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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL (GC)
Option : Bâtiment Travaux Public
THEME :
MEMBRE DU JURY
PRESIDENT : Pr. Emmanuel OLODO Professeur Titulaire des Universités du CAMES
Enseignant –Chercheur à l’EPAC/UAC
MEMBRE : Dr. Judicael AGBE LELE Maître Assistant des Universités du CAMES
Enseignant –Chercheur à l’ENSET/UNSTIM Abomey
MAÎTRE DE MEMOIRE : Dr. Agapi K. HOUANOU Maître Assistant des Universités du CAMES
Enseignant –Chercheur à l’EPAC/UAC
AMINE !!!
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon
stage et qui m’ont aidé lors de la rédaction de ce mémoire.
Abréviation Sens
AEP : Alimentation en Eau Potable
AFNOR : Association Française de Normalisation
BTP : Bâtiment et Travaux Publics
EPI : Equipement de Protection Individuel
FD : Fonte Ductile
HSE : Hygiène Sécurité Environnement
PEHD : Polyéthylène Haute Densité
MOA : Maître d’ouvrage
MOE : Maître d’œuvre
Le travail que nous avons effectué concerne une étude managériale de la réalisation d’un
projet AEP qui s’est déroulé dans la ville d’Abomey-Calavi et ses environs. Le projet a
été réalisé dans l’objectif de renforcer et améliorer le système d’alimentation en eau
potable existant dans la ville.
Notre travail a débuté par une initiation aux notions essentielles de la gestion de projet.
Ensuite, nous avons élaboré un cycle de vie de projet d’alimentation en eau potable en
énumérant les différents biens et livrables à produire durant le cycle, pour réaliser le
projet. Et en dernière étape, nous avons fait ressorti les différents biens et livrables d’une
gestion de projet permettant d’élaborer un plan de gestion de projet.
Dans l’optique de mettre en évidence un plan de gestion de projet pour une phase du cycle
de vie du projet d’alimentation en eau potable réaliser dans la ville d’Abomey-Calavi,
nous avons traité les différents livrables essentiels de chaque groupe de processus du cycle
de gestion d’un projet tel que : le démarrage pour obtenir la charte de projet, la
planification qui représente l’étape la plus importante permettant d’avoir un planning, la
réalisation associé au suivi et enfin la clôture qui représentent des volets indispensables
pour le management de projet.
The report of this end of study dissertation presents a component of engineering that is
little covered at the school level namely; project management, concerning projects in the
field of civil engineering such as drinking water supply projects (DWS).
The work that we carried out concerns a managerial study of the realization of an AEP
project which took place in the city of Abomey-Calavi and its surroundings. The project
was carried out with the objective of strengthening and improving the existing drinking
water supply system in the city.
Our work began with an introduction to the essential concepts of project management.
Then, we developed a drinking water supply project life cycle by listing the different
goods and deliverables to be produced during the cycle to complete the project. And in
the last step, we highlighted the different goods and deliverables of a project management
allowing to develop a project management plan.
With a view to highlighting a project management plan for a phase of the life cycle of the
drinking water supply project carried out in the city of Abomey-Calavi, we have dealt
with the various essential deliverables of each group of processes of the management
cycle of a project such as: the start to obtain the project charter, the planning which
represents the most important step allowing to have a schedule, the realization associated
with the follow-up and finally the closing which represent essential components for
project management.
KEYWORDS: project, drinking water supply, project management, project life cycle,
project management cycle, process, process group.
INTRODUCTION GENERALE
La réalisation des projets du domaine du génie civil tel que les projet d’alimentation en
eau potable (AEP), fait appel à un ensemble d'activités de plus en plus nombreuses et
complexes qui demandent des efforts importants et soutenus en matière de gestion de
projet, notamment au chapitre de la maîtrise du contenu, des délais, des coûts et de la
qualité. Les projets d’AEP font partis des projets qui ont pour but l'amélioration des
conditions et du niveau de vie des populations locales d’un pays.
Durant les dernières années, le mode de management a réalisé un pas gigantesque très
avancé avec une croissance considérable dans le domaine du génie civil, le management
de projet prend de plus en plus de l’ampleur depuis la fin des années 1980. En effet cette
pratique qualifiée d’ancienne méthode, est une discipline scientifique qui se développe
d’une façon extraordinaire quant aux organisations par le retour d’expérience, les
formations et la recherche en gestion. Les travaux de recherche en management de projet
restent toutefois peu développés au regard de l’abondante production dont témoignent
d’autres disciplines des sciences de gestion.
Le management de projet est présent tout le long du cycle de vie d’un projet :
Programmation, conception, passation des marchés, exécution des travaux, clôture. Il doit
être transparent, dynamique et partagé pour éviter toute perte d’efforts des parties
prenantes car chaque intervention ou information compte pour la réussite du projet. Il doit
être axé sur l’efficacité et l’efficience, il comporte plusieurs volets dont les plus
indispensables sont : gestion du contenu, des couts, délais, ressources, risques,
communications, qualité et audit.
La plupart des projets dont ceux de l’alimentation en eau potable subissent souvent des
retards ou des dépassements de budget et ceci à cause des problèmes liés à la gestion, les
délais et les coûts qui sont rarement respectés.
Dans ce contexte, plusieurs questions nous incitent à s’approfondir dans le sujet d’étude
managériale d’un projet de construction cas des projets d’alimentation en eau potable.
Pour cela, notre mémoire comprend après l’introduction générale, trois parties
essentielles.
Le premier chapitre portera sur des généralités concernant le projet et le management de
projet. Ce chapitre comporte quatre sections, dont la section 1 concerne les définitions,
les typologies et le cycle de vie. La section 2 sera relative aux protagonistes du projet, le
rôle du chef de projet et les relations avec les parties prenantes. La section 3 touchera
l’aspect du cycle de vie et du cycle de gestion de projet avec les différents processus qui
entrent en lieu de compte. La section 4 fera une brève distinction entre gestion de projet
et management de projet.
Le deuxième chapitre concerne les généralités sur les projets d’alimentation en eau
potable. La section 1 de ce chapitre abordera des définitions sur les projets AEP, la section
2 portera sur le cycle de vie de projet AEP qu’on peut adopter, les points de contrôles qui
sépare les différentes phases du cycle seront aborder en section 3 et la section 4 touchera
les parties prenantes nécessaires.
Le chapitre 3 présentera les biens et livrables juger nécessaires ainsi que les outils de
soutien à la gestion de projet associé à une étude de cas d’un projet d’alimentation en eau
potable dénommé le projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de
la ville d’Abomey-Calavi et ses environs phase 1. Le développement du chapitre se fera
sur quatre sections principales portant sur le cycle de gestion de projet dont le démarrage,
la planification, la mise en œuvre associé au suivi et la clôture.
Enfin, nous clôturons ce mémoire par une conclusion générale sur l’intérêt de ce travail
et quelques recommandations à suivre.
1.1. Introduction
De nos jours, le terme « projet » est fréquemment utilisé dans des domaines variés ; nous
avons donc souhaité le définir dans le cadre du management, en précisant ses
caractéristiques, dans un premier temps.
Par la suite, nous allons décrire les points essentiels de la gestion de projet, nous
évoquerons ses définitions, puis nous nous intéresserons aux processus de gestion de
projet.
Selon Jean-Yves Moine (2013) un programme est un ensemble de projets connexes gérés
de façon coordonnée. Un programme peut comprendre un nombre de projets distincts
ayant des similitudes et/ou des objectifs communs. Les programmes sont mis en place
pour atteindre un but stratégique.
Par exemple, on peut trouver des programmes de transport urbains (métro, tramways, bus
à hauts niveaux de services) ou de transport ferroviaires (lignes classiques, réseaux ferrés
rapides, lignes à grande vitesse).
Selon les domaines, on trouve de nombreuses définitions. Alors, comment définir les
projets qui nous intéressent ici ?
Clifford F.Gray et Erik W. Larson (2007) définissent le projet comme « un effort
complexe, non répétitif et unique, limité par des contraintes de temps, de budget et de
ressources ainsi que par des spécifications d’exécution conçues pour satisfaire les besoins
d’un client. »
Selon l’AFNOR, « Un projet est un processus unique, innovant, qui consiste en un
ensemble d’activités coordonnées et maitrisées comportant des étapes de début et de fin,
entrepris dans le but d’atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques,
incluant des contraintes de délais, de coûts et de techniques »
Avec la définition détaillée donnée par le Guide PMBOK® (2017) et sur laquelle nous
nous appuyons dans notre travail, un projet est une initiative temporaire entreprise dans
le but de créer un produit, un service ou un résultat unique.
La nature temporaire des projets implique que le projet a un commencement et une fin
déterminé. Le fait qu’un projet soit temporaire ne signifie pas nécessairement qu’il est de
courte durée. La fin d’un projet est atteinte lorsque les objectifs ont été satisfaits, ou
lorsque le projet est arrêté parce que ses objectifs ne seront pas ou ne pourront pas être
atteints, ou lorsque le projet n’est plus utile. La décision d’arrêter un projet doit être
approuvée et autorisée par une autorité compétente.
Chaque projet crée un produit, un service ou un résultat unique. Le résultat d’un projet
peut être de nature tangible ou intangible. Bien que des éléments répétitifs puissent être
présents dans certains livrables et dans certaines activités d’un projet, cette répétition ne
modifie pas les caractéristiques, qui sont fondamentales et uniques pour tout travail du
projet. Néanmoins, chaque projet de construction reste unique, de par son emplacement,
sa conception, les circonstances et les situations différentes, les parties prenantes
différentes, et ainsi de suite.
Cette typologie, proposée par Midler dans ECOSIP (Economie des Systèmes Intégrés de
Production) (1993) et complétée ultérieurement par lui, repose sur le poids économique
du projet dans l’entreprise. Quatre catégories sont retenues et illustrée par la figure ci-
après :
Figure 1-2 : Typologie de projet en fonction de leur importance économique dans l’entreprise.
Source : Gilles Garel, Vincent Giard & Christophe Midler, Management de projet et gestion des
ressources humaines, IAE de Paris (Université Paris 1 • Panthéon - Sorbonne) - GREGOR,
2001, P.7.
Avec le type B, c’est le projet qui est au centre de la régulation: c’est l’identité la plus
forte, dotée d’une personnalité juridique et financière. Les entreprises impliquées
rendent compte à la direction générale du projet alors que, dans la configuration
précédente, c’est plutôt le projet qui rend compte à la direction générale de l’entreprise
dominante. Les entreprises et les acteurs que le projet coordonne n’ont pas l’habitude
de travailler ensemble. Le projet est l’occasion, parfois unique, de cette coopération.
C’est dans ce deuxième type que le modèle standard de l’ingénierie est le plus
prégnant : aucune organisation ni culture d’entreprise ne s’imposant aux autres, toutes
doivent adopter les «spécifications managériales» du projet pour pouvoir se
coordonner correctement. Les relations contractuelles sont beaucoup plus
développées, pour réguler l’interaction d’agents économiques appartenant à des
entreprises aux intérêts souvent divergents.
