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RETROGARDE

La Tchiza de mon mari

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE


TOME UNIQUE
RETROGRADE
La Tchiza de mon mari

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE


© Sandra B. , 2018
Tous droits réservés
ISBN numérique : 98523680168
Composition numérique réalisée par CRD
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RETROGRADE
La Tchiza de mon mari
1

Je n'arrivais pas à trouver le sommeil, comme beaucoup de nuit, je passais


le temps à regarder mon téléphone, à sursauter, à entendre une sonnerie qui
n'existait même pas, à entendre la sonnette de la porte alors qu'il n y'avait
personne.

23 heures!!!

Ce n'était plus ça, Manu était tout le temps occupé, il avait tout le temps du
boulot, depuis qu'il avait ouvert son cabinet.

J'avais arrêté après un certain temps mes conférences et j'avais suspendu mon
projet d'écrire un autre bouquin, après ma deuxième grossesse.

Manu m'avait accompagné pendant toute ma grossesse et avait été à mes


côtés pendant mon accouchement. une autre petite fille était née, Myria.

Elle avait aujourd'hui un an et demi et était couchée là près de moi.

Elle insistait toujours pour s'endormir dans mon lit et après je la portais pour
la mettre dans le sien.

Vu que Manu rentrait de plus en plus en tard, je l'avais laissé là, pour me
sentir moins seule, mais dès qu'il allait sonner j'allais la mettre dans son lit en
allant ouvrir la porte.

Je me suis endormie, sursautée, endormie et resursautée mais rien, il n'était


toujours pas là.

Je lui ai envoyé un texto

- Bébé, je ne comprends pas, notre couple a tellement changé, ce n'était pas


comme ça avant, maintenant tu ne prends pas mes appels, tu ne réponds pas à
mes messages.
J'ai attendu s'il allait penser à répondre mais Manu n'a pas répondu et vers 3h
du matin j'ai été prise d'un sommeil profond.

Il avait perdu ses clés et tardaient à les faire, donc quand les enfants m'ont
réveillé avec leur bavardage, j'ai sursauté ayant peur de l'avoir laissé dehors
toute la nuit.

Mais en regardant mon téléphone, je n'avais aucun appel en absence et aucun


message.

Je me sentais tellement mal, attendre un mari qui ne rentrait pas, avoir le


sentiment que peut être il n'était plus à l'aise avec nous sa famille était
tellement inconfortable.

Mais il fallait cacher ca aux enfants, il fallait leur dire que papa avait une
opération toute la nuit et avait appeler pour prendre de leur nouvelle, il fallait
leur rire et jouer avec eux comme si de rien n'était.

Nanou était déjà grande, et c'est son regard que je redoutais le plus.

J'ai trainé dans la chambre essayant de me reposer un peu plus pour ne pas
avoir une sale tête mais Manuella et Myria ont débarqué dans ma chambre

- Maman on a faim, maman on peut manger le tchitsissong aujourd'hui avec


le pain et le lait et l'oeuf??

Maman Myria veut son lait, elle ont grimpé sur moi et on s'est mise a
s'amuser.

Elle était tellement belles, tellement agréable que les voir m'apportait
toujours beaucoup de bonheur.

Je ne cessais de dire à Dieu merci pour m'avoir fait quitter mon ancienne vie
pour épouser celle là.
C'est vrai que pendant un moment je pensais que ma vie serait un long fleuve
paisible avec tout ce que j'avais déjà vécu mais face aux comportements de
Manu aujourd'hui je comprenais que chaque jour était une nouvelle bataille.

Très vite quand il a commencé à changer j'ai mis ce problème en sujet de


prière.

Je priais parfois les nuits où il était sensé travailler, en journée quand les
enfants allait à l'école. Le soir on priait en famille quand les enfants allaient se
coucher.

Au début Manu faisait tout pour être là quand on devait coucher les enfants,
et on priait le matin avant qu'il en sorte mais peu à peu il s'est découragé, ou
du moins il semblait plus occupé.

Le Dimanche on allait toujours à l'église du Pasteur Merlin et de maman


Ruth.

Pour l'autre là, Manu assurait toujours quand il était au pays.

Pendant que j'apprêtais le petit-déjeuner des enfants il est rentré

- Papa papa!!! maman a dit que tu opérais une dame toute la nuit?

- Manuella était la machine a bavardage... maaassa!!!

- Oui mon bébé j'ai travaillé toute la nuit, bonjour mon amour

il m'a fait la bise sur la joue et a étreint les enfants.

- Je suis crevé, je tombe de sommeil, je vais éteindre mes téléphones et même


si le cas là est grave comment, les autres docteurs vont géré.

- tu ne prends pas le petit-déjeuner avec nous?

il a hésité quelques secondes


- Non, j'ai pas trop faim, fais un bon couscous sauce gombo, je vais manger
à mon réveil.

Il a grandement baillé et est allé se coucher.

Il s'est au préalable douché avant de se coucher.

Mon cerveau a passé la matinée à tourner.

On était samedi, et Nanou et la femme de ménage avait à s'occuper de la


lessive.

Moi j'allais préparer après que le ménage soit fait, j'ai donc envoyé Nanou au
marché et j'ai installé les enfants devant la télé.

Manu dormait à point fermé et je l'ai regardé quelques minutes.

Il changeait de jour en jour, depuis quand il passait toute une journée sans
manger depuis quand? lui qui chérissait les moments en famille n'aurait
jamais refusé de s'asseoir deux minutes pour voir les enfants manger.

Je n'avais jamais eu cette idée, depuis des années que lui et moi vivions
ensemble, particulièrement quatre ans, je n'avais jamais eu même l'idée de
regarder dans son téléphone, mais la tentation a été plus que forte.

Je me suis assurée qu'il dormait profondément et à pas très discret, j'ai


envoyé ma main sur le lit.

Il s'était endormi en utilisant son téléphone et celui ci avait quitté sa mais


pour se déposer sur sa poitrine et ensuite ca avait glissé sur le lit.

Il n'avait pas de mot de passe à ce que je sache donc je suis allée m'enfermer
dans les toilettes, en prenant soin de bien fermer la porte de la chambre.

Les enfants la pouvaient même venir le réveiller pendant que je faisais mes
enquêtes.
Je n'étais pas curieuse, en vrai, je lui faisais entièrement confiance. Depuis
qu'on avait traversé toute cette période difficile. Manu même avait payé le
prix fort pour être avec moi et ca je ne pourrais jamais l'oublier, mais je
voulais au moins savoir s'il y'avait quelqu'un d'autre où alors si c'était moi le
problème.

J'ai ouvert et immédiatement je suis tombé sur un message qu'il avait essayé
d'envoyer mais avait du s'endormir avant de l'envoyer.

Ce message n'avait pas d'historique, le numéro même n'était pas enregistré.

- Merci pour tout... tu es formidable.

C'était ca tout le message, normalement ca n'avait rien de visiblement


inquiétant mais ce message m'a donné l'envie direct d'utiliser le pot sur lequel
j'étais assise là.

J'ai regardé les photos, messenger, whatsapp, la messagerie, les appels rien
de rien.

Aucune trace de ce numéro, il n y'avait que ce message.

Je me suis dépêchée d'aller noter le numéro de la personne et j'ai remis son


téléphone en place.

Je n'avais aucune raison logique de le faire mais je fonctionnais par instinct


tout comme instinctivement, je savais qu'un truc bizarre se passait.

Aux environs de 10h, lasse d'appeler son numéro qu'il ne décrochait pas, son
assistante au cabinet m'a appelé.

- Bonjour madame

- Oui Bonjour Salomé

- J'essaie de joindre le docteur depuis le matin, il avait un rendez vous et je


ne sais, pourtant hier quand il rentrait je le lui ai rappelé
- Tu étais encore la hier à son retour?

- Madame, vous oubliez que je suis toujours la dernière à partir, j'attends que
l'équipe de garde arrive avant de quitter le cabinet, c'est vrai que parfois il
traine avec moi mais hier avec la visite chez votre maman il m'a dit qu'il
devait quitter le cabinet très tôt.

Mon cœur a fait tchaaaaaaannnnnnggggg

- Haa Ok, il en se sent pas très bien et est très fatigué mais je lui dirais que tu
as appelé Salomé.

Il fallait que je parle au pasteur Ruth.

La femme du pasteur Merlin était déjà elle même pasteur et c'est avec elle
que je partageais souvent mes stress, mes joies, mes peines.

On était plus amies que pasteur et brebis.

- Allo maman Ruth

- Oui Maïra, bonjour

- Je voudrais te voir s'il te plait

- Je suis à l'église, si tu as le temps tu passes non?

Oui j'allais trouver le temps, je ne voulais pas m'emporter, je savais qu'il était
parfois normal pour un homme d'avoir des tentations, du moins c'est ce qu'on
laissait entendre dans nos réalités, mais je me sentais si mal, très mal même,
ma main tremblait, mon cœur avait chaud et froid en même temps, j'avais le
sentiment que c'était déjà avancé.

Je me suis demandée en allant la voir si dans mon attitude j'avais changé vis
à vis de mon mari... peut être que j'étais fautive s'il voyait ailleurs? mais en
regardant, je n'avais rien changé. Bien au contraire, j'avais arrêté mes voyages
pour être plus disponible pour ma famille, je faisais attention à mon
apparence, même si j'avais pris du poids, il disait même adorer mes quelques
kilos en plus.

Je fais mon petit sport quand j'avais le temps, et j'écrivais mon nouveau livre.

Lui et moi on mangeait parfois au restau, même si on ne sortait plus trop la


nuit. Il était très occupé avec le cabinet qu'il avait ouvert et je le comprenais.

- Maman Ruth je ne sais pas ce que tu me conseilles de faire

Je lui parlais en ayant peur.

- Pourquoi paniques tu ma chérie, tu sais, de mon expérience même moi qui


suis femme de pasteur, le mariage n'est pas facile.

D'ailleurs, tu connais mon histoire et tu as vu ce que j'ai vécu avec ton père,
même jusqu'aujourd'hui, il a ses faiblesses et j'ai appris à les contourner et à le
canaliser. Je prie beaucoup car je sais que Dieu va m'exaucer dans ce sens,
n'aie pas peur, tu ne perdras pas ton mari, sois juste patiente encore plus
aimante et reste en prière.

Sa parole m'a rassuré, j'avais mérité la paix et je ne voulais pas une nouvelle
vague de tourmente dans ma vie, dans notre famille, donc j'ai suivi son
conseil et j'ai décidé de faire la tactique de l'autruche, faire comme si je ne
voyais rien.

Je suis rentrée avec cet intention, il était toujours endormi.

J'ai rapidement mis le repas au feu et je suis retournée dans la chambre pour
essayer de le réveiller.
Quand je suis arrivée, j'ai constaté qu'il n'était plus couché, mais était dans la
douche entrain de se doucher, son téléphone était posé sur la table de chevet
et était allumé.

Je me suis rapprochée par curiosité pour voir qui appelait et j'ai constaté que
c'était le même numéro que j'avais relevé là.

La curiosité étant au top, j'ai pris le téléphone la main tremblante et j'ai


décroché.

- Allo bébé!!! tu as survécu à cette nuit torride? ahahaha

Elle a sorti un rire de petite fille sensuelle avec une toute petite voix comme
ca.

Ma main a failli lâcher le téléphone

- C'était qui??
2

- Je ne sais pas, ca a coupé quand je voulais te l'apporter, bonjour

- Bonjour chérie ca va?

il m'a tiré contre lui avec son même sourire charmeur là, je voulais bien faire
semblant, donc je suis venue contre lui, mais il y'avait un truc qui ne collait
pas dans mon attitude, je n'arrivais pas à faire semblant

- Ekié, c'est quoi? pourquoi tu es bizarre comme ca?

- J'ai un peu mal à la tête depuis ce matin

- Non oohh dis la vérité Maïra, je te connais tu es ma femme, il y'a quoi?

- C'est que, tu n'es pas rentré, et je t'appelle tu ne décroches pas, tu ne me


préviens même pas, je t'ai attendu toute la nuit

- Je sais, je m'excuse, j'ai du opérer cette nuit, car le docteur Mallang n'est
pas venu donc j'ai fait mes opérations et les siennes, voilà pourquoi tu m'as vu
si fatigué

- Il y'a même Salomé qui a appelé

- Non non, ils vont se débrouiller sans moi, moi je veux passer l'après-midi
avec ma femme, Nanou pourrait emmener les enfants au parc et nous on va à
la piscine non?

- Où alors on va avec eux?

- Oui mais tu connais Myria, personne ne pourra rien faire ,elle va faire son
show et on ne pourra pas profiter de la piscine.
Il voulait passer du temps avec moi, et il me dévorait des yeux...

J'ai oublié ce qui se passait trop tentée par l'idée de me faire consoler et de la
faire oublier elle!

il a mangé, on s'est reposé un peu moi dans ses bras et ensuite on est allé à la
piscine après que les enfants soient partis. Myria collait sur moi mais son père
était catégorique, on avait de vrai brasses à faire et on les a faites.

Excellent après-midi, on a nagé et on a rigolé.

Manu m'a même fait douté de ce que j'avais vu et cru entendre.

Après la piscine nous sommes allés prendre une glace et j'ai tout de même
pris sur moi de lui poser des questions.

- Bébé je peux te poser une questions

- Oui ma chérie

- Tu m'aimes toujours

- Ouiii plus que tout!!

- Et tu aimes toujours ta famille? On ne t'ennuie pas?

- Noooon, comment tu peux penser ca? vous êtes tout pour moi, ma famille,
ma vie, mais pourquoi tu me demandes ca? tu doutes de mes sentiments?

- C'est juste que quand on t'a appelé tout à l'heure la fille a dit bébé, tu t'es
remis de cette nuit torride...

- Ekiiiiiéééé Maïra, ca doit être une erreur non? attend je consulte le numéro.

Il a ouvert son téléphone et a regardé

- Non, je ne connais pas ce numéro, c'est une erreur, moi j'ai opéré toute la
nuit et je suis heureuse avec ma femme.
En soirée Maman Ruth m'a demandé de faire table rase de ce que j'avais vu
mais de prier pour séparer mon mari de toutes ces femmes étranges qui
séduisent les maris dehors et brisent les foyers.

C'est ce que j'ait fait, j'ai même pris un programme de jeûn, je chassais tout
esprit de séduction, je faisais ce qui avait marché autre fois et j'avais espoir
que tout allait bien, du coup quand leur parent d'Edéa nous ons invité pour
une cérémonie d'action de grâce, j'ai encouragé Manu a accepté, on avait
besoin de se relaxer, on avait besoin de changer d'air.

C'était dans trois semaines et je me réjouissais de revoir Rufin qui allait déjà
bien.

Dieu s'était manifesté puissamment et il a avait recouvré complètement sa


santé d'après son frère. Mais il n'avait plus jamais refais surface, ni un appel,
ni même passer à la maison, je ne l'avais plus jamais revu.

Notre semaine a repris, et j'avais prévu aller rendre visite à mes parents.

Maman s'état remise avec mon père et il vivait à Nkongsamba. Il y avait pris
une portion de terre et ils en avaient fait une plantation de café

J'avais appris qu'il était un peu souffrant et maman m'a appelé pour me
demander de venir prier avec elle pour lui et le convaincre de venir à Yaoundé
se faire examiner.

Le matin de mon départ c'était le jeudi matin, Manu est allé me laisser à
l'agence.

Avant ca nous avons fait l'amour car les 4 jours allaient nous sembler si long
éloignés l'un de l'autre.

Je suis partie avec Myria car les autres allaient à l'école.


Quel bonheur de retrouver mes parents.

Ils s'étaient remis ensemble et je n'avais pas vraiment eu l'occasion de les voir
vivre ensemble.

Papa avait d'abord fait près d'un an à l'église avant de décider de regagner sa
femme, lasse de la voir faire des aller retour chaque jour pour prendre soin de
lui.

mon frère et ma sœur ne vivait pas avec elle, mais plutôt à Douala.

Donc ils n'étaient que les deux à la maison, avec une fille qu'elle avait prise
avec son bébé pour les aider.

Quel accueil pour Myria, maman ne l'avait plus vu depuis qu'elle était partie
de chez moi après sa naissance, donc c'est avec un énorme plaisir qu'ils l'ont
accueilli. Ses pieds ne touchaient pas le sol, elle allait de mains en mains...

Papa, maman, Rose, tout le monde la portait.

En soirée, près du feu que papa a allumé dans la cheminée, on a eu un


conversation.

Il faisait un gros rhumatisme et plus le temps passait plus ca devenait pénible


pour lui d'aller à la plantation, mais, de suivre les travaux, de conduire.

Il n'était pourtant pas vieux mais il fallait qu'il consulte pour qu'on essaie de
comprendre.

- Hum Maïra avec ce qui m'est arrivé dans ma famille, moi j'ai même peur
de voir ce qui m'arrive comme la vraie maladie, de peur qu'on me dise que
c'est encore la sorcellerie

- Non papa, la sorcellerie avait déjà été éradiquée dans la famille non?
comment tu as peur? Dieu s'est vengé de nos ennemis et t'a restauré, c'est une
simple maladie, viens te soigner et tu verras
- Ta mère m'a dit que tu avais prié pour elle et elle avait guéri donc elle m'a
dit qu'elle va te demander de faire pareil pour moi!

On a prié mais j'ai tout de même insisté pour rentrer avec lui et il m'a
demandé les deux jours de mon séjour pour y réfléchir.

Tous les soirs et en matinée je communiquais avec Manu.

Tout allait bien, il prenait tous mes appels, bref rien qui puisse me faire
douter de lui. J'ai rendu grâce à Dieu de ce qu'il avait calmé la situation.

Je parlais aussi aux enfants et à la ménagère pour les directives et c'est


comme ca qu'elle a profité pour me demander la permission pour samedi, elle
avait un deuil et voulait se rendre à l'Ouest.

J'ai accepté et j'ai prévenu Manu pour qu'il s'organise pour garder les enfants
ce jours

- Toi tu vas rentrer quand alors? je ne sais pas trop me débrouiller seul avec
les enfants, tu le sais non?

- Oui normalement dimanche, tu peux tenir les deux jours là? stp stp stp, je
veux laisser du temps à papa de réfléchir pour m'accompagner.

Il accepté. Manu était adorable, à vrai dire, à part à quelques détails près
comme le fait qu'il ne participait pas beaucoup aux tâches de la maison, qu'il
n'était pas trop du genre à prendre soin des enfants pendant longtemps et qu'il
était quelqu'un de très occupé, je ne lui reprochais presque rien.

J'ai tout de même raconté ce qui s'était passé à maman et elle m'a tenu le
même discours que maman Ruth.

il ne fallait pas toujours cherché le détail de ce que l'homme faisait dehors, il


fallait que je sache que tout homme avait ses faiblesses et que beaucoup se
retrouvait à avoir des copines mais ce qui comptait était le respect qu'il
m'accordait.

Mais personne ne tenait compte du choc que je pouvais éprouver à découvrir


que l'homme que j'aimais de toutes mes forces, pouvait se retrouver entrain de
dire je t'aime à une autre, entrain de serrer une autre dans ses bras, je l'ai
expliqué à maman en larmes et elle a essayé de me réconforter comme elle a
pu.

La conclusion était que je devais fermer les yeux sur cet incident et ne
considérer que ce qui émanait de positif de lui, mais moi je me sentais trahi, à
vrai dire.

Les autres femmes en avaient la force, mais moi je me sentais trahie, blessée.

Ce n'était pas juste que ce soit normal qu'un homme trompe sa femme,
malgré tous mes efforts de l'accepter avec fair play, ca faisait mal et j'ai
décidé d'en parler avec lui.

Je l'ai appelé, il n'a décroché que la troisième fois et il y'avait du bruit autour
de lui

- Chéri tu es encore dehors? tu n'as pas finis?

- Non non, je suis non loin de la clinique, je mange un morceau, j'était


normalement de garde, mais je vais faire encore une opération et je rentre

- Haaannn, je voulais te parler

- Ecoute ce n'est pas possible maintenant, on s'appelle demain

Il a raccroché direct.

Je n'ai pas pu dormir..Le plus tôt on aurait cette conversation mieux ce serait
pour moi.
J'ai été tentée mille fois d'appeler son assistance pour confirmer les garde
qu'il annoncait au téléphone, j'ai été tentée d'appeler Nanou pour savoir s'il
rentrait même à la maison, mais je serrais le coeur pour ne pas tomber dans la
parano.

Dieu merci papa a accepté de rentrer avec moi pour quelques jours, juste le
temps que Manu l'emmène chez un de ses confrères spécialiste.

Mais papa a insisté pour qu'on parte très très tôt et maman nous a déposé à
l'agence où on a pris le premier bus.

J'ai envoyé un message à Manu pour lui dire qu'on avait pris la route avant de
continuer mon sommeil.

Myria dormait dans les bras de son grand-père.

Maman avant qu'on ne se sépare m'a encore encouragée et d'essayer de voir


si le problème ne venait pas de moi et que je devais parler avec Manu.

Nous sommes arrivés à Yaoundé aux environs de 10h30. Le téléphone de


Manu ne passait pas, j'ai insisté mille fois mais rien.

- Papa au lieu d'attendre on va prendre un dépôt, je ne sais pas s'il est en


chemin ou pas, et bientôt Myria aura faim.

Elle n'avait pas pris de petit déjeuner et avait manger le pain chargé dans la
voiture.

On a pris un taxi depuis l'agence à Biyem-Asisis, jusqu'à Nkol Eton ou on


habitait non loin du Cabinet de Manu qui était au carrefour Bastos.

J'avais hâte de voir Harry Manuella, Nanou, elle pleurait chaque fois que son
père m'appellait en accusant tel de l'avoir tapé, tel d'avoir arraché son jouet,
accusant Nanou de la menacer, elle aimait jouer les victimes et les bébés
quand j'étais loin.
Je suis arrivée et j'ai tiré le portail, il était fermé de dedans.

J'ai sonné, je pouvais voir la voiture de Manu et ma voiture de l'intérieur,


donc il était là, mais les enfants ne jouaient pas dehors, pour un samedi c'était
étonnant!

J'ai insisté et il est sorti, je pouvais le voir à travers les fins espaces séparant
le mur du portail

- Bébé viens ouvrir nous sommes rentrés!!!

La tête qu'il a affiché m'a glacé.

Il a même failli faire demi-tour, il s'est arrêté très très brusquement.

J'ai eu peur que quelque chose de grave ce soit passé, où était les enfants?

Il a pris sa respiration et il s'est avancé.

- Mais Maïra, tu ne m'as pas dit que tu rentrais dimanche?

- Ekiee comment, hier on a causé au téléphone non? je t'ai même dit demain

Il a ouvert le portail et quand il a vu mon papa, il a encore été plus abattu.

- Manu tu as quoi? je te sens effrayé, les enfants sont ou?

- La femme du pasteur a appelé et est passé les prendre pour un anniversaire,


ils vont rentrer en soirée.

- D'accord.

Il est allé saluer chaleureusement mon papa dans un sourire un peu forcé que
seul moi pouvait remarquer et portant Myria qui le harcelait de la prendre, il a
porté notre sac de son autre main et nous sommes entrés.

- Euhh... il y'a mon directeur de thèse qui a sa fille qui a eu son diplôme de
médécine récemment et il a souhaité que je lui donne des conseils quant à son
orientation pour la spécia
- Ah ok, d'accord bébé, pourquoi tu dis ca comme si tu me demandes la
permission comme ça?

J'ai éclaté de rire face à son air embarrassé pendant que nous entrions à la
maison.

On a traversé la cuisine et au salon on a été accueilli par un bonsoir très poli

- Bonsoir!!!
3

- Manu dans notre salon? Il se passe quoi? Même tes collègues tu les recois à
peine

- Je t'ai expliqué Maïra, elle est la juste pour écouter mes conseils

- Et pourquoi pas au cabinet, pourquoi ici surtout quand les enfants ne sont
pas la? quel image devant mon père

- C'est toi qui veut élever la voix pour attirer son attention, si tu n'affiches
pas un certain comportements, il ne prendra pas ca mal, je t'en supplie chérie,
calme toi, je la raccompagne.

- J'ai à te parler Manu, on a sincèrement à se dire, depuis un certain temps tu


fais des choses que je ne reconnais pas

- On va parler, si tu veux donne moi 1h pour la déposer et je reviens on


profite pour parler, calme toi.

Il a tout fait pour me calmer et ensuite il est allé au salon.

Il pensait que j'allais rester là dans la chambre à attendre qu'il l'a


raccompagne, je l'ai discrètement suivie au salon.

Il parlait à voix basse

- Mélanie non, c'était un accident, je ne savais pas qu'ils allaient rentrer,


viens je te raccompagne.

La bonne dame attachait sa bouche dans mon salon, chez moi avec mon mari.

Et lui me croyait tellement crédule qu'il savait qu'il avait réglé le problème.
Un des fruits de l'esprit mentionné dans le livre de Galate 5 verset 22 était la
douceur et la tempérance.

Je n'étais plus ma Maïra qui explosait pour un rien là, mais honnêtement je
sentais mes limites proches.

Je les ai vu sortir et je n'ai pas pu résisté à l'envie de les suivre.

- Ah c'est le départ?

- Oui!

Elle répondait avec peine, et je sentais qu'elle était du genre orgueilleuse.

Ils sont partis et je suis restée à la fenêtre.

- Que se passe t-il Maïra

- euh papa? Ca va, pas de souci, je raccompagnais l'invitée de Manu

- Hum... Toi et ta mère avez passez le temps à vous chuchoter des choses, si
tu as des soucis n'oublie pas que tu peux m'en parler d'accord?

- J'ai compris papa,

- J'ai faim!!!

- Je file à la cuisine voir ce que je peux vous apprêter vite vite.

Manu qui était parti pour une heure est rentrée ce soir là très très tard. Lui qui
était sorti vers midi pour la raccompagner, m'a appelé à 3heures du matin

- Viens m'ouvrir

Mon coeur était bouillant, mais la maison la était le genre que si on avait une
conversation au ton levé, toute la maison allait entendre notre conversation.
J'avais essayé de prier pour baisser la pression mais j'avais pas pu, bien au
contraire, plus je m'avançais plus je me rendais compte que la relation
fusionnel que j'avais eu avec Dieu n'était plus aussi fusionnelle. Mon cœur
était seulement sur ce que Manu faisait ,avec qui il le faisait, j'ai essayé de
l'appeler toute la soirée rien, j'ai tourné en rond, rien!!! j'étais tellement mal.

Quand j'ai ouvert le portail et qu'il a garé, je n'ai pas pu me retenir

- Tu sors d'où?

- Je sais ma chérie que je t'avais dit que je revenais dans une heure mais
quand je l'ai déposé j'ai été appelé au cabinet parce que

- Arrête avec ton pretexte du Cabinet Manu!!! Ca fait des mois que je vois
bien que tu as changé, tu mens que tu es au cabinet quand tu n'y es pas, tu
rentres à n'importe quelle heure comme si le cabinet là n'est plus le même que
je connaissais.

- Mais je travaille Maïra!!! pourquoi tu ne peux pas me comprendre, toi qui


me soutenais au départ

- Je te soutenais parce que tu travaillais, pas parce que tu me trompais

- Je ne te trompe pas, je te jure

- Si!! tu me trompes au point ou ta Mélanie se retrouve chez nous, mon Dieu


Manu

- Mais Maïra, tu vas finir par perdre la tête si tu ne fais pas attention à ce que
tu crois, je te jure que cette fille était là pour les conseils, et je l'ai déposé, je
ne sais pas comment te le prouver, mais si tu veux que je sois plus là, je te
jure que je vais améliorer mon emploi du temps au Cabinet, je vais recruter
plus, je te promets que je vais changer, il ne faut pas te faire de fausse idées.

Mon frère sa bouche était mielleuse jusqu'à, il avait l'air innocent, victime
jusqu'à l'os.
Il a soutenu jusqu'à la gare que cette fille était la fille de son directeur de
thèse.

Il a rasé les murs pendants quelques temps pour reprendre de plus belle les
missions le soir.

Un soir j'ai débarqué à la clinique pour aussi comprendre ma tête sur l'affaire
des gens qu'il opérait en cascade là; bon monsieur n'était pas là.

Je lui ai envoyé le message pour lui dire que j'étais là et je l'attendais. trente
minutes après il a débarqué

- Bébé j'étais manger un morceau avant de revenir travailler, mais je vois


que le docteur Fouda est là, rentrons nous.

C'était confirmé, Manu avait quelqu'un dans sa vie et moi je n'arrivais pas à
surmonter ca, ni dans la prière, ni dans ma tête.

Je devenais psychopathe, j'avais tout genre d'idée, le faire suivre, aller


trouver la fille, me cacher dans la mâle arrière.

Quand j'appelais et qu'il ne décrochait pas, je tombais dans une sorte de


paranoïa que je n'arrivais pas à maitriser.

Papa est reparti avec son traitement, mais le jour de son départ il m'a redonné
le même conseil que maman : on ne surveille pas l'homme, bla bla bla bla;

J'ai fait semblant d'entendre ca d'une oreille mais c'est rapidement ressorti de
l'autre.

C'était injuste, Dieu savait à quel point je pouvais être vilaine.

Je me suis accrochée comme je pouvais aux conseils, à quelques versets


bibliques mais ce n'était plus comme avant, et puis un jour une idée m'est
venu à l'esprit.
J'avais le numéro de la fille avec qui il était et je connaissais comment il avait
appelé la fille quand elle s'était retrouvée à la maison.

J'ai fouillé le papier où j'avais gardé le numéro de téléphone et je suis allée à


un call box.

Ca a sonné juste deux fois

- Allo, Mélanie??

- Oui oui c'est qui??

C'était la même voix, c'était elle la maîtresse de mon mari.

J'ai raccroché et je suis rentrée à la maison.

Il fallait que je trouve une solution efficace.

J'ai ressenti une pointe de haine faire surface, et je savais très bien que c'était
le meilleur moyen de chasser le Saint-Esprit de mon coeur.

La haine et la jalousie était de très mauvaises semences qui favorisait


l'installation des démons, ou alors leur influences mais là c'était inévitable.

J'avais le droit d'être jalouse de celle qui semblait prendre le coeur de mon
mari, j'avais le droit de détester celle qui l'accaparait pendant plus de la moitié
de la nuit, putain je me sentais si mal.

Je suis rentrée, j'ai fouillé ses affaires de fond en comble, mais j'ai rien trouvé
de suspect.

J'ai appelé son assistante au bureau.

C'était dégradant de le faire, mais j'avais besoin de l'avoir comme allié,


j'avais besoin qu'elle soit de mon côté pour me donner des infos et le contrôler
pour moi, mais il fallait savoir comment placer les mots.
Elle et moi nous sommes retrouvé en soirée dans un café à bastos, non loin
du cabinet.

- Bonsoir Salomé

- Bonsoir Madame

Elle était petite de taille et très charnue, mais avec un magnifique visage

- Appelle moi Maïra, ya Salomé,depuis des années

- Ok j'ai compris

- Euh Salomé ceux pourquoi je t'appelle est assez délicat, tu es une femme
comme moi et j'espère que tu me comprendras sans me juger, je sais que tu es
fidèle à ton employeur et que c'est Manu ton boss et pas moi, mais j'ai besoin
de me confier.

- Ok je vous écoute

- Salomé, j'ai des problèmes dans mon foyer, j'espère que je peux te faire
confiance

- Oui oui sans problème Maïra

- Manu me trompe, je ne sais depuis combien de temps, et avec une certaine


Mélanie.

Elle n'a pas eu l'air surprise et je ne suis pas entrée dans les détails. C'est elle
que je venais écouter et pas l'inverse.

- Je ne sais pas si tu as déjà vu la fille ou si tu as déjà remarqué des attitudes


bizarre

- Hum, j'avais moi dit. J'ai remarqué cette femme depuis même.
Elle venait d'abord en consultation, mais les appels, et ses passages là où on
n'a même plus besoin de son dossier là, moi je ne comprends plus.

Elle ne vient plus sur rendez-vous et quand elle vient il ferme le bureau et
discute longuement avec elle, parfois dès qu'elle part, il dure un peu et lui
aussi part, il ne revient plus au bureau.

J'écoutais les infos la dans un état second, ca me traumatisait seulement


gars!!!

- Et c'est depuis combien de temps que ca dure

- Je ne sais pas Maïra, mais ca va à plus de 8 mois qu'elle a commencé les


consultations chez nous, je ne sais pas s'ils se connaissaient avant.

8 mois!! mon Dieu, et je venais à peine de le découvrir, il y'avait eu assez de


temps pour que la relation se renforce.

Je lui ai demandé de me dire quand il sortait, quand il partirait du travail etc...


et on s'est séparé.

Manu a été réglo pendant la période qui a précédé notre déplacement sur
Edéa, aucune faille, ni dans le rapport de Salomé, ni dans ses attitudes à la
maison. Il rentrait tôt, mangeait normalement, était présent même pour les
devoir d'Harry et Manuela, et se réjouissait de ce voyage.

J'ai tout prévu, les courses pour les enfants, les valises, etc... Tout était quasi
prêt. J'ai appelé Salomé avec qui je m'étais rapproché pour lui parler de notre
voyage. On avait fini par devenir des amies, on buvait des verres ensembles,
sa vie sentimentale était couci couca. Elle n'était pas mariée mais avait un
copain et elle ne semblait pas plus heureuse que ca car lui non plus n'était pas
un monstre de fidélité.

Je lui ai parlé de mon étonnement quant au changement de comportement de


Manu, il ne disparaissait plus, décrochait à tous les coups
- Peut être qu'il a décidé de se séparer de cette fille pour sauver votre couple.

C'était le désir de mon coeur et ca m'a donné l'envie de lui envoyer un gentil
message.

