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Royaume uni des Pays-Bas

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Le royaume uni des Pays-Bas , appelé officiellement en français royaume des Belgiques , en
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néerlandais Koninkrijk der Nederlanden, et en latin Regnum Belgicum , est un État créé par le congrès de Royaume uni des Pays-Bas

Vienne de 1815 dans le but d'en faire un État tampon entre les grandes puissances européennes. Il Royaume des Belgiques

rassemble les anciens territoires de la république des Provinces-Unies, actuels territoires du royaume des Koninkrijk der Nederlanden
Pays-Bas, les territoires des anciens Pays-Bas du Sud et de la principauté de Liège, correspondant à l'actuel Regnum Belgicum
royaume de Belgique (à l'exception des cantons de l'Est et de la province du Luxembourg), ainsi que les
colonies néerlandaises, dont la plus importante était les Indes orientales néerlandaises, l'actuelle Indonésie. 1815–1839
Le duché de Luxembourg, devenu une principauté membre de la Confédération germanique, vit en union
personnelle avec les Pays-Bas jusqu'en 1839.

Un héritage des guerres napoléoniennes


Drapeau du royaume uni des


Armoiries du royaume uni
Annexion française et exil de la maison d'Orange Pays-Bas.
des Pays-Bas.

L'ancienne république des Provinces-Unies, conquise par la République française en 1794-1795, devient
Devise Je maintiendrai
un État satellite de la France sous le nom de République batave tandis que les Pays-Bas autrichiens,
possession de la monarchie de Habsbourg, sont directement annexés par la France. En 1806, Napoléon Ier Hymne Wien Neêrlands Bloed (en)
abolit la République batave et en fait un royaume de Hollande en attribuant la couronne à son frère Louis
Bonaparte. Dès 1810, Napoléon dépossède son frère et annexe directement les anciennes Provinces-Unies,
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converties en départements français .

L’administration française maintient l'usage officiel de la langue néerlandaise et quelques institutions


particulières, avec un gouverneur général, Anne-Charles Lebrun, duc de Plaisance, mais développe une
politique de centralisation. Les Néerlandais, sans se révolter ouvertement, sont mécontents du nouveau
régime qui introduit la censure et la police politique, contraires à leur tradition libérale. Le blocus
continental paralyse leur commerce alors que le blocus maritime anglais entrave la pêche, dont le produit
baisse de moitié entre 1809 et 1813. La fiscalité s'alourdit par les droits réunis et la taxe de 50% sur les
produits coloniaux, sucre, tabac, café. La contrebande, largement tolérée sous le règne de Louis, est
réprimée tandis que l'industrie est en pleine récession, mettant beaucoup d'ouvriers au chômage. La
conscription dans la Grande Armée est impopulaire, surtout après le désastre de la campagne de Russie en Situation du royaume dans l'Europe de 1815

1812. À partir d'avril 1813, des émeutes éclatent à Rotterdam, Leyde, La Haye, Groningue, Dordrecht et Vert foncé : Royaume uni des Pays-Bas proprement dit

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Zaandam . Vert clair : Grand-duché de Luxembourg, membre de la
Confédération germanique en union personnelle avec les
Pendant ce temps, Guillaume d'Orange, héritier des stathouders de la maison d’Orange-Nassau, vit en exil Pays-Bas
au Royaume-Uni avec quelques partisans. Sa mère, Wilhelmine de Prusse, veuve du dernier stathouder
5 Informations générales
Guillaume V d'Orange-Nassau, se retire auprès de son neveu le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III .
Statut Monarchie
Sixième Coalition, soulèvement de la Hollande contre les Français et constitutionnelle
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proclamation de Guillaume d'Orange Capitale La Haye et Bruxelles
Langue(s) Néerlandais et français
Après les premières défaites françaises de la campagne de Russie et de celle d'Allemagne en 1813, Religion Protestantisme,
Wilhelmine (bien qu'âgée de 62 ans) entreprend de créer une Légion d'Orange (en néerlandais  : Oranje catholicisme
Legioen) pour libérer la Hollande. Le 28 octobre 1813, son neveu et roi de Prusse Frédéric-Guillaume III
Monnaie Florin ou gulden
l'autorise à ouvrir un bureau de recrutement à Berlin et entraîner ses volontaires à Schwedt-sur-Oder. Mais
il ne lui fournit pas de subsides et Wilhelmine doit mettre en gage ses propriétés pour financer la légion. La Démographie
reddition de la garnison française de Stettin, encerclée par les Prussiens et les Russes, le
Population ± 5 500 000 hab.
30 novembre 1813, permet d'obtenir le ralliement du 3e  bataillon du 123e  régiment de ligne, de
recrutement néerlandais. La Légion d'Orange est rattachée à l'armée du Nord de la Sixième Coalition Superficie
commandée par Bernadotte, ancien maréchal de Napoléon devenu régent de Suède. Les avant-gardes des
5 Superficie ± 65 000 km2
cosaques arrivent bientôt à la frontière des Pays-Bas .
Histoire et événements
En novembre 1813, alors que Napoléon bat en retraite à l'issue de la campagne d'Allemagne, le général
7 1815 Congrès de Vienne,
Molitor n'a que cinq mille hommes pour tenir la Hollande . Les forces de la Coalition, représentées par le
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corps prussien de Bülow, puis le corps russe de Wintzingerode, convergent vers les anciens Pays-Bas . Le naissance du pays,
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12 novembre, le corps de Wintzingerode entre en Frise et s'empare de Groningue . La garnison française adoption de la constitution
d'Anvers doit envoyer des renforts à Berg-op-Zoom, Flessingue, Hellevoetsluis et Walcheren pour 1830 Révolution belge
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empêcher le soulèvement des habitants et garder la maîtrise des embouchures de la Meuse et du Rhin .
1839 Ratification du traité des
Encouragés par l'avance des coalisés, les Hollandais commencent à se soulever contre l'administration
XXIV articles
française et à brûler les bureaux de douane : le 14 novembre, le gouverneur Lebrun et les préfets français
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doivent s'enfuir de La Haye et d'Amsterdam . Roi

