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Les oscillateurs

1) Définition
Un oscillateur est un dispositif qui transforme un signal continu en un signal alternatif de fréquence f0 définie
par un circuit résonant. On distingue :
- Les oscillateurs harmoniques qui génèrent une seule harmonique (signal sinusoïdal). Ils délivreent un
signal de forme sinusoïdale aussi pure que possible (dénuée d’harmoniques) de fréquence et
d’amplitude fixes ou ajustables par l’utilisateur. La sortie vS(t) s’écrit sous la forme suivante :
vS (t) = Vmsin(0t) ; avec 0=2f0
- Les oscillateurs à relaxation qui génèrent une fonction quelconque c.-à-d. plusieurs harmoniques.
Un oscillateur comporte toujours un élément actif associé à un circuit passif. L’élément actif est souvent un
transistor bipolaire, un transistor à effet de champ ou un amplificateur opérationnel.

La fréquence des signaux générés dépend du circuit oscillateur. Néanmoins, dans certains cas particuliers le
circuit peut utiliser une référence de fréquence.

2) Principe dans le domaine temporel & dans le domaine fréquentiel :


2.1) Dans le domaine temporel :
Soit le circuit parallèle suivant :
Loi des Nœuds, on a :

 dv
 iC  c dt
 v d 2v 1 dv 1
iC  iR  iL  0 avec  R i   (1)   v 0
 R dt ² RC dt LC
iL  v vdt
 L
 r1, 2    j
1 1  1 4
L’équation caractéristique correspondante : r ²  r  0  1 1 
RC LC   2 RC ;   2 ( RC )² LC
La solution de cette équation différentielle (1):
v(t )  et ( Acost  B sint )
Si on annule l’effet de la résistance R (R), le
coefficient d’amortissement  s’annule, l’équation (1)
devient :
d 2v 1
 v 0
dt ² LC
 v(t )  Acost  B sint  Vm cos(0t  )
2.1) Dans le domaine fréquentiel:

Dans le cas des oscillateurs, l’équation du système s’écrit avec la relation :


Vs ( j) Av ( j) N ( j)
 
VE ( j) 1  ( j) Av ( j) D( j)
Le dénominateur s’annule :

D( j)  0  1  ( j) Av ( j)  0 & arg(( j))  arg( Av ( j))  0  ( j) Av ( j)  1

Ou bien : e(( j) Av ( j))  1 & & m(( j) Av ( j))  0

Il s’agit de la condition de Barkhasen. Si le dénominateur D(j) est nul, un signal existe en sortie quelle que
soit la tension d’entrée.
- Si le gain AV de l’amplificateur est positif, amplificateur non inverseur, un
étage à Transistor monté en collecteur commun par exemple, l’oscillation
est assurée si le déphasage procuré par le réseau de réaction est un multiple
de 2π.
- Si le gain AV de l’amplificateur est négatif, amplificateur inverseur, un
étage à transistor monté en émetteur commun, l’oscillation est assurée
lorsque le déphasage procuré par le réseau de réaction est un multiple de π.
En plus :
 Si ( j0 ) Av ( j0 )  1  Oscillations divergentes
 Si ( j0 ) Av ( j0 )  1  Oscillations entretenues
 Si ( j0 ) Av ( j0 )  1  Oscillations amorties

3) Réalisation pratique d’un oscillateur


a) Oscillateur à pont RLC
Considérons le circuit de la figure ci-dessous,
utilisant un amplificateur de tension supposé idéal
en régime dynamique faibles signaux.

 Déterminons la fonction de transfert  (p) en


tension du réseau passif, p=j en régime
harmonique :
L’ensemble des éléments passifs mis en parallèle
ont une impédance équivalente :
1 Lp Lp
Z ( p)  R // // Lp  R //  ,
Cp LCp²  1 LCp²  R p  1
R
Il s’agit d’un diviseur de tension, la fonction de transfert est alors :
L
p
Z ( p) R3
( p)  
Z ( p)  R3 LCp²  L( 1  1 ) p  1
R R3
R1
 Le gain de l’amplificateur est : Av  1 
R2
 Les conditions d’oscillations : ( j) Av ( j)  1
L
j  1
 
 R1  R3 m(( j) Av )  0  osc
LC
1     1  
1
 R2   LC²  L(  ) j  1 1  e(( j) Av )  1 R R
1  1  1  3
R R3  R2 R
R
NB : La résistance R représente les imperfections de l’inductance (R >> R3 )  1  1  1  l’ampli Op a
R2
un comportement d’un suiveur.

 On désire obtenir un signal de sortie à la fréquence de 16 kHz. Le condensateur est de


C=100nF=0.1F, l’inductance L doit avoir une valeur telle que :
1
osc   2f0  100530.96rad / s  L  0.99mH
LC
 On désire avoir un amortissement ζ = 0.5 de ( j)  Pour R >> R3,
L
j
R3 2 L Losc 1 L
( j)     R3    99.52
 LC² 
L
j  1  osc R 3 2 2  C
R3
R
 Pour démarrer les oscillations Il faut établir la condition ( j) Av  1 avec Av  1  1  1   c’est-
R2
à-dire donner à la résistance R1 une valeur relativement plus élevée que la valeur nominale, puis diminuer
cette valeur jusqu’à l’obtention du régime sinusoïdal établi.

