Vous êtes sur la page 1sur 24

Belgique

a b c
La Belgique (/bɛlʒik/  ; en néerlandais : België /ˈbɛlɣiǝ/  ; en allemand : Belgien /ˈbɛlgiən/ ), en
d
forme longue le royaume de Belgique , est un pays d’Europe de l'Ouest, bordé par la France, les Royaume de Belgique
Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg et la mer du Nord. Politiquement, il s'agit d’une monarchie
constitutionnelle fédérale à régime parlementaire. Elle est l’un des six pays fondateurs de l’Union (nl) Koninkrijk België
européenne et accueille, dans sa capitale Bruxelles, le Conseil de l'Union européenne, la Commission
européenne, les Commissions parlementaires et six sessions plénières additionnelles du Parlement (de) Königreich Belgien
européen, ainsi que d’autres organisations internationales comme l’OTAN. Le pays accueille
également, à Mons, le Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE). La Belgique
3
couvre une superficie de 30  688  km2 avec une population de 11  507  163  habitants au
er 1
1 janvier 2021 , soit une densité de 373,97 habitants/km2.

Située à mi-chemin entre l’Europe germanique et l’Europe romane, la Belgique abrite principalement
deux groupes linguistiques  : les francophones, membres de la Communauté française et les
Drapeau de la Belgique
néerlandophones, membres de la Communauté flamande. Elle comprend également une minorité Armoiries de la Belgique
germanophone représentant environ 1  % de la population et constituant la Communauté
germanophone de Belgique. Devise
en français  : L'union fait
Les régions administratives de Belgique sont des entités fédérées comprenant  : la Région de la force
Bruxelles-Capitale au centre, une zone officiellement bilingue mais très majoritairement en néerlandais  :
francophone, la Région flamande néerlandophone, au nord, et la Région wallonne francophone, au Eendracht maakt macht
4
sud . C'est dans l'est de la région wallonne que réside la Communauté germanophone, dans les
5 en allemand : Einigkeit
cantons d'Eupen et Malmedy, frontaliers avec l'Allemagne .
macht stark
La diversité linguistique de la Belgique et ses conflits politiques connexes sont reflétés dans son Hymne La Brabançonne
6, 7
histoire politique et dans son système de gouvernement complexe .
1:04
Historiquement, la Belgique, le royaume des Pays-Bas et le grand-duché de Luxembourg étaient
connus, aux xve – xviie siècles, sous le nom de Pays-Bas, région qui correspondait à un territoire un
peu plus vaste que l’actuel Benelux, puisque les régions de Lille, Arras, Douai, Valenciennes, Fête nationale 21 juillet
Montmédy, ou encore Thionville en faisaient partie. La région qui couvrait donc une partie de la
· Événement Prestation de serment de
Belgique ainsi que du nord et de l'est de la France était qualifiée de « Belgica » dans les documents Léopold Ier sur la Constitution
commémoré
rédigés en latin, ce qui était le nom qui avait été repris pour désigner les deux provinces romaines (1831)
entre lesquelles la Gallia Belgica, conquise par Jules César et créée province romaine par Auguste,
fut divisée en 297 sous Dioclétien, l'une, la Belgica prima ayant pour capitale Trèves et l'autre, la
Belgica secunda ayant pour capitale Reims. De la fin du Moyen Âge jusqu’au xviie siècle, le territoire
correspondant à la Belgique est un centre commercial et culturel prospère et relativement
cosmopolite dans ses principales villes. Du xvie siècle jusqu’à la Révolution belge en 1830, quand la
Belgique fait sécession des Pays-Bas, le territoire belge fut le théâtre de nombreuses batailles
— essentiellement diplomatiques — entre différentes puissances européennes, ce qui l’amène à être
8
qualifié de «  champ de bataille de l’Europe  » , une réputation qui fut renforcée par les Guerres
9, 10
mondiales. Depuis son indépendance, la Belgique participa à la révolution industrielle en ayant
11, 12
été notamment la deuxième puissance industrielle du monde pendant près d'un siècle et, durant
13
le cours du xxe siècle, elle posséda plusieurs colonies en Afrique . La deuxième moitié du xxe siècle a
été marquée par des tensions entre les Flamands et les Wallons en raison des différences de langues Situation de la Belgique dans :
et du développement économique inégal des deux régions. Ce conflit a mené à plusieurs réformes de - l'Union européenne (vert clair) ;
grande envergure, dont une transition d’un État unitaire à un État fédéral. - l'Europe (gris foncé).

Toponymie
La première mention de la Belgica est apparue dans les Commentaires sur la guerre des Gaules,
relatant la conquête du territoire par Jules César. Ces termes disparaissent presque complètement
après les grandes invasions, en ne subsistant que sous la plume de quelques ecclésiastiques. Ils ne
réapparaissent qu'à la seconde moitié du ixe siècle après la scission de l'empire de Charlemagne avec
la création de la Lotharingie. Les clercs de l'époque utilisent le terme Belgica pour désigner le
royaume de Lothaire II situé entre la Gallia de Charles le Chauve et la Germania de Louis le
Germanique. Les dénominations Belgae, Belgica, Gallia Belgica disparaissent de nouveau au
xiie siècle après la disparition de la Lotharingie. « Ses habitants sont appelés Belgae. Aux yeux des
clercs se piquant de purisme antique, le mot Lotharingia n'est qu'un monstrueux barbarisme.
Belgica est beaucoup plus noble : ce nom a une véritable sonorité antique. Après le morcellement de
Administration
la Lotharingie, à la fin du xiie  siècle, l'emploi des termes Belgae, Belgica, Gallia Belgica dans leur
acception «  lotharingienne  » disparaît complètement du vocabulaire politique.  » Ils réapparaîtront Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
14
sous les ducs de Bourgogne . parlementaire fédérale

Aux xve et xvie  siècles, les différents territoires se retrouvent peu à peu sous la même autorité. Le Roi Philippe
terme Belgica réapparaît avec les humanistes de la Renaissance, mais son utilisation reste limitée Premier ministre Alexander De Croo
dans les cercles intellectuels et répond à un besoin car on cherche des dénominateurs communs pour Présidente de la Éliane Tillieux
ces principautés. Sous Philippe le Bon, duc de Bourgogne unificateur des provinces de ce que l'on Chambre des
appelle d'un nom très général les « Pays-Bas bourguignons », apparaît la dénomination Leo Belgicus, représentants
signifiant Lion belgique, ce qui se traduit sur les cartes par un lion dressé dont la silhouette recouvre
plus ou moins la forme géographique des possessions bourguignonnes. Un autre terme apparaît  : Présidente du Stephanie D'Hose
Belgium, Belgia. À cette époque, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et le Nord de la France Sénat
Parlement Parlement fédéral
actuels étaient connus comme les Pays-Bas ou les Provinces belgiques (« belgique » étant alors un Chambre haute Sénat
qualificatif), qui couvraient plus ou moins le territoire des Dix-sept Provinces, sans la principauté de Chambre basse Chambre des représentants
Liège qui a toujours été une enclave.
Langues Néerlandais
Plus tard, après les soulèvements populaires contre la politique oppressive du successeur de Charles officielles Français
Quint, la division des dix-sept provinces des Pays-Bas bourguignons donne naissance à deux noms Allemand
propres pour désigner les deux pays, Belgica Foederata pour les Pays-Bas du Nord, Belgica Regia Capitale Bruxelles
pour ceux du Sud, ces derniers occupant, sur la carte de l'Europe occidentale, la place de ce qui sera
plus tard celle de la Belgique moderne. 50° 51′ N, 4° 21′ E

Aux xviie et xviiie siècles, le mot Belgique redevient donc un terme administratif et également le nom Géographie
d'une allégorie représentant la « nymphe des Pays-Bas ». Sa portée sémantique se réduit cependant
Plus grandes Anvers, Gand, Charleroi,
après la division des Dix-sept provinces qui résulte de la guerre de Quatre-Vingts Ans : il est de plus
villes Liège, Bruxelles, Bruges,
en plus utilisé pour ne parler que des provinces méridionales et ses habitants mais reste un
(> 100 000 habitants) Namur, Louvain
synonyme de néerlandais y compris en néerlandais. Les États belgiques unis est la dénomination
officielle de la nation éphémère née de la Révolution brabançonne de 1789. Cela se dit Verenigde Superficie totale 30 688 km2
15
Nederlandse Staten en néerlandais lors de l'annexion par la France , ainsi que la réunion de la (classé 139e)
16
Principauté de Liège à la République française . Le terme belge est alors courant pour désigner les Superficie en eau 0,82 %
habitants des régions de l'actuel royaume de Belgique. En 1830, le mot Belgique devient un
substantif et le mot belge le remplace comme qualificatif. Fuseau horaire UTC + 1 (heure d'été + 2)
Histoire
Symboles nationaux Gaule belgique 27 av. J.-C.-Ve siècle
Royaumes francs 431-843
Selon la constitution, la Belgique possède plusieurs emblèmes, l’hymne national est la Brabançonne
17 Basse-Lotharingie 959-1190
avant celui-ci la Belgique a eu deux autres hymnes  : celui de Charles Rogier et celui de Hymans. La
Brabançonne est tirée de la dernière strophe de l'hymne de Charles Rogier, la devise est «  L’union Pays-Bas 1384-1556
fait la force » en français, « Eendracht maakt macht » en néerlandais et « Einigkeit macht stark » en bourguignons
allemand. Pays-Bas 1556-1714
espagnols
Géographie physique Guerre de Quatre- 1568-1648
Vingts Ans
Pays-Bas 1714-1789/1790-
Situation
autrichiens 1792/1793-1795
Le royaume de Belgique se situe dans l’hémisphère nord et à l’est du méridien de Greenwich (latitude Révolution 1er janvier 1787-
nord et longitude est). Le territoire du pays s’étend en latitude sur deux degrés, de Meerle au nord brabançonne 3 décembre 1790
(51° 30′) à Torgny au sud (49° 30′), et compte moins de quatre degrés en longitude, de La Panne États-Belgiques- 11 janvier-2 décembre 1790
comme point le plus à l’ouest (2° 33′) à Manderfeld à l’est (6° 24′). Son centre géographique se situe Unis
à Nil-Saint-Vincent, dans le Brabant wallon, à 50 ° 38′ de latitude nord et 04° 40′ de longitude est. Il
Départements 1792-1793/1795-1814
s’étire sur une longueur maximale de 318,2 kilomètres entre La Panne et Arlon.
réunis
18
La Belgique partage ses frontières avec la France (645,6  km) au sud, les Pays-Bas (459,6  km) au Royaume uni des 1815-1839
19
nord, l’Allemagne (153,4 km) et le Luxembourg (150,4 km) à l’est et possède 73,1 km de frontières Pays-Bas
20
maritimes le long de la mer du Nord. La superficie du pays est de 30 528 km2 et de 33 990 km2 en Campagne de 15 juin 1815-20 juin 1815
21
ajoutant les eaux territoriales . Belgique
Contrairement à ses voisins français et néerlandais, le royaume de Belgique n'a aucun territoire Révolution belge 25 août 1830-21 juillet 1831
ultramarin. Déclaration 4 octobre 1830
d'indépendance

Relief et climat Traité des XXIV 19 avril 1839


articles
Son relief est peu élevé : il s’étage graduellement de la côte vers le sud-est du pays, pour culminer à Gouvernement 1914-1918
694 mètres au signal de Botrange. Trois zones géographiques peuvent être distinguées  : la Basse général impérial
Belgique (moins de 100 mètres d’altitude), la moyenne Belgique (de 100 à 200 mètres) et la Haute allemand de
Belgique (de 200 à plus de 550 mètres). La Basse Belgique commence après le littoral, une bande de Belgique
plages de sable et de dunes, par des polders (c’est uniquement cette partie du pays que l’on appelle le
Administration 1940-1945
plat pays) pour s’enfoncer à l’intérieur des terres avec la plaine flamande et la Campine. La moyenne
Belgique s’élève progressivement vers les vallées de la Sambre et de la Meuse, c’est une zone qui se militaire de la
compose de bas plateaux limoneux fertiles avec à l’ouest le plateau hennuyer-brabançon et à l’est la Belgique et du
Hesbaye. Au sud du sillon Sambre-et-Meuse commence la Haute Belgique, la région la moins peuplée Nord de la France
et la plus boisée du pays, avec le plateau du Condroz et les vallées de la Meuse et de l’Ourthe. Il y a Question royale 1945-1951
aussi le pays de Herve qui s’étend à l’est entre la Meuse et la Vesdre, puis la région de la Fagne- Affaire de Louvain 1967-1968
Famenne au sud du Condroz, et ensuite encore plus au sud l’Ardenne et à l’est les Hautes Fagnes qui
culminent à 694 mètres au signal de Botrange. Il y a également la Gaume, ou Lorraine belge, qui jouit État Fédéral 1970-
d’un climat plus clément, surtout au flanc de la troisième cuesta où l’on cultive aussi la vigne. Démographie

Le climat est océanique tempéré avec des précipitations régulières, deux cents jours de pluie par an Gentilé Belge
22
en moyenne , et fréquentes sur toute l’année (Cfb dans la classification de Köppen). Les vents Population totale 11 507 163 hab.
23
dominants soufflent du secteur sud-ouest. Le risque sismique est localement significatif . 1
(1er janvier 2021 ) (classé 82e)
Densité 375 hab./km2
Mer et hydrographie Économie

À cause de sa densité de population élevée, la Belgique fait face à de sérieux problèmes PIB nominal (2022) 609,887 milliards de $
environnementaux. Un rapport de 2003 suggère que la qualité des eaux de surface de Belgique est la + 1,64 % (21e)
24
pire des 122 pays étudiés . Dans l’étude de 2008 sur l’indice de performance écologique, la Belgique PIB (PPA) (2022) 715,658 milliards de $
a obtenu un score total de 78,4 % et est classée antépénultième des pays de l’Union européenne, bien + 8,48 % (38e)
25
qu’elle soit 57e sur 149 pays .
PIB nominal par 52 484,570 dollars
hab. (2022) + 1,17 % (17e)

6
26
Le littoral marin est long d’environ 65 km, ouvrant sur un « territoire marin » de 3 454 km2 , (0,5 % PIB (PPA) par hab. 61 586,771 dollars
26 26
de toute la mer du Nord ) avec une colonne d’eau de 20 à 45  m de profondeur . Les terres de (2022) + 7,97 % (20e)
Flandre sont en partie gagnées sur la mer et menacées par l’érosion du littoral et la montée des
Taux de chômage 5,9 % de la pop. active
océans. Le pays gère donc aussi un patrimoine maritime et portuaire. L’environnement marin est
(2022) - 4,58 %
encore riche en biodiversité mais ses ressources halieutiques ont été dégradées par la surpêche, le
chalutage, les rejets de boues de dragage ainsi que par des séquelles de guerre (munitions immergées Dette publique Nominale :
du banc du Paardenmarkt et nombreuses épaves de guerre). S’ajoutent les effets chroniques ou brute (2022) 581,379 milliards d’euros
accidentels de la pollution terrigène et celle libérée par le trafic maritime (particulièrement intense + 5,93 %
entre le pas de Calais, l’Angleterre et les grands ports belgo-néerlandais). Relative :
107,473 % du PIB
Dans le cadre de la stratégie marine européenne, le gouvernement belge a développé une - 0,72 %
26
planification spatialisée d’exploitation et de gestion plus durable des ressources de la mer du Nord , 2
IDH (2021) 0,937 (très élevé ; 13e)
qui inclut des zones où l’extraction de sable et gravier sera autorisée, et deux zones dédiées à la
construction de deux «  atolls énergétiques  » (l’un au large de Zeebruges sur le Wenduinebank, et Monnaie Euro (EUR​
)
l’autre, beaucoup plus grand à hauteur de Blankenberge-De Haan) et des couloirs dédiés aux câbles Divers
sous-marins qui transporteront notamment le courant produit par les énergies marines et l’atoll
énergétique, sans toucher aux zones naturelles classées. La zone autorisée à la petite pêche artisanale Code ISO 3166-1 BEL, BE​
passe de 3 milles à 4,5 milles, et les éoliennes pourraient être utilisées comme support à l’aquaculture Domaine Internet .be
27 26
durable en mer (« monocultures » interdites ).
Indicatif +32
Du fait d'une mauvaise gestion climatique, le niveau de la mer risque d'augmenter et de recouvrir la téléphonique
28
majorité de la côte belge d'ici 2050 Organisations ONU
internationales OTAN
En effet, selon le GIEC, la ville de Bruges, ainsi qu'une partie des provinces de Flandre-Orientale et
COE
d'Anvers sont menacées. Le nord du pays a déjà débloqué un budget de 300 millions d'euros en 2011
29 UE
pour faire face à la montée des eaux .
OMC
OIF
Paysages et nature OCDE

Hautes Fagnes. Mer du Nord.

Drapeau belge flottant au vent.

Forêt de La Semois, près de Bouillon. La Meuse entre Dinant


Le signal de Botrange, point Soignes. et Hastière.
culminant de la Belgique à 694 m.

Image satellite de la Belgique.

Paysage de la
Campine.

Un certain nombre d'espèces animales et végétales ont reçu l'épithète spécifique belgicus, belgica ou belgicum en
l'honneur de la Belgique, et un genre d'insectes diptères est nommé Belgica.

Préservation de l'environnement

Le jour du dépassement (date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble Relief de la Belgique.
30
des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de la Belgique est le 6 avril .
31
La Belgique est l'un des pays les plus fortement atteints par la pollution de l'air .

Réseau européen Natura 2000

Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la
flore exceptionnelles qu'ils contiennent.

En décembre 2018, la Belgique comptait 310 sites dont :

255 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 3 504 km2,
281 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les pSIC, SIC) pour les habitats et les espèces sur une superficie de 4 409 km2.
32
La superficie totale est de 5 163 km2, ce qui représente 12,7 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Belgique .

