
tons-y l’assassinat à leur domicile de deux poli-
ciers à Magnanville par un terroriste islamiste et
le guet-apens de Viry-Châtillon durant lequel
deux policiers seront très gravement brûlés.
En 2019, 59 policiers se sont donné la mort, 24
de plus qu’en 2018. La gendarmerie a subi 33
suicides en 2018. Selon un rapport sénatorial
de 2018, le taux de suicide atteint les 26 pour
100 000 chez les forces de l’ordre - 14 suicides
pour 100 000 dans la population générale.
Le découragement professionnel, dû à des accusa-
tions souvent gratuites de « violences policières »
relayées par des médias orientés, dû également à
un sentiment d’être utilisé par le pouvoir poli-
tique, comme ce fut le cas lors des gilets jaunes, et
enfin dû à une absence de réponse pénale, amène
parfois certains à l’extrémité du suicide.
Les forces de l’ordre méritent la reconnaissance
de la Nation. Justement louées et félicitées suite
aux attentats islamistes de 2015, ces mêmes forces
sont au quotidien victimes des violences d'une
partie de la population et vouées aux gémonies
par des médias visant à saper les fondations de la
société française.
DES MESURES JURIDIQUES ET SOCIALES
Redonner confiance aux forces de l’ordre
Pour rendre confiance aux forces de l’ordre, une
présomption de légitime défense sera instituée,
lorsqu’un policier ou un gendarme sera mis en
cause, à la suite de faits commis dans le cadre de
ses fonctions. Sous le contrôle du juge, il appar-
tiendra au plaignant d’apporter des éléments de
preuve, sur quelque acte illégal commis par le
représentant de l’ordre dans l’exercice de sa mis-
sion. Il serait temps d’affirmer que le procès-ver-
bal d’un OPJ fait foi jusqu’à preuve du contraire.
Le renforcement de la protection des fonction-
naires passe par un durcissement des sanctions
de l’outrage à agent dépositaire de l’autorité pu-
blique, en passant d’un an à deux ans d’emprison-
nement ; trois ans lorsque le délit est commis en
réunion. Les caméras-piétons seront un élément
de preuve pris en compte par les magistrats.
Faciliter le logement des policiers
Pouvant paraître terre à terre face à l’ampleur du
malaise actuel, cette mesure touche à une pré-
occupation récurrente des policiers. Les prix des
loyers dans les métropoles relèguent parfois les
policiers et leurs familles à des dizaines de kilo-
mètres de leur lieu de travail, dans des conditions
d’hébergement difficiles, voire avec un environ-
nement hostile. Situation pire encore pour les
jeunes policiers, ou officiers sortant d’école.
Pour remédier à cette situation, les personnels
de police seront prioritaires pour l’attribution de
logements sociaux en habitat diffus ou collectif,
regroupant des fonctionnaires du ministère de
l’Intérieur. Les policiers sont garants de la sécurité
des villes. Les communes et offices HLM concer-
nés seront mis à contribution pour une réelle po-
litique de logement du ministère de l’Intérieur en
faveur de ses personnels. De même, le nombre de
places en crèche au bénéfice des familles de poli-
ciers sera substantiellement augmenté.
Rassurer les forces de l’ordre sur les moyens
indispensables à leurs missions : des investissements
clairement affichés et sanctuarisés
Depuis nombre d'années, ces crédits servent de va-
riables d’ajustement d’où, un manque de visibilité
nuisant à l’efficacité des forces de l’ordre. Cet ef-
fort est indispensable quand on sait que 70 % des
policiers se déclarent insatisfaits ou peu satisfaits
de l’état de leurs locaux professionnels et les gen-
darmes à 60,7 %, de leurs locaux d’hébergement.
Pour la police nationale sera engagée une program-
mation à cinq ans des travaux ou constructions
immobilières, de même que pour l’équipement
en véhicules et matériels divers - notamment,
ceux touchant aux nouvelles technologies,
Un programme de rattrapage de 50 millions d’eu-
ros par an sur cinq ans sera mis en place en sus des
crédits prévus en loi de finances 2019.
Pour protéger les fonctionnaires et disposer d’une
force d’intervention efficace, la police nationale
sera dotée de véhicules à haute protection, adap-
tés aux manifestations et violences urbaines.
Pour la gendarmerie nationale, un programme
quinquennal de travaux des locaux profession-
nels et d’hébergement (incluant les familles) sera
lancé. Un effort particulier portera sur l’héberge-
ment des familles notamment dans le domanial,
l’âge moyen de ces bâtiments étant de 40 ans.
Une programmation des investissements en ma-
tière de renouvellement et de modernisation du
parc automobile, des hélicoptères, des moyens
blindés et spécialisés sera engagée, compte tenu
des enjeux très importants à venir, en matière
d’ordre public et de protection du territoire.
70 millions supplémentaires par an sur cinq ans
seront consacrés à ces investissements.
Ainsi, le ministère de l’Intérieur devrait investir
chaque année de l’ordre de 350 millions par an en
investissement immobilier contre 238 en 2019,
pour rattraper le retard pris depuis plusieurs an-
nées. Servant trop souvent de variable d’ajuste-
ment, promis aux coups de rabot du ministère
des Finances après affichage politique, ces crédits
seront sanctuarisés annuellement.
Un effort substantiel en matière de nouvelles
technologies : flécher des investissements d’avenir
vers la sécurité
De nombreuses technologies connaîtront bientôt
une accélération sans précédent : il est illusoire et dan-
gereux de les rejeter en bloc quand d’autres États ou
méga multinationales s’en emparent d’ores et déjà.
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
Citons la reconnaissance faciale ou biométrique,
déjà largement répandue ; l’identification d'ici
quelques années par l’ADN sans prélèvement ;
les villes connectées ; l’optimisation des fichiers
et des données en général par l’intelligence artifi-
cielle, etc. Les exemples sont innombrables.
Ces domaines constituent autant d’enjeux de sé-
curité que d’atteintes possibles aux libertés indivi-
duelles : les pouvoirs exécutifs et législatifs doivent
donc s'en saisir sans tarder en formant un étroit
partenariat avec les entreprises françaises.
Il est donc proposé que désormais, au moins 5 %
41
des crédits affectés aux investissements d’avenir
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 soient fléchés vers les questions de sécurité, sec-
teur totalement ignoré de la répartition des cré-
dits depuis 10 ans. Conduite par un Etat-stratège,
cette politique volontariste aura forcément des ef-
fets positifs sur le tissu économique national.
Cette action ambitieuse devra comprendre l'ins-
tauration d’un conseil scientifique et éthique des-
tiné à examiner ces questions, à l’aune des libertés
individuelles et collectives.
RENFORCER LES MOYENS HUMAINS DE LA POLICE
ET DE LA GENDARMERIE
Il aura fallu 10 ans pour surmonter les consé-
quences calamiteuses de la suppression en 2010
et 2011, de 12 000 postes de policiers et gen-
darmes. Depuis 2017 les mesures prises ne sont
qu’un modeste rattrapage qui ne prendra ses
pleins effets qu’en 2021.
Des nouvelles menaces sont apparues en 10 ans : im-
portation puis développement endogène d’un terro-
risme islamiste sanguinaire, explosion d’une crimina-
lité au quotidien alors qu'en même temps, la France
subit une invasion migratoire sans précédent.
Il est donc crucial de rendre des moyens humains
aux forces de l’ordre par création nette de 7 000
postes de policiers et gendarmes, outre des me-
sures d’allègement de missions et la création du
corps de sécurité de l’administration de la justice.
Les forces mobiles de plus en plus sollicitées dans
des engagements violents verront leurs effectifs
augmenter par le retour à 114 escadrons au lieu
de 109. Pour restreindre le recours systématique
en Outre-mer à des Escadrons de Gendarmerie
mobile (EGM), des unités d’intervention à rési-
dence seront créées dans la gendarmerie natio-
nale, sur le modèle des Compagnies de Sécurité
et d’Intervention (CSI) de la police nationale.
Pour les Compagnies Républicaines de Sécurité
(CRS), l’objectif est de revenir à 145 policiers par
unité, contre à présent 115.
En outre, sur le modèle de ce qui s’est fait pour
les démineurs, et dans un souci d’harmonisation
(notamment avec la gendarmerie) les personnels
de la police technique et scientifique retrouveront
le statut de policier. L’importance de la techno-
logie et sa place de plus en plus grande dans les
enquêtes nécessitent de faire de ces techniciens
des policiers à part entière ce qui participera à la
42
sécurisation et à la simplification des procédures.
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
Supprimer certaines tâches
Il a fallu dix ans pour affecter les transfèrements
judiciaires à l’administration pénitentiaire dont ce
n’est pas le métier. D’autres tâches doivent reve-
nir à d’autres services ou administrations. Citons :
Le transfert de la totalité des opérations funé-
raires aux communes,
La délivrance des procurations sous forme nu-
mérisée, comme pour les certificats d’imma-
triculation.
la fin de la garde du TGI de Paris par la police.
la suppression des postes de secours nautique
tenus par les CRS, de la compétence des
maires, les effectifs étant redéployés vers des
missions de sécurisation.
L’OUTRE-MER, LE PARENT PAUVRE
DE LA SÉCURITÉ
Plus qu’en métropole le constat est ter-
rible. TOUS les indicateurs et marqueurs
en matière de criminalité sont au rouge.
Nos compatriotes d’outre-mer sont les
premiers à souffrir de la criminalité et de
la délinquance. On ne peut pas les aban-
donner comme le fait Emmanuel Macron.
Les vols violents, les cambriolages, les
coups et blessures, les violences intrafami-
liales, les violences sexuelles connaissent
des taux très supérieurs à la métropole. A
titre d’exemple, les homicides atteignent
sur la période 2015/2017 0,13 homicide
pour 1000 habitants en métropole contre
1 en Guadeloupe et 1,5 en Guyane.
Au sein des crédits d’investissement et
de fonctionnement dégagés, les moyens
humains et matériels seront affectés en
faveur de l’outre -mer avec un effort par-
ticulier pour la justice. On peut penser
à la création d’un TGI et d’une maison
d’arrêt sur l’île de Saint-Martin.
Enfin toutes les mesures et politiques
présentées dans ce livre blanc trouveront
une pleine application à commencer par
la lutte contre l’immigration clandestine.
B. COMBATTRE LE CRIME
PAR UNE RÉPONSE
OPÉRATIONNELLE À LA
HAUTEUR DES MENACES
Récemment, la criminalité au quotidien a explo-
sé, faisant des Français de constantes victimes, dé-
semparées et légitimement révoltées par l’inaction
officielle, malgré le travail intensif de la police et
de la gendarmerie. Face à cela, il faut réagir vigou-
reusement par des mesures pragmatiques exigées
de longue date par les acteurs de terrain.
Premier constat : les moyens juridiques à disposi-
tion des forces de l’ordre et des magistrats existent,
mais en pratique, sont parfois complexes à mettre
en œuvre. Le Code pénal, le code de procédure
pénale, le code de la sécurité intérieure et tous les
autres codes constituent par ailleurs un corpus
juridique très complet, de véritables "boîtes à ou-
tils" hélas sous-utilisées.
Ainsi, de par son histoire et sa volonté d’écrire
en toutes circonstances le droit pénal, la France
dispose certes de l’arsenal juridique le plus com-
plet d’Europe, mais pour autant, pas le plus effi-
cace. Largement constatée par nos concitoyens,
cette inefficacité tient à une absence de volonté
clairement exprimée par le pouvoir politique et à
une idéologie véhiculée par maints responsables
politiques qui privilégie le traitement social de la
délinquance et néglige la sanction.
1 - Donner des instructions claires
Il faut donc et avant tout mettre à l'œuvre ce cor-
pus juridique sous la responsabilité du pouvoir
politique comptable devant le peuple de ses actes.
Le devoir de l’autorité politique est en effet de
donner des instructions d’une grande fermeté aux
Parquets pour que les poursuites soient engagées
et les peines requises comme le prévoit le Code
pénal. C’est même la fonction première du garde
des Sceaux, à travers les circulaires de politique
pénale. Pour les forces de sécurité intérieure, cette
mission incombe au ministre de l’Intérieur et aux
préfets chargés de fixer les priorités d’action dans
des domaines précis.
Des plans d’action seront établis au niveau na-
tional avec une déclinaison dans chaque départe-
ment, dans les trois domaines suivants :
- la lutte contre le trafic de stupéfiants est une
priorité absolue, à cet effet, il apparaît nécessaire
d’orienter une partie plus importante des res-
sources de services de renseignements, notam-
ment Tracfin5, vers ce domaine criminel, les tra-
fiquants affichant parfois sans se cacher des signes
extérieurs de richesse incompatibles avec leur si-
tuation financière « officielle ».
- les cambriolages et la délinquance itinérante,
- la sécurisation de la voie publique incluant la
lutte contre les vols avec ou sans violence (par
ruse, à la tire, à l’arraché, à la portière, de voitures,
etc.) ainsi que les agressions "gratuites", sous-en-
semble des violences volontaires. Principal re-
mède éprouvé : une présence dissuasive accrue
sur la voie publique grâce aux effectifs de sécurité
publique.
2 - Lutter contre la délinquance des mi-
neurs, priorité occultée
Avant d’aborder divers crimes et délits spéci-
fiques, considérons la délinquance des mineurs
étant entendu qu’un livre blanc entier pourrait
être consacré à cette question.
D'innombrables fois, l’ordonnance de 1945 sur
la délinquance des mineurs a été modifiée avec
un résultat minime, au vu de la part croissante
des mineurs dans la délinquance. En 40 ans, la
délinquance des mineurs a été multipliée par 2,5.
Sur 224 900 mineurs mis en cause en 2018 seuls
47 000 ont subi une condamnation. Le taux de
récidive est en moyenne de 20 % entre 15 et 17
ans, atteignant 27,4 % à 17 ans. Pourquoi ? Il faut
attendre 5 mois pour obtenir… un rappel à la loi
et 19 mois pour un jugement. Effet dissuasif nul.
La délinquance des mineurs, notamment des mi-
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
neurs de 13 ans en matière de trafic de drogue et
de cambriolage, devient une préoccupation ma-
jeure, sans réponse réelle.
Alors que 10 % des mineurs mis en cause ont
moins de 13 ans, la massification du trafic de
drogues et sa structuration ont conduit à une ex-
plosion de l’implication de ces mineurs, du fait
d'une insuffisance de la sanction pénale. D'où la
croissance de leur mise en cause également pour
des agressions sur la voie publique et des cam-
briolages. Pour autant, il ne saurait être question
de sanctionner pénalement un mineur de 13 ans,
43
mais de faire porter les conséquences de ses actes
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 sur ses représentants légaux comme déjà prévu
dans des textes pouvant être utilement complétés
- en un mot, responsabiliser les parents. Ainsi :
- Constituerait une circonstance aggravante, le
fait pour un majeur ou mineur de 16 ans, d’inci-
ter ou contraindre un mineur de 13 ans à parti-
ciper à un trafic de drogues ou à un cambriolage.
- Lorsqu’un mineur de 13 ans est impliqué dans un
délit ou un crime, la sanction visera les parents, par
suppression totale (par exemple en cas de récidive)
ou partielle des allocations familiales et sociales
prononcée par le parquet à titre provisoire et dé-
finitif par le juge. Les aides supprimées pourraient
également être saisies afin de devenir une partie de
la réparation civile accordée à la victime.
Ce type de mesures prononcées par les organismes
sociaux ou les autorités administratives n’a prati-
quement jamais fonctionné, d’où le transfert de
compétence à l’autorité judiciaire. De même, les
réparations civiles à la charge des parents prévues
par les textes doivent pleinement jouer et être
mises en œuvre.
De plus, la possibilité de placer un mineur dans
un Centre Educatif Fermé (CEF) passera de six
mois à deux ans. Enfin, selon la gravité des faits
commis par les mineurs de 16 ans, les parents
pourront faire l’objet d’une expulsion, lorsqu’ils
sont de nationalité étrangère.
Pour les mineurs étrangers dits isolés - on a vu
plus haut, études à l’appui, qu’ils n’étaient pour
la plupart ni mineurs ni isolés-, un rapatriement
sera organisé dans leur pays d’origine par le biais
des ONG et de l’UNICEF.
Un livre blanc a aussi pour objet d’ouvrir le dé-
bat : n’est-il pas l’heure de poser la question de
l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans, du
fait de la gravité croissante des actes commis par
les mineurs délinquants et de la violence qu'ils
engendrent ?
En conclusion, les forces de l’ordre et les victimes
sont lasses de s’entendre dire que, pour toute
sanction, le mineur a été remis au représentant
légal et encore lorsque celui-ci daigne venir au
commissariat ou en brigade. Des sanctions réelles
doivent empêcher la récidive, tout en responsabi-
lisant les parents.
44
6
Observatoire français des drogues et des toxicomanies-2015
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
3 - Une lutte de tous les instants en
matière de trafic de stupéfiants
13 % des détenus sont incarcérés pour trafic de
drogue ; quasiment aucun pour usage, chiffre
