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Examen de politiques pénales – 2021/2022

QCM :
1. La dépénalisation peut conduire l’Etat à intervenir par d’autres types de réaction :
a. la fiscalisation
b. la disciplinarisation
c. la communautarisation
d. la médicalisation

2. La priorité donnée à la lutte contre la délinquance dite urbaine à partir du début des années
1990 trouve notamment ses origines :
a. dans l’importante croissance statistique du phénomène
b. dans l’apparition d’émeutes urbaines à Bruxelles en mai 1991
c. dans les recommandations d’une commission parlementaire d’enquête
d. dans la participation de l’extrême-droite à l’élaboration des politiques pénales

3. QCM-Selon Marc Ancel, la responsabilité :


a. est une notion privatiste étrangère à la défense sociale
b. est une notion centrale pour le droit pénal moderne et la morale sociale
c. doit être conciliée avec le déterminisme de l’École positiviste
d. permet de répartir les délinquants dans des catégories préétablies

4. La criminalisation secondaire est :


a. la décision politique de criminaliser un comportement en plus de ceux déjà repris dans le
code pénal
b. la décision politique de criminaliser un comportement mais de manière accessoire
c. le fait de condamner un criminel pour la deuxième fois
d. l’ensemble des pratiques des acteurs chargés de l’application de la loi pénale

5. Dans le Plan fédéral de sécurité et les notes cadre de sécurité intégrale qui ont suivi, les
priorités des politiques pénales ont été :
a. définies sur base d’études menées par le département de criminologie de l’INCC
b. fortement déterminées par des faits divers et des phénomènes médiatisés
c. définies grâce aux connaissances des acteurs professionnels du système pénal
d. basées sur des expériences étrangères en concertation avec l’Union européenne
6. Les dispositifs de lutte contre la délinquance dite urbaine et le terrorisme ont pour
caractéristiques communes :
a. leur caractère intégral
b. l’augmentation des dispositifs juridiques d’exception
c. leur efficacité limitée à certains quartiers ou à certaines populations
d. la volonté de reconquête de l’espace public

7. La « non-communication » invoquée à l’appui de la thèse selon laquelle le système pénal


n’est pas un système signifie que :
a. la communication ne peut pas être interdite
b. la communication vers l’agence précédente est impossible
c. certaines agences disposent de beaucoup plus d’informations que d’autres
d. les moyens de communication utilisés par le système pénal sont généralement archaïques

8. Selon Louk Hulsman :


a. seules les atteintes les plus graves aux personnes peuvent faire l’objet d’une intervention
pénale
b. le système pénal prend en charge un nombre beaucoup trop important de situations
c. la réaction pénale est stéréotypée et archaïque parce qu’elle ne se base que sur la punition
d. la justice ne peut être rendue que par des collectivités locales

9. Les réformes du système pénal introduites suite à l’affaire « Dutroux » :


a. se sont surtout focalisées sur la dépolitisation de la magistrature
b. n’avaient aucune logique d’ensemble et n’ont pas permis l’émergence d’un nouveau
modèle de justice
c. se sont surtout focalisées sur l’exécution des peines
d. ont été fondamentales et ont permis l’émergence d’un nouveau modèle de justice

10. Selon Joseph Gusfield, être « propriétaire d’un problème social », c’est :
a. rencontrer un problème social et ne jamais pouvoir le résoudre
b. avoir suffisamment de bienveillance et d’empathie pour prendre en charge un problème
social
c. avoir le pouvoir de définir ce qui est un problème et d’en proposer les solutions
d. être volontairement la cause d’un problème social
QRM :
1. Selon Filippo Gramatica, les mesures de défense sociale :
a. s’inscrivent dans le dualisme des peines et mesures de sûreté
b. doivent être fonction de la personnalité et d’une durée indéterminée
c. doivent intégrer traitement et punition
d. sont des mesures curatives, pédagogiques et rééducatives

2. La thèse de Dan Kaminski selon laquelle le système pénal peut aussi être vu comme un
système s’appuie sur :
a. le fait que toutes les agences cherchent à appliquer le droit pénal
b. les échanges qui existent, légalement et pratiquement, entre chaque agence du système
c. la cohérence due au fait que ce qui est fait en amont du système surdétermine ce qui se fait
en aval
d. l’existence de mécanismes de domination et de régulation

3. L’addendum au programme minimum de la Société internationale de défense sociale :


a. veut donner plus de place aux victimes
b. est un compromis entre la doctrine de Filippo Gramatica et celle de Marc Ancel
c. fait une distinction entre les phénomènes de délinquance à réprimer pénalement et ceux à
dépénaliser
d. prône une révision fondamentale du système des sanctions

4. Selon le Plan fédéral de sécurité de 2000, une politique criminelle dite de « tolérance 0 » :
a. suppose une concentration extrême de délinquance dans une zone limitée
b. accroît le nombre de plaintes relatives aux interventions de la police
c. est la politique à mettre en place dès que la population d’un quartier se plaint du niveau de
délinquance
d. est le seul moyen de contredire l’idée que le crime est normal et utile

5. Un problème devient politique :


a. quand un gouvernement et le parlement prennent conscience de sa gravité
b. quand sa gravité sociale devient si importante qu’il n’est plus possible de faire autrement
c. après avoir fait l’objet d’une construction sociale par des acteurs politiques ou de pression
d. quand sa solution est considérée comme relevant des autorités publiques

6. Dans les notes cadre de sécurité intégrale de 2004 et 2016, apparaissent de nouvelles
priorités dont :
a. les bandes criminelles itinérantes
b. la traite des êtres humains
c. la délinquance environnementale
d. les nuisances

7. Pour Adolphe Prins, l’état dangereux du délinquant est :


a. un état permanent qui doit déterminer la peine
b. l’aboutissement d’un processus comportant plusieurs phases
c. une fiction socialement utile pour lutter contre le crime
d. la caractéristique commune aux délinquants d’habitude

8. Les transgressions :
a. sont moralement utiles, mais psychologiquement anormales
b. ont pour unique point commun leur criminalisation
c. sont des actes ou comportements contraires à la loi pénale
d. sont sociologiquement normales, mais moralement inutiles

9. Parmi les conséquences de l’affaire « Dutroux », on retrouve :


a. un intérêt politique accru pour la question des victimes
b. des critiques internationales pour la manière dont la Belgique mène la lutte contre la
pédophilie
c. la création de peines incompressibles
d. plusieurs velléités de développement de la délation

10. L’accord gouvernemental de 1992, dit « Pari d’une nouvelle citoyenneté », présentait
comme priorité :
a. la prévention et la répression de la petite délinquance
b. la lutte contre le terrorisme
c. la reconnaissance active de nouveaux droits civils et politiques
d. la nécessité de restaurer la confiance du public dans les institutions

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