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Le royaume uni des Pays-Bas , appelé officiellement en français royaume des Belgiques , en
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néerlandais Koninkrijk der Nederlanden, et en latin Regnum Belgicum , est un État créé par le congrès de Royaume uni des Pays-Bas
Vienne de 1815 dans le but d'en faire un État tampon entre les grandes puissances européennes. Il Royaume des Belgiques
rassemble les anciens territoires de la république des Provinces-Unies, actuels territoires du royaume des Koninkrijk der Nederlanden
Pays-Bas, les territoires des anciens Pays-Bas du Sud et de la principauté de Liège, correspondant à l'actuel Regnum Belgicum
royaume de Belgique (à l'exception des cantons de l'Est et de la province du Luxembourg), ainsi que les
colonies néerlandaises, dont la plus importante était les Indes orientales néerlandaises, l'actuelle Indonésie. 1815–1839
Le duché de Luxembourg, devenu une principauté membre de la Confédération germanique, vit en union
personnelle avec les Pays-Bas jusqu'en 1839.
L'ancienne république des Provinces-Unies, conquise par la République française en 1794-1795, devient
Devise Je maintiendrai
un État satellite de la France sous le nom de République batave tandis que les Pays-Bas autrichiens,
possession de la monarchie de Habsbourg, sont directement annexés par la France. En 1806, Napoléon Ier Hymne Wien Neêrlands Bloed (en)
abolit la République batave et en fait un royaume de Hollande en attribuant la couronne à son frère Louis
Bonaparte. Dès 1810, Napoléon dépossède son frère et annexe directement les anciennes Provinces-Unies,
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converties en départements français .
1812. À partir d'avril 1813, des émeutes éclatent à Rotterdam, Leyde, La Haye, Groningue, Dordrecht et Vert foncé : Royaume uni des Pays-Bas proprement dit
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Zaandam . Vert clair : Grand-duché de Luxembourg, membre de la
Confédération germanique en union personnelle avec les
Pendant ce temps, Guillaume d'Orange, héritier des stathouders de la maison d’Orange-Nassau, vit en exil Pays-Bas
au Royaume-Uni avec quelques partisans. Sa mère, Wilhelmine de Prusse, veuve du dernier stathouder
5 Informations générales
Guillaume V d'Orange-Nassau, se retire auprès de son neveu le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III .
Statut Monarchie
Sixième Coalition, soulèvement de la Hollande contre les Français et constitutionnelle
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proclamation de Guillaume d'Orange Capitale La Haye et Bruxelles
Langue(s) Néerlandais et français
Après les premières défaites françaises de la campagne de Russie et de celle d'Allemagne en 1813, Religion Protestantisme,
Wilhelmine (bien qu'âgée de 62 ans) entreprend de créer une Légion d'Orange (en néerlandais : Oranje catholicisme
Legioen) pour libérer la Hollande. Le 28 octobre 1813, son neveu et roi de Prusse Frédéric-Guillaume III
Monnaie Florin ou gulden
l'autorise à ouvrir un bureau de recrutement à Berlin et entraîner ses volontaires à Schwedt-sur-Oder. Mais
il ne lui fournit pas de subsides et Wilhelmine doit mettre en gage ses propriétés pour financer la légion. La Démographie
reddition de la garnison française de Stettin, encerclée par les Prussiens et les Russes, le
Population ± 5 500 000 hab.
30 novembre 1813, permet d'obtenir le ralliement du 3e bataillon du 123e régiment de ligne, de
recrutement néerlandais. La Légion d'Orange est rattachée à l'armée du Nord de la Sixième Coalition Superficie
commandée par Bernadotte, ancien maréchal de Napoléon devenu régent de Suède. Les avant-gardes des
5 Superficie ± 65 000 km2
cosaques arrivent bientôt à la frontière des Pays-Bas .