Dans le type C qui peut être illustré par le cas de la pharmacie ou celui de la chimie
fine, on a affaire à une entreprise qui gère un nombre élevé de «petits» projets,
relativement indépendants les uns des autres, et dont aucun ne met en cause, à lui seul,
sa pérennité. Dans ce cas, les projets s’inscrivent dans les procédures en usage dans
l’entreprise, l’autonomie du projet est plus réduite que dans le premier type. Il n’y a
pas forcément d’organisation spécifique, la fonction de chef de projet pouvant se
cumuler avec une autre. L’un des problèmes importants est ici de gérer le portefeuille
des projets, d’en arrêter certains pour en accélérer d’autres ou en introduire de
nouveaux. Dans certains cas (fabriquant de machines spécialisées, par exemple), les
projets résultent de commandes passées par un nombre restreint de clients ce qui peut
conduire, en cas d’échec d’un projet, à la perte du client, avec des conséquences
similaires à celles évoqués pour le type A.
Le cycle de vie d’un projet est la série de phases que celui-ci traverse, depuis son
lancement jusqu’à sa clôture. Il fournit un cadre de référence pour manager le projet,
quelle que soit la nature du projet concerné.
Le projet est avant tout une aventure humaine, qui mobilise un ensemble d'acteurs ou de
protagonistes pour atteindre un objectif précis. Chaque acteur assume, dans le projet, une
responsabilité propre. Nous pouvons identifier :
règlement. Pour le bon déroulement du projet, les deux parties ont une obligation
de coopération.
L’équipe projet : c’est l’équipe qui, en interne ou chez le prestataire (en cas
d’externalisation), sera chargée de concevoir et mettre en œuvre la solution
technique requise pour la satisfaction du besoin du client. En interne cette équipe
pourra se confondre avec la MOE et en externe on parlera de MOE déléguée ou
sous-traitant.
Cahier de charges : le CDC fait suite à l’analyse des besoins. Il est la traduction
de l’expression des besoins d’une entreprise. À ce titre, il requiert une
méthodologie quant à sa rédaction qui se fait par validations successives :
- Expression du besoin de l’utilisateur ;
- Traduction en termes techniques ;
- Vérification de la validation de cette compréhension par l’utilisateur ;
- Rédaction du CDC.
doit être multi compétent : c’est-à-dire maîtriser les techniques de gestion de projet,
appréhender, chaque fois, les spécificités du projet et en plus être un bon leader d’équipe.
Ensuite, il est souvent seul, pour faire face, notamment, à l’incertitude qui l’entoure.
Le chef de projet est l’acteur clé du projet en ce sens qu’il répond de toutes les dérives
afférentes au projet une fois que celui-ci est lancé. C’est aussi en sa qualité de chef
d’orchestre qu’il choisira les prestataires et contrôlera le bon déroulement des activités
qu’il aura spécifiées. Il a plusieurs missions :
Selon le («Guide de gestion des projets routiers »,2009) ; la réalisation d'un projet
demande l'application d'un cycle de gestion qui assure une maîtrise efficace du contenu,
des délais, des coûts et de la qualité d'un projet, et ce, du moment de sa recevabilité (début
du projet) jusqu'à son évaluation finale (fin du projet). Les bonnes pratiques font référence
à un cycle de gestion qui fait interagir, entre le début et la fin d'un projet, plus de 40
processus. Les processus de gestion de projet se traduisent par des tâches et des biens
livrables qui permettent d'assurer une gestion efficace d'un projet. Ceux-ci sont regroupés
en domaines de gestion selon leur finalité dans le projet et en groupes de processus qui
les identifient à l'une des séquences de réalisation d'un projet, d'une phase ou d'une étape
de celui-ci, et doivent être itératifs.
Afin d'organiser et de préciser la mise en œuvre des processus de gestion de projet, ceux-
ci sont regroupés en domaines de gestion qui font référence à un champ d'expertise
spécifique lié à leur finalité dans le cadre de la gestion d'un projet.
Les 10 domaines de gestion présentés sommairement au tableau 1-1 sont : Intégration,
Contenu, Délais, Coûts, Qualité, Ressources, Communications, Risques,
Approvisionnements et Parties Prenantes.
Les besoins d’un projet spécifique peuvent nécessiter des domaines de connaissance
supplémentaires.
La gestion du contenu regroupe les processus nécessaires pour s'assurer que le projet
contient tout le travail requis pour mener à sa réussite (atteinte des objectifs) et
uniquement ce travail.
Ce domaine permet d'établir un référentiel de base du contenu du projet et, par le fait
même, de contrôler l'ajout de biens livrables et de limiter les «tant qu'à y être».
L'objectif de la gestion des délais est d'assurer la réalisation des processus permettant de
planifier, dans le temps et en fonction des ressources disponibles, la réalisation des
activités du projet. Elle permet notamment de faire ressortir les activités critiques qui
déterminent sa durée. Cette gestion assure aussi la maîtrise de l'échéancier afin d'achever
le projet dans les délais fixés, cela en tenant compte des développements en cours du
projet.
La gestion des coûts regroupe les processus requis pour la réalisation de l'estimation des
coûts, la budgétisation ainsi que la mise en œuvre des activités nécessaires pour assurer
le suivi des coûts, cela dans le but de vérifier s'il y a des écarts entre la réalité et le plan
de gestion de projet. Un coût, en gestion de projet, est une dépense consentie en vue de la
réalisation d'une activité, d'un projet, ou la valeur des prestations nécessaires à la
réalisation d'un projet. Les coûts constituent un domaine sensible continuellement soumis
à des pressions internes et externes.
La gestion des parties prenantes regroupe les processus permettant d’identifier les
personnes, les groupes ou les organisations susceptibles d’affecter ou d’être affectés par
le projet, pour analyser les attentes des parties prenantes et leur impact sur le projet, mais
aussi pour développer des stratégies de gestion appropriées afin de mobiliser efficacement
les parties prenantes en les impliquant dans les décisions du projet et son exécution.
1.4.2.1. Démarrage
But : Définir les objectifs, la portée et les grands paramètres de même qu'autoriser le
projet, une phase ou une étape du projet.
Le démarrage vise d'abord et avant tout à permettre à l'organisation de s'engager en toute
connaissance de cause dans un projet. Il a pour objet de définir le projet, notamment en
matière de contenu (ce que le projet fera et ne fera pas), de coûts et de délais. Bien
qu'exprimés plus en détail pour la phase ou l'étape en cours, ces mêmes objectifs et
paramètres sont en premier lieu exprimés pour l'ensemble du projet.
À chacune des phases ou des étapes, le démarrage est l'occasion de prendre connaissance
des conclusions et des décisions prises lors des phases ou des étapes précédentes et de
confirmer les orientations du projet, en référence aux objectifs initiaux.
1.4.2.2. Planification
But : Définir les principaux biens livrables et planifier leur réalisation, en relation avec
les objectifs pour lesquels le projet a été entrepris. La planification permet d'énoncer les
grandes lignes de l'ensemble du projet (biens livrables, échéances, etc.) et d'élaborer un
plan de projet ayant pour objet de déterminer ce qui doit être fait et par qui. Il s'agit donc
de planifier la réalisation du projet en mettant l'accent sur les objectifs, le contenu et le
respect des délais et des coûts. Les paramètres issus du démarrage sont ainsi raffinés et
détaillés afin d'assurer un niveau de compréhension suffisant et partagé par tous les
intervenants du projet. Ce groupe de processus doit permettre la mise en commun des
visions et de l'expérience des membres de l'équipe de projet afin de définir les activités
du projet et de les organiser à l'intérieur d'une structure de mise en œuvre efficace.
1.4.2.3. Exécution
But : Réaliser les biens livrables et les activités prévus à la planification du projet.
L'exécution vise essentiellement à assurer la mise en œuvre et l'accomplissement de la
planification établie pour réaliser la phase et, conséquemment, le projet. L'exécution
couvre l'ensemble des biens livrables du projet. Du point de vue de la gestion de projet,
et sans s'y limiter, les processus du groupe «Exécution» permettent principalement :
- de mettre en place l'équipe de projet;
- d'obtenir et de gérer les ressources externes faisant partie de l'équipe de projet;
- de coordonner les ressources pour la réalisation des activités du projet
conformément au plan de gestion de projet;
- de mettre en œuvre les modifications au contenu qui ont été approuvées;
- de diffuser l'information requise au sujet du projet à l'équipe de projet et aux
différents intervenants
sont trop importants, le groupe« Suivi et maîtrise» peut conduire à recommander la mise
à jour du plan de gestion de projet.
Les processus du groupe «Suivi et maîtrise» sont effectués tout au long du projet. Les
activités qui en découlent s'appliquent donc à travers les quatre autres groupes de
processus du cycle de gestion de projet : Démarrage, Planification, Exécution et
Fermeture.
1.4.2.5. Fermeture
But : Formaliser l'acceptation du projet, d'une phase ou d'une étape et conclure de manière
ordonnée.
Les processus liés au groupe« Fermeture» servent principalement à constituer, à
rassembler, à approuver et à diffuser les données qui formalisent l'achèvement du projet,
de ses phases et de ses étapes. Lors de la fermeture, un bilan est notamment réalisé pour
départager les écarts causés par des changements de contenu et ceux associés aux
estimations et les planifications initiales. Le bilan d'une phase ou d'une étape qui se
termine est le principal intrant au démarrage de la phase ou de l'étape suivante. Il faut voir
dans la fermeture une occasion d'assurer la continuité du projet.
Le tableau suivant présente une vue d'ensemble des processus de la gestion de projet,
comme définis dans le Guide du Corpus des connaissances en management de projet
(Guide PMBOK).
Ceux-ci représentent les processus généralement reconnus de bonne pratique en gestion
de projet. Ils sont réunis selon les groupes de processus et les domaines de gestion de
projet.
2. Gestion du contenu 2.1 Elaboration de 2.2 Mise à jour de l’énoncé de 2.4 Vérification du
du projet l’énoncé du contenu contenu
contenu 2.3 Création de la structure de 2.5 Maîtrise du contenu
découpage du projet
4. Gestion des coûts du 4.1 Elaboration du plan de gestion 4.4 Maîtrise des coûts
projet des coûts
4.2 Estimation des coûts
4.3 Budgétisation
5. Gestion de la qualité 5.1 Elaboration du plan de gestion 5.2 Mise en œuvre de 5.3 Mise en œuvre du
du projet de la qualité l’assurance qualité contrôle qualité
6. Gestion des 6.1 Planifier la gestion des 6.3 Obtenir les ressources 6.6 Maîtriser les
ressources du projet ressources 6.4 Développer l’équipe de ressources
6.2 Estimer les ressources projet
nécessaires aux activités 6.5 Gérer l’équipe
8. Gestion des risques 8.1 Elaboration du plan de gestion 8.6 Suivi et maîtrise des
du projet des risques risques
8.2 Identification des risques
8.3 Analyse qualitative des risques
8.4 Analyse quantitative des risques
8.5 Planification de la réponse aux
risques
9. Gestion des 9.1 Elaboration du plan de gestion 9.3 Sollicitation des offres 9.5 Fermeture
approvisionnements des approvisionnements ou des propositions du contrat
du projet 9.2 Planification des contrats 9.4 Choix des fournisseurs
10. Gestion des parties 10.1 Identifier les 10.2 Planifier l’engagement des 10.3 Gérer l’engagement des 10.4 Maîtriser
prenantes parties prenantes parties prenantes parties prenantes l’engagement des
parties prenantes
Si nous avons un peu de notion d’anglais « management » signifie « gestion » mais il est
à préciser que ce mot a un sens beaucoup plus étendu. En effet, le mot « gestion » à lui
seul ne peut pas définir le mot anglais « management ». De ce fait, il faut faire la
différence entre management de projet et gestion de projet. Découvrons-les pour mieux
comprendre.