Géographie humaine

Langues

Le pays, lieu de rencontre des cultures germanique et romane, comprend différentes communautés linguistiques et
culturelles. Les trois langues officielles sont le néerlandais, le français et l’allemand. Elles sont placées sur un pied
d’égalité au niveau fédéral. Parmi les différentes régions, seule la Région de Bruxelles-Capitale (habitée par un peu
plus de 10 % de la population) est officiellement bilingue (français et néerlandais). La Région flamande (habitée par
près de 58  % de la population), située dans le Nord, est officiellement unilingue néerlandophone. La Région
wallonne (habitée par près de 32 % de la population), située dans le Sud et le Sud-Est, est officiellement unilingue
francophone, à l’exception de la région de la Communauté germanophone de Belgique, laquelle comprend environ
78  000  personnes, soit moins d'1  % de la population belge. Des minorités linguistiques sont présentes dans les
régions unilingues, leurs importances respectives ne peuvent être qu’estimées, les recensements linguistiques étant
interdits par la loi en Belgique. Les néerlandophones représenteraient 57  % à 60  % de la population belge, et les Langues officielles en Belgique.
33
francophones 40  % à 43  % . En même temps que les langues officielles, sont parlées des langues régionales
endogènes ou des dialectes. Il s’agit du brabançon, du champenois, du flamand occidental, flamand oriental, du
francique ripuaire, du limbourgeois, du lorrain, du luxembourgeois, du picard et du wallon. La diversité linguistique provoque souvent des conflits
politiques, liés à d’autres enjeux (la position arithmétiquement minoritaire des francophones, celle, plus socioculturelle de la langue néerlandaise au
départ, la francisation de Bruxelles, la politique étrangère de l’entre-deux-guerres, les problèmes économiques wallons, surtout à partir des
années 1960, etc.), qui ont engendré un système de gouvernance complexe.

Démographie
34
Au 1er janvier 2022, la Belgique comptait 11 569 034 habitants . En 2009, 1 419 905 étaient nés à l’étranger ce qui
représentait 12,9 % de la population totale, dont 715 456 (6,5 %) nés dans un pays de l’Union européenne (UE) et
35
704 449 (6,4 %) nés hors de l’UE .

D’après une estimation publiée début 2012 par le sociologue Jan Hertogen, dont les méthodes de calculs sont
36
contestées par certains de ses pairs , 2 700 000 habitants sont d’origine étrangère. Ceux-ci représentent 22 % de
la population totale, 56  % (1  313  000) sont d’origine de l’UE 27 (Italie, Portugal, France, Pays-Bas), et 44  %
37 38
(950 000) sont d’origine non UE 27 (Maroc, Turquie, Algérie, République démocratique du Congo et autres) . Évolution de la population en
Belgique depuis 1948.
39
Selon des chiffres publiés par le SPF Intérieur , au 1er janvier 2022 il y avait :

3 658 975 personnes en Région wallonne (31,63 %),


6 692 989 personnes en Région flamande (57,79 %),
1 217 070 personnes en Région de Bruxelles-Capitale (10,58 %).
40
Le pays est 77e au classement mondial par population totale .

Évolution de la population
41
Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année (x 1.000)

Chiffres divers
Densité : 373,97 hab./km2 (2019)
En 2019, la densité de population était la troisième plus importante de l’Union européenne, après celle de Malte et des Pays-Bas et avant le
Royaume-Uni et l’Allemagne.
42
Tranches d’âge : 0-14 ans : 17,17% ; 15-64 ans : 64,06 % ; + 65 ans : 18,76 % (2018)
Espérance de vie des hommes : 79,58 ans (en 2019)
Espérance de vie des femmes : 84,00 ans (en 2019)
Taux de croissance de la population : 0,54 % (en 2019)
Taux de natalité : 11,4 ‰ (en 2016)
43
Taux de mortalité : 9,7 ‰ (en 2018)
Taux de mortalité infantile : 3,4 ‰ (en 2016)
Taux de fécondité : 1,82 enfant/femme (en 2018)
Taux de migration : 1,22 ‰ (en 2007)
40
40
Taille moyenne des hommes : 1,817 m (en 2016)

Histoire
Habitée dès le Mésolithique (stations dans la vallée de la Meuse), la Belgique connut une occupation humaine ininterrompue pendant la Préhistoire
(nombreux sites néolithiques) puis la protohistoire (nombreux sites de l’âge du bronze et de l’âge du fer).

Dans les temps anciens, cette partie de l’Europe accueillait l’homme de Néandertal, puis l’Homo sapiens, comme en attestent divers restes dont
l’homme de Spy, l’homme d’Engis et l'homme de Flavion. L’arrivée de tribus celtes à l’âge du fer (800 av. J.-C.) suivie de la conquête romaine, autour
de 57 avant notre ère, marque le début de l’entrée de la Belgique dans l’histoire lorsque Jules César la désigne sous le nom de province Belgica,
composante du nord de la Gaule.

Après quatre siècles durant lesquels la conquête romaine façonna la géographie politique du pays, celui-ci fut le théâtre des invasions germaniques et
de nouveaux pouvoirs s’installent. Ceux-ci donnèrent naissance à la féodalité qui allait s’épanouir dans toute l’Europe durant près d’un millénaire. C’est
ce que les historiens appellent le Moyen Âge qui commence avec Clovis en 476. Clovis hérita de son père, Childéric Ier, d’un petit royaume franc qui
allait de l’Aisne au Rhin. Il se fit sacrer roi de tous les Francs à Reims et agrandit son royaume jusqu’à la Méditerranée.

Après les Mérovingiens, les Carolingiens en 731 prennent le pouvoir et Charlemagne agrandit son royaume en Empire européen en conquérant
l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie. Le traité de Verdun en 843 partagea son Empire en trois États entre ses petits-fils. Le territoire fut partagé entre
l’influence carolingienne, Francie occidentale (France), Lotharingie (Pays-Bas à l’Italie) et Francie orientale (Germanie).

La quasi-totalité de son territoire (à l’exception des principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy) fut réunie par les ducs de Bourgogne au xve siècle
pour former un tout, les Dix-Sept Provinces.

De la fin du Moyen Âge jusqu’à la révolution politico-religieuse du xviie siècle, ce territoire est un centre commercial et culturel prospère mais ne forme
pas encore le pays actuel. Sa quasi-totalité (à l’exception des principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy) fait partie des Dix-sept Provinces réunies
44
par les ducs de Bourgogne au xve siècle, que l’on dénomme, dans les atlas du temps, Belgica Foederata ou Belgica Regia selon les époques .

Suivant les règles du droit féodal, la dynastie bourguignonne a hérité légitimement des territoires des ducs de Brabant et d’autres féodaux, ce qui
permet à Philippe le Bon d’arrondir encore les possessions bourguignonnes par des alliances et des achats. Il peut ainsi espérer devenir assez puissant
pour s’affranchir de la tutelle du royaume de France et du Saint-Empire romain germanique auxquels appartiennent ses possessions. Des cartes
représentent les possessions bourguignonnes du nom de Leo Belgicus, Lion belgique. Cette dénomination allie le vieux nom de Belgique, venu de
l’Antiquité à travers la relation par Jules César de la guerre des Gaules, avec le nom de l’animal qui a impressionné les croisés en Orient et dont ils ont
fait un symbole de force et de beauté que l’on trouve dans l’héraldique de nombreux pays européens. Ce nom apparaît sur des cartes qui utilisent la
forme générale des grands Pays-Bas pour y superposer la forme d’un lion dressé.

La défaite à la guerre et la mort du fils de Philippe le Bon, Charles le Téméraire mettent fin au rêve d’une monarchie
bourguignonne. Mais, à l’avènement de Charles Quint, descendant des Bourguignons, né à Gand, considéré comme un
enfant du pays et accepté par la population et les États généraux comme souverain légitime, les Dix-Sept Provinces
s’inscrivent dans un vaste ensemble européen, ce qui les protège des entreprises d’annexion des rois de France, leur
garantissant une indépendance de fait. Car Charles Quint respecte en principe les privilèges que sont les droits locaux
arrachés au cours des siècles par les villes et principautés dans leurs luttes contre la féodalité. Il promulgue la Pragmatique
sanction qui constitue ce territoire en un tout indissociable, la Généralité, ancêtre des futurs royaumes de Belgique et des
Pays-Bas. Mais les tentatives des cités, comme Gand, d’imposer un accroissement de leurs libertés au détriment du
pouvoir du souverain engendrent cependant la répression de celui qui est aussi roi d’Espagne, titre obtenu par héritage, et
empereur d’Allemagne. Cette dignité, il l’a obtenue en se ralliant les votes de la Diète germanique.

Au xvie  siècle, Charles Quint, le descendant des ducs de Bourgogne (et autres fiefs) né à Gand est roi dans les Dix-Sept
Provinces, mais aussi empereur du Saint-Empire romain germanique. Installé à Bruxelles dans le palais qui fut celui des
ducs de Brabant, puis de Bourgogne, il préside les États généraux des Pays-Bas (dix-sept provinces) et octroie à celles-ci
L'État bourguignon de
une autonomie par rapport au Saint-Empire Germanique et à l’Espagne. C’est la Pragmatique Sanction de 1549. En vertu
Charles le Téméraire.
de ses titres d’empereur germanique et des titres dont il a hérité dans les dix-sept provinces, ainsi que de son titre de roi
d’Espagne, Charles Quint est un roi très chrétien investi par le pape. Il se sent chargé de la mission de lutter contre le
protestantisme. Sous le règne de son fils Philippe II, roi d’Espagne qui dirige le pays depuis Madrid, la répression continue
et une révolte éclate dans la population de la Généralité soutenue par une partie de la noblesse locale. Le conflit est motivé par les empiétements du
pouvoir espagnol sur les libertés locales, la lutte contre le protestantisme servant de prétexte pour appesantir l’autorité de Madrid par l’intermédiaire
de gouverneurs dont le duc d’Albe. Celui-ci fait mettre à mort les principaux chefs rebelles, les comtes d’Egmont et de Hornes. Il s’ensuit la guerre de
Quatre-Vingts Ans qui est ponctuée de nombreuses batailles entre les troupes espagnoles et celles des États-Généraux, mais aussi d’intrusions
guerrières venues d’Allemagne et de France. À l’issue de ce conflit, les Dix-Sept Provinces et le nord sont scindés. La Belgica Foederata — les futurs
Pays-Bas — devient indépendante, tandis que la Belgica Regia — la Belgique actuelle sans les deux principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy —
retombe sous l’autorité espagnole.

L’apparition du protestantisme engendre une répression, déjà sous Charles Quint, qui sera amplifiée sous le règne
de Philippe II, son fils. Philippe, qui réside en Espagne, n’est pas ressenti comme souverain local contrairement à
son père. Il ne fait d’ailleurs rien pour cela. Au contraire et il en résultera une véritable révolution anti-espagnole
dont les mobiles mêlent la revendication de la liberté religieuse au refus de taxations de plus en plus lourdes. Mais,
finalement, c’est seulement la partie nord des Pays-Bas qui devient indépendante, portant d’abord le nom de
Belgica Foederata («  Belgiques Fédérées  »), le futur Nederland, tandis que le sud, Belgica Regia («  Belgiques
Royales  »), représentant la future Belgique reste sous la domination des Espagnols. Ceux-ci, essentiellement
l’armée et certains nobles locaux acquis aux Espagnols, composent de mauvais gré avec les États généraux des Pays-
Bas du sud représentant la noblesse, l’Église et la bourgeoisie. La scission d’avec les Pays-Bas du nord engendre
d’ailleurs des guerres avec ceux-ci, jalonnées, en plus, de soulèvements au sud. D’autre part, les tentatives de Le sac d'Anvers par les tercios
conquête française entraînent des batailles et des pillages qui achèvent de faire du xvie  siècle, un «  siècle de espagnols révoltés.
malheur ».

Les puissances européennes veulent s’approprier le pays. La France et l’Espagne s’affrontent militairement durant les xviie et xviiie  siècles. Même
l’Angleterre intervient lors des campagnes du duc de Marlborough.

Vient alors la transmission du pouvoir des Habsbourgs d’Espagne à ceux d’Autriche en 1713-1714. Le régime installé par l’empereur d’Autriche
45
s’engage, par traité, à respecter «  leur autonomie séculaire, leur indépendance intérieure… coutumes et libertés  » que les États généraux, la
bourgeoisie et la noblesse n’ont cessé de défendre. D’autant plus que la découverte, à Bruxelles, de chartes et traités remontant à des siècles, et qui
avaient été dissimulés au moment les pires de la domination espagnole, ravive un esprit national dans les Pays-Bas du sud. À Vienne est installé un
bureau belge et, à Bruxelles, siège un gouverneur. En Belgique existe, chez les intellectuels, deux camps, l’un est partisan du retour intégral aux
traditions, l’autre, influencé par les idées des Lumières prône des idées démocratiques comme celles défendues par les encyclopédistes. Une tentative
de réforme de l’empereur Joseph II prétend introduire des réformes, comme la suppression de plusieurs congrégations religieuses et la diminution du
nombre de jours chômés. En réaction, l’opinion publique se soulève. C’est la révolution brabançonne. Les États généraux lèvent une armée sous le
commandement du général Jean-André van der Mersch et l’armée autrichienne est battue à la bataille de Turnhout en 1789. Les vainqueurs installent
alors un régime d’indépendance sous le nom d’États belgiques unis. Mais les luttes intestines entre les conservateurs groupés derrière l’avocat van der
Noot et les progressistes de l’avocat Vonck minent le nouveau régime et affaiblissent sa défense, d’autant plus que van der Meersch, le chef
emblématique de l’armée, est emprisonné par le camp conservateur qui a pris le dessus. Les Autrichiens en profitent pour revenir en force et battre les
troupes nationales.

La restauration autrichienne ne dure pas, car les armées de la Révolution française envahissent une première fois le
territoire en 1792 avec la bataille de Jemappes, mais celui-ci repasse sous le contrôle de l'empereur à l'issue de la
bataille de Neerwinden (18 mars 1793). Au lendemain de la bataille de Fleurus, les coalisés abandonnent la Belgique
et battent en retraite dans le Saint-Empire romain germanique. Les Impériaux perdent définitivement le contrôle
de cette région. Les Français prennent Bruxelles (10 juillet) et Anvers (27 juillet) alors que le corps expéditionnaire
anglais est rembarqué. Le territoire devient français à la suite du Traité de Campo-Formio. Il s'ensuit d'abord les
nombreuses destructions et aliénations de biens patrimoniaux (ventes comme bien national) et plus tard, les levées
militaires de conscrits entraînées par les guerres de Napoléon Ier.

À la chute de l’Empire français, les grandes puissances décident, lors du traité de Vienne, de réunir la Belgique avec
les anciennes Provinces-Unies pour reformer l’ancien Leo Belgicus du temps des ducs de Bourgogne. C’est la La bataille de Fleurus en 1794.
création du Royaume uni des Pays-Bas dont le roi appartient à la famille d’Orange-Nassau qui descend d’un des
initiateurs, au xvie  siècle, de la révolution contre l’Espagne. L’amalgame des provinces belges et néerlandaises
maintient les deux capitales, La Haye dans le nord et Bruxelles dans le sud. Mais, en fait, le pouvoir est à La Haye.

En deux siècles, de telles différences sont apparues entre les deux parties des grands Pays-Bas reconstitués que la partie méridionale se soulève contre
le Nord et cette nouvelle révolution aboutit à l’indépendance. Les Belges s’unissent, de la gauche libérale à la droite cléricale. C’est l’unionisme qui se
dresse contre la domination, dans la politique et l’armée, des populations du Nord contre celle de la Belgique. Alors que cette dernière est la plus
peuplée, son influence est minorée.

La Révolution belge, qui éclate à Bruxelles en 1830, met fin à l’amalgame avec les Pays-Bas, les Belges rejetant définitivement la prédominance
économique et linguistique imposée par la dynastie de La Haye. Après des combats qui embrasent tout le pays et l’intervention des grandes puissances
qui contraignent le roi de Hollande à renoncer à ses prétentions, la partie méridionale du royaume des Pays-Bas devient, en 1831, une monarchie
constitutionnelle sous le nom de « royaume de Belgique ». Le trône en est d'abord offert au duc de Nemours (fils du roi des Français Louis-Philippe
Ier), lequel décline l'offre, craignant l'hostilité des grandes puissances européennes à un retour de l'influence française en Belgique à peine quinze ans
après la chute de Napoléon, qui avait inclus la Belgique dans l'empire français à la suite de la conquête par la Ire République française. Finalement, le
4 juin 1831, c'est le prince allemand Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, oncle de la reine Victoria, qui devient Léopold Ier, premier roi des Belges.

L’histoire de la Belgique indépendante est marquée par une industrialisation précoce, par la colonisation du Congo, par les deux guerres mondiales et
par l’émergence de conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays, les Flamands, d’expression néerlandaise, et les
Wallons, francophones.

À partir de 1970, le pays s’oriente progressivement vers le fédéralisme, ce qui aboutit à la création de six entités fédérées  : trois communautés
(flamande, française et germanophone) et trois régions (flamande, wallonne et de Bruxelles-Capitale). Celles-ci sont dotées d’une autonomie
législative. Le caractère fédéral de l’État est reconnu officiellement depuis 1993.

Les Archives générales du Royaume conservent les archives des institutions centrales des Pays-Bas bourguignons, espagnols et autrichiens jusqu’en
1795, des organismes publics centraux de la période française (1795-1815) et de celle du royaume des Pays-Bas (1815-1830). Elles conservent également
les archives des institutions centrales du gouvernement national, puis fédéral, de la fondation de la Belgique (1830) à nos jours, à l’exception des
ministères de la Défense et des Affaires étrangères.

Préhistoire

Dès le Crétacé supérieur, on a découvert que des iguanodons vivaient en Europe. En effet, l’iguanodon a été
découvert au xixe  siècle dans les mines de charbon à Bernissart avec un troupeau de plus d’une trentaine de
squelettes fossiles, pour la plupart presque complets. Ces fossiles sont actuellement exposés au Muséum des
sciences naturelles à Bruxelles et au Musée de l’Iguanodon à Bernissart. Les plus anciennes traces humaines en
Belgique ont été trouvées au site de la Belle-Roche à Sprimont, et témoignent d’une occupation ancienne d’environ
500 000 ans.
Iguanodon bernissartensis, espèce
Il s’en fallut de peu pour que l’homme de Néandertal, découvert en 1856, ne porte le nom de la localité belge de Spy. type de son genre (vue d’artiste).
C’est là qu’en 1886 les restes de deux squelettes humains furent identifiés comme étant contemporains de ceux de
Néandertal  : l’homme de Spy. Dès 1830, des restes humains sont retrouvés à Engis, mais ils ne furent pas
directement reconnus comme appartenant à un homme fossile. Au cours du xxe  siècle, de nombreuses stations
paléolithiques et mésolithiques ont été découvertes dans la vallée de la Meuse, principalement dans des abris sous
roches et des cavernes naturelles (Hastière, Han-sur-Lesse, Sclayn) mais aussi en terrain découvert (Namur). Au
Néolithique (vers 4 000 av. J.-C. en Belgique), la population humaine gagne les plateaux d’Ardenne, du Condroz,
ainsi que les plaines de Flandre et de Hesbaye : de nombreux sites d’occupation ont été étudiés.