Histoire et événements
En novembre 1813, alors que Napoléon bat en retraite à l'issue de la campagne d'Allemagne, le général
7 1815 Congrès de Vienne,
Molitor n'a que cinq mille hommes pour tenir la Hollande . Les forces de la Coalition, représentées par le
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corps prussien de Bülow, puis le corps russe de Wintzingerode, convergent vers les anciens Pays-Bas . Le naissance du pays,
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12 novembre, le corps de Wintzingerode entre en Frise et s'empare de Groningue . La garnison française adoption de la constitution
d'Anvers doit envoyer des renforts à Berg-op-Zoom, Flessingue, Hellevoetsluis et Walcheren pour 1830 Révolution belge
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empêcher le soulèvement des habitants et garder la maîtrise des embouchures de la Meuse et du Rhin .
1839 Ratification du traité des
Encouragés par l'avance des coalisés, les Hollandais commencent à se soulever contre l'administration
XXIV articles
française et à brûler les bureaux de douane : le 14 novembre, le gouverneur Lebrun et les préfets français
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doivent s'enfuir de La Haye et d'Amsterdam . Roi
Les notables d'Amsterdam et de La Haye, craignant le désordre et l'agitation populaire, cherchent à (1er) 1815 – 1839 Guillaume Ier
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combler le vide politique en envoyant un appel à Guillaume d'Orange . Un gouvernement provisoire
dirigé par Gijsbert Karel van Hogendorp et Frans Adam van der Duyn van Maasdam (en) se constitue à Entités précédentes : Entités suivantes :
La Haye. Le 20 novembre, Guillaume d'Orange débarque à Schéveningue où il lance une proclamation, se
donnant le seul titre de « Guillaume, par la grâce de Dieu, prince d'Orange-Nassau », où il annonce qu'il Premier Pays-Bas
vient pour restaurer l'indépendance de son peuple avec l'aide du Royaume-Uni et de la Russie. Le même
Empire Belgique
jour, un corps de 2 400 soldats russes entre à Amsterdam où les notables proclament Guillaume « prince
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souverain des Pays-Bas » et promettent une Constitution . Le ralliement du général Herman Willem (départements
Daendels, le plus haut gradé néerlandais de l'armée napoléonienne, capturé par les Russes à l'issue du siège réunis) Luxembourg
de Modlin, vient renforcer sa position auprès de l'armée tandis que l'amiral Charles Henri Ver-Huell, avec
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la flotte du Texel, reste fidèle à la France . Pays-Bas Duché de
unis Limbourg
À la fin de l'automne 1813, les Français ne tiennent plus que quelques places
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au nord de la Meuse : Le Helder, Naarden, Gorinchem, Bois-le-Duc, Berg-op-Zoom . Ils
sont encerclés au siège de Delfzijl et à celui de Gorinchem par les troupes coalisées et les
partisans du prince d'Orange.
Au 9 janvier 1814, l'armée du royaume des Pays-Bas comprend 30 000 hommes de troupes Départements du nord de l'Empire
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de campagne plus 23 000 hommes de milice . L'armée de campagne comprend : français, 1811-1813.
Louis Bonaparte, roi de
Hollande, toile de 6 bataillons de chasseurs à pied ;
Charles Howard Hodges, 14 bataillons d'infanterie de ligne ;
1809.
9 bataillons étrangers, principalement des Suisses et des Nassauviens ;
4 régiments de cavalerie dont :
2 régiments de carabiniers à cheval,
1 régiment de dragons,
1 régiment de hussards ;
4 bataillons d'artillerie à pied ;
1 corps d'artillerie à cheval ;
1 bataillon de génie, sapeurs et mineurs ; Wilhelmine de Prusse,
1 bataillon du train ; toile de Tethart Philipp
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1 bataillon de garnison pour les colonies . Christian Haag (en),
1789.
Au printemps 1814, la plus grande partie des anciens Pays-Bas est tenue par l'armée du Nord de la Coalition. La petite armée du
prince d'Orange joue un rôle réduit dans les opérations contre le corps français du général Maison dans l'Ouest de la
Belgique. En mars 1814, l'attaque de Berg-op-Zoom par les Britanniques est repoussée par les Français malgré le
soutien d'une partie de la population aux Britanniques. L'abdication de Napoléon, le 6 avril 1814, entraîne la
reddition d'Anvers, Ostende et d'autres places encore tenues par les Français.