- Manu je t'aime, être ta femme est un réel plaisir pour moi et je prie que le
Seigneur nous fortifie dans cette union

Lui aussi m'a répondu directement

- Bébé je t'adore

Ashhhhhh

Ce soir là qui était la veille de notre voyage, j'ai sortir un ensemble rouge,
sous vêtement ultra sexy que je réservais pour une soirée chaude

J'étais décidée à lui faire passer une nuit magique


4

Manu a été agréablement surpris par cet accueil quand il est sorti de la 'avais
ma petite tenue, un léger maquillage, parfumée.

Il m'avait choisi moi et pas l'autre.

- En quel honneur?

m'a t-il demandé en me prenant par la taille et m'attirant contre lui.

- En l'honneur du mariage, de l'amour inconditionnel que nous nous portons,


et notre fidélité.

Il n'a même pas sourcillé en attendant ce mot et m'a embrassé, il m'a


profondément et passionnément embrassé.

Je m'étais conditionnée pour vivre un moment magique et j'avais pris un peu


de vin rouge pour me relaxer.

pendant qu'il m'embrassait j'ai glisser un doigt entre notre lèvres et


l'humidifiant ainsi et j'ai posé ce doigt sur son téton faisant des geste
circulaire.

Manu adorait ca et il a gémi.

Je voulais lui montrer que je pouvais le satisfaire et l'aimer au délà de toute


autre ,que j'étais plus passionnée et dévouée que quiconque.

Je me suis courbée devant lui et j'ai fait tomber sa serviette.

Son sexe s'est dressé devant mon visage, caressant carrément ma joue.

L'attrapant par les hanches, je l'ai pris dans ma bouche et je me suis mise à le
sucer.
Je me surpassais dans ce que je faisais. J'ai tourné ma langue contre son
gland, je l'enfonçais profondément dans ma langue et tétant pendant que je le
faisait ressortir.

Manu grognait de plaisir.

Est ce qu'elle lui faisait ca? Est ce qu'elle le faisait pleurer de plaisir???

Et même si elle le faisait, j'avais autre chose dans ma manche.

Je l'ai retiré de ma bouche, et le soulevant au dessus de mon visage j'ai pris


ses boules dans ma bouche et je les ai tété en vrai. Manu a carrément ouvert
les jambes pour s'assurer que je ne ratais rien.

- Viens sur le lit chéri, je vais te consommer ce soir

- Waouh

- Ecarte tes jambes

Oui oui je voulais que ma langue passe partout, toutes les zones sensibles
devaient me sentir passer.

Je le reprenais de temps en temps dans ma bouche. A un moment j'ai mouillé


mes deux doigts et pendant que je le sucais je caressais ses tétons, là il a failli
craquer, il a pris ma tête entre ses mains et s'est mis à faire des va et viens en
gémissant.

- Ma femme me tue oohh ma femme me tue!!! Waouh!! Maïra!! c'est


boooonnnn, ouiiiii

N'en parlons plus du cri qu'il a poussé quand j'ai glissé ma langue sur son
anneau. il a grand ouvert les jambes pendant que je le caressais sexe à la
main.
Il était mon mari et j'avais envie de laisser sur lui une marque indélibile.
pendant que je le sucais à genoux sur le lit je me suis mise à tourner les reins
et les fesses pour l'exciter

- Chéri je ne peux plus supporter, donne moi les fesses la merde!!!

- Je m'occupe de toi jusqu'au bout monsieur

Je après l'avoir encore tété des 2 cotés de ses tétons, je suis montée sur lui.

Ca faisait un moment qu'on ne l'avait pas fait comme ca, mais ce soir je
voulais lui faire plaisir...

Je faisais des cercles sur lui avec mon bassin chaque fois que je redescendais.
Il me regardait dans les yeux, les yeux bien grands... j'ai mis un doigts pour
me caresser le clitoris pendant que je lui faisais l'amour et après j'ai porté ce
doit à sa bouche, il s'est mis à la sucer comme s'il mourrait de faim

- Oui ne t'arrête pas Maïra, tu n'as pas le droit de t'arrêter, ca c'est quoi ca!!!
merdeu!!!

Merdeuu hein?? Il n'avait même pas encore tout vu

J'ai posé mes doigts sur ses tétons pour continuer à lui procurer du plaisir
puis devant ses yeux qui ne rataient rien je me suis mise à me caresser les
seins

- Ouiii j'aime ca, caresse toi ma chérie, allez vas-y

Tellement j'étais concentrée que je ne pensais même pas à mon propre plaisir.
Je voulais le satisfaire à tout prix.

Prenant mes seins dans mes mains je les ai ramenés vers le haut et je me suis
mise à les lécher.

Ca pouvait m'exciter mais mon cerveau était comme orienté, bloqué.

Mais j'ai tout de même lançé les gémissements de la mort.


Même si le bois sec allait s'exciter en attendant ma façon de gémir étant sur
lui.

- Mon Dieu, tu aspires la jouissance, vas-y mon amour ouiiiii

Je n'en avais pas finis avec lui, au moment ou j'ai senti qu'il voulait
m'agripper pour passer une vitesse, je l'ai retiré de moi et je me suis tournée.

Mon dos était contre son ventre, mes mains s'appuyant sur le lit je l'ai
introduit en moi et j'ai engagé les mouvements.

Il m'a attrapé par la taille pour m'accompagner, c'était fou, je ne me fatiguais


pas, même mes bras ne faisaient pas mal.

On est finalement revenu à la position missionnaire ou il s'est mis à


m'embrasser en gémissant, je savais qu'il était à bout, je le savais, mais j'avais
une dernière carte. Dans cette position j'ai moi même senti que je pouvais en
profiter pour jouir mais j'étais loin, et lui très proche

- Chéri je veux te gouter aujourd'hui...

C'était son fantasme et moi je disais toujours que ichhh, tu ne sais pas que j'ai
grandi et je mange sain??

Cette nuit la, j'allais manger malsain avec plaisir.

Même si je ne jouissais pas, le plaisir de donner du plaisir était une autre


forme d'orgasme. Beaucoup de femme ne connaissait pas l'orgasme, mais la
sensation orgasmique de donner du plaisir n'était pas négligeable.

Le sentant à bout, je l'ai fait levé et je me suis agenouillée en face de lui.

Je l'ai repris dans ma bouche et cette fois j'ai été lente, je le connaissais il
était mon mari.

1 minute plus tard, ma tête était coincée entre ses bras et subissait des assauts
à la limite suffoquant, Manu n'en pouvait plus et ne ratait pas une miette de
mes tentatives de prendre de l'air entre ses insertions brutales dans ma gorge,
des larmes sont sortis de mes yeux parce qu'il allait profondément dans ma
gorge puis il a crié mon nom....

Maïra!!!!!!!

J'avais pas senti ce gout légèrement aigre avec cette texture pâteuse mais
bon...

Ca n'avait rien de difficile, je l'ai laissé jouir dans ma bouche.

En même temps il n'était pas question pour moi de porter une grossesse
actuellement. Myria n'avait même pas encore deux ans.

Repus, nettoyés, Manu m'a logé dans ses bras et nous y avons passé la nuit.

Le voyage pour Edéa s'est super bien passé.

Manu appréhendait de voir son frère car lui aussi ne l'avait pas vu ni eu au
téléphone depuis un certain temps. Dès qu'il s'était remis il n'avait pas voulu
garder le contact sans en donner les raisons et le couple qui était comme des
parents pour lui ne nous avait pas en dit plus.

D'ailleurs j'évitais de trop poser des questions en raison des antécédents un


peu tordus que j'avais avec ces frères.

J'avais aimé l'esprit d'un, le corps de l'autre sans le savoir pendant un bon
moment, donc je me demandais ce que ca me ferait de le trouver là bas et
comment il serait, je me demandais même à quoi il ressemblerait.

Il m'avait dit aurevoir en partant, en retournant dans son corps d'origine on


s'était séparé après avoir fait l'amour, il avait pleuré.

En tout ca c'était de l'histoire ancienne.

J'étais heureuse avec mon mari, encore plus heureuse de savoir que j'avais
réussi à écarter cette fille de sa vie.
Quand nous sommes arrivés on s'est installé à l'hôtel avant de se rendre chez
eux.

La cérémonie avait lieu le lendemain dimanche, Le matin à l'église et l'aprèm


le repas.

Quand nous sommes arrivés, on a été super bien accueilli.

Manu n'était pas aussi proche d'eux que l'était Rufin.

Rufin n'était pas là, quand il avait appris que nous avions été invité il était
parti.

Ils nous l'ont dit sans pouvoir dissimulé la pointe de reproche et de jugement
que je sentais dans leur voix.

Ils me tenaient en quelque sorte responsable mais moi je ne l'étais pas.

Rufin n'était pas un enfant de coeur à l'époque, même si moi même je ne


l'étais pas, donc personne n'était plus sain que l'autre dans ce problème, bien
au contraire.

Quand nous avons rejoint notre chambre, j'ai relévé une parole que cette
maman avait dit, il parait qu'elle avait informé Manu

- Manu donc tu savais que Rufin n'était plus là bas?

- Oui oui

- Mais on venait surtout pour le voir non.

- Oui je sais, mais comme tu semblais vouloir te relaxer

- Ekié jusqu'à quel point, ces derniers temps ci tu as des dégagements


bizarre, pourquoi me cacher un détail comme ça?

Maama, Manu que je ne trouvais déjà pas très à l'aise a piqué une crise que je
n'avais pas prévu.
- tu n'aimes pas quand on est en paix, pour un petit sujet tu commences à
faire des insinuations que je ne comprends pas, tu m'accuses de quoi au juste,
franchement, tu gâtes la soirée, je vais prendre de l'air...

Il a parlé seul, m'a accusé de tout et claqué la porte de notre chambre en


sortant.

Le temps que je reprenne mes esprits il était déjà allé prendre son air

Manu a littéralement passé la nuit dehors et est rentré à 5h. Même parlé m'a
dépassé, je n'avais aucune idée sur là ou il pouvait être dans cette ville
étrange. Il m'a dit qu'il était à la terrasse de l'hôtel et réfléchissait, puis il s'est
excusé de s'être emporté et s'est couché.

J'étais perdue, complètement perdue. Hier hier là qu'on s'entendait à


merveille??

On était arrivé à Edéa comme des amis et on est rentré comme si o navait un
vrai problème.

Chacun attachait sa bouche dans la voiture, personne ne se parlait et les


enfants se faisaient gronder pour un rien.

Ce froid s'est installé pendant plusieurs jours, même comme il rentrait


toujours relativement tôt.

Quand Manu rentrait il était au salon soit devant la télé avec son téléphone ne
main, prêt à répondre dès que ca faisait semblant de vibrer.

Une semaine plus tard il ma annoncé qu'il irait en mission pour une semaine
dans la ville d'Edéa car il planifiait ouvrir un autre cabinet là-bas.

A la base je n'avais aucun problème, le problème est arrivé quand Salomé


m'a appelé.

- Bonjour Maïra
- Bonjour Salomé

- Comment tu vas? votre week-end s'était bien passé?

- Ou même mama? Il a créée une dispute et s'accrochant dessus il est sorti

- Hum!!! je t'appelle justement pour ca

- Mama pardon dis moi, parce que depuis ce jour c'est bizarre bizarre entre
nous, on ne se parle pas, alors qu'il n y'a même pas de problème.

- La fille la est à Edéa depuis déjà trois semaines...

Le choc de ma vie!!! ouoookkkoooo les femmes mariées...

J'ai voulu arrêter mon cœur dans mes mains, mais mon cœur n'est pas sorti,
c'est calé dedans...
5

Je devais faire quoi? A ma place une femme normale ferait quoi? le suivre?
refuser qu'il voyage? débarquer les chercher à Edéa, patienter tranquillement
en digérant à la maison???

Mince... nos maman faisaient comment Seigneur!!!

Je n'avais aucune envie d'aller me souiller là bas en faisant un scandale, avec


Jésus j'avais appris à prendre sur moi, et j'avais difficilement travaillé cela
pour craquer si vite.

Je l'ai laissé faire ses bagages tranquillement la mort dans l'âme, il ne me


parlait pas, et semblait toujours fâchée pour je ne sais quel raison.

- Manu qu'est ce qui ne va pas

- Tout va bien

- Noonn ca ne va pas, tu as changé, je ne sais pas si c'est d'un coup ou c'était


peu à peu mais tu as changé, je ne te reconnais plus!!!

- Je n'ai aucun problème mais ce sont les sujets énervants comme celui çi qui
me braquent. Je suis un jeune médecin et j'ai des projets, au départ ut les
épousais tu me soutenais mais maintenant tu me soupçonnes, me guettes un
genre, ne cherche même pas à savoir comment ca évolue, bref, je ne sens
aucun soutien venant de toi à part des conversations à la con!!!

Tatatatata je m'étais déjà transformée en quoi comme ca non? C'est de moi


qui parlais? Quand l'homme ont déjà ses yeux dehors, toi la femme de dedans
tu deviens quelqu'un qui n'a jamais rien fait de bon, tu ne sais plus l'apaiser,
le soutenir rien rien .

même aborder encore la question de ce qu'il partait faire à Edéa m'a dépassé.

Je l'ai accompagné à la voiture essayant de cacher tant bien que mal mon
malaise et mes larmes.

Quand il est parti j'en ai versé dans la chambre.

Quand Manuela est entrée j'ai vite essayé de les essuyr

- Maman pourquoi tu pleures

- Laisse mon bébé il n y'a rien

- C'est papa qui te dérange n'est ce pas?

- Bébé ce sont des problèmes d'adultes, tu sais que l'amour est parfois
difficile à entretenir et on ne se comprend pas souvent mais papa est le
meilleur papa et le meilleur mari du monde on traverse juste une phase

- Humm. moi je n'aime pas les phases

Elle est montée sur le lit et a prise ma tête dans ses bras.

J'ai passé une semaine à dormir sans dormir, manger sans manger.

Il m'a appelé quelques fois et moi je n'ai pas essayé de l'appeler.

Je ne voulais pas stresser, mais plutôt lui laisser son espace.

J'ai aussi par la même occasion décider de reprendre mes petites activités de
relaxation avant ma grossesse.

Merveille ma meilleure amie d'avant et moi avions repris contact peu avant
mon accouchement, j'avais un groupe de femme que je suivais et que je
conseillais à l'église, j'étais le leader de ce groupe. J'allais souvent à un centre
pour femme battue, on leur donnait des conseils, des moyens de se réinsérer,
je leur expliquait comment par la prière elles pouvaient vaincre ces difficultés.

J'avais pas encore repris et je suis arrivée à la conclusion qu'il était temps.

Sinon de toute façon j'allais craquer. Salomé a essayé de me réconforter mais


il n y est pas arrivée, pire encore quand après enquête on s'est rendu compte
que cette Mélanie aussi était un jeune médecin et que Manu voulait
l'impliquer dans ses affaires. L'ouverture du cabinet à Edéa, ils y travaillaient
dessus ensemble.

Quand Manu est rentré là il était plus détendue, il avait l'air plus joyeux, à
croire que son voyage lui avait fait un grand bien!!! J'étais tellement jalouse
que j'avais envie de lui rendre la pareille, de gérer mon bonheur sans que ca
ne passe par lui.

Je le pouvais, je devais juste rentrer en moi pour chercher cette force, cette
indépendance. C'était loin mais ca finirait un jour par sortir.

On a repris notre quotidien comme ci comme ca. On partageait moins de


trucs même si je forçais chaque fois la conversation.

Il répondait par des réponses courtes.

Un soir j'ai encore essayéé

- Manu tu ne m'aimes plus? sois sincère!! tu aimes quelqu'un d'autres? je ne


vais pas me fâcher

Il est reparti dans les plaintes selon lesquelles je le fatiguais, je l'accusais, je


ne lui faisais pas confiance, je ne le soutenais pas, c'est moi même qui le
poussait dehors etc...

Mauvaise soirée ou il a fini par ressortir et revenir le lendemain après-midi, il


m'a dit qu'il avait dormi au cabinet.
J'ai supporté ca encore et encore, les mois passaient et on avait de moins en
moins de choses en commun.

Je me suis rabattue dans mes activités, j'ai repris en main le groupe de


femme, les formations, la prière, les partages, mon soutien à l'association des
femmes battues, mes sorties avec Salomé.

J'ai même relancé Merveille car elle savait encore plus que Salomé faire des
folies.

Je prenais aussi le temps de m'occuper des enfants, de faire tout pour qu'ils ne
réalisent pas le changement, l'absence de plus en plus marquée de leur père.

Le premier soir ou Merveille et moi nous sommes sortis, elle m'a fait le
reproche de ne pas vouloir me remettre coquette, j'étais bien habillée mais
relativement class et ca ne cadrait pas avec le dress-code de l'environnement.

Je ne lui ai pas exposé nos problèmes Manu et moi, surtout que j'avais
prévenu Manu que je sortais avec Merveille et il n y' avait vu aucun problème.
Il ne m'avait jamais interdit de sortir ou de m'amuser, il me disait que
désormais je pouvais le faire vu qu'il avait de moins en moins du temps. Mais
moi je continuais de me demander comment sa relation avançait, je sentais
que son attention était tellement porté dans cette direction que peu importe ce
que j'allais faire, il allait seulement continuer avec elle.

Maman Ruth et moi avons prié par rapport à ca et un jour moi j'ai remis entre
les mains de Dieu en lui disant que j'étais fatiguée.

J'avais déjà trop combattu le royaume des ténèbres et je méritais un repos. Il


n'avait qu'à faire comme il sent.

- Moi je ne prie plus pour ce mariage, ni contre cette fille, Dieu en ton temps
fais ce que tu peux faire mais moi je suis fatiguée.
Cette fatigue était généralisée et peu à peu je me suis laissé décourager et je
me suis éloignée de Dieu, de la prière et tout.

J'assistais toujours régulièrement aux messes, à la prière, aux activités mais


c'était un peu comme un reflexe.

Ce n'était plus profond, je ne sentais plus vivre le Saint-Esprit ne moi, la


tristesse qui s'était installée dans mon coeur l'avait chassé. J'avais laissé les
problèmes me submerger, envahir mes émotions et ca a tué la relation peu à
peu avec Dieu laissant place au désir de faire mal en retour à Manu.

Je pleurais seule le soir dans mon lit en cherchant la force de gérer, mais
chaque matin je me retrouvais entrain de fouiller ses affaires ,contrôler son
téléphone, c'était comme la maladie.

Un soir je suis allée fouiller la voiture pendant qu'il dormait un soir et j'ai vu
un petit coffret, le coffret de la nouvelle montre qu'il arborait, un coffret
emballé dans un papier cadeau, en regardant plus près dans la boîte à gant j'ai
trouvé le mot qui accompagnait ce cadeau

- Mon amour, j'ai tenu à te faire ce cadeau pour les merveilleux moments que
tu m'offres, je t'aime

Ta femme Mélanie

Noooonn je dis encore que chapeau aux femmes, chapeau hééé!!!

J'ai pris le mot oubliant de prendre la boite et j'ai fermé la porte jusqu'à
verrouillé. Sur le point d'entrer je me suis souvenue qu'il fallait que je prenne
aussi la boite, je suis retournée vers la voiture oubliant de la déverrouiller j'ai
soulevé la poignée, maaaama l'alarme de ca.

J'ai paniqué mais j'ai quand même réussi à dévérouiller.


J'ai pris la boîte et au moment de ressortir de la voiture j'ai entendu derrière
moi

- Qu'est ce qui t'arrive Maïra??? tu n'as pas honte?


6

- Ca c'est quoi? ce n'est pas la même Mélanie que tu as emmené ici chez
nous? Ce n'est pas la même avec qui tu as dormi quand on était à Edéa? Manu
tu me trompes et pas petite tromperie, tu es tout le temps avec elle, tu nous
ignores ici, tu mens et tu m'accuses d'être responsable des problèmes dans
notre couple mais non!!! tu me manipules c'est toi qui n'est plus avec nous

- Calme toi Maïra tu cries et ca va alerter les voisins et réveillé les enfants

- Je m'en fous de réveiller même Dieu, je suis fatiguée de souffrir dans cette
relation avec toi, je suis fatiguée de vivre ca, Manu qu'est ce qui n'a pas
marché?ou est ce que ca s'est gâté??? on s'aimait non? on a traversé des
choses terribles qui devaient nous renforcer, qui devaient solidifier notre
amour, on s'est battu contre tout un royaume et on a gagné, pourquoi ne pas
rester en paix

j'ai éclaté en sanglots et j'étais inconsolablee.

Il m'a regardé avec pitié et m'a pris dans ses bras

- Je m'excuse Maïra, c'est arrivé comme ca, et ce n'est pasaussi sérieux


comme tu crois. Ca va s'arrêter désormais, je te le promets calme toi.

Arrêté ha???

ca s'est calmé juste pendant quelques jours après il a de nouveau commencé à


glisser comme d'habitude.
Je m'enfonçais de jour en jour psychologiquement, je sombrais peu à peu et
je voyais comment le diable rodait devant ma porte, j'étais tentée de faire des
choses qui ne glorifiait pas le Dieu qui m'avait sauvé quand j'avais le plus
besoin, j'étais à la limite du bien et du mal, pas le mal dans le sens de ce que
je faisais avant, mais je voulais redevenir la Maïra froide, celle qui avait sucé
un homme devant Manu sans trembler.

Alors il y'avait une fête chaque années au Cabinet, c'était une fête annuel
comme l'anniversaire, ca faisait trois ans que ca avait lieu, sauf que cette
année la date avait été repoussée.

Lorsqu'on l'a programmé ce n'est Manu comme d'hbitude qui m'a donné la
date, mais Salomé.

Jai attendu que Manu m'en parle mais il n'a rien dit, ni à deux semaines de
l'évènement, ni à une semaine, ni même la veille.

Ce n'était pas normal, Manu pour la première fois ne voulait pas que j'assiste
à une fête ou tout le monde me connaissait comme sa femme, je me tenais à
côté de lui chaque fois qu'il devait faire le discours avant qu'on ne porte le
toast.

Ce soir là il a sorti un prétexte bidon, genre il a été invité par des partenaires
et il s'est super bien habillé avant de sortir, il m'a même embrassé avant de
sortir comme si j'étais trop bête!!

Dès qu'il est sorti moi même je me suis préparée, mon coeur tournait jusqu'à.
J'avais peur de la trouver là bas, j'avais peur qu'elle soit déjà là bas comme sa
femme officielle, j'avais peur que ses employés la connaisse comme la femme
légitime et pense qu'on était séparé, peut être qu'elle était même enceinte
qu'est ce que j'en savais.

J'ai démarré ma voiture et sans surprise, je suis tombée sur la voiture de


Manu là-bas. Bana réunion de partenaire, on allait tous faire la réunion là.
Je suis restée dehors et j'ai appelé Salomé

- Maïra bonsoir, entre!!

- Non non, dis moi ce qui se passe là-bas!

- Elle est là, c'est elle qui donne des ordre au traiteur, elle se rapproche de lui
tout le temps pour prendre telle ou telle instruction, c'est dégoutant. Il faut
entrer la mettre mal à l'aise là-bas dedans

- Non non je vais entrer au bon moment. Fais moi signe quand on sera à la
partie du discours.

J'avais une robe assez osée, maquillage nickel, talons au pied, je m'étais
préparée pour montrer à cet idiot ce qu'il perdait.

Quand Salomé m'a enfin signe, j'ai attendu à la porte que mon cher mari
attire l'attention des gens pour lever leur verre.

J'ai wanda que cette fille était près de lui l'air de rien, comme si elle était dans
l'équipe qui avait bossé dans le cabinet dès le départ.

Quand pour la deuxième il a demandé le silence, tout le monde s'est calmé

- Merci de me donner votre attention pendant quelques minutes, je voudrais


d'abord excusé l'absence de mon épouse qui ne se sentait pas

- Non non chéri, ca va mieux j'ai pu être la.

Je suis entrée en cassant le corps comme une star, d'un pas déterminé comme
celui de Beyonce quand elle entre sur la scène sous le feu des projetteurs.

Il manquait seulement le vent pour soulever ma greffe derrière.

Les gens ont applaudi manifestement heureux de me voir.

Manu était glacé et je en saurais dire à quoi ressemblait le visage de cette


pétasse parce je ne la gérais pas.
Je me suis tenue à côté de mon mari et je lui ai fait une centrale appuyée
avant de m'accrocher contre son bras.

- Bébé continue ton discours.

C'est le discours la qui était facile??

Sa gorge ne faisait que déglutiner, il avalait la salive 3 fois pour sortir un


mot. Le bégaiement qu'on avait jamais vu est sorti le jour là.

Salomé jubilait en essayant de cacher sa joir

Bonne madame est quittée de derrière lui et je l'ai vu sortir de la pièce la tête
baissée pendant je tournais mon film avec un large sourire là-bas devant.

C'était une très petite consolation mais je jubilais intérieurement de lui avoir
donné une infime portion de la douleur qu'elle m'infligeait là.

Après le discours, les gens ont commencé à boire, manger et tout, et sans me
dire mot, Manu s'est levé et il est sorti.

Je suis restée un peu embarrassée pendant quelques secondes et mon regard a


croisé celui de Salomé.

- Suis le!!! tu fais quoi la?? Vas-y!!!

Elle murmurait et sortant de ma torpeur je suis sortie.

Je les ai trouvé dans un vrai débat où la fille pleurait en parlant à haute voix

- Tu m'as humilié sachant que ta femme viendrait tu m'as dit que c'était fini
entre vous

- Non bébé calme toi, je vais lui parler, je ne ressens plus rien pour elle, je ne
la touche plus

- tu mens, tu mens,
- non non je t'aime s'il te plait crois moi je ferais tout ce que tu veux, je vaus
t'offrir tout ce que tu veux

Maaama mon mari suppliait une femme comme si c'est le serpent qu'il avait
épousé;

- Je ne veux rien, appelle la et dis lui clairement devant moi que tu ne veux
plus d'elle

- Non bébé je ne peux

- Tout de suite!!!!

Elle a crié jusqu'à il a sursauté

- Pas besoin de m'appeler, me voici

Je me suis avancée, d'un pas qui manquait cruellement d'assurance. Ce jeu


qui semblait intéressant il y'a quelques secondes devenait acide, sauvagement
acide!!! je me sentais mal, malheureuse, j'avais vu, j'avais vu au delà même de
ce que je pouvais supporter.

Mon coeur battait parce que je savais ce que Manu allait me dire, je sentais
que je n'étais pas gagnante dans ce combat, je ne savais pas quand ni
comment, mais elle m'avait surplanté.

Elle faisait peut être l'amour mieux que moi, elle était plus belle? elle portait
ses enfants? elle avait peut être une histoire plus complexe, plus dense que
celle que nous avions eu, j'en sais rien, mais une chose est sure c'est qu'elle
m'avait pris le coeur de mon mari.

- Maïra, pourquoi tu es venu alors que je t'ai dit de ne pas venir

Quoi???? Il avait tellement peur d'elle qu'il bluffait et mentait même devant
moi.
- Tu m'as dit quoi?

- Je t'ai dit de ne pas venir et je t'ai dit et je te dis que j'ai rencontré Mélanie
et on va se mettre ensemble

Il n'arrivait même pas à lever les yeux en parlant, il mourrait de honte, et il


tordait ses doigts.

- Dis lui entre toi et moi avec qui tu veux être, je ne veux pas passer pour
celle qui arrache les maris des gens, ou pour la méchante, tu sais où me
trouver.

Elle est quittée de là ou nous étions, elle est entrée dans une joli voiture, elle
a démarré et elle est partie.

Je suis restée la plantée les larmes coulant de mes yeux...

Manu a voulu faire un pas vers moi, mais j'ai reculé..

Il a passé la main sur sa tête et ne sachant plus quoi faire, il est aussi entré
dans sa voiture, il a fait sa manœuvre et il est parti, il n'est pas rentré chez
nous mais il l'a suivi.

Si quelque chose n'était pas clair, ben la maintenant j'avais tout éclairci!

Il me fallait rassembler ma contenance, entrer dans ma voiture et aussi rentrer


chez moi, exercice très très difficile.

J'ai essuyé mes larmes et je suis partie.


7

Je ne suis pas rentrée directement, je ne pouvais même pas rentré, mieux je


m'asseyais quelques part comme ça, pour réfléchir.

J'avais découvert un nouveau bar américain, sur la nouvelle route bastos, ce


n'était jamais très saturé et personne ne m'y reconnaitrais.

Quand je suis arrivée, je suis restée d'abord dans la voiture. Mon front posé
sur le volant, j'ai essayé de respirer le plus lentement possible car j'étais au
bord de la crise d'angoisse.

Les larmes étaient tellement proche que mon nez s'est bouché et une grosse
migraine a pointé son nez.

- Maïra ca va aller, ca va aller, tu vas t'en remettre, ca va aller, tu as bravé


plus que ca, tu es forte, une guerrière...

Je parlais à haute voix pour chasser cette crise, puis mon téléphone s'est mis à
sonner, j'ai rapidement décroché.

- Allo

- Maïra tu es ou? tu es déjà rentrée?

- Non je ne suis pas loin

- Ca parle ici, je dois te voir pour te raconter

C'était Salomé, je lui ai donné rendez-vous dans le bar américain en question,


ca s'appelait le Biker.

Je suis entrée et il y'avait une salle ou un groupe était entrain de prester.

C'était assez confiné, je genre tu entres tout le monde te regarde.


C'était un coin fait pour un groupe de personne, pour des gens qui se
connaissaient.

Moi qui pensait que c'était petit le serveur m'a montré d'autres ailes si j'avais
besoin d'intimité, mais j'avais besoin de rien, je me suis assise dans un coin et
j'ai commandé tout une bouteille de whisky, du coca, des glaçons, et je me
suis enfoncée dans le sofa douillet sur lequel j'étais assise mon verre à la
main.

La première rasade a été d'un réconfort certain. Puis j'ai enchaîné rapidement

Salomé est arrivé quelques temps plus tard

- Maïra!!! tu as bu tout ca seule, ou tu as commencé une demi bouteille?

- Non une entière, assied toi et demande un verre, ca me fait du bien.

Je ne savais pas à ce moment à quel point j'en aurais eu besoin.

- J'ai eu des informations terribles, franchement ce qu'on a vu là n'était que


une ombre. Cette fille est cousine avec une infirmière du cabinet, ton mari se
serait même déjà présenté dans la famille de cette fille sous insistance de la
fille. Mélanie a exigé qu'il l'a présente à ses collaborateurs, c'est elle qui gère
le projet d'Edéa, le Père de la fille est un grand Cardiologue, le chef de l'ordre
des Médecins et il est très bien placé pour devenir le prochain MINSANTE
d'après ce qu'il se dit. Les gens sont au courant depuis, et ils t'apportent leur
soutien.

Elle a bavardé ce qu'elle a bavardé j'étais moi calme, ce n'est que la quantité
de whisky qui s'augmentait dans mon ventre.

Quand j'ai commandé la deuxième bouteille je n'étais pas en état de l'avaler


mais je voulais quand même, grande a été ma surprise de voir le serveur
revenir sans bouteille.

- Madame on ne peut pas vous servir


- Et pourquoi.

- Maïra tu ne peux plus rien avaler, il a raison, laissez monsieur

- noonn, je veux ma bouteille, j'ai le droit

- Désolé madame mais nous ne pouvons rien pour vous, merci

Il est parti sans me donner d'explication, rien rien

- Qui lui a dit de ne pas nous donner à boire, c'est leur problème? est ce que
je ne paie pas?

- S'il te plait allons nous en, tu vas conduire comment?

- Salomé, je ne veux pas te manquer de respect, mais laisse moi seul, ils vont
me donner cette bouteille je te le dis.

Je me sentais de plus en plus dans les vaps et ma tristesse se transformait en


colère, je préparais un scandale dans ce bar.

- Donnez moi ma boisson!!!

Je me suis levée et le verre de Salomé s'est répandue sur elle, j'avais


bousculée la table.

- Ohhh excuse moi, serveur une éponge s'il vous plait...

Je tenais très mal debout et j'ai du me rassoir.

Salomé a voulu qu'on parte ensemble mais j'ai refusé et elle est rentrée.

S'ils ne voulaient pas me donner à boire, j'allais toute de même caler la pour
leur nuire.

J'ai posé mes pieds sur la table pour déranger.

Aucun serveur n'a même osé venir m'adresser la parole.

Finalement un sommeil m'a pris et j'ai réveillé par une dame


- Madame s'il vous plait on va fermer

- euh

J'ai sursauté. Ma robe s'était soulevée jusqu'à, la honte. J'avais même bavé.

Je me suis levée rapidement, trop rapidement.

J'ai du me soutenir sur le bord du canapé un instant, puis je suis sortie.

Je suis allée vers ma voiture mais je sentais comme si quelqu'un me suivait,


je me suis retournée mais j'ai rien vu, d'ailleurs je ne pouvais même rien voir
car tout sortait en trois exemplaires..

J'ai démarré la voiture et j'ai pris la route... Sauf que quelques secondes plus
tard, j'ai entendu un gros bruit, j'ai senti mon front cogner violemment contre
quelque chose sans strop savoir quoi.

Quelqu'un a crié mon nom et j'ai senti qu'on ouvrait ma portière, c'était
comme dans un rêve

J'ai entendu des voix demander si je suis blessée et on m'a porté.

J'ai perdu connaissance mais je revenais de temps en temps à moi.

- Mes enfants...

je délirais en me disant que je devais rentrer prendre soin d'eux...

- Ne bouge pas, ne bouge pas!!!

On me maintenait de force, je me sentais bloquée.

Finalement je suis partie dans un long sommeil.

A mon réveil, la face que j'ai vu devant moi m'a effrayé au plus haut point.

Quelqu'un était sur moi essayant d'immobiliser mes bras, m'empêchant de


bouger mes bras, j'ai eu peur ce d'autant plus que le visage devant moi était
plein de colère.
Rufin me maintenait fortement sur le lit

- Calme toi Maïra, tu vas arracher ta perfusion, calme toi, je ne te veux


aucun mal.

