Dubai Port Ta-Ty Tome 3

DUBAÏ PORT TA-TY TOME 3 de Sandra B
DUBAÏ PORT
!
TA-TY
TOME 3
SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE
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DUBAÏ PORTTA-TY TOME 3
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DUBAÏ PORT
TA-TY
TOME 3
SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE

© Sandra B. , 2018
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Tous droits réservés

ISBN numérique : 98523680168
Composition numérique réalisée par CRD
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DUBAÏ PORT
TA-TY
TOME 3
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CHAP 0
(PRECEDEMMENT DANS LE TOME 1I)
- Je vous en prie ne laissez pas qu'on le tue, sauvez le, je vous en prie, je n'ai
pas demandé que vous interveniez pitié
- Tu vas m'obéir?
- Oui je vous le promet
- Tu vas encore enlever la bague?
- non plus jamais
- D'accord
Il a disparu et j'ai vu la police arriver la, la minute qui suivait, avant qu'on ne
brûle Kevin vif au quartier, on lui a mis les menottes et ils l'ont balancé dans
leur voiture...
Je suis rentrée précipitamment.
Quelle merde!!!
J'ai vu de quoi était capable cet esprit et je me soumettais à ses règles.
Il m'avait interdit d'aller voir Kevin, de prendre même de ses nouvelles, la

santé des enfants étaient revenu au top, et mes affaires brillaient de mille feu.
Il m'a permis de partir prendre ma famille à Douala

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- J'ai peur, la dernière fois, j'ai été maltraitée, on m'a battu
- Ils ne te feront plus rien désormais, personne ne peut te faire du mal
Et il ne mentait pas, dès que j'avais des soucis avec quelqu'un même si c'était
une petite dispute, quelque chose allait t'arriver, j'avais expérimenté ça avec
la bailleresse, qui refusait d'arranger le problème des fosses septiques alors
qu’elles étaient pleines.
On a eu des échanges de mot et le lendemain elle s'est cassée le pied.
J'étais sous ses ordres, plusieurs fois Nivy m'a attrapé entrain de pleurer, ou
entrain de parler seul, je n'arrivais pas à croire que j'allais passer toute ma vie
sous l'emprise de cet esprit, ce d'autant plus qu'il s'est mis à me battre quand
je ne faisais pas comme il voulait.
On ne le voyait pas mais on entendait juste ses coups de fouets et après il

laissait des traces sur mon corps, et venait après me consoler en faisant
l'amour.
Un jour il m'a avoué
- C'est moi qui t'ai fait partir à Dubaï et t'ai poussé à faire ca, je te contrôle et
c'est moi qui ai fait que ce soit publié
- Pourquoi?
- Parce que quand tu souffres, ca m'excite, dans notre royaume, le bonheur

est lié à la peine des gens, mais ca n'empêche que je t'aime
Sorcier, ngueu je t'aime.
Pour qu'il me laisse partir prendre les miens à Douala j'ai joué les obéissantes
et les soumises pendant des semaines, il m'interdisait de boire de l'alcool,
d'écouter la musique réligieuse, de garder une bible, d'enlever la bague, de
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manger de l'huile rouge, de chanter sous la douche, de mentionner le nom de

Kevin ou d'un autre ex, de me mirer quand j'étais nue, j'avais plusieurs
interdits, donc je les ai respecté et il m'a permis d'aller à Douala.
Quand je suis arrivé, je n'avais plus peur, quand je n'étais plus légères comme
le première fois, je suis entrée dans le portail, c'était très tôt le matin
J'ai toqué fort et c'est sa femme qui est venu ouvrir
Elle a voulu faire son cinéma de la dernière fois qu'elle allait appeler son mari
- Appelle le bien, mais ce qui est sur, c'est que les mien ne resteront pas une
minute de plus ici
Pendant que je parlais, j'ai vu maman sortir d'une chambre, elle avait les
cheveux d'une folle, perdue en vrai
- Maman, pourquoi tu es si mal entretenue? Tu es malade?
Elle est restée là, bouche ouverte complètement choquée
Les enfants aussi sont sortis, et Aline avec eux.
Elle avait vieilli, elle n'était plus la même, mon petit bébé était déjà une
femme, ils étaient tous très contents de me voir, mais la peur qui se lisait sur
leur visage...
Tonton Jules est sorti de sa chambre avec la même rage sauf que quand il a
envoyé la main pour m'empoigner on a tous entendu crack!!!
Son os venait de se briser, il a crié comme si c'est moi qui avait casser et a
voulu me botter, cette fois ci au bruit on a cru que son tibia avait seulement
explosé.
Il s'est couché au sol en criant et un jeune garçon, le genre environ 17 ans est
sorti vers lui pour l'aider
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- Je vais prendre ma famille maintenant, sous vos yeux, tu as vu ce qui est

arrivé à ton mari, si quelqu'un ne veut pas finir en morceau qu'il m'en empêche
je vois, allez prendre vos affaires et celles de maman.
Je les ai attendus dehors.
Aline tenait maman par la main,
- Maman n'aie pas peur, tu as vu maman Charlotte, tout va aller bien

maintenant ne t'inquiètes pas, tout va aller bien
Le taxi qui nous attendait dehors nous a conduit directement à l'agence, les
billets étaient déjà payés, le même soir, nous avons mangé ensemble à la
maison
Aucun d'eux n'en revenait et ca se voyait qu'il y'avait beaucoup de chose à se

dire.
- Maman va bien mais elle a fait un AVC et depuis tonton n'achète plus ses
médicament, donc elle n'utilise pas bien son bras, elle était juste sous le choc,
d'ici demain elle va parler. Maman était déjà couché sur le matelas au salon,
avec Junior, Melissa était sur mes jambes et Aline assise à côté
- Mon bébé, qu'est ce qui t'est arrivé, ou est ton enfant? Et Melissa, tu disais
qu'elle avait quoi?
Quand Aline a fini de me raconter, j'ai compris que les fractures qu'il avait
reçu n'était que l'entrée, c'était choquant mon Dieu
- Maman Charlotte; maman Annie la femme de tonton Jules a emmené son

frère qui vit au congo à la maison, il a fait un mois à la maison, elle disait qu'il
était en congé.
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Chaque jour quand elle allait à la boutique et que tonton Jules partait faire ses
job elle prenait Junior et Melissa, on croyait que c'était pour l'aider là bas mais
là bas ils ne faisaient rien, elle ne leur donnait même pas à manger.
Elle me laissait avec tonton Emmanuel et il a commencé à me violer.
Je ne criais pas parce que maman était à côté, et elle ne pouvait supporter
aucun choc, il m'a violé pendant un mois, presque tous les jours et quand je
suis tombée enceinte, elle l'a su.
Elle m'a demandé de cacher de ne rien dire à maman, à cet époque maman
venait de sortir de l'hôpital.
J'ai compris qu'elle avait fait ca exprès, car elle me disait qu'il envoyait l'argent
pour mes visites et tout et tout, que je ne devais dire à personne ce qui se
passait et que je devais accuser un camarade.
Tonton Jules m'a fouetté, maman Rose aussi est venue et m'a tapé et insulté
finalement ils ont dit à maman que j'étais enceinte et que je menais une vie de
prostituée.
Elle a arrêté de me parler depuis ce jour et ca l'a encore plus affligé, pourtant
je n'ai rien fait.
J'écoutais ca comme le film massa
- Finalement j'ai accouché et maman je l'ai vu, elle a dit à l'infirmière quand
elle croyait que je dormais, que j'étais trop jeune pour prendre soin d'un enfant,
qu'il fallait qu'on me dise que l'enfant est mort et qu'elle allait envoyer l'enfant
a son frère et sa femme qui depuis cherchent l'enfant sans trouver, que c'est
l'enfant de son frère. Maman Charlotte, elle l'a envoyé me violer exprès. Et
son autre petit frère que tu as vu à la maison, Melissa m'a dit qu'il essayé de
la toucher et de la forcer depuis quelques temps, voilà pourquoi je remercie
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Dieu comme tu es venue nous prendre, s'il te plait parle à maman, parle lui
qu'elle ne pense pas que je suis une mauvaise fille.
Je l'ai laissé pleurer dans mes bras, je me demandais si elle me se rendait

compte que je pleurais dans ses cheveux.
Quand nous sommes allée nous coucher, j'ai pensé que Darus serait entré dans
ma chambre comme la plupart des nuits, mais je ne l'ai pas vu, je me suis
endormie et à une heure j'ai commencé à ressentir comme s'il y'avait du feu
sur ma bague, ca me brulait le doigt, ca brulait terriblement et j'entendais sa
voix.
- Je n'arrive pas à entrer, dépêche toi de les faire partir de là, je n'arrive pas à
entrer, je vais tous vous tuer
Je me suis levée et je suis arrivé au salon sur la plante des pieds, j'ai trouvé
Junior entrain de prier, il était à genoux, les mains levées vers le ciel et il
parlait à Dieu, je ne l'entendais pas parce qu'il murmurait mais plus il parlait,
plus la bague chauffait.
- Junior arrête!!!
L'enfant a sursauté
- Maman Charlotte je priais
Je me suis transformée sans le vouloir, je le détestais, c'est comme si quelque

chose m'a possédé, j'ai avancé vers lui et je lui ai donné un sérieux coup de
poing
- Ne prie plus jamais chez moi
je tremblais, je criais, ca chauffait partout.
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Ca a réveillé tout le monde en cascade, les gens me regardaient médusés, j'ai

couru dehors et là je l'ai trouvé assis loin de là maison, rouge de colère. Quand
il m'a vu il a appuyé mon cou en m'immobilisant au sol, pas moyen de crier.
J'ai cru que mon heure avait sonné mais non, car une boule de feu sortie de
chez moi a atterri sur lui et il a crié.
Il s'est levé en criant
- Tu pensais avoir vécu l'enfer, tu vivras pire que ça Charlotte, on ne désobéi

à Darus, je suis le plus fort de mon contingent, le guerrier le plus rapide et
plus cruel, tu n'as plus de fille désormais, pour que tu saches que c'est moi qui
décide, tu as deux jours pou réfléchir, sinon, ton fils suivra, je laisserais passer
leur attaque sur lui aussi.
J'ai couru à l'intérieur et j'ai trouvé Maya au sol, elle avait roulé et était tombée
et de la mousse sortait de sa bouche, ma pauvre petite fille ressemblait à
quelqu'un qui était mort depuis deux jours, les yeux ouverts.
Ohhh nnnooonnn quel cauchemar
J'ai hurlééé
Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Après ca je me suis écroulée...
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CHAP 1
DARUS (LE MARI DE NUIT, 8eme GRADE EN PUISSANCE

LUNAIRE, DE LA COHORTE DES DEMONS DU MAITRE, FILS DE
BEELZEBUL)
Je venais de ressentir une défaite cuisante, quand je lui permettais d'aller

chercher sa famille, on m'a caché que parmi il y'avait eux un qui avait la
puissance; Je me suis laissée surprendre parce que je pensais que j'avais le
contrôle.
- Elle est mon épouse et elle m'appartient!!!
Je l'avais possédé dès la première nuit passée chez Honorine, cette nuit là je
l'ai épousé, j'ai fait d'elle ma femme légitime. Honorine m'a empêché d'être
présent comme je voulais elle l'a protégeais grâce à sa puissance mais dès
qu'elle a fait ce pacte au cimetière ca m'a donné accès.
Je l'aime et je tuerais tous ceux qui se mettront en travers de mon chemin.
J'ai frappé son enfant et après ca elle aura encore plus peur de moi.
- Charlotte, fais partir ces gens que j'entre dans cette maison enfin
J'étais assis dehors mais en même temps je pouvais voir tout ce qui se passe
dedans.
J'avais des caméras spirituelles pour contrôler et observer à distance, c'était

notre mode opératoire, en même temps j'avais trois souris et deux lézards, ce
sont eux qui m'envoyaient les sons et tout ce qui se disait. Pour on avenir je le
lisais à chaque fois que je faisais l'amour avec elle et je pouvais semer quelque
chose dans son avenir ou retirer quelque chose.
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Je l'ai vu pleurer en se tournant au sol à cause de sa fille qui ne vivait plus, j'ai
éclaté de rire car je savais à quel point les humains étaient vulnérables, je
savais qu'elle allait mourir de peur et devenir un petit chiot à mes pieds. elle
pouvait blaguer?
- Tu ne dois pas lui faire ca Darus;
Encore toi?
- Honorine, tu as brisé tous nos codes de sorcellerie avec cette fille, tu es dans
quel camp? depuis quand on est là pour leur faire du bien?
- Elle m'a fait du bien tout en sachant qui j'étais, laisse la vivre sa vie, tu peux
avoir toutes les femmes que tu veux dans leur montre et dans le notre, que
veux tu?
- Tu as vu son étoile? tu blagues.
- Tu es entrain d'éteindre cette étoile en tuant ses enfants et tu le sais
- Je donnerais cette étoile au meilleur offrant
Pendant qu'on parlait Honorine et moi assis à l'extérieur mais spirituellement

invisibles Charlotte est sortie sa fille dans les bras
- Si tu la tues, tue moi aussi, je veux mourir
Elle est tombée sur ses genoux et elle s'est mise à me supplier
- Redonne lui la vie, je ferais tout ce que tu veux je te le jure
Honorine a essayé de m'attaquer mais elle savait qu'elle n'en avait pas la
puissance, je l'ai repoussé comme une brindille de balai et je me suis mise à
savourer ma victoire.
J'ai parlé pour qu'elle entende
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- Va les mettre dehors
- Et tu vas me remette mon enfant?
Qu'est ce que je m'en foutais de cet enfant insignifiant et de la douleur de cet

humain pleurnichard...
A un moment sans que je ne comprenne une poudre blanche comme des

petites étoiles a commencé à descendre du ciel en direction de leur maison.
Qui est même cette personne qui était un vase dans cette maison? me suis je
demandée
- Charlotte, si tu ne viens pas vers moi maintenant tu vas le regretter
Elle voulait s'avancer mais Honorine a réussi à apparaitre dans sa réalité, je ne

sais pas comment.
- Ne l'écoute pas, enlève la bague que tu as sur le doigt et lance là vers moi,
fais vite.
J'ai obéi rapidemment, avant qu'il n'ai pu se précipiter j'ai lancé ca en sa

direction
- Rentre et prie avec les autres, brise son joug de ta vie sinon il te détruira et
tu perdras tout
Le risque qu'elle venait de prendre lui valait un sanction terrible dans notre
royaume, elle n'avait plus aucun droit de communiquer avec Charlotte, c'est
moi qui était en charge et le marabout qui l'avait conduit dans un cimetière
était sou mes instructions, on fonctionnait avec le respect des autorisations
dans notre royaume.
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J'ai fortement frappé Honorine, très violemment, elle voulait détruire un

mariage qui avait été célébré, consommé, honoré, je l'ai puni et je me suis
levé.
J'ai foncé pour bloquer l'entrée à Charlotte mais cette poussière d'étoiles ne
faisait que remplir leur maison rendant l'accès intenable pour moi...
J'ai fait quelques pas en arrière et elle est entrée...
J'ai entendu la même voix appeler Dieu à l'aide, la voix d'un enfant en plus...
Allais je me laisser vaincre par un enfant?
J'ai regardé dans la dimension spirituelle et j'ai vu que c'était son petit frère
qui avait cette intimité avec le Dieu du ciel et c'est lui qui me combattait.
Je suis entrée en méditation spirituelle, pour rechercher dans le règne

spirituelle les agents qui étaient contre cette famille, contre cette fille, contre
ces enfants. Je captais toutes fréquences négatives autour d'eux, il y'en avait
de faibles, je les ai traversé et j'ai continué le voyage jusqu'à tomber sur une
fréquence plus forte que la mienne. C'était contre ses enfants, quelqu'un
voulait la tête de ces enfants à tous les prix et des puissances inimaginables
étaient en charge de ces combats, je les ai contacté, j'étais prêt à passer une
alliance pour arriver à mes fins. Dans la famille du père de ses enfants, soit un
baobab tombait, où ces enfants devaient mourir; les deux ne pouvaient pas
vivre.
Je suis revenu en moi, j'ai souri...
Je n'étais plus pressé d'intervenir, Charlotte allait comprendre pourquoi il était

mieux pour elle de coopérer, le combat ne faisait que commencer...
Son petit frère allait mourir, peu importe ce que ca devait me coûter,
impossible de garder vivant quelqu'un de pareil à ses côtés.
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KEVIN : EPOUX DE CHARLOTTE, INCARCERE POUR MEURTRE

A LA PRISON CENTRALE DE KODENGUI EN ATTENTE DE SON
PROCES;
Je me demandais combien de jours il me restait à vivre.
J'avais volontairement arrêté de prendre le traitement contre cette dysenterie

qui ne s'arrêtait pas, je voulais partir pour tout oublier. Les semaines passés
en prison m'ont fait réfléchir, des journées de réflexion sans rien comprendre,
je n'ai pas su à quel moment ca avait commencé, ni à quel niveau je m'étais
perdue, ni quel jours cette malédiction s'était abattue sur moi. Je n'en voyais
que les retombées.
Mon avocat m'avait donné la seule bonne nouvelle depuis mon arrestation,
Carole n'était pas morte, elle était aux urgences dans un état grave et comateux
mais pas morte.
Quel ouf de soulagement... J'attendais impatiemment qu'on programme mon

premier procès ou que mon avocat réussisse à négocier mais une liberté sous
condition.
Seulement plus les jours passaient plus cet endroit m'ôtait l'envie d'y croire,
l'envie de me battre?
J'ai écris 5 lettres à ma mère sans avoir une seule réponse pourtant j'avais la
garantie qu'elle les avais toutes reçues.
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J'avais appris que papa lui avait réussi à se libérer des mailles de la Justice le
lendemain de mon incarcération mais qu'il avait perdu tous ses biens, toute
son empire. Dieu merci dans cette prison j'étais dans une aile propre et celui
avec qui je partageais ma cellule était quelqu'un de responsable. Pendant que
je faisais un peu de lessive, on est venu me remettre un courrier, le premier
depuis mon séjour en prison, un courrier avec un contenu très surprenant.
Dès que je l'ai ouvert j'ai reconnu l'écriture de maman.
Mon fils bonjour
J'ai reçu tes courriers mais je ne pouvais pas encore te répondre, ni même venir
te rendre visite.
En réalité la santé de ton papa n'a pas été ça avec tous les coups durs, tes frères
qui ne sont pas facile à maitriser et il y'a eu des problèmes avec les enfants de
Martina
C'était sa coépouse.... Elle parlait de mes frères consanguins
J'ai continué à lire dans l'espoir de tomber sur une note positive à la fin, je
souffrais terriblement, de l'absence des miens... de la chaleur de la famille, le
pire était son absence à elle.
La culpabilité m'empêchait de lui en vouloir de ne pas chercher à avoir de mes

nouvelles, Charlotte...
J'ai replongé dans la lecture de la lettre.
J'avais subitement chaud pourtant on était en saison de pluie et il venait de

cesser de pleuvoir.
Je voulais profiter de la sortie du soleil d'après pluie pour sécher mes habits...
J'avais un pull noire et mon short.
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J'ai arrêté de lire pour enlever le pull et me mettre plus à l'aise.
Quand j'ai levé les yeux j'ai vu que Jacques, un gars qui bossait au Ministèe
des Finances et qui avait été arrêté pour détournement me regardait. C'est avec
lui que je partageais ma chambre, il était quelqu'un de très observateur et
perspicace, lui était là depuis des mois.
J'ai caché mon émotion, car mes mains et ma lèvre inférieur tremblait, avoir
des nouvelles après des mois relevait pour moi du miracle.
J'ai continué ma lecture
"Quand j'ai reçu ta dernière lettre, j'ai du la cacher parce que ton père en aurait
fait une crise, j'en profite pour te dire de ne plus écrire, parce que c'est ton
choix Kevin, tu nous as tous très déçu et tu nous as mis à la honte et on a
appris que c'est par ta faute que nous avons tout perdu, nous vivons
misérablement, ton désir de vengeance et ta haine pour ton père a réduit des
années d'effort, des années de souffrance et sacrifice à zéro, je suis ta maman
et je t'aime, mais la pilule n'est pas passée, je te souhaite de t'en sortir et je
prierais pour toi. D'ailleurs je ne comprends pas comment tu te retrouves
accusé du meurtre d'une femme qui n'était même pas ta femme, quelle vie!!!
Que Dieu t'aide. Voilà un chapelet dans le courrier, il te servira pour tes prières
et j'espère que Dieu te sauvera.
Je prie aussi que Dieu apaise les cœurs et la haine, pour que je puisse parler à
ton père sans craindre pour sa santé et que tes frères te pardonnent.
Bon courage"
Je suis restée bouche bée.
C'est tout ce qu'elle avait à me dire? C'était ca son réconfort? M'accuser d'avoir
fait quelque chose que je n'avais même pas fait? cette fille n'était même pas
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morte et si ca se trouve elle n'allait même pas mourir, mais on m'avait déjà
condamné, pareil quand papa avait été arrêté, les menaces de mort de la part
de mes frères et tout.... bref!
J'ai serré les mâchoires et ne pouvant me retenir j'ai déchiré la lettre en

morceaux et j'ai coupé le chapelet en question je l'ai lancé très loin.
- Kevin!!! Sois fort! ce sont des choses qui arrivent, continue à espérer
Jacques me consolait mais ca ne me faisait pas grand chose, j'avais la rage

envers cette famille, j'avais même l'impression que ma malchance venait d'eux
et de leur sorcellerie familiale.
J'avais une belle vie équilibrée, je travaillais, une fiancée, des projets et
subitement le désordre total;
Je me suis contenu toute la journée et en soirée j'ai craqué.
J'avais un ami, un gardien qui s'assurait que mes courriers parviennent, j'ai
écrit à Charlotte, pour le première fois depuis et j'ai dormi la lettre cachée sous
mon oreiller pour le lendemain lui remettre le courrier.
Le confort que j'avais là en prison était dû à un de mes amis qui était en même
temps mon avocat, non seulement je ne le payais pas mais il avait négocié et
payé ce qu'il fallait pour que j'ai un minimum de confort.
C'est dans ce petit confort de fortune qu'à 4 heures du matin j'avais déjà les
yeux ouverts... Depuis mon incarcération je ne dormais pas plus de 4heures
par nuit.
Charlotte...
Je la savais suffisamment forte pour s'être débrouillée malgré mon absence,

j'admirais sa force, sa loyauté, elle avait su rebondir après une chute terrible,
elle n'était pas assez consciente de cette force, dommage...
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Je me suis levée de mon petit lit, j'ai finalisé son courrier et j'ai attendu le
matin pour l'envoyer, priant pour qu'elle ait pitié de moi et me pardonne.
Le lendemain quand j'ai envoyé le courrier la seule chose que le Gardien m'a
dit:
- J'espère que cette fois ci la réaction sera meilleur parce que chaque fois que
j'appelle les numéros que tu me donnes on me répond n'importe comment, et
l'argent que tu me donnes ne suffit pas.
Dès que je lui ai remis le paquet deux choses se sont produits successivement
et j'ai compris qu'elle m'avait porté chance.
La première a été la visite de mon avocat qui m'annonçait que l'état de Carole
s'améliorait, la deuxième a été une visite le jour des visites.
En réalité c'était un repas envoyé par maman, c'était du riz avec du poisson.
Je n'ai pas reconnu la jeune fille qui est venu, je lui ai posé quelques questions
et elle m'a expliqué que maman était à Yaoundé et elle était femme de ménage
dans la résidence familiale où elle était. Chez une de ses sœurs.
Pour que la nourriture entre il fallait que la personne qui l'apporte goûte donc
j'ai pris en toute confiance, tellement contente de recevoir pour une fois de la
visite et une marque d'attention, alors que j'aurai du me demander pourquoi il
n y'avait aucune logique entre son courrier et ce geste d'amour.. En réalité
c'était une vengeance et je suis tombé comme un bleu... et je n'ai pas été le
seul à être empoisonné.
CHAP 2
21
Quand j'ai entendu Honorine me demander de retourner à l'intérieur et Junior

me disant la même chose, je suis retournée dedans toujours avec Maya.
J'ai trouvé mon petit Junior à genoux, il ne parlait pas de façon audible mais
il était comme en transe dans la prière, il y'avait de grosse goutes de sueur sur
son visage.
- Maya est partie, maman je ne sais pas quoi faire
Elle était toujours contre moi et je suppliais de Dieu de ne pas m'abandonner,

je croyais qu'elle pouvait encore vivre, je croyais que ce miracle était
largement à la portée de Dieu.
Maman, Aline et Mélissa pleuraient aussi, j'aurais souhaité que maman soit
plus forte pour me permettre de me laisser aller à la douleur, j'aurais aimé
qu'elle croit au delà de la où ma foi s'arrêtait, qu'elle me réconforte mais à qui
m'en prendre, je l'avais détruite.
- Maman, maman Charlotte, prions ensemble, Dieu veut que tout le monde
prie.
C'est ce que nous avons fait, ensemble nous avons prié, nous nous sommes
tous mis à genoux.
Il faisait une chaleur indescriptible dans la pièce, sans doute je la ressentais à

cause des mouvements brusques que j'avais fait à courir derrière ce démon, et
la couverture dans laquelle je serrais ma petite Maya était aussi trop chaude,
je ne voulais pas qu'elle se glace car je croyais toujours qu'elle n'était pas
partie.
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Seigneur fais un miracle, je t'en prie, ramène moi ma petite fille, je t'en supplie,
si tu utilises un enfant comme Junior pour me parler, pour nous sauver alors
je comprends que ton amour pour moi est sans limite, malgré toutes mes
trahisons, je ne peux rien te promettre, parce que je sais que je ne respecterais
pas ma promesse, je n'ai jamais pu respecter ce que je me suis promis de faire
pour toi, chaque fois je veux plus prier, m'engager sérieusement, m'abstenir
de faire ce qui est mauvais, je voudrais bien ne regarder qu'à toi en tout temps,
mais c'est encore moi qui vais courir chez les marabouts, prendre conseil
partout pour m'en sortir et après je constate que la situation est pire..., et quand
je pense que j'ai atteint le pire, je pose encore un autre acte et après hein...
Donc me voici, tout ce que je peux te dire c'est que me voici encore... Aide
moi à devenir une meilleure personne, aide moi à être plus fidèle, une bonne
chrétienne, aide ma faible foi.
Chacune de nous était profondément engagée et puis une atmosphère s'est

faite sentir, je sentais comme une sorte de fumée, de densité autour de moi,
j'ai commencé à observer Maya, son frère était couché sur le canapé,
endormie, il dormait paisiblement.
Nous sommes restés là pendant quelques minutes encore et ensuite Junior a

dit Amen
- Maman Charlotte, va coucher Maya, elle dort, Dieu nous a exaucé.
Je ne voyais aucune différence sur elle, elle avait l'air de ne toujours pas
respirer mais j'ai eu la foi et je suis allée la coucher.
Même s'il me demandait de faire quoi, j'allais seulement le faire, car j'avais vu
comment il avait réussi à repousser Darus.
Je l'ai couché dans la chambre, je l'ai bien recouverte et je me suis assise à

côté d'elle, j'attendais qu'elle bouge, qu'elle fasse un geste, un mouvement..
23
Rien, j'ai attendu jusqu'à oublier même que j'avais laissé son frère au salon.
Finalement le sommeil m'a pris je ne sais à quel moment et j'ai été réveillée
en sursaut par des pleurs, la lumière dans la chambre était éteinte pourtant
j'avais laissé la lumière en m'endormant, il n y'avait que celle dans la toilette
qui était allumée.
J'ai vu que Ethan était couché à côté de moi, et je me suis précipitée vers lui
pour le calmer...
Quand je l'ai porté j'ai constaté que c'était pas lui qui pleurait, c'était Maya...
C'est là que je suis sortie vrai vrai du sommeil
- Maya tu es réveillée??
Ouiiii et elle criait de famine.
J'ai poussé un cri pour alerter les autres, ce n'est que maman et Aline qui sont
arrivées,
- Elle est réveillée, maman elle est réveillée
- Donne lui à manger
Je l'avais pris contre moi et Aline a couru lui faire un biberon
La fille la a fini ca en quelques secondes et en finissant, elle dormait même

déjà.
J'ai changé sa couche et je l'ai réinstallé sur le lit.
Je les ai retrouvé au salon, Aline causait avec maman, les épreuves rudes de
la soirée avaient secoué tout le monde et même maman semblait être sorti de
son sommeil, vu qu'elle communiquait déjà.
- Aline tu n'as pas sommeil?
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- Pas vraiment, j'ai encore des douleurs au ventre et je pense à mon enfant
maman Charlotte
- On va régler tous ces problèmes, Dieu est fidèle, je suis sure que ca va aller,
maman toi tu vas comment?
- Ca va un peu Charlotte et toi?
La douceur de sa voix, le fait qu'elle se soucie de moi, j'ai juste tendu les bras
vers elle et elle m'a prise contre elle j'ai pleuré, ca n'allait pas du tout, pas du
tout, rien n'allait.
Ma vie continuait de chuter de plus en plus, je pensais à Kevin, même si il

avait eu quelle pression spirituelle, je lui en voulais pour toutes ses
méchancetés envers moi.
Ma famille était dispersée, ma petite sœur violée et maman d'un enfant qu'on
lui avait arraché, qu'allais je pouvoir faire?
Je me sentais acculée par les épreuves tout en me demandant ce que le

lendemain pouvait me réserver.
Cette nuit là on a beaucoup parlé, maman m'a consolé et réconforté et il a fallu

qu'elle se repose vu son état.
Le lendemain matin, mon petit Junior, température élevée, il était brulant de

fièvre.
Avec la peur je me demandais si c'était le palu, où si c'était une sorte de

représailles de Darus comme il m'avait sauvé.
Je l'ai emmené à l'hôpital et après examen on a parlé de palu.
J'ai acheté ce qu'on a prescrit et dans le taxi sur le chemin il m'a parlé.
25
- Maman Charlotte il ne faut pas que tu lâches la prière, sinon c'est fini, ils
m'ont attaqué parce que je t'ai défendu, mais c'est Dieu qui m'avait demandé
de prier pour toi, tu sais j'étais dans la chambre comme ca un jour et une
lumière forte est venu, et une voix me parlait dans la lumière, il me disait que
"Tu seras mon serviteur, tu vas libérer ta famille, mon peuple et tu vas les
conduire dans la vérité"
C'est comme ça que j'ai commencé à prier, malgré la souffrance chez papa
Jules, malgré les coups, je priais toujours, je ne sais pas prier mais je me mets
à genoux et je demande a Jésus de m'aider.
Malgré son était il me racontait sa petite histoire...
Nous sommes rentrés et je lui ai donné son traitement, un pot de Yaourt car il
n'avait pas d'appétit, il l'a pris normalement et il s'est reposé.
Je suis ressortie pour aller à la boutique, car je n'avais fait le point depuis
quelques jours, je recevais les preuves de versement dans le compte mais
Bobo se débrouillait seul, avec un autre petit qu'on avait recruté.
J'ai travaillé toute la journée, en appelant régulièrement à la maison pour

prendre des nouvelles.
Je ressentais une force différente après l'épreuve que je venais de transférer,

je sentais que je devais être forte.
J'ai recontacté les personnes avec qui Kevin et moi on travaillait.
Kevin...
Je me suis demandée si je ressentais encore réellement de l'amour pour lui,

l'amour passion. non!!!
26
Quel genre d'amour pour quelqu'un qui te trahi, tu pardonnes, demain il fait
encore pire, tu vas pardonner jusqu'à ta mort? jusqu'à me chasser devant les
gens? me mépriser? A cause d'une femme? noooonn...
Il n'était pas un enfant et il avait fait son choix, je le respectais, si ca n'avait

pas mal tourné c'est qu'il serait encore avec elle.
- Mieux je ne pense même plus à ses choses
Sauf que j'ai reçu un appel quelques jours plus tard, m'informant que je devais
récupérer un courrier envoyé par Kevin.
J'ai lu sa lettre, ma main tremblait. Kevin me demandait pardon et me

souhaitait une vie sans heurt, bref il me disait qu'il espérait que je puisse lui
pardonner, qu'il avait réfléchis sur sa vie et avait compris que son erreur
remontait à bien loin avant notre rencontre, en réalité il n'était pas dans sa
vraie destinée et de ce fait il avait cumulé des erreurs et de mauvais
comportements et m'avaient entraîné dedans.
Pour moi c'était comme une lettre de rupture en me souhaitant tout le bonheur
du monde pour la suite car à la fin il me disait que son avocat allaient
m'appeler pour la procédure de divorce pour que je sois libre de continuer ma
vie.
Ok!!!
Il confirmait bien ce que je pensais, jusqu'au bout il continuait d'être égoïste,

incapable de se demander ce que les autres vivaient ou ressentais, tout devait
toujours tourner autour de lui, j'ai déchiré sa lettre et je l'ai jetté.
C'était un épisode terminé pour moi, j'attendais l'appel de son avocat.
Sauf qu'au lieu de recevoir son appel c'est un tout autre appel que j'ai reçu...
Un appel très très dangereux.