Le régime français, malgré son impopularité croissante et son échec final, a permis un certain nombre de progrès qui
marqueront les histoires néerlandaise et belge : centralisation et uniformisation de l'administration, fin de l'hégémonie
politique et économique des riches marchands de Hollande, abolition des droits seigneuriaux dans les provinces de
l'Est, instauration du Code civil français en 1810. Cet héritage sera conservé par le royaume des Pays-Bas après la
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chute de l'Empire .
Plan de fortification de Delfzijl sous
l'administration française, projet de 1811.
L'avenir incertain des Pays-Bas méridionaux
Les Pays-Bas méridionaux, politiquement séparés de ceux du Nord depuis le xvie siècle, avaient été annexés par la République
française en 1794. Le 9 novembre 1813, par les propositions de Francfort, les alliés avaient offert de les laisser à la France en la
ramenant dans ses « frontières naturelles ». Cependant, l'évolution de la situation diplomatique et militaire au détriment de la France
les amène à abandonner cette offre lors du congrès de Châtillon (février-mars 1814).
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Par la convention de Bâle du 12 janvier 1814 , les alliés conviennent de partager les territoires conquis au sud du Rhin en trois zones
d'occupation : gouvernement du Rhin inférieur (Aix-la-Chapelle), comprenant les départements de la Roer, de la Meuse-Inférieure et
de l'Ourthe ; gouvernement du Rhin moyen (Trèves) comprenant l'ancien département des Forêts ; gouvernement général de Belgique
(Bruxelles), comprenant les restes du pays. En août 1814, les provinces sont réorganisées en deux zones : le gouvernement du Rhin
inférieur, occupé par la Prusse et comprenant toutes les régions à l'est de la Meuse ; le gouvernement de Belgique, occupé par
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l'Autriche . Gijsbert Karel van
Hogendorp, toile de
Le corps russe de Ferdinand von Wintzingerode occupe Bruxelles le 1er février 1814. Un gouvernement provisoire de Belgique est Cornelis Cels et Jean
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mis en place le 11 février avec le duc Frédéric-Auguste de Beaufort-Spontin comme gouverneur général . Lors de l'occupation alliée François Valois, 1819.
de Bruxelles, des manifestants crient « vive Orange » et le prince Frédéric d'Orange-Nassau, fils de Guillaume, est acclamé lors de
son passage à l'opéra de Bruxelles ; de nombreux journaux et brochures paraissent pour vanter les avantages d'une union avec la
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Hollande. En fait, à part quelques industriels tentés par les débouchés maritimes et coloniaux, très peu de Belges sont favorables à une telle union .
Tant les Autrichiens que les Prussiens et les partisans de Guillaume d'Orange s'efforcent de recruter des troupes dans les Pays-Bas méridionaux. La plus importante
est la Légion belge, créée par les Autrichiens le 4 mars 1814 : elle comprend 4 régiments d'infanterie (3 500 hommes au total), un (puis deux) régiments de
cavalerie et un corps d'artillerie. La plupart des commandants sont choisis pour leur appartenance aux grandes familles de la noblesse plutôt que pour leur
compétence militaire, à la notable exception de Jacques Van der Smissen, vétéran de la campagne de Russie et principal organisateur. La Légion belge est intégrée
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par la suite à l'armée des Pays-Bas et ses unités combattent à la bataille de Waterloo .
Beaufort-Spontin et d'autres nobles belges auraient souhaité ramener leur pays sous la couronne de la monarchie de
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Habsbourg, de confession catholique, plutôt que sous une maison protestante mais le chancelier autrichien Guillaume d'Orange débarquant à
Metternich, qui a vécu dans les Pays-Bas autrichiens dans les années qui précèdent la révolution brabançonne, les Schéveningue en 1813, dessin de Nicolaas
considère comme une entité instable, incapable d'unité, « habitée par deux races d'origine différente et qui, dans tous Lodewijk Penning (1764-1818).
les temps, se sont voué une haine active », sans frontière naturelle défendable et menacée d'asphyxie économique
par l'insuffisance de sa façade maritime : l'union de la Belgique avec la Hollande lui apparaît comme la « seule
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existence qui soit rationnelle pour la première de ces contrées » .