Sans voix m'a un tout petit peu rassuré surtout qu'il a baissé le ton.

Mon Dieu Rufin!!!! Il était la devant moi


8

- Je suis où?

- Chez moi!

- Comment ca chez toi!! je dois rentrer

Je me suis levée et j'ai constaté que sur mon bras était une perfusion

- Merde il est quelle heure? et tu sors d'où toi? pourquoi je suis chez toi?

- Parce que ta voiture a fait un accident

- Qui conduisait??

Il m'a regardé... il a ouvert de grands yeux avant d'éclater de rire

Je l'ai bien regardé.

Les séquelles de ses années de folie lui avait donné pleins de cicatrices sur le
bras,, il avait une balafre sur la face et son visage n'avait plus la même
sérénité et l'assurance qu'il dégageait avant mais par contre son taux de
sensualité et de bestialité était au top!!!

- Pourquoi tu ris J'ai mal au bras

- Parce que je me rend compte que l'alcool a lavé ton cerveau à moins que tu
sois amnésique

- Non oooh je sais que tu es Rufin, le frère de Manu

Oh la la la, les enfants? Et si Manu était rentré, j'allais lui dire que j'avais
dormi ou? Seigneur
- Rufin il ne fallait pas m'emmener ici, je vais dire maintenant quoi? Si
Manu est déjà à la maison

- Justement j'ai failli l'appeler pour qu'il vienne te chercher mais le numéro
ne passait pas

- C'est le numéro de quand?

- L'année surpassée

- Tu n'as pas des nouvelles de ton frères depuis l'année passée?

- Oui oui, on ne se parle pas vraiment

- Mais vous avez un problème?

- Non non du tout, j'avais juste besoin d'être moi et de vivre de mon côté, je
devais me reconstruire.

- La perfusion ci va finir quand?

- D'ici 14H

- Hein? quel 14h, il est quelle heure?

- Il est midi environ

- Oh mon Dieu, les enfants, ils devaient, on devait aller à l'église!! Merdeu

- Je te comprends, remet toi et je te raccompagnerais

- Nonnn!! je ne veux pas que tu me raccompagnes, je veux partir.

Je me suis levée et j'ai retiré la perfusion avant qu'il n'ai pu réagir, d'ailleurs il
n'a pas bougé, il m'a juste regardé.

Le vertige était au top surtout vu la manière brusque avec laquelle je m'étais


levée.

J'avais sérieusement mal à la tête, mon coude gauche et mon genou aussi.
Mais il fallait que je rentre.

- Je voudrais te demander un service

- ...

- Personne ne doit savoir que je suis ici, personne!!!

- Pourquoi? Ton frère allait à l'évènement de tes parents à Edéa pensant t'y
retrouver.

- Je leur ai demandé de ne pas donner d'infos me concernant eux non plus


ne savent pas exactement ou je suis

- Pourquoi??

- Raisons personnelles, allez!! bonne continuation.

On était dans une chambre qui ne semblait pas occupée.

Rien de personnel, mais équipée.

Mes chaussures n'étaient pas à côté du lit,

- Ou sont mes chaussures?

- Je ne sais pas, en te sortant de la voiture, je ne sais même plus si tu les


avais

- Ma voiture est où?

- La ou tu as fait l'accident, non loin du pub

Mon sac était posé dans son salon, son salon ou tout était blanc, canapé,
coussin, tapis, meubles, on aurait dit la maison des anges.
Mais j'avais pas le temps de regarder tout ca, ni de regarder à la bonne
lumière à quoi il ressemblait, j'ai trouvé une paire de sans confiance au salon,
j'ai porté, j'ai pris mon sac sur son meuble à côté de la porte.

Tout semblait y être, mes clés, mon téléphone, mon porte monnaie, mon
argent.

Je ne sais pas s'il comptait me suivre au salon, où s'il était resté assis, mais en
sortant de là, il n'avait toujours pas apparu.

Ill était dans un appartement à l'étage car je suis tombée sur des escaliers.

En sortant de l'immeuble j'ai réalisé qu'il était pas loin non plus du snack ou
j'avais vu, lu aussi habitait bastos, mais d'un autre côté que celui où nous
étions.

Je boitillais un peu, j'ai regardé mes vêtements.

C'est là ou j'ai réalisé que sur ma robe, il y'avait un t-shirt, surement celui de
Rufin.

Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir raconter chez moi, à partir du


moment ou Rufin ne voulait pas que je mentionne son nom.

Quand je suis arrivée, j'ai poussé le portail qui était déjà ouvert, je guettais les
bruits, mais tout semblait silencieux. Le portail a fait du bruit et je me suis
arrêtée le coeur battant

Les enfants devaient être à l'église mais pourquoi la voiture de Manu était là,
les enfants n'allaient jamais seuls à l'église.

Quand je voulais mettre un autre pas devant, il est sorti.

- Tu sors d'où?

- euh, j'ai fait un accident et une famille m'a aidé

- Pardon? ou est ta voiture?


- Elle est contre un arbre non loin de la nouvelle route bastos

- C'est ca qui ta blessé au front comme ca? Qui a fait le pansement? que
s'est-il passé?

- Un verre de trop, j'ai perdu le contrôle

Il m'a regardé ...

- Entre te reposer, je vais appeler le garagiste, il va la prendre et te la


ramener quand ta voiture sera dépannée.

- Je ne veux pas me reposer, on doit avoir une conversation

- On l'aura, après un accident tu as besoin de faire des examens, de te faire


consulter

- Ca a déjà été fait

- Et par qui?

- On m'a emmené à l'hôpital, je vais bien, à part quelques bobos

- C'est comme tu veux hein

Je suis entrée, je m'étais assez bien débrouillée sans trop mentir même.

Les enfants étaient effectivement à la prière et on s'est assis au salon pour se


parler. Du moins je me suis assise pour l'écouter sur le canapé au salon.

Je priais secrètement pour que mon état accidentée l'attendrisse, je priais pour
qu'il me dise que c'était une erreur, j'avais tellement peur d'être entrain de le
perdre!!!

- Je t'en prie Manu qu'est ce qui se passe?

- Maïra, je ne sais quoi te dire, je ne veux pas te blesser.

- J'ai appris pleins de choses, tu l'aimes? tu es avec elle depuis combien de


temps et pourquoi? C'est sérieux?
- Oui!!

Il a pris sa respiration avant de le balancer

- Oui quoi? oui que tu l'aimes?

- S'il te plait je ne veux pas que tu te tortures ou que tu prennes ce problème


d'un angle qui sera trop douloureux

- Parce que tu penses qu'il y'a un angle qui ne le sera pas?

- Je ne veux pas qu'on se sépare, je sais que je vais finir par mettre l'ordre
dans ma vie, mais pour le moment, ce n'est pas évident, j'ai des engagements

- Idiot!!! tu as quoi. tu as des engagements? plus sérieux que ceux que tu as


avec moi? plus important? On est marié, on une histoire inimaginable, on a
payé le prix fort pour être ensemble, on a des enfants, on a une vie quasi
parfaite, pourquoi tu gâches ca?? Quelle attaque!!!

Je me suis mise à pleurer..

- Non ne pleure pas, ce n'est pas une attaque ,ca ne vient pas du diable, je t'ai
dit que tout va aller bien, faisons juste notre vie sans parler de cette histoire, et
tu verras, ne considère pas ce qui se passe dehors ni mes erreurs

Il me racontait quoi là? Le problème avec la spiritualité et que tu devais être


sur tes gardes 24 sur 24 parce que le diable ne se fatiguait jamais.

Je ne pouvais même pas imaginé faire face à ce genre de situation.

Je devais me résoudre à remettre tout entre les mains de Dieu.

- Et je voudrais te dire que pendant quelques mois je ne serais pas très


régulier ici à la maison, je serais entre le cabinet à Edéa et Yaoundé, donc ne
pense pas que je suis chez Mélanie
- Tu prends qui pour ton enfant? fiche moi le camp

- Maïra tu t'emportes et deviens insolente, je ne le mérite pas

Ma tension voulait monter, mais je me sentais trop kass pour faire les
problèmes, je me suis levée doucement doucement et je suis allée me coucher
dans la chambre.

Il n'a plus dit un mot.

Je l'ai seulement senti tourner dans la pièce, il faisait ses affaires, Manu
voulait s'installer chez elle, je le savais, je le savais.

J'ai pleuré dans ce lit, feignant de dormir, des larmes chaudes qui mouillaient
l'oreiller.

J'étais inconsolable, j'avais développé une haute sensibilité après ma


délivrance, je n'arrivais pas à en être indifférente, quand je l'ai entendu fermer
sa valise et fermer la porte de la chambre, c'est comme si on me plantait un
couteau dans mon cœur.

Il n'a pas cherché comment récupérer ma voiture, il n'a même pas insisté pour
ma consultation, il est parti, juste parti!!! je devais dire quoi aux enfants?

Quand ils sont rentrée, je les ai envoyé faire leur balade du dimanche et j'ai
tourné en rond sur le lit sans savoir ce qu'il fallait faire, j'ai essayé de prier
rien, de chanter rien, de réfléchir comment me venger, c'était même pire, je ne
savais plus le faire, j'avais tellement mal.

J'ai mis mon téléphone à la charge et je suis allée prendre une douche.

Quand je suis revenue, j'ai appeler Salomé pour qu'elle me donne le nom de
famille de cette fille.
J'ai enregistré son numéro dans mon whatsapp et j'ai constaté qu'elle était en
ligne. Je voulais lui parler, lui demander pourquoi elle était aussi méchante
mais j'ai résisté.

J'ai cherché sur facebook et j'ai vu son compte.

Elle était belle, jeune, elle avait des photos à l'étranger, avec sa famille, etc...

J'ai regardé mes statuts whatsapp et j'ai constaté qu'elle venait de poster une
photo, signe qu'elle aussi avait mon numéro sinon je n'aurais pas pu voir ses
statut.

Quand j'ai ouvert son statut, maaama Manu et elle avec un commentaire du
genre

- Enfin à la maison,

C'est le sourire que tu voulais voir, sur une autre photo il la prenait dans son
bras comme il faisait souvent avec moi et elle grattait sa barbe comme il
aimait bien.

- Bonjour

Vous n'avez pas honte de vous afficher avec un homme marié? Vous êtes une
femme comme moi, c'est normal?

Je venais de lui écrire, j'avais pas pu résister.

Le retour de ca!!!!
9

Un audio a atterri une quelques minutes plus tard, une conversation entre elle
et lui, il ne se savait pas enregistré.

- bébé ta femme m'écrit pourquoi?

- Quoi? elle ne peut pas

- Je t'assure, elle m'écrit par rapport à quoi? Je t'ai dit de régler ca, sinon on
arrête

- Noooonn, je lui ai dit que c'est terminé, et si elle t'écrit c'est parce qu'elle a
mal et veut te décourager

- Mais retiens la!! je ne veux plus qu'elle m'interpelle, sinon je vais mal lui
parler

Mon frère le retour de ca!!!

Mon téléphone a sonné direct, à peine j'ai essayé d'en placer une que ca a pris
une autre tournure

Ohh je t'ai dit que je vais gérer, tu te permets de lui écrire pourquoi? tu as la
preuve qu'elle sort avec ton mari? qui t'a dit que je suis chez elle? je ne t'ai pas
dit que je suis en route pour Edéa? en faisant ca tu penses arranger mais tu
gâtes encore tout, je ne suis pas parfait, mais je suis responsable et je sais que
ca ne va pas fort entre nous mais ce n'est pas pour ca que tu vas aller te
souiller de cette façon, voila l'une des raisons pour lesquelles je prefere me
mettre de côté, tu as des comportements très bizarre. Une autre femme aurait
au moins attendu de voir ce que j'allais faire, comment j'allais gérer ,tu penses
que je ne sais pas que ca peut te faire mal ou que j'ai commis des erreurs?

Il a bavardé ooohh, bavardé jusqu'à j'ai même regretté d'avoir écrit à cette
fille, il présentait la chose comme s'il voulait vraiment mettre les choses en
ordre subtilement.

Entre temps il y'avait l'audio et la photo et dans tout ca, je n'ai même pas pu
lui en parler. Quand il a fini il m'a raccroché au nez, je suis restée bouche bée,
désespérée, dépassée.

Mes pauvres enfants, il fallait voir à quel point mon humeur était moyenne.

Il ne fallait pas qu'ils paient les frais de nos erreurs d'adultes.

Toute la semaine je me suis conditionnée pour être là, jouer avec eux, les
devoirs, les goûters, j'étais là quand ils rentraient de l'école et tout et tout.

- Mamaaaaa, papa est ou???

- Il est mission à Edéa!!!

- oui mais il dure

il dure la c'était seulement quelques jours hein...

Il ne m'a pas appelé pendant la première semaine, c'est le week-end suivant


que j'ai reçu un message whatsapp

- Bonjour!

C'était Manu, il avait seulement confondu de numéro?

- Bonjour

- Vous allez bien j'espère?

- Tu te décides enfin à prendre de nos nouvelles?

- De tes nouvelles car j'ai les enfants régulièrement


- Comment?

- Par la femme de ménage

Ekié, pourquoi elle ne m'en avait pas parlé. C'est vrai qu'à part quelques
directives que je donnais, les commentaires sur les faits divers, je n'avais
jamais pris le temps de discuter avec elle.

Je l'ai attendu le lundi pour lui demander.

- Blanche bonjour

- Bonjour madame

- Ca va? comment va la famille?

- On va bien madame

- Dis moi, le père des enfants ci t'appelle souvent?

- Oui il m'a appelé la semaine passée, il a parlé aux enfants

- Et tu ne me dis pas pourquoi?

Elle n'a pas répondu mais je ne l'ai pas senti confortable avec ma question

- Anyway ca va, je voulais juste savoir

Quelques temps après Manu m'a appelé en me reprochant d'interdire à la


Blanche de lui passer les enfants, j'avais dit ca quand????

Jusqu'à il m'a menacé que si je tentais de repartir encore parler de ca ils


n'allaient plus jamais me contacter.

Je n'ai même plus eu le courage de lui parler là là là.

Quand je suis rentrée des courses, elle nettoyait le sol la face attachée comme
si je lui avais causé du tord.
Je ne pouvais pas entrer en conflit avec elle parce qu'elle m'aidait vraiment, et
qu'elle avait pris soin de Lydia depuis ses 8 mois.

Elle avait remplacé Edith avec qui on avait passé plusieurs années et c'est une
collègue au bureau qui l'avait proposé à Manu pendant que j'étais à une
conférence.

Elle était bien, irréprochable, et elle apprenait vite.

- Blanche tu as mal interprété mes propos, je ne disais pas que ce n'est pas
normal qu'il appelle les enfants, c'est juste que je n'étais pas au courant, je n'ai
pas interdit

- Ok madame je comprends, prochainement je vais vous dire.

C'était ca de réglé.

Mais il y'avait un autre point, Rufin, depuis la dernière fois la, aucune
nouvelle, rien rien. J'étais pourtant très curieuse de savoir comment il allait, ce
qu'il faisait à Yaoundé et tout. Mais je n'avais pas son numéro.

Un matin très tôt je suis sortie faire le sport et j'ai couru jusqu'à chez lui.

J'ai toqué à sa porte.

Mais elle était ouverte, car elle s'est poussée

- Rufin?

- Bonjour Maïra

il était la devant moi, habillé comme s'il venait de rentrer chez lui, devant un
verre de whisky, pantalon noire, chemise noire, ses habillements de quand il
était encore un sorcier séduisant à l'époque là

- Ekie, tu bois le matin? avec les yeux déjà rouges jusqu'à

- Je viens d'entrer, que fais tu la?


- Je voulais te remercier de m'avoir aidé l'autre jour

- De rien

il était sec sec et ne me regardait même pas

- Et je voulais avoir ton numéro pour prendre des nouvelles de temps

- Non!!!

- Non?

- Oui!! Non, je ne te donne pas mon numéro, et puis je ne sais pas ce que tu
es venue faire ici, je t'ai juste aidé la dernière fois sinon tu n'aurais jamais su
où j'habite et là je regrette parce que tu troubles ma paix, alors s'il te plait, fais
démi-tour, et casse toi de chez moi et de ma vie.

Il s'est levé avec son verre à la main et il est venu vers moi, il a tenu la porte
genre madame oya!!! dégage.

Je suis sortie et je l'ai entendu fermer à double tour.

C'est à dire que déjà le moral n'était même pas là, donc j'ai seulement éclaté ,
je faisais tout pour me retenir le genre que ce n'est qu'à la maison que je vais
pleurer mais rien, ca sortait seulement comme si on poussait ca.

J'ai couru sur le chemin de retour à la maison.

Je me suis lavée et j'ai apprêté les enfants pour l'école.

Myria et moi sommes restées sur le canapé au salon.

Mon Editrice m'a appelé, je fuyais ses appels depuis mais elle a pris un autre
numéro

- Maïra Bonjour

- Bonjour Sarah
- Ou en est le livre? tu as signé un contrat et nous sommes en attente depuis
des mois, le boss se plain déjà et ca m'embarrasse

- Je sais, mais je fais face à certains problèmes

- Je te comprends, mais tu le chantes depuis, fais quand même des efforts


non. Envoie quelques chapitres pour qu'on ai l'impression que tu bosses, tu ne
peux pas arrêter en chemin comme ca, alors que ton premier livre a été un
succès.

Je lui ai promis de m'y mettre et après son appel j'ai pris mon laptop. Mama,
même un mot n'est pas sorti, je ne savais même plus de quoi il était question.

J'ai pris la petite et nous sommes allées chez Maman Ruth.

Je lui ai tout raconté, et elle eu beaucoup de compassion.

- Maïra j'ai l'impression que tu laisses le découragement d'envahir, que tu


baisses dans la prière, ne te laisse pas faire, continue ton combat, ton mari est
le tien, Dieu te l'a donné, regarde comment tu m'avais aidé à reconquérir le
mien, Dieu a restauré ma paix jusqu'à me donner des enfants

Mama tout ce qu'elle disait là, je le comprenais bien, mais je ne sentais plus
ca comme une réalité, c'est comme si plus je me laissais abattre plus la réalité
de ce combat s'éloignait de moi.

Etre chrétien était quelque chose, mais garder un feu brulant pendant toute sa
vie était un autre combat, voilà pourquoi plusieurs hommes de Dieu finissait
pas tomber dans toute sorte de travers, parce que les évènements influençaient
leur foi, les circonstances, les saisons, les épreuves, les sentiments.

- Mama je t'en prie, prie pour moi, mentionne moi toujours dans ta prière car
je n'y arrive plus, j'ai trop mal.

Il était important de toujours avoir des gens pour nous soutenir parce que la
prière d'un est parfois insuffisante.
Elle a accepté et je suis rentrée.

Quand j'arrive à la maison, Salomé m'appelle pour me dire que Manu est à
Yaoundé et ceux depuis 3 jours

- Comment ca? Cette fille vit à Edéa non.

- Oui

- Et Manu est à Yaoundé depuis trois jours ou?

Elle ne le savait pas, elle avait appris ca de son planning et des réunions
auxquelles il avait assisté mais à l'heure ou elle m'appelait il était à son
bureau.

- Emmanuel c'est quoi cette histoire? Si tu es à Yaoundé pourquoi tu ne


viens pas à la maison

- Qui t'a dit que je suis là?

- J'ia vu ta voiture dehors, tout comme j'ai croisé ta voiture avant hier

- Ou?

- Ce n'est pas important, tu n'habites plus avec nous?

J'étais devant lui, il était assis dans son bureau et moi debout face à lui les
mains aux hanches

- Ca veut dire quoi je n'habite plus avec vous?

- Oui!! parce que même étant à Yaoundé tu ne passes plus, tu m'as envoyé
les sous par Orange Money sans informations, tu ne prends pas de mes
nouvelles, tu penses que je ressens quoi. Pourquoi tu es devenu méchant
comme ca? tu n'étais pas comme ca
- Tu m'as déjà chanté ca 100 fois, tu veux quoi? que je me culpabilises? que
j'aille me pendre?

- Jusqu'à dire à ta femme que tu m'as déjà dit que c'est fini je force seulement
hein

- J'ai dit ca quand?

- Tu as dit ca quand??

J'ai sorti l'audio et je lui ai fait écouté, vois la honte sur sa face.

Je me suis tournée je suis partie.

Le gars s'est pointé le soir à la maison.

Les enfants étaient super heureux, papa papa papa papa!!!!

Je suis restée à côté d'eux et finalement ils sont allés dodo.

Son téléphone était posé loin de lui, quand ils ont fini de jouer, il est allé les
mettre au lit.

- Viens on va se coucher

Il blaguait.

- On va se coucher ou?

- Dans la chambre, viens s'il te plait

Il est venu prendre ma main, je voulais résister mais je me suis laissée faire
sans trop savoir pourquoi.

A l'intérieur, il s'est mis à m'embrasser

- Manu!!! non attend, ca ne peut pas se passer comme ca

- Ne gâche pas tout s'il te plait, tu m'as manqué ca fait longtemps

- C'est parce que tu étais occupée ailleurs


Ca l'a refroidi et c'était tant mieux, je n'aurais jamais pu coucher avec lui dans
ces conditions, franchement, fallait pas exagérer.

On a dormi chacun regardant de son côté.

La minute qui suivait sa respiration était déjà régulière... il dormait


profondément.

J'ai eu du mal à trouver le sommeil, mais j'ai tout de même réussi à


m'endormir...

Mon frère vers 4heures du matin, j'ai seulement constaté que quelqu'un était
sur moi entrain de m'écraser de son poids pour m'embrasser de force.

J'ai d'abord voulu me défendre, en le repoussant mais pendant qu'il insistait


une idée m'est venue à l'esprit, et si on jouait tous???

- Manu s'il te plait laisse moi le temps d'aller faire pipi et quand je vais
revenir on va faire l'amour

- Tu veux fuir

- Non, je te promets, moi aussi j'ai envie

- Ok, vas-y,

il a roulé sur le lit et je me suis levée.

Le mariage était déjà qu'on te forçait même à nyass ta??? Anyway on allait
nyass utile.

J'ai discrètement pris mon téléphone et à la douche j'ai lancé la caméra.

Now il fallait que je la pose sur mon chevet un genre et qu'il ne s'en rende pas
compte, la gymnastique de ça. J'ai tout de même réussi et j'ai placé en
modélisant comme si j'enlevais ma robe de nuit et mes dessous.
Mon frère j'ai touché Manu en vrai dans le lit là, le gars pleurait seulement
que ouoooye ouoooye!!!

Je savais ce qu'il aimait le matin, je savais ce qu'il aimait à midi et le soir, je


savais ce que chacun de ses cris signifiaient

- Tu veux encore??

- Ouiii bébé

- Je te pine encore? je descend??

- Nooonn pardon, pardon

- C'est qui que tu aimes?

- C'est toi toi toi toi toi ooohh toi toi

il aboyait comme le chien, en même temps il m'énervait pour tout le mal qu'il
me faisait.

la vidéo ne permettait pas qu'on nous voient réellement, mais on pouvait voir
des corps bouger et entendre des voix...

Manu a jouiii en criant en me jurant qu'il n'allait plus jamais me faire de mal,
que c'était moi ou rien.

Le problème c'est que je ne le croyais pas, la dernière fois il avait fait pareil
et m'avait encore plus blessé, qui allait encore tomber dans son piège là??

Quand on a fini j'ai coupé ma vidéo et je suis allée apprêter les enfants.

Quand j'ai fini je suis restée au salon jusqu'à ce que lui même se lave et sorte

- Heu... je dois aller à Bamenda, on travaille sur une fusion avec les Francais
pour lancer de grands hôpitaux au Cameroun, j'ai constitué le dossier pour
postuler et si j'obtiens le financement ce sera grandiose. Je reviens très vite...

- Ok bébé pas de souci


J'ai même souri...

Au nom, rien que de lui faire le petit coup de ce matin là ca avait réveillé
quelque chose en moi, une envie de le traiter en vrai, de le combattre sur son
terrain.

C'est lui qui avait commencé et pas moi.

Quand il est parti j'ai regardé la vidéo, des fois on voyait nos têtes, des fois
pas du tout.

Une voix parlait dans mon coeur balance lui ça, je voulais la choquer. Et je
savais que comme elle semblait si possessive, si jalouse, elle n'allait jamais
supporter de savoir que lui et moi avions fait l'amour.

J'ai coupé une partie la vidéo, celle ou il me jurait qu'il m'aime et que ce n'est
que moi, celle où il pleurait en jouissant, en me promettant mont et merveille,
à l'aide d'un petit logiciel sur mon téléphone j'ai fait un montage, j'ai caché
nos têtes pour qu'on ne puisse pas nous reconnaitre, et avec un sourire qui
ressemblait plus à la Maïra sataniste que la Maïra chrétienne, un clique et c'est
parti se loger dans son whatsapp.

- Le poisson ne fuit pas l'eau!!!

Voilà la légende qui accompagnait ce message...

J'attendais le retour, mais le retour là alors hein!!!


10

Mama quand la fille la a égalisé hein, c'était avec un tir deux buts.

Manu demandait le divorce, il a porté toutes ses affaires à la maison, un


dimanche matin, sans même rien me dire, ni même me prévenir.

Depuis le jour où il était sorti lui et moi on ne s'est plus parlé, il ne m'a pas
appelé, ni même pour me dire qu'il avait vu la vidéo ou entendu parler.

Je l'ai appelé après avoir recu le document mais rien, il ne m'a pas répondu,
quand j'ai écrit sur whatsapp la seule réponse que j'ai eu a été vois avec mon
avocat, il a envoyé la photo de la carte de visite de son avocat et après s'être
assuré que j'avais lu, il a bloqué tous mes numéros, jusqu'à mon facebook.

Quelques jours après j'ai appris que c'est la fille qui était sur son profil
whatsapp. Salomé me disait comment sa cousine parlait de leur relation,
comment il habitait avec la fille dans un meublé du côté de golf.

La colère m'aidait à gérer la douleur, j'en voulais tellement à Manu que ca me


donnait la force de faire mes trucs.

Là ou il a encore appuyé sur dérangé c'est quand il n'a pas versé la pension de
la maison. Un fait qui ne s'était jamais produit, Ekieeeee.

Quand je suis passée au cabinet on m'a carrément refusé l'accès, il y'avait un


gardien devant le portail qui m'a demandé ma carte, quand je la lui tend, il me
dit qu'il a pour instruction de ne pas me laisser entrer.

Ok!!!!
J'ai demandé à Salomé de prendre plus de renseignements sur la ou ils
habitaient et le samedi matin, j'ai débarqué là-bas. Manu avait été mon mari, il
n'avait pas à se débarrasser de moi comme si j'étais un chien, c'était trop!

J'ai toqué à leur porte et c'est cette fille qui est venu m'ouvrir.

- Tu fais quoi ici?

Le genre ci pouvait même me parler un jour si ce n'était pas l'affaire que le


bangala de l'homme ne connaissait pas se tenir en respect? Elle était d'abord
ma petite soeur, courte même comme tout, mais fallait voir avec quel mépris
elle me parlait.

- Je veux voir Emmanuel

- Pour??

- Moufff tu demandes à qui que pour?

Je l'ai bousculé devant la porte la et je suis entrée

Elle a commencé à me réciter des textes de lois qui arrivait avec l'écho et le
flou dans mon cerveau, je suis allée trouvé le gars la télécommande à la main,
calecon ralph lauren aux fesses, bien installé. son truc était même tendu le
genre que peut être il voulait déjà.

J'ai envoyé ma main sur ca, il a su que j'allais arrêter ca et il est protégé avant
moi.

- Manu, tout le monde peut m'ignorer mais toi tu me connais, tu me connais


bien, et tu sais qui je suis. Donc ne me tente même pas, à cause de cette
pétasse, tu ne vas pas envoyé la pension des enfants?

- Tu appelles qui pétasse?

Elle m'a giflé


Quand je me suis tournée vers elle, Manu a su que peut être j'allais seulement
déchiré la fille là, avant que je ne l'ai même touché il a bondi et m'a
immobilisé des deux bras, la fille a encore profité pour me donner une autre
série de gifles.

- Manu laisse moi, tu ne vois pas qu'elle est entrain de me taper? Lâche mes
bras

- Mélanie arrête!! Arrêtez!!!

- elle est venue m'insulter

- Une petita salope qui court après une homme marié ne peut pas susciter
autant d'intérêt pour moi, dépêche toi de signer le chèque des enfants et sache
que partout ou vous irez le jour ou tu n'accomplis pas ton devoir je débarque
ici appelez la police si vous voulez, même le jour ou tu dois remplir ton
devoir conjugual je vais venir

- Arrête Maïra

- Tu supplies, tu manque qui va te baiser? laide femme

Et le gars voyait comment on insultait la femme qu'il avait épousé, la mère de


ses enfants sans stress.

Il est allé chercher son chéquier et a signé un chèque que j'ai pris

- Ne reviens plus ici Maïra, ce ne sont pas des situation dignes

- Toi ne me parle pas de dignité car tu ne sais pas ce que c'est. Dis à cette
femme que même si elle ne me voit pas de jour, de nuit elle me verra

- Nooooooonnnn

une lueur de panique est passée dans les yeux de Manu, il a pris mon bras.
- Maïra tu n'as pas le droit de dire un truc comme ca, tu n'as même pas le
droit d'y penser car ca pourrait recommencer, je t'en prie, tu as donné ta vie à
Jésus.

Moi qui lançait ma menace seulement comme ça à se réaction le diable m'a


tenté avec une envie de renouer avec mes anciens modes de vengeance, mais
j'ai chassé cette idée, j'avais choisi mon camp. Erreur ou pas, je connaissais le
bien, la lumière et j'allais y rester.

J'ai pris ce chèque et je suis partie.

Ou madame a demandé à son mari et il a raconté quoi ooohh.

Le lendemain Salomé a seulement débarqué à la maison;

- Mama c'est de toi que cette fille parle? tu as vu son post sur facebook?

- Noooonn ooohh

Elle m'a montré.

- Toi, sorcière que tu es, tu pensais vraiment qu'il allait choisir la sorcellerie
a la voie de Dieu. Tu prétends avoir changé, mais si les autres sont naïf pour
le croire, tu es toujours une sorcière, une sataniste, une buveuse de sang
comme ta famille, comme ta grand-mère.

Elle a raconté un tas de chose mais je n'étais même plus sur ca.

J'ai fermé les yeux, Manu pour une paire de fesse allait me vendre jusqu'à
quel point.

Larmes aux yeux, j'ai pris mon téléphone et j'ai écrit sur le post.

- Dis lui que c'est ici que tout prend fin, il comprendra.

C'est le jour que j'ai enlevé ce gars de mon coeur ,de ma vie de ma tête.
Il y'avait des secrets qui devaient rester des secrets, des trucs profond avec
lesquels il devait faire attention et il le savait.

Ce soir là je suis repartie seule dans mon petit bar la, j'ai attendu que les
enfants s'endorment, j'ai signalé à Nanou que je sortais.

Nanou était déjà une grande fille, qui pouvait assumer certaines
responsabilités.

Elle a fermé la maison avec sa clé après moi.

Il suffisait qu'elle enlève sa clé pour que je puisse introduire la mienne.

En journée le garagiste m'avait enfin apporter ma voiture mais par mesure de


sécurité j'ai préféré appeler un taxi.

Quand je suis arrivée, je suis tombée sur une silhouette qui était devant le bar
et qui donnait les instructions, ekié..

Je suis avec lui

- Rufin...

Il s'est retourné

- Bonsoir Maïra, tu es seule?

- Oui, dans ce bar et dans la vie

- Comment ca?

J'ai fouillé mon petit sac et je lui ai tendu les papiers

- Ton frère a trouvé mieux que moi...

Rufin a vu ca comme la sorcellerie, lui qui était si froid avec moi, si distant,
m'a montré une place un peu en retrait et on s'est assis

- Que s'est-il passé pour que ca en arrive au divorce?


On m'a servi à boire et j'ai bu une rasade avant de lui expliquer.

Il était scandalisé, les yeux hors orbites.

- Mon Dieu!!!

Oui, ce que je faisais aux autres m'arrivaient à moi même. Malgré ma


délivrance, je payais encore ce que j'avais fait.

- Mais Maïra, toi qui connait comment nous opérions pourquoi tu ne veux
pas combattre par les armes que tu as?

- Je ne sais pas, je suis fatiguée, qu'il parte avec elle, il est allé jusqu'à trahir
mon secret

- Moi je ne peux pas t'aider parce que...

Il n'a pas continué sa phrase

- Pourquoi??

- Non pour rien, ca va.

- Tu me conseilles quoi? A part prier

- Je ne sais pas, essaie d'attirer son attention, ou alors essaie de le re séduire

Lui et moi a parlé, parlé. Lui qui hésitait à me parler s'est laissé aller.

J'ai été gênée à un moment parce que je retrouvais un autre Manu dans le
corps de Rufin, j'avais vécu des années avec lui donc je le reconnaissais, je
reconnaissais sa façon de réfléchir, de regarder, ca n'avait pas changé.

J'ai constaté qu'il donnait les directives aux serveurs, et qu'on venait vers lui
pour certaines questions

- C'est pour toi ici

- Oui, j'ai décidé de recommencer ma vie ici


- Non loin de chez nous

- Je ne le savais pas!

- Pourquoi tu as coupé les ponts avec ton frère?

- A cause de toi..

Cette révélation m'a choqué et je n'ai pas essayé d'en savoir plus, on a
continué à parler et à partager cette bouteille de whisky jusqu'à très tard.

Quand je voulais rentrer il m'a demandé d'attendre qu'il allait me déposer en


rentrant.

Donc c'est au petit matin qu'il a donné les dernières instructions et qu'on est
parti.

Rufin s'était détendu et on avait bien discuté, rigolé même. Il avait mis un
point d'honneur à me faire changer d'air.

Quand nous sommes arrivés à la maison, ouvre alors le portail, il y'avait


moyen? Nanou avait laissé sa clé au portail.

