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Cours et exercices des ouvrages de soutènement Master 2: V.O.

A
Murs de soutènement rigide & souple
 Mur de soutènement
 Palplanches
 Parois moulés

Semestre : 3 Unité Dr: Serbah B dé Hocine


boumediene.serbah@univ-tiaret.dz
Matière : Géotechnique avancée 2021-2022
Crédits : 4 Coefficient : 2 université de Tiaret
Contenu de la matière
Chapitre 1- Rappels Résistance au cisaillement des sols
1.1. Résistance au cisaillement
a. Rappels sur l’élasticité
b. Comportement élastoplastique
1.2. Poussées et butées des terres
1.3. Plasticité des sols et critère de rupture
1.4. Les essais au laboratoire
Chapitre 2. Les ouvrages de soutènement et les confortements contre les
glissements
2.1. Définition et domaine d’application
2.2. Pré-dimensionnement des ouvrages de soutènement,
2.3. Études statique et dynamique des poussées des terres (RPOA ou SETRA),
2.4. Étude de la stabilité (glissement, renversement, cercle de glissement),
2.5. Confortement contre les glissements.
2.6. Calcul des actions et sollicitations, dimensionnement et justifications des
ouvrages de soutènement) et les méthodes de renforcement.
Chapitre 3: Les ouvrages en terre armée
3.1. Classification des ouvrages de soutènements : rigides et souples tel que:
Rideaux de palplanches, mur poids, mur en béton armé, parois moulées,
et murs en terre armée.
3.2. Conception et mode de réalisation, évaluation économique
Chapitre 4: Les essais in situ
4.1. Essai au pénétromètre statique et dynamique,
4.2. Essai au pressiomètre,
4.3. Essai à la plaque,
4.4. Essais gammagraphie électrique et sismique
Chapitre 5: Comportement des sols
5.1. Cas statique et dynamique,
5.2. Loi de Duncan,
5.3. Loi de Cam Clay, Cas dynamique – Phénomène de Liquéfaction
Chapitre 6: Les colonnes ballastées
6.1. Définition,
6.2. domaine d’utilisation, Mode de réalisation et Intérêt économique,
6.3 Conception et dimensionnement (capacité portante et tassement).

Mode d’évaluation :
Contrôle Continu : 40% ; Examen : 60%
Ch I: Rappels Résistance au cisaillement des sols
1.1 Résistance au cisaillement

1.Introduction
Dans la pratique la résolution d’un problème de mécanique des sols consiste
successivement à:
1-vérifier quel à stabilité vis-à-vis de la rupture est assurée avec un coefficient de
sécurité satisfaisant.
2-s’assurer que le dimensionnement de l’ouvrage est compatible avec les tassements
admissibles

Dans le sol, le frottement


correspond au frottement d’un
ensemble de grains sur un autre
ensemble de grains .
2.Rupture des sols
Dans les sols , les ruptures proprement dites se font par glissement, cela se produit lorsque
sur certaines surfaces les contraintes tangentielle  dépassent une valeur maximum.

 Rupture dans le sable : de même que lorsqu’ on traîne une charge, l’effort nécessaire
pour la mettre en mouvement est d’autant plus grand que la charge est plus lourde. =σ tg φ
Rupture dans les argiles: la rupture des argiles diffère de celle des sables. il faut
exercer un effort considérable pour provoquer un glissement d’une argiles ,cet effort de
cisaillement C: la cohésion qui est une caractéristique des argiles, on a =c+σ tg φ
Relation de coulomb

 la cohésion est due aux attractions moléculaires entre les grains


voisins.
3.Rappels sur l’élasticité
Le comportement élastique linéaire est caractérisé par une réversibilité des déformations,
(loi de Hooke: le comportement du matériaux est entièrement connu à partir de deux
paramètres, E module d’Young et ν coefficient de Poisson)
le tenseur des contraintes peut se décomposer en la somme d’une partie sphérique σs
et une partie déviatorique σ= σs+σd

Rappel des principaux aspects du comportement des sols


4. Comportement élastoplastique
Le comportement plastique ou irréversible est précédé d’un comportement élastique
pour un niveau de contrainte inférieur ou égal au seuil de plasticité (cf. figure 4.1).

Surface de charge - seuil élastoplastique

une hypothèse de la partition des déformations décomposent les déformations totales en


déformations élastiques et déformations plastiques : εL= εe+ εp
Le comportement élastoplastique est modélisé par une loi hyperbolique et est disponible
dans la plupart des logiciels de calcul par la méthode des éléments finis.
5. Domaine Elastique -
Domaine d’application: Routes, Autoroutes, pistes d’aérodromes, Massifs rocheux,
Assises et appuis de barrages, piles de ponts, convergence de tunnels….
1.2 Les poussées et butées des terres
a. Poussée des terres
La poussée des terres sur les ouvrages de soutènement dépend plusieurs paramètres :
1. La nature du sol, de sa stratification, de son état de consolidation, et de sa
résistance au cisaillement.
2. Les déplacements, la rigidité et la rugosité de l’ouvrage ont aussi un rôle essentiel.
b-États au repos

Le sol est considéré en état de contraintes au repos. Lorsque les déplacements


relatifs du mur, ou rideau, par rapport au terrain sont faibles.
Si le terrain es incliné vers le haut à partir de la tète du mur, avec un angle < ’.
Par rapport à l’horizontale, le coefficient de pression des terres au repos K0
s’exprime :

ROC La direction de la force résultante est considérée parallèle à la surface du


terrain.
Remarque:
Les états limites d’équilibre plastique de poussée et de butée apparaissent lorsque
les déplacements relatifs sont importants.
C- Équilibres limites de poussée et de butée

Il existe plusieurs théories permettant d’évaluer les valeurs de poussée et butée des
terres. Les plus connues sont :
 Critère de Coulomb
Il s’agit d’un critère d’expression simple, bien adapté aux matériaux de type sol
« frottant » et « cohérents ». Dans le plan de Mohr, il s’écrit :

τ= C+σtgφ

Avec c cohésion et angle de frottement interne du matériau φ et σ et τ respectivement


contraintes normales et tangentielles. C’est une pyramide hexagonale non
régulière, symétrique par rapport aux trois plans bissecteurs.