4) Circuits résonants ou pseudo-résonants utilisés

 Quel que soit la fréquence, un oscillateur est toujours constitué d’un circuit actif (ampli à transistor,
Circuit intégré, diode tunel, …) et d’un circuit résonant LC ou pseudo-résonant RLC.
 Pour les fréquences inférieures à 100KHz, on utilise en général, des circuits passifs RLC et des circuits
actifs à transistors ou à Circuits intégrés.
 Pour les fréquences 10KHz f 100MHz, on utilise des circuits LC associés à des transistors.
 Pour les fréquences 100MHz f 1GHz, on utilise des circuits LC spéciaux.
 Pour les fréquences 1GHz f Plus de 1GHz, on utilise des structures hyperfréquences spéciales associées
à des transistors ou à des diodes.
4.1) En Hautes fréquences :
a) Autotransformateur type Hartley :

V1 n1 n 1
On a :     1 et fosc 
V2 n1  n2 n 2 LC

b) Diviseur capacitif type Colpitts :


C1C 2 V C1 1
On a : C  ;  1  et fosc 
C1  C 2 V2 C1  C2 2 LC

c) Oscillateur type Clapp :


C1C2 V C1
On a : Ceq  ;  1 
C1  C2 V2 C1  C2

1 C
La fréquence de résonance parallèle : foscP  1
2 LC Ceq

1
La fréquence de résonance série : f oscS 
2 LC
1 C 1
Si on prend Ceq  C  foscP  1   foscS
2 LC Ceq 2 LC
4.2) En Moyennes fréquences :

a) Réseau « LR »

zS V 1
On pose x    2  3 
zP V 1 x  5 x²  6 x  1
R 6 1
osc  ; (osc )  
L 29

b) Réseau « RL »

R
osc 
L 6

4.3) En Basses fréquences :


a) Réseau « RC »

6 1
osc  ;    ; (osc )  
RC 29

b) Réseau « CR »

1
osc 
6 RC

c) Pont de « Wien »

1
osc  ;
R1R2C1C2

d) Pont « double T »

n
osc  ; ici n=2 ;
RC
V 1  R²C ²² 4 RC
Pour n=1 ; 2  ; tg 
V1 1  R²C ²²  4 jRC 1  R²C ²²

e) Pont « T-ponté »

1
osc  ; R  R1 R2
RC

1
osc  C  C1C 2
RC
5) Stabilisation de la fréquence, stabilisation par Quartz
La stabilité en fréquence d’un oscillateur dépond de plusieurs paramètres :
 Le circuit passif : la stabilité de fréquence dépend des dérives des éléments R, L et C.
 Des dispositifs actifs : les capacités parasites de l’élément actif et des non linéarités des différents
paramètres.
 De la charge de l’oscillateur ZLoad : La charge ZLoad n’est pas réelle et elle ramène une inductance ou
une capacité parasite en parallèle avec L et C, la fréquence fosc est donc susceptible de changer.
f
On définit alors la stabilité de fréquence par :
f
NB :
f
- En général sans précautions spéciales  103
f
f
- Avec l’utilisation d’un Quartz et sans précautions spéciales  105
f
f
- Avec l’utilisation d’un Quartz thermotisé  107
f
f
- Avec des oscillateurs étalonnés atomiques  1010
f
Les circuits LC ou RC ont des caractéristiques qui varient avec les conditions extérieures, donc la stabilité en
fréquence est médiocre, d’autre part les coefficients de qualité par les circuits résonants classiques sont
médiocres.
Le quartz est un cristal de roche naturel de silice.
Lorsqu’une lame de quartz subit une déformation, ses
faces se couvrent de charges électriques de signes
contraires. La différence de potentiel ainsi créée est
d’autant plus élevée que la déformation est importante.
Ce phénomène est appelé piézo-électricité. Il permet
d’obtenir une conversion mécanique-électrique. Grace à cet
effet on peut définir une impédance électrique équivalente :
L : liée à l’inertie du Quartz
Cs : liée à l’élasticité du cristal
R : liée à la dissipation de l’énergie mécanique par effet de
pression
Cp : la capacité constituée par les deux armatures avec comme
diélectrique le cristal
Le coefficient de qualité Q peut atteindre 105 jusqu’à 106.
Exemples :
 Taille X ou de cury : 0,5 MHz < F < 15 MHz
 Taille AT : 500 KHz < F < 150 MHz

Ordre de grandeur Pour une coupe AT de 1 à 100 Mhz :


L : 10 à 1000 mH ; Cs : 0,05 à 0,1 pF ; R : 10 à 2000  ; Cp : 5 à 10 pF

L’inductance L et le condensateur Cs forment un circuit LC série dont l’impédance est nulle ou minimale à la
fréquence de la résonance série soit :
1
Fréquence série : f S 
2 LC s
1
Fréquence parallèle f p 
CC
2 L s p
Cs  C p

Exemples d’oscillateurs à Quartz :

Oscillateur Overtone Oscillateur Pierce (Colpitts) Oscillateur standard

L’oscillateur de Pierce se retrouve dans de très nombreux systèmes


électroniques : qu’il s’agisse de montre (à quartz) en passant par le téléphone
portable, jusqu’à la machine à laver on rencontre ce type d’oscillateur pour
fournir l’horloge de fonctionnement des systèmes numériques. Pour la
réalisation de l’amplificateur utilisé dans l’oscillateur de Pierce on
retrouve une porte logique .
6) VCO : Oscillateur contrôlé par tension (ou courant)
C'est un oscillateur dont la fréquence est contrôlée par une tension extérieure. Ainsi, cette tension doit agir sur
une grandeur dont la fréquence d'oscillation y est dépendante.

Les types de VCO :

Principe : Une diode polarisée en inverse présente une zone neutre isolante dont l ’épaisseur varie en fonction
de la tension inverse appliquée. Cette zone qui se présente comme un diélectrique constitue ainsi une capacité
équivalente dont la valeur dépend de la tension inverse.
Mise en œuvre d’une diode Varicap :

Exemple d’application : Une commande de diode Varicap à partir de 0V


(Extrait d’une note d’application circuit RF2917 : 433/868/915MHZ FM/FSK RECEIVER)

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