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***Carl***
Je marche tout doucement les pieds et les mains enchainés les deux gardes
pénitenciers de part et d’autre de moi. Nous marchons à pas lent mais Dieu seul
sait à quel point j’ai envie de courir pour sortir d’ici. Les gardes eux prennent
leur temps parce que de toutes les façons ils n’ont rien d’autre à faire si ce n’est
se jouer les patrons des prisonniers. Leurs ténus et leurs matraques leurs
montent à la tête au point de se permettre tout et n’importe quoi. Ils hurlent un
peu n’importe comment et tapent même sur des détenus seulement parce qu’ils
ont osé éternuer en leur présence. Pff n’importe quoi. Je me rappelle encre du
jour où l’un d’eux a essayé de se la jouer supérieur à moi. Juste parce que j’ai
refusé de manger la merde qu’ils nous servent comme manger puisque j’avais
demandé à Loraine de ne plus me rapporter à manger l’un d’eux m’a assommé avec
sa matraque. Sans rien dire je me suis simplement levé de tout mon long pour me
positionner devant lui. Mon gabarit et mon regard assassin ont suffi pour calmer
ses ardeurs et depuis ce jour il m’a évité.
« Carl Jérémie Lucent (oui elle a décidé de m’appeler Lucent pour selon annuler
l’effet de Dusky sur moi.) Anderson, si tu ne veux pas que je débarque dans
cette satanée prison pour te faire avaler toute la casserole de sauce tu ferais
mieux d’accepter qu’on t’apporte de la nourriture. »
Et elle a coupé sans me laisser en placer une. Une heure plus tard je recevais
Olivier avec la servante et la nourriture. Loraine a dit à Olivier de s’assurer que
je mange bien et elle a même augmenté la ration pour mes deux codétenues avec
qui je m’entendais désormais bien. C’est resté ainsi jusqu’à aujourd’hui.
Ma Loraine m’a apporté de la nourriture pendant ces quatre longues années. Il n’a
jamais été interdis de recevoir de la nourriture c’est juste que généralement
lorsqu’une personne est incarcéré sa famille n’a plus trop son temps. Dans les
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
débuts oui ils apportent de la nourriture et du soutien mais plus les jours passent
ils disparaissent donc ce dernier se contente du pain sec avec de la bouilli de
maïs qu’on appelle ‘‘ gbinzin’’ en nouchi la langue de rue ivoirienne. Mais moi j’ai
été au verre pendant tout mon séjour ici et mes codétenues en profitaient. Ils
profitaient tellement de moi qu’ils osaient provoquer des bagarres en me prenant
comme défenseur au cas où ça capoterait et bêtement les autres étaient
intimidés. Mais je pense qu’ils auront leur vengeance puisque moi je sors. Ils
n’auront donc plus de défenseur.
Oui c’est aujourd’hui que je sors. C’est aujourd’hui que je prends ma liberté. C’est
aujourd’hui que commence un nouveau chapitre de ma vie avec Loraine. Ma
Loraine à moi. Je suis impatient de la retrouver. Impatient de retrouver son
minuscule corps qui m’a tant manqué pendant ces quatre fichues années.
Impatient de goûter de nouveaux à ses lèvres. Impatient de la sentir se lover
dans mes bras. Impatient de voir sa réaction quand elle me verra aujourd’hui
devant elle. Normalement je devais sortir dans quatre mois mais ma conduite
exemplaire a poussé le juge à me faire sortir maintenant. J’ai fait un effort
surhumain pour ne pas casser la gueule à quelqu’un à chaque fois qu’on me
provoquait. C’était dur, très dur même je dois dire. Voir des gens qui ne font
même la moitié de mon poids et de ma taille se foutre de ma gueule et ne pas leur
foutre mon poing dans leurs salles faces de rat me tuait. Mes poings me
démangeaient tellement que je me défoulais à chaque fois en faisant la mucus. Ca
au moins on y avait droit même si ce n’était pas de matériels aussi sophistiqués
comme les miens. Juste un tas de fer regroupé pour servir de poids lourd. Il y
avait quelques-uns qui me demandaient de leur apprendre à bien se former leurs
muscles. Faire quatre ans sans cogner quelqu’un c’est pire que de ne pas faire
l’amour mais Dieu merci j’y suis arrivé.
Olivier : De rien, je n’allais quand même pas te laisser aller retrouver ta famille
avec de vieux vêtements. Alors on-y va ?
On monte en voiture et nous quittons les lieux. Plus nous roulons à travers la ville
je me rends compte que j’ai vraiment été enfermé longtemps. Tout me parait
nouveau au point même d’avoir l’impression d’être dans un autre pays. Je baisse
les vitres pour que le vent me tape bien. C’est fou comme je me sens bien. Nous
faisons un stop chez le coiffeur pour m’arranger un peu la tête et le visage puis
reprenons la route. Nous discutons des changements du pays durant tout le
trajet jusqu’à ce qu’on gare devant une immense maison. La nouvelle maison de
Loraine.
Olivier : Bien-sûr, tu sais que Loraine ne fais jamais rien à moitié. En plus c’était
pour que Erwin ait plus d’espace pour jouer et se balader.
Moi : J’ai vraiment le trac de les revoir. Quatre ans, ce n’est pas petit.
Olivier : Ouais mais je sais qu’ils seront supers heureux de te voir surtout
Loraine. (Riant) Elle qui s’attend à te voir dans quatre mois, elle aura un
infarctus.
BAM. Elle laisse tomber le plateau par terre et je peux voir ses lèvres mimer
« Carl ».
***Loraine***
Any : Maman ton Olivier a appelé, il dit qu’il sera un peu en retard.
Moi : Ok bon va surveiller les enfants je vais me changer. J’ai trop transpiré.
faite de nous retrouver dans quatre ans pour reprendre le cours de notre
histoire. Je l’adore cette bague. Je descends et vois que le spectacle de
marionnette a commencé. Tant mieux au moins les enfants resteront un peu sage
le temps que ça dure. Erwin n’a pas arrêté de m’emmerder avec cette fête et je
sentais que si je ne la faisais pas j’allais être rapatrié dans les profondeurs de
l’enfer avec son regard qui tue. Oui oui il a pris le regard de son père qui en dit
long sur le fond de sa pensée.
Pendant que je partage la boisson dans les gobelets aux enfants je vois Olivier
arriver. Ce n’est pas trop tôt.
Moi : Hum ouais sauf que je me sens un peu lasse. Et je peux savoir où tu étais
parti et qui était plus important que l’anniversaire de ton neveu ?
Moi : Mon cadeau ? Ce n’est pourtant pas moi qui suis à l’honneur.
Olivier : Oui mais j’avais quand même un cadeau pour toi. (Il s’approche de mon
oreille) Regarde derrière.
Je tourne la tête vers Olivier qui me sourit en hochant la tête pour me dire oui
c’est bien lui. Sans trop réfléchir, oubliant tous les enfants qui sont dans la
maison je cours vers lui malgré ma longue robe et une fois proche de lui je saute
dans ses bras. Il me réceptionne et nous fais tourner. C’est lorsque je ressens la
chaleur de son corps que oui je crois que je ne rêve pas. Il est là. Mon homme est
là tout beau même si un peu amaigri mais il a toujours ce quelque chose qui me
fait craquer pour lui. Je m’effondre dans ses bras lorsque je l’entends m’appeler
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Oh mon Dieu sa voix. Comme elle m’a manqué. C’est vrai qu’on s’appelait des fois
mais l’entendre de vive voix ça n’a absolument rien à avoir avec le téléphone. Il a
toujours cette douceur dans sa voix quand il me parle et ses yeux ont gardé leurs
expressions. J’y vois plein d’émotions, la joie mais surtout l’amour. Je me blotti
de nouveau dans ses bras et là je sens comme mon cœur qui se remet à battre un
peu comme si tout ce temps il avait arrêté de battre. Je me sens revivre. Je ne
serai plus seule. Il est là et ce pour toujours. Plus de Dusky, plus d’armes à feu,
plus de gang, rien que lui et moi et Erwin sans oublié les enfants qui je suis
certaine seront tout aussi ravies de le revoir à leur retour. Je me mets à
l’embrasser en désordre et j’ai chaud. Mon corps le réclame subitement.
« Maman »
On se retourne tous les deux pour voir Erwin venir vers nous en courant. Les
mains de Carl se mettent aussitôt à trembler. Nous nous séparons et je m’avance
vers Erwin que je place devant son père puis je m’accroupie à son niveau.
Moi : Oui. Eh bien le voici devant toi. Erwin je te présente ton papa Carl.
Les yeux du petit se mettent à briller puis il regarde de haut en bas Carl comme
s’il voulait s’assurait que c’était vraiment lui et tout d’un coup il se jette dans ses
bras. Carl s’abaisse aussitôt pour le réceptionner et le soulève. Erwin enroule ses
jambes autour de lui.
Carl (émue) : Oui mon grand. Je suis là. Papa est là.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Les deux restent accrochés comme ça et je ne peux que pleurer de joie en les
observant. Une larme perle sur la joue de Carl et il me fait signe d’approcher ce
que je fais et nous nous retrouvons tous les trois enlacés. Erwin lui n’a pas bougé
un seul pied. Je leurs caresse le dos chacun avec une main et Carl d’une main me
serre.
**
Je pleurs de joie sous ses cous de reins dont j’ai rêvé durant ces quatre années.
Lui en moi ça me procure un plaisir fou impossible à expliquer. Je le sens bouger
en moi et ma joie est à son paroxysme. Il me fait l’amour toujours aussi
tendrement comme lui seul sait le faire. Ne parlons pas des orgasmes, j’en ai à
chaque contacte de ses doigts sur mon corps.
Je reste couché dans ses bras lui caressant ses muscles pendant que lui me
caresse le dos et les cheveux. Il m’a expliqué pourquoi il a été libéré aujourd’hui
et moi je ne peux que me réjouir. Je n’arrive toujours pas à croire que je suis
couchée là en ce moment dans ses bras. Je suis sur un nuage.
Il prend son pantalon par terre et l’enfile sous le drap avant de se lever et de
sortir avec le petit. Moi j’en profite pour aller répondre à quelques messages des
clients sur la page de la boutique. Une heure plus tard Carl n’est toujours pas
revenu. Je me rends donc dans la chambre d’Erwin et le spectacle que je vois me
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
rappelle celui de l’hôpital quand Erwin est né. Carl la posé exactement sur sa
poitrine et il s’est endormi. Carl lui ne dort pas, il lui caresse juste le dos pour
l’aider à dormir. Erwin aime qu’on lui caresse le dos pour dormir. Je m’adosse au
cadran de la porte et les observe. Une idée me vient en tête. Je vais chercher
mon appareil photo et immortalise le moment comme Olivier l’avait fait à l’hôpital.
J’ai même fait cadrer la photo que j’ai posée sur mon bureau à la boutique et au
chevet de mon lit. Le flash fait ouvrir ses yeux à Carl. Il me sourit et j’y réponds.
Il fait ensuite couché le petit dans son lit puis viens vers moi. Il m’embrasse puis
me décolle du sol pour aller me faire ensuite coucher sur NOTRE lit dans NOTRE
chambre et commence à couvrir mon corps de baiser.
Carl (souriant) : Toi aussi ton énorme corps et tes énormes muscles m’ont
manqué.
Il nous fait retourner et me place sur lui. J’ondule les reins sur son sexe ce qui le
fait sourire et c’est reparti pour un quatrième round.
***Loraine***
J’ouvre les yeux une à une et je me souviens directement de hier mais je n’arrive
pas à savoir si c’était un rêve ou la réalité. Mon cœur se serre rien qu’en pensant
que ce serait un rêve mais quand je sens un bras me serrer je souris. Il est là. Il
m’a encerclé avec son bras en me serrant tout contre lui. Je sens même son
érection du matin. Je lui caresse la main et me retourne pour lui faire face.
Carl (les yeux fermés) : Hum princesse arrête de bouger autant. Tu vas finir par
me réveiller.
Carl : Il y a des gens qui parlent dans leur sommeil et j’en fais partie donc chut.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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Il ouvre enfin ses yeux et me fixe avant de me prendre dans ses bras.
Carl : Et moi je n’arrive pas à croire que j’ai encore la force pour te faire l’amour
après tout ce qu’on a fait la nuit.
Moi : Non Carl on a une journée chargé aujourd’hui. Non arrête ne mets pas ça.
Non humm.
Moi (me levant) : Bon il faut qu’on s’apprête pour aller faire des achats en
l’occurrence du shopping.
Moi Oui mais c’est pour toi qu’on va le faire. Il te faut des habits et d’autres
choses donc lève-toi maintenant du lit. Mais avant j’ai un truc à te montrer.
Moi : En train de prendre son bain puis ensuite ce sera son petit déjeuner mais
on l’y rejoindra.
On descend et je le dirige vers une salle qui se trouve juste derrière les
escaliers. Arrivé devant la salle je lui demande de fermer les yeux. Je voulais les
lui fermer moi-même mais vu comme je suis grande je préfère qu’il le fasse lui-
même. Une fois à l’intérieur de la salle.
Il ouvre les yeux et reste scotché devant ce qu’il voit. Il est surpris.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Oui je les ai tous rachetés pour ne pas qu’on les vende. Je sais que tu y
tenais et que ça t’a beaucoup aidé donc j’ai voulu que tu les ais à ta sortie. Je…
Moi : Oui mais pour toi ça en valait la peine en plus Olivier a un peu négocier pour
qu’on me les laisse à un prix d’en gros. Tu vois j’ai aménagé la salle comme ton gym
avec le grand miroir. Tu aimes ?
Carl (venant vers moi) : Non c’est toi que j’aime. Viens là.
**
Les enfants rentrent ce soir du Canada où ils sont allés passer leurs vacances
chez une cousine éloigné de Charles. On se prépare donc à y aller. Carl ne veut
pas partir pour éviter une provocation de Charles à laquelle il risque de répondre
avec son poing. Ca fait une semaine que nous nous sommes retrouvés et j’ai
constaté qu’il n’avait pas beaucoup changé. Toujours aussi réservé mais
intimidant. Son visage qui n’affiche aucune émotion même s’il sourit beaucoup
plus maintenant et ses yeux qui font tout le boulot à la place de son visage. Il est
toujours aussi autoritaire quand on ne fait pas ce qu’il dit. Entre lui et Erwin
c’est le love parfait au point où j’ai été bannie. Ils passent leurs journées
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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ensembles à jouer dans le jardin au foot et à tout autre jeu qu’Erwin propose.
Olivier les y rejoint souvent.
***Carl***
Nous arrivons à l’aéroport et comme prévue Charles est là et il n’a pas l’air d’être
surpris de me voir.
Charles : C’était donc vrai. L’homme le plus redoutable du pays est de retour. J’ai
donc bien fait de venir chercher mes enfants. En tout cas il est hors de question
qu’ils rentrent avec vous.
Il ne répond pas et Loraine me tire la main pour qu’on aille s’asseoir. Quelques
minutes plus tard nous voyons les enfants arriver de loin tirant leurs valises. On
se lève tous les trois et dès que les enfants nous voient ils se figent
certainement à cause de moi. Puis sans que je ne m’y attende ils se précipitent
tous les deux vers moi en criant mon nom et se jettent dans mes bras ignorant
même leurs parents. Je suis surpris mais en même temps heureux de savoir qu’ils
m’apprécient toujours.
Loraine : Oh merci de nous ignorer. Surtout ne vous gênez pas continuer votre
love.
Charles : Non pas question. Ils rentrent avec moi. Je refuse de les laisser avec
ce (me dévisageant) type.
Loraine : Ok bon les enfants sont grands maintenant Jess est même majeure
donc laissons les décider. (Se tournant vers eux) Hum les enfants.
Jess : Euh on préfère rentrer avec maman et tonton Carl. Désolé papa.
J’ai envie de sourire devant la tête que fait ce con. Il est surpris que les enfants
préfèrent rentrer avec moi et leur mère qu’avec lui.
***Loraine***
Moi (hurlant) : Jess, Sam à table. (Baissant la voix) Any va laver les mains à
Erwin.
Any : Hé l’enfant là est ingrat quoi. Depuis que son papa est là il me voit en loupé.
Carl (souriant) : Arrête ne soit pas jalouse. Erwin t’aime tu sais ça.
Moi : Les cours reprennent dans peu donc ce week-end on ira faire les courses.
Vous avez déjà fait la liste de vos besoins ?
Moi : Combien de fois vais-je vous dire que les portables et tout autre appareil
sont interdis à table.
Jess : Personne.
Moi : Comment ça personne ? Et puis attends, ton corps lui manque ? Jess tu as
couché avec lui ?
Moi (haussant le ton) : Tu me parles sous un autre ton ok ? Toi et moi n’avons pas
extrait le lait des vaches ensemble donc maintenant tu réponds à ma question.
Es-tu toujours vierge oui ou non ?
Jess : ….
Jess : Je te rappelle que celle qui a eu un enfant avec un délinquant c’est bien
toi.
Carl : Loraine.
Elle se lève précipitamment en pleurant la main collée à sa joue puis s’en va.
Carl : Loraine…
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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Je sors de table les larmes aux yeux et monte dans ma chambre. La phrase de
Jess m’a vraiment fait un choc et le pire c’est qu’elle a raison. Bien que Carl ne
soit plus le délinquant datant n’empêche qu’il l’était l’hors de la conception
d’Erwin. Je suis couché sur le lit essayant de faire passer l’aspirine lorsque
j’entends la porte s’ouvrir et se refermer puis la main de Carl m’envelopper.
Il me fait retourner face à lui pour me prendre totalement dans ses bras.
Moi : Je savais que ça n’allait pas être facile mais je ne pensais pas que mes
enfants aussi s’y mettraient.
Carl : Ca va lui passer t’inquiètes. Je suis sûr qu’elle a dit ça juste pour se
défendre surtout que tu la prise de cour. Ça va lui passer. (Me caressant les
cheveux) Je t’aime princesse.
***Carl***
Loraine a passé la nuit dans mes bras même si elle n’a pas pu bien dormir. Elle
était toujours affectée par la remarque de Jess. Ce matin encore elle avait des
cernes sous les yeux mais je pense avoir réussi à la détendre avec de bons coups
de reins comme elle les aime. Je suis dans ma salle de gym faisant mes exercices.
Sam est en train de jouer avec Erwin et deux autres amis dans le jardin. La
porte s’ouvre et je vois au travers le grand miroir Jess entrer en se tournant les
doigts.
Jess : Euh tonton Carl je… je voulais. Je voulais m’excuser pour ce que j’ai dit
hier. Je ne le pensais pas vraiment. Tu sais que je t’aime bien donc je ne dirai
jamais rien contre toi. Tu le sais ça hein ?
Moi : Ok mais à vrai dire je n’ai pas été offensé mais ta mère si. Ca la chagriné
toute la nuit et je pense que c’est envers elle que tu dois t’excuser.
Jess : Oui je le ferai quand elle rentrera… Merci. Dis je peux faire des exercices
avec toi ? Je pense avoir pris trop de poids avec tous ces couscous que j’ai
bouffé au Maroc.
**
« Oh mon Dieu c’est vous. Oui c’est bien vous le criminel Dusky. »
La dame : C’est donc vous la terreur de ce pays. Que faites-vous là ? Vous n’étiez
pas censé être en prison ? Ou bien vous vous êtes évadé pour venir semer la
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zizanie dans ce pays ? Vraiment vous méritiez d’être emprisonné à vie enchainé
de partout et enfermé à l’isoloir.
Loraine : Oh que si c’est la peine. Je ne vais pas rester là à écouter une femme
manquer de respect à l’homme que j’aime. (La femme ouvre les yeux) Oui c’est
mon homme. Quoi vous n’étiez pas au courant ? Tout le pays le sait. Maintenant
écoutez-moi très chère vous allez redéposer les chaussures que vous avez prises
et dégager de mon magasin avant que je ne perde patience.
La dame : Comment osez-vous ? Je suis votre plus fidèle cliente ne l’oubliez pas.
Loraine : Oui comme vous l’êtes aussi chez d’autres magasin mais lui je suis la
seule femme qu’il aime donc je préfère le garder lui que vous. Ne me faites pas
me répéter madame.
Elle passe son regard plein de surprise mais aussi plein de colère de moi à Loraine
puis s’en va en proférant des menaces. Loraine prend les chaussures qu’elle avait
choisies puis les dispose.
Moi : Loraine tu n’aurais pas dû faire ça. C’est quand même une cliente et une
fidèle si je m’en réfère à ce qu’elle a dit.
Loraine (rangeant les chaussures) : Ce n’est pas mon problème, fallait pas qu’elle
te manque de respect. (Elle soupire et se retourne vers moi) Je suis désolée pour
ça babe.
Loraine (souriant) : Maintenant que tu me tiens dans tes bras oui. (Je lui fais un
bref baisé) Voilà montons dans mon bureau j’ai des basquets pour toi. Elles sont
arrivées aujourd’hui, c’est la nouvelle collection.
**
Loraine : Babe, tu peux prendre la voiture que j’avais achetée pour les enfants.
C’est une Berline un peu comme ton ancienne voiture. A vrai dire c’est à toi que
j’ai pensé quand je l’ai acheté.
Loraine : Si tu en auras besoin. Tu sais que Erwin demande souvent à sortir avec
toi donc ça pourra t’aider. Tu devrais aller faire renouveler ton permis.
Moi : Ok madame.
Elle me sourit et se penche vers moi pour poser un baisé sur mes lèvres avant de
reprendre sa place. Je me reconcentre de nouveau sur la route lorsqu’arrivé vers
le pont de la vie au niveau de l’hôtel Palm Club je vois une femme se faire
agresser dans la pénombre d’en dessous du pont. Je gare instantanément et
enlève ma ceinture de sécurité.
Loraine : Où vas-tu ? (Suivant mon regard) Oh mon Dieu Carl c’est une agression.
Stp reviens.
Je m’avance à pas décidé vers les bandits que je pense ne pas m’avoir encore vu
parce que trop occupés à agresser la femme. Il lui demande de descendre de sa
voiture en pointant une arme sur elle. Dès qu’elle descend celui qui est armé la
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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tire sur un côté du pont qui est vraiment très sombre et je sais ce qu’il veut
faire. La violer. Je me précipite aussitôt et vers eux et le tire par derrière le
projetant sur le goudron. Son arme tombe de ses mains et je la récupère puis
m’avance vers lui pour l’assommé avec mon point. C’est à cet instant que l’autre
qui fouillait la voiture s’aperçoit de ce qui se passe. Il descend et vient vers moi
un couteau à la main mais lorsqu’il est plus proche de moi et se met à trembler.
BAM. Je l’assomme avec l’arme. Au même moment une voiture de police qui
apparemment était en patrouille apparait et Loraine me rejoins en courant.
Loraine : Carl ça va ?
Elle baisse les yeux et je la reconnais. C’est celle de tout à l’heure à la boutique
de Loraine.
Moi : De rien.
Loraine : Tiens tiens c’est donc vous ? Qu’est-ce que vous disiez déjà ? Un
criminel reste un criminel c’est bien ça ? Eh bien le criminel vient de vous sauver
les fesses.
***Loraine***
Les enfants ont commencé les cours et ça me met plus d’occupation sur le dos
entre aller les déposer et aller les chercher mais heureusement que Carl est là
pour m’aider. J’avais libéré le chauffeur que j’avais engagé lorsqu’ils étaient en
vacances et maintenant qu’ils ont repris il me faut un chauffeur mais en
attendant je fais les passes avec Carl. Jess est en Master à L’Université Félix
Houphouët Boigny de Cocody, elle étudie le droit. Elle avait commencé à UCAO
mais après son BTS j’ai voulu qu’elle continue à l’université. Sam lui passe le BAC
cette année en candidat libre puisqu’il est en 1ere. C’est lui-même qui veut le
faire et je n’y vois pas d’inconvenant vue qu’il a un niveau au-dessus de la
moyenne. Erwin lui est en grande section à la Farandole.
Moi : C’est ce que je me suis dit mais j’ai fouillé et toujours rien. (Me tournant
vers lui)Tu ne l’aurais pas prise ?
Moi (sans réfléchir) : Parce que nous ne sommes que deux dans cette chambre et
qu’elle n’a pas pu s’envoler comme ça.
Moi : Rien juste que si elle n’est pas là c’est que l’un d’entre nous l’a prise et
puisque ce n’est pas moi ce doit être toi.
Carl : Mais tu l’as pensé. Loraine pourquoi volerais-je une bague que je t’ai moi-
même offerte ? Et puis d’ailleurs pourquoi est-ce que je volerais ?
Il était 19h lorsque Carl est rentré à la maison me boudant toujours. J’ai essayé
de m’excuser mais rien y faire. Nous avons fini de diner et je le rejoins dans sa
salle de sport. Il me voit mais m’ignore en continuant son exercice.
Carl : ….
Carl : ….
Je ne l’écoute pas et continue de lutter pour le faire tomber mais c’est peine
perdue. Au bout d’un moment il éclate de rire et je suis soulagée. Je n’ai pas le
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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Carl : Non puisque tu ne m’as pas fait tomber. Mais je connais un autre moyen de
te faire pardonner.
Carl : Ca.
**
Moi : Non ils me font toujours mal donc stp continus un peu encore.
Carl : Quoi ?
Moi : Je voudrais te donner de l’argent pour que tu ouvres à nouveau une salle de
sport comme celle que tu avais avant où tu donnerais des cours et autre. Comme
ça tu pourras t’occuper. Qu’est-ce que tu en dis ?
Carl : C’est non. Oui je veux bien ouvrir une salle de sport mais non je refuse que
tu me donnes de l’argent.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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Carl : Oui mais pas du tien. Je ne veux pas que tu t’occupes de moi, ça c’est mon
rôle donc je me débrouillerais pour avoir de quoi ouvrir ma salle de sport. Je ne
gagnerai certes pas autant que toi mais je gagnerais suffisamment pour vous
couvrir de cadeau et me prendre en charge. Aussi je pourrai prendre en grande
partie les charges de la maison. J’y arriverai mais sans ton argent.
Carl : Désolé princesse je ne voulais pas t’inquiéter. J’étais juste allé faire des
100 pas.
Moi : A 2h du mat ?
**
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
« Tina D : Tard dans la nuit d’hier une bijouterie a été dévalisée. Selon les
informations qui nous sont parvenues il s’agirait de trois personnes en cagoules
donc non identifiées encore. Bilan, plus de la moitié des bijoux emportés. Nous
vous informerons de... »
***Carl***
Je n’ai pas rêvé, Loraine s’est crispée. Elle l’est toujours encore dans mes bras.
Je la sens qui hésite à se lever. Je la sens qui tremble.
Moi : Loraine…Loraine.
Moi : Loraine ne me dis pas que tu crois que c’est moi pour le cambriolage ?
Moi : Comment ça tu n’en sais rien ? Loraine tu doutes encore de moi après tout
ce que j’ai fait pour te prouver que j’ai changé ?
Loraine : Je ne sais plus quoi penser. Faut dire que tes actes te discréditent.
Loraine : Tu veux la vérité ? Oui. Carl ça fait fois que tu disparais en pleine nuit
et même hier tu l’as fait. Et voilà qu’aujourd’hui on nous annonce un cambriolage
donc permets-moi de douter. En plus tu ne me dis jamais ce que tu vas faire donc
euh.
Moi : Tu veux savoir ce que je fais quand je suis dehors ? Eh bien je vais
réfléchir. Réfléchir à ma vie, à ce que je vais en faire, à comment faire pour
assumer entièrement mon rôle d’homme et de père parce que oui je veux être un
bon père pour Erwin. Je ne peux rien lui offrir de par moi-même avec MON
argent que J’AI gagné en travaillant. Tu penses que ça me fait plaisir de
dépendre entièrement de toi ? De toujours utiliser l’argent que TU me donnes
pour m’acheter mes gels de douche et d’autres trucs dont j’ai besoin. Tu penses
que c’est un plaisir pour moi de passer toutes mes journées à la maison à
attendre que toi et les enfants rentriez pour ne plus me sentir aussi seul ?
J’étouffe Loraine au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. J’étouffe, pas d’être
avec vous, non j’adore être avec vous, mais j’étouffe plutôt d’être enfermé dans
cette maison et d’être utile à rien si ce n’est allé faire les courses avec Any,
déposer les enfants et aller les chercher par la suite avant d’aller te chercher
toi et tu sais comment ça me fait me sentir ça ? Comme un moins que rien. Oui ça
me fait plaisir de faire tout ça mais je ne veux pas faire SEULEMENT que ça. Et
c’est à comment faire pour me sortir de ce merdier que je sors les nuits pour
réfléchir. Le silence de la nuit m’aide à réfléchir et si tu veux vraiment savoir ce
que je faisais hier eh bien j’étais avec Olivier qui était en patrouille avec son
équipe dans le quartier. Je l’ai croisé par hasard et nous avons pris un verre
ensemble dans un bar juste à côté. Tu peux l’appeler pour lui demander si tu ne
me crois toujours pas. Voilà maintenant tu sais tout. Tu peux toujours appeler la
police pour leur dire que tu SAIS qui a cambriolé la bijouterie.
Je récupère ma blouse sur le lit et sors sans lui laisser le temps de parler. Ça
c’est vraiment la totale. Elle, croire que je suis toujours le mec d’avant. Que je
suis toujours Dusky. Pff il ne manquait plus que ça. Je préfère aller dormir dans
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
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un hôtel avec l’argent qu’ELLE m’a donné parce que je n’ai vraiment pas envie de la
voir encore moins de l’entendre.
**
Loraine : Carl.
BAM.
Je claque la porte de la salle de bain pour lui faire comprendre que je ne suis pas
d’humeur à discuter. Je finis de prendre ma douche et vais ensuite déposer les
enfants chacun dans son école puis file au super marché. Je me promène dans les
rayons à la recherche de ma crème à raser. J’ai tellement l’esprit ailleurs que je
ne remarque même pas que je suis déjà devant.
Je tourne la tête pour voir une jeune femme métisse habillée de façon très
décontracté qui me sourit. Je me reconcentre sur mes produits.
Elle : Je peux vous aider vous savez. Je connais ces rayons comme ma poche.
Je la laisse là et me dirige vers la caisse pour payer mes courses lorsque deux
personnes rentrent des armes à la main.
Je soupire et pose le panier contenant mes courses puis recule les mains en l’air.
Il n’y a que quatre personnes y compris moi et le caissier dans ce mini super
marché donc 5 en tout. Les trois autres personnes se sont engouffrées au fond
du magasin. L’un des bandits demande au caissier de vider les caisses tandis que
l’autre pointe son arme vers nous, sur moi principalement puisque je suis le seul
devant eux. Je prends le temps de les observer et je remarque que ce sont des
jeunes et qu’aussi ce sont des amateurs. Pourquoi ? Pour trois raisons. Un, ils
sont rentrés en pointant directement leurs armes sur nous alors que des pros
tireront en l’air pour montrer qu’ils n’hésiteront pas à tirer ce qui inciterait tout
le monde à se coucher et à ne rien tenter. Deux, le fusil de celui qui parle avec le
caissier est un faux et pour celui qui est devant moi est un fusil de chasse. Un
vieux fusil de chasse je dois dire qu’il tient mal d’ailleurs. S’il tire il se déboitera
l’épaule à coup sûr. Et trois, il me pointe son arme à moi Carl, ou devrais-je dire
Dusky. Un pro n’oserait pas parce qu’il saura qui je suis. Tout le monde dans ce
game me connait. Donc je peux agir sans risquer la vie des autres.
Moi (les mains toujours en l’air) : Je réfléchi à comment te taper sans te tuer
parce que tu es vraiment en train de me faire perdre mon temps petit.
C’est plutôt lui qui a peur de moi et ça se voit dans ses yeux. Rien que mon
gabarit l’intimide mais comme il est armé il se la joue.
Il n’a pas fini sa phrase qu’en un geste rapide je lui arrache son arme et lui donne
un de ces coups avec mon poing qui l’envoie dans les pommes.
Moi (le regardant par terre) : Faux, c’est moi Dusky. Enfin, c’était moi.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
L’autre qui était trop concentré avec le caissier se retourne à peine qu’il reçoit
l’arrière du fusil dans sa face. Il est KO. Je ne l’ai pas tapé fort pour ne pas qu’il
meure. Tout le monde vient vers moi et me remercie même le caissier qui est
très content de récupérer son pactole. La police arrive quelques minutes plus
tard et embarque les deux cons que se réveillent à peine. Nous sommes tous
restés sur place pour répondre aux questions des policiers. Bon je ne sais pas à
quelle question répondre puisque les bandits ont été arrêtés. Je suis arrêté
attendant mon tour lorsqu’un des policiers vient vers moi.
Policier : Bonjour monsieur c’est donc vous qui avez neutralisé ces bandits ?
Policier : Ok vous aller nous suivre. On va vous mettre en garde à vue le temps
de…
Policier : Si vous m’aviez laissé terminer ma phrase vous l’auriez su. Alors je
disais qu’on va vous garder en garde à vue le temps de nous assurer que vous
n’êtes pas l’un des leurs.
Je serre les poings et fermes les yeux pour me retenir de lui foutre un poing
dans sa tronche. Vraiment mon passé m’est collé à la peau.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
***Loraine***
J’ai reçu un appel de Carl disant de venir payer sa caution. Il ne m’a pas dit ce
qu’il fait là-bas et à vrai dire j’ai peur de le savoir. Je prie juste que ce soit un
malentendu. J’appelle Olivier mais ça sonne occupé. Normal il est en mission et il
rentre ce soir. J’arrive au commissariat aussi vite que possible.