27
28
CHAP 3
C'était un appel qui pouvait sembler tout à fait normal, un appel pendant lequel
la personne m'a posé des questions comme si elle se trompait, comme si elle
était perdue pour finalement raccrocher...
C'était très tôt le matin, le jeudi.
Je venais de donner la troisième dose du médicament du palu à Junior et je

m'apprêtais pour aller bosser.
Dans la journée on m'a appelé pour me dire que Junior a rechuté, je suis rentrée
et quand j'ai vu son état j'ai souhaité le faire hospitaliser, et qu'on regarde un
peu si ce n'était pas une typhoïde ou un truc plus compliqué mais il refusait,
je ne comprenais pas pourquoi, même le lendemain pour que j'aille au travail
il s'est mis à pleurer,
- Reste ne pars pas mama Charlotte
- Junior je vais rester qu'on va manger quoi? Je dois travailler, Il faut que je
trouve une docteur qui accepte de venir te consulter ici, et quand je reste sans
rien faire j'ai peur, je pense à beaucoup de chose.
- Ne pars pas
Hum, façon que l'enfant la insistait, je suis restée, j'ai changé totalement mon
programme.
Maman a préparé le couscous sauce gombo et nous sommes tous restés à la

maison, Junior a fait l'effort de manger un peu et était couché sur mes jambes.
29
C'était la période des vacances donc on réfléchissait à comment s'organiser à

la rentrée et Melissa elle s'amusait avec les jumeaux.
La famille est une ressource de paix et de bonheur inépuisable, c'est ce que j'ai
pensé à ce moment là car je ressentais une certaine chaleur; Ils m'aidaient à
me reconstruire, à avoir espoir de jours meilleurs, mon erreur semblait être
passée à leurs yeux et surtout c'est grâce à eux que j'étais sortie de cette
esclavage de mari spirituel. C'est vrai que je savais très bien que ce n'était pas
complètement fini mais on était en chemin.
Après avoir mangé, je suis allée me coucher dans la chambre pour me reposer
un peu en manipulant mon téléphone quand j'ai reçu un appel de Bobo
- Allo Bobo
- Maman il faut venir, il y'a le feu à la boutique, viens vite, la boutique du

voisin a déjà tout brulé.
Je suis sortie avec mon vieux kaba en courant seulement, j'ai pris la moto et
je suis arrivée sur les lieux? Bobo avait déjà commencé à faire sortir les choses
avec les gens du quartier, on versait des seaux de sable, panique générale. A
côté de moi tout avait flambé et il était évident qu'il ne restait que quelques
minutes pour que chez moi ne soit pas accessible.
On a tout de même pu retirer la caisse, les papiers bref tout ce qui était dans
le tiroir. Une partie de la marchandise et tout s'est enflammé.
Il a fallu sécuriser les choses, attendre l'arrivée des pompiers qui n'étaient
pourtant qu'a quelques minutes de là, le temps de répondre aux questions, de
chercher à calmer ma voisine qui a failli plusieurs fois se jeter sous les roues
des voitures qui circulaient au carrefour et tout et tout, je me suis retrouvée à
22 heures dehors.
30
Quand j'ai enfin sorti mon téléphone de ma poche pour appeler à la maison et
annoncer qui s'était passé, j'ai trouvé 32 appels en absence de maman.
J'ai su que le pire pouvait être arrivé, pour moi je pensais que surement Junior
avait fait un choc, j'ai même eu peur qu'il soit mort, mon adrénaline est monté
100 fois plus, je me suis mise à courir
Bobo criait mon nom en me demandant s'il devait rentrer ou m'attendre. On

avait déjà gardé les affaires dans un magasin à côté, je me suis retournée pour
lui parler et en quelques minutes d'inattention, une voiture noire dernière
génération a failli me renverser, et si je ne bondissait pas rapidement en arrière
elle m'écrasait sans pitié car elle n'a pas freiné. Les vitres étaient fumées mais
par devant j'ai reconnu des arabes.
C'est là où j'ai su que ce qui venait de se passer ne concernait pas Junior, j'ai
pris une moto rapidement mais avant d'arriver je savais déjà avec mon instinct
maternel que mes enfants n'étaient plus là.
Je le savais!!!
De plusieurs façon il m'avait été dit que ces enfants ne devaient pas vivre, qu'il
n'allait pas le permettre, mais je n'avais pas tellement pris ca au sérieux, ce
n'est même pas ça.
C'est que les choses s'enchainaient à une telle vitesse que je n'avais même pas
d'espace pour m'asseoir et réfléchir.
Dès que je suis arrivée à la maison j'ai tout de même été soulagée de voir qu'on
avait fait de mal à personne, mais quand j'ai vu la chambre vide, tout le monde
en pleurs et panique...
J'ai senti le vertige, je suis rapidement entré dans la douche.
31
- Charlotte ne panique pas, n'aie pas peur, si Dieu a été là jusqu'ici, jusqu'à
ramener à la vie Maya, c'est pour la livrer aussi facilement? Ils l'ont peut-être
pris mais ce n'est pas fini.
J'ai lavé mon visage et je suis sortie
- Maman calme toi, avec ta santé tu ne dois pas trop te lamenter
- Ma santé est de voir mon enfant en santé, et depuis tu vis d'épreuves en

épreuves, mes enfants ne connaissent pas le bonheur, j'ai fait quoi à Dieu
Elle voulait jeter son corps comme les maman bamilékés là, je l'aurais
volontiers accompagné mais là il fallait que je réaggisse
- Qu'est ce qui s'est passé?
- Ils sont venus, quatre hommes, il étaient armé et nous ont demandé de nous
coucher au sol, On venait de laver les enfants et on s'apprêtait à leur faire leur
cérélac, dès qu'on s'est couché ils les ont porté
- Tous étaient blanc?
- On a pas vu leur visage, ils avaient des masques et des gants, et celui qui
parlait, parlait normalement comme un Camerounais, je ne sais pas.
Comment commencer?
Par où aller?
J'ai couru vers le carnet qui avait les numéros d'Alassane et de M. Ahmed que
j'avais récupéré en Fuyant Henri.
J'ai appelé Alassane sur Whatsapp, ca sonnait bien, il était connecté il y'a 15
minutes mais il n'a pas pris.
J'ai insisté une vingtaine de fois sans succès.
32
Mon Dieu que faire
Je lui ai écrit
M. Alassane
Bonjour
C'est Sherley, je vous en prie, dites moi où vous êtes allés avec mes enfants,
je ne vous demande rien et je ne vous réclamerais jamais rien, ce sont mes
enfants à moi seule, ne permettez pas qu'on les sacrifie, qu'on les tue, je vous
en supplie M. Alassane, aye pitié, ne permettez pas que M. Ahmed fasse du
mal à ces innocents.
Je suis resté là devant le téléphone, l'empêchant de se verrouiller, clignant à

peine des yeux de peur de rater sa réponse ne serait que de deux secondes.
J'ai attendu ainsi 20 minutes et il m'a répondu avec son Français approximatif.
En résumé c'était il ne sait pas de quoi je parle, il n'était plus au service de M.

Ahmed depuis près de 6 mois et n'était au courant de rien.
Je lui ai raconté ce qui s'est passé et c'est là qu'il m'a écris, cette fois ci en
anglais pour me dire qu'il m'avait prévenu que M. Ahmed était prêt à tout pour
ne pas laisser un enfant vivre, il m'a aussi annoncé le décès du papa de mes
enfants et il m'a promis de se renseigner pour savoir ce qui se passe
- M. Alassane, pourquoi ils ne doivent pas vivre
- Parce que s'ils vivent lui il sera condamné à mourir, ce sont des pactes qu'il
a eu à signer et il a déjà eu à faire ce qu'il fallait pour que ce pacte ne soit pas
rompus
- Donc ca veut dire que mes enfants ont été volé pour être tué?
- Certainement!
33
- Oh mon Dieu
Les larmes ont jailli dans mes yeux, je l'ai supplié de se renseigner et ensuite
je me suis levée du lit où j'étais assise.
J'ai commencé à marcher dans la chambre en parlant seule
- Noooonnn ce n'est pas possible, mes enfants ne peuvent pas mourir comme
des animaux comme ca, je dis non!!!
je tourne encore je tape les mains na touop, je les mets ensuite sur mes hanches
- Seigneur Dieu, tu ne peux pas laisser ca comme ca, ca ne te ressemble même

pas, donc les Arabes vont venir devant tes yeux arracher des innocents pour
les tuer à cause de leur secte?? Pardon, pardon encore papa, je dis encore
pardon!!!
J'ai bavardé, prié ooh, sauté ooh, couru ooh, rampé oohh, pleuré ooohh, tapé
mon corps ooohh, il fallait me voir là bas dedans pour comprendre. La peur
de perdre ses enfants surtout quand on sait qu'ils sont en danger c'est la magie.
J'ai tourné en rond fatigué, personne n'osait venir dans ma chambre parce que
je leur répondait très agressivement.
J'ai fait comme ca pendant heures...
J'ai donné le café aux gens qui perdent leurs enfants, c'est invivable,
insupportable.
La nuit est passée, le jour s'est levé, sans que je ne puisse fermer l'oeil, rien
rien.
On dit que les enfants en partant n'avaient même pas mangé, j'ai prié jusqu'à
finalement je me suis même fâchée.
34
Seigneur je ne prie plus, parce que là je répète déjà les même mots, est ce que
tu es sourd? Pourquoi il faut répéter la même chose mille fois? Ou je fais alors
comment?
J'étais perdue, la seule chose que j'arrivais à faire était de pleurer.
Oui j'avais commis des erreurs, mais le prix à payer était trop lourd, je n'avais
qu'une seule envie c'est de me suicider car chaque minute qui passait était la
confirmation pour moi que ces enfants étaient mort.
En fait si on me disait qu'il voulait récupérer les enfants, j'allais me dire que
ok prend la route de Dubaï et va te battre pour tes enfants, mais qu'il ne les
voulait pas vivants signifiait que ces enfants étaient déjà surement morts
- ouooohh organisons le deuil de mes enfants oohh
Je me suis roulée à terre dans des larmes et une douleur inimaginable.
Personne n'osait me parler, tous respectaient ma douleur et surtout tout le

monde à la maison était en larmes.
On a fait près de 5 jours dans cet atmosphère.
Je suis allée à la police, j'ai cherché M. Charly pour lui poser le problème, il
n'était pas là mais m'a orienté chez un de ses collègues.
J'ai déposé ma plainte et j'ai fourni les photos des enfants.
On a lancé un avis de recherche.
Je ne croyais pas tellement qu'on puisse encore retrouver les auteurs de ces
forfaits vu que ces gens étaient venus de l'étranger.
La Police a fouillé les arrivées de Dubaï les jours qui précédaient l'enlèvement
et le même jour, et puis les départs.
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On s'est rendu compte que le lendemain de l'enlèvement des enfants, Deux

personnes qui étaient dans le vol de Turskish arrivé le jour de l'enlèvement
des enfants ont pris le Vol retour.
Et si c'était eux?
J'ai pris les noms que j'ai noté sur un papier.
Chaque jour qui passait, je m'accrochais à la capacité de Dieu de créer le

miracle,
Dans la nuit au lieu de dormir, je gémissais, je pleurais, je regardais leurs

habits, leurs jouets.
J'ai arrêté de manger, pour moi j'avais décidé de jeuner jusqu'à ce que je
retrouve mes enfants, vivants ou pas.
Donc le soir je cassais avec une petite tasse de lait ou de bouillie, ou quelques
cuillères de nourritures qui passaient même à peine.
Seigneur donne moi moi au moins le corps si dans ta volonté tu as décidé que
ces enfants partent
C'est comme ca que je priais un jour, le lendemain je me levais dans un autre

état d'esprit ; Seigneur moi je sais que tu es entrain de protéger mes enfants
quelques part, je sais que tu es un bon Dieu, un Dieu fidèle et invincible,
oriente moi je t'en prie, conduis mes enfants à moi miraculeusement au nom
de Jésus
Et le soir je me retrouvais entrain de maudire Dieu, me fâcher, lui en vouloir,

pleurer le deuil de mes enfants. J'étais psychologiquement instable au plus
haut point.
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Les policiers ont tout de même mis les avis de recherches et on a diffusé tout
dans les réseaux sociaux et télévision, je ne regardais pas la dépense, je mettais
tout en jeu pour retrouver mes enfants.
Trois semaines sont passées et j'avais perdu tellement de poids que je marchais
à peine...
Le Pasteur Charly m'appelait régulièrement, m'invitait à venir assister au

culte. Il avait été ordonné pasteur pendant le temps où on était plus en contact
et avait perdu mon numéro.
Je n'avais pas la force d'aller m'asseoir pour écouter la parole donc je déclinais
toutes ses invitations et on priait au téléphone.
J'ai rangé les affaires des enfants dans des sacs et j'ai gardé pour ne plus les
mouille de larmes.
A la maison tout est devenu triste, je n'ai plus refais les travaux de la boutique.
C'était un incendie volontaire et j'ai compris que c'était un coup monté pour
que je m'éloigne de la maison, pourtant Junior m'avait bien dit le matin là que
ne sors pas aujourd'hui, voila ça.
J'ai envoyé à M. Alassane les noms de ceux qui avaient fait l'aller retour avec
Turkish et il m'a confirmé que c'était bien les employés de M. Ahmed.
Lui même m'a consolé en me disant qu'il savait que les enfants n'étaient plus
en vie et qu'il fallait que je sois forte.
C'était pas facile, je me suis pas remise de cette douleur, et ma santé en a fait
les frais.
Puis un jour... J'ai été contactée par Messenger Facebook par un faux profil.
- C'est cous qui cherchez les jumeaux?
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38
CHAP 4
J'ai sursauté de mon lit quand j'ai lu ca, il était 23h45.
oh mon Dieu
- Bonjour qui êtes vous? Oui oui oui c'est moi qui cherche mes jumeaux, voici
les photos
J'ai envoyé la photo et j'ai attendu.
La personne n'a plus répondu. J'ai regardé le profil, c'était un faux compte, on
venait de l'ouvrir.
J'ai encore attendu fatiguée
En soirée la personne est revenu
- Quelle est la récompense, si on retrouve vos enfants, et si vous en parlez à

la police je ne vous recontacterais plus jamais, vous n'allez jamais trouvé les
enfants là
- Non promis je ne ferais rien, je vous donnerais 300.000 FCFA
- Je veux 500.000 FCFA, je vais vous indiquer ou ils sont
- D'accord, je vous donne l'argent comment?
- Déposez ca à ce numéro
Il ou elle m'a donné un contact et le nom qui devait s'afficher.
Mais comment donner de l'argent sans aucune preuve?
J'ai appelé maman et on a essayé de réfléchir
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- Hum il y'a les escrocs la dehors qui profitent de la misère des gens, qu'il
vienne avec les enfants les donne en échange de l'argent
- Apparemment il va juste nous montrer où les enfants sont, je ne sais même

pas si c'est une femme ou un homme
- appelle la police tu leur racontes non?
- Maaa la police n'a pas pu trouver les enfants là depuis qu'on les a enlevé,
moi j'ai trouvé une piste je ne veux pas prendre de risque
- Tu vas alors faire comment?
- Maman je ne sais pas, je vais faire confiance, peu importe si je perd.
J'ai écrit
- D'accord je vous enverrais, je vous en prie dites moi où sont mes enfants
Je voulais bien appeler l'enquêteur, ou même Pasteur Charly, mais si

officiellement on savait que j'avais retrouvé les enfants, alors M. Ahmed aussi
allait savoir, il fallait que je sache discrètement s'ils étaient réellement vivants
et que je prenne les bonnes décisions.
Alors le lendemain je suis allée à la banque, j'ai pris l'argent, j'ai fait le dépôt
et j'ai écrit au numéro et quand la personne pour lui dire que j'avais rempli ma
part du contrat.
Quand la personne m'a répondu elle a écrit
Vos enfants sont chez Monsieur et Madame Mebara situé à Etoudi, le mari
travaille aux Impôts et sa femme détient une boutique de vente de mèches à
Nlongkak.
Voilà tout ce que la personne m'a dit.
Présenté comme ça, je ne pouvais pas gérer ca seule.

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J'ai appelé le pasteur et je suis allée le voir chez lui.
Il habitait Biyem-Assi, un petit appartement derrière la Boulangerie au

Carrefour Biyem-Assi.
J'ai appelé plusieurs fois avant de me retrouver, il était déjà 19h et il ne pouvait
pas se déplacer parce qu'il avait des fidèles pour lesquels il priait.
Je suis arrivée et j'ai attendu qu'il me reçoive.
- S'il te plait pasteur j'ai besoin d'aide, je sais que tu m'as déjà beaucoup aidé,
je sais que tu me soutiens beaucoup dans la prière
- C'est normal, c'est notre rôle de Serviteurs de Dieu
- Quelqu'un m'a contacté et m'a donné des indications pour les enfants
- Dieu soit loué, ils sont vivants, mais la personne c'est qui exactement
- C'est un faux profil qui m'a écrit et il a demandé de l'argent en échange de

l'information, je ne pouvais pas prendre le risque que la personne ne me
contacte plus alors j'ai envoyé
Quand il m'a parlé de procédure, j'ai compris que j'avais même fait une erreur,
je pensais qu'on allait aller là bas le même soir, entre temps la personne
pouvait même fuir ou même accomplir un crime rituel ou je ne sais quoi, moi
je lui ai dit clairement
- Je ne peux pas dormir, tant que je sais que les enfants là sont quelques part,
et si la personne avait prévu s'enfuir? Ou les tuer
- Calme-toi Charlotte, on est sur de rien, écris encore à la personne pour avoir
des précisions au niveau du quartier, si demain matin très tôt on peut aller
mener une enquête.
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J'avais déjà écrit à la personne la suppliant de me donner plus d'informations

mais pas de réponse jusqu'à ce qu'on se sépare.
Quand je suis arrivée à la maison, j'ai constaté que j'avais la petite bulle
Messenger, signe que la personne m'avait écrit et j'ai ouvert.
Il y'avait une indication précise et très tôt le matin je suis allée fouiller.
La personne s'était battue à indiquer mais pas moyen de retrouver exactement

ou c'était, je me suis beaucoup renseigner pour trouver la supposée maison qui
était une très belle maison.
Je suis restée à côté, perdue. Je venais vérifier si la personne ne bluffait pas,

ne m'avait pas escroqué mais là fermé comme ca j'allais faire comment?
Je me suis juste assise dans un petit coin et j'ai attendu...
Il n'était que 7h30, j'avais pu me renseigner chez les gardiens et la femme qui
faisait les beignets dans le secteur pour tomber sur la maison en question.
Pendant que j'attendais, j'ai vu une femme arriver, elle avait son parapluie en
main et un sac.
Elle a sonné et on est venu lui ouvrir, elle est entrée.
Comme j'aurais souhaité entrer mais en passant par ou?
Je me suis assise et je me suis mise à pianoter mon téléphone...
Quand le portail s'est de nouveau ouvert, j'ai vu que c'était la même femme,
cette fois ci en blouse de travail, elle tirait un seau de poubelle à roulette.
Dès que le portail s'est fermé je l'ai suivi en venant de derrière.
- Bonjour Madame, ma soeur bonjour, pardon excuse moi
Dès qu'elle s'est tourné à sa mine j'ai su qu'elle me reconnaissait.
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Elle a regardé à gauche et à droite
- Qu'est ce que vous faites ici, vous voulez nous faire tuer ou quoi? que faites
vous là?
- C'est vous qui m'avez écrit? Pardon mama dis moi ce qui s'est passé, dis moi
ce qui passe je t'en supplie, mes enfants sont là bas? Je ne vais pas te trahir,
c'est moi qui ai envoyé l'argent mama pardon
J'ai engagé un genre de pleurs là jusqu'à tomber à genoux devant elle.
Elle a regardé de gauche à droite rapidement apeuré et m'a soulevé, levez-

vous, suivez moi pardon mama
Nous avons pris un angle là, nous sommes partis dans un coin
- Est ce que mes enfants sont la alors, pardon dis moi, qu'est ce qui s'est passé
et comment ca s'est passé pour qu'ils se retrouvent là
- tout ce que je sais madame c'est que mes patrons n'ont jamais pu avoir
d'enfants, et ma patronne a fait semblant d'être enceinte depuis un certain
temps, mais moi je savais. Et quelqu'un, je ne sais pas qui c'est est venu leur
vendre les enfants et j'ai vu la photos des enfants partout sur facebook avec
vos coordonnées et votre compte Facebook, j'ai vu vos photos avec les enfants
et j'ai su que vous êtes la maman des enfants. J'ai eu mon argent, aujourd'hui
c'est mon dernier jour de travail, je vais aller faire mon commerce, trouvez
comment les récupérer
Oufffffffffff
- Donc ils vont bien
- Très bien, on en prend bien soin, de ce côté la mama il n y'a pas de problème
c'est moi qui prend soin des bébés quand madame n'est pas là, avec sa nièce.
43
- Ok ok, je vais aller chercher la police, et on va arriver, je ne vais pas faire

comme si je te connais, je te remercie infiniment
- De rien madame, de rien, je ne voulais pas prendre l'argent mais après avoir
dénoncé il fallait que j'ai quelque chose à faire sachant qu'ils allaient me
renvoyer
Pas de soucis, le geste vaut même plus, mes enfants n'ont pas de prix.
J'ai appelé Charly en courant vers leur bureau.
Je lui ai donné toutes les précisions, il m'a demandé de les attendre une fois
au Carrefour Etoudi...
C'est comme ça qu'ils sont arrivés, ils ont trainé parce qu'il fallait obtenir un
mandat légal, je paniquais parce que j'avais peur qu'ils partent, qu'ils fassent
disparaitre les enfants mais quand nous sommes arrivés, tout s'est bien passé.
Si je doutais encore de la puissance et de la bonté de Dieu, j'ai vu jusqu'ou il

pouvait aller.
Je ne savais pas ce qui s'était passé pour que ca quitte du plan de M. Ahmed
pour finir dans cette famille, certainement les enquêtes allaient nous révéler
des choses.
On les a embarqué tous, le monsieur et la femme, on m'a remis les enfants et

j'ai été escorté par des policiers à l'hôpital pour qu'on fasse à chacun un
certificat médicale.
Je l'ai fait et tout allait bien, les enfants étaient en forme, quand ils m'ont alors
vu, la lumière sur leur visage, ash, je n'acceptais même pas que quelqu'un
m'aide à les porter, je portais chacun d'un côté, les pleurs de joies, les chanson
de louange.
44
Ce Dieu, ce Dieu, il me voyait me lamenter la en silence parce qu'il savait

exactement comment ca allait se passer, quand ca allait se passer, tout était
orchestré et moi je paniquais pour rien.
On m'a demandé qui m'a informé, j'ai dit que c'était un message anonyme, je
m'en suis tenue là, exigeant à Charly le silence sur l'information qu'il avait. Il
ne fallait pas qu'on tue la femme de ménage d'autrui.
On a organisé toute une fête à la maison, avec Bobo, Nivy, j'ai appelé mes
voisins au quartier, maman, Aline, Nivy et moi on a préparé toute la journée
à la maison et le soir c'était service à volonté, j'ai invité la famille du Pasteur
Charly, quelques voisins au marché et quelques fournisseurs aussi avec qui
j'étais en bon termes, il m'ont apporté pleins de boissons, on a célébré le salut
de l'Eternel.
En venant il m'a appris qu'on a arrêté celui qui avait vendu les enfants, il faisait
parti de ceux qui étaient venus enlever les enfants, et c'est lui qui était sensé
tuer les enfants;.
Il a fait semblant de tirer sur eux dans un coin retiré, a scotché leur bouche et
les a abandonné là, pour venir les récupérer plus tard et aller les vendre pour
gagner deux fois plus.
Si ca ce n'était pas un miracle, c'était quoi? Ce Dieu la!!!!!
J'ai fait une prière à l'Eternel
Papa, tu es bon, tu es bon
De la situation la plus impossible, la plus sans issue, tu sais créer un chemin
Je ne pouvais pas imaginer que ca allait se passer comme ca, la balle a sifflé
dans leur oreille mais tu n'as pas permis qu'elle les atteigne, tu t'es servi de la
cupidité d'un homme pour leur donner la vie sauve, le malheur qui voulait
45
s'abattre dans ma vie a été retourné chez l'expéditeur, car je sais que tu t'es
levé pour les combattre désormais. Je te dédie ces enfants, fais d'eux ce qu'il
te plaira, je les enseignera tes voies, car je sais que leur vie et ma vie a du prix
à tes yeux. Merci beaucoup papa....
46
CHAP 5
Dès que tout s'est calmé on a déménagé en quelques jours, on a complètement

changé de zone, on est allé loin à Ahala, à la sortie de la ville, un quartier qui
n'était même pas encore complètement habité, on a pris une maison dans une
barrière bien cachée parce que je ne voulais plus qu'on nous localise, j'ai pris
une maison de trois chambre, vaste, dans laquelle, même Bobo et sa soeur
pouvait venir s'installer avec nous.
La maison avait un salon et un coin salle à manger, une cuisine et un magasin,

avec une petite cuisine externe dehors. Dans ma chambre j'avais une toilette,
dans celle de maman aussi mais la troisième chambre non. Il y'avait une
toilette dans le couloir. Nivy a préféré venir s'installer avec nous et ses parents
ont été d'accord, même comme je la prenais désormais plus comme mon
enfant que comme une Nounou, avec Aline et maman à la maison je n'en avais
réellement pas besoin, donc Maman a pris une chambre avec Junior et les
Trois filles sont allée dans l'autre Chambre.
Junior n'a pas pu retrouver sa forme complète mais nous gardions espoir et
restions dans la prière. Maman quant à elle a récupéré complètement et a été
d'un très grand secours morale pendant notre changement de viee.
On surveillait les enfants au delà de la norme, on ne restait jamais portes

ouvertes, j'avais fait mettre une petite caméra cachée au niveau du portail avec
un écran dans ma chambre, j'étais obsédée, je consultais constamment les
vidéos, de façon compulsive même. J'avais peur de sortir pourtant, il fallait
bien se relancer, j'avais tellement de personnes à ma charge et bientôt les
rentrées scolaire, j'aurais aussi voulu que Junior rencontre d'autres spécialistes
et tout mais bon...
47
Après qu'on ai fait notre première semaine dans la nouvelle maison, on avait
même pas encore tout déballé, M. Alassane a commencé à m'appeler avec
insistance, j'ai eu peur. Je ne lui avais pas donné de suite de peur qu'il donne
l'information que les enfants n'étaient pas morts mais à son insistance je me
suis dit qu'il devait savoir. Surtout qu'il m'a fait un message en Anglais me
demandant de faire attention car M. Ahmed avait eu un AVC et que ca n'allait
pas. Il a continué en me disant que si ca lui est arrivé ca veut dire qu'il n'avait
pas pu faire ce qu'il fallait pour garder sa forme et que je devais être prudente.
Ce n'était pas exactement ses mots mais c'est ce que j'ai compris dans son
message, moi je pensais que faire attention là c'était la sécurité, je suis allée
dans les agences de sécurité et j'ai pris les service d'un agent avec un énorme
Chien. Service de jour tout comme service de nuit, mais j'avais complètement
oublié celui qui m'avait promis de revenir.
Mon bébé Junior étant épuisé ne pouvait plus prier avec la même énergie,
même si parfois il nous demandait de le porter et de le mettre à genoux ou de
lever ses mains et il priait silencieusement.
Le soir de l'annonce de l'AVC de Monsieur Ahmed, me voilà qui était au

moins sur que j'allais passer une nuit paisible dans la maison, on était au salon,
Aline, Nivy et moi, les autres étaient déjà couchés quand j'ai entendu toquer à
la porte.
On a guetté à l'extérieur on ne voit personne, les chiens n'ont pas aboyé. J'i
appelé le nom de l'agent de sécurité qui était à l'extérieur par la fenêtre il a
répondu
- C'est vous qui avez cogné?
- Non madame, personne n'a cogné
J'ai encore wanda