insignifiant vu l’étendue du phénomène et des
ravages sociaux qu’il provoque. En France, le re-
venu du trafic de drogue est évalué chaque année
à 3,2 milliards d’euros. Il suscite de nombreux
crimes et délits connexes (80 % des règlements
de compte, agressions violentes au quotidien) et
représente un coût énorme en matière de santé
publique et d’intégration sociale. Le coût social
du trafic de stupéfiants approche les 2,4 milliards
d’euros par an6.
Le 17 septembre 2019, quatre ministres réunis
en grande pompe à Marseille, ont lancé le plan
national antistupéfiants. Première réflexion : il est
étrange de relever qu’un tel plan n’existait pas au-
paravant… Or sur le fond, ce plan est affligeant.
On persévère dans les mêmes errements : une ré-
flexion sera engagée… une cartographie établie…
un comité interministériel de pilotage, pilotera…
Tout va bien au pays des Shadocks.
Ce plan dévoile enfin que, doté de 150 agents à
son siège, le nouvel office anti-stups sera chef de
file français, national et international, de la lutte
antistupéfiants. Les narcotrafiquants vont trem-
bler quand on sait, toutes choses égales par ail-
leurs, que la DEA américaine est forte de 18 000
agents.
Au lieu de bâtir des plans sur la comète, sept me-
sures bien plus efficaces et de bon sens pourraient
être prises :
affectation à l’Office central antistupéfiants
rebaptisé, siège et antennes, métropole et outre-
mer, de 1 000 policiers, gendarmes, douaniers et
informaticiens de haut niveau. Création dans les
pays producteurs de drogues d’antennes de cet
office, indépendamment des attachés de sécurité
intérieure,
création dans chaque région, sous autorité de
l’État, d’une direction de la lutte contre l’écono-
mie souterraine, forte de fonctionnaires d’État,
de magistrats, d'agents des URSSAF et autres
organismes sociaux. Cette direction remplacera
les GIR (Groupe Interministériel de Recherche)
et les CODAF (Comités Opérationnels Dépar-
tementaux Anti-Fraude) à l’efficacité minime. Se
doter enfin de scanners corporels dans les aéro-
ports à l’arrivée des passagers, mais aussi au dé-
part, notamment dans les départements, régions
et collectivités d’outre-mer,
doubler le nombre des brigades cynophiles dans
les services de la PAF, des douanes et de la police
judiciaire,
créer l’agence de recouvrement des avoirs cri-
minels est un progrès indéniable.
Pour autant, le système demeure perfectible no-
tamment dans le recensement des biens saisis-
sables. Dans l’immédiat, il importe que les ser-
vices enquêteurs soient les bénéficiaires directs
d’au moins 50 % des ventes des saisies ; l’autre
partie étant allouée à la Mission Sécurité du bud-
get général de l’État,
les participants actifs au démantèlement d’un
trafic de stupéfiants bénéficieront de l’anonymat
des procédures et d’une protection physique.
Pour « refaire leur vie », ils pourront en outre
bénéficier d’un emploi attribué par l’État ou par
convention avec des entreprises publiques ou pa-
rapubliques ; d’une réinstallation géographique
allant jusqu’à l'expatriation et d’un changement
d’identité avec effet dévolutif aux membres de la
famille. Le système italien a prouvé son efficacité
même si son coût financier est certain.
lors d’une procédure pour trafic de stupéfiants,
les officiers de police judiciaire bénéficieront de
droit des moyens des techniques spéciales d’en-
quête. Ils informeront l’autorité judiciaire de leur
utilisation.
Enfin, la législation rénovée sur les étrangers trou-
vera sa pleine application en matière de trafics de
stupéfiants.
4 - Endiguer les cambriolages
en protégeant les Français
C’est une plaie et un vrai traumatisme aux consé-
quences matérielles et psychologiques lourdes
que subissent au quotidien les Français, particu-
liers ou professionnels. Les chiffres et illustrations
mentionnés plus haut dans ce livre blanc en sont
la preuve irréfutable.
Là encore, il convient tout d’abord d’appliquer
dans sa plénitude les dispositions du Code pénal.
Ainsi un vol simple est passible en théorie de trois
ans de prison. Le cambriolage est un vol aggravé
passible de 5 ans de prison à la réclusion crimi-
nelle à perpétuité. Qui s’en souvient ?
Dans les faits, moins de 10 % des cambriolages
avec plainte enregistrée font l’objet de poursuites
judiciaires. Face à cette situation, l’État n’est pas,
à présent, capable d’apporter des réponses opéra-
tionnelles et une répression à la mesure du trau-
matisme. Il est illusoire de penser que l’on mettra
un policier ou gendarme devant chaque proprié-
té. Il faut donc prendre des mesures alternatives.
À l’instar de ce qui existe dans le domaine de la
transition énergétique, un particulier ou un pro-
fessionnel doit pouvoir bénéficier de facilités fis-
cales (exonération, crédit d’impôt) lorsqu’il dé-
cide d’installer un système de protection.
Ces mesures s’ajouteront aux réductions des
primes d’assurance, de nature contractuelle déjà
existantes, avec cependant des corrections indis-
pensables. Pour certaines compagnies d’assurance,
la victime doit payer. Il est fréquent qu’après un
cambriolage ou un vol de véhicules, la prime
d’assurance augmente. Ces pratiques doivent être
proscrites par la loi.
De même, sous certaines conditions, un profes-
sionnel bénéficiera de dispositifs analogues lors-
qu’il fait appel à une société privée de protection
pour sécuriser ses bâtiments.
Aux cambriolages est associée la délinquance
itinérante, souvent le fait de bandes organisées
étrangères, pratiquant de véritables razzias, par
centaines de cambriolages. La lutte contre ce
phénomène passe d’abord, comme beaucoup
d’autres sujets, par un rétablissement permanent
des contrôles aux frontières.
Après leurs méfaits, les auteurs se réfugient souvent
à l’étranger, dans leur pays d’origine. Plusieurs
mesures doivent être prises pour contrer cette pra-
tique. Lorsqu’il s’agit d’un pays de l’UE, il faut
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
faire pleinement jouer l’entraide judiciaire et si
cela n’aboutit pas, obtenir une condamnation par
contumace assortie d’une interdiction de territoire
français (IDTF). Si l’auteur est originaire d’un pays
non membre de l’UE, la non-collaboration entraî-
nera une réduction du nombre de visas. Enfin pour
tout condamné en France, une IDTF accompa-
gnera la condamnation principale.
Enfin, l’office central chargé des principaux dos-
siers de ce domaine doit voir ses moyens humains
et matériels substantiellement augmentés.
45
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 5 - L’immigration massive génère
délinquance et criminalité
Si par principe la délinquance et la violence ne sont
pas acceptables, elles le sont encore moins lorsque
ces infractions sont commises par des étrangers
accueillis sur notre territoire ; plus encore, y ayant
trouvé refuge en vertu du droit d’asile.
C’est un honneur de vivre en France, honneur
qui se mérite. Le premier des devoirs est donc
d'y respecter les lois du pays. Or sans généraliser,
nombre d'étrangers se comportent mal en France,
soit par des actes individuels soit au travers d'enti-
tés criminelles et ce dans de nombreux domaines :
trafics des êtres humains, de drogue, d’armes, de
véhicules volés, vols avec violence en bande orga-
nisée, cambriolages et délinquance itinérante sous
forme de raids nocturnes, etc.
Ces criminels étrangers doivent être lourdement
sanctionnés pour avoir en quelque sorte trahi la
confiance des Français ; l’exemplarité de la sanction
doit ici avoir un effet dissuasif à l’égard des auteurs
potentiels. Trois mesures vont dans ce sens :
RÉTABLIR LES CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES
La première des mesures consiste bien entendu
à rétablir les contrôles permanents aux frontières
terrestres, aériennes et maritimes. Ce sujet dé-
passe le cadre de ce livre blanc, mais la plus élé-
mentaire des mesures pour sécuriser les Français,
est de contrôler les frontières ne serait-ce que
pour empêcher les malfaisants de pénétrer sur le
territoire pour y commettre des crimes et délits.
Il en découle que l’immigration clandestine doit
à nouveau être qualifiée de délit.
Le délit sera sanctionné par une peine d’un an de
prison ferme avec garde à vue et procédure de com-
parution immédiate. Si au nom de l’opportunité des
poursuites, le parquet décide de ne pas poursuivre,
l’étranger en situation illégale sera remis à l’autorité
administrative avec délivrance d’une obligation im-
médiate à quitter le territoire et mise en rétention
administrative jusqu’au départ effectif.
L’absence de coopération de certains États en matière
de reconnaissance de leurs ressortissants donnera no-
tamment lieu à une politique de réduction des visas.
Pour anticiper l'augmentation des expulsions et
reconduites, le nombre de places en Centre de
46
Rétention Administrative sera doublé.
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
L’aide au passage irrégulier des frontières, l’aide
au séjour sont des délits aggravés, s'ils sont com-
mis en bande organisée. Les étrangers condamnés
en ces matières feront l’objet systématiquement
d’une IDTF avec expulsion effective.
Afin de lutter – enfin – efficacement contre
les réseaux de passeurs, trafiquants de chair hu-
maine, aux ramifications nationales, mais surtout
internationales, un office central de lutte contre
l’immigration clandestine sera créé afin de mener
des investigations en profondeur et bénéficier de
moyens d’enquête importants. Il sera rattaché à
la PAF. Le trafic d’êtres humains sera sanctionné
par 20 ans de réclusion.
Les demandes d’asile constituent l’un des princi-
paux moyens d’immigration vers la France. Afin
de mettre fin à ce détournement, il est proposé
que les demandes d’asile soient déposées auprès
des ambassades et des consulats de la France dans
le monde entier. La demande sera toujours ins-
truite par l’OFPRA. La personne sera autorisée
à pénétrer en France lorsqu’elle aura obtenu le
statut de réfugié. Aucune demande d’asile ne sera
reçue et examinée lorsque la personne se trouve
déjà sur le territoire national.
Les demandes d’asile y seront traitées selon les
mêmes modalités qu’en France. Cette mesure évi-
tera d’une part, aux personnes souhaitant deman-
der l’asile de prendre des risques inconsidérés et
d’autre part, de laisser s’installer sur notre sol des
milliers de personnes déboutées du droit d’asile7
qui demeurent en France malgré le rejet de leur
demande. Évidemment cette mesure sera assortie
de l’interdiction de toute régularisation.
REDÉPLOYER LES EFFECTIFS DE LA POLICE
AUX FRONTIÈRES
L'immense majorité de l’immigration clandestine
advient par voie terrestre et maritime. Ce sont sur
ces axes que devra d'abord porter l’effort de sur-
veillance et d’action.
Avec un peu plus de 10 000 personnels, la direc-
tion de la police aux frontières est en sous-effec-
tif structurel et son champ d’action est surtout
concentré sur les grandes plateformes aéropor-
tuaires. L’objectif est de redéployer 3 000 person-
nels vers le cœur de métier : la lutte contre l’im-
migration clandestine, le travail clandestin, les
7
96 % des déboutés restent sur notre sol selon la Cour des Comptes (2015)
faux documents et surtout le démantèlement des
réseaux de passeurs.
Pour ce faire, 3 000 agents administratifs seront re-
crutés pour procéder aux contrôles fixes transfron-
tières (contrôles des titres aux bannettes) dans les
aéroports. Ces agents seront encadrés, en matière
administrative et judiciaire par les policiers de la
PAF qui poursuivront en parallèle leur mission de
sécurité et de surveillance générale sur ces sites. Une
mesure d’autant plus nécessaire qu'elle anticiperait
la sortie de la France du traité de Schengen.
RÉHABILITER L’EXPULSION ET L’INTERDICTION
DU TERRITOIRE DES MALFAITEURS ÉTRANGERS
L’expulsion des étrangers délinquants remonte
à la Libération. L’article 23 de l’ordonnance du
2 novembre 1945 précise que l’expulsion d’un
étranger en situation régulière est prononcée soit
par le ministre de l’Intérieur, soit par le préfet
pour trouble à l’ordre public, soit par le juge en
peine complémentaire par le biais d’une interdic-
tion temporaire ou définitive du territoire. Il peut
y avoir expulsion administrative d’un étranger
sans procédure judiciaire.
En pratique, cette fort efficace mesure n’est qua-
siment plus jamais mise en œuvre. Or, la loi dite
« Defferre » d’octobre 1981 rend huit catégories
d’étrangers insusceptibles d’expulsion. On citera
l’étranger non polygame, ce qui de fait en exclut
l’immense majorité, les étrangers nécessitant un
traitement médical absent de leur pays d'origine,
etc. En prime, Nicolas Sarkozy, alors ministre de
l’Intérieur, ajouta en 2003 deux autres critères pour
bien verrouiller le dispositif (les étrangers arrivés en
France avant 13 ans et les résidents en France de-
puis plus de 20 ans ne sont plus expulsables).
Il est crucial de revenir sur ce dispositif par deux
mesures :
en supprimant les dix cas d’interdiction d’ex-
pulsion, hors celle concernant les mineurs,
en étendant les catégories d'infractions pouvant
donner lieu à expulsion (homicides volontaires,
trafic de stupéfiants, d’êtres humains, viols et dé-
lits sexuels, acte de torture et de barbarie, proxé-
nétisme, vols à main armée ou avec violence,
crimes et délits commis en récidive légale, etc.) la
liste actuelle étant des plus limitées.
Administrativement, le ministre de l’Intérieur et
les préfets verront leur compétence élargie par voie
législative, en matière d’expulsion pour troubles à
l’ordre public commis par des étrangers.
Pour les crimes les plus graves, la déchéance de
la nationalité pourra être prononcée comme
peine complémentaire ou administrativement
par le ministre de l’Intérieur, pour les individus à
double nationalité.
Enfin, des conventions bilatérales avec les États
seront favorisées afin que les étrangers puissent
effectuer tout ou partie de leur peine dans leur
pays d’origine.
6 - Retrouver un État protecteur
PROTÉGER LES PERSONNES VULNÉRABLES
NOTAMMENT LES MINEURS
De par les statistiques et la réalité quotidienne rela-
tée dans les médias, les femmes et les mineurs sont
des proies en matière de criminalité. Par personnes
vulnérables, il faut entendre les personnes plus par-
ticulièrement victimes de certains crimes et délits.
Cette criminalité prend des formes multiples qui
ne se limitent pas aux homicides, mais recouvrent
hélas tout le champ de la criminalité : viols et agres-
sions sexuelles, mutilations sexuelles, coups et bles-
sures volontaires, trafics humains, prostitution.
Toutes les mesures de prévention et de détection
en amont sont les bienvenues, mais le volet opé-
rationnel ne doit pas être négligé. Là encore l’État
doit se doter des moyens d’agir en organisant ses
services.
À l’instar de la brigade de protection des mineurs
de la Préfecture de police, les directions de sécu-
rité publique pourraient être dotées, en fonction
de leur taille, d’une brigade de protection des
personnes vulnérables compétente en matière de
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
violence faite aux femmes et aux enfants mineurs.
Cette structure comprendrait, outre des fonction-
naires de police, des intervenants sociaux. La bri-
gade aurait à la fois une mission de prévention et
de répression. Un dispositif analogue serait mis
en place au niveau de certains groupements de
gendarmeries. Ces structures auront notamment
pour mission de contrôler les structures interve-
nant dans le cadre de l’Aide sociale à l’Enfance,
structures qui sont régulièrement mises en lu-
mière pour de graves dysfonctionnements.
Au niveau national, il serait opportun, afin de dis-
47
poser d’une force opérationnelle de taille critique,
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 de fusionner l’office central pour la répression de
la traite des êtres humains en charge de la prosti-
tution et celui pour la répression des violences à
la personne.
Enfin on rappellera que dans ce domaine les
étrangers auteurs de crimes à l’encontre de ces
personnes se verront expulsés systématiquement
du territoire après exécution de la peine et les
doubles nationaux déchus de la nationalité pour
les crimes les plus graves.
Les mineurs victimes méritent une attention par-
ticulière de la part de l’institution judiciaire. Du
fait de la grande spécificité des mineurs victimes,
la mise en place d’un magistrat ou d’un service
spécialisé dans l'accueil et le suivi des victimes mi-
neures au sein des parquets apparaît nécessaire.
En outre, afin d’accroître la protection de mineurs,
il sera nécessaire d’instaurer une présomption irré-
fragable de non-consentement pour les enfants de
moins de 14 ans ; tout acte sexuel entre un majeur
et un mineur de moins de quatorze ans est un viol
et toute atteinte sexuelle est une agression. Comme
de nombreuses associations spécialisées dans la dé-
fense des mineurs et dans l’accompagnement des
victimes de ces violences sexuelles, on considère
qu’un mineur de moins de quatorze ans n’a pas la
maturité suffisante pour avoir librement une rela-
tion sexuelle avec une personne majeure. En outre,
cette mesure permet également de lutter contre les
mariages forcés de mineurs très jeunes, mariages il-