Il fallait nous voir entrain de développer les stratégies là-bas, je lui ai même
proposé d'escalader pour retirer la clé mais sans donner de raisons, il n'a pas
voulu.

Finalement las d'essayer, il m'a proposé de rentrer me coucher dans la


chambre d'amis quelques heures avant qu'on ne revienne

J'ai accepté... tatatatata, enfoncement de situation!!!

Fallait nous voir sursauter à 9heures du matin entrain de courir.

Rufin avait dormi au salon, moi dans la chambre on s'était oublié, les enfants
devaient aller à l'école.

Purée!!!!!!
Quand j'ai débarqué à la maison, Blanche était là, elle avait appelé Manu, qui
avait débarqué avec un huissier pour un constat et entre temps moi et Rufin
avons garé juste devant la maison pendant qu'ils étaient entrain de sortir.

Le regard de Manu quand il m'a vu arrivée.


11

- Maitre Modo, elle couche avec un autre homme, elle découche, mettez dans
le dossier, je veux la garde de mes enfants

- Tu es malade, toi tu vis chez qui actuellement?

- Moi je ne suis pas irresponsable au point de laisser les enfants seuls toute la
nuit et c'est la ménagère qui m'appelle

Cette blanche la blaguait avec moi, je dis bien elle blaguait.

Mon téléphone était allumé, elle avait mon numéro bonne dame ne m'a pas
appelé, mais est plutôt allé appeler son soi-disant patron.

Lui et moi on s'est chamaillé devant l'huissier.

Quand Manu est parti, j'ai attendu le retour de Blanche elle était allé les
déposer à l'école, malgré le retard. Nanou était à sa formation.

- Blanche!!! tu es un espion ici?

- Par rapport à quoi madame?

Il fallait d'abord voir la façon qu'elle tordait sa bouche, j'étais sa coépouse?

- Il y'a une situation, tu ne m'appelles pas, tu ne t'inquiète même pas, tu cours


seulement appeler Monsieur, tu le connais ou? C'est ton égal?

- Mais c'est lui qui m'appelle souvent pour prendre des nouvelles, j'ai cru
qu'il était arrivé quelque chose et je l'ai informé
- Ok, en même temps il est arrivé quelque chose, tu es viré, va prendre ton
téléphone tu l'informes alors en vrai et va chez lui récupérer ton argent parce
que c'est lui ton patron

- Quoi???

- Quoita!!! dégage de chez moi

J'étais en colère et bien en colère, ca me faisait un bien fou de réagir.


L'affaire de supporter, faire semblant d'être parfait été dur dis donc.

Elle m'a toisé et a osé m'insulter

- Vous vous prenez pour qui? Monsieur fait même bien de vous quitter, son
autre femme a plus de class que vous, est plus jeune, plus intelligente et plus
belle.

J'ai voulu la gifler, mais la nga avait un genre de mollet la comme la cuisse
du poulet, elle avait les gros bras, je me suis retenue.

- Ben fiche donc le camp et va laver leur caca là bas, mais ton ombre ne va
plus caresser le portail de chez moi.

Tu as 15 minutes pour tout emballer et dégager. Comme vous faites la


sorcellerie là, il faut savoir que j'ai dominé le royaume de sorciers avec lequel
tu fricotes là, donc même dans la dimension là tu ne peux pas dépasser.

Tu es dans une maison, il y'a une situation et tu sais pertinemment quel est le
problème que lui et moi avons, même si tu ne sais pas, appelle moi pour
savoir s'il y'a pas eu un accident, tu l'interpelles, toi qui??

Elle même répondait, mais elle a finalement pris son sac et elle est partie.

Je me suis directement lancé dans la recherche d'une autre femme de ménage.

J'avais vu une centre de formation, je leur ai envoyé un mail et j'ai laissé des
annonces.
Rufin m'a appelé pour savoir comment ca s'était passé et je lui ai donné l'info.

Il m'a filé le numéro de son avocat, celui ci est passé me voir à a maison
pendant l'après-midi.

Il m'a expliqué que ce qui s'était passé, le fait que la situation de Manu soit
plus stable financièrement aurait fait penché la demande de garde des enfants
en sa faveur et ça il était hors de questions, hors de question que mes enfants
se retrouvent dans les mains de cette fille.

Le lendemain j'ai reçu une série de mail de Manu, moi même je l'avais
bloqué.

- Je ne sais pas ce que je t'ai fait pour que tu oses te comporter comme ca
Maïra, même si on a des problèmes tu ne peux pas être patiente? je t'ai dit que
ca allait s'arranger mais j'ai pris ma décision, tu n'as jamais été fidèle, tu
faisais semblant, c'est terminé. Donne moi mes enfants et plus jamais on ne
veut entendre parler de toi

Donc il avait mal? les hommes hein? pauvre de Rufin, on avait même pas
dégamé même un peu, il avait juste été un intéressant compagnon

Je n'ai pas répondu au premier mail, il a balancé le deuxième avec les vrais
insultes le tour ci, je n'ai pas toussé, finalement il a lâché la dernière bombe.

- Si tu ne reprends pas Blanche, les enfants te seront retirés d'ici quelques


jours, voila les papiers que j'ai déposé, mes enfants sont en danger quand ils
sont seuls avec toi.

Il y'avait des documents en pièce jointe que j'ai envoyé à mon avocat.

Il m'a conseillé de ne pas laisser aller cette procédure car si les enfants se
retrouvaient chez Manu ce serait difficile pour moi de les récupérer, et le
constat de l'huissier n'allait pas en ma faveur. Il m'a demandé de composer
avec cette fille en attendant qu'il mène ses enquêtes pour donner le tort à
Manu.

Encore Blanche la? je me retrouvais coincée avec quelqu'une qui


m'insupportait.

Fallait voir comment elle est revenue le lendemain tête haute.

- Madame, si tu es encore là c'est parce que tu te dis que tu as des relations


non?

- Je suis la pour faire mon travail, Monsieur m'a payé et m'a donné des
instructions, désormais c'est lui qui me dit quoi faire, je ne travaille plus pour
vous.

Ca tombait bien car je ne comptais plus lui adresser la parole.

Je faisais à manger moi même, Nanou recevait toutes les instructions


particulière nécessaires.

Rufin et moi on s'est revu, non pas dans son snack mais dans un restau en
ville, il m'avait invité manger et je lui ai fait le point sur ce qui se passait,
concernant ma ménagère, la procédure, même mon livre, ma carrière et tout,
on a discuté longuement. Il me donnait d'excellent conseils, et ce qui me
plaisait c'est qu'il ne me jugeait pas, ne prenait pas de parti.

On a parlé puis on est tombé sur les souvenirs ce qui s'était passé.

De sa présence dans le corps de son frère par amour pour moi

- Rufin, comment as tu fait pour éteindre les sentiments que tu avais pour
moi, car avec Manu je me demande si je vais réussir à tourner la page

- Qui t'a dit que j'ai réussi?

Sa question à jeté le trouble et dans la conversation et dans ma tête et dans le


ciel car une vilaine pluie a commencé avec orange et tout.
J'étais troublée qu'il me dise qu'il n 'avait pas pu m'oublier. Mais comment lui
en vouloir, les moments plus intenses de la relations avaient été dans le corps
de Manu mais l'esprit de Rufin.

Rufin était plus passionné, plus emporté que son frère. Avec lui l'amour était
fou...

- Tu n'as pas quelqu'un dans ta vie actuellement?

- Je ne peux pas

- Pourquoi?

- Pour rien...

- Je suis désolée

- Il faut savoir qu'on n'aurait pas pu quitter le royaume satanique sans avoir
de séquelles

- Je le sais et je pense que même jusqu'à maintenant je paie toujours cela,


même vu comment brusque a été le changement de Manu, je reconnais la leur
signature

- Mais tu as peut être faibli quelque part

- Tu sais que quand on est confortable on oublie la prière, on oublie même


que le diable existe, donc je n'avais jamais pensé que notre amour pouvait être
attaqué. Bref!!! s'il doit partir qu'il parte

- Et tu vas rester seule?

- J'ai mes enfants non? tu voulais que je vienne rester avec toi?

- Jusqu'à!!!

il a fait une sale grimace et on a éclaté de rire...


Au moins j'avais une compagnie qui me faisait oublier que Manu était partie.
Et en vrai c'est ce qui se passait. Quand j'étais avec Rufin, je n'avais plus mal,
mais dès que je rentrais seul dans ma chambre, ca me faisait bien mal.

Quand on rentrait, Rufin m'a passé sa veste parce qu'il faisait froid et il m'a
déposé à la maison semblait être nerveux et ne parlait plus

- Rufin il y'a quoi?

- nooon ca va,

- Tu es fâché?

- Nooonn ca va!

Ok

Je suis entrée à la maison

Maaaama le soir, Manu était déjà au courant que je n'avais pas été là toute la
journée, que j'étais rentrée tard etc..;

J'ai juste plié le doigt.

J'ai rappelé le nouveau numéro par lequel il m'accusait d'abandonner les


enfants et c'est reparti dans les chamailleries ooh, les insultes oohh, il est allé
jusqu'à me traiter de sorcière.

La question que je me suis posée était que mais s'il en aimait une autre,
pourquoi il travaillait tout le travail la derrière moi non?

- Manu tu as ta femme, laisse moi refaire ma vie

- Quelle vie, tu es une femme mariée

- Mariée à qui mon père

- Tu es ma femme, on pas encore divorcé


- Qui est ta femme? tu fais quoi avec des deux pommes assises là bas chez
toi là

- Tsuiiippppp

Il a raccroché.

La fille la était courte dis donc, ca me faisait plaisir de la laver un peu

J'ai éclaté de rire et j'ai constaté que Manuelle était à la porte de la chambre

- Bébé Manu tu ne vas pas te coucher?

- Je ne veux pas que toi et papa vous vous disputiez, je veux qu'il revienne

- Je sais bébé, il faut juste prier ,tu sais même que les bébés, Dieu écoute leur
prière, plus que celle des grands donc demande à Dieu ce que tu veux ok?

- Ok maman, bonne nuit

- Bonne nuit ma chérie.

Dès qu'elle est sortie de la chambre, mon téléphone a sonné, c'était le numéro
de Rufin

- Allo Rufin

Rufin?

Il y'avait du bruit, un vacarme assourdissant, des cris partout

- Madame s'il vous plait venez un peu au snack ca ne va pas, s'il vous plait,
Monsieur ne va pas bien

Je suis sortie de mon lit en catastrophe, vite changée, j'ai pris ma voiture.

Quand j'ai débarqué la bas mon Dieu, tout était sens dessus sens dessous,
personne ne pouvait entrer au restaurant par peur...
12

Personne n'osait s'approcher de lui, Rufin était dans tous ses états, il avait
saccagé les tables du restaurant, heureusement que le restaurant n'était pas
sensé être ouvert ce jour là, donc les clients ne pouvaient le voir dans cet état.

- Que s'est-il passé?

- On ne sait pas, on m'a appelé que quelqu'un est entré de casser des choses
aux restaurant, je suis sortie de chez moi en caba, j'ai trouvé sa voiture là
dehors et son téléphone au sol, j'ai cru qu'on l'avait agressé mais quand le
gardien a voulu guetter on a vu que c'est monsieur et il est violent.

J'ai pris mon souffle et je suis entrée.'

J'avais peur

- Rufin??? Rufin!!

- Nooooonnnn, n'entre pas!!!! je ne veux pas

- N'aie pas peur, c'est Maïra.

Il n y'avait pas de lumière, ou il avait cassé les ampoules, ou il n'avait pas


allumé ooh, pour trouver l'interrupteur j'ai d'abord bien cherché

- Calme toi, je ne te veux aucun mal s'il te plait, calme toi

J'essayais de le rassurer en lui parlant pendant que je cherchais l'interrupteur.

Quand j'ai enfin pu allumer je ne l'ai pas vu, mais j'entendais sa respiration
dans la pièce où j'étais allée avec Salomé

il avait saccagé en vrai, heureusement que son mobilier n'était pas cassable.

- Tu es ou? je peux venir


- Non.

- Pourquoi?

- Parce que je ne veux pas que tu me voies

- Rufin je ne vais ni te juger ni me moquer de toi, s'il te plait laisse moi


t'aider ,tu n'es plus seule maintenant

Je l'ai trouvé en bas d'une table, en boule.

- Rufin... n'aie pas peur, c'est moi viens

- Mes employés vont me voir dans cet état, je ne veux pas

il semblait être revenu en lui

- Je vais les faire partir, il n y'en a pas plusieurs, juste le gardien et deux de
tes serveuses, qui n'habitent pas loin, attend.

Je me suis levée et je leur ai demandé de rentrer, que tout allait bien, il avait
juste fait un surmenage.

Elle m'a remis son téléphone et elles sont parties en en parlant que de ca. Je
savais très bien que c'était des commentaires à la : Le Moukwagne, les sectes
etc... Mais je savais que Rufin venait de loin et c'était même une grâce qu'il ai
pu se battre comme ça.

Je l'ai aidé à se lever, ses vêtemens qui étaient les même que ceux qu'ils
portaient quand on était ensemble en journée étaient complètement déchirés.

Je suis allée prendre sa veste dans ma voiture et je la lui ai mise sur les
épaules.

Il avait comme pleuré, et son visage manquait cruellement de paix, de


sérénité.

- Ca va aller , je te promets, ne te laisse pas faire.


J'ai fait exprès d'éteindre les lumières jusqu'à celles de dehors, Je l'ai emmené
dans ma voiture et je suis repartie fermer les portes du restaurant.

Dans la voiture il semblait avoir très froid et grelottait.

Je l'ai ramené chez lui et j'ai ouvert grâce à son trousseau de clé sur la porte
du restaurant.

Je suis entrée dans sa chambre et enlevant ses vêtements je l'ai couché

Son corps était bien plus touché que je ne le pensais, ses années dans la
poubelles l'avait blessé, partout partout, on aurait dit qu'il se faisait attaquer
tous les jours. Il y'avait même des endroits où on aurait dit qu'on l'avait
poignardé.

Des larmes ont commencé à ruisseler de mes yeux pendant que je l'habillais.
Ca faisait mal, j'avais mal.

Quelle souffrance? Et nous on vivait dans notre petite vie là, on ne le gérait
pas, on se disait que tout allait bien et tout, mais il avait souffert et souffrait
toujours.

Je suis allée dans sa cuisine pour prendre de l'eau froide et essayé de baisser
sa température car il chauffait énormément et délirais.

Dans tous son délire là, il mentionnait mon nom au moins toutes les 5
minutes.

Quand j'ai commencé à lui poser des serviette froide, il a poussé une grande
respiration comme s'il s'apaisait et il s'est endormi.

Je savais même pas s'il avait mangé, rien rien mais je devais rentrer pour que
ce ne soit pas l'huissier qui m'accueille encore chez moi.

J'ai attendu un peu et je suis rentrée.


Mais j'ai pas dormi de la nuit. Très tôt je suis allée le voir après avoir géré la
maison.

Quand j'arrive je cogne à la porte, je ne l'avais pas fermé à clé mais là c'était
fermé.

J'ai insisté pendant un certain temps avant de voir la porte s'ouvrir sur un
Rufin.

- Saaalut Maïra

Il m'avait un bisou jovial, il brossait ses dents en serviette autour de la taille.

- Tu fais quoi là si tôt

Je l'ai d'abord regardé que le gars ci sait même de quoi il s'agit? où il faisait
un déni.

- Je venais te voir, tu tu tu vas euh bien....

- Je veux te parler

- Moi aussi, j'arrive

Il a tourné. Nul n'aurait été ses cicatrices le corps de Rufin était quasi parfait,
il n'avait pas pris de poids, et avait gardé sa charge musculaire. Mama fallait
me voir guetter ses fesses pendant qu'il s'en allait.

- Yaaa Maïra!!!

Ca ne se fait pas!

Il est revenu toujours en serviette après s'être rincé la bouche.

- Maïra...

- Oui?

Je n'aimais pas sa façon de revenir et m'appeler doucement là, au lieu qu'il se


change même il revenait me dire Maïra de quoi
- Tu tu ne t'habilles pas?

- Si, tu veux que je m'habille?

- Ekié, tu me demandes quoi comme ca?

- Dis moi ce que tu veux me dire...

Il était debout devant moi et moi assise sur son canapé.

Si je levais la tête j'allais voir sa serviette bombée devant moi et en plus


j'avais même peur que sa tête lâche encore ici et il m'engage seulement.

- Je veux te parler d'une situation qui s'est produite hier

- Maïra, on dirait que tu as peur de moi, je ne vais pas te faire de mal, sauf si
tu me le demandes. Lève la tête et regarde moi!

il a décalé sur le côté et s'est assis sur l'autre canapé, là j'ai levé la tête.

- Pourquoi mon frère t'a pris à moi si c'était pour te faire souffrir? Moi je
t'aimais plus que tout, j'ai tellement souffert... Mais je pensais que tu étais
heureuse et ca m'allait!!! Maintenant c'est pire ce que je ressens.

Une bouffée de chaleur m'a envahi

- Rufin, ne me dis pas ca, tu sais que j'aime Manu, c'est mon mari et tu sais
aussi qu'à un moment c'est toi que j'aimais sans même le savoir, donc quand
tu parles comme ça, ca va m'embrouiller et encore me faire souffrir, je t'en
prie

- Nooonn, je ne te demande rien, j'ai juste envie de te toucher, de te faire


l'amour, mais ca ne se fait pas, j'ai pas envie de te demander, mais de te
prendre de force et de te faire oublier cet insensé...

Weeeehhh, la sorcellerie n'avait pas quitté ma vie onong. Dieu seul savait à
quel point les vilaines paroles là me faisait un genre dans le corps mais j'avais
encore ma raison.
J'ai baissé la tête sans savoir pourquoi et je me suis rendue compte que Rufin
était excité, son sexe avait pris de l'ampleur et se dressait sous sa serviette.
Malééééé.

Je me suis levée brusquement.

- Je vais partir, je ne sais pas ce qui s'est passé mais tu as eu une crise hier et
tu as tout cassé dans ton restaurant, ne me contacte plus, j'aime mon mari!!!

Il a ouvert grand les yeux et j'ai même cru qu'il allait s'évanouir, profitant du
petit embarras j'ai couru vers la porte et je suis sortie.
13

Quand je suis arrivée à la maison ce matin là, après m'être arrêté dans une
grande surface pour quelques courses, bonne dame était assise au salon
entrain de regarder la télévision.

Elle s'est levé nonchalamment pour aller à la cuisine,

- Il n y'a rien à manger, je ne sais pas ce que les enfants la vont manger en
rentrant de l'école, j'ai prévenu monsieur s'il peut envoyer des choses.

Il fallait encore parler le genre ci? Je ne pouvais jamais être en prison chez
moi, les histoires qu'on entendais que les femme tolérais n'importe quoi là, il
y'avait toujours une solution intelligente pour gérer ce genre de problème et
j'allais m'en occuper...

Noooonnn qui?? Maïra??? les vrais sorciers me respectaient à une époque,


c'est une apprenti comme ca qui allait m'inquiéter?

J'ai fait un message à Manu que si tu tentes de mettre tes pieds ici avec les
courses ou je ne sais quoi, je vais tous nous brûler ici, toi même tu sais que
j'étais sorcière non? donc ne tente même pas.

J'ai appelé Salomé pour savoir qui au cabinet l'avait recommandé.

Et comme le hasard fait des choses, il s'est avéré que c'était la cousine de la
Mélanie là qui l'avait proposé.

J'ai peaufiné mon plan et il ne me restait plus qu'à attendre la bonne occasion,
celle d'avoir l'occasion de prendre toutes les informations concernant son plan
dans cette maison.
J'ai attendu un jour où elle était occupée à laver les habits des enfants, j'ai
pris son téléphone et je me suis enfermée dans les toilettes.

Mamami!!! ce sont les rapports mensongers que vous vouliez voir? Elle
faisait des messages à Manu m'accusant de ne presque pas dormir à la maison,
ou de rentrer genre tôt le matin avant le réveil des enfants. Elle allait jusqu'à
lui dire que je ne faisais pas bien les courses comme avant quand il était là,
que je ne faisais pas ci, que je ne faisais pas ca!!!

Manu lui a même donné la clé de notre chambre pour qu'elle puisse parfois
lui amener des affaires ou vérifier si un homme avait dormi dans mon lit.

Manu voulait me surprendre pour faire un constat d'adultère.

J'ai réfléchiiiiiiisss... Celle là ne savait pas ce qui l'attendait.

J'ai calculé quelques jours plus tard quand Blanche était à la cuisine entrain
de travailler.

Je savais qu'elle avait l'habitude de fouiller ma chambre maintenant chaque


jour quand j'étais pas là. 'avais fait des test, je laissais des trucs et je regardais
bien leur positions, chaque jour, elle entrait dans ma chambre, mes trucs
bougeaient légèrement mais elle ne volait pas. Il n y'avait que mon parfum et
déodorant, ou mes lotions qu'elle utilisait.

Après l'évènement Rufin là, on est resté sans se donner des nouvelle et moi
j'ai fait l'effort de rester à la maison pour avancer sur mon livre.

Le jour du dit piège, j'ai fait semblant d'avoir une conversation où j'invitais
quelqu'un en solo. Je parlais à voix basse et je savais qu'elle m'épiait.

- Ecoute viens à une heure où les enfants dorment déjà, ou alors non... je vais
cacher tes affaires ici et on va aller ailleurs, demain quand tu repars je vais
sortir discrètement avec. Bref, arrivé bébé on va gérer.

Ma semence était semée.


Pendant qu'elle travaillais encore je suis allée acheter une fausse valisette
chinoise et je suis rentrée avec faisant semblant que le truc pesait.

J'ai gardé dans la chambre et j'ai chargé mes bijoux, de l'argent et certaines
choses de valeurs dedans.

Bonne madame faisait la comme si elle ne me voyait pas hein, sans savoir
que j'allais la traiter.

Ce soir là pendant que je me battais pour ajouter quelques lignes dans mon
texte, Rufin m'a appelé.

Lui il ne m'écrivait jamais, si je ne répondais pas, il attendait pour rappeler ou


ne rappelais même pas.

Je n'avais pas arrêté de penser à lui, à ce qui s'étais passé.

Pour dire la vérité, il ne fallait pas faire semblant.

Je savais ce qui était le bien et le mal, mais parfois le mal venait avec un gout
dangereux la...

Je ne voulais pas décrocher mais ou qu'est ce qui a décroché ooohh

- Allo

- Bonjour Maïra, je suis devant ta porte, retrouve moi

Il a raccroché, ou ca s'est coupé ooh

Je suis sortie et je l'ai trouvé.

il avait garé un peu en bas et était debout adossé sur sa voiture.

- Bonsoir

- Bonsoir

- Tu vas bien?
- Oui Rufin et toi?

- Ca va mieux, j'ai vu les dégâts que j'ai fait

- Oui oui c'est moi qui t'avait raccompagné à la maison

- hmmm C'est comme un vide

- Ha bon tu ne te rappelles rien

- Pas vraiment

- Et, et tu es revenu à toi à quel moment?

- Je ne sais pas, je me suis retrouvé couché au sol, dans mon salon carrément
nu dans l'après-midi.

- Ekié donc tu n'étais pas en toi même?

- Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis allée consulté, mais je ne t'ai pas fait
mal j'espère.

Il était plutôt entrain de me faire un genre quand il disait qu'il n'était pas en
lui, donc quand il me parlait là c'était le démon qui parlait en lui??

En tout cas, je retrouvais un ami, on a parlé de Manu, il n'intervenait que


quand il me posait des problème, j'ai raconté à Rufin comment il utilisait cette
femme de ménage contre moi et comment je l'avais piégé.

Il a ri jusqu'à il a failli se coucher à terre

- Tu ne vas pas faire ca

- Attends non? Demain tu seras la première personne que je vais appeler


toute paniquée

- Tu es méchante

- non non je me protège, j'ai voulu supporter certaines choses au début mais
ce n'est pas ma nature
- Ce qui m'inquiète c'est que je ne te sens plus spirituelle, tu ne parles plus de
prière

- Là tu as raison, j'essaie encore de tenir mais je ne suis plus stable,


dimanche je n'étais même pas à l'église

- Mais tu sais qu'il peuvent en profiter pour t'attaquer non.

- Que la miséricorde de Dieu soit mon partage, je n'ai pas tourné le dos à
Dieu, je vais me ressaisir, c'est juste que j'ai été un peu secoué et ca me
fatigue.

J'ai retrouvé mon ami, j'ai retrouvé quelqu'un avec qui j'étais bien. Ce Rufin
avait disparu, celui qui m'avait chauffé en quelques secondes.

Tant mieux

Je l'ai dit à haute voix mais il ne m'a pas demandé ce à quoi je faisais
référence.

Le lendemain j'ai fait semblant de sortir comme prévu, tout était bien
organisé.

J'ai laissé le portail pour que l'entrée des gens soit facile.

Je suis sortie et j'ai essayé de guetter ses déplacements, je l'ai vu venir guetter
pour voir si j'étais partie, j'avais garé ma voiture loin en route et il ne me
restait plus qu'à me cacher dans le talus à côté de la maison.

Bonne dame a bien guetté et est repartie.

Je l'ai suivi nu pied.

Elle est entrée dans la chambre des enfants, surement pour prendre la clé, elle
ne pouvait même pas s'imaginer que je l'observais, ensuite je l'ai vu ouvrir ma
porte.
Je suis sortie en courant, je suis allée reprendre ma voiture, je suis venue la
garer devant le portail et je suis entrée, J'ai même crié avant de voir si elle
était encore dans la chambre la

- Oooohh voleur oooohhh Oooohh voleur, venez m'aider...

Le portail était ouvert pour accueillir les gens qui allaient venir.

Ma crainte était que les gens ne viennent pas en temps.

Je suis arrivée dans la chambre, elle y était, ma valise posée sur le lit, elle la
refermait ou l'ouvrait je ne sais pas, une chambre que j'avais fermé à clé.

- Ohh voleur oohh voleur au secours!!!

En quelques secondes les honnêtes camerounais qui n'aimait pas le nom


voleur là on atterri avec les gourdins, les machettes, les bâtons, les couvercles
de marmites.

Elle voulait s'enfuit et a tenté de me pousser, moi même avec la rage de que
je la calculais depuis hein, je l'ai poussé elle a volé dans la chambre ,elle a
atteri sur le lit.

Les gens ont voulu atterir sur elle pour la taper, je ne pouvais quand même
pas laisser.

Mais il fallait qu'elle ai la peur de sa vie, j'ai donné les clés au gardien d'à
côté pour qu'il la ferme dedans.

- Je ne veux pas de sang dans ma propriété

- Mais madame sur qu'elle a des complices qui viennent souvent nous
braquer ici la nuit, on doit la tabasser la violer même.

J'entendais comment elle pleurait là bas dedans. Où était son soi disant
patron?
Fallait me voir entrain de calmer le jeu, d'appeler Rufin pour lui dire ce qui
s'était, le fou a même ri. Il m'a donné envie de rire mais j'ai du serré.

J'ai demandé aux gens de sortir de la maison, et j'ai ouvert la porte.

J'ai demandé au voisin de l'arrêter pour qu'on l'emmène au commissariat d'à


côté.

- Je n'ai pas volé je jure, je voulais seulement nettoyer.

Il a pris la valise dans laquelle elle était sensée avoir chargé mes bijoux et
une petite somme d'argent et nous sommes allés au commissariat.

Il fallait entendre le ouhhoouuuu des gens au quartier, les rires, les


moqueries, une personne a même réussi à la gifler.

Dans la voiture pendant que je conduisais elle m'a fait une proposition

- Madame je sais que je n'ai pas été bien, mais je ne voulais pas voler, je vais
tout vous dire et disparaitre de votre vie, je vais vous dire ce qui s'est passé, je
vais parler, je ne veux pas aller en prison.

J'ai garé sur le côté, pour aussi entendre l'affaire qu'il y'avait à dire.

Je vivais moi tranquillement sans savoir que la petite tchiza là concevait de


ces kankan plans et ce depuis!!!
14

J'ai surveillé tout depuis que je suis arrivée, elle voulait savoir quand est ce
que vous vous disputiez, comme ca elle en profitait pour le consoler, lui faire
passer de bon moments, c'est depuis qu'elle est derrière votre mari, Je suis sa
tante, , la cousine de sa mère, ses parents nous ont toujours aidé mes enfants
et moi.

Il a déjà vu ses parents et on attend les papiers du divorce pour célébrer leur
mariage, un grand mariage parce que ses parents ont les moyens et elle est
fille unique.

Ils habitent déjà dans une belle villa offerte par les parents de Mélanie et
quand je donne les infos à Mélanie, elle lui raconte tout en lui disant qu'elle a
appris, qu'une de tes amies est son ami.

Elle l'aime et a juré de vous détruire, bref de vous chasser de sa vie, mais elle
a dit que s'il a les enfants, elle va biens s'en occuper.

Mais monsieur ne sait pas que je suis de sa famille, il sait seulement que je
suis proche de lui et je lui raconte tout, c'est moi qui ai dit que vous avez un
amant, il sait aussi qu'aujourd'hui cet amant va arriver. Il m'avait donné la clé
pour que je fouille, je pars aussi souvent la bas lui donne les affaires qu'il
avait oublié et j'ai déjà emmené les enfants là bas, pendant que vous pensiez
qu'ils étaient au parc.

Quand elle m'a dit la dernière cartouche ci, j'ai failli m'évanouir

- C'est arrivé quand?

- Samedi passé
- Et pourquoi les enfants ne m'ont rien raconté

- Je leur ai demandé de ne rien dire

- Même Myria?

Mes enfants me cachaient des choses et même si les petits avaient peur de la
menace Nanou avait l'âge de me cacher des choses?

Ils ont décidé de prendre quelqu'un qui va vous suivre et faire des photos
pour que vous soyez attrapée avec un homme et après on va facilement
donner le divorce.

Quand elle a tout versé je lui ai demandé de partir et de ne plus jamais se


pointer chez moi.

Nanou n'était pas petite, elle était déjà une femme et elle moi pouvions gérer
en attendant de trouver une nouvelle mais en attendant je devais souffler et
réfléchir.

J'ai retrouvé Rufin à son snack et je lui ai raconté après avoir bien ri il m'a
féliciter

- Franchement Maïra je comprends pourquoi tu étais aussi brillante dans


l'autre monde, tu es intelligente, pas l'intelligence de l'école mais de la vie.

Mais j'avais un problème. Le fait que mes enfants y soient allés sans me dire,
le fait que Nanou elle même l'ai fait m'a tellement fait mal!!!

Je ne sais pas ce que Blanche a raconté mais Manu n'a même pas eu le
courage de m'appeler pour savoir ce qui s'était passé.

Bon Monsieur était tellement engagé que le mariage n'attendait que mon
divorce, il pensait que j'allais le supplier?

J'ai appelé mon avocat et je lui ai demandé de contacter l'avocat de Manu et


de lui dire qu'à cause de certains projets je souhaitais que la procédure soit
accéléré. Je ne voulais pas qu'il pense que j'avais trop mal ou trop peur. Un
jour il allait savoir que j'étais une bonne femme.

Quelle frustration!!! Parfois les hommes te donnaient l'impression qu'une


autre avait deux vagins et toi un seul.

On avait des enfants ensemble, j'étais indépendante, belle, intelligente, il me


souillait comme ca pourquoi merde!!!!

J'ai attendu que les enfants rentrent et je me suis occupée d'eux.

Je ne voulais pas les confronter dans la précipitation donc j'ai fait comme si
de rien n'était

- Maman Tantie Blanche est ou?

- Elle a voyagé, elle vous fait un gros bisou.

J'ai appelé Salomé pour lui demander si on pouvait se voir, elle a accepté
mais elle finissait le travail très tard.

- Pas de souci quand tu finis, fais moi signe.

Je me suis occupé des petits et ensuite j'ai couché quelques lignes.

J'avais la rage car je me sentais mal, en colère.

Je me rendais compte que parfois c'était comme si tout allait bien, comme si
je gérais et certains jours, j'étais à ramasser à la petite cuillère.

Le divorce était une véritable arme de destruction des familles, j'avais envie
de faire n'importe quoi de bizarre qui me passait par l'esprit.

J'ai soupiré 100 fois devant mon texte.

Puis je suis allée mettre une joli robe, pour rien, je me suis maquillée pour
rien, parfumée pour rien et j'ai demandé à Salomé de me trouver dans un
restau hyper chic, ca aussi pour rien.
J'avais envie de me faire plaisir.

Quand elle m'a retrouvé j'avais déjà pris un petit apéro.

- Bonsoir Salomé

- Waouhh tu es belle!!! en quel honneur?

- Bof, juste pour me faire plaisir, j'ai pas trop le moral, je venais souvent ici
avec Manu, il me disait que chaque fois qu'il est très amoureux il en envie de
venir célébrer cet amour ici... On y venait au moins une fois par mois, mais on
y fait de la super bouffe

- Il est tard mais ca peut consoler mangeons tard!!!

On a commandé des gambas et une bonne bouteille de blanc.

Je lui ai raconté ce qui m'était arrivé avec Blanche et elle était partagée entre
le rire et la compassion.

- Et ce qui me fait le plus mal c'est de savoir que même Nanou a osé voir
cette fille sans me dire, tu t'imagines? elle n'est plus un enfant et elle devrait
être de mon côté!!!

- Je te comprends mais dans un divorce ne demandez pas trop aux enfants,


tout le monde ne sait plus quoi faire parce que personne n'était préparé.

Elle a essayé de me convaincre d'essayer de positiver, j'étais même à deux


doigts de pleurer tellement j'étais abattue.

Moi qui parlais d'abattement imaginez mon moral quand elle m'a dit

- Ne te retourne pas, ils viennent d'entrer...

Ils ah??????
15

Je suis restée figée jusqu'à ce que les fameux ils décident Dieu merci d'aller
s'asseoir d'un côté du restaurant ou une petite barrière de plantes vertes
rampante sur une rambarde en bois nous séparait.