48
- Les filles vous n'avez pas entendu?
- Si Maman on était là non?
J'étais dépassée
Quelques minutes après c'est une fenêtre qui s'est ouverte seule et a frappé à
l'extérieur au point où la vitre s'est cassée.
On a sursauté de toutes nos forces et on s'est serré les unes contre les autres
- Maman Charlotte, c'est quoi ca?
- J'en sais rien mes bébés, je ne sais pas, ca recommence.
J'ai couru prendre les enfants dans la chambre pendant qu'Aline courait
réveiller maman.
Dans la chambre j'ai trouvé Darus assis, cette fois ci il était venu en forme mi-
humaine, mi serpent, ses pieds étaient une queue et il avait des cornes et de
longs onles avec une bague qui sur chaque doigt avec une pierre bleue.
Mon cœur ooooohhh
la porte était opposée à la fenêtre et le lit était au milieu et je lit que j'avais fait
pour les enfants était de mon côté.
J'ai couru et je me suis plaçée devant mes enfants
- Que faites vous ici? je ne vous appartiens pas
- Tu blagues, tu sais ce que j'ai payé comme prix pour pouvoir revenir vers
toi? Tu me rends la vie difficile pourtant je t'aime et tu es à moi
Curieusement je me sentais forte, je ne tremblais plus comme avant là
- Darus, disparaissez de ma vie, je ne vous appartiens pas, je n'ai rien à voir

avec le royaume des ténèbres, Satan et ses démons
49
- Oh que si, on ne fait pas de pacte avec Satan pour faire marche arrière, On
ne va pas te laisser
- Avec Jésus peu importe le pacte fait quand on ne le connaissait pas encore,
il annule tout et il pardonne, il m'a pardonné, je ne dois rien à personne
- Ces enfants ne peuvent pas vivre, ce sont eux qui m'ont donné la connexion
pour que j'entre, tu avais fais un pacte et tu ne respectes pas, et ils meurent, toi
tu reviens avec moi, c'est ce qui va se passer
- Le Seigneur ne va pas permettre
- Pourquoi il a permis que j'entre?
- Je m'en fous, personne ne touchera mes enfants
Je les couvre dans le sang de Jésus, je construis un mur de feu autour d'eux,
Seigneur aide-moi
Il s'est mis en colère...
Toutes les ampoules de la maison on explosé et les portes se sont mises à

s'ouvrir et à se fermer d'elle même brutalement.
C'était comme un tourbillon dans ce noir, je sentais des choses voler autour de
moi et la peur menacait de me gagner, mais quelque chose m'a dit, n'accepte
pas que la peur te gagne, parce à ce démon et il va se soumettre
- Darus je n'ai pas peur, tu ne peux rien me faire ni à moi, ni à mes enfants,
ni à ma famille, la bible dit que même quand je marche dans la vallée de
l'ombre de la mort je ne crains aucun mal, toute ta force c'est pour bouger les
objets, mais tu ne toucheras aucun d'entre nous, tu n'as pas accès, mon Dieu
t'écrase du bout de son plus petit doigt
- Quoi??? C'est ce qu'on va voir...
50
Je gardais les yeux fermés pour ne pas paniquer
Je ne sais pas ce qu'il a fait et j'ai entendu dans ce tourbillon les cris, j'ai
cherché à toucher mes enfants en paniquant, mais mon être interne me
demandait d'être calme.
Quand j'ai ouvert les yeux, je ne l'ai pas vu direct, j'ai pris mes enfants dans
mes bras, j'ai senti comme si quelqu'un secouait la maison pour qu'elle
s'effondre sur nous
- N'ayez pas peur, c'est par notre peur qu'il aura le dessus
J'ai crié aux gens de la maison, avant même que je n'ai fini, ils avaient déjà
tous couru pour me retrouver dedans, car au salon, on se croyait dans
l'apocalypse, on se demandait comment c'était possible de terroriser les gens
à ce point sans que les gens autour n'écoutent ces bruits et ces explosions.
Nous avons rassemblé nos mains et on invoquait le secours de Dieu, maman

et moi on tenait les enfant d'une main et l'autre main était dans le cercle, Junior
lui même était avec nous et c'est lui qui déclarait à tout moment
Satan ta force n'est plus face à la parole de l'Eternel, nous te déclarons sans
puissance et sans force dans cette maison et tes attaques sans effets.
C'est comme ça que subitement tout est devenu calme, plus de vent, plus de
rien, bataille gagnée.
- Tout le monde va bien?
Personne n'a même eu le courage de me répondre, la peur sur les enfants des
gens.
Pas question de dormir dans les débris de verres cassés, je me suis mise au
ménage tout en écoutant des louanges dans mon téléphone, la première
victoire dans le combat spirituel est la victoire sur la peur.
51
Je me sentais tellement contente de ces efforts, j'ai loué, encore et encore, sans
arrêt, c'est devenu comme si je ne louais pas de moi même mais j'étais poussée
par quelque chose, je me suis mise à danser sans pouvoir m'arrêter, des pas
qui ne cadraient même pas avec la musique, quelque chose m'entrainait, je
souriais en dansant. Les autres m'ont demandé ce qui m'arrivait mais pas
moyen de m'arrêter pour leur dire, ensuite j'ai commencé à rire en dansant, j'ai
ri sans savoir ce qui m'amusait, de rire pour rien me faisait encore d'avantage
rire, je riais aux larmes, à en avoir mal à la gorge, pendant un bon moment j'ai
ri ainsi puis je me suis fatiguée et je me suis laissée aller sur le canapé, laissant
le rire la finir progressivement, à son rythme.
Je ne sais même pas quand le sommeil m'en emporté, j'ai dormi profondément.
Quand les enfants se sont réveillés pour leur biberons je n'étais même pas au
courant, maman après les avoir nourris a essayé de me réveiller. J'avais la pêle
en main, un pieds au sol, l'autre sur le canapé.
Elle m'a secoué fatiguée, je n'ai même pas entendu, ce n'est que le lendemain
qu'elle m'a raconté.
Finalement elle m'a mise un drap dessus et elle s'est couchée dans ma chambre
avec les enfants.
Pour moi je dansais comme ca de joie mais je ne savais pas que cette danse
était la suite du combat, je venais de livrer une bataille puissance à travers ma
Louange et j'avais remporté ce deuxième combat car la nouvelle est tombée
dès le lendemain.
Un message d'Alassane
J'ai le regret de vous annoncer le deuil de M. Ahmed...
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Une forteresse venait de tomber, l'Eternel m'avait donné la victoire, la vie de

mes enfants n'était plus en danger vu qu'il voulait les tuer pour lui rester en
vie.
CHAP 6
Mort d'un accident de circulation avec son épouse, des membres de sa famille,
des amis et je ne sais qui...
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Je ne sais pas dans quel ordre mystique, ou quelle secte, ou quelle sorcellerie
ce monsieur était pour accepter vivre sans enfants, c'était l'argent de quoi non?
Pas croyable.
Après cette nouvelle, tout est devenu très très calme, vraiment une paix totale,
plus de trouble, plus de menace.
J'ai connu ce qu'on appelle une période de paix, période pendant laquelle je
me suis encore d'avantage rapproché du Dieu dont j'avais découvert la fidélité
et l'amour.
Grâce à lui toutes mes blessures étaient pansées, même les souvenirs de ma
relation avec Kevin ont commencé à s'estomper peu à peu pendant que le
temps passait, je ne demandais rien de ce qui le concerne, je me refusais même
à penser à lui mais dans mes moments un peu calme là, ou quand je voyais
des scènes d'amour, ou des trucs qui pouvaient m'exciter, c'est à lui que je
pensais. Pourtant son avocat m'avait effectivement contacté et j'avais accepté
de signer tout ce qu'il fallait, après ca plus rien. Même dans les faits divers
rien!!! Je ne mettais même d'ailleurs plus mon alliance.
J'ai recommencé à aller à l'église avec maman chez le Pasteur Charly et ca

m'aidait à mieux connaitre la parole, à mieux gérer mes émotions et mes
situations;
Les enfants ont fêté leur premier anniversaire, on a fait une petite fête familiale
à la maison, et je ne sais par quel mystère, maman a trouvé bon d'inviter ma
tante Rose
- Mais maman, tu m'annonces qu'elle va venir comme si c'est une nouvelle

toute simple
- C'est compliqué Charlotte, tu ne l'as connais pas? Ce n'est plus ta tante?
54
- Pardon, même si tu ne t'en souviens pas sache qu'elle m'a copieusement lavé,
elle m'a repoussé, m'a humilié comme si elle ne faisait pas d'erreur, elle veut
venir chez la prostitué maintenant?
- Nous sommes des mamans, et nous somme bamilékés, tu sais très bien que
dans nos valeurs, certaines choses ne devraient même pas exister, tu devrais
la comprendre, n'oublie pas que chacun a eu un choc quand on a appris la
nouvelle
- Si être bamiléké c'est faire de l'hypocrisie, non merci. Moi je sais que nos
valeurs de la famille dépassent de loin, les considérations d'erreur et autre, la
preuve, n'est ce pas te voilà avec moi? Malgré mes erreurs?
- Oui, mais il faut du temps à chacun
- Moi aussi il me faut du temps, même après mon retour quand tu étais che
ton frère et que je voulais prendre soin de vous, on a encore eu une altercation,
si c'était sa propre fille, elle allait la jeter? N'était ce pas pour pourvoir prendre
soin de toi à l'hôpital avec tous les frais médicaux que je me suis retrouvée
dans cette situation? Pourquoi vous être pressés de juger les gens comme ça?
Entre ta vie et pactiser avec le diable j'ai choisis ta vie.
Quand je lui ai dit ca, et d'ailleurs c'était la première fois que je le lui avouais
elle est restée calme.
On ne s'est plus parlé jusqu'à l'arrivée de sa sœur, Aline non plus n'était pas
contente, car la famille de maman lui rappelait de très mauvais souvenirs, elle
s'est enfermée dans la chambre dès l'arrivée de tata Rose.
Quand elle a appelé maman pour lui dire que la moto l'avait déposé au
carrefour non loin, maman est allée la chercher et elle sont revenus bras
dessus, bras dessous.
55
Hum
Elles sont entrées
- Charlotte, le motoman la il l'a déposé net où on disait
Je les ai regardé et poussée par une politesse involontaire, le genre que ce que
tu dis que tu vas faire ,devant l'action tu n'as pas le coeur de le faire là, je me
suis levée
- Bonjour Tata Rose
Elle m'a regardé et a répondu sèchement
- Bonjour
C'est ca même que j'attendais
J'ai regardé maman pour lui dire que tu as vu non?
J'ai repris ma place sur le canapé, j'ai plié mes pieds dessus, télécommande en
main, j'ai zappé ma chose, j'ai mis le volume et je me suis concentrée
Elles se sont assises côté salle à manger à échanger les nouvelles, à un moment
j'ai arrêté de faire attention à ce qu'elles disaient.
Maman est allée lui montrer la chambre où elle dormait avec Junior et elle a
déposé ses effets.
Elles ont continué leur divers là bas dedans, et c'était tant mieux pour moi.
Elle avait une semaine à passer avec sa soeur, mais dès le troisième jour j'étais
déjà à bout.
C'est elle qui voulait montrer comment on ne nettoie pas bien, on ne s'occupe
pas bien des enfants, comment maman n'a pas l'air en forme alors que la
maman que j'avais récupérer chez leur frère n'était qu'une loque.
56
Pendant qu'elles faisaient la cuisine, elle a lançé une autre pique sur les
cheveux de maman et là j'ai parlé.
Je rentrais d'une journée difficile, non seulement je n'avais pas encore pu

mettre tout sur pied pour mon projet, mais l'argent même n'allait pas vraiment
suffire pour ce que j'entrevoyais, donc j'étais même sur les nerfs.
- Tata Rose, tu n'es pas venu ici ridiculiser maman, quand je l'ai enlevé dans
les mains de votre frère, ca ne t'intéressait pas de savoir qu'elle n'allait pas bien
Mama elle a bondi sur ca, jusqu'à jeter la louche avec laquelle elle tournait la
sauce dans la marmite, ca a même giclé.
- Tu me parles en tant que qui? Donc tu as même encore le courage de parler

à quelqu'un?
- Je parle en tant que la personne qui a acheté la marchandise que tes frères
et toi avez escroqué profitant de la maladie de maman
- hééééééé, elle me traite de voleuse, mes frères que tu dis là, attends un peu
je les appelle
- Rose pose le téléphone là, il ne faut pas aimer les problèmes comme ça.
Charlotte calme toi
- Maman je suis calme, qu'elle appelle tous ces gens, je n'ai rien à cacher,
même celle-ci qui a vu comment je me suis démenée pour ton opération
pendant que je la nourrissais en même temps payait son taxi pour qu'elle
vienne te surveiller à l'hôpital va me mettre la bouche au corps? n'est ce pas
elle a déjà ouvert sa part de boutique avec tes choses jusqu'à se moquer de tes
cheveux parce qu'elle a une "chinoindienne"" sur la tête?
- Hééééé, tu insultes qui? Tu es d'abord maudite, ma boutique je l'ai ouvert

par moi même, tu peux acheter une perruque comme ça?
57
Je l'ai regardé en haussant les sourcils, une go de Dubaï tu lui demandes quoi
comme ca mama???
Donc en plus elle avait même la boutique hein, moi je parlais aussi comme ça.
C'est comme ca que les chamailleries ont commencé, jusqu'à elle a appelé ses
frères, l'autre s'est plaint que j'ai cassé ses os là bas, l'autre a dit qu'il va me
tuer le jour où on va se voir, mafffff, je les ai bien ramassé en haut parleur, ils
avaient leur seul insulte, bordelle, prostituée, mangeuse de caca etc...
- le disque est rayé dis donc...
Je m'en foutais d'eux, de bons malhonnête et ingrats même.
Finalement je suis entrée dans ma chambre et j'ai fermé à clés.
Je ne sais pas comment elle et sa sœur sont restés finir là bas, toujours est-il
que quand je suis ressortie celle-ci n'était plus là, et maman attachait sa
bouche, en tirant du nez comme si elle avait pleuré.
Je l'ai bien toisé, elle devait prendre un parti, je trouvais choquant qu'elle soit
si peu loyale, ou du moins qu'elle puisse accepter que sa soeur me manque de
respect à ce point. On a tapé trois jours sans se parler à cause de cette histoire.
La seule chose que je lui ai dit c'est que le jour où un de ses frères me manque
de respect, j'allais lui montrer et j'ai fait une déclaration :
- Si jamais ils ont pris ce qui te revenait, et en profite aujourd'hui, pendant

que toi tu miserais chez ton frère sans même être suivi, je gâte ca, ils vont tout
perdre et devenir zéro, si tu veux boudes moi, j'ai déjà parlé.
On a recommencé à se parler quand on a constaté qu'Aline n'allait pas bien, .
elle ne mangeait plus, ne voulait plus trop parler et quand on lui demandait
elle disait non tata ca va, non maman ca va.
58
Ekie
Elle qui était toujours près de moi, très présente pour les bébés et ses frères,
Aline semblait avoir disparu de la maison.
Je suis allée dans sa chambre un après-midi, quand les enfants étaient sur la
véranda entrain de jouer.
- Aline tu sais que tu es ma meilleure amie, mon bébé, ma princesse, je t'en

prie s'il y'a un problème dis moi je pourrais t'aider
- Maman Charlotte tu as déjà trop de problème, comment vas tu m'aider?
- Ce n'est pas un problème, j'ai assez de force pour mes problèmes et les tiens
Elle s'est mise à pleurer mais n'arrivait pas à parler
- C'est quoi? Tu te rappelles du passé?
Elle a secoué la tête
C'est ton bébé?
Elle n'a pas répondu
- Il te manque?
- Je ne peux pas l'avoir près de moi
- Et pourquoi? Tu penses qu'on va les laisser s'en sortir comme ça?
Tu blagues, j'ai laissé parce que j'avais des situations prioritaires, on va les
forcer à nous rendre l'enfant
Elle avait l'air limite angoissée et s'est mise à se frotter les mains
compulsivement, c'est là que je constate qu'il y'a une bague sur son doigt que
je ne reconnais pas, elle ne sortait presque pas, elle n'achetais rien sans me
demander, elle avait pris une bague dans le quartier ci ou???
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Darus...
Je l'ai regardé attentivement et elle avait des traçes de chicotte sur le corps,
nous on ne l'a tapait pas.
Je n'ai pas continué la conversation, car je connaissais son pouvoir de

surveillance.
Il allait la réprimander, il fallait qu'on se mobilise pour la sortir de là.
- Ca va, si tu ne peux pas me dire c'est pas grave
Ses yeux me suppliaient en larmes, elle pensait que je ne savais pas ce qui lui
arrivait que j'allais l'abandonner, sans savoir que j'avais déjà eu à faire à lui et
je savais que je pouvais le battre.
Junior et moi on a fait une petite balade juste après ca, on a pris le temps de
bien mettre sur pied notre stratégie de combat.
Je savais que quelque soit la guerre que tu déclares à Satan, Dieu est de ton
côté, je n'avais pas peur, mais il fallait se renforcer spirituellement, du coup
j'ai proposé à Junior qu'on prenne une jeûne tous à la maison et qu'on
l'empêche même elle même de manger pour la connecter à notre programme.
Je connaissais les exigences, de Darus, comment il se sentait à l'aise dans un

certain environnement charnel, mais ce qu'il ne savait pas c'est qu'il allait
passer un sale quart d'heure pour avoir osé attaquer mon Aline
60
CHAP 7
On a pris un jeune de prière en secret, 3 jours à sec pour une intervention

musclée sur Aline, Junior et moi à la maison on faisait semblant de ne pas
réaliser qu'elle subissait ses attaques, malgré qu'on l'a voyait triste tout le
temps. Nous on allait prier à l'église, et quand finalement le programme de
Jeûne est fini, nous avons prévu de le surprendre.
61
La nuit qu'on a prévu est tombée un Vendredi nuit, net à minuit, c'était ses
heures, Junior m'a suivi sur la plante des pieds, dès qu'on a ouvert la porte...
Hum
Je ne sais même pas comment raconter ça, c'était une scène complètement
différente de ce à quoi moi je m'attendais.
Je pensais que c'était comme ce qui m'arrivait mais non, c'était beaucoup plus
bizarre que ca.
Melissa, elle avait été placée dans un coin de la chambre, elle dormait sur un
oreiller paisiblement.
Mais du côté du lui, c'était tout autre chose, des bougies rouges entouraient le
lit, il y'avait une fumée qui sentait un peu comme les parfums des boutiques
de produits spirituels à la brique là, les parfums que les marabouts et les
Malam prescrivent souvent la. Et au milieu de cet atmosphère Aline était là,
comme complètement droguée car elle gémissait comme si en réalité elle
ressentait un profond plaisir, elle balançait sa tête de gauche à droite et j'ai
constaté qu'elle avait un rouge à lèvre noir et une nuisette rouge, ou ca sortait
d'ou oohh et sur elle, hum...
C'était effectivement Darus, mais dans une forme mi-humaine mi démon.

Pourtant avec moi il n'avait pas cette forme, je ne reconnaissais même pas
cette forme.
Ils étaient là devant nos yeux, et ne se sont même pas rendus compte qu'on
avait ouvert la porte.
Je n'ai pas paniqué parce que j'avais vécu ca, mais Junior lui je sentais qu'il
pouvait même crier à tout moment, malgré que dans la prière il était fort, il
restait un enfant que Dieu formait progressivement, il n 'avait pas un grand
62
contact visuel avec le monde des ténèbres, je lui ai demandé de sortir et d'aller
dans la chambre et continuer à prier.
Nous sommes ressortis et je suis allée dans la cuisine, là il y'avait un couteau

des maguidas la, que maman gardait des ses affaires, au cas où elle devait aller
aider à préparer quelque part,
On utilisait ca pour couper la viande et les poissons.
Je l'ai pris
Seigneur, ce que je veux faire la, si ca rate c'est que je suis finie, mais je
ressens que c'est ce que je dois faire, aide-moi papa, donne moi la victoire
définitive sur ce démon qui ne cesse de me persécuter moi et ma famille.
Ce qui me faisait douter de l'efficacité de ce couteau sur lui, c'est que quand il
était sous sa forme esprit, il n'était pas palpable, on ne pouvait pas le toucher,
mais celui que je voyais sur Aline là, il y'avait une partie sur lui, son dos, ses
cuisses, étaient humains, mais sa tête restait démon, ses mains étaient celle
d'un animal poilu avec de long ongles marrons et vieux et ses pieds étaient des
sabots de cheval, je comptais le toucher à la partie humaine au niveau du
coeur.
C'est comme ca que je suis entrée dans la chambre, on n'avait pas fermé la
porte quand on ressortait.
Quand je suis entrée, il était déjà entrain de faire ses invocations qu'il faisaient
quand il était sur le point de jouir, j'ai attendu, il était très faible et exposé au
moment de sa jouissance, je l'avais étudié assez. Du coup dès qu'il a poussé le
cri que je connaissais, je me suis penchée sur eux, je ne peux pas oublier le
regard d'Aline a ce moment, c'est comme si elle revenait en elle, et en même
temps son regard était brillant comme les gens qui sont drogués et ses yeux
tournaient en permanence.
63
J'ai une idée pendant quelques secondes : Est ce que cette fille est la même,
c'est notre Aline.
J'ai soulevé mon long couteau et j'ai crié
Par la puissance de Dieu, je tue, au Nom de Jésus, j'ai planté mon couteau
dans son dos côté du cœur en criant...
J'ai planté ca tellement fort, que le couteau a même tout disparu, j'ai eu peur
d'avoir aussi poignardé Aline, façon elle est restée figée, et lui pareil...
Je l'ai vu essayé de bouger, comme un poulet qu'on venait d'égorger, il

bougeait sa patte, essayait de se lever, mais rien...
J'ai fait des pas en arrière, les lumières de bougies ont commencé à danser
comme si un grand vent les soufflais...
Aline a commencé à vomir sur elle même, un truc noir et finalement les
bougies se sont éteintes.
Il m'a fallu deux minutes pour comprendre que moi même je m'étais mise dans
les problèmes.
Darus n'a pas disparu, il a juste commencé à se métamorphosé, en un visage

qui me revenait, plus il mourrait plus il se transformait.
Aline est revenu en elle et elle a crié en commençant à pousser cette homme
sur elle, elle a renversé les bougies placée sur le rebord du lit
- C'est c'est quoi, maman c'est quoi ca, je suis ou??? Mon Dieu
Pour le pousser c'était alors facile? Son sang a commencé à se répandre, noir
comme celui du poulet qu'on a égorgé depuis le matin et abandonné.
Heureusement que Nivy n'était pas à la maison ce jour, ils avaient une fête de
famille ce week-end là.
64
- Aline ce n'est pas le moment de paniquer, il faut qu'on gère la situation
On l'a retourné, et je me suis finalement retrouvé, c'était le monsieur qui était

venu chez Maman Honorine quand j'avais dormi là bas, je l'avais vu plusieurs
fois autour d'elle, en réalité ils étaient tous des sorciers, mais elle m'avait aimé
malgré sa sorcellerie... Lui m'avait possédé.
J'allais justifier la présence d'un cadavre comment chez moi sans que la police
ne nous arrête.
On allait dire qu'il a attéri comment?
La seule solution était de l'emballer et aller le jeter quelque part et tout

nettoyer.
Mais il fallait sortir avec le corps discrètement, moi qui n'avait même pas de
voiture.
Je suis allée appeler maman et je lui ai demandé de garder son calme.
Je lui ai calmement expliqué et on a ensemble commencé le travail.
On avait plus que gagné ce combat, il n'allait plus jamais revenir, il était bel
et bien mort.
Heureusement que mon agent de sécurité m'avait demandé une petite

permission entre nous pour partir plus tôt cette semaine là, il devait emmener
sa femme faire un lavage chez un tradi-praticien pour une maladie lancée.
Donc dès qu'il a bougé là à 4h30 on a lancé l'opération, malgré notre immense
peur.
65
J'ai remercié le Seigneur et on l'a tiré jusque dans un champ éloigné, comme
on habitait une zone reculée, c'était pas difficile, le plus dur était la force pour
tirer un corps pareil.
Dieu merci on a croisé personne sur le chemin, on l'a balancé là bas et nous
sommes revenus, pleines de terre partout.
La même nuit, j'ai tout nettoyé, sans me fatiguer, on a brulé les draps, les
bougies et partout où son sang s'était déposé, même les habits qu'Aline portait.
On a posé un matelas au salon le temps de prier et sanctifier la chambre là.
Quand j'ai fini tout il était presque 7 heures du matin, j'étais épuisée, lessivée.
Je suis allée me coucher en conseillant aux autres de faire pareil.
Pendant plusieurs jours, je tendais l'oreille pour savoir si on allait annoncer la

découverte d'un corps dans les environs mais rien, On tous eu de la peine à
dormir pendant des jours, la peur, les cauchemars liés à ce qu'on avait vu,
chacun avait peur de rester dans le noir, Aline même état profondément
traumatisée. On s'est assuré de ne manquer aucun culte pour chasser toutes
ces mauvaises ondes par la prière.
Le Pasteur Charly m'a rassuré que je ne devais pas avoir peur d'avoir tué un
démon qui était un sorcier physiquement, car c'est Dieu qui m'avait guidé, lui
il en voulait à ma vie et ce n'était que légitime défense, il n'avait qu'à ne pas
se présenter sous sa forme humaine et détruire la vie d'Aline, c'est ca qui m'a
même un peu apaisé, mais j'ai quand même demandé pardon à Dieu pour le
meurtre, j'avais tué quelqu'un.
Ce n'est qu'après deux semaines qu'il a été découvert, déjà tout pourri, on ne
pouvait même pas savoir comment il était mort, vu que les gens disaient que
66
sa chair était déjà putréfié, j'étais contente car je craignais qu'il se régénère
encore pour venir se venger.
C'était une chose de faite, la seconde était l'enfant d'Aline. Ca restait un

fardeau dans son cœur et je voulais le lui enlever, alors on a pris les
renseignements qu'il fallait et je suis allée cette fois ci à Douala pour déposer
une plainte.
J'ai déposé la plainte contre ma tante, celle qui avait tout organisé, la femme
du frère de maman.
C'est elle qui avait emmené son frère à violer Aline, et tout et tout, tout ça
pour finir par partir avec le bébé en cachette.
Je suis rentrée en attendant qu'elle se présente pour qu'on l'entende, car je les
ai emmenés pour leur montrer la maison.
Au retour quand je suis arrivée à l'agence, le VIP venait de partir, du coup j'ai
attendu pendant un bon moment.
Pendant que j'attendais, tout en pianotant mon téléphone, j'ai vu quelqu'un

entrer.
Ca faisait longtemps je n'avais pas vu mon idéal physique, quelqu'un a qui me

plaisait en tout point, de part son apparence bien sûr.
Il était grand, noir, beau, avec des petits lunettes d'intellectuel.
Mon Dieu, quelle classe
J'ai très vite enlevé mes yeux parce qu'il avait vu mon regard.
Il ne fallait pas lui donner les points dans zéro dis donc.
Quand il est allé payer son ticket, j'en ai profité pour le regarder, ses fesses
étaient un peu rebondies, ses épaules bien présentes...
67
Les choses de la zachère. Depuis quand une femme étudiait un homme de

cette façon?
Pardon Charlotte tes problèmes sont nombreux. N'accumule pas.
Quand on a commencé à embarquer, j'ai pris mon casse croûte et je suis entrée
parmi les première, j'avais toujours pour habitude de mettre mon sac à côté de
moi pour que si le bus part avec des places vides, j'ai assez d'espace pour moi,
je n'enlevais mon sac que si quelqu'un demandait la place. et Quelqu'un a
demandé
- Il y'a quelqu'un ici?
J'ai levé la tête, c'était mon goût en question.
Il m'a fait un sourire en me demandant poliment s'il pouvait s'asseoir près de

moi
- Oui oui bien sûr, excusez moi.
Il s'est assis à côté de moi, et moi j'ai tourné la tête en direction de la vitre pour
regarder la sortie de la ville de Douala qui n'avait d'ailleurs rien d'intéressant.
J'étais juste embarrassée par cette présence près de moi.
Lui n'avait aucun souci car il a engagé la conversation
- Je m'appelle Tofa Ruben, d'origine Sénégalaise, mais ma maman est

Camerounaise
- Moi c'est Charlotte
Le contact était lié... Mon voyage s'annonçait bien.
68
CHAP 8
On a discuté, on a rigolé pendant un petit moment ensuite moi j'ai pris mes
positions de sommeil.
Quand je me suis réveillée on était déjà à Mbankomo, à 30 minutes de