légaux, mais existant dans certaines communautés
présentes sur notre sol.
Enfin, un plan de lutte contre la prostitution de
mineurs doit être lancé dans les plus brefs délais
tant ce phénomène se répand, notamment dans
les banlieues.
PROTÉGER LES PROFESSIONS À RISQUES
L’explosion de la délinquance fait réaliser que tou-
jours plus de professions sont désormais à risques,
comme le démontre la première partie de ce livre
blanc. L’État a un devoir de conseil et surtout
d’écoute vis-à-vis des professionnels et commer-
çants. Les commerçants pourront ainsi faire appel
aux référents sûreté de la police et de la gendarme-
rie, pour établir un diagnostic de sûreté proposant
des mesures visant à renforcer leur sécurité.
À l’instar de l’effort financier des Douanes en di-
rection des buralistes, la Sécurité Sociale contri-
48
buera par exemple au financement des systèmes
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
de protection des pharmacies. Ces mesures seront
étendues aux cabinets médicaux et paramédicaux.
LUTTER CONTRE LE « SENTIMENT D’INSÉCURITÉ »
L’université Erasmus de Rotterdam8 a identifié
les principaux facteurs exacerbant le « sentiment
d’insécurité » d’une population : mendicité, ra-
colage, immigration illégale, alcoolisme ou toxi-
comanie sur la voie publique, réunions de SDF
ou de bandes dans l’espace public, outrages aux
forces de l’ordre.
À la lecture de ces facteurs, apparaît très vite la
réalité : il ne s’agit pas d’un « sentiment d’insécu-
rité », mais d’une insécurité réelle qui pourrit la
vie quotidienne de nos concitoyens.
Judiciaire ou administratif, notre dispositif juri-
dique dispose de tous les instruments pour ju-
guler ces sources d’insécurité. Citons : les arrêtés
municipaux interdisant la mendicité ; le racolage
sur la voie publique (qui est un délit) ; le code
des étrangers contient, lui, des outils de lutte
contre l’immigration clandestine même s’il faut
les amender en profondeur ; l'usage d’alcool et
de drogue sur la voie publique est punissable,
de même, les regroupements dans les halls d’im-
meubles ; l’outrage aux forces de l’ordre est (en
théorie) lourdement puni.
Il appartient donc à l’exécutif, national comme
municipal, d'appliquer ces mesures par une poli-
tique de tolérance zéro, telle qu’elle a existé dans
la décennie 1980 à New-York avec des résultats
éclatants. Comme ailleurs, la méthode des plans
d’action thématiques avec tableau de suivi, asso-
ciant le préfet, le procureur et le maire, a prouvé
son efficacité.
MIEUX ASSOCIER LA SÉCURITÉ PRIVÉE
Sans tomber dans les errements d’une police pri-
vée comme mentionnés dans la première partie
de ce livre, il convient de mieux associer le sec-
teur professionnel de la sécurité à l’effort de lutte
contre l’insécurité du quotidien.
Depuis plusieurs années la sécurité privée est de-
venue un acteur incontournable dans le domaine
et ses effectifs sont aujourd’hui légèrement supé-
rieurs (plus de 167 000 emplois) à ceux de la po-
lice nationale.
8
Revue n° 93 de l’OIP
L’État a tenté d’organiser le secteur et de contrô-
ler les agents avec la création du Conseil national
des activités privées de sécurité (CNAPS). Tou-
tefois, comme l’a souligné la Cour des comptes9,
la création du CNAPS n’a pas permis « d'opérer
une véritable sélection à l'entrée de la profession
ni de l'assainir par des contrôles efficaces ».
Suivant les recommandations de la Cour (« La
Cour conclut à la nécessité pour l’État, à tout le
moins, de renforcer sa place au sein du CNAPS
en vue d’un effort accentué de régulation »), on
propose que le CNAPS soit remplacé par une di-
rection pleinement intégrée au ministère de l’In-
térieur sur le modèle de ce qui existe en Espagne.
Cette direction associera étroitement les profes-
sionnels du secteur.
7 - Prévenir les violences urbaines
Plus de 90 milliards ont été déversés en un de-
mi-siècle sur la prétendue "politique de la ville".
Or, le résultat n'est pas au rendez-vous. L’achat
de la paix sociale (15 000 associations émarge-
raient à ces financements), les politiques pénales
bienveillantes, l’invasion migratoire ont conduit
à l’apparition, non pas de "zones de non-droit"
comme on le dit d'usage - mais de zones où le
droit français a disparu, au profit d'un « autre »
droit pénal, civil, commercial, "social" (distribu-
tion de l’argent de la drogue) et religieux.
En l’absence de limites clairement affichées en-
core par manque de volonté politique, la violence
a explosé et nos concitoyens, laissés à l’abandon,
terrorisés par des minorités claniques, doivent
composer avec ou se soumettre. Règlements de
compte, trafics de stupéfiants et autres, prostitu-
tion, racket, développement d’un islam fanatisé
sont le quotidien de ces territoires. Chaque jour,
chaque nuit, des émeutes urbaines, des guets-
apens sont provoqués à dessein pour défier les
forces de l’ordre - et à travers elles la France - mar-
quant une forme d’extraterritorialité.
D'évidence, l’arsenal juridique refondé, présenté
dans ce livre blanc, devra être mis en œuvre dans
ces territoires ; étant sur ce point utilement com-
plété par d’autres mesures :
mise en place d’interdictions administratives et
judiciaires de fréquentation d’un territoire sur le
modèle des interdictions de stade.
9
Rapport annuel 2018
développement et protection constante et dur-
cie d'une vidéoprotection qui gêne chaque jour
les trafiquants et fournit des éléments de preuve
à la justice.
affichage public, sur les lieux de commission des
faits, des condamnations pour violences, outrages
et injures à l’égard des forces de l’ordre.
contrôle par les préfets des clubs sportifs à tra-
vers la délivrance de l’agrément et le versement
des subventions.
mise en place d’un plan de désarmement ;
ACQUÉRIR LES MOYENS DE RÉPRIMER LES
ÉMEUTES URBAINES
Pour les émeutes urbaines, un traitement judi-
ciaire vraiment efficace doit être instauré.
Combien de fois lit-on qu'après de telles émeutes,
très violentes, avec de nombreuses dégradations,
"il n’a pas été procédé à des arrestations". Cet état
de fait tient à deux raisons. Parfois, des consignes
ou sous-entendus sont donnés pour « calmer les
choses » ce qui est en soi une grave et hautement
blâmable erreur, mais existe aussi un vide juri-
dique que subissent les forces de l’ordre.
En matière de rétablissement de l’ordre, les
termes employés dans les textes peuvent prêter à
confusion. Mélangeant "regroupement", "attrou-
pement", "rassemblement", l’arsenal répressif peu
lisible manque de cohérence et laisse divers com-
portements impunis, même si existent déjà (loi
du 2 mars 2010) des incriminations sanctionnant
une participation à un attroupement en vue de
commettre des dégradations, des destructions ou
des violences. Une simplification juridique et ter-
minologique s'impose donc.
Sur le fond, il faut partir d’un principe simple. Ces
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
émeutiers - non "des bandes de jeunes" - comme
certains se plaisent à les désigner pour minimiser
leurs actes, agissent à la faveur de l’anonymat per-
mis par le groupe. Ainsi, ils doivent pouvoir être
réprimés en groupe. Action commise en groupe,
les participants doivent pénalement être qualifiés
de coauteurs, le juge ayant mission de déterminer
les responsabilités individuelles et les peines corres-
pondantes. En outre la qualification de coauteurs
facilitera la mise en œuvre des réparations civiles.
49
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 8 - La cybercriminalité,
menace du XXI e siècle
Par l’importance qu’a prise cette criminalité, elle
a toute sa place dans ce livre blanc ciblant la cri-
minalité au quotidien : entreprises et particuliers
en sont les victimes chaque jour. Précisément esti-
mer son ampleur est difficile, les plaintes déposées
ne révélant qu’une part minime du phénomène.
Mondialement, les profits illégaux tirés de la cy-
bercriminalité seraient de 200 milliards de dollars
par an, selon le ministère de la justice américain.
Illustration parfaite de la mondialisation, la cy-
bercriminalité revêt deux formes distinctes :
- Escroqueries multiples et vols (données person-
nelles, hameçonnage, faux virements, rançons…)
d’une part,
- Usage des réseaux, d'abord le Darknet, par
maints trafiquants et pédophiles, d’autre part.
De par sa totale extraterritorialité, la répression
dans ce domaine est forcément des plus délicates,
d’autant que divers États sont complaisants, ou
même suscitent, cette criminalité. Il faut donc agir
avec détermination, d'abord par diverses actions :
Comme pour la lutte contre le narcotrafic,
les effectifs consacrés à cette criminalité sont à
l’étiage. Même si un modeste renforcement des
moyens a été récemment engagé, les effectifs de
l’office central de lutte contre la cybercriminalité
étaient en 2018 de 130 policiers et 10 ingénieurs
informaticiens. Pas de quoi affoler le Darknet.
Comme ce qui fut décidé pour le contre-terro-
risme à la DGSI, les moyens humains et matériels de
l’office central doivent être grandement améliorés.
Les méthodes de travail de ces deux services offrent
des similitudes, mais leur taille n’est pas la même !
Quand la France subit une difficulté ou un pro-
blème nouveau, son réflexe est de créer du droit.
Pas moins de 475 incriminations sont ainsi appli-
cables en cybercriminalité. Pour faciliter le travail
des enquêteurs et des magistrats, un travail de toi-
lettage est urgent.
Les avancées technologiques sont pour part la clé
du succès en matière de lutte contre la cybercrimi-
nalité. Comme mentionné plus haut, l’utilisation
des crédits des investissements d’avenir trouvera
une application judicieuse en cette matière.
Enfin s’il y a bien un domaine où l’État doit
50
sensibiliser et communiquer, c’est celui de la cy-
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
bercriminalité, déjouer des crimes potentielle-
ment évitables. Force est de constater qu’aucune
grande campagne de sensibilisation n’a été lancée
à ce jour, l’État préférant laisser agir - et payer -
les secteurs professionnels.
C. SIMPLIFIER LES PROCÉ-
DURES POUR FACILITER LE
TRAVAIL DES ENQUÊTEURS
Durablement, par idéologie, les successives lois
pénales et de procédure n’ont eu qu’un objectif :
accroître les droits des mis en cause en multipliant
les actes de procédure formels, en augmentant les
cas où la présence de l’avocat est requise et pire
encore, en affaiblissant les droits des victimes ou
des témoins.
Tout cela participe du découragement et de la
désillusion des policiers et gendarmes. Réclamées
par les officiers de police judiciaire, plusieurs me-
sures correctives et opérationnelles permettront
de corriger cette situation :
Pour les procédures passibles d’une peine d’em-
prisonnement égale ou supérieure à trois ans, la
garde à vue est portée de droit à 48 heures. La
multiplication des actes de procédure formels,
chronophages et pouvant provoquer des annula-
tions, voit le temps consacré par les OPJ aux in-
vestigations ou interrogatoires de fond, fortement
diminuer. Allonger la durée de garde à vue servira
de contrepartie aux droits supplémentaires accor-
dés aux mis en cause et cela simplifiera le travail
des enquêteurs et du parquet.
Étendre à 96 heures la garde à vue en cas d’en-
lèvement de mineur.
Supprimer la présence de l’avocat lors de l’iden-
tification visuelle du mis en cause. Souvent, vic-
times ou témoins sont impressionnés lors de cette
phase d’enquête appelée "tapissage". Or, désor-
mais l’avocat du malfaiteur doit être présent aux
côtés de la victime ou du témoin. Cette situation
ubuesque les conduit à être intimidés et soumis à
pressions : une machine à ne plus reconnaître les
auteurs et provoquer des rétractations.
interdire au mis en cause de communiquer, si
les faits concernent des violences sur les forces de
l’ordre, un trafic de drogue, des cambriolages et
toute affaire criminelle. À présent, le mis en cause
peut s’entretenir trente minutes avec une per-
sonne de son choix. L’OPJ peut s’y opposer, mais
doit motiver sa décision, source d’annulation po-
tentielle. Bien plutôt, l’interdiction de commu-
niquer doit être la règle et dans les domaines pré-
cités, l’autorisation être à la discrétion de l’OPJ,
selon les besoins de l’enquête.
supprimer l’obligation d’informer l’avocat, si
l’audition du mis en cause a lieu dans des locaux
autres que ceux du service d’enquête.
abroger la possibilité, pour le mis en cause, de
demander au procureur la consultation de la pro-
cédure, un an après son lancement. C’est une grave
atteinte à la protection des victimes et des témoins,
alors que ce droit n’est pas ouvert à la victime.
résumer dans le PV de fin de garde à vue, les divers
actes, avis, entretiens et examens médicaux, pour sim-
plifier d’autant le travail des enquêteurs en amont.
simplifier les règles des perquisitions nocturnes
en matière de saisies connexes de biens.
instaurer la plainte immédiate : à présent, la
victime d’une infraction doit porter plainte au
commissariat ou en brigade ; elle y renonce sou-
vent par manque de temps, ou peur. Pire encore,
pour certains flagrants délits, vol à l’arraché ou à
la tire, la victime est "embarquée" au service dans
le même véhicule que le malfaiteur. Autre cas : les
sapeurs -pompiers ou les personnels du SAMU
agressés en intervention, doivent prendre sur leur
temps de repos pour porter plainte.
Pour remédier à ces dysfonctionnements, deux
mesures sont envisageables :
Pour les victimes d'infractions de voie publique
avec arrestation en flagrant délit de l’auteur, la
plainte de la victime est à l'instant prise par les
policiers ou gendarmes, sur les lieux de la com-
mission de l’infraction, par des tablettes numé-
riques type NEO.
Pour les agents publics victimes d’agressions
en service, la plainte est déposée par le service au
nom de l’agent, avec son accord, l’anonymisation
des procédures étant favorisée.
D. RENDRE UNE PLÉNITUDE DE
COMPÉTENCES AU MAIRE
Depuis la loi du 5 mars 2007 sur la prévention
de la délinquance, on considère le maire comme
uniquement compétent dans le préventif, en ex-
cluant le répressif : c’est inexact. Officier de po-
lice judiciaire, le maire dispose de la police mu-
nicipale. Les compétences de l’un et de l’autre
doivent être confortées.
1 - Le maire et ses adjoints
sont officiers de police judiciaire
Cette qualité ouvre certains droits :
requérir le concours de la force publique,
à la demande des autorités judiciaires, il peut di-
ligenter des enquêtes sociales ou de personnalité,
il est habilité à constater tous types d’infrac-
tions ; contravention, délit ou crime, non pas
uniquement celles liées à une réglementation mu-
nicipale,
il peut demander à toute personne suspectée
de commettre une infraction de justifier de son
identité,
il est informé des troubles à l’ordre public,
il peut demander au procureur d’être informé
de la suite réservée à certaines affaires judiciaires.
En revanche, il ne dispose pas du pouvoir de
mettre en garde à vue.
En qualité d’OPJ, le maire est placé sous l’autori-
té du Parquet.
Ce bref rappel révèle qu'en la matière, ses pou-
voirs ne sont pas négligeables.
Moyennant une formation par les Parquets, les
maires doivent être invités par les représentants
de l’État à mettre en œuvre ces compétences très
utiles en matière de lutte contre la délinquance au
quotidien.
Du fait de sa qualité d’OPJ, le maire pourrait être
tenu au courant de la présence sur sa commune
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
de personnes fichées S pour des faits de terro-
risme. La transmission de cette information, dont
le maire ne pourrait faire état, ne serait pas auto-
matique et serait décidée, selon les circonstances
(afin d’éviter toute interférence avec l’action des
services de renseignements ou d’enquête) par le
représentant de l’État.
En outre, les pouvoirs du maire en matière d’im-
migration doivent eux aussi être exercés : le maire a
un avis à donner sur les demandes de regroupement
familial. Cet avis se prend après avoir analysé et vé-
rifié les déclarations notamment les questions de
51
ressources, de logement, connues par le demandeur.
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 De même le maire est compétent pour donner un
avis avant la délivrance d’attestation d’accueil ou
des cartes de résidents et, évidemment, il est en
première ligne dans la lutte contre les « mariages
blancs » qu’il se doit de dénoncer au procureur.
Ces compétences, elles aussi non négligeables
doivent être pleinement exercées et assumées.
Nous proposons en outre, qu’en cas d’avis défa-
vorable, le préfet qui souhaiterait tout de même
prendre une décision elle favorable, sera dans
l’obligation de motiver sa décision.
Enfin dans le domaine judiciaire, le maire doit être
mis au courant de façon systématique par la justice
(aujourd’hui c’est au maire de se renseigner auprès
du procureur) des condamnations pénales des rési-
dents de sa commune pour des faits de terrorisme
ou d’atteinte aux personnes (viols, violences conju-
gales, violence en bande organisée, etc.).
De même, comme le maire est compétent en
matière de placement d’office pour les personnes
présentant de graves troubles psychiatriques, il
doit être tenu informé de la sortie de cette per-