- Ton mari et sa nouvelle

- Il l'a emmené ici...

Je me suis discrètement tournée et il était tout frais. Il discutait avec elle


toutes ses dents blanches dehors, les deux riaient.

J'aime venir ici pour démontrer mon amour

La phrase la a résonné dans ma tête jusqu'àààààààà

Heureusement qu'on avait fini de manger, sinon j'allais même pas toucher à
mon repas.

- Il faut qu'on s'en aille.

Je ne pensais pas si bien le dire, le gars a penché sa tête et il l'a embrassé.


Moi même je ne sais pas s'il m'avait embrassé un jour devant les gens.

Après ca, pendant que nous essayions de faire signe au serveur de nous
envoyer la note, bonne dame s'est levée pour aller aux toilettes, et les
toilettes... étaient dans notre direction.

Il fallait le voir le sourire quand elle m'a vu. Le narguage de ca.

J'ai pris mon sac larmes aux yeux et je suis sortie.

Ou Salomé a géré l'addition là comment ooh, c'est dehors que je lui ai


remboursé ce que ca faisait.
Je l'ai déposé chez elle et j'ai pris la route. Un temps j'ai fait démi tour pour
aller les attendre dans leur meublés la et bien bagarrer mais ils n'y habitaient
plus et puis pourquoi me souiller.

J'ai pris la route du snack de Rufin, mais j'ai eu peur.

Je me sentais très fragile et il était une trop grosse tentation pour moi, après
m'être bien embrouillée, j'ai pris une route là et je me suis retrouvée assise sur
les escaliers de Rufin.

Tant mieux comme il n'était pas là, j'allais souffler un peu puis repartir.

Malheureusement pour moi je me suis endormie contre une balustrade, après


avoir pleuré et je me suis réveillée en sursaut

- Maïra tu fais quoi là? Tu pouvais pas m'appeler?

Il a ouvert sa porte et je me suis levée

- Je dois rentrer

- Non, tu vas pas rentrer direct viens!!!

Il m'a fait entrer et il a fermé la porte.

Allume alors la lumière il n'a pas allumé, j'ai seulement senti quelqu'un me
tirer vers lui et prendre mes lèvres contre les siennes.

Il avait bu du whisky, ses lèvres en avaient encore le goût.

Je me suis accrochée à lui comme si la folie m'avait attrapé.

Rufin et moi on s'est embrassé pressé pressé jusqu'à nos dents ont même fait
cack cack deux fois.

Il a soulevé ma robe et moi j'ai ouvert son pantalon.


A ma grande surprise, sans complication, il m'a soulevé et a plaqué mon dos
contre le mur froid, il a décalé mon slip d'un côté et en quelques secondes j'ai
senti son sexe dur et gros entrer en mois.

Sans questions posées, sans chercher à savoir pourquoi j'étais là, Rufin avait
le visage calé dans mon cou, me tenait par la taille, mes jambes étaient roulé
sur lui et lui était au fond de moi.

Il avait glissé facilement signe qu'il m'avait excité en quelques secondes.

Je savais que j'allais mourir de remords après, je savais que ma conscience


allait me juger, je savais que la parole de Dieu allait me condamner et que la
société pouvait me condamner doublement mais le bien que je ressentais était
indescriptible, les ondes de plaisir que mon corps recevait en décharge était
incroyables.

Il respirait contre mon épaule à chaque fois qu'il me donnait un coup de rein,
ses coups de reins était forts, comme s'il voulait s'assurer d'entre
complètement. J'avais fait l'amour maintes fois avec son esprit mais jamais
avec son corps.

Je ne savais pas ou il prenait une telle force dans les bras. Sa chemise sentait
encore le snack associé à son parfum.

Il respirait fort, très fort, et moi je gémissais en pleurant en même temps.

Il me prenait fort, très fort, j'ai même cru que mon cœur allait s'arrêter.

A un moment je me suis mise à crier, ca m'agaçait parce que je sentais


l'orgasme proche mais ca ne venait pas, à un moment il s'est arrêté et il a
ralentit complètement en m'embrassant...

- Je vais jouir je vais jouir je vais jouir je vais jouir noooonnn, ce n'est pas
bien laisse moi

- Je te laisse?
- Non oui non oui attend ca vient tu me laisses.

- Jouis alors après je te laisse

Il a continué à m'embrasser, mos dos avait déjà gratté le mur jusqu'à ca


piquait mais je m'en foutais royalement, car l'orgasme est montée j'ai poussé
un cri!!!

Pauvre de ses voisins.

Les larmes au yeux, j'ai jouis comme une malade.

Normalement il devait me laisser, mais lui même était sur le point de jouir et
il a recommencé à me pilonner jusqu'au fond pour lui même jouir quelques
minutes plus tard.

Mon dos était certainement blessé même si on me disait quoi, mais ca m'avait
fait du bien. Il n y'a que ma conscience qui me chantait, tu as fait l'amour avec
le frère de ton mari!!! tu as fait fort mama!!!

J'ai pris ma robe la la la et sans me nettoyer, sans allumer je l'ai enfilé, le


laissant dans ce petit coin qui sentait la fesse à souhait, j'ai ramassé mon sac à
tâtons, j'ai ouvert la porte et je suis rentrée chez moi, le slip gravement
mouillé, pleine de sperme.

Je me suis douchée pendant 1 heure, ou en étais je arrivée? je me sentais


coupable mais avec une folle envie de recommencer, folle seulement.

Ce n'était même plus normal j'avais besoin de délivrance. J'avais l'impression


que c'était la seule fois depuis des mois, depuis que ce problème avait
commencé que je touchais un certain niveau de sérénité. Sérénité pendant
qu'on raclait mon dos hein.

J'ai poussé un cri quand l'eau a touché mon dos, ouooooocccchhhhhhh...


L'obsession de ca, j'ai bloqué les numéros de Rufin, j'ai fais du

sport, j'ai couché plusieurs pages, j'ai enfin eu la conversation que je voulais
avoir avec Nanou. Elle venait de rentrer de sa formation, et une fois de plus
j'ai constaté qu'elle avait le visage fermé

- Nanou bonsoir

- Bonsoir Maman

- Pose ton sac tu viens ici

Elle est allée le poser dans la chambre et elle est venue toute tremblante.

- Ekie pourquoi tu as peur comme ça

- Parce que je sais que tu es fâchée maman

- Ha bon? Qu'est ce qui m'a fâché

- Tu as appris qu'on a pris les mesures pour le mariage de papa avec la


tantine et que je serais fille d'honneur

- Ekieeee

Ahh!!

Donc Manu était même sérieux ah??

J'ai rapidement débloqué Rufin et je l'ai appelé.

- Allo Rufin tu es ou? je veux te voir

- Tu te sers de moi, je ne veux pas te voir

- Quoi?

- Ca fait combien de jours que tu m'as bloqué et subitement tu veux me voir?

Je n'avais pas de longues explications à lui donner, je voulais le voir, j'étais


trop mal.
Il a voulu me donner encore d'autres rendez vous mais j'ai insisté pour qu'on
se voit le même soir là.

Pendant que je cherchais ma tenue et je choisissais avec soins mes sous-


vêtements une voix m'a parlé dans mon cœur.

- Avec tout le parcours que tu as eu là Maïra, tu blagues encore avec le


monde des ténèbres.? tu cherches des solutions par ta propre force?

J'ai chassé la parle là dans mon coeur

- Est ce que c'est tout qu'on va attendre que Dieu vienne intervenir. Aide toi
et le Ciel t'aidera.

Moi qui avais pourtant compris la place de Dieu, la nécessité de Dieu, à ce


moment là j'avais le sentiment d'avoir le contrôle où de pouvoir influencer les
choses.

Quand je suis arrivée chez Rufin, je n'ai pas voulu parler

il m'a servi une bonne rasade de whisky mais en quelques minutes j'étais déjà
assise sur lui, lui sur son canapé.

- La fille ci qu'est ce que tu cherches même au juste? Tu es un démon?

- Oui, ton frère m'a transformé en démon.

- Je ne peux pas faire çà Maïra, tu es la femme de mon frère, je lui avais déjà
fait ca avant, il ne me pardonnera pas.

- Je peux le faire, je peux le faire, il a déjà planifié son mariage avant qu'on
ai prononcé notre divorce, il vit déjà avec cette fille et l'autre jour je les ai
croisé dans notre restau, on y allait pour qu'il me prouve son amour, il l'a
emmené

- Quand tu parles de l'autre jour tu parles du soir ou on a fait l'amour n'est ce


pas?
Je me suis retirée de lui mais il m'a maintenu fermement sur lui

- Reste là!! on a commencé à parler comme ca, on va finir notre conversation


J'ai baissé les yeux en répondant car j'avais honte

- Oui!!

- Et c'est pour ca que tu es venu vers moi n'est ce pas

- Oui

- Et aujourd'hui il a fait quoi?

- Il a pris mes enfants pour prendre les mesures pour son mariage, pour
passer la journée avec eux

- Ce sont aussi ses enfants.

Ca me faisait mal, il m'a compris et il n'a pas remué le couteau dans la plaie.

- Tu attends quoi de moi alors Maïra

- Rien, j'ai juste trop mal et quand je suis avec toi j'ai moins mal, et quand tu
occupes mes pensées, je pense moins à Manu

- Ce n'est pas bon signe...

Il m'a pris dans ses bras et toujours assise face à lui sur ses jambes il m'a tiré
contre sa poitrine et m'a serré.

- Ca va aller mon bébé, ca va aller, mais tu devrais retourner à celui qui t'a
aidé la première fois

- Qui?

- Dieu

- Mais ca ne fait même pas encore 5 ans qu'il m'a aidé, maintenant
maintenant là encore les problèmes? Sa bible dit que sa bénédiction ne
s'accompagne d'aucun chagrin mais là hein... Moi je n'ai plus la force de crier
à lui, qu'il vienne me chercher moi même là ou je suis maintenant.

- Ca va aller courage.

J'étais contre lui, et l'anesthésie faisait son effet, le fait d'être dans ses bras
m'a fait oublié un certain nombre de choses, au contraire, son odeur m'a même
excité et instinctivement j'ai essayé de coller mon bassin pour sentir son sexe.

- Tu veux que je te fasse un peu du bien n'est ce pas

- J'ai hoché la tête comme un bébé, toujours nichée dans son épaule.

Rufin a envoyé la main juste en dessous de ma robe il m'a relevé pour


enlever mon slip qu'il a balancé à côté et m'a fait me rasseoir dans la même
position.

Il a engagé un massage délicat de mon intimité.

Quand il a vu que ca me prenait déjà, il a sorti mes seins de ma robe et a


remis les doigts en bas pendant qu'il tétait un de mes seins avec délicatesse.

Son autre main était passée à ma taille pour me maintenir.

C'est dans cette position là que Rufin m'a touché et encore touché, il
enfonçait ses doigts en de lents va et vient.

Je gémissais pendant qu'il mangeait mon cou, léchait mes tétons, les
mordillait.

A un moment j'ai senti ca monter et encore monter

- Ne t'arrête pas, oui ca ca ca, ne change pas, touche comme ca, oui c'est ca
voila çà.

Mama en disant voilà ca, est ce que j'avais alors compris que voilà le ndem
qui venait.
Net au moment ou ca venait là, Rufin a retiré sa main

- Noon ne fais pas ca, oueuh ouueuh ouoeo!!!

- Attends

J'ai voulu remettre sa main mais un autre bruit a attiré mon attention, celui de
la porte qu'on ouvrait.

Peup!! sans savoir comment j'ai fait pour attérir la tête au sol, je me suis
retrouvée seins en l'air, dos au sol, mouillée, yeux brillant, orgasme entrain de
vibre dans mon bas ventre sans intensité me laissant une grosse frustration et
un sévère mal de tête.

Levant les yeux, j'ai vu que la porte venait de s'ouvrir pour laisser entrer
quelqu'un.
16

Quelqu'un??? Quelques uns!!!

Il fallait voir la tête des parents de Rufin d'Edéa chez qui on était
récemment!!!

Fallait me voir en quelques secondes entrain de remettre mes seins dans mon
habit, tiré ma robe, arrangé ma tête.

Cette maman me regardait comme si elle allait avoir une attaque, elle
essayait de chercher si elle avait confondu, où si Manu était Rufin, bref elle le
regardait et nous regardait.

Pendant qu'elle nous dévisageait bouche ouverte, son mari a toussoté et a


refermé la porte

- Rufin excuse nous de débarquer à l'improviste mais on a un évènement ici


à Yaoundé et en même temps on devait urgemment te voir

Entre toutes ces phrases le père d'autrui avait déjà toussé même 100 fois.

J'ai senti mon sexe picoter et je me suis rappelée que je n'avais plus mon calé.

Je me suis rappelée que Rufin avait lancé ca d'un geste qui était sexy au
moment là mais qui maintenant me semblait ndematique.

- J'ai commencé à chercher ca du regard pendant que le père là s'exprimait.

- C'est ca que tu cherches?

La mère là avait trouvé mon slip sur le bord d'un fauteuil avant moi. Slip
rouge dentelles. Héé Allah!!! la honte de ça!
Je n'ai pas pu aller récupérer le slip là, je ne pouvais même pas bouger.

Rufin a raclé sa gorge

- Maman je suis surprise, je ne vous attendais pas!!!

- Mais comment allais-tu nous attendre quand tu ne prends pas nos appels et
quand ton médecin dis que tu n'as pas voulu prendre ne serait ce que
l'ordonnance quand il t'a annoncé que

Papapapa, Rufin a bondi le genre qui a fait peur à tout le monde

- Maïra prend tes affaires et tu rentres, je vais t'appeler

- Maman et papa je vais vous déposer à l'hôtel car j'ai une réunion urgente.
On va parler demain matin

- Non non, personne ne bouge d'ici même pas Maïra

J'ai d'abord tiqué que même pas moi comment? J'allais dormir ici?

- Moi je ne pars pas pourquoi?

Moi et ma bouche que je ne savais pas fermer, même le jour où je me


retrouvais sans caleçon, canda perché devant tout le monde, mouillé même.
Tsuiiippp

- Tu ne vas pas détruire ces garçons. Je vais appeler ton mari et il saura qu'il
y'a quelque chose qui ne va pas!!!

- Chéri toi aussi arrête

- Ne me cherche pas, parce que tu sembles vouloir défendre cette


abomination, mon Dieu Pierre ce sont des frères, c'est la sorcellerie, cette fille
n'est pas bien.
En parlant elle s'est tournée, elle a fermé la porte là à clé, et elle a pris les clés
dans son sac, elle s'est dirigé vers un endroit qu'elle croyait surement être la
chambre, ou la toilette mais c'était la cuisine.

Au lieu de faire demi-tour, elle est entrée elle s'est enfermée.

Quand on l'a entendu parler, j'ai compris que c'était grave, bien plus grave
que je ne le pensais.

Le visage de tout le monde s'est décomposé.

Ouoooommmooo!!!

Elle est revenu elle s'est assise sur un canapé et croisé les bras en attendant la
suite de l'affaire.

Son mari a demandé à Rufin où était les toilettes et moi? je ne savais pas quoi
faire.

Rufin m'a fait un geste, de le suivre dans la chambre.

Ce que j'ai fait, pendant qu'elle me toisait.

- Rufin, elle a appelé Manu!!

- Je ne pense pas, on a pas entendu ce qu'elle disait, et puis ton mari


répondrait si vite à cette heure?

- Je ne sais pas !!!

- Même si c'était le cas, il n y'a rien que je ne sois pas capable d'assumer. Si
tu es là aujourd'hui c'est parce qu'il t'a fait souffrir, tu n'es pas une femme
qu'un homme devait faire souffrir et je le lui dirais avant de lui casser la
gueule. S'il t'aime qu'il te rende heureuse.

Son discours me touchait mais là hein, je me sentais très mal.


Parfois c'est quand le retour d'un acte vient que tu te rends compte de la
gravité de tes erreurs...

Mon coeur battait, je dis bien que battait héé.

Le père de Rufin lui a expliqué que connaissant le nom du restaurant, ils


s'étaient renseigné et quelqu'un leur avait montré où il habitait, bref ils avaient
fouillé

Il leur a proposé à boire, personne n'a accepté.

1heure est passée et à un moment je me suis dit qu'il devait leur proposer de
se coucher, ainsi il pouvait sortir une autre clé et me laisser partir.

Je lui ai fait un texto et il l'a fait.

Mais quand il a proposé, elle a décliné, malgré que son mari somnolait là sur
la table de la salle à manger.

A un moment elle même a été prise d'un sommeil, mon frère comme ma tête
de bandite là allait vite j'ai fait signe à Rufin de chercher sa clé et qu'on ouvre
en cachette.

Même le père a vu le geste mais il n'a pas toussé.

Rufin s'est levé délicatement et il est allé chercher les clés là.

On a réussi à s'approcher de la porte sans qu'elle ne se réveille, on a même


réussi à ouvrir la porte, mais net au moment ou sa main était sur le poignet, le
téléphone de la mater a sonné, c'était un tchoronko avec les sonnerie des
chinois qui réveille les morts là.

J'ai pété sur place, je suis même sur que Rufin a entendu.

On entendait la voix de Manu sur le palier

- Allo maman, je suis en bas du bâtiment, mais je ne connais pas à quel


niveau
Elle s'est rendu compte qu'on voulait s'échapper et elle a posé un regard...
Mais le regard la était bizarre, j'ai vu une lueur passée dans ses yeux...

J'ai reconnu quelque chose mais je n'ai pas su, mais je dis bien que j'ai
reconnu ce regard...

Elle s'est levé, et pendant qu'elle indiquait, elle s'est dirigée vers la porte,
bousculant même carrément Rufin.

On a entendu des pas....

Mon Dieu, il me fallait chier, j'ai couru aux toilettes, même comme rien n'y
est sorti.

Pendant que j'essayais et de pousser un caca qui ne sortait pas, et en même


temps j'essayais de me mouiller le visage, j'ai seulement entendu un
craaaacccc géant.

Ou quoi avait cassé quoi oohh?? Heureusement que je n'avais pas de calecon,
je me suis juste levée et j'ai accéléré.

Pour trouver quoi au salon????


17

Ce qui m'a le plus choqué n'était pas la bagarre de Manu et Rufin, mais la
pétasse de Mélanie qui était là avec lui. Attend cette fille foutait quoi là dans
des histoires de familles? En plus elle tenait un téléphone qu'elle faisait
semblant d'arrêter un genre mais quand elle l'a un peu soulevé quand je suis
entrée en scène j'ai compris qu'elle filmait.

Filmer qui??? Elle était malade.

Peut être elle croyait que la bagarre était une affaire d'homme, mof j'ai
arraché ses pet pet là, j'ai balancé ca contre le mur ca a volé en éclat.

- Que fais tu la?

La fille d'autrui a eu peur. Parfois les Tchiza la aussi avait peur hein... Alors
que même les femmes de dedans avaient souvent peur d'elle. Mais il y'avait
un courage que le sentiment d'être la propriétaire donnait.

J'attendais qu'elle fasse seulement mouack!!! mais elle n'a rien dit. Elle a fait
quelques pas en arrière.

Rufin et Manu se faisait ca comment? en vrai!!! Mais j'avais l'impression que


le corps de Manu se déchirait ou alors qu'il avait des blessures parce que du
sang a commencé à sortir un peu dans certains endroits.

- Manu arrête, Rufin arrête!!!

C'est comme si quand j'ai dit Manu arrête, j'ai tourné la télécommande de ses
nerfs sur moi.

Il s'est tourné et m'a vu


- Tu as osé?? Tu as osé ???

La façon qu'il a foncé sur moi!!!

La course que moi même j'ai pris en criant dans les escaliers!!

Venez me sauver ooohh , Au secours ooohhh

J'ai couru de toute mes forces, nu pieds en plein goudron.

j'ai vu quelqu'un qui entrait dans son portail, c'était un jeune garçon.

Je n'ai même pas demandé, je l'ai poussé je suis entrée me cacher dans leur
portail.

Est ce que je savais alors que leur chien avait faim.

Un gros chien avec une grosse tête, noire, laid, la salive sortait de sa bouche.

Lui il connaissait son ami le gars là moi il ne me connaissait pas, mais si je


fuyais dehors Manu me calculait en vrai.

- Pardon mon frère arrête ton chien, mon mari veut me taper

- Ricky à genoux

Ricky ne s'est pas agenouillé

- Ricky assis

Ca a même énervé Ricky làà

- Ricky couché!!!!

Le chien a accéléré sur moi.

Je me suis agrippé sur le gars là mais je n'arrivais pas à grimper sur lui, je l'ai
vite lâché et j'ai essayé d'escalader leur portail.

Avec le bruit là, les parents du dit gars était supposé sortir, mais c'est un
vieux blanc qui est sorti
- Chéri que se passe t-il?

Je me suis tournée à gauche, à droite, je cherche chérie la je ne la vois pas,


c'est le jeune gars là qui répond, oui mon bébé le voici

- Donc même si quelqu'un était bébé dans leur affaire là c'est le vieux blanc
là qui était le bébé de ca hein?

Il est arrivé, j'étais toujours accrochée sur leur portail, le chien me regardait
en bas, le jeune noir la essayait de le maitriser en répondant à son "bébé"

Elle s'est enfui parce qu'elle se battait avec son mari, et elle est entrée en
même temps que moi.

Mama au lieu que le gars rappelle son carnivore là, il s'est rapprochée de moi.

C'est là ou je me rend compte qu'il guette en bas de ma robe qui elle même
est soulevée accroché au portail, peut-être même elle était déchirée.

Quand il a fini de bien guetter sous ma robe il a parlé une langue que je ne
comprenais pas à son gars.

- Rappelez le chien je voudrais sortir s'il vous plait.

Apparemment il n'était plus question que je parte.

Le regard du type la était bizarre et avant que je n'ai pu me jeter de l'autre


côté de la barrière, ils m'ont violemment attrapé.

Jai crié en tombant, car le portail m'avait lacéré la cuisse.

J'ai encore crié quand je me suis rendue compte qu'il essayait de m'attraper de
force, mais le blanc que je disais vieux là avait une force incroyable.
Il m'a serré le cou fortement en essayant de me trainer à l'intérieur de la
maison, je voulais encore crier mais je manquais d'air et je pensais que j'allais
mourir.

Mes pieds ont lâché et il m'a trainé à l'intérieur

Le jeune est arrivée avec un tissu et ils ont attaché ma bouche.

Là il s'est remis à parler en français.

- Mon Ricky une superbe trouvaille pour toi, mais pas ce soir, tu es déjà
rassasié pour ce soir n'est ce pas

Le chien vert aussi s'est mis à aboyer comme s'il répondait à son maître.

Il voulait seulement que le chien là me mange ou quoi?

Ce qui m'étonnait c'est que malgré mes cris je ne sentais toujours pas Manu
ni Rufin, pourtant il était derrière moi quand je courais.

C'est vrai que je l'avais semé en entrant dans ce portail mais ils devaient
quand même être dans les environs!!!

On m'a attaché les mains sans trop les serrer et je suis restée là assise dans
leur salon.

Je wanda que pendant que j'essayais de respirer doucement pour ne pas


étouffer de panique, je vois les deux là s'embrasser devant moi.

Le jeune et le blanc.

J'avais déjà vu ces choses à l'époque, dans le satanisme mais c'était sorti de
ma tête donc j'ai été choquée.

Ils ont commencé à se caresser, je dis devant mes yeux.

J'ai détourrné la tête.


C'est comme si c'est quand je regardais que le gout de ca dosait, quand le
blanc s'est rendu compte que je ne regardais pas, il est venu tourner mon
visage.

- Si tu ne regarde pas je te tue et je donne ton corps à Ricky.

Me voilà obligée de regarder ce qu'ils faisaient.

Mama les gars faisaient la comme si le sucre de ca dépassait pour nous les
simples citoyens.

Gémissements par là oohh, caresse ooohh, puis le blanc s'est mis à sucer le
jeune.

J'étais déjà même plus concentrée que Ricky sur l'affaire là, oubliant que peut
être ma vie allait même y passer.

C'est quand j'ai senti une étrange excitation que j'ai réalisé que c'était
purement satanique ce qui m'arrivait.

Je n'avais aucune raison de me retrouver à être intéréssé par ce genre de


chose alors que mes enfants étaient je ne sais où, ma vie était en danger, et je
ne savais même pas comment en sortie.

Il fallait que je chasse ces démons là.

Dans la bible il était écrit que quand on chasse un démon il part chercher 7
démons plus fort pour revenir, et sil trouvait la maison propre, balayée, ils
entraient et s'installaient.

J'avais laissé une porte ouverte et je voyais bien mes pulsions dévier peu à
peu.

Il y'a queques temps j'aurais jamais trompé Manu, mais je me plaisais à


désirer Rufin, à le laisser me toucher.
Maintenant je me sentais mouillée de voir deux hommes faire l'amour.

Holy ghost fire!!!

Mais ce Dieu que j'avais abandonné là, j'allais seulement l'appeler là parce
que j'étais dans les problèmes???

Ils ont fait l'amour jusqu'à se pénétrer les un les autres devant moi. J'étais
scandalisé.

Après il a sifflé piouuuuu et le chien est venu se joindre à eux, léchant


noyaux ca et là etc.....

Lààà hein, j'ai failli m'évanouir.

En fait ce chien là dont j'étais la nourriture, qui me guettait en se léchant les


babines là était sensé être mon partenaire un de ces quatre.

Je suis revenue en moi même et j'ai commencé à m'agiter.

Mes pieds aussi étant liés, il y 'avait pas moyen de me libérer.

Plus je m'agitais et j'essayais de crier, plus le blanc me regardait en souriant,


le genre qui voulait déjà jouir là, plus le chien là aussi essayait de participer.

Pendant que le truc s'approchait déjà de la fin de l'affaire, la porte s'est


ouverte et une fille a jailli en courant vers la sortie.

Le gars s'est retiré, en même temps qu'il jouissait et accompagné de son chien
ils ont couru dehors pour la rattraper.

Je l'ai seulement entendu crier, pendant que le chien semblait être entrain de
la manger.

On a sonné au portail et le jeune qui n'était pas sorti m'a emmené dans la
chambre dedans.
Je n'ai rien entendu mais je soupçonnais qu'il s'agissait des Rufin qui me
cherchaient, j'ai attendu de voir si quelqu'un allait débarquer mais rien.

Dans quoi m'étais je fourré merde!

La fille qui s'est enfuie est venu me retrouver dans la chambre, en larmes.

On m'a détaché et on a encore emmené une autre troisième fille toute aussi
surprise que moi.

Il nous ont fermé dedans et ils sont partis.

Chambre propre, avec plusieurs lits, bien confortable.

Si tout allait bien j'aurais éclaté de rire quand j'ai vu la tête de la troisième
fille là, on sentait une go qui avait trouvé son blanc et ne comprenait pas
pourquoi son blanc l'enfermait dans une pièce.

Mes copines vous allez vous farcir le chien la si vous ne savez pas.

On est restés là toute la nuit, moi je ne dormais pas, mais je disais à Dieu, je
sais que j'ai foiré, tu sais que je suis une ndemeuse née, mais Manu lui même
ne m'a pas facilité la vie ces temps ci, aide-moi, aide-moi.

En même temps je priais, en même temps je réfléchissais comment m'en


sortir.

J'ai constaté que la fille qu'on avait trouvé ne dormait pas, on ne s'était pas
parlé depuis qu'on était enfermée.

- Ma copine tu es là depuis?

- Non, c'est seulement depuis Samedi, j'étais en boîte et j'ai croisé ce blanc ci
et on est rentré ensemble, je pensais que je venais faire l'amour avec lui, mais
il m'a supplié de faire plutôt l'amour avec son chien qu'il allait me donner
beaucoup d'argent
Elle n'a plus continué

- Et tu as fais comment?

- J'ai accepté, et j'ai couché avec le chien mais il ne m'a plus donné l'argent
et a voulu me chasser, je lui ai dit que j'allais aller à la police et là il m'a tiré
dedans et me garde comme je suis là.

J'ai voulu lui demander que pour quel montant, elle avait accepté ce genre
d'horreur non? Aucun montant ne valait notre dignité...

Celle qui venait d'arriver s'est aussi joint à nous. Elle l'avait rencontré dans
un magasin et elle savait qu'elle avait trouvé son blanc.

Moi je mourrais quoi là dedans? je n'avais pas moi de problème de blanc, je


ne voulais rien, je fuyais juste la bagarre.

Mais une idée m'est venue. Si les filles çi la jouaient bien leur rôle ont
pouvait s'échapper.

J'ai rendu grâce à Dieu parce que même dans mes erreurs, je savais qu'il
n'était pas un Dieu qui abandonne ses enfants.

- Les filles écoutez!!!


18

Notre plan était élaboré. On a attendu le matin pour voir ce qu'il allait nous
proposer.

J'ai pensé à la maison, les enfants. Cette Mélanie allait surement profité pour
les prendre, pour gagner du terrain. Je me demandais même ce que Manu
allait leur dire de moi, façon il avait même déjà mon mal là.

Le matin, on nous a apporté des serviettes et des petites nuisettes.

C'était une femme de ménage car elle avait une tenue noire blanche comme
ca, avec un bonnet.

Elle a aussi apporté le petit-déjeuner après le bain.

Je lui ai demandé si elle pouvait appeler son patron qui était noir, elle a
accepté.

Quand il est venu je lui ai fait part de notre proposition.

Il a écouté et je l'ai senti surancpris de ma soudaine collaboration.

Mais il avait pas l'air trop intelligent donc il m'a cru et surtout il n'a pas été
seul parce quelques temps plus tard on nous a fait sortir de la chambre nous
demandant de nous relaxer.

Ils ont apporté une bouteille de vin, qu'on était sensé partager.

Le blanc nous a servi le whisky. Le notre était accompagné de glaçons et


coca, le leur était sec.

Il n'était pas question qu'on ne boit pas et il nous l'a clairement signifié.

- Quand une fille soule elle est plus chaude et nous vous voulons chaude.
On a chacune bu nos verre. J'ai trouvé que ca m'a trop vite saoulé, pareil pour
les filles. C'est après que j'ai constaté qu'ils nous avaient drogué.

Entre temps ils ont une conversation, je ne savais pas ce qu'il se disait, mais il
venait d'indiquer la maison à quelqu'un d'autre, une fille vu la façon dont il
essayait de la flatter avec son faux français là!

Les filles avaient les instructions et attendaient mon signal.

Chacune savait qui elle devait allumé et nous faisions semblant d'avoir le
contrôle de la situation.

Ma part de personne que j'étais sensée "allumée était le fameux chien car les
filles là étaient morte de peur, elle pouvait nous faire foirer l'opération comme
ça rapidement.

Quelle horreur de faire semblant devant un énorme laid chien effrayant. Je


faisais de ces kankans faux truc, de peur qu'il ne me croque même.

L'idiot de tangan disait derrière moi que

- Yess, excite my Dog,danse for him he gonna fuck you

He gonna quoi?? S'il savait!! ma prière était que les filles là aussi fasse tout
ce qu'on s'était dit mais je voyais on les tripotait là bas c'est comme si elle
sentait même bon.

On avait conclu que quand je tousse trois fois comme si j'étais étouffée
chacune fait ce qu'elle a à faire.

Et ca devait arriver quand ces hommes seraient déjà nu, assis même pied
ouverts.

J'ai donc demandé aux filles de les déshabiller, comme si j'étais la chef de
file;
Le gars m'a demandé de sucé son chien, pendant que les filles les sucaient,
jusqu'à donner l'instruction au chien qui s'est couché sur le dos et a ouvert ses
pieds.

Tous étaient vulnérable, c'était l'heure.

Malgré que ma tête tournait, que je perdais mes forçes, mon objectif était là.

Je ne pouvais même pas m'approcher de cette bête, donc il fallait que j'agisse.

J'ai guetté les filles, et j'ai lancé le signal.

J'ai toussé une deux trois fois, puis j'ai poussé un cri en prenant l'élan.

Le coup que j'ai mis sur les noyaux du chien là!!! j'ai senti comme si quelque
chose se cassait dedans.

Le chien là a seulement fait ouuuuyyyoouuuyyyoo, pendant que sa voix


faiblissait.

Au lieu que les filles là ndomo les noyaux des gars là comme on s'était
accordé.

Elles sont restées horrifiée devant ce que j'avais fait.

Le blanc a poussé un cri et a foncé vers son chien en ordonnant à "Jamie" de


nous amener dans la chambre.

Ce qui m'a étonné c'est qu'ils n'étaient pas violent, normalement il devait
m'asséner un grand coup pour se venger mais il a crié et pleuré comme un
enfant, comme si son Ricky allait mourir.

Jamie a paniqué comme une fille, nous emmenant dans la chambre dans son
sans caleçon.Il n'a même pas fermé la porte à clé.

- Vous êtes berta???


Ca c'est même quelle qualité de villageoise faiblarde filles que vous êtes
même? On avait dit quoi?

- On a eu peur

- C'est le chien la qui ne vous faisait pas peur? Vous saviez si on allait même
vivre??? Vraiment hein?? je vais m'échapper vous laisser ici, quand c'est le
dehors vous êtes championnes, les filles du dehors tremblent comme çà?

Je me suis relevée et j'ai un peu poussé la porte, j'ai avancé dans le couloir
pour guetter, j'ai vu on portait le chien pour l'emmener surement à l'hôpital.

Tant mieus, s'ils partaient à deux, c'est que nous on pouvait essayer de fuir.

Mais j'ai encore entendu leur sonnette.

Surement le rendez-vous attendu.

Mais il y'a eu un truc bizarre.

La voiture est sortie, la voix d'une autre fille a résonné au salon, mais c'était
une conversation bizarre.

Le fameux "Jamie" était avec la personne.

- Yong tu fais quoi ici? Maman ne sait même pas que tu es au Cameroun, tu
sors d'où?