Cette distinction a été faite par HENRI GEORGES MINYEM (2007), et il a conclu
que « La gestion de projet est l’ensemble des outils et techniques qui permettent, au sein
d’une organisation adéquate, de concevoir, structurer et piloter une réalisation dans le
cadre d’une mission précise ayant un début et une fin.
Le management de projet ajoute à cette dimension technique une composante humaine
qu’il faut mobiliser à l’aide de techniques de management d’équipes, afin d’avoir une
vision commune du projet et d’atteindre les objectifs fixés. »
1.6. Conclusion
Pour bien terminer un projet, il faut bien le débuter, et pour ce faire il faudrait bien le
comprendre ! Il s'agit d'une évidence qu'il convient de répéter. Un projet ne se fait pas de
lui-même, les protagonistes du projet sont la pierre angulaire du succès de ce dernier.
Néanmoins, pour réussir un projet il ne suffit pas de se contenter des protagonistes en
négligeant les processus de management de projet qui mène vers l’atteinte de ses
objectifs.
Le deuxième chapitre qui s’annonce veut nous parler d’un type de projet ; celui de
l’alimentation en eau potable (AEP) et sa gestion vu d’ensemble.
2.1. Introduction
Chaque projet est unique et la façon de le réaliser l’est aussi. La conduite d’un projet
consiste essentiellement à en évaluer les besoins et à en cerner les obstacles. Dans ce
chapitre, nous allons aborder les notions qui se rapportent à la gestion des projets
d’alimentation en eau potable. Pour assurer une meilleure maîtrise d’un projet, il faut
définir un ensemble spécifique de phases à réaliser. Ces différentes phases constituent le
cycle de vie du projet. Ce cycle de vie de projet est jalonné de points de contrôle (PC),
qui sont l'occasion de faire le point. Après avoir élaboré le cycle de vie d’un projet
d’alimentation en eau potable, on va présenter les différents jalons qui subdivisent le cycle
et présenté les parties prenantes qui prennent part à ce projet.
Un projet d’alimentation en eau potable est un projet mise en œuvre pour améliorer le
besoin en eau de la population consommatrice d’eau potable.
Techniquement, l’alimentation en eau potable (AEP) est l’ensemble des équipements, des
services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire une eau
conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs. On
considère quatre étapes distinctes dans cette alimentation :
Le cycle que nous avons élaboré et proposé à ce paragraphe, a été tiré de deux documents
de référence : le Guide Méthodologique des projets AEP au Mali et le Guide de gestion
des projets routiers du ministère Canadien.
Ce cycle établit, décrit les phases et les étapes du processus de réalisation d’un projet
d’AEP. Il met l'accent sur les biens livrables à produire plutôt que sur les activités à
réaliser.
Le cycle de vie d'un projet d’AEP passe par trois stades : la préparation, la mise en
œuvre et le bilan du projet. La préparation du projet vise à déterminer et à concevoir la
réponse la mieux appropriée aux besoins d'origine. Ce sont ces besoins qui justifient
l'amorce, donc l'existence du projet. Quant à la mise en œuvre du projet, elle vise à
concrétiser la solution retenue. Le troisième stade, le bilan du projet, met formellement
fin à toutes les activités du projet et permet d'évaluer l'adéquation de cette solution avec
les besoins d'origine.
Pour la réalisation d'un projet d’AEP nous avons relevé cinq phases essentielles :
- Identification,
- Conception,
- Préparation des plans et devis,
- Réalisation et
- Évaluation.
Certaines des phases se scindent en deux étapes. C'est le cas de la phase «Identification»,
qui inclut les étapes « Étude des besoins» et « Étude des solutions». La phase
«Conception» comprend l'étape «Avant-projet préliminaire» et l'étape «Avant-projet
définitif». La phase «Plans et devis» contient quant à elle les étapes «Plans et devis
préliminaires» et «Plans et devis définitifs». Enfin, la phase «Réalisation» compte les
deux étapes «Avant travaux» et« Travaux». La phase «Évaluation» comprend qu’une
seule étape.
Le cycle de vie d'un projet d’AEP sera jalonné de sept points de contrôle (PC), qui sont
l'occasion de faire le point, d'autoriser la poursuite du projet et de déterminer la marche à
suivre pour les étapes subséquentes. La figure 2-1 présente les grandes lignes de ce
cheminement.
Chaque début de phase ou d'étape du projet est l'occasion de réaliser un point d'arrêt afin
de vérifier si les orientations données au projet respectent les objectifs initiaux. C'est aussi
l'occasion de mettre à jour le plan de projet et d'incorporer des éléments d'information
nouvellement produits. Ainsi, l'ensemble du projet est planifié avec une plus grande
précision, chaque phase et chaque étape contribuant à définir un peu plus précisément le
contenu du projet.
La première phase du cycle de vie d’un projet d’alimentation en eau potable est la phase
d’identification. Elle permet d'établir les besoins et la pertinence de réaliser un projet en
rapport avec l’eau potable. C'est par ces études que la décision de mener à bien ou non un
projet est prise. Cette phase est composée de deux (2) étapes principales.
La première étape de cette phase est « l’étude des besoins » dont le but est d’analyser la
demande en eau des consommateurs pouvant amener à une intervention sur le réseau
d’eau par exemple. La seconde est l’étape de « l’étude des solutions » consistant à savoir
si des solutions peuvent répondre de façon adéquate aux besoins énoncés.
Un point de contrôle nommé PC-1 séparera les deux étapes ; annonçant le début de la
réalisation du projet.
Il peut arriver que l’acteur, initiateur de projet, ait l’intention de financer le projet ou de
mener (pousser le déroulement) et se faire alors porteur de projet.
Cette première étude est faite dans le but de caractériser les problématiques de besoin en
eau en déterminant les différents éléments (techniques, socioéconomiques,
Cette étape porte sur la recherche et l'analyse sommaire de solutions pertinentes par
rapport aux besoins, lesquels sont établies à l'étape « Étude des besoins».
Pour étudier ces aspects, le maître d’ouvrage fait réaliser une étude de faisabilité, par un
prestataire spécialisé (c’est une des tâches de l’assistance à la maîtrise d'ouvrage).
Le prestataire étudie la faisabilité (technique et socio-économique) de toutes les solutions
plausibles pour répondre aux objectifs du projet. Cela veut dire qu’il décrit succinctement
les options possibles, et estime si elles sont faciles ou non à mettre en œuvre, chères ou
économiques, bien adaptées aux conditions locales ou pas…
Le maître d’ouvrage, choisit la solution technique qu’elle estime la plus appropriée aux
objectifs qu’elle s’était fixés, et adaptée à ses capacités d’investissement et de gestion.
Après cette décision, c’est cette solution technique qui doit être étudiée en détail par la
suite.
Puisque le PC-3 a été fait à la fin de l'étape «Avant-projet préliminaire», elle permet de
déterminer le scénario qui répond le mieux aux besoins initiaux, le travail de l'étape
«Avant-projet définitif» se concentre sur la conception de variantes permettant
d'optimiser l'ensemble des composantes du scénario.
Lorsque la conception de tous les éléments du projet est terminée et qu'elle a fait l'objet
d'une approbation lors du point de contrôle n°4 (PC-4), il y a lieu de procéder à la
préparation des plans de construction et de détail du projet et de rédiger les clauses
administratives et techniques des devis qui permettront de procéder à l'appel d'offres et à
la réalisation des travaux.
Ces activités sont réalisées lors de la phase «Préparation des plans et devis». Celle-ci est
constituée de deux étapes, préliminaire et définitive, séparées par le point de contrôle n°5
(PC-5). Le point de contrôle n°6 (PC-6), réalisé après l'étape «Plans et devis définitifs»
vient conclure le stade «Préparation du projet» et permet l'approbation du dossier en vue
de l'appel d'offres.
L'étape « Plans et devis préliminaires» est l'occasion de rédiger une première version des
plans et devis en fonction des conclusions et des décisions prises lors des étapes
précédentes. Donc, grâce au point de contrôle n°4 (PC-4) le ou les prestataires aboutissent
à un document qui décrit précisément toutes les caractéristiques des travaux à
entreprendre selon la découpe en lots de travaux, et des équipements à acheter. Ce
document contient donc des plans, des spécifications techniques (quelle qualité de béton,
quel type de tuyaux, etc.) et un descriptif des travaux à mener, des difficultés prévues, et
des résultats à obtenir. C’est l’Avant-Projet Détaillé (APD), qui doit être entièrement
rentré dans le circuit de validation par le maître d'ouvrage, et cette validation est opérée
au PC-5. Ce point de contrôle est important car il va maintenant servir de référence pour
la suite. À la fin de la réalisation, il faut obtenir des livrables conforme en tout point à ce
qui est décrit dans l’APD.
L'étape « Plans et devis définitifs» consiste principalement à vérifier et à mettre à jour les
plans et devis préliminaires de l’APD.
Dans le cas où il se serait écoulé un grand laps de temps entre ces deux étapes, la notion
de révision et de mise à jour des plans et devis préliminaires prend plus d'importance et
permet d'actualiser les documents contractuels avant de procéder à l'appel d'offres.
Ainsi, bien que les divers contrôles et vérifications des documents contractuels puissent
varier en importance selon la nature des projets, ils sont tout de même essentiels à tous
les projets. En effet, ils ont des répercussions directes sur la qualité du produit livré, sur
la bonne marche du chantier et sur les coûts finaux de la phase «Construction».
Cette étape, la première de la phase de réalisation, est celle par laquelle le maître
d’ouvrage lance le processus d'appel d'offres auprès des entrepreneurs, pour la réalisation
des travaux qui seront à mener.
Cette démarche se veut conformer au processus d'appel d'offres public en vigueur pour
les organismes du gouvernement Béninois, comme prescrit dans la Loi sur les contrats
des organismes publics. Le maître d’ouvrage offre un contrat pour signature et exécution
à l'adjudicataire qui présente l'offre la plus basse.
Finalement, c'est à cette étape que sont déposés le plan de surveillance (les jalons) et le
plan qualité de mise en œuvre des travaux. Débute alors la deuxième étape de la phase
«Construction», soit l'étape «Travaux».
projet dont l'exploitant aura besoin pour mener à bien ses opérations courantes,
notamment le rapport final de surveillance, le rapport d’audit technique et les plans « Tel
que construit».
Les points de contrôle des projets sont des moments importants où on prend des
décisions et où on effectue des vérifications. Ils se situent avant le prochain jalon
important, avant la présentation du prochain élément livrable de projet ou encore avant
le début d'une nouvelle phase du projet.