Figure: Courbe intrinsèque du critère de Coulomb et représentation


dans l’espace des contraintes principales
D-Modes de représentation des contraintes

les plans de la figure ci-dessous contiennent la même information que le plan de


Mohr. En particulier, on définit une droite intrinsèque analogue à la droite
intrinsèque de la représentation de Mohr. Toutefois, à l’usage, ils sont plus riches
pour caractériser le comportement des sols :

états de contraintes en un point de rupture selon les trois représentations:


1. Le plan de Mohr-Coulomb : les cercles de Mohr limites admettent donc une
enveloppe appelée « courbe intrinsèque ». Ce critère peut être exprimé en contraintes
effectives ou en contraintes totales. τ= C+σtgφ

2. Le plan de Cambridge (la contrainte moyenne P=(1+23)/3, le déviateur q =


(σ1−σ3)
La droite intrinsèque obtenue a une pente M et une ordonnée à l’origine C.
L’équivalence de ces paramètres avec le plan de Mohr-Coulomb est obtenue par les
relations suivantes (en compression) : sin’=3M/(6+M) et c’=(3-sin ’).Q/(6cos’)

3. Le plan de Lambe (la contrainte moyenne s=(1+3)/2 et le déviateur t=(1-3)/2


La droite intrinsèque obtenue a une pente tan θ et une ordonnée à l’origine t0.
L’équivalence de ces paramètres avec le plan de Mohr-Coulomb est obtenue par
les relations suivantes : sin’=tan’ et c’=t0/cos ’

Théorie de Coulomb
le sol est apparenté à un bloc qui glisse sur une surface.
L’équilibre des forces en jeu (poids, réaction et frottement à la base du bloc,
inclinaison
de la force sur la paroi) permet de déterminer les forces de poussées
et butées. La méthode complète ne sera pas détaillée ici bien qu’elle donne des
résultats acceptables dans le cas des sols homogènes et frottants.
• Théorie de Rankine : tout le massif est considéré en équilibre plastique et l’état
d’équilibre est identique pour tous les points situés à une même profondeur. Les
lignes de glissement sont considérées rectilignes. Lorsque les déplacements de la
paroi sont suffisants, le sol peut entrer en état d’équilibre de poussée active, s’il
participe au mouvement du mur, et de butée passive s’il s’y oppose.
Cas rupture par poussée.
• Théorie de Boussinesq : la rugosité de l’ouvrage est prise en compte via l’angle
de frottement δ compris entre 0 (pas de frottement) et ϕ (frottement maximal).
Le sol est considéré en partie en équilibre de Rankine et en partie en équilibre de
Boussinesq.
1.4 ESSAIS DE LABORATOIRE
a. Boîte de cisaillement
L’appareil de cisaillement direct, est composé de deux boîtes superposées de
forme carrée ou circulaire que l’on déplace horizontalement l’une par rapport
à l’autre de manière à cisailler le sol sur un plan imposé. Au cours de l’essai,
on passe en phase initiale de déplacements répartis de façon globale dans
l’épaisseur totale, à des déplacements concentrés à l’épaisseur de la couche
limite. Seuls des essais consolidés drainés peuvent être effectués à la boîte
de cisaillement direct. Pour des sols fins, une phase de consolidation doit être
respectée. La vitesse de cisaillement est choisie de façon à ce qu’il n’y ait
pas de mise en pression de l’eau interstitielle en aucun point de l’éprouvette.
Un essai de cisaillement direct à la boîte nécessite au moins trois
éprouvettes soumises à des contraintes normales différentes.

Schéma de la cellule d’essai


la rupture, la connaissance des contraintes tangentielles et normales permet de
tracer le cercle correspondant dans le plan Mohr. En refaisant l’expérience sur
plusieurs échantillons, sous différentes contraintes normales, on trace ainsi
plusieurs cercles de Mohr et il suffit alors de tracer l’enveloppe de ces cercles pour
obtenir la courbe intrinsèque du matériau. On détermine ainsi la pente définissant
l’angle de frottement interne ϕ du matériau et l’ordonnée à l’origine correspondant
à la cohésion c.

Courbes d’essai à la boîte de cisaillement - comportement au pic et


résiduel
b. Essai triaxial de révolution
Rappels : Essai triaxial

Chemin de Drainage

Etape 1 Etape 2 Symbol


Unconsolidated Undrained UU
Non Consolidé Non Drainé
Consolidated Undrained CU
Consolidé Non Drainé
Consolidated Drained CD
Consolidé Drainé

Etape 1: Consolidation Isotrope Etape 2: Phase de Cisaillement


axial (deviateur)
cell
conditions Drainées cell
cell uc = 0
Conditions drainées
ud = 0
cell Conditions non drainés
ev=0
Avec :• Δσ1 et Δσ3 : variation de la contrainte verticale et horizontale qui
s’applique sur le sol.
• A et B : coefficients de pression interstitielle qui dépendent de l’état de
saturation et sont déterminés à partir d’essais triaxiaux.

Résultats de l’essai triaxial selon les plans de représentations


Exemple 01 : trouver les contraintes totales aux points 1 et 2 ? σ1 = ? σ2 = ?

Exemple 02: calculer les


contraintes totales effectives et les
pressions interstitielles dans les
deux cas 1 et 2 ? Conclure

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