Protohistoire
Engis 1, crâne d’un homme du
Outre de nombreux éperons barrés dans la vallée de la Semois, plusieurs centaines de tombelles de l’âge des métaux
néolithique, un des crânes
ont été identifiées à travers tout le pays. Le territoire se trouvait en effet dans la zone d’influence de la civilisation
découverts par Philippe-Charles
celte.
Schmerling en 1830 à Engis -
Collection du Grand Curtius.
Antiquité

La conquête romaine intervient en Gaule autour de 57 avant notre ère. Conquise par Jules César sur les Celtes, la province romaine de Gallia Belgica
réunit les territoires compris entre la Seine et le Rhin. La plus vieille utilisation des termes Belgae et Belgica qui nous est parvenue est dans les
Commentaires sur la guerre des Gaules de Jules César. Il divise la Gaule qu’il a conquise en trois parties : les Gaulois proprement dits, les Aquitains et
les Belges. Ces derniers sont séparés des Gaulois par la Seine et la Marne. Sous Auguste, la Gaule est divisée par Marcus Agrippa en trois provinces et
l’une d’entre elles porte le nom de Belgica. Cette dernière sera réorganisée sous Domitien qui la divise en trois nouvelles provinces, Gaule belgique,
Germanie inférieure et Germanie supérieure. En 297, la Gallia Belgica est encore divisée en Belgica Prima, Belgica Secunda et Maxima Sequanorum.
La Belgique actuelle est un reste de ces provinces romaines.

Moyen Âge

Une arrivée graduelle de tribus germaniques franques à partir du début du ive siècle et durant le ve siècle profite de la lente désagrégation du pouvoir
romain en Gaule ; le territoire passe aux mains des Mérovingiens, unifiés sous l’autorité de Clovis. Il meurt en 511. Renversés en 731 à la faveur d’un
coup d’État, les derniers rois mérovingiens cèdent le pouvoir aux Carolingiens. En 843, lors du traité de Verdun, l’empire est partagé entre les petits-fils
de Charlemagne. Le territoire de l’actuelle Belgique passe aux mains de Lothaire, avant d’être partagé entre le royaume de France et ce qui deviendra
l’empire germanique. Peu à peu, des entités politiques plus ou moins indépendantes se constituent sur le territoire de la future Belgique : comté de
Flandre, duché de Brabant, principauté de Liège. À la fin du Moyen Âge, par le jeu des alliances et des mariages, l’essentiel du territoire de la Belgique
passe entre les mains des ducs de Bourgogne. Le troisième duc de Bourgogne, Philippe le Bon, le grand unificateur, unira le pays sous le nom de Leo
Belgicus, comme en témoigne une carte officielle de l’époque. Après la chute de son fils, Charles le Téméraire et parce que celui-ci n’avait qu’une fille,
Marie de Bourgogne, le pays, par son mariage, passera sous l’autorité des Habsbourg, laquelle culminera sous le règne de Charles Quint (petit-fils de
Marie de Bourgogne).

C’est du Moyen Âge et surtout de la dynastie bourguignonne que date un découpage du territoire préfigurant, plus ou moins, les futures provinces.
C’est aussi l’âge où les cités arrachent aux seigneurs féodaux des droits que l’on appelle les «  privilèges  ». Les ducs de Bourgogne ont cherché à les
remettre en cause, mais ils se sont heurtés à divers soulèvements populaires et ont dû se résoudre à s’adresser aux états généraux pour obtenir des
contributions financières et militaires.

Époque moderne

En 1500, le futur empereur Charles Quint, descendant des ducs de Bourgogne, nait à Gand. Il est considéré comme un enfant du pays et est élevé à
Malines par sa tante Marguerite d’Autriche avant de prêter serment à Bruxelles pour devenir roi. Son héritage comprend l’Espagne et les Dix-Sept
Provinces et il parvient à se faire élire par la diète germanique empereur du Saint-Empire romain germanique. Par la Pragmatique Sanction de 1549, il
acte définitivement l’union juridique des Dix-Sept Provinces sous un même souverain tout en appesantissant son pouvoir sur la principauté de Liège
46
qui conserve une indépendance interne sous ses princes-évêques . C’est l’époque où la région profite de l’essor d’Anvers, première place boursière
mondiale, qui relie l’Inde à l’Amérique.

Mais l’unité des Pays-Bas sera brève dès lors que les guerres de Religion et les appétits politiques la feront voler en
éclats. La guerre de Quatre-Vingts Ans, de 1568 à 1648, finira par diviser le territoire en deux  : une république
fédérale dans le Nord, les Provinces-Unies (Belgica Foederata), protestantes, et, dans le Sud, les Pays-Bas
méridionaux (Belgica Regia), catholiques, toujours dirigés par la couronne des Habsbourg espagnols. Sous Charles
Quint, le pouvoir reste dévolu à ce que l’on peut considérer comme un gouvernement local hérité de l’époque des
ducs de Bourgogne et qui s’appelle le Conseil d’État. Il est composé de seigneurs et présidé par des gouverneurs,
dont, notamment, la «  gouvernante  » Marie de Hongrie. La défense des droits locaux face à l’autorité étrangère
était une des principales préoccupations d’une partie de la noblesse qui, en cela, rencontrait l’approbation du
peuple qui avait lui-même bénéficié, au long des siècles, de la conquête des droits arrachés par les cités contre les Libération de Leyde, 3 octobre
pouvoirs féodaux et défendus par les États généraux. La manifestation la plus importante en fut le « compromis des 1574.
Nobles » qui dressa la noblesse des Pays-Bas du Nord et du Sud contre les abus du fils de Charles Quint, Philippe II.
Celui-ci, après avoir assisté à Bruxelles à l’abdication de son père, résida toute sa vie en Espagne, s’efforçant de
réduire les droits de ses sujets du nord. Il en résulta des persécutions, dont l’exécution sur la Grand-Place de Bruxelles des comtes d’Egmont et de
Hornes, les principaux meneurs du Compromis des Nobles dans la défense de ce que l’on appelait les « privilèges », le mot recouvrant les divers droits
qui avaient été conquis au long des siècles contre les abus du pouvoir. À cela se mêlait une guerre de religion entre les catholiques et les protestants. La
persécution des Espagnols catholiques contre les protestants et leurs abus de pouvoir contre tout le monde entraînèrent des alliances de circonstance
entre protestants et catholiques contre l’Espagne. Il en résulta une longue suite de ravages et d’exécutions dus à une longue guerre contre le pouvoir
espagnol sous l’autorité du prince Guillaume d’Orange-Nassau, dit le Taciturne, un catholique qui avait été un des proches de Charles Quint, mais qui
finit par passer dans le camp protestant lorsqu’il dut se résigner à se retirer dans les Pays-Bas du Nord (Belgica Foederata). Les Pays-Bas du Nord
parvinrent finalement à l’indépendance après ce que l’on a appelé « le siècle de malheur », ceux du Sud représentant la future Belgique restant sous
l’autorité espagnole. Cette partie comprend à peu près tout le territoire de la Belgique moderne, à l’exception de la Principauté de Liège, mais en
incluant le Nord de la France pas encore conquis mais convoité par la monarchie française.

En plus des luttes contre l'autorité des souverains étrangers qui affirmaient, de longue date, avoir des droits sur le pays hérités de l'époque féodale, il
fallait compter avec les souverains français, et notamment Louis XIV qui affirmait des prétentions sur la possession des Pays-Bas (ancien territoire des
Francs Saliens). Le pays fut donc le théâtre de beaucoup de batailles des guerres franco-espagnoles et franco-autrichiennes auxquelles étaient mêlées
les populations comme victimes ou acteurs, de nombreux généraux étant issus de la noblesse locale, tels Bernard de Fontane ou Tilly (qui gagna, en
Europe centrale, la bataille de la Montagne Blanche). Venant après les malheurs du xviie  siècle, ceux du xviiie  siècle valurent au pays de porter le
surnom de « champ de bataille de l'Europe » (une réputation qui sera renforcée par les deux guerres mondiales).

En 1713, les Pays-Bas méridionaux, après avoir fait partie des Pays-Bas espagnols, sont rattachés à la branche autrichienne des Habsbourgs et
deviennent les Pays-Bas autrichiens sous la gouverne de Charles VI (1685-1740). La Pragmatique Sanction, que ce dernier signe en 1713, permettra à sa
fille aînée Marie-Thérèse (1717-1780) d'hériter de l'empire. Celle-ci fait plusieurs réformes et crée notamment l'Académie royale des sciences, des
lettres et des beaux-arts (1772), qui sera surnommée «  la Thérésienne  ». Son fils Joseph II (1741-1790) est un despote éclairé qui veut réformer en
profondeur l'administration du pays. À cette fin, il prend une imposante série de mesures qui lui attirent les foudres de la noblesse ainsi que du clergé
47
catholique, dont il brise le monopole par son Édit de tolérance, proclamé en 1781 .

Révolutions de 1789 et annexion française

La Révolution liégeoise débute en 1789 en l'absence du prince-évêque, les mouvements révolutionnaires éclatent alors presque simultanément à Paris
et à Liège. En 1789 éclate à Bruxelles une nouvelle révolution qui couvait depuis 1787, cette fois contre les abus de l'absolutisme autrichien. C'est la
Révolution brabançonne. L'armée autrichienne est battue à Turnhout et les révolutionnaires proclament les États belgiques unis. Les chefs de Bruxelles
et de Liège tentent de s'entendre, mais aucune des deux révolutions ne peut se maintenir longtemps du fait des luttes intestines à Bruxelles entre
statistes (les conservateurs) et vonckistes (les libéraux) et par le retour à Liège du prince-évêque appuyé par la Prusse. La force armée autrichienne
48
revient alors en force à Liège et à Bruxelles . Elle se heurte aux forces françaises commandées par le général Dumouriez. Celui-ci remporte la victoire,
49
mais réprime violemment, le 7 décembre 1792, une manifestation à Bruxelles pour l'indépendance de la Belgique .
En France, l'abolition de la royauté est proclamée en septembre 1792 aboutissant à la naissance de la Première
République française. Les citoyens de Liège votent le rattachement à la République française en 1793 dans l'élan de
la Révolution liégeoise. Après les campagnes militaires de 1794 de la Révolution française, les Pays-Bas autrichiens
50
sont annexés par la Première République française le 1er octobre 1795 . Les États généraux des Provinces-Unies,
qui avaient assuré le rôle de corps souverain suprême des institutions tant sous le régime espagnol que sous le
régime autrichien, sont abolis. La Révolution liégeoise, progressiste et influencée par la philosophie des Lumières
se distingue alors de la Révolution brabançonne plutôt conservatrice et qui est même parfois appelée «  contre-
révolution  ». Cette distinction se remarque également dans l'attitude vis-à-vis de la République française. Ainsi,
dans le cas de Liège, le rattachement à la France, préparé par les autorités françaises installées sur place, est
largement plébiscité par la population. Par contre, le rattachement à la France des Pays-Bas autrichiens est marqué
par une très forte abstention.

Le régime français s'installe pour longtemps, entraînant une conscription militaire de plus en plus lourde. Il en
résulte une opposition qui finit par aboutir à une guerre des Paysans, surtout dans la partie wallonne et, La Belgique intégrée dans la
notamment dans l'Ardenne, contrée forestière accidentée propice à une guérilla dans laquelle s'activent les chefs Première République Française.
Magonette et Géna. En 1814, l'Empire français est vaincu et renversé par la Sixième Coalition, puis en 1815, après le
retour éphémère de Napoléon, par la Septième Coalition.

Après la chute définitive de Napoléon, les grandes puissances victorieuses, qui décident de démembrer l'empire français, réunifient d'autorité, au
Congrès de Vienne, les anciens Pays-Bas de l'époque de Charles Quint dans le but d'en faire un État tampon. Cette construction politique, le royaume
uni des Pays-Bas, ne durera pas et aboutira à la Révolution belge de 1830.

La Belgique intégrée Le Premier Empire


dans le Premier (bleu foncé), les
Empire français. États conquis par
l'Empire français
(bleu clair) et les
États qui lui sont
librement soumis
(vert).

xixe siècle et Révolution belge de 1830

La réunification ne tient pas. Sous le pouvoir jugé trop « napoléonien » de Guillaume Ier, la restriction des libertés
politiques et religieuses, la sous-représentation politique et l'« exploitation fiscale » des provinces méridionales font
naître une opposition catholique et libérale qui aboutit à une alliance entre ces deux grands courants d'opinion du
51
Sud du pays. Cet unionisme devient «  spécifiquement belge et énonce des griefs spécifiquement belges  » .
L'autorité du régime périclite alors dans le Sud, un climat pré-révolutionnaire règne, le roi ne pouvant se maintenir
52
en Belgique que par l'usage de la force .

À sa création en 1830, la Belgique était peuplée en majorité de néerlandophones mais était dirigée par des Les anciennes frontières de la
francophones, dont de nombreux Flamands : en effet, toute la bourgeoisie et toute la noblesse flamandes parlaient Belgique, avant le traité des
français. La Cour, la classe politique, la magistrature, les milieux d'affaires s'exprimaient en français. Plus tard, les XXIV articles de 1839,
Flamands ont lutté pour voir reconnaître officiellement leur langue. Cette lutte fut longue : ce n'est qu'en 1898 avec comprenaient l'actuel Grand-duché
l'adoption de la loi Coremans-De Vriendt dite « Loi d'Égalité », que le néerlandais deviendra une langue officielle. de Luxembourg et l'actuel Limbourg
néerlandais.
La révolution belge de 1830 entraîne la défaite de l'armée hollandaise. Malgré une courte tentative de retour
offensif, les Hollandais doivent renoncer à la Belgique avec l'accord des grandes puissances qui veulent éteindre au
plus vite un foyer de sédition comme l'était Bruxelles, où grouillaient des réfugiés politiques de toute l'Europe : nostalgiques de la République et de
l'Empire français, intrigants appartenant à des sectes politiques comme la Charbonnerie, les derniers partisans de Babeuf, ainsi que Buonarroti et des
Polonais rescapés de la répression tsariste et même des exilés sud-américains.
53
Dans son ouvrage Talleyrand le prince immobile , l'historien Emmanuel de Waresquiel consacre un chapitre entier, intitulé « La Belgique et la paix »,
au rôle très important joué par Talleyrand - ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni depuis l'accession au trône de Louis-Philippe -, dans le
processus conduisant à la reconnaissance de l'indépendance belge par les puissances européennes signataires des traités qui, en 1815, ont incorporé les
provinces belges au Royaume des Pays-Bas.

Le soulèvement belge éveillait la perspective de voir les événements belges contaminer d'autres pays, alors que les suites du soulèvement polonais
contre les Russes et leurs échos en Allemagne ne sont pas éteints.

Dans l'esprit des représentants des puissances, en particulier du Royaume-Uni, au congrès de Vienne, durant lequel Talleyrand représentait déjà la
France - jusqu'au retour de Napoléon lors des Cent-Jours -, le Royaume des Pays-Bas devait être un État tampon destiné à bloquer les visées
expansionnistes françaises. «Toute la politique anglaise va donc consister à se prémunir contre la France en faisant construire le long de la frontière
53
des Pays-Bas une ligne de forteresses destinées à surveiller et contenir son vieil ennemi » . Il s'agissait pour les Anglais de préserver leur commerce
international en gardant le contrôle sur l'Escaut et le port d'Anvers.

Talleyrand va s'efforcer de réduire cet antagonisme partagé par les autres puissances, en particulier la Prusse, en participant activement aux
«  conférences sur le règlement de la crise belge (qui) s'ouvrent à Londres le 4 novembre 1830  » et vont se prolonger jusqu'en janvier 1832. Il va
défendre avec opiniâtreté l'idée de l'indépendance et de la neutralité de la Belgique, tout en essayant - sans succès - d'obtenir quelques concessions
territoriales au profit de son pays. « Au-delà des résultats, ces deux années de marathon diplomatique constituent à elles seules une performance pour
53
un homme de presque quatre-vingts ans.» .
Cette seconde indépendance belge en moins de cinquante ans aboutit à la reconnaissance par les puissances d'un
État neutre, dans un premier temps sous l'autorité d'un gouvernement provisoire et d'un congrès national. Avec
l'installation de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme premier roi des Belges, la Belgique devient une monarchie
constitutionnelle et une démocratie parlementaire. L'unionisme entre catholiques et libéraux, scellé en 1827-1828,
est consacré par un compromis en 1830 : la construction d'un État libéral où il n'y a pas de politique anticléricale et
où le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité, le tout fondé sur une constitution intouchable à leurs
54
yeux, qui garantit un nombre élevé de libertés comparé aux autres lois fondamentales de l'époque .

Cet unionisme se transforme après l'indépendance en « une coalition électorale et gouvernementale permanente,
55 Déroute d'une division hollandaise
constituée de membres modérés des deux partis qui n'ont pas oublié les leçons de la Révolution brabançonne » .
56 par la porte de Flandre.
Le pays est alors dirigé par une oligarchie élue au suffrage censitaire et capacitaire à représentation majoritaire ,
57
dont la langue est de facto le français . L'unionisme persistera tant que la peur d'une annexion néerlandaise ou
française sera forte. Les libéraux créent ensuite leur parti et il s'ensuivra une période avec un système bipolaire
entre tendances libérales et catholiques. L'apparition d'un parti catholique organisé en 1869 voit les conservateurs en 1884 s'installer au pouvoir
pendant trente ans, et les socialistes créent le parti ouvrier en 1885. Le pays connaît le vote plural à représentation proportionnelle le 18 avril 1893 et –
plus tardivement et par étapes – le suffrage universel ainsi que les premières avancées en matière de droits linguistiques comme la loi Coremans-De
58
Vriendt en 1898. Il faut toutefois attendre le 10 avril 1967 pour voir une version complète en néerlandais de la Constitution officiellement reconnue ,
59
et 1991 pour la version en allemand .