Les points de contrôle qui entrecoupent les phases du cycle de vie deviennent l'occasion
de:
- faire le point sur la phase se terminant;
- valider les grands paramètres de la phase suivante;
- valider la planification globale du projet;
- sanctionner la bonne marche du projet dans son ensemble.
En tant que point d'ancrage du cycle de gestion, le point de contrôle vient jouer un rôle
prépondérant dans la continuité du projet. En marquant la fin d'une phase et en contribuant
au démarrage de la phase suivante, le point de contrôle permet la mise en commun des
données produites.
Les points de contrôle marquent les moments où les cadres peuvent déterminer s'il faut
poursuivre le projet et, le cas échéant, quelle sera la voie à suivre.
Le PC-1 est le début du projet. Il est réalisé lorsque l'étude des besoins est déposée au
comité de décision et de points de contrôle de la direction de la maîtrise d’ouvrage. Au
cours du PC-1, ce comité décide de donner suite ou non au projet, en autorisant la
réalisation de l'étude des solutions. Suivant la réalisation du PC-1, le numéro de projet
peut être créé autorisant par le fait même la mise en œuvre des ressources humaines,
matérielles et financières requises pour la réalisation du projet.
Le PC-6, réalisé à la fin de la phase de préparation des plans et devis, est le dernier point
de contrôle avant la phase de réalisation. Ce point de contrôle permet de confirmer
l'obtention des permis et autorisations et la conformité des plans et devis avant
l'autorisation du lancement des appels d'offres pour la phase de réalisation. Au niveau de
ce point de contrôle on a essentiellement :
- les autorisations et les permis requis : environnement, acquisitions, services
publics, libération d'emprise, etc.;
- les vérifications techniques des plans et devis définitifs;
- les vérifications administratives des documents d'appel d'offres;
- l’indication du mode d'appel d'offres et date prévue.
Le PC-8 permet de présenter les résultats des mesures et des analyses effectuées pour
démontrer jusqu'à quel point les activités réalisées ont permis de répondre aux besoins
définis au PC-1. Lors de ce point de contrôle, une mise en évidence des bons et mauvais
coups doit être effectuée afin d'assurer une rétroaction efficace auprès des équipes de
projets et des gestionnaires. Le but étant d'alimenter le processus d'amélioration continue
de la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation et la gestion des projets d’alimentation en eau
potable.
Il est important de noter que ce ne sont pas nécessairement tous les biens livrables qui
sont requis pour un projet. La mise en évidence des biens livrables dans le cycle de vie
du projet facilite la planification des activités de chacune des phases du projet et,
ultimement, du projet dans son ensemble. Il est donc nécessaire d'évaluer la pertinence
du bien livrable et de son contenu en fonction de la nature de l'ouvrage à réaliser, et ainsi
de déterminer et de planifier les activités à accomplir, leurs interrelations, les efforts et
les compétences qui devront leur être consacrés.
La figure 2-2 présente les biens livrables en rapport avec le cycle de vie du projet
d’Alimentation en eau potable.
Figure 2-2 : Détails du cycle de vie d’un projet d’alimentation en eau potable en terme de biens et livrables.
Source : Réalisé par nous-mêmes.
Les sections suivantes présentent les rôles et responsabilités des différents intervenants.
Groupe de gestionnaires qui établit les grandes orientations d'un projet, entérine les
rapports déposés et prend des décisions importantes affectant principalement le contenu,
les coûts (budget), les échéanciers et la qualité des projets.
Il est présidé par le directeur de la structure de maîtrise d’ouvrage ou son délégué nommé
ici le gérant de projet et inclut les chefs de service des différents services intervenant sur
le projet. Le gérant du projet est invité à présenter aux membres de ce comité les projets
ayant atteint un des points de contrôle du cycle de vie de réalisation de projets AEP. Il
peut arriver que le comité se réunisse de façon extraordinaire pour un projet nécessitant
une décision hors de l'autorité du gérant de projet (budget additionnel, changement majeur
de contenu, etc.).
En fonction de la complexité d'un projet, certains partenaires et chargés d'activités
peuvent se joindre ponctuellement aux membres du comité afin de soutenir la prise de
décision.
Membres : le directeur de la structure de maîtrise d’ouvrage et les chefs de service.
L’assistance à la maîtrise d'ouvrage peut être assurée par des bureaux d’études. Il a pour
mission d'aider le maître d'ouvrage à définir, piloter et exploiter le projet. Il a un rôle de
conseil et, ou d'assistance, et de proposition, le décideur restant le maître d'ouvrage. Il
facilite la coordination de projet et permet au maître d'ouvrage de remplir pleinement ses
obligations au titre de la gestion du projet en réalisant une mission d'assistance à maîtrise
d'ouvrage. Il peut également réaliser des audits techniques pour le compte de la maîtrise
d’ouvrage.
Supérieur hiérarchique des membres de son service et notamment des chefs de projets,
qu'il appuie dans le cadre de la réalisation de leurs projets respectifs. Il assure au niveau
de son service et participe au niveau de la maîtrise d’ouvrage à la gestion des priorités,
des ressources financières et humaines. Il doit donc assurer la répartition et la bonne
affectation des ressources dans l'ensemble des projets de son service, ainsi que le
développement et la qualité des compétences techniques de son personnel. Il assume les
responsabilités qui lui ont été déléguées par le directeur de la structure de maîtrise
d’ouvrage.
2.6.2.2. Coordonnateur
Sous l'autorité d'un chef de service, le chef de projet est responsable de la réalisation des
projets qui lui sont confiés, de l'application des processus et de l'utilisation des outils de
gestion de projet. Il assure le démarrage, la planification, l'exécution, le suivi, la maîtrise
de même que la fermeture de ses projets en réalisant les processus liés à la gestion de
l'intégration, du contenu, des délais, des coûts, de la qualité, des ressources humaines du
projet, des risques, de la communication et des approvisionnements. Il rapporte
l'avancement du projet au comité de décision et de points de contrôle. Il analyse les
répercussions, fait des simulations et propose des recommandations pour les demandes
de changements.
Sous l'autorité du chef de service, l'adjoint au chef de projet appuie le chef de projet dans
l'application des processus et des outils de gestion de projet. Il joue un rôle clé dans
l'équipe de projet par la maîtrise des nouvelles technologies de l'information et des
communications.
Il collabore notamment à l'élaboration et au suivi de la planification, à la préparation des
rapports d'avancement, à la mise à jour et au suivi des coûts et des changements apportés
au projet afin d'assurer le contrôle de celui-ci. Il soutient également le chef de projet dans
ses communications en ce qui a trait au suivi d'avancement des activités à réaliser par tous
les intervenants et à la gestion des risques.
Personne qui a acquis et développé une expertise dans un domaine spécifique associé à la
réalisation de projets en alimentation en eau (structure, hydraulique, génie civil,
environnement, plans et devis, etc…). On lui confie la charge d'un ou de plusieurs lots de
travail qui regroupent les activités requises à la réalisation des biens livrables d'une phase
ou d'une étape d'un projet.
Le prestataire de service est souvent appelé à participer à plusieurs projets. Il peut donc
être membre d'une ou de plusieurs équipes de projet et être appelé à travailler avec plus
d'un chef de projet. Il peut être de l'intérieur ou de l'extérieur d’un service.
Sous l'autorité du chef de service, le prestataire de service soutient le chef de projet dans
l'application des processus et des outils de gestion de projet, notamment en ce qui a trait
à l'élaboration de la planification du projet, à l'exécution et au suivi de l'avancement des
biens livrables qui lui sont attribués. Dans ce sens, il doit définir les activités nécessaires
afin de produire ces biens livrables et établir un calendrier de réalisation, ainsi qu'une
estimation des ressources humaines et financières requises. Par la suite, il exécute ces
activités et effectue des mises à jour de l'état d'avancement de son travail suivant la
fréquence fixée par le chef de projet.
Bien qu'il ne soit pas sous l'autorité hiérarchique du chef de projet, le prestataire de service
doit collaborer étroitement avec celui-ci.
Exemple de prestataire : chef chantier, conducteur d’engin, ingénieur génie civil,
ingénieur hydraulique etc…
2.6.2.7. Partenaires
Individus, organismes publics ou privés ou groupes qui peuvent influencer le projet sans
toutefois participer directement aux activités de celui-ci (Autochtones, autorités
publiques, groupes de citoyens, etc…)
2.7. Conclusion
3.1. Introduction
À partir des bonnes pratiques inscrites dans le Guide PMBOK du PMI, on a sélectionné
près d'une quinzaine de biens livrables en gestion de projet à valeur ajoutée permettant
l'intégration des principaux processus du cycle de gestion d'un projet au mode de
réalisation des projets AEP. Ceux-ci représentent la base d'une maîtrise efficace du
contenu, des délais, des coûts et de la qualité des projets. Le tableau suivant présente la
liste de ces biens livrables réunis selon les groupes de processus.
Exécution, suivi et
Démarrage Planification Fermeture
maîtrise
Périmètre de projet
Structure de Réunion et rapport Réunion et rapport
Charte de projet
découpage du projet d’avancement de fermeture
Registre des
Réunion de
Echéancier changements et points
démarrage
de suivi
Enregistrement qualité
Affectation des et registre de suivi des
ressources déficiences et non
conformités
Budget de projet
Planifier la gestion de
la qualité
Matrice des
responsabilités
Tableau
d’identification des
risques
Il faut noter que dans la suite de ce chapitre, les biens et livrables énoncés veulent décrire
la phase de réalisation de projet d’alimentation en eau potable, sans distingué
véritablement les deux étapes de cette phase que sont, l’étape d’avant travaux et l’étape
des travaux, en étant du côté de la maîtrise d’œuvre.
Dans cette partie, pour mettre en évidence nos processus cité précédemment, nous allons
évoquer un projet de taille qui a fait l’objet de notre étude de cas concernant le secteur
des travaux publics, il s’agit du projet de Renforcement du Système d’Alimentation en
Eau Potable de la ville d’Abomey-Calavi et ses environs Phase 1, réalisé par l’entreprise
SOGEA-SATOM.
3.3. Démarrage
Le modèle de charte de projet qui est élaboré suivant les projets comporte les rubriques
essentielles suivantes :
Dans le cas d'un report, d'un rejet ou de modification des objectifs, la charte de projet doit
être mise à jour et signée à nouveau par les parties contractantes.
L’annexe B-1 présente un modèle de charte de projet que nous avons élaboré. Nous avons
développé les rubriques connues concernant le projet de Renforcement du Système
d’Alimentation en Eau Potable de la ville d’Abomey-Calavi et ses environs la Phase 1.
3.4. Planification
La planification est un groupe de processus clé de la gestion d’un projet. Elles
conditionnent son déroulement, et à terme, son succès ou son échec. Il est donc primordial
de structurer correctement le projet. Cette structuration représente l’un des problèmes les
plus complexes, parmi les situations les plus connu de la gestion de projet.
L'annexe C-1 présente l’énoncé de contenu avec les rubriques concernant le projet de
renforcement du système d’alimentation de la ville d’Abomey-Calavi et ses environs la
Phase 1.