- Toi même tu fais quoi là Ivana

- Ekie, j'ai rencontré ce blanc et on a flirté mais je ne vois pas ce que toi tu
fais là, tu es sensé être au pays bas non?

- Je suis là en vacance

- Lui il est qui pour toi?

- Un ami
- Mais sur whatsapp tu disais hier que tu es dans le train pour aller au boulot
non?

Il n'a pas répondu

C'était sa grande soeur et il semblait extrêmement mal à l'aise. Il était faible


d'esprit et grâce à elle on pouvait nous en sortir.

Elle même apparemment était sensée être séquestré mais il ne pouvait pas,
j'ai profité de ce que j'ai vu et je suis sortie.

- Ma co bonjour, ton frère et son blanc nous séquestre pour nous forcer à
coucher avec leur chien, ils sont pédé

La fille d'autrui a failli s'évanouir

Le gars moumou a prostesté

- Mais noooonn!! elle ment

- On est trois. Les filles sortez!!!

Les autres filles sont sorties et sa soeur les larmes aux yeux l'a regardé.

- Je ne peux même pas laissé c'est ta mère dont tu es le Dieu qui va venir
trouver tout ca ici

- Non n'appelle pas maman Ivana je t'en supplie, à genoux, je ferais ce que tu
veux

Le gars la s'est mis à pleurer.

Ce qu'elle veut, moi je voulais moi seulement m'échapper.

- Ma copine, nous on veut partir.

- Ou sont les clés du portail

- Il va me tuer
- Fous le camps, tu es un homme, un homme te tue? Tu es dans ton pays un
blanc te menace, je vais appeler la police même

- Non ne fais pas ca, je l'aime, partez, s'il vous plait partez, Ivana même toi
pars!!! je t'en supplie.

Nous on a pas attendu notre reste, avec les même nuisettes là, on est sortie
nus pieds en courant.

Moi j'avais où partir...

J'ai couru chez Rufin, priant qu'il soit là. Même s'il n'était pas là, il laissait
souvent une de ces clés les jours où sa ménagère devait venir nettoyer.

J'ai trouvé la ménagère entrain de travailler, elle a voulu me regarder comme


je ne sais quoi, le genre d'épreuve que je venais de traverser là, fallait même
pas qu'elle tente.

J'ai demandé aux filles d'attendre en bas, pour que je leur donne mon numéro
et prendre le leur. Je comptais aller porter plainte et on allait arrêter les gens
là.

- Madame je veux un papier et un bic et appeler votre patron.

Quand je suis revenue je me suis allongée sur le canapé en attendant l'arrivée


de Rufin.

J'avais vu la ménagère appeler et je savais que Rufin allait très vite arriver.

Je me suis assoupie et à ma grande surprise, je suis sortie du sommeil là en


cascade.

On essayait de m'immobiliser au sol. Je m'étais d'abord levé quand nooorr???


19

Police!!!! on me traitait comme si j'étais une chef de gang entrée pour un


répérage je ne sais quoi. En fait je ne savais pas ce qu'on leur avait dit mais je
n'avais même pas mot à dire.

On m'a menotté et on m'a mise dans un pick up de la police, et j'entendais la


ménagère faire le rapport. Elle parlait à Manu et disait comment mes
complices s'étaient caché, deux autres filles et 4 garçons, où elle avait vu quoi
ooh? un truc non sens!!!

Je me suis retrouvée au commissariat de Bastos assise au sol dans un bureau


en attendant tranquillement l'arrivée du plaignant.

Dans ma tenue courte et déchirée, je me sentais très mal, ils m'avaient


brutalisé, j'avais mal au corps, les regards de ces gens en prison était
humiliants.

Rufin n'a pas tardé à arriver.

Dès qu'il m'a vu il a ouvert grand les yeux

- Vieux potes c'est comment?

- Ca va Jo mais je t'ai juste dit d'aller regarder la situation, celle ci est mon
amie, elle avait disparu et on s'inquiétait pour elle

Il est venu me soulever et m'a serrer dans ses bras, j'avais mal partout.

- Aïe

- Mais quand nous sommes arrivés, la femme là nous a dit que c'était une
chef de gang et que ses complices étaient dans la zone, j'ai envoyé une équipe
qui est entrain de ratisser actuellement.
- S'il vous plait, il y'a à côté de cette maison là, à trois pâtés de maison, on a
été séquestrées là bas, il y'a un blanc qui séquestre des filles pour coucher
avec son chien, j'y étais et on s'est enfuie, après que j'ai cassé les noyaux de
son chien

- Maïra, tu parles de quoi?

Je leur ai expliqué tout en détail.

Rufin m'a prêté une veste qu'il avait dans sa voiture et son ami commissaire
et nous sommes rapidement reparti pour que je leur montre la dite maison.

En route j'ai pris son téléphone pour appeler au numéro de la maison.

- Allo!!! Allo!!!

Je n'avais plus de ménagère et normalement Nanou devait être à l'école alors


Manu était le seul à pouvoir décrocher.

Mais j'ai entendu la voix d'une femme et j'ai d'abord raccroché comme si
c'était une erreur.

- Ca ne passe pas?

- Si mais ca s'est coupé

Je ne voulais pas afficher mon perplexité.

J'ai repris mon souffle et j'ai appelé

- Allo

- Oui Allo bonjour qui est ce?

Ekiééé la voix là

- Encore toi?

- C'est qui?
Elle ne m'entendait pas bien, mais moi je l'entendais, comment cette femme
avait fait pour revenir dans cette maison là. Ca me laissait deviner qui était la
personne qui prenait les décision

J'ai eu des envies de la tuer, de vraies envie de la tuer.

Mon alarme interne a encore sonné

- Maïra tes démons veulent te reposséder oooh

J'ai pris un bol d'air et j'ai demandé pardon à Dieu, je ne devais pas laisser le
diable regagner ma vie. Si je tombais de nouveau ma condition serait pire.

- C'est sa nouvelle femme n'est ce pas?

- Non, mais elle est là

J'ai raccroché

- Calme-toi

- Je suis calme, mais j'ai envie quelle meure

Heureusement qu'il n y'avait personne avec nous.

- Ta froid est glacée, ton ton est résolu, je reconnais ce qui se passe, et je
sens l'électricité dans l'air Maïra si tu fais pas attention, le monde des ténèbres
va te faire plonger. Contrôle tes émotions et prie je te supplie.

- Rufin, je prie mais chaque fois que quelque chose me fait mal, c'est comme
si cette prière s'efface pour laisser place a des envie de vengeance.

- Va voir ton pasteur, ils peuvent t'aider mais en aucun cas je ne te laisserais
retourner dans ce royaume

- Merci, merci beaucoup.

C'est étonnant comme j'avais l'impression que Rufin m'aimait, il m'aimait


pour rien même. J'en étais troublé, parce qu'il avait une façon de vouloir mon
bien. Mais au fond... C'est Manu que j'aimais, c'était lui mon mari, même
comme Rufin était comme une projection de Manu quand Manu n'était pas là.

Dis donc, tout ca me fatiguait même.

Nous sommes arrivés dans la fameuse maison et la police était déjà là, ils
avaient retrouvé la maison selon ma description.

Sauf qu'en y entrant on a trouvé Jamie, avec du sang sur lui, il pleurait et
criait.

Son ami blanc avait un couteau et menaçait de se suicider avec.

Son blanc avait du se fâcher et l'avait puni.

- Jamie le suppliait comme une femme, bébé ne fait pas ça, je ferais tout ce
que tu veux, je t'aime.

Je voulais rester jusqu'à la fin de l'affaire, la vue du sang me faisait même


déjà un genre, ca me plaisait, et il y'avait une façon que nos yeux brillaient
quand on voyait le sang.. J'ai senti mon ventre fourmiller, et j'ai subitement
senti quelqu'un m'empoigner le bras, sauvagement.

- Viens ici rapidement

- Aïe tu me fais mal

- Je vais même te gifler, passe ici!!!

Rufin m'a tiré jusqu'à la maison, comme la chèvre, je pensais qu'il allait
même me taper.

- Va prendre une douche rapidement

Il a envoyé sa ménagère m'acheter n'importe quoi comme habit à Nkol Eton

- Toi la tu appelais la police en disant que j'étais une voleuse que tu m'as vu
voler quand?
- Maïra!!!

- Non non, je dois lui dire, je lui ai bien dit que j'étais une amie à toi, elle
aurait pu même demander mon nom, toi même tu devais lui demander non?
Au lieu de me faire arrêter devant les gens comme un braqueur, jusqu'à dire
que j'étais chef de gang, Tsssuiiiipppp.

J'ai toisé la femme là, mais elle n'avait pas l'air belliqueuse, elle semblait
plutôt désolée et embarrassée. Ca m'a un peu calmé. Mais mes nerfs étaient
très tendue, je voulais me chamailler, je voulais bagarrer, je voulais même
faire mal à quelqu'un.

J'ai laissé couler l'eau sur moi, en suppliant Dieu de ne pas m'abandonner, si
je commettais une erreur là, la grâce de Dieu n'allait peut être pas me sauver.
Il m'avait déjà montré le chemin. J'allais même carrément faire la prison.

Une voix me disait va la tuer, si tu l'as tues tu auras la paix dans ton foyer.

- Arrière de moi Satan.

La tentation était là, mais parfois pour y faire face il fallait prier, et en parler.
Je devais voir maman pasto de toute urgence, je n'aimais pas les plans que
mon cerveau traçait.

Quand mes habits sont arrivés, je me suis habillée et je voulais sortir mais
Rufin a refusé.

- Mange quelque chose et repose toi, je ne te fais pas confiance.

- Ekie, moi je veux allez voir ce que les enfants vont manger quand ils vont
rentrer de l'école et aller voir le pasteur.

- Non!!! tes enfants ne pourront pas de faim, ne t'expose pas tant que tu n'as
pas dominé tes pensées, je n'ai pas un bon pressentiment.

J'ai accepté mais je n'avais pas sommeil...


Mon coeur brûlait, brûlait de savoir qu'elle allait accueillir mes enfants de
retour d'école, peut être qu'ils m'avaient même déjà oublié.

- Comment ca s'est terminé hier quand j'ai disparu?

- Mes parents sont en colère contre moi, mon frère veut me tuer, on s'est
séparé en queue de poisson.

- Et ils parlaient de quoi parlant d'un docteur là

- non, un médicament que je devais prendre, mais il a envoyé l'ordonnance et


j'ai pris déjà

- D'accord.

J'ai à peine toucher le plat d'okok qui m'a été servie, pourtant j'aimais ça.
Après je suis allée m'allonger dans la chambre d'amis? Rufin est reparti peut
être pour voir l'affaire des voisins d'à côté là.

J'ai attendue qu'il soit parti, je me suis levée, mon sac était posé sur la salle à
manger, vu que j'avais fui sans ça, j'ai pris le taxi direction chez moi, je ne
ferais rien de mal, à moins que cette fille essaye de réagir un style.

Mon téléphone était déchargé et je me suis arrêtée au call box pour prévenir
Manu que je rentrais à la maison et qu'il allait entendre des nouvelle pas du
tout bonne.

Il a voulu me poser je ne sais quelle question moi je n'étais plus avec lui,
j'avais déjà raccroché.

Je me suis arrêtée à la station ou j'ai fait quelques courses nécessaires et


munies de mon matériel je suis rentrée.

J'ai sonné et J'ai entendu des pas et des commentaires.

- Nanou tu es rentrée tôt comme ca aujourd'hui?

Quand Salomé a ouvert elle a failli s'évanouir de tomber sur moi.


- Allez tourne toi et on va tous ensemble au salon.

Mama, madame patron était pieds croisés devant la télé, elle mettait un vernis
sur les pieds et ca séchait.

- Tu as réalisé ton rêve!!!!

Elle a sursauté et son visage s'est décomposé.

Je leur ai demande de ne même pas tenté de bouger et j'ai pris mon bidon
bien chargé avec lequel je sortais de la station.

Je me suis mise a asperger ça au salon, même devant la porte, je voulais


même verser ca dehors mais je gardais un oeil sur lui.

Manu a débarqué pendant que je finissais d'asperger et que je sortais


allumettes

- Entre Manu, nous tous on va brûler ici, bienvenue!!!


20

L'odeur de l'essence dans la maison, ca sentait jusqu'à, et avec mes allumettes


à la maison, personne n'a osé protesté.

- Asseyez vous là

- wooohh, je ne veux pas mourir, j'avais moi dit que je ne reviens plus ici là,
Mélanie tu m'as appelé faire quoi? je pensais qu'elle n'allait plus reveenir

- Maïra tu sors d'où? Et pourquoi veux tu rendre nos enfants orphelins

- Tu fous quoi ici? Vous aviez le chez vous non? tu sais que je suis une folle
et une sorcière comme tu te plais à le raconter partout alors je vais nous traiter
comme telle, une sorcière va tous nous carboniser ici, quelqu'un bouge, je
lance l'allumette ici.

- Manu, je ne veux pas de problème, demande à ta femme de se calmer nous


on part

- Pétasse, imécile, donc tu savais que tu pouvais partir? mouffffff

- Je ne veux pas mourir, je vous laisse, libérez nous on part

- Tu ne pars pas, tu vas mourir, tu vas mourir

Une voix me disait oui oui oui oui oui oui tues les tu fuis, tues les, tues les
tues les.

- Maïra calme toi, tu ne vas pas bien ,je peux appeler ton pasteur, je ne sais
pas

- Depuis que tu sais qu'on peut faire intervenir un pasteur tu as fais quoi pour
ne pas me blesser comme tu l'as fait Manu
- Ne fais pas la victime parce que n'as pas honte de t'envoyer en l'air avec
mon frère

- Oui!! parce qu'il est 100 fois plus vrai que toi, il m'aime, me respecte et ne
me ferais jamais mal

- He bien tu comprends donc pourquoi je t'ai quitté, à Mélanie je peux lui


dire quelque chose elle écoute, elle n'est pas têtue comme toi, elle se soucie de
mon boulot, elle a le temps de faire des activités, pas comme toi

Il osait me comparer devant elle?

- Je te comprends bien, voilà pourquoi j'ai toujours préféré ton frère au lit,
même quand il habitait ton corps, il connaissait tous les recoins de mon corps,
pas nul comme toi, les petites filles dehors te trompent que tu es un étalon
alors que tu ne vaux rien, Rufin me faire jouir rien qu'avec son regard ses
doigts

Je voyais comment Manu tremblait, il essayait de se contrôler, mais il n'a pas


pu, il a plongé sur moi, et nous sommes tombés,

Il essayait de me gifler et moi même je le repoussais

- Tu es malade? Tu es ma femme et tu couches avec mon frère, je vais te tué


Maïra, tu fais mal à qui? Tu es à moi, tu es ma femme, il ne doit pas te
toucher, il ne doit pas, Je vais le tuer,

Mes allumettes se sont éloignées pendant que j'esquivais ses coupes, il


essayait de me secouer en criant quelque chose mais je l'ai poussé fort avec
mes pieds et j'ai foncé prendre les allumettes, j'ai ouvert rapidement et j'en ai
sorti une bûchettes, là je ne savais pas ce qui me poussait, ce n'était pas prévu,
dès que j'ai eu la buchette dans mes mains je l'ai frotté contre le truc là, mama
les marathons de ça, les uns se piétinaient, tout le monde se bousculait, et en
criant
- Ouooyye on brule, elle veut nous tuer, ouaaayyyeee!!!!!

ca n'a pas pris je ne sais pourquoi et j'ai couru dehors pour voir que le portail
avait été fermé par Manu quand il était entré donc tous la essayait d'escalader
pour tomber de l'autre côté.

j'ai entendu les toup toup de leur corps quand ils ont attéri à travers la
barrière.

Au nom si je n'étais pas moi même scandalisée par mon geste, c'est que
j'allais éclaté de rire, mais là hein, j'avais failli, gravement même.

Et la maison était pleine d'essence, et les enfants là allaient bientôt débarqué.

Je me suis sentie mal, vidée, je savais que Dieu m'avait échappé à un truc
terrible...

J'ai regardé l'allumette et comme les fabricants sont les bandits parfois ils
lançaient des buchettes complètement vides, pour gagner plus et c'est celle là
que j'avais choisi.

Je me suis sentie maaal, très mal, comme Juda dans la bible l'esprit en
question m'a quitté et m'a laissé un sentiment de culpabilité et de tristesse
énorme.

Je suis allée dans la chambre, j'ai rapidement fait mon sac, je ne supporterais
pas voir les enfants dans cette condition, je devenais très nuisible et j'avais
besoin de rester seule, j'avais besoin d'absolution car je me sentais souillée,
infectée. Qu'allait-il se passer si jamais ca prenait feu? mes enfants seraient
orphelins de leur deux parents héé Dieu.

En larmes j'ai fini de prendre mes affaires. Mais j'ai senti une odeur de
fumée.

A peine j'ai mis le nez au salon, que j'ai constaté que le feu avait envahi
presque tout et partout et j'étais bloquée dans la chambre.
Crié? Pleuré??

Je ne savais pas quoi faire, j'ai refermé la porte sachant que les flamme là
allaient courir vers le plafond, aller à la douche, faire ma dernière prière à
genoux??

- Maïra!! Maïra!!!

C'était la voix de Rufin qui m'appelait depuis la fenêtre

- Oui Rufin, je suis coincée je ne peux pas sortir, le feu est partout

- Cherche une couverture j'essaie de casser les fenêtres ci. Va à la douche


mouiller la couverture et tu te couvres avec, reste à la fenêtre je cherche la
pince monseigneur, et on va te sauver de là.

Je me suis couverte, mais je peinais à respirer et il faisait chaud, et je perdais


peu à peu connaissance.

J'ai senti quand il est revenu pour couper les barres de la fenêtre, les gens
criaient dehors mais le feu crépitaient de plus en plus fort et mon plafond
brulait, une latte par mégarde est tombée sur mon bois et j'ai senti le feu cuire
la chair de mon bras

- Oh Jésus prend moi, pardonne moi mes péchés, je me remets à toi

- Qui te prend? pardon reste là ou tu as gâté, tu arranges et prends soin de


mes brebis.

J'ai sursauté!!! Jésus parlait la qualité de chose là? j'avais mal partout,
j'entendais de moins en moins le bruit.

- Maïra répond!! tu es la? On arrive, parle moi, parle moi

Je ne pouvais plus parler.

Je l'ai vu entrer, il a enlevé une poutre enflammée sur moi, lui même était
protégé par une couverture.
Il m'a porté, j'avais mal et sommeil en même temps.

Quand il est sorti avec moi j'ai vaguement un tas de personne entrain de jeter
des seau de sable et des seaux d'eau dans la maison.

- C'est de ma faute, préviens Manu, les enfants ne doivent pas voir ca et


emmène moi où il ne me retrouvera jamais, il doit faire sa vie avec une
personne normale.

C'est la dernière chose que j'ai dites avant de perdre connaissance.


21

- Le problème n'est pas elle, le problème est toi même, tu as fait trois crises
depuis que tu es revenu ici, tu ne prends pas ton traitement

- Je le prends maman

Je suis restée les yeux fermées, j'avais mal, mais j'étais bien consciente, je
sentais tous mes membres mais sans plus.

- Et comment tu penses qu'on va gérer tes crises, tu es agressif, violent, tu as


mal et ca me nous fait souffrir ton père et toi, tu sais très bien ce que le
docteur avait dit.

- N'en parlons plus s'il te plait, ce qui compte c'est qu'elle aille mieux

- Rufin

- Oui maman

- Qu'est ce que tu cherches derrière cette fille, que s'est-il passé pour que tu
lui sois si attaché, si dévoué que tu n'aies pas dormi depuis qu'elle est arrivée
que tu te sois retrouvé entrain de prier et lire ta bible à ce point alors que tu ne
le faisais pas même quand tu étais malade, que tu ailles jusqu'à coucher avec
la femme de ton frère????

- J'ai été marié avec elle

- Ca ne va vraiment pas, tu n'as jamais été marié à cette fille


- Et je l'ai aimé de tout mon cœur, je l'ai épousé avant mon frère, je l'ai aimé
avant elle, je l'ai chéri avant elle, et ce sera le dernier visage que je verrais
avant de partir

J'ai bougé, non pas parce que je voulais, mais parce que ma jambe grattait.

- Maïra!!!!

Il a fallu que j'ouvre les yeux et que je sorte de mon sommeil.

J'ignorais ou j'étais,

- Rufin, j'ai mal

- Je sais, tu as été brulé au deuxième degré et ca ne fait que quelques jours,


mais ca va aller, tu es bien suivie

- Je suis ou?

- A Edéa

- Chez tes parents?

- Non, chez moi

J'ai guetté mais j'ai vu sa maman s'en aller, elle a ouvert la porte de ce qui
devait être une petite maisonnée et elle est partie.

- Que s'est-il passé, les enfants, mon Dieu

Je réalisais ce que j'avais fait

- Ils vont bien, j'ai prévenu Manu, il était dévasté et je t'ai emmené faire les
premiers soins avant de te transférer, tu es suivi par mon docteur ici

- J'ai dormi combien de temps?

- 4 jours

J'avais une perfusion


- Une infirmière vient s'occuper de toi constamment

- Et ton boulot?

- ca tourne, ca va aller

J'ai passé des semaines pour que mes blessures commencent à sécher, des
semaines pendant lesquelles Rufin dormait à mon chevet, il était tout le temps
entrain de lire la bible, il priait, et je ne le connaissais pas comme ça.

Un jour je lui ai demandé pourquoi il faisait ca mais il m'a répondu que lui
aussi avait décidé de chercher la face de Dieu, de découvrir ce Dieu.

Notre passion est devenue de discuter de certains thèmes dans la bible, de


regarder les enseignements à la télé ou sur internet et d'essayer d'analyser ca à
la lecture de la parole de Dieu.

Je ne pouvais pas encore marcher parce qu'une de mes jambes avaient brûlé.

Mais je ne cessais de penser aux miens, un jour j'ai demandé à Rufin

- S'il te plait quelles sont les nouvelles que ma famille a de moi, je sais que
je t'ai demandé de m'emmener loin parce que je me sentais capable de
comettre le pire

- C'est ce que j'ai fait

- Et Manu n'a pas cherché à avoir de mes nouvelles

- Non, il ne voulait plus entendre parler de toi, il pense peut être que tu es
morte, j'en sais rien, il doit surement penser à son mariage.

Je n'ai pas parlé, j'avais si mal, mes enfants. Mais il valait mieux qu'ils soint
loin de peur que je ne leur fasse du mal.

J'ai profité de ce séjour pour prier et me purifier devant Dieu.


Je lui demandais de m'aider, de tuer en moins tout résidus de satanisme, de
méchanceté, toute pulsion meurtrière ou négative.

Mais j'ai constaté une chose, c'est que la nuit quand moi je dormais, Rufin lui
il était près de mon lit, entrain de mentionner mon nom dans ses prières,
comme s'il priait pour moi et il ne se fatiguait pas.

Pendant que moi je me remettais peu à peu j'ai constaté que Rufin lui était de
moins en moins en forme.

Je marchais déjà et j'utilisais un cicatrisant pour que ma peau laisse moins de


trace.

Un jour j'ai pris la décision de lui parler, il avait voyagé sur Yaoundé pendant
quelques jours et moi je m'étais débrouillé dans la maison.

Je ne sortais presque pas de la maison, si ce n'était pour poser ma chaise sur


la véranda.

Il y'avait même rien de bon devant la maison, juste d'autres maison, des
voisins qui vivaient leur vie et me regardait étrangement.

Après mes perfusions, j'ai pris des injections, qu'on me faisait matin et soir.

Je pouvais déjà me faire à manger moi même.

Pendant qu'il n'était pas là sa maman est venu et elle a été énervée de ne
trouver que moi

- Bonjour

- Il est ou?

- A yaoundé

- Ok quand il rentre dis lui que j'étais là

- Maman s'il te plait attend, je voudrais m'excuser


- Ha bon!!! quand tout a foiré tu t'excuses

- Non, sincèrement, c'est bien plus compliqué que ca a en a l'air mais dès que
je vais mieux, je vais sortir de la vie de Rufin, il pourra épouser la fille qu'il
veut, et être heureux, je vais couper les ponts

- S'il en a le temps, il ne se soigne pas.

- Il souffre de quoi? ca fait plusieurs fois que vous lui reprochez ca!

- Il ne t'en a pas parlé?

- Non non

- Et tu ne l'as jamais vu avoir des crises?

- Euh quand il devient violent et casse tout et après en se rappelle pas?

- Oui

- J'ai vu une fois

- He bien ce n'est pas à moi de t'en parler, lui même doit le faire, mais
dépêche toi de sortir de sa vie, tu le détruis

Elle est repartie et j'ai attendu Rufin pour tirer ca au clair.

Il était sensé rentrer le même soir.

Quand il est entré, je ne l'ai pas même pas laissé s'asseoir.

En fait il n'avait pas d'affaire dans la maison, c'était comme si la maison là


était ma maison de maladie, il allait très souvent chez ses parents se changer,
ou prendre des courses, mais dormait toujours avec moi.

Donc il voulait aller prendre sa douche avant de revenir mais je l'ai stoppé

- Il faut qu'on parle et que tu me dises ce qui ne va pas avec ta santé.


Il n'a rien dit et était sur son téléphone, j'ai commencé à insister, lui raconter
comment plusieurs fois, sa maman avait parlé et que je m'inquiétais.

Pendant que je parlais, je l'ai subitemment vu détacher la cravate qui serrais


son cou, il était tout transpirant et il s'est levé brusquement et a lancé sa chaise
contre la fenêtre de la chambre, ca a traversé ma tête.

J'ai eu la peur de ma vie, je ne pouvais pas le maitriser sinon j'aurais ouvert


toutes mes blessures.

Il grognait comme un animal, il s'est cogné sur tous les murs, il a cogné sa
tête par ci par là, en criant

- Rufin!!! Rufin!! bébé s'il te plait calme toi calme toi...

C'était une crise, et prenant mon courage je me suis levée et je suis venue
près de lui, il était à genoux et tenait sa tête dans ses mains comme si ca allait
exploser.

- Ca va aller, ca va aller

je parlais doucement, et je l'ai attiré contre moi,

- Calme toi, calme toi, tu vas te soigner et ca va aller.

Il a pleuré, comme la première fois que je l'avais vu.

Je l'ai soulevé et je l'ai emmené sur le lit, malgré mes douleurs tout de même
atténuées, je l'ai pris contre moi et je l'ai bercé jusqu'à ce qu'il dorme.

Quand il s'est réveillé 1 heure plus tard dans mes bras, il m'a demandé
comment il avait fait pour atterir là

- On a fait l'amour

- Mouf

- Mais je suis bien la...


- Je m'en doutes, mais tu ne vas pas échappé à ma conversation

Il semblait ne pas réaliser ce qu'il venait de faire. Je répondais sans son ton
pour ne pas l'alarmer, ca pouvait encore commencer un genre fort fort.

- Tu ne vas pas bien et tu viens de faire une crise, Rufin dis moi ce qui ne va
pas, ta mère me dit que tu ne te soignes pas, que je te détruis, il y'a quoi?

- Ne l'écoute pas, elle ne sait pas ce qu'on a vécu

- Rufin si tu ne me dis pas la vérité, je vais sortir de cette maison ce soir et je


ne reviendrais plus jamais

Il est resté tranquille un instant puis il a parlé

- Je reconnais que je ne t'ai pas dit la vérité

- Il n'est pas tard

- J'ai un cancer très avancé et j'ai refusé leur histoire de chimio et


hospitalisation et autres, un cancer du cerveau

- Comment? mon Dieu

des larmes se sont mises à piquer dans mes yeux

- Pourquoi tu ne te soignes pas, pourquoi tu ne pries pas

- Je ne me soigne pas mais je prie

- Tu pries pour que Dieu te guérisse non, on va faire un programme de prière


et je vais t'emmener voir le pasteur

- Non non, je prie pour que le diable n'aie plus jamais accès dans ta vie, il a
failli te la prendre, mais Dieu t'a sauvé, je prie que Dieu me donne une très
belle fin, je veux que mes derniers jours soient magiques, fantastiques, sans
douleur, sans souffrance

- Rufin, tu souffres depuis longtemps?


- J'ai tout le temps mal à la tête, et quand ca devient intenable, je fais des
crises, mais je sais qu'il va m'accorder ce que mon coeur désire

- Attend tu ne pries pas pour guérir?

- Non!!

- tu pries pourquoi?

- Une fin heureuse, et que tu sois le dernier visage que je vais voir

Haaabbbbbaaaa

Rufin était un contenaire de complication.

J'ai passé les jours suivant à le convaincre de se soigner, de changer sa facon


de prier niet, rien!!!

Sauf que plus moi ma santé s'améliorait plus la sienne dégradait.

C'est comme si le fait de m'avoir parler, avait seulement tout déclenché

Il a du être hospitalisé...

Quelle période difficile pour moi, j'étais complètement perdue, car c'est
comme si Rufin était à la porte de son dernier voyage. C'est en tout cas ce
qu'il m'a dit après 2 semaines d'hospitalisation.

- Maïra, voila ma carte bancaire, voilà le code pour le retrait, va retirer assez
d'argent et on ira à Kribi pour une semaine

- Dans ton état?

- Je te promets que ca va, le docteur va me donner l'autorisation

- Tes parents sont au courant?

- Je le leur dirais quand ils viendront me voir, prend l'argent apprête tout et
ne reviens me chercher que vendredi matin. Ne viens pas ici avant ok???
Il a insisté et j'ai accepté. Que me réservait le fameux vendredi?????
22

J'ai fait ce que me demandait Rufin, mais j'avais un mauvais pressentiment et


quand je suis venue le trouver à l'hôpital j'ai compris que c'était bien ce à quoi
je pensais.

J'ai trouvé Rufin, tout beau, rasé, propre. Son teint n'était plus blanc comme
en début de semaine.

Ses parents étaient là.

- Maman, papa je voudrais que vous ne soyez plus fâché avec Maïra, je vous
ai parlé, je vous en prie.

Sa mère pleurait et elle a acquiescé. Je sentais que ce qui se passait était très
grave.

- Rufin, s'il te plait tu n'es pas obligé de sortir, ca va déjà mieux

- Je vais parfaitement bien, je n'ai plus mal. Quand irez vous à Yaoundé?

- Tu as demandé qu'on aille vendredi prochain non?- D'accord, quand vous


y êtes, remettez lui et appelez moi.

Il leur a dit aurevoir, sa maman m'a demandé de les appeler régulièrement


pour donner des nouvelles et on s'est embrassé.

Rufin n'a voulu prendre aucun des nombeux médicaments avec lesquels il est
sorti.

J'avais pris une voiture avec chauffeur comme il m'avait demandé et on s'est
installé.
Il n'avait pas sommeil, du coup pendant le trajet, on a causé, écouté la
musique, rigolé, parlé de tout et de rien.

On aurait dit quelqu'un d'autre. J'avais même pris une tenue de sport à sa
demande.

Quand nous sommes arrivés à Kribi vers 16h, Rufin était excité.

On avait pleins de trucs à faire, plage ooh, volley oohh, visite des chutes
oohh, gambas oohh, On avait un long programme établi dans la voiture.

On a passé une soirée trooooop bien.

Soirée sur une terrasse près de la plage.

un vent frais nous berçait, il y'avait des musiciens qui jouaient des vieux
makossa doualas.

Rufin m'a tenu par la main pendant qu'on profitait de cette soirée.

- Comment tu te sens?

- Franchement, je vais super bien, je n'a imal nulle part, je suis avec la
femme la plus merveilleuse du monde, j'écoute une super musique, il fait frais
et j'ai beaucoup d'espoir.

Il était très très très heureux, ca se voyait.

On a parlé du snack, il m'a dit qu'il planifiait avoir un deuxième si la maladie


lui faisait une fleur.. On est resté très tard dehors et on est rentré à l'hôtel.

J'avais pris une suite, avec deux grands lits,

- Allez, on va pas se gâter le séjour, viens te coucher, j'ai envie de dormir


dans tes bras.

Je l'ai pris contre moi et il s'est endormi directement.


J'ai prié que l'Eternel le sauve, que l'Eternel lui accorde sa grâce et sa
miséricorde.

Sa nuit a été agitée, mais je veillais sur lui, il a fait un peu de fièvre, j'ai
essayé de baisser sa température. Mais curieusement le matin quand je me
suis réveillée, il n'était pas là.

- Rufin?? Rufin??

Mes yeux piquaient encore, on était rentré tard et il n'était que 9h

- Ruuuuufin!!!

J'ai eu la paresse de sortir du lit, et je me suis rendormie réveillée plus tard


par Rufin.

Il revenait du sport, il était allé faire un footing sur la plage

- Noooonn tu blagues

- si si j'ai cou tout le long, c'était super

- Tu es fort papa, dans ta situation là? moi même je ne peux pas, on est
rentré tard et je suis fatiguée

- J'ai déjà commandé le petit déjeuner dans un coin, lève toi madame.

On s'est douché et on est allé trainer à prendre le petit déjeuner à la plage. Il


faisait très chaud, retour pour se rafraichir à l'hôtel, après-midi plage, soir
Terrasse...

C'est comme ca qu'on se marrait, on se rappelait de ces conneries, on se


faisait de fausses blagues.

Mais le deuxième il s'est rendu compte que j'avais une pointe de tristesse qui
ne s'éloignait pas de moi

- C'est quoi Maïra?


- Rien rien ca va

- Ta famille te manque?

- Terriblement, mes bébés, mon équilibre, j'ai voulu blaguer avec le diable et
il m'a traité

- Manu aussi te manque?

Je ne voulais pas lui faire de peine mais je me devais d'être honnête

- Oui je pense, quand tout allait bien, c'était super, et j'ai voulu le tuer, il en
va jamais me pardonner, il doit être même déjà marié à l'heure où il se trouve
là. C'est parti comme un jeu Rufin, comme un petit jeu, tu sais comment le
diable opère non? un insecte peut te piquer, tu gratte ta jambe et quelques
jours plus tard on t'ampute le pied.