Yaoundé.
Il m'a poliment demandé si on pouvait échanger nos contacts et j'ai accepté.
C'est comme ca qu'on s'est séparé.
Sauf que lui m'avait remis une carte qui a du tomber à un moment avant que
je n'arrive à la maison.
Ca m'a énervé hein... Tsuiiipppp
Arrivée à la maison je leur ai raconté comment j'avais déposé la plainte et qu'il

fallait qu'on attende la suite.
- Tu sais Charlotte, les affaires de famille dans nos traditions ne se règlent

pas au tribunal, j'ai déjà reçu tout genre de coup de fil et ils ont menacé de
venir demain pour te traiter comme l'enfant irrespectueuse que tu es
- Qui a dit ce genre de chose maman?
Hééééé, chez qui? Seigneur!!!
- C'est pas grave, je leur ai interdit de mettre pied ici ni de te toucher, je leur
ai plutôt proposé qu'on mène les enquêtes pour savoir ce qu'il en est.
69
- Tu blagues, je ne m’assoie avec personne et si quelque chose arrive à l'enfant

d'Aline, maman, ta famille hein... Parce qu'il sait bien ce que sa femme a fait,
j'en suis sure.
Moi qui pensais que ce n'était qu'une menace le lendemain matin, à 5h les
Bafang sur notre portail.
Donc ils étaient sérieux?
Maman a su que c'était eux parce qu'en même temps son téléphone sonnait
sans cesse.
- Charlotte, Charlotte
J'étais dans un violent sommeil, et j'entendais leur sonnerie là comme dans un

rêve
- Réveille-toi, il faut qu'on trouve une solution, je ne sais pas comment régler
ce problème
- Quel problème
- Tes oncles sont là
- Ce sont tes frères maman, si ça ne dépendait que de moi on n'ouvre jamais

ce portail, mais si tu ouvres, sache que c'est toi qu'ils vont arrêter parce que je
vais refermer ma porte directement.
J'en ai profité pour me lever, je suis allée au salon et elle m'a suivi...
Son téléphone a encore sonné, j'ai arraché ca.
C'était sa sœur
Elle s'est mise à demander qu'on vienne lui ouvrir jusqu'à lui reprocher que tu
protèges ta fille, quand je l'ai ramassé elle a vite raccroché.
70
J'ai ouvert la porte centrale et j'ai crié
- Faites tout votre bruit, mais si d'ici 8h vous êtes encore là, sachez que vous
allez faire la prison...,
Quand je parlais le chien qui était avec le gardien a aboyé, sentait de

l'agressivité dans l'air
Une idée est venue dans ma tête... je l'ai d'abord gardé dans un tiroir de mon
cerveau.
Ils ont démarré tous en groupe, les insultes, les menaces, les promesses,
j'enregistrais tout, je me suis bien rapprochée d'eux, à l'heure-là je comprenais
pourquoi les bassa aimaient le timbre, j'apprêtais moi-même déjà ma
prochaine plainte, on allait seulement se faire ça.
Ils se sont mis à bousculer mon portail comme s’il menaçait de le casser
- Madame ils vont casser le portail, si on laisse le chien là, ils vont tous fuir.
Le genre que maman avait peur du chien la d'abord, il ressemblait à un chien

qui pouvait manger un être humain.
Sauf que malgré ses aboiements puissants, eux ils ne cessaient de menacer et
de bousculer
- Un enfant maudit, tu es venue détruire la famille? Tu nous a tous jeté la

honte avec ta bordellerie, tes photos avec tes fesses dehors sont partout,
assassin de ses parents, on m'a tout dit.
A un moment ma colère a débordé, je ne sais même pas à quel moment j'ai

ouvert le portail là
- Me voici...
71
Ils étaient quatre, ses deux frère, sa soeur et un rare cousin de la mater que je
reconnaissais seulement de loin comme ça
- Montrez-moi toutes vos promesses de mort que vous ne faites que lancer
depuis
Maman aussi s'est précipitée avec Aline en essayant de me tirer à l'intérieur.
- Emilie, n'entre pas dedans!!!
Tonton Toma
l'a même bousculée avant de venir me gifler, je suis allée tomber un peu plus
loin.
Mon gardien n'a même pas attendu, il est venu me relever et en quelques
secondes, son gros chien là est sorti, à moff midé....
Même maman n'est pas restée, course générale, comme lui m'arrêtait, son
chien ne m'a pas considéré comme une menace.
Maman Rose qui avait la gueule a été la première a tomber dans la course là,
malheureusement elle a taclé maman en pendant et elle aussi s'est retrouvé
dans un talus, pendant que le chien accélérait derrière les frères de la gloire
glorieuse.
J'ai aidé la mater à se relever, pendant que sa sœur criait pour demander que
le chien laisse ses frères.
Le chien aussi avait attrapé un pantalon là, ou c'était même pour qui ooh, les
cris, les pleurs...
Si c'était que je regardais un film j'allais mourir de rire, chacun tombait

seulement avant de se relever, fuir et tomber encore.
72
J'ai eu peur qu'il déchiquète le pied de quelqu'un là-bas, j'ai demandé au

gardien de rappeler son chien.
Il a sifflé un genre, le gros chien là est revenu en courant, moi-même j'ai

d'abord fuit dedans, suivie de maman et sa sœur.
Nos regards se sont croisé, elle m'a supplié du regard parce qu'elle avait peur
que je lui dise de sortir de chez moi.
Quelle idée de venir provoquer mes gens au petit matin.
Il a attaché son chien et Maman Rose est partie sans demander son reste, elle
courait même avec sa pied nue coupée en main.
J'ai demandé au gardien de fermer le portail là, ils n'avaient qu'à revenir un
autre jour? See me balock.
Ils sont partis pour ne plus revenir et j'ai revu mon tonton à la confrontation
avec sa femme au commissariat à Douala.
Elle a nié catégoriquement, elle a même emmené une sage-femme qu'elle a

certainement payé pour qu'elle atteste que l'enfant d'Aline était mort, elle a nié
de fait tout, même son frère qui a subitement eu un enfant et qui avait couché
avec Aline rien rien.
Au lieu de me défendre, j'ai plutôt vu mon enquêteur se comporter avec moi

comme si je venais seulement déranger, il m'acculait pour me dire que je viens
poser un problème sans preuve, sans arguments solides, que ce n'est pas
sérieux. J'ai compris qu'il y'avait eu des ententes derrière moi car son
comportement avait complètement changé.
Quand nous a libéré, j'ai cru que son mari allait se venger de tous les affronts,
et fractures que je lui avais déjà infligé, ils n'ont pas été violents, mais très
froidement ils m'ont promis la mort.
73
- Tu penses que tu es très forte, on va te montrer que tu n'es rien, personne

n'est fort devant la mort.
- Vous me menacez?
- Pardon chéri, avançons, toi tu te casses même pour lui dire quoi? Est qu'on
court dans le sac, elle verra, une imbécile qui vient détruire tout une famille,
chaque jour ce sont les problèmes, le tribunal, les accusations, les agressions.
Allons
Ils sont partis pendant que j'entrais dans le taxi qui m'attendait.
- Seigneur je couvre ma vie et la vie de tous ceux qui me sont chers dans le
sang de Jésus, je sais que ma cause est louable, je sais que je me bats pour la
justice et que tu es mon berger, rien ne peut m'arriver au nom de Jésus. Amen
Dans le bus les vibrations de mon téléphone m'ont réveillé, je ne reconnaissais

pas le numéro mais j'ai décroché.
- Allo
- C'est Charlotte?
- Oui Bonjour, à qui ai-je l'honneur s'il vous plait
- C'est Tofa
- Pardon? Je ne reconnais pas
Je me souvenais même plus de qui il s'agissait
- Ca veut dire que tu as jeté ma carte, effacé mon souvenir, pourtant je pensais
que je t'avais fait plus d'effet que ça.
Heuye, le pauvre, il n'était même plus dans ma tête, surtout que j'avais perdu
ses coordonnées
74
- Désolée, j'avais perdu ta carte, comment vas-tu?
- Bien merci, je suis dans ta ville, et je pensais que pendant mon séjour on
pouvait s'organiser pour se voir et manger un truc ensemble
- Pas de soucis, je suis en train de rentrer de Douala, on s'appelle demain;

C'est ton numéro?
- Oui, mais t'inquiètes, laisse-moi t'appeler
- Ok, à demain.
J'étais contente, d'avoir un petit rendez-vous après je ne sais combien de

temps, même si au fond je n'étais pas prête au moins, j'allais pouvoir discuter
en bonne compagnie
Comme promis il m'a rappelé et il m'a donné rendez-vous dans un restaurant

chic à Bastos, le FAMOUS.
Je craignais un peu que mon identité quoi qu'un ancien dossier refasse surface
mais je n'ai pas considéré.
Je me suis laissé aller en achetant une robe pas mal, pas trop sexy, mais assez
choc, avec des sandales à talon et une petite pochette. Ma perruque longue sur
la tête, petit make-up, petit parfum, j'étais prête.
Est-ce que les jumeaux l'entendaient de cette oreille.
C'est les pleurs que tu veux voir qu'ils ont commencé?
Ils étaient habitué à ce que chaque soir, on ait notre rituel de lecture de livre,
fou rires, jeu à gogo sur le lit avant que chacun ne prenne sa position de
sommeil, mais là, C'est Nivy qui était de service pour ça.
Les mamaaaaa mamaaaaa, ils prononcaient déjà des petits mots, et faisaient
beaucoup de bruit.
75
J'ai dû aller nettoyer de ma face les larmes et les morves parce que je voulais
absolument un bisou avant de sortir.
J'ai pris un taxi en course pour toute la soirée, dans ce genre de rendez-vous
ca présentait mal d'aller stopper le taxi devant le restaurant et je ne savais
même pas s'il était en voiture.
Quand je suis arrivée et que je suis entrée, je l'ai vu, pour ne pas dire je les ai
vu sur une table, il y'avait un qui lui ressemblait textuellement, et d'autre filles
qui étaient aussi grande et noire que lui et puis d'autres personnes, c'était un
dîner, de famille ou d'amis ou je ne sais pas.
Mince...
J'ai failli entrer dans le sol quand il a levé la main pour me faire signe et il s'est
levé.
Il y'avait toutes les chances pour que quelqu'un me reconnaisse la bas et disent
aux autres qui je suis avant la fin de la soirée.
Mais non, personne n’a rien remarqué, ils m’ont mis très à l’aise et ils avaient
un humour de la moyenne, donc on ne s’ennuyait pas du tout.
Quand on a pris le dessert, ils se sont mis ensemble, les garçons pour payer
l’addition, ses sœurs ont ramené leur maman et lui m’a proposé qu’on partage
un dernier verre pour discuter, ce que j’ai accepté.
On a beaucoup discuté, il me trouvait intelligente et très mature dans les avis

sur les sujets que nous abordions, et lui je lui trouvais une très belle expérience
de la vie, il semblait connaître tout, même quand il demandait mon avis, il
avait déjà une opinion, une connaissance sur le sujet.
Au retour il m’a proposé de me raccompagner, mais j’ai décliné son offre
76
- Je préfère rentrer en taxi, tu es fatigué, tu m’as dit que tu voyages, j’habite

très loin et tu pourrais ne pas retrouver sur le chemin retour, j’ai pris un
taxi en le rassurant et quand je suis arrivée à la maison, je l’ai appelé, il en
était soulagé.
J’ai réveillé Nivy pour qu’elle aille se coucher dans leur chambre et je me suis
changée, je n’avais pas sommeil.
J’ai pensé à cette soirée, je n’avais pas passé un bon moment comme ça depuis
très longtemps, bien avant mon mariage même, peut-être même je n’avais
jamais eu un moment aussi simple.
Quand je regardais dans mon passé, dans ma progression avec mes relations,
c’était toujours avec de fausses bases, n’en parlons plus de mon mariage.
Dans la réflexion j’ai pris la décision de moi-même lancer la procédure de

divorce qu’il m’avait annoncé par son courrier, ça devenait urgent. Non pas à
cause de Ruben Tofa mais à cause du fait que je voulais avancer
définitivement.
J’avais le sentiment qu’une nouvelle vie plus légère, plus saine, plus bénie
s’ouvrait à moi.
77
CHAP 9
Quelques jours après ma décision pour le divorce, j’ai contacté l’avocat de

Kevin dont il m’avait parlé, il avait mis son contact dans la lettre qu’il m’avait
envoyé.
- Allo, c’est Maitre Mbarga ?

- Oui bjr
- C’est la femme de M. Happi Kevin, il m’avait dit que vous alliez m’appeler
pour la procédure de divorce mais je ne sais plus pourquoi vous ne m’avez
plus fait signe
- Vous n’êtes pas au courant ?
- Courant de quoi ?
- Il a été empoisonné et ce n’est que récemment qu’il est sorti de son état
critique
- Comment ? Oh mon Dieu qu’est ce qui s’est passé ?
- Un plat de nourriture préparé en famille et emmené par la fille de ménage,
elle a disparu de la circulation, on n’en sait pas plus
- Il est hospitalisé ou ?
- Il était ici à Yaoundé, mais ses parents l’ont emmené, je n’ai pas encore eu
de nouvelles depuis là.
- Mon Dieu, ok je vous ferais signe, euh s’il vous plait, je peux avoir un
numéro ou le joindre, ou joindre un proche ?
- Il m’a donné un contact, qui normalement était celui de Kevin lui-même,
mais qui pouvait tomber sur une autre personne
78
Je ne pouvais pas imaginer cette tournure des évènements en ce , ma vie n’était

pas facile, mais ce gars n’avait vraiment pas de chance, en vrai, comment
empoisonné ? Et même ne famille, vu comment on l’accusait et le tenais
responsable de tout là-bas, ça allait se passer comment ?
J’ai prié pour lui, j’ai demandé au pasteur de me soutenir aussi dans la prière pour
que les choses s’améliorent.
C’est maman qui est venu avec le sujet un soir
- Charlotte, est ce que tu sais que tu dois aller rendre visite à ton mari
- Quel mari maman ?
- Comment quel mari ? Tu es mariée à qui ?
- Hum, après tout ce qu’il a fait et tous ses problèmes de famille là, tu penses
que j’ai tellement envie d’aller pointer ma face là-bas ?
- As-tu réellement le choix, tu es considéré comme son épouse et toi-même
tu disais que sa famille ne l’aime pas, sais-tu ce qui peut lui arriver là-bas ?
J’ai réfléchis pendant deux jours et la seule chose qui m’a poussé à été la
culpabilité parce que Darus m’avait clairement dit qu’il était responsable de
plusieurs erreurs de Kevin, mais pour moi ça ne le dédouanait pas complètement,
le mal qu’il m’avait fait était resté comme plaie ouverte sur mon cœur, donc c’est
malgré moi que j’ai fait un petit sac pour aller lui rendre visite chez ses parents.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, je ne savais pas si on allait m’accueillir
normalement, ou me rejeter, ou me regarder bizarrement ooh, j’en savais rien. Je
trouvais juste normal de prendre de ses nouvelles.
- Allo
- Bonjour Kevin, c’est Charlotte
- Bonjour Charlotte
- J’ai appris pour ton état, comment ca va la bas
79
- Ca va doucement, merci et toi ? Les enfants ?

- On va bien, je voulais venir te voir, je ne sais pas comment marcher
- Je suis dans une clinique à Bafoussam, Clinique du Bon Berger.
Il m’a donné les informations me permettant de me retrouver.
- Tu viens quand ?
- En début de semaine, je t’appelle avant
J’ai voyagé un mardi et je suis arrivée à l’hôpital en soirée.
Je ne savais pas que j’allais tomber sur sa maman qui était assise dans le petit
salon de l’hôpital.
Pendant que j’entrais je me demandais comment il avait fait pour ne pas être traité
en tant que détenu, je me suis renseignée pour savoir comment retrouver sa
chambre.
C’est en voulant suivre le chemin que je me rends compte que c’est sa maman qui
est assise là sur les canapés de la salle d’attente.
- Bonjour maman
Elle m’a regardé comme si elle ne m’avait jamais vu quelque part, et puis très vite
elle s’est retrouvée.
Elle m’a regardé des pieds à la tête avant de regarder tout droit devant elle sans
me répondre.
Je suis allée chercher la chambre et il était là.
Il avait les yeux fermé, était recouvert seul dans sa chambre.
Toc toc toc
J’ai toqué et il s’est réveillé
80
- C’est Charlotte je peux entrer ?

- Oui oui
- Il s’est tourné vers la porte car il donnait le dos à la porte quand je suis
entrée
Kevin avait noirci massa, il semblait affaibli.
- Tu es arrivée depuis ? Tu as trouvé qui dehors ?

- Ta maman était là, même comme elle n’a pas voulu me saluer. C’est elle
qui te garde ici ?
- Elle est venue me saluer, j’ai une cousine qui est plus là, je pense qu’elle
attendait que je me réveille
- Tu te sens comment alors
- Les douleurs atroces au ventre ont baissé, mais la fatigue, je suis très
fatigué
- Qu’est ce qui s’est réellement passé
- J’ai été empoisonné, c’est ce que les tests ont révélé mais on ne sait pas par
qui, la femme de ménage qui est venu m’apporter la nourriture m’a dit que
ça a été envoyé par maman, mais elle dit qu’elle n’a rien envoyé.
- Est que c’était sa femme de ménage
- Oui oui, elle était venue de l’Ouest avec elle pour un mariage de ma
cousine, personne ne comprend rien
C’est en discutant avec lui que j’ai compris que finalement Carole n’était pas
décédée et qu’il était à la disposition de la justice pour la suite de la procédure
mais il se négociait plutôt un accord avec la famille de la fille.
- Toi tu vas bien ? Tu as pris du poids, tu as l’air très en forme, les jumeaux ?
- Ah ils vont super bien, j’ai récupéré maman et les enfants, ça n’allait pas
là où ils étaient, beaucoup de problèmes et persécutions mais ça va aller
- Et le projet
81
- J’essaie de suivre mais pas évident, ça va aller, et toi ?

- Mon plus grand problème c’est que tous me tiennent pour responsable des
problèmes que papa a eu, je sais que personne ne m’accepte, surtout avec
ce qui s’est passé à notre mariage
- Et ça te surprend n’est-ce pas ? Quand vous vous comportez sans réfléchir
assumez tout ce qui peut arriver
- J’ai sursauté
Sa maman est entré et s’est assise sur la deuxième chaise qui était près de moi,
dans sa chambre il y’en avait deux pour les visiteurs
- Depuis votre soi-disant mariage, on a plus eu de nouvelles, ce qui n’est pas

surprenant Kevin, vu comment tu fais toujours tes choses, c’est cette honte
que tu as trouvé bon de nous infliger n’est-ce pas ? Ou en sont donc les
fruits ?
- Maman, je ne pense pas que ce soit le moment, ni le lieu, ni même
l’atmosphère pour avoir ce genre de conversation, je t’ai dit que j’étais
désolée de vous avoir infligé ca
- Désolé ??? Dans cette guerre ton père a tout perdu et nous sommes endetté
jusqu’à l’os, nos santés ça ne va pas, je voudrais bien savoir ce que vous
vous avez gagné, des enfants métis ? Tu es blanc depuis quand ?
D’où lui venait cette information ? Sur Facebook ?
Je ne toussais même pas ?
Elle a parlé très violemment et Kevin m’a demandé d’attendre un peu dehors.
Elle ne voyait même pas à quel point il était mal en point
Quand je sortais j’ai entendu comment elle lui demandait comment il pensait
régler les factures de l’hôpital après avoir mis tout le monde dans les problèmes
82
Le pauvre, dans cette situation était-ce le genre de pression à lui mettre ?

Même sa maman ne pouvait pas le couvrir ? Le soutenir ? Son mari l’aimait
trop ? Pour qu’elle préfère étouffer son fils en l’accusant de tout et de rien.
Je suis sortie de la chambre et j’ai longé le couloir avant d’arriver au bout, j’ai
vu le frère de Kevin, celui qui à la base le détestait plus que tout là. Il discutait
au fond du couloir vers le hall avec une infirmière. J’ai couvert ma face avec
ma perruque et j’ai baissé la tête. Ils avaient bagarré devant moi au début
quand je venais de le rencontrer donc j’avais peur de lui.
Ce qui m’a interpellé c’est que quand je me suis approchée, ils se sont tus, et
ils étaient un peu bizarre, comme s’ils montaient un coup un genre.
Je suis allée m’asseoir dans le hall, mais en réalité je ne me suis même pas
assise avec les deux fesses, je tendais l’oreille, le cou, je me levais pour les
guetter et il fallait faire semblant pour que personne ne remarque un truc
bizarre.
J’ai vu ce monsieur donner de l’argent à cette dame puis il est ressorti en

passant devant moi.
Le temps pour moi de me demander ce qui se tramait, il est revenu avec son
père et quelques personnes de la famille et cette fois ci , ils se sont dirigés dans
la chambre de Kevin.
Si Kevin avait l’air fini son père alors c’était la magie, il était déjà vieux
massa.
C’est là où j’ai compris que le stress et les soucis accélèrent grandement le

vieillissement, toute sa fraicheur de Sugar Daddy là était tout fini, tout tout.
Ils m’ont traversé et ils sont entrés dans la chambre de Kevin
Ils étaient surement venus lui rendre visite.
83
Certainement sa femme allait lui dire que j’étais là, peut-être qu’ils allaient
venir m’insulter, ou m’humilier, je suis sortie de l’hôpital et je suis allée dans
un petit restaurant non loin.
Il était déjà 19h, je n’avais rien mangé depuis mon arrivée, le froid se faisait
déjà bien agressif, il fallait que je retire mon pull du sac et que je le porte.
Je me suis assise à la terrasse, j’ai porté mon pull en laine et j’ai attaché un
foulard.
J’ai appelé la maison pour dire que tout allait bien, eux aussi allaient bien, on
a tapé les divers avec maman qui me mettait au courant des menaces de sa
famille et tout et tout
- Maman c’est Dieu qui nous garde, restons juste en prière, je n’ai pas peur
- Comment va Kevin là-bas
- Hum maman c’est une toute autre histoire, je suis sortie le temps que sa
famille le salue, même son père est venue mais ils ne m’ont pas vu, je vais
retourner quand ils seront partis, je vais aller le voir et après je vais
chercher une chambre pour dormir
- Tu reviens quand ?
- Je ne sais pas peut-être demain soir, je venais aussi pour qu’il ne dise pas
que, pas en tant que femme
- Hum, vos choses-là hein
- Attends mama on se rappelle je crois que ses gens sont entrain de partir, je
vais profiter pour retourner, je te rappelle alors, embrasse mes bébés là-bas
et couvrez les bien la nuit
J’ai vu la famille entrer dans une voiture, ils avaient encore la voiture quand
même …
84
J’ai attendu qu’ils démarrent pour me lever. Finalement je n’avais même plus
acheté à manger, ce d’autant plus que j’avais une urgence aux toilettes.
Il fallait que je retourne à l’hôpital et que je demande les toilettes.

C’est ce que j’ai fait et on m’a indiqué une porte ou il fallait ressortir, prendre
une autre porte, après le couloir, je devais virer à droite, descendre les escaliers
premiers porte à ma droite, j’ai cru que j’avais compris, mais quand j’ai pris le
couloir en question je ne savais même plus comment tourner pour les escaliers.
C’était une clinique qui valait plus qu’un hôpital publique dans la ville de
Bafoussam, il parait que c’était issu d’une association de plusieurs médecins
spécialistes et dans cet hôpital plusieurs spécialités étaient représentées, avec
un grand plateau technique.
Dans ma confusion, j’ai vu une porte ouverte et j’ai ouvert pensant que c’était
peut-être la porte des dites toilettes.
Je suis tombée sur les cuisines, du moins une pièce dans laquelle était placée
un chariot de plusieurs étages avec des plats de nourritures, on empilait les
dernières assiettes, et l’infirmière que j’ai vu plus haut causer avec le frère de
Kevin avait un plateau en main, on y mettait des trucs.
J’ai décidé de l’observer, je suis sortie et je suis allée dans un des virages du
couloir pour voir comment elle allait marcher.
Elle est sortie de la pièce avec le plateau plein, un plat de nourriture, un petit
bol de fruit.
Elle a pris le chemin qui menait vers moi, Dieu merci non loin il y’avait la
fameuse porte des toilettes que je n’avais pas trouvé là, je suis vite entrée pour
qu’elle passe et je suis sortie de la direct.
Elle a monté les escaliers et elle est entrée dans une pièce, elle a refermé
soigneusement.
85
Ca n’avait pas l’air d’être une chambre d’hospitalisation, qu’est-ce qu’elle

entrait faire avec cette assiette, et si elle voulait y mettre quelque chose ? Hum
Je suis ressortie comme j’étais venue et je suis allée dans la chambre de Kevin,
c’est là que j’allais vérifier ma théorie du danger.
Je me suis assise sans qu’il ne sache même que j’étais là, il dormait.
Je n’avais plus qu’à attendre.
J’ai vu qu’il avait des toilettes dans la chambre, j’y suis allée et j’ai fait pipi.
En ressortant, bonne madame était là dans la pièce, son même plateau à la main.
- Monsieur Kevin, c’est l’heure de prendre votre dîner

- Je n’ai pas faim
- Pourtant il faut, je suis moi-même personnellement allé prendre votre repas
- Merci pour l’attention, mais je n’ai pas d’appétit
Je suis sortie pendant qu’elle découvrait les assiettes et qu’elle cherchait à les
déposer à son chevet.
La fille-là ne savait pas encore que c’est elle-même qui allait manger le repas
là
86
CHAP 10
- Kevin ne touche pas à la nourriture là

- Charlotte tu étais là ?
- Oui je revenue tu dormais, avant que tu ne touches à cette nourriture cette
femme doit elle-même goûter à cette nourriture
- J’ai observé son comportement, elle n’était pas une pro car elle a paniqué
pendant quelques secondes, directement j’ai su qu’elle y avait mis quelque
chose.
- Madame goutez cette nourriture
- Charlotte qu’est ce qui se passe ?
- Elle peut mieux expliquer, mais une chose est sure c’est qu’elle va manger
cette nourriture avant que toi-même tu manges
- Madame je peux demander qu’on apporte un autre plateau si vous pensez
que cette nourriture a un problème
- Nooonnn, on veut manger ca, avec vous, c’est tout, allez y
- Je me suis rapprochée d’elle et je l’ai regardé avec menace.
- Madame je ne peux pas
Je me suis mise à parler fort pour que ca attire l’attention de ses collègues, et
pourquoi pas ses supérieurs, même comme c’était très calme dans cette zone
- On vous paie pour empoisonner les malades ? Sa mort va vous apporter

quoi ? Sa vie vaut combien ? Quelle honte
- Vous m’accusez pourquoi madame ? je n’ai rien fait
- Si vous n’avez rien fait c’est simple, goutez
87
Ses collègues ont commencé à entrer et j’ai demandé à ce qu’on appelle des
responsables.
- Votre collègue a prise de l’argent, j’ai vu à un membre de la famille pour

mettre quelque chose dans cette assiette. Je l’ai vu
Certains étaient de son côté tentant de la défendre, d’autres demandaient à ce

qu’elle goûte vu que ça ne l’engageait en rien.
Kevin était dépassé, il ne parlait même plus, ses yeux suivaient seulement la scène.
L’enfant d’autrui avait fait quoi ? Et comment en arriver là dans une famille ?
C’était incroyable.
Quand les responsables sont arrivés, la jeune femme, elle semblait avoir dans les
30ans, une femme pourtant belle, instruite, comment avait-il pu la convaincre de
tomber si bas ?
Quelqu’un qui était censé être son patron a demandé qu’elle s’explique, on
l’appelait Odette.
- Docteur je ne sais pas pourquoi cette dame sort des toilettes du patient
subitement en m’accusant d’avoir empoisonné la nourriture du patient, on
ne sait pas qui elle est, depuis que ce patient est ici, je ne l’ai jamais vu, la
famille pourtant était là et ne m’ont jamais traité comme ça.
Elle s’est mise à pleurer en se lamentant.
J’ai failli douter quelques secondes, mais je me suis très vite reprise, l’argent
qu’elle prenait c’était l’argent de quoi ? Et pourquoi elle ne goûtait pas on quittait
une fois sur ça ??? C’est ça qui pour moi était même encore une preuve.
- Bonsoir Madame, avant d’en venir au problème qui êtes-vous ? Vous ne

pouvez pas juste vous retrouver en train d’accuser une de nos collègues
ainsi alors que nous ne savons même pas qui vous êtes
88
- Je suis Madame Happi, l’épouse de M. Happi Kevin
Surprise générale, ils pensaient pouvoir me prendre de ce côté-là ? Ils n’avaient

qu’à se réveiller plus tôt.
- Ok Madame Happi, excusez-moi si je vous ai semblé méprisant en vous

posant cette question, vous êtes pleinement dans vos droits, que s’est-il
passé ?
J’ai expliqué la scène avec le frère de Kevin, l’argent que je l’ai vu recevoir, ses
gestes bizarres avec le plateau, alors que j’ai vu d’autres plats dans le charriot, le
fait qu’elle s’enferme quelque part dans une pièce avec le plateau pour venir
donner ensuite les même assiettes
- Odette est-ce vrai que c’est vous qui avez apporté ce plat au patient
- Oui Docteur mais ça ne veut
Il lui a coupé la parole
- Est-ce que c’est vous qui avez pris ce plateau en bas des cuisines pour le
monter ici
- Oui Docteur
- Et pourquoi ?
- Comme j’avais des soins à lui faire et qu’il fallait qu’il mange avant je ne
voulais pas que ça traine
- Et avez-vous pris de l’argent à un membre de la famille
- Non Docteur
- Ok pour faire plus facile face aux accusations de la dame goûtez cette
nourriture et que chacun rentrer dans son service
- Non Docteur, je ne devrais pas être obligée
- Vous savez que nous pouvons envoyer cette nourriture au laboratoire n’est-
ce pas, ça ne peut pas nous dépasser et si c’est avéré vous irez en prison
89
Elle a commencé à pleurer en tapant les mains comme si elle voulait supplier
- Je ne voulais pas le faire, mais mes petit-frères sont à ma charge depuis le

décès de maman et on les a mis dehors pour la pension, je ne sais pas ce
qui m’a pris, le bailleur nous a mis dehors et on n’a pas où habiter, nous
dormons dans une maison abandonnée sans protection, ça ne va vraiment
pas, et j’ai perdu la tête
Elle s’est agenouillée devant moi en larmes
- Madame je vous demande pardon, Monsieur Kevin je vous demande

pardon, je n’ai pas mis la quantité qu’il me demandait mais j’ai mis, vous
avez raison c’est son frère qui m’a payé pour le tuer
Les gens étaient abasourdi, n’en parlons plus de Kevin
Les pleurs ooh, les étonnements, les commentaires, les gens se sont attroupés
pendant que ses boss cherchaient à prendre une décision. Son histoire m’a
touché, parce que je savais ce que c’était que de se retrouver dans une situation
de haute misère, Bernard le frère de Kevin avait juste profité de ca
vulnérabilité, je ne voulais pas qu’elle aille en prison en abandonnant ses petits
dans une situation aussi désespérée alors j’ai refusé de porter plainte, par contre
je leur ai proposé qu’on piège Bernard.
Kevin ne voulait pas qu’on l’accuse encore d’avoir divisé la famille en portant
plainte, mais moi je voulais au moins qu’il sache qu’on sait.
Coup de chance, il a appelé la dame et on lui a dit quoi répondre
- Allo oui monsieur

- …..
- Oui j’ai donné comme prévu et c’est juste maintenant qu’il vient de rendre
l’âme
90
- …………….
- D’accord, je vous attends
- On avait enregistré la conversation
Ils n’ont pas pris 15 minutes, la famille a débarqué avec le Bernard en question,
les cris et les pleurs.
Ils sont entrés dans la chambre pendant que tout le monde les voyaient passer dans
le hall, même le personnel qui était dans d’autres services est venu après avoir
entendu l’histoire.
Dès qu’ils sont entrés sans même me gérer, sa maman est tombée sur lui avec les
larmes ngueu mon fils oooh mon fils ooohh, qu’est ce qui s’est passé, n’est-ce pas
tu allais mieux ? On t’a laissé qu’est ce qui s’est passé ?
Tout le monde pleurait et son frère lui était calme, il soutenait sa maman pour
qu’elle ne s’effondre pas, leur papa a juste regardé son fils et il est ressorti.
Pendant qu’elle et les femmes du groupes pleuraient en appelant au téléphone de

tous côté, d’autres de la famille sont arrivés en courant, le bruit, Dieu merci le
staff est entré et a demandé à tout le monde de se calmer, ils sont entrés même
avec le père de Kevin.
On était tellement à l’étroit qu’on a demandé aux membres éloignés de sortir
- Votre fils n’est pas mort
Stupeur général, j’ai vu Bernard tout à fait mal à l’aise, surtout quand il a vu
l’infirmière là entrer.
- Mais on a tenté de l’empoisonner par cette infirmière que vous voyez, elle
a été prise sur le fait et elle a avoué, et la personne qui l’a payé pour
l’empoisonner est là, dans cette pièce
C’est Bernard qui a été le premier a lancer les hostilités

91
- Vous vous croyez ou ? Vous nous déplacé, vous annoncez son deuil, on
déplace notre père qui n’est plus tout jeune, notre maman pouvait même
faire une crise d’AVC pour venir nous dire qu’il n’est pas mort ? et qu’on
aurait payé pour l’assassiner ? Apprenez à respecter les gens je vous le dis
encore, maman on s’en va
Il voulait s’en aller ou sans les détails de ce qu’on lui racontait ? Ekie, le bandit
hein ? Il s’embrouillait là comme un enfant
- Madame, montrez-nous qui vous a payé ?
Elle a pointé du doigt Bernard et Kevin s’est redressé
- Mon frère
Tout le monde a d’abord sursauté jusqu’à vouloir fuir comme si c’était un vrai
mort, même moi ça m’a effrayé
- Comment tu peux être aussi méchant ?