Principe
Comme le révèle Clifford F.Gray et Erik W. Larson, la SDP débute en tête avec le
produit final à livrer (le projet constitue le livrable final ou primaire), ensuite suit les
principaux systèmes ou livrables du projet. Viennent ensuite les livrables secondaires
nécessaires à l’accomplissement des livrables du niveau supérieur. On répète ensuite ce
processus jusqu’à ce que les éléments du livrable secondaire soient suffisamment petits
pour être attribué à un seul gestionnaire. Ce livrable secondaire est ensuite divisé pour
obtenir une liste de tâche subordonnées dénommée lots de travaux.
Le livrable secondaire du niveau le moins élevé comprend habituellement plusieurs lots
de travaux, ces derniers sont regroupés par type de travail.
Critères de découpage
Le lot de travaux est le niveau le plus bas de la SDP. Ce lot est décomposé selon un même
format :
- Par métier ou spécialité,
- Par chronologie,
- Par localisation,
- Par fournisseur ou
- Par temps
- Autres critères…
Chaque lot final est gérable par un responsable et le livrable doit être SMART. Plus les
tâches seront simple, une fois prises individuellement, plus il sera aisé de définir les
ressources les risques et les délais.
La construction de la WBS est un passage essentiel du projet vers la planification. Le
WBS est la suite logique du scénario qu’on aurait choisi. Une WBS mal construite peut
engendrer un mauvais suivi et donc des conséquences sur le projet.
3.4.3. Echéancier
Avant de débuter la planification il faut d’abord estimer la durée des différentes tâches et
les structurer.
Pour estimer la durée d’une tâche d’après Martial Prévalet (2019), on a recourt aux
méthodes suivantes :
- Données historiques
- Méthode Delphes
- Méthode par analogie
- Méthode paramétrique
- Méthode des trois points
La première méthode à employer et sans doute la plus simple mais la plus longue à mettre
en œuvre, est de se baser sur un solide dossier historique de tâches analogues. Ce dossier
va transcrire les tâches et aussi les différentes durées qui ont été constatées dans des
projets similaires. Cet historique est surtout pertinent quand l’organisation gère des
projets comparables ou, au moins, des tâches (lot de travail ou tâches récapitulatives) avec
une réelle proximité. La technique est aisée avec un tableur qui permettra de déterminer
une médiane ainsi les valeurs les plus élevées et les plus faibles pour chaque tâches.
Mais cet historique ne va pas empêcher le chef de projet d’affiner, au regard de sa propre
expertise les durées en les augmentant lorsque la tâche est plus complexe que d’habitude
ou en les réduisant quand le niveau d’exigence est plus faible.
Exemple :
Prenons l’exemple de trois tâches d’un projet de réalisation d’un produit. On peut avoir
alors un tableau ci-après :
Tableau 3-2 : Exemple de données historiques sur des projets identiques avec calcul de durée
minimum, maximum et médian
Cette méthode est fondée sur le jugement d’experts et repose sur un raffinement successif
de jugement porté par plusieurs experts jusqu’à l’obtention d’une convergence.
Quand le chef de projet ne dispose pas de dossier historique ou si le projet est très original
et innovant, on regroupe des experts et on recherche un consensus.
Le principe de base est de construire des questionnaires transmis à des experts volontaires
ou désignés. Chacun d’entre eux répond, généralement par écrit. Une analyse est ensuite
effectuée pour dégager des points de consensus. Ces premiers éléments donnent lieu à un
second questionnaire, transmis aux experts, sur lequel chacun d’eux transmet ses
réponses, etc.
Cette méthode est lourde et nécessite un nombre important d’experts (au minimum une
trentaine). A savoir que cette méthode s’applique très bien à l’estimation de durées mais,
aussi, à tous les autres aspects techniques d’une tâche.
Cette méthode est assez proche de la première méthode, la comparaison par analogie
facilite plus encore la détermination de durées. On consacre un certain temps pour
déterminer quel(s) projet(s) est (sont) susceptible(s) d’être comparé(s) avec le projet en
cours.
Cette comparaison se fera sur l’objet du projet, la proximité du ou des livrables, le délai
total et le coût (estimés pour le projet en cours). On reprendra les durées réelles du ou des
projets achevés pour le futur projet.
Attention toutefois aux bilans que chaque ressource aura tirés de ce précédent projet. Par
exemple une organisation différente dans un service ou le départ d’une personne
compétente remplacée par une autre en cours de formation, modifient les durées des
tâches.
Cette méthode reste efficace aussi bien pour déterminer des durées sur des tâches
récapitulatives, que pour des lots de travaux, des projets tout entiers ou des parties de
projet, identiques et proches dans le temps
La méthode paramétrique consiste à comparer les valeurs chiffrées des projets entre eux.
Et les projets qui conviennent à cette méthode, sont les projets dont la réalisation tient à
des valeurs objectives. Par exemple :
- Le nombre de pièces à produire
- Le mètre linéaire de réseau d’eau.
Certains projets n’auront pas la possibilité de recourir à cette méthode d’estimation des
durées. Et par ailleurs si, au premier abord, un projet semble correspondre, toutes les
tâches ne pourront pas être estimées de la sorte. Prenons le cas de la rédaction d’un
document ; sa durée n’est pas nécessairement deux fois plus longue si le projet est deux
fois plus important.
Pour chaque tâche, le chef de projet doit par conséquent apprécier le contexte et appliquer,
ou pas, la méthode paramétrique.
La durée probable peut, pour certaines tâches être très proche ou, au contraire, très
éloignée de la durée maximale. Selon le contexte, les risques, le travail à réaliser, ces trois
durées vont plus ou moins s’éloigner les unes des autres. Pour certaines tâches, avec des
risques inconnus par exemple ou des erreurs potentielles inexistantes, les 3 durées
peuvent être identiques. L’arrondi arithmétique sera utilisé.
Pour appliquer cette méthode, le plus simple est de constituer un fichier sur un tableur et
de collecter les informations avant d’effectuer le calcul. A savoir que la durée probable
ainsi que les durées mini/maxi pourront être déterminées par l’une des autres méthodes
décrite plus haut. Il est aussi tout à fait envisageable d’utiliser un dossier historique pour
définir les différentes durées.
Avec
𝑫𝒂𝒕𝒕 : Durée attendue
𝑫𝒎𝒊𝒏 : Durée minimum
𝑫𝒑𝒓𝒐𝒃 : Durée probable
En se basant sur notre découpage de projet, nous avons sélectionné grâce au planning
prévisionnel et révisé du projet, les différentes tâches (tâches récapitulatives, lots de
travaux) que nous avons jugées nécessaire pour la réalisation du projet. A chaque tâche
on a associé une durée. Pour estimer chaque durée et l’associé à sa tâche, on s’est basé
une fois encore sur le planning prévisionnel en possession par l’entreprise réalisatrice.
Les durées ont été estimées grâce à deux méthodes :
- Les données historiques car ce n’est pas le premier projet d’AEP pour l’entreprise,
et ;
- Le jugement à dire d’expert pour les innovations.
Ces données ont été utiles pour la réalisation de notre échéancier. Mais avant de pourvoir
mettre en liaison toutes ces tâches pour trouver une durée globale du projet, il faut d’abord
les ordonner.
Les techniques d’ordonnancement dans le cadre de la gestion d’un projet ont pour objectif
de répondre au mieux aux besoins exprimés par le client, au meilleur coût et dans les
meilleurs délais, en tenant compte des différentes contraintes. Apres avoir estimé la durée
de chaque tâche, l’activité qui suit est de les ordonner. On distingue deux catégories de
méthodes :
Celles qui visualisent les actions et leur enchainement logique par un réseau sans
échelle de temps comme la méthode : PERT
Nous avons celles qui visualisent le positionnement des actions sur une échelle de
temps tel que : le diagramme de GANTT
Définition
Principe
- Chaque tâche est représentée par un arc, auquel on associe un chiffre entre
parenthèses qui représente la durée de la tâche.
- Entre les arcs figurent des cercles appelés « sommets » ou « événement » qui
marque l’aboutissement d’une ou plusieurs tâches. Ces cercles sont numérotés
afin de suivre l’ordre de succession des divers évènements.
Avantages de PERT
PERT permet :
- La visualisation de la dépendance des tâches et de procéder à leur
ordonnancement.
- La prise en compte des différentes tâches à réaliser et des antériorités à respecter
entre ces tâches.
- La détermination de la durée globale du projet et des tâches qui la conditionnent.
- La détermination des tâches pour lesquelles du temps est disponible (notion de
marge).
- La détermination des tâches pour lesquelles du temps est disponible (notion de
marge).
Exemple d’application :
Niveau 1 = {𝐴}
Niveau 2 = {𝐵, 𝐷, 𝐹}
Niveau 3 = {𝐸}
Niveau 4 = {𝐶}
Niveau 5 = {𝐺}
Niveau 6 = {𝐻}
Quand on évoque les dates d’une planification, on parle le plus souvent des dates au plus
tôt et au plus tard. Il existe alors une fourchette de dates entre lesquelles se situe chaque
tâche et cette fourchette implique une situation favorable (date au plus tôt) et défavorable
(date au plus tard). Chaque tâche se voit alors attribuer quatre (4) dates :
Dates de début
Date de début au plus tôt
La date de début au plus tôt d’une tâche i, qu’on la note 𝒕𝒅𝒊 est la date minimum à
laquelle elle peut commencer. C’est donc la date à laquelle la tâche peut commencer si
tout se passe bien.
Dates de fin
Date de fin au plus tôt
La date de fin au plus tôt d’une tâche i, notée 𝒕𝒇𝒊 est la date à laquelle la tâche i se termine
en commençons à sa date de début au plus tôt.
Les dates au plus tôt et au plus tard dont nous avons parlé précédemment nous permettrons
de définir et déterminer les marges de notre planification.
Marge totale
La marge totale de la tâche i, notée 𝑴𝑻𝒊 , est le retard maximum que l’on peut apporter au
démarrage de la tâche i sans perturber la fin du projet, mais en acceptant de perturber
l’exécution d’autre tâche.
Marge libre
La marge libre de la tâche i, notée 𝑴𝑳𝒊 , est le retard maximum que l’on peut apporter au
démarrage de la tâche i non seulement sans allonger le délai total du projet, mais aussi
sans décaler l’exécution d’aucune autre tâche du projet
Pour calculer la date au plus tôt d’une tâche on procède comme suit :
La date de début de projet est 0.
Le principe consiste à parcourir sommet par sommet le graphe du sommet début ou
entrée jusqu’au sommet fin ou sortie. On calcul ainsi de proche en proche la date de
début au plus tôt de chaque sommet.
- Si une tâche à un seul prédécesseur alors on aura comme expression
𝒕𝒋 = 𝒕𝒊 + 𝒅𝒊
- Si on est à une étape fictive, c’est-à-dire plusieurs prédécesseurs (k ≥ 2) alors
on applique le principe de l’autobus (on part lorsque tout le monde est là), soit :
La date de fin au plus tard de la fin du projet est égale à la durée de Fin au plus tôt du
projet.
On parcourt, sommet par sommet, dans le sens inverse : du sommet Fin en remontant
jusqu’au sommet Début, le graphe P.E.R.T. On calcule ainsi de proche en proche la date
de fin au plus tard de chaque sommet.