Les notables d'Amsterdam et de La Haye, craignant le désordre et l'agitation populaire, cherchent à (1er) 1815 – 1839 Guillaume Ier
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combler le vide politique en envoyant un appel à Guillaume d'Orange . Un gouvernement provisoire
dirigé par Gijsbert Karel van Hogendorp et Frans Adam van der Duyn van Maasdam  (en) se constitue à Entités précédentes : Entités suivantes :
La Haye. Le 20 novembre, Guillaume d'Orange débarque à Schéveningue où il lance une proclamation, se
donnant le seul titre de « Guillaume, par la grâce de Dieu, prince d'Orange-Nassau », où il annonce qu'il Premier Pays-Bas
vient pour restaurer l'indépendance de son peuple avec l'aide du Royaume-Uni et de la Russie. Le même
Empire Belgique
jour, un corps de 2 400 soldats russes entre à Amsterdam où les notables proclament Guillaume « prince
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souverain des Pays-Bas  » et promettent une Constitution . Le ralliement du général Herman Willem (départements
Daendels, le plus haut gradé néerlandais de l'armée napoléonienne, capturé par les Russes à l'issue du siège réunis) Luxembourg
de Modlin, vient renforcer sa position auprès de l'armée tandis que l'amiral Charles Henri Ver-Huell, avec
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la flotte du Texel, reste fidèle à la France . Pays-Bas Duché de
unis Limbourg
À la fin de l'automne 1813, les Français ne tiennent plus que quelques places
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au nord de la Meuse  : Le Helder, Naarden, Gorinchem, Bois-le-Duc, Berg-op-Zoom . Ils
sont encerclés au siège de Delfzijl et à celui de Gorinchem par les troupes coalisées et les
partisans du prince d'Orange.

Le 6 décembre, Guillaume dissout le gouvernement provisoire et prend directement en main la


conduite de l'État. Il forme un conseil de quatorze membres, représentant les anciennes
Provinces-Unies, pour rédiger une Constitution  : elle est promulguée le 29 mars 1814. Elle
garantit les droits individuels, la liberté religieuse et le droit de propriété. La masse du peuple
et l'armée néerlandaise en cours de formation sont pour Guillaume et les courants républicains
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ont peu de poids .

Au 9 janvier 1814, l'armée du royaume des Pays-Bas comprend 30 000 hommes de troupes Départements du nord de l'Empire
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de campagne plus 23 000 hommes de milice . L'armée de campagne comprend : français, 1811-1813.
Louis Bonaparte, roi de
Hollande, toile de 6 bataillons de chasseurs à pied ;
Charles Howard Hodges, 14 bataillons d'infanterie de ligne ;
1809.
9 bataillons étrangers, principalement des Suisses et des Nassauviens ;
4 régiments de cavalerie dont :
2 régiments de carabiniers à cheval,
1 régiment de dragons,
1 régiment de hussards ;
4 bataillons d'artillerie à pied ;
1 corps d'artillerie à cheval ;
1 bataillon de génie, sapeurs et mineurs ; Wilhelmine de Prusse,
1 bataillon du train ; toile de Tethart Philipp
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1 bataillon de garnison pour les colonies . Christian Haag (en),
1789.
Au printemps 1814, la plus grande partie des anciens Pays-Bas est tenue par l'armée du Nord de la Coalition. La petite armée du
prince d'Orange joue un rôle réduit dans les opérations contre le corps français du général Maison dans l'Ouest de la
Belgique. En mars 1814, l'attaque de Berg-op-Zoom par les Britanniques est repoussée par les Français malgré le
soutien d'une partie de la population aux Britanniques. L'abdication de Napoléon, le 6 avril 1814, entraîne la
reddition d'Anvers, Ostende et d'autres places encore tenues par les Français.

Le régime français, malgré son impopularité croissante et son échec final, a permis un certain nombre de progrès qui
marqueront les histoires néerlandaise et belge : centralisation et uniformisation de l'administration, fin de l'hégémonie
politique et économique des riches marchands de Hollande, abolition des droits seigneuriaux dans les provinces de
l'Est, instauration du Code civil français en 1810. Cet héritage sera conservé par le royaume des Pays-Bas après la
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chute de l'Empire .
Plan de fortification de Delfzijl sous
l'administration française, projet de 1811.
L'avenir incertain des Pays-Bas méridionaux

Les Pays-Bas méridionaux, politiquement séparés de ceux du Nord depuis le xvie  siècle, avaient été annexés par la République
française en 1794. Le 9 novembre 1813, par les propositions de Francfort, les alliés avaient offert de les laisser à la France en la
ramenant dans ses « frontières naturelles ». Cependant, l'évolution de la situation diplomatique et militaire au détriment de la France
les amène à abandonner cette offre lors du congrès de Châtillon (février-mars 1814).
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Par la convention de Bâle du 12 janvier 1814 , les alliés conviennent de partager les territoires conquis au sud du Rhin en trois zones
d'occupation : gouvernement du Rhin inférieur (Aix-la-Chapelle), comprenant les départements de la Roer, de la Meuse-Inférieure et
de l'Ourthe ; gouvernement du Rhin moyen (Trèves) comprenant l'ancien département des Forêts ; gouvernement général de Belgique
(Bruxelles), comprenant les restes du pays. En août 1814, les provinces sont réorganisées en deux zones : le gouvernement du Rhin
inférieur, occupé par la Prusse et comprenant toutes les régions à l'est de la Meuse  ; le gouvernement de Belgique, occupé par
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l'Autriche . Gijsbert Karel van
Hogendorp, toile de
Le corps russe de Ferdinand von Wintzingerode occupe Bruxelles le 1er février 1814. Un gouvernement provisoire de Belgique est Cornelis Cels et Jean
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mis en place le 11 février avec le duc Frédéric-Auguste de Beaufort-Spontin comme gouverneur général . Lors de l'occupation alliée François Valois, 1819.
de Bruxelles, des manifestants crient « vive Orange » et le prince Frédéric d'Orange-Nassau, fils de Guillaume, est acclamé lors de
son passage à l'opéra de Bruxelles  ; de nombreux journaux et brochures paraissent pour vanter les avantages d'une union avec la
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Hollande. En fait, à part quelques industriels tentés par les débouchés maritimes et coloniaux, très peu de Belges sont favorables à une telle union .

