Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
résurrection
Par Alfred Kuen - Publié dans
Promesses n° 169, Juillet-septembre 2009
1
Tout ce que le grec connaît comme termes désignant la
force, des mots qui sont entrés par francisation dans
notre langue comme dynamite, énergie, tout ce qu’il
possède comme hyper et méga pour renforcer une idée,
il semble l’avoir accumulé là pour nous donner une
lointaine idée de la puissance infinie de Dieu : « la
grandeur qui surpasse tout de sa puissance (dynamis)
selon l’énergie du pouvoir de sa force ». C’est cette
puissance que Dieu a déployée en Christ en le
ressuscitant des morts.
2
C’est la puissance du Dieu qui a dans sa main toutes les
sources d’énergie de l’univers, qui a donné lui-même
l’impulsion première à tous ces astres qui, par myriades,
gravitent dans l’espace à des vitesses laissant loin
derrière eux toutes les fusées créées par l’homme.
3
grands biologistes. Qu’est-ce qui a changé dans la
seconde qui sépare le moment où l’oiseau était perché
sur une branche de celui où il est tombé mort sur le sol ?
Il est toujours pareil, rien n’a changé dans son apparence,
mais il ne peut plus voler, plus bouger.
4
s’enfoncent dans une roche. Elle rend de simples pousses
de blé capables de soulever des charges cent fois plus
lourdes. Connaître la puissance de la résurrection, c’est
connaître une puissance de vie.
6
caveau pour le cacher en quelque trou secret ? Et
pourquoi l’auraient-ils fait ? Pour le plaisir de raconter qu’il
était ressuscité ? En vue de quoi ? Pour se faire
persécuter, lapider, crucifier — et jusqu’à la fin, aucun
d’eux n’aurait « vendu la mèche », même devant le
martyre ! Étudiez les Évangiles et vous verrez que les
disciples n’étaient pas du tout prêts à croire à cette
résurrection et qu’il a fallu que Jésus use de tous les
moyens de persuasion pour les en convaincre : manger
devant eux, leur faire mettre les doigts dans la marque
de ses clous…
7
puissance qu’il met en œuvre en notre faveur, à nous qui
plaçons notre confiance en lui » (Éph 2.17-19). Cette
puissance, il l’a déployée dans la résurrection du Christ.
8
(Jean 11.25) « Oui, vraiment, je vous l’assure : celui qui
écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père
qui m’a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle
et il ne sera pas condamné ; il est déjà passé de la mort
à la vie. » (Jean 5.24) C’est ce que Jésus appelait une «
nouvelle naissance » (Jean 3).
Mais là ne s’arrête pas la puissance de vie que Dieu a
déployée en Christ et qu’il veut aussi déployer
dans notre vie. Cette vie nouvelle veut éliminer de notre
vie tous les germes de mort et triompher de toutes les
manifestations du règne de la mort en nous. Selon
l’expression imagée de l’apôtre Paul, la mort doit être «
engloutie par la vie ». Comme la puissance de vie brise
des rocs, elle veut briser le roc dur de notre cœur. Comme
elle soulève des poids, elle peut nous donner la force de
porter des fardeaux qui dépassent nos forces. « Je veux
que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient
en abondance. » (Jean 10.10)
L’action vivifiante de la puissance de résurrection se
ressentira jusqu’en nos corps mortels : « Si l’Esprit de
celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en
vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les
morts rendra aussi la vie à vos corps mortels (litt. : les
vivifiera) par son Esprit qui habite en vous. » (Rom 8.11)
9
Mais cette puissance de vie ne s’arrêtera pas là. Comme
toute vie, elle a tendance à se multiplier, à engendrer
d’autres vies. Notre vie nouvelle peut aussi devenir une
source de résurrection pour d’autres, afin qu’eux aussi
naissent à la vie éternelle. « Oui, nous sommes, pour
Dieu, comme le parfum du Christ parmi ceux qui sont sur
la voie du salut et parmi ceux qui sont sur la voie de la
perdition. Pour les uns, c’est une odeur de mort qui les
mène à la mort, pour les autres, c’est une odeur de vie
qui les conduit à la vie. » (2 Co 2.15-16)
Connaître la puissance de sa résurrection, c’est connaître
la puissance de vie :
– qui, de morts que nous étions, nous a rendus à la vie,
– qui triomphe dans notre esprit, notre âme et même
notre corps, de tous les germes de mort,
– et qui engendre cette vie en d’autres.
10
ressuscité d’entre les morts par la puissance glorieuse du
Père, nous aussi, nous menions une vie nouvelle. » (Rom
6.4 ; cf. v. 10-11) « Vous êtes morts pour appartenir à
celui qui est ressuscité des morts, pour que nous portions
des fruits pour Dieu. » (Rom 7.4) La puissance de sa
résurrection nous libère de « la loi du péché et de la mort
» (Rom 8.2). « Le péché n’aura pas de pouvoir sur vous
parce que vous êtes sous la grâce. » Vous avez été «
affranchis du péché », libres de la pesanteur de notre
vieille nature qui nous tirait toujours vers le bas. Notre
vieil homme a été « crucifié avec le Christ » et maintenant
« ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi »
(Ga 2.20). « Ainsi, celui qui est uni au Christ est une
nouvelle créature : ce qui est ancien a disparu, voici : ce
qui est nouveau est déjà là. » (2 Cor 5.17) Cette vie
nouvelle se renouvelle de jour en jour à l’image du Christ
ressuscité.
12
dans les souffrances qu’il endure pour lui. Car, lui a dit le
Seigneur : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que
ma puissance se manifeste pleinement. » (2 Cor 12.8-10)
Pâques est inséparable du Vendredi saint. C’est par la
croix que la puissance de la résurrection pourra se
déployer en nous : « par la conformité à sa mort ». C’est
la pensée que Paul développe dans Rom 6.4. C’est dans
la mesure où nous acceptons de mourir à notre ancienne
vie de péché que nous expérimenterons la puissance de
la résurrection du Christ dans notre vie.
1
Ce livre, intitulé primitivement Le tombeau vide, a été
réédité par la Ligue pour la lecture de la Bible sous le titre
La résurrection : mythe ou réalité.
13