Grâce à une industrialisation précoce dès les débuts de la révolution industrielle au xixe  siècle, favorisée par des territoires dotés de charbon et
60
densément peuplés, la Belgique connaît une forte expansion économique et devient une puissance industrielle importante . Par l'interventionnisme
61
de l'État, le pays se dote rapidement du premier réseau ferroviaire du continent européen, qui restera le plus dense .

Au cours des cinq années suivant la Révolution belge, la Société générale de Belgique investit dans une quarantaine d'entreprises belges, dont quinze
aciéries et sept grandes mines de charbon, introduites en Bourse de Bruxelles, qui vit alors l'essor le plus rapide de l'histoire des bourses de valeurs. La
forte croissance économique mondiale des années 1830 fait doubler la production de charbon belge. La Belgique est le berceau d'avancées
technologiques dans de nombreux domaines comme la chimie avec la découverte d'un procédé de fabrication industrielle de la soude par Ernest
Solvay.

Par l'initiative de son deuxième roi, Léopold II, qui a reçu l'État indépendant du Congo à titre privé après la Conférence de Berlin en 1884-1885 afin
d'éviter un conflit ouvert entre les grandes puissances, la Belgique devient un empire colonial en 1908 après que le roi a légué l'administration de son
domaine à l'État belge pour faire face à ses dettes liées à ses nombreuses réalisations en Belgique. La reprise par l'État de l'administration du Congo
(77 fois la superficie de la Belgique actuelle) s'impose à la fin de 1905 après notamment le rapport d'une commission d'enquête déplorant l'exploitation
62
des populations congolaises et les abus subis sous l'occupation de Léopold II, particulièrement pour la récolte du caoutchouc naturel . En 1955, le roi
Baudouin, au cours d'un voyage au Congo, instruira l'administration locale de ne plus verser aux créanciers de Léopold II les fonds récoltés. Le Congo
avait remboursé quatre fois les sommes dues aux puissances occidentales qui avaient parrainé Léopold II dans sa mission d'exploitation des matières
premières. Cinq ans plus tard, le Congo accédera à la souveraineté internationale à l'instigation, entre autres, des États-Unis d'Amérique.

xxe siècle

Première Guerre mondiale

En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. L'Empire allemand ignore la neutralité de la Belgique et l'envahit en
appliquant le Plan Schlieffen pour prendre à revers les armées françaises. Après la bataille de Liège, bataille d'arrêt
livrée du 5 au 16 août par l'armée belge appuyée sur les forts de la ceinture fortifiée établie en avant de la ville, c'est
la victoire de Haelen contre les Uhlans appuyé par de l'infanterie, puis le siège d'Anvers qui commence le 25 août
par des sorties de l'armée de campagne surgissant de la ceinture fortifiée édifiée à plus ou moins vingt kilomètres de
la ville. Repoussés trois fois les Allemands parviennent en vue de la deuxième ceinture de forts le 26 septembre et
commencent le siège proprement dit avec leur grosse artillerie. Le 5 octobre, la troisième ceinture, qui est Fantassins de la Garde civique
constituée de forts du xixe siècle, est écrasée et l'armée belge doit se retirer le 8 octobre. Ainsi, en agissant sur les participant à la défense de Liège en
arrières de l'armée allemande, l'armée belge a contribué à soulager l'armée française attaquée au nord-est de la août 1914.
France. Les soldats belges sont d'autant plus motivés que l'ennemi se livre à de nombreuses atrocités contre la
63
population en invoquant que des francs-tireurs civils combattent en guérilla . Ce sont surtout les combats devant
Liège et à Haelen qui, en retenant 150 000 soldats allemands, privèrent l'état-major allemand de disposer de tous
ses effectifs lors de la bataille de la Marne, ce qui explique le vide laissé entre les armées allemandes à un moment
crucial de la bataille, ce dont le général Joffre sut tirer parti en y lançant ses troupes. Aussi, la presse française ne
tarit-elle pas d'éloges sur la résistance de la Belgique. Comme l'écrit L'Écho de Paris  : «  Nous, Français, nous
devons aux Belges, plus que de l'admiration, nous leur devons une inoubliable reconnaissance  », «  Une page
64
glorieuse de l'histoire contemporaine » écrit encore le quotidien français Le journal . Malgré tout, la Belgique sera
finalement presque entièrement occupée. Finalement, pour préserver un dernier morceau de territoire national
commence alors, du 20 octobre au 17 novembre, une très dure bataille entre les belgo-franco-britanniques
retranchés derrière le fleuve Yser et l'armée allemande qui lance des assauts répétés qui lui coûtent beaucoup de Soldats de l'occupation allemande à
pertes. Des inondations de la basse plaine renforcent encore la défense alliée et, finalement, l'empereur Liège durant la Première Guerre
d'Allemagne venu assister à ce qu'il croit devoir être un triomphe, doit repartir. Pour l'Empire allemand, l'espoir est mondiale.
perdu de foncer à travers les plaines maritimes en contournant les alliés, surtout les Français. Le gouvernement
belge, installé à Sainte-Adresse en France, y restera durant toute la guerre, mais le roi Albert Ier reste au
65
commandement de l'armée qui combat pendant quatre ans sur les rives de l'Yser défendant le dernier morceau de territoire resté libre .

En Belgique occupée, l'occupant allemand installera, dès 1915, une Flamenpolitik destinée à diviser la Belgique en deux États satellites de l'Allemagne,
la Flandre et la Wallonie.

En Afrique, l'armée du Congo belge épaule les forces britanniques et remporte plusieurs victoires contre les forces de l'Afrique orientale allemande,
jusqu'à la prise de Tabora le 19 septembre 1916 dans le cadre d'une concertation très générale avec les Britanniques. Aussi, faudra-t-il beaucoup
d'efforts pour que l'Empire britannique – qui compte s'approprier la totalité de la colonie allemande – concède l'établissement d'une base militaire à
e, 66
Kisumu puis à Mwanza afin de permettre l'approvisionnement des troupes via la ligne de chemin de fer reliant ces villes au port de Mombasa.

Après la guerre, la quatrième partie du traité de Versailles de 1919, appelée « Accords Orts-Milner » donne à la Belgique les territoires du Ruanda-
67
Urundi .

Le traité donne aussi, à l'est de la Belgique, la circonscription prussienne d'Eupen-Malmedy, rattachement sanctionné par un plébiscite controversé.
Historiquement, le territoire d'Eupen avait appartenu jusqu'en 1815 au duché du Brabant (les Pays d'Outre-Meuse et le duché de Limbourg), Sankt-
Vith faisait partie du duché de Luxembourg et Malmedy de la principauté abbatiale indépendante de Stavelot-Malmedy. Le vote n'est pas à bulletin
68
68
secret, ce qui fait craindre aux électeurs des représailles  : seuls 271 sur 33  726  électeurs déclarent leur attachement à la Prusse . La libération est
69
également l'occasion pour le roi d'instaurer le suffrage universel masculin, grâce à une « petite entorse » au droit constitutionnel belge .

Entre-deux-guerres

Durant l'entre-deux-guerres, l'histoire de la Belgique est similaire au reste de l'Europe occidentale  : une reconstruction
énergique durant les années folles, une crise économique entre 1931 et 1935, l'émergence de partis fascistes avec la flambée
rexiste de 1936-1937 autour de Léon Degrelle et le VNV flamand de Staf Declercq. Les mouvements wallons et flamands
connaissent aussi une radicalisation et un raffermissement après la période de patriotisme belge à la fin de la guerre. En
1934, le roi Albert Ier décède inopinément et son fils Léopold III lui succède. Mais, l'instabilité ministérielle et les divisions
nationales s'aggravent, suscitant l'apparition, dans une partie de l'opinion publique, d'un courant de pensée politique
autoritaire prônant un ordre fort dont on dit qu'il ne laisse pas le roi indifférent. Malgré ce qui semble avoir été une
tentative de putsch menée en amateur par Léon Degrelle, chef du parti REX, partisan de Mussolini et tenté par l'exemple
d'Hitler, la démocratie est protégée, le roi ne faisant rien pour favoriser une dérive anti-démocratique. En 1936, sous son
impulsion et avec l'appui du parlement et du gouvernement, la Belgique dénonce l'alliance de 1920 avec les Franco-
britanniques et se replie dans une stricte neutralité, affirmant refuser toute coopération avec les états-majors alliés, alors
même que la menace hitlérienne s'affirme aux frontières. Il s'agit de ne pas provoquer l'Allemagne, vu l'état d'insuffisance
de la défense belge. C'est aussi l'insuffisance des anciens alliés français et britannique, tant sur le plan militaire que Léon Degrelle.
politique, qui motive la politique de neutralité accompagnée d'un imposant programme de réarmement. Le sacrifice de la
Tchécoslovaquie abandonnée par les puissances à l'appétit d'Hitler, lors du traité de Munich, donne tout à craindre de
futures revendications allemandes sur la Belgique si les puissances européennes abandonnent celle-ci comme elles ont abandonné la Tchécoslovaquie.
Le roi, qui a des contacts dans l'aristocratie britannique, sait par ceux-ci que le gouvernement britannique a cru pouvoir apaiser les appétits de
conquête de Hitler en lui offrant le Congo, quitte à obliger par la force la Belgique à accepter. Hitler, surtout intéressé par ses visées d'expansion à l'est,
ne s'intéresse pas à ce projet, d'autant plus que l'Allemagne n'a pas les moyens militaires d'intervenir en Afrique. Mais il est clair que la Belgique doit
pouvoir se défendre contre les tentatives de l'assujettir dans une combinaison reprenant le marchandage de Munich conclu sur le dos de la
Tchécoslovaquie. Mais l'ennemi reste avant tout l'Allemagne. La Belgique doit pouvoir se défendre seule, dans la crainte que les Britanniques, et peut-
être même les Français ne garantissent pas de la secourir. C'est le sens du régime de la neutralité armée voté par le parlement, une solution qui
pourrait, espère-t-on, éviter d'être entraîné dans un conflit entre l'Allemagne et les Franco-britanniques. Dès 1938, il apparaît clairement que la
Belgique et la France sont visées par l'impérialisme allemand. Alors que la Belgique est en plein réarmement sous les apparences de la neutralité, des
informations sont communiquées secrètement à la France révélant que les services de renseignement ont acquis la conviction que l'attaque allemande
se ferait par le Sud de l'Ardenne belge. En atteste le général en chef français Maurice Gamelin qui révèle dans son livre de mémoires – Servir – qu'il
70
avait avec le roi des Belges en personne, Léopold III, une communication directe grâce aux attachés militaires . Mais ce général n'en tire aucun profit
pour organiser sa stratégie, préférant s'en remettre à l'avis du maréchal Pétain qui avait déclaré l'Ardenne impraticable pour une armée moderne. Or,
c'est bien par là que se manifestera l'offensive principale de la Wehrmacht.

Seconde Guerre mondiale

En mai 1940, la Belgique est de nouveau envahie par l'Allemagne. Commence alors la campagne des 18 jours. Tandis que l'armée des Pays-Bas reflue
précipitamment vers la Zélande devant la Blitzkrieg allemande, l'armée française est percée à Sedan, comme prévu dans les plans allemands dont les
Français n'avaient pas voulu tenir compte malgré les renseignements de l'espionnage français et belge et les avertissements du roi Léopold au général
70
en chef français Gamelin qui était en relation directe avec le roi, comme il l'a reconnu dans son livre de mémoires Servir . L'état-major français avait
donc eu le temps de parer cette offensive entre l'entrée de la Wehrmacht en Ardenne, le 10 mai, et son attaque sur les positions françaises. Un délai dû
à la résistance des chasseurs ardennais, une troupe d'élite de l'armée belge, qui retardèrent les Allemands pendant deux jours puisque ceux-ci ne
commencèrent à franchir la Meuse que le 12. Ce recul français à Sedan, menaçait l'armée belge sur sa droite, alors qu'elle était tournée sur sa gauche à
la suite de la défection des Hollandais (qui allaient se rendre quatre jours plus tard) et qu'elle était elle-même percée en son centre, sur le canal Albert
par la prise du fort d'Eben-Emael réduit à l'impuissance au bout de vingt-quatre heures par l'utilisation d'un nouveau type d'explosif allemand. L'armée
ne cessera, dès lors, de devoir reculer en même temps que les Français et les Britanniques, sans que ceux-ci et les Belges puissent rétablir un front face
aux pointes profondes des attaques allemandes qui menacent sans cesse de réaliser l'encerclement des alliés. C'est d'abord la bataille de la Dendre, puis
la bataille de la Lys, seule bataille d'arrêt de toute la campagne, où l'armée belge résiste cinq jours, abandonnée par l'armée britannique qui se retire à
Dunkerque pour y rembarquer sans que rien ne soit préparé pour évacuer les Belges. Le roi se résigne, le 28 mai 1940, au terme d'une campagne de
dix-huit jours qui laisse l'armée à bout de forces et de munitions, à envisager une reddition. Il est prouvé qu'il avait prévenu le général en chef de
l'armée française du Nord, comme en attestaient des captations des communications militaires hertziennes franco-belges. Attestation en est faite par
71 72
un gaulliste de la première heure, le colonel Rémy . Le roi prévient aussi l'attaché militaire britannique qui en attestera dans un livre de mémoires .
Aussi, le conflit qui éclate entre le roi et les ministres porte-t-il moins sur la reddition que sur la date de celle-ci et sur la question de savoir si le
gouvernement doit s'exiler en emmenant le roi avec lui. Le roi refuse, estimant que son statut de chef de l'armée lui fait obligation, de par la
constitution, de rester avec celle-ci, à faute d'être considéré comme déserteur. Le roi tombe alors aux mains des allemands comme «  prisonnier de
guerre » et le gouvernement belge, qui veut continuer la guerre, même sans le chef de l'État, déclare celui-ci « dans l'impossibilité de régner » (du fait
de la constitution qui fait un devoir au gouvernement d'assumer seul ses responsabilités et collégialement, sans le blanc seing royal lorsque le roi n'a
plus sa liberté d'action).

Le gouvernement du premier ministre Hubert Pierlot, en exil, se réfugie à Londres (après toute une odyssée en
France achevée en ce qui concerne Hubert Pierlot et Paul-Henri Spaak, ministre des affaires étrangères, par une
traversée clandestine de l'Espagne aux mains d'un gouvernement pro-allemand). Le gouvernement belge
pleinement légal et disposant du Congo va alors mettre les forces de la colonie, ses productions agricoles et
minérales – notamment l'uranium – à la disposition des alliés. En même temps, il organise la reconstitution d'une
infanterie militaire belge et la participation de trois escadrilles belges dans la Royal Air Force, ainsi que l'effort de la
marine marchande au service des alliés et la campagne victorieuse des troupes belges d'Abyssinie qui remportent la
victoire de Saïo contre les Italiens. En Belgique, se développe une résistance armée soutenue par des parachutages
d'armes et des émissions de propagande par la radio belge de Londres. Le roi, lui, reste silencieux durant toute Carte de l'administration de la
l'occupation et ne donne aucun signe apparent d'appui à la résistance, au gouvernement de Londres et à la cause Belgique par l'Allemagne nazie.
alliée. Des révélations publiées longtemps après la guerre révèlent cependant qu'il a écrit par deux fois à Hitler pour
protester contre des déportations, mais sans autre effet que la menace d'être déporté lui-même avec sa famille, ce
qui finira d'ailleurs par être exécuté par les nazis. Il y a aussi eu un échange de communications entre le roi et le gouvernement en exil à Londres, à
l'initiative de celui-ci qui tentait un rapprochement dans le but d'apaiser le conflit né en mai 1940. Le propre beau-frère du premier ministre Pierlot se
dévoua pour quitter l'Angleterre afin de rentrer clandestinement en Belgique pour apporter au roi une communication du gouvernement en exil. Arrêté
par les Allemands alors qu'il tentait de quitter le pays pour porter en Angleterre la réponse du roi, il sera exécuté et l'on ne saura peut-être jamais ce
que l'entrevue avait pu donner.

En mai 1940, des millions de Belges ont pris le chemin de l'exil vers la France, « craignant, comme le confirme l'historien Max Lagarrigue (en), de subir
73
les mêmes atrocités que durant la Grande Guerre » . Accueillis pour leur grande majorité dans le Midi de la France, ils rentrent pour la plupart en
septembre-octobre 1940. «  Les Allemands vont faciliter et encourager leur retour afin de remettre en marche le bassin sidérurgique belge qui
73
73
participera à l'effort de guerre de l'occupant » .

Les Belges vivent sous l'occupation jusqu'à la Libération par les forces alliées en septembre 1944. Les quatre années
passées sous l'administration militaire allemande, dirigée par le général Alexander von Falkenhausen, voient
notamment la déportation sans retour de 25  000  Juifs du pays vers Auschwitz-Birkenau, avec la collaboration
parfois des autorités. La municipalité d'Anvers envoie sa police collaborer aux rafles allemandes, celle de Liège livre
à l'occupant des listes de Juifs, mais celle de Bruxelles s'y refuse et son bourgmestre, le docteur «  Jef  » Van de
Meulebrouck est arrêté.

Le collège des secrétaires généraux de ministères se contente de gérer le pays comme il le peut, confronté aux
exigences et aux réquisitions allemandes. Certains secrétaires généraux seront limogés et remplacés par des
collaborateurs des Allemands. Aidé des collaborationnistes, l'occupant traque les résistants qui sont arrêtés par
milliers, souvent torturés et déportés en camps de concentration depuis le fort de Breendonk. À la suite d'attentats
de la résistance, près de trois cents otages sont également fusillés en représailles. Livré au pillage, à la faim et au
marché noir, le pays voit aussi plusieurs centaines de milliers des siens envoyés travailler de force dans les usines de Accueil des troupes britanniques à
guerre nazies outre-Rhin. La sympathie de certains milieux flamands pour l'occupant, qui ne va pas hésiter à attiser Bruxelles le 4 septembre 1944.
la division des Flamands et des Wallons pour mieux régner, contribuera à nourrir de nouvelles rancœurs inter-
communautaires après la libération. La collaboration économique a été forte dans l'ensemble du pays. Le fasciste
wallon Léon Degrelle, d'origine française par ses parents et partisan avant la guerre des théories de Charles Maurras (extrême-droite française), s'est
reconverti en pro-nazi et a déclaré, en 1941, le « caractère germanique » de la Wallonie. Des « volontaires » flamands et wallons vont combattre en
Russie aux côtés de la Wehrmacht. Après la libération de 1944 par les Britanniques accompagnés des forces belges du général Piron, une dernière
offensive allemande oppose la Wehrmacht et des troupes spéciales de SS aux G.I. américains. C'est la bataille des Ardennes avec son cortège d'atrocités
perpétrées par des SS contre la population. Mais, à la fin de décembre 1944, les derniers soldats allemands sont chassés de Belgique.