Pendant la campagne de 1813-1814, les Belges se dérobent à la conscription française : à peine un tiers des appelés
se présentent au printemps 1813 et la levée de 300 000 hommes ordonnée par le Sénat français en novembre 1813
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n'a même pas un début d'application dans les départements belges . Pour autant, les Belges n'apportent pas ou peu
de soutien actif à la Coalition et la proclamation lancée le 7 février 1814 par le duc de Saxe-Weimar, appelant les
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Belges à combattre pour leur indépendance, n'a guère d'écho . Le ministre hollandais van Hogendorp, en
janvier 1814, écrit :
« Si les Belges avaient eu assez d'énergie pour chasser seuls les Français, ils auraient eu droit de disposer
d'eux-mêmes. Mais ils disent de tous côtés qu'ils veulent voir les troupes alliées, c'est-à-dire qu'ils veulent Échec de l'attaque britannique à Berg-op-
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être conquis . » Zoom en mars 1814, gravure britannique,
1873.
Guillaume d'Orange, lui, a une image très favorable aux yeux des puissances. Outre sa proche parenté avec le roi de
Prusse, les Britanniques espèrent le marier à la princesse Charlotte, princesse de Galles et héritière potentielle du
trône ; il finira par épouser en 1816 la grande-duchesse Anna Pavlovna, sœur du tsar Alexandre. Sa participation active à
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la campagne de la Septième Coalition achève de lui gagner la sympathie des monarchies européennes .
La création par le congrès de Vienne du royaume des Pays-Bas regroupe à peu près les anciennes Dix-Sept Provinces de
Charles Quint telles qu'elles avaient existé avant le soulèvement des Pays-Bas sous Philippe II d'Espagne. Guillaume
renonce à ses droits héréditaires sur la principauté d'Orange-Nassau qui avait été annexée en 1806 au royaume de
Westphalie de Jérôme Bonaparte et dont le territoire est partagé entre la Prusse et le duché de Nassau. L'ancien duché de
Luxembourg, correspondant au département des Forêts sous la domination française, est érigé en principauté de la
Confédération germanique en union personnelle avec les Pays-Bas sur la personne de Guillaume Ier qui y appliquera la loi
fondamentale du royaume des Pays-Bas.
Création du royaume
L'article 5 du traité de Paris, signé le 30 mai 1814, garantit la liberté de navigation sur le Rhin ; une clause secrète étend
cette liberté à l'Escaut. L'article 6 spécifie que « la Hollande, placée sous la souveraineté de la maison d'Orange, recevra un Administration militaire des Pays-
accroissement de territoire ». Une clause secrète précise que, pour assurer au nouveau royaume une puissance et une Bas de janvier à août 1814 :
sécurité suffisantes, « les pays compris entre la mer, les frontières de la France, telles qu'elles se trouvent réglées par le principauté des Pays-Bas (maison
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présent traité, et la Meuse seront réunis à perpétuité à la Hollande ». d'Orange), gouvernement de
Belgique, gouvernement du Rhin
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Le royaume est créé par la proclamation du 15 mars 1815 , par laquelle le prince souverain des Pays-Bas unis, inférieur, gouvernement du Rhin
Guillaume-Frédéric d'Orange-Nassau, déclare « que tous les pays y appartenant forment, dès à présent, le royaume des moyen.
Pays-Bas, pour être ainsi possédés par nous et nos légitimes successeurs d'après le droit de primogéniture » et prendre
« pour nous-même et pour les princes qui monteront après nous sur ce trône, la dignité royale et le titre de roi, et ajouter à
ce dernier celui de duc de Luxembourg, à cause des relations particulières que cette province est destinée à avoir avec l'Allemagne ».