Tant les Autrichiens que les Prussiens et les partisans de Guillaume d'Orange s'efforcent de recruter des troupes dans les Pays-Bas méridionaux. La plus importante
est la Légion belge, créée par les Autrichiens le 4 mars 1814  : elle comprend 4 régiments d'infanterie (3  500 hommes au total), un (puis deux) régiments de
cavalerie et un corps d'artillerie. La plupart des commandants sont choisis pour leur appartenance aux grandes familles de la noblesse plutôt que pour leur
compétence militaire, à la notable exception de Jacques Van der Smissen, vétéran de la campagne de Russie et principal organisateur. La Légion belge est intégrée
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par la suite à l'armée des Pays-Bas et ses unités combattent à la bataille de Waterloo .

Dans les coulisses de la diplomatie


L'idée d'une union stratégique belgo-hollandaise, assez puissante pour faire barrage aux ambitions françaises, était
depuis longtemps évoquée dans les coulisses de la diplomatie européenne. Par le traité de Saint-Pétersbourg de
1798, Britanniques et Russes prévoyaient une opération commune en Hollande pour en chasser les Français et
comptaient sur les partisans de Guillaume d'Orange pour provoquer des soulèvements en leur faveur. L'idée est
relancée en 1803 pendant les négociations entre le Royaume-Uni et la Prusse, puis en 1805 par le traité anglo-russe
qui crée la Troisième Coalition en laissant espérer à Guillaume d'Orange la couronne de Hollande avec un
«  arrondissement convenable  » de son territoire. Tout au long des campagnes de la Sixième Coalition, plusieurs
plans de partage sont envisagés au bénéfice de la Hollande ou de la Prusse, celle-ci réclamant une extension en
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Rhénanie et jusqu'au Luxembourg .

Beaufort-Spontin et d'autres nobles belges auraient souhaité ramener leur pays sous la couronne de la monarchie de
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Habsbourg, de confession catholique, plutôt que sous une maison protestante mais le chancelier autrichien Guillaume d'Orange débarquant à
Metternich, qui a vécu dans les Pays-Bas autrichiens dans les années qui précèdent la révolution brabançonne, les Schéveningue en 1813, dessin de Nicolaas
considère comme une entité instable, incapable d'unité, « habitée par deux races d'origine différente et qui, dans tous Lodewijk Penning (1764-1818).
les temps, se sont voué une haine active », sans frontière naturelle défendable et menacée d'asphyxie économique
par l'insuffisance de sa façade maritime  : l'union de la Belgique avec la Hollande lui apparaît comme la «  seule
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existence qui soit rationnelle pour la première de ces contrées » .

Pendant la campagne de 1813-1814, les Belges se dérobent à la conscription française : à peine un tiers des appelés
se présentent au printemps 1813 et la levée de 300 000 hommes ordonnée par le Sénat français en novembre 1813
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n'a même pas un début d'application dans les départements belges . Pour autant, les Belges n'apportent pas ou peu
de soutien actif à la Coalition et la proclamation lancée le 7 février 1814 par le duc de Saxe-Weimar, appelant les
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Belges à combattre pour leur indépendance, n'a guère d'écho . Le ministre hollandais van Hogendorp, en
janvier 1814, écrit :

« Si les Belges avaient eu assez d'énergie pour chasser seuls les Français, ils auraient eu droit de disposer
d'eux-mêmes. Mais ils disent de tous côtés qu'ils veulent voir les troupes alliées, c'est-à-dire qu'ils veulent Échec de l'attaque britannique à Berg-op-
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être conquis . » Zoom en mars 1814, gravure britannique,
1873.
Guillaume d'Orange, lui, a une image très favorable aux yeux des puissances. Outre sa proche parenté avec le roi de
Prusse, les Britanniques espèrent le marier à la princesse Charlotte, princesse de Galles et héritière potentielle du
trône ; il finira par épouser en 1816 la grande-duchesse Anna Pavlovna, sœur du tsar Alexandre. Sa participation active à
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la campagne de la Septième Coalition achève de lui gagner la sympathie des monarchies européennes .

La création par le congrès de Vienne du royaume des Pays-Bas regroupe à peu près les anciennes Dix-Sept Provinces de
Charles Quint telles qu'elles avaient existé avant le soulèvement des Pays-Bas sous Philippe II d'Espagne. Guillaume
renonce à ses droits héréditaires sur la principauté d'Orange-Nassau qui avait été annexée en 1806 au royaume de
Westphalie de Jérôme Bonaparte et dont le territoire est partagé entre la Prusse et le duché de Nassau. L'ancien duché de
Luxembourg, correspondant au département des Forêts sous la domination française, est érigé en principauté de la
Confédération germanique en union personnelle avec les Pays-Bas sur la personne de Guillaume Ier qui y appliquera la loi
fondamentale du royaume des Pays-Bas.

Création du royaume
L'article 5 du traité de Paris, signé le 30 mai 1814, garantit la liberté de navigation sur le Rhin ; une clause secrète étend
cette liberté à l'Escaut. L'article 6 spécifie que « la Hollande, placée sous la souveraineté de la maison d'Orange, recevra un Administration militaire des Pays-
accroissement de territoire  ». Une clause secrète précise que, pour assurer au nouveau royaume une puissance et une Bas de janvier à août 1814 :
sécurité suffisantes, «  les pays compris entre la mer, les frontières de la France, telles qu'elles se trouvent réglées par le principauté des Pays-Bas (maison
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présent traité, et la Meuse seront réunis à perpétuité à la Hollande  ». d'Orange), gouvernement de
Belgique, gouvernement du Rhin
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Le royaume est créé par la proclamation du 15 mars 1815 , par laquelle le prince souverain des Pays-Bas unis, inférieur, gouvernement du Rhin
Guillaume-Frédéric d'Orange-Nassau, déclare «  que tous les pays y appartenant forment, dès à présent, le royaume des moyen.
Pays-Bas, pour être ainsi possédés par nous et nos légitimes successeurs d'après le droit de primogéniture  » et prendre
« pour nous-même et pour les princes qui monteront après nous sur ce trône, la dignité royale et le titre de roi, et ajouter à
ce dernier celui de duc de Luxembourg, à cause des relations particulières que cette province est destinée à avoir avec l'Allemagne ».