Après-Guerre

La Libération est mouvementée. Les mouvements de résistance rechignent à rendre leurs armes et à se dissoudre. Le plan de reconstitution de l'armée
prévoit l'engagement de volontaires autour de la brigade Piron qui a collaboré à la libération du territoire et cela servira d'exutoire au mécontentement
des milieux résistants. Mais l'exaltation nationale, qui peut faire penser à celle que l'on avait constatée en 1918, est modérée par les séquelles de
l'incivisme et de la collaboration, beaucoup plus qu'après la Première Guerre mondiale. Le contexte est passionné par une opposition entre wallons et
flamands, les premiers soulignant la collaboration pro-nazie de cercles flamands héritiers du VNV d'avant-guerre. Mais les francophones ont eu aussi
74
leurs collaborateurs autour du wallon d'origine française Léon Degrelle. Un certain nombre de personnes sont condamnées judiciairement tandis que
74
l'épuration civique se fait aussi de manière extra-judiciaire, notamment par des sanctions administratives . Cette politique de répression donne lieu à
des dérapages qui conduisent à la démission de plusieurs ministres de la Justice. Cela, plus une différence de climat sensible en Flandre fait émerger
75
une nouvelle revendication dans le mouvement flamand : l'amnistie . En plus de la répression et des demandes d'amnistie, la question royale pèse
76
lourdement sur la vie politique du pays : le roi Léopold III, transféré dans le Reich en juin 1944 , ne peut rentrer au pays après sa libération en mai
1945, car son « testament politique » rédigé au printemps 1944, peu amène pour les Alliés et le gouvernement en exil et ignorant la résistance, a montré
son décalage avec le gouvernement Pierlot, l'opinion publique et l'évolution générale du monde. Pour suppléer à l'absence du roi, le parlement appelle
son frère, le prince Charles, à prêter le serment constitutionnel qui fait de lui le prince-régent de Belgique habilité à participer au pouvoir exécutif au
même titre que le roi.

Remise en question du régime

La question du retour du roi se cristallise autour d'un clivage politique et communautaire : les sociaux-chrétiens et la forte majorité des Flamands y
75
sont favorables, les autres partis et la majorité des Wallons hostiles . Cette question royale conduira à l'abdication de Léopold III et à l'intronisation
de son fils Baudouin en juillet 1951. Les partis politiques s'affrontent également dans une nouvelle guerre scolaire dans les années 1950 avec comme
épilogue le Pacte scolaire de 1958, avec un rapport de force différent selon la région, présageant la prochaine importance du clivage linguistique et des
77, 78
problèmes communautaires .

Les Flamands ont demandé la fin de l'État unitaire. Ils l'obtinrent le 17 février 1994 avec une nouvelle Constitution dont l'article premier spécifie que
« la Belgique est un État fédéral ».

Colonies

La présence coloniale belge en Afrique s'arrête en 1960 avec la souveraineté du Congo et en 1962 avec
l'indépendance du Burundi et du Rwanda dont la Belgique est, depuis l’issue de la Première Guerre mondiale, le
pays mandataire par la Société des Nations après la défaite allemande. Les deux guerres ont mis le Congo à
contribution avec les levées de soldats congolais et les victimes qui en résultèrent. D'abord, de 1914 à 1918, lors des
deux campagnes qui chassèrent les Allemands de l'Afrique Orientale Allemande. Ensuite, en 1941 et 1942, lors des
victoires contre les troupes italiennes d'Éthiopie achevées par la victoire d'Asosa. Outre les morts et les blessés, une Ancien empire colonial belge.
importante participation civile fut organisée par les Belges, durant les deux guerres, avec l'organisation de colonnes
d'approvisionnement, tandis que l'agriculture et les richesses minérales du Congo étaient exploitées pour appuyer
l'effort de guerre. C'est surtout pendant la Seconde Guerre mondiale que les richesses minières du Congo furent
utilisées pour conforter le rôle de la Belgique dans le camp allié, notamment par l'exploitation de l'étain, du cuivre
et de l'uranium. Cet apport du Congo permit à la Belgique de sortir de la guerre sans dette.

Au terme de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations (SDN) a confié un mandat à la Belgique sur une
partie de l'ancienne colonie allemande d'Afrique orientale (à savoir le Ruanda-Urundi). C'était dans des conditions
qui voulaient se fonder sur ce qu'une commission de la SDN considérait être les traditions ethniques locales qu'il
était impératif, pour les Belges, de respecter. Il s'agissait de conserver la politique de clivage social des colonisateurs
allemands. Longtemps après, lors du génocide rwandais, en 1994, il en résultera d'âpres polémiques, avec la
découverte des conséquences de cette politique coloniale belge qui avait continué la politique des anciens
colonisateurs allemands de clivage entre les communautés hutu et tutsi à la suite de pressions de la Société des
Nations. Cependant, dans les dernières années de la présence belge, on avait voulu mettre fin aux séquelles de cette
situation qui avait imposé la mention de l'ethnie sur les cartes d'identité. Mais une tradition de près d'un siècle,
implantée dans la conscience populaire, ne pouvait s'effacer. Une élite dominante se substitua aux Belges pour
Armoiries du Congo belge.
renforcer encore une opposition qui finit par dégénérer en un conflit meurtrier. Soutenus par la politique
britannique qui reprenait son idéologie d'expansion dans le bassin du Congo, des immigrés parvinrent à mettre fin à la guerre civile en imposant leur
loi et la langue anglaise, au point que le pays, qui faisait partie des états francophones depuis la colonisation belge, demanda et obtint son entrée dans
le Commonwealth britannique en 2007.

Après 1960

En 1960, la Belgique est également secouée par une crise politique. Pour faire face aux difficultés dues à la fin de la présence belge au Congo et les
nouvelles conditions de compétition économique en Europe, la coalition socio-chrétienne et libérale élabore un programme de relance économique et
d'austérité – la loi unique – qui entraîne durant l'hiver 1960-1961 la plus grande grève générale que la Belgique ait connue. Celle-ci est initiée par la
79
partie wallonne de la FGTB et est bien plus suivie en Wallonie où elle s'accompagne de la menace de scinder le pays de la part des militants wallons .
Ces événements marquent le début de la cristallisation du clivage linguistique qui entraîne de nouvelles législations linguistiques dont la fixation de la
frontière linguistique, la scission de l'université de Louvain, et surtout marque la fin de l'État unitaire belge par la création des Communautés en 1970
80
et des Régions en 1980 par une suite de révisions de la constitution . Les années 1980 sont marquées par le passage à un État fédéral qui est
officiellement reconnu par la constitution de 1993.

La Belgique connaît à partir des années 1960 ses premières vagues importantes d'immigration extra-européenne, venant principalement de la région
81
du Rif marocain pour travailler dans les houillères de Wallonie puis vers la Flandre quand celles-ci cesseront progressivement leur activité .

Les années 1960 et 1970 ont vu la Flandre devenir la région la plus productive et puis la plus riche du pays, et l'anglais parfois remplacer le français
comme première langue étrangère en Flandre. Le déclin wallon a résulté d'un désinvestissement relatif des grands holdings du secteur privé. Mais dans
les années 1990, la réforme du système de retraite en Belgique a amené les industriels, l'État et les syndicats à rechercher une plus forte croissance
économique en remédiant aux problèmes des préretraites et du faible taux d'emploi des seniors en Wallonie.

Relations européennes et internationales

La Belgique a participé à la naissance de l'Union européenne avec la création du Benelux le


5 septembre 1944, la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier le 18 avril 1951 et du
Traité de Rome le 25 mars 1957.

Auparavant, la Belgique a signé le traité de Bruxelles en 1948 et de l'OTAN le 4 avril 1949.

Comme membre de l'OTAN, la Belgique a participé à l'effort de défense commun des pays signataires
jusqu'à la fin de la guerre froide. Depuis, comme dans d'autres pays occidentaux, l'effort militaire s'est
relâché, la zone d'occupation du « créneau » belge en Allemagne a été abandonnée et le service militaire a Siège de la Commission européenne à
été supprimé. La défense est réduite à un corps d'armée professionnel qui conserve les composantes Bruxelles (bâtiment Berlaymont).
fondamentales de la force terrestre, navale et aérienne, mais un effort de modernisation des armements est
consenti qui n'est contesté par aucun parti. Aussi, des troupes belges terrestres et aériennes ont-elles été
envoyées en Afghanistan, après la participation aérienne aux opérations de l'OTAN en Yougoslavie. En 2011, le gouvernement belge en affaires
courantes, appuyé par le parlement fédéral, a décidé une participation militaire aux opérations contre la Jamahiriya arabe libyenne. De concert avec les
forces aériennes des États-Unis, de la France et d'autres pays européens, la force aérienne belge a envoyé six chasseurs bombardiers F-16 participer aux
opérations d'exclusion aérienne du ciel libyen décidées par le Conseil de Sécurité de l'ONU pour empêcher l'aviation libyenne de bombarder les
populations révoltées contre le régime de Kadhafi. Des victimes civiles de cette opération de l'OTAN ont été relevées au sein de ces mêmes populations.

Politique
La Belgique est une monarchie constitutionnelle et parlementaire, dont le roi actuel est Philippe de Belgique, septième roi des Belges, depuis le
21 juillet 2013.

État fédéral

La Belgique est un État fédéral depuis 1993 composé de différentes entités fédérées. La Constitution
82
décrit la Belgique de la façon suivante  :

Titre 1
art. 1 La Belgique est un État fédéral qui se compose des communautés et des régions.
art. 2 La Belgique comprend trois communautés : la Communauté française, la
Communauté flamande et la Communauté germanophone.
art. 3 La Belgique comprend trois régions : la Région wallonne, la Région flamande et la
Région bruxelloise,
art. 4 La Belgique comprend quatre régions linguistiques : la région de langue française, Le roi des Belges, Philippe de Belgique, et le Premier
la région de langue néerlandaise, la région bilingue de Bruxelles-Capitale et la région de ministre belge actuel, Alexander De Croo.
langue allemande. […]

La population belge est répartie comme suit : 1,2 million d’habitants vivent en région bruxelloise (10,55 %), 6,6 millions en région flamande (57,72 %)
et 3,6 millions en région wallonne (31,73 %). La Belgique a trois langues officielles : l’allemand, le français et le néerlandais.

Organisation politique

L'organisation politique de la Belgique est réglée principalement par la Constitution belge et par des lois à majorité spéciales prises en exécution de
celle-ci.

Gouvernement fédéral
Au niveau fédéral, le pouvoir législatif se compose de la Chambre des représentants (150 membres), élue tous les cinq ans, et du Sénat
(60 sièges, 50 issus des entités fédérées et 10 cooptés), désigné tous les cinq ans. Le pouvoir législatif fédéral rédige les lois et contrôle le
pouvoir exécutif. Il est ainsi exercé par le Parlement et dans une moindre mesure par le roi qui sanctionne et promulgue les lois.
Le pouvoir exécutif est composé du roi, des ministres et des secrétaires d'État (le Premier ministre étant un primus inter pares). Le pouvoir
exécutif dirige le pays en ce qui concerne les matières nationales (armées, affaires intérieures et étrangères, finances, etc.). Il fait en sorte que
les lois soient appliquées de manière concrète et qu’elles soient respectées. Depuis le 1er octobre 2020, le
Premier ministre belge est Alexander De Croo.
Le pouvoir judiciaire est, quant à lui, exercé par les cours et les tribunaux. Il se prononce en matière de litiges.
Il contrôle également la légalité des actes du pouvoir exécutif.

Commission commune de Bruxelles

Les domaines communautaires de Bruxelles, région bilingue, sont gérés soit conjointement par les francophones et
les néerlandophones, au sein de la CoCCom (Commission communautaire commune), soit séparément et en Parlement fédéral belge.
fonction de l'appartenance au groupe linguistique des citoyens concernés, au sein de la CoCoF (Commission
communautaire française) ou de la VGC (Vlaamse gemeenschapscommissie).

Ordres et décorations
Ordre de Léopold
Ordre de la Couronne
Ordre de Léopold II
83
L’ordre de préséance en Belgique comporte 158 places. La liste est officieuse et est gérée par le ministère de l'Intérieur .

Partis politiques

Tous les grands partis sont, depuis la fédéralisation du pays en 1970, les représentants de leur communauté linguistique. Deux exceptions, les
écologistes, flamands Groen et wallons Écolo, qui forment un groupe politique uni au parlement fédéral ainsi que les communistes du PTB/PVDA qui
se revendiquent ouvertement unitaires . Mais les partis socialistes, ex sociaux-chrétiens et libéraux se répartissent entre francophones et flamands qui
concluent occasionnellement des accords sur la base qui les rapproche, celle de la doctrine socialiste, libérale ou humaniste pour les anciens sociaux-
chrétiens. On parle, dans ce cas, de «  familles  » politiques, l'Open VLD pour la région flamande avec le MR pour la région wallonne, les partis
socialistes, PS francophone et sp.a flamand, les deux partis chrétiens démocrates de Flandre et de Bruxelles-Wallonie CD en V et CDH. La création de
formations « mineures » est régulièrement tentée et n'est d'ailleurs pas un phénomène nouveau. On a connu, dans les années soixante et ultérieures,
des formations anti-fiscales, ainsi que, plus tard, la naissance de formations indépendantistes. Seules les formations Vlaams Blok, devenu Vlaams
Belang, et, en 2010, la N-VA flamande ont connu un relatif succès pouvant aller jusqu'à représenter 27 % des voix, mais en Flandre seulement. Cela ne
représente que 16 % des voix sur le plan général des électeurs belges.

Crise politique

Après les élections fédérales du 10 juin 2007, les partis libéraux et sociaux-chrétiens tentèrent en vain de former un gouvernement fédéral. Cette grave
crise de plusieurs mois, sur un fond de profond désaccord communautaire, constitua un fait sans précédent dans l’histoire politique du pays. Un accord
obtenu plus de six mois après les élections, en décembre 2007, a mis un terme (provisoire) à cette crise par la mise en place d’un gouvernement
« transitoire » dirigé par le premier ministre sortant Guy Verhofstadt.

Le 20 mars 2008, après neuf mois de négociations, Yves Leterme devient premier ministre et le nouveau gouvernement est
84
installé . Cependant la démission du Premier ministre Yves Leterme le 15 juillet 2008 (bien que non acceptée par le roi
des Belges Albert II) replonge le pays dans l’incertitude d’une crise politique en ne permettant la prolongation du
gouvernement actuel que sous une forme de plus en plus tronquée et reportant les sujets brûlants à des dates ultérieures,
relançant le débat sur l’opportunité de voter anticipativement en 2009, lors du scrutin régional, et, ainsi, d’unifier à
nouveau les élections régionales et législatives. Il propose la démission de son gouvernement les 19 et 22 décembre 2008,
et le roi Albert II accepte finalement la seconde proposition de démission. Le gouvernement Van Rompuy prête serment
devant le roi le 30 décembre 2008 et remplace le gouvernement Leterme.

Un sondage réalisé par les quotidiens La Voix du Nord et Le Soir début juillet 2008 a révélé que 49  % des Wallons
interrogés favorisent, parmi plusieurs options théoriques, un rattachement à la France en cas de scission de la Belgique,
85, 86
alors qu'ils n’étaient que 29  % en janvier de la même année [réf.  à confirmer] [réf.  à confirmer] . Mais les élections
n’accordent que 1,5 à 0,5 % des voix aux listes de petits partis prônant le rattachement à la France. Cette disparité entre les Herman Van Rompuy.
opinions et les votes semble courante en Belgique, car de telles différences s’étaient déjà révélées dans un passé proche.

À la suite de la nomination d'Herman Van Rompuy au poste de président du Conseil européen, Yves Leterme redevient Premier ministre le
25 novembre 2009 et forme un nouveau gouvernement. Le 22 avril 2010, la Belgique s'enfonce dans une nouvelle crise politique avec la demande de
démission du gouvernement à la suite du conflit entre francophones et néerlandophones sur des questions linguistiques concernant l’arrondissement
judiciaire et circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce à deux mois de la présidence du Conseil de l’Union européenne que doit assumer
le pays à partir du 1er juillet 2010. Le 26 avril 2010, le roi Albert II, après une tentative de médiation, accepte de fait la démission du gouvernement,
mais l'arrêté royal entérinant celle-ci ne paraît pas dans le journal officiel le Moniteur Belge. Le gouvernement se restreint pourtant à ne s’occuper, dès
lors, que des affaires courantes sur la base de crédits budgétaires votés par le parlement, dits douzièmes provisoires, qui représentent le budget
nécessaire pour faire fonctionner la Belgique de mois en mois. Il faut savoir que la notion d’affaires courantes est variable et peut aller loin si l'on sait
que le gouvernement en affaires courantes, entériné par le roi à l'époque, avait signé le traité de Lisbonne et put le faire approuver par un parlement
sans avoir une majorité stable.

De nouvelles élections ont lieu le 13 juin 2010 et voient la percée de la Nieuw-Vlaamse Alliantie, le parti indépendantiste flamand présidé par Bart De
87
Wever . Comme trois ans plus tôt, les partis éprouvent des difficultés à former un gouvernement. Le 25 décembre 2010, cette nouvelle crise devient la
plus longue de l’histoire politique belge avec 195 jours sans gouvernement de plein exercice, le gouvernement sortant se bornant à exercer les affaires
88, 89, 90
courantes, ce qui, en Belgique, a un sens large tel que le pays peut continuer à fonctionner . Alors que le roi continue à consulter les hommes
politiques en tentant de les accorder sur un programme gouvernemental, le 8 janvier 2011, le record d'Europe sans gouvernement est battu (208 jours
91
sans gouvernement) . Le gouvernement mis en place par Yves Leterme gère les affaires courantes. Le sens à donner à celles-ci est cependant large, au
point que le pays fonctionne sans que les citoyens constatent une différence par rapport à une période normale ! L'essentiel, dans cette situation, est
que le gouvernement dispose toujours des votes mensuels des chambres pour pouvoir disposer d'un budget (les douzièmes provisoires). La marge de
manœuvre d'un gouvernement dans cette situation est telle qu'il a pu envoyer six chasseurs bombardiers F 16 participer aux opérations de Libye. Le
17 février 2011, le record du monde est battu avec 249 jours sans gouvernement de plein exercice et, le 13 juin 2011, la Belgique passe le cap d'une
année sans gouvernement de plein exercice. Enfin, après 541 jours sans gouvernement, sur la base d'un accord de réforme constitutionnelle
approfondissant la décentralisation, Elio Di Rupo est enfin nommé Premier ministre par le roi le 6 décembre 2011. Il devient le premier socialiste
francophone à diriger le gouvernement belge depuis Edmond Leburton. Il nomme, le lendemain, un gouvernement de douze ministres, dont six vice-
premiers ministres.