Le 18 juillet 1815, Guillaume rend publiques les clauses secrètes du traité de Londres du 20 juin 1814 rattachant la Belgique à son
royaume. Il annonce en même temps la convocation d'une assemblée de notables destinée à confirmer la Loi fondamentale qu'il leur
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soumet . Cette loi instaure l'union complète et définitive des Pays-Bas méridionaux à ceux du Nord, sous la constitution du Nord qui
« sera modifiée d'un commun accord d'après les nouvelles circonstances », avec fiscalité et dette publique communes, admissibilité à
tous les emplois publics, liberté de commerce et d'établissement pour tous les sujets dans les provinces européennes comme dans les
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colonies ; les États généraux se tiendront alternativement dans une ville du Nord et une du Sud . L'article 2, cependant, va
rapidement poser problème. Aux termes de cet article : « Il ne sera rien modifié aux articles de cette constitution qui assurent à tous les
cultes une protection et une faveur égales, et garantissent l'admission de tous les citoyens, quelle que soit leur croyance, aux emplois et
offices publics », formulation d'ailleurs discutable car la constitution hollandaise maintenait certaines restrictions envers les dissidents
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religieux . Frédéric Auguste
Alexandre de Beaufort-
Cette disposition suscite immédiatement une fronde du clergé catholique animée par Maurice de Broglie, émigré français devenu Spontin, peinture de la
évêque de Gand. Dès octobre 1814, celui-ci adresse un mémoire au congrès de Vienne pour réclamer le rétablissement de tous les fin du XVIIIe s.
droits et privilèges dont jouissait le clergé catholique avant la conquête française et, dans les mois suivants, les évêques multiplient les
lettres pastorales pour s'opposer au projet de loi fondamentale. Le 28 juillet, dans une lettre au roi, ils s'indignent de ne pas avoir été
associés à la rédaction de la loi fondamentale et s'opposent par avance à toute nomination d'administrateurs protestants dans leurs provinces car « malgré tous nos
efforts pour conserver la paix et l'union, la paix publique pourrait en être troublée ». Le 2 août, ils interdisent expressément aux notables élus dans leurs provinces
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de voter pour la constitution .
Les notables sont désignés par arrondissement à raison d'un pour 2 000 habitants. Le 18 août, à Bruxelles, le dépouillement des votes est très décevant pour le roi :
sur 1 603 notables convoqués aux réunions d'arrondissement, seulement 527 ont voté pour la Loi fondamentale, 796 ont voté contre et 280 se sont abstenus, alors
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qu'aux Pays-Bas du Nord, les États généraux avaient voté le même texte à l'unanimité .
Guillaume, le 24 août, décide de ne pas tenir compte de ce vote négatif. Il publie un arrêté affirmant que la Loi
fondamentale a été approuvée à l'unanimité par les provinces du Nord, que sur les 796 votes négatifs des provinces
du Sud, 126 n'étaient motivés que par l'article relatif à l'égalité de culte et que celle-ci, garantie par les traités
internationaux, ne pouvait être remise en cause. Il critique en passant l'intransigeance du clergé catholique « de qui le
corps social devait au contraire attendre l'exemple de la charité et de la tolérance évangéliques ». Il proclame donc la
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Loi fondamentale adoptée : elle sera appliquée intégralement jusqu'en 1830 . Cependant, les évêques, par un
jugement doctrinal publié peu après, condamnent les articles 190, 191, 192, 193 et 196 de la loi fondamentale relatifs
aux cultes et à l'enseignement, et interdisent aux fidèles de prêter serment à cette constitution. Ce jugement est signé
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des évêques de Gand, Namur et Tournai et des vicaires généraux de Malines et Liège .
Dès l'origine, la plupart des ministres, des hauts fonctionnaires et des cadres militaires sont choisis dans les provinces
du Nord, malgré les protestations du Sud. Les partisans du régime d'union font valoir que la Hollande, indépendante
depuis deux siècles et demi, avait une expérience gouvernementale et administrative largement supérieure à celle des
Pays-Bas méridionaux, qu'elle s'était libérée elle-même alors que le Sud avait dépendu du bon vouloir des Alliés, et
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que pendant la campagne de 1815, le Nord avait fourni 18 000 soldats contre 7 000 à 8 000 pour le Sud .
Carte de l'Europe à l'issue du congrès de
Vienne de 1815.