Le 18 juillet 1815, Guillaume rend publiques les clauses secrètes du traité de Londres du 20 juin 1814 rattachant la Belgique à son
royaume. Il annonce en même temps la convocation d'une assemblée de notables destinée à confirmer la Loi fondamentale qu'il leur
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soumet . Cette loi instaure l'union complète et définitive des Pays-Bas méridionaux à ceux du Nord, sous la constitution du Nord qui
« sera modifiée d'un commun accord d'après les nouvelles circonstances », avec fiscalité et dette publique communes, admissibilité à
tous les emplois publics, liberté de commerce et d'établissement pour tous les sujets dans les provinces européennes comme dans les
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colonies  ; les États généraux se tiendront alternativement dans une ville du Nord et une du Sud . L'article 2, cependant, va
rapidement poser problème. Aux termes de cet article : « Il ne sera rien modifié aux articles de cette constitution qui assurent à tous les
cultes une protection et une faveur égales, et garantissent l'admission de tous les citoyens, quelle que soit leur croyance, aux emplois et
offices publics », formulation d'ailleurs discutable car la constitution hollandaise maintenait certaines restrictions envers les dissidents
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religieux . Frédéric Auguste
Alexandre de Beaufort-
Cette disposition suscite immédiatement une fronde du clergé catholique animée par Maurice de Broglie, émigré français devenu Spontin, peinture de la
évêque de Gand. Dès octobre 1814, celui-ci adresse un mémoire au congrès de Vienne pour réclamer le rétablissement de tous les fin du XVIIIe s.
droits et privilèges dont jouissait le clergé catholique avant la conquête française et, dans les mois suivants, les évêques multiplient les
lettres pastorales pour s'opposer au projet de loi fondamentale. Le 28 juillet, dans une lettre au roi, ils s'indignent de ne pas avoir été
associés à la rédaction de la loi fondamentale et s'opposent par avance à toute nomination d'administrateurs protestants dans leurs provinces car « malgré tous nos
efforts pour conserver la paix et l'union, la paix publique pourrait en être troublée ». Le 2 août, ils interdisent expressément aux notables élus dans leurs provinces
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de voter pour la constitution .

Les notables sont désignés par arrondissement à raison d'un pour 2 000 habitants. Le 18 août, à Bruxelles, le dépouillement des votes est très décevant pour le roi :
sur 1 603 notables convoqués aux réunions d'arrondissement, seulement 527 ont voté pour la Loi fondamentale, 796 ont voté contre et 280 se sont abstenus, alors
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qu'aux Pays-Bas du Nord, les États généraux avaient voté le même texte à l'unanimité .
Guillaume, le 24 août, décide de ne pas tenir compte de ce vote négatif. Il publie un arrêté affirmant que la Loi
fondamentale a été approuvée à l'unanimité par les provinces du Nord, que sur les 796 votes négatifs des provinces
du Sud, 126 n'étaient motivés que par l'article relatif à l'égalité de culte et que celle-ci, garantie par les traités
internationaux, ne pouvait être remise en cause. Il critique en passant l'intransigeance du clergé catholique « de qui le
corps social devait au contraire attendre l'exemple de la charité et de la tolérance évangéliques ». Il proclame donc la
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Loi fondamentale adoptée  : elle sera appliquée intégralement jusqu'en 1830 . Cependant, les évêques, par un
jugement doctrinal publié peu après, condamnent les articles 190, 191, 192, 193 et 196 de la loi fondamentale relatifs
aux cultes et à l'enseignement, et interdisent aux fidèles de prêter serment à cette constitution. Ce jugement est signé
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des évêques de Gand, Namur et Tournai et des vicaires généraux de Malines et Liège .

Dès l'origine, la plupart des ministres, des hauts fonctionnaires et des cadres militaires sont choisis dans les provinces
du Nord, malgré les protestations du Sud. Les partisans du régime d'union font valoir que la Hollande, indépendante
depuis deux siècles et demi, avait une expérience gouvernementale et administrative largement supérieure à celle des
Pays-Bas méridionaux, qu'elle s'était libérée elle-même alors que le Sud avait dépendu du bon vouloir des Alliés, et
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que pendant la campagne de 1815, le Nord avait fourni 18 000 soldats contre 7 000 à 8 000 pour le Sud .
Carte de l'Europe à l'issue du congrès de
Vienne de 1815.
Guerre de la Septième Coalition
En 1815, pendant la guerre de la Septième Coalition, l'armée du « royaume des Belgiques » est intégrée aux forces
britanniques et allemandes du duc de Wellington. Guillaume d'Orange en prend le commandement le 3 mai 1815
tandis que Wellington a autorité sur l'ensemble des forces alliées  : pour ne pas se trouver sous les ordres d'un
militaire de rang inférieur, Guillaume, le 7 mai, lui confère le titre de maréchal. Wellington craint une possible
défection des Belges et Hollandais dont beaucoup servaient dans l'armée française deux ans plus tôt ; il les partage
entre deux corps d'armée : la brigade des Indes  (en) et la 1re division, sous le commandement du prince Frédéric,
sont rattachés au 2e  corps de Lord Hill, le reste au 1er  corps, commandé par Guillaume d'Orange avec sous ses
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ordres plusieurs contingents des principautés allemandes .

Les officiers et soldats de la nouvelle armée hollando-belge ont des trajectoires singulièrement hétérogènes : Certains
ont combattu dans les rangs des Britanniques lors de l'expédition de Walcheren en 1809, ou dans la guerre Projet de monument célébrant la victoire de
d'Espagne, alors que d'autres ont servi la République batave, le royaume de Hollande de Louis Bonaparte et, en Waterloo sur « l'ennemi commun de
l'Europe » et l'unification des Pays-Bas
dernier lieu, l'Empire français. Ils prennent part à la bataille des Quatre-Bras (16 juin 1815) puis à celle de Waterloo
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(18 juin) et à la marche sur Paris . sous la couronne de Guillaume Ier, 1816.