sonne de l’hôpital.
2 - Renforcer les compétences du maire
Au titre de la police administrative générale,
concurremment avec le préfet et pour trouble à
l’ordre public, le maire doit pouvoir fermer pour
deux mois un établissement commercial, pas uni-
quement les débits de boissons.
En tant qu’OPJ, le maire aura compétence pour
immobiliser et mettre en fourrière les véhicules
utilisés lors de courses sauvages. Toujours en cette
qualité et en cas d’introduction illégale, le maire
doit pouvoir constater les occupations de locaux
sans droit ni titre (squat). À ce titre, le maire pour-
ra saisir la juridiction avec l’accord du propriétaire
aux fins d’obtenir un jugement d’expulsion.
En cas de squat, à distinguer d’une occupation
sans droit ni titre par une personne de bonne
foi en proie à une impécuniosité l'empêchant de
régler son loyer, la procédure d’expulsion sera
transférée du juge civil au juge pénal permettant
d’obtenir un jugement d’expulsion, mais aussi
une condamnation, en vertu de l’article 38 de la
loi du 5 mars 2007. La trêve hivernale ne sera pas
applicable aux squatteurs.
Dans le domaine environnemental, le maire
52
pourra, par la loi, dresser procès-verbal en matière
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
de décharges sauvages.
Les procédures pour implanter des systèmes de
vidéoprotection seront simplifiées, le maire infor-
mant désormais la préfecture de l’installation.
Enfin, dans les agglomérations et conjointement
avec les préfets, les conseils auront la compétence
d'imposer aux sociétés de transport urbain la créa-
tion d’un service de surveillance et de sécurité.
3 - Professionnaliser les polices munici-
pales et étendre leurs compétences
Pour ces 23 000 fonctionnaires territoriaux, la
formation doit être renforcée et harmonisée sur
tout le territoire.
À cet effet, il apparaît nécessaire de créer une
école nationale de formation des policiers muni-
cipaux sous l’autorité du ministère de l’Intérieur,
le centre national de la fonction publique territo-
riale (CNFPT) se chargeant du financement.
Au-delà de la formation et compte tenu de la
nécessité de renforcer la sécurité de proximité,
plusieurs mesures doivent être étudiées afin de
mettre en œuvre au niveau municipal une poli-
tique de tolérance zéro :
création obligatoire d’une police municipale
dans les communes de plus de 10 000 habitants.
Est-il normal que Brest - 140 000 habitants -ne
dispose pas d’une police municipale, alors que la
délinquance y explose ? Le niveau des effectifs sera
toujours de la compétence du conseil municipal,
réorienter une partie des crédits de prévention
de la délinquance vers l’équipement et l’arme-
ment des polices municipales,
doter les policiers municipaux d’armement in-
dividuel dans les mêmes conditions que la police
nationale, moyennant la formation adéquate et
un entraînement régulier, une dérogation étant
possible pour raison médicale,
possibilité de procéder à des contrôles d’identi-
té sous l’autorité d’un OPJ (dont le maire), après
autorisation du procureur dans le cadre actuel du
Code de procédure pénale. Cette mesure nécessi-
tera une évolution de la jurisprudence du Conseil
Constitutionnel,
possibilité de consulter sous certaines condi-
tions de fond et de forme le Fichier des Personnes
Recherchées (FPR), lors de la constatation d’in-
fractions routières.
E. UNE JUSTICE PÉNALE AU
SERVICE DES FRANÇAIS
C’est peu de dire que les Français sont mécon-
tents d’une justice pénale qu'ils jugent incapable
d'endiguer l’explosion de la criminalité et de la
délinquance. Il y a un décalage énorme entre la
population, largement favorable à une sanction
effective et à l’exemplarité de la peine et les lubies
idéologiques prévalant, notamment depuis 1981,
dans divers milieux favorisant le « traitement so-
cial » de la délinquance, au détriment du pénal.
De fait, les Français n’acceptent plus de voir :
des malfaiteurs relâchés juste après leur garde à
vue, terrorisant ainsi victimes et témoins,
des malfaiteurs condamnés à de la prison
ferme, libérés au sortir du tribunal,
des multirécidivistes bénéficiant d’un énième
sursis,
des condamnés n’exécutant jamais leur peine
de prison,
des condamnés faisant à peine la moitié de leur
peine pour "bonne conduite", etc.
C’est dire l’urgente nécessité d’une rupture fon-
dée sur l’exemplarité de la peine, sa certitude -
tant pour l’auteur que pour la victime - et son
effectivité, au nom de la protection de la société,
essence même de la justice pénale.
1 - Des peines certaines et crédibles
La présente loi pénale ressemble fort à un sabre de
bois, dont les grands moulinets brassent hélas du
vent et sanctionnent peu de malfaiteurs. À présent,
un peu plus de 10 % des faits traités par la justice
reçoivent une suite pénale effective. C’est notable-
ment insuffisant et plusieurs mesures s’imposent :
-l’échelle des peines doit être de part en part cohé-
rente et signifiante. Les statistiques sont parlantes.
13 % des détenus sont condamnés à des peines
supérieures ou égales à 10 ans et 1 % à la RCP,
peines qu’ils n’exécutent jamais en entier y com-
pris la perpétuité. Il convient de redonner une
lisibilité et une cohérence à l’échelle des peines.
LA PERPÉTUITÉ DOIT ÊTRE SIGNIFIANTE
À présent, de 500 à 600 détenus (sur 70 818 au
1/10/ 2019) purgent une peine de réclusion per-
pétuelle qui en fait, le sera rarement. On peut être
condamné à la perpétuité et effectuer 14 ans de
prison ! Il y a donc une contradiction termino-
logique fondamentale, que nos concitoyens ne
comprennent pas et n’acceptent plus. Il faut que
le mot et la chose coïncident.
La perpétuité doit donc être réellement incom-
pressible ; la notion de période de sûreté n’a
donc pas lieu d’être associée à celle de perpétui-
té. Cependant, après 25 ans de détention, pour
se conforter à la jurisprudence de la Cour euro-
péenne des Droits de l’Homme, il doit être ins-
titué un mécanisme permettant de solliciter une
grâce présidentielle, en vue d’une éventuelle com-
mutation de la peine.
LA PEINE MINIMALE : RÉTABLIR LES PEINES
"PLANCHERS"
Si l’individualisation de la peine est un principe
fondamental de notre démocratie, gravé dans
la Déclaration des droits de l’Homme de 1789,
la création des peines planchers est une avancée
significative en matière de certitude de la peine.
Supprimées par pure idéologie, il faut les rétablir
et améliorer leur efficacité en encadrant les cas
de dérogation. Pour les délinquants primaires, le
juge disposera toujours d’une marge d’apprécia-
tion. En revanche, le récidiviste qui n’a pas tiré la
leçon d’une condamnation antérieure ne doit pas
pouvoir spéculer sur une seconde chance. En cas
de récidive, cette peine plancher doit s’appliquer
automatiquement.
SANCTIONNER RÉELLEMENT LES RÉCIDIVISTES
La moitié des crimes et délits étant commis par
15 % des malfaiteurs, la lutte contre la récidive,
non la prévention, doit figurer dans les premières
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
priorités d’une justice refondée. C’est un change-
ment profond de philosophie. Sans obérer la liberté
du juge, la loi doit définir la marge dont il bénéficie
pour fixer la peine dans le cadre d’une politique pé-
nale, de la seule responsabilité du pouvoir politique.
Dans ce domaine, la question du sursis se pose pour
les récidivistes. L’idée que le délinquant a "payé sa
dette" à la société suite à une condamnation et que
les compteurs sont remis à zéro, autorisant de nou-
veau un sursis, est une idée de voyou.
La justice est comptable devant la société du par-
cours judiciaire du malfaiteur. Combien de fois,
53
les médias révèlent-ils qu'un multirécidiviste,
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 condamné à maintes peines avec sursis, n’a jamais
été incarcéré, ou très peu. Une règle drastique
doit ainsi être instituée. Si récidive il y a, le sur-
sis prononcé lors de précédentes condamnations
tombe forcément. Le système pénal doit savoir se
faire respecter et poser des règles du jeu claires.
La question du traitement de la récidive renvoie
aussi au fonctionnement du Service Pénitentiaire
d'Insertion et de Probation (SPIP), service chargé
du contrôle et de l’insertion. Faute de moyens, mais
aussi par culture politique dominante dans ce ser-
vice, cette situation schizophrénique provoque une
absence de réel suivi des obligations et interdictions
prononcées par le juge. Malgré une augmentation
des effectifs de 65 % dans ce service en 9 ans, nulle
vraie baisse de la récidive n’est constatée.
Il faut donc distinguer clairement les missions
de probation et d’insertion : sous l’autorité du
parquet, un service d’État de probation devra
contrôler le respect des obligations ; et un service
d’insertion dépendant de l’administration péni-
tentiaire et confié au monde associatif, sera chargé
de l’insertion des individus.
S’agissant des détenus les plus dangereux, il faut
prévoir une période systématique de placement
sous main de justice à la sortie de détention, en
étendant les cas où de telles mesures de sûreté sont
possibles, conformément à la loi du 25 février
2008. Pour les peines de prison ferme de plus de
six mois, le mandat de dépôt à l’audience doit en-
fin être de droit et les exceptions, motivées par le
juge du siège dans son dispositif de jugement.
2 - Réduire le divorce entre peines pronon-
cées et peines exécutées
L’aménagement des peines et le régime de « l’éro-
sion » automatique des peines doivent être encadrés.
On a vu que le nombre de jugements prononcés
s’était largement érodé en plus de 100 ans. Cette
érosion concerne aussi l’exécution réelle des peines.
Des enquêteurs ont mis des mois, voire des années,
à confondre l’auteur ; le parquet et un juge d’instruc-
tion se sont penchés sur son cas durant un temps
certain ; la société a mobilisé des juges du siège ; des
jurés ont peut-être été convoqués ; le prévenu a été
reconnu coupable et condamné au nom du peuple
français à une peine de prison ferme.
À l’issue de ces longues procédures - réel par-
54
cours du combattant pour la ou les victimes - le
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
condamné voit sa peine aménagée, transformée
ou réduite par le régime de l’application et des
remises de peine. Aux yeux des Français, il s’agit
d’une des causes du discrédit de la justice et pour
le malfaiteur, un signe d’impunité et de la fai-
blesse de notre système pénal.
Le meilleur moyen de mettre un délinquant hors
d’état de nuire est de l’incarcérer. Or le système
actuel fait qu’un condamné à deux ans de prison
ferme voit sa peine aménagée, c’est-à-dire modifiée
radicalement, sauf mandat de dépôt à l’audience.
Le régime dit d’aménagement des peines doit être
limité aux condamnations inférieures ou égales à
six mois fermes pour les atteintes aux personnes.
De même, le régime de réduction des peines, que
l’on appelle pudiquement « érosion des peines »,
doit être revu pour garantir l’effectivité de ladite
peine. Le système actuel offre un crédit de peine
acquis d’avance, sauf révocation ultérieure, le
condamné partant avec l’idée qu’il a droit à "ses"
réductions automatiques. Il faut rompre avec
cette logique à travers trois mesures :
- la réduction de peine ne doit présenter nul ca-
ractère automatique,
- de par l’individualisation de la peine qui doit
fonctionner dans les deux sens, un mauvais com-
portement en prison doit conduire à prolonger la
peine, à exclure tout aménagement de peine
- enfin, les réductions de peine ne doivent pas
conduire à une libération anticipée avant que
soient purgés les 2/3 de la peine.
Quant aux libérations conditionnelles ou aména-
gements de peines, ils ne pourront intervenir que
lorsque la peine aura aussi été réalisée aux deux tiers.
Ces mesures s’accompagneront de la suppression
de la contrainte pénale.
Enfin, le mode de vie carcéral doit trancher avec
la vie libre. Pour les détenus condamnés défini-
tivement, l’uniforme carcéral sera rétabli comme
dans nombre de pays d'Europe.
3 - Des juridictions plus efficaces et
protectrices
La procédure pénale résulte d’équilibres subtils
entre protection des droits et libertés des gens,
protection contre l’arbitraire et l’erreur judiciaire.
Ces principes fondamentaux de notre droit ne
sauraient être remis en cause, mais un souci de
modernisation et de suppression de lourdeurs ou
procédures archaïques rend certaines évolutions
nécessaires.
SIMPLIFIER DAVANTAGE LA PROCÉDURE CORREC-
TIONNELLE :
Étendre le champ des procédures simplifiées - au
fil des ans, des procédures allégées et simplifiées
ont vu le jour. Pour une administration de la jus-
tice plus efficace, il faut poursuivre dans cette voie
sans sacrifier les garanties des prévenus, les droits
des victimes et parties civiles. On propose ainsi
d'élargir :
- le champ de l’ordonnance pénale à tout délit
sanctionné d'une peine égale ou inférieure à trois
ans de prison, le juge du siège n’étant pas obligé
d’accepter la proposition du parquet.
- le champ de la comparution sur reconnaissance
préalable de culpabilité (le plaider-coupable à la
française) dès lors que le parquet et la défense
sont d’accord avec la possibilité pour le juge du
siège de s’y opposer. L’extension pourrait concer-
ner tous les délits passibles d’une peine d’empri-
sonnement inférieure ou égale à sept ans avec un
prononcé de peine sans limites de quantum.
L’incidence sur le fonctionnement et le coût de la
justice serait notable.
Pour les comparutions immédiates, les audiences
pourraient enfin se tenir de façon permanente,
sept jours sur sept dans les juridictions des grandes
métropoles ou zones urbaines denses à activité
soutenue, comme dans d’autres pays européens.
Pour la procédure correctionnelle de droit com-
mun, il convient d’instaurer une déclaration de
culpabilité lorsque celle-ci n’est pas sérieusement
contestable ou qu’elle est dûment reconnue, avec
toutes garanties indispensables, préalablement à
la fixation de la peine et de l’indemnisation. L’in-
térêt serait de permettre des investigations com-
plémentaires et pour le prévenu de mieux gérer
le temps de sa défense tout en ne laissant pas per-
durer la fiction d’une présomption d’innocence.
MODERNISER LA PROCÉDURE CRIMINELLE :
Si les assassins de la rédaction de Charlie Hebdo
avaient été arrêtés et jugés, ils auraient passé trois
ou quatre ans en détention provisoire avec le sta-
tut de présumés innocents. En août 1979, Lord
Mountbatten, figure de la royauté britannique,
est assassiné par l’IRA. Son assassin, arrêté le jour
même, est condamné à vie trois mois après. Pour
autant, nul ne conteste que le Royaume-Uni, pays
de l’Habeas Corpus, soit une démocratie.
Les faits juridiquement les plus graves et mobi-
lisant l’opinion publique ne sont pas toujours
les plus complexes à résoudre. Avec toute sa so-
lennité, mais aussi sa lourdeur, le système actuel
remonte dans ses principes au temps de la peine
de mort et de l’absence d’appel. Depuis, l’une a
disparu et l’autre fut créée, dévaluant ainsi le rôle
du jury populaire.
2 212 condamnations ont été prononcées par
les cours d’assises en 2018. Chiffre faible, qu’ex-
plique la politique de correctionnalisation de
crimes, compte tenu de l’engorgement des ju-
ridictions. Face à cette situation, des évolutions
sont envisageables, après consultation des profes-
sionnels du droit :
- Faire de la cour d’assises une juridiction per-
manente, pouvant statuer sur la culpabilité avant
la peine. La récente création d’un tribunal crimi-
nel s’inspire de cette idée, sans aller au bout de
la logique. La cour d’assises de première instance
compterait, au lieu des jurés, une formation per-
manente composée de magistrats et d’assesseurs
non professionnels, les échevins. Une décision sur
le principe même de la culpabilité pourrait être
prise en attente de la fixation de la peine, temps
mis à profit pour parachever l’enquête.
On pourrait dès lors transposer la procédure de
flagrance aux dossiers assez fréquents où une
culpabilité est au-dessus de tout doute raison-
nable. En cas de faits nouveaux décisifs, la juridic-
tion pourrait revenir sur la déclaration de culpa-
bilité. Cette juridiction serait saisie par le parquet,
après enquête préliminaire ou de flagrance, de
POUR UN RETOUR À LA PAIX CIVILE
faits de nature criminelle où la culpabilité appa-
raîtrait assez établie et non contestée par les faits,
ou dûment reconnue
avec toutes conditions garantissant la véracité de
l’aveu.
- Réserver le jury à l’instance d’appel - manifes-
tation de la souveraineté populaire, le jury a vu
son rôle amoindri par création de l’appel. Ce que
décide un jury populaire, un autre peut le défaire :
cela relativise la notion de souveraineté : deux suc-
cessifs regards populaires révèlent que le peuple
peut se tromper. Ce nouveau dispositif aurait le
55
mérite de faire porter sur une affaire, grave par
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 définition, un regard professionnel puis popu-
laire. La présence du jury en formation solennelle
serait instaurée pour les seules affaires criminelles
allant en appel, marquant ainsi une revalorisation
significative de la mission des jurés : la sentence
prononcée en aurait d’autant plus de poids.