Policier : Ils ont essayé de braquer un super marché mais ce sont des amateurs
et ça lui qui est un pro l’a sûrement remarqué donc il aurait dû les neutraliser
autrement. Aussi selon l’un des jeunes il aurait dit qu’il était Dusky donc
comprenez ce que ça signifie.
J’ai envie de lui dire ces quatre vérités à ce policier. Je me contente juste de
payer la caution et d’attendre Carl qu’ils vont libérer de sa cellule. Il me dit juste
un petit merci et sort. Nous arrivons à la maison et je suis en colère. Il ne m’a
rien dit durant tout le trajet et pire il continue à me bouder. C’est lui qui est en
erreur et c’est lui encore qui boude. Nous montons dans la chambre et là je
décide de parler.
Carl : Et toi arrête de m’embrouiller avec tes suspicions débiles. Crois ce que tu
veux et puis merde je ferai mieux de chercher à me barrer d’ici le plus vite
possible avant de faire une connerie.
Carl (plissant les yeux) : Tu me prends vraiment pour le pire des hommes, hein ?
D’abord un gangster et maintenant un lâche qui tape sur une femme. Bravo.
Moi : Carl.
BAM.
Cette porte finira par se casser à force d’être claqué à tout moment. Je ne sais
plus ce qui nous arrive. Les choses commencent à se compliquer pour nous et je
déteste ça. Je reçois un message d’Olivier qui me fait savoir qu’il rentre ce soir.
Ça tombe bien j’ai vraiment besoin de me confier.
***Olivier***
J’entre à peine chez Loraine qu’elle se jette dans mes bras. Bon ça ce n’est pas
nouveau, c’est juste que je la sens triste. Je suis rentré hier nuit d’une mission à
Daloa et j’étais trop lessivé pour venir la voir donc j’ai décidé de venir ce matin
après le départ des enfants pour l’école. Elle est là encore dans mes bras comme
à la recherche d’un réconfort. Je lui en donne.
Loraine : Je n’en sais rien. (Elle se détache de moi) Tout se complique Olivier.
Nous nous rendons à la cuisine et je me à boire mon café tandis qu’elle est assise
en face de moi.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Et Carl ?
Loraine : Oui. (Soupire). A chaque fois qu’il y a une agression quelque part je ne
peux m’empêcher de penser qu’il est peut-être impliqué.
Moi : Comme pour la nuit dernière où tu as cru qu’il avait cambriolé cette
bijouterie alors qu’il était juste avec moi ?
Loraine : Oui et hier encore il s’est retrouvé au milieu d’une histoire de braquage
et j’ai encore pété un câble. Maintenant il veut quitter la maison.
Moi : Oui. Il m’a appelé hier pour me demander de l’aider à en obtenir un mais il
ne m’a pas encore dit c’est pour quoi faire.
Moi : Oui je sais donc il va devoir lui faire confiance. Moi j’ai confiance en lui et il
devrait en être autant pour toi qui le connait mieux que quiconque. Il aura besoin
de toi pour affronter la société donc ne le condamne pas toi aussi.
Moi (lui caressant le bras) : Noonn ne soit pas triste. Tout va rentrer dans
l’ordre tu verras et tu devrais aussi apprendre à maitriser ta bouche.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Elle se met à rire au même moment Carl rentre dans la cuisine. Il me salut et
sans trop attendre nous sortons pour la banque. Il n’a même pas adressé un mot à
Loraine. Il doit vraiment lui en vouloir mais bon ça va vite se régler. Je ne connais
pas des gens qui soient aussi amoureux que ces deux-là.
**
Banquière : Oui mais le nom du demandeur est fichier comme une personne
dangereuse donc impossible de lui donner de prêt. C’est le règlement.
Carl (me touchant la main) : Non laisse tomber Olivier. Ça va on y va. (A la fille)
Merci de nous avoir reçus.
Je me lève tout déçu mais en colère de n’avoir rien pu faire pour Carl qui
apparemment veut repartir de zéro et se reconstruire.
Carl : Non ce n’est pas grave. De toutes les façons c’est le contraire qui m’aurait
étonné.
Carl : Non je ne veux me débrouiller tout seul et je ne veux vivre dans l’ombre de
personne. Je me débrouillerais t’inquiète. Mais merci quand même.
***Loraine***
Elle a dit quoi ? Erwin a quoi ? Non je pense que j’ai mal entendu. Erwin tapé
quelqu’un jusqu’à le blesser ? Non ce n’est pas possible. Elle m’explique ce qui
s’est passé mais mon cerveau refuse d’enregistrer l’information. Erwin donner un
coup de poing à quelqu’un ? Il va passer un sale quart d’heure ce petit. Je refuse
d’attendre la fin des cours pour discuter avec lui, je vais donc le chercher pour
qu’on rentre. Durant tout le trajet je ne fais que le gronder mais il ne dit rien. Il
ne fait que pleurer. Nous arrivons à la maison et sans perdre de temps je le
bombarde de question.
Erwin : ….
Moi : Erwin Jérémie Anderson je t’ai posé une question et j’attends une réponse.
Moi : Arrêtes de pleurer parce que je ne t’ai pas encore tapé. Et puis depuis
quand es-tu devenue violent Erwin ?
Erwin : Papa m’a dit que si quelqu’un snif me tape je devais lui rendre sans snif
sans pleurer parce que c’est ce que les hommes snif font.
Carl (apparaissant en ténue de sport) : Qu’est qui se passe Loraine pourquoi tous
ces cris ?
Loraine : Est-ce vrai que tu as dit à Erwin de rendre un coup qu’on lui a donné ?
Mon sang bouillonne et je ne vais pas tarder à exploser. J’appelle Any pour qu’elle
monte rincer Erwin pour sa sieste. Une fois qu’ils sont montés j’explose.
Moi : Je peux savoir pourquoi est-ce que tu lui as dit pareille chose ? Carl il a
blessé quelqu’un.
Moi : Ça n’a pas d’importance. Carl rien ne justifie ce qu’il a fait. Tu lui as aussi
appris à tapé.
Carl : Oui.
Carl (haussant le ton) : Oh tu baisses d’un ton. Quoi je n’ai plus le droit
d’apprendre à mon fils à se défendre ? Tu veux qu’il soit le punchingball de ses
amis ? Moi non. J’ai été victime durant mon enfance et j’en ai beaucoup souffert.
Je n’avais personne pour me défendre. Mon père était trop saoule pour le faire
et ma mère trop absente donc je subissais alors il est hors de question que
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
j’accepte que mon fils vive la même chose. Je ne lui apprends pas à se battre
mais plutôt à se défendre c’est différent.
Moi : Oui sauf qu’ici nous ne sommes pas à Koumassi campement où tu as grandi.
Ici c’est Cocody et donc les éducations sont différentes. Quoi tu veux déjà
qu’Erwin emprunte le même chemin que toi ? Ce n’est pas de sa faute si tu avais
des parents irresponsables.
Carl : Loraine.
Moi (continuant) : Lui il a une mère pour le défendre. Oui je le défendrai contre
vents et marrées mais pas de la manière dont toi tu procède. Quoi tu veux déjà
lui apprendre à utiliser ses poings ? Après ce sera quoi ? Le maniement des
armes ?
Moi : Tu vas lui apprendre à magner un couteau avec expertise et à être habile
voir même très adroit avec une arme pour qu’il ne manque jamais sa cible ?
Carl : Loraine.
Moi : Tu veux lui apprendre ce qu’on t’a appris toi ? Pourquoi tu ne lui communique
pas un peu de l’esprit de Dusky pendant qu’on y ait.
Moi : Aujourd’hui ce sont les poings et demain ce sera quoi les armes ? Pour
ensuite fini chef de gang ?
Moi (hurlant) : Que je ne veux pas que mon fils finisse gangster comme toi.
l’expression dans son regard me fait comprendre que ce n’est plus Carl qui est
devant moi. Mais Dusky. Oui Carl a un regard quand il est en colère et Dusky
aussi en a un et là c’est Dusky qui est devant moi. J’ai peur. Il ferme les yeux un
instant puis quand il les ouvre Carl est de retour mais toujours en colère. Je me
sens un peu soulagée.
Il le dit avec tellement d’amertume que mon cœur se brise. Je l’ai blessé avec
mes mots et je regrette.
Carl (faisant son sac) : Je pars d’ici. Je te libère comme ça tu n’auras pas à
craindre que je déteigne sur TON fils.
Carl (se retournant vers moi) : Non Loraine, Non. J’en ai marre de tout le temps
t’entendre me ramener mon passé à la figure. Oui j’ai été un gangster mais ça
c’était avant. J’ai changé (hurlant) POUR TOI. J’ai accepté de purger ma peine
pour devenir l’homme qu’il te fallait. Tu sais très bien que j’aurais pu m’enfuir et
refaire ma vie dans un autre pays sans que personne je dis bien personne ne me
trouve. Même ton frère en a eu du mal alors que j’étais juste à quelques mètres
de lui. (Hurlant) C’est de mon plein gré que je me suis rendu et tout ça pour
quoi ? Pour me faire pardonner de toi. Mais je vois que finalement ça n’a servi à
rien. A RIEN DU TOUT.
Moi (pleurant) : Carl je t’en supplie ne t’en vas pas. Je suis désolée snif. Et où
comptes-tu aller ? Tu n’as personne et tu n’as pas assez d’argent sur toi pour
survire.
Carl : Je vais me débrouiller ne t’inquiète pas mais en tout cas je préfère dormir
dans la rue qu’ici à côté de toi.
Moi (éclatant en sanglots) : Je t’en supplie ne me dis pas ça. Carl je t’aime et je
suis vraiment désolée.
Il prend son sac et se dirige vers la porte puis s’arrête en sortant quelque chose
de sa poche.
Carl (me la lançant) : Tiens voici la clé de la voiture que tu m’as prêtée. (Il sort
son porte-monnaie) Tiens voici le reste de l’argent que tu m’as donné pour mettre
sur moi. Je te rendrais la somme que tu as dépensé pour les habits, chaussures
et tout ce qui va avec quand je serai stable financièrement. Ah une dernière
chose je viendrai chercher MON fils chaque week-end. Je sors de ta vie mais
pas de la sienne. Bonne continuation Loraine.
Il sort de la chambre et se dirige vers la sortie. J’essaye tant bien que mal de le
retenir avec les larmes qui me remplissent le visage de plus en plus mais rien y
faire, il est vraiment décidé. Je le suis quand même jusque dehors mais lorsque
je vois quelques voisins je décide de le laisser partir. Je n’aime pas me donner en
spectacle. Je referme le portail et m’effondre. J’ai fait fuir mon homme. Qu’est-
ce qui m’a pris de dire tout ce que j’ai dit ? Il faut vraiment que j’apprenne à
maitriser ma bouche. Je me précipite en haut pour prendre mon portable afin de
l’appeler et essayer de le convaincre de revenir mais à peine arrivé devant ma
chambre que Any sort de celle d’Erwin un peu inquiète.
Moi : Comment ça ?
On se rend dans la chambre d’Erwin qui pleure sur son lit à moitié nu. Any me
montre quelque chose sur son dos et quand je regarde mon sang se glace. Il a une
grosse morsure au dos avec un peu de sang autour.
Any : Il dit c’est Jean et que c’est pourquoi il l’a tapé mais la maitresse ne lui a
pas laissé le temps de s’expliquer qu’elle l’a puni.
Je n’arrive pas à croire que j’entends. C’est donc pour cela qui pleurait sans
cesse. Je ne sais plus quoi penser. Il n’a fait que se défendre et moi je l’ai…oh
mon Dieu qu’ai-je fait ? Je le prends dans mes bras et constate qu’il est tout
brulant. Il a la fièvre.
Moi : Any apporte ma boite à pharmacie. Je vais désinfecter la plaie et lui donner
un sirop. (A Erwin) Je suis désolée mon amour, je ne savais pas. Mais je te
promets que ça ne restera pas comme ça. Ils vont m’entendre ces gens.
***Carl***
Je n’en reviens pas que Loraine m’ai traité de la sorte. Après tous les sacrifices
que j’ai faits pour elle ? J’ai accepté de passer quatre fichues années en prison
pour me faire pardonner alors que je pouvais très bien m’enfuir. Pas besoin de
signifier que personne ne peut attraper Dusky. En tout cas si je le veux. Elle n’a
pas cessé de me rabaisser, de me ramener en arrière alors que je ne suis plus le
même. Je ne suis plus Dusky mais seulement Carl. J’en avais marre et j’ai décidé
de partir. Je préfère être loin d’elle et de ses crises à répétition. Je suis en
colère contre elle parce que c’est elle qui était censé m’aider à me reconstruire.
Ça devrait être elle qui devait me défendre contre les autres, contre la société
mais elle s’y ait mise aussi donc maintenant je n’ai plus personne. Je suis de
nouveau seul et je dois me battre encore seule pour m’en sortir.
Je suis là assis sur ce banc ne sachant pas quoi faire ni où aller. Je ne cesse de
réfléchir à une solution mais mon esprit est trop embrouiller pour me
communiquer une idée surtout une bonne. Je ne fais que regarder les voitures et
les passants défiler et je me rends compte que je suis dans la merde. Je n’ai
aucun rond sur moi pour penser me prendre une chambre à l’hôtel. C’est à ce
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
moment que je me dis que c’est toujours bon d’avoir une famille vers qui se
tourner quand on a plus d’issue. Mais comment on fait si c’est ta seule famille qui
te fout à la porte parce que ton passé est trop dure à porter pour elle ? Ces
mots me reviennent à l’esprit et j’ai mal. Comment a-t-elle…
Qui connait mon nom pour le dire comme ça ? En plus tout mon nom. Pff je n’ai
vraiment pas la tête à supporter un autre jugement. Si c’est le cas je ne
répondrai plus de moi. Je tourne quand même la tête vers la voix qui est celle
d’une femme. Je lève les yeux et voix bien entendu une femme blanche qui
respire l’argent. Bon on sent un peu de métissage quand même en elle. Je la
détaille un instant mais mon regard est tout de suite attiré par le sien. Ce
regard, je ne sais pas mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu. Il m’a l’air familier.
C’est fou mais je me reconnais dans ce regard. J’ai l’impression de me voir. Une
pensée me passe dans la tête et sans trop savoir pourquoi je regarde son genou
gauche qui est bien mis en valeur par sa robe qui s’arrête juste au-dessus des
genoux. Je reconnais la cicatrice que je vois et instantanément le cœur battant à
cent à l’heure je me lève pour lui faire face. C’est la même cicatrice et je me
rappelle encore du jour où elle s’est blessée en jouant à cache-cache avec ses
copines. Je reconnais cette cicatrice et ce regard, il ne peut en exister ailleurs
que chez les Anderson.
***Carl***
Je suis arrêté là devant elle essayant tant bien que mal de me convaincre que je
rêve. Ça ne peut pas être elle, c’est impossible. Ca fait quoi ? 32 ans ? Ce n’est
pas possible. Pourtant tout sur elle me dit que oui c’est vraiment elle en
particulier ses yeux, son regard. Nous avons les mêmes depuis l’enfance et c’est
même par ça que certains devinaient qu’on était frère et sœur. Je la regarde et
mon cœur fait un marathon qui ne dit pas son nom. J’ai l’impression de voir un
fantôme. Elle me regarde sans pourvoir dire quelque chose puis comme convaincu
que c’est bien moi son petit frère qu’elle avait perdu depuis 32 ans ses larmes se
mettent à couler. Elle s’approche très lentement de moi puis lève sa main. Elle
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
veut me toucher. Si j’avais un doute que c’était bien elle eh bien il vient de
disparaitre parce que contrairement aux autres personnes, aux autres femmes
je ne ressens pas l’envie de la repousser. Je n’ai pas envie de retenir sa main et
de lui dire la fameuse phrase « personne ne me touche ». Mon cerveau ne me
signale pas un danger à l’approche de sa main sur mon visage. Au contraire mon
corps a hâte de sentir sa main. La main de quelqu’un avec qui j’ai le même sang. La
main de ma sœur. Elle finit par poser sa main tremblante sur ma joue et un
énorme frisson me traverse le corps. Je ferme les yeux et pose aussi ma main
sur la sienne posée sur ma joue. Elle éclate en sanglot en disant mon nom puis
tombe dans mes bras. Tout lentement je passe mes bras autour d’elle et la serre
fort contre moi. Elle pleure et moi je me retiens de la suivre.
**
Il n’a pas été facile pour nous de nous décoller avec toutes ces émotions qui nous
submergeaient mais nous nous sommes forcés surtout avec les gens qui
commençaient à nous entourer en se demandant ce qui se passait. Nous arrivons
chez elle et à peine nous mettons les pieds dans la salle de séjour qu’elle se place
devant moi et se met à pleurer en me caressant la joue.
A peine j’ouvre la bouche pour parler qu’elle s’écroule à mes pieds en me suppliant
de lui pardonner.
Roxane : Non Carl, c’est de ma faute tout ce qui t’es arrivé. Pardonne-moi.
Moi : Non rien n’est de ta faute. (La relevant) Allons s’asseoir pour mieux
discuter.
Une fois assis elle se rapproche de moi puis me prend mes mains dans les siennes
et y pose un baiser.
quoi manger snif, je suis tombée au milieu d’une course poursuite entre un
vendeur de fruit et des enfants qui lui auraient volé ses fruits. Quand ils sont
arrivés à mon niveau un homme est sorti de derrière moi pour arrêter les enfants
et comme j’étais là ils nous ont tous pris pour nous envoyer au commissariat snif.
Je n’ai pas cessé de leur dire que je n’avais rien fait mais c’était peine perdu.
Nous avons donc dormi en cellule comme punition et le lendemain quand nous
avons été relâchés avec des avertissements je suis revenue snif. (Elle sert ma
main) Carl je suis revenue (elle pleure de plus belle) mais tu n’étais plus là. Je me
suis mise à te chercher partout, j’ai demandé aux gens s’ils t’avaient vu mais tous
me répondaient par la négative snif. (Elle éclate en sanglots) J’ai passé des jours
et des jours à te chercher en pleurant tout mon saoul. Je m’en voulais tellement
parce que je t’avais abandonné alors que je t’avais promis que jamais je ne le
ferai. Je suis tellement désolée mon bébé (c’est comme ça qu’elle aimait
m’appeler), je m’en veux tellement si tu savais.
Moi (la voix tremblante) : Tu n’as pourtant pas à t’en vouloir. Ce n’était pas de ta
faute.
Roxane : Si ça l’était. J’aurais dû fuir quand j’ai vu les autres le faire mais je me
suis arrêté attendant qu’ils me dépassent pour continuer ma route. J’aurais dû
faire tout mon possible pour revenir vers toi parce que c’était mon rôle de me
battre pour te protéger toi. Mais j’ai échoué.
Moi : Ne dis pas ça je t’en prie. Je sais que toi aussi tu as souffert donc ne porte
plus ce fardeau.
Roxane : Oh oui j’ai souffert. Mais tous les coups que je recevais dans les
orphelinats et les maisons où j’ai travaillé comme bonne à tout faire n’étaient
rien comparé à la douleur de notre séparation. Jours et nuits je pensais à toi. Je
me demandais ce qui tu étais devenu. Je me demandais si tu avais mangé et chez
qui tu étais…Pendant toutes ces années où j’ai travaillé comme servante
j’économisais mes salaires pour aller donner cet argent à la police pour qu’elle te
retrouve pour moi mais malheureusement ma patronne m’a tout arraché sous
prétexte que c’était son argent que je volais alors qu’elle savait que c’était son
fils le voleur. J’en ai tellement bavé. Puis un jour lorsque j’avais 17 ans un couple
bourgeois m’a embauché comme nounou pour leur fille de trois mois. Ils ont donc
organisés une petite soirée en l’honneur de la petite et c’est là que le fils de la
meilleure amie de la famille s’est intéressé à moi et pour mon grand étonnement
personne ne s’est y opposé. (Tristement) Je suis aussi tombée amoureuse de lui
puis deux ans après nous nous sommes mariés donc aujourd’hui 26 ans. C’est donc
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
grâce à lui si je suis dans ce luxe. Mais je n’ai jamais cessé de te rechercher.
J’en ai parlé à mon mari qui a engagé des gens mais à chaque fois le résultat était
le même « aucune trace de toi » et comme nous vivions aux Etats-Unis je ne
pouvais pas moi-même aller sur le terrain. Puis vint le jour où tu as commencé à
faire la une des journaux et qu’on parlait de toi sur tous les sites de ce pays. J’ai
été heureuse de découvrir que tu étais en vie mais en même temps si triste de
l’homme que tu étais devenu. Un dangereux chef de gang. Ça m’a tellement fendu
le cœur que j’ai passé des jours et des nuits à pleurer mais mes larmes ont été
séchées lorsque par la suite on nous faisait savoir que tu t’étais rendu de ton
propre chef parce que tu avais trouvé l’amour.
Mon cœur se serre en entendant cette dernière phrase. Mon amour pour qui je
m’étais rendu n’existe plus. Elle m’a chassé de sa vie.
Roxane : …Deux ans plus tard mon mari m’a annoncé qu’on venait s’installer ici. Je
n’y ai pas trouvé d’inconvénient parce que je voulais être proche de toi. Nous
sommes donc rentrés mais j’ai préféré attendre que tu sortes pour aller vers toi
parce que je ne voulais pas que mon mari connaisse ton passé pour ne pas qu’il te
juge avant même de te connaitre. Oui tout au fond de moi je savais que malgré ce
statu que tu avais tu étais toujours mon petit Carl que j’aime tant. Mon bébé,
mon petit frère adoré avec un cœur gros comme ça. (Ses larmes coulent à
nouveau) Je suis tellement, tellement heureuse de t’avoir de nouveau auprès de
moi. Je te promets et cette fois je suis prête à tout pour la tenir que plus
jamais, (appuyant sur les mots) plus jamais je ne me séparerai de toi. (Caressant
ma joue) Tu m’entends Carl Jérémie Anderson ? Plus JAMAIS.
L’entendre me dire que plus jamais elle se séparera de moi me fait vraiment
réaliser que j’ai retrouvé ma sœur, ma grande sœur, mon sang. Je libère les
larmes que je n’ai pas cessé de retenir depuis nos retrouvailles. Je passe ma main
sur sa nuque et colle son front contre le mien. Nous pleurons tous les deux les
yeux fermés dans cette position.
Roxy : Je t’aime aussi mon bébé. Je t’aime de toutes mes forces. Je suis
tellement heureuse… (Pleurant de plus en plus) Oh mon Dieu merci. Merci de
m’avoir ramené mon petit frère.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Rempli d’émotions je décolle mon front puis m’agenouille devant elle et pose ma
tête sur ses jambes. Voyant ma position ses pleures redoubles et pose une main
sur ma tête et l’autre sur mon dos.
Roxy (en pleurs) : Oh mon Dieu tu n’as pas oublié. Tu n’as pas oublié. Oh Seigneur.
C’est le plus beau jour de ma vie et ça le restera. Ca le restera Carl.
A son tour elle se baisse et pose son menton sur ma tête en y posant des fois de
petits baisers. Je pense n’avoir jamais pleuré autant. Je ne cesse de me répéter
en moi-même « je ne suis plus seule. »
***Carl***
Voilà deux jours que ma sœur et moi nous sommes retrouvés et nous ne faisons
que bavarder, nous raconter nos vies bon c’est plutôt elle qui parle plus de la
sienne parce que moi ma vie se résume en braquage et prison puis une petite
partie pour Loraine. Parlant d’elle elle n’arrête pas de m’envoyer des messages
pour s’excuser et même de m’appeler mais je ne réponds sauf une fois pour lui
dire que j’avais un endroit où me poser un temps. Je ne veux pas lui parler pour
éviter de céder. Cette femme a une telle emprise sur moi que rien que le son de
sa voix me fait perdre les pédales. Elle me manque tellement mais je dois
résister à cette envie folle de retourner dans ses bras pour sentir sa chaleur et
de prendre du plaisir en elle. Je ne sais pas si je retournerai vers elle mais pour
l’instant je préfère rester loin.
Je suis assis au salon en train de regarder la télé avec Roxy qui revient avec nos
verres de jus. C’est seulement quand nous nous sommes remis de nos émotions
que j’ai remarqué la gigantesque de la maison. Je ne me rappelle même plus du
nombre de pièces qu’il y a dans cette maison alors qu’ils ne sont que deux. Les
femmes de ménages viennent justes pour accomplir leurs taches puis repartent.
Roxy dit aimer s’occuper elle-même de sa maison et elle le fait avec beaucoup de
joie. Son mari est en voyage d’affaire et doit rentrer cette semaine selon ce qu’il
a dit. J’entends Roxy arriver lorsque mon portable se met à sonner. C’est
Loraine. Je ne décroche pas. Je ne veux pas céder à ses supplications.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Non.
Roxane : Tu ne pas toujours pas parlé d’elle. Je veux tout savoir sur elle et sur
votre relation. Et puis d’ailleurs pourquoi vous vous êtes séparés ? Enfin pourquoi
tu es parti de chez elle alors qu’elle était ta seule famille ?
Je la regarde en souriant en remarquant que son côté curieux ne l’a pas quitté.
Je commence donc mon récit depuis la genèse jusqu’au jour où elle et moi
sommes retrouvés dans la rue. Je lui parle aussi d’Erwin et son regard s’illumine.
Moi : Ouais. Il a aussi hérité de ces yeux et de ce regard qui traine dans notre
famille depuis des générations.
Roxane : J’ai hâte de le rencontrer ainsi que ma belle-sœur. Elle me plait déjà
surtout en sachant que c’est elle qui t’a fait changer et qui a fait ressortir le
meilleur de toi.
Roxane : Je sais que c’est blessant pour toi mais tu ne dois pas trop lui en vouloir.
Selon ce que tu m’as expliqué je dois dire qu’elle en a bavé mais malgré cela elle
t’a attendu pendant 4 ans et continue de te courir après aujourd’hui alors que tu
as rompu. Tu sais si j’étais à sa place j’aurai sûrement eu les même réactions
qu’elle. Ce n’est pas facile d’oublier d’un coup ton passé encore moins quand la
société fait tout pour le lui rappeler. Donc soit moins sévère avec elle.
Moi : Oui tu n’as pas tout à fait tort. Je vais y réfléchir. Mais toi dis-moi,
pourquoi tu n’as pas d’enfant alors que ça fait plus de 20 ans que vous êtes
mariés.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Son visage s’assombrit comme à chaque fois que j’invoque un sujet concernant
son mariage.
Roxane : Non ce n’est rien j’ai fini par m’y faire. Mais maintenant que je sais que
j’ai un neveu je vais le gâter comme ce n’est pas possible.
Moi : Dans ce cas je te laisse avec Loraine. J’ai même l’impression que vous allez
vous entendre.
Roxane (surprise) : Tidiane est déjà là ? Il m’avait pourtant dit revenir en fin de
semaine.
Elle se dirige à la rencontre de son mari puis les deux viennent me rejoindre au
salon. Nous nous saluons juste oralement puis je le vois me détailler du regard.
Je sens quand même qu’il est impressionné par mon gabarit.
Roxane : Chéri je t’avais parlé de mon petit frère Carl. Eh bien je l’ai retrouvé.
Moi : Enchanté.
Roxane : J’ai voulu qu’il reste un peu avec moi pour nous retrouver et rattraper
toutes ces années.
Roxane (timidement) : Oui, j’ai essayé de te joindre pour t’en parler mais tu étais
injoignable.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Ok.
**
Je ne sais pas mais durant toute la nuit je n’ai pas cessé de me dire que ce type,
Tidiane traumatise Roxane. Pendant tout le diner elle était bizarre et à chaque
fois qu’il posait sa main sur la sienne elle sursautait. Celle qui durant ces deux
jours de nos retrouvailles était souriante est devenue d’un seul coup silencieuse.
Je le trouve d’ailleurs louche ce type. Je ne sais pas qui il est mais je suis
persuadé qu’il cache quelque chose. Je ne l’aime pas ce type et donc là une chose
est sûr, je l’aurai à l’œil et si mes soupçons concernant ma sœur sont fondés je
l’expédie directe en enfer.
J’arrive dans lui cuisine où elle fait le petit déjeuner et je reste là d’abord à
l’observer. Le torchon qu’elle tient en main lui échappe des mains et quand elle se
baisse pour le ramasser son haut de pyjama monte légèrement laissant
apparaitre une grosse tache bleue. C’est beaucoup visible vue qu’elle est blanche.
Elle se relève lentement comme pour éviter d’avoir mal. Je fronce les sourcils et
m’approche d’elle. Dès qu’elle sent ma présence elle sursaute manquant de faire
renverser une tasse.
Roxane (fuyant mon regard) : Oui, oui ça va. (Elle fait une bise sur la joue) Tu as
bien dormi ?
Roxane : Bien.
Elle continue sa tâche mais ses mains se mettent à trembler. Je lui attrape le
bras pour la retourner vers moi mais elle grimace de douleur encore une fois. Je
relève le manche de son pyjama puis vois encore un autre bleue. Elle me retire sa
main puis ajuste son manche.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane : Rien.
Moi : Il te bat ?
Moi (la retournant) : Roxane. Tu n’as pas intérêt à me mentir. J’ai été séparé de
toi toutes ces années ce n’est pas pour te retrouver transformé en punchingball
alors dis-moi s’il te maltraite et je lui règle son compte.
Elle me fixe puis prend mes joues entre ses mains avant de faire un sourire
timide.
Elle se réfugie dans mes bras puis je la serre fort contre moi. Je sais qu’elle
ment mais je ne suis pas pressé. Je finirai un jour par le surprendre en pleine
action et là je le tuerai.
Roxane (se détachant) : Bon finissons vite de prendre notre petit déjeuner car
nous devons nous rendre à la banque à 10h pour t’ouvrir un compte.
Roxane : Woh woh woh stop monsieur je peux me débrouiller tout seul parce que
j’ai toujours été un solitaire. Regarde-moi bien. Qui suis-je pour toi ?
Moi : Ma grande-sœur.
Roxane : Affaire classée maintenant prends place là pour qu’on déjeune. (Je veux
parler) La ferme Carl.
***Loraine***
Je n’arrive plus à me concentrer sur mon travail ni sur autre chose depuis que
Carl est parti. Il me manque tellement et je ne fais que m’en vouloir parce que
c’est de ma faute s’il est parti. Je ne sais même pas pourquoi je me suis
comportée comme une peste. Je savais pourtant qui il était quand j’ai décidé de
l’attendre pendant 4 ans pour qu’on vive notre amour. Mais j’ai souvent
l’impression que je ne contrôle plus rien et j’ai constamment peur que son passé
refasse surface et nous sépare définitivement. J’ai peur que son passé soit plus
fort que notre présent et notre futur à tous les deux. J’ai peur de tout au point
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Any (venant en courant) : Maman, maman. Erwin, il tremble et puis son corps est
chaud.
Je conduis aussi vite que je le peux en jetant de temps en temps un coup d’œil
derrière vers Any qui tient Erwin dans ses bras. Une larme m’échappe mais je
l’essuie rapidement parce que si Any s’en aperçoit elle va aussi s’y mettre. Je
commence à prier intérieurement que ce ne soit rien de grave. Mon cœur
commence à me faire mal et j’ai peur. J’ai besoin de réconfort. J’ai besoin qu’on
me rassure. J’ai besoin de Carl. Je prends mon portable et lance l’appelle. Il ne
décroche alors arrivé à un feu rouge je lui envoie un message les doigts
tremblants. Il me rappelle aussitôt.
Moi (hoquetant) : Il, il est tout brûlant et… je ne sais pas mais il n’a pas ouvert
les yeux depuis. (Eclatant en sanglots) Je ne sais pas ce qu’il a mon bébé. J’ai
peur Carl.
Moi : Ok.
Nous arrivons et Erwin est vite pris en charge. Heureusement que je suis tombée
sur le docteur qui m’a assisté pour l’accouchement. Je reste assise dans les
allées les coudes posés sur mes jambes, mes doigts joins et mon pied gauche
tapotant le sol. Je meurs d’impatience de savoir le verdict du docteur. Ca fait
une demi-heure qu’ils sont dans cette salle et depuis rien. Any est aussi assise à
côté de moi en train de prier. Je n’en peux plus là. Je ne suis pas loin de craquer
lorsque j’entends mon nom. Je me retourne et vois Carl arriver vers moi. Je
n’attends pas qu’il arrive à mon niveau que je me précipite vers lui et me jette
dans ses bras. Il me serre aussitôt et la chaleur de son corps m’apaise.
Moi : Je ne sais pas, le docteur ne nous a encore rien dit. J’ai peur Carl.
Il me fait un bisou dans les cheveux pour mon plus grand bonheur. Le docteur
vient vers nous avec une bonne mine. Ça me rassure un peu.
Docteur : Bon il n’y a pas de quoi s’alarmer. La morsure est un peu profonde ce qui
lui a causé la fièvre mais ça va passer si vous masser la partie avec la pommade
que j’ai mis sur l’ordonnance et lui donner le sirop. Mais je pense qu’il y a autre
chose qui le met dans cet état. Il n’arrêtait pas d’appeler son papa.