𝑻𝒊 = 𝑻𝒋 − 𝒅𝒋
Lorsque un sommet à au moins deux (2) successeurs, la date au plus tard du sommet
devient
𝑻𝒊 = 𝑴𝒊𝒏(𝑻𝑱𝟏 + 𝒅𝑱𝟏 , … … … , 𝑻𝒊𝒌 + 𝒅𝑱𝒌 )
Marge totale
La marge totale pour une tâche A est égale à la différence entre la date de début au plus
tard et la date de début au plus tôt (ou entre la date de fin au plus tard et la date de fin au
plus tôt) d’une même tâche. C’est à dire :
Marge libre
La marge libre pour une tâche A est égale à la différence entre la plus petite des dates de
début au plus tôt des tâches immédiatement suivantes de A et la date de fin au plus tôt de
la tâche A.
C’est-à-dire :
Tâche critique
Une tâche dont la marge totale est nulle, c’est en quelque sorte une tâche "urgente", une
tâche sur laquelle il ne faut pas prendre de retard si l’on ne veut pas augmenter la durée
totale du projet.
Chemin critique
Exemple d’application :
Date de début Date de début Date de fin Date de fin Marge Marge
Tâches Durées
au plus tôt au plus tard au plus tôt au plus tard totale libre
A 15 0 0 15 15 0 0
B 10 15 15 40 72 47 15
C 5 55 87 92 92 32 32
D 25 15 15 40 72 32 0
E 15 40 72 55 87 32 0
F 77 15 15 92 92 0 0
G 7 92 92 99 99 0 0
H 5 99 99 104 104 0 0
Y étant une tâche fictive, elle ne peut être reprise dans le chemin critique.
Définition
Principe
Le diagramme de Gantt, couramment utilisé en gestion de projet, est l’un des outils les
plus efficaces pour représenter visuellement l’état d’avancement des différentes activités
(tâches) qui constituent un projet. Dans un diagramme de GANTT chaque tâche est
représentée par une ligne, tandis que les colonnes représentent les jours, semaines ou mois
du calendrier selon la durée du projet.
Le temps estimé pour une tâche se modélise par une barre horizontale dont l’extrémité
gauche est positionnée sur la date prévue de démarrage et l’extrémité droite sur la date
prévue de fin de réalisation. Les tâches peuvent s’enchaîner séquentiellement ou bien être
exécutées en parallèle. Ce diagramme permet donc de visualiser d’un seul coup d’œil :
Réalisation du diagramme
Les différentes étapes de réalisation d’un diagramme de Gantt sont les suivantes :
Exemple
La figure 3-7 représente un diagramme de Gantt où chaque colonne représente une unité
de temps, les traits épais représentent les durées d’exécution prévues des tâches et les
traits pointillés représentent le déroulement d’exécution. Par exemple, la tâche B, qui dure
5 unités de temps, ne peut commencer son exécution qu’après la fin de la tâche A et elle
peut s’exécuter en même temps que la tâche C.
Le chemin critique est formé d’une succession de tâches sur le chemin le plus long en
termes de durées (A, B, D, E dans l’exemple). Il est appelé chemin critique parce que tout
retard pris sur l’une des tâches de ce chemin entraîne du retard dans l’achèvement du
projet.
Le diagramme de Gantt permet de déterminer la date de réalisation d’un projet et
d’identifier les marges existantes sur certaines tâches (avec une date de début au plus tôt
et une date de fin au plus tard). Son point faible est que son application est limitée à des
problèmes particuliers.
Le GANTT fléché est une amélioration du GANTT normal, il consiste à faire apparaître
les contraintes (liaisons) entre les tâches. C’est un diagramme de GANTT qui exprime les
relations de dépendance entre les opérations, par des flèches. On peut établir quatre types
de liaison différents entre deux tâches :
Fin à Début (FD) (la liaison par défaut) : La tâche ne peut pas commencer avant
que le prédécesseur ne se termine. Elle peut toutefois commencer plus tard. Il
s’agit du type de dépendance le plus courant
Début à Début (DD) : La tâche ne peut pas commencer avant que la tâche
prédécesseur ne commence. Elle peut toutefois commencer plus tard. Cette
relation est utile lorsque vous considérez une tâche dont la date de début dépend
de la date de début d’une autre tâche.
Fin à Fin (FF) : La tâche ne peut pas se terminer avant que la tâche prédécesseur
n’ait pris fin. Elle peut toutefois se terminer plus tard.
Début à Fin (DF) : La tâche ne peut pas se terminer avant que la tâche
prédécesseur ne commence. Elle peut toutefois se terminer plus tard. Ce type de
liaison est rarement utilisé.
- Il met en évidence les relations d’ordre entre les activités, ce qui favorise la
compréhension du déroulement prévu du projet.
- Il permet en cours de réalisation, de mesurer les conséquences du retard d’une
activité sur celle qui en dépendent
Inconvénients de ce diagramme :
Lorsque les dépendances sont nombreuses et enchevêtrées, l’exploitation du planning
devient plus difficile.
que d’analyser et communiquer les données des projets. Cet outil est utilisé pour réaliser
les activités suivantes :
Tabs : onglets ; View Label : étiquette ; Status bar : barre d’état ; Groups : groupes ;
Quick Access toolbar : barre d’accès rapide ; View shortcuts : Raccourcis ;
Command : commandes ; Zoom slider : curseur de zoom
Figure 3-10 : Proposition d’un planning du projet de renforcement du système AEP de la ville d’Abomey-calavi et ses environs (phase 1).
Source : Réalisé par nous-mêmes.
La matrice des responsabilités représente la matrice RACI. Elle permet d’éviter les
erreurs de communication en formalisant les rôles pour chaque lot de travail.
- ceux qui Réalisent : ceux sont les membres opérationnels, les réalisateurs du lot
de travail.
- celui qui a l’Autorité : c’est celui qui doit rendre des comptes, il assume la
responsabilité de la réalisation de la tâche.
- ceux qui Conseil : ce sont des experts en général qui apportent leur conseil pour
préparer et réussir le lot
- ceux qui sont Informés : ce sont concerné qui doivent être tenu informé
L’annexe C-2 présente une table des responsabilités avec les rubriques du projet de
Renforcement du Système AEP Calavi Phase 1. Cette table prend en compte les lots de
travaux se situant dans le lot 3 de notre structure de découpage
Le coût est l’ensemble des dépenses que le maître d’ouvrage effectuera pour aboutir au
projet final.
Philippe Nasr (2016) dans le livre de la gestion de projet rapporte que, le coût total d’un
projet se compose de trois coûts principaux, comme le montre le tableau suivant.
L’estimation des coûts est une évaluation quantitative du coût probable des ressources
nécessaires pour réaliser une tâche ou une activité. Cette prévision est basée sur les
informations disponibles à un moment donné. Les coûts sont estimés pour toutes les
ressources qui seront imputées au projet. Cela comprend, entre autres, la main-d’œuvre,
les matériaux, l’équipement, les services et les installations. L’estimation des coûts
s’exprime généralement en unités monétaires (dollars, euros, yens, XOF etc…)
Tout comme l’estimation des durées, il existe des techniques d’estimation de coûts. Selon
l’envergure, l’historique de l’entreprise en matière de projet, les types de projets ou les
ressources disponibles, plusieurs méthodes énoncées par Martial Prévalet (2019) aident à
déterminer le coût probable.
Très proche de celle que nous avons vue dans la partie consacrée à l’estimation des
durées, la méthode historique compile les données venant des projets antérieurs. Pour le
chef de projet il s’agit de se baser sur des tâches passées, proches de celle du projet que
l’on développe, pour fournir des coûts. L’appréciation du chef de projet reste importante
pour majorer ou minorer le coût s’il considère, par exemple, que la tâche est un peu plus
longue, plus courte, plus complexe ou plus simple, que celle de référence.
La méthode ascendante se base sur une estimation du coût de chaque tâche. Pour être
réalisée, il faut disposer d’un grand nombre d’informations sur chaque lot de travail afin
de déterminer un coût aussi précis que possible. Cette valeur est souvent construite sur la
base d’informations complémentaires transmises par les responsables des tâches
concernées. Cette méthode est longue à mettre en œuvre (chaque coût fait l’objet d’une
étude collective) mais elle permet d’obtenir une grande précision dans les coûts. La
méthode ascendante est surtout appliquée aux projets pour lesquels on ne dispose pas
d’informations rapidement disponibles au sein de l’entreprise.
Elle se base sur des valeurs objectives et déterminantes du projet pour extrapoler un coût.
L’estimation à trois points reprend les mêmes principes que la méthode vue dans la partie
sur l’estimation des durées. Il s’agit de déterminer trois coûts pour chaque tâche :
- Un coût minimal (optimiste) représentant le coût de réalisation de la tâche dans le
cas le plus favorable (pas d’absence, pas d’erreur, pas de risque, etc…)
- Un coût maximal (pessimiste) représentant le coût de réalisation de la tâche dans
le cas le plus défavorable (personnel absent, tâche complexe, erreurs multiples,
survenue de risques, etc…)
- Un coût probable représentant le coût de réalisation de la tâche dans un contexte
courant et normal
Ces différents coûts ont une répartition qui dépend du contexte du projet (risque,
complexité, durée des tâches, niveau de connaissance, etc…). Il n’est pas rare d’avoir des
valeurs de coût très proches ou au, contraire, très éloignées les unes des autres. L’arrondi
mathématique sera utilisé.
Il est envisageable d’utiliser l’une des méthodes décrites précédemment dans cette partie
pour trouver le coût minimal, le coût maximal et le coût probable. Par exemple un dossier
historique de projets équivalents facilitera l’estimation d’un coût probable.
Pour une probabilité avec une distribution triangulaire, la formule à employer pour
déterminer le coût attendu est :
Les estimations des coûts sont cumulées par lot de travaux, conformément au WBS. Les
estimations des coûts des lots de travaux sont ensuite cumulées pour les niveaux
supérieurs des composants du WBS. Cette addition permet l’obtention du budget de
chacun de ces lots de travaux et des tâches récapitulatives. La somme de ces tâches
récapitulatives détermine le coût du projet. À ce stade de la construction de la
planification, on a en main des coûts et des dates de réalisation : on dispose alors d’une
planification prévisionnelle des dépenses.
Pour l’étude de notre cas nous allons nous baser sur la méthode ascendante qui consiste
à détailler les coûts pour les différents lots de travaux de façon précise. Ici nous allons
partir des coûts en ressources pour élaborer un budget.
Avec le manque d’information sur certains lots de travaux nous allons élaborer le budget
d’un lot de travaux.
Critères :
- Notre devise sera le franc CFA
- Les ressources considérées ont rapport à la main d’œuvre et les équipements
nécessaires à la réalisation d’un lot de travaux. Le lot de travaux considéré est le
lot 3.4.2 du réseau de distribution d’eau potable.
- Les coûts horaires concernant les ressources de main d’œuvre se sont basés sur la
grille salariale des agents de l’Etat béninois avec tous les salaires des différentes
catégories sélectionné.