4-Des procédures mieux protégées : faire

respecter le secret de l’enquête et de
l’instruction
Combien de fois assiste-t-on au déballage en place
publique du contenu d’une enquête affectant le
travail des enquêteurs, les droits du mis en cause
ou la sécurité des victimes.
Le secret de l’enquête est fondamental pour la dé-
fense des libertés et la protection de la présomp-
tion d’innocence. Il faut donc renforcer les sanc-
tions qui s’attachent à la violation du secret de
l’enquête en s’inspirant du modèle britannique,
fort rigoureux et sévère à l’encontre des atteintes
portées à cette garantie protectrice.
La publication, la diffusion ou la reproduction
d’une information soumise au secret de l’enquête
ou de l’instruction sera punie d’une peine de deux
ans d’emprisonnement et à une peine d’amende.
Les seules informations pouvant être publiées
sont les ouvertures d’une enquête ou d’une ins-
truction, les mises en examen et les ordonnances
de renvoi ; le déroulement du procès, lui-même,
restant bien sûr public, sauf exception déjà prévue
par la loi.
56

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

 95 MESURES POUR RÉTABLIR
LA SÉCURITÉ EN FRANCE

RÉPRIMER
Durcir les sanctions encourues pour outrages 49
Responsabiliser les parents de mineurs délinquants par la suppression
des allocations familiales et sociales prononcée par le juge 44
Étendre la durée maximum de placement en centres éducatifs fermés 44
Expulser les parents de mineurs étrangers ayant commis des actes
d’une particulière gravité 44
Systématiser l’interdiction du territoire pour les étrangers
condamnés pour cambriolages 44
Etendre les catégories d’infractions pouvant entrainer une
expulsion du territoire 45
Développer les interdictions administratives et judicaires de
fréquentation d’un territoire 47

Condamner les auteurs de violences en bande comme coauteurs 49

Rétablir la réalité de la perpétuité (avec un mécanisme d’examen
de la peine au bout de 25 ans) 53

95 MESURES POUR RÉTABLIR LA SÉCURITÉ EN FRANCE

Rétablir les peines planchers 53
Réformer le sursis : en cas de nouvelle condamnation, les peines de
sursis s’appliqueront automatiquement 54
Supprimer les régimes d’aménagement des peines pour les
peines supérieures à 6 mois d’emprisonnement ferme en matière
d’atteintes aux personnes 54
Revoir le régime de réduction des peines en supprimant
l’automaticité en l’individualisant et en interdisant toute libération
anticipée avant que les 2/3 de la peine soient purgées 54
Supprimer la contrainte pénale 54
Créer un uniforme carcéral pour les détenus définitivement
condamnés 54
Etendre le champ de l’ordonnance pénale à tout délit sanctionné
d’une peine égale ou inférieure à 3 ans de prison 55
57

LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS

 PREVOIR
Voter tous les 5 ans une loi de programmation pour la justice 38
Voter tous les 5 ans une loi de programmation pour la sécurité 40
Lancer un plan de modernisation et de rénovation des bâtiments
judiciaires 39
Lancer un plan de modernisation et de rénovation des
commissariats 41
Lancer un plan de modernisation et de rénovation des casernes et
lieux d’hébergement de la gendarmerie 41
Flécher une partie des investissements d’avenir (5 %) vers le
secteur de la sécurité 41
Créer des antennes de l’Office central antistupéfiants dans les pays
producteurs 41

AUGMENTER
Recruter 1 000 magistrats supplémentaires 38
Recruter 1 000 greffiers et assistants juridiques supplémentaires 38
Créer 20 000 places de prisons sur 6 ans 38
Recruter 7 000 agents pénitentiaires sur 6 ans 38
Geler toute fermeture de tribunal 38
Lancer des investissements matériels (véhicules, hélicoptères, etc.) 41
Doter la police de véhicules à haute protection 41
Créer 7 000 postes de policiers et de gendarmes 42
Créer des unités d’intervention à résidence pour la gendarmerie
outre-mer 42
Renforcer en effectifs (+1 000 agents) l’Office central
antistupéfiants 44
Doubler le nombre de brigades cynophiles (PAF, PJ et douanes) 45
Recruter 3 000 agents administratifs pour les contrôles fixes
transfrontières (sous l’autorité de la PAF) afin de redéployer autant
d’agents de la PAF vers leur cœur de métier 47
Créer une école de formation des policiers municipaux 52
Rendre obligatoire la mise en place d’une police municipale dans
les villes de plus de 10 000 habitants 52
58

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

SIMPLIFIER
Diversifier le mode de recrutement des magistrats 38
Recréer les tribunaux d’instance et mettre en place par principe au
moins deux tribunaux d’instance par département 38
Élever les seuils de recours au tribunal d’instance 38
Développer et harmoniser la numérisation des procédures 39
Redonner le statut de Policier au personnel de la Police technique
et scientifique 42
Créer des directions régionales de lutte contre l’économie
souterraine 44
Faire bénéficier les services enquêteurs des ventes de saisies des
avoirs criminels 45
Faciliter le recours à des techniques spéciales d’enquête pour les
procédures sur les stupéfiants 45
Fusionner l’Office central pour la répression de la traite des êtres
humains et celui pour la répression des violences aux personnes 48
Créer au sein du ministère de l’Intérieur une direction en charge du
contrôle de la sécurité privée en remplacement du CNAPS 49
Simplifier les incriminations sur la cybercriminalité 50
Étendre la durée de la garde à vue à 48h pour les procédures
passibles d’une peine de 3 ans de prison 50
Étendre à 96h la garde à vue pour les cas d’enlèvement de mineur 50
Supprimer la présence de l’avocat du mis en cause lors de phases
d’identification visuelle 50
Interdire par principe toute communication pour le mis en cause dans
les affaires criminelles, notamment de cambriolages et de drogue 50

95 MESURES POUR RÉTABLIR LA SÉCURITÉ EN FRANCE

Supprimer l’obligation d’informer l’avocat pour les auditions
menées hors du service d’enquête 50
Abroger la possibilité pour le mis en cause de demander au
procureur la consultation de la procédure un an après son lancement 50
Simplifier les règles de saisie des biens lors des perquisitions
nocturnes 50
Instituer la « plainte immédiate » 50
Simplifier les procédures d’installation de vidéoprotection 52
Ouvrir la possibilité, sous conditions, pour les policiers municipaux
de consulter le Fichier des Personnes Recherchées 52
Etendre le champ de la comparution sur reconnaissance préalable
de culpabilité 55
Étendre à tous les crimes le jugement par un tribunal d’assises, la
cour d’assises devenant l’instance d’appel 55
59

LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS

 RESPONSABILISER
Créer un centre éducatif fermé par département 39
Créer cinq établissements spécialisés pour l’accueil des détenus 39
présentant des troubles psychiques
Instituer une présomption de légitime défense pour les forces de
l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions 40
Substituer au dépôt de plainte individuel un dépôt de plainte par
la hiérarchie en cas d’attaque vis-à-vis des membres des forces de
l’ordre, des pompiers et des enseignants 51
Transférer des missions actuellement dévolues aux forces de l’ordre
à d’autres administrations 42
Mettre en place des procédures de « protection des témoins » dans
les affaires de drogues 45
Créer un office central de lutte contre l’immigration clandestine
rattaché à la PAF 46

Afficher les condamnations sur les lieux de commission des faits 49

Contrôler les clubs sportifs 49
Lancer une campagne de sensibilisation de grande ampleur à
destination des entreprises sur les cyberrisques 50
Donner au maire le pouvoir de fermeture administrative
d’établissements commerciaux et de dresser des PV en matière de
décharges sauvages 52
Donner au maire la possibilité de saisir une juridiction en cas de squat 52
Renforcer l’information du maire sur « les personnes à risques »
présentes sur sa commune notamment les condamnés pour des
faits de terrorisme ou d’atteintes aux personnes 51
Obliger le préfet à motiver une décision favorable à un
regroupement familial lorsque le maire à donner un avis négatif 52
Donner au conseil d’agglomération la compétence d’imposer la
création d’un service de sécurité des transports 52
Séparer les missions de probation et d’insertion en créant deux
services distincts 54
Interdire la publication, la diffusion ou la reproduction d’informations
soumises au secret de l’enquête ou de l’instruction et lister les
informations pouvant être publiées 56
Créer des établissements pénitentiaires pour les détenus condamnés
à des peines courtes 39
60

LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

PROTEGER
Créer un corps de sécurité de l’administration de la justice 40
Créer un service d’accueil pour les mineurs victimes au sein des 48
parquets
Mettre en place des scanners corporels à l’entrée des prisons 39
Réserver une part du parc de logements sociaux aux policiers 41
Protéger les mineurs en luttant contre leur « utilisation » à des fins
criminelles 44
Doter les aéroports de scanners corporels 44
Mettre en place un crédit d’impôt pour l’installation par des
particuliers de systèmes de protection des habitations 45
Rétablir les contrôles aux frontières (terrestres, maritimes et
aériennes) 45

Créer des brigades de protection des personnes vulnérables au

sein des DDSP et des groupements de Gendarmeries 47

Proposer aux commerçants et aux professionnels de santé des

diagnostics de sûreté établis par la Police ou la Gendarmerie 48
Financer par le budget de la Sécurité sociale des systèmes de
protection pour les pharmacies et les cabinets médicaux et
paramédicaux 48
Développer la vidéoprotection 49
Etendre les cas où les détenus les plus dangereux sortant de
détention puissent être placés sous main de justice 54
Instituer en cas d’atteinte aux personnes le mandat de dépôt

95 MESURES POUR RÉTABLIR LA SÉCURITÉ EN FRANCE

automatique pour les peines de plus de 6 mois sauf avis
motivé du juge 54
Établir un plan d’action national à décliner au niveau
départemental pour lutter contre le trafic de stupéfiants, pour
lutter contre les cambriolages et la délinquance itinérante et pour
sécuriser la voie publique 43
Mettre en place dans tous les domaines une politique « tolérance
zéro » pour lutter contre l’insécurité, notamment au niveau
municipal 48
Lancer un plan de désarmement des quartiers 49
61

LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS

 SOURCES MÉDIATIQUES
June 2019 - Institute for Economics and Peace -
Global Peace Index - Measuring peace in a com-
plex world
30/06/19 - 20 Minutes - Grenoble : Un jeune
homme, suspecté du viol d’une jeune fille de 17
ans, mis en examen et placé en détention
30/06/19 - Actu17 - Val-de-Marne : Violente
rixe à Villecresnes, un adolescent de 15 ans entre
la vie et la mort
30/06/19 - Actu17 - Marseille : Un policier de 50
ans s’est donné la mort à son domicile
30/06/19 - L'Express+Afp - Marseille : un poli-
cier se suicide, le 36e depuis le début de l'année
30/06/19 - Le Parisien (LP) - Saint-Germain-en-
Laye : sept blessés dont trois en urgence absolue
après une rixe
30/06/19 - Nice-Matin - Le procureur de la Ré-
publique de Nice victime d’un vol à la tire
29/06/19 - BFMTV - Attaque d'un commissariat
dans l'Eure : un syndicat de police dénonce les
"propos angéliques" du maire
29/06/19 - France-Info - Braquage d'un super-
marché dans le Béarn : "Ils ont tiré un coup de feu,
ont forcé la caisse et sont repartis avec l'argent"
28/06/19 - Le Monde (LM) - Pour Karim Drif, la
Goutte d’or a fait déborder le vase
28/06/19 - Le Figaro (LF) - Un commissariat de
l’Eure attaqué par des jeunes aux cris d’«Allah Ak-
bar»
28/06/19 - LP+Afp - Un commissariat attaqué
dans l’Eure - Un groupe d’individus a attaqué le
commissariat de Val-de-Reuil avec une « violence
inouïe »
62
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
27/06/19 - LP - Ivry : exécuté de plusieurs balles
dans un guet-apens
27/06/19 - La Montagne - Un bureau de tabac
victime d'un braquage à Châtel-Guyon
27/06/19 - Le Point - Nouvel assassinat dans le
Val-de-Marne, la brigade criminelle saisie
27/06/19 - Radio Wit Gironde - Trois hommes
recherchés après le braquage d'un bureau de tabac
27/06/19 - FR3 Régions - Nîmes : une figure du
grand banditisme abattue, le tireur présumé re-
cherché
27/06/19 - France Bleu Béarn - Appel à témoins
après le braquage d'un camion à Artigueloutan
27/06/19 - Actu17 - Nîmes : Un homme de 47
ans tué par balle dans la rue
26/06/19 - FR3 Régions - Braquage d'un bureau
de tabac à Talence ce mercredi matin
26/06/19 - Presse-Océan - Près de Nantes. Bra-
quage au domicile d’un joueur du FC Nantes
26/06/19 - LP - Val-de-Marne : tentative d’assas-
sinat sous les yeux de policiers, quatre arrestations
26/06/19 - Actu17 - Sarcelles : Un homme de 20
ans tué à coups de machette et de bâton
26/06/19 - Actu17 - Val-de-Marne : Les policiers
interpellent 4 individus juste après une fusillade à
Ablon-sur-Seine
26/06/19 - Daily Mail - MET Chief Cressida
Dick says number of crimes being solved woeful
26/06/19 - LP - Marseille : vague d’interpella-
tions chez les trafiquants de la cité de la Busserine
25/06/19 - LCI - Le taux de cambriolage ne cesse
d'augmenter
25/06/19 - Fr3-régions - Le lent déclin d'un
centre commercial à Toulouse : dégradations et
accusations d'extorsion en bande organisée
25/06/19 - Actu17 - Seine-Saint-Denis : Un
homme tué au couteau en pleine rue à Saint-De-
nis
25/06/19 - FR3 Régions - Saint-Pol-sur-Ternoise
: un supermarché braqué par trois individus à
l'ouverture
25/06/19 - Actu Pénitentiaire - Nîmes : Un gen-
darme se suicide avec son arme de service
25/06/19 - Actu Pénitentiaire - Béthune : Le dé-
tenu évadé de l’hôpital aurait tué un homme lors
de sa cavale
25/06/19 - LP - Montigny-le-Bretonneux : le gar-
dien de nuit de l’hôtel malmené par les braqueurs
24/06/19 - 20 Minutes - Lyon: règlement de
compte ou défaite amère ? Des violences éclatent
en marge d'un match de football
24/06/19 - LF - À Paris, «la tranquillité publique
abandonnée »
24/06/19 - 20 Minutes - Toulouse: Victime d'un
guet-apens, un gérant de tabac violenté et ligoté
chez lui
24/06/19 - Actu Pénitentiaire - Salon-de-Pro-
vence : Des armes et deux téléphones découverts
à la prison par les surveillants
24/06/19 - L'Est républicain - Braquage à main
armée à Besançon : 3.000 € dérobés à Emmaüs
24/06/19 - Actu17 - Bouches-du-Rhône : Un
corps retrouvé dans une voiture calcinée à Fos-
sur-Mer
24/06/19 - 20 Minutes+Afp - Nancy : Agressé à
la barre de fer par une bande de jeunes, un quin-
quagénaire en urgence absolue
24/06/19 - Objectif Gard - Braquage au casino
des Fumades ce week-end, un homme arrêté près
d’Uzès
24/06/19 - La Dépêche - Hausse des cambrio-
lages
22/06/19 - Gendarmerie Nationale - France :
démantèlement d'un réseau albanais de trafic de
drogues
22/06/19 - Actu17 - Essonne : 2 blessés par balle
à la sortie d’une boite de nuit à Chilly-Mazarin
22/05/19 - Le Monde du Tabac - Une buraliste
sérieusement blessée à l’arme blanche
22/06/19 - L'Express+AFP - Un réseau interna-
tional de trafic de drogue démantelé en France
2I/06/19 - Europol - France : opération contre
un vaste réseau de contrebande de cigarettes
2I/06/19 - France Bleu Isère Huit voitures EDF
brûlées à Grenoble
21/06/19 - France-Bleu - Niort : condamné pour
avoir volé 28 montres dans une bijouterie
21/06/19 - L'Express+Afp - Suicide d'un policier
à Toulouse, le 34e depuis le début de l'année
21/06/19 - Est républicain - Braquage au Strike :
un suspect récidiviste interpellé
21/06/19 - France 3 Régions - Ariège : des vo-
leurs s'attaquent aux sculptures en fonte
21/06/19 - IMMO 974 - Vols à la maison : hausse
de 50% des cambriolages en 10 ans
21/06/19 - 20 Minute - Marseille: Deux clients
racontent le braquage d'un restaurant sur la Cor-
niche
21/06/19 - Le Monde du Tabac - Bouches-du-
Rhône. Un buraliste à Cabriès attaqué par deux
individus armés
21/06/19 - L'Express+Afp - Hausse de la délin-
quance à Paris : Castaner répond à Hidalgo
21/06/19 - 20 Minutes - Lyon: Un homme tué
par arme à feu à Saint-Bonnet-de-Mure
21/06/19 - Actu17 - Val-de-Marne : Double fu-
sillade à Thiais et à Ablon-sur-Seine, 3 blessés
dont un très grave
21/06/19 - L'Union Région : deux bourdes fâ-
cheuses de la justice
21/06/19 - BFMTV - Délinquance en hausse à
Paris: l'exaspération des habitants d'un immeuble
investi par les dealers
21/06/19 - Le Point - Un quart de la flotte de
Vélo'v détruit à Lyon
SOURCES MÉDIATIQUES
20/06/19 - France-Info - La délinquance "ex-
plose" à Paris, Anne Hidalgo demande davantage
de policiers
20/06/19 - Le Progrès - Oyonnax: deux individus
interpellés pour le braquage d’un tabac-presse
20/06/19 - BFMTV - Les cambriolages, une ex-
périence traumatisante pour 68% des victimes
63
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 20/06/19 - 20 Minutes - Criminalité, Paris et
banlieue : Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu
risques
20/06/19 - LP - Argenteuil : voitures brûlées,
agressions, rue d’Epinay, les habitants n’en
peuvent plus
20/06/19 - LF - Violences, cambriolages : à
chaque quartier du grand Paris sa spécialité
20/06/19 - BFMTV - Explosion de la délin-
quance à Paris: la mairie accuse l'État
20/06/19 - La Provence - Allauch : un homme
blessé au bras lors d’un braquage dans une pizze-
ria
20/06/19 - Le Midi Libre - Réseau de cambrio-
leurs albanais à Montpellier : les riverains parlent
de "scène de guérilla"
20/06/19 - L'Alsace - Vol à main armée dans une
bijouterie d'Altkirch : l’auteur toujours en fuite
20/06/19 - L'Express - Insécurité à Paris : le plan
d'Anne Hidalgo pour en finir avec les violences
19/06/19 - Le Midi Libre - Bagnols : cinquante
jeunes de 12 ans caillassent des policiers lors
d'une descente
19/06/19 - Ouest France - 19 juin 2019 Braquage
du Super-U de Landivisiau
19/06/19 - France Bleu Cotentin - Cambriolages
en série dans le Cotentin
19/06/19 - France Bleu Hérault - Impressionnant
coup de filet à Montpellier contre un réseau de
cambrioleurs
19/06/19 - France Info - "Exclus parmi les ex-
clus" : le crack hante les camps de migrants du
nord-est de Paris
19/06/19 - Place Gre'net - Cambriolages en Isère
et Savoie : onze mises en garde à vue
19/06/19 - Lyon Mag - Série de casses dans la
région : six suspects interpellés pour 14 cambrio-
lages
18/06/19 - BFMTV - Paris: un jeune de 18 ans
blessé lors d'une rixe entre bandes rivales dans le
17e arrdt.
18/06/19 - Le télégramme - Landivisiau. Bra-
quage à Super U, les auteurs recherchés
18/06/19 - France Bleu Gard Lozère - Les gen-
darmes du Gard mettent fin à une série de cam-
64
briolages dans la région
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
18/06/19 - France Bleu Isère - Grenoble : 11 in-
dividus interpellés, pour cambriolages en série
18/06/19 - France Bleu Azur - La police de Grasse
met la main sur un butin exceptionnel
18/06/19 - Ouest-France - Saint-Malo : deux po-
liciers violemment agressés à la sortie d’une dis-
cothèque
17/06/19 - 20 Minutes - Lyon : Un braqueur ar-
rêté et frappé par les clients d'un fast-food
17/06/19 - FR3 - Auvergne Allier : une violente
bagarre oppose une cinquantaine de personnes à
Montluçon
17/06/19 - Ouest-France - Évreux. Une boulan-
gerie théâtre d’un braquage
17/05/19 - Le Monde du Tabac - Insécurité des
buralistes, Picardie : « c’est de plus en plus violent
»
17/05/19 - France Bleu Breizh Izel - Un pompier
violemment agressé à Combourg près de Rennes
17/06/19 - LF+Afp - Vol d'un masque africain
estimé à 300.000 euros chez Christie's
17/06/19 - Le Patriote - Villefranche : 11 000 eu-
ros dérobés lors d'un braquage au Carrefour City
17/06/19 - La Voix du Bocage - Une centaine
d’andouilles volée à Vire Normandie
17/06/19 - La Montagne - Les riverains té-
moignent après la bagarre rue de la Paix à Mont-
luçon : « Je tremblais de partout, j'ai eu peur »
17/06/19 - LP - Agression de la présidente de la
Cour d’assises : « La sécurité de plusieurs magis-
trats est menacée »
17/06/19 - LP - Yvelines : les adolescents des
foyers avaient séquestré les personnes âgées
17/06/19 - LP - Seine-et-Marne: Le corps d'un
homme tué à coups de couteau retrouvé à Chelles
17/06/19 - BFMTV - Yvelines: une magistrate
agressée à son domicile
17/06/19 - BFMTV - Magistrate agressée dans
les Yvelines: enquête ouverte pour tentative d'as-
sassinat
17/06/19 - 20 Minutes - Nice: Un policier tente
de se suicider sur son lieu de travail
17/06/2019 - France-Info - Agression d'une
magistrate dans les Yvelines : l'Union syndicale
des magistrats regrette que les juges puissent être
identifiés et localisés
16/06/19 - Syndicat de Défense des Policiers
Municipaux - Suicide d’un Policier Municipal de
Fos-sur-Mer
16/06/19 - Le Monde du Tabac - le tabac-presse
du carrefour des Cinq passages à Oyonnax, cible
d’un vol à main armée
16/06/19 - France Bleu Hérault - Un pompier
agressé à Frontignan
16/06/19 - Actu17 - Meuse : Violente rixe à Gou-
raincourt, une dizaine de blessés dont un grave
qui a été brûlé à l’essence
16/06/19 - Actu17 - Nice : 2 hommes blessés à
coups de couteau lors d’une rixe
16/06/19 - Actu17 - Gard : 2 hommes tués par
balle retrouvés sur un chemin à Marguerittes
15/06/19 - Le Monde du Tabac - Var - braquage
d’un tabac du centre de Saint-Raphaël
15/06/19 - CBS News - NYPD suicides part of
a larger trend of police officers taking their own
lives
15/06/19 - The Sun - London murder rate 2019
15/06/19 - Var-Matin - Fréjus, Saint-Raphaël -
Vol à main armée fulgurant au tabac
15/06/19 - 20 Minutes+Afp - Ils forçaient des
jeunes femmes roumaines à se prostituer, 15 sus-
pects interpellés
15/06/19 - Actu17 - Montpellier : Un homme de
85 ans en déambulateur et sous oxygène, agressé
pour son téléphone portable
14/06/19 - RFI - Suicides dans la police française:
les raisons du mal-être
14/06/19 - Var Matin - Sur le port, braquage raté
d’un bureau de change
14/06/19 - LP - Les proxénètes roumains en-
voyaient des filles sur les trottoirs de Nantes et
Rennes
14/06/19 - LP - Les cambrioleurs écumaient l’Ile-
de-France
14/06/19 - JSL - Aire du Poulet de Bresse : bra-
quage à main armée à la station Avia
13/06/19 - LP - Paris : un homme grièvement
blessé par balles au bassin de la Villette
13/06/19 - LP - Le gang de Saint-Denis attaquait
les femmes asiatiques d’Ile-de-France
13/06/19 - LP - Oise : ils tuent et découpent une
vache en plein champ
12/06/19 - Le Monde du Tabac - Tarn-et-Ga-
ronne, vol à l’arraché
12/06/19 - LP - Lognes : le loueur se fait braquer
deux voitures
12/06/19 - Actu17 - Marseille : Un homme de
51 ans entre la vie et la mort après une agression
12/06/19 - LP - Condé-sur-Sarthe : les surveil-
lants refusent de prendre leur service après la prise
d’otages
11/06/19 - Le Monde du Tabac - Une buraliste
de Brest : deux agressions en deux ans
11/06/19 - La Provence - Marseille : la folle équi-
pée de malfaiteurs "lève-tôt"
11/06/19 - France Bleu Bourgogne - Une ca-
gnotte en ligne pour aider des commerçants vic-
times d'un braquage en Côte-d'Or
11/06/19 - France Bleu Armorique - Un ta-
bac-presse de Brest braqué par deux personnes
armées
11/06/19 - France3 Régions - Lys-lez-Lannoy :
le gérant d'un supermarché tente de maîtriser un
braqueur armé
11/06/19 - 20 Minutes - Nord : Le gérant d'une
supérette blessé lors d'un vol à main armée -
11/06/19 - Le Point - Toulon : un homme griè-
vement blessé après des tirs en rafale
11/06/19 - L'Est Républicain Braquage dans un
café à Plainfaing : 5 000 € dérobés
11/06/19 - 20 Minutes - Un trio ciblait les usa-
gers de bancomats
10/06/19 - LM - Caves à vin : la saison des cam-
briolages a commencé
10/06/19 - Actu17 - Violente rixe au couteau à
Boulogne-sur-Mer : 5 blessés dont un grave
9/06/19 - LP - À Paris, la Goutte d’Or, minée par
SOURCES MÉDIATIQUES
l’insécurité et la drogue, déprime
8/06/19 - Actu17 - Nîmes : Un poste de police
ravagé par un incendie criminel en pleine nuit
8/06/19 - Actu17 - Avignon : Un homme de 21
ans tué par balle
8/06/19 - Le Dauphiné - Au volant à 12 ans, des
bijoux plein la voiture
65
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 7/06/19 - L'Observateur de Beauvais - Il braque
la Foir’Fouille au couteau
6/06/19 - L'Yonne républicaine - Braquage au
tabac-presse de Tonnerre : l'auteur des faits tou-
jours en fuite
6/06/19 - LP - Evry-Courcouronnes : un boulan-
ger braqué et séquestré à l’aube
6/06/19 - Actu17- Isère : Une jeune femme
écrouée après une série de vols «au câlin »
6/06/19 - Actu17 - Val-d’Oise : Les policiers at-
taqués par une quinzaine d’individus lors d’une
intervention à Villiers-le-Bel
5/06/219 - LF+ Afp - Paris : les images spectacu-
laires de l'attaque d'une horlogerie
5/06/19 - Le Bien Public - Braquage dans un
commerce de Bretigny ce mercredi matin
5/06/19 - LP - Paris : violent braquage près des
Champs-Elysées
5/06/19 - Les Echos - Le Sénat fait la lumière sur
la fraude aux faux numéros de Sécurité sociale
5/06/19 - LP - Faux numéros de sécu : une fraude
estimée entre 200 et 800 millions d’euros
5/06/19 - Montres-de-Luxe - Roosevelt Or bra-
qué en fin de matinée à Paris
5/06/19 - Le Bien Public - Braquage dans un
commerce de Bretigny ce mercredi matin
5/06/19 - Sud-Ouest - La Rochelle : tentative de