Carl et moi nous regardions puis nous reconcentrons sur le docteur qui me tend
l’ordonnance. Je la donne à Any pour qu’elle aille acheter les médicaments
pendant que nous nous allons voir Erwin.
**
Nous sommes rentrés et Erwin a pris ses médicaments. Dès qu’il a vu son père il
s’est levé d’un seul coup et s’est mis à sauter oubliant sa fièvre et la douleur.
Nous étions tous étonnés. J’ai fini par comprendre que l’une des raisons de son
état était l’absence de son père. Carl se lève avec Erwin qui a fini par s’endormir
sur sa poitrine et l’emmène dans sa chambre pour le faire coucher. Je reste là à
le regarder coucher son fils et je trouve la scène magnifique. J’ai envie d’aller me
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
coller à lui et lui dire à quel point je l’aime. Il pose un baiser sur le front d’Erwin
puis il me rejoint devant la porte.
Carl : Bon il faut que j’y aille il commence à se faire tard. Tu m’appelle s’il y a
quelque chose. Bonne soirée.
Moi : Carl je t’en prie reste. J’ai besoin de toi et Erwin aussi. Tu nous manque.
Carl : Ne dis pas ça. Tu sais très bien que…Ecoute j’ai besoin de recule.
Moi (me serrant contre lui) : Je t’en prie babe ne pars pas. Je ne la supporterai
pas. Je t’aime mon amour et je m’en veux tellement si tu savais. Je regrette tout
ce que j’ai dit. Stp ne me laisse pas snif.
Carl : Je t’en prie ne pleure pas. Tu sais que je n’aime pas ça.
Moi : Donc reste avec moi. (Je lève la tête pour le regarder) Tu me manque. Ta
chaleur me manque. Ton corps me manque. Toi en moi ça me manque.
Nous nous regardons sans plus dire un mot et tout doucement nos lèvres se
rencontrent. Je ressens toujours cette décharge à chaque fois qu’il m’embrasse.
J’enroule mes mains autour de son cou pour approfondir le baiser.
Moi (entre deux baisers) : Reste stp. Fais-moi l’amour bébé et ne part plus.
Reste avec ta famille.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Sans procès il me soulève et m’emmène dans notre chambre. Nous ne perdons pas
notre temps dans les préliminaires, il s’enfouie en moi et nous nous retrouvons.
Mon corps vibre à chacun de ses coups de rien et j’atteins l’orgasme lorsque de
sa voix grave il me susurre à l’oreille « tu me rends fou ma princesse. »
***Carl***
J’adore le corps de cette femme. Non je l’adore elle. Je ne peux dire à quel point
je l’aime. Rien qu’un seul contact avec elle que j’envoie balader toutes mes
résolutions. Moi qui étais en colère contre elle et avais décidé de ne plus revenir
dans cette maison sauf pour mon fils me voici couché sur ce lit elle dans mes
bras après avoir longuement fait l’amour. Je n’arrive même pas à comprendre
comment est-ce qu’elle peut avoir une telle emprise sur moi pff. Mais une chose
est sûr je me sens bien là comme ça et je ne veux changer ça pour rien au monde.
Loraine : Oui tu m’as dit l’avoir perdu quand vous étiez gosses. Pourquoi ?
Je lui explique et elle me regarde stupéfaite. Moi non plus jusqu’à présente je
n’arrive pas à le croire.
Loraine : Ca fait quoi 32 ans que vous vous êtes perdus ? Et là vous vous
retrouvez comme ça dans la rue. En tout cas je suis heureuse pour toi. Enfin tu la
retrouvé et tu pourras dormir plus tranquillement maintenant parce que je savais
que le fait de ne pas savoir ce qu’elle était devenue te tourmentait.
Moi : Ouais.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Loraine : Au moins je suis rassurée que tu n’étais pas avec une autre.
Loraine : Oh oui et j’ai failli mourir rien qu’en imaginant des trucs assez bizarre.
Moi (la retournant) : Ouais mais avant laisse-moi rencontrer ton magnifique
corps.
**
Je reviens chez Roxy après avoir passé la nuit chez Loraine. Je l’avais prévenu
que j’y resterai et Loraine et moi avons convenu que je reste encore quelques
jours avec ma sœur pour mieux nous retrouver puis je rentrerai auprès d’eux.
Elle était très contente d’apprendre que j’avais retrouvé ma sœur si bien
qu’après avoir fait l’amour une énième fois elle m’a posé plein de question sur elle
et sur ce que j’ai ressenti. Elle parle même d’organiser un diner pour la
rencontrer avec toute la famille c’est-à-dire elle, Olivier et les enfants. J’en
parlerai donc à Roxy puis nous choisirons le jour mais vu comme ces deux-là ont
hâte de se rencontrer je suis sûr que ça se fera cette semaine même.
J’entre dans la maison et à peine je fais deux pas que j’entends un bruit
provenant de l’étage. Je me dis que c’est certainement Roxane qui fait du
rangement vu comme elle est une maniaque de la propreté. Je fais encore
quelques pas et j’entends un autre bruit mais qui cette fois m’intrigue. Je me
rappelle aussitôt avoir vu la voiture de Tidiane garée dans la cour. Une pensée
traverse mon esprit mais à peine je la refoule que j’entends Roxane crier. La
même pensée me revient puis les crier de Roxane se multiplie avec des bruits. Je
monte à toute vitesse le sang bouillonnant mais je n’arrive même pas
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
complètement en haut que je vois Roxy couchée par terre dans leur chambre et
Tidiane sur elle lui assenant des coups qu’elle essaye de bloquer avec ses mains.
Mon cerveau court-circuite, je sens un nerf péter, je vois sombre, tous mes
muscles se contractent et je serre les poings au point de les faire craquer. Je
sens que je vais retourner en prison parce que je vais tuer quelqu’un aujourd’hui.
***Roxane***
Encore une fois depuis 26 ans Tidiane se met en colère contre moi sans aucune
raison valable. Depuis deux jours qu’il est rentré que je ne cesse de recevoir des
coups et pour cause : la présence de Carl dans la maison. Il me reproche ne l’avoir
pas averti avant de l’emmener ici dans SA MAISON. Je lui ai fait comprendre
par a+b que j’avais essayé de le joindre en vain mais qu’aussi je ne pouvais pas
laisser mon petit s’en aller comme ça alors que je venais de le retrouver après 32
ans de séparation. Il ne comprend pas que je suis heureuse d’être de nouveau
avec mon frère, il s’en fiche royalement. Tout ce qui l’intéresse c’est son intimité
et sa tranquillité dans sa maison. Il me demande de le faire partir mais je lui dis
à chaque fois qu’il n’a nulle part où aller et ce sont des coups que je reçois.
Comment aurai-je pu dire à Carl que je suis le punchingball de mon mari depuis 26
ans ? Comment en aurai-je eu le courage quand il a une réputation de quelqu’un qui
est méconnaissable quand il en colère ? Une réputation de quelqu’un qu’on doit
fuir lorsqu’il est en colère ? Mais ça ne me surprends pas, Carl a toujours été
comme ça étant petit. Quand quelqu’un s’en prenait à moi bien qu’étant petit il se
mettait devant la personne et proférait des menaces avec un ton cinglant et
donc je ne pense pas à ce qu’il pourrait faire aujourd’hui qu’il est un homme de
surcroit un homme aussi costaud.
Tidiane m’a toujours battu pour un oui pour un non. Au moindre éternuement, à la
moindre tousse, au moindre verre qui se brise, au moindre gémissement stimulé,
au moindre bonjour d’un homme qu’il ne connait pas ce sont des coups partout sur
mon corps. Aucune partie n’en ait épargné. Aujourd’hui encore il m’a demandé si
Carl était parti, je lui ai juste dit qu’il m’avait prévenu qu’il passerait la nuit chez
la mère de son fils parce que celui-ci serait souffrant et là bam, je recevais un
coup dans les cotes sous prétexte que lui avait menti quand j’ai dit qu’il n’avait
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
nulle part autre où aller. J’ai beau lui expliquer qu’ils s’étaient disputés raison
pour laquelle il l’avait quitté mais non monsieur préfère me donner une
correction. Me voilà donc projeté au sol comme si j’étais son adversaire de catch.
Il se place au-dessus de moi et me donne des coups en désordre. J’essaye de les
bloquer en le suppliant d’arrêter mais cela redouble sa colère.
Aussitôt sa phrase terminée qu’il soulève Tidiane par les colles, lui donne un coup
de tête puis le balance encore de l’autre côté de la pièce par-dessus le lit. Je
suis sous le choc devant ce spectacle.
Il ne m’écoute même pas qu’il saute sur le lit pour se retrouver aussi de l’autre
côté par-dessus Tidiane. Il le relève de nouveau, lui donne un coup dans les côtes,
à la figure puis trois coups enchainés encore dans les côtes et enfin un coup de
tête dans sa face. Pendant ce temps moi je lui hurle d’arrêter mais non il ne
m’écoute pas. Il est déchainé. Je ne reconnais plus mon frère. Il arrête les coups
puis suspend Tidiane en le plaquant contre le mur. Je ne reconnais plus le visage
de mon mari qui est en sang. Son nez pisse le sang, il a du sang au niveau de son
œil gauche et il a les lèvres fendues. Ça ne m’étonnerait pas qu’il ait perdu des
dents.
Carl (avec une voix que je ne reconnais pas) : De quel droit te permets-tu de
toucher à ma sœur ?
Tidiane (suspendu) : Elle est ma femme donc j’en fais ce que je veux.
Carl (le cognant contre le mur) : Plus maintenant. Si tu lèves encore la main sur
elle je te jure que…
Tidiane : Que quoi ? Que vas-tu me faire ? Elle est à moi et quoi que tu fasses
elle est le restera.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl : Oh détrompe-toi parce que dès aujourd’hui ton règne sur elle prend fin.
Il finit sa phrase et le projette encore au sol puis se remet à le cogner par terre
avec rage. Je prends mon courage et m’approche de lui pour le tirer mais en vain.
Je me mets à le supplier en pleurant à chaude larmes. Je lui tire le bras en
éclatant en sanglot et c’est là qu’il se laisse faire. Il se lève puis donne un coup de
pied dans le ventre de Tidiane.
Carl (regardant Tidiane au sol) : Oui c’est ce qu’il mérite. Vas prendre tes
affaires on part d’ici.
Il tourne la tête vers moi et me fixe avec un regard très sombre qui me glace le
sang. J’ai l’impression de voir une autre personne. Seigneur c’est qui ce Carl ?
Carl (appuyant sur les mots) : J’ai dit vas faire tes affaires et maintenant.
Tidiane (se tordant par terre) : Elle n’ira nulle part. Je suis tout pour elle et sans
moi elle n’est rien. Tu m’entends ? Sa vie se résume à moi.
Je le tire alors qu’il s’avance vers Tidiane puis le tient à bonne distance. Je me
dirige dans mon dressing et prends autant d’affaire que je peux sans oublier mes
cartes bancaire et tout ce qui est lié avec mes comptes en banque et mes
boutiques. Quand j’ai fini Carl va récupérer aussi ses affaires. Il démarre la
voiture une fois que nous sommes installés.
Carl (en colère) : Comment peux-tu rester avec un homme qui te bat de la sorte ?
(Je baisse la tête) Je t’avais pourtant demandé s’il te battait et tu m’as dit non.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
(Tapant le volant me faisant sursauter) Putain tu m’as dit non. Mais bon on en
reparlera plus tard pour l’instant on va chez Loraine pour que tu te reposes.
Moi : Non Carl je ne veux pas. Je ne veux pas qu’elle et moi nous nous
rencontrions comme ça dans ces circonstances surtout avec les bleus que j’ai au
visage. Je prendrai une chambre à l’hôtel puis demain on verra mais avant allons à
la banque. Je vais transférer mes comptes bancaires dans le tien et j’ouvrirai un
autre au nom de ton fils pour y mettre aussi. Je veux éviter qu’il me prenne tout.
Normalement il n’a aucun droit et accès puisque nous sommes sous le régime de la
séparation de biens mais bon tout le monde est corruptible.
Je reprends mon souffle parce que j’ai parlé d’une seule traite. Je baisse la tête
pour cacher les larmes qui commencent à couler. Carl le sachant glisse sa main
dans mienne puis me réconforte. Je me sens bien malgré ma douleur parce qu’il
est là à mes côtés et qu’il m’a défendu. Jamais personne ne l’avait fait auparavant
même pas ma belle-famille. Mais aujourd’hui lui m’a défendu et m’a donné le
courage pour la première fois de le quitter. Je ne sais pas encore ce qui va se
passer mais je n’ai plus envie de retourner auprès de Tidiane. Je ne suis pas
heureuse, je ne l’ai jamais été mais comme je n’avais nulle part où aller, je n’avais
personne sur qui me reposer donc je suis restée et ais continué à supporter et
ses coups et ses infidélités.
***Carl***
Je la regarde se tourner les pouces assise sur le lit la tête baissée. Elle fuit mon
regard. Je suis toujours aussi en colère mais face à son chagrin je baisse les
armes. Elle n’ose me dire un mot peut-être parce qu’elle craint que je pète
encore un câble. Je suis mal, voir ce types s’acharner sur elle comme ça m’a mis
dans un tel état que je suis sûr que je l’aurais tué si elle ne m’avait pas retenue.
Personne ne touche aux personnes que j’aime surtout les femmes. Je suis adossé
dans un fauteuil en face du lit et je la regarde toujours se tourner les pouces.
Roxane (levant la tête) : Pour aller où Carl ? Pour aller où ? Je n’avais personne,
aucun parent, aucune famille et toutes mes connaissances étaient les siennes. Il a
toujours refusé que j’aie des amis en dehors de ses amis à lui. Si je le quittais il
allait me tuer tu comprends. Il est puissant aux Etats-Unis et sa famille aussi
donc je n’aurai rien pu faire contre lui. J’étais obligé de subir et c’est tout même
si au fond de moi je priais pour avoir ma liberté.
Roxane (baissant de nouveau la tête) : Bon à part les coups, les intimidations et
les infidélités disons qu’il est bien. Il m’a donné de l’argent pour que je bâtisse
ma propre fortune disant qu’il ne veut pas que je sois toujours dans ses pattes. Il
m’a vraiment aidé à avoir tout ce que j’aie aujourd’hui rien que pour moi mais moi
ce n’est de ça dont j’avais besoin. J’ai toujours rêvé d’un mariage parfait avec un
homme qui me prouverait chaque jour qu’il m’aime. Tidiane n’est jamais là en tout
cas pas pour moi. Les seules fois où on passe du temps ensemble c’est pendant les
diners gala ou avec ses amis. C’était comme ça aux Etats-Unis et quand il a dit
qu’on viendrait s’installer ici pour je ne sais quelle raison je me suis dit que ça
allait changer mais non, il est toujours aussi absents. Au début j’ai pensé que
c’était à cause du fait que je ne pouvais pas lui donner d’enfant mais il m’a dit
clairement que lui-même n’en voulait pas et que ses seuls enfants sont ses
affaires. Ça m’a fait mal mais bon j’ai aussi accepté la situation.
Moi : Ok. Bon tu vas demander le divorce et aller porter plainte pour coups et
blessures pour mettre les chances de ton côté.
Moi (me redressant) : Oh que si tu le peux. Quoi tu veux qu’il te tue pour enfin
avoir ta liberté ? Tu as bien dit que tu n’as pas osé le quitter parce que tu n’avais
personne mais maintenant ce n’est plus le cas. Tu m’as moi, tu as aussi Loraine qui
te prends déjà comme sa sœur, tu as Erwin et il y aussi les enfants de Loraine
que tu vas sans doute aimer quand tu les connaitras sans oublié Olivier qui est
aussi un type bien donc oui tu n’es plus seule. Alors dès demain tu vas au
commissariat et tu portes plainte ensuite tu vas au palais de justice demander le
divorce. Le sujet est clos et si tu essayes de retourner avec lui je peux t’assurer
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
que je vais le tuer la prochaine fois qu’il lèvera la main sur toi-même si tu me
supplies en pleurant du sang donc réfléchi bien à si tu veux avoir la mort de
quelqu’un sur ta conscience.
Roxane : Ce n’est pas aussi facile. J’ai quand même passé 26 ans avec lui.
Roxane : …
Moi : Donc il n’y a pas à hésiter. Si tu retournes avec ce type soit sûr qu’il va te
faire la peau pour te fait payer la bastonnade que je lui aie fait subir.
Moi : Oh ne t’inquiète pas pour moi. Je n’ai peur de personne. Il n’y a qu’une seule
personne qui arrive à m’affronter et me dompter quand je suis en colère, Loraine
et là encore je n’ai pas peur d’elle juste faible. Donc c’est plutôt à lui d’avoir
peur.
Elle hoche juste la tête et je ressers l’étreinte. J’ai mal de la voir dans cet état.
Elle s’endort dans mes bras et je la fait coucher avant de sortir sur le balcon
appeler Loraine.
Moi : C’est Roxy. J’ai surpris son mari (mon cœur se serre) en train de la battre.
Moi : Mal. Nous sommes à l’hôtel là. Je lui ai dit de prendre ses affaires pour
qu’on s’en aille. Il n’était pas possible que je la laisse encore avec lui. Je lui ai
même dit de demander le divorce.
« Loraine : Oui mais je pense que c’est elle de prendre cette décision. Faudrait
pas trop la brusquer. »
« Loraine (ahurit) : Quoi 26 ans ? 26 ans qu’il l’a bat ? Mieux elle divorce. Mais
toi ça va ? »
Moi : Je le lui ai proposé mais elle dit ne pas vouloir te rencontrer dans ces
circonstances et dans l’état dans lequel elle est.
« Loraine : Je comprends mais je suis là si besoin. Tu peux lui dire d’aller porter
plainte contre son mari pour être sûr qu’il ne recommencera plus. Tu peux confier
son cas à Olivier. »
Moi : Oui j’y ai aussi pensé. Je lui en parlerai quand elle se réveillera. Bon je te
laisse je vais me reposer un peu avant qu’elle ne se réveille. Je t’aime.
Moi : Bisous.
***Roxane***
Carl a fini par me convaincre de me séparer de Tidiane. A vrai dire j’en avais déjà
songé des milliers de fois mais je n’avais rien pour me motiver encore moins
personne pour m’encourager. Mais aujourd’hui que Carl est là je suis plus motivée
que jamais. Ça peut sembler ridicule de vouloir me séparer de mon mari comme ça
d’un seul coup mais quand tu as longtemps cherché ta liberté et qu’un jour
l’opportunité t’est donné de l’avoir tu ne peux que sauter dessus. Me voilà donc
garé devant ce commissariat en train de me répéter sans cesse que j’ai pris la
bonne décision. Je me regarde une dernière fois dans le rétroviseur, arrange
mes cheveux de sorte à ce qu’ils cachent les bleus sur mon coup, je reporte mes
lunettes de soleil, souffle un bon coup puis descends. Je me rends à l’accueil et
me renseigne.
Elle ne me regarde même parce que trop concentré sur son portable.
Moi : Oui enfin je n’ai pas parlé directement avec lui mais il a dit à mon frère de
me rendre ici ce matin.
Lui (très sérieux) : Bonjour. (Il se tourne vers moi) Bonjour madame.
Lui : Non c’est juste que vous ressemblez à une connaissance. Mais bon désolé. (A
la femme) Je serai là-haut mais ne me dérangez sous aucun prétexte à moins que
le commissariat soit en feu. Je suis ici juste parce que j’ai un rendez-vous tout à
l’heure donc…
Lui (se tournant vers moi) : Oh c’est vous la sœur de Carl ? Carl Anderson ?
Lui : Ah ok je vois maintenant pourquoi j’ai trouvé votre visage familier. Vous
avez le même que celui de votre frère. Mais bon bref venez qu’on aille dans mon
bureau pour discuter.
Je marche derrière lui donc j’ai le temps d’observer un peu tout. Il est
exactement comme Carl me l’avait dit, pas imposant physiquement mais il se
dégageait de lui une telle autorité qu’on ne peut qu’être qu’intimidé en le voyant.
Au fur et à mesure que nous avançons les gens se lèvent et se tiennent droits
comme s’il s’agissait d’un président. Ceux qui causaient la ferme d’un seul coup et
le silence rempli le lieu. Il ne répond même pas aux salutations. Je me demande si
Carl n’a pas menti en me disant qu’il était super sympa. L’homme qui marche
devant moi avec une main dans sa poche n’a rien de sympathique, juste intimidant.
Il s’arrête devant une porte qu’il ouvre et s’efface pour me laisser entrer en
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
premier. Il me demande de m’installer sur l’un des sièges de son bureau ce que je
fais timidement. Il enlève enfin ses lunettes de soleil qu’il range dans sa veste,
allume la climatisation, enlève son arme qu’il pose sur son bureau, s’assoit en face
de moi, touche un peu à tout sur son bureau puis se repositionne devant moi. Il
plisse les yeux en me regardant pendant quelques secondes puis prend enfin la
parole.
Lui : Bon avant de commencer je me présente à vous. Je suis Oliver Tanoh mais
appellez-moi Olivier tout court puisque nous sommes en quelque sorte liés par nos
deux frères, aussi on peut se tutoyer si vous n’y voyez pas d’inconvénient.
Je baisse la tête honteuse. Comment dire à quelqu’un avec qui tu es cessé être
de la même famille et que tu connais à peine que ton mari te bat ?
Moi : Ok. (Je prends mon souffle) Je veux divorcer de mon mari parce qu’il me…il
me bat et ce depuis 26 ans que nous sommes mariés. Disons que je n’en peux plus
de ce mariage. Je veux divorcer sous cause de violence conjugale. Est-ce que tu
peux m’aider ?
Olivier : Oui mais es-tu sûr que c’est ce que tu veux ? Je veux dire es-tu sûr de
pouvoir aller jusqu’au bout même s’il te menace, essaye de t’intimider et autre ?
Parce que oui s’il est aussi riche que me l’a dit Carl ça ne va pas être tâche facile.
Il va vouloir te nuire et aussi tes proches pour te ramener près de lui.
Olivier : Ok dans ce cas tu vas déposer une plainte et je vais y stipuler qu’il ne
doit plus t’approcher sous peine la peine d’une sanction. Si tu veux porter plainte
pour coups et blessures faudrait avoir des preuves je veux dire les résultats de
ces coups. Des bleus, des blessures ou des analyses médicales.
Sans hésiter j’enlève mes lunettes de soleil et relève mes cheveux. Il voit mon
œil au verre et les bleus sur mon cou. Je relève la manche de ma chemise et lui
montre les bleus sur mon poignet.
Olivier (baissant la tête) : Ok je suis navré pour ce qui t’aie arrivé mais je te
promets de suivre de près ton affaire jusqu’à la déclaration du divorce.
Moi : Ok merci.
Il marque une pause et je sens son regard sur moi bien qu’ayant la tête baissée.
Je sens qu’il veut me poser la question que tout le monde se pose.
Olivier : Pourquoi avoir accepté de subir tout ça pendant toutes ces années ?
Moi : Je n’en sais rien. Par amour ? Par stupidité ? Par peur de lui oui de me
retrouver de nouveau seule ? Je n’en sais vraiment rien. (La voix tremblante) Je
n’en sais rien.
Olivier : Je suis désolée. Si ma sœur était là elle t’aurait sûrement dit que tu
étais atteint d’une maladie grave… le masochisme et qu’il fallait urgemment
t’enchainer et t’exorciser en te fouettant comme ça tu serais dégoûtée des
coups et n’en revoudrais plus le restant de ta vie.
Moi : Je m’en doute bien. Carl m’a dit qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche.
Olivier : Ouais. Bon on va aller pour les photos de tes bleus et ta déposition. On
ira ensuite à l’hôpital pour des examens afin d’avoir aussi une note médicale pour
renforcer ton dossier puis nous irons au palais de justice pour la demande de
divorce.
Olivier : Bien-sûr je t’ai dit que j’allais suivre de près cette affaire. Tu es quand
même la sœur de l’homme dont ma sœur est complètement dingue.
Moi (souriant) : Oh si c’est ça elle n’est pas la seule parce que lui aussi pff on n’en
parle pas. Il ne fait que parler d’elle. J’ai même l’impression de la connaitre.
Olivier (me fixant) : Ton mari est vraiment con de te faire pleurer alors que tu
as un magnifique sourire.
**
Moi (faisant de même) : Bien. Olivier a été très gentil. Il a pris en charge
personnellement mon dossier et dis mettre en ma disposition tous les moyens qui
pourront m’aider à obtenir le divorce.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl : Ouais c’est tout lui. Toujours à fond dans son travail.
Moi : Il m’a même accompagné à l’hôpital puis au palais de justice ensuite il m’a
accompagné faire les courses. Nous avons aussi visité plusieurs appartements et
j’en ai trouvé un qui me plait bien. Les travaux finiront d’ici demain donc je
pourrai y aménager cette semaine. C’est l’immeuble d’une connaissance à Olivier
donc il m’a fait un bon prix. Nous sommes aussi allez commander des meubles qui
nous seront livrés le jour de l’aménagement (il me regarde bizarrement). Je dois
avouer qu’Olivier a très bon goût. C’est même lui qui a choisi plus de la moitié des
meubles. Après nous sommes allés à la banque pour…
Carl : Woh woh woh woh stop. Vous avez fait tout ça aujourd’hui alors que vous
venez à peine de vous rencontrer ?
Moi : Oui. Olivier m’a entendu parler au téléphone avec un agent immobilier pour
qu’il me trouve une maison et c’est là qu’il s’est proposé de m’aider. En plus Olivier
m’a dit n’avoir pas grande chose à faire donc il m’a tenu compagnie (il plisse les
yeux). Faut dire qu’au début je l’ai trouvé super effrayant mais après quand on a
commencé à échanger j’ai vu une autre facette de lui. Tu n’as pas menti sur son
cas. Olivier est très sympa et très blagueur je dois l’avouer. Il n’a pas arrêté de
me faire rire. (Il se met à sourire) Quoi pourquoi tu me regarde comme ça et
puis c’est quoi ce sourire ?
Carl : Rien.
Carl : Tu te rends compte que tu n’as pas arrêté de parler de lui depuis que tu es
rentrée ? Tu as dit son nom au moins 3 fois dans tout ton discours.
Là il éclate de rire.
Carl (riant aux éclats) : Oh mon Dieu ! Non rien du tout… (Se reprenant) Au fait
Loraine s’impatiente pour te rencontrer.
Moi : Oui moi aussi j’en ai hâte. Dis-lui qu’in se rencontrera dans quatre jours
c’est-à-dire après mon aménagement dans mon nouveau chez moi.
Carl : Ok mais tu sais je peux rester vivre avec toi si cela peut te rassurer.
Moi : Mtchrrr.
***Loraine***
C’est ce soir que Roxane vient à la maison pour qu’on fasse connaissance. J’ai
organisé un diner avec toute la famille pour faire connaissance avec elle. Les
enfants aussi sont très excités à l’idée de rencontrer un membre de la famille de
Carl. Pour l’occasion j’ai fait sortir des couverts spéciaux. En tout cas j’ai mis les
petites assiettes dans les grandes. C’est quand même la grande sœur de l’homme
de ma vie de qui il a été séparé pendant 32 ans que je vais rencontrer. Je suis
dans la cuisine avec Olivier qui est venu plus tôt pour passer du temps avec nous
le temps que Carl arrive avec sa sœur mais il passe plutôt son temps à causer par
message avec je ne sais qui. Mais je pense que ce doit être une personne
importante vue la minière dont il est concentré.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Olivier : Euh Roxane. Elle me dit merci de l’avoir aidé ce matin à aménager dans
son nouvel appart.
Olivier : Qui ça moi ? Mais je ne suis pas concentré. Tu sais très bien que les
messages ce n’est pas trop mon truc donc j’essaye de m’appliquer parce que j’ai
vraiment du mal avec le clavier.
Moi : Hum.
Roxane : Et moi donc. Depuis le temps que j’entends parler de toi. (Elle m’attrape
les mains)Vraiment merci pour tout ce que tu as fait pour mon petit frère. C’est
grâce à toi s’il est ce qu’il est aujourd’hui.
Moi : Quoi ? Ne me remercie pas. C’est plutôt lui qui a changé ma vie. Je suis
contente que tu sois réapparu comme ça au moins je ne serai plus la seule femme
de la famille. Parce que ça devient agaçant surtout quand tu as deux hommes qui
te prennent comme un bébé. (Elle éclate de rire) Tu n’as surtout pas à te gêner
ou à être timide. Nous sommes en famille et entre membre de même famille le
courant passe facilement. Je suis prête à ta meilleure amie.
Roxane (souriant) : Pas de soucis. Je cherchais également une sœur et une amie
et voilà que je te trouve toi.
Jess (derrière moi) : Hum hum maman. Je suis là au cas où tu l’aurais oublié.
Olivier (venant) : Je t’ai entendu. (Jess éclate de rire) Bonsoir Roxane. (Ils se
font la bise). Je dis Loraine tu vas faire passer la soirée à notre invité ici devant
la porte.
Nous éclatons de rire et Roxane rappelle à Carl d’aller prendre des présents
qu’elle a achetés pour les enfants. Il s’en va les chercher avec Jess tandis que
nous nous allons au salon. Sam descend aussitôt avec Any et Roxane. Je fais les
présentations et tout comme Jess Sam se jette dans ses bras. Quand je lui
présente enfin le petit Carl ses yeux s’illuminent. Elle s’abaisse et le prend dans
ses bras.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane : Oh mon Dieu c’est le portrait craché de Carl quand il était petit. Il a
même nos yeux. (A Erwin) Comment tu vas mon petit ange ?
Roxane : Moi c’est ta tante Roxane. Je suis la grande sœur de ton papa.
Roxane : Bon pour toi bébé Erwin ce sont des paires de souliers et des montres
et pour les deux dames ma nouvelle gamme de maquillage et de parfum.
Moi : Pose tes fesses jeune fille, le diner n’est pas encore terminé. (A Roxane)
Merci beaucoup ma belle. Carl ne m’avait pas dit que tu étais dans le cosmétique.
Roxane : Sans doute parce qu’il est trop occupé à te manger du regard comme là
maintenant.
Nous éclatons de rire et je jette un regard à Carl qui me fait un clin d’œil.
Roxane (riant) : Oui oui. Je l’ai créé quand j’étais aux Etats-Unis ce qui a facilité
ma renommée. J’ai commencé avec les maquillages puis j’y ai ajouté les parfums.
(Souriant) J’ai choisi le nom Royane en pensant à Carl. C’est comme cela qu’il
m’appelait quand il était encore tout petit.
Moi (touchée) : On voit que tu pensais toujours aussi fort à lui malgré que tu ne
savais pas où il était.
Roxane (regardant Carl) : Oui je n’ai jamais cessé de penser à lui. Il était
toujours présent dans mes pensées et dans mes rêves. Mon bonheur n’était lié
qu’à lui (posant sa main sur la sienne) et maintenant que je l’ai retrouvé j’ai aussi
retrouvé mon bonheur et une grande famille avec.
L’émotion prend place et Carl se lève pour enlacer sa sœur assise dans sa chaise
et lui poser un baiser dans les cheveux avant de se rasseoir.
Olivier : Quoi ? Je…je la regarde parce qu’elle parlait. En tout cas je suis
heureux que toute la famille soit enfin réunie.
***Olivier***
Moi : Au fait dans la nuit d’hier la patrouille qui était de garde a intercepté une
bande de voyou qui s’en prenait à une pauvre femme. Ils étaient au nombre de
trois et deux d’entre eux ont pu échapper aux policiers, seul un a été arrêté.
Après échange on a découvert que c’était son premier vol disons que c’était son
baptême de feu mais qui a mal tourné. J’ai beaucoup échangé avec lui et ce que
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
j’ai pu tirer comme conclusion c’est qu’il a besoin d’encadrement. Je veux dire un
encadrement un peu spécial pour l’empêcher de retourner auprès de sa bande et
j’ai pensé à toi.
Carl : Moi ?
Moi : Oui. Je me dis que comme toi tu as côtoyé ce milieu dans le passé et le
connais mieux que quiconque il serait judicieux de lui venir en aide. Comment tu
vas procéder je préfère t’en laisser la liberté mais bon je ne t’oblige à rien. Je
pense juste que ton expérience pourrait aider d’autres et les pousser à se
remettre sur les rails. Ce jeune a besoin d’une figure d’attachement et j’ai pensé
que toi tu ferais l’affaire. Mais ne te sens pas obligé.
Carl : Et où est-il ?
Moi : Ok merci.
Il éclate de rire et me suis jusque dans le salon où nous rejoignons les femmes
dans leurs bavardages sans fin.
**
Je pars déposer Roxane chez elle puisqu’elle n’est pas venue avec sa voiture mais
plutôt dans celle qu’elle a achetée à son frère. Nous bavardons durant le trajet
du diner.
Moi : Oui je le sais c’est pourquoi je l’aime autant. Elle est ma pierre précieuse.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane (riant) : Arrête de te jouer les cachotiers là. Toi le grand commissaire de
tout Cocody tu vas me dire qu’il n’y a pas une femme quelque part qui fait battre
ton cœur de commissaire trop sérieux ?
Moi (souriant) : Tu as tout dit. Il n’y a aucune femme qui fait battre mon cœur.
Ah sauf ma Loraine.