Malgré ces débats politiques animés, certains observateurs extérieurs estiment que le pays garde une réelle cohérence et de
nombreux points communs entre ses différentes communautés. Tel que le déclare notamment en 2013 l'ambassadeur des
États-Unis en Belgique de 2009 à 2013, Howard Gutman : « Je viens d’un pays profondément divisé sur le plan politique !
Comme je l’ai dit aux Belges, y compris au Roi, la Belgique est le pays du monde le plus uni politiquement ! (…) Mon pays
est divisé à 51 % contre 49 % sur de très nombreux sujets politiques : le droit à l’avortement, le mariage et les droits des
homosexuels, le droit au port d’armes à feu, l’accès aux soins de santé pour tous, le choix entre une stratégie
transatlantique ou un leadership seul… Sur chaque sujet majeur, on retrouve cette division 51-49. Sur toutes ces questions,
on a presque du 98  % contre 2  % en Belgique… je le répète, la Belgique est le pays le plus uni au monde sur le plan
92
politique. » .

Politique étrangère
Elio Di Rupo.
La Belgique est membre fondateur de l'Union européenne et de l'OTAN. Son territoire abrite les principales institutions de
ces deux organisations internationales. La Belgique est aussi un membre ou est affiliée à de nombreuses organisations
internationales : ACCT, AEN, AID, AIE, AIEA, BAfD, BAsD, BEI, Benelux, BERD, BID, BIRD, BRI, CCC, CE, CERN, CIO, CNUCED, Comité Zangger,
CPA, CPEA, CPI, ESA, FAO, FIDA, FISCR, FMI, Groupe d'Australie, GFN, G-10, Inmarsat, Interpol, ISO, MICR, MINUK, MONUC (observateurs),
OACI, OCDE, OEA (observateur), OEB, OTAN, OHI, OIAC, OIM, OIT, OMC, OMD, OMI, OMM, OMPI, OMS, ONU, ONUDI, ONUST, OSCE, SFI, UE,
UEM, UIT, UNECE, UNESCO, UNHCR, UNMOGIP, UNRWA, UPU.

La Belgique est aussi membre de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

Politique environnementale
f, 93
La Belgique était en 2014 la cinquième empreinte écologique mondiale par habitant . Avec une densité humaine parmi les plus importantes au
monde, elle présente un bilan carbone élevé, un déficit agricole, une surconsommation de bois. La congestion automobile entraîne la pollution de l'air,
et il existe également une pollution de l'eau. La gestion des déchets semble en revanche bonne.

Protocole de Kyoto

Signé le 29 avril 1998 et approuvé le 21 mai 2002 par l’ensemble des membres de l'UE, dont il est désormais une condition à l’adhésion, le Protocole de
Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005. En vertu du protocole, la Belgique doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % par rapport
aux émissions enregistrées en 1990. Elle a dès lors réparti son engagement de réduction entre les Régions et le fédéral de la façon suivante :

région wallonne : -7,5 % ;


région flamande : -5,2 % ;
région bruxelloise : +3,475 % ;
le fédéral comblera la différence par l’achat d’unités de réduction liées aux mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto (plus ou moins
2,46 millions de tonnes de CO2 par an).

Comme la compétence est très transversale entre les régions et le fédéral, deux institutions ont été créées :

la Commission Nationale Climat (concertation sur les dossiers intrabelges) ;


le Groupe à effet de serre (concertation sur les dossiers internationaux).

Organisation de l’État fédéral


La Belgique est une monarchie constitutionnelle, particratique et parlementaire. Le chef de l’État est le roi Philippe mais le
pouvoir est exercé par un Parlement bicaméral élu tous les cinq ans et un gouvernement. Reflet des répartitions
linguistiques de la population, le pays est divisé depuis 1970 en trois communautés linguistiques et trois régions
territoriales. La Constitution fut amendée en 1993 pour adopter un système fédéral afin d'éviter la rupture entre
néerlandophones et francophones. Malgré cela, les tensions politiques, culturelles, linguistiques et économiques existent
entre les deux communautés. Deux partis politiques flamands, le Vlaams Belang et la N-VA, prônent ainsi l'indépendance
de la Flandre à court terme tandis qu'un parti francophone très minoritaire, le RWF, souhaite le rattachement de la
Wallonie et de Bruxelles à la France. Ces deux mouvements sont d'obédience républicaine par nature.

Le fédéralisme belge, qui contient des traits de confédéralisme, est bâti sur le concept d’équipollence des normes, c’est-à-
dire que le niveau de pouvoir fédéral n'a aucune préséance par rapport aux entités fédérées. Un décret voté au Parlement
wallon ne peut ainsi pas être contredit par une loi belge. De plus, comme les entités fédérées ont, pour l’essentiel, des Armoiries de la Belgique.
compétences exclusives (y compris sur la scène internationale), une même compétence ne peut pas être détenue à la fois
par les entités fédérées et par l'État belge.
Structure de l’État belge

Nom Territoire de compétence Législatif Exécutif

Parlement fédéral

État fédéral Tout le pays Chambre des représentants Gouvernement fédéral


Sénat Roi
Roi

Les cinq provinces de la Région flamande, ainsi que les


Communauté flamande et 19 communes de la Région bilingue de Bruxelles-Capitale Gouvernement flamand (Vlaamse
Parlement flamand (Vlaams Parlement)
Région flamande où elles n’exercent de compétences que pour les matières Regering)
communautaires

Communauté française
Les cinq provinces de la Région wallonne (à l’exception
(également appelée Gouvernement de la Communauté
des 9 communes germanophones), ainsi que les Parlement de la Communauté française
Fédération Wallonie- française de Belgique
19 communes de la Région bilingue de Bruxelles-Capitale
Bruxelles)

Parlement de la Communauté Gouvernement de la Communauté


Communauté
Les 9 communes germanophones des cantons de l’Est germanophone (Parlament der germanophone (Regierung der
germanophone
Deutschsprachigen Gemeinschaft) Deutschsprachigen Gemeinschaft)
Région wallonne Les cinq provinces wallonnes Parlement wallon Gouvernement wallon

Gouvernement de la Région de
Région de Bruxelles-Capitale Parlement bruxellois
Bruxelles-Capitale
Les 19 communes bruxelloises
Région bilingue de Assemblées des Commissions
Collège réuni (Cocom, Cocof et VGC)
Bruxelles-Capitale communautaires (Cocom, Cocof et VGC)

Représentants Nombre

Sénateurs fédéraux 60

Députés fédéraux 150

Députés wallons 75

Députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles 94

Députés bruxellois 89

Députés flamands 124

Députés germanophones 25

Ministres et Secrétaires d’État du Gouvernement fédéral 20

Ministres de la Région de Bruxelles Capitale 8

Ministres du Gouvernement wallon 8

Ministres du Gouvernement flamand 9

Ministres de la Communauté Wallonie-Bruxelles 7

Ministres du Gouvernement germanophone 4

Gouverneurs provinciaux (dix provinces) 10

Bruxelles Capitale possède également son Gouverneur 1

Députés provinciaux 60

Conseillers provinciaux 574

En 1980 lors de la création des Régions, les Flamands ont immédiatement transféré toutes leurs compétences régionales à la Communauté flamande,
comme l'autorise la Constitution. Les six députés du Parlement flamand provenant de la Région de Bruxelles-Capitale ne votent pas les décrets
concernant les matières régionales.

Le pouvoir fédéral est entre les mains du Premier ministre et de son gouvernement. Depuis les élections de juin 2007 les démocrates-chrétiens
(communauté flamande) et les libéraux francophones (communauté française) disposent ensemble de la majorité à la Chambre des représentants (81
des 150 sièges). L'État fédéral est compétent dans tous les domaines d'intérêt national, tels que la défense et les affaires internationales, toute la
sécurité sociale, 95  % de la fiscalité, l’économie, la justice, les télécommunications et d’importantes compétences semi-fédéralisées, comme dans le
domaine de la recherche scientifique, et dans l'enseignement (âge de l’obligation scolaire, diplômes…).

Les Communautés – française, flamande, germanophone – sont responsables de la culture et de l’éducation (écoles, bibliothèques, théâtres,
audiovisuel…), ainsi que de l'aide aux personnes (santé, affaires sociales…). Les Régions – flamande, wallonne, Bruxelles-Capitale – s'occupent des
problèmes territoriaux et économiques (transports, plan d'aménagement du territoire, logement, environnement, emploi, commerce extérieur, etc., et
du tourisme, à l'exception de la Communauté germanophone) pour la région qui les concerne. Communautés et Régions maîtrisent, en outre, les
relations internationales relevant des matières de leur compétence, à l'exception de l'aide au tiers-monde dans ces mêmes domaines.

Chaque province et chaque commune appartient à une Région, et est soumise à sa tutelle.
La province a deux rôles :

exécuter certaines décisions prises à d’autres niveaux ;


développer des initiatives propres.
Territoire de la Province (5 provinces flamandes,
Provinces 5 provinces wallonnes, et la Région de Bruxelles- À Bruxelles le rôle de la province est exercé par la Région. La Région a son propre
Capitale)
gouverneur chargé d’exécuter les décisions du pouvoir fédéral comme dans les
provinces, et un vice-gouverneur chargé de faire respecter les accords linguistiques
dans les administrations.

Territoire de la Commune (19 communes bruxelloises,


Sous la tutelle de la Région à laquelle la commune appartient, elle doit exercer un ensemble de missions
Communes 262 communes wallonnes et
94 obligatoires (CPAS, état-civil, enseignement primaire communal…).
300 communes flamandes ; soit 581 au total)

Entités fédérées et subdivisions spécifiques

Régions

Les Régions (Région wallonne, Région flamande et Région de Bruxelles-Capitale) sont les entités fédérées
principalement compétentes en matière d'économie régionale.

Le pouvoir législatif se compose d'un parlement élu par les régions, dont le mandat est renouvelé tous les
cinq ans ; l'échéance est la même pour les trois régions du pays (la prochaine est fixée au mois de mai 2019).
Le parlement régional adopte des décrets ayant force de loi dans les compétences régionales
(infrastructures, transports, tourisme, budget, etc.) et contrôle l'exécutif régional. La Région de Bruxelles-
Capitale, contrairement aux deux autres, adopte des ordonnances. Les ordonnances ont force de loi au
même titre que les décrets et les lois fédérales, à seule exception que le fédéral peut intervenir dans certains
cas très spécifiques, lorsqu'une ordonnance est considérée comme susceptible de menacer le rôle
international de Bruxelles. Principales villes de Belgique.
Le pouvoir exécutif est désigné parmi les membres élus du Parlement, il veille à l'application des lois
fédérales et des décrets régionaux.
Il n'y a pas de pouvoir judiciaire régional ; la justice est une compétence fédérale mais les arrondissements
judiciaires reflètent les réalités linguistiques de leur territoire [pas clair].

Communautés

Les Communautés (Communauté française, Communauté flamande et Communauté germanophone) sont les
entités fédérées qui sont compétentes en matière culturelle et gèrent les matières dites personnalisables. Les Bruxelles.
communautés sont subsidiées par l’État fédéral.

Le pouvoir législatif se compose d'un parlement élu selon des dispositions spécifiques à chaque
communauté, dont le mandat est renouvelé tous les cinq ans ; l'échéance est la même que pour les trois
régions du pays (la prochaine est fixée au mois de mai 2019). Le parlement communautaire rédige des
décrets ayant force de loi dans les compétences qui lui sont assignées (enseignement, usage des langues
reconnues, petite enfance et aide à la jeunesse, etc.).
Le pouvoir exécutif des communautés est exercé par les ministres élus parmi les membres élus du Parlement
de la Communauté. Les membres des gouvernements des trois communautés peuvent siéger également
dans un Gouvernement régional.
Anvers.
95
Le 27 septembre 2011, la Communauté française a été rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles .

Provinces et chefs-lieux

La Région flamande et la Région wallonne sont divisées chacune en cinq provinces. Tandis que la Région de
Bruxelles-Capitale n'en comporte aucune.

Provinces flamandes (avec chefs-lieux entre parenthèses, en français et en néerlandais) :

Anvers (Anvers-Antwerpen) ; Liège.


Brabant flamand (Louvain-Leuven) ;
Flandre-Occidentale (Bruges-Brugge) ;
Flandre-Orientale (Gand-Gent) ;
Limbourg (Hasselt-Hasselt).

Provinces wallonnes (avec chefs-lieux entre parenthèses) :

Brabant wallon (Wavre) ;


Hainaut (Mons) ;
Liège (Liège) ;
Luxembourg (Arlon) ;
Namur (Namur). Régions et provinces de Belgique.

Francophonie

96
96
Les villes de Bruxelles, Liège, Namur, Charleroi, Mons, de même que l'Union des villes et communes de Wallonie font partie de l'Association
internationale des maires francophones (AIMF). De plus, la région de Wallonie est membre de l'Association internationale des régions francophones
97
(AIRF) .

Culture

Religion

La liberté de religion est inscrite dans la Constitution. C'est un pays de tradition catholique romaine, mais
l'influence de l'Église et de la religion catholique sur la société belge a connu un déclin marqué. De fait, le nombre
98
de fidèles dans les églises diminue depuis les années 1950 .

La religion catholique reste cependant la plus répandue. D'autres, telles que l’islam, le protestantisme, le judaïsme
et le christianisme orthodoxe sont pratiquées en Belgique. Nuit de fête place Flagey.

La Belgique subventionne les églises et les organisations philosophiques non confessionnelles reconnues sur son
territoire. Cette particularité est inscrite dans l'article 181 de la Constitution belge :

« Les traitements et pensions des ministres des cultes sont à charge de l'État ; les sommes nécessaires pour
99
y faire face sont annuellement portées au budget. […]  »
100
À ce titre, l'État belge a dépensé en 2003  :

culte catholique romain : 458,62 millions d'euros ;


laïcité organisée : 75,36 millions d'euros ; Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule
culte islamique : 20,33 millions d'euros ; de Bruxelles.
culte protestant évangélique : 18,80 millions d'euros ;
culte israélite : 3,21 millions d'euros ;
culte orthodoxe : 2,36 millions d'euros ;
culte anglican : 0,46 million d'euros.

Un septième culte pourrait être reconnu : le bouddhisme. Celui-ci est fort de 30 000 à 50 000 adeptes. Il existe également les Témoins de Jéhovah avec
101
plus de 25 000 adeptes en 2010 .
102
La Belgique compte environ 623 000 musulmans en 2010, ce qui représente 5,8 % de la population totale .

Arts

Dès le Moyen Âge, la région correspondant aujourd'hui à la Belgique a été le berceau de mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence très
importante sur l’art européen. L'art mosan, la peinture flamande (terme global qui englobe l'ensemble du territoire belge), de la Renaissance, la
peinture baroque, les architectures romane, gothique, Renaissance, baroque et Art nouveau ainsi que la musique classique de la Renaissance sont des
éléments majeurs de l'histoire de l’art.

Le genre des Primitifs flamands, auquel sont attribuées quelques-unes des plus importantes œuvres de l'histoire de l'art, apparut à Bruges au xve siècle
et devint très important dans d'autres grandes villes belges par la suite.

La peinture baroque flamande apparut et se développa à Anvers et devint une véritable industrie grâce à sa popularité auprès de la noblesse
européenne du xviie siècle.

Les surréalistes sont largement représentés en Belgique avec des artistes comme René Magritte ou encore James Ensor, on dit même que le
surréalisme, c'est l'âme belge.

La Belgique compte de nombreux peintres célèbres dont Jan van Eyck, Rogier van der Weyden, Dirk Bouts, Jérôme
Bosch, Pieter Brueghel l'Ancien, son fils et son petit-fils, Antoine van Dyck, Pierre Paul Rubens, Fernand Khnopff,
Paul Delvaux, Félicien Rops, Léon Spilliaert, James Ensor, Constant Permeke, Gustave van de Woestijne, René
Magritte et Rik Wouters.

La Belgique est connue pour sa contribution à la bande dessinée, qui y est un art à part entière.

Le portail BALaT de l'Institut royal du patrimoine artistique permet de consulter 700 000 images sur l'art belge,
dont 650 000 sont gratuitement téléchargeables.

Architecture

Aux Pays-Bas, comprenant la Belgique, le style de la Renaissance n'a pas eu à s'imposer et fut assimilé assez
rapidement, formant dans un premier temps un style hybride, donnant naissance à des bâtiments de conception
gothique et de décor antiquisant, tout en préservant le pignon à gradins, symbole local. Le style Renaissance venu
tout droit d'Italie s'adapta sans trop de peine aux traditions architecturales locales, dès 1517 en effet, le palais élevé Antoine van Dyck.
pour Marguerite d'Autriche à Malines marqua le début de l'architecture Renaissance dans le territoire qui
deviendra plus tard la Belgique. On y remarque que le pignon dentelé de gradins est toujours en faveur, et que
l'élévation sans ressauts du palais démontre la persistance de traditions architecturales trop bien implantées pour être si rapidement abandonnées. À
partir des années 1530, ce sont également les maisons privées, les maisons de corporations qui seront élevées dans ce nouveau style, tels la maison des
Bateliers (1531) à Gand et celle du Saumon (1530-1534) à Malines. Ces maisons n'ont pas connu de modification majeures puisqu'elles continuaient de
103
superposer leurs baies au sein d'un pignon à gradins mais leur décor fut mis au goût de la Renaissance .