Les effectifs tel que : le chef chantier, le chef d’équipe, les assistants HSE et l’équipe
qualité agissent sur l’intégralité du lot de travaux, ainsi ils impactent directement la durée
total du lot plutôt que les différentes tâches intermédiaires du lot. Il s’en suit alors que
leur coût sur ce lot selon la durée du lot de 12.97 mois se présente comme suit :
Tableau 3-7 : Coût total des effectifs impactant directement la durée total du lot de travaux.
Le tableau qui suit, présente les prix unitaires des ressources en matérielles et matériaux
approximatives utilisés, et celui des mains d’œuvres sur les différentes tâches du lot de
travaux.
En additionnant le total au coût en ressource humaine on a un budget de 810 869 656.93 FCFA
L’ISO 31000 définissent le risque comme « l’effet de l’incertitude sur l’atteinte des
objectifs »… Lors de la planification, le chef de projet et son équipe doivent identifier les
risques, évaluer la probabilité d'occurrence de ceux-ci et quantifier les répercussions de
ces évènements incertains sur les coûts, les délais, le contenu et la qualité associés au
projet. Il ne sera pas possible de tous les éliminer, le risque zéro n'existe pas.
Concernant les projets d’envergure, plusieurs équipes de gestion des risques s’organisent
autour de livrables précis et présentent leurs rapports au chef de projet.
Après avoir identifié les risques, on les évalue pour confirmer s’ils sont critique ou non.
Chaque risque est ensuite évalué. Pour cela, on utilise la formule de la criticité du risque
(appelé C) et caractérisé par la formule suivante :
𝑪=𝒇×𝑮
Ou f est la fréquence (la probabilité) de survenue du risque et G la gravité du même risque.
Pour éviter l’écueil d’une évaluation subjective des risques, on peut utiliser des grilles de
cotation pour donner une valeur à f et G au regard de notre perception face au risque
concerné.
2 Raisonnable. Faible
3 Important. Elevé
2 Faible impact
La cotation de tous les risques du projet donne une idée de la cotation globale des risques
du projet.
Il s’agit ici de dévelloper des options, sélectionner des stratégies et convenir d’action
visant à gérer l’exposition aux risques du projet.
Plusieurs outils et techniques existent pour planifier les réponses aux risques. Nous allons
développer certains parmis eux.
Selon le PMBOK, cinq stratégies différentes peuvent être prises en considération pour
gérer les menaces :
Eviter : l’évitement est la stratégie menée par l’équipe projet pour éliminer la
menace ou protéger le projet de son impact. L’évitement traite un risque en
réduisant sa fréquence d’apparition. Les actions entrant dans le cadre de cette
stratégie peuvent inclure la suppression de la cause d’une menace, l’extension
de l’échéancier. Certains risques peuvent être évités en clarifiant les exigences,
en obtenant plus d’informations, en améliorant la communication ou en
acquérant de l’expertise.
Transférer : La stratégie de transfert déplace la responsabilité d’une menace
vers un tiers qui devra alors gérer le risque et supporter l’impact si la menace
se concrétise.
Atténuer : Une stratégie d’atténuation des risques vise à réduire la probabilité
d’occurrence et/ou l’impact d’une menace. Une mesure d’atténuation
anticipée est souvent plus efficace qu’une tentative de réparation des
dommages après la réalisation d’une menace. Adopter des processus moins
complexes, effectuer davantage de tests ou choisir un fournisseur plus fiable
sont des exemples d’actions d’atténuation.
Accepter : L’acceptation du risque reconnaît l’existence d’une menace sans
qu’aucune mesure proactive ne soit prise. Cette stratégie peut être appropriée
pour les menaces à faible priorité. Elle peut également être adoptée lorsqu’il
n’est pas possible ni rentable de gérer une menace d’une autre façon.
Nous allons considérer une tâche récapitulative du projet pour faire ressortir le processus
de la gestion des risques, il s’agit du réseau de distribution d’eau en conduite PVC, le lot
3.4.2. Nous allons lister les activités concernant ce lot de travaux et énuméré selon chaque
activité, les risques susceptibles d’apparaître et proposer des mesures d’atténuation.
Tableau 3-11 : Tableau d’identification des risques du lot de travaux de pose de conduite PVC
Identification du risque
Activités Gravité Fréquence Mesures d’atténuation
Causes (compte tenu que Description (… il se pourrait que)
Erreur vis-à-vis des dimensions et
Levé topographique profondeurs de la paroi du TP et
3 2 Evitement
erroné PL, non-conformité à la situation
réelle
Implantation altimétrique
Terrassement
et planimétrique des
Erreur du tracé de la tranchée 3 2 Evitement
piquets topographiques
incorrecte
Détérioration d’une conduite 2
Sondage non effectué 3 Evitement
existante
Non-conformité des
matériaux utilisés pour la Tassement non tolérable du lit de 2 2 Evitement
confection du lit de pose pose
Non-conformité de la
planéité et le niveau du lit Conduites non alignées 3 2 Evitement
de pose
Non-conformité de
Pose et lit de pose
l’espacement et de
l’alignement des Fuite lors de l’essai 2 3 Evitement
conduites, joint
défectueux
Serrage par tire fort mal
réalisé emboitement non- Fuite lors de l’essai 2 3 Evitement
conforme
Identifier les normes et les exigences facilitera le travail des responsables de tâches et la
validation des livrables.
Définition
Une procédure est un document qui décrit de manière générale les activités usuelles. Elle
doit donc à la fois répondre aux exigences du chantier et créer les conditions d’une
application efficace. Pour cela, deux conditions doivent être remplies conjointement :
Le fond : le contenu de l’information doit être approprié, pertinent et
suffisant.
La forme : elle doit participer à la bonne compréhension de l’information
et par conséquent à la mise en œuvre de la procédure. La forme participe
également à la gestion de la procédure en matière d’identification,
d’élaboration, de diffusion, de révision.
Les procédures sont un lien majeur entre tous les documents qualité. Elles doivent
répondre à un besoin et non l’inverse. Donc, il est convenable d’adapter leur fond aux
destinataires et utilisateurs des documents.
L’approche qualité Q.Q.O.C.Q.P, permet de dégager les opérations et établir le besoin
d’une procédure et d’une instruction. Une procédure doit définir Qui doit faire Quoi et
faire référence à Comment le faire (instruction spécifique, mode opératoire, etc…).
Nous résumons le contenu d’une procédure dans les points suivants :
- Objet et domaine d’application de la procédure ;
- Le Département, le Groupe ou la personne à qui la procédure est applicable ;
- Les références qui doivent lister les autres documents qui ont un rapport avec les
activités décrites ;
- Les définitions qui doivent définir un mot, ou une action généralement mal
compris, ou qui peuvent avoir une interprétation spécifique dans la procédure ou
l’instruction ;
- La description qui doit détailler les actions des personnes impliquées dans
l’activité ;
- Moyens humains et matériels mis en œuvre pour l’application de la procédure ;
- Paragraphe dédié à la sécurité, aux mesures préventives, et aux responsabilités de
l’animateur HSE (Hygiène-Sécurité-Environnement) dans chaque étape de la
procédure ;
- La documentation qui liste chaque annexe.
Les procédures doivent être simples et adaptées au niveau des utilisateurs. Il faut garder
à l’esprit que les procédures sont des outils, non des contraintes supplémentaires.
Pour décrire ces aspects, le logigramme semble être la forme la plus adaptée et plus
universellement compréhensible.
Il convient bien au monde du B.T.P. en raison de son cycle. Celui-ci comporte quatre
étapes :
Plan, Do, Check, Act, traduites par : Planifier, Réaliser, Contrôler, Ajuster. Le PDCA est
à l’origine un outil d’amélioration de la qualité.
La première étape Plan (planifier) consiste à faire des projections dans le futur,
faire une vision à court et moyen terme et puis une planification d’objectifs
prioritaires dans le but d’élaboration des plans et implication du personnel.
La deuxième étape Do (réaliser) a pour but la mise en œuvre du système et la
réalisation des objectifs.
La troisième étape Check (contrôler) est la mise en œuvre d’actions correctives,
stabilisation des résultats positifs et prévention de la récurrence des mauvais
résultats. Bilan permettant la planification de nouveaux objectifs.
La quatrième étape Act (ajuster) consiste à vérifier que les actions nouvellement
planifiées sont bien réalisées et que les objectifs fixés sont atteints.
Les champs d’action principaux sont la prévention des différents risques professionnels
et le respect des normes qualité, hygiène, sécurité et environnement.
Sur le chantier, un Animateur Sécurité Chantier est détaché, qui a tous les pouvoirs pour
mener à bien sa mission. Il est chargé d’assister le Conducteur de Travaux dans la mise
en œuvre des consignes de sécurité, et plus particulièrement de :
Définir avec l’encadrement les règles et mesures de prévention applicables.
Anticiper les besoins en termes d’accueil des nouveaux arrivants.
Conseiller les Chefs de Chantiers et Chefs d’Equipes sur la mise en œuvre des
consignes.
Surveiller l’application des consignes par les équipes de réalisation.
Animer ou de participer aux différentes réunions liées à la sécurité, organisées
sur le chantier.
Suivre l’approvisionnement (Commande et distribution) et la mise en œuvre
des E.P.I
(Equipements de Protection Individuelle) et des E.P.C (Equipements de
Protection Collective).
Proposer à l’encadrement ou à la Direction, les sanctions applicables en cas de
non-respect des règles de sécurité.
Effectuer une analyse des accidents et incidents du chantier.
Protection de l’environnement.
Les fiches de vérifications (fiche de vérification des échafaudages de travail,
fiche de vérification d’un harnais de sécurité, fiche de vérification des outils
électroportatifs…).
Les autorités hiérarchiques demandent des rapports d'avancement entre les différents
jalons. Ces rapports sont habituellement succincts et ressemblent à une photo instantanée
du projet à un moment précis dans le temps. Il fournit de l'information sur la performance
du projet en matière de contenu, d'échéancier, de coût, de ressources et de qualité. Il fait
état du travail accompli durant la dernière période et cible les activités planifiées pour la
période à venir.
Les risques et les enjeux anticipés sont également mentionnés dans ce rapport tout comme
les demandes de changements reçues, rejetées, acceptées et anticipées.
Le rapport d'avancement est plus souvent le compte rendu des réunions d'avancement.
Lorsque des modifications du contenu du projet sont requises ou demandées et que des
éléments requièrent un suivi particulier en raison de leur importance dans le projet, il est
nécessaire d'appliquer et de documenter un processus encadrant l'analyse, la prise de
décision et les conséquences, et de préciser les ressources qui seront affectées aux
différentes tâches qui en découlent.
Les documents de référence pour ce processus sont le registre des changements et le
registre des points de suivi. Les annexes D-1 et D-2 proposent des modèles pour ces deux
registres.
Lorsque les résultats n'ont pas été satisfaisants, il convient aussi que les enregistrements
qualité indiquent les mesures qui ont été prises pour remédier à la situation ou y fassent
3.6. Fermeture
Un rapport de fermeture doit être réalisé pour tout projet achevé ou annulé. Un projet
annulé est un projet qui ne sera pas réalisé au moment prévu ou qui sera arrêté à l'une ou
l'autre des cinq phases du cycle de vie du projet.