Roxane : Hum de toutes les façons rien ne reste caché très longtemps.
J’éclate d’un rire franc devant son insistance. Pourquoi personne ne veut croire
qu’aucune femme ne fait battre mon cœur ? Elle me rejoint dans mon rire et
quelque chose se passe en moi. Je ne veux pas savoir ce que s’est donc je le
refoule et me concentre sur ma conduite. Je descends à sa suite pour
l’accompagner jusque devant sa porte.
Moi (mes mains dans mes poches) : Bon tu es maintenant arrivée à bon port donc
je peux retourner chez moi.
Je lui fais un léger sourire sans trop savoir pourquoi pendant qu’elle elle me fixe.
Je me rapproche d’elle et lui fais une bise sur la joue. Cette même chose se
passe encore en moi. Je m’éloigne aussi rapidement d’elle et tourne les talons
précipitamment. Je ne sais pas encore ce que s’est mais je sens que je ne vais pas
tarder à être dans la merde.
***Carl***
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Joël : 22 ans. Ecoutez monsieur je voudrais sortir d’ici. J’ai expliqué que c’était
ma première fois d’agresser avec une arme et c’est promis je ne le referai plus.
***Joël***
Pourquoi j’en suis sûr ? Eh bien parce que cet endroit me fou la trouille. J’y ait
passé la nuit mais je n’ai pas réussi à fermer l’œil tellement j’avais peur que les
deux autres qui étaient dans la cellule avec moi me tombent dessus et me tuent.
Ils ont des têtes de tueur à gage. Quand on m’a dit que quelqu’un voulait
s’entretenir avec moi j’ai tout de suite pensé soit à un avocat ou à une personne
ayant un orphelinat mais je tombe sur une montagne. Ce type mesure et pèse
combien ? En puis tous ses muscles d’où il les sort ? Il est effrayant enfin son
apparence mais son regard et sa manière de me parler me mettent en confiance.
Quelque chose chez lui me rassure. Alors je décide d’être franc avec lui de
toutes les manières pourquoi je mentirai ?
Moi : Je n’en sais rien mais je sais que je ne veux plus retourner ici. Ça craint au
max cet endroit.
M Carl : Et que vas-tu donc faire pour ne pas refaire la même erreur ? Tu as de
la famille ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Non. Je n’ai personne enfin plus maintenant mais je vais me débrouiller.
Moi : Je m’appelle Joël et je suis sans famille. J’ai été placé dans un orphelinat
après la mort de ma mère en couche. Mon père, j’en sais rien. J’ai grandi et
fréquenté dans cet orphelinat puis il a fermé par manque de moyen. On nous a
donc balancé dans un autre orphelinat où je suis resté jusqu’à l’obtention de mon
BAC après quoi l’orphelinat a aussi fermé parce que les dirigeants préféraient
dilapider l’argent qu’ils recevaient comme dons plutôt que de prendre soin de
nous et du lieu. Donc chacun de nous s’est cherché dans la nature et voilà deux
ans que je vis dans la rue. Je faisais des petits boulots mais bon ça ne durais
jamais plus de deux semaines. J’errais donc ça et là jusqu’à ce que je rencontre
cette bande. Moi et un autre étant nouveau on volait sans armes c’est-à-dire on
se contentait d’arracher des sacs, des téléphones en plein embouteillage à
Adjamé. On volait les bagages des gens qui revenaient de voyages en se faisant
passer pour des aideurs. Les autres ont trouvé que comme je me débrouillais bien
je devais passer à l’étape suivante c’est-à-dire agresser avec les armes blanches.
J’étais donc à mon premier essaie lorsqu’on nous a arrêté mais après avoir passé
la nuit ici je peux dire que je n’ai plus envie d’y retourner. Je vais donc me
débrouiller pour m’en sortir. Je ne sais pas encore comment, je ne sais pas
encore où aller mais je vais me débrouiller. Moi je n’ai jamais voulu être dans la
rue. J’ai toujours rêvé de devenir quelqu’un de meilleur et c’est pourquoi je
travaillais dur à l’école. Je veux être quelqu’un de meilleur et d’influent
positivement. Je veux m’en sortir mais la vie ne m’aide pas beaucoup et je sens
que si les choses ne s’améliorent pas malgré mes efforts je vais céder. Je volais
pour pouvoir survivre mais sincèrement je ne veux plus de cette vie. Ce n’est pas
de celle-là que je rêvais étant plus jeune.
Moi : Oui c’est parce que je lis beaucoup. Enfin je lisais beaucoup. Vous qui êtes-
vous ?
Moi : Pour ?
M Carl : Je n’en sais rien mais je pense d’ici une ou deux semaines.
***Carl***
Je continue encore de m’entretenir avec lui puis décide de m’en aller. Mon
entretien avec lui m’a fait comprendre qu’il y a encore plein de jeunes qui ont
besoin d’aide pour ne pas sombrer dans la délinquance. Mais bon je vais réfléchir
à tout ça d’abord. Pour l’instant je vais voir Roxy dans sa boutique. J’achète de
quoi déjeuner puis m’y rends. Dès qu’elle me voit elle me dirige dans son bureau
où nous prenons place sur sa moquette et commençons à manger en discutant. Je
lui raconte mon entretien avec le jeune Joël et elle m’encourage à le suivre. Mais
il y a tellement de facteur à prendre en compte avant de prendre une telle
décision comme par exemple Loraine. Qu’est-ce qu’elle en pensera ?
Moi : Ok mais on ne pourra pas aller ensemble, je dois aller visiter des salles pour
la salle de sport.
Roxane (se levant) : Ok pas de souci de toutes les façons on se verra ce soir
puisque je dine avec vous.
Moi : Ok.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Nous sortons du magasin lorsqu’on tombe sur Tidiane. Je veux me placer devant
Roxane mais elle place sa main devant moi pour m’empêcher d’avancer.
Tidiane : Oh ne comptes pas sur moi pour ça. Moi vivant jamais je ne t’accorderai
le divorce. Tu peux toujours rêver.
Roxane : Bébé non. Ne le touche pas sinon il pourra s’en servir. (A Tidiane) Et toi
je te conseille de me foutre la paix.
Tidiane (plissant les yeux) : D’où tu sors cette grande gueule et cette
confiance ? Tu ne les avais pas avant.
Roxane : Oui parce que je n’avais personne mais maintenant j’ai toute une famille
qui me donne le courage de me battre donc ne t’attends plus à voir la Roxane
timide sur qui tu pouvais marcher sans retenu. Maintenant je suis forte et avec
mon frère à mes côtés je suis doublement forte donc fais gaffe. (Me tirant)
Viens Carl on y va.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je me laisse conduire pas Roxane en ayant toujours les yeux sur Tidiane. J’ai une
folle envie de le bouffer ce type. Je regarde Roxane monter dans sa voiture puis
lui fais signe de partir au même moment Tidiane monte dans la sienne et quitte
les lieux dans la direction opposée à celle qu’a pris Roxane. Je fais de même en
desserrant mes poings.
**
Ca fait une semaine que je réfléchi concernant le cas de Joël et j’ai fini par
prendre une décision dont je compte faire part à Loraine. Espérons maintenant
qu’elle me soutienne parce que oui j’aurai besoin de son soutien. J’ai toujours
besoin de son soutien dans tout ce que je fais. Le cas du jeune m’a tourné la tête
toute la semaine au point où je n’arrivais pas à dormir normalement. Je monte
mettre Erwin au lit avant de rejoindre notre chambre où j’attends Loraine pour
discuter avec elle. Elle ne tarde pas à rentrer et viens se blottir dans mes bras.
J’aime tellement quand elle fait ça.
Loraine : Babe je te sens un peu bizarre je dirais préoccupé ces jours-ci. Qu’est-
ce qui se passe ?
Loraine : Hum ouais ce n’est pas mauvais. Si tu peux aider un jeune à ne pas
sombrer dans cette pratique tu ne dois pas hésiter.
Moi : Parce qu’il n’a nulle part où aller et si je dois le prendre sous mon ail il va
devoir vivre avec moi comme ça je pourrai mieux le suivre. Donc je dois me
prendre un appart. Je ne veux pas te l’imposer encore moins aux enfants.
Elle baisse la tête puis se lève du lit pour aller dans la salle de bain. Je reste un
peu perplexe devant sa réaction. Elle revient quelques secondes plus tard et se
rassoit sur le lit en face de moi.
Moi : Hum ?
Loraine : j’ai dit tu l’emmène ici. Cette maison est aussi la tienne donc si tu dois
le prendre sous ton ail et être son responsable tu dois l’emmener chez toi donc
ici.
Moi (me redressant) : Non princesse tu n’es pas obligé de faire ça.
Loraine : Il est vrai que le fait d’envoyer un jeune que je ne connais ni d’Adam ni
d’Eve vivre ici avec les enfants surtout Erwin ne m’enchante pas trop mais si toi
tu penses qu’il en vaut la peine je te fais confiance. Babe nous avons été séparé 4
ans et maintenant que tu es là je veux profiter de chaque seconde à tes côtés
donc emmène-le et soyons ensembles ses responsables. Je te soutiendrai dans
cette démarche. C’est un jeune et il a besoin de repère. Donnons-lui sa chance.
Loraine : Non mais je te fais confiance. Mais sois tranquille je ne le reçois pas à
contre cœur. C’est juste l’expérience qui me fait un peu peur. (Elle se rapproche
de moi) je t’aime bébé et on est ensemble dans tout. Ok ?
***Loraine***
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl est allé chercher Joël au commissariat pour venir vivre ici. Faut dire l’idée
me fait un peu peur parce qu’on ne connait aucunement ce jeune mais ce qui me
rassure c’est que Carl pourra le mettre hors d’état de nuire s’il tentait quelque
chose. Si j’ai voulu qu’il vienne c’est uniquement pour ne pas m’éloigner de Carl
mais en même temps je suis heureuse de savoir qu’il veut par son expérience aidé
quelqu’un principalement un jeune à ne pas avoir le même chemin que lui. J’espère
juste que tout va bien se passer.
Moi : Ok bon sois le bienvenu Joël. J’espère que tu t’y plairas ici. Je vois que tu
n’as pas grande chose comme affaire donc repose-toi et on ira faire des courses
pour toi après. Je te donnerai aussi les règles de la maison mais ne t’inquiète pas
je ne mords pas. Soit à l’aise et ne te mets pas à l’écart. Jess, Sam et Any
pourront t’aider si tu as besoin de quelque chose. Tu as des questions ?
Any : Oui.
Nous montons et je lui montre sa chambre et lui explique tout ce qu’il doit savoir.
Je ne sais pas comment tout ça va finir mais je prie que Dieu me donne la force
parce que c’est nouveau pour moi. Vraiment avec Carl je vis toujours de nouvelles
expériences mais heureusement que notre amour est plus fort que tout donc on
pourra à chaque fois sortir la tête haute.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
***Carl***
Elle : Oui bon pas vraiment. Nous nous sommes rencontrés au super marché le
jour où vous avez cassé la gueule à ces deux bandits amateurs.
Moi : Ah oui je vois. Bon si cela ne vous dérange pas je dois rentrer.
Elle : Oh juste que j’ai des connaissances qui disent chercher une salle de sport
pour faire des exercices et (me reluquant) vu votre gabarit je pense que vous
ferez un très bon prof.
Moi : Pareille.
Moi : Ouais.
Loraine : Bon vas prendre une douche le temps que je fasse le diner ensuite (clin
d’œil) je te remontrai le moral.
Je souris et l’embrasse puis nous rentrons. Joël vient nous accueillir et nous
échangeons brièvement avec lui avant de vaquer chacun à nos occupations.
Jusqu’à présent ça va avec lui. Il se comporte bien même s’il est encore un peu
intimidé par son nouveau monde.
**
Loraine (piquant dans son assiette) : Joël tu commenceras les cours d’ici la
semaine prochaine le temps de boucler ton dossier. Le fait que tu n’aies pas de
pièce d’identité a posé problème mais nous avons pu leur faire comprendre que
c’est parce que tu as toujours vécu dans un orphelinat pour ensuite te retrouver
dans la rue. Donc nous avons rempli des documents stipulant que nous sommes
responsables de toi ce qui signifie que nous sommes officiellement tes tuteurs.
Ceci étant donc je te mettrai en garde de faire gaffe à ce que tu fais. Je ne
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
veux pas que mon nom soit cité dans des histoires louches ou qu’on m’appelle pour
me dire que tu as commis une faute grave. Je ne le dis pas parce que tu as vécu
dans la rue ou autre mais c’est une règle dans cette maison. Tous les enfants de
cette maison ont intérêt à être des saints dehors sinon ils auront droit à la
colère de Loraine Tanoh. J’espère que je me suis fait comprendre ?
Joël : Oui tante Loraine. Merci pour tout. A toi aussi tonton Carl.
Nous : De rien.
Nous continuons de diner en écoutant les enfants nous raconter leurs journées.
A la fin du repas nous nous rendons tous au salon pour regarder un film ensemble.
Loraine a instauré ces moments pour nous permettre de passer du temps
ensemble. A la fin chacun vaque à ses occupations. Les enfants restent encore
devant la télé puisque demain ils n’ont pas cours. Loraine va mettre Erwin au lit
puis me rejoint dans la chambre. Nous bavardons de tout et de rien puis nous
finissons par faire l’amour avant de nous endormir.
***Loraine***
Je sursaute lorsque j’entends la sonnette retentir plusieurs fois puis des coups
qui sont donnés sur la porte d’entrée. Je regarde l’heure les yeux à moitié
fermés à cause du sommeil puis constate qu’il est 2h du matin. Je tique en me
demandant bien qui peut venir nous déranger à cette heure en plus le gardien l’a
laissé entrer. Je me tourne vers Carl qui se lève du lit puis enfile un débardeur
sur son bas de jogging.
Moi me recoucher et le laisser aller voir tout seul ? Hors de question. Je me lève
et enfile ma longue chemise de nuit sur ma nuisette ensuite mes pantoufles puis
le suis. Les enfants aussi sortent de leurs chambres les yeux presque fermés.
Nous nous regardons puis Carl ouvre la porte avec prudence. Nous voyons
effectivement deux hommes en tenue policière.
Carl (ouvrant grandement la porte) : Oui c’est moi. Que puis-je faire pour vous ?
Policier : Veuillez nous suivre monsieur au poste nous avons des questions à vous
poser…
Policier : Un braquage à mains armées vient d’avoir lieu chez l’un de vos voisins et
selon les explications et description du couple victime tout laisse à croire qu’il
s’agirait de monsieur Anderson.
Carl : Mais c’est absurde. Comment pourrais-je braquer une maison si j’étais chez
moi avec ma famille ?
Policier : Monsieur c’est à moi de poser des questions et pour cela vous aller
devoir me suivre au commissariat.
A peine sa phrase terminée que le second s’avance vers Carl avec des menottes.
Moi (le repoussant) : Non mais ça ne va pas non ? De quel droit voulez-vous lui
passer les menottes ? Sur quelle base d’ailleurs ? Des suppositions ? Qu’il vous
suive pour un interrogatoire oui bien que ce ne soit pas normal mais de là à lui
passer des menottes je dis non. Avez-vous relevé ses empruntes sur les lieux du
crime ou avez-vous vu un objet lui appartenant là-bas pour qu’il soit le suspect
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
numéro 1 voir le coupable ? Non ! Donc vous allez vous contenter de l’interroger
en le considérant comme le voisin des victimes point barre.
Ils me regardent avec étonnement puis l’autre imbécile range ses menottes.
Moi : Tu fais exprès ou tu ne sais plus qui je suis ? Je ne te laisserai pas y aller
tout seul.
**
Il est 6h lorsqu’un policier vient faire signe à Carl de le suivre. Depuis 2h30 que
nous sommes arrivés c’est maintenant que ces gens se décident à interroger Carl.
Nous avons donc passé le reste de la nuit assis là comme des débiles pendant
qu’eux se pavanaient devant nous. Je somnolais dans les bras de Carl. On nous
dirige dans un bureau dans lequel il y a trois bureaux et des officiers derrière
chacun. Nous nous asseyons devant l’un des bureaux et les deux policiers qui nous
ont emmenés ici s’arrêtent à côté du bureau. Je sens le regard et les oreilles des
autres officiers braqués vers nous.
Moi (m’emportant) : Monsieur ça fait plusieurs heures que vous nous faites
poiroter ici alors que nous sommes censés être là pour quelque chose de précis.
Officier : Madame calmez-vous ok ? Ce n’est pas de vous qu’on avait besoin mais
plutôt de lui donc calmez vos ardeurs.
Officier : Sinon quoi ? Vous allez nous faire la peau ? Je vous signale que vous
êtes le suspect numéro 1 voir le seul suspect dans cette affaire donc vous feriez
mieux de collaborer pour atténuer votre peine.
Moi : Quoi ? Est-ce que vous vous entendant parler ? Sur quelle preuve est-il le
suspect ?
Officier : Sur la base qu’il était un chef de gang il y a à peine quelques années
donc comprenez qu’on doute de son innocence.
Carl : J’é…
Moi : Il était avec moi DANS notre maison avec NOTRE famille. Vous voulez
savoir aussi ce qu’il faisait ?
Moi (continuant) : Eh bien nous étions en train de faire l’amour. Vous voulez avoir
plus de détail ? Attendez que je vous explique.
Carl : Loraine…
Moi : Carl n’est pas seulement un as en braquage, non, il l’es aussi au lit. Il ne m’a
pas envoyé au 7e ciel, non il m’a fait asseoir directement à la droite du père
céleste tellement il sait y faire avec ses reins mais à peine 10 secondes, 10
secondes que j’y étais que vos incompétents de collègues nous ont interrompu…
Carl : Loraine…
Moi : Vous ne pouvez même pas imaginer le nombre de position que nous avons
prise. Attendez que je vous les cite. Nous avons fait…
Carl (se maitrisant) : Désolé monsieur. J’étais chez moi au lit en train de dormir.
Quoi il est sérieux là ? Je veux ouvrir ma bouche mais Carl me lance un regard
qui m’intime de me taire.
Carl : Je n’ai pas de quoi vous prouver que je dis la vérité si ce n’est le
témoignage de ma fiancée ici présente.
Officier : Et qu’est-ce qui nous dit qu’elle n’est pas votre complice ?
Moi : Je ne fais attention à rien. Vous vous prenez pour qui pour juger autrui ? Si
vous savez tellement ce qui s’est passé pourquoi ne le mettez-vous pas en prison
et moi avec lui en même temps pour clore l’affaire ?
Moi : Non Carl faudrait qu’on lui dise la vérité à ce policier de pacotille. Vous vous
emmenez chez nous à une heure tardive puis vous nous faites passer la nuit ici
pour ensuite nous traiter de malfaiteurs ? Non mais vous vous prenez pour quel
produit pharmaceutique ? (Carl secoue la tête dépassé) OUI je suis sa complice
et avant de faire l’amour comme des sauvages nous avons peaufiné un plan
INFAILLIBLE pour un braquage chez le ministre des sports. Apparemment il a
chez lui en espèce les primes des footballeurs donc nous allons y aller pour les lui
prendre. Et vous ne savez pas la meilleure, c’est que notre fils Erwin sera de la
partie. Oui il n’a que 4 ans mais sait manier un couteau plus que n’importe qui ici
et je suis même sûr que s’il vient dans CE COMMISSARIAT DE MERDE il va tous
vous démonter VOS SALES GUELES DE MERDE. Notre fils est un ninja tueur si
vous ne le saviez pas encore. NON MAIS CA NE VA PAS NON !? Est-ce que vous
savez qui je suis ? Non est-ce que vous savez qui moi je suis ? Je suis Loraine
Tanoh la petite sœur de votre grand chef Olivier Tanoh.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Ils ouvrent grand leurs yeux et au même moment la porte s’ouvre sur Olivier. Je
l’avais appelé sans réponse donc je lui ai laissé un message vocal. Ce doit être ce
matin qu’il l’a vu.
Olivier : Je peux savoir ce que ma petite sœur et son fiancé font ici ?
Olivier : Donc pourquoi tu me salut ? Je t’ai dit que je suis ici pour des
salutations ? Dépêche-toi de me répondre sinon je peux t’assurer que ce sont
seulement les membres de ta famille que tu vas saluer le reste de ta vie.
Olivier (plissant les yeux) : Vous êtes sérieux ? Simplement parce que la
morphologie correspond à (désignant Carl) celle de ce monsieur vous vous
permettez de les retenir ici durant toute la nuit ? Vous n’aurez pas pu
l’interroger chez lui ? Avez-vous observé les caméras de surveillance parce que
oui il y en a dans ce quartier devant toutes les maisons. (Tapant du poing) Est-ce
que vous les avez-vous vu ces putains de vidéo.
Olivier (s’approchant) : Donc vous vous êtes permis de déranger ma petite sœur,
MA PETITE SŒUR parce que vous ne vouliez pas faire correctement votre
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
travail ? Et vous l’avez même faire passer la nuit ICI ? Ok bon tous les trois vous
êtes mis à pieds pour 1 mois. Je m’occuperai moi-même de cette affaire et
lorsqu’on aura trouvé les vrais bandits vous saurez de quoi je suis capable
lorsqu’on s’en prend à ma famille. (Désignant d’autres officiers) Vous allez me
chercher ces vidéos et apportez-les chez moi. (A nous) Venez on s’en va.
Nous sortons et avant qu’on ne monte dans notre voiture Olivier arrête Carl.
Olivier : Carl je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé. Mais je te promets
de trouver les vrais coupables pour enlever tout soupçon sur toi.
Carl : Ok pas de souci et puis ce n’est rien, je commence par avoir l’habitude.
Nous arrivons à la maison et plutôt que d’aller me mettre au lit je vais faire le
petit déjeuner des enfants le temps que Any donne son bain à Erwin.
J’ouvre mes bras puis elle vient s’y réfugier et je lui fais une bise dans ses
cheveux avant de la laisser.
Jess : Sam encore au lit et Joël dans la salle de tonton Carl pour des exercices.
Où étiez-vous toute la nuit ? Je me suis inquiété.
Moi : Au commissariat mais c’était juste un malentendu. Bon j’ai fini, laisse l’eau
bouillir puis tu éteins le feu. Je vais prendre une douche.
Jess : Ok M’man.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je monte et vois Carl assis dans le fauteuil les coudes posés sur ses genoux et
ses mains croisés puis la tête baissée. Il doit se sentir mal et c’est
compréhensible. Je m’avance doucement, lui détache les mains puis me glisse
entre ses jambes sur mes genoux pour l’embrasser tendrement. Il se laisse faire.
Carl : Non c’est moi qui le suis de t’avoir fait dormir au commissariat. Excuse-moi
de te mettre dans ces situations.
Moi : Hey, tu n’as pas à t’excuser. Nous sommes ensemble dans ce combat et que
la société le veuille ou non elle finira par t’accepter comme Carl Anderson. Je
t’aime bébé.
Moi (éclatant de rire) : Oui. Tu as oublié qu’il a failli péter l’œil du petit qui l’avait
mordu.
Carl : Tu es folle.
Je me love dans ses bras un moment puis nous allons prendre notre douche
ensemble.
**
Déjà deux jours depuis l’incident mais Carl en est toujours affecté même si
devant nous il fait comme si de rien n’était. Olivier a en 24h découvert que
c’était le fils du couple victime qui avait organisé ce braquage avec ses amis. Les
parents honteux ce sont confondu en excuse. Carl continue d’aller à sa salle de
sport qui commence petit à petit à accueillir des gens. Au moins çà ça lui donne
un peu de courage. Nous sommes tous assis dans le jardin en train de regarder
les garçons jouer au foot avec Erwin lorsque la sonnerie retentie. Any se lève
pour aller voir puis reviens quelques secondes plus tard.
Carl et moi on se regarde puis nous nous levons ensemble pour aller voir.
Policier (me tendant un papier) : Bon vos voisins ont tous signé une pétition pour
que vous quittiez le quartier. Ils disent ne pas se sentir en sécurité avec
monsieur Carl Anderson dans leur voisinage. Vous avez donc jusqu’à la fin de la
semaine pour quitter les lieux.
Moi : Quoi ?
***Loraine***
Moi (parlant fort) : Ce qui me prend ? Ce qui me prend ? Eh bien il me prend que
vous me faites CHIER. Non mais pour qui vous vous prenez pour me demander à
MOI de quitter le quartier ? Vous êtes malades ou quoi ?
Moi : Permets pas de quoi ? Toi plutôt que d’ouvrir ta cavité buccale pour
m’interdire des choses tu ferais mieux d’écarquiller tes orbites pour mieux faire
sortir tes yeux afin de surveiller ton mari et l’empêcher de venir dépenser des
millions en achetant mes chaussures pour sa maitresse. (Elle ouvre ses yeux) Et
puis comprenez bien une chose je ne quitterai point ce quartier ni aujourd’hui ni
demain. J’y suis et j’y resterai jusqu’à ce que Jésus revienne donc si vous êtes
trop fâché déménagez ou priez pour qu’il revienne tôt. Carl est mon homme et
tant que je serai ici il le sera aussi. Voyez le toujours comme le gangster qu’il
était je m’en bats les neurones mais je vous interdis formellement de le traiter
comme tel en emmenant à chaque fois la police chez nous. Vous le couple Atta
est-ce que vous avez dit aux autres que c’est votre fils qui vous avait cambriolé
l’autre nuit (tout le monde les regarde) et que vous étiez venu tout honteux
présenter des excuses à Carl ? (Ils baissent leurs têtes) Ah je vois vous ne leur
avez rien dit mais ça ne me surprend pas non plus. Tous des menteurs. Ce n’est
pas vous oh, c’est la richesse qui vous a surpris. Regardez-moi bien (je déchire le
feuille et les jettes en l’air) je ne vais nulle part donc vous allez continuer à
sentir nos parfums. Et puis la prochaine fois que vous nous enverrai la police, Carl
et moi vous prendrons vos mains pour vous accompagner chez votre créateur
Belzébul pour qu’il vous prodigue des conseils et vous fasse comprendre qu’on ne
provoque pas le couple Carl-Loraine parce que si à lui tout seul Carl fait la
terreur, vous ne pouvez pas imaginer les merveilles qu’on fait à nous deux réunis.
Donc messieurs dames si vous ne voulez nous sentir traverser votre existence de
façon désagréable je vous conseillerais de rester bien sages chez vous à siroter
vos champagnes. J’ai fini de parler, allez maintenant vous plaindre où vous voulez
même à la NASA si ça peut vous éviter de veillir. (M’en allant) bande de cochon
Mtchrrrrr.
Je ressors comme je suis rentrée et me rends chez moi. Non mais ils ont un
sérieux problème ces gens. Je monte et trouve Carl qui en train de faire son sac.
Carl : Je m’en vais. C’est bien à cause de moi qu’on te demande de quitter le
quartier donc si je m’en vais tu pourras rester.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Non mais tu es malade ? (Je lui arrache ses habits) Tu n’iras nulle part et
ça je l’ai bien fait comprendre à ces imbéciles. Tu es ici chez toi et je refuse de
te laisser t’en aller. Tu veux m’abandonner c’est ça ?
Carl : Non comment tu peux penser ça ? Je…je ne veux plus te mettre dans des
situations embarrassantes princesse. Je ne veux pas. Tu en as déjà tellement
bavé que je ne veux pas en rajouter.
Il me regarde longuement puis se tourner vers moi pour me prendre dans ses
bras.
Moi (dans ses bras) : Les choses deviennent de plus en plus difficiles mais tant
que tu es là je pourrai tout supporter. Ne me laisse pas stp.
***Roxane***
J’ai constamment la peur au ventre. Depuis que Tidiane a reçu les papiers du
divorce il ne fait qu’enchainer menace sur menace. J’ai tout le temps l’impression
d’être suivie. Il a même fallut demander du renfort à Olivier pour pouvoir aller
récupérer toutes mes affaires chez Tidiane sinon il m’aurait retenu voir même
tabassé. Il m’appelle tous les jours pour me menacer et m’envoie des messages.
Je ne suis plus tranquille, j’ai peur surtout parce qu’il dit qu’il va s’en prendre
Loraine ou à Erwin mais principalement Erwin. Il m’a même dit le nom de son école
et ça me fait vraiment flipper.
Ce soir encore comme tous les soirs il y a cette même voiture bizarre garée
devant l’immeuble. Elle reste longtemps puis s’en va. Au début j’ai cru que c’était
la voiture d’un des voisins mais après renseignement j’ai su qu’elle n’appartenait à
personne. Tout le monde aussi la trouve suspect. J’ai aussi failli me faire
renverser par cette voiture en rentrant à la maison tout à l’heure et là je suis
toute paniquée. Je viens d’appeler Olivier et il m’a dit qu’il sera d’ici peu. Je ne
cesse de regarder pour voir si la voiture est toujours là. Je sais que c’est Tidiane
qui est derrière tout ça et j’ai peur. Je savais qu’il pouvait être intimidant voir
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
A peine la sonnerie retentie que j’ouvre la porte et tombe dans ses bras.
Il me détache de lui puis me fixe longuement en plissant les yeux comme pour
essayer de détecter mon état d’esprit. Il replace ma mèche de cheveux qui
pendait sur mon visage et me sourit. Je me sens rassuré. Rien que son sourire me
rassure.
Olivier : Ça va ?
Olivier : Même si ce sont des films tu aurais dû m’en parler. Tu ne sais pas qu’il y
a des films qui sont réels ?
Olivier : Tu es sérieuse ? Je pensais qu’on était assez proche pour qu’il n’y ait
plus de gêne entre nous… ???
Moi (baissant la tête) : Oui mais c’est juste que j’ai l’impression d’en faire un peu
trop.
Il est tout autant surpris que moi par sa propre phrase. Il se racle la gorge puis
s’éloigne un peu de moi avant de reprendre les discutions. Je ne sais pas ce qui
vient de se passer mais quelque chose s’est passé en moi. Jamais je n’avais reçu
autant d’attention d’une personne encore moins d’un homme.
**
Je fais des courses ce matin avec Loraine pour me changer un peu les idées. J’en
ai marre d’avoir peur en permanence. Olivier m’a proposé de m’assigner un de ses
hommes comme gardes le temps que tout ça se calme mais j’ai refusé. Je ne veux
pas de garde, je ne suis pas à l’aise avec. Nous sortons de Sococé lorsque nous
tombons sur Tidiane adossé à sa voiture garée juste à côté de la mienne. Loraine
ne le connais pas donc elle range les courses dans le coffre mais avant de le
refermer elle me remarque arrêté en face de Tidiane.
Tidiane : Oh je ne te suivais pas. Je t’ai juste vu rentrer ici donc j’ai décidé de
venir te faire un coucou.
Tidiane (souriant) : Non très chère je suis encore son mari et je ne pense que je
cesserai de l’être.
Loraine : Rêve toujours mon gars. Rêve toujours. Si aux Etats-Unis l’amour s’est
forcé sache qu’ici en Côte d’Ivoire ça ne l’est pas Elle dit qu’elle ne t’aime plus
donc libère la qu’on passe à autre chose. (Le regardant de haut en bas) Je me
demande bien ce qui l’a attiré chez toi.
Moi : Je…
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Loraine (me coupant) : Oui je sais (souriant) et c’est ce qui fait mon charme.
Maintenant écoute-moi bien laisse ma belle-sœur tranquille ou je peux t’assurer
que tu vas le regretter surtout avec mon frère au commande de l’affaire hum je
ne donne pas chair de ta peau. Pourquoi t’entêtes-tu tant à la garder près de toi
alors que tu n’as pas cessé de la…
Loraine (se tournant vers moi) : Roxy une chose que tu dois savoir sur moi, on ne
m’interrompt pas quand je parle donc laisse-moi te défendre ma belle. (Se
retournant vers Tidiane) Alors que tu n’as pas cessé de la traiter comme de la
merde ? Tu avais une perle à tes côtés mais tu lui as enlevé toute sa beauté mais
ne t’inquiète pas mon chou je connais quelqu’un qui lui redonnera la valeur qu’elle
mérite. Tu fais la grande gueule alors que tu n’es qu’un lâche qui tape sur une
femme surtout en sachant que celle-ci est seule au monde. Mais comme tu peux
le voir elle ne l’est plus. Elle a une famille dorénavant dont moi y compris et soit
sûr que tu m’auras sur ton chemin à chaque fois que tu voudras t’en prendre à
elle.
Tidiane : Non mais pour qui tu te prends pour me parler de la sorte espèce de
bout de femme ? Tu devrais faire gaffe à ce que tu dis. Non tu devrais avoir
peur de moi parce que tu ne sais pas de quoi je suis capable.
Elle quitte devant lui comme ça avec assurance alors que moi je me demande si je
viens réellement d’assister à cette scène. Carl m’avait dit qu’elle avait une grande
gueule mais de là à défier Tidiane waoh. Mais en tout cas je suis heureuse de
savoir qu’il y a des gens qui prennent soin de moi. Ça fait vraiment du bien.
***Carl***
Loraine me fait le récit de ce qui s’est passé ce matin avec Tidiane et mon sang a
fait un tour quand il m’a dit qu’il l’a menacé. Ce type ne sait pas que s’il touche à
un cheveu de ma Loraine ce sera sa fin. Le discours qu’elle lui a fait ça ne
surprend pas du tout. Je suis maintenant habitué à sa bouche. J’appelle donc
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane pour être sûr qu’elle va bien. Je descends ensuite rejoindre les autres au
salon pour nos moments en famille.