braquage au Carrefour City de Mireuil
5/06/19 - La Dépêche - Un nouveau réseau de
proxénètes ultra violents s'est installé à Toulouse
4/06/19 - BBC News - Glasgow drives huge fall
in serious violent crimes across Scotland
4/06/19 - Sud-Ouest - La Rochelle : trois hommes
attaquent une boulangerie sur le Vieux Port
4/06/19 - France Bleu La Rochelle - Une supé-
rette braquée à La Rochelle
4/06/19 - France Bleu Occitanie - Une bijoutière
de Castres dévalisée chez elle par quatre braqueurs
4/06/19 - BFMTV - Val-de-Marne : un "appel
à victimes" lancé face à la recrudescence d'agres-
sions visant les Asiatiques
4/06/19 - 20 Minutes+Afp - Val-de-Marne: Un
homme tué par balle dans une cité de Gentilly
4/06/19 - FR3-Régions - Nantes : Un adolescent
66
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
de 14 ans blessé par balles quartier Beaulieu
4/06/19 - LP - Val-de-Marne : exécuté par un
commando armé
4/06/19 - LP - Marseille : un réseau de cambrio-
leurs albanais démantelé
4/06/19 - LP - Trois hommes pakistanais agressés
et dépouillés à Grigny
3/06/19 - France Bleu Besançon - Un braquage
ce lundi matin rue de Belfort à Besançon
3/06/19 - Actu17 - Ille-et-Vilaine : Un gendarme
de 47 ans s’est suicidé à Fougères
3/06/19 - Actu17 - Moselle : « Aidez-moi, ils
veulent me tuer », un jeune homme abattu de
plusieurs balles
3/06/19 - Actu17 - Vosges : Un homme de 23
ans abattu en pleine rue à Raon-l’Étape
2/06/19 - LP - Toulouse : deux jeunes hommes
blessés par balles
2/06/19 - 20 Minutes - Toulouse: Des fusillades
font deux blessés dans deux quartiers différents
1/06/19 - LP - Prison : une série d’évasions en
quelques jours
1/06/19 - LF+Afp - Six détenus s’évadent de pri-
son en une semaine, un record
1/06/19 - LF+Afp - Un réseau d'envoi d'adoles-
cents marocains vers l'Espagne démantelé
1/06/19 - Actu17 - Seine-et-Marne : Un officier
de la police nationale s’est suicidé
31/05/19 - Le Parisien (LP) - Fontenay-Trésigny
: la fête médiévale finit en violences urbaines
31/05/19 - LP - Le Plessis-Bouchard - Évry-Gré-
gy-sur-Yerre : 1 million d’Euros de sac Hermès
retrouvés dans sa remise
31/05/19 - LP - Nantes : les faux policiers dé-
robent 12 000 euros à des personnes âgées
31/05/19 - LP+Afp - Montpellier : deux détenus
se sont évadés d’une unité psychiatrique
31/05/19 - Actu17 - Rhône : Les policiers atta-
qués par une trentaine d’individus à Saint-Priest
30/05/19 - Actu17 - 6 détenus se sont évadés de
prisons françaises en une semaine
30/05/19 - La Gazette de Saint-Quentin en Yve-
lines - Les deux braqueurs tortionnaires condam-
nés à 12 ans de prison
29/05/19 - Actu17 - Puy-de-Dôme : Un homme
de 26 ans abattu en pleine rue à Cournon-d’Au-
vergne
29/05/19 - Lille-Actu Le Lidl d’Armentières vic-
time d’un braquage à main armée
29/05/19 - 20 minutes - Narbonne: La victime a
été sauvagement tuée à coups de pied et de poing
pour un motif futile
29/05/19 - La Gazette de Nîmes - Nîmes : lors
d'une permission de sortie de la prison, ils dé-
pouillent un lycéen
29/05/19 - 20 minutes - Toulon: Un homme
blessé par arme à feu et au couteau dans le centre-
ville
29/05/19 - 20 minutes - Lyon: Un détenu, sus-
pecté du meurtre de sa femme, profite d'une vi-
site à l'hôpital pour s'évader
29/05/19 - Actu17 - Mort de Théo à Hérouville
: L’adolescent tué pour « un mauvais regard », 3
suspects interpellés
28/05/19 - Actu17 - Lyon : Un détenu parvient à
s’évader lors d’une extraction à l’hôpital
28/05/19 - Actu17 - Rhône : Ils découpent le
grillage d’enceinte de la prison à la disqueuse
28/05/19 - Actu17 - Toulouse : Un homme
agressé à coups de machette en pleine rue
28/05/19 - FR3 Régions - À Poitiers, le tribu-
nal a oublié de convoquer des parties civiles d'un
procès
28/05/19 - LP - Oise : l’équipée sauvage des vo-
leurs de voitures sur la route de Saint-Maximin
28/05/19 - L'Express - Prisons : le mystère des
4100 places
28/05/19 - LP - Paris : interpellation musclée de
pickpockets pris en flagrant délit
28/05/19 - Le Télégramme - Brest. Braquage
d’une cordonnerie : deux hommes en garde à vue
28/05/19 - Actu17 - Aix-en-Provence : La BRI
interpelle 3 mineurs en plein braquage
27/05/19 - 20 Minutes - Toulouse: Un homme
meurt après avoir été roué de coups à la sortie
d'un bar, ses agresseurs en fuite
27/05/19 - LyonMag - Villeurbanne : il attaque
une caméra de surveillance au paintball
27/05/19 - Actu17 - Lot-et-Garonne : Le détenu
part voter et en profite pour s’évader
26/05/19 - Actu17 - Narbonne : Un homme de
60 ans battu à mort en pleine rue, 4 jeunes sus-
pects interpellés
25/05/19 - Actu17 - Un homme éventré à l’arme
blanche en pleine rue
25/05/19 - France-Bleu-Dordogne - trois
hommes braquent la station Avia de Bergerac
24/05/19 - Montpellier Métropolitain - Agres-
sion à Montpellier : trois mineurs arrachent le
collier en or d’une nonagénaire
24/05/19 - Le Progrès - Braquage au multiservice
de Saint-Georges-Haute-Ville : trois hommes in-
carcérés
23/05/19 - 20 Minutes - Nantes: Plus de 100.000
euros d'objets volés saisis, 20 personnes interpel-
lées
23/05/19 - L'Express+Afp - Un détenu profite
d'une "pause pipi" pendant un transfert pour
s'évader
23/05/19 - LP - Val-d’Oise : les amis d’enfance
avaient braqué la station-service
22/05/19 - LP - Corse : un homme « proche du
grand banditisme » tué par balles
22/05/19 - LP - Le jeune homme, grièvement
blessé d’un coup de fusil samedi à Hérou-
ville-Saint-Clair, a succombé à ses blessures dans
la nuit de dimanche
22/05/19 - RT - Pays-Bas : accusé d'omission
dans la délinquance des migrants, un secrétaire
d'Etat démissionne
21/05/19 - Actu17 - Montpellier : 5 individus ar-
més et encagoulés font feu sur un fast-food avant
de voler la caisse
21/05/19 - Actu17 - Joué-les-Tours : Les poli-
ciers attaqués à plusieurs reprises dans la même
soirée par des dizaines d’individus
SOURCES MÉDIATIQUES
21/05/19 - RT - La communauté asiatique ciblée
par des vagues d'agressions en banlieue parisienne
20/05/19 - FR3 Régions - Le Porge : un com-
merce braqué et quatre hommes recherchés
20/05/19 - LP - Nouvelle attaque contre des mâts
de vidéosurveillance en Ile-de-France
20/05/19 - LP - Le Kremlin-Bicêtre : deux mâts
de vidéosurveillance sciés en deux nuits
67
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 20/05/19 - FR3-Régions - Montpellier : bra-
quage et coups de feu tirés dans un restau-snack,
5 hommes en fuite
20/05/19 - FR3 Nouvelle-Aquitaine Le Porge :
un commerce braqué et quatre hommes recher-
chés
19/05/19 - LP - Boissy-Saint-Léger : l’enfer des
riverains une semaine après la fusillade
19/05/19 - 20 Minutes - Toulouse: Un homme
grièvement blessé par balle sur le parking d'un
magasin
19/05/19 - La Dépêche - Stupéfiants : sanglante
guerre des gangs à Toulouse
19/05/19 - Actu17 - Montpellier : Blessé par
balles, un homme de 19 ans entre la vie et la mort
18/05/19 - BFMTV - Calvados: un homme griè-
vement blessé par balle près de Caen
18/05/19 - Actu17 - Nord : Un commerçant sé-
questré et torturé chez lui par 2 individus pour
son coffre-fort
18/05/19 - LP - Seine-et-Marne : violemment
agressée par son conjoint au parloir de la prison
de Réau
18/05/19 - LP - Essonne : « Quand les braqueurs
sont entrés, j’ai pensé que c’était une blague! »
17/05/19 - Agences Crimorg.com - Opération
"Polka" contre le trafic de voitures volées
17/05/19 - Europe1 - Val-de-Marne : le commis-
sariat de Boissy-Saint-Léger attaqué à l’acide, 3
policiers intoxiqués
17/05/19 - AFP - A Saint-Denis, après des intru-
sions dans une école, les dealers pointés du doigt
17/05/19 - BFMTV - Seine-Saint-Denis: 15.000
euros de montres connectées et de smartphones
dérobés
17/05/19 - LP - Brétigny-sur-Orge : la caméra
mise hors service… au pistolet automatique
17/05/19 - Est républicain - Braquage d'une bou-
langerie : un suspect interpellé puis relâché
17/05/19 - FR3 Provence - Marseille : la crimina-
lité décryptée par Marc La Mola, ancien policier
de la BAC nord
17/05/19 - Gendarmerie Nationale - suicides
- Une nouvelle fois, un drame endeuille la po-
lice-gendarmerie
68
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
17/05/ 19 - Le Monde du Tabac - Rhône, voi-
ture-bélier dans la devanture du tabac de Saint-
Martin-en-Haut
16/05/19 - FR3 - Nouvelle-Aquitaine Braquage
dans une station essence de Guéret
16/05/19 - LP - Assises de l’Oise : deux braqueurs
aux parcours très différents
16/05/19 - La Dépêche - Une bande organisée de
voleurs à l’étalage arrêtée près de Tarbes
16/05/19 - 20 Minutes - 4ème nuit de violences
urbaines à Romans-sur-Isère : les policiers visés
par des cocktails Molotov
16/05/19 - Le Dauphiné - Romans - Nouvelle
nuit de violences urbaines à la Monnaie
16/05/19 - Actu18 - Rhône : Une patrouille de
policiers attaquée par une quarantaine d’indivi-
dus à Saint-Priest
15/05/19 - LP - Thorigny-sur-Marne : des déto-
nations et une rixe signalée aux abords de la gare
15/05/19 - LP - Oise : aux assises, le récit de bra-
quages devenus trop ordinaires
15/05/19 - 20 Minutes - Lyon: Interpellé en train
de scier un poteau de caméra de surveillance
15/05/19 - L'Est républicain - La mafia albanaise
a du souci à se faire
14/05/19 - LP - Le pont de Saint-Cloud, cible
inattendue des voleurs de cuivre
14/05/19 - LP - Paris : les cambrioleurs repartent
avec le coffre-fort et 80 000 euros de bijoux
14/05/19 - Actu17 - Val-d’Oise : Les policiers
attaqués par une vingtaine d’individus dans un
guet-apens à Goussainville
14/05/19 - 20 Minutes+AFP - Nouveau record
du nombre de détenus en France, 71.828 incar-
cérés au 1er avril
14/05/ 19 - Le Monde du Tabac - Aisne - Déjà
cambriolés l'an passé, un couple de buralistes à
Harly à nouveau visé
13/05/19 - LF - Un redoutable réseau de cambrio-
leurs albanais démantelé dans l’Est de la France
12/05/19 - The Sun - How many murders have
there been this year so far ?
12/05/19 - Actu17 - Pas-de-Calais : Un détenu
fabriquait une bombe dans sa cellule
10/05/19 - LP - Paris : un homme meurt poi-
gnardé dans un squat de crack
9/05/ 19 - Le Monde du Tabac - Puy-de-Dôme.
Les malfaiteurs cambriolent un bar-tabac de Péri-
gnat-les-Sarliève.
9/05/19 - La Marseillaise - Marseille : colère après
le braquage du McDo de Sainte-Marthe
9/05/19 - France Bleu Périgord - Dordogne :
braquage d'un supermarché à Coulounieix Cha-
miers, le gérant violemment agressé
9/05/19 - FR3-Régions - 8 mai à Nantes : coups
de feu, balle perdue, et passant enlevé
9/05/19 - Sud-Ouest - Dordogne : le gérant d’un
supermarché braqué et frappé
8/05/19 - Le Progrès - Le maire de Fontaines-sur-
Saône rencontre des habitants inquiets des nom-
breux actes de délinquance
7/05/19 - Actu17 - Val-de-Marne : Un homme
abattu en pleine rue à Villeneuve-Saint-Georges,
un suspect en fuite
7/05/19 - L'Union - Ce que l’on sait sur l’attaque
au gaz explosif du distributeur de billets à Her-
monville
7/05/19 - Libé - Fraudes à la TVA, carrousel : la
crasse du siècle
6/05/19 - Actu17 - Calva dos : Un gendarme de
32 ans s’est donné la mort
6/05/19 - Actu17 - Bobigny : Un homme de 27
ans tué par balle en pleine rue
6/05/19 - LP - Verrières-le-Buisson : les bra-
queurs de la concession auto toujours en cavale
6/05/19 - 20 Minutes - Rennes: Un homme
soupçonné d’avoir dérobé pour un million d’eu-
ros de cigarettes
6/05/19 - 20 Minutes - Nord: Un Intermarché
braqué par un commando « lourdement armé»
5/05/19 - 20 Minutes - Loire: Le plan Epervier
déclenché après le braquage d’un bureau de tabac,
5/05/19 - LP - Essonne : un commando braque
une concession automobile à Verrières-le-Buisson
5/05/19 - La Voix du Nord - Orchies L’Intermar-
ché braqué à l’arme automatique ce dimanche
matin
5/05/19 - Actu17 - Toulouse : Un jeune homme
tué d’une balle dans la nuque en pleine rue
5/05/19 - LP - Boissy : la fusillade de la Haie-Gri-
selle s’est-elle terminée à Champigny ?
4/05/ 19 - Le Monde du Tabac - Le Monde du
Tabac - 4 Mai 2019 - Finistère - braquage d’un
bar-tabac à Plouzané
4/05/19 - Lyon Capitale - Ain : braquage sur une
aire d’autoroute près de Lyon
4/05/19 - Le Dauphiné - Une tonne de poudre
d’argent volée par de faux policiers
4/05/19 - FR3 - Un jeune homme abattu d'une
balle au nord de Toulouse
3/05/19 - LP - Doubs : plusieurs kilos d’or et de
platine volés lors du braquage d’une fabrique de
bijoux
3/05/19 - L'Usine Nouvelle - 20 kilos d’or et 20
kilos de platine braqués dans une société de bi-
joux du Doubs
3/05/19 - La Dépêche - Quatre jeunes interpellés
après le braquage de l'épicerie de l'Honor-de-Cos
3/05/19 - La République de Seine-et-Marne -
Seine-et-Marne. Quand les migrants basés à Paris
viennent écumer le village de Montigny-sur-Loing
3/05/19 - Actu17 - Seine-et-Marne : Un gardé
à vue s’évade du commissariat en sautant par la
fenêtre
3/05/19 - Actu17 - Des menaces de mort taguées
sur les voitures personnelles de 2 policiers, devant
chez eux
2/05/19 - LP - Nord : un adolescent de 15 ans tué
par balles par des personnes encagoulées
2/05/19 - Actu17 - Nord : Un adolescent de 15
ans tué d’une balle dans la tête au domicile fami-
lial
1/05/19 - Le Progrès - Ain Val-Thoiry: braquage
au magasin « Tissus des Ursules»
1/05/19 - France Bleu Lorraine Nord - Un
homme abattu en pleine rue à Rombas
1/05/19 - LF+Afp - Un jeune homme tué par
balle à Marseille
SOURCES MÉDIATIQUES
Mai 2019 - Institut d'aménagement et d'urba-
nisme "Gentrification et paupérisation au cœur
de l'Ile-de-France (2001-2015)
30/04/19 - La Marne - Braquage à main armée
dans un salon de coiffure à Tancrou
30/04/19 - Radio-Evasion - Déjà à un troisième
69
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 braquage chez des habitants du nord de la Seine-
et-Marne
30/04/19 - France3 Régions - Seine-et-Marne :
deux personnes âgées braquées alors qu’elles bu-
vaie un verre entre amis
29/04/19 - La Dépêche - Braquage de banques :
pourquoi le phénomène a disparu
28/04/19 - Journal du Centre - Un braquage
dans une station-service de Nevers pour quelques
centaines d'euros
28/04/19 - 20 Minutes - Vaulx-en-velin: Un
lance-roquettes découvert dans le coffre d'une
voiture de voleurs de fret
28/04/19 - Le Parisien (LP) - L’inquiétante dé-
couverte d’un lance-roquettes à Vaulx-en-Velin
27/04/19 - Actu17 - Paris : Braquage d’un bu-
reau de change, 4 individus encagoulés et armés
en fuite
26/04/19 - Gentilly : tentative d’homicide par un
commando armé dans une cité
26/04/19 - Actualité pénitentiaire - Troyes: Un
détenu de la prison profite d’un entraînement au
« marathon du patrimoine » pour s’évader
26/04/19 - France-Info - Saint-Denis : un jeune
homme dans un état critique après l'agression
d'un groupe d'adolescents lors d'une sortie enca-
drée
25/04/19 - France Bleu Isère - Ils se font passer
pour des policiers, les braqueurs visent un camion
et un entrepôt en Nord Isère
25/04/19 - Le Parisien AFP - Le Puy-en-Velay :
un lycée vandalisé et son proviseur agressé