Guerre de la Septième Coalition
En 1815, pendant la guerre de la Septième Coalition, l'armée du « royaume des Belgiques » est intégrée aux forces
britanniques et allemandes du duc de Wellington. Guillaume d'Orange en prend le commandement le 3 mai 1815
tandis que Wellington a autorité sur l'ensemble des forces alliées : pour ne pas se trouver sous les ordres d'un
militaire de rang inférieur, Guillaume, le 7 mai, lui confère le titre de maréchal. Wellington craint une possible
défection des Belges et Hollandais dont beaucoup servaient dans l'armée française deux ans plus tôt ; il les partage
entre deux corps d'armée : la brigade des Indes (en) et la 1re division, sous le commandement du prince Frédéric,
sont rattachés au 2e corps de Lord Hill, le reste au 1er corps, commandé par Guillaume d'Orange avec sous ses
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ordres plusieurs contingents des principautés allemandes .
Les officiers et soldats de la nouvelle armée hollando-belge ont des trajectoires singulièrement hétérogènes : Certains
ont combattu dans les rangs des Britanniques lors de l'expédition de Walcheren en 1809, ou dans la guerre Projet de monument célébrant la victoire de
d'Espagne, alors que d'autres ont servi la République batave, le royaume de Hollande de Louis Bonaparte et, en Waterloo sur « l'ennemi commun de
l'Europe » et l'unification des Pays-Bas
dernier lieu, l'Empire français. Ils prennent part à la bataille des Quatre-Bras (16 juin 1815) puis à celle de Waterloo
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(18 juin) et à la marche sur Paris . sous la couronne de Guillaume Ier, 1816.
Éducation et culture
Sous l'administration d'Antoine Reinhard Falck, ministre de l'industrie, des colonies et de l'instruction publique, la loi
hollandaise de 1806 sur l'éducation est étendue aux provinces du Sud : elle établit un enseignement primaire gratuit
avec des instituteurs brevetés. De 1815 à 1830, le nombre d'écoles primaires passe de 2 500 à 4 000. L'école
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normale de Lierre forme près de 2 000 instituteurs qui donnent des cours à 400 000 élèves . Dans le Sud, le
nombre d'enfants scolarisés dans le primaire passe de 150 000 à 300 000 Cet enseignement est dispensé en
néerlandais dans toute la Flandre et à Bruxelles, en français dans les provinces wallonnes. Bataille de Waterloo, 18 juin 1815 : les
carabiniers hollando-belges (à dr.) viennent
Le règlement du 25 septembre 1816 institue des athénées (lycées) à Bruxelles, Maastricht, Bruges, Namur, Tournai, au secours des tuniques rouges
Luxembourg. Trois universités sont fondées à Louvain, à Liège et à Gand. La plupart des professeurs sont belges britanniques aux prises avec les cuirassiers
mais il s'y ajoute des savants hollandais et allemands. Une association indépendante, la Maatschappij tot Nut van 't français. Peinture d'Alphonse Lalauze
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Algemeen (« Société d'utilité publique »), développe l'enseignement pour adultes et les bibliothèques populaires . (1872-1941).
L'académie des sciences et lettres de Bruxelles, créée par l'impératrice Marie-Thérèse au XVIIIe siècle, est restaurée
en 1816. Il s'y ajoute une société de philologie, les Scriptores rerum Belgicarum (l'actuelle Commission royale d'histoire), chargée de publier les documents
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d'histoire des anciennes provinces belges . Le conservatoire, l'observatoire de Quetelet et le jardin botanique de Bruxelles datent aussi de cette époque.
L'université de Liège en 1830. Place du marché devant l'église Saint- Forges royales de Liège, Travaux des nouvelles
Jacques de Gand, gravure de Jean- gravure de Prosper de la fortifications de Maastricht,
Baptiste Joseph Wynantz, v. 1820- Barrière (1792-1844). dessin anonyme, v. 1820.
1823.