Joël (surpris) : Quoi ? Moi ? Non. Pourquoi je lui prendrai ses boucles ? Je n’en
porte même pas.
Je lui lance un regard surpris. Je n’arrive pas à croire qu’elle accuse Joël.
Sam : Jess tu les as prêtés à ta voisine lorsqu’elle est venue ce matin te parler
de son rencart.
Joël se lève frustré aussitôt et s’en va en direction des escaliers tandis que
Loraine se mord la lèvre de honte. Je me lève aussi et monte en chambre. Elle
m’y rejoint aussitôt.
Moi (assis sur le lit) : Tu es désolée ? Tu te rends comptes que tu l’as accusé
injustement devant les autres ? Qu’est-ce qu’ils vont penser de lui maintenant ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Déjà que Jess le traite comme un voyou. A peine si elle lui adresse la parole soit
disant qu’il vient de la rue. Oui il a volé dans le passé pour pouvoir survivre mais il
m’a promis changer et j’ai confiance en lui. Pourquoi irait-il voler alors que
l’argent de poche que tu lui donnes est largement suffisant ? C’est toi la mère et
c’est à toi de faire en sorte que les autres enfants l’accepte mais apparemment
toi aussi tu t’y mets.
Loraine : Je suis désolé bébé je me suis mal exprimée. Je te promets que cela ne
se reproduira plus. (Elle s’approche de moi) Stp babe. Ne me boude pas.
« Roxane : C’est Tidiane. Il est venu et il…Il. (Eclatant en sanglot) J’ai du sang
partout. »
***Carl***
Nous arrivons chez Roxane et la trouvons pleurant assise par terre ses habits
tachés de sang et les cheveux en bataille. Nous précipitons vers elle et je la
prends dans mes bras tandis que Loraine lui caresse les cheveux pour l’apaiser.
Je la serre tellement fort en l’entendant pleurer que j’ai l’impression que mes
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
doigts vont s’incruster dans sa peau. Loraine l’ayant remarqué me caresse la main
me faisant signe de lâcher prise. Ce que je fais puis je le relève de terre pour la
poser dans le divan. Elle a des bleus un peu partout mais c’est son nez n’arrête
pas de saigner. Elle se reprend peu à peu. Loraine lui apporte de l’eau qu’elle boit
à petite gorgée.
Roxane : Il est rentré je ne sais comment et était assis dans l’un des fauteuils
m’attendant. A peine lui ai-je demandé ce qu’il faisait là qu’il s’est jeté sur moi
comme une furie disant qu’on lui avait rapporté que j’avais un amant. Je ne savais
même pas de quoi il parlait mais avant que je ne lui demande quoi que ce soit il a
commencé à me ruer de coup que j’ai bloqué du mieux que j’ai pu. (Pleurant) Il m’a
fait sacrément mal. J’ai mal partout Carl. Il m’a cassé le nez.
Elle reprend ses pleures de plus belle et là je ne tiens plus sur place. Pendant que
Loraine commence à nettoyer le sang sur son visage moi je me lève et sors. J’ai
des comptes à régler avec quelqu’un.
**
Je suis assis dans l’obscurité qui couvre le salon de chez Tidiane un verre de
whisky à la main lorsque j’entends la porte s’ouvrir. L’une des choses que j’ai
appris dans ce monde de gangster c’est de pouvoir rentrer où je veux et comme
je veux sans avoir les clés des lieux. Je suis resté assez longtemps dans ce noir
pour que mes yeux s’y habituent et là je le vois rentrer dans le salon. Dès qu’il
allume la lumière et me voit il sursaute.
Tidiane : Bordel de merde tu m’as fait une sacrée peur. Qu’est-ce que tu fous
ici ? Et puis comment es-tu rentré ?
Moi : Il n’y a pas que toi qui saches rentrer par effraction chez les gens.
(Regardant dans le verre) Dis tu as déjà entendu parler de Dusky ?
Moi : Ok tant mieux. (Je termine le verre) Vous allez faire connaissance
aujourd’hui. (Je lève les yeux vers lui) Alors je me présente. Je suis Carl Jérémie
Anderson prof de sport et simple citoyen ivoirien. Je suis du genre très discret
et je ne cherche d’embrouille à quiconque mais lorsque je me mets en colère les
choses peuvent dégénérer. Alors je vais t’expliquer comment ça se passe. (Je
pose le verre et croise les pieds) Lorsque ma colère est entre 1 et 50% je suis
Carl. Je suis donc maitrisable et disons même calme. Lorsque ça monte entre 51
et 89% je balance entre Carl et Dusky (il ouvre grand les yeux) mais j’arrive
encore à contrôler Dusky même s’il résiste. Il est têtu des fois celui-là. Mais
lorsqu’on arrive dans la barre de 90% eh bien c’est la merde, Dusky prend
totalement le contrôle, je ne maitrise plus rien et ça part en couilles. (Je me lève
et prends le verre que je regarde) Donc là présentement tu as en face de toi,
Dusky, la terreur comme tu l’as si bien dit et là tu as deux options : soit tu me
défonce la gueule soit je te tue mais comme je sais que tu n’es pas à la hauteur
de te mesurer à moi tu vas donc me regarder (lui lançant mon verre) te tuer.
***Loraine***
Olivier : Je suis désolé de n’avoir pris ton appel. Je ne l’avais pas vu parce que
j’étais en réunion avec les supérieurs. Mais je te promets une chose ma belle (ma
belle ?) je vais moi-même m’assurer que ce type croupisse en tôle. Je l’obligerai
même à signer ces fichus papiers de divorce s’il le faut. Je suis là maintenant
ok ? Et je te promets sur ma vie que plus jamais il ne te fera de mal ni même
t’approchera. Parole d’Olivier Tanoh. Tu me fais confiance n’est-ce pas ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
C’est à ce moment-là que Roxane et moi nous rendons compte de son absence.
Nous étions tellement plongé dans nos préoccupations elle à pleurer et moi à la
consoler puis à la nettoyer qu’on n’a pas remarqué qu’il n’était pas là.
Roxane (se détachant d’Olivier) : Oh mon Dieu il doit être allé chez Tidiane.
Faites quelque chose sinon il va le tuer. Je ne veux pas qu’il aille en prison.
Moi : Non toi reste ici et moi je vais le chercher. Occupe-toi de Roxane.
Olivier : Non je ne vais pas te laisser aller au milieu d’une bagarre surtout avec
un Carl complètement fou.
Moi : Justement c’est pourquoi je dois y aller. Je ne suis pas sûr que ce soit Carl
qui soit chez Tidiane mais Dusky et il n’y a que moi qui puisse dompter le lion.
J’entre à peine dans la concession que j’entends un grand bruit. Dusky est dans la
place. J’entre en courant et vois effectivement Carl en train de donner une raclé
à Tidiane. Mon sang se glace devant ce que je vois. Tidiane ne tient plus sur ses
pieds et son visage est presque couvert de sang. Ca faisait combien de temps que
je n’avais pas vu Carl dans cet état. Je coure vers lui en criant son nom pour qu’il
sache que je suis là.
Il lui donne deux coups au visage puis le soulève et le plaque contre le mur avant
de se mettre à serrer son cou. Tidiane ne va tarder à perdre connaissance. Je
m’approche de lui et l’attrape.
Carl (ne quittant pas Tidiane des yeux) : Ne fais pas ça Loraine.
Moi : Carl, babe ne fais pas ça je t’en prie. Pense à Roxane qui a encore besoin de
toi, pense à Joël ce jeune que tu veux aider. Pense à moi qui ne survivrais pas
sans toi mais surtout pense à Erwin, ton fils.
Il serre ses mâchoires, resserre son étreinte sur le cou de Tidiane dont les yeux
révulsent. Tidiane lutte comme il peut pour enlever la main de Carl mais peu à peu
s’affaibli les yeux déjà tout rouges. Carl le fixe longuement puis finit par le
laisser tomber. Je me place aussitôt devant lui pour éviter qu’il ne reparte à
l’assaut mais cet imbécile de Tidiane ouvre sa gueule.
Tidiane (crachant) : Tu peux me tabasser autant que tu veux mais moi vivant
jamais je donnerai sa liberté à cette pétasse de Roxane.
Carl craque encore ses mâchoires et veut foncer sur Tidiane mais je l’en
empêche. Il continue quand même d’essayer d’avancer et je m’y oppose du mieux
que je peux. Normalement il peut me balancer et passer mais c’est moi Loraine la
femme qu’il aime et donc jamais il ne me ferait pas de mal.
Tidiane : Vous allez me le payer soyez en sûr. Toi le bout de femme pour ton
insolence et le Hulk là pour ses coups.
Moi : Je vois que tu as fait plus ample connaissance avec mon lion. (Souriant) Tu
devrais voir ta tête monsieur je tape sur la sœur d’autrui.
***Olivier***
Je tiens ma tête entre mes mains en train de réfléchir lorsque je sens une
présence.
Roxane : Je n’arrive pas à dormir. J’ai fait semblant juste pour qu’ils rentrent se
reposer. Connaissant Carl il aurait voulu passer la nuit ici. Mais toi tu ne rentres
pas ?
Moi (me levant) : Non j’ai préféré rester dormir ici au cas où. Ça ne te dérange
pas j’espère ?
Roxane : Non.
Je lui prends la main pour la conduire sur le fauteuil afin qu’elle s’asseye à côté
de moi.
Roxane : Je suis heureuse que tu aies bien voulu rester monter la garde.
Moi : De rien. Demain on ira prendre d’autres photos pour ajouter à ton dossier
pour que le juge mette la pression sur ton mari pour qu’il signe les papiers du
divorce.
Elle veut pleurer mais je lui relève la tête et la tien entre mes mains.
Moi (la fixant) : Hé ça va aller. Nous sommes tous là pour toi. Carl, Loraine et
moi. Je ne laisserai plus ce type t’approcher. Ok ?
Elle hoche la tête et je lui essuie les larmes qui lui ont échappé. J’essuie d’abord
sous ses yeux puis ses lèvres où les larmes ont fini leurs courses. Le contact de
mes doigts sur ses lèvres reproduit la même sensation que depuis un moment.
Elle ferme les yeux sous ma caresse et là lâchant prise je pose mes lèvres sur les
siennes. Elle se crispe d’abord puis se lâche aussi à son tour. Elle répond à mon
baiser et nos langues vont dans une danse endiablé qui réveille tous mes sens. Je
commence à être excité et je n’essaye pas de le retenir. Je glisse ma main dans
sa chevelure et approfondis encore plus le baiser. Elle glisse à son tour sa main
sous ma chemine et elle frémie. Sans trop réfléchir je commence à déboutonner
sa robe de nuit.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane (entre deux baisers) : On ne devrait pas faire ça Olivier. Je suis toujours
mari…
Moi : Chuut. Il pense déjà que tu as un amant donc pourquoi ne pas lui donner
raison ?
Roxane : Olivier…
Je l’empêche de parler en recapturant ses lèvres. Je lui retire son habit et elle
fait de même avec ma chemise. Voir son corps nu me fait perdre la tête et là
comme un fou je me lève et la soulève pour la conduire à sa chambre. Je la fait
coucher sur le lit et l’y rejoint après m’être débarrassé de mon pantalon. Nous
reprenons nos baisers et caresses encore plus intensément.
Roxane (gémissant) : Ce n’est pas grave… Je suis clean… et il n’y a pas de chance…
que je tombe oohh.
***Loraine***
Jess : Maman parle à Joël parce que moi je n’en peux plus.
Joël : Oui et même ça je pense que c’est un compliment pour lui et une insulte
pour la crotte en question.
Moi (les séparant) : Joël lâche là. Aucun homme de cette famille ne lève la main
sur une femme et toi Jess tu devrais apprendre à le respecter parce qu’il est ton
ainé.
Moi : Et c’est déjà beaucoup pour qu’il mérite ton respect. Maintenant vous deux
vous devez apprendre à mieux vivre ensemble parce que vous êtes en quelque
sorte comme des frères.
Jess : Jamais je ne serai la sœur d’un énergumène comme lui. N’importe quoi.
Mtchrrrr.
Elle sort de la cuisine et Joël fais de même mais va dans une autre direction. La
tension monte de jour en jour et ces deux-là n’arrivent plus à se supporter. Joël
quant à lui commence à faire parler de lui un peu trop à mon gout. Hier un des
voisins m’a rapporté qu’il lui avait manqué de respect et quand je le lui ai demandé
il n’a même pas nié comme si c’était normal. Je ne sais pas s’il était comme ça
avant ou si c’est Carl qui dépeint sur lui mais en tout cas ce jeune a un sang
chaud.
**
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Cet après-midi j’ai un rendez-vous important avec des responsables d’un grand
magazine qui veut faire de ma marque qui s’étend en plus des chaussures sur des
sacs à mains et pochettes leur égérie n°1 vu sa renommée et ce pendant toute
l’année. J’en suis toute excitée parce que ce n’est pas un petit contrat. On parle
là de plus d’un demi-million chaque trimestre. Avec ça je peux ouvrir une
troisième boutique d’un aussi grand standing comme les deux que j’aie.
Je les accueille donc dans mon bureau et leur serre de quoi se rafraichir. J’ai
hâte qu’on commence les discutions.
Eux : Merci.
Moi : Ok bon comme convenu j’ai sélectionné les chaussures et sacs qui devront
figurer dans le magazine de ce mois et…
Moi : Lequel ?
Mr Luc : Oui mais il nous a été rapporté récemment que vous, hum vous avez à
vos côté quelqu’un de très dangereux.
L’autre : Nous avons appris que vous êtes fiancée à celui qui était autrefois
considéré comme la bête noire de ce pays. Dusky si je ne me trompe pas. Est-ce
bien vrai madame ?
Moi : Oui mais vous l’avez-vous-même dit, il était considéré donc maintenant ce
n’est plus le cas. Il a purgé sa peine et maintenant il est une toute autre
personne. Il a changé.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
BAM. Je reçois cette phrase comme un poignard. Ils ne peuvent pas me faire ça
parce que je suis amoureuse d’un ancien bandit. C’est insensé. Sans plus rien
ajouter ils s’excusent et s’en vont comme ils sont venus. Je balance au loin toute
furieuse de contrat que j’avais devant moi. Je ne me remets pas encore de mes
émotions que mon portable sonne.
« Voix : Allô madame Loraine Tanoh, c’est l’Université. Nous vous appelons pour
vous annoncer que votre protégé a été découvert avec un couteau sur lui. Nous
vous prions de vous rendre ici svp ».
Qu’est-ce que Joël est encore en train de me faire. Je ne suis pas encore sortie
de l’auberge avec Carl que lui il vient en rajouter.
Nous arrivons à la maison après que j’aie supplié les responsables de la faculté de
ne pas le faire expulser. Je suis vraiment remontée contre lui. On m’a appris qu’il
était d’abord en compagnie d’une bande de jeune suspect et un policier sur place
à suivi lorsque l’un des jeunes lui a tendu un couteau en toute discrétion. J’ai
appelé Carl mais ça a sonné dans le vide. En tout cas ce jeune aura sa part de
Loraine ce soir.
Moi : Je peux savoir ce que faisant ce couteau sur toi ? Et puis qui sont ces
jeunes avec qui tu trainais ?
Moi : Et je peux savoir ce que vous faisiez ensemble ? Pourquoi sont-ils venus te
voir jusqu’à l’Université ? Hein dis-moi.
Joël : …
Joël : Ils sont venus me dire que je peux toujours les rejoindre si j’en ai envie.
Joël : …
Moi : Bordel Joël je t’ai posé une question et j’attends que tu me répondes le plus
vite possible parce que je n’ai pas que ça à faire.
Joël : …
Moi : Ok écoute-moi bien. Je t’ai accepté chez moi parce que Carl m’a dit que tu
voulais changer mais si ce n’est pas le cas tu vas retourner d’où tu viens c’est-à-
dire dans les profondeurs d’Abobo avec les microbes parce que moi je n’accepte
pas de délinquant dans ma famille. Si tu veux être quelqu’un de meilleur dans la
vie je t’y aiderai mais si c’est le contraire je te laisserai te démerder tout seul
et loin de ma famille. Maintenant enregistre bien ceci, tant que tu vis sous MON
toit tu as intérêt à te tenir à carreau et à respecter MES règles sinon tu sauras
à quel point je peux être sauvage quand je le veux.
Je prends mon sac à main et vais dans ma chambre. Cette journée a été un grand
n’importe quoi. Je sors de la salle bain et retrouve Carl qui lui aussi vient
d’arriver.
Moi : Où étais-tu ? Je t’ai appelé sans cesse mais tu n’as pas décroché.
Carl : Désolé j’étais un peu occupé. Je discutais avec le responsable d’une chaine
radio pour savoir combien ça me coûterait de faire la pub de la salle de sport
afin d’attirer du monde. Il y avait un problème ?
Moi : Vas en parler avec Joël parce que moi je suis épuisée et j’ai besoin de
dormir.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Oui je le suis. J’ai passé une sale journée et là maintenant tout ce que je
veux c’est dormir.
Il me regarde enfiler ma nuisette sans rien dire puis finit par avancer vers moi
pour me prendre dans ses bras mais je le dévie.
***Olivier***
J’arrive chez Loraine et Carl après le boulot pour m’entretenir avec Carl
concernant mes sentiments pour Roxane. Je ne sais pas comment il va réagir vu
comment il est surprotecteur avec elle. Ils étaient séparés depuis une décennie
et maintenant qu’ils se sont retrouvés Carl veille sur elle au grain. J’arrive au
salon et à peine je demande après lui qu’il apparait. On se salut à la manière des
hommes c’est-à-dire tape dans la main puis accolade.
Carl : Au lit.
Carl : Ok.
Carl (sur le qui-vive) : Qu’est-ce qui se passe ? Tidiane a encore fait des
siennes ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl : Toi ?
Je le regarde sans pouvoir répéter ce que j’aie dit. Il reste silencieux à me fixer
puis d’un coup éclate de rire. D’un rire plus moqueur que colérique. Je suis un peu
soulagé.
Carl : Toi Olivier amoureux ? Vraiment qui l’aurait cru ? Et elle qu’est-ce qu’elle
en dit ?
Moi : Je ne le lui ai pas encore réellement dit. Enfin je veux dire avec des mots.
Carl : Ne me dis pas que…Noon. Vous deux…Je préfère ne pas y penser. Mais tu
sais au moins qu’elle est toujours mariée à ce type donc tu seras plus vu comme
son amant qu’autre chose.
Moi : Oui je le sais mais elle et moi ne sommes pas encore ensemble. Elle n’a pas
l’air intéressé malgré…tu vois ce que je veux dire.
Carl : Oui mais je pense que tu dois lui laisser un peu de temps. Elle traverse une
zone d’ombre donc elle est encore un peu secouée tu vois.
Moi : Oui et je veux la soutenir. Je veux être là pour elle pas seulement comme le
flic ou le frère de la femme dont est amoureux son frère. Je veux être plus.
Carl (souriant) : Mais t’es quand même rapide hein. Toi qui fuyais les femmes te
voici qui tombe amoureux de ma sœur même pas 1 mois.
Moi : C’est justement ce qui me fait penser qu’elle est la bonne. J’espère que ça
ne te dérange pas ?
Carl : Qui ça moi ? Meuh non. Au contraire ça me ravie que ce soit toi qu’un autre
enculé. Et puis j’ai quand même pris ta sœur donc disons que c’est une sorte
d’échange de marchandise si je peux le dire ainsi.
Moi : Ouais.
On éclate de rire tous les deux en même temps puis d’un seul coup Carl redevient
Carl c’est-à-dire sérieux et intimidant.
Carl : Mais fais gaffe. Si tu l’as fait souffrir flic ou pas, beau-frère ou pas je te
défonce.
***Loraine***
Je ne sais si c’est moi qui suis un peu trop grincheuse mais ces derniers temps
tout va de travers. Mes journées se passent toutes mal les unes que les autres.
On me met constamment en colère. Déjà à la maison avec Joël qui devient de plus
en plus bizarre, Carl qui n’est jamais là pour lui tirer les oreilles, Jess qui
lorsqu’elle ne pique pas des crises de nerfs à tout bout de champ passe son
temps sur son portable et son ordi, Sam qui me ramène des notes
catastrophiques et Erwin qui fait des caprices pour tout et n’importe quoi. J’en ai
par-dessus la tête.
Ce matin encore j’ai reçu une convocation à l’Université par l’un des enseignants
de la faculté encore à cause de Joël. Je ne sais pas encore ce qu’on va me sortir
mais je suis déjà prête à lui faire passer un mauvais quart d’heure.
Elle : Bonjour à vous. Bon je ne vais pas tourner autour de pot. Votre fils Joël il
ne vient pas au cours. Normalement les étudiants qu’ils viennent ou pas on ne s’en
occupe pas mais vu que vous avez signifiez un suivi particulier le concernant c’est
pourquoi je vous ai fait appel. Il n’est venu qu’à mon cours qu’une ou deux fois
ensuite c’est le désert. Les compos c’est pour très bientôt mais je ne pense pas
qu’il va pouvoir s’en sortir déjà qu’il ne participe pas aux compos des TD (travaux
dirigés).
Vraiment ce petit je ne sais pas ce qu’il me veut. Je fais tout pour qu’il s’intègre
mais rien.
Elle : Ok mais je pense aussi que vous devriez avoir une discussion sérieuse avec
lui pour savoir si réellement il veut être ici.
Moi : Si il le veut. C’est même lui qui a choisi cette filière donc là maintenant il va
devoir assumer.
Moi : Ok.
Moi : Joël.
Joël : …
Moi : A quoi tu joues Joël ? Et puis c’est qui ces jeunes ? C’est la bande de voleur
avec qui trainais c’est ça ?
L’un : Héé la vieille-mère faut pas nous traiter de voleur hein. Tu nous connais
où ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi (l’ignorant) : C’est avec eux que tu préfères passer du temps plutôt que
d’aller en cours ? Je te rappelle que je les ai payé ces cours. Ok tu règleras ça ce
soir avec Carl parce que moi je suis fatiguée de parler.
« Charles : Bonjour Loraine. Est-ce qu’on peut se voir. C’est concernant les
enfants. »
Moi : Ok et tu es où là ?
Moi : Bon je viens là-bas puis que je ne suis pas très loin.
Rolande : Mais ce sont les enfants de mon mari en plus ils viennent ici passer du
temps donc ça m’intéresse.
Moi : Oui et ?
Charles : Et je pense qu’il a une mauvaise influence sur les enfants. Tu as vus les
dernières notes de Sam ?
Moi : Oui et ça se sont des choses qui arrivent. Je te rappelle qu’il doit aussi
passer le BAC cette année en candidat libre donc ça doit le stresser. Mais je vais
le suivre de plus près.
Moi : Charles tu es aussi son père donc si elle déconne tu l’as corrige, pas besoin
de me convoquer pour ça.
Charles : Mais je le dois parce que c’est avec toi qu’elle vit donc toutes les
bêtises qu’elle fait ça vient de chez toi. D’abord tu t’amouraches d’un type
dangereux et maintenant tu leur impose la présence d’un jeune qui lui aussi est un
bandit.
Moi : Charles nous discutions jusque-là en paix donc ne t’aventure pas sur un
terrain glissant. J’ai compris ta préoccupation et je vais y remédier. C’était
tout ?
Charles : Oui. Mais je tenais à te dire de ne pas oublier que l’avenir de nos
enfants est ce qu’il y a de plus important. Tu veux être une bonne samaritaine ok
mais n’oublie pas tes enfants.
Je prends la route pour la boutique et je sors mon portable pour appeler Carl
mais je remarque que j’ai trois appels manqués. C’est la réceptionniste de la
boutique de Marcory. Je la rappelle.
Moi : Là maintenant ?
Moi : Ok j’arrive.
Mme Routier : Non mais c’est moi qui suis venue à l’improviste parce qu’il fallait
que je vous parle.
Encore cette histoire. Vraiment je n’en peux plus. Elle me donne les raisons de sa
rétractation et pour dire vrai je n’ai pas la force ni l’envie de l’en dissuader.
J’acquiesce donc et elle s’en va disant qu’elle va faire venir des gens qui
viendront récupérer leurs vêtements. Je suis à bout là. Ma vie bascule entre
Carl et Joël et même mes enfants en pâtissent. Pourquoi la vie ne me laisse pas
un peu respirer ? Je n’ai pas si je pourrai supporter cela longtemps.
**
Je suis rentrée toute épuisée un peu plus tard que d’habitude. J’ai même
demandé aux enfants de rentrer en taxi parce que je n’avais plus la force d’aller
les chercher. J’arrive à temps pour le diner après quoi je monte en chambre
mettre un peu d’ordre dans mes affaires. C’est la fin du mois et je fais toujours
les comptes avant de faire les courses du mois. Tout est déjà calculé d’avance.
L’argent de poches de tous les enfants de la maison Any y compris s’élève à
230.000 FCFA chacun selon son âge et ses besoins. Le mien et celui de Carl
500.000 FCFA donc moitié moitié. Pour la maison c’est 200.000 FCFA les
factures d’eau et de courant y compris. Au moins comme ça ça nous permets de
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
ne pas dépenser inutilement sans retenue. Une fois ces choses faites on sait au
moins comment gérer l’argent qui reste. Je sors la grosse enveloppe du tiroir de
ma coiffeuse. Je ne l’ai pas rangé dans le coffre-fort de ma chambre comme
d’habitude parce que j’avais la flemme. Je remarque que l’enveloppe pèse moins
lourd que quand je l’ai rangé et effectivement quand je fais les comptes je me
rends compte qu’il manque 250.000 FCFA. Je réfléchi avant tout à si je ne les ai
pas déplacé ou quelque chose de ce genre mais non. Je téléphone à Carl qui est en
bas avec les enfants pour lui demander s’il les avait pris mais il me dit que non.
Donc conclusion on me l’a volé.
Bon cette fois je pense que trop c’est trop. Me voler chez moi alors que personne
ici ne manque de quelque chose je dis NON. La personne n’a qu’à bien se tenir.
***Loraine***
Moi (hurlant) : Jess, Sam, Joël et Any qui parmi vous a eu la brillante idée de me
voler de l’argent ?
Moi (hurlant plus) : Je vous ai posé une question. Qui a osé entrer dans ma
chambre et me voler mon argent ? Répondez maintenant ou c’est moi qui ne
répond plus de rien.
Moi : Il se passe que (faisant de grands gestes) quelqu’un ici a volé 250.000 dans
l’argent prévu pour les dépenses du mois et (les regardant) J’AIMERAIS BIEN
SAVOIR C’EST QUI.
Any : Ah maman toi-même tu sais que je ne vole pas oh et puis je vais faire quoi
avec 250.000 ? Tchié c’est trop pour moi. Mes 30.000 me suffisent.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl : Loraine évite de dire des gros devant le petit. Any va le mettre au lit.
Moi (sur les nerfs) : Pourquoi ça ne me surprends pas ? Joël tu as osé me voler
après tout ce que je fais pour toi ? Je t’ai accueillie chez moi dans MA famille, je
te traite exactement comme mes enfants sans distinctions. Tu as les mêmes
privilèges qu’eux. Tu un ordi portable, le dernier IPhone, une tablette, des
basquets qui coutent ensembles une fortune. Tu as 70.000 FCFA comme argent
de poche et tout ce que tu désires d’autres dans cette maison mais tu trouves
encore en toi le courage de me voler ? (Haussant le ton) J’ai mal fait de
t’accueillir chez moi c’est ça ? Dis-moi ai-je mal fait ? Définitivement tu veux
rester un délinquant. Tu es venu ici exprès pour me voler c’est ça ? C’est ta
bande qui t’a envoyé ? Vous allez bientôt venir faire un hold-up C’EST BIEN CA
JOËL ?
Carl : Loraine je pense que tu devrais essayer de te calmer pour avoir une
discussion avec lui.
Moi : T’es sérieux là Carl ? Avoir une discussion avec lui ? Et de quelle discussion
parles-tu ? Il me vole 250.000 et tu me parles de discussion ? Non mais tu
t’entends parler Carl ?
Carl : Loraine. (Se tournant vers Joël) Joël dis-moi ce que tu as fait avec cet
argent si c’est toi qui l’a pris.
Joël : …
Moi (hurlant) : Non. Non je ne me calme pas. Je veux qu’il dégage immédiatement
de cette…
Carl : LORAINE TU VAS LA FERMER NOM DE DIEU. Joël tu ne vas nulle part.
Moi (me retournant) : Il me prend que j’en ai marre. Oui j’en ai ma claque de
cette situation. Ma vie devient un vrai bordel et tout va de travers. Carl tu ne lui
dis rien alors qu’il m’a volé ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Carl : Ca veut dire qu’il y a un non-dit dans cette histoire. Joël m’avait promis ne
plus voler si on lui donnait une chance.
Carl : Plutôt que de péter un câble tu devrais prendre le temps de mieux analyser
cette histoire. Discuter avec lui calmement pour savoir ce qui l’a poussé à faire
ça s’il l’a réellement fait.
Je finis à peine ma phrase que mes yeux tombent sur Joël qui est arrêté devant
la chambre. Carl n’avait pas refermé la porte en rentrant. La larme qui coule sur
sa joue me fait prendre conscience que je suis allé un peu trop loin. Je commence
à regretter de m’être emportée autant.
Carl se retourne aussitôt et Joël part en courant. Carl va à sa suite. Je veux les
suivre mais
Carl (en colère) : Non toi tu restes là. Tu en as assez fait pour ce soir.
***Carl***
J’essaye tant bien que mal de rattraper Joël qui est sorti de la maison en
courant. Il a pris de l’avance sur moi mais je l’ai encore à portée de vue. Je lui
crie de s’arrêter mais c’est peine perdu, il continue sa course vers la sortie du
quartier. J’accélère un peu et une fois proche de lui je lui ordonne de s’arrêter
mais me voyant juste à quelque mètre de lui il se précipite sur la route tout
chamboulé et là
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
BAM. Il se fait renverser par une voiture. Mon sang se glace et je me précipite
vers lui. Je le prends dans mes bras puis le chauffeur du taxi qui l’a cogné me
demande de monter afin de nous conduire à l’hôpital.
Le docteur me fait savoir après l’avoir consulté qu’il n’avait rien de grave juste
une petite éraflure et qu’il boitera un peu quelque jour mais que cela ne devrait
pas durer. Il me donne quand même une petite ordonnance avec deux médocs. Je
me rends à la pharmacie pour les acheter et c’est là que je me rends comptes que
je n’ai pas mon portefeuille sur moi. Je faisais de l’exercice quand Loraine a
commencé à crier. Je me décide donc de laisser et de les acheter après être
rentré à la maison.
Elle : Non ça ne me dérange pas. Je vous ai vu arriver avec un jeune qui se serait
fait renverser. Vous avez oublié votre portefeuille chez vous c’est bien ça ?
Moi : Oui.
Elle : Dans ce cas acceptez mon aide. En plus il se fait déjà tard et je ne crois
pas qu’une fois rentré vous aurez la force de ressortir acheter ces médocs donc
pourquoi ne pas accepter mon aide pendant qu’on y ait.
Moi : Moi c’est Carl. Désolé de ne pouvoir prendre votre main. Je n’aime pas être
en contact direct avec les gens.
Marlène : Ok pas de souci. Du moment que vous avez accepté qu’on soit amis ça
me va.
**
Loraine : Ok. (Baissant la tête) Je suis désolée Carl. C’est juste que je suis
fatiguée par cette situation. Fatiguée d’être stigmatisée parce que je t’ai choisi
toi. Fatiguée de faire des allés et venus à l’Université pour écouter les gens se
plaindre de Joël. Ce n’est pas à cette vie que je rêvais. Je savais que notre vie
n’allait pas être facile à cause de ton passé mais je ne pensais pas que ça allait
être aussi difficile et pénible. Mon travail en pâti même.
Moi : Oui je sais et j’en suis navré. Je n’ai jamais voulu que les choses se
déroulent ainsi surtout pour toi. Tu as certainement pris une décision.
Moi (touché) : C’est bien ce à quoi je pensais aussi. Je pense que c’est le mieux à
faire sinon on se fera encore plus de mal et moi je ne veux pas que tu souffres
par ma faute.
Elle éclate en sanglot puis se lève pour se diriger vers la salle de bain en me
lançant
Elle claque la porte après être rentrée et moi je serre les poings pour résister à
cette douleur que je ressens dans la poitrine. Je vais faire mes affaires ensuite
ceux de Joël puis sans me retourner sors de la concession avec ma voiture.
***Roxane***
Je ne sais plus où mettre de la tête. Mon cœur et ma tête ne cesse de lutter l’un
contre l’autre. L’un dit vas-y lance-toi et l’autre non tu dois prendre ton temps
pour ne pas commettre la même erreur et là mon cœur me convainc que cette
fois c’est la bonne mais ma tête se met à douter aussitôt. Que faire ? Je ne vais
pas nier que j’ai des sentiments bien que je ne le veuille pas. Je commence à
tomber amoureuse d’Olivier alors que ça fait à peine deux mois qu’on se connait.