Quelqu'un peut avoir la mal à la tête et avant qu'il n'arrive à l'hôpital, il est
déjà mort.

De petites choses prenaient de l'ampleur à une vitesse incroyable et je


réalisais qu'il ne fallait pas s'endormir, ni se fatiguer dans la prière. Encore
moins réagir par orgueil en amour. Si j'avais dégamé c'est parce qu'à chaque
fois que j'avais mal je répondais par une autre erreur et ce n'était peut être pas
ça la solution si je voulais sauver ma famille.

Rufin m'a laissé penser et réfléchir et avec douceur il m'a amené peu à peu à
me relaxer et à me détendre. La musique aidant on a passé une bonne soirée et
on a continué à taper les divers même couché l'un contre l'autre. On avait l'air
soit d'un vieux couple, soit de très grands amis.

Il me demandait de lui parler des enfants, de leur anecdote et lui il m'a


raconté toutes ses souffrances quand il avait retrouvé son corps, il a même
réussi à parler de ses début de maladie, ses craintes etc...
Ca m'a plu et au lieu de dormir on a passé tout le reste de la nuit à coucher
son histoire sur un papier.

J'ai repris l'histoire de Rufin, depuis ses débuts dans le satanisme, ses guerres,
sa haine pour son frère etc...

Mon Dieu j'avais envie d'écrire, mes mains démangeaient, j'ai écrit sur du
papier, encore et encore, le sommeil a brûlé nos yeux et on s'est endormi.

Lendemain bon monsieur était encore sorti tôt et est revenu avec un laptop.

Il fallait enjoy le séjour mais en même temps la passion d'écrire m'avait


repris, j'ai pas bougé de la maison de toute la journée, je lui posais des
questions, il regardait mes textes et corrigeaient, tournait autour de moi, me
chatouillait et m'embêtait.

Je l'ai chassé mes 100 fois derrière moi, mais rien à faire.

Il y 'avait de quoi, la pluie qui est tombée toute la journée n'encourageait à


rien faire. On a commandé à manger à l'hôtel et après moult supplications, j'ai
accepté de faire une pause pour aller manger dans le restaurant de l'hôtel.

Mais des qu'on a fini j'ai repris.

Pendant le séjour j'ai carrément oublié que Rufin était malade, qu'il devait
retourner continuer son traitement.

J'ai appelé ses parents tous les soirs, il leur parlait, il allait bien, et je la
rassurais.

Il leur a rappelé de partir à Yaoundé.

Le fabuleux séjour passé, le jeudi, veille de notre jour de retour, la mine de


Rufin a changé.

- Tu ne te sens pas bien Rufin?

- Ca va, j'ai al forme


- Mais pourquoi tu as l'air si calme, en général tu te lèves très tôt pour faire
le sport, tu fais quoi coucher

- Tu es devant ton ordinateur dis donc, je ne sais pas quoi faire, j'ai rien
envie de faire seul

J'ai fermé ma machine et je lui ai signifié ma disponibilité.

On est allé à la plage et on a nagé, joué au volley, on a fouillé des glaces dans
tout kribi, on est allé manger le poisson au débarcadère, un endroit ou le
poisson bougeait encore étant au feu.

J'étais fatigué mais Rufin état infatigable. Il m'a trainé toute la journée,
jusqu'au soir on a même pas pu se changer. Il fallait nous voir avec les habits
de la plage à côté des couples bien habillé.

Ca a été une soirée folle, je me suis sentie libre, il m'a encouragé, il m'a
redonné espoir, on a même parlé de l'après Kribi.

Il m'a dit qu'il me sentait prête à retourner dans la vie active, à revoir
comment regagner ce que j'avais perdu bref... Je l'adorais.

Je me suis même demandé si je ne l'aimais pas, du moins j'étais confuse.

Mais quand on s'est couché, Rufin est devenu grave. Cette nuit là c'est lui qui
m'a pris dans ses bras et pas l'inverse.

- Maïra, je t'ai toujours aimé, dès que je t'ai vu , à cette fête, tu étais avec
mon frère et il était mort de jalousie, tu te rappelles?

- Oui oui, il t'en a toujours voulu

- Je sais et j'espère qu'il me pardonnera un jour

- Bien sûr qu'il t'avait pardonné, qu'est ce que tu crois, Manu c'est le
prototype de l'homme au bon coeur, je n'ai pas compris pourquoi il a changé.

- Je t'ai menti Maïra


- Comment ca?

- Je te demande pardon

- Pourquoi?

- Parce que les mois que nous avons passé à Edéa, je les ai volé, je t'ai volé à
ta famille, j'ai été égoïste

- Comment?

- Ta famille, ton mari t'a cherché; mais je lui ai dit que tu avais décidé de
prendre ta route et que je ne savais pas ou tu es partie

- Qu Quoi?

J'ai voulu me redresser, mais il m'a maintenu

- Je t'en prie ne bouge pas, je ne me sens pas très bien, je voudrais juste
qu'on reste la et que je te parle.

- Et il ne s'est pas marié, du moins j'ai eu les infos que non, je pense qu'il
t'aime toujours

- Ohh Mon Dieu, mes enfants croient que maman est partie

Des larmes ont commencé à couler de mes yeux

- S'il te plait Maïra, même si mon frère fait des erreurs, un jour, même s'il
perd la route, sois toujours à ses côtés, chéri le et garde le, c'est mon petit
frère, le seul que j'ai jamais eu, et je ne pourrais pas le lui dire, ni être là pour
lui quand il aura besoin d'un frère, pourtant je lui ai fait plein de vacheries
mais il m'a toujours pardonné. Mes parents, il faut parfois leur rendre visite,
emmenez leur les enfants, rendez leur visite, pour que mon absence ne soit
pas très douloureuse

- Pourquoi tu me parles comme ca Rufin, pourquoi tu as fait ca à mes


enfants
- J'ai été égoïste, je n'aurais jamais dû contribué à séparer ta famille, tu vas
retourner et je sais que Manu va te pardonner, comme toi tu vas pardonner car
vous vous aimez.

J'ai passé les plus beaux jours de ma vie dans cette ville depuis vendredi
Maïra, le bonheur est dans les choses simples

Je pleurais car je n'aimais pas tout ce qu'il me disait

- Tu sais, essaie de gérer ce petit truc, ce petit snack non pas pour l'argent,
mais pour que même dans le ciel j'ai l'impression d'avoir fait ce que les autres
font, d'avoir laissé quelque chose.

Dieu m'a accordé ce pourquoi j'ai prié et je sais que tu ne seras plus jamais
exposé à la tentation à ce niveau, continue de prier, tu m'as appris à prier, et
c'est fabuleux.

Garde bien le petit Rufin, je n'ai pas pu le voir, parce que je me savais très
malade et j'ai pas voulu que ma disparition affecte ceux que j'aimais mais
pour toi a été plus fort que moi.

- Pardonne moi pour tout...

C'est sur cette note qu'on s'est endormi, on a eu une nuit agité. Agitée pour ,
moi comme lu, Il a chauffé, et moi j'étais dans cauchemars sur cauchemars.

On s'est réveillé carrément à midi.

On ne se parlait pas beaucoup pendant qu'on faisait nos bagages.

Mais avant d'entrer de sortir de la chambre Rufin m'a serré dans ses bras

- Comme je t'aime ma petite princesse, comme je t'aime. Merci de m'avoir


offert ces merveilleux jours

Nous sommes entrés dans la voiture, puis il a voulu ressortir pour passer
quelques coups de fils pendant que je l'attendais.
Lui qui n'avait appelé personne pendant tout le séjour.

Je l'ai attendu, il a fini, puis il est revenu.

Il ne s'est pas assis devant comme à l'allée mais derrière avec moi et se
roulant en boule il s'est niché contre moi.

- J'ai froid

La voiture était climatisée et j'ai demandé que le chauffeur éteindre la clim.

- Quand on arrive, s'il te plait allons vois maman, j'ai envie de voir mes
parents.

Voilà la dernière chose qu'il m'a dite, je l'ai regardé et il m'a fait un sourire,
puis il m'a fait un bisous au cou, j'ai rigolé

- tu me chatouilles, dors tu es fatigué et fiévreux

- demande au chauffeur de plutôt mettre son Cd réligieux là, celui qu'on a


suivi à l'allée.

On lui a mis et il s'est bien calé contre moi , direction Edéa.

Pendant le trajet, j'ai pensé à mon retour à Yaoundé.

Arrivé à Edéa j'allais annoncer à Rufin que je retournais voir les miens, priant
pour qu'ils m'acceptent, et me pardonnent.

Finalement moi même le sommeil m'a pris et j'ai posé ma tête sur celle de
Rufin.

Dans mon sommeil, j'ai fait un rêve étrange.

Rufin était là, mais en plus jeûne, il jouait, riait, sautait, gambadait dans une
allée fleurie, pleine de couleur et de soleil. On jouait ensemble, puis il s'est
éloigné de moi en me disant aurevoir

- Mais ou tu vas?
- Pas loin, j'arrive, je m'en vais jouer.

Plus il parlait, plus il s'éloignait.

Je me suis retrouvée seule et la nuit tombait déjà, j'ai eu peur car en même
temps je ne savais même pas ou j'étais et comment rentrer.

Quand j'ai sursauté on était déjà arrivé à Edéa.

j'ai indiqué la route au chauffeur et j'ai dégagé Rufin de moi en le réveillant

- Rufin réveille toi, on est déjà chez maman, Rufin...


23

Rufin ne s'est plus réveillé, il ne s'est plus jamais réveillé.

J'ai pleuré comme je n'avais jamais pleuré, j'ai crié comme je n'avais jamais
crié, j'ai commandé à son corps de se lever et marché comme Jésus l'avait fait
pour Lazare mais il ne s'est pas réveillé, il ne s'est jamais levé.

Ses parents étaient effondrés, et ce sont eux qui ont prévenus Manu.

Manu est arrivé le même soir, le vendredi de notre retour de Kribi.

Je n'étais pas prête à le voir, je n'étais pas prête à gérer un autre stress, je me
suis faufilée par derrière et je suis repartie dans la maison ou je m'étais
rétablie. La il y'avait un vêtement sur le lit, celui de Rufin, je l'avais oublié en
faisant ses valises, je l'ai serré contre moi et j'ai pleuré.

Je venais de perdre un grand-frère, un ami, un père, un enfant, tout à la fois,


il m'avait sauvé dans beaucoup de situation, il avait sacrifié sa vie pour moi.

J'ai pleuré de toutes mes forces, au point ou je vomissais même.

A une certaine heure, très tard dans la nuit quelqu'un est venu cogner mais
j'ai pas répondu, la personne a cogné une seule fois et est repartie.

Je ne pouvais pas supporter l'ambiance du deuil ni quoi que ce soit, je ne


voulais pas rester, je ne voulais même pas assister à son enterrement,; rien
rien.

Encore moins voir Manu devant qui je me sentais si mal alors je suis rentrée
à Yaoundé le lendemain très tôt.

Il y'avait toujours la maison de Rufin, je pouvais m'y réfugier en attendant.


J'ai pris mes affaires, j'ai fermé la porte et j'ai porté mes affaires, ai moment
de me retourner j'ai cogné sur la poitrine de quelqu'un, en fait je dis quelqu'un
mais j'aurais reconnu ce parfum, cet odeur, cette chaleur des kilomètres à la
ronde.

- Où vas tu?

- Je vais à Yaoundé

- Pourquoi?

- Parce que je ne peux pas supporter cette douleur, je ne peux pas!!!

Oh Mon Dieu

J'ai éclaté en sanglots et j'ai manqué de m'effondrer.

Manu était là, je ne sais pas quel était sa mine, ce qu'il ressentait, car je
n'avais même pas la force de me poser cette question, il fallait que la douleur
passe, d'abord.

Manu après un instant est venu me soutenir, m'encourageant à garder mes


pied forts au sol.

- Tu es très pâle. Allons au lieu du deuil

- Je ne peux pas

- Mais si tu dois!!! il n'est pas toujours question de fuir, il n'est pas toujours
question de baisser les bras, il est question de faire face aux situations,
d'accepter que les gens peuvent te lâcher, te laisser tomber par erreur, par
méchanceté, par influence satanique que sais-je? Que les gens peuvent te
décevoir, mais que tu dois faire face, que tu peux te battre.

C'était toujours l'affaire du deuil là?

- On va aller, dans ses dernières volontés Rufin ne voulait pas d'un deuil
compliqué mais il a exigé que nous soyons là, et je m'assurerais que tu sois là
- Je ne peux pas

- C'est ton problème là-bas!!

Il a porté mes affaires, il est allé les mettre dans la voiture, et il est revenu me
tirer.

Je marchais comme un zombie

- Tu as une tenue pour l'inhumation? On va l'enterrer tout à l'heure

J'avais quelques habits que j'avais trouvé dans un sac à mon réveil, Rufin
m'avait fait quelques courses.

- On a tout perdu à la maison, les enfants?

- Les enfants et moi t'avons pleuré et cherché, jusqu'à ce que je reçoive une
lettre de mon frère m'annonçant que tu étais là, que tu avais peur de revenir
assumer les conséquences de tes actes, que tu avais été brûlé, que tu voulais
me laisser vivre ma vie avec ma nouvelle femme et le laissait la tâche de
prendre soin des enfants.

- J'ai été prise au piège des flammes, mais je n'ai pas choisi de partir

- Pourquoi as tu allumé le feu sur toi Maïra

- Non non, le feu a pris seul

- Haaa je comprends!! la femme de ménage disait avoir laissé une marmite


au feu! C'est ca qui a tout brûlé avec ton essence.

- Les enfants???e ne sais pas quoi dire, j'essaie de mon mieux, comme j'ai un
peu de temps maintenant, on se bat dans la nouvelle maison

Nous sommes arrivés à la maison.

Quelques personnes étaient venus soutenir les parents.


On a apprêté un petit repas pendant que Manu et le Colonel gérait les
formalité de cercueil, de creuse de tombe et de certificat de décès.

A 14h tout était près et on attendait le pasteur

Le corps de Rufin était tellement beau. On lui a mis son habillement préféré,
pantalon noir et chemise noire.

Pendant qu'on faisait le deuil, non loin de là, j'ai reconnu une famille, disons
une personne, puis une deuxième.

J'hésitais mais je me suis déplacée.

Manu m'a interpellé

- Ou vas tu?

- J'arrive, je connais ces gens.

Quand je suis arrivée de près c'était bel et bien la grande soeur de Jamie, et
lui même n'était pas loin

- Bonjour, vous me reconnaissez, on était dans cette maison à Bastos, et le


blanc la nous séquestrait.

- Oui oui, ma soeur je suis dépassée, maman a eu un AVC comme j'étais allé
lui dire que Jamie était au cameroun sans lui dire et qu'il s'est fait arrêter et
qu'il était pédé, je ne savais pas que son coeur était aussi fragile, maintenant
elle n'est plus là.

J'ai essayé de trouver les mots justes pour l'apaiser, mais il y'en avait pas des
masse.
- Et depuis je rêve que Jamie est mort, je rêve que maman le prend, je rêve
qu'il est attaché sur une corde. Lui même est bizarre, on a arrêté son blanc qui
voulait le tuer, maman est morte, il n'a plus le gout de vivre.

Je le voyais en bon candidat aux esprits de suicides, je savais comment ils


opéraient.

Je me suis rapprochée de lui et je lui ai parlé de Jésus.

Il y'avait un point de désespoir ou seul Dieu pouvait faire quelque chose,


aucun conseil, aucune idée, rien rien, le genre de désespoir causé par les
esprits.

- S'il te plait donne moi ton numéro Jamie, tu n'es pas un sous homme, tu
n'es pas rejeté, même si les hommes t'ont rejeté, te regarde mal, même si toi
même tu te condamnes, Jésus lui ne te condamne pas, il t'aime tout
simplement. Je sentais bien que je pouvais l'aider, et au fond c'était ca ce à
quoi j'étais appelé par Dieu.

Je lui ai donné mon contact, j'ai pris le sien et je suis retournée à notre deuil.

Bizarrement, j'ai vu comme si Rufin étant dans le cercueil m'a souri et une
étoile a brillé sur lui avant de disparaitre.

Au moment de faire quelques témoignages la parole a été donné à Manu et je


tremblais car je savais que Manu en voulait terriblement à son frère.

- Rufin, mon frère, mon frère jumeau je dirais, car tu as toujours été une
partie de moi, j'ai écris une longue lettre cette nuit, lettre où j'exprimais ma
colère ma rage pour toutes ces frustrations, toutes ces offenses que tu m'as
faites, mais j'ai relu ta lettre, j'ai refouillé dans mes souvenirs, et ce qui est
sorti ce sont toutes les fois où tu t'es battu parce que quelqu'un voulait
m'attaquer, toutes ces fois où tu t'es sacrifié pour que moi je sois heureux, j'ai
pensé à ce à quoi tu renoncé, pour avoir une vie normale, comme tout le
monde, toi qui partait de si loin, alors j'ai déchiré cette lettre et j'ai plutôt relu
celle que tu m'as envoyé mon frère.

J'ai compris beaucoup de chose, j'ai surtout compris qui tu étais, on vraiment
pas eu la possibilité de vivre comme des frères, mais cette nuit quand je me
suis assoupi, tu es venu me prendre par la main et on s'est baladé, on a rigolé,
on passé toute la nuit ensemble, et j'ai pleuré, je t'ai pleuré. Tu me laisses seul,
tu dis que tu ne me laisse pas seul, mais ne me tourne t-elle pas le dos à la
moindre erreur? Même comme je sais que ce n'était pas une moindre erreur.

Mon frère j'ai mal, j'ai mal pour tout ce qui s'est passé, j'ai mal d'avoir laissé
le diable nous séparer, nous diviser, détruire ma famille, détruire celle que
j'aimais...

Manu ne pouvait plus continuer.

Seuls Rufin lui et moi connaissions la portée de ce témoignage.

Le papa l'a pris dans ses bras et l'a soutenu pendant qu'il pleurait.

On l'a enterré et on est rentré pour donner à manger aux quelques personnes
qui étaient là comme il est de coutume chez nous.

- Tu vas rentrer aujourd'hui directement?

- Non, les parents veulent que je reste pour me dire certaines choses que
Rufin leur avait demandé de me dire

- Manu, je ne sais pas, je me sens tellement pour tout ce qui s'est passé

- Comment as tu pu coucher avec mon frère Maïra!!! même si le problème là


était arrivé à quel niveau!!! mon frère???

Je redoutais cette question, car moi même j'en avais tellement honte mais je
devais assumer
- Jusqu'à tu es allé à Kribi avec lui, je lui ai pardonné, mais je ne sais pas si
je peux oublier

- A Kribi il n y a rien eu.

- Anyway, on m'appelle à l'intérieur, j'espère que tu auras une meilleure vie


que celle que je t'ai offerte Maïra, je sais que j'ai été le premier à te lâcher,
voilà pourquoi je ne t'en veut pas. Je dois rencontrer les parents de Mélanie
demain, donc je vais rentrer peut être très tard ce soir. Je vais t'aider quand tu
vas arriver à Yaoundé, c'était ca le souhait de mon frère. Il souhaitait que tout
reprenne, mais je ne peux plus et toi aussi tu ne peux plus je le sais, c'est allé
trop loin

- Je le sais et je le comprends

- Je te contacterais pour les modalités aux quotidien, tu devrais donner de tes


nouvelles au pasteur, ils nous ont beaucoup soutenu quand nous t'avons cru
disparu.

- Ok je le ferais

- Et tu vas aller ou?

- Je ne sais pas encore, j'appréhende revoir les enfants, ils ne sont plus
habitués à moi mais plus tôt à... euh

- Melanie ?

- Oui c'est ca que je voulais dire... Bon je pars, Bye.

J'avais les larmes remplis dans les yeux, quand j'ai tourné mon dos pour
partir. J'ai récupéré mes affaires dans sa voiture et comme il faisait bientôt
nuit, je suis retournée dans la maison ou j'avais dormi. Très tôt le lendemain
j'allais prendre la route de Yaoundé.
Je me suis douchée, et e suis couchée, avant de réaliser que je n'avais même
presque rien manger...

Dans mon sommeil, j'ai entendu un toc toc toc violent sur la porte.

J'ai eu peur.
24

- Maïra!!! Maïra!!!

- Oui Manu, j'arrive

J'ai ouvert la porte et il est entré.

C'est après son entrée que j'ai allumé. Je l'ai regardé, massa, il était tellement
fâché.

- Il y'a quoi Manu

- Tu demandes que tu as fait quoi?

- Oui non?

- Que tu n'as pas fait quoi? Tu trompes qui Maïra? Moi? tu es ma femme et
je trouve ton caleçon sur le canapé de quelqu'un d'autre?

- On n'était en voix de divorce non? Tu étais avec quelqu'un d'autre

- Et ca fait quoi? LA ou tu es la tu vois non? Essaie encore d'aller même


montrer tes dents à un homme, même si j'ai 100 femmes dehors, parce quand
je vois comment tu as vite engagé une autre relation, maintenant que mon
frère est mort c'est sur que tu as déjà quelqu'un même à Yaoundé qui t'attend
déjà.

Manu avait bu, j'en étais sur. Le genre de jalousie qu'il venait me développer
là moi je ne comprenais rien, on s'était déjà tout dit non?

- Manu moi je ne sais pas ce que tu attends de moi. Tu m'accuses


aujourd'hui, mais vous les hommes vous aimez quand vous faites et on pleure,
on se lamente, on prend du poids, on se résigne. Moi aussi je cherchais un
moyen de ne pas ressentir cette douleur...

- Maïra, je dis jamais, le gars qui t'attend à Yaoundé ne te verra pas, je dis il
ne te verra pas!!!

Le gars me grondait comme s'il allait même me taper, son doigt était pointé
en ma direction

- Personne ne m'attend

- Aka, toi la?? ton coeur est trop dure, Maïra, moi j'ai mal quand tu fais tes
choses là, j'ai failli mourir quand j'ai su que tu t'étais mis avec mon frère, ca
m'a même gâté avec Mélanie parce qu'elle a su que ca m'a trop fait mal, même
mangé m'a dépassé pendant plusieurs jours.

- Mal? alors que tu m'as abandonné pour elle?

- Je ne sais pas ce qui s'était passé, maintenant je dois aller pour la dernière
réunion demain et je ne sais même plus quoi faire, tu es trop méchante Maïra.
Qui va remplacer Rufin dans ta vie? Qui t'attends à Yaoundé? tu as couché
avec Rufin combien de fois? Et avec qui d'autres tu m'as trompé?

Le gars m'a allumé même 50 questions avant de tituber.

Il était fatigué

- Viens tu vas te coucher, tu es fatigué

- Oui je suis fatigué, je veux récupérer ma femme.

- Tu dis ca parce que tu es saoul, mais au fond tu me détestes et tu aimes une


autre.

Manu m'a tiré contre lui et s'est mis à m'embrasser


- Manu tu as ta femme non? elle va se fâcher

- Je t'en prie Maïra, je ne savais pas que j'allais tout gâcher, je ne sais pas ce
qui m'a pris

- Mais tu parles comme ca parce que tu es saoul et parce que moi même je
n'ai pas croisé les bras mais si jamais je restais la tranquille, c'est que tu me
fais bien souffrir.

Manu a essayé de se justifier tant bien que mal, de s'excuser même, mais
pour moi les excuses juste parce quelqu'un n'était pas très lucides là ne
passaient pas.

Je sentais bien que le truc n'était pas très sincères, bientôt il allait le
convaincre de coucher avec lui.

Il s'est endormi finalement quand j'ai refusé de l'embrasser et j'en ai profité


pour faire le travail des femmes.

J'ai fouillé son téléphone.

Mama la fille l'attendait impatiemment pour la dernière réunion avec ses


parents, C'est à elle qu'il avait laissé les enfants dans la nouvelle maison, elle
était au courant de tous les dossiers et s'appelait "ma puce".

J'avais mal, ma main tremblait quand je lisais ca.

Au fond peut être qu'en faisant le bras de fer j'avais perdu mon mari, et mon
mariage était fini.

Manu l'aimait, ca se voyait dans sa façon de lui parler comme une épouse,
j'avais perdu, je le savais. Et je savais pourquoi j'avais perdu : Par orgueil,
parce que j'avais cherché la solution par ma propre force et je n'avais pas
laissé Dieu gérer ça à sa façon.

Tôt le matin, je l'ai laissé et moi je suis partie.


Je lui ai juste laissé un sms lui disant que je ne voulais pas que sa femme
s'occupe de mes enfants, et que je souhaitais les récupérer. Je le suppliais
parce qu'avec mon dossier et ce que j'avais fait, je n'aurais jamais obtenu la
garde de ces enfants.

Je l'ai même supplié de m'accorder, je lui ai demandé de m'appeler s'il


acceptait ma proposition, mes enfants me manquaient tellement, tellement.
J'avais fait le chemin et je me sentais prête à prendre soin d'eux s'il acceptait.

Je suis partie.

Je suis retournée à la base, à ma source, je suis retournée à celui dont je tirais


ma force.

C'est avec beaucoup de joie que le couple pastoral m'a reçu, le scénario se
répétait. Cette façon que j'avais d'apparaître et de leur demander de prier pour
moi et de me soutenir.

J'avais besoin d'être consolée, car j'avais perdu un ami, j'avais besoin de
pardon, j'avais besoin de direction.

J'ai habité chez eux pendant quelques temps, je priais que l'Eternel m'aide à
traverser cette mauvaise passe car je faisais une dépression.

Sans enfants, ni mari, ni ami, ni rien rien, même ma maison d'Edition avait
abandonné le projet, j'étais juste là comme ça, inutile.

Jamie m'a contacté et je l'ai suivi encadrée par maman pasto.

Je l'ai conduit dans le Seigneur, je l'ai appris à prier, je lui ai enseigné des
choses que je connaissais sur la foi et ensemble on lisait la bible.

Rejeté comme moi, on est devenu proche et j'ai découvert un être entier,
sensible, bon. Il souhaitais changer de vie, et je lui ai dit qu'il fallait juste faire
confiance à Dieu et le laisser faire tout bonne chose en son temps.
Il m'a aidé à aménager une petite maison et parfois il dormait à la maison. Sa
famille le tenait responsable de la mort de leur maman et malgré qu'on ne lui
demandait rien, il préférait rester chez moi.

On parlait pendant que j'écrivais et je lui racontais mon histoire. Ca le


fascinait.

Manu m'a appelé un soir, j'ai été surprise car je pensais qu'il avait pris sa
décision

- Bonsoir Maïra

- Bonsoir Manu

- Comment vas tu?

- Bien

- Tu sais que demain c'est l'anniversaire de Myria et le seul cadeau qu'elle


demande est sa maman

Je me suis mise à pleurer sur le champ

- Bien sur que je voudrais être là, dis moi juste ou ce sera, merci, grand
merci, merci beaucoup!!

Il m'a indiqué la maison.

J'ai proposé à Jamie de m'accompagner parce que je ne voulais pas me sentir


mal face à Mélanie, et ce fut une bonne idée car cette fille m'a accueilli avec
un regard!!!

Je m'en foutais d'elle et de ses gros yeux de chattes affamées la, mes bébés
ont bondi sur moi et nous avons poussé toutes sortes de cris.

Du coup dès que les enfants m'ont vu, ils n'entendaient plus rien du trop
d'instructions qu'elle leur donnait juste pour me montrer que c'était elle la
maman.
- Rufin monte, Myria descend!!

Personne ne la gérait même, surtout que je suis arrivée et Manu n'était pas là.

A un moment elle a voulu élever le ton pour les gronder parce qu'ils jouaient
sur la moquette avec et moi et que Myria était allé chercher son jouet, cadeau
de son papa.

- Non Myria va me ranger ce jouet, les invités arrivent tu joueras après

- Nooonn je veux montrer à maman!!!

Elle a insisté et elle est venu, bonne dame est venu le lui arracher des mains.

Myria a fondu en larmes dans mes bras.

Je serrais seulement le coeur mais je ne pouvais pas une fois de plus me


comporter sauvagement, ca pouvait affecter les enfants, j'ai juste calmé la
petite.

Nanou avait encore grandi et j'étais ravie de voir qu'elle prenait très bien soin
de ses petits frères, elle a pleuré en me saluant, elle pensait que je ne
reviendrais plus.

Quand Manu est arrivé, il m'a fait la bise et les enfants on chanté papa
maman est la papa tu as vu maman...

Mélanie me toisait de haut en bas.

La fête de famille aurait pu être belle si je n'étais pas tombé sur le regard que
Manu a posé sur Jamie quand on lui a dit qu'il était venu avec moi.

Ca a gâché toute la soirée; Même Mélanie a constaté que son mari n'était plus
le même.

- Chéri tu as quoi

- rien
il répondait sèchement.

Des amis sont venus avec leur enfants et même certaines personnes de la
famille de Mélanie dont son père et sa mère.

Ca me faisait mal mais je faisais semblant devant les enfants, je riais, je


jouais alors que dedans hein, je mourrais seulement.

Je me suis tenue à l'écart quand on a soufflé le gâteau, car Mélanie discutait


la place de la mère là plus que tout.

Moi je suis restée en retrait avec Jamie lui expliquant qui était qui, bref on
essayait de deviner.

A un moment j'ai entendu des voix dans le couloir, j'entendais comme si


Mélanie se plaignait.

Je me suis levée comme si je voulais aller déposer quelque chose à la cuisine,


Dieu merci à la cuisine on écoutait mieux.

- Depuis que tu t'es rendue compte qu'elle n'est pas venu seule, tu es fâché, ca
t'importe en quoi?

- Ecoute Mélanie je ne sais pas de quoi tu parles, je ne veux pas de stress

- Quoi??? Je te stress?

- Oui, tu bavardes trop, depuis que je suis rentrée du deuil de mon frère tu ne
fais que ca

- C'est parce que tu n'es plus rentré le même, tu n'as pas vu mes parents, tu
ne me touches presque pas, tu fais comme si tu travailles trop.

hehehehhehehehehe donc elle aussi elle savait qu'on allait lui dire ca un
jour????

N'est ce pas ca lui plaisait quand moi je pleurais comme une malade pendant
qu'elle gérais le bon gars non? D'ailleurs ca m'a même donné une idée.
J'allais lui rendre ce qu'elle m'avait fait...

J'ai encore plus énervé mon jaloux de Manu en causant avec Jamie, je riais
même de ce qui ne faisait pas rire jusqu'à un niveau le gars me dit

- Maïra tu exagère déjà, tu vas te servir de moi pour arranger ton mariage? tu
ris que j'ai dis quoi d'amusant là!!!

- Je ris parce que bonne madame n'a pas du tout envie de rire, je vais lui
redonner son stress.

Au moment d'aller dormir, les enfants ont insisté pour que j'aille les coucher
et Manu a accepté.

Ils avaient plein de question et je leur ai promis de leur donner des réponses
la prochaine fois car il était l'heure de se brosser les dents, de mettre leur
pyjama et de dormir.

Quand j'ai fini j'ai demandé à Manu qu'on se mette à part, je voulais lui
parler.

On est sorti devant Manuela et ses parents.

Je sentais que son macabo était au top, et c'était volontaire.

- Je voudrais te voir demain, ou dans la semaine

- Euh, Demain c'est dimanche j'aurais du temps en soirée

- Ok pas de souci, passe à la maison alors je t'indiquerais

Il semblait content... et moi aussi.

- C'est qui ce gars avec qui tu es?

- Un ami

- Maïra!

- Je t'assure un ami, on en parlera demain


Je riais intérieurement de cette jalousie, ca me faisait même plaisir.

Le lendemain Manu est arrivé comme prévu et je lui ai fait découvrir ma


maison. j'avais mis une petite culotte et je savais qu'il allait passer le temps à
guetter mes fesses dedans

On a parlé de mes projets, lui me parlait du cabinet, de la croissance de nos


enfants, de son retour d'Edéa.

Il m'a encore demandé qui était Jamie et je lui ai rappelé le jeune homme à
l'enterrement de Rufin.

Il m'a parlé du snack de Rufin qui n'avait pas fermé, lui et moi on causait de
tout et de rien. Mais je me suis assurée de rendre la soirée tellement agréable
autour du vin que Manu aimait que le gars n'a pas vu l'heure passée, c'est vers
23heures qu'il a sursauté, son téléphone ne faisait que sonner sonner sonner.

C'était elle. Elle avait arraché non? Qu'elle attache alors, quand Manu était
sur le point de rentrer je lui ai fait la bise, il a voulu me tirer contre lui mais je
me suis défilée.

- Nooooo, pardon je ne veux pas gâter ton mariage.

Ce n'était que le début d'un jeu qui ne pouvait même pas me dépasser.
24

- Allo, je te préviens, je ne veux plus entendre parler de toi

- Allo, pardon qui est ce?

A l'heure là je faisais pas Njomba puissance 10. Le rôle de Tchiza là tout le


monde pouvait jouer à ca hein... Cette idée avait complètement changé mon
état mental.

Je réussissais à écrire autant que je voulais, je faisais du sport, je ne manquais


aucune réunion à l'église et plus encore j'avais repris mes activités, le suivi
spirituel de ceux qui en avait besoin.

Rufin était au chaud quelque part dans mon coeur, j'appelais ses parents pour
de temps en temps prendre de leur nouvelle.

Les enfants, j'avais demandé à Manu qu'on se retrouve pour prendre une
glace le samedi.

Mais bonne madame n'avait pas apprécié que Manu rentre dimanche à 23h.

- Qui est ce que tu ne connais plus mon numéro?

- Euh...

- Si tu as mon numéro!! sinon comment vois tu mes statuts

La filou m'avait attrapé, il fallait rattraper le coup

- Euh, je suis un peu bousculée, j'ai pas fait attention en décrochant, que puis
pour toi

- Je te demande de laisser mon mari tranquille


- Pardon? ton mari? il était le mien très récemment et la procédure n'a pas
encore été signée

- Tu es en retard madame, vous être bel et bien divorcé, il ne t'a pas dit....