- De quoi m’accusez-vous, je ne connais pas cette femme et surtout je
n’accorde aucune valeur à ta vie et tu le sais, je ne me salirais pas les mains
pour une repris de justice, mourant qui n’a aucune chance de toute façon
de s’en sortir
- Je sais que je suis tout ça, mais vu la valeur que tu m’accordes à tes yeux
je dois bien plus valoir que ça.
On a pris le téléphone de la fille et on a lancé l’enregistrement de leurs appels
Là où elle lui annonçait qu’il était mort, il l’avait rappelé ensuite pour s’assurer
qu’il était bel et bien mort en lui annonçant qu’il prenait la route avec les parents.
C’était tellement limpide qu’il s’est braqué et s’est mis à insulter son frère.
- Tu le méritais et je regrette pourquoi ca n’a pas marché, tu mérites même

d’être pendu, tu as ruiné notre famille, nous sommes endettés au point où
92
même tes frais d’hôpitaux papa doit négocier son ami pour qu’il patiente
un peu, il a vendu ce qui ne fallait pas, l’héritage familiale, mon héritage.
Il s’est mis à déballer les problèmes de famille jusqu’à tomber sur notre
mariage de la honte etc… On a tout entendu stupéfait, même leur père et
les femmes qui attendaient dehors se sont rapprochés à cause des éclats de
voix.
Leur maman était dépassée, les larmes coulaient juste silencieusement, les
gens murmuraient, Kevin le regardait fixement, ça l’a encore énervé et il a
plongé sur le cou de Kevin en disant
- De mes propres mains je vais te tuer….
93
CHAP 11
Ca a fait boum, mais comme leur famille était ce qu’elle est ils ont étouffé
l’affaire, essayé de régler ça en réunion devant l’hôpital. Une chose était sure c’est
qu’aucune plainte n’a été déposée, sa maman lui a parlé en privé et Kevin n’a plus
donné suite.
De toute façon moi quoi ? Ma part de problème familial me laissait ?
J’ai fait deux jours et je suis revenu le troisième jour le matin annoncé à Kevin
que je prenais la route pour Yaoundé.
- Bonjour Charlotte, on n’a même pas pu discuter

- Comment on pouvait vu que ta famille te surveille depuis le jour de la scène
comme si c’est moi qui avais fait quelque chose de mauvais, même quand
je venais on ne nous laissait pas seul
Je parlais comme ça sa cousine était assise là piang
- Je voulais te parler
Et il me regardait un peu bizarrement, assis sur son lit
- Me voici non ?
- Comment vont les enfants ? Ils me manquent
Ekie, depuis quand ?
- Ils vont bien

- Tu vas prendre quelle agence ?
- Je vais à Binam, j’espère qu’on ne va pas attendre trop longtemps
94
- D’accord, en tout cas on s’appeler
On se parlait, mais son regard semblait me supplier, ou me dire quelque chose, je

ne comprenais pas.
Je suis partie prendre mes affaires dans la chambre d’hôtel, j’ai même trainé aux
toilettes et tout quand j’arrive à l’agence, pendant que je voulais payer mon ticket,
je vois qui venir vers moi ? Kevin
- Kevin !!! tu fais quoi là ? Tu n’es plus à l’hôpital ?

- Je ne suis plus en sécurité dans cette famille Charlotte, je ne suis pas bête,
depuis la scène on me garde comme un prisonnier, et je ne sais pas ce que
la minute qui suit me réserve, je ne sais pas si leur besoin de vengeance ne
va pas les pousser à faire pire, aide moi je t’en prie, aide moi.
- Mais comment t’aider, tu veux que je fasse quoi
- Qu’on rentre ensemble
- Kevin, on n’est marié que de papiers, tu sais très bien que pour moi ce n’est
plus possible
- Je ne te demande pas de me considérer comme un mari, mais juste comme
une âme à sauver, je me rappelle tu mettais toujours Dieu devant donc tu
as un cœur pur
- Bon, je ne sais pas
- Je sais qu’ils se sont déjà rendu compte que je ne suis plus dans l’enceinte
de l’hôpital, et ils vont venir nous chercher ici comme tu as dit que tu
partais à Binam là, je dois partir pour sauver ma vie.
- Il était en short, pull-over Babouche, la barbe et les cheveux étaient la
brousse seulement sur lui, j’ai eu de la compassion.
- C’est comme ça que nous avons discrètement faufilé dans une autre
agence, j’ai donné 2000 à un chargeur pour qu’on le garde dans un coin le
temps que le bus charge.
95
Finalement on l’a fait prendre la moto pour aller nous attendre à la sortie de la
ville.
J’ai payé son ticket avec la CNI d’un chargeur et j’ai attendu.
Il avait raison, certainement après avoir fouillé à Binam ils sont venus nous
trouver à Général, ils m’ont trouvé seule en fait, personne n’a osé s’adresser à
moi, j’ai juste vu sa cousine, une autre femme et un cousin je pense commencer
à regarder un peu partout, se renseigner autant que possible avant de repartir.
On l’a pris comme prévu à la sortie de la ville, où il y’avait le contrôle de police

et nous sommes partis.
Je me demandais où on allait, ou allait-il vivre ? Son traitement ? Sa procédure

judiciaire, sa santé, sa vie ? Avait-il pensé à ça ?
Ce n’était pas le moment d’en parler dans le bus mais à notre arrivée à l’agence
lui-même m’a soulagé de ce poids quand j’ai vu arriver vers nous son ami et
avocat qui l’a pris avec lui, j’ai ressenti un petit pincement parce que je voyais
clairement qu’il ne me calculait même plus, ça m’aurait flatté qu’il essaie de
venir avec moi et que ce soit moi qui décline mais il s’est juste servi de moi
pour s’en sortir. Bon soyons fair-play, car de toute façon je n’avais pas de place
pour lui à la maison.
On s’est dit au revoir et j’en ai profité pour lui glisser 20.000 dans sa main, je
savais qu’il n’avait rien et son ami ne roulait pas non plus sur l’or.
Ce qu’il y’a eu de positif c’est qu’après ça, on a commencé à échanger

régulièrement, je l’emmenais peu à peu à se remettre, à compter sur Dieu et on
discutait beaucoup. Il appelait parfois vidéo et je voyais qu’il reprenait des
formes même si financièrement ça n’allait pas, sa famille s’est retrouvé au
point où malgré les tentatives de son papa de se reprendre la maison familiale
s’est retrouvée saisie. Chaque femme partait se débrouiller ou elle pouvait avec
96
ses enfants. Du coup de temps je lui faisais des petits dépôts d’argent pour ses
petits besoins personnels, pour moi il restait comme un membre de la famille.
J’ai revu Ruben Tofa le lendemain de mon retour de Bafoussam…
Il m’a invité sur un terrain de golf au Mont Febe, il se détendait avec des amis
à lui, je ne savais pas exactement comme ça se passait et comment il fallait se
présenter, je suis arrivée dans un petit kaba complètement différente des autres
femmes qui étaient là, elles avaient des culottes, des chemises, des chapeaux
et lunettes etc… mais Ruben n’avait d’yeux que pour moi, je me suis demandée
comment il faisait pour ne pas voir toutes ces magnifiques femmes, avec de
très beau teints, des ongles nickel. Ça m’a rappelé le temps de Dubaï où ma
priorité était mon nyanga, pas comme maintenant où j’allais de pression en
pression, charges en charges, ma vie était complètement différentes. J’avais
hâte de relancer mes activités pour commencer à produire de l’argent car
depuis des mois je ne faisais que toucher à ce qui était censé servir pour ouvrir
ma petite entreprise.
Quand il a fini de jouer, Ruben m’a proposé de prendre un rafraichissant dans

le restaurant de l’hôtel
- D’accord, pas de soucis
On nous a conduits vers une table et Ruben m’a commandé un cocktail hyper
rafraichissant.
Pendant qu’on causait j’essayais de le comparer à Kevin, et la seule chose qui

revenait toujours c’était que lui il avait l’air bien plus mature que Kevin, le
véritable problème de Kevin était d’être un fils à papa, quelqu’un qui n’avait
pas vraiment souffert pour s’en sortir, mais avec Ruben je sentais la maturité…
il avait l’air posé.
97
Il m’a posé des questions qu’on pose à une femme avec qui on veut aller loin, sur
ma famille, mes origines, mes études, mon parcours, ma formation, mes
expériences professionnelles, mes aspirations, mon obédience religieuse. J’ai été
complètement sincère et je suis même allée jusqu’à lui avouer que j’avais des
photos qui avaient fuité sur les réseaux sociaux.
A ma grande surprise, il ne m’a pas jugé, il n’a même pas fait comme s’il avait vu
ou même entendu parler
- Tu sais on a tous des casseroles, on a tous fait des erreurs mais il faut rester
concentré et tirer des expériences de a vie passée, je t’aime beaucoup, mais
je ne sais pas si toi tu ne vas pas être comme les autres
- Je ne te comprends pas, comment ?
- Beaucoup ont juste été intéressées par mon héritage, mon père ne vit plus
et il nous a laissé beaucoup de bien, et aucune femme n’arrive à m’aimer
pour moi-même, mais quand je t’entends parler, toi tu as tes propres
revenus n’est-ce pas
- Oh je peux le dire, en réalité avant de tomber malade et d’avoir ma perte
de mémoire j’avais un compte assez fourni, donc ça a réapparu après mon
rétablissement, la société avait été pillé mais mes économies étaient intact,
là je vais m’en servir, je voulais vraiment un gros projet de Super Marché,
mais je ne suis plus sure de pouvoir, trop de démarche, de tracasserie et je
le fais seule. Avant mon ex m’aidait.
C’est là où nous sommes tombés sur le sujet de l’ex, je lui ai raconté l’histoire et
il était dépassé…
- Tu as une vie absolument riche, tu as été courageuse forte et honnête, je ne

vais pas te promettre monts et merveilles, mais je suis un gars sérieux et tu
le découvriras.
98
C’est comme ça que notre relation a commencé, quand il était à Yaoundé, il

m’appelait à l’avance, on partageait beaucoup de ses activités, et ce n’est qu’à
son troisième voyage que j’ai dormi dans sa chambre.
- Bébé je suis viens de prendre le bus, et je voudrais que tu viennes me

chercher à l’agence
- Tu arrives à quelle heure ?
- 18h, prends des affaires et dis à ta maman que tu ne seras pas là tout le
week-end.
- Ha bon ?
- Oui, je voudrais t’avoir juste pour moi, je t’envoie un peu de sous, tu leur
laisses en cas d’imprévus pour les courses.
Je ne jurais plus que par mon sénégalo-camerounais, on s’appelait tous les matins
très tôt, il parlait même à toute la famille. Il est venu manger deux fois à la maison,
à chacun de ses voyages, il était apprécié de tout le monde.
Ce jour quand je suis venue le chercher, on a pris la voiture de location qu’il avait
fait venir à l’agence et nous sommes directement allé à l’hôte, ce tour là il était ua
Hilton.
Il avait un ami qui fêtait son anniversaire, je m’étais préparée en conséquence,

nous sommes allés dans un restaurant à l’hippodrome, c’est là où il nous recevait
et au moment de continuer en boîte, il leur a carrément dit
- Ma femme a besoin de moi, donc amusez-vous bien.

- J’adore quand tu parles comme ça
- Tu vas d’avantage aimer ce qui va se passer.
Quand nous sommes entrés dans la chambre, on avait déjà installé le champagne
et les flutes.
99
Il y’avait aussi une rose sur le lit, qui m’était destinée, je l’ai embrassé en souriant
et lui m’a serré contre lui, un baiser de remerciement est devenu un baiser, doux,
profond, sensuel, ce gars était un Dieu du baiser.
Je ne sais pas combien de temps on a mis à s’embrasser, une autre personne

m’aurait déjà enlevé ces vêtements mais lui était minutieux dans les préliminaires,
je découvrais une nouvelle façon de faire l’amour.
Mon frère trente minute après c’est toujours lui qui me caressait, me murmurait
des mots doux et tout.
Quand j’envoyais ma main pour caresser son sexe il repoussait ma main
- Ne sois pas pressée on a toute la nuit, je voudrais que tu jouisses plusieurs

fois avant
Il m’a réellement fait jouir en me léchant mais quand après ça il voulait encore
les bah caresses je lui ai dit que attends non !!!
C’est là où j’envoie la main dans son short, j’ai cru que j’avais raté ma cible, son
sexe était ou non ? il y’avait un petit truc comme un bouton là…
100
CHAP 12
La gêne totale
- Je sais que ce n’est pas ce à quoi tu t’attendais, c’est mon anatomie que
Dieu m’a donné, mais j’ai ce qu’il faut pour te faire plaisir.
Il a sorti un gode fixé sur une ceinture.
Gars c’était encore quoi ça ?
- Attends Ruben, c’est comment ?
Quand même ?
- Tu ne vas pas sentir de différence

- Ce n’est pas là le problème, mais toi aussi tu ne comptes rien ressentir,
c’est comme ca que tu fonctionnes ?
- Moi j’ai un petit sexe et je jouis très vite, je me suis déjà fait plaisir
- Ou ?
En vrai je voulais comprendre, dans ma petite expérience je n’avais jamais vu ni

entendu ça. Je l’ai regardé et j’ai vu que je l’embarrassais, je le rendais triste.
- S’il te plait accepte que je puisse te satisfaire comme ça, les hommes
comme moi ont aussi droit à une sexualité, une relation, une vie de couple,
et on s’adapte. Laisse-moi te faire découvrir ce que toi-même tu ne sais pas
de ton corps, si on doit se marier il faudrait que tu sois aussi épanouie
sexuellement.
- Parce qu’on va se marier
101
Il a souri
- Ce n’est pas romantique mais je crois bien que je te fais ma demande, je

t’aime Charlotte, et je saurais te rendre heureuse
Je le regardais là perdue
- Tu veux bien être ma femme, la femme de Tofa

- Oui mais… je préfère qu’on prenne du temps tu sais que les choses et les
gens changent, je ne veux pas faire une deuxième erreur en terme de
mariage
- Non, tu n’en feras, je te jure de te rendre heureuse, si je pouvais me faire
opérer pour être l’homme de tes rêves je le ferais, mais si tu ne peux pas
sois sincère avec moi
- Nonn, ce n’est pas obligatoire, je veux juste une relation vraie et sincères,
je voudrais aussi que tu m’aimes avec mes enfants, parce que tu m’as
trouvé avec,
- Pas de souçis, tu me laisses alors te faire l’amour à ma manière ?
Je dois lui reconnaitre quelque chose, il n y’avait peut-être pas de chaleur humaine
entre guillemets, mais il m’a fait du bien. Ses objets étaient magiques, ce n’est pas
lui qui bougeait, c’était l’appareil qui donnait le rythme, qui me touchait le clitoris
au même moment, et lui suçait mes tétons pendant que ça faisait le travail, il a
sorti un autre objet qui en même temps caressait mon anus, mon clitoris et me
pénétrait, j’ai failli m’évanouir, les cris, je n’ai jamais bavardé dans un lit comme
ça jour, oohh oui ooh oui, ne bouge pas, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
Il avait un sourire de satisfaction, une lueur de fierté dans ses yeux, il était content
de me donner autant de plaisir, oui je pouvais bien rester avec lui, il savait
comment faire… Cette partie de sexe m’a même plus attaché à lui que si on l’avait
fait de façon classique.
102
Le lendemain à mon réveil, j’étais étrangement attachée à lui, amoureuse,

passionnée. C’est là où j’ai réellement compris pourquoi la femme s’attache à
celui qui lui fait bien l’amour, c’est psychologique.
Nous sommes sortis prendre le petit déjeuner à la piscine, je n’avais pas de maillot
de bain, donc je l’ai regardé nager, à midi nous sommes remontés et avons encore
fait l’amour avant de descendre pour prendre le déjeuner.
Petite sieste l’après-midi, il m’a laissé endormie et est revenu avec une magnifique
bague, avec des diamants, il m’a montré cette bague sur internet, elle était
authentique.
Le bonheur était totale, nous sommes ressortis, sommes allés faire des courses à
Casino et nous sommes allés à la maison, il nous avait fait des réserves pour le
petit déjeuner, les enfants, il a rempli notre frigo.
Pendant qu’il jouait avec les enfants au salon, j’en ai profité pour raconter à
maman, comment il avait demandé ma main.
- Waouuhh, c’est merveilleux, j’espère que tu lui as dit la vérité sur tout ce
qui te concerne pour qu’il ne soit pas déçu après
- Oui maman je lui ai tout dit
- Je vais un peu appeler une amie au village, sa tante regarde les mariages
- Maman !!!! nous sommes chrétiens, moi je ne veux plus les choses des
marabouts là, tu as vu où ça m’a mené
- Il faut donc que tu consultes Dieu, le mariage on ne se lance pas comme
ça, tu en as parlé au pasteur ?
- J’irais le voir quand Ruben va partir, ne trainons pas ici derrière, allons les
retrouver.
On a passé toute la soirée avec tous à la maison et pendant qu’on était là Kevin
m’a appelé, mon téléphone était posé à côté de Ruben. Il a lu le nom mais il n’a
103
rien dit, j’ai décroché et Kevin m’a dit qu’il voulait juste saluer et prendre des
nouvelles des enfants.
- Ils vont bien merci, et toi ? La famille ?

- Hum, quelle famille encore, c’est quelle question que tu me poses alors
que tu sais que je les ai mis de côté depuis et je ne prends pas leurs appels
- Ha oui c’est même vrai… ok
- Tu réponds bizarrement
- Ecoute je ne suis pas seule, on va discuter plus tard
- Tu es avec qui ?
J’ai raccroché, j’allais le rappeler après le Week-end
J’ai guetté en coin, je savais que même comme il portait les jumeaux qui
s’agitaient sur lui, Ruben avait été très attentif à ma conversation.
Après ça nous sommes partis, pendant qu’il conduisait, il ne parlait plus beaucoup.
- Tu es fâché n’est-ce pas ? je t’ai dit que Kevin a eu beaucoup de problèmes

et s’est séparé de sa famille, donc je suis comme une famille pour lui
- Ok
- Donc si tu vois on s’appelle il n y’a rien de suspect
- C’est toi qui rend ca suspect, lui-même t’a demandé pourquoi tu étais
bizarre, ensuite tu dis que tu es avec les gens les gens c’est moi ?
- En fait je ne savais pas comment tu allais prendre, tu as raison excuse-moi
- Pas de soucis, tu vas l’appeler et lui dire ce qui se passe, en tout cas je
l’espère.
- Ok pas de soucis
Pas de soucis là c’est qu’il espérait que je le fasse là là là, moi j’ai pensé que c’était
un projet à long terme, à ma grande surprise dimanche pendant que j’étais sur mon
104
téléphone, Ruben s’est installé entre mes jambes, j’imaginais déjà ce qu’il voulait
commencer, quand j’ai vu qu’il ouvrait mes jambes, j’ai posé le téléphone
- Non non, continue à manipuler ton téléphone, moi ça m’excite.
Même comme c’était compliqué, j’ai obéi pour le flatter.
Quand les choses se sont mises à s’accélérer j’ai déposé le téléphone, j’ai vu quand
il l’a récupéré mais je ne savais pas que c’était pour un but, je me suis laissée
allée, ce matin il utilisait sa langue et un petit vibro qui tournait sur lui-même en
avancant légèrement, automatiquement ca touchait une zone qui me donnait des
sensations de fièvres de temps en temps, je n’en pouvais plus et je gémissais
encore et encore
- J’aime quand tu gémis avec mon nom

- Ruben
- Non
- Tofa ?
- Oui, crie mon nom, c’est moi qui bouffe ta chatte, tu es ma femme à moi
seule, je m’abreuve de ton jus intime, lui qui ne parlait pas les première
fois-là ça m’a étonné, quand j’ai baissé la tête pour regarder, j’ai vu que
mon téléphone était près de lui et était allumé.
Un appel était lançé et c’était le numéro de Kevin
- Ruben qu’est-ce que tu fais ?

- Je te fais l’amour
Je me suis redressée et j’ai pris mon téléphone, c’était près de 6 minutes d’appels
sur Whatsapp j’ai raccroché et je me suis mise en colère.
- Tu n’es pas le maître de ma vie pour décider de qui va respirer où et quand,

je t’ai dit que j’allais lui parler c’était suffisant tu l’appelles pourquoi ?
105
Il ne répondait pas. Je me suis habillée et j’ai pris mes affaires
- Sincèrement si pour toi c’est ça une relation, c’est un mauvais présage, ça

c’est typique le geste de quelqu’un qui va te nuire, te taper par jalousie,
manipuler les gens sadiquement, on vous connait déjà pardon papa reste
toi avec ton mariage tu as compris non ?
- Ha bon !!! juste pour ce petit problème il faut que tu remettes en question
l’amour de quelqu’un qui s’est exposé à toi
- Non je ne remets pas ton amour en question, mais ce n’est pas sain, j’allais
parler à Kevin et je te l’ai dit, bref, on s’appelle
Je suis partie de là et je n’ai pas pris ses appels toute la journée. Il était censé
rentrer lui-même ce jour-là. Même les appels de Kevin j’ai zappé, tout ça
m’énervait et c’était même une distraction parce que j’avais relégué mes priorités
au second plan, mes affaires.
Il ne me restait plus qu’à pousser un peu pour avoir les papiers et toutes les
autorisations mais ma part c’était seulement écarter les pieds et discuter les choses
des hommes Tsuiipppp.
Je les ai tous zappé pendant quelques jours, ce n’est que quand l’enquêteur m’a
appelé pour me dire qu’on avait arrêté la femme de mon oncle et qu’elle avait
commencé à parler sous la contrainte que j’ai appelé Ruben pour lui dire que
j’arrivais à Douala et que je voulais dormir chez lui
- Euh, tu arrives quand car je m’apprêtais même à t’appeler au cas où tu

allais décrocher pour te dire que j’avais réservé un vol pour Dakar, petite
affaire avec les biens de papa
- Han Ok, je vais me débrouiller alors, tu décolles à quelle heure ?
- Je serais à l’aéroport dans 30 min, à mon retour je t’appelle tu viens
chercher tes pagnes tu as compris ?
106
- Oui bébé
- Super, ça veut dire que tu m’as pardonné, je te réserve une surprise à mon
retour.
A Douala j’ai mis plusieurs jours parce qu’on a finalement arrêté celui qui
avait violé Aline, et on a retrouvé le bébé, sous la pression et les menaces
policière, ajouté au témoignage des voisins, on a su qu’elle avait eu un bébé
sans réellement être enceinte et tout.
Comme c’était une affaire de famille, il a encore fallu négocier le policier pour
qu’il ne fasse pas avancer le dossier, pour moi comme l’enfant était déjà entre
mes mains on pouvait les laisser partir, je ne sais pas ce qu’ils ont donné
derrière moi pour être relâché, mais moi j’avais déjà donné mon ok.
J’ai pris la route sans demander mon reste avec le bébé et un petit sac constitué
pour qu’il ne manque de rien en route.
Pendant que j’étais en chemin, le frère de maman l’a bombardé de messages

et de menaces, jusqu’à me promettre la mort et lui demander de me le dire.
J’étais prête pour eux, pour ma famille j’allais me battre, c’était indiscutable.
107
CHAP 13
Ruben pour me demander pardon est venu voir maman pour qu’on fixe une
date pour le mariage et on est allé choisir une voiture, qu’il voulait m’offrir en
cadeau de mariage. J’ai choisi une voiture de près de 9 millions, et mon chou
a déposé un chèque en précisant la couleur que j’avais choisie, une bleu
métallisée, c’était un Mercedes.
C’était pour moi comme un rêve, sauf que quand j’en ai parlé au Pasto pour
lui ce n’était pas trop comme un rêve, bien loin de là.
- Pourquoi te précipiter ma fille ?

- Pasteur où est la précipitation ? j’ai quel âge ?
- Je ne dis pas que c’est tôt pour se marier mais prend encore le temps de
prier, et Dieu va te révéler sa volonté, je serais très heureux de bénir votre
mariage, il faudra me le présenter et que je discute avec lui.
J’étais très contente qu’il s’ouvre enfin.
Ruben et moi on a décidé de prendre une maison à Yaoundé ensemble et que je

laisse l’autre maison à la famille car ça devenait vraiment très étroit, le bébé
d’Aline qui était aussi avec nous ça faisait beaucoup, trop saturé même. On se
marchait carrément les uns sur les autres.
Quand nous avons trouvé une maison au niveau de la zone résidentiel de

l’Omnisport, On a fait le contrat au nom de Ruben, mais il avait des soucis avec
108
son compte, j’ai dû faire un retrait à la banque et payer, quand il est arrivé le
Week-end qui suivait il m’a remboursé.
Pareil pour la voiture, le vendeur nous a appelé pour nous dire qu’il y’avait un
souci avec le chèque et que c’était mieux en espèce. J’ai littéralement épuisé mon
compte pour pouvoir gérer ça, j’avais déjà fait tellement de dépense, des meubles
pour notre nouveau cocons et tout. Le vendeur est venu lui-même prendre l’argent
chez moi.
Avec Kevin depuis la fameuse scène, je n’avais plus fait signe malgré ses appels
à répétitions, j’étais embarrassée et je ne voulais pas avoir à gérer ca. J’ai juste
appelé son avocat et il a signé les papiers du divorce. Ça allait prendre du temps,
du coup Ruben et moi avons prévu de faire d’abord le coutumier en attendant que
ce soit fini avec Kevin et il a planifié un dîner pour annoncer la nouvelle à sa
famille, c’était la raison principale de sa venue même.
- Allo bébé tu es à quel niveau ?

- Je vais prendre la route
- En bus ou tu as ta voiture
- Non en voiture, j’ai ton argent sur moi, c’est pas prudent en bus
- Ok, je t’attends, tu m’appelles quand tu arrives, on va aller à l’appartement,
j’ai pu aménager un peu, on peut déjà y entrer.
- Ok bébé j’arrive, n’oublie pas demain le repas avec mes parents.
- Nooonn, je peux pas, j’ai même déjà ma tenue
- Super, je t’aime
J’arrivé bébé là, j’ai attendu, attendu jusqu’au lendemain, rien, le téléphone de
Ruben ne passait plus, et il était dernière vu sur Whatsapp à l’heure où on avait
fini de s’écrire.
109
Le repas du soir ? Les sous ? Il avait pris la route et comment il ne me faisait

pas signe ?
J’ai essayé de l’appeler fatigué, j’ai appelé les hôtels où il descendait souvent
rien, j’ai appelé le numéro avec lequel sa sœur m’avait appelé quelques fois,
elle n’était pas joignable.
Tous le week-end aucune nouvelle de Ruben, j’ai commencé à paniquer, ce

n’est que le lundi que j’ai reçu un coup de fil depuis le Sénégal, c’était une
femme qui disait être sa sœur, j’entendais les cris et on m’annonçait qu’il avait
fait un accident et en était mort.
J’étais à la véranda de la maison, assise à même le sol, les enfants jouaient sur
moi.
Je n’ai pas crié, je n’ai pas toussé, je me suis juste levée, je me suis dirigée vers
la chambre, en confiant les enfants à ceux qui étaient là.
J’ai fermé ma porte jusqu’au lendemain sans manger, ni boire, ni parler, je n’ai
même pas su où les enfants ont dormi, ni comment ils se sont changé.
J’étais ruinée, je n’avais plus personne dans ma vie, une fois de plus mon
monde s’écroulait.
J’ai détesté Dieu de toutes mes forces. J’ai regretté mon temps où j’allais à
l’église, j’ai regretté mon temps de prières, j’étais assidue, je faisais mes jeûne
à la maison, je lisais la parole, je me confessais régulièrement avec hâte de
régulariser ma situation devant Dieu avec Ruben, je donnais mes offrandes et
mes dîmes ; Tout ça pour ? J’avais vidé mon compte….
Quand je me suis souvenue que j’avais versé cet argent pour la voiture, j’ai
couru où on était pour que je choisisse ma voiture le lendemain, il était 6h du
matin.
110
J’ai attendu que les première personnes arrives, en pleine rue, dans le froid,
c’était vers Mvan.
Les gens passaient et me regardaient bizarrement, j’avais attaché le foulard

parce que je ne voulais pas réfléchir à comment enfiler un filet plus une
perruque après commencer à bagarrer pour que la fente tombe net etc… pour
finalement que ca me nuise même encore par la chaleur. Il y’a un genre de
chose qui ne convient pas au stress, la perruque en est une.
J’ai trouvé un Vigil devant l’entrée et il m’a dit qu’il n’avait aucune
information sur les voitures
Quand la première personne est arrivée, je me suis renseignée
- Bonjour Monsieur, vous travaillez ici ?

- Oui oui bonjour Madame
- J’étais venue avec mon fiancé pour choisir une voiture et on m’a appelé
pour me dire que le chèque qu’il avait fait n’était pas passé, il m’a envoyé
pour payer en cash à un monsieur ici, voici le reçu.
Je lui ai donné le reçu, il l’a regardé
- Oui Madame que pouvons-nous ?