Il est tellement attentionné avec moi que c’est difficile de ne pas céder. Ces
derniers temps je le fuis. Disons que je m’appuie sur le fait que Tidiane ait
momentanément quitté le pays pour rester loin d’Olivier. Si Tidiane n’est pas là
je n’ai donc plus besoin de protection donc plus besoin d’être avec lui tout le
temps. Il me manque je dois l’avouer mais je préfère que les choses se passent
ainsi.
Ce matin je ne suis pas allée à la boutique parce que trop fatiguée. Ma tête a
besoin d’une pose. Je suis donc assise devant ma télé en sirotant mon jus
d’ananas lorsqu’on sonne à la porte. Je regarde par l’œil de chat et vois Olivier.
Mon cœur s’emballe. Je ne sais pas si je dois lui ouvrir ou lui faire croire que je
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
ne suis pas là. Mais je pense que le volume de la télé me trahit parce que je suis
sûr qu’on l’entend devant la porte. Pourquoi les films d’action font toujours
autant de bruit ? Je lui ouvre et le laisse rentrer après quoi je lui propose un
rafraichissement qu’il refuse.
Moi : Je ne te fuis pas Olivier. Je ne vois simplement pas pourquoi être avec toi
puisque je ne suis plus en danger.
Olivier : Je pensais que notre relation n’était pas professionnelle. As-tu oublié
que nous faisons en quelque sorte partie de la même famille à cause de nos
frères ?
Moi : Je le sais mais c’est juste que je ne veux pas être envahissante.
Je baisse les yeux et reste là sans pouvoir dire quelque chose puis finalement je
dis la première chose qui me passe par la tête.
Moi : Je pense que toi et moi devions éviter de trop nous fréquenter.
J’ouvre ma bouche pour répondre mais aucune réponse ne me vient à l’esprit donc
je referme ma bouche et baisse la tête de nouveau.
Moi : C’est trop tôt à mon avis. Je ne veux pas juste être un passetemps pour toi.
On ne se connaît pas assez.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Olivier (se rapprochant) : Moi je te connais assez pour savoir que tout comme moi
tu as envie qu’on refasse l’amour. (Je glousse). Je sais aussi que tu as aimé la nuit
que nous avons passée ensemble et que depuis ton corps en redemande. (Il
s’approche et je recule) Je sais tu as des sentiments pour moi mais que tu lutte.
Olivier (avançant) : A une époque je fuyais les femmes parce que je n’en avais pas
besoin puis quand j’ai décidé de commencer à en fréquenter je ne me plaisais
dans aucune des relations. Je trouvais toutes ces femmes insuffisantes mais
depuis que je t’ai rencontré ces idées ont déserté ma tête. Tu es complète et tu
renferme tout ce que je cherchais chez une femme.
Moi (en extase) : Oui, oui Olivier je veux qu’on essaie. Je le veux oui.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Un violent orgasme nous prend tous les deux au même moment et nous nous
accrochons l’un à l’autre pour laisser passer ces orgasmes avant de nous affalés
dans le canapé.
***Loraine***
Je me sens complètement vidée à force passer mes jours entre les larmes et le
regret. Je regrette tellement d’avoir mis fin à ma relation d’avec Carl. Regrette
d’avoir pensé qu’avoir de gros contrats me rendrait heureuse, d’avoir pensé que le
regard favorable des gens sur moi me permettrait de me sentir mieux mais c’est
faux. Toutes ces choses ne me rendent ni heureuse ni mieux. Seul Carl en avait
ce pouvoir. Rien que de me blottir dans ses bras faisait de moi la femme la plus
heureuse du monde. Je l’aime tant mais pourtant j’ai foutu en l’air notre relation.
Comment ai-je pu faire ça surtout après tout ce que lui et moi avions traversé ?
Je me sens conne.
Moi (reniflant) : Mais qu’est-ce qui dit qu’il va me reprendre ? C’est quand même
moi qui ai rompu après avoir presque failli faire tuer Joël. Je m’en veux tellement
si tu savais.
Olivier : Oh oui que je le sais. Ça fait un mois que tu me répète la même chose.
Lèves-toi et vas le rejoindre.
Moi : Je n’en sais trop rien. Il n’entre même pas me saluer lorsqu’il vient
chercher Erwin pour le week-end et quand c’est moi qui sors le saluer il me
regarde à peine.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Olivier : Et on sait qu’il le fait pour ne pas flancher devant toi. Aurais-tu oublié
l’effet que tu lui fais ? Attends dis-moi pourquoi l’as-tu attendu pendant 4 ans ?
Moi (souriant) : C’est ta nouvelle relation avec Roxane qui te rend comme ça.
Olivier : Là n’est pas le sujet donc chut et monte te maquiller un peu pour aller
voir ton homme. Tu ressembles à un macaque.
Moi (tombant dans ses bras) : Je suis vraiment désolée Carl. (Me détachant de
lui) Je te demande pardon. Je suis venue pour qu’on parle, qu’on mette tout au
claire et qu’on prenne ensemble de nouvelle résolution. Je reconnais avoir été
conne mais on peut tout arranger. Tu me manques tellement si tu savais.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
« Bébé où es-tu ? »
Je tourne la tête pour voir derrière Carl une bimbo avec de long cheveux brun et
n’ayant sur elle rien qu’un tricot de Carl dévoilant ses longues jambes de guêpe.
Mon sang ne fait qu’un tour et lorsque mon regard se reporte sur Carl il m’a l’air
embarrassé. Je veux croire que tout comme il a y a 4 ans avec Michelle que cette
fille le harcèle mais tout dans le regard de Carl me fait voir l’évidence. Je
comprends que si cette fille est là c’est qu’ils sont…ensemble… ??? Non ce doit
être une erreur. Il doit y avoir une autre explication. Il n’a quand même pas pu
me faire ça ?
***Carl***
Voir cette expression sur le visage de Loraine me fait me sentir mal. C’est un peu
brut la manière dont elle apprend ma nouvelle relation mais tôt ou tard ça devait
arriver. N’empêche que je me sens mal à l’aise. Ça me fait bizarre qu’elle sache
que je fréquente une autre. Son regard passe de Marlène à moi puis de moi à
Marlène et la connaissant je sais qu’elle ne va pas se taire et partir simplement.
Non elle va se la jouer Loraine et c’est bien ce qu’elle va faire parce qu’elle me
pousse pour rentrer.
Marlène : Je euh…
Loraine (se tournant vers moi) : Que je ne fasse pas de scandale ? Carl que je ne
fasse pas de scandale alors que je trouve une bimbo dans l’appartement de mon
homme ? (A Marlène) Faites-moi le plaisir d’enlever le haut de mon homme et de
dégager d’ici.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Elle ne fera rien Loraine. Celle qui n’a rien à faire ici c’est toi (elle me
regarde surprise). Je te rappelle que nous ne sommes plus ensemble.
Marlène : Euh je pense que je vais vous laisser. Carl je suis dans la chambre.
Elle s’en va et je vois Loraine ouvrir sa bouche pour l’arrêter mais je l’interromps.
Loraine : C’est qui elle et que fait-elle avec ton habit sur elle ?
Moi : Toi et moi rien Loraine. Toi et moi rien. Nous ne sommes plus ensemble ou
aurais-tu oublié que tu as rompu ?
Loraine : Et c’était une erreur de ma part mais cela n’excuse pas que tu ailles voir
ailleurs. Toi et moi sommes fiancés je te signale.
Moi : Faut croire que ce n’est plus le cas depuis la nuit où tu as mis fin à notre
relation pour retrouver ta vie d’avant avec tous les contrats juteux qui vont avec.
Loraine : Je le regrette Carl, c’est pourquoi je suis ici. Nous nous aimons et çà ça
passe avant tous ces fichus contrats.
Moi : Et à quel moment t’en es-tu rendu comptes ? Non je ne veux pas savoir. Tu
as rompu donc que chacun refasse sa vie et c’est ce que moi j’essaye de faire.
Loraine : Depuis combien de temps vous êtes ensemble Carl ? Hein dis-moi ?
Depuis combien de temps vous couchez ensemble ? A peine 1 mois, 1 MOIS qu’on
est séparé que te voilà avec une autre et à voir la manière dont elle prend ses
aises et t’appelle ‘‘ bébé ’’ c’est que votre relation dure depuis longtemps. Tu lui
fais l’amour comme tu me le fais à moi c’est ça ?
Loraine : Elle aussi tu l’appelle princesse ? Tu lui dis aussi que tu l’aimes ? Tu la
laisse te toucher elle aussi ? Tu la laisse te caresser et toucher tes muscles
comme elle le désir ? Elle fait donc aussi parti des rares personnes à te toucher
hein c’est ça Carl ? (Haussant la voix) A peine 1 mois que vous êtes ensemble que
tu la laisse te toucher !?
Loraine : Oui j’ai rompu et c’est ce que toi tu n’as jamais fait peut-être ? Attends
laisse-moi te rafraîchir la mémoire au cas où tu l’aurais formaté. Il y a 4 ans…
Loraine : IL YA 4 ANS après que nous ayons fait l’amour tu as disparu pendant un
mois et quand je suis allée te voir tu m’as traité comme une femme légère qui
était en manque. Mais ça je te le concède puisqu’on n’était pas ensemble.
Moi : Loraine…
Loraine : Mais la deuxième fois on sortait ensemble. On était chez toi pour le
week-end quand je t’ai dit que j’étais amoureuse de toi, tu m’as mise à la porte de
ton appart comme une moins que rien. Mais je ne suis pas allée voir ailleurs et
quand tu es revenu t’excuser je t’ai pardonné.
Moi : Loraine…
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Elle sort puis claque la porte derrière elle. J’ai envie de sortir la rattraper mais
je me retiens de le faire. J’ai décidé de l’oublier et je ferai tout pour. Deux
jours après que je sois parti de chez Loraine je rencontré à nouveau Marlène et
nous avons beaucoup échangé. Elle n’a pas hésité à me faire des avances. J’étais
hésitant au début à cause de mes sentiments pour Loraine mais je me suis rendu
comptes que je me ferai encore plus de mal en espérant qu’elle et moi un jour ça
ira. Elle a longtemps payé pour mon mauvais passé donc il fallait qu’elle passe à
autre chose pour être heureuse et moi aussi d’ailleurs. Comprenant que je ne
pourrais l’oublier en restant comme ça j’ai donc décidé d’accepter les avances de
Marlène. Au début c’était juste pour le plaisir enfin plus pour elle que pour moi
parce que moi il n’y a que Loraine qui me fasse de l’effet mais au fil des jours on
a fini par être plus proche donc maintenant on sort ensemble. Je ne sais pas si je
réussirai à oublier ma Loraine mais ça ne coûte rien d’essayer.
Moi : Oui.
Moi (lui donnant dos) : Je n’en sais rien mais ça viendra avec le temps.
Marlène : Quel temps Carl ? Ca fait plusieurs semaines que nous sommes
ensemble mais tu m’en empêche toujours. Je suis quand même ta petite amie.
Moi : Oui je le sais et je t’assure que je fais des efforts. Soit juste patiente et
ça se fera.
profiter. Tu ne m’as jamais prise dans tes bras pour un câlin ou pour me
réconforter et avec ça tu dis vouloir l’oublier elle.
Moi : Je suis désolé pour tout ça mais je ne le fais pas exprès. Je te promets de
faire plus d’effort.
Je la sens se rapprocher de moi et elle se colle à mon dos. Ses mains glissent
aussitôt sur mon torse mais malgré ma bonne volonté mon cerveau signale à mon
corps que personne ne doit me toucher encore moins une femme à part ma
Loraine et Roxane.
Je veux bien la laisser me toucher mais je n’y arrive pas. Ce n’est vraiment de ma
faute. Je déteste qu’on me touche et ce depuis l’épisode Dusky. A chaque fois
qu’une main se pose sur moi j’ai l’impression que mon intimité est violée. Il n’y a
qu’avec Loraine que je me sens à l’aise. Elle elle a le droit de me toucher comme
bon lui semble. De faire de mon corps ce qu’elle veut. Merde c’est fou comme elle
me manque. La voir aujourd’hui m’a rappelé à quel point je suis mordu d’elle.
**
Ça va faire 10 minutes maintenant après que Marlène soit partie que j’appelle
Loraine mais elle ne répond pas. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs je l’appelle mais
je le fais quand même. Peut-être pour lui expliquer que si je sors avec Marlène
c’est pour pouvoir l’oublier parce qu’elle détient toujours mon cœur. Pourquoi
refuse-t-elle de prendre mon appel ? Je préfère arrêter d’insister, j’ai l’air con.
Je me lève du lit pour aller ouvrir la porte à la personne qui sonne. C’est Roxane
et à voir le regard qu’elle me lance je sens que je vais passer sur le fauteuil
blanc.
Roxane : Appelle-le pour qu’il aille récupérer dans ma voiture les plats que j’ai
préparé pour vous. Il y en a assez pour la semaine.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
J’obéis et Joël descend récupérer les plats après avoir fait la bise à Roxane. Ils
s’entendent bien tous les deux pour mon grand bonheur. D’ailleurs celui-là pour
l’affaire du vol il m’a raconté une histoire à laquelle lui-même n’aurait pas cru.
Mais bon je n’ai pas voulu insister donc on attend de voir la suite.
Et ça commence.
Moi : Je t’écoute.
Roxane : C’est qui cette nouvelle fille dont m’a parlé Loraine ? Depuis quand êtes-
vous ensemble ?
Moi : Parce que je savais déjà que tu n’allais pas être d’accord avec cette
relation.
Roxane : Exactement. Comment peux-tu te mettre en couple avec une autre alors
que c’est Loraine que tu aimes ?
Moi : …
Roxane : C’est une manière à toi de punir Loraine parce qu’elle a rompu ?
Moi : Non je veux juste l’oublier. Elle m’a dit ne plus être heureuse depuis que
nous sommes ensemble.
Roxane : Et tu l’as cru ? Oui elle l’a dit mais c’était juste un coup de blues et on
passe tous par-là d’un moment à l’autre. Elle m’a expliqué qu’elle avait passé une
sale journée raison pour laquelle elle a dit ces choses.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Roxane stp je ne veux plus en parler, c’est déjà assez difficile pour moi
comme ça. Dis-moi toi comment ça va avec Olivier ? Il te traite bien j’espère ?
Je roule les yeux et tente malgré tout de changer de sujet. Joël finit de faire
monter toute la nourriture et nous passons à table toujours en discutant de tout
et de rien. Je ne vais pas mentir que les diners avec toute la famille me manque
mais bon je vais devoir me contenter de ça. En plus c’est aussi ma famille.
***Loraine***
J’essaye tant bien que mal d’accepter la nouvelle relation de Carl avec cette
femme. J’ai mal à chaque fois que j’y pense. J’ai mal en pensant qu’il lui fait
l’amour alors que moi depuis que je l’ai connu je ne me suis pas donné à un autre.
Lui n’a même pas hésité à aller fourrer son engin ailleurs. Mtchrrr l’ingrat. S’il
pense que je vais lui courir après il se fou le doigt dans l’œil. Il veut être avec
l’autre eh bien qu’il reste avec elle, moi aussi je ferai de même et on verra qui va
péter un câble en premier. C’est lui qui a un sang qui bouillonne à la moindre
petite flamme.
Je suis garée devant l’Université attendant que Jess sorte pour rentrer. Je
cause avec Roxane par message jusqu’à ce qu’elle arrive et monte derrière.
Jess : Parce que j’ai un appel vidéo à faire et si je suis devant je risque de te
distraire sur ta conduite.
Moi : Hum.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je démarre et avant que je ne puisse aller plus loin je vois Joël sortir à son tour
de l’Université. Il s’arrête près de la route et hèle les taxis qui eux sont déjà
occupés. Je ralenti et à force de l’observer quelque chose se passe en moi. Je ne
sais pas ce que s’est mais ce quelque chose me pousse à garer et à descendre
pour aller vers lui.
Joël : Chez nous est à l’opposé de votre route donc ça te fera un détour.
Moi : Non c’est sur notre chemin. Vous êtes au Vallon et nous à Angré.
Moi : Alors ?
Il me regarde surpris puis finit par accepter. On monte tous les deux devant et
je démarre pendant que Jess discute avec je ne sais qui par appel vidéo.
Joël : Bof couci couca. Le nouveau système nous fatigue autant que les
enseignants.
Il sourit puis nous continuons à discuter. Nous nous arrêtons à un feu rouge et je
ne peux m’empêcher de le regarder. Je ne sais pas pourquoi mais je commence
subitement à ressentir de l’affection pour lui. Je pense que mon côté maternel
veut prendre le dessus. J’ai peut-être été un peu trop dur avec lui.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Joël (touchant son oreille) : Oui mais bon ça a été sur un coup de tête. Je ne sais
même pas pourquoi je l’ai fait.
Moi : Tu n’as pas à avoir honte si tu veux porter des boucles. Tu en veux ?
Moi : Appelle Carl et dis-lui que tu vas passer le week-end à la maison à moins que
tu aies prévu quelque chose d’autre.
Joël : Non.
Moi : Donc appelle-le. On fera un stop dans un magasin pour te prendre deux
trois fringues pour ce week-end puis demain on ira faire du vrai shopping et un
relooking comme ça tu pourras te prendre des boucles en diamant.
Moi : Oui.
Il appelle Carl pour l’informer puis me le passe. Je lui confirme ma bonne foi puis
raccroche. Je veux lui donner une chance à ce jeune bien que lui et moi soyons
partis du mauvais pied.
***Joël***
Nous sommes tous au grand moulin d’Abidjan un parc d’attraction pour nous
amuser un peu et déstresser vu la semaine chargée que nous avons eue. Sam,
Erwin et Any sont en train de faire du trampoline, moi, tante Loraine et Jess
sommes assis à une table sirotant des jus de fruit. Tante Loraine discute avec
moi parce que Jess est trop occupée sur son portable. Elle n’arrête pas de me
dire que je suis tout mignon. Normal, j’ai eu droit à un relooking qui ne dit pas son
nom. J’ai changé de coupe de cheveux et plutôt qu’un afro on m’a fait un deux
tons qui me plait bien en plus ajouter à cela mes boucles en diamant dans les
oreilles je ne passe pas inaperçu. Même Jess est restée la bouche ouverte.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
T. Loraine (à moi) : Regarde les filles de la table en face de toi. Elle n’arrête pas
de baver sur toi.
Elle éclate de rire et Jess se lève pour aller discuter avec une de ses amies
qu’elle vient de voir. Nous restons donc seuls et je me sens un peu intimidé.
Depuis l’épisode du vol je ne sais pas trop comment me tenir devant elle.
T. Loraine : Je veux parler de tes rêves. Ce que tu veux faire plus tard et
comment tu imagines ta vie dans disons 5 ans.
Moi : J’ai toujours rêvé d’être footballeur. Plus jeune je jouais au foot dans
notre orphelinat. On avait même un coach qui venait spécialement nous entrainer
afin d’avoir des chances d’être un jour sélectionné. Ce qui arriva un jour alors que
nous participions à un tournoi. Un blanc s’est approché de moi et m’a donné sa
carte. Il était prêt à m’aider à aller suivre une formation en France mais
l’orphelinat n’avait pas assez de moyen pour faire sa part ce qui a à la même
occasion causé sa fermeture. Je n’ai plus vu l’homme et je ne pouvais le joindre
parce que sa carte était restée avec les responsables de l’orphelinat. J’ai donc
décidé de passer à autre chose et puis avec les difficultés qui se plaçaient sur
mon chemin je n’avais plus le temps de rêver. J’ai toujours aussi rêvé d’avoir une
famille. Un père, une mère, des frères et sœurs même si c’était par adoption.
Une famille ce n’est pas forcement avoir le même sang mais s’aimer les uns les
autres et être prêts à se sacrifier les uns pour les autres.
T. Loraine : Je veux bien te donner une chance. Nous ne sommes pas partir du
bon pied et je voudrais qu’on recommence tout. On oublie tout ce qui s’est passé,
on considère que c’est aujourd’hui que ton aventure avec nous commence. Je
verrai avec Carl comment on se partagera les jours mais j’aimerais que tu viennes
vivre à la maison comme ça on pourra mieux se créer des liens.
Moi : C’est à cause de tonton Carl que tu fais ça hein ? Je veux dire pour qu’il
revienne ?
T. Loraine : Au début oui. Quand il m’a dit qu’il voulait te prendre sous son aile ça
ne m’a pas tellement enchanté mais j’ai accepté pour ne pas qu’il parte de la
maison. Mais aujourd’hui c’est différent. Je ne suis pas ce genre de femmes
manipulatrices qui jouent avec les gens pour se rapprocher de l’homme qu’elles
convoitent. Si je veux Carl je sais sur quel bouton appuyer et ce n’est surement
pas toi. Je ressens juste cette envie de t’aider. Je ne sais pas pourquoi mais
c’est comme ça. Alors tu m’acceptes de nouveau comme ta responsable.
T. Loraine (riant) : T’es sérieux ? Je t’ai quand même acheté des boucles en
diamant ne l’oublies pas.
On se sourit puis nous commençons à manger nos plats qu’on vient de nous
apporter. Je suis heureux qu’elle et moi ayons vraiment discuté et qu’elle veuille
me donner une chance. Je l’ai toujours admiré, son courage, son parler franc et
ça me ravi de l’avoir dans ma vie. J’espère que cette fois tout se passera bien.
***Dimanche nuit***
Nous avons passés une folle journée hier et je me suis bien amusé. Si au début
j’étais un peu réticent après ma discussion avec tante Loraine je me suis lâché et
j’ai rejoint les autres sur le manège. Jess aussi a fait de même bien que parfois
elle nous abandonnait pour aller répondre à des appels. Elle et moi le courant
commence à passer même si il y a encore un peu de gêne entre nous. Moi je suis
relaxe et lui répète sans cesse de faire de même. Par contre le sujet sur lequel
on ne s’entend toujours pas c’est son soit disant petit ami, le même que j’ai traité
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
de merde d’hippopotame. Ce type joue avec elle mais elle est trop ‘‘amoureuse’’
pour s’en rendre compte. Mais bon bref ce ne sont pas mes oignons. Je dors à
poing fermé parce que trop épuisé après la journée à la plage lorsque mon
téléphone se met à sonner. Je le prends nonchalamment et quand je vois le nom
qui s’affiche je soupire parce que je sens que les problèmes vont recommencer.
***Loraine***
J’ai un peu du mal à dormi cette nuit et il n’y a qu’une seule raison à cela. Carl. Il
me manque, sa chaleur dans ce lit me manque, son corps m’enveloppant à chaque
fois que j’avais froid et même quand ce n’était pas le cas. J’ai envie de lui là
maintenant. J’ai envie de le sentir en moi mais subitement c’est l’image de lui et
l’autre-là qui me vient à l’esprit. J’ai envie de vomir. Je tourne la tête et regarde
mon portable avec une folle envie de l’appeler. J’y renonce et m’apprête à dormir
lorsque mon portable se met à sonner. C’est lui qui m’appelle. Je crois rêver mais
non c’est son numéro qui s’affiche sur mon écran. Je me lève et sans plus
attendre je décroche le cœur palpitant de bonheur.
« Voix de femme (gémissant) : Oh oui Carl…oui, j’aime ça. Oui continue mon
amour. Oh la vache c’est bon. Oh oui…oui.
Carl : grrrrr »
Mon sang se glace d’un seul coup. Carl ne m’a tout de même pas appelé pour me
faire écouter leurs gémissements ? Non je n’arrive pas à le croire. Je n’arrive
pas à raccrocher tellement je suis sur le cul. Carl ne peut tout de même pas me
faire ça ? Oui nous ne sommes plus ensemble mais de là à me faire un tel coup
c’est inacceptable. Je coupe toute furieuse et me lève pour faire les 100 pas
dans ma chambre. Je suis toute remontée là. Je prends mon portable et relance
l’appel. Je ne peux pas laisser ça passer.
« Carl (essoufflé) : Allô Loraine ? Qu’est-ce qui se passe pour quoi tu m’appelle à
cette heure ? Il y a un problème ? »
Moi : Donc c’est moi qui invente ? Tu viens de m’appeler là. Si ce n’est pas toi qui
m’as appelé c’est que c’est l’autre garce et elle l’a sûrement fait pour me
provoquer. Carl préviens-là. Dis-lui qui je suis parce qu’apparemment tu ne l’as pas
encore fait. M’appeler moi pour me faire savoir comment vous bai… (Je retiens
mon souffle) Bon je t’aurai prévenu. Elle t’a eu toi donc qu’elle me laisse tranquille
sinon…
Je lui raccroche au nez avec colère. Ces deux-là viennent de gâcher ma nuit.
Comment vais-je pouvoir dormir maintenant avec ce que j’ai entendu et cette
colère qui boue en moi ? Je décide donc d’aller me boire un verre d’eau glacé pour
me réchauffer le cœur sinon ça ne peut pas aller. Je descends et je tombe sur
Joël qui lui s’apprête à monter. Dès qu’il sent ma présence il fait un geste
brusque.
Moi : Joël ? Que fais-tu debout ? Et puis d’où viens-tu comme ça tout habillé ?
Moi : A 1h du matin ?
***Lundi matin***
« Policer : Madame Tanoh désolé pour le dérangement mais notre chef nous a dit
que c’était vous la tutrice d’un de nos anciens détenus Joël c’est pourquoi je vous
appelle. Vous êtes prié de vous rendre ici au commissariat du 22e avec votre
protégé Joël pour répondre la plainte qui a été déposée contre lui. Il est accusé
d’agression sur la personne du fils d’un député dans la nuit d’hier. »
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Comment ?
***Loraine***
J’appelle Carl toute furieuse pour lui parler de la plainte déposée contre Joël.
Non mais ce gosse n’arrête pas de se créer des ennuis surtout quand il est chez
moi. Un mois qu’il vivait avec Carl et je n’ai reçu aucun appel concernant un sale
coup qu’il aurait fait mais à peine je le reprends de nouveau sous mon aile et
décide de lui donner une nouvelle chance qu’il me fait convoquer au commissariat.
Il a un problème avec moi ou quoi ? Carl dans un calme sans appel me demande de
me rendre chez lui avant d’aller au commissariat. Je me rends donc chez lui en
essayant de calmer ma colère parce que je sais qu’il ne va apprécier que je dise
des choses qui dépassent mes pensées à l’encontre de Joël. Mais je canalise aussi
ma colère par rapport à ce qui s’est passé cette nuit. Je vais faire comme si de
rien n’était et me concentrer uniquement sur l’affaire Joël. J’arrive chez lui et il
m’ouvre à peine avoir sonné. J’entre en le saluant à la volée et pour mon grand
étonnement je vois Joël et Jess assis dans le salon.
Carl : Loraine je pense que tu devrais t’asseoir parce qu’ils ont quelque chose à te
dire.
Carl : Assieds-toi.
Moi : Non je ne veux pas m’asseoir. (Me tournant vers Joël) Joël dans quel
merdier t’es-tu encore foutu ? Pourquoi un soit disant député pose plainte contre
toi parce que tu aurais agressé son fils ?
Joël : …
Moi : Joël je t’ai posé une question. Pourquoi t’entêtes-tu à chaque fois à me
décourager alors que je fais des efforts pour t’aider à être quelqu’un de bien ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Tu n’en as pas marre de tout le temps te mettre dans des problèmes ? Pourquoi
diable as-tu agressé quelqu’un et en plus à une heure tardive ?
Jess (la voix tremblante) : Oui maman. J’étais… sorti en douce pour aller
rejoindre mon… petit ami à une soirée chez lui et comme les choses avaient
dégénérées entre nous j’ai appelé Joël pour qu’il vienne me chercher parce que
j’avais peur d’être agressée. Il est venu et a trouvé mon petit ami essayant de
me… violer et c’est là qu’il lui a cassé la gueule. (Pleurant) Je suis désolée maman.
Pardonne-moi snif.
Jess : Aussi sniff pour… pour les 250.000 FCFA ce n’était pas Joël qui les avait
volés. C’est… c’était moi qui les avais pris pour les remettre à mon petit ami.
BAM. Elle reçoit ma gifle comme un tonnerre sur sa joue tellement je suis en
colère. Carl m’attrape pour me faire reculer.
Moi : Tu iras dire ça à ton père parce que je ne veux plus te voir chez moi.
Aujourd’hui même tu dégages de ma maison.
Moi : Comment as-tu pu me faire une chose une pareille Jessica ? Qu’est-ce que
je ne te donne pas pour que tu ailles jusqu’à me voler MOI TA MERE en plus une
aussi grosse somme ? (Les larmes aux yeux) C’est pour toi et tes frères que je
bosse comme une malade pour que vous ne manquiez de rien mais toi tu préfères
me voler pour un imbécile. C’est pour ça que tu es devenue si rebelle ? Tu
n’écoutes plus quand on te parle, tu n’en fait qu’à ta tête. Quand je pense que je
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
me suis acharné sur un innocent, que je lui ai dit des choses horribles et que par
ma faute il a failli se faire tuer alors que la vrai peste c’était toi ma fille, ma
propre fille… Oh mon Dieu j’ai mal.
Je pose ma main sur ma poitrine qui commence à me faire atrocement mal puis je
m’assois. Je prends ma tête entre mes mains et laisse libre cours à mes larmes
parce que là j’en peux plus, c’est de trop pour moi. Jessica tombe à mes pieds
pour me demander pardon mais la seule que j’ai envie de faire en l’entendant là
c’est de la tabasser comme jamais je ne l’ai fait.
Moi : Relève-toi où je peux t’assurer que tu vas sentir mon pied dans ta gorge
tout de suite.
Elle se relève puis reprends sa place. Tout le monde reste silencieux et moi je me
reprends. J’essuie mes larmes mais garde toujours la tête baissée entre mes
mains.
Moi : Pourquoi t’es-tu accusé Joël alors que tu n’avais rien fait ?
Joël : Parce que c’est ce que tous les grands frères font, protéger leurs petits
frères. Je sais qu’au début j’étais un peu hésitant et que je songeais à retourner
dans la bande où j’étais parce que je n’avais aucune assurance que vous alliez me
garder longtemps mais après je me suis ressaisi et j’ai décidé de changer
véritablement. (Il marque une pause) J’ai vu Jess sortir de ta chambre mais je ne
m’en suis pas occupé puis je l’ai vu à l’Université donné une enveloppe à ce jeune
et là encore ça ne m’a rien dit. C’est lorsque tu as parlé d’argent volé je l’ai
regardé et j’ai compris que c’était elle. La voyant toute tremblante assise à côté
de moi j’ai décidé de la couvrir surtout parce que je savais que c’était plus par
naïveté que par méchanceté qu’elle avait fait ça. Je suis désolé de t’avoir menti.
Je me sens encore plus mal d’entendre cela de la bouche de celui que j’ai si mal
traité à cause de cet argent. Je pousse un soupir puis lève enfin la tête.
Joël : Oui on rentrait et quand je t’ai vu je l’ai poussé pour qu’elle se cache.
Pardon.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Je te dois des excuses Joël. Saches que du plus profond de mon cœur je
suis…
Joël : Non ne fais pas ça. N’importe qui à ta place aurait réagi de la sorte. Tu as
décidé de me donner une nouvelle chance malgré ça donc je préfère qu’on reste
sur cette note.
Carl : Aujourd’hui. Ils sont venus ici après que le jeune leur ait donné une
convocation en leur disant que la police viendrait les chercher d’ici peu et c’est là
qu’ils m’ont tout avoué. Je pense qu’on devrait aller répondre à cette convocation.
Moi : J’y vais seulement à cause de Joël parce que Jessica je la laisserai
volontiers aller en prison.
Carl : Ne dis pas ça Loraine. Elle a commis une erreur mais tu ne dois pas oublier
qu’elle est encore naïve bien qu’elle soit majeure. Je pense qu’elle a appris de
cette erreur et que ça la fera grandir.
Carl : Je voudrais m’excuser pour cette nuit. Marlène dit n’avoir pas fait exprès
de lancer l’appel.
Moi : Oui je suppose que sa main a juste touché ton portable qui s’est
déverrouillé puis l’appel est parti tout seul. Ok d’accord c’est compris.
pas me chercher. Qu’elle sache qu’une femme qui a réussi à dompter un lion n’est
plus une femme mais une lionne donc qu’elle se tienne à carreau si elle ne veut pas
sentir mes crocs dans sa chair.
***Carl***
Moi : Que fais-tu ici Marlène ? Je t’ai toujours dit de m’avertir avant de
t’emmener.
Moi : Ok c’est compris. Mais comprends bien une chose, ne t’approche pas de
Loraine et ne la provoque surtout pas parce que même moi je ne pourrai te
défendre. Si tu veux qu’on continue ensemble ne t’aventure pas sur ce terrain
nommé Loraine parce que je peux t’assurer que tu vas perdre.
Marlène : Ok.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je pose un baiser sur sa joue puis sors rejoindre Loraine et les enfants. Je
monte dans ma voiture et les suit.
Loraine : Jess, Joël dans ma voiture. (A moi) Joël reste vivre avec moi comme ça
tu auras plus de temps et d’espace pour roucouler avec ta petite amie.
Loraine : Désolé de quoi ? Ecoute je n’ai plus envie d’en parler. J’espère que tout
comme moi j’ai accepté ta nouvelle relation tu vas en faire de même pour moi
parce que moi aussi je vais tourner la page et refaire ma vie. Ne sois donc pas
surpris de me voir un jour m’amouracher avec mon nouveau mec dans la ville.