Il n'y a cependant en Belgique pas une seule grande église de style Renaissance, et on préfère conserver la structure gothique à laquelle on vient accoler
une chapelle, une sacristie, un portail italianisant, car la croisée d'ogives comme l'arc brisé restent en usage. À l'intérieur des églises, l'influence
italienne se fait davantage sentir dans les monuments tels que les autels, les jubés, les confessionnaux, les stalles ou encore les tombeaux
Le style de la Renaissance put d'autant plus prendre son essor que Pierre Coecke traduisit dès 1539 en flamand les
Règles d'architecture de Serlio. Cependant, rares sont les constructions dans le pur style italien, les traditions
décoratives et constructives locales sont vivaces et l'on ne peut guère citer que l'hôtel du cardinal de Granvelle
construit à Bruxelles en 1550 par Sébastien van Noyen comme exemple d'un palais fidèle aux canons italiens de la
Renaissance. L'hôtel de ville d'Anvers, bâti en 1561 par Corneille de Vriendt, constitue une œuvre unique dans le
passage d'un style renaissance encore soumis aux traditions locales à l'acceptation d'un style classique bien plus
proche de celui des palazzo romains. Cependant, cette œuvre reste une expérience personnelle et isolée, et bien vite
les vieilles formules reprirent le dessus. C'est en décoration que la Renaissance italienne fit le plus de progrès, avec
l'apparition sur les façades d'arabesques comprenant des rinceaux, des amours, des médaillons en vogue de 1530 à
1550, puis de guirlandes de fruits, de grotesques à partir de 1550 jusqu'à la fin du siècle. Cette décoration sculptée,
interprétation flamande de modèles italiens, est un peu épaisse, lourde, mais elle est dynamique, originale, et Le palais de Marguerite d'Autriche à
103 Malines, construit en 1517.
souvent ces ornements prennent une importance inattendue dans la composition des façades.

Vie culturelle

La vie culturelle belge concernant essentiellement le théâtre et la littérature a eu tendance à se développer dans chaque communauté. La Belgique en
tant que telle est culturellement connue pour son art raffiné et son architecture. Il y a lieu de remarquer que l'Internet est aussi un élément de fracture
communautaire dans la mesure où les deux communautés ne participent pratiquement à aucune communication en ligne commune que ce soit sur le
plan culturel, scientifique, technique ou même les loisirs. Les francophones fréquentent plutôt les cercles français et les néerlandophones s'organisent
entre eux.

Fêtes et jours fériés


104
Tableau des fêtes et jours fériés nationaux , régionaux et communautaires
Date Nom Type Remarques

1er janvier jour de l'an férié national

Date mobile carnaval fête dépend des traditions de la ville

Date mobile Pâques férié national

Lendemain de Pâques lundi de Pâques férié national

15 avril anniversaire du roi Philippe férié militaires uniquement

1er mai fête du Travail férié national

6e jeudi après Pâques Ascension férié national

8 mai (ou autre date dans la première semaine de


fête de l'Iris fête fonctionnaires de la Région bruxelloise uniquement
mai)

2e dimanche de mai fête des Mères fête sauf à Anvers où elle est commémorée le 15 août

7e dimanche après Pâques Pentecôte férié national

Lendemain de la Pentecôte lundi de la Pentecôte férié national

2e dimanche de juin fête des Pères fête national

11 juillet commémoration de la bataille des Éperons d'Or férié fonctionnaires de la Communauté flamande uniquement

21 juillet fête nationale férié national

15 août Assomption de Marie férié national

3e  dimanche de septembre fête de Wallonie férié fonctionnaires de la Région wallonne uniquement

commémoration des Journées de septembre fonctionnaires de la Communauté française de Belgique


27 septembre férié
1830 uniquement

1er novembre Toussaint férié national

11 novembre armistice de 1918 férié national

15 novembre fête de la Communauté germanophone férié fonctionnaires de la Communauté germanophone uniquement

15 novembre fête du Roi férié fonctionnaires fédéraux uniquement

25 décembre Noël férié national

Cuisine belge

La cuisine belge est variée et connaît des variations régionales significatives. Elle est aussi influencée par les cuisines traditionnelles des pays voisins
proches que sont l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Hors du pays, la Belgique est principalement connue pour le chocolat, les gaufres (de Bruxelles et de Liège), les frites et la bière.

Enseignement
Système éducatif en Belgique
Écoles secondaires en Belgique
Académies de musique et des Arts en Belgique
Universités en Belgique
Hautes écoles francophones en Belgique
Enseignement supérieur en Belgique
Conservatoire royal
École royale militaire
Écoles belges de 1946 à 2003 au sein des Forces belges en Allemagne (FBA)

Sport

Économie
Le PIB belge est de 337,45  milliards d'euros, plaçant le pays au neuvième rang parmi les pays de l'Union
européenne (en 2009).

La dette publique s'élevait à 341,6 milliards d'euros ou 101,5 % du PIB en 2010.

En 2018, plus de 20  % de la population belge est menacée de pauvreté selon l'office statistique européen
105
(Eurostat) .
106
En 2022, la Belgique est classée en 26e position pour l'indice mondial de l'innovation .
Représentation graphique des
exportations de produits de la
Transports
Belgique dans 28 catégories de
107 couleur.
Routes : 151 372 kilomètres (en 2006) réparties comme suit  :
Région de Bruxelles-Capitale : 1 881 km
Région wallonne : 79 708 km
Région flamande : 69 783 km
Voies ferrées : 3 521 km (en 2005)
Voies navigables : 2 043 km
Air :
Principaux aéroports : Bruxelles-National, Charleroi-Bruxelles-Sud, Liège, Ostende-Bruges, Anvers.
Nombre d'aéroports : 43 (dont 25 avec des pistes goudronnées) (en 2006)

Ports :
Ports maritimes : Anvers, Bruxelles, Bruges-Zeebruges, Gand, Ostende
Ports fluviaux : Genk, Liège, Namur

Télécommunications
Lignes de téléphone fixe : 4 718 682 soit 44,9 pour 100 habitants (en 2006) ; source INS (statbel.fgov.be)
Téléphones mobiles : 10 959 819 soit 98,9 pour 100 habitants (en 2012) ; source INS (statbel.fgov.be)
Postes de radio : 8,075 millions (en 1997)
Postes de télévision : 3 556 235 (en 2001) ; source INS (statbel.fgov.be)
Utilisateurs d'Internet : 9,1 millions (en 2012) soit 77,6 % de la population ; source INS (statbel.fgov.be)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 10 (en 2007) ; source (www.astel.be)

Justice

Armée
108
L'Armée belge compte, en 2019, 27  881  hommes , soit 10  500  hommes dans l'armée de terre, 8  600 dans
l'aviation, 2  400 dans la marine et 2  000 au service médical. Le recrutement y est essentiellement fondé sur le
volontariat de carrière depuis la suspension du service militaire (le 1er mars 1995). À cela s'ajoutent les principes de
réserve volontaire (militaire de carrière ou civil ayant signé un engagement) et obligatoire, uniquement pour les
membres du cadre et ce, pendant une durée déterminée. Leur chef est, depuis 1831, S.M. le Roi des Belges.

Forces de Police Le Louise-Marie, l'une des deux


frégates de classe Karel Doorman
de la composante marine.
Sécurité civile
La sécurité civile belge se scinde en deux parties :

d'une part, les services régionaux d'incendie, qui assurent les missions traditionnelles de secours aux
personnes, y compris l'aide médicale urgente ;
d'autre part, la protection civile, qui a pour but l'appui des sapeurs-pompiers en matériel et en hommes pour
les missions lourdes ou techniques.

Une réforme est en cours afin de regrouper les services régionaux d'incendie en zones de secours, à l'instar des
zones de police et de réunir les deux entités (pompiers et protection civile) sous une même direction : la direction Véhicule d'Intervention Médicalisé
générale de la sécurité civile. (VIM) du service SMUR de l'Hôpital
de la Citadelle de Liège, en
intervention lors d'un incendie avec
les pompiers de Liège.
Le numéro d'appel d'urgence belge est le 112 (numéro d'urgence européen).

Personnalités belges

Codes
La Belgique a pour codes :
109
Code indicatif belge : 32  ;
B, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
BE, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
BE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
BEL, selon la liste des codes pays du CIO ;
BEL, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
BEL, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
OO, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
.be, selon la liste des Internet ccTLD (country code Top-Level Domain).

Notes et références

Notes
a. Prononciation en français de Belgique ainsi qu'en français standard retranscrite selon la norme API. La prononciation /bɛlʒikǝ/ est une variante
locale.
b. Prononciation en néerlandais standard retranscrite selon la norme API
c. Prononciation en allemand standard retranscrite selon la norme API.
d. En néerlandais : Koninkrijk België ; en allemand : Königreich Belgien.
e. Une base militaire belge a fonctionné à Kisumu avec certitude d'avril 1916 à mars 1917.
f. D'après le rapport « Planète Vivante » du Fonds mondial pour la Nature (WWF).