- Euh, la voiture n’a pas été livrée, il a dit qu’il y’avait des petites choses à
faire dessus et qu’on devait passer la prendre plus tard
- Pardon ?
J’ai répété
- Madame je m’excuse mais nos voitures sont prêtes à partir, je ne vois pas
pourquoi quelqu’un garderait plusieurs jours une voiture de 10 millions
neuves, mais néanmoins entrez et asseyez-vous, nous allons attendre les
responsables des différents département pour voir ce qui s’est passé.
111
Une lueur d’espoir m’a éclairé dans toute cette obscurité, et je me suis assise
dans un petit coin attente.
Quand finalement les autres ont commencé à arriver, chaque personne à qui
on expliquait ma situation était surprise et je ne voyais pas la face de celui à
qui j’avais versé l’argent. Même quand les gens des services finances et
comptabilité sont arrivés, ils se sont mis dessus et il s’est avéré que même le
reçu était une imitation, pourtant on était bien devant une voiture ici quand on
lui avait remis le chèque. C’est vrai que quand je suis arrivée ce jour pour
verser l’argent, c’était vers 13h, on ne voyait pas beaucoup de personne
circuler dans la salle d’exposition des voitures, il m’a remis le reçu après avoir
compté l’argent et m’a raccompagné en me donnant rendez-vous dans
quelques jours pour prendre la voiture.
Après avoir donné tous les détails, la conclusion de tous là-bas c’est que je
m’étais faite arnaquer par tous, jusqu’à mon fiancé.
En rentrant ce jour j’ai marché à pieds de Mvan jusqu’à la maison, je ne voyais

plus bien.
J’ai été tentée des centaines de fois d’entrer en bas des roues d’un camion ou
d’un bus, mais ma famille…
En réalité c’était le désespoir de ne plus pouvoir prendre soin d’eux, on était

nombreux et de petits enfants. Même si je devais travailler avec quoi prendre
soin de trois bébés et de 4 personnes, avec moi ça faisait 8 ? Le seul bien qui
me restait était le terrain au niveau d’Odza, et la seule option pour nous était
de s’y installer même dans une maison en terre battue, où en planches.
Parce que j’avais 100% de chance de perdre l’argent si je me décidais à vendre.
Quelle précarité pour ces petits enfants ? C’était vraiment ça que Dieu me
destinait ?
112
J’ai pleuré à n’en plus finir, je me suis lamentée devant Dieu face à cette vie,
pourquoi permets-tu tout cela, chaque jour les prédications que Dieu permet
ça pour t’emmener à ton prochain niveau, à une grande gloire, chaque jour les
prophéties qui donnent espoir mais je ne voyais jamais la réalisation, bien au
contraire, ce qui venait à moi comme une grande nouvelle, se transformait
toujours en sorcellerie.
J’ai foncé à l’omnisport pour pouvoir annoncer la nouvelle au nouveau bailleur

et voir s’il pouvait même me rembourser quelque chose, mais il m’a annoncé
que la famille de Ruben avait résilié le contrat et déménagé les meubles.
Qui leur avait dit ? Qui avait indiqué ? Quelle famille même ? J’étais tombée
dans les griffes d’un véritable arnaqueur sans aucun doute.
J’ai souffert, les jours qui ont suivi j’ai souffert, je regardais mes enfants je
pleurais, il a fallu que maman insiste pour que je lui raconte, j’avais même peur
pour sa santé, si jamais quelque chose arrivait j’allais faire comment ? Je
n’avais plus personne à qui me confier, parfois je fouillais mon répertoire à la
recherche d’un nom qui pouvait correspondre à cette personne qui avait les
bons mots. Le pasteur Charly m’a encouragé comme il pouvait, Dieu ne lui
avait pas montré cette fin de l’histoire
- Ma fille chaque fois que je prie pour toi la seule chose que Dieu me montre
c’est la grandeur, une grande femme d’affaire, je ne sais pas mais tout ce
que je peux te dire c’est tien bon, courage
Ce genre de phrase allait m’aider comment ? Même à la maison voyant toute cette
tension, ils ont commencé les prières chaque jour très tôt, dirigées par Junior, moi
je n’y assistais pas, déjà que je dormais très peu la nuit, donc c’est au petit matin
que je récupérais un peu. Quand moi je voulais parler à Dieu ce ne sont que des
larmes qui coulaient,
113
- Comment un père aimant, un Dieu bon comme le dit la bible peut laisser
son enfant sombrer à ce point ? Je n’ai pas assez souffert ? Bientôt on va
se retrouver dans la même situation où le bailleur va taper violemment à la
porte pour demander qu’on paie ou on libère… Seigneur, je tourne en rond.
Ma vie c’est le passage de toute sorte de fausse relation, qui n’aboutissent
jamais à rien, la moquerie, le ridicule, la manipulation, l’escroquerie,
pourquoi tu permets tout ça Seigneur, à quand mon jour de repos ? Toi-
même tu as travaillé et un jour tu t’es reposé, mon affliction a dépassé 6
jours, je me repose quand ?
Mes larmes n’étaient plus salées, elles étaient amères…
Chaque jour je combattais pour ne pas écouter cette voix qui me disait, vaut mieux
partir et laisser ce monde trop dur…
L’avocat de Kevin m’a appelé quelques jours plus tard et on a engagé la

procédure, je me suis demandée d’où leur sortait cette nouvelle énergie, mais bon,
c’était mieux, j’ai signé ce qu’il fallait.
Quand je suis rentrée ce jour, maman m’a fait asseoir au salon
- Il faut qu’on déménage d’ici ce loyer est trop cher maintenant que tu n’as
plus rien
- Et on va aller ou maman ?
- Dans une petite maison, mais si on lance les matelas au salon, on ne peut
plus rester ici, et je vais commencer à faire les beignets le matin avec Aline,
pour qu’on ait au moins à manger.
- Maman pardon, je n’ai plus la force de rien tout ce que vous pouvez faire
faites seulement
Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’en réalité j’étais partie, c’était égoïste, c’était
méchant pour ma famille, mais Dieu seul savait que c’était aussi par amour.
114
Mon compte était complètement vide, pour subsister les quelques jours qui
suivaient ce grand coup, j’ai dû vider mon OM, je n’avais plus rien pour le
lendemain, et quand elle parlait de vendre les beignets là, elle comptait encore sur
moi pour le capital, c’en était trop.
J’ai réfléchis toute la nuit le lendemain ma décision était prise…
Je savais ce qu’il fallait faire. Le seul endroit où c’était possible était le pont de la
Sanaga.
J’ai arrangé mes choses, j’ai laissé les papiers du terrain en évidence et je suis
partie. Pas besoin de lettre, je ne voulais pas qu’ils sachent ce qui allait se passer.
Avec le terrain maman pouvait trouver la grâce devant Dieu de prendre soin de
ces enfants, chez moi ce n’était pas possible, j’attirais la poisse
J’ai pris un bus pour Douala aux environs 15h et nous sommes arrivés à Edéa vers
18h
Je suis descendue toute perdue.
J’ai cherché un coin où m’asseoir dans un bar de la ville, en me demandant

comment j’allais faire pour me jeter dans l’eau sans que personne ne me voit.
J’ai commandé trois grande Guinness…
Après les trois grandes Guinness j’étais prête pour le grand saut. J’étais saoul et
j’avais suffisamment de courage pour mettre mon plan à exécution.
Donc c’est avec un pas déterminé que j’ai avancé jusqu’au point et j’ai posé mon
sac au sol pour enjamber la balustrade qui sépare la route du pont.
J’ai ressenti une grosse peur, parce que ma tête tournait et que je n’avais pas assez
de lucidité pour pouvoir m’agripper jusqu’à ce que moi-même je décide de lâcher,
donc je risquais de mourir par surprise même pourtant je voulais faire une petite
prière avant de mourir… J’ai pu la faire, mon corps complètement basculé en
115
direction du Fleuve, je tenais les balustres par mes mains vers l’arrière et c’est
comme si un vent m’attirait dans le fleuve et que celui-ci avait hâte d’avaler une
autre vie… J’entendais même mon nom être prononcé en chaîne par plusieurs
voix…
- Jésus c’est toi qui m’appelle ? ou c’est Satan ? J’ai pourtant fait de mon
mieux, mais ca n’a pas donné… Je vais lâcher et j’ai lâché
116
CHAP 14
Je me suis sentie tomber dans une fraicheur incroyable, une peur terrible au ventre,
le sentiment d’avoir fait une énorme erreur, j’ai même dû faire des gestes de
panique pour m’accrocher à quelque chose mais il n y’avait rien, tout était noir,
alors je ne sais pas si c’est la peur ou la mort qui m’a pris, mais j’ai entendu le
bruit de mon contact avec l’eau mais plus rien. Je ne me suis pas étouffée avec
l’eau, je ne me suis pas débattue.
Je me suis retrouvée comme dans un autre monde, une ville sous l’eau, où je
respirais bien même et il y’avait comme ou chacun vaquait à ses occupations, je
ne ressentais rien, ni chaud, ni froid, ni faim, ni soif, c’était comme si c’est juste
ma tête qui marchait, ou mon cerveau, bref mon esprit.
Et j’ai marché jusqu’à ce que je me retrouve devant une porte que j’ai ouverte et
dès que je l’ai ouverte je suis tombée sur une scène que je reconnaissais, celle de
mon voyage à Dubaï.
Aïcha assise à côté de moi dans l’avion était la Aïcha que je connaissais, mais de
temps en temps elle de changeait en une sorte de reine dont la couronne avec des
serpents dont les pointes étaient la queue de ces serpents, après elle revenait en
elle-même.
Puis je nous ai vus dans la ville de Dubaï. Je voyais des esprits effrayant qui
chaque fois tournaient autour des gens, entraient en eux, sortaient, les précipitaient
dans des trous, c’était très confus.
Mais ce qui a été claire c’est le nombre de ces esprits qui ont jubilé pendant que
j’avais ces rapports souillant, c’est comme si une porte s’est ouverte au niveau de
117
mon nombril et quelque chose les a aspirés depuis mon ventre, des formes, des
animaux, il y’avait des serpents en majorité…
Et ils se sont mis à célébrer tout ce que je faisais.
Je les ai vu, chaque fois qu’on me demandait quelque chose et qu’en moi je me
disais je ne peux pas arrête ça, ils m’encourageaient, ils me poussaient à le faire.
J’ai remarqué qu’au départ en voyageant j’avais une étoile sur la tête, et pendant
le voyage cette étoile à diminué de moitié dans sa brillance et sa tante et dès ma
première partie avec les Arabes, j’en suis sortie sans étoile.
Quand il jouissait, ça ressemblait à des asticots, et je les voyais essuyer leur

asticots sur mon visages, mon corps, mon sexe, j’ai vu les animaux que j’avais
absorbé manger quelque chose dans mon ventre, et quand je suis rentrée, j’étais
une toute autre personne, je ressemblais plus à Aïcha avec des choses bizarres sur
moi qu’à la personne que j’étais. J’ai donc vu ces démons, ces bêtes chassées,
combattre, attaquer les personnes qui étaient autour de moi, combattre ma vie.
Pousser les gens à me faire du mal, attirer les mauvaises personnes vers moi,
c’était comme si l’image était là pour me dire que ce qui te suit part de ce que tu
as reçu à Dubaï. J’ai vu Darus, qui était fusionnel avec ces démons, je les ai vu
me torturer et commencer à me demander de mourir, il ne faisait que crier
meurs !!! meurs !! meurs !!! Tu ne brilleras plus, ce qui t’attend va te trouver
morte, meure vite…. Et il dansait autour de moi, en invoquant, en faisant des
incantations, jusqu’à ce que finalement je me retrouve sur le pont…
Après je me suis vue entrain de m’effondrer dans l’eau, le dos pointant vers le
fond de l’eau, inconsciente et j’ai vu un énorme poisson passer au-dessous de moi,
et il m’a soulevé…
Et quand il m’a soulevé, j’ai vu autre vie de moi, j’avais de l’argent, j’étais dans
une grosse maison, je voyageais en première classe, je tenais des réunions avec
118
des blancs et j’étais le boss, j’avais 4 enfants dans une magnifique propriété et
j’avais un mari…. Celui-là je ne l’avais jamais vu. Et je nous ai vu entrain de prier
ensemble, on était main dans la main, heureux, puissants… Une image du bonheur
Je ne pouvais pas parler mais j’avais envie de demander le nom de ce mari, et

demander comment je me retrouvais dans ça. Je me demandais si c’était mon
passé qui avait échoué, l’avenir que j’aurais eu si je n’étais pas morte…
Puis j’ai vu des anges en blancs, il avait des pinces monseigneur en mains, de
grosses pinces, ils sont venus autour de moi, ils étaient deux, je les ai vu couper
des choses autour de moi, on ne voyait rien de ce qu’ils coupaient mais ils
travaillaient et quand ils ont fini, ils sont repartis. Une voix m’a appelé par mon
nom complet trois fois et ensuite
- Tu es libérée…
Puis tout s’est effacé et j’ai entendu des voix.
- Elle respire encore ?

- Oui oui, déplacez-là, comment elle a pu arriver là ?
J’ai senti qu’on me portait, deux personnes, une personne par la tête et l’autre par
les pieds…
J’ai ouvert les yeux, et le soleil les a frappé, j’ai vite refermé.
Trop de soleil en enfer !!! C’était quoi cet enfer avec des voix et des mains
humaines la d’ailleurs…
On m’a déposé et quelqu’un est venu vers moi…
- Madame, est ce que ça va ? Madame ?
On m’a tapoté et en voulant parler, j’ai eu la sensation d’avaler de travers et je me

suis mise à tousser en crachant de l’eau et cherchant l’air.
119
C’est là que je me noyais même en vrai…
Mon Dieu je ne suis pas morte ai-je pensé
J’ai paniqué essayant de me relever et là j’ai vomi de l’eau, le monsieur qui

m’interpellait s’est mis à taper mon dos…
Des larmes sortaient de mes yeux et mes poumons faisaient étrangement mal, j’ai
eu un mal fou à respirer
- Attention, Amenez cette dame a l’hôpital, elle ne va pas bien

- Si si ca va
- Voilà son sac à côté d’elle regardez son identité
Lui était toujours près de moi essayant de me soutenir dans mes crachats de sable,
j’en avais partout, dans la bouche, les cheveux, le visage, d’ailleurs j’étais couchée
sur du sable, les yeux, les mains, le plus surprenant est que je ne me sentais pas
mouillée, mes vêtements avaient l’air sec.
J’ai pu me redresser et nettoyé mes yeux, j’étais près du fleuve, en bordure, dans
un endroit plein de sable. Il y’avait des pirogues d’un autre côté de la rive et des
seaux dans ces pirogues-là. Et près de moi il y’avait cet homme qui m’avait aidé,
et autour de nous, ses collègues, ils avaient des badges au cou, il semblait faire
des relevés où je ne sais pas quoi, ils avaient des appareils, et autres que certains
installaient.
- Vous pouvez déjà parler ? Vous avez dormi là ?
C’est là où j’ai constaté que je n’avais vraiment pas l’air de sortir de l’eau, j’avais
l’air de quelqu’un qui s’était juste endormi.
- Oui, j’ai eu un petit malaise et je me suis couchée
Il a regardé de gauche à droite, il n y’avait même pas de chemin apparent pour

sortir de cet endroit
120
- Vous cherchiez quoi ici ?

- Je voulais réfléchir
Avec le soleil je ne voyais pas le visage de qui j’avais à faire pourtant j’essayais
bien, mais tout était encore sombre à mes yeux.
Ça m’a pris un peu de temps.
J’essayais de me rappeler de tout ce qui s’était passé, mais tout ne me revenais

pas, ce qui me revenait à coup sûr était la dernière phrase où on me disait que
j’étais libérée, et je me rappelais parfaitement dans quelle condition je m’étais
retrouvée dans cette zone, je ne voulais plus vivre, je voulais me suicider. Je
n’avais plus rien.
Mes enfants, ma famille, et si j’étais morte, n’allait-il pas ressentir une énorme
douleur ? Est-ce que le Dieu vivant n’était pas capable de prendre quelqu’un au
fond d’un puits et l’en sortir. S’il avait pu me sauver d’une mort certaine. C’est là
que je me suis rappelé que c’est un poisson qui m’a conduit là où j’étais.
Je me suis mise à genoux en pleurant, ignorant ceux qui étaient là, je pleurais et
je demandais pardon à Dieu et je pleurais encore et encore
- Les gars mettez-vous au travail, je dépose cette dame et je vous retrouve,

Hervé s’il te plait coordonne l’équipe.
- Oui Chef
- Venez, ce n’est pas un endroit où vous pouvez rester
- Vous allez surement me prendre pour une folle mais j’ai essayé de me
suicider et Dieu m’a sauvé. Je m’appelle Charlotte, je ne sais même pas si
je suis dans le monde des vivants, ou un autre monde
Je l’ai regardé droit dans les yeux et la première chose qui m’a frappé c’est que
c’est un visage qui me semblait familier.
121
Il me regardait inquiet
- Bien sûr que vous êtes dans le monde des vivants, et je ne doute pas et je
sais aussi qu’il n 'y’a rien d’impossible à Dieu. Cette eau ne mérite pas de
vous ôter la vie… ça c’est sûr, allons-y, je vous raccompagne
C’était un homme agréable, teint chocolat, mince. Il avait des lunettes aux yeux
une chemise bleue ciel, un pantalon Kaki et des bottes de travail, des
chaussures de sécurité et un casque sur la tête.
Il m’a aidé à me relever, j’ai vu mes ballerines posées à côté de moi, les deux
pieds rangés.
- C’est vous qui avez mis mes chaussures là ?

- Nous n’avons rien touché
- Même mon sac, je l’ai laissé sur le pont avant de sauter
- On l’a trouvé là.
Je l’ai pris et je l’ai fouillé, tout était intact, ma CNI, mes téléphones, mes
quelques pièces qui étaient encore là.
- C’est complet ?
- Oui oui c’est complet merci
- Ok on y va.
Mon frère, le chemin qu’on a parcouru en brousse pour arriver sur la route
principale hein, c’est Dieu seul qui sait.
Ils avaient garé des voitures de société là et on a pris une, je suis entrée et c’est à
l’intérieur qu’il m’a demandé.
- Je vous dépose ou ?
- J’habite à Yaoundé
122
- Ha bon, je pensais que vous veniez de Douala…

- Non je suis à Yaoundé
- Etes-vous en état de rentrer chez vous ?
- Non
J’ai répondu sans réfléchir
Il a d’abord éteint le moteur qu’il avait démarré.
- Voici ce que je vous propose ; ici dans la ville d’Edéa il y’a des coins
tranquilles où vous pouvez prendre du temps pour prier, réfléchir, méditer,
après ça vous y verrez plus clair, la seule condition c’est que vous me
promettez de ne plus jamais vous jetez par-dessus le bord
- J’ai compris
Il m’a emmené dans un endroit un peu reculé, c’était un hôtel avec un grand
jardin, et des bancs dessus, il a pris trois jours qu’il a payé et m’a remis de quoi
m’alimenter.
- Je serais ici dans trois jours à midi exactement, pour vous aider à rentrer
chez vous, j’espère que ce sera suffisant.
- Merci beaucoup
Il est parti puis il est revenu
- S’il a pu vous sauver de cette mort certaine, il peut bien plus, ne l’oubliez
pas
Il est directement reparti.
Il était tout sauf bavard, même son nom il ne m’avait pas donné, aucune question
sur ma vie, ma famille, mes problèmes rien rien, c’était fini comme ça.
Mon sac en main, je suis entrée dans la chambre qui m’était réservée.
123
J’étais épuisée, je me suis jetée sur le lit comme un sac de patate et là j’ai dormi,
un sommeil profond et réparateur. Et s’il y’avait espoir ?
124
CHAP 15
Les trois jours qui ont suivi ont été très éprouvants pour moi, j’avais l’impression
qu’on m’avait opéré et que rien sur moi ne voulait se remettre en place.
Je n’ai presque rien mangé pendant ces trois jours, je vomissais abondamment,
des choses bizarres, Diarrhée plus plus, mon ventre tournait oohh.
Ça a commencé quand j’ai fait un rêve en me reposant comme je m’étais jetée sur
le lit là, quelqu’un est venu me donner une tasse et dedas il y’avait de l’huile.
- Bois !
J’ai bu, ça n’avait ni goût ni odeur, mais ça m’a rendu malade.
J’ai vomi au départ des substances liquides bizarres, mais le lendemain ça

commençait à sentir, vers la fin de la journée j’avais l’impression de vomir du
caca, ça avait la texture, la couleur et l’odeur de caca, rien que l’odeur de mon
vomi me faisait encore vomir, je vivais dans la toilette de la chambre, pour que la
chambre ne se sali pas et ne sente pas. A un moment j’ai constaté que dans mes
selles il y’avait même des asticots mort, des formes bizarres, des cadavres de
petites bestioles, j’étais pourrie. Comment ma vie n’allait pas aller de malheur en
malheur ? C’était parce que j’avais été profondément possédée, souillée dans ce
que j’avais fait à Dubaï, et j’avais compris que Aïcha n’agissait pas seulement
physiquement, mais recrutait des gens pour leur royaume satanique. Pendant les
trous jours, j’ai fait beaucoup de rêves bizarre, beaucoup de cauchemars et au
matin du troisième jour, ça s’est arrêté, les vomissements et le diarrhée sont partis
progressivement et puis ça s’est arrêté.
125
J’avais le vertige en portant ma robe que j’avais desséché sur la porte de la toilette.
Je me sentais légère, positive, pleine d’espoir, rajeunie même. C’est comme si on

avait enlevé un poids énorme sur ma tête et mes épaules.
J’ai attendu au niveau de la réception que mon bienfaiteur vienne me chercher

comme promis, du coup à midi pile il était là.
Toujours un genre, Bonjour Bonjour
- Comment a été ce petit temps de repos

- Très troublant, j’ai vu et vécu des choses inimaginables, Dieu m’a visité et
je le remercie infiniment.
- Il y’a ton téléphone qui sonne
Je n’avais pas allumé mon téléphone pendant tout mon séjour, et je ne l’avais
même pas mis en charge donc il était a zéro pourcent, alors comme il se retrouvait
entrain de signaler avec la lumière un appel ?
J’ai regardé et j’ai reconnu l’indicatif… Cet appel venait de Dubaï
- Bonjour
- Bonjour
Malgré son ton arabe on était dans un bon Français
Il a prononcé tout mon nom et j’ai répondu par l’affirmative
- Je suis l’avocat de Famille et M. Ahmed et vous êtes prié de vous déplacer

pour Dubaï avant la fin de la semaine prochaine dans le cadre d’une
enquête sur des enfants qui pourraient être issus de sa famille
- C’est à quelle sujet Monsieur ?
- Au sujet de l’héritage qu’il a laissé qui s’estime en milliard de Dollars
What ??????????????????????????????????
126
J’ai baissé le téléphone, et en le protégeant de ma main j’ai poussé un grand cri,

oubliant que le monsieur là-bas continuait à parler.
Quand j’ai remis à l’oreille, il finissait une phrase
- Excusez-moi monsieur je ne vous ai pas entendu pouvez-vous répéter ?

- Vous devez venir avec les enfants qui nous ont été déclaré afin qu’un test
ADN soit effectué car il s’avère que s’ils sont les petits enfants de
Monsieur Ahmed ils soient les seuls héritiers, si ce n’est pas le cas, votre
transporte sera payé aller et retour vous reprendrez juste la route. Vous
serez logé dans un hôtel, tout vous sera transmis dans quelques jours.
Il a raccroché
Je ne pouvais pas jubiler avec mon bienfaiteur, il comprenait d’abord quoi ? je

n’avais pas eu le temps de lui expliquer ma vie, il ne m’avait même d’abord rien
demandé.
Mais j’ai vu son regard attentif sur moi quand je criais et je parlais, je suis sure
qu’il avait vu toutes les expressions de mon visage.
- On peut prendre la route ?

- Je ne pars pas en bus ?
- Non, je te dépose, je me suis organisé pour ne plus avoir à travailler cet
après-midi
- Merci beaucoup, je viens d’apprendre une nouvelle qui est comme un rêve
pour moi
- Tu vois ce que Satan nous fait rater quand on ne tient pas bon jusqu’à la
fin, on t’aurait trouvé où pour t’annoncer cette bonne nouvelle si tu étais
au fond de l’eau ?
- Je sais papa ?
Premier sourire depuis que je l’avais rencontré, Monsieur l’inconnu.

127
J’ai pensé que je pouvais appeler Alassane mais mon téléphone était de nouveau
éteint, comme si j’avais fait un rêve.
Je me suis endormie pendant tout le trajet et il m’a réveillé au niveau de

Mbankomo pendant qu’on se faisait contrôler.
Je lui ai indiqué la maison et il m’a déposé devant.
- Donne-moi ton numéro de téléphone
Haba, c’est quelle façon sec sec de demander le numéro à quelqu’un ça ? Il était
vraiment limite froid même
J’ai donné mon numéro et contre toute attente il m’a remis une enveloppe avec de
l’argent.
- Je sais que ton principal problème est financier, et je sais que c’est ce qui
t’a poussé à cette réaction extrême. Je ne t’aurais pas aidé si je ne t’apporte
pas une aide matérielle, fais ce que tu peux avec et je t’enverrais ce que je
peux jusqu’à ce que Dieu t’élève.
- Je ne connais pas ton nom
- Oh mes excuses
Il a souri pour la deuxième de sa vie et m’a tendu une carte.
- Allez !! je dois retourner à Edéa ce soir pour travailler demain matin à la

première heure, ne refais plus jamais cette erreur, promet le moi
- Je te le jure, je le regrette sincèrement, car j’ai des enfants, ceux que j’ai
accouché et mes cadets, j’ai maman, tellement de gens à ma charge, j’ai
été égoïste
- Dieu t’a épargné et t’a donné une seconde chance, c’est ce qui compte,
bonne nuit à vous
- Merci…
128
Je n’ai pas lu sa carte sur place, car j’ai entendu le portail s’ouvrir, ils avaient
dû entendre la portière de la voiture claquer.
Il est parti pendant que les enfants couraient pour tomber sur moi
- Maman Charlotte tu étais ou ? on t’a cherché, maman a pleuré, on a eu très

peur
- Je suis là maintenant, Dieu est merveilleux…
J’ai vu qu’il a ralenti, surement il nous regardait à travers le rétroviseur, je lui ai

fait un signe d’aurevoir.
Je ne sais pas s’il a vu et s’il a même répondu, mais il est parti.
Maman en trois jours, avait autant maigri que moi.
Elle est tombée sur ses genoux pour ensuite rouler au sol en pleurant et en se
lamentant
- Tu as fait quoi comme ça Charlotte, yaaaaaaa, tu ne sais pas que les gens
ont le cœur fragile ? Tu étais ou ?
Au départ je pensais me confier à elle et lui dire ce que j’avais fait, mais quand
j’ai vu leur mine, la tristesse et le soulagement, la panique même que j’avais créée,
j’ai compris que mon rôle était de porter leur peine, pas l’inverse.
Je ne leur ai donné que la bonne partie de mon pèlerinage.
- Asseyez-vous, j’ai une énorme nouvelle à vous annoncer, attends, Junior

toi et Larissa prend les goûts de chacun tu pars acheter à boire à tout le
monde on doit célébrer ça.
J’ai serré mes bébés contre moi jusqu’à ils ont même commencé à pleurer parce
qu’ils voulaient descendre ramper pour s’amuser.
Tout était en ordre à la maison, ils avaient géré jusqu’à préparer …
129
Quand je suis allée fouiller l’enveloppe qu’il m’avait remis j’y ai trouvé 150.000
FCFA
J’ai regardé sa carte c’était écrit Jules Tomwa, Ingénieur.
Il y’avait plusieurs numéros du Cameroun et des USA.
- Merci bcp Jules, que Dieu te bénisse, t’élève pour ton secours
J’ai pris la peine de lui faire un message sur Whatsapp pour le remercier.
Le lendemain j’ai recu l’appel d’Ahmed
Il était étonné qu’enfin je réponde, il m’annonce que tous ses messages sur
Whatsapp et appels, je ne réagissais pas, j’ai eu beau lui epliquer que mon
téléphone n’avait aucun souci, j’étais bien connecté et je n’avais pas vu il ne m’a
pas cru.
C’est quand il m’a envoyé les captures, que j’ai vu que c’est bien à moi que les
messages étaient destinés mais ça n’arrivait pas.
Quand Satan décide de te bloquer il peut aller très loin…
C’est depuis qu’on était censé me contacter car c’est Ahmed qui avait fait part de
l’existence des enfants, quand les oncles éloignés et amis de la famille se
bagarraient pour gérer.
- On va tout organiser et vous contacter.

- Ok merci
En attendant me voilà qui est sortie quelques jours après pour aller faire des petites
courses pour la maison, qu’on ai quand même le petite nécessaire.
Quelque chose m’a poussé à aller à Casino Poste Centrale, en fait je voulais mes
serviettes hygiéniques Longrich et je voulais qu’on se prenne aussi chacune une
glace là-bas.
130
On a fini nos courses, j’ai pris savon, papier toilette, détergent etc…
Au moment de sortir du magasin, Aline m’interpelle
Maman Charlotte ce n’est pas tonton là-bas ?
J’ai regardé, je vois Tofa et sa soi-disant sœur en train de se tenir par la main,
pendant qu’il ferme sa portière et ensuite ils se sont dirigé vers nous.
Je me suis arrêté pour les fixer du regard, et ils m’ont vu !!!!
131
CHAP 16
Si c’était la moi d’avant l’épisode d’Edéa, noooonn, le parking de Casino n’aurait

pas pu nous suffire lui et moi, mais j’étais quelqu’un d’autre et j’aspirais à
quelqu’un d’autre.
Ils ont paniqué, la fille elle s’est complètement retourné, réaction sans sens, vu
que je les avais déjà vu, lui je l’ai senti décontenancé, avec le peu de temps qu’on
avait fait je pouvais voir son manque d’inspiration, lui pourtant manipulateur et
pervers.
Là il était en train de se demander ce que j’allais faire, et pendant qu’il avançait à

notre niveau, il a fait comme s’il ne nous avait jamais vu ni d’Adam, ni d’Eve,
jusqu’à nous traverser.
- Bonsoir tonton
La petite ne savait pas réellement ce qui se passait, du coup elle a été surprise que
son bonsoir reste dans les airs…
Pendant que le gars se croyait sain et sauf et que sa nga se terrait dans je ne sais
quel trou, j’ai enlevé ma perruque que j’ai tendu à Aline, et j’ai bondi sur lui, par
effet de surprise, le gars a trébuché, mais a réussi à ne pas se verser au sol.
- Tu es malade ? Petit escroc de merde, tu n’es plus mort ??? Bandit !!!
Le gars m’a envoyé un coup de coude dans les côtés, je sentais qu’il usait de
violence pour se débarrasser de moi et foncer dans sa voiture et démarrer, j’ai
engagé le plan b, plan inventé là là là.
- Au voleur, Au voleur, Au voleur

132
Comme c’est le genre de cris que les Camerounais n’aiment pas, Ruben a eu
la peur de sa vie, car tous les changeurs d’argent et gars de la zone
commençaient déjà à se rapprocher
Il est tombé sur ses genoux
- Pardon je t’en supplie Charlotte, pardon, ne fais pas on me tue ici pardon,
je vais te remettre tout ton argent ; pardon seulement, allons dans la voiture
je vais appeler.
Entretemps deux Monsieur baraqué se sont arrêté devant l’attroupement qui ne

faisait que demander ce qui se passe.
- Madame on put vous aider, nous sommes dans la sécurité

- Ce gars m’a escroqué, je vous donne 300.000 cash si vous nous
accompagnez on part il me remet mon argent.
- Il vous doit combien ?
- Si vous êtes d’accord vous me dites, sinon vous laissez, je n’ai pas à
afficher ma vie privée ici là…
- Charlotte, tu n’as pas besoin de m’afficher comme ça, on peut gérer ça
entre nous
- Tu n’es plus mort ? Imbécile, sorcier !!! je vais appeler on va venir te
prendre
Les gars n’ont même plus attendu, sentant le gombo glisser dans leur main ont
pris les choses en main, ils ont dispersé la foule, ils ont soulevé Ruben
- Vous me brutalisez par rapport à quoi, je ne suis pas un bandit
Chandelle sssssoupppppppppp
Il a atterri avec les fesses au sol
- Les gars j’ajoute 50.000 Fcfa
133
- Ikkiiii la réssé de confiance, on l’emmène ou ?

- A lui de nous dire où est mon argent, un sale chien
La fille était introuvable, même près de la voiture de Ruben.
- Mon argent est où ?