Moi (en colère) : Tu me reproche d’être allé voir ailleurs alors que c’est toi qui a
rompu à cause de quoi ? Hein dis-moi à cause de quoi ? De gros contrat. Tu as
estimé que tes contrats étaient plus importants et avaient plus de valeur que
notre relation. Moi je t’aime et je suis allé en tôle rien que pour toi, pour pouvoir
être un homme nouveau et avoir la possibilité d’être AVEC TOI. Mais toi tu as
tout envoyé baladé pour ton prestige et de l’argent donc bon vent à toi si tu veux
sortir avec un autre homme.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je libère sa main puis monte dans ma voiture pour m’en aller. Elle veut se jouer
les victimes alors que c’est de sa faute si je suis allé voir ailleurs. Si j’ai accepté
de sortir avec Marlène c’est parce que j’étais en colère. Oui en colère contre
Loraine qui n’a pas hésité à foutre notre relation en l’air à cause du matériel.
Quel aille voir ailleurs si ça l’enchante mais qu’elle ne compte pas sur moi pour lui
courir après. Ce n’est pas moi qui ai rompu mais elle.
J’arrive à la maison et saute sur Marlène à qui je fais l’amour plus avec rage
qu’envie. Ça n’arrête pas de sonner dans ma tête que Loraine va sortir avec un
autre. Marlène gémit à pleine haleine mais je ne l’entends plus tellement je suis
ailleurs. Ça me met en rogne d’imaginer un autre la toucher. Je ne supporte pas
qu’un autre s’approche d’elle alors là pas du tout. Je reviens à moi lorsque
Marlène pose ses mains sur mon torse après les avoir dégagé de mon emprise
sans que je ne m’en rende compte. Je me relève aussitôt et sors du lit.
Je la regarde avec colère mais pas contre elle, plutôt contre moi de ne pas
pouvoir la laisser me toucher alors que c’est elle que j’ai choisi pour oublier
Loraine. Je passe ma main sur mon visage et me rends dans la douche pour me
rincer. Je me retiens vraiment de cogner le mur pour ne pas effrayer Marlène.
Elle ne m’a jamais vu en colère et je ne suis pas sûr qu’elle puisse supporter cette
face de moi. Il n’y a qu’une seule qui puisse le supporter et même l’affronter.
Merde il faut que j’oublie Loraine. Elle m’a fait du mal en choisissant sa boutique
plutôt que moi donc il faut que je passe à autre chose. Oui il le faut.
***Olivier***
divorce mais le juge a signifié à Roxane qu’elle pouvait avoir une autre relation
sans passer pour une femme infidèle à cause des charges de violences de
conjugales qui sont imputés à Tidiane. Donc elle et moi c’est le big love.
Je sors du lit et vais la rejoindre dans la cuisine où elle y ait sûrement pour faire
la cuisine. J’y vais mais je la trouve plutôt allongée dans le divan. La main posée
sur son front.
Roxane : Je ne sais pas je ne me sens pas bien. J’ai mal à la tête et au ventre. Ma
bouche est aussi amère. Je crois que c’est le palu.
Je m’assois près d’elle tout inquiet et lui touche le front. Elle fait un peu de
fièvre.
Roxane (se redressant) : Non ça va passer. Je pense que c’est la fatigue qui a
causé ça donc un peu de repos me ferait du bien. J’ai trop veillé ces temps-ci en
réfléchissant aux nouvelles gammes de mes produits. Aussi n’oublies pas que tu
m’as trop gavé avec ces nourritures bizarres des chinois.
Elle tire la bouche et je me rapproche encore plus d’elle me plaçant entre ses
jambes en lui faisant face. Je me mets à lui caresser la joue.
Moi : Oh tu penses que je blague ? (Rapprochant mes lèvres des siennes) Attends
viens que je te montre combien je suis sérieux.
Je saisi ses lèvres et nous partons dans un tendre doux baiser mais la sonnerie
de son portable nous interrompt. Je continue de l’embrasser pour l’empêcher de
décrocher mais elle se dégage en riant aux éclats puis décroche.
Roxane : Roxane Anderson je vous écoute… Oh c’est toi Tidiane. C’est un peu top
pour appeler les gens tu ne trouves pas ?... Je ne suis plus ta femme. Si tu veux
ne signe pas les papiers moi je suis en train de refaire ma vie… Ok c’est ça hurle
toujours, de toutes les façons c’est tout ce que tu sais faire. Bon merci pour
l’appel et bonne journée.
Roxane : Comment pourrait-il encore me faire peur alors que j’aie auprès de moi
le commissaire le plus courageux de ce pays qui je suis sûr me défendrait contre
vents et marées.
Moi : Qui t’as dit ça ? Pardon si tu vas chercher tes ennuis ne comptes pas sur
moi. Je n’ai pas assez de force pour ça.
Roxane (se redressant) : Oh c’est comme ça ? (Se levant) D’accord donc laisse-
moi aller chercher un défenseur comme toi tu es une poule mouillée. Commissaire
peureux.
Elle veut partir mais je me lève et l’enlace par derrière. Elle fait semblant de se
défendre en riant.
Moi (blaguant) : Quoi de répéter tout ce que j’ai dit ? J’ai déjà oublié.
Pour lui montrer à quel point je suis moi aussi heureux avec elle je l’embrasse
avec beaucoup de tendresse et la soulève pour la conduire dans la chambre.
Merci à Carl d’avoir une aussi belle sœur.
***Carl***
Le diner se déroule bien jusqu’à ce que mes yeux tombent sur Loraine qui dine
avec un homme. Mon sang fait un tour dans ma tête quand il pose sa main sur la
sienne qu’il se met à caresser et qu’elle se laisse faire. Je détourne les yeux pour
éviter que l’idée d’aller lui foutre une raclée à ce type ne me passe par la tête. Je
me reconcentre sur mon diner avec Marlène qui elle ne voit pas Loraine
puisqu’elle lui donne dos. Nous finissons de diner et nous en allons pendant
qu’eux sont encore là. Marlène qui remarque mon changement d’humeur me
demande ce qui ne va pas mais je lui sors un truc bidon. Quand nous arrivons à la
maison je me rends dans la chambre puis commence à réfléchir. J’aime Loraine
mais elle m’a tellement balancé mon passé à la figure que je me dis que notre
relation ne sera plus la même. Loraine ne sait pas contrôler sa langue et à la
moindre dispute elle va me traiter de gangster même devant mon fils et ça je ne
pourrai le supporter longtemps. Se rendre compte que la femme pour laquelle on
a fait tant de sacrifice finit par l’oublier et te considère toujours comme celui
que tu étais. Ces propos me reviennent encore aujourd’hui et ça me retiens de ne
pas aller vers elle. Marlène me rejoins dans la chambre et s’assoit à côté de moi
sur le bord du lit.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Marlène : Ca fait cinq mois que nous sommes ensembles et je dois dire que je suis
heureuse avec toi. Je t’aime Carl et je veux que notre relation soit encore plus
sérieuse. (Silence). Normalement c’est à l’homme de le faire mais je t’aime
tellement que je ne peux attendre que tu le fasses. Bébé, je veux qu’on
concrétise notre relation. Je veux être ta femme.
Je tourne la tête vers elle complètement surpris par sa demande. Elle veut qu’on
se marie ? Elle est sérieuse ? Je n’arrive même pas à lui répondre tellement je ne
sais quoi penser. Voyant mon hésitation elle se lève et viens se mettre à genou
entre mes jambes.
Marlène : Tu dois sûrement penser que c’est trop tôt mais moi je te dis lorsqu’on
aime on ne rêve que de passer le reste de sa vie avec la personne qu’on aime et
moi je t’aime énormément. Je sais que tu aimes encore Loraine. Oui je le sais et
j’ai vu comment tu essayais de retenir ta colère en la voyant ce soir avec un
autre (je tique) mais je veux t’aider à l’oublier Carl. Sa vie à elle continue et toi
qu’est-ce que tu fais pendant ce temps ? Je ne veux pas m’immiscer dans votre
histoire mais je pense que tu devrais penser à toi maintenant. Ton passé a déjà
pris beaucoup d’année de ta vie donc ne laisse pas encore cette histoire te
retarder. Nous ne sommes pas obligés de nous mariés dans les jours à venir, on
prendra le temps de bien s’organiser mais je veux que notre relation soit
officielle. Je veux être avec toi et faire partie intégrante de ta vie. Stp dis oui.
Je t’aime sincèrement, ton passé je l’ai déjà accepté et je veux t’aider à
construire ton future.
Je la regarde et je suis encore plus troublé parce qu’elle n’a pas tort. En cinq
mois elle ne m’a jamais ramené mon passé à la figure pendant nos disputes. Elle
n’a jamais fait d’histoire lorsqu’elle me surprenait en train de penser à Loraine.
Toute ma vie repasse en quelques secondes sous mes yeux et je prends une
décision. Bonne ou mauvaise je ne sais pas mais je l’ai prise.
***Loraine***
Bref passons. Il n’y a plus de Carl et Loraine maintenant parce que madame a tout
foutu en l’air comme toujours avec sa grande gueule. Dieu m’a créé comment
même et puis ma bouche parle sans réfléchir comme ça ? La banque est un peu
vide aujourd’hui, nous ne sommes que quatre en plus d’une caissière et de la
réceptionniste donc 6 au total. Les autres réceptionnistes des autres guichets ne
sont pas encore là. Je discute au téléphone avec une cliente le temps que le type
avant moi ne passe puis d’un coup des coups de feu retentissent dans la pièce.
***Carl***
Ce matin Marlène et moi sommes allés à une bijouterie pour lui choisir une bague
de fiançailles. C’est elle qui m’a demandé en mariage donc le moins que je puisse
faire c’est de lui offrir une bague pour montrer qu’elle appartient bien à
quelqu’un. Nous n’avons rien encore décidé pour le mariage disons qu’elle attend
que je sois totalement près pour aborder le sujet. Elle dit ne pas vouloir me
brusquer. Nous sommes donc à la maison en train de regarder les informations
lorsqu’on sonne à la porte. Marlène va ouvrir et aussitôt saute dans les bras de
Roxane par surprise.
Marlène vient vers moi qui me suis levé tandis que Roxane referme la porte et
nous rejoint. Avant même qu’elle n’arrive totalement à notre niveau Marlène
soulève sa main pour lui montrer sa bague.
Roxane (sèchement) : Marlène tu peux nous laisser seuls stp. J’ai besoin de
(appuyant sur les mots) parler à mon petit frère.
Marlène : Ok je vais en profiter pour aller chercher mes affaires. J’aménage ici.
On se dit donc à plus ma belle.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane tique en entendant les mots ma belle. Oui elle n’aime pas Marlène et à moi
elle ne le cache pas. Je sens que je vais passer à la cour d’assise ce matin à voir
le regard qu’elle me lance. Dès que la porte se referme
Roxane (s’avançant) : Je peux savoir ce que c’est que cette connerie ? Carl
Jérémie Anderson qu’est-ce qui ne fonctionne pas dans ta tête tu peux me le
dire ?
Moi : Je l’aime.
Moi : Ce n’est pas parce qu’elle ne me touche pas que je ne l’aime pas.
Roxane : Ok dans ce cas dis-moi ce que tu ressens lorsqu’elle est proche de toi.
Ce que tu ressens lorsque tu entends sa voix et comment tu te sens quand elle
n’est pas là.
Moi : Pff arrête avec ça. Je veux ma caser tu comprends. Je prends de l’âge
Roxy, j’ai 42 ans et je suis toujours célibataire
Roxane : Et moi j’en ai 45 et je cherche à sortir d’un mariage merdique qui m’a
bouffé presque toute ma vie. Carl ce qui est important ce n’est pas se marier
mais de le faire avec la bonne personne et laisse-moi te dire cette femme-là
n’est pas la bonne personne pour toi.
Roxane : Oui je ne l’aime pas et non ça n’a rien à avoir avec Loraine. Elle a quelque
chose de louche cette fausse blanche.
Moi : Et voilà que tu parles comme Loraine. Roxane stp accepte mon choix et
soutien moi c’est tout ce que je te demande. Ce n’est peut-être pas une bonne
décision mais je l’ai prise et je vais aller jusqu’au bout. J’ai juste besoin que tu
me soutiennes même si tu n’es pas d’accord.
Elle s’approche de moi puis place ses mains sur mon coup comme pour m’étrangler.
Roxane : Là en ce moment j’ai envie de t’étrangler mais tu es mon petit frère que
j’aime par-dessus tout donc j’accepte ta décision juste pour ne pas qu’on se
dispute à chaque fois qu’on se verra mais sache que je ne suis pas du tout
d’accord avec ça. (Elle prend mon visage en coupe) Bébé réfléchi bien encore
avant d’entamer tout quelconque préparatif de mariage. Ok ?
Elle m’embrasse sur la joue avant de se blottir dans mes bras. Je sais qu’elle a
raison mais l’heure n’est plus à la raison mais à la nécessité.
Je suis tendu sur le lit dans la chambre profitant des baisers de Marlène. J’ai
fait l’effort de la laisser s’asseoir sur moi mais ses deux mains sont posées de
part et d’autre de ma tête pour ne pas toucher mon torse dont elle n’a toujours
pas accès. Elle me couvre le visage de baiser pendant que moi je lui caresse le
dos. Nous sommes interrompus par la sonnerie de mon portable. Je veux
décrocher mais Marlène me supplie de ne pas le faire pour qu’on continue ce qu’on
fait. Je réussi à la convaincre et répond à la l’appel d’Olivier.
Mon sang ne fait qu’un tour dans ma tête et je me mets à imaginer les pires
scénarios. Tout ce que j’arrive à dire à Olivier c’est « j’arrive » et je raccroche.
Je me lève tout perturbé et commence à m’habiller.
Marlène : Où vas-tu ?
Moi (m’habillant) : Au Plateau. Loraine est retenue en otage dans une banque.
Marlène : Et toi que vas-tu y faire ? Carl tu n’es pas de la police à ce que je sache
mais son frère si donc laisse-les s’en occuper.
Moi : Impossible. Je dois être sur place. Je dois y être. Je ne peux pas rester ici
sagement à roucouler alors que ma… alors que Loraine est en danger.
Marlène : Mais tu ne vas pas me laisser comme ça Carl. Je suis toute excitée.
Marlène : Oh.
Je ferme les yeux et respire un bon coup pour essayer de calmer la colère qui
commence à monter en moi.
Moi : Ecoute je dois y aller mais je te promets qu’à mon retour on fera tout ce
que je veux. Mais il faut vraiment que j’y aille.
Je descends de ma voiture et coure vers Olivier qui est déjà présent avec
plusieurs autres policiers. Je lui demande de me faire le compte rendu et selon
ce que j’entends deux personnes sont rentrées pour braquer mais
malheureusement pour eux la police a été alertée par le patron qui depuis chez
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
lui surveillait sa banque à travers une application qu’il avait fait installer bien
avant. Donc les bandits étant pris au piège n’ont pas trouvé d’autres solutions que
de prendre en otage les quelques personnes qui étaient présentes dont Loraine.
Je ne tiens plus sur place mais je me force à garder mon calme. Je suis donc
arrêté avec Oliver, deux autres policiers et le Directeur de la banque en train de
visualiser à travers un ordi ce qui se passe dans la banque. Heureusement que le
Directeur a eu l’ingénieuse idée d’installer une application reliée aux caméras de
surveillance qui donne la possibilité de voir tout ce que les caméras filment à
distance. Il a donc donné le code pour que la police y accède.
Plus je visualise plus mon sang boue. J’observe la vidéo pour essayer de l’analyser.
Il y a plein de choses qui ne concordent pas avec ce qu’Oliver m’a raconté. Mes
yeux restent figés sur les bandits et rien qu’en les regardant je remarque
beaucoup de chose qui me font croire qu’il a autre chose qui explique la présence
de ces bandits dans cette banque. Olivier a eu pour ordre venant de plus haut de
ne pas intervenir pour l’instant en attendant du renfort mais aussi un certain
expert qui va essayer de négocier avec les bandits et donner la ‘‘meilleure
tactique’’ pour les avoir. Pff n’importe quoi, ils se croient dans un film ou quoi ?
On n’a pas besoin d’expert pour neutraliser ces types. Je commence vraiment à
perdre patience devant toute cette incapacité de la police à intervenir. Comment
on peut demander de ne pas tenter quoi que ce soit alors qu’il y a des otages là à
l’intérieur qui peuvent perdre la vie à n’importe quel moment ?
Mes poings se ferment, les nerfs de mes muscles se dessinent et sont prêts à
péter. Je commence à voir noir. Je m’éloigne d’Olivier qui essaye lui aussi de ne
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
pas péter un câble et me mets à me masser les mains pour les empêcher de
trembler.
***Carl***
Olivier est dans tous ses états et est prêt à rentrer dans cette banque pour
tuer ces bandits mais il ne le peut pas tant que l’ordre ne vient pas de ceux qui lui
ont dit d’attendre leur fichu expert. Il tourne sur lui-même pendant que moi je
réfléchi à une stratégie. Lorsque tout est clair dans ma tête je vais vers Olivier
que j’entraine à l’écart.
Oliver : C’est impossible Carl, tu n’es pas de la police en plus nous avons reçu
l’ordre de ne pas agir.
Moi (tentant de rester calme) : Toi oui mais moi non. Je ne suis pas flic comme tu
l’as dit donc je peux agir en mon propre nom.
Moi : Ecoute-moi Olivier (je regarde autour) ces types là-dedans ne sont pas des
braqueurs de Banque. Peut-être des bandits de grand chemin mais pas des
braqueurs de ce calibre encore moins des preneurs d’otages. Ils n’ont que sur eux
un petit sac pour prendre l’argent. Quel gangster pro vient braquer une grande
Banque avec un seul sac et de cette taille ? Ils sont là pour autre chose, j’ai
même l’impression qu’ils sont là pour Loraine parce qu’ils la tiennent elle seule à
l’écart des autres otages mais je vous laisse découvrir le pourquoi. Moi je dois
rentrer dans cette banque sauver la femme que nous aimons tous les deux ainsi
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
que les autres. (Je regarde encore autour) Ecoute il y a quelque de louche dans
tout ça et j’ai même l’impression que quelqu’un dans cette banque est un complice
de ses bandits sinon comment expliquer qu’ils soient rentrés aussi facilement
sans qu’ils n’aient eus à neutraliser les vigiles ? Olivier je connais par cœur le plan
de cette banque parce que je l’ai déjà dévalisé ne l’oublie pas et selon ce que le
Directeur a dit il n’y a rien de changer donc je sais comment rentrer et une fois
à proximité de ces types je peux t’assurer qu’ils ne s’en sortiront pas. (Il veut
parler) Je ne vais pas les tuer t’inquiète mais en tout cas ils ne sortiront pas
entiers. Mec fais-moi confiance. Je suis prêt à en assumer les conséquences mais
laisse-moi tenter le coup. Trouve juste un truc pour ne pas être impliqué.
Il me regarde l’air de réfléchir puis regarde autour de lui avant de reporter son
attention sur moi.
***Loraine***
Je regarde ces types qui m’ont l’air pas tranquille et je suis en colère parce qu’ils
me font perdre du temps. J’ai même l’impression qu’ils ne savent pas réellement
ce qu’ils font. Ils essayent d’être effrayants et même si ça fonctionne sur les
autres ce n’est pas mon cas. Depuis que je connais Carl faut dire que je n’ai plus
peur de quelqu’un. Normal, quand tu vis avec un lion tu ne peux pas avoir peur d’un
cabri. Tu ne peux pas être la femme d’un président et avoir peur des menaces
d’un simple citoyen. Je peux être effrayée sur le coup mais après je me
reprends. Carl m’a tellement bien briefé sur son ancien milieu à chaque fois qu’on
regardait des films d’action qu’il me suffit d’un coup d’œil pour savoir qui est
vraiment dangereux et qui ne l’ai pas et ces deux-là devant moi sont tout aussi
effrayés que les autres même s’ils le cachent très bien. Ils se chuchotent des
choses de temps en temps et moi je commence à être fatiguée.
Un grabuge se fait dehors et j’entends la voix d’Olivier qui lance des jurons puis
« non ne tirer pas sur lui » ce qui affolent les deux-là. Je comprends que quelque
chose se trame. Je regarde l’horloge collée au mur et me rends comptes que ça
fait plus de deux heures que nous sommes là donc Carl doit certainement être là
lui aussi et s’il est là il ne restera pas là sagement sans rien faire. Je le connais,
c’est mon homme. Une assurance me remplit subitement et je me mets à sourire.
Bandit : Ah ce n’est pas trop tôt. Et tu penses vraiment qu’il pourra te sauver ?
Tu penses qu’il en a les capacités ?
Moi (souriant de plus belle) : J’en suis plus que sûr… Vous savez un homme
ordinaire ferait tout pour sauver la femme qu’il aime. Il déploierait les services
de tous les corps d’armées, supplierait même à genoux les bandits pour qu’il la
laisse. Il viderait tous ses comptes en banque et vendrait tous ses biens quitte à
se retrouver à la rue du moment que la femme qu’il aime soit hors de danger.
Bandit 2 : Donc c’est ce qu’il va faire ton homme ? (Souriant) Il va nous donner
tout ce qu’il possède si on le lui demande ?
Moi : Non ne rêve même pas. Il ne fera absolument rien de tout ça. (Souriant) Il
se trouve que mon homme à moi n’est pas ordinaire. Il est comment dire… hors
norme. Je ne suis même pas sûr qu’il prendra le temps de vous écouter. Il ne
gaspillera pas ses unités pour appeler la police ou autres corps pour intervenir, il
n’enlèvera même pas un franc de son compte en banque pour vous donner en
échange de ma liberté. Jamais il ne vendra l’un de ses équipements de sport pour
moi. Mais vous savez ce qu’il fera ? Il passera outre la police, rentrera dans
cette banque et défoncera vos sales gueules rien qu’à lui tout seul. Mais ne vous
inquiétez pas il ne va pas vous tuer parce qu’il n’est pas un assassin, seulement
vous n’allez pas sortir d’ici en entier. Sachez donc que vous vous êtes attaqués à
la mauvaise personne.
Bandit 1 (à l’autre) : Man est-ce que le boss t’a dit que c’était à la femme de
Dusky qu’on s’en prenait ? Est-ce qu’il t’a dit que c’était contre lui on venait ?
Bandit 1 : Toi tu vis dans quel pays ? Tu ne connais plus Dusky ? C’est le type-là,
le bandit qui était le plus recherché de ce pays. Rappelle-toi de hold-up contre
fils d’un ministre en plein milieu de la rue. La vidéo a circulé sur la toile et tu
l’avais même dans ton portable. (L’autre ouvre grand les yeux) Il était le big boss
dans notre domaine. Tu ne te rappelle pas du fameux bandit qui a décidé de
changer de vie parce qu’il avait trouvé l’amour au point de se rendre à la police ?
Bandit 2 : Oh purée c’est à lui qu’on a affaire ? Mais le boss ne m’a rien dit sinon
je n’aurais pas accepté la mission. (A moi) C’est donc toi la femme qui vend les
chaussures ?
Moi : Je n’arrive pas à croire que tu ais une tête aussi énorme et que tu sois aussi
bête. Tu ne sais pas faire la différence entre une créatrice designer et une
vendeuse du black (marché noir d’Adjamé) ?
Il s’énerve et s’avance vers moi dangereusement. C’est sûr que Carl ne va pas le
rater celui-là s’il me touche.
Bandit 2 : Tu es peut-être la femme d’un mec qui fait peur mais je ne te permets
pas de me manquer de respect (il lève sa main) espèce de…
Carl est dans la place. A voir l’expression de ses yeux je dirai plutôt que c’est
Dusky qui est dans la place. Je me mets à sourire pendant que les types eux se
mettent à reculer. Sans trop réfléchir je ferme les yeux. Je ne veux pas
assister à ce qui va se passer. Je déteste voir Carl dans la peau de Dusky donc je
préfère ne rien voir. Je sens du mouvement puis deux coups de feu se font
entendre suivis de cris de douleur d’un des bandits. Je me sens soulever au même
moment par les cheveux puis une main me tenir par le cou.
Silence puis
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl : Ok.
J’entends quelque chose tomber sûrement l’arme de Carl. Je n’ai pas le temps de
me demander ce qu’il veut faire lorsque BAM. Ce n’est pas le bruit d’une arme
mais j’ai l’impression que le bandit a été assommé par derrière surement par l’un
des otages. La main desserre son emprise sur mon cou puis j’entends un bruit
comme quelqu’un qui tombe. Je garde toujours mes yeux fermés malgré les
soupires de soulagements des autres et des remerciements jusqu’à ce que je
sente les bras de Carl m’envelopper. Je me blottir dans ses bras et sa chaleur me
réchauffe.
Carl : Ça va ?
Il resserre son étreinte puis pose un baiser dans mes cheveux avant de me
soulever pour me conduire dehors. J’ouvre les yeux quand je sens l’air de dehors
sur mon corps. Toutes les autres personnes qui étaient à l’intérieur sortent à
notre suite et là des applaudissements se font entendre. Carl me dépose et
Olivier vient vers moi pour me prendre dans ses bras suivie de Roxane qui elle
pleure déjà. Les policiers se rendent dans la banque pour voir ce qui est arrivé
aux deux bandits. Les flashs des appareils des journalistes présents se font de
plus sur Carl qui ne s’occupent pas d’eux. Dans tout ce grabuge nous entendons
encore un coup de feu qui crée la panique totale et disperse la foule présente.
Quant à nous, nous nous sommes abaissés puis caché derrière les voitures de
policiers mais subitement je ressens une vive douleur à la poitrine. Je touche
pour voir si j’ai reçu la balle mais non je n’ai rien pourtant j’ai mal. J’entends un
policier crier « Un homme à terre ». Quand je me retourne je vois Carl allongé au
sol sa chemise imbibée de sang. Mon sang se glace et je veux me lever pour aller
vers lui mais Olivier me retient pendant qu’un autre retient Roxane.
Je sens mon cœur quitter ma poitrine pour se placer je ne sais où. Pourquoi est-
ce qu’il a les yeux fermés ? Pourquoi la tâche de sang est vers son cœur ?
Deux semaines et Carl ne s’est toujours pas réveillé. Le docteur dit qu’il est hors
de danger puisqu’ils ont réussi à extraire la balle qui par chance est passé juste à
côté de son cœur mais je ne comprends pas pourquoi il n’ouvre toujours pas les
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
yeux. Je ne fais que défiler dans l’espoir de le trouver débout mais c’est
toujours la déception. Selon les enquêtes d’Olivier et du fameux expert la prise
d’otage était juste une mise en scène pour attirer Carl à la banque pour lui tirer
dessus parce qu’il y avait un autre tireur qui attendait dehors. Pourquoi tout ce
manège ? Je ne sais pas et je préfère laisser la police mener son enquête.
Je viens toujours à des heures où l’autre n’est pas là. J’ai dit à l’infirmière qui
s’occupe de lui de toujours me faire signe quand elle s’en va comme ça je pourrai
venir le voir en toute tranquillité. Je ne veux pas avoir à me disputer avec elle
donc je préfère l’éviter. J’entre donc dans sa chambre et l’infirmière nous laisse
seule. Je m’assois sur le lit près de lui et le regarde. Je reste comme ça pendant
je ne sais combien de minute puis je me rapproche encore plus de lui et me mets
à lui caresser le visage.
Je me place au-dessus de lui puis lentement je pose mes lèvres sur les siennes.
Moi : Stp laisse-moi m’en aller. Je n’ai pas envie de me disputer avec toi.
Marlène : Moi non plus mais quand je rentre et te vois en train d’embrasser mon
homme je ne peux laisser passer. Pourquoi tu complique toujours tout ? Tu as été
celle qui l’a foutue dehors mais tu continues de lui causer des problèmes. C’est à
cause de toi s’il s’est pris cette balle. Loraine je n’ai absolument rien contre toi
mais j’aimerais stp que tu t’éloignes de Carl sinon jamais il ne sera heureux.
Moi : Carl est l’homme que j’aime et le père de mon enfant donc je n’ai pas
l’intention de m’effacer de sa vie aussi facilement.
Marlène : Eh bien tu vas devoir parce que lui et moi sommes fiancés.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
***Carl***
Je suis déçu de ne pas avoir vu Loraine à mon réveille pourtant j’ai bien senti sa
présence, j’ai bien senti ses lèvres sur les miennes et je l’ai même entendu
pourtant que je me suis réveillé elle n’était pas là. Seule Marlène était dans la
pièce. Peut-être que j’ai rêvé après tout. Le docteur m’a examiné, j’ai grignoté
quelque chose et là j’écoute Marlène me raconter tous les évènements de ces
dernières semaines. D’après ce que j’entends je suis devenu une star disons un
héros pour avoir à neutraliser deux bandits et libéré des otages. Toutes les
pages auraient fait de bon poste à mon sujet mais tout ça moi ça ne m’intéresse
pas. Je veux juste savoir comment elle va. Je sais qu’elle est forte et que ce
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
n’est pas sa première fois d’être dans une telle situation mais je veux savoir
comment elle va. Je veux la voir.
Roxane rentre avec Olivier à sa suite mais pas de Loraine, ce qui me déçoit
encore plus. Roxane se précipite sur moi ignorant Marlène et me prends dans ses
bras.
Moi (lui caressant le dos) : Chut ça va je suis là. (Elle se met à pleurer) Chut ne
pleure pas stp.
Roxane (se détachant) : Désolée. (Elle essuie ses larmes) Je suis tellement
heureuse que tu te sois enfin réveillé. Quand Loraine me l’a dit j’ai tout de suite
annulé mon rendez-vous pour venir te voir.
Moi : Loraine ? Comment ça c’est elle qui t’a dit ? Elle était ici ?
Elle m’embrasser et dis au revoir aux autres avant de s’en aller. Je reporte mon
attention sur Roxane et lui repose la même question.
Roxane : Elle était ici ce matin comme depuis que tu es hospitalisé. Elle était là
quand tu t’es réveillé.
Moi : Dans ce cas pourquoi elle ne m’a pas parlé si elle m’a vu me réveiller ?
Pourquoi est-elle partie sans rien me dire ?
Oui ça ne peut être que ça. Elle a dû apprendre pour les fiançailles. Je suis mal.
Moi (souriant) : Tu lui diras merci mais je vais décliner l’offre. Je préfère rester
dans l’ombre et rester un citoyen normal.
Moi : C’est bien pour eux. Tu leur diras quand même que c’est non. Au fait
comment ça va ? J’espère que je ne t’ai pas trop fait mal quand je t’ai cogné pour
prendre ton arme ?
Olivier (massant sa mâchoire) : Oh un peu quand même mais bon c’était pour la
bonne cause.
On discute encore un peu lorsqu’on vient me chercher pour aller faire quelques
examens afin de s’assurer que tout va bien et déterminer le jour de ma sortie.
Olivier et Roxane prennent congé de moi et moi mes pensées s’envolent vers
Loraine. J’ai envie de la voir et de la serrer dans les bras.
***Roxane***
Moi : Oui. Je l’ai appris le même jour où tu as été prise en otage après on a jugé
bon de ne pas t’en parler pour ne pas te rendre encore plus mal que tu ne l’étais à
cause de son état. Désolé.
Loraine : Non ce n’est rien. Au moins c’est clair que c’est définitivement fini
entre nous et qu’il l’a préfère elle.
Moi : Arrête de dire des sornettes. On le sait tous que c’est toi qu’il aime.
Loraine : Mais c’est avec elle qu’il va se marier. Bref tu restes diner.
Moi : Oui.
Moi : Je ne sais pas je me sens mal tout d’un coup. J’ai mal au aïe.
Moi : Oui je crois. Je ne sais pourquoi je ressens ces douleurs ces derniers
temps.
Loraine : Tu es allé faire les vaccins que ton ex-mari t’envoyait faire pour
surveiller ta santé ?
Moi : Non j’ai complètement zappé. Je devrais y aller le mois passé mais à cause
de tout ce qui s’est passé j’ai oublié. J’irai voir demain.
Moi : Ok mais ne préviens pas Olivier stp. Il doit être en réunion avec le
Ministre.
Loraine : Ok. (Me faisant une bise)Bon endors-toi. Tu vas passer la nuit ici et
demain je te conduirai à l’hôpital.
***Le lendemain***
Nous arrivons et après avoir expliqué mes nombreux maux le docteur propose de
me faire des examens pour déterminer la cause de tous ces malaises avant de
procéder à mes différents vaccins. Il me fait des prises de sang, des
prélèvements d’urines et plein d’autres choses. Nous attendons donc les
résultats dans la salle d’attente puis on nous fait signe d’entrer dans le bureau
du docteur.
Docteur : Alors Madame Anderson les différents examens que nous vous avons
faits nous ont révélé plusieurs choses, je dirai plusieurs mauvaises choses dans
votre organismes mais il y a quand même une bonne chose et c’est la plus
importante qui est aussi la cause de tous vos malaises c’est que… vous êtes
enceinte.
Je le regarde un moment puis j’éclate de rire. Non mais ce docteur est vraiment
drôle. Moi Roxane Alexandra Anderson enceinte ? Je suis morte de rire. Ça c’est
la blague de l’année. Non mais il a perdu la boule ou quoi ce docteur ? Où a-t-il
fait sa formation ? Mieux je me lève et je sors.