Références
1. « Statistiques de population » (https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20210101.pdf)
2. (en) Human Development Report 2021/2022 : Uncertain Times, Unsettled Lives: Shaping our Future in a Transforming World, New York,
Programme des Nations unies pour le développement, septembre 2022, 305 p. (ISBN 978-9-2112-6451-7, lire en ligne (https://hdr.undp.org/conten
t/human-development-report-2021-22)).
3. « La Belgique a gagné 160 km2 de superficie, soit l’équivalent de la région bruxelloise » (https://www.lesoir.be/199953/article/2019-01-11/la-belgiqu
e-gagne-160-km2-de-superficie-soit-lequivalent-de-la-region), sur Le Soir (consulté le 11 janvier 2019).
4. « Bruxelles-Capitale » (http://www.axl.cefan.ulaval.ca/EtatsNsouverains/bruxelles-capitale.htm), sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le
30 avril 2018).
5. « La Communauté germanophone de Belgique » (http://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/belgiqueger.htm), sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le
29 décembre 2019)
6. (en) Chris Morris, « Language dispute divides Belgium » (http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/4545433.stm), sur news.bbc.co.uk, 13 mai 2005
(consulté le 29 décembre 2019).
7. Simon Petermann, « Langues majoritaires, langues minoritaires, dialectes et NTIC » (http://www.initiatives.refer.org/Initiatives-2001/_notes/sess60
4.htm) , sur initiatives.refer.org, 25 septembre 2001 (consulté le 4 mai 2007).
8. Georges-Henri Dumont, « Chapitre V : Le champ de bataille de l'Europe », dans La Belgique : Hier et aujourd’hui, Presses Universitaires de
France, coll. « Que sais-je ? », 2011, p. 128.
9. (en) John Fitzmaurice, « New Order? International models of peace and reconciliation—Diversity and civil society » (http://cain.ulst.ac.uk/dd/report9/
report9d.htm), sur cain.ulst.ac.uk, 1996 (consulté le 12 août 2007).
10. (en) « Belgium country profile » (http://www.eubusiness.com/Belgium/belgium-country-profile/), sur eubusiness.com, 27 août 2006 (consulté le
12 août 2007).
11. Centre d'études wallonnes et de République, « Wallonie, deuxième puissance industrielle mondiale (1790-1910) » (https://www.larevuetoudi.org/fr/s
tory/wallonie-deuxi%C3%A8me-puissance-industrielle-mondiale-1790-1910), sur larevuetoudi.org
12. Paul Bairoch, Niveaux de développement économique de 1810 à 1910, décembre 1965, page 1110
13. Karl, Farah (text); Stoneking, James (course), « Chapter 27. The Age of Imperialism (Section 2. The Partition of Africa) » (http://www.args.k12.va.u
s/academics/history/Stoneking/chapters/world2/world27.pdf) [PDF], World History II, Appomattox Regional Governor’s School (History Department),
Petersburg, Virginia, USA, 1999 (consulté le 16 août 2007).
14. Sébastien Dubois, L'invention de la Belgique : Genèse d'un État-Nation, Bruxelles, Racines, 2005, p. 64.
15. Xavier Mabille, Histoire politique de la Belgique, facteurs et acteurs de changement, Éditions du CRISP, Bruxelles, 2000, p. 47-48,
(ISBN 978-2-87075-072-8).
16. Jacques Liénard, À propos du vote de la réunion à la France émis au Pays de Liège en janvier/février 1973, in Wallonie-France no 77, Liège, 2008,
p. 17, no  dépôt 0088398.
17. [1] (https://www.iejudaisme.com/post/salomon-louis-hymans-et-la-braban%C3%A7onne)
18. Il n’a pas été tenu compte des entités de Baerle-Duc.
19. Le tracé de la Vennbahn a été exclu du calcul.
20. Pour la limite côtière, le tracé de la digue a servi de référence, en passant par la ligne des constructions du port maritime de Zeebruges.
21. « Géographie physique - généralités » (http://www.statbel.fgov.be/figures/d110_fr.asp) , sur statbel.fgov.be, 9 février 2002 (consulté le 29 mai 2018).
22. « Caractéristiques de quelques paramètres climatiques (Climat général belge) » (http://www.meteo.be/meteo/view/fr/360361-Parametres.htmll#ppt_
7369966), sur meteo.be.
23. (en) « Seismic hazard assessment in Belgium », Geologica Belgica, no 3,‎2000, p. 67-86.
24. (en) Fred Pearce, « Sewage-laden Belgian water worst in world » (https://www.newscientist.com/article.ns?id=dn3458), New Scientist, 2003
(consulté le 3 juin 2008).
25. [PDF] (en) Indice de Performance Écologique – Score et classement (http://www.yale.edu/epi/files/2008EPI_Rankings_1page.pdf) « Copie
archivée » (https://web.archive.org/web/20180618140544/http://www.yale.edu/epi/files/2008EPI_Rankings_1page.pdf) (version du 18 juin 2018 sur
l'Internet Archive) – Centre de Yale pour la politique et la législation environnementales et le Columbia University Center for International Earth
Science Information Network.
26. [PDF] Van de Velde, M.; Rabaut, M.; Herman, C.; Vandenborre, S. (Ed.) (2014). Er beweegt wat op zee… Een marien ruimtelijk plan voor onze
Noordzee (Quelque chose se passe en mer… Un plan spatial marin pour la Mer du Nord) (http://www.vliz.be/imisdocs/publications/256317.pdf).
FOD Volksgezondheid, Veiligheid van de Voedselketen en Leefmilieu: Brussel. 23 pp.
27. Argus actueel (2011) Duurzame aquacultuur is mogelijk (http://www.argusactueel.be/internationaal-nieuws/duurzame-aquacultuur-is-mogelijk)
« Copie archivée » (https://web.archive.org/web/20180618140544/http://www.argusactueel.be/internationaal-nieuws/duurzame-aquacultuur-is-mog
elijk) (version du 18 juin 2018 sur l'Internet Archive), 27 septembre 2011, consulté 5 juin 2014.
28. Inconnu, « La montée des océans d'ici 2050 pourrait impacter une partie de la Belgique » (https://www.rtl.be/info/belgique/societe/la-montee-des-oc
eans-d-ici-2050-pourrait-impacter-une-partie-de-la-belgique-voici-les-regions-concernees-1169860.aspx), sur www.rtl.be, 30 octobre 2019 (consulté
le 25 mars 2020)
29. Martin Monserez, « Trois fois plus de personnes que prévu menacées par la montée des eaux, la Flandre inondée » (https://www.moustique.be/248
45/trois-fois-plus-de-personnes-que-prevu-menacees-par-la-montee-des-eaux-la-flandre-inondee), sur www.moustique.be, Article de presse,
30 octobre 2019 (consulté le 25 mars 2020)
30. Frédéric Mouchon, « Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? » (http://www.leparisien.fr/environnement/jour-du-depassement-que
lles-solutions-pour-la-planete-10-05-2019-8069085.php), sur leparisien.fr, 10 mai 2019 (consulté le 1er août 2019).
31. « Pollution: la mauvaise qualité de l’air en Belgique provoque une hausse de l’asthme chez les enfants » (https://www.lesoir.be/218141/article/2019-
04-12/pollution-la-mauvaise-qualite-de-lair-en-belgique-provoque-une-hausse-de-lasthme), sur Le Soir, 12 avril 2019 (consulté le 1er août 2019).
32. (en) « Natura 2000 Barometer » (https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/dashboards/natura-2000-barometer), sur European Environment
Agency (consulté le 23 décembre 2018).
33. La population belge s’établit au 1er janvier 2016 à 11 250 585 habitants. Elle se décompose de la façon suivante :
région flamande : 6 471 996 habitants ;
région wallonne : 3 598 058 habitants ;
région de Bruxelles-Capitale : 1 180 531 habitants.
Le nombre de francophones peut être objectivement estimé comme suit :
la population de la région wallonne (moins la communauté germanophone estimée à 75 000 habitants), soit 3 521 467 personnes ;
la population francophone de la région de Bruxelles-Capitale (estimée entre 80 % et 90 %, source : Région de Bruxelles-Capitale), soit entre
944 000 et 1 062 000 personnes ;
la minorité francophone de la région flamande, estimée entre 200 000 et 250 000 personnes (Source : Dossier de La Libre sur BHV (http://ww
w.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=368438&folder_id=394)) suivant un sondage de presse de 2010.
Soit une estimation basse de 4 665 000 personnes (soit 41,5 % de la population belge) et une estimation haute de 4 833 000 personnes (soit
43 %). Il n’est pas possible d’être plus précis en l’absence des données objectives que pourrait fournir un recensement des langues, tout
recensement linguistique étant interdit par la loi. Dès lors, il semble raisonnable et prudent d’estimer que les francophones représenteraient entre
40 % et 43 % de la population belge. En complément, les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 %.
34. « Statistiques de population » (https://ibz.rrn.fgov.be/fr/registre-national/statistiques-de-population/) , sur SPF Intérieur (consulté le
4 décembre 2022)
35. Direction générale Emploi et marché du travail, « L’immigration en Belgique, effectifs, mouvements et marché du travail. » (http://www.emploi.belgiq
ue.be/WorkArea/DownloadAsset.aspx?id=28772), sur emploi.belgique.be, 2009.
36. Adrien Sénécat, « Une « carte des musulmans en Belgique » à prendre avec des pincettes », Le Monde.fr,‎27 mai 2016 (ISSN 1950-6244 (https://w
ww.worldcat.org/issn/1950-6244&lang=fr), lire en ligne (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/05/27/une-carte-des-musulmans-en-belgi
que-a-prendre-avec-des-pincettes_4927988_4355770.html), consulté le 1er octobre 2016).
37. (nl) « Vreemde afkomst » (http://www.npdata.be/BuG/155-Vreemde-afkomst/Vreemde-afkomst.htm), sur www.npdata.be, 1er janvier 2012.
38. (nl) « Verkiezingen 2012 eigen-wijs » (http://www.npdata.be/BuG/159-Verkiezingen-2012/Verkiezingen-2012.htm), sur www.npdata.be.
39. « CHIFFRES DE LA POPULATION PAR PROVINCE ET PAR COMMUNE, » (https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/p
opulation-bevolking-20220101.pdf) [PDF] (consulté le 4 décembre 2022)
40. (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency » (https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2119rank.html),
sur www.cia.gov (consulté le 6 mars 2019).
41. « Statistiques de population -  Population - IBZ Institutions et Population » (https://www.ibz.rrn.fgov.be/fr/population/statistiques-de-population/), sur
www.ibz.rrn.fgov.be (consulté le 16 janvier 2021)
42. « Population belge par âge 2008-2018 » (https://fr.statista.com/statistiques/679652/repartition-population-groupe-age-belgique/), sur Statista
(consulté le 31 janvier 2022)
43. Source : Service public fédéral Économie (https://statbel.fgov.be/fr/themes/population/mortalite-et-esperance-de-vie/mortalite-generale) « Copie
archivée » (https://web.archive.org/web/20180618140544/http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/population/deces_mort_esp_vie/Mortalite_gen
erale/index.jsp) (version du 18 juin 2018 sur l'Internet Archive).
44. Belgica Regia et Belgica Foederata, Joan Blaeu & P.C.J. Van der Krogt, 2006.
45. Henri Bernard, La Guerre et son évolution, t. 1, Bruxelles, 1995, p. 132.
46. Bitsch 2004, p. 59.
47. Istendael, p. 19-20.
48. Wils 2005, p. 119-120.
49. Médiaspouvoirs, Numéro 33 ; Numéro 35, Bayard-Presse, 1994.
50. Istendael, p. 20.
51. Wils 2005, p. 146.
52. Wils 2005, p. 147.
53. Emmanuel de, ... Normandie roto impr.), Talleyrand : le prince immobile, Tallandier, dl 2019 (ISBN 979-10-210-3987-2,
OCLC 1107861479 (https://worldcat.org/fr/title/1107861479), lire en ligne (https://www.worldcat.org/oclc/1107861479))
54. Els Witte, Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin et Gita Deneckere, Nouvelle Histoire de Belgique, vol. 1 : 1830-1905, Bruxelles, Complexe, 2000,
640 p. (ISBN 2-8048-0066-0), « La Belgique unitaire de 1830 à 1847 », p. 106.
55. Wils 2005, p. 158-159.
56. Nathalie Schiffino, Crises politiques et démocratie en Belgique, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, 2003, 302 p. (ISBN 2-7475-4755-8), p. 39.
57. Els Witte, Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin, Gita Deneckere, Ibid., « La construction de la Belgique 1828-1847 », p. 166-167.
58. Francis Delpérée & François Jongen, Quelle révision constitutionnelle ?, Bruxelles, Bruylant, 1987, 219 p. (ISBN 2-87077-324-2), p. 217.
59. (nl) Karel Rimanque, De grondwet toegelicht, gewikt en gewogen, Anvers-Oxford, Intersentia, 2005, 434 p. (ISBN 90-5095-220-8), p. 411.
60. Bitsch 2004, p. 87.
61. Bitsch 2004, p. 90.
62. Bitsch 2004, p. 100.
63. John Horne et Alan Kramer, Les atrocités allemandes en 1914, Paris, Tallandier, 2005.
64. Pour les citations extraites de la presse française, lire 14-18, un autre regard, Éd. Jourdan, Bruxelles 2010.
65. De même que Baerle-Duc, enclavé en territoire néerlandais, que les troupes allemandes n'ont jamais atteint, ce qu'elles n'auraient pu faire qu'en
pénétrant aux Pays-Bas.
66. « Bureaux de poste durant la Première Guerre mondiale » (http://www.congoposte.be/bupostemil1.htm), sur www.congoposte.be (consulté le
5 janvier 2020).
67. Emmanuel Viret, « Chronologie du Rwanda (1867- 1994) » (https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/chronol
ogie-du-rwanda-1867-1994.html), sur www.sciencespo.fr (consulté le 5 janvier 2020)
68. (de) Johannes Kramer, Zweisprachigkeit in den Benelux-ländern, Hambourg, Helmut Buske Verlag, 1984, 231 p. (ISBN 978-3-87118-597-7), p. 144.
69. Hirsch 2004, p. 152.
70. Servir, 2 vol. , Gén. Gamelin, Paris 1946.
71. Le 18e Jour, colonel Rémy,  éd. France Empire, Paris 1974.
72. Outrageous Fortune, Un règne brisé, 2 vol.  Martin Secker & Warburg, Londres-Gembloux-Paris, 1984-1985.
73. Max Lagarrigue, 1940, la Belgique du repli. L’histoire d’une petite Belgique dans le Sud-Ouest de la France, Charleroi,  éd. du Hainaut, 2005.
74. Mabille 1986, p. 308.
75. Mabille 1986, p. 309.
76. Mabille 1986, p. 261.
77. Mabille 1986, p. 312.
78. Wils 2005, p. 289.
79. Wils 2005, p. 296.
80. Mabille 1986, p. 327-347.
81. Pierre Vermeren, « Comment la Belgique est devenue le sanctuaire du désastre » (http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/11/16/31001-20151116A
RTFIG00292-comment-la-belgique-est-elle-devenue-le-sanctuaire-du-desastre.php), sur le Figaro, 16 novembre 2015.
82. Sénat de Belgique, Version coordonnée de la constitution (http://www.senate.be/doc/const_fr.html).
83. Martine Dubuisson, « Le cardinal, 1er Belge après le Roi », Le Soir,‎25 février 2009 (lire en ligne (http://archives.lesoir.be/le-cardinal-1er-belge-apre
s-le-roi_t-20090225-00LWNJ.html)).
84. « Chronologie du dossier communautaire depuis le 10 juin 2007 » (http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/577896/chronologie-du-dossier-comm
unautaire-depuis-le-10-juin-2007.html), sur La Libre Belgique, 22 avril 2010.
85. Olivier Berger, « Un Wallon sur deux prêt à devenir français ! » (http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-
wallon-sur-deux-pret-a-devenir-franca.shtml)(Archive.org (https://web.archive.org/web/*/http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-wallon-sur-
deux-pret-a-devenir-franca.shtml) • Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-wallon-sur-deux-pret-a-deveni
r-franca.shtml) • Archive.is (https://archive.is/http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-wallon-sur-deux-pret-a-devenir-franca.shtml) • Google (https://webca
che.googleusercontent.com/search?hl=fr&q=cache:http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-wallon-sur-deux-pret-a-devenir-franca.shtml) • Que faire ?),
sur la Voix du Nord, 29 juillet 2008 (consulté le 28 avril 2018).
86. Sondage réalisé par l’IFOP les 24 et 25 juillet auprès d’un échantillon de 955 personnes représentatives de la population francophone âgée de
18 ans et du 18 au 22 juillet auprès d’un échantillon de 510 sondés, représentatifs de la population wallonne âgée de 18 ans et plus.
87. « Belgique : large victoire des séparatistes en Flandre » (http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/13/01003-20100613ARTFIG00150-belgique-le
s-independantistes-flamands-en-tete.php), sur Le Figaro, 14 juin 2010.
88. Francis Van de Woestyne, « La crise politique la plus longue » (http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/631652/la-crise-politique-la-plus-lon
gue.html), sur La Libre Belgique, 23 décembre 2010.
89. Philippe Walkowiak, « 2011 en fanfare ! » (https://www.rtbf.be/info/belgique/politique/2011-en-fanfare-288686) , sur RTBF.be, 25 décembre 2010
(consulté le 10 octobre 2017).
90. Après les élections de 1987, le Gouvernement Martens VIII avait été formé au bout de 148 jours de négociations. Et en 2007, le gouvernement
Verhofstadt III prête serment au bout de 194 jours (élections le 10 juin 2007, prestation de serment le 21 décembre 2007) (La Belgique n’a jamais
vécu aussi longtemps sans gouvernement (http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2010-12-23/la-belgique-n-a-jamais-vecu-aussi-lon
gtemps-sans-gouvernement-810618.php), Pierre Bouillon, Le Soir en ligne, 24 décembre 2010] ; L’équipe Verhofstadt-Reynders (http://www.lalibre.
be/actu/belgique/article/391032/l-equipe-verhofstadt-reynders.html), V.d.W. et M. Bu., Site La Libre Belgique, 20 décembre 2007).
91. « 208 jours sans gouvernement, le record d'Europe » (https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_208-jours-sans-gouvernement-le-record-d-europe?id
=5576613), sur RTBF Info, 7 janvier 2011 (consulté le 17 janvier 2019).
92. « La Belgique est le pays le plus uni politiquement au monde ! » (http://www.lalibre.be/actu/international/article/816047/la-belgique-est-le-pays-le-pl
us-uni-politiquement-au-monde.html), sur La Libre Belgique, 18 mai 2013.
93. avec AFP, « La Belgique, cinquième empreinte écologique mondiale » (http://www.lalibre.be/actu/planete/la-belgique-cinquieme-empreinte-ecologiq
ue-mondiale-542a2d3535708a6d4d5a42bc), sur la Libre Belgique, 30 septembre 2014 (consulté le 10 février 2017).
94. « En 2019, la Flandre passe de 308 à 300 communes » (https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_en-2019-la-flandre-passe-de-308-a-300-commune
s?id=10108904), sur RTBF Info, 1er janvier 2019 (consulté le 30 mars 2019)
95. « La Communauté française devient la Fédération Wallonie-Bruxelles », Le Vif,‎04/04/11 à 16:39 (lire en ligne (http://www.levif.be/actualite/belgiqu
e/la-communaute-francaise-devient-la-federation-wallonie-bruxelles/article-normal-153021.html)).
96. « L’AIMF: un réseau international francophone pour promouvoir la bonne gouvernance locale » (http://www.uvcw.be/articles/33,72,35,35,2594.htm)
(consulté le 10 juillet 2018).
97. Site de l'Association internationale des régions francophones (AIRF) (http://www.regions-francophones.com).
98. Documents, expériences, septembre 2001.
99. « La constitution belge » (http://www.senate.be/doc/const_fr.html#art181), sur www.senate.be (consulté le 16 avril 2018).
100. « La Chambre des représentants de Belgique » (http://www.lachambre.be/kvvcr/showpage.cfm?section=qrva&language=fr&cfm=qrvaXml.cfm?legis
lat=51&dossierID=51-B020-2-0132-2003200410585.xml) , sur www.lachambre.be (consulté le 16 avril 2018).
101. Selon le rapport mondial des Témoins de Jéhovah — Annuaire 2011 des Témoins de Jéhovah.
102. « La Belgique compte 623 000 musulmans » (http://www.npdata.be/Data/Godsdienst/Le-Soir/SOIR_20101117_BRUX_UNE_7.pdf) [PDF], sur
npdata.be.
103. Léon Deshairs, L'Art des origines à nos jours, Paris, Larousse, 1933, p. 319, 320
104. « Jours fériés nationaux en Belgique » (http://www.belgium.be/fr/la_belgique/connaitre_le_pays/la_belgique_en_bref/jours_feries), sur Belgium.be,
28 septembre 2012 (consulté le 16 avril 2018).
105. « Un Belge sur cinq concerné par la pauvreté » (https://www.rtbf.be/info/societe/detail_un-belge-sur-cinq-concerne-par-la-pauvrete?id=10047923),
sur RTBF Info, 16 octobre 2018
106. WIPO, « Indice mondial de l'innovation 2022 » (https://www.wipo.int/global_innovation_index/fr/2022/index.html), sur Organisation mondiale de la
propriété intellectuelle (consulté le 16 novembre 2022)
107. « SPF Économie » (http://www.statbel.fgov.be/figures/d133_fr.asp)(Archive.org (https://web.archive.org/web/*/http://www.statbel.fgov.be/figures/d133_fr.asp) • Wikiwix (https://
archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.statbel.fgov.be/figures/d133_fr.asp) • Archive.is (https://archive.is/http://www.statbel.fgov.be/figures/d133_fr.asp) • Google (https://webcache.googleuserco
ntent.com/search?hl=fr&q=cache:http://www.statbel.fgov.be/figures/d133_fr.asp) • Que faire ?) (consulté le 5 juin 2017).
108. Loi du 20 décembre 2018 fixant le contingent de l'armée pour l'année 2019 publiée au Moniteur Belge du 17 janvier 2019 (Numac : 2019010021).
109. « Indicatif BELGIQUE, indicatif téléphonique 32, appeler BELGIQUE, code telephonique » (https://www.indicatifs-telephoniques.net/BE/belgique/),
sur www.indicatifs-telephoniques.net (consulté le 18 mai 2021)

Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Belgique (https://commons.wikimedia.or
g/wiki/Belgium?uselang=fr), sur
Wikimedia Commons
Belgique, sur le Wiktionnaire
Belgique, sur Wikisource
Belgique, sur Wikiquote
Belgique, sur Wikinews
Belgique, sur Wikivoyage

Bibliographie
Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la Belgique : de l’Antiquité à nos jours, Bruxelles, Éd. Complexe, 2004, 299 p. (ISBN 2-8048-0023-7)
Geert van Istendael (trad. Monique Nagielkopf et Marnix Vincent), Le labyrinthe belge, Le Castor Astral, 2004, 277 p.
Quentin Peiffer, « L’autonomie constitutive des entités fédérées », Courrier hebdomadaire du CRISP, nos 25-26,‎2017 (lire en ligne (https://www.cairn.i
nfo/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2017-25.htm))
Xavier Mabille, Histoire politique de la Belgique, Bruxelles, CRISP, 1986 (réimpr. 1992, 1997, 2000), 505 p., p. 308
Charles-Laurent Salch, « Donjons-logis en Belgique », Castrum Europe, Châteaux-forts d’Europe, Strasbourg,‎mars 2008 (ISSN 1253-6008 (https://w
ww.worldcat.org/issn/1253-6008&lang=fr), lire en ligne (http://castrum.chez-alice.fr/revue_44.htm))
F. Stevens et A. Tixhon, L'Histoire de la Belgique pour les nuls, 2010 (ISBN 978-2-7540-1482-3)
Patrick Weber, La grande histoire de la Belgique, Paris, Perrin, 2013, 336 p. (ISBN 978-2-262-03517-4, présentation en ligne (http://www.editions-perrin.fr/livre/
la-grande-histoire-de-la-belgique/9782262035174)).
Lode Wils (trad. Chantal Kesteloot), Histoire des nations belges [« Garant uitgevers »], Bruxelles, Labor, 2005

Articles connexes
Constitution de la Belgique Il existe une catégorie consacrée à ce
Politique en Belgique sujet : Belgique.
Histoire de la Belgique
Région wallonne
Région flamande
Région de Bruxelles-Capitale
Communauté française de Belgique
Communauté flamande
Communauté germanophone de Belgique

Liens externes
(mul) Siteofficiel de la Belgique (https://www.belgium.be/)
Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel (http://viaf.org/viaf/144248059) ·
International Standard Name Identifier (http://isni.org/isni/0000000123536287) ·
Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb15238382r) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb15238382r)) ·
Système universitaire de documentation (http://www.idref.fr/026360608) · Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/n80126041) ·
Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4005406-8) · Bibliothèque nationale de la Diète (http://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00560624) ·
Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code=UID&request=987007559777605171) ·
Bibliothèque nationale de Suède (http://libris.kb.se/auth/140654) · Bibliothèque nationale d’Australie (http://nla.gov.au/anbd.aut-an35653982) ·
Base de bibliothèque norvégienne (https://authority.bibsys.no/authority/rest/authorities/html/90066653) ·
Bibliothèque nationale tchèque (http://aut.nkp.cz/ge128735) ·
Bibliothèque nationale de Grèce (https://catalogue.nlg.gr/Authority/Record?id=au.2020) ·
WorldCat (https://www.worldcat.org/identities/lccn-n80126041)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Brockhaus Enzyklopädie (https://brockhaus.de/ecs/enzy/article/belgien) ·
Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F003349.php) ·
Dizionario di Storia (http://www.treccani.it/enciclopedia/belgio_(Dizionario-di-Storia)/) ·
Enciclopedia De Agostini (http://www.sapere.it/enciclopedia/B%C3%A8lgio.html) ·
Encyclopædia Britannica (https://www.britannica.com/place/Belgium) ·
Encyclopédie de l'Ukraine moderne (http://esu.com.ua/search_articles.php?id=39061) ·
Encyclopédie Treccani (http://www.treccani.it/enciclopedia/belgio) ·
Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0008719.xml) ·
Hrvatska Enciklopedija (http://www.enciklopedija.hr/Natuknica.aspx?ID=6718) ·
Encyclopédie Larousse (https://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/wd/108227) ·
Swedish Nationalencyklopedin (https://www.ne.se/uppslagsverk/encyklopedi/lång/belgien) ·
Proleksis enciklopedija (https://proleksis.lzmk.hr/11670) · Store norske leksikon (https://snl.no/Belgia)
Ressource relative au vivant : (en) Invasive Species Compendium (https://www.cabi.org/isc/datasheet/108370)
Ressource relative à la santé : (en) Medical Subject Headings (https://meshb.nlm.nih.gov/record/ui?ui=D001530)
Ressource relative à la géographie : (en) Marine Gazetteer (http://www.marineregions.org/gazetteer.php?p=details&id=14)
Ressource relative à l'audiovisuel :
(en) Oscars du cinéma (http://awardsdatabase.oscars.org/Search/GetResults?query=%7B%22NomineeId%22:6974,%22IsHyperlinkQuery%22:tr
Ressource relative à la bande dessinée : (en) Comic Vine (https://comicvine.gamespot.com/wd/4020-55916/)
Ressource relative aux beaux-arts : (en) Grove Art Online (https://doi.org/10.1093/gao/9781884446054.article.T007414)
Ressource relative à la musique : MusicBrainz (https://musicbrainz.org/area/5b8a5ee5-0bb3-34cf-9a75-c27c44e341fc)

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Belgique&oldid=199223740 ».

Vous aimerez peut-être aussi