Après 1815 : une neutralité armée


Après la guerre, les puissances européennes se préoccupent de préserver l'intégrité du nouveau royaume par une
« barrière de fer » : sous la surveillance du duc de Wellington, 10 puissantes forteresses sont construites ou modernisées
pour un montant de près de 200 millions de francs, payés pour près de la moitié par le Royaume-Uni et la France, le
reste par le royaume des Pays-Bas. Ces dépenses contribuent en même temps à la relance de l'économie. Les
fortifications de Mons coûtent près de 25 millions, celles de Charleroi 15 millions, Ostende et Ath près de 12 millions
chacune, Namur près de 11 millions, Liège près de 10. Philippeville et Mariembourg, que le traité de Paris avait laissées
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à la France, lui sont retirées après Waterloo et intégrées à la nouvelle ceinture défensive . En outre, la forteresse de
Luxembourg, en raison de son statut particulier dans la Confédération germanique, est placée sous la surveillance de la
Prusse qui nomme son gouverneur et fournit les trois quarts de la garnison, le reste étant fourni par l'armée des Pays- Intronisation de Guillaume Ier comme roi
35 des Pays-Bas le 30 mars 1814, gravure
Bas . La « convention des forteresses » du 15 novembre 1818 prévoit, en cas de menace sur le royaume des Pays-
Bas, l'occupation des places d'Ostende, Ypres, Nieuport et de l'Escaut par l'armée britannique, et des autres places par de R. Vinkeles, v. 1815.
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l'armée prussienne .

Forces armées du royaume



La cavalerie lors de l'entrée Troupes du royaume uni Démolition des


solennelle de Guillaume Ier des Pays-Bas passant par fortifications de Charleroi,
à Bruxelles le la ville flamande de gravure de l'Illustration
21 septembre 1815, Termonde, 1820. européenne, 1872. Le mariage de la Belgique et des Pays-Bas
gravure de Denis- du Nord par les souverains du congrès de
Sebastien Leroy, 1825. Vienne : « Troisièmement le mariage.
L'Autriche la conduit à l'autel ; Metternich,
l'archiprêtre de la Sainte-Alliance la marie ;
Réalisations le sacristain Castlereagh crie « amen » ; le
Russe danse à son mariage et John Bull
paie les frais. – Fin de l'acte premier ».
Économie Caricature britannique de Robert Seymour,
1832.
Au sortir de la guerre, le gouvernement de Guillaume Ier s'emploie à relever l'économie et développer la prospérité
du royaume, condition nécessaire de sa stabilité politique. Cette tâche est rendue difficile par des catastrophes
naturelles comme la disette de l'Année sans été de 1816-1817 ou le raz-de-marée de 1825  : le roi contribue à secourir les populations en détresse. La marine
marchande connaît un redressement rapide grâce à son ouverture aux produits des provinces du Sud et à un empire colonial prospère. Le port d'Anvers double son
trafic, passant de 538 vaisseaux en 1818 à 1 028 en 1829 ; ceux d'Amsterdam, Rotterdam, Bruges,
Ostende et Nieuport connaissent une expansion moindre mais spectaculaire. Le gouvernement royal
développe les transports intérieurs avec la construction du canal de Gand à Terneuzen et du canal de
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Pommerœul à Antoing (le canal de Bruxelles à Charleroi ne sera achevé qu'en 1832) .

La «  Société générale pour favoriser l'industrie nationale  » (en néerlandais  : Algemeene


Nederlandsche Maatschappij ter Begunstiging van de Volksvlijt), qui deviendra plus tard la Société
générale de Belgique, est fondée le 28 août 1822 sur l’initiative du roi avec un capital de 50 millions
de florins  : elle sert principalement à favoriser l'investissement industriel mais aussi de banque de
dépôt et d'escompte. Les importations de laine, grain et bois, les exportations de bétail, de denrées
coloniales et de produits manufacturés connaissent une croissance continue. Malgré les protestations
des Hollandais, favorables au libre-échange, le roi impose des tarifs protectionnistes à l'avantage de Mgr Maurice de Broglie,
l'industrie du Sud, par exemple un droit de 40% sur le fer. Il favorise l'installation d'industriels, tels évêque de Gand,
que le Britannique John Cockerill. Les houillères, la sidérurgie, l'industrie textile connaissent une très peinture de la cathédrale
Guillaume Ier présentant la
forte expansion, l'éclairage au gaz et la machine à vapeur apparaissent. Des expositions industrielles Saint-Bavon.
constitution, toile de Mathieu-
Ignace Van Brée, 1814.
se tiennent à Gand en 1820, à Haarlem en 1825, à Bruxelles en 1830, quelques jours avant la
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révolution .

Éducation et culture

Sous l'administration d'Antoine Reinhard Falck, ministre de l'industrie, des colonies et de l'instruction publique, la loi
hollandaise de 1806 sur l'éducation est étendue aux provinces du Sud : elle établit un enseignement primaire gratuit
avec des instituteurs brevetés. De 1815 à 1830, le nombre d'écoles primaires passe de 2  500 à 4  000. L'école
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normale de Lierre forme près de 2  000 instituteurs qui donnent des cours à 400  000 élèves . Dans le Sud, le
nombre d'enfants scolarisés dans le primaire passe de 150  000 à 300  000 Cet enseignement est dispensé en
néerlandais dans toute la Flandre et à Bruxelles, en français dans les provinces wallonnes. Bataille de Waterloo, 18 juin 1815 : les
carabiniers hollando-belges (à dr.) viennent
Le règlement du 25 septembre 1816 institue des athénées (lycées) à Bruxelles, Maastricht, Bruges, Namur, Tournai, au secours des tuniques rouges
Luxembourg. Trois universités sont fondées à Louvain, à Liège et à Gand. La plupart des professeurs sont belges britanniques aux prises avec les cuirassiers
mais il s'y ajoute des savants hollandais et allemands. Une association indépendante, la Maatschappij tot Nut van 't français. Peinture d'Alphonse Lalauze
38
Algemeen (« Société d'utilité publique »), développe l'enseignement pour adultes et les bibliothèques populaires . (1872-1941).

L'académie des sciences et lettres de Bruxelles, créée par l'impératrice Marie-Thérèse au XVIIIe siècle, est restaurée
en 1816. Il s'y ajoute une société de philologie, les Scriptores rerum Belgicarum (l'actuelle Commission royale d'histoire), chargée de publier les documents
39, 40
d'histoire des anciennes provinces belges . Le conservatoire, l'observatoire de Quetelet et le jardin botanique de Bruxelles datent aussi de cette époque.

