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La balistique, au sens littéral du terme, est l’étude des phénomènes auxquels est
soumis un projectile. D’un point de vue criminalistique, il s’agit d’exploiter tout ce qui,
de près ou de loin, concerne les armes à feu et leur utilisation.
La balistique est une science physique qui étudie le mouvement des corps lancés
dans l'espace, et dans la section balistique de la police scientifique , le mouvement
des projectiles, plus particulièrement ceux tirés par des armes à feu. Le déplacement
d'un projectile, entre l'instant où il est tiré et son impact sur la cible, comprend trois
phases distinctes :
- la balistique intérieure, qui traite du déplacement du projectile dans le canon.
- la balistique extérieure, qui traite du déplacement du projectile entre le moment où il
sort du canon et celui où il atteint sa cible.
- la balistique terminale, qui traite des effets du projectile sur sa cible.
A) La balistique intérieure
La balistique interne est un sujet relativement compliqué. La majeur partie de la
balistique interne s’intéresse aux affectations : elle étudie la taille, le diamètre, la
quantité de poudre, la masse de la cartouche, etc, pour pouvoir fabriquer les
meilleurs cartouches qui auront le meilleur rendement possible suivant les cibles.
Dans les affaires criminelles, la section balistique s’intéresse beaucoup à cette
science, mais pas sous cet angle. La section balistique étudie les stries qui rendent
chaque balle unique.
Une balle tirée par une arme provient toujours d’une munition, constitué d’un étui,
remplit de poudre, et fermé par une balle. Pour que cette balle parte en ligne droite,
et atteigne la cible visée, elle doit absolument tourner sur elle-même. Ce mouvement
est provoqué par des rayures en formes de spirales sculptées à l’intérieur du canon.
Le diamètre de la balle étant un peu plus gros que celui du canon, la balle va y
pénétrer en force et se mettre à tourner sur elle-même, en suivant les rayures dont le
relief va s’incruster sur la balle. En fonction du nombre de rayures, de leur largeur, et
de leur inclinaison, on va pouvoir identifier le modèle d’arme qui a tiré cette balle.
Ils utilisent la balistique externe, qui étudie le mouvement du projectile une fois sorti
du canon, uniquement pour déterminer la position du tireur, et ainsi trouver des
douilles.
Ils se servent de lasers et cordes fines pour recréer les trajectoires sur la scène du
crime, puis utilisent un logiciel de reconstitutions virtuelles pour « revivre » la scène.
Les experts en balistique utilisent aussi la balistique extérieure en cas d’absence de
balle. Si la balle a traversé le cadavre, en utilisant les points d’entrés et de sorties,
les experts recréent la trajectoire et cherchent un nouveau point d’impact qui aura
arrêté la balle
L'action de la détente
Lorsque l’on appuie sur la détente, le percuteur frappe la douille (souvent le culot)
et fait éclater l’amorce. La flamme intense créée ainsi remplit l'intérieur de la douille
et allume la charge de poudre. Une cartouche pleine de poudre ou presque va être
plus efficace qu'une cartouche partiellement remplie. Si le projectile est lourd, et
maintenu solidement dans le collet de la cartouche, ou si la pression des rayures sur
le projectile est grande, le confinement de la poudre est accentué et la combustion
va procéder plus rapidement.
: Cet instrument polyvalent peut être utilisé dans les affaires criminelles pour
analyser divers types d’objets ou de composés prélevés sur les lieux d'un crime, d’un
délit, d’un sinistre ou d’un accident :
- avoir fait usage de l’arme avant, pendant ou après le tir en manipulant l’arme
Il n’y a pas vraiment de « journée type ». Il peut y avoir des journées assez
« calmes », comme des journées très «intenses ». En fonction du site d’affectation,
les fonctionnaires de la Police Scientifique peuvent être appelés par un Officier de
Police Judiciaire aussi bien sur des scènes délictuelles (telles que des cambriolages,
vols de véhicule, dégradations, trafic de stupéfiants etc.), sur des scènes
criminelles (homicides, viols etc.), sur des scènes de catastrophes de
masse (exemple des attentats de Paris en 2015, du tsunami en Thaïlande en 2004,
du crash du RIO-PARIS en 2009, du crash d’avion Germanwings en 2015, l’accident
ferroviaire à Brétigny-sur-Orge en 2013 etc.), sur des scènes de morts
suspectes (suicide, accidents sur la voie publique, mort inexpliquée etc.).
- Et bien écouté, pour ma formation, j’ai un bac Scientifique, et j’ai fait ensuite deux
ans d’études en laboratoire spécialisé avant d’avoir mon diplôme. Mon rôle au sein
de l’institut est de déterminer qu’elle arme a tiré tel ou tel coup de fusils. Mais nous
avons aussi d’autres travaux en dehors des enquêtes. Nous faisons avec les
collègues, (des parties de carte), des expériences dans le but d’accroitre les
connaissances de cette discipline, comme par exemple comment se comporte une
balle qui ricoche, un coup qui part tout seul ou plus simplement comment graver un
numéro de série non effaçable.
- Mais comment faite vous pour déterminer avec précisions, car je lis ici que
votre techniques est infaillible, quelle balle a été tiré avec quelle arme ?
- Nous utilisons pour cela une science appelée la balistique. En laboratoire nous
étudions plus précisément la balistique interne, c'est-à-dire le mouvement de la balle
à l’intérieur du canon. Pour vous expliquer comment nous procédons, je dois vous
expliquer un peu comment marche un tir de pistolet. La balle en elle-même que nous
retrouvons dans le corps de la victime, ou dans le mur quand elle a traversé, n’est
qu’une partit de la munition. Une munition est constitué d’un étui, appelé douille,
remplie de poudre et fermé par la balle. Lors d’un tir de pistolet, seule la balle par en
ligne droite droit devant. L’étui lui, est éjecté sur le coté de l’arme. Pour les deux, des
marques caractérisant l’arme vont être laissé dessus. Pour l’étui, des marques vont
être laissé par le percuteur sur le culot. En effet, chaque percuteur est usiné
indépendamment d’un autre, permettant de faire des marques d’usinage, une sorte
d’empreintes digitales de l’arme, aussi unique que l’ADN. De plus lorsque la balle est
éjecté sur le coté, le mécanisme d’éjection laisse lui aussi des marques qui lui sont
propres sur la douille.
- Mais comment la balle peut-elle être marquée elle aussi, vu qu’elle n’est pas
frappée par le percuteur ?
- Nous avons à l’institut, un accès au système IBIS. Ce système nous met en relation
avec la base CIBLE (Comparaison et Identification Balistique par Localisation des
Empreintes). Cette base de donné comprend les empreintes de douille et de balle de
tout affaire criminelle ayant eu lieu depuis la création de la base de donné. Elle nous
permet donc de savoir si l’arme a déjà servit, et de relier plusieurs affaires entre
elles. Pour l’affaire de Mr.Dubois, j’ai numérisé la douille, et j’ai rentré sur l’ordinateur
toutes les marques présentent sur le culot. J’ai ensuite lancé une recherche dans la
base de donnée, et l’ordinateur m’a sortit trois douilles qu’il jugeait pouvoir
correspondre. J’ai donc analysé à la main les différentes douilles, et l’une d’elle
correspondait parfaitement. Elle appartenait à une vieille affaire de braquage, à l’Isle-
sur-la-Sorgue justement. J’ai donc imprimé le profil de l’arme, et celui de son
propriétaire, et j’ai tout transmis à mes supérieurs pour qu’ils aillent arrêter le
suspect.