25/04/19 - 20 Minutes - Un couple de seniors
réveillé en pleine nuit, dépouillé et ligoté par des
malfaiteurs dans l'Ain
25/04/19 - Midi Libre - Nîmes : un mineur en
garde à vue après une tentative de braquage ave-
nue Carnot
25/04/19 - Le Dauphiné - Vaulx-Milieu: un ca-
mion chargé de produits Louis Vuitton braqué
sur l'autoroute A43
25/04/19 - France3 Rhône-Alpes - Cambriolages
avec violences dans l'Ain : deux nouveaux couples
de retraités victimes
24/04/19 - Actu 17 - Nord : Coups de feu et
course-poursuite à Tourcoing, 2 suspects inter-
70
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
pellés
24/04/19 - L'Express - À Nantes, des fusillades en
série "malheureusement prévisibles"
24/04/19 - La Voix du Nord - Bondues 36 000
euros volés dans un distributeur de billets par des
voleurs « nouvelle génération »
24/04/19 - France 3 Pays Catalan - Perpignan :
braquage à la station-service
24/04/19 - Afp - Agression et braquage antisé-
mite à Aubervillier
24/04/19 - Europe 1 - En Isère, ils arrachent un
distributeur de billets et l'abandonnent sur place
24/04/19 - Le Monde - Nantes : « Ils ont “rafalé”
à l’aveugle le bar à chicha », un jeune homme tué
lors d’une fusillade
23/05/19 - Actu.fr - Loiron-Ruillé : tentative de
braquage dans un salon de coiffure
23/04/19 - BFMTV - Nantes: cinq fusillades en
seulement cinq jours 24/04/2019
23/04/19 - Ouest-France - Nantes. Un jeune
homme tué par balle lors d’une fusillade dans un
bar
23/04/19 - Presse-Océan - Nantes Un jeune
homme tué par balles cette nuit rue Maré-
chal-Joffre
23/04/19 - Le télégramme - Morbihan: Une bi-
jouterie attaquée à la voiture-bélier
23/04/19 - LP - Bouches-du-Rhône : vol d’armes
avec violence chez un moniteur de tir
23/04/19 - LP - Nantes : un mort dans un nou-
veau règlement de comptes
23/04/19 - 01Net - Un gang de pirates de distri-
buteurs de billets démantelé en France
23/04/19 - Actu17 - Bordeaux : Les policiers li-
bèrent 2 hommes séquestrés et torturés dans une
cave
22/04/19 - RTL -Nantes : quatre blessés par
balles lors d'une fusillade
22/04/19 - Afp - Nantes : une fusillade fait quatre
blessés, dont deux en urgence absolue
22/04/19 - LP - Nantes : un mort dans un nou-
veau règlement de comptes
22/04/19 - LP - Enquête sur les cyberbraqueurs
de distributeurs de billets
22/04/19 - Foot01 - PSG : Le fils et la belle-soeur
de Thiago Silva violemment braqués
21/04/19 - LP - Deux individus recherchés après
avoir braqué le bar-tabac de Fosseuse
21/04/19 - Le Progrès - Braquage du tabac Le
Savigny, à Villefranche-sur-Saône: le mineur a été
écroué
21/04/19 - Courrier Picard - Un braquage de ta-
bac dans le sud de l’Oise
20/04/19 - La Manche Libre - Calvados : un
cambrioleur jugé, la "mafia albanaise" invoquée
19/04/19 - Actu.fr - Braquage au bureau de Poste
de Moyaux : 24 heures plus tard, l’homme court
toujours
19/04/19 - Actu17 - Yvelines : 2 hommes mis en
examen pour de violentes agressions contre des
personnes âgées
19/04/2019 - BFMTV - Paris: un adolescent de
14 ans blessé par balle dans le 18e arrdt.
18/04/2019 - LP - Montpellier : une capitaine de
police se donne la mort avec son arme de service
18/04/2019 - Actu17 - Nice : Ils dépouillent des
passants « au hasard » sous la menace d’un cou-
teau
18/04/2019 - Le Pays d'Auge Braquage au bu-
reau de Poste de Moyaux : un homme activement
recherché
18/04/2019 - 20 Minutes - Accusations de viols
au parloir : « Laisser des enfants rendre visite à de
tels détenus est incompréhensible », déplore un
syndicaliste
18/04/2019 - BFMTV - Paris: un joueur de foot
brésilien se fait dérober plus de 700.000 euros de
bijoux
18/04/2019 - Actu Pénitentiaire - Béthune: Se-
maine sous tension à la prison - Trois surveillants
blessés en trois jours à la suite d’agressions !
18/04/2019 - Actu17 - Un policier affecté à Paris
s’est suicidé à son domicile
17/04/19 - 20 Minutes - Les dealers organisaient
une tombola pour leurs acheteurs de cannabis
17/04/19 - Actu17 - Septuagénaire attaqué dans
un parking en Seine-et-Marne : 2 suspects inter-
pellés, la victime est décédée
17/04/19 - Est républicain - Meurtre dans un su-
permarché de Pontarlier : le suspect sortait tout
juste de prison
16/04/19 - La Provence - Braquage express au
Campanile d'Aix le week-end dernier
16/04/19 - L'Union - À Châlons, un braquage
improvisé le conduit en prison
15/04/19 - BFMTV - Essonne: un adolescent
blessé à coups de batte de baseball dans une vio-
lente rixe entre 100 individus
15/04/19 - L'Express - À Paris, le nombre de
cambriolages en forte hausse
15/04/19 - Var Matin - Braquage dans une pizze-
ria à La Seyne
15/04/19 - La Voix du Nord - Le restaurant
Subway de Loos victime d’un braquage à main
armée
15/04/19 - France Bleu Drôme Ardèche - Cinq
commerces attaqués lors d'un raid de cambrio-
leurs dans la Drôme
15/04/19 - Actu17 - Yvelines : Une femme et son
fils attaqués en pleine nuit à leur domicile par 3
individus armés
14/04/19 - L'Union - Vol à main armée au ta-
bac-presse le Tomtip de Vitry-le-François
14/04/19 - LP - Pourquoi la justice française est
si lente
14/04/19 - LP - Paris : les cambriolages en hausse
de plus de 16% en 2018
14/04/19 - LP - Les cambriolages explosent dans
les quartiers riches de Paris et en proche banlieue
14/04/19 - LP - Nice : un tribunal au bord de la
crise de nerfs
14/04/19 - BFMTV - Paris: un policier retrouvé
mort chez lui, la thèse du suicide privilégiée
14/04/19 - Actu17 - Val-de-Marne : Un homme
de 22 ans tué d’une balle dans la tête
14/04/19 - 20 Minutes - Bordeaux: Après le vol
d'une moto par une bande armée, trois écoles des
SOURCES MÉDIATIQUES
Aubiers confinées
13/04/19 - Actu17 - Marseille : Un homme abat-
tu en pleine rue
13/04/19 - Actu17 - Seine-Saint-Denis : Une
bande soupçonnée d’une vingtaine d’agressions
dans le parc de La Courneuve
13/04/19 - 20 Minutes - Deux jeunes blessés par
des tirs, dont un mineur au pronostic vital engagé
71
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 - Une autre fusillade a fait un mort de 19 ans à
Marseille vendredi
13/04/2019 - BFMTV - Marseille: un jeune
homme tué par balle dans un probable règlement
de compte
13/04/19 - LP - En une soirée, deux rixes entre
bandes à Poissy et Saint-Germain-en-Laye
13/04/19 - LP - Marseille: Un jeune homme tué
dans un règlement de comptes, près de la gare
Saint-Charlles
13/04/19 - LP+Afp - Marseille : un adolescent de
14 ans blessé par arme à feu, son pronostic vital
engagé
12/04/19 - Le Monde+AFP - Les suicides dans
la police Les suicides dans la police atteignent un
niveau « hors norme » en 2019
12/04/19 - L'Indépendant - Perpignan : les gangs
organisent les lancers de téléphones au-dessus des
murs de la prison
12/04/19 - BFMTV - La délinquance en légère
hausse depuis la fin de l'année 2018
12/04/19 - BFMTV - Ils dépouillaient des ho-
mosexuels rencontrés sur Grindr: deux mineurs
arrêtés et mis en examen
12/04/19 - BFMTV - Aisne : Âgé de 15 ans, il
tente de fuir en voiture et percute un véhicule de
police
12/04/19 - Huffington Post - Dans Paris, les ha-
bitants des quartiers Nord-Est vivent "un véri-
table enfer"
12/04/19 - Var Matin - Un homme armé d'un
fusil tente un braquage dans une grande surface
au Pradet
11/04/19 - France 2 - Cambriolages : une hausse
en questions
11/04/19 - France-Info - "Gilets jaunes" : la dé-
linquance en hausse depuis la mobilisation des
forces de l'ordre
11/04/19 - BFMTV - Villejuif: un règlement de
comptes fait un mort et un blessé grave
11/04/19 - Actu17 - Un adolescent interpellé
alors qu’il vendait de la drogue sous les yeux du
procureur
11/04/19 - Actu17 - Toulouse : 2 adolescents
soupçonnés d’avoir battu à mort une femme de
83 ans ont été interpellés
72
LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ
11/04/2019 - Le Figaro (LF) - L’augmentation
du nombre de prises d’otages, une réalité difficile
à cerner
11/04/19 - Midi Libre - Agde : à 12 ans, il arrache
le sac d'une dame âgée de 84 ans et la blesse sé-
rieusement
11/04/19 - LF - Cambriolages, agressions, viols…
la délinquance explose
11/04/19 - 20 Minutes - Meurtre à Grenoble: Un
mineur et un jeune de 19 ans ont été écroués
10/04/19 - BFMTV - Ile-de-France: un homme
blessé par balle en pleine rue à La Courneuve
10/04/19 - France Bleu Bourgogne - Une tenta-
tive de braquage à main armée dans un tabac de
la rue de jouvence à Dijon
10/04/19 - France-Soir - Série de rixes très vio-
lentes entre migrants au nord de Paris
10/04/19 - France Bleu Hérault - Remis en liber-
té après avoir agressé des policiers à Agde
10/04/19 - 20 Minutes - Salon Platinum security
à Monaco: Comment le marché de la sécurité pri-
vée a évolué ?
10/04/19- Reuters - Prévenir la délinquance pour
enrayer la radicalisation
9/04/19 - Le Monde du Tabac - Filière déman-
telée
9/04/19 - LP - Torcy : une simple bousculade en-
traîne une rixe entre 30 jeunes et des Néerlandais
9/04/19 - LP - Essonne : Un gendarme de 35 ans
s’est suicidé
9/04/19 - LP+Afp - Paris : une série de rixe entre
migrants fait plusieurs blessés, 17 interpellations
9/04/19 - LP - Toulouse : un lance-roquettes dé-
couvert chez un adolescent de 15 ans
9/04/19 - LP - Charente-Maritime : les cambrio-
leurs piégés grâce un marqueur chimique
9/04/19 - LP - Prison de Bourg-en-Bresse : Un
détenu s’évade durant une « sortie luge »
9/04/19 - L'essor de la gendarmerie - Sénat va
plancher sur la sécurité des sapeurs-pompiers
9/04/19 - Fox News - 9/04/19 - France’s police
officers are committing suicide at record highs,
reports say
8/04/19 - LP - Paris : une délinquance record au
mois de mars
8/04/19 - LP - « Un policier se tue tous les quatre
jours » : le cri d’alarme des syndicats
8/04/19 - L'Oise-Hebdo - Pierrefonds : Le bu-
reau de Poste soufflé dans braquage au gaz
8/04/19 - Gendarmerie - Depuis plusieurs mois,
le département est frappé par le phénomène du
vol de carburant.
8/04/19 - LF+Afp - Grenoble: un jeune tué de 90
coups de couteau
8/04/19 - Actu17 - Val-de-Marne : Une violente
rixe entre 2 bandes armées fait plusieurs blessés
8/04/19 - LP - À Pierrefonds, la banque postale
soufflée par une attaque à l’explosif
8/04/19 - FR3 Hauts-de-France - Ils font explo-
ser un distributeur de billets à Pierrefonds, mais
repartent les mains vides
8/04/19 - BFMTV - Suicides dans la police: les
difficultés professionnelles "poussent les collègues
à bout"
8/04/19 - France-Soir - Deux nouveaux suicides
de policiers, vers une année noire
7/04/19 - BFMTV - Recherche 2400 gardiens de
prison... désespérément
7/04/19 - Le Dauphiné - Arrêté en flagrant délit
de cambriolage
7/04/19 - L'Express+Afp - Yvelines : une policière
se suicide dans sa voiture avec son arme de service
7/04/19 - Actu17 - Policier d’Alès disparu : Son
corps sans vie découvert durant une battue à La
Calmette
7/04/19 - LF - Deux syndicats de police alertent
sur le nombre élevé de suicides dans leurs rangs
7/04/19 - LP - Yvelines : un homme d’affaires se
fait voler sa montre à 75 000 euros
6/04/19 - Public - Famille royale : cette bague à 1
million d'euros volée à Paris
6/04/19 - Le Monde du Tabac - Buralistes : chro-
nique d’une insécurité ordinaire
5/04/19 - FR3 Auvergne - Lyon - Un policier de
la BAC se suicide chez lui
5/04/19 - Monaco-Matin - A défaut de réaliser
un braquage, il arrache le sac d’une dame à Mo-
naco
5/04/19 - LP - Chiffres de la délinquance : un mois
de mars marqué par le mouvement des Gilets jaunes
5/04/19 - Le Monde du Tabac - De Rennes à
Nancy : démantèlement définitif d’une filière
internationale de contrebande de tabac
5/04/19 - Le Monde du Tabac - Buralistes : chro-
nique d’une insécurité ordinaire
5/04/19 - BFMTV - Les vols à la tire ont explosé
dans le métro parisien
4/04/19 - 20 MInutes - Rennes: Deux mineurs
accusés d'avoir dégradé une vingtaine de voitures
avant de frapper un policier
4/04/19 - Le Monde du Tabac - Profession Bura-
listes : chronique d’une insécurité ordinaire
4/04/19 - Le Monde - Nouveau record de vio-
lences contre les médecins en 2018, les généra-
listes en première ligne
4/04/19 - Actu17 - Les violences contre les méde-
cins atteignent un nouveau record en 2018 avec
1126 agressions
4/04/19 - Le Point - Braquage à l'hôtel Peninsu-
la, plus de 350 000 euros de préjudice
3/04/19 - LP - Corbeil-Essonnes : tensions entre
bandes en marge du procès du meurtre d’Adel
3/04/19 - LP - Noisiel : le dispositif de vidéopro-
tection dégradé place des Genêts
3/04/19 - LP - - Essonne : les actes de vandalisme
explosent contre les caméras de vidéoprotection
2/04/19 - France 3 régions - Un vaste réseau de
proxénétisme démantelé dans l'agglomération de
Grenoble
2/04/19 - Actu-Pays de la Loire - Tentative de bra-
quage d’un fourgon au Loroux-Bottereau : un duo
arrêté
2/04/19 - 94 Citoyens - Braquage violent d’un
Franprix à Nogent-sur-Marne
2/04/19 - Les Sables - votre journal - Les Sables-
d’Olonne : une tentative de braquage dans un tabac
presse
2/04/19 - LF - Les violences contre les profs en
SOURCES MÉDIATIQUES
hausse
1/04/19 - BFMTV - Paris: de plus en plus de vols à
la tire dans le métro depuis janvier
1/04/19 - Actu17 - Seine-et-Marne : Un policier de
42 ans s’est donné la mort
1/04/19 - Actu-Hauts-de-France - Braquage à main
armée dans un tabac de Wattrelos, trois individus
73
LA SÉCURITÉ PARTOUT ET POUR TOUS
 repartent avec 500 euros
1/04/19 - Actu17 - Seine-Saint-Denis : Il rattrape
son voleur de téléphone, un complice armé re-
vient pour le libérer
1/04/19 - France Bleu Loire Océan - Deux
hommes interpellés après une tentative de bra-
quage d'un camion Chronopost près de Nantes
1/04/19 - L'Union - Braquage au centre Leclerc
de Château-Thierry
29/03/19 - Gendarmerie Nationale - Loire-At-
lantique : coup de filet contre le vol de cuivre
1/04/19 - Europe 1 - Il braque un bureau de ta-
bac déguisé en fantôme
1/04/19 - France3 Bourgogne - Côte-d’Or : 12
cambriolages en un seul week-end, la police ap-
pelle à la vigilance
1/04/19 - 20 Minutes - Metz: Un jeune homme
tué par balle, le tireur est toujours en fuite
1/04/19 - France3 Régions - Cognac : un homme
tué par balle dans un logement du centre-ville
1/04/19 - 20 Minutes - Hérault: En pleine nuit,
une trentaine d'individus se battent à coups de
barres de fer
1/04/19 - France3 Régions - Près de Nîmes : at-
taque à la voiture-bélier d'une supérette

SONDAGES
Mai 2019 - Opinion way - élections européennes
Octobre 2018 - Premier Ministre - DIHAL Dé-
légation interministérielle à l'hébergement et à
l'accès au logement - Rapport
23/04/2017 - Ifop - Profil des électeurs et les clés
du premier tour de l'élection présidentielle
23/04/2017 - Opinion Way - Sociologie du vote,
premier tour de l'élection présidentielle -
23/04/2017 - Ipsos - Premier tour, sociologie des
électorats
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LIVRE BLANC SUR LA SÉCURITÉ

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