Économie et société du royaume




L'université de Liège en 1830. Place du marché devant l'église Saint- Forges royales de Liège, Travaux des nouvelles
Jacques de Gand, gravure de Jean- gravure de Prosper de la fortifications de Maastricht,
Baptiste Joseph Wynantz, v. 1820- Barrière (1792-1844). dessin anonyme, v. 1820.
1823.

Guillaume  Ier visitant les


victimes du raz-de-marée
de 1825, toile de
Mathieu-Ignace Van
Brée, 1825.

Provinces
41
Le royaume uni des Pays-Bas était divisé en dix-sept provinces  :

les neuf provinces de l'ancienne république des Provinces-Unies créées par la loi fondamentale du 29 mars 1814 :
42
les provinces de Drenthe, Frise, Gueldre, Groningue, Hollande, Overijssel, Utrecht et Zélande ,
43
la province de Brabant, qui prend le nom de Brabant-Septentrional  ;
les huit provinces créées par la loi fondamentale du 24 août 1815 :
44
la province d'Anvers, correspondant au département des Deux-Nèthes ,
44
la province du Brabant-Méridional, correspondant au département de la Dyle ,
44
44
la province de Flandre-Occidentale, correspondant au département de la Lys ,
44
la province de Flandre-Orientale, correspondant au département de l'Escaut ,
44
la province de Hainaut, correspondant au département de Jemmapes ,
45
la province de Liège, comprend la majeure partie du département de l'Ourthe ,
la province de Limbourg, comprenant le département de la Meuse-Inférieure et des parties du
46
département de la Roer ,
la province de Namur, comprenant la partie du département de Sambre-et-Meuse n'appartenant
47
pas au grand-duché de Luxembourg .

Colonies
Pendant les guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne avait occupé toutes les colonies néerlandaises. Par une
convention signée à Londres le 13 août 1814, elle restitue les Indes orientales néerlandaises, le Surinam et les Antilles
néerlandaises. Les Pays-Bas n'ont cependant pas récupéré Ceylan, la colonie du Cap et une partie de la Guyane
néerlandaise. En compensation, la Grande-Bretagne s'engage à verser au royaume des Pays-Bas la somme de 2 millions de
48
livres sterling pour fortifier ses frontières terrestres . Carte des dix-sept provinces
composant le Royaume uni des
En 1825, le roi, avec des capitaux provenant des deux parties du pays et de sa propre poche, a fondé la Société de Pays-Bas
commerce néerlandaise (Nederlandsche Handel-Maatschappij) pour promouvoir le commerce avec les colonies. Il s'est
ensuivi, peu de temps après, la guerre de Java. Par la suite, le cultuurstelsel (système de culture) a été introduit dans
les Indes orientales néerlandaises, où un cinquième des récoltes revient au gouvernement néerlandais.

Composition des gouvernements : ministres, secrétaires d’État et


commissaires-généraux

Gouvernement en 1819
L'île d'Amboine prise par les Britanniques en
49 1810, restituée après 1814.
En 1819, le gouvernement du royaume des Belgiques se composait ainsi :

duc d’Ursel, ministre du Waterstaat et des Travaux publics (originaire du Sud) ;


comte Charles Ignace de Thiennes-Lombize, ministre d’État (originaire du Sud) ;
chevalier Patrice de Coninck, ministre de l’Intérieur (originaire du Sud) ;
comte Guisbert Charles van Hogendorp, ministre d’État (originaire du Nord) ;
Cornelis van Maanen, ministre de la Justice (originaire du Nord) ;
baron Anne Willem Carel van Nagell, ministre des Affaires étrangères (originaire du Nord) ;
Jean Corneille van der Hoop, ministre de la Marine (originaire du Nord) ;
Guillaume Frédéric Röell, ministre d’État, chancelier de l’ordre du Lion belgique (originaire du Nord) ;
Corneille Charles Six van Oterleek, ministre des Finances (originaire du Nord) ;
Antoine Reinhard Falck, ministre de l’Instruction publique, de l’Industrie nationale et des Colonies (originaire du Nord) ;
Ocker Repelaer van Driel, ministre d’État (originaire du Nord) ;
baron Godart Alexandre Gérard Philippe van der Capellen, secrétaire d’État, gouverneur-général des Indes orientales (originaire du Nord) ;
baron Jean Henri Mollerus, secrétaire d’État, vice-président du Conseil d’État (originaire du Nord).

Gouvernement en 1830

La séparation
La révolution belge de 1830 entraîne la sécession de la Belgique, puis une tentative de reconquête par Guillaume est mise en échec par l'intervention militaire
française en 1832. Le 19 avril 1839, l'indépendance de la Belgique est officiellement reconnue par le gouvernement néerlandais par le traité des XXIV articles
signé à Londres.

Les provinces de Limbourg et de Luxembourg, appartenant en principe à l'ensemble néerlandais, sont administrées de facto par la Belgique jusqu'en 1839 malgré
les revendications de Guillaume Ier  ; à la suite du traité de Londres, le nouvel État belge ne peut en conserver qu'une partie (le Limbourg occidental et le
Luxembourg wallon) tandis que le Limbourg oriental, autour de Maastricht, revient aux Pays-Bas et que le Luxembourg thiois devient un grand-duché
indépendant.

Actuellement, l'historiographie belge [Qui ?] qualifie la période 1815-1830 de « régime hollandais », appellation contestée par ceux qui [Qui ?] font remarquer que le
royaume des Pays-Bas (Regnum Belgicum) ne se voulait ni hollandais ni belge mais l'union des deux.

Notes
(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Verenigd Koninkrijk der Nederlanden (h
ttps://nl.wikipedia.org/wiki/Verenigd_Koninkrijk_der_Nederlanden?oldid=55500964) » (voir la liste des auteurs (https://nl.wikipedia.org/wiki/Verenigd_K
oninkrijk_der_Nederlanden?action=history)).