Silence...

Elle m'avait marqué un bon but, un but encaissé à domicile. Ca comptait


double

- En tout cas, je t'ai prévenu, elle a raccroché.

Comment Manu avait pu pousser cette procédure jusqu'à divorcé sans même
attendre que je donne des nouvelles, ca c'était même le faux!!! est ce qu'on
m'avait déclaré morte? Il était pressé de l'épouser?

J'ai voulu dégamé mais une voix m'a parlé.

Souviens toi que l'amour est la meilleur arme de combat, l'orgueil détruit et
précède la chute, mais l'humilité précède la gloire.

J'ai attendu le fameux samedi ou il devait emmener les enfants.

Premier constat est que Manu ne comptait pas les laisser.

- Euh , le glacier là est ou?

- Je ne sais pas, celui de la ville à Dolce Vita là je pense.

- Ok allons-y

Je l'ai guetté

- Tu n'as pas de voiture!!!!

C'est derrière ca qu'il se cachait?

Je mourrais d'envie de lui demander pour le divorce, de faire même des


problèmes mais c'est ce que cette fille souhaitait et je n'allais pas lui donner ce
plaisir, elle voulait faire un transfert de frustration mais la frustration là allait
rester dans son camp.

Arrivés au Glacier, on s'est assis, Manu avec nous et j'ai bombardé les photos
sur mon statu

. Je n'ai mis aucun commentaire laissant le soin à Mélanie de faire la légende.

Le secret de ces filles étaient d'être toujours en paix avec ton mari, alors que
toi la femme, tu fais la guerre chaque jour, tu étais ou, tu as fait quoi, c'est
monté et descendu!!!

Non oohh, moi même hein... on allait gérer ca que en douceur

Les enfants étaient tellement heureux. Harry n'était pas là, il passait parfois
du temps chez ses parents, et à cause des soucis que j'avais eu avec Manu,
pour qu'il n'ai pas beaucoup à faire, Maman l'avait prise pendant quelques
temps.

On est ensuite allé au Manège et lui et moi on a causé pendant que Nanou
bataillait avec eux là bas.

- Comment vas tu Maïra

- Bien mais il y'a un petit quelque chose qui me dérange

- Vas-y dis moi tu sais que tu peux me parler non?

- C'est que je ne savais pas notre divorce avait été prononcé et ta femme m'a
appelé juste pour me narguer avec

- Elle n'est pas ma femme et puis pourquoi elle t'appelle? si ce n'est ^pour
créer la discorde? tu n'as pas eu assez de problème comme ca?

Donc c'est comme ca que nos maris là nous déchargeaient là dehors? hum..
Entre temps j'étais alors bien pimpante. Il me mangeait des yeux mais je
faisais celle qui ne voit rien.

Quand nous sommes rentrés, il m'a déposé à la maison et malheureusement


pour je ne sais qui, Jamie avait décidé de venir. Donc il l'a trouvé bien installé
au salon

Le gars l'a salué poliment et voulait même partir

- Non Jamie pas besoin, ils sont venus m'accompagner, ils rentrent.

Mon téléphone n'a pas arrêté de sonner toute la soirée, Manu m'a appelé
même 40 fois, mais je n'ai pas décroché, pourtant je ne faisais rien et je
mourrais d'envie de l'entendre.

Jusqu'à très tard, je n'ai pas pris ses appels.

Massa, à Minuit j'entends on cogne fort fort à ma porte, Jamie dormait


comme un cadavre, lui il n'entendait jamais rien dans son sommeil.

J'ai su avant même d'ouvrir qui c'était.

J'ai vite vite mis une petite nuisette là, et j'ai soulevé ma face comme dans les
film avant d'aller ouvrir avec une démarche de mannequin, comme s'il voyait
même à travers les murs. Heee haaaa

- Tu me trompes Maïra, ce garcon couche avec toi

il m'a bousculé et il est entré

Jamie n'entendait toujours rien

- Il fait semblant de dormir, parce que je vous ai attrapé hein, regarde ta


tenue, mon Dieu!!!

il paniquait jusqu'à trembler


- I say hein Oga, qui trompe qui? tu as divorcé par derrière, c'est toi qui avait
Mélanie quand on était même encore marié, et jusqu'à maintenant elle vit chez
toi, même les enfants sont chez vous, j'ai trompé qui maintenant non Chéri?
en vrai il faut me dire. Je dois faire quoi?

- Viens, je ne veux pas exposer ma vie devant un étranger, ta chambre est ou?

- Ekie...

Il m'a tenu la main et il a pris sa route. il a ouvert toutes les porte et on est
entré dans ma chambre.

- Dis moi, je ne demande pas ça pour te juger, ce gars est ton gars n'est ce
pas? Je ne vais rien faire je te jure

- Ekie Manu, tu paples même déjà? haaabbbbaaa, bon non!!!

- Ok, je vais vérifier alors

Il s'est mis à m'embrasser

c'était bon à moi jusqu'à mais il fallait maintenir le cap

- Non Manu, on ne peut pas, tu as quelqu'un

- Au nom si je sors d'ici sans te toucher je vais mourir, Maïra ne me fais pas
ca pardon

- Je ne te fais pas quoi? Tu es marié

- Non

- Ouii!!!

Il était excité ma nuisette était courte jusqu'à, le genre tu te penches un peu et


on voit tes fesses

- C'est parce que tu sors avec ce gars et tu ne me dis pas

Je me suis assise sur le lit et j'ai soulevé ma nuisette,


- Manu, tu vois le truc ci non? je ne donne pas, tu ne voyais pas ca avant
d'aller chercher ailleurs? Laisse moi, on est bons amis, donc hein

Je m'étais assuré d'ouvrir un peu les jambes pour qu'il voit mon sexe dans
toute sa splendeur

Tout ce que je racontais là hein, ses yeux étaient seulement sur ca

- Pourquoi tu me fais ca? tu veux quoi?

- Que tu me laisses ta voiture, moi je n'ai plus de voiture, je ne sais pas ce


que c'est devenu

- Si tu veux je t'achète une voiture demain

- non ooohh, je veux ta part, tu achèteras ta voiture

- Ok

- Mais ca ne veut pas dire que j'ai quelque chose pour toi aujourd'hui hein, je
vais réfléchir, allons je t'accompagne.

J'ai sorti mon vieux pagne de l'armoire et j'ai attaché ca en vas de mes
aisselles.

J'ai tendu la main

- Quoi?

- Les clés de la voiture

- Et je rentre comment?

- Allons je te mets dans le taxi, il viendra me déposer ici et il part avec toi

Le gars croyait que je blaguais, sa femme avait sa voiture, ca allait laisser les
enfants à l'école, bref hein il allait se battre.

- Tu es une sorcière au nom


- Même ta femme sait ca non? moi aussi je t'aime

- Moufff laisse moi

J'avais envie d'éclater de rire quand le taxi est venu me redéposer avec les
cléfs de ma voiture en main.

- Même un bisous tu ne me donnes pas?

Un bisou seulement?

J'ai déboutonné son pantalon, sous le regard curieux du taximan qui guettait
dans son rétroviseur.

J'ai plongé ma tête et j'ai sucé Manu quelques secondes, juste le temps pour
que ca se dresse bien, que ca durcisse fort fort après je l'ai rangé dans son
pantalon, même comme ca bagarrait pour sortir.

- C'est plus que le bisou non.

- He ma mère... pardon non

Le lendemain même sans permis hein, j'étais dans la voiture la piangalang.

Il manquait que j'aille arrêter le micro pour faire le témoignage à l'église,


c'est parce que j'avais acheté ca avec le sucage de bangala que je n'ai pas eu le
courage là.

Je n'ose imaginer le scandale que Manu a vécu, car je savais qu'il allait
inventer quelque chose mais moi j'allais m'assurer que la bonne version arrive
chez la bonne personne.

Un statut avec ma voiture ooh, un autre avec " Le chasseur est devenu le
Gibier en brousse"

C'était suffisant.
J'ai pas pris les appels de Manu tous les jours qui ont suivi, je le laissais gérer
le retour, puis un soir je l'ai appelé.

- Allo

C'est comme s'il dormait

- Ekie tu dors? non je suis devant mon ordinateur au salon, je me suis


assoupi

- Viens me retrouver, je prenais un verre au snack de Rufin

- Euh... tu sais, les enfants dorment et..

- Et ta femme va se fâcher

- Ecoute Maïra ne dis pas ca, il faut qu'on parle

- En tout cas tu sais où je suis, si toi tu viens pas, je ne manquerais pas avec
qui parler.

J'ai raccroché.

Effectivement, j'avais eu la nostalgie pour cet endroit là et j'étais revenue. Et


je me sentais un peu triste, voilà pourquoi j'avais craquer et je l'avais appelé.

Mais un charmant dragueur est venu me tenir compagnie et je ne l'ai pas


repoussé juste pour discuter un peu.

Dieu merci il était très charmant.

Il s'appelait Christian, genre 45 ans, très bonnes manières, fins, élégant,


bref!!!

Il est allé faire un passage au Karaoké et ca nous a fait bien rire, mais
malheureusement on a été interrompu.

- Maïra!!!
25

Ce n'était pas fait exprès, je ne pensais même plus qu'il allait venir, alors
comment le prévoir???

Quand j'ai garé devant ma porte et que Manu a garé derrière moi, j'avais un
peu peur de sa réaction.

- Ecoute on causait simplement, pourquoi tu es devenu si jaloux?

- Parce que toi tu es devenu trop indépendante, trop je vis ma vie, trop il me
faut un homme dans mon lit

- Ntaaapppp, tu vas tout me montrer à Yaoundé, tu veux quoi Manu, tu me


veux quoi

- Je ne veux plus que tu vives comme ca, tu es un enfant de Dieu

- Laisse alors Dieu me juger

- Je ne veux pas que tu aies quelqu'un d'autre

- Comme toi?

Ca l'énervait seulement quand je lui donnais de ses réponses

- Ok j'ai compris, je vais entrer me reposer et on va en parler demain

- Entrons ensemble, il y'a même peut être quelqu'un là bas dedans

- Haapppaaa

J'ai ouvert la porte il n y'avait personne

- Ca va?

il ne répond pas
- Ca ne va pas?

Pas de réponse

J'étais même déjà dépassé par le gars là

Je l'ai laissé la au salon moi je suis entrée pour me changer, me coucher et


dormir, au moment ou je sortais de la pièce

- Je veux rester...

J'ai ralenti devant la porte, après je lui ai lancé

- Ferme la porte en tirant fort vers toi.

Quand je suis sortie de la douche, Manu n'a même pas entendu que je
m'essuie bien, et que je mette ma robe de nuit.

Il m'a rapidement pris dans ses bras et on s'est embrassé, on s'est embrassé en
se caressant, il me touchait les seins, les oreilles, les joues, le cou, même mes
lèvres il a caressé avant de m'embrasser de nouveau.

Manu m'a allongé sur le lit, et il s'est allongé à côté de moi, me couvrant du
jaut de son corps il m'a embrassé, embrassé mes seins, mon cou, mes yeux,
mes oreilles, il a parcouru tout mon corps, mon nombril, mes cuisses, puis
mon sexe.

il a collé sa bouche contre mon sexe et localisant mon clitoris il a passé des
coup de langues rapides dessus, il tournait rapidement et encore rapidement.
Très vite mon plaisir est monté.

A un moment il a inséré ses doigts en moi tout en continuant à me lécher.

Il m'a fait jouir et on s'est encore embrassé.

- Ma Maîra!!! il a enfui sa face dans mon cou

- Je te demande pardon..
Il allait me faire pleurer, je ne voulais pas pleurer, je ne voulais pas repenser
à tout ce qui avait été détruit, à toute nos erreurs car j''en avais aussi
commises.

- Prends moi

- tu dis?

- Oui prends moi, viens!!

Je le voulais dans moi urgemment, j'avais besoin de nous sentir fusionné.

Il est entré et on s'est serré l'un contre l'autre, on respirait face contre face.

Les larmes coulaient de nos yeux, ca avait un gout salé dans nos lèvres joints,
les gestes étaient plus expressifs que les mots, le regard était plus parlant que
tout ce qu'on pouvait dire...

Je ne sais combien de temps on a passé là, il s'arrêtait quand il sentait que ca


pouvait s'arrêter, que la magie allait s'arrêter, Ca a duré, duré et encore duré,
sa sueur et ses larmes se mélangeaient, glissait sur moi avant de finir leur
course sur l'oreiller déjà complètement mouillé, il faisait chaud mais je ne
serais quitté de là sous aucun prétexte, c'était notre chaleur, c'était nos corps,
le corps de mon mari.

Quand enfin il a joui, c'est en pleurant et en disant qu'il m'aimait...

Moi j'avais tellement pleuré que je me suis endormie directement. Mes yeux
piquaient, j'étais fatiguée et repue.

Le lendemain j'ai été réveillée par la sonnerie du téléphone, il y'avait déjà


plusieurs appels en absence.

Le numéro que les enfants utilisaient souvent à la maison.

J'ai voulu décrocher mais ca s'est coupé.

J'avais pas de crédit pour rappeler, Manu était parti, je ne sais à quelle heure.
Je me suis levée péniblement, je sentais le sexe, je suis allée me laver et me
suis habillée. Il fallait que j'aille faire un transfert en route.

Quand j'étais en chemin, on m'a encore appelé

- allo

- Allo maman

C'était Nanou

- Oui Nanou il y'a quoi?

- Ca ne va pas, il se sont disputé et elle l'a poignardé, je ne sais pas, il avait


le sang, il est allé à l'hôpital

- Quoi??, Les enfants sont ou?

- On est à la maison, on a peur, il y'a le sang partout

- J'arrive ne bougez pas

J'ai conduit comme une malade, le cœur battant.

Manu avait été conduit à l'hôpital par Mélanie elle même, les enfants étaient
enfermés dans leur chambre, Nanou essayait de les distraire avec télé, jouets
et autres.

il y'avait du sang au salon et tout était sens dessus sens dessous

- Il a eu quoi? Que s'est-il passé?

- Papa est rentré tôt le matin et elle s'est fâché, ils ont parlé et je ne sais pas
ce qu'ils se sont dit et elle s'est mise en colère, ils se sont disputé et j'ai
entendu des trucs qu'on jetait par ci par là, puis papa a crié, je suis sortie et il
avait un couteau dans le ventre

- Calé dedans?
- Oui oui, le sang a coulé, il était même blessé aussi au bras d'"abord, elle
même a crié et elle l'a emmené à l'hôpital

- Ils se disputaient sur quoi?

- Je sais pas, mais elle était fâchée à cause de toi et je crois que papa lui a
demandé qu'ils arrêtent, un truc comme ça, je ne sais pas, elle criait que tu
étais chez ta pute, elle criait ca beaucoup de fois.

J'ai tout nettoyé et j'ai rassuré les enfants.

Tout étant mis en ordre, ils sont sortis de leur chambre et on vaqué à leur
occupation, il était trop tard pour aller à l'école.

Dès que j'ai réglé la question de leur nourriture, je suis allée à la clinique.

Je n'y avais pas mis pied depuis fort longtemps, je n'avais même plus le
contact de Salomé.

Quand je suis arrivée, je me suis faite passer pour une patiente malade et je
suis entrée, étant à l'intérieur, je suis allée directement où il y'avait son
bureau. Salomé n'était plus là, mais c'était une autre infirmière que je
connaissais bien, pas particulièrement mais je la voyais souvent.

- Bonjour

- Oui Bonjour

Son accueil était tout sauf chaleureux, elle me connaissait bien pourtant.

- Je ne sais pas, monsieur n'est pas encore arrivé

Je me suis retournée et j'ai rencontré un médecin, un jeune médecin qui ne


travaillait à l'époque, un nouveau.

- S'il vous plait le Docteur Emmanuel est arrivé ici il a reçu un coup de
couteau
Il a regardé à gauche et à droite

- S'il vous plait ne parlez pas fort, Le professeur KONA est venu le prendre
et on l'a évacué on ne sait où, mais on a interdiction de parler, de dire aux
autres qu'il a été ici.

- Ils étaient nombreux?

- Euh, je suis nouveau, il y'avait la femme du professeur et deux autres


personnes, je ne sais pas plus, une jeune femme que j'avais vu ici à mon
entretien et une autre femme.

C'était les parents de Mélanie, j'en étais sure à 400%

Mais où pouvait-il l'avoir transféré.

C'était un monsieur célèbre, je pouvais me renseigner et connaitre om il


habitait, mais après?

J'ai cherché quelqu'un qui connaissait le numéro de Salomé même pendant 30


minutes, puis je l'ai appelé.

Elle a commencé à me raconter comment elle avait perdu son emploi le jour
où Mélanie avait appris qu'elle était mon amie

- Salomé il y'a urgence, s'il te plait retrouve moi devant la clinique, je


t'expliquerais.

J'ai aussi passer quelques coups de fil dont Jamie.

J'avais besoin d'aide, sinon je ne sais pas ce que ces personnes seraient prête
à faire pour que leur fille ne soit pas discrédité.
Dieu merci Salomé connaissait quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui a pu
nous renseigner.

Mais j'ai eu une vision.

C'était comme un film, ca m'était arrivé quelques fois quand j'étais en prière
intense.

J'ai vu des gens venir à la maison et embarqué les enfants.

Nanou avait été témoin et elle pouvait parler, il fallait que j'intervienne, que
j'arrive avant eux, de peur que mes enfants aussi ne disparaissent de la
circulation.

J'ai fait demi tour pendant que ceux avec qui j'étais me posais 1000 questions

- Il y' a quoi?

- Ils vont enlever les enfants, priez afin qu'on arrive avant eux.

Je priais dans mon coeur en conduisant très dangereusement? Je me suis fait


bien insultée en route et quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé une
voiture garée devant le portail.

Je suis descendu de la voiture oubliant même de mettre le frein en main et je


suis entrée.

Je suis tombée sur une scène rocambolesque au salon.


26

Une femme, âgée, était au salon debout, entrain de mettre la pression à


Nanou

- Dépêche toi, votre papa veut vous voir rapidement.

Mets juste quelques affaires dans un sac à dos, on va acheter ce qu'il manque,
fais vite

- Elle fait vite quoi???

La femme a sursauté.

Son visage me disait quelques chose mais je ne savais si elle ressemblait à la


mère ou le père de Mélanie

- Nanou elle vous a dit quoi?

- Que papa veut qu'on aille le voir, on va déménager pendant quelques temps
et que tu es d'accord

- Moi???

J'ai attrapé la mère la par sa greffe, mais je me suis retrouvée avec une
perruque dans les mains et ses vieilles nattes en plein air.

- Sorcière, vous allez me dire ou vous avez emmené mon mari

- Allez dans la voiture Nanou, je vais vous déposer chez .....

j'ai sauté la partie du nom de peur qu'elle aille dire à ses gens ou mes enfant
étaient.

- Et vous ne sortez sous aucun prétexte, tiens ton téléphone contre toi, je vais
t'appeler, ne sortez sous aucun prétexte.
J'ai pris un couteau à la cuisine que j'ai posé dans les côtes de la femme là

- Comme tu vois souvent dans les films là, sache que ta sorcière de nièce
n'est pas le seule qui peut poignardé quelqu'un, donc on part .

Va prendre les enfants et retrouvez moi dehors Nanou.

Ils étaient dans la chambre voyant la télé surement.

On est sorti

- Jamie, viens

Il est descendu de la voiture

- Entre dans la voiture avec cette femme, on se renseignait pour rien, elle va
nous conduire dans la maison du couple Kona, elle connait la maison.

Elle n'a même pas essayé de nier tellement elle avait peur.

Quand vous y êtes appelle moi tu m'indiques on arrive

J'ai déposé mes enfants à l'église, maman Pasto y était, elle allait rentrer en
soirée avec eux et j'ai filé après l'avoir briefé sur la situation

- Que l'Eternel t'accompagne

- Amen

J'ai foncé selon les directives et on est venu trouver Jamie et la dame garé
devant un énorme portail, le genre de portail que le bandit avant d'escalader
hein, disait seulement Yess!!!

J'ai sonné et je suis tombée sur une ménagère

- Bonjour? le professeur est là?

- Non madame

- Qui est la
- Personne madame

- Ma sœur, je ne veux pas les problèmes, on a kidnappé mon mari parce que
leur fille l'a poignardé et on le cache ici

- Madame je n'ai vu personne

- Ne blague même pas avec moi, si mon mari meure je vais t'enfermer mais
avant je vais te tuer de mes propres mains.

On tuait même les gens avant de les enfermer ma?

- Moi je ne veux pas de problème, j'ai un bébé madame, mes patrons ont leur
clinique qu'ils viennent d'ouvrir, on dit que c'est à côté du Mont-Fébé, je ne
connais rien peut être que c'est là bas qu'ils sont partis avec lui là bas, quand
je suis venu le matin on a dit que mes patrons sont sortis tôt, alors que
madame ne sort jamais tôt.

On a trouvé la clinique en question mais impossible d'y entrer.

C'était le genre clinique ou les ministres et grand directeurs de société se


soignait.

La sécurité à la porte!!! Les vrais policiers et militaires, je ne comprenais


même pas comment des militaires pouvait garder un hôpital civil, c'est là où
on m'a dit que même les colonels se soignaient là et qu'un général y était
hospitalisé depuis quelques temps.

Quel n'a pas été mon soulagement quand en soirée pendant que je pleurais
incapable de réagir, mon téléphone a sonné.

- Maïra tu es ou? C'est le Colonel

C'était le papa de Rufin, je les avais informé

- Je suis à la maison
- Je viens d'entrer dans Yaoundé, tu as parlé de la clinique au niveau du
Mont Fébé, on me dit que c'est la clinique du Jourdain?

- Oui oui c'est ca

- Ok on se retrouve là bas demain à 7h du matin, je verrais qui va nous


empêcher d'entrer.

Le lendemain nous on y était déjà à 6h

Il est arrivé un peu en retard.

My God, mon tonton avait porté son uniforme, avec toutes ses médailles et
ses épaulettes, jusqu'à son képi.

Il était tellement intimidant, nous même on l'a salué en ayant peur

Quand on s'est pointé devant la clinique, même nos papiers on a plus


demandé.

C'est de près qu'on sentait que sa tenue la sortait d'une mallette qu'on avait
même lancé à bas du lit, ca sentait la grand mère mal mauvais.

- Bonjour Madame

On était à la réception du cabinet

- Bonjour Mon.

- Colonel!!!

- Bonjour Mon Colonel, vous voulez voir le Général Basseck?

- non, je cherche un malade qui a été interné ici, un Docteur

Il a donné le nom et les circonstances

La fille a un peu paniqué, on sentait qu'elle avait recu des instructions


- Ne vous inquiétez pas, je viens de la part de M. KONA c'est mon ami et Le
Docteur est son beau-fils qui s'avèrent être mon médecin, j'ai son aval ne vous
inquiétez-pas.

Ca l'a rassuré et elle nous a confié à un autre infirmier qui nous a conduit
dans une chambre au deuxième niveau, gardée par deux militaires, ils sont
très vite donné le café quand ils nous ont vu.

Quand ils ont ouvert la porte, Manu était là avec les tuyaux oohh, les
respirateurs oohh, les perfusions ooohh, mon Dieu!!!

Je ne pouvais même pas le toucher tellement il avait l'air fragile, touché.

J'ai vu le colonel frémir... il avait pensé à Rufin.

Si Manu partait...

J'ai chassé cette pensée par le feu du saint Esprit.

Le diable aimait suggéré le pire pour créer la peur...

Il nous fallait un plan, il était bien suivi mais il fallait que tout ca soit tiré au
clair

- Papa qu'est ce qu'on fait???

Je vais passer quelques coups de fil, repartons discrètement et je vais les faire
arrêter

- Ils ont des relations

- Je ne suis pas sure que c'est plus que moi

Pendant qu'on sortait, il nous a laissé et il est reparti à l'intérieur, il y a fait 15


minutes avant de nous retrouver dehors.

- Il va falloir être patient, je vais t'appeler demain. Manu va bien, il a subi


une opération et le pronostique des docteur est bon. Mais il faut qu'il se
réveille avant qu'on ne fasse quoi que ce soit, alors attend sagement à la
maison et prend soin des enfants.

Je n'ai pas réussi à dormir, d'ailleurs j'allais dormir par rapport à quoi?

Un jour, deux jours sont passés, le troisième je ne pouvais plus attendre le


fameux de coup de fil.

Je suis sortie tôt et je suis allée roder au niveau de la clinique.

Par coup de chance, j'ai vu Mélanie garer sa voiture, elle avait de grosse
lunettes noires et marchait en guettant à gauche et à droite.

J'ai couru derrière elle et je l'ai interpellé avant qu'elle n'entre dans la clinique

- Meurtrière, rend moi mon mari, tu vas faire la prison

- Que faites vous la?

- Je sais que Mon mari est là dedans, alors je veux le récupérer

Elle a voulu crier pour appeler la sécurité, mais avant qu'ils n'arrivent sur moi
je l'avais déjà amochés, j'ai giflé la fille là avec les mains et les pieds.

On m'a enfermé dans la guérite des agents de sécurité.

Je criais très fort, libérez mon mari, c'est une meurtrière, elle a voulu tuer
mon mari...

un militaire zélé m'a giflé et donné un coup de point au ventre, je suis tombée
sur mes genoux en arrêtant mon ventre, j'ai eu du sang qui a rempli ma
bouche et je l'ai craché au sol.

Je pleurais en criant.

Il y'a un à côté qui est venu voir et on dirait qu'il m'a reconnu

- Si tu fermes pas ta bouche je vais encore te battre, vous venez créer le


désordre dans un hôpital ou il y'a des autorités
- Arrête Jay Z, elle va se calmer.

J'ai levé la tête il était là la veille.

On a du appeler ses parents, parce qu'ils sont arrivé plus tard.

- Comment a t-elle su qu'il était là?

C'était son père qui posait la question

Je l'ai entendu poser la question, mais personne n'a répondu.

Il n'est passé où j'étais mais j'ai senti tout le groupe entrer, rien que celui qui
m'avait giflé est resté.

Puis après près d'une heure ou je me sentais de plus en plus en mal, on est
venu me prendre pour m'amener je ne sais où.

Je me suis battue avec le reste de ma force comme je pouvais mais les


personnes qui essayaient de me mettre derrière ce camion de militaire étaient
bien plus fortes que moi, on me donnait des coup de poing qui pleuvaient de
gauche à droite sans que je n'en sente réellement la force.

Finalement la voiture a démarré mais après avoir roulé 5 minutes il y'a eu un


évènement bizarre, le camion a frôlé tellement violemment qu'on est allé
percuté quelque part, il a perdu le contrôle.
26

J'ai cogné ma tête bien fortement ayant les mains attachées.

Mais finalement le camion s'est arrêté.

J'ai entendu des cris et des gens sont monté dans le camion, on m'a libéré
rapidement et on m'a fait descendre du taxi.

Quand je suis sortie, c'était un tas de voiture de militaires, plus deux autres
camions contre le mien.

Des policiers sont sortis pour arrêter ceux qui conduisaient le mien et dans
une voiture mon tonton est sorti, le père la venait de sauver ma tête, bétaje la
cognais mais je restais vivante.

Il m'a pris dans sa voiture et avec d'autres véhiculent nous sommes remontés
dans la clinique.

Personne n'a eu le courage de nous stopper à l'entrée et pendant que les


militaires quadrillaient la zone, nous sommes entrés direct le bureau du père
de Mélanie.

On a trouvé le père, la mère et la fille dedans.

Mon tonton s'est présenté et a expliqué en quelques mots la situation.

- Si vous ne prenez pas les dispositions pour transférer mon fils dans sa
propre clinique où il sera suivi, et si vous ne prenez pas de dispositions pour
que votre fille disparaisse de ce pays, je vous promets que je l'a fait enfermer
pour tentative de meurtre avec préméditation et qu'elle va écoper pour plus de
30 ans.
- Je n'ai pas peur de vous, elle n'a rien, fait ce n'était pas elle, et j'ai des
relations, même dans cet hôpital, personne ne va vous aider à le tranférer.

- Vous êtes sur d'avoir encore ces relations de votre côté.

Le père de Mélanie est sorti, et le colonel l'a suivi, les policiers étaient
remplis dans le couloir

- Sortez de ma clinique, je vais prévenir le général de tout ce désordre

Il a traversé pendant que le père de Rufin marchait lentement derrière lui.

Nous sommes arrivés dans la chambre du fameux général qui a écouté les
jérémiades du professeur, mais dès qu'il a vu le père de Rufin, son visage s'est
égayé

- Professeur, voici mon meilleur ami, nous sommes entrés dans l'armée le
même jour, avons trimé ensemble, avons été promu ensemble, et si tu veux
conserver ta clinique et ne pas perdre tout, libère son fils, et assure toi que ta
fille ne s'approche plus jamais de lui, et qu'il survive et pardonne car s'il porte
plainte, ne compte pas sur moi.

La honte que le père de Mélanie a eu était visible à l'oeil nu.

Il a fait demi-tour et pendant que nous sortions, on nous a annoncé que Manu
s'était réveillé.

On a tous couru dans sa chambre, Mélanie la première même.

Dès qu'elle est entrée, elle a fonçé vers lui

- Chéri je m'excuse, je ne sais pas ce qui m'a pris.

Il a levé les yeux, il m'avait vu, il était surpris, et malgré tout le cinéma
qu'elle faisait, il a gardé ses yeux dans les miens.
On se comprenait, on se connaissait. Le mauvais vent avait soufflé, mais on
était là, près à faire mieux, prêt à saisir la deuxième chance que la vie nous
accordait.

- Professeur enlevez votre fille d'ici et qu'elle quitte ce pays définitivement


dans les une semaine qui arrive.

- Noon papa, il m'aime, il va me pardonnez, laisse le parler, chéri dis leur, je


n'ai pas fait exprès, c'est parce que tu avais dormi avec cette fille et j'ai
regardé ton caleçon et je me suis rendu compte que tu avais fait l'amour.

Manu a un peu toussé il voulait parler, on s'est tu.

- Mélanie

- Oui chéri, il m'a appelé, vous voyez? le premier nom qu'il a prononcé

Elle pleurait et moi aussi

- Je m'excuse si je t'ai blessé

- Moi aussi chéri je m'excuse on va reprendre à zéro, je ne me facherais plus


jamais, tu feras ce que tu veux

- Je ne veux pas faire ce que je veux, je veux qu'une femme me surveille,


qu'elle soit jalouse quand je rentre tard, qu'elle brûle toute une maison parce
qu'elle aime son mari et ne sait plus quoi faire...

Moi qui était tendue, qui me demandais si on allait pas me souiller devant les
gens, moi qui avait mal partout tellement on m'avait violenté, j'ai souri en
écoutant sa dernière phrase

- Tu n'aurais jamais dû entrer dans ma vie et je te demande pardon parce que


j'ai commis une erreur, je ne porterais pas plainte, parce que j'ai ma part de
responsabilité, mais celle que j'aime, c'est ma sorcière...

il a essayé de me tendre la main pendant que Mélanie a éclaté en sanglots


- Elle a réussi à me donner l'hypertension tellement j'étais jaloux, à quoi ca
me servirai d'être avec toi pendant que je suis entrain de me demander ou elle
est, avec qui elle est.

Mélanie merci pour tout, merci d'avoir gardé mes enfants comme moi même,
tu trouveras quelqu'un de bien, mais je ne peux plus, ma sorcière a mangé
mon coeur dans la sorcellerie

Je me suis avancée pour prendre sa main qui était tendu vers moi, Mélanie a
voulu encore intervenir mais son père l'a relevé

- Je t'avais dit que ce gars était trop pauvre, mal élevé pour toi, je te
trouverais un bon mari, qui a une belle carrière, tu iras en France pour
compléter ta spécia.

- Si elle revient nous porterons plainte, il y'avait une caméra de surveillance


dans la maison, donc on a des preuves ,éloignez là!!

On a transféré Manu dans notre clinique et là il a été super bien encadré.

Les enfants lui manquaient et de temps en temps venaient le voir. Très tôt il a
insisté pour rentrer à la maison, mais moi je ne pouvais pas vivre dans la
maison de Mélanie donc j'ai profité pour déménager, meubler, tout apprêter
pour sa fête de retour.

La surprise qui a accueilli Manu à son entrée dans la nouvelle maison était de
taille.

Les employés du cabinet, du snack de Rufin, les membres proches de l'église,


Salomé, les parents de Rufin, les enfants...

On a passé une belle soirée...

Quand ils sont partis, on s'est couché dans notre nouvelle chambre...

- Maïra j'ai cru que je mourais quand elle m'a poignardé


- Ha bon?

- Oui oui mon souffle s'est arrêté

- Et tu as pensé à quoi à ce moment la?

- Que je vais laisser tes fesses sucrées au vieux en veste qui te draguait au
snack la???

- Rhoooo on est sérieux Manu, on ne joue pas rhhoo tu déranges

Il a éclaté de rire

- J'ai pensé à ma famille, à mes enfants, aux erreurs que je n'aurais pas
l'occasion de corriger avec toi, Dieu merci il m'a donné une autre chance, je
ne te décevrais plus jamais.

- Je serais toujours à tes côtés Manu, peu importe tes erreurs je prierais et je
te soutiendrais...

- Tente encore tes choses là, j'ai bagarré avec Rufin jusqu'à on est entré en
brousse, il m'a fait juré de ne jamais t'abandonné, et je sais qu'il a veillé sur
moi comme il l'a fait très souvent quand on était petit, je sais qu'il peut se
reposer en paix maintenant...

- Moi même je peux me reposer maintenant, la go la m'a bien menacé dans le


mariage ci, tchiza no be easy oooh, mais la prière est la clé et je rends grâce à
Dieu de nous avoir soutenu.

FIN

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