- Je t’ai dit que je vais te rembourser tu n’as pas besoin de faire tout ce
cinéma
- Han bon hein ?
Une dernière colère est montée dans ma tête, je l’ai appliqué, même Aline à côté
de moi a sursauté de peur.
J’ai donné l’argent de taxi à Aline
- Va m’attendre à la maison, dis à maman que je gère une situation, la nuit

ci risque d’être longue. Prenez bien soin des enfants
Il a voulu qu’on prenne sa voiture pour aller je ne sais ou, nous y sommes entrés
mais ce n’était que pour parler sans attirer l’attention, les gars ont refusé qu’il
nous conduise.
Pendant qu’on discutait, j’ai vu la fille, elle était derrière une autre voiture en face
et elle nous guettait avec le téléphone à l’oreille comme si il appelait, en une petite
accélération, il a mis la main sur la fille et l’a tiré dans la voiture.
- Ma belle-sœur, ce n’est pas toi qui m’as annoncé la mort de ton gars ? Ce
n’est plus ton frère ? Association de malfaiteur.
Elle s’est mise à pleurer.
Les gars ont appelé un de leur collègue du renseignement taximan, il a demandé

50.000 FCFA pour toute l’opération et on a mis tout le monde dedans.
Quatre personnes derrière et deux devants.
134
- L’argent est où ?
- Écoutez, il fait déjà nuit, je ne peux pas avoir de l’argent comme ça sur
moi, je peux vous montrer où j’habite demain on se retrouve à la banque
Le gars-là nous prenait vraiment pour ses mougous ++++
La fille parlait en wolof, donc ils étaient vrai vrai sénégalais ah ? Moi je pensais
que même ça ç’était faux.
Les gars m’ont demandé si j’avais de quoi payer un meublé, là où on allait le

séquestrer jusqu’à l’ouverture de la banque demain
- Oui oui si ce n’est pas trop chère.
Ils ont pris un truc de 40.000 la nuit qu’ils maitrisaient bien, on leur avait déjà
enlevé leur portable et on a fouillé leurs affaires.
Les gars les ont enfermé dans une chambre et se sont assis au salon.
Ils m’ont demandé de partir si je voulais pour revenir très tôt, mais quelque chose
m’a dit que si je bougeais de là, c’est que le lendemain je n’allais trouver personne.
En fait les gars allaient négocier même un million avec Ruben et me doubler.
J’ai fait semblant de passer des coups de fils à des amis procureurs, commissaire
et tout en leur disant que non deux agents géraient déjà la situation, mais j’ai donné
notre position exacte pour qu’ils envoient patrouiller un peu dans la nuit.
Ca mettait la pression aux gars-là, ils m’ont expliqué qu’ils étaient dans le
renseignement et qu’ils opéraient toujours en civile.
On a envoyé le taximan collègue nous acheter le poulet et le soya à la brique ainsi

qu’à boire, des cannettes pour eux et un coca pour moi et c’est comme ca qu’on a
veillé.
135
Ils m’ont proposé l’autre chambre j’ai dit niet. Toute les heures on allait vérifier
les deux-là dans leur chambre, ils étaient assis à même le sol, la fille s’est
finalement endormir mais Ruben non.
A un moment il a demandé à me parler et je l’ai fait sortir de la chambre pour me

parler au couloir.
- Vraiment je reconnais que je suis un escroc professionnel qui part de pays

en pays je ne le nie pas, et je te demande pardon, mais toi je t’ai vraiment
apprécié
- Pardon atterri, tu tournes trop
- Je voudrais te demander pardon et te dire que j’avais déjà quand même
touché ton argent, demain là je ne pourrais que te donner 6 millions et demi
et je te promets de partir du Cameroun après ça on ne se verra plus
J’ai fait comme si j’étais fâchée mais en réalité je n’espérais même plus.
C’est comme ça que le lendemain dès que 8h a sonné, on a repris la route dans la
même voiture, je suis entrée dans la banque, lui, elle et moi, les autres sont restés
dehors à cause des caméras de la banque.
Je savais que Ruben allait donner cet argent parce qu’étant des étrangers ça se
voyait qu’ils voulaient éviter les problèmes au maximum.
Il a fait son retrait, on s’est mis de côté on a compté.
J’ai retiré 500.000 et je suis sortie.
J’ai donné 100.000 au taximan et 400.000 aux autres.
Là là j’ai pris un autre taxi en vitesse, le genre que tu entres et c’est en route que
tu donnes ta destination.
136
J’ai guetté pour voir si les gars me suivaient, mais ils étaient en train de compter
leur argent, eux même là ils ressemblaient aux habitués des sales coups, le genre
qui te suivent après et te braquent même encore.
Je suis descendue à Mvan et j’ai changé de taxi pour brouiller les pistes, je suis
allée à Carrefour Ekie faire semblant de faire des achats, j’ai pris des cadeaux pour
tout le monde et j’ai pris un taxi encore pour la maison.
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii les choses s’amélioraient de plus en plus, les signes de faveur,

de grâce et de bénédiction.
Quand j’arrivais à la maison, mon téléphone a vibré, j’ai vu que je venais de

recevoir un dépôt de 100.000 FCFA de Jules avec un message
Pour payer ton loyer. Donne des nouvelles ! et bonne journée.
- Bonjour Jules grand merci à toi, je rends grâce pour le Seigneur qui t’utilise
pour m’aider, tout le monde va bien et pour moi les portes s’ouvrent peu à
peu.
Son aide m’était utile, ou du moins ça me donnait plus le sentiment d’avoir de la

valeur pour quelqu’un. Il était rare de nos jours d’avoir quelqu’un capable de
prendre soin de toi comme ça, sans jamais parlé de caleçon.
J’ai avancé trois mois de loyer pour se mettre à l’abri et j’ai relancé maman
directement avec la petite boutique, il ne fallait pas retomber dans le même piège,
on a ouvert la première boutique assez fournir dans notre quartier et on a fait la
cérémonie d’ouverture.
Je voulais bien inviter Jules, mais… je n’avais jusque-là rien partagé avec lui, je
n’avais aucun élément pour me faire une opinion sur la personne, je n’étais même
pas sûr qu’il allait bien prendre mon invitation.
Le jour de l’inauguration de la boutique, qui vois-je ? Maman Rose
137
Maman encore !!! Quand je me suis retournée vers elle
- Non Charlotte, ne te fâche pas, elle veut juste te demander des excuses.
Ce qui m’énervait c’était la capacité de la mater à me mettre devant le fait

accompli.
Maman Rose a directement engagé les excuses
Non, je ne viens pas pour les problèmes, je t’en supplie pardonne moi, pour toutes
les paroles négatives que je t’ai avancé, elle a parlé en patois et m’a demandé
d’avoir le cœur d’une maman pour apaiser la famille, n’est-ce pas comme maman
aussi suppliait parce qu’elle aimait beaucoup sa sœur là, j’ai accepté ?
Après elle a sorti un paquet dans le papier Alu, c’était le poulet, un poulet frit en
entier.
- Comme je sais que tu aimes le poulet je t’ai gardé
Elle m’a tendu ça et elle a donné un autre paquet, les mets de pistaches avec les
bâtons à maman.
On a mis de côté et on lui a servi le bouillon qu’on avait fait pour l’ouverture.
J’étais déjà une habituée de l’ouverture des alimentations, tout en continuant de

caresser mon rêve de chaîne d’hyper marché.
Malgré que j’aie accepté qu’elle reste, j’ai appelé Junior qui jouait là avec ses
billes dans la cour de la maison
- Junior, maman Rose a emmené les paquets ci, toi tu peux t’imaginer le
niveau d’insultes avec lequel elle m’a lavé, elle peut venir en paix ?
- Maman Charlotte, tu sais quand Dieu rend tes voies favorables, même
l’esprit de rejet et de haine que les gens avaient envers toi part, ce qui
repoussait les gens sur toi t’a été enlevé
138
- Comment tu sais ca toi ?
Ce petit ne cessait de m’étonner.
J’ai découpé le poulet et le met de pistache, j’ai mélangé dans la même assiette
pour que si ca devait me tuer, elle voit aussi que sa sœur même était en danger,
mais à ma grande surprise, elle a été la première a envoyé sa main, certainement
pour me rassurer.
Le lendemain très tôt c’est elle qui a lavé tous les assiettes qu’on avait sali pour
faire la cuisine, elle est allée au marché avec son propre argent pour nous sortir
un Coki du futur, c’était exquis.
La même personne qui m’insultait était devenue une autre personne, les effets de
la délivrance.
Quelques jours après c’est Kevin qui m’a appelé pour me dire qu’il avait décidé
de reprendre sa vie en main, qu’il s’était remis avec sa véritable femme et lui avait
pardonné et qu’il allait en France
- Félicitations à vous
- C’est tout ce que tu as à dire ?
- Je vais encore dire quoi ?
- Tu fais ca parce que toi aussi tu as déjà quelqu’un dans ta vie et que ca se
passe bien
S’il savait…..
- Ça ne nous sert à rien, Dieu fait toutes choses bonnes en son temps, va
reprend toi en main, et que ton étoile brille, éloigne toi de ta famille et tu
deviendras une toute autre personne.
- Merci beaucoup, je ne t’oublierais jamais
139
- Bien sûr nous resterons de très grands amis, et je pourrais t’appeler pour
des conseils un de ces quatre
On se séparait en bon termes, le divorce n’était plus qu’une question de jours,

je n’avais pas mal mais bien au contraire, je lui souhaitais tout le bien possible.
Dès que j’ai raccroché, j’ai reçu un message très surprenant.
- Bonsoir, pour te changer les idées, tu pourrais venir ici à Douala pour le
Week-end ?
C’était une invitation ? Jules m’invitait ?
140
CHAP 17
- La dernière fois que j’ai acceptée l’invitation de quelqu’un pour Douala le

gars-là a fui avec mon argent et on m’a appelé pour me dire qu’il est mort.
Je l’ai revu l’autre jour. Donc hein ? Non merci, Douala et les invitations
et moi ca va !
Voilà la réponse que je lui ai envoyée, il n’a pas répondu. C’est vers 23h quand
je dormais que mon téléphone a sonné, dans le sommeil j’ai décroché,
quelqu’un était mort de rire de l’autre côté. Un fou rire qui ne s’arrêtait pas, il
voulait bien dire Allo, mais rien. Finalement il a raccroché
- Sincèrement je ne peux m’arrêter de rire à la lecture de ton message, et

puis c’est tard, on se rappelle demain. Bonne nuit
J’ai souri dans le noir, j’étais ravie de contribuer aussi à son bonheur, même
comme mon histoire était vrai dèèè !!!
Le lendemain il a insisté en me demandant de ne pas m’inquiéter c’était juste

qu’on n’avait pas eu le temps de discuter, il m’a proposé de venir me chercher
et j’ai accepté.
Donc j’ai pris la route pour Douala c’était le vendredi après-midi.
Normalement il m’invitait pour qu’on discuter un peu, mais dans la voiture je

lançais plus la conversation que lui, les commentaires d’ordre généraux.
A un niveau j’ai carrément demandé
141
- Mais pourquoi tu ne parles jamais ? Si tu dis qu’on doit discuter ou même

admettons que tu voulais évaluer mon état mental mais si tu ne sais rien de
moi comment ça va se passer ?
- J’ai perdu l’habitude et je me réadapte, pardonne-moi
- L’habitude de parler à une femme ?
- Oui oui
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Nooonn, c’est toi qu’on écoute d’abord, moi j’en suis pas arrivé à me jeter
par-dessus le bord d’un pont, je me fais plus de souci pour toi que pour moi
ma fille
- Ma vie est très longue, très touffue, très compliqué, tu ne pourras jamais
croire qu’une fille de mon âge a vécu toutes ces expériences, et elles
pourront même t’effrayer.
- J’en doute
Il me souriait plus qu’au départ, toujours avec ses petites lunettes.
Il a tout de même fait la conversation jusqu’à notre arrivée et nous sommes

arrivés à Douala dans la nuit, ne connaissant pas la ville, je ne saurais dire quel
chemin on a pris pour arriver chez lui, c’est lui qui m’a dit qu’on était chez lui
en descendant de la voiture pour ouvrir son portail
- Je te présente mon humble demeure
Il a ouvert le portail et a fait entrer la voiture.
C’était une maison à deux niveaux recouverte de carreaux pour certainement

combattre l’humidité.
Il y’avait une allée pour garer la voiture et un petite espace jardin, mais
vraiment réduit, pas le genre où on peut s’asseoir là.
142
Il a ouvert par la porte de derrière au fond de l’aller et nous sommes tombée

sur sa cuisine, une belle cuisine moderne, elle ressemblait plus à celle qu’on
voit dans les magazines et publicité des blancs là.
Il m’a demandé de m’asseoir là et on a pris quelque chose à boire tellement il

faisait chaud.
Sa voiture n’était pas climatisée.
Finalement on a porté nos boissons et nous sommes arrivés au Salon.
Joli salon mais ce n’est pas son salon en lui-même qui m’a attiré, ce sont les
photos au mur…
Une femme et un bébé, lui et une femme et un bébé ; leur photo de mariage lui
et la femme.
J’étais dépassée que ça c’est encore quoi ?
J’ai constaté que lui ne faisait même pas attention, il est ressorti sans remarquer
ma mine surprise et a monté l’escalier qui menait au niveau supérieur avec mes
affaires.
Il a mis mes affaires quelque part et est revenu. Il m’a trouvé devant les photos
- C’est mon épouse et mon fils

- Ok, super
J’attendais qu’il continue mais rien, c’est là où j’ai compris que le gars la
vraiment faisait ce qu’il faisait pour s’assurer que je vais bien ce n’était pas
parce que je lui plaisais ou quoi que ce soit.
Je comprenais pourquoi sa maison était propre, nickel, très bien rangée. Il est
même allé mettre la table sur sa petite salle à manger et j’ai réalisé qu’il y’avait
de la nourriture préparée.
143
- Tu veux te changer avant qu’on ne mange ? Moi oui !

- Oui bien sûr
On est monté et il m’a emmené dans une chambre, il y’avait des cartons bien
emballés, scotchés, et la chambre n’avait qu’une armoire, une table et sa chaise
et la clim Dieu merci, il faisait tellement chaud.
- La toilette est ou s’il te plait

- Oh excuse-moi, suis moi.
Il me l’a montré dans le couloir et je l’ai remercié.
J’ai pris la serviette et j’ai attaché le pagne sous mes aisselles pour aller prendre
ma douche, j’avais déjà trop transpiré pour manger dans cet état.
La douche aussi était propre et il y’avait le nécessaire de toilette et une serviette

propre en cas de besoin.
Sa femme avait très bien arrangé sa maison, qu’allait-il m’arriver si elle

débarquait ? Lui avait-il parlé de moi ? heeeehaaaaa Charlotte !!! ta vie hein…
J’ai fini de me laver je suis allée pour m’habiller.
J’ai mis la clim pour profiter d’un peu de fraicheur en direct sur ma peau avant
de m’habiller.
Comme je me prélassais, j’ai vu un carton qui n’était pas scellé. Ma curiosité

et moi….
N’est-ce pas je me suis levée pour aller guetter dedans ?
A l’intérieur il y’avait des affaires de femmes, perruques, maquillage et j’ai

constaté aussi des affaires d’enfants.
Est-ce à dire que les affaires de ses gens étaient emballées dans des cartons ?
144
Je me suis rapprochée d’un autre carton essayant de regarder dedans malgré le

scotch, celui-là le scotch était mal fixé.
- Que fais-tu là ??? Qui te donne le droit !!!!
Depuis mes 14 ans on ne m’avait plus jamais traité comme ça, le gars m’a
brass comme un enfant héééé Dieu
- C’est quelle histoire ça ? Pourquoi vous ne pouvez pas respecter les limites
des gens ? En quelques secondes tu es déjà en train de fouiller, ce sont tes
affaires.
J’ai regretté pourquoi je n’avais pas veillé à ce que la porte la soit fermée, elle
était même limite entrouverte.
- Je suis désolée Jules, je m’excuse
Il me laissait parler ?
Il s’est fâché et s’est mis en m’engueuler, il tremblait, il était comme fou, c’est
comme s’il allait même me taper, jusqu’à il m’a demandé de me mettre hors
de chez lui
- Pardon ??? Tu crois que tu peux me parler comme tu veux ? je suis ton
enfant ? même si j’ai fait une erreur, c’est quoi cette erreur trop grave ? Pas
de soucis, je rentre chez moi. Sors que je puisse m’habiller.
Il s’est tu et il est sorti
Je me suis habillée, j’ai ramassé mes affaires, je suis sortie en catastrophe de

la chambre là, dévaler les escaliers, je n’ai même pas vu de quel côté il était,
je suis arrivée devant son portail, tout semblait fermé à clé.
Je me suis mise à toquer le portail là fortement
Il est venu se tenir le balcon, le savon partout sur lui
145
- Pourquoi tu veux casser mon portail

- Si tu es sage viens ouvrir ca avant que je ne casse ca en vrai
- Je suis plein de savon je ne savais pas que tu allais me prendre au mot et
faire aussi vite
- Jules viens ouvrir tes bêtises ci héééé, pardon seulement
Il est descendu en serviette avec les clés, il trainait le pas un genre, j’ai encore
botté son portail.
Dès qu’il a ouvert je suis sortie presqu’en courant.
- Charlotte arrête ce que tu fais
J’entendais ca loin derrière moi, seulement devant son portail il y’avait un

carrefour avec quatre chemins différents, lequel menait à Yaoundé alors ?
J’ai choisi un et mon sac à l’épaule je me suis mise à marcher avec énergie.
Le sable entrait dans mes babouches, et je pense que dans mon petit kaba je
n’avais même pas eu le temps de mettre un slip, ni même le soutien. Hééé la
colère héééé.
- Charlotte reviens s’il te plait

- Qui ? pardon, voilà ta maison, moi je n’ai pas de maison, jusqu’à tu vas me
chasser comme une malpropre
- Charlotte attends, arrête toi
Je sentais que lui-même était en mouvement, donc il se hâtait surement derrière

moi.
Il y’avait deux jeunes filles genre 18 ans qui venait en face de moi, en me
traversant elles ont éclaté de rire et je me suis retournée
Jules était plein de savon et avait une petite serviette blanche qui venait de
glisser et il bataillait pour l’arranger…
146
- Tu vois alors on se moque de moi en route non ? Je m’excuse Charlotte
Je me suis quand même arrêtée.
Ça m’avait amusé de la voir plein de savon comme ça hors de sa maison, le

pauvre. Je suis désolé…
Je me suis tournée et je suis rentrée vers lui
- Moi aussi je m’excuse, je n’aurais pas dû fouiller comme ça.

- Rentrons vite alors, les petites filles de mon quartier vont toutes s’exciter
J’ai éclaté de rire, donc il pouvait même avoir le genre de blague là ???
Seigneur !!!! Jules se décoinçait ?
Nous sommes retournés et j’en ai profité pour rapidement mettre mes sous-
vêtements avant qu’on ne mange
Quand il est descendu de prendre son bain il était juste en short, son torse était
encore un peu mouillé, ses cheveux avec un peu de savon et il n’avait pas ses
lunettes. Sexy à mort….
Mais façon qu’il m’avait chassé là, je tentais même un compliment là il allait
même me pendre seulement, d’ailleurs j’avais décidé de résister à ce genre de
tentation désormais. Ça ne m’avait rien valu de bon, pourquoi continuer dans
la même bêtise ? Dieu ou rien !!!
J’ai jeté ma tête au champ et on a mangé
C’était du plantain tapé avec un magnifique bouillon de Bar frais. L’ambiance

était plutôt agréable, on a parlé de tout et de rien, rien à voir avec le monsieur
qui m’avait chassé là. Mais moi je ne cessais de me demander pourquoi il avait
réagi aussi mal, je ne comprenais pas.
- Charlotte ?
147
- Oui ?
- Dis-moi qu’est ce qui t’a emmené à vouloir en finir avec tes jours ? je veux
dire, tu es une belle femme, battante, avec une magnifique famille, j’ai vu
comment ils t’ont accueilli quand je t’ai déposé l’autre jour, pleine
d’amour, pourquoi avoir voulu tourner le dos à tout ça ??
- Jules parfois les pressions de la vie sont de loin au-dessus de nos forces.
C’était au-dessus de moi, je n’ai jamais eu une vie facile, j’ai traversé
tellement de difficulté, de déceptions, de trahisons, mais en priorité il a
toujours été question pour moi de prendre soin de ma famille. Tous ceux
que tu as vu là compte sur moi, ne dépendent que de moi, et ce jour je me
suis retrouvée dans perspective, avec la malchance dans tout ce que je
voulais faire, si je dois tout te raconter c’est qu’on ne va pas dormir
Il s’est mieux calé dans le canapé
- Demain je ne pense pas que je vais aller bosser, je vais appeler, on a tout
notre temps
148
CHAP 18
Couchée à 3 heures du matin, je n’ai pas réussi à me lever tôt.
C’est quand ma porte s’est ouverte brusquement que j’ai sursauté de mon
sommeil, un bon petit sommeil dans le froid de la clim
- Oh pardon madame excusez-moi
C’était une jeune femme en tablier avec balais et pèle en main.
Elle a refermé rapidement et moi je me suis encore replongée, j’étais trop

confortable dans ce grand lit. A Yaoundé je devais gérer les prises de Karaté des
jumeaux en dormant, là c’était libre expression
Quand je me suis enfin réveillée, il était 11 heures à ma montre et j’avais faim.
Je suis allée me laver les dents et faire une toilette avant de descendre.
Pas de trace de Jules, mais la jeune femme était en pleine vaisselle à la cuisine
- Bonjour
- Bonjour Madame, j’ai servi le petit déjeuner au salon
- Merci Beaucoup, Monsieur Jules est sorti ?
- Oui très tôt, je ne l’ai pas trouvé, je ne savais pas qu’il y’avait quelqu’un,
il ne m’a pas laissé de note
- Oh d’accord, donc vous ne savez pas s’il est allé travailler ou pas ?
- Non, je ne pense pas, il n’a pas pris de chaussures de travail ni son casque
- Ok merci
149
- De rien madame, vous êtes le bienvenue dans cette maison ou on a pas eu

un seul étranger depuis trois ans
- Waouh, aussi longtemps ?
- Oui depuis que Monsieur a perdu sa femme et son fils, il n’a plus jamais
reçu de visite et il ne sort jamais aussi
Annnnnhaaaannnnn, je commençais à comprendre
Je mourrais d’envie de savoir ce qui s’était réellement passé mais il ne fallait pas
que je me montre trop bavarde avec cette dame et trop désinformé
- Ça peut se comprendre ce sont des épreuves très difficiles
Je suis allée au salon et j’ai trouvé une table complète. Elle avait allumé la clim
pour que je n’aie pas chaud
Devant moi il y’avait des charcuteries, fromage, beurre, confiture, chocolat, une
salade d’avocat bien fraîche, des fruits, des gâteaux, du Yaourt, des boissons
chaude, des jus de fruits, des pains complets et entier, du lait, je dis que hein tout
mama.
Il fallait me voir faire les mélanges de la villageoise. J’avais envie de tout goûter
et j’ai essayé, ça m’a assommé.
Je l’ai remercié et je suis repartie me coucher.
Je lui ai tout de même fait un Whatsapp pour le remercier pour mon excellent petit
déjeuner et lui demander s’il avait travaillé
- Bonjour Charlotte, non je suis allée faire du sport, ça faisait très longtemps,
j’ai joué avec des amis, demande à Laure de ne pas faire à manger nous
allons manger dehors
Je suis ressortie de ma couette pour donner les informations à sa femme de

ménage.
150
Elle était limite traumatisée
Monsieur mange dehors ???? Est parti faire du sport ????
Elle a couru guetter dans une armoire
- Ouiiiii il a pris sa raquette et ses équipements, c’est vrai mon Dieu merci
beaucoup, merci beaucoup madame
- Nooonn maa moi je ne connais rien dedans, je vous assure
- Merci quand même, même pour rien
Je sentais que cette jeune femme affectionnait terriblement son patron et souhaitait
qu’il aille mieux après cette tragédie. Je lui avais raconté ma vie, mais il n’avait
même pas trouvé deux minutes pour me parler aussi de ce qui lui était arrivé. Sans
doute encore très blessé, il fallait que je lui laisse du temps.
J’ai appelé à la maison, j’ai surfé et j’ai replongé dans un autre sommeil tout aussi
sucré que l’autre.
Quand je me suis levé, il était déjà rentré et travaillait en bas sur son ordinateur.
Laure était déjà partie
- Tu es rentré depuis ?
- Oui près de deux heures
- J’ai passé toute ma journée à dormir
- Ça fait partie de ta reconstruction, moi j’envoie un rapport urgent là.
Qu’est-ce que tu veux manger ce soir
- Le poisson, le poisson et rien que le poisson
- Ok, je vais devoir appeler pour savoir où on peut en trouver
- Yaaaa Jules, tu veux dire que tu ne connais pas les secteurs de ta ville ?
- Je ne maitrise pas beaucoup Douala de nuit, je suis assez casanier, je sors
uniquement pour te distraire
151
- Merci beaucoup, j’apprécie énormément mon week-end, bien plus que tu

ne peux même l’imaginer
Il m’a regardé au-dessus de ses lunettes et s’est replongé dans son ordi pendant
que moi je zappais la télévision
C’est son grand ami qui lui a indiqué où manger le bon poisson et en a profité
pour s’insérer dans le programme.
Quand ils se sont vus il a crié…
Ils se sont embrassés, il réagissait exactement comme Laure
Il était content de le revoir, content de savoir qu’il recommençait à vivre, il

avait même été surpris par son appel, car ils ne se parlaient même presque plus
selon ses dires.
A des moments ils ont même oublié que j’existais tellement ils avaient à se
dire, entre temps les moustiques me dévoraient déjà et on avait fini de manger
c’est qui a écourter leur moment d’échange intense.
Jules se tournait régulièrement pour me demander si ça va, et c’est alors qu’il

m’a vu me gratter et il a décidé qu’on rentre.
On était déjà samedi soir et le week-end tirait à sa fin, il y’a quelques détails
que je ne lui avais pas donné.
Je ne lui ai pas parlé de mon parcours a Dubaï, ni de l’héritage que mes enfants
risquaient d’avoir ; De toutes les personnes que j’avais rencontré, il avait l’air
plus délicat, plus sensible, je ne savais pas du tout comment il allait prendre
cette information, toutes ce qui s’était passé à Dubaï, moi qui pourtant avait
une étrange facilité à le raconter, j’étais tombé sur quelqu’un qui me
désarçonnait complètement.
152
Le week-end s’est très bien achevé et à ma grande surprise en séparant Jules a

demandé qu’on prie ensemble.
C’est avant la prière qu’il s’est confié à moi
- Tu sais Charlotte, j’ai vraiment connu qui était Jésus quand j’ai perdu ma
famille, tu as vu la photo de mon épouse et de mon fils au Salon, je les ai
perdu il y’a trois ans dans un crash, ils étaient en vacances chez ses parents
et ils allaient voir sa sœur à Atlanta, et il y’a eu crash et ils sont morts. Et
j’ai été dévasté, je m’en remets encore car c’est très difficile, c’est comme
ça que je me suis rapprochée de Dieu et chaque fois que je priais ça allait
mieux. Ça a été une thérapie pour moi, de prier encore et encore. Et je
voudrais que toi aussi en toute situation, tu le fasses, même si Dieu ne te
répond pas directement, il saura te relever de ta situation.
Et on a prié, et ça m’a fait beaucoup de bien, de savoir que je pouvais passer

le week-end avec un homme et le seul moment d’intimité était une prière mains
dans les mains…
Quelle pureté, ce gars était différent.
Il m’a déposé à Yaoundé et on s’est arrêté à Edéa pour récupérer une glacière
de poisson qu’il avait commandé à mon attention.
- Merci beaucoup pour ce merveilleux week-end, j’en avais besoin

- Moi, peut-être je plus que toi, en tout cas merci d’avoir accepté mon
invitation.
Après ce jour-là, il s’est beaucoup plus ouvert à moi, il m’appelait tous les
soirs à son retour, on discutait de tout et de rien, il insistait de savoir si je suis
allée à l’église, si j’ai prié avec les enfants etc…
153
Mais il ne débordait jamais, je me suis attachée et je me disais qu’il allait

aborder des questions intimes mais jamais ca n’arrivait.
On a fait des mois comme ça mais il ne m’a plus invité, un soir j’ai moi-même
pris le taureau par les cornes
- Jules
- Oui ?
- Dis-moi tu ne m’invites plus en week-end pourquoi ?
- Je veux bien
- Mais ?
- Mais pour être honnête j’ai eu de grosses tentations la dernière fois que tu
étais là, quand tu marchais avec énergie sans slip et sans soutien en prenant
le sens inverse de Yaoundé pour arriver à Yaoundé
- Ayiiiiiiii, c’est la moquerie hein ? Comment tu as su ? j’avais oublié d’en
mettre, mais j’ai vite remis
- Oui j’ai constaté et ca faisait longtemps que je n’ai pas vu une femme qui
me plait aussi provocante
- Qui te plait ?
- …..hum
- Vrai je ne savais pas, tu es très peu expressif, du coup on ne sait pas
- C’est ma nature ma feu femme se plaignait, mais elle a appris à me
connaitre. Tu voulais venir ?
Ekie comment il renvoyait ça chez moi comme ça ?
- Tu veux que je vienne ?

- Oui
- Moi aussi je veux venir
154
C’était même en semaine, mais notre échange avait été tellement doux que j’ai
pris la route le lendemain et je suis arrivée avant qu’il ne rentre même du travail.
Au salon il n y’avait plus de photos de son épouse, ni les cartons dans ma

désormais chambre.
On avait droit à un Mbongo de porc igname qui sentait dans toute la maison, Laure
avait dû se surpasser sachant que je venais.
Dès qu’il est entré il a posé son sac et a ouvert ses bras, c’est comme si on s’était
vu hier, on avait rien à se dire.
Je suis entrée dans ses bras et il m’a serré contre lui en me faisant un baiser sur la
joue
On est resté là quelques secondes, je ne voulais pas que ce moment finisse, j’ai eu
des larmes dans les yeux que j’ai essayé de cacher mais une a roulé sur son bras
et il a su car il m’a serré plus fort.
- Tu m’as manqué
Il l’avait dit… c’était déjà ça de pris
Quittons alors devant la porte là, on voulait ? Tsuiiipppp
Je suis arrivée le jeudi et Vendredi Jules a encore ndem le boulot…
On faisait tout ensemble, courses ooh, sport oohh, Télé ooh, la seule chose qu’on
ne partageait pas c’était le lit, je n’ai même pas vu sa chambre, et je m’assurais de
mettre des tenues qui n’étaient pas très provocantes. Pour une fois dans ma vie je
voulais montrer à Dieu que je respectais ses instructions, j’ai fermé la porte à
Satan dans ma vie. Il m’avait assez torturé, je dis bien assez.
Dimanche au moment de partir… Jules est venu prendre mon sac dans la chambre,
j’étais en train de peigner mes cheveux.
155
- Tu as tout pris, c’est ok ?