1. Royaume uni des Pays-Bas (https://www.universalis.fr/encyclopedi


e/) sur le site de l'Encyclopædia Universalis
2. L'expression royaume uni des Pays-Bas, dont le nom officiel était en 17. Recueil des traités et conventions conclus par l'Autriche, volume 14
néerlandais Koninkrijk der Nederlanden et en français royaume des [1] (https://books.google.fr/books?id=KTU0AQAAMAAJ&pg=RA1-P
Belgiques, est surtout employée après 1830, y compris dans les A121&dq=convention+de+B%C3%A2le,+1813&hl=fr&sa=X&ved=2
sources officielles, pour désigner cet État et le distinguer du ahUKEwiM3PfUhNTrAhUI3qQKHbJqDUIQ6AEwBXoECAEQAg#v
royaume des Pays-Bas actuel, limité aux provinces du nord. Par =onepage&q=convention%20de%20B%C3%A2le%2C%201813&f=
exemple : false)
18. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, tome 6, éd. Maurice Lamertin,
Friedrich Wilhelm Ghillany, Manuel diplomatique, recueil des
traités de paix européens, 1856, p. 889 : « Art. XIII. §. 1. À partir Bruxelles, 1926, p. 235.
du 1er janvier 1832, la Belgique, du chef du partage des dettes 19. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, tome 6, éd. Maurice Lamertin,
publiques du Royaume uni des Pays-Bas, restera chargée Bruxelles, 1926, p. 233-235.
d'une somme de huit millions quatre cent mille florins des 20. Paul Roger, Biographie générale des Belges morts ou vivants,
Pays-Bas de rentes annuelles, dont les capitaux seront Bruxelles, 1850, p. 22 [2] (https://books.google.fr/books?id=pIJZAAA
transférés du débet du grand-livre à Amsterdam, ou du débet AcAAJ&pg=PA22&dq=duc+de+Beaufort,+Belgique&hl=fr&sa=X&ve
du trésor général du Royaume uni des Pays-Bas, sur le débet d=2ahUKEwih-sKbjdTrAhUNxoUKHaqECC8Q6AEwA3oECAYQAg
du grand-livre de la Belgique. » #v=onepage&q=duc%20de%20Beaufort%2C%20Belgique&f=false)
Baron Jean-Baptiste Nothomb et Théodore Juste, Essai 21. Alfred De Ridder, La Belgique et le prince de Metternich.
historique et politique sur la Révolution belge, 1876, p. 108, on Instructions du chancelier de l'Empire aux diplomates autrichiens
peut lire : « Et la couronne est tombée; car les puissances ont accrédités à Bruxelles. In: Bulletin de la Commission royale
pensé que, pour le salut de l'Europe, il convenait de proclamer d'histoire. Académie royale de Belgique. Tome 96, 1932. pp. 49-
la dissolution du Royaume uni des Pays-Bas. » 100. (https://www.persee.fr/doc/bcrh_0001-415x_1932_num_96_1_
3. P. van Hees, Hugo de Schepper, Tussen cultuur en politiek: het 1822)
Algemeen-Nederlands Verbond 1895-1995, 1995, p. 22 : « Van 22. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, tome 6, éd. Maurice Lamertin,
1814 tot 1830 waren Noord en Zuid onder Koning Willem I verenigd Bruxelles, 1926, p. 213-214.
tot één staat, het Koninkrijk der Nederlanden (in het Frans le 23. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, tome 6, éd. Maurice Lamertin,
Royaume des Belgiques) » ; Encyclopædia Universalis : « Au Bruxelles, 1926, p. 219-220.
Congrès de Vienne (1814-1815), les grandes puissances 24. G.K. van Hogendorp cité par Henri Pirenne, Histoire de Belgique,
décidèrent d'adjoindre les Pays-Bas du Sud aux Pays-Bas du Nord, tome 6, éd. Maurice Lamertin, Bruxelles, 1926, p. 221.
sous l'autorité du prince d'Orange Guillaume Ier, et de créer ainsi un
puissant État tampon destiné à contenir la France : le nouvel État 25. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
s'appelait le royaume des Belgiques. Il comptait deux capitales : La depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 14.
o
Haye et Bruxelles ». Lire en ligne (https://www.universalis.fr/encyclo 26. Arrêté du 16 mars 1815, n  1, Moniteur du royaume des Pays-Bas,
pedie/belgique-histoire/8-la-parenthese-francaise-et-hollandaise-17 1815, 27.
95-1830/) ; Revue générale pour l'humaniste des temps nouveaux, 27. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
1980 : « succédant à une révolution avant laquelle plusieurs d'entre depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 48.
eux avaient été les gestionnaires des deux Belgiques, car on oublie 28. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
facilement qu'à l'époque de Waterloo le royaume des Pays-Bas depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 48-50.
s'appelait le «royaume des Belgiques » ; Briefe von Annette von 29. Cité par Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des
Droste-Hülshoff und Levin Schücking, Grunow, 1893 : « Berlin für
Pays-bas depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 48
sein Album geben, auch später wieder drucken lassen können, et note 1.
antworte ich Ihnen schon gar nicht mehr! Bis den ersten Juli treffen
Briefe mich noch hier, dann ist meine Adresse während des Juli: 30. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
Ostende, royaume des Belgiques ». depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 57-62.
4. Annales academici, 1827, p. 8 : « tam diversam habeat soli naturam, 31. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
quam regnum Belgicum, cara nostra patria; hic enim, ut in depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 52-53.
Zelandia et in multis Groningae, Brabantiae Meridionalis, Trajecti, 32. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
Frisiae, aliarumque provinciarum partibus invenitur argillosa depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 54-56.
terra....» 33. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
5. Ronald Pawly, Wellington's Dutch Allies 1815, Men-at-Arms 371, depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 63-66.
Osprey, 2002. 34. Claude Gaier, Liège et le Royaume des Pays-Bas .· une place forte
6. André Palluel-Girard, « La Hollande après 1810 : l'échec de la dans un ensemble défensif 1815-1830. In: Revue belge de
fusion » in Jean Tulard (dir.), L'Europe de Napoléon, Horvath, 1989, philologie et d'histoire, tome 64, fasc. 4, 1986. Histoire -
p. 511-514. Geschiedenis. pp. 876-878. (https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0
7. André Palluel-Girard, « La Hollande après 1810 : l'échec de la 818_1986_num_64_4_5613_t1_0876_0000_2)
fusion » in Jean Tulard (dir.), L'Europe de Napoléon, Horvath, 1989, 35. Engelhardt, Friedrich Wilhelm, Geschichte der Stadt und Festung
p. 514. Luxemburg: Seit ihrer ersten Entstehung bis auf unsere Tage (http
8. Charles Théodore Beauvais de Préau, Victoires, conquêtes, s://books.google.co.uk/books?id=EXA6AAAAcAAJ&pg=PA239&lpg
désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815, =PA239&dq=Garnison+festung+luxemburg&source=bl&ots=y0Gl44
t.22, Paris, 1820, p. 162. 7aDO&sig=XVUPjlys7JpZEo1ntYLbefDQe60&hl=en&sa=X&ei=LR
RwUuqGLfLy7AaKjoDYDQ&ved=0CGYQ6AEwBg#v=onepage&q=
9. Charles Théodore Beauvais de Préau, Victoires, conquêtes, Prussie&f=false). Luxembourg: Rehm, 1830. p. 284-285.
désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815,
t.22, Paris, 1820, p. 165. 36. Frans Van Kalken, Histoire du royaume des Pays-Bas et de la
révolution belge de 1830, Bruxelles, 1910, p. 56-57
10. O. Troude, Batailles navales de la France, Volume 4, Paris, 1868, p.
166-168. 37. Frans Van Kalken, Histoire du royaume des Pays-Bas et de la
révolution belge de 1830, Bruxelles, 1910, p. 57-58
11. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 2-4. 38. Frans Van Kalken, Histoire du royaume des Pays-Bas et de la
révolution belge de 1830, Bruxelles, 1910, p. 57-59
12. André Palluel-Girard, « La Hollande après 1810 : l'échec de la
fusion » in Jean Tulard (dir.), L'Europe de Napoléon, Horvath, 1989, 39. Frans Van Kalken, Histoire du royaume des Pays-Bas et de la
p. 515. révolution belge de 1830, Bruxelles, 1910, p. 59-60.
13. Charles Théodore Beauvais de Préau, Victoires, conquêtes, 40. Séance solennelle du 8 novembre 1909. In: Bulletin de la
désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à 1815, Commission royale d'histoire. Académie royale de Belgique. Tome
t.22, Paris, 1820, p. 164. 78, 1909. pp. 65-124. (https://www.persee.fr/doc/bcrh_0001-415x_1
909_num_78_1_4047)
14. Etienne-Constantin de Gerlache, Histoire du royaume des Pays-bas
depuis 1814 jusqu'en 1830, tome 2, Bruxelles, 1859, p. 7-10.
15. Ronald Pawly, Wellington's Belgian Allies 1815, Men-at-Arms 355,
Osprey, 2012.
16. André Palluel-Girard, « La Hollande après 1810 : l'échec de la
fusion » in Jean Tulard (dir.), L'Europe de Napoléon, Horvath, 1989,
p. 515-519.
41. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815, 44. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815,
article 1er, alinéa 1er : « Le royaume des Pays-Bas, dont les limites article 2, alinéa 3 : « Les provinces de Brabant méridional
sont fixées par le traité conclu entre les puissances de l'Europe (département de la Dyle), de Flandre-Orientale (département de
assemblées au congrès de Vienne, signé le 9 juin 1815, est l'Escaut), de Flandre-Occidentale (département de la Lys), de
composé des provinces suivantes : Brabant-Septentrional, Brabant- Hainault (département de Jemmapes), et d'Anvers (département des
Méridional, Limbourg, Gueldre, Liège, Flandre-Orientale, Flandre- Deux-Nèthes), conservent les limites actuelles de ces
Occidentale, Hainaut, Hollande, Zélande, Namur, Anvers, Utrecht, départements ».
Frise, Overijssel, Groningue, Drenthe ». 45. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815,
42. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815, article 2, alinéa 5 : « La province de Liège comprend le territoire du
article 2, alinéa 1er : « Les provinces de Gueldre, Hollande, département de l'Ourthe, à l'exception de la partie qui en a été
Zélande, Utrecht, Frise, Overijssel, Groningue et Drenthe, séparée par le même traité ».
conservent leurs limites actuelles ». 46. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815,
43. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815, article 2, alinéa 4 : « La province de Limbourg est composée de la
article 2, alinéa 2 : « Le Brabant-Septentrional consiste dans le Meuse-Inférieure en entier, et des parties du département de la Roer
territoire de la province qui porte aujourd'hui le nom de Brabant, à qui appartiennent au royaume par le traité de Vienne ».
l'exception de la partie qui a appartenu au département de la 47. Loi fondamentale du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815,
Meuse-Inférieure ». article 2, alinéa 6 : « La province de Namur contient la partie du
département de Sambre-et-Meuse, qui n'appartient pas au grand
duché de Luxembourg ».
48. Théodore Juste, Le soulèvement de la Hollande en 1813 et la
fondation du royaume des Pays-Bas, Bruxelles, 1870, p. 127.
49. Almanach Royal des Pays-Bas, 1819.