Provinces
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Le royaume uni des Pays-Bas était divisé en dix-sept provinces :
les neuf provinces de l'ancienne république des Provinces-Unies créées par la loi fondamentale du 29 mars 1814 :
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les provinces de Drenthe, Frise, Gueldre, Groningue, Hollande, Overijssel, Utrecht et Zélande ,
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la province de Brabant, qui prend le nom de Brabant-Septentrional ;
les huit provinces créées par la loi fondamentale du 24 août 1815 :
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la province d'Anvers, correspondant au département des Deux-Nèthes ,
44
la province du Brabant-Méridional, correspondant au département de la Dyle ,
44
44
la province de Flandre-Occidentale, correspondant au département de la Lys ,
44
la province de Flandre-Orientale, correspondant au département de l'Escaut ,
44
la province de Hainaut, correspondant au département de Jemmapes ,
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la province de Liège, comprend la majeure partie du département de l'Ourthe ,
la province de Limbourg, comprenant le département de la Meuse-Inférieure et des parties du
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département de la Roer ,
la province de Namur, comprenant la partie du département de Sambre-et-Meuse n'appartenant
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pas au grand-duché de Luxembourg .
Colonies
Pendant les guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne avait occupé toutes les colonies néerlandaises. Par une
convention signée à Londres le 13 août 1814, elle restitue les Indes orientales néerlandaises, le Surinam et les Antilles
néerlandaises. Les Pays-Bas n'ont cependant pas récupéré Ceylan, la colonie du Cap et une partie de la Guyane
néerlandaise. En compensation, la Grande-Bretagne s'engage à verser au royaume des Pays-Bas la somme de 2 millions de
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livres sterling pour fortifier ses frontières terrestres . Carte des dix-sept provinces
composant le Royaume uni des
En 1825, le roi, avec des capitaux provenant des deux parties du pays et de sa propre poche, a fondé la Société de Pays-Bas
commerce néerlandaise (Nederlandsche Handel-Maatschappij) pour promouvoir le commerce avec les colonies. Il s'est
ensuivi, peu de temps après, la guerre de Java. Par la suite, le cultuurstelsel (système de culture) a été introduit dans
les Indes orientales néerlandaises, où un cinquième des récoltes revient au gouvernement néerlandais.
Gouvernement en 1819
L'île d'Amboine prise par les Britanniques en
49 1810, restituée après 1814.
En 1819, le gouvernement du royaume des Belgiques se composait ainsi :
Gouvernement en 1830
La séparation
La révolution belge de 1830 entraîne la sécession de la Belgique, puis une tentative de reconquête par Guillaume est mise en échec par l'intervention militaire
française en 1832. Le 19 avril 1839, l'indépendance de la Belgique est officiellement reconnue par le gouvernement néerlandais par le traité des XXIV articles
signé à Londres.
Les provinces de Limbourg et de Luxembourg, appartenant en principe à l'ensemble néerlandais, sont administrées de facto par la Belgique jusqu'en 1839 malgré
les revendications de Guillaume Ier ; à la suite du traité de Londres, le nouvel État belge ne peut en conserver qu'une partie (le Limbourg occidental et le
Luxembourg wallon) tandis que le Limbourg oriental, autour de Maastricht, revient aux Pays-Bas et que le Luxembourg thiois devient un grand-duché
indépendant.
Actuellement, l'historiographie belge [Qui ?] qualifie la période 1815-1830 de « régime hollandais », appellation contestée par ceux qui [Qui ?] font remarquer que le
royaume des Pays-Bas (Regnum Belgicum) ne se voulait ni hollandais ni belge mais l'union des deux.
Notes
(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Verenigd Koninkrijk der Nederlanden (h
ttps://nl.wikipedia.org/wiki/Verenigd_Koninkrijk_der_Nederlanden?oldid=55500964) » (voir la liste des auteurs (https://nl.wikipedia.org/wiki/Verenigd_K
oninkrijk_der_Nederlanden?action=history)).