- On y va ?
- Oui
- J’aime beaucoup tes petits cabas, je vais te donner de l’argent pour que tu
en couses plus
- Merci beaucoup
Il avait déjà mon sac dans les mains, ils étaient à la porte, mais il l’a redéposé et
il s’est approché de moi…
J’ai fait un pas en arrière parce que j’avais peur qu’il veuille qu’on couche
ensemble.
Il s’est arrêté net, il m’a donné une enveloppe et il a fait demi-tour sans parler
On a eu chaud parce que moi-même ça devenait intenable, je sentais qu’il avait

plusieurs autres idée en se rapprochant de moi.
J’ai vite ouvert l’enveloppe et c’était une lettre, c’est lui qui m’écrivait.
Ça m’a surprise, mais il n y’avait pas de temps pour lire sa lettre.
C’est dans mon lit le soir après que mes amours soient couchés que j’ai lu cette
lettre.
Quand tes voies plaisent à Dieu, tout devient pure, claire, propre…
C’était tout juste magique.
156
CHAP 19
Charlotte, ma petite Charlotte
Je me permets de t’appeler ainsi à cause de ce qu’on a commencé à vivre

depuis ce jour où je t’ai trouvé au bord de l’eau.
Ce jour ta fragilité m’a touché, le désespoir et la peur qui se lisait dans tes
yeux, tu étais littéralement perdue et j’ai compris que la vie avait pesé bien
lourd sur toi.
Ce jour quelque chose m’a tellement émue que j’ai pris la décision de te tenir
la main quoi qu’il se passe, et je me rends compte que pendant que je tenais ta
main, tu as pris mon cœur, un cœur qui avait refroidi, un cœur qui était plutôt
sombre, un cœur qui n’avait plus essayé d’aimer. Je pensais que ma femme et
mon fils s’en étaient allé avec ce cœur, je pense même qu’ils l’avaient pris,
mais ils me l’ont remis pour que je puisse connaître de nouveau le bonheur, et
Dieu m’a délivré car je ne voulais pas fermer ce chapitre. Pour toi, par toi je
l’ai fermé et j’ai hâte d’ouvrir un nouveau, tout comme avec Madeleine je ne
fais pas partie de ceux qui se servent des femmes, qui goûtent les femmes, qui
les essayent pour s’en séparer plus tard, je fais partie de ceux qui épouse pour
en faire une femme épanouie, respectée, aimée et chérie. Voilà, tu sais que je
ne sais pas parler, mais un don de moi que tu ne connais pas c’est l’écriture, je
m’exprime mieux en écrivant, dans mes textes tu pourras avoir un meilleur
aperçu de ce que je ressens ? Parfois ca peut manquer de romantisme,
j’apprendrais, je ne suis pas un très grand expert alors je voudrais que tu saches
157
que je voudrais faire de toi ma femme, je voudrais que tes enfants soient les
miens et que ta famille soit unie à la mienne. C’est vrai que j’ai marqué une
énorme distance avec ma famille et qu’ils seront complètement surpris, ma
mère sera certainement la plus heureuse du monde, si bien sur tu es d’accord.
Je sais que c’est une demande en mariage qui craint, mais je te réserve une
meilleure surprise… j’essaie encore de la concevoir dans mon cerveau
rouillé…
J’ai peur que tu me trouves trop simple, pas à ton goût, ringard, pas romantique,
ennuyeux et que ça ne te motive pas, mais la seule chose dont je suis sure c’est
que je t’aime, je t’aime Charlotte, je t’aime dans ta vulnérabilité, je t’aime dans
ta petite sauvagerie qui m’a faite me retrouver nue dans la rue de mon quartier,
je t’aime dans ta capacité à être entière, je t’aime dans les efforts que je te vois
faire pour ne plus vivre une vie qui ne plait pas au Seigneur, je t’aime parce
que tu aimes Jésus et que tu veux le servir… Et toi ? je reste à ton écoute
Bien des choses à toi ma petite fleur
Mes mains tremblaient, mama !!! J’avais enfin ma première lettre d’amour de
toute ma vie. Ikkkiiii c’est comme ça que c’était sucré ? Fleur ah ?
J’ai lu ooh, j’ai relu, j’ai serré ça contre ma poitrine, j’ai mémorisé, j’ai gardé
ça en bas de mon oreiller, j’ai essayé de répondre, mais zéro inspiration.
Le sommeil m’a pris, mon Dieu le cauchemar de ça, dans mon rêve, je me
confiais à Jules, je lui parlais de mon passé à Dubaï et tout mon frère, le gars
m’a chassé jusqu’à me viser une chaussure que j’avais oublié chez lui…
Je me suis réveillée en larmes, les vraies larmes.
Je n’arrivais pas à m’arrêter de pleurer.
158
Pour sortir de la chambre même on m’a seulement forcé, les enfants voulaient
que ce soit maman qui leur donne le petit déjeuner.
Je n’ai pas répondu à Jules et lui non plus ne m’a plus fait signe.
Il avait peut-être peur de ma réponse, il avait peut-être le sentiment que je

comptais refuser, mais le rêve là.. Heeee Dieu !!! J’allais passer comment pour
lui dire qui j’étais un gars pur comme ça ? Pas de vie sans défi…
C’était ma conclusion.
J’ai tellement eu peur que j’ai même fini par bloquer les numéros de Jules en
solo un soir.
Ça me faisait mal de le voir en ligne, de ne pas pouvoir lui écrire, ni répondre

et ne rien dire.
Ma respiration a cessé en même temps, du coup quand j’ai reçu l’appel de

l’avocat de la famille de M. ALASSANE, pour moi c’était aussi une nouvelle
comme ça, en réalité je ne réalisais même pas que ce truc-là allait aboutir, sauf
qu’il m’a demandé d’envoyer les noms des enfants et le mien pour la procédure
de voyage. Ça m’a réveillé, j’étais encore tranquillement en train de sombrer
et j’allais accuser Dieu, mes ennemis etc…
Je suis sortie pour m’occuper des formalités de passeports, j’ai pris les
renseignements qu’il fallait et le lendemain j’étais au service des passeports
pour que chacun de nous en ait un à jour.
Quand tout a été ok, Ils ont pris tout en charge et on a programmé la date du
voyage.
Silence total du côté de Jules, trois semaines après sa lettre, je n’en pouvais
plus.
159
Maman m’a conseillé fatigué, elle me disait tu n’as rien à perdre mais ne le
laisse pas comme ça, il peut mettre une autre femme à la maison, il peut se
détourner, son amour peut se refroidir, elle ne me laissait pas, surtout qu’elle
me voyait bien malheureuse.
Un soir j’ai relu sa lettre comme je le faisais tous les soirs et moi aussi j’ai pris
des formats dans les effets de classes des enfants. La rentrée scolaire pointait
son nez et tout le monde allait repartir à l’école.
Je lui ai écrit…
Je n’étais pas aussi éloquente que lui, mais j’étais sincère.
Je lui ai donné la raison de mon silence, je lui ai parlé de mes sentiments pour
lui et je lui ai dit que je ne pouvais plus supporter cette distance, je n’y arrivais
plus.
- Je ne supporte plus rester loin de toi, mais je ne sais pas si tu accepteras

une femme de ma condition, une femme comme moi.
Tu t’es confié à moi et moi à toi, mais il y’a des choses que je ne t’ai pas
dite, une partie de ma vie qui pourrait te chasser définitivement. Depuis je
n’arrive pas à te répondre à cause de ça. Oui Jule je veux être tienne, oui je
veux être ta femme, oui tu as changé ma vie, tu m’as respecté plus que tous
les autres, tu m’as montré que j’avais une valeur et que je n’étais pas un
objet sexuel, tu m’as montré que la relation ne se limitait pas au sexe et
que je pouvais être un véritable enfant de Dieu au quotidien mais toi
pourras tu supporter mes erreurs.
Quand tu m’as vu me jeter dans ce fleuve, ce n’était pas seulement parce
que quelqu’un venait de me voler, que je n’avais plus rien, mais aussi à
cause de la vie que j’avais vécu et de ses conséquences. Dans cette eau
160
Dieu m’a lavé, m’a délivré de tout ce que cette vie m’avait donné comme
malédiction, il m’a pardonné, mais toi le pourras tu.
J’ai été une prostituée et pas des moindre.
Je suis rentrée dans l’histoire à l’époque de la maladie de maman, j’ai tout raconté,
mon voyage, mes voyages, l’argent, le scandale, la dépression, la maladie, ma
reconstruction, mon mariage, les enfants, touuuuuut.
Même ce que j’avais déjà dit j’ai encore dit, la lettre a fait 7 pages bien dosée.
Je l’ai mise dans une enveloppe le lendemain très tôt et j’ai gardé.
Ma journée était un peu dégagée, j’avais juste à aller inscrire les deux derniers,
Junior et Melissa, Aline et Nivy était déjà inscrite. Nivy en cours du soir parce
qu’en journée elle était sensée aider maman et moi à prendre soin des trois enfants,
elle intervenait beaucoup plus dans le lavage et le rangement de leurs affaires,
c’est moi qui les lavait et qui faisait leur repas quand je ne sortais pas, et quand
Aline rentrait avec maman le soir, Nivy aussi allait à l’école. Cette organisation
était un peu compliquée pour nos différentes activités, mais elle était temporaire.
Dieu merci elles avaient encore une semaine avant la rentrée, donc ce jour-là, j’ai
pris la route de Douala pour acheminer ma lettre, c’était un mardi. Je ne savais
pas ce qui m’y attendait, je n’avais même pas encore de plan, mais j’avais le
courage, je m’étais préparée toute la nuit pour ça.
Dans ma lettre j’avais fini en lui disant
- Quand tu liras cette lettre, je serais quelque part devant ton portail entrain
d’attendre comme toi tu m’as attendu, si tu penses avoir la force de faire ta
vie avec quelqu’une comme moi, je serais là, même s’il faille passer la nuit
dehors pour attendre j’attendrais, et si tu ne sors pas je comprendrais.
161
Quand je suis arrivée, j’ai dû me battre avec les petits souvenir que j’avais de son
quartier et des entrée pour me retrouver, ma moto était très patiente on s’est
retrouvé.
J’ai guetté, sa voiture n’était pas là, j’ai sonné et Laure est sortie
- Madame vous êtes venue ?
Elle était tout souriante
- S’il te plait peux-tu mettre cette lettre ou ton patron va voir ?

- Weeehh Madame entrez non ? Il va arriver le soir vous allez causer
- Non on Laure, il faut d’abord qu’il lise ça, s’il te plait
Je suis partie, je connaissais un peu ses horaires, donc je suis allée trainer un peu
dans le coin, je me suis même arrêtée quelque part pour manger le poisson braisé
et boire un jus non loin de sa maison.
Je suis revenu vers les 19h et je me suis mise dans un coin en face, je voulais le
voir arriver tout en priant qu’il allait ressortir.
Il est arrivé pile poil vers les 19h0, il n’avait pas changé ses habitudes, je ne
pouvais voir son visage dans le noir là, donc je ne savais pas s’il était fâché, ou
relax, ou comme d’habitude. Mon cœur a tremblé quand je l’ai vu, il m’avait
tellement manqué.
Quand il a fermé son portail je suis revenue m’asseoir sur le terre-plein qui
longeait sa devanture. J’avais un pantalon et ma lotion anti Moustique pour passer
la nuit la plus rude de ma vie.
J’ai attendu, attendu oooh, moi qui croyait tourner un film romantique là, Minuit
m’a trouvé au même endroit, je suis même allée faire pipi un peu plus en bas avant
de revenir, Jules n’a pas ouvert sa porte.
162
Pourtant j’espérais que même si c’était pour me dire qu’il ne voulait pas, il aurait
quand même pris la peine de venir m’enlever dehors…
J’ai posé ma tête sur mes mains et un faux sommeil m’a pris…
Dans le sommeil je suis tombée au sol
- Aka, c’est le film…
Je me suis levée et je suis allée sonner
Comment ? Si on m’agressait là ?
J’ai insisté sur la sonnerie jusqu’à ce que la lumière du la véranda s’allume…
- Qui est ce ?
- Jules c’est moi
Il a ouvert le portail et m’a laissé entrer dans le mot.
- Tu as reçu ma lettre
- Quelle lettre ?
Pas de Bonsoir, on est entré droit au but
- Tu fais semblant Jules, dis plutôt que tu as choisi de ne plus continuer

- Je ne comprends pas
- Je t’ai laissé une lettre en journée chez Laure
- Entrons, on va régler ca dedans, j’ai rien vu comme lettre
Nous sommes entrés et posé sur la table à manger à côté de son repas, l’enveloppe
était là.
Il avait son pantalon de travail torse-nu et il avait perdu de la chair.
- Tu n’as pas mangé ? Voilà la lettre

- Non, je n’avais pas faim
163
- Comment ca ? toute une journée sans manger ? Hum
Il est allé prendre la lettre
- Ecoute je ne voudrais pas être là pendant que tu la lis, je ne sais pas, attend
quand je serais partie ça me gêne
En parlant je me levais
- Charlotte assied toi rapidement et tais-toi s’il te plait

- Akieu, tu me grondes seulement ? Tsuiiiipppppppp
Il s’est assis sur son canapé fétiche et il a ouvert l’enveloppe et il s’est mis à
lire.
Les pires minutes de ma vie, comme si c’était mon papa qui lisait ma lettre de
renvoi au lycée. Aucune émotion sur sa face, rien rien.
Quand il a fini, il a respiré un bon coup
- On ne peut pas en parler maintenant, allons se coucher

- Je n’ai pas sommeil
On est resté silencieux et je me suis endormie sur le canapé, quand je me suis

réveillée en sursaut, il me regardait… tout simplement
- Bon, ça va, allons dormir, demain, moi-même je suis fatiguée, je n’ai pas
dormi de la nuit
Il s’est levé
- Tu as faim ?
- Non ça va
Je me suis levée et je l’ai traversé… Sauf qu’il m’a arrêté par la main ;
164
Et à ma grande surprise il m’a tiré contre lui, je ne m’étais pas préparé à ça, mais
alors du tout du tout…
A peine je me suis retrouvée contre lui que nos lèvres se sont rencontrées.
Jules m’embrassait ? Je rêvais mama ?
Oh mon Dieu, je tremblais dans ses bras comme une feuille. J’étais maladroite
comme si je n’avais jamais embrassé… Lui semblait avoir plus d’assurance…
On a je pense tous évité que ce baiser ne devienne autre chose… On s’est détaché
au même moment les yeux dans les yeux
- Jules…
- Je sais, je savais, j’étais coupée du monde mais pas de mon téléphone, en
tombant amoureux de toi je savais qui tu étais, je t’ai reconnu dès le
premier jour à Edéa.
- Merci beaucoup, merci
Je l’ai serré contre moi les larmes aux yeux, je pleurais tellement j’étais émue et
lui me berçait.
- Donc tu veux toujours de moi ?

- Je me suis surtout demandé si ton silence était un refus, bien sûr
que je veux faire ma vie avec toi, et je veux surtout t’épouser dans
l’urgence parce que tu sens que je ne peux pas attendre longtemps n’est-ce
pas
En parlant il a frotté son bassin contre moi, j’ai mouillé direct sur place
Satan tu es vaincu
Je me suis vite détachée de lui, mieux on se mariait vite vite mais sexe sans
mariage là, jamais héé….
165
Lui il s’est assis et il a mangé, son appétit était enfin revenu, moi je suis allée
prendre ma douche, il y’avait une dernière nouvelle encore, qui allait être
déterminante pour notre vie
- Ne pars pas encore te coucher je me lave et je viens t’annoncer une dernière

nouvelle maintenant qu’on sera une famille
- Une bonne ou une mauvaise Mademoiselle ?
- Future Madame Toma s’il vous plait un peu de respect
- Madame Tomwa déjà même, c’est alors quelle genre de nouvelle
- Je ne sais pas, ce sont les merveilles de Dieu, elle est un peu au-dessus de
l’entendement humain, ça m’est tombé dessus juste après ma tentative de
suicide, Dieu m’a consolé.
Quand je lui ai parlé de l’héritage, du voyage à Dubaï prévu bientôt et du

montant évalué de l’héritage de mes enfants, Jules ne m’a pas cru, c’était
vraiment une bénédiction incroyable.
On est entré sur le net, on a regardé ses avoirs, je lui ai montré les messages
d’Ahmed, de l’avocat et je lui ai raconté tous les combats que j’ai mené pour
que mes enfants restent vivants, Jules était émerveillé
- Tu mérites mon respect Charlotte, ton témoignage me donne encore plus

envie d’aimer ce Dieu, de l’adorer, comment ça a pu être possible ? Il t’a
sauvé, protégé, il a lavé ta honte et t’a placé au-dessus de ceux qui se
moquaient de toi.
On en a parlé toute la nuit, et je lui ai proposé de m’accompagner à Dubaï
- Le départ est prévu pour quand ?

- C’est la semaine prochain
- On se marie ce week-end ? Où on va aller à Dubaï se regarder les yeux
dans les yeux sans se toucher ?
166
J’ai éclaté de rire…
Bien sûr que j’étais prête, bien sûr…
La course… 5 jours pour organiser un mariage, et cette fois çi un mariage

d’amour, c’était la folie.
167
CHAP 20
J’ai couru pendant le reste de la semaine non-stop, avec maman on a décidé de

renvoyer posément le mariage coutumier, le temps qu’elle organise la famille,
vu les problèmes qu’il y’avait, on ne voulait même pas leur donner une
plateforme pour montrer leur sauvagerie.
Donc ils ont juste fait le toquer porte avec quelques personnes de la famille et
des mais chez nous à Yaoundé. La famille de Jules vivait à Loum où ses parents
géraient leur plantation en profitant de leur retraite au calme.
On s’est rencontré une fois pendant le toqué porte, il avait raison, sa mère ne
cessait de me remercier en larmes, elle n’y croyait plus, son fils était
métamorphosé, souriant, blagueur, relax.
On a fait le toqué porte le jeudi, le mariage à l’état civil s’est enclenché une
fois à Douala le vendredi dans l’après-midi et on a eu droit à la bénédiction
religieuse chez lui ainsi qu’un cocktail.
Pour trouver mes tenues, chaussures, les tenues des enfants, les coiffer,
négocier un traiteur d’urgence, une décoratrice d’urgence, un service de
location de voiture et tout c’était la magie. Quand j’ai vu comment ça s’est
passé, pour moi c’était un véritable miracle que tout soit aussi parfait. Mon
époux était tellement beau dans son costume noir, cravate et tout, je ne l’avais
jamais vu aussi cintré.
Ses tantes sa famille était tellement en joie que ça a contaminé tout le monde
rien à voir avec les bagarres du mariage avec Kevin là.
168
Quand tout le monde est parti, les invités, pendant que les mamans étaient dans
les rangements et les causeries, Jules m’a fait signe
- On monte ?
Son « on monte » la était un genre un genre, bon à moi jusqu’à.
- Oui bien sûr
J’avais prévu un arsenal sexy pour ma nuit de noces, mais moyen de le porter ?
La chambre de Jules était vaste, avec une douche à l’intérieur. Je suis allée me
laver pendant qu’il prenait le temps d’enlever ses vêtements, j’avais prévu porter
ma petite nuisette sexy, mais pas moyen car c’est dans la douche qu’il est venu
me trouver.
- Jules
Il était nu là devant moi, chacun regardait l’autre comme le chien devant la viande
avec os. On avait faim et même très faim…
On s’est jeté l’un sur l’autre, j’étais déjà mouillé mais on s’en foutait, on s’est
embrassé et il s’est cramponné à mes cheveux, heureusement qu’on avait cousu
la greffe si c’était la perruque c’est qu’il allait l’arracher
Je l’ai caressé, ses cheveux, ses joues, son torse, son ventre ses fesses, son sexe,
puis je suis revenu jouer avec ses tétons…
Trois ans de jachère pour lui, j’avais envie de lui donner tellement de plaisir, pour
lui dire merci de m’avoir redonné ma dignité…
Le gars calme, un peu précieux, saint était une toute autre personne en initmité.
Jules m’a porté et m’a collé contre le mur du fond de sa douche, quand je me suis
retrouvée dos au mur, il s’est agenouillée dans mes jambes, et il me regardait dans
les yeux quand il a commencé à me lécher.
169
Il a passé une de mes jambes sur son épaule pour avoir plus de champ, façon qu’il
est entré sur moi… mince
- Jules c’est toi ?
La question-là même sortait d’où ?
- Oui mon amour, oui
Après ça, Jules m’a soulevé et je l’ai senti cherché l’entrée de Vénus.
J’ai mis la main pour le conduire, et il s’est inséré en moi avec beaucoup de
douceur.
Il fallait de la force pour me faire l’amour dans cette position, et cette force je ne
sais pas où Jules l’avait prise.
Il s’est mis à me pénétrer s’assurant qu’il arrivait au fond de moi, je le sentais tout
au long de sa course, dans ses entrées comme ses sorties.
J’ai attaché mes pieds et mes bras autour de lui et il a enlevé mon dos sur le mur,
me portant il a continué ses incursions, en silence, ce n’est que sa respiration qui
se faisaient entendre. Moi je ne savais pas me taire, je gémissais encore plus fort,
je voulais parler mais j’étais gênée, je ne savais pas comment il allait prendre,
finalement je l’ai senti s’accélérer en moi, c’était la folie, pap pap pap pap pap,
me tenant toujours fermement, j’ai senti un orgasme jaillir sans qu’il ne
s’annonce, j’ai criéééééé, j’aurais voulu qu’il ralentisse pour me laisser mieux
maitriser et profiter de mon orgasme mais lui était déjà trop proche pour ralentir,
du coup lui-même m’a suivi…
Le cri de ca… Tout ce qu’il n’avait pas crié pendant qu’on faisait l’amour tout est
sorti…
Un cri puissant …
170
Ses bras m’ont relâché et je suis descendue, sauf que par manque de sport mes
articulations m’ont menacé, on s’est lavé ensemble et on est retourné se coucher
- Aïe la vieillesse, mes cuisses me font mal

- Manque de sport madame, en même temps le sport peut gâter les belles
fesses rondes ci,
En même temps qu’il disait ça, il s’est mis à malaxer mes fesses, en même
temps je me suis retrouvé couchée sur le ventre, Jules était déjà entre mes
fesses en train de se frayer un passage pendant qu’il avait le visage penché sur
moi pour m’embrasser.
A un moment il a fait passer sa main en dessous de nous et il me caressait

pendant qu’il me pénétrait, sa bouche était contre mon oreille, je sentais son
souffle
- Bébé parle-moi s’il te plait ca m’excite
C’est moi qui venait de le lui demander, je voulais juger quelle était son horizon
dans le sexe, est ce qu’il pouvait en parler librement, Jules a relevé le défi, le gars
m’a aligné trois phrases j’ai jouie comme une malade…
Ca entrait dans mon cerveau…
Quand je lui ai demandé de parler il a passé sa main gauche sur mon visage et m’a
fait sucer son doigt, sa main toujours en dessous sur mon clitoris, sa bouche et on
son souffle chaud dans mon oreille
- Charlotte tu es ma femme et malgré tout mon respect ma princesse je vais

te piner tous les jours, tu sens ma main entrain de caresser ton clitoris non ?
Quand j’ai voulu répondre
- Non, continue de sucer mon doigt, j’aime ça, ça m’excite
171
Un gars pourtant calme et sérieux ah moff midé…
- Imagine je te pine le matin avant d’aller au travail, je vais rentrer à la pause,

tu m’accueilles avec, je te lèches et j’avale tout ce que tu vas produire
quand tu vas jouire et le soir encore, Charlotte est ce que tu sais même ce
que tu me fais ? Ayiooooooooooo, regarde comment tu suces mon doigt,
c’est la magie, vas-y
Sa voix tremblait comme si ce qu’il disait lui-même l’enlevait seulement…
- Mme Tomwa
- Oui
- Tu es qui ?
- Mme Tomwa
- A vie, je t’aime, je t’aime Charlotte
Moi je n’ai pas attendu d’en écouter plus j’ai joui en criant, lui il est venu après
moi.
Quand on s’est calmé
- Yess Jules, béni oui oui, enfant de Dieu sérieux, intellectuel, mais la
sauvagerie qui sort de ta bouche hein…
- Ahahahahahahahahaha, c’est toi qui m’a demandé de parler, laisse-moi
dans mon silence
- C’est mieux papa, massa…
- Chou ?
- Oui
- Comme tu as déjà accouché là, ça te dérange de rapidement tomber
enceinte ?
- Pourquoi ?
- Je demande seulement
172
- Mes enfants ne sont pas comme tes enfants ?

- Si bien sûr tu sais que je les adore, je demandais seulement, tu veux
accoucher dans combien de temps ?
- Bébé, même si c’est entré maintenant je vais accoucher, je sais que tu veux
un enfant et je te comprends
- On le fait alors
- Ntap… On venait de faire quoi ?
- Charlotte, est ce qu’on fait un enfant avec la sauvagerie ?
Le sommeil voulait déjà me tuer
- On va le faire demain dormons
J’étais calée contre sa poitrine, dans la couette, trop bien au chaud, le sommeil
m’a pris, j’étais heureuse et c’est dans ce petit sommeil que j’ai revu le mariage
que j’avais vu dans l’eau quand j’étais sur le point de mourir, c’était bel et bien
Jules, Dieu me l’avait montré et j’avais oublié…
Nous avons voyagé comme prévu pour Dubaï, Jules, les enfants et moi, je me suis
installée à Douala finalement avec les enfants et Nivy et maman est resté avec les
autres.
On a été logé dans l’hôtel de M. Alassane, Ahmed était attaché à ces enfants autant
qu’il pouvait l’être à son maitre. Avant de partir on avait contacté un avocat
international pour qu’il puisse nous suivre dans la démarche.
Quand il les a vus, il était dépassé, j’ai juste vu des larmes couler de ses yeux,
j’admettais pour la première fois que ces enfants étaient traits pour traits le fils en
question, et c’est pour ça qu’Ahmed était si ému.
173
Les tests ADN effectués nous sommes rentrés et la nouvelle est tombée
exactement deux mois plus tard, au mois de Novembre…
Les enfants étaient héritiers de la totalité et j’étais administratrice de leur bien.
C’était inimaginable. Rien que l’hôtel en question était énorme, je ne savais même
par où commencer, alors je me suis juste mise à genoux et en pleurant j’ai adoré
Dieu, je l’ai remercié.
Lui seul était capable de transformer un mal pour un bien, il prenait son temps
mais savait bénir ses enfants.
Ce soir quand Jules est rentré je l’ai accueilli à la porte avec les enfants, comme
tous les soirs ils avaient leur rituel de jeu.
Il chatouillait à tour de rôle et ça riait dans tous les sens
- J’ai une nouvelle et un cadeau pour toi

- Je commence par le cadeau
Il était comme un vrai bébé, il adorait les cadeaux
Nous sommes montés dans la chambre
Je lui ai tendu le paquet et il s’est mis à le secouer pour voir ce qui était dedans…
- Bon avant que tu n’ouvres la première nouvelle est que les enfants sont
héritiers de toute la fortune des Arabes, la nouvelle vient de tomber…
- Noooonnn sérieux ? Je pensais qu’ils allaient tout faire pour que ce soit
détourné ailleurs
- Pas avec Ahmed, Dieu a été fidèle, il va falloir qu’on sache quoi en faire
et comment le faire
- Ahmed pourra nous aider, il faudrait qu’on en parle avec lui en tout cas
félicitation madame la milliardaire
174
- Félicitations à nous mon chéri Milliardaire, ce que j’ai est aussi à toi, bon
maintenant ouvre ton cadeau
Il l’a ouvert, il a fixé ca pendant longtemps
C’était un test de grossesse positif, j’étais enceinte
J’ai vu Jules pleurer pour la première fois de ma vie, il a craqué…
Je l’ai pris dans mes bras et je l’ai laissé pleurer…
- Tu m’as sauvé la vie Charlotte, Dieu t’a envoyé
C’est tout ce qu’il a trouvé à dire dans toute cette émotion, moi-même je n’ai pas
pu résister, car c’était pareil pour moi, Dieu l’avait envoyé pour changer ma vie…
Quelques soit la durée de la nuit, le jour fini toujours pas lever… Ne perdez pas
espoir !
175
FIN
176
177

Dubai Port Ta-Ty Tome 3

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DUBAÏ PORT TA-TY TOME 3 de Sandra B

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE

DUBAÏ PORTTA-TY TOME 3

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE

Tous droits réservés

- Oui je vous le promet

- Tu vas encore enlever la bague?

- non plus jamais

Je suis rentrée précipitamment.

J'ai vu de quoi était capable cet esprit et je me soumettais à ses règles.

Il m'avait interdit d'aller voir Kevin, de prendre même de ses nouvelles, la

Il m'a permis de partir prendre ma famille à Douala

- J'ai peur, la dernière fois, j'ai été maltraitée, on m'a battu

- Ils ne te feront plus rien désormais, personne ne peut te faire du mal

On a eu des échanges de mot et le lendemain elle s'est cassée le pied.

On ne le voyait pas mais on entendait juste ses coups de fouets et après il

Un jour il m'a avoué

- Parce que quand tu souffres, ca m'excite, dans notre royaume, le bonheur

Sorcier, ngueu je t'aime.

manger de l'huile rouge, de chanter sous la douche, de mentionner le nom de

J'ai toqué fort et c'est sa femme qui est venu ouvrir

- Maman, pourquoi tu es si mal entretenue? Tu es malade?

Elle est restée là, bouche ouverte complètement choquée

Les enfants aussi sont sortis, et Aline avec eux.

- Je vais prendre ma famille maintenant, sous vos yeux, tu as vu ce qui est

Je les ai attendus dehors.

Aline tenait maman par la main,

- Maman n'aie pas peur, tu as vu maman Charlotte, tout va aller bien

Aucun d'eux n'en revenait et ca se voyait qu'il y'avait beaucoup de chose à se

- Maman Charlotte; maman Annie la femme de tonton Jules a emmené son

Elle me laissait avec tonton Emmanuel et il a commencé à me violer.

J'écoutais ca comme le film massa

Je l'ai laissé pleurer dans mes bras, je me demandais si elle me se rendait

- Maman Charlotte je priais

Je me suis transformée sans le vouloir, je le détestais, c'est comme si quelque

- Ne prie plus jamais chez moi

je tremblais, je criais, ca chauffait partout.

Ca a réveillé tout le monde en cascade, les gens me regardaient médusés, j'ai

Il s'est levé en criant

- Tu pensais avoir vécu l'enfer, tu vivras pire que ça Charlotte, on ne désobéi

Ohhh nnnooonnn quel cauchemar

Après ca je me suis écroulée...

DARUS (LE MARI DE NUIT, 8eme GRADE EN PUISSANCE

Je venais de ressentir une défaite cuisante, quand je lui permettais d'aller

- Elle est mon épouse et elle m'appartient!!!

Je l'aime et je tuerais tous ceux qui se mettront en travers de mon chemin.

J'avais des caméras spirituelles pour contrôler et observer à distance, c'était

- Tu ne dois pas lui faire ca Darus;

- Tu as vu son étoile? tu blagues.

- Tu es entrain d'éteindre cette étoile en tuant ses enfants et tu le sais

- Je donnerais cette étoile au meilleur offrant

Pendant qu'on parlait Honorine et moi assis à l'extérieur mais spirituellement

- Si tu la tues, tue moi aussi, je veux mourir

- Redonne lui la vie, je ferais tout ce que tu veux je te le jure

J'ai parlé pour qu'elle entende

- Va les mettre dehors

- Et tu vas me remette mon enfant?

Qu'est ce que je m'en foutais de cet enfant insignifiant et de la douleur de cet

A un moment sans que je ne comprenne une poudre blanche comme des

- Charlotte, si tu ne viens pas vers moi maintenant tu vas le regretter

Elle voulait s'avancer mais Honorine a réussi à apparaitre dans sa réalité, je ne

J'ai obéi rapidemment, avant qu'il n'ai pu se précipiter j'ai lancé ca en sa

J'ai fortement frappé Honorine, très violemment, elle voulait détruire un