Bibliographie
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uerres+civiles+des+Fran%C3%A7ais,+naarden&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjjqdfu7fPrAhVRLBoKHXFJA5IQ6AEwA3oECAIQAg#v=onep
age&q=Victoires%2C%20conqu%C3%AAtes%2C%20d%C3%A9sastres%2C%20revers%20et%20guerres%20civiles%20des%20Fran%C
3%A7ais%2C%20naarden&f=false)
Frans Van Kalken, Histoire du royaume des Pays-Bas et de la révolution belge de 1830, Bruxelles, 1910 [9] (https://books.google.fr/books?i
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oECAYQAg#v=onepage&q=disette%20de%201816%2C%20belgique&f=false)
Henri Pirenne, Histoire de Belgique, tome 6, éd. Maurice Lamertin, Bruxelles, 1926

Lien externe
Acte d'acceptation de souveraineté des Provinces belgiques, signé au nom du Roi des Pays-Bas, signé à La Haye, le 21 juillet 1814 (http
s://books.google.fr/books?id=32MmAQAAMAAJ&pg=PA209&dq=prince+of+orange,+1813&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjx7bDaqdDrAhUCq
xoKHWTbBagQ6AEwBHoECAYQAg#v=onepage&q=prince%20of%20orange%2C%201813&f=false), p. 207-209

Voir aussi
Royaume de Hollande
Pays-Bas
Provinces-Unies

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