Bibliographie
Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859 [3] (https://books.g
oogle.fr/books?id=KpgtAAAAYAAJ&pg=PA3&dq=guillaume+d%27Orange,+1814&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj_u7S62sjrAhWwy4UKHRR
4Aj8Q6AEwBXoECAIQAg#v=onepage&q=guillaume%20d'Orange%2C%201814&f=false)
Théodore Juste, Le soulèvement de la Hollande en 1813 et la fondation du royaume des Pays-Bas, Bruxelles, 1870 [4] (https://books.googl
e.fr/books?id=XHs7AAAAcAAJ&pg=RA1-PA328&dq=groningen,+1813&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiTuPKrooHuAhURnBQKHfX4DVg4Ch
DoATACegQIBhAC#v=onepage&q=groningen%2C%201813&f=false)
Ronald Pawly, Wellington's Dutch Allies 1815, Men-at-Arms 371, Osprey, 2012 [5] (https://books.google.fr/books?id=Y4SICwAAQBAJ&print
sec=frontcover&dq=allies+in+netherlands,+1815&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjR3szjq8vrAhUGAWMBHVXSCPAQ6AEwAHoECAQQAg#v
=onepage&q=allies%20in%20netherlands%2C%201815&f=false)
Ronald Pawly, Wellington's Belgian Allies 1815, Men-at-Arms 355, Osprey, 2012 [6] (https://books.google.fr/books?id=NryHCwAAQBAJ&pri
ntsec=frontcover&dq=Wellington%27s+Dutch+Allies+1815+De+Ronald+Pawly&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiw06Cuzc3rAhXL8eAKHR5V
ANMQ6AEwAXoECAMQAg#v=onepage&q=Wellington's%20Dutch%20Allies%201815%20De%20Ronald%20Pawly&f=false)
Frédéric Guillaume de Vaudoncourt, Histoire de la guerre soutenue par les Français en Allemagne en 1813, Paris, 1819 [7] (https://books.g
oogle.fr/books?id=8G64_QJ0UfMC&pg=PA268&dq=Fr%C3%A9d%C3%A9ric+Guillaume+de+Vaudoncourt,+Histoire+de+la+guerre+soute
nue+par+les+Fran%C3%A7ais+en+Allemagne+en+1813,+t.3&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjQoqXZvMvrAhUvy4UKHatgBF4Q6AEwAHoE
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utenue%20par%20les%20Fran%C3%A7ais%20en%20Allemagne%20en%201813%2C%20t.3&f=false)
Charles Théodore Beauvais de Préau, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815, t.22, Paris,
1820 [8] (https://books.google.fr/books?id=kVYYlS1fTQ0C&pg=PA164&dq=Victoires,+conqu%C3%AAtes,+d%C3%A9sastres,+revers+et+g
uerres+civiles+des+Fran%C3%A7ais,+naarden&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjjqdfu7fPrAhVRLBoKHXFJA5IQ6AEwA3oECAIQAg#v=onep
age&q=Victoires%2C%20conqu%C3%AAtes%2C%20d%C3%A9sastres%2C%20revers%20et%20guerres%20civiles%20des%20Fran%C
3%A7ais%2C%20naarden&f=false)
Frans Van Kalken, Histoire du royaume des Pays-Bas et de la révolution belge de 1830, Bruxelles, 1910 [9] (https://books.google.fr/books?i
d=Tq9OAAAAcAAJ&pg=PA55&dq=disette+de+1816,+belgique&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwimy9eD3eHrAhULuRoKHb34AHkQ6AEwAH
oECAYQAg#v=onepage&q=disette%20de%201816%2C%20belgique&f=false)
Henri Pirenne, Histoire de Belgique, tome 6, éd. Maurice Lamertin, Bruxelles, 1926
Lien externe
Acte d'acceptation de souveraineté des Provinces belgiques, signé au nom du Roi des Pays-Bas, signé à La Haye, le 21 juillet 1814 (http
s://books.google.fr/books?id=32MmAQAAMAAJ&pg=PA209&dq=prince+of+orange,+1813&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjx7bDaqdDrAhUCq
xoKHWTbBagQ6AEwBHoECAYQAg#v=onepage&q=prince%20of%20orange%2C%201813&f=false), p. 207-209
Voir aussi
Royaume de Hollande
Pays-Bas
Provinces-Unies