Un des éléments importants qui résultent du processus de fermeture est le suivi et
l'intégration des recommandations pour l'amélioration continue et la transmission des
leçons apprises. Un mécanisme pour assurer leur mise en pratique dans les prochains
projets doit être établi.
3.7. Conclusion
Nous sommes à la fin d’un chapitre qui nous présente sommairement les biens et livrables
d’une gestion efficace d’un projet selon les cinq groupes de processus. Le groupe de
processus qui a demandé plus d’attention a été celui de la planification. Elle regroupe un
certain nombre de processus dont les données de sortie de chacun de ces livrables de
gestion sont capitales pour se préparer ainsi que avoir une vision claire du travail à
accomplir et connaître également l’implication de chaque parties prenantes. Le respect
des exigences et des normes permet à l’entreprise réalisatrice d’être exemplaire face à ces
concurrents. Il faut également noté que ces différents processus peuvent être utilisés pour
répondre à d’autres types de projet.
CONCLUSION GENERALE
Dans ce présent mémoire, nous avons essayé de présenter l’importance de la gestion de
projet. La gestion de projet est un ensemble de techniques qui permettent d’identifier, de
planifier et de piloter un projet. En effet, nous avons voulu montrer, dans les différents
chapitres de ce exposé, qu’il existe des techniques permettant de maîtriser la gestion de
projet en identifiant et produisant les biens et livrables nécessaire à la réalisation du projet.
Dans un premier temps, nous avons touché le cadre théorique de la gestion de projet.
Nous avons débuté par des généralités, ensuite nous nous sommes basées sur le modèle
proposé par le Guide du corpus pour présenter les groupes de processus comportant les
différents processus de gestion de projet.
Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés à un projet type, les projets
d’alimentation en eau potable. Ce type de projet est réalisé pour améliorer le besoin en
eau potable d’une population. Dans ce même sens, nous avons établis par la même
occasion un cycle de vie de ce genre de projet ainsi que énumérer les différents
intervenants à ce projet. Les différents points de contrôle permettent de se mettre d’accord
avec toutes les parties prenantes pour l’obtention des résultats attendus. Nous avons par
la suite présenté les biens et livrables nécessaires pour la gestion efficace d’un projet.
Pour mettre en avant ces biens et livrables dans un troisième temps, nous avons étudié un
cas de projet. Notre étude de cas a été relative à un projet de renforcement du système
d’alimentation en eau potable de la ville d’Abomey-Calavi et ses environs dans sa
première phase. L’entreprise concernée pour la réalisation du projet est SOGEA-SATOM
et le siège est domicilié à Apkapka. Les informations nécessaires concernant le projet sur
lequel nous avons travaillé a été recueilli par des entretiens avec les responsables du projet
(chef de projet, responsable des sections hydraulique et génie civil). Ces informations ont
été ensuite analysé pour nous permettre de tester nos théories sur les différents biens et
livrable d’une gestion de projet.
Ce présent travail nous a permis non seulement d’illustrer les principales caractéristiques
de projet, de tester nos hypothèses mais aussi de comprendre que réaliser un projet reviens
à bien définis les objectifs du projet, à réaliser une bonne planification et un suivi efficace
des livrables intermédiaires du projet à obtenir.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
GRAY. F.C., LARSON. W.E. (2007), Management de projet, éditions DUNOD, Paris
(Adaptation français LANGEVIA.Y).
Articles :
Gilles Garel, Vincent Giard & Christophe Midler. Management de projet et gestion des
ressources humaines. IAE de Paris.2001.
Sites internet :
https://mooc.gestiondeprojet.pm
https://www.manager-go.com/boutique/
https://www.planzone.fr/blog/parties-prenantes-pour-reussir-projet
https://www.piloter.org/projet/essentiels/financement-projet.htm
https://www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/biens-property/sngp-npms/ti-it/ervcddcm-dsfvcodt-
fra.html
https://formation.aapq.org/etape.php
https://issuu.com/faycalsaad/docs/elaboration_projet_construction_sf
http://www.unit.eu/cours/cyberrisques/etage_3_aurelie/co/Module_Etage_3_synthese_4
7.html
https://thedigitalprojectmanager.com/fr/rediger-un-enonce-des-travaux-facilement/
https://www.letsbuild.com/fr/blog/processus-de-gestion-de-projet-de-construction
DEDICACE .......................................................................................................................I
HOMMAGE .................................................................................................................... II
REMERCIEMENT ..................................................................................................... III
SOMMAIRE.................................................................................................................. IV
LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................. V
LISTE DES FIGURES ................................................................................................. VI
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................... VII
RESUME ....................................................................................................................VIII
ABSTRAT...................................................................................................................... IX
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................. 10
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA GESTION DE PROJET ...................... 12
1.1. Introduction ................................................................................................................. 12
1.2. Les principales notions en rapport avec les projets ..................................................... 12
1.2.1. Notion de porte feuille ........................................................................................ 12
1.2.2. Notion de programme ......................................................................................... 12
1.2.3. Définitions et caractéristiques du concept projet ................................................ 12
1.2.4. Typologie de projet ............................................................................................. 14
1.2.5. Cycle de vie d’un projet ...................................................................................... 16
1.3. Les protagonistes de projet.......................................................................................... 17
1.3.1. Les protagonistes d’un projet constituent le spectre : ......................................... 17
1.3.2. Le chef de projet.................................................................................................. 19
1.3.3. Le rôle du chef de projet ..................................................................................... 20
1.4. Cycle de gestion de projet ........................................................................................... 21
1.4.1. Les dix domaines de gestion ............................................................................... 22
1.4.2. Les cinq groupes de processus ............................................................................ 25
1.4.3. Vue d’ensemble des processus ............................................................................ 28
1.5. Distinction entre management de projet et gestion de projet ...................................... 31
1.6. Conclusion .................................................................................................................. 31
CHAPITRE 2 : LA GESTION DES PROJETS D’ALIMENTATION EN EAU
POTABLE (AEP) .......................................................................................................... 32
2.1. Introduction ................................................................................................................. 32
2.2. Définitions d’un projet d’alimentation en eau potable ................................................ 32
2.3. Cycle de vie d’un projet d’alimentation en eau potable (AEP) ................................... 32
2.3.1. Phase d’identification .......................................................................................... 34
2.3.2. Phase de conception ............................................................................................ 35
ANNEXES
Augmentation de la population entrainant une demande plus élevé du besoin en eau potable de la population
Un système de télégestion moins efficace
Définition du projet
Pour répondre aux origines de la demande un nouveau système d’alimentation a été conçu :
Ressource-Forages-Usine de traitement-Refoulement distributif-Stockage-Distribution
Livrables finales attendus
Nouveaux forages
Nouveau réseau d’adduction
Nouvelle usine de traitement
Nouveau réseau de refoulement
Nouveau stockage (château d’eau)
Nouveau réseau de distribution
Jalons du projet
Etapes Description Date prévue
Transcription du document relatif aux exigences en spécifications
Elaboration des procédures d’exécution et
techniques pour la construction du nouveau système d’alimentation en jj/mm/aaaa
validation
eau potable
Soumissionnaire retenu choisi et contrat attribution pour les
Attribution du contrat jj/mm/aaaa
approvisionnements
Evaluation de l’avancement des travaux et apport de modification des lots
Exécution de 25% des travaux jj/mm/aaaa
concernés
Evaluation de l’avancement des travaux et apport de modification des lots
Exécution de 50% des travaux jj/mm/aaaa
concernés à 50%
Evaluation de l’avancement des travaux et apport de modification des lots
Exécution de 75% des travaux jj/mm/aaaa
concernés à 75%
Evaluation de l’avancement des travaux et apport de modification des lots
Exécution finale des travaux jj/mm/aaaa
concernés à 100%
Faire preuve d’une grande expertise possible durant l’exécution d’une tâche spécialisée
Equipe projet Comprendre suffisamment un processus opérationnel pour réaliser la tâche
Passer à une étape supérieure par la validation des livrables intermédiaires précédentes
Risques du projet
Description Probabilité Incidence Mesure d’atténuation
Les procédures d’exécution pourraient ne pas être
validées à temps pour la date de début des travaux, ce Moyenne forte Faire rédiger les procédures par des experts.
qui pourrait dérégler le calendrier.
- - - -
Contraintes du projet
Catégories Contraintes
Techniques -
Juridiques -
Environnementales -
- -
Information complémentaire
Une partie des tâches à réaliser peuvent être sous-traité
Audit et contrôle du chantier
Présent(s)/Retard/Excusé(s)
Equipe projet
Client
Invité …
Ordre du jour
1.
2.
3.
Information échangées
1. Info 1
2. Info 2
3. Info 3
Remarques/Questions
1. Remarque 1
2. Question 1
Décisions
1. Décision1
2. Décision 2
CONTENU
Rubriques Travaux ou interventions
Les forages
Equipement de 08 nouveaux forages
Fourniture et installation des équipements hydrauliques, électriques et électromécaniques
Construction de bâtiment pour abriter les équipements et l’armoire
Réseau d’adduction
100ml PN10, DE 225
60ml PN10, DE 280
2200ml PN10, DE 355
Pose des linéaires des conduites en PEHD du
réseau d’adduction 1700ml PN10, DE 500
500ml PN10, DE 710
24ml PN10, DE 800
Fourniture et installation des armoires de commande pour chacune des trois stations de pompage
Fourniture et installation des trois ballons antibeliers
Exploitation
Aménagement extérieur de l’usine d’eau
Construction d’un bâtiment pour vestiaire, laboratoire et bureaux
21ml PN10, DN 80 ;
18ml PN10, DN 200
45ml PN10, DN 300
78ml PN10, DN 350
Linéaire des conduites en fonte à l’intérieur de
l’usine
100ml PN10, DN 400
75ml PN10, DN 500
114ml PN10, DN 600
30ml PN10, DN 700
130ml PN10, DN 800
Réseau de refoulement
11991ml PN10, DE 315
4305ml PN10, DE 355
Réseau de refoulement 3255ml PN10, DE400
2625ml PN10, DE 560
10920ml PN10, DE 710
Stockage
01 Nouveau Château d’eau Construction d’un château d’eau de 500m3
Télégestion
Fourniture et installation d’un coffret et de télégestion
05 Forage existants+08 Nouveaux forages
Fourniture et pose d’équipements de mesure
Fourniture et installation d’un poste de supervision SCADA
Usine d’eau de Zinvié Fourniture et installation d’un coffret et de télégestion
Fourniture et pose d’équipements de mesure
02 Château d’eau Fourniture et installation d’un coffret et de télégestion
MOBILISATION DE RESSOURCES
Résolution
Date
N° Identification d’inscription Date de Action à réaliser ou décisions Responsable Avancement (%)
Date cible
fermeture
N° Description de la non-conformité Résolution Mesures qui ont été prises pour Responsable Avancement (%)
Date cible Date de remédier à la situation
fermeture
Personnes présentes :
Analyse des écarts
Les livrables ont été livrés tels que prévus dans la charte de projet ?
Les objectifs du projet tels que définis dans la charte de projet ont été atteints ?
La date de fin du projet telle qu’estimée dans la planification de base a été respectée ?
Oui Non Sinon, indiquez la date de fin planifiée et la date réel de clôture du projet et expliquez :
Approbation
Responsable du projet Date :