***Roxane***
Loraine : Attends Roxane rassieds-toi. (Au docteur) Docteur est-ce que vous
êtes sûr de ce que vous dites ? Parce que ma belle-sœur ici présente a été
déclarée stérile.
Loraine : Non Roxane je le connais et je sais qu’il est très compétent et sérieux
dans son travail donc s’il dit que tu es enceinte restons voir ce qu’il a à dire là-
dessus. (Je m’assieds) Docteur expliquez-nous tout parce que nous sommes
perdues-là. Comment peut-elle être enceinte si elle est stérile et ce depuis des
années ?
Docteur : Avant tout Madame Anderson pouvez-vous me dire quel docteur vous
suivait ?
Moi : Lorsqu’on était aux Etats-Unis c’était le docteur Robinson et quand nous
nous sommes réinstallés ici il nous a confié au docteur John qui gère sa clinique
d’ici. Ce sont des amis à mon ex-mari.
Docteur : Ok Madame vous n’êtes pas stérile et vous ne l’avez jamais été.
Moi (perdant patience) : Docteur arrêtez de vous foutre de ma gueule svp. Non
mais c’est quoi ces conneries.
Docteur : Ok comme je disais vous n’êtes pas stérile. Bien au contraire ce sont
ces vaccins qu’on vous faisait qui vous bouchaient les trompes vous empêchant
ainsi de procréer.
Docteur : Vous les faisiez combien de fois dans l’année et à quand date la
dernière vaccination ?
Moi (complètement perdue) : Je, je les faisais deux fois dans l’année soit chaque
six mois. Mais la dernière fois quand je me suis rendu à l’hôpital pour qu’on me les
fasse le docteur John avait eu une urgence donc ne pouvant pas attendre parce
que j’avais un vol à prendre je suis parti sans les faire. Après j’ai oublié et j’ai dit
à Tidiane que je les avais fait pour éviter une dispute. Par la suite j’ai retrouvé
mon petit frère puis les évènements ce sont enchainés jusqu’à aujourd’hui sans
que je ne les fasse.
Moi : A empêcher que mes organes vitaux ne soient touchés par le virus qui m’a
rendu stérile. J’étais tombée enceinte quelques mois après mon mariage puis un
jour alors que j’avais fini de prendre mon petit déjeuner j’ai… commencé à
saigner abondement et une fois à l’hôpital on m’a annoncé que j’avais fait une
fausse couche causé par un virus dont je ne me rappelle plus le nom qui par la
même occasion me rendrait stérile les jours à venir. (Prenant mon souffle) Le
docteur a dit qu’on me ferait ces vaccins pour éviter que le virus ne s’en prenne à
mes organes vitaux. C’est un peu comme le virus du VIH/SIDA m’avait-il expliqué.
(Essuyant une autre larme) Docteur je ne suis pas allée très loin à l’école parce
que la vie n’a pas été tendre avec moi donc tous les termes médicaux et les noms
ça me met la tête à l’envers donc je n’ai pas cherché à savoir si ce qu’il disait
était vrai ou pas en plus mon mari était là et lui apparemment y croyait alors je
l’ai suivi.
Docteur : Je comprends mais vous auriez vraiment dû plus vous renseigner là-
dessus. On vous a rendu stérile toutes ces années sans que vous ne vous en
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
rendiez comptes. Ces vaccins affectaient tous vos organes reproducteurs. C’est
un peu comme si on vous mettait du formol dans les trompes et puisque
normalement ils doivent être renouvelés chaque 6 mois pour avoir plus
d’efficacité et que vous ne l’avez pas fait ça a favorisé une grossesse. Si vous
ressentez toutes ces douleurs c’est à cause des effets des vaccins. Disons que le
bébé luttait avec les restes des médicaments qui sont encore dans vos organes.
Mais je pense que maintenant il ne doit plus y avoir de complication puisque vous
êtes à quatre mois de grossesse donc ce n’est plus un fœtus que vous portez
mais un bébé et à ce stade on peut neutraliser les restes des médicaments sans
porter atteinte à la grossesse.
Docteur : Si vous voulez on va vous faire une échographie pour que vous voyiez de
vos propres yeux
Moi (vigoureusement) : Oui, oui je veux voir ça de mes propres yeux snif. (Me
calmant) Mais dites-moi docteur, même si je n’étais pas stérile comment ça se
fait que je sois enceinte alors que j’ai déjà l’âge de la ménopause ?
Docteur (souriant) : Plus les temps évoluent plus les choses changent et nous
sommes à un air où même ayant déjà dépassé l’âge de la ménopause une femme
peut tomber enceinte. D’autres appellerons ça comme ils veulent mais moi je dirai
que c’est juste une grâce que Dieu fait aux femmes pour apaiser leurs douleurs
comme c’est le cas avec vous. Je pense que vous devriez portez plainte contre
ces docteurs et voir si votre ex-époux n’est pas complice parce que ce sont des
choses qui ne se font pas aussi facilement.
Moi : A Olivier… J’ai peur. (Me tournant vers elle) Comment crois-tu qu’il va
réagir ? T’a-t-il une fois dit qu’il souhaiterait avoir des enfants ?
Loraine : Je ne sais pas comment il va réagir parce que lui et moi n’avions jamais
abordé ce sujet puisqu’il préférait être un solitaire mais je suis sûr d’une chose
(elle me prend les mains) il ne vous abandonnera pas toi et les bébés. Il assumera
et jouera son rôle de père. Mon frère n’est pas un lâche. Relaaxe ma belle tu vas
être maman et moi tata. Oh c’est merveilleux.
Je lui souris timidement sans pour autant oublier mon angoisse. J’aime Olivier et
il m’a démontré que lui aussi il m’aime mais deux bébés ça fout la trouille. J’ai
peur qu’il parte en courant.
**
Loraine a insisté pour que je reste dormir chez elle ce soir pour qu’elle puisse
prendre soin de moi. Elle dit qu’il n’est pas judicieux que je reste seule après
toutes ces révélations et je pense qu’elle a raison parce que moi non plus je n’ai
pas envie de rester seule. J’ai besoin d’être entouré et de parler à quelqu’un.
Heureusement que je l’ai elle dans ma vie. Nous avons fini de diner et nous
sommes assises à la terrasse en train de discuter des joies de la grossesse mais
aussi des douleurs. Je lui confie aussi mon angoisse par rapport à Oliver, ma
douleur par rapport aux révélations mais en même temps ma joie d’être enceinte
moi qui ne pensais pas être mère un jour. Nous bavardons lorsqu’on entend les
enfants crier le nom d’Olivier. Mon cœur se met à battre la chamade et sans trop
savoir pourquoi je me lève et pars me planquer dans un coin de la terrasse. Le
temps que Loraine me demande ce pourquoi je fuis Olivier apparait.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Olivier (tirant une chaise) : Un peu épuisé mais bon maintenant que je suis en
famille ça va.
Loraine : Quoi je ne suis plus libre de poser une question à mon frère ?
Olivier : Hum. Bon à vrai dire j’y ai jamais songé. Si je suis prêt à être père ?
J’en sais rien. Disons que j’ai toujours préféré jouer le rôle d’oncle avec tous mes
neveux. Et puis avec Roxane je préfère ne plus y penser pour ne pas me remplir
la tête de truc impossible et pour ne pas la mettre mal à l’aise.
Olivier : Je ne sais pas ma puce. Ecoute un enfant c’est une grande responsabilité
donc si je dois en avoir c’est que je l’ai souhaité et me suis préparé en
conséquence. Je ne veux pas avoir un enfant qui va me tomber dessus comme ça
comme une foudre. Si je dois être père faudrait que je m’y prépare à l’avance pas
après. Et puis d’ailleurs c’est quoi ces questions ? Tu ne penses tout de même pas
que je vais tromper Roxane ? Ou bien une femme t’a dit qu’elle était enceinte de
moi ?
Loraine : Non je demandais juste. Toi et moi n’avions jamais abordé ce sujet.
Olivier : Et j’espère que ce sera la dernière fois. J’ai eu la trouille une seconde.
Au fait parlant de Roxane tu la vu aujourd’hui ? Depuis hier j’essaye de la joindre
mais elle ne répond pas.
Elle lève les yeux vers moi qui suis cachée derrière Olivier qui manipule son
portable et je lui fais de grands yeux pour qu’elle trouve une bonne réponse qui
ne dévoile rien. Elle tire sa bouche puis reporte son attention sur Olivier.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Loraine : Hier on a diné ensemble mais bon aujourd’hui on ne sait pas du tout
parlé. Elle m’avait prévenue avoir beaucoup de courses à faire donc je n’ai pas
cherché à la joindre.
Olivier : Mais à moi elle n’a pourtant rien dit. J’ai eu l’impression un instant qu’elle
ne voulait pas me parler.
Moi : J’en sais rien. Je ne sais pas pourquoi je me cachée. Tout est embrouillé
dans ma tête. J’ai eu peur qu’en me voyant avec ma salle tête qu’il me pose trop
de question et que je ne sache pas quoi lui répondre. J’ai eu peur c’est tout.
Loraine : Mais il va bien falloir que tu parles avec lui et que tu lui dises tout.
Moi : Je sais et c’est ça qui me fait peur. Tu l’as entendu, il ne veut pas d’enfant
qui lui tombe dessus et là on parle de deux… Je ne veux pas le perdre à cause de
cette grossesse.
***Olivier***
Je ne comprends pas ce qui se passe avec Roxane. Ça fait près de deux semaines
qu’elle m’a dit être en voyage et là je la vois arrêtée devant sa boutique en train
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Ah c’est dommage, moi qui venais lui faire une surprise. Au fait elle m’a dit
qu’elle devait voyager bon je ne sais pas si elle l’a déjà effectué ou non.
Elle : Hum bon si elle a un voyage en vue je ne sais pas mais en tout cas elle n’est
allée nulle part ces derniers jours.
Je ressors en colère et conduis tout furieux pour me rendre chez elle. C’est quoi
cette manière de me traiter alors que je n’ai rien fait. Oui quoi, la dernière fois
que nous nous sommes vus nous avons même fait l’amour avant que chacun ne
prenne sa route pour le boulot. Après nous nous sommes rendus ensemble à
l’hôpital voir Carl avant de nous séparer encore avec un doux baiser donc là je ne
comprends vraiment rien à son comportement. Même pour m’annoncer son soit
disant voyage c’était par message et quand je les rappelé elle n’a pas pris. Elle a
intérêt à avoir une bonne raison sinon ça va barder. Je suis certes fou amoureux
d’elle mais jamais je n’accepterai qu’elle se foute de moi de la sorte. Jamais.
médicaments. Elle est malade ? Je respire un grand coup pour me calmer parce
que si elle est malade il ne faudrait pas que je la brusque. Je m’assois et
l’attends. Elle ne tarde pas à apparaitre et dès qu’elle me voit elle manque de
tomber.
Moi (la fixant)) : Je peux savoir ce que c’est que c’est que tout ce manège ? Tu
ne réponds plus à mes appels encore moins à mes messages et en plus tu me dis
être en voyage alors que tu n’as pas bougé d’un mètre. C’est quoi le problème ?
Roxane, pourquoi tu fais ça ?
Elle sursaute puis des larmes remplissent ses yeux. Je me lève et lui tourne dos
pour essayer de me contenir. Je l’entends éclater en sanglots derrière moi et
mon cœur se serre. Je n’aime pas l’entendre pleurer. Je ne veux pas la faire
pleurer.
Moi (perdu) : Attends attends tu… tu viens de dire que tu… que tu es enceinte ?
C’est bien ça ?
Roxane : Oui. Mais je te jure que je ne t’ai pas piégé Olivier. Je suis toute autant
surprise que toi. Blabla blabla
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane (joignant ses mains sur son nez) : Oui. Je snif, je porte tes bébés snif.
Roxane (s’asseyant toute tremblante) : Oui. Bébé je te jure que blabla blabla
Je ne l’écoute plus et fixe son ventre puis je me rapproche lentement d’elle. Elle
recule et je lève les yeux sur elle. Elle comprend que je ne veux pas lui faire de
mal et reste tranquille. J’avance ma main et la pose sur son ventre. Elle frémit et
éclate en sanglots. Je ne peux m’empêcher de laisser couler une larme qui depuis
menaçait mais que je retenais. Je relève la tête vers elle et en la regardant je ne
la vois plus de la même manière. Elle est différente, je ne la vois plus comme la
Roxane avec qui je sortais mais plutôt comme Roxane la mère de mes enfants et
Roxane ma femme parce que oui dès cet instant je la veux comme femme. Je me
rapproche encore plus d’elle et fond mes lèvres sur les siennes qui sont toutes
tremblantes. Elle est tendue au début puis finit par se détendre. Je la rassure
par mes baisers puis un détail me revient. Je me décolle d’elle d’un coup et la
regarde.
Moi : Un instant, comment peux-tu être enceinte si tu m’as dit être stérile ?
Roxane : C’est la question que j’ai posé au docteur et c’est là qu’il m’a révélé que
….
Elle commence à me raconter une histoire bizarre que mon cerveau a du mal à
capter. Tidiane ne serait quand même pas allé jusque-là ? Empêcher une femme
d’avoir des enfants ? Mais c’est de la sorcellerie ça. Plus elle parle plus la colère
monte en moi. Ce Tidiane je sens que je vais me donner à cœur joie de le foutre
derrière les barreaux. Au fur et à mesure qu’elle parle ses larmes redoublent. A
la fin de son récit elle éclate en sanglots et je la prends dans mes bras.
Roxane : Je n’arrive pas à croire qu’il soit derrière tout ça. Il doit y avoir une
autre explication.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Et je promets de tout éclaircir. Je vais dès aujourd’hui ouvrir un dossier là-
dessus et je mener moi-même l’enquête pour élucider tout ça. Tu vas me donner
le nom de ce docteur qui te suivait ici et je me charge de le faire parler. Je ferai
même intervenir Carl s’il le faut mais je te promets que tu auras toutes les
réponses à tes questions.
Elle continue de pleurer dans mes bras puis se redresse pour me faire face.
Moi : Quelle question ! Bien-sûr que si. Je ne vais tout de même pas rejeter mes
enfants en plus si c’est toi la mère.
Roxane (souriant entre ses larmes) : Vraiment ? J’ai eu tellement peur que tu me
quittes et m’accuse de t’avoir piégé. C’est pourquoi je te fuyais pour trouver une
solution. Pardonne-moi.
Moi (essuyant ses larmes) : Ce n’est rien. Le plus important c’est que nous soyons
là maintenant ensemble. Je subviendrai à tous vos besoins et vous comblerai de
toute l’affection dont je dispose.
Elle éclate de rire et se recouche dans mes bras. Je suis rassuré qu’il n’y ait rien
de grave.
Moi : Je suis quand même puissant hein. Un coup seulement et voilà doublé.
Elle éclate d’un rire qui résonne dans toute la pièce puis après un bref moment de
câlinement elle se met à m’expliquer à quoi servent tous ces médicaments qui se
trouvent sur la table et d’autres choses. Je serai père et ça me réjouit bien que
je ne l’ai pas vraiment voulu mais du moment que c’est avec la femme que j’aime
je suis près tout. Je serai un meilleur père que le mien qui nous a lâchement
abandonné notre mère et nous. Je serai un bon père je peux le promettre.
***Joël***
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je passe l’après-midi aujourd’hui avec tonton Carl qui s’est déjà remis de sa
convalescence. Il est très robuste et pète la forme pour quelqu’un qui a reçu une
balle près du cœur. Nous mangeons un peu d’alloco que tante Marlène nous a fait
avant d’aller au marcher acheter de quoi faire le diner. Nous discutons de tout et
de rien.
Tn. Carl : Oui hier mais je n’ai pas trop tardé. Je me ménage un peu. Je dois dire
que maintenant le gym bonde de monde depuis mon ‘‘œuvre’’ à la banque. Je ne
cesse de recevoir des cartes de vœux, des cadeaux et même des avances tu t’en
rends compte.
Moi : Lol mais à quoi tu t’attendais. Tu as quand même sauvé plusieurs vies et
neutralisé deux bandits en plus devant toute la presse et les cameras des
chaines nationales que internationales. C’est vrai qu’un des otages a intervenus
aussi mais c’est toi qui a fait le plus grand boulot. Tu es même passé sur France
24 en direct quand tu es sorti avec tante Loraine dans tes bras suivis par les
otages. Si seulement ces gens savaient que tu n’as fait tout ça uniquement pour
sauver une seule personne, la femme que tu aimes, je pense qu’ils seraient déçus.
Son visage devient triste et il baisse la tête. Je pense que j’ai touché un point
sensible.
Tn. Carl : Comment va-t-elle ? Depuis ce fameux jour je ne l’ai plus vu ni même
appelé.
Moi : Elle va bien mais pourquoi tu ne l’appelles pas ou ne vas pas la voir ?
Moi : Pour éviter par exemple de me demande à moi à chaque fois qu’on se voit
comment elle va.
Moi : Oui parce que tu as décidé de te fiancé avec une femme que tu n’aimes pas.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Si si je vais m’y mettre. Pourquoi laisser tante Loraine que tu aimes et qui
t’aime pour tante (grimaçant) Marlène que tu n’aimes pas et qui elle est avec toi
pour tes gros muscles.
Tn. Carl (éclatant de rire) : Quoi d’où tu sors ça ? Ecoute ce n’est pas parce que
tu ne l’aimes pas qu’elle ne m’aime pas.
Moi : Ce n’est pas que je ne l’aime pas, c’est juste que je la trouve trop
artificielle et superficielle. J’ai l’impression qu’elle fait semblant de faire tout ce
qu’elle fait quand nous sommes là. Comme si elle y était obligée pour te
convaincre toi.
Il envoie un autre sujet avant même que je ne puisse répondre. J’appelle tante
Loraine pour l’informer que je dine avec lui et elle me demande de ne pas rentrer
tard. Tante Marlène revient de ces courses et nous terminons la soirée
ensemble.
Je rentre à la maison et vois tout le monde au salon sauf tante Loraine qui dort
déjà. C’est comme ça ces temps-ci, elle se referme vite dans sa chambre soit
pour pleurer soit pour plonger dans ses pensées qui vont que vers tonton Carl.
Elle n’est pas bien depuis un temps, même si elle fait l’effort de rester elle-
même ça se sent qu’elle va mal. Elle souffre de sa séparation d’avec tonton Carl
mais encore plus à cause de ses fiançailles que nous trouvons tous ridicules et
précipités. Je monte aussi pour aller me reposer après avoir salué tout le monde
et quand je passe devant sa chambre la porte est entrouverte. Je jette un coup
d’œil et la voit couché de dos. Elle est repliée sur elle-même sûrement qu’elle a
froid. Je m’avance lentement pour ne pas faire de bruit et soulève le drap sur le
lit. Je me place devant elle et la couvre puis je remarque qu’elle tient dans sa
main sa bague de fiançailles. J’ai mal de la voir mal surtout parce que je ne peux
rien faire pour l’aider. Une fois l’avoir couverte je me baisse vers elle et sans
réfléchir je lui pose un baiser dans les cheveux en lui chuchotant « bonne nuit
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
maman ». C’est ridicule mais je la vois comme ma mère. Je veux qu’elle soit ma
mère mais bon je vais me contenter d’elle comme tutrice. Je ressors de la
chambre comme je suis rentré puis je referme la porte derrière moi.
***Loraine***
Je suis dans la cuisine en train de faire le petit déjeuner aussi rapidement que je
le peux. Les garçons sortent ce matin avec Carl pour une journée entre mecs et
Jess passe la journée chez une amie qui fête son anniversaire et elle y va avec
Any donc en gros je reste seule aujourd’hui et ce n’est pas pour me déplaire.
C’est Carl qui va les déposer et aller les reprendre pour rentrer. Je pourrai
mieux me concentrer pour dessiner d’autres modèles de chaussures qui me
passent en tête. Ils me rejoignent dans la cuisine sauf Joël qui fait savoir qu’il
n’a pas faim et ils avalent leurs plats rapidement et finissent juste au moment où
on entend klaxonner.
Jess (avalant une dernière bouchée) : Bon je vais récupérer mes affaires.
(Sortant) Any ne perd pas de temps stp.
Elle se lève à son tour suivie de Sam et ils sortent pendant que Joël lui entre.
Moi : Bonjour. Tu veux un verre de jus de fruit pour te mettre dans le ventre ?
Joël : Hum non ça va merci. Mais une tranche de bacon ne me ferait pas de mal.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Hum je le savais. C’est à cause de toi et Sam que le bacon ne dure pas dans
cette maison.
Moi : Où sont tes boucles ? Ça fait deux jours je ne les vois pas dans tes oreilles.
Moi : Hum cette fille. Au fait n’oublie pas d’aller confirmer ta présence pour le
test de conduite pour avoir ton permis avant que vous ne commenciez votre
journée folle entre mec.
Joël (mangeant) : Oui je n’oublierai pas. Merci beaucoup tante Loraine pour ça.
Moi : De rien, au moins je serai plus tranquille quand tu prendras ma voiture pour
aller faire les courses. (Je marque une pause et le regarde) Pourquoi tu ne
m’appelle pas maman comme tu l’as fait hier nuit ? (Il se fige et me regarde) Je
ne dormais pas, enfin pas totalement.
Moi : Au fait c’est bientôt ton anniversaire, tu aimerais quoi comme cadeau ?
Joël : J’ai déjà ce que j’ai toujours voulu. Un toit et une famille. J’ai toujours
rêvé de célébrer mon anniversaire entouré d’une famille qui m’accepte dans son
sein et me traite comme un membre. (Nous nous regardons et l’émotion se lit sur
son visage) Mais n’empêche qu’une voiture ne me ferait pas de mal.
Il éclate de rire et c’est là que Carl apparait avec Erwin dans ses bras. Depuis
une vingtaine de minute qu’il est arrivé c’est maintenant qu’il se décide à rentrer.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Ça me fait tout bizarre de le voir parce que depuis la dernière fois à l’hôpital on
ne s’est plus vu ou du moins je ne l’ai plus vu. Disons que je préfère l’éviter.
Moi : Ça va.
Il silence glacial s’installe et je me tourne vers le levier lui donnant dos pour ne
pas qu’il voit mon trouble.
Moi : Non chéri. (Me retournant) Vas chercher ton sac à dos que je vérifie que tu
as bien tout ce qu’il faut pour la journée.
Carl : Pas vraiment, je me disais que tu allais sûrement vouloir préparer quelque
chose.
Moi : Oui j’ai pensé à un diner en famille dans un restaurant. Le moment venu je
t’appellerai pour savoir si tu viendras avec (petite pause) Marlène comme ça je
ferai une réservation en fonction.
Carl : Ok.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je sens son regard sur moi et j’ai envie qu’il parte. Je ne supporte plus sa
présence. Je suis en colère contre lui donc pour éviter de lui cracher au visage
tout ce que je ressens je préfère rester loin de lui. Aussi j’étais sérieuse quand
j’ai dit que je tournais la page et c’est ce que je fais. Je lui tourne encore le dos
lorsque les enfants viennent me dire au revoir. Je les embrasse à tour de rôle
puis ils s’en vont. Je m’abaisse au niveau d’Erwin qui tient les doigts de son papa.
Je lui fais une bise sur la bouche avant de le serrer brièvement dans mes bras.
Je me relève et souhaite bonne journée à Carl avant qu’ils ne s’en aillent. J’ai bien
cru que j’allais flancher devant lui. Il me manque tellement mais bon je préfère
ne plus y penser. Je remets la cuisine dans un bon état et vais m’enfermer dans
mon bureau où je commence à dessiner sans même prêter attention à l’heure.
Carl et les enfants sont de retour et il est resté diner sous l’insistance d’Erwin.
Je ne cessé de fuir son regard en me concentrant uniquement sur les récits des
enfants qui me racontent leurs journées. Nous finissons et Carl monte coucher le
petit qui est très épuisé. Je monte à mon tour les rejoindre et c’est toujours la
joie au cœur que je les regarde. Carl finit de raconter je ne sais quelle histoire
puis le couvre avant de poser un baiser sur son front. Il me rejoint devant la
chambre et nous descendons ensemble.
Moi : Euh est-ce que je peux te parler un instant dans mon bureau ?
Carl : Oui.
***Carl***
Nous sommes assis dans son bureau moi dans le divan et elle dans l’un des sièges
du bureau qu’elle a retourné de sorte à me faire face. Je n’arrive pas à garder
les idées claires en la voyant dans cette robe que je lui ai offerte et dans
laquelle je lui ai fait l’amour une fois qu’elle l’a essayé devant moi ici dans cette
maison. Je la trouve encore plus belle que la dernière fois où je l’ai vu même si
j’ai l’impression qu’elle a un peu maigrie. Je fais l’effort de me concentrer. Depuis
ce matin elle évite de me regarder alors que moi je ne peux m’empêcher de la
regarder tellement elle m’a manqué.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Loraine : Au fait j’ai décidé d’adopter Joël, je veux dire légalement. Je veux être
sa mère.
Loraine : Ouais, je t’en parle pour savoir si tu le veux aussi ou si je le fais toute
seule.
Moi : Non je suis partant. J’y avais aussi pensé seulement j’hésitais à t’en parler
parce que…
Loraine (me coupant) : Parce que tu ne savais pas qui de moi ou Marlène tu
devrais choisir pour être sa mère.
Moi : Non loin de là. Je ne pensais juste pas que tu allais l’accepter.
Loraine : Ok de toutes les façons Joël est mon fils donc même si tu te maries il
reste avec moi et il portera mon nom sur son extrait.
Moi : Pourquoi tu te braques Loraine ? Je ne t’ai jamais dit que j’avais l’intention
d’introduire Marlène dans la vie de Joël.
Elle se lève sans un regard pour moi puis marche vers la porte. Sans trop savoir
pourquoi je me lève précipitamment et la retiens en passant mon bras autour de
sa taille puis me colle à elle par derrière. Je la rapproche encore plus de moi et
renifle ses cheveux.
Moi : Je n’en sais rien, c’est juste que j’avais besoin de le faire. Je n’arrive plus à
résister à l’envie de…
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : De ça.
Je capture ses lèvres tendrement pour lui faire comprendre à quel point elle m’a
manqué, à quel point ses lèvres m’ont manqué. Elle y répond sans tarder puis alors
que j’approfondis le baiser elle se ressaisi et me repousse.
Moi : Je suis désolé Loraine. Ça m’a fait de la peine de ne pas te voir à mon
réveille.
Loraine : Je ne pouvais pas rester à tes côtés en apprenant que tu t’étais fiancé.
(La voix tremblante) Tu as mis une croix définitive sur nous Carl.
Moi : Mais je suis quand même venu te sauver et tu le savais que je viendrai
parce que je t’ai entendu le dire aux bandits donc le nous existe toujours.
Elle quitte mes bras et s’en va. Ses paroles sont profondes quoi que blessantes.
Mais elle n’a pas tort quand elle dit que j’ai mis fin à notre histoire en me
fiançant à Marlène. J’ai mal et je ne sais plus où j’en suis.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
**
Je me suis rendu chez Roxane après être partir de chez Loraine et depuis elle
me parle mais j’ai l’impression qu’elle me parle dans une autre langue. Elle me
parle de grossesse, de vaccin, de complot enfin je suis dans les vapes. Roxane est
enceinte ?
Moi : Attends un instant, tu dis que Tidiane t’aurait fait passer pour stérile et
t’a empêché de tomber enceinte toutes ces années ? C’est bien ce que tu as dit ?
Olivier : Et je compte mener une enquête pour connaitre tous les complices et les
foutre en prison. Le docteur John est présentement en déplacement mais dès
qu’il se pointe je compte lui faire une petite visite de courtoisie.
Roxane : je ne crois pas que ce soit une bonne idée Carl. Tu es très impulsif.
Moi (en colère) : Un meurtrier c’est celui qui tue injustement et pour son plaisir
alors que moi j’ai plusieurs bonnes raisons de le tuer et même la police serait
d’accord avec moi.
Olivier : Mais quoi ? Moi je n’hésiterais pas à le faire si je le vois. (Se tournant
vers moi) Mais bon Roxane a raison, nous devons garder notre sang froid pour
mener à bien cette enquête. En tout cas j’aurai besoin de toi.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Tu pourras compter sur moi à n’importe quel moment. (Je me calme et
regarde Roxane) Je comprends maintenant pourquoi tu mangeais autant ces
derniers temps. (Je me lève en souriant) Viens là.
Moi (la relâchant) : Désolé. (Je prends ses joues) Félicitations je suis super
heureux pour toi.
Je lui pose un baiser sur le front puis la reprends dans mes bras. Je lève les
yeux vers Olivier en souriant.
Moi : Tu n’as pas perdu de temps hein Olivier. Tu es super efficace. (Roxane me
tape) Aïe.
Olivier : Merci.
Cette histoire est certes regrettable mais au moins ma sœur retrouve le sourire
et son bonheur dont l’autre imbécile l’avait privé. Une chose est sûr on ira
jusqu’au bout de cette histoire.
***Joël***
Aujourd’hui c’est mon anniversaire et je suis super super super excité. Ça sera
ma première fois de le célébrer pour de vrai avec une vraie famille. A l’orphelinat
on célébrait les anniversaires par groupe c’est-à-dire toutes les personnes nées
le même jour donc aujourd’hui ce sera la première fois où je serai seul à
l’honneur. Maman Loraine comme je l’appelle depuis le jour où elle m’a démasqué a
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
organisé un diner avec la famille au grand complet dans un grand restau 5 étoiles
au Vallon après quoi moi Jess Sam et Any on pourra aller continuer la soirée en
boite avec quelques amis. Pour l’occasion je suis dans un costume sur mesure bleu
confectionner par un ami de maman Loraine et qui me va comme un gant.
Nous arrivons au même moment que tonton Olivier et tante Roxane et ensembles
entrons dans le restau et un serveur nous conduit à la salle que maman Loraine a
commandée dans laquelle se trouve une grande table pour une grande famille
comme la nôtre. La salle est magnifiquement bien décorée pour l’occasion avec un
ruban joyeux anniversaire accroché au mur. Nous nous installons et pendant que
chacun se positionne bien sur sa chaise tonton Carl fait son entrée très beau
dans sa chemise blanche avec à son côté tante Marlène dont il tient la main. Je
vois maman Loraine baisser les yeux sûrement pour éviter qu’on ne voit qu’elle est
jalouse et furieuse que tonton Carl l’ai emmené à ce diner. Bon elle le savait mais
elle espérait qu’il ne le fasse pas. Ils nous saluent et nous répondons certains
dans leurs gorges. Erwin quitte aussitôt sa chaise pour rejoindre son père et
s’asseoir sur ses jambes. Bon je pense qu’on peut commencer.
T Roxane (aux serveurs) : Euh svp je ne veux pas d’entrée. Apportez-moi une
grande assiette de fruit de mer après on verra.
T Roxane : Fiche-moi la paix Loraine. Je te signale que c’est à cause de ton frère
si je suis dans cet état. C’est à cause de lui que je mange pour trois.
Moi (à Jess) : Tu vas aussi passer par cette étape donc regarde bien comment
une grossesse se déroule.
T Marlène : Non.
T Marlène (dépassée) : Je… Toutes mes félicitations à toi ma belle et aussi à toi
Olivier.
Eux : Merci.
M. Loraine : Oui
Moi : Qui ?
Sam : Quoi vous lui avez trouvé une femme ? Ou quelqu’un à qui le vendre ?
On éclate de rire.
Jess : Ouais ce n’est pas une si mauvaise idée et je suis sûr qu’on se fera un bon
pactole. Qu’est-ce que t’en dis tonton Carl ?
Il regarde maman avec un sourire et elle lui répond juste pour la forme avant de
détourner les yeux.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Eh ho c’est de moi que vous parlez là. Si vous devez me vendre j’exige avoir
la moitié.
Jess (se lève et me tend la main) : Marché conclut (Je luis serre la main). M’man
dit à ton acheteur de se grouiller parce que time is money. On doit aussi vendre
tante Roxane et ses triplets.
T Roxane : Héé pas touche à mes bébés. (Caressant son ventre) En plus ce sont
des jumeaux pas des triplets. Les triplets ça sera juste après.
T Roxane : Comment ça quoi ? Vous pensez que maintenant que le barrage est
ouvert je vais me retenir ? Non c’est feu à volonté. Même les hôpitaux vont me
refuser.
Et c’est parti pour des rires en désordres. Je suis aux anges. Tout le monde rit,
mange et tout ça autour de mon anniversaire à moi, à MOI. Tonton Carl et Maman
Loraine s’échangent de temps en temps des regards puis les détournent en même
temps tandis que tante Marlène est complètement larguée. Elle n’est pas à sa
place ici et ça elle-même le sait. Tonton Oliver garde depuis le début son bras
gauche posé sur la chaise de tante Roxane comme pour la protéger.
Jess (excitée) : Moi moi moi je veux commencer. J’ai un discours à faire d’abord.
(Elle se lève) Bon Joël comme tu le savais je n’aimais pas ta tête quand tu es venu
à la maison. Tu te la pétais un peu trop à mon gout en plus tu parlais très mal.
Maiis j’ai fini par m’habituer à ta tête et au finish elle a commencé à me plaire
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
c’est d’ailleurs pour cela que je te piquais toujours tes boucles. Donc comme
aujourd’hui c’est ton anniversaire j’ai eue pitié de toi et je t’en ai acheté de
nouvelles. Mais je sens que je vais encore te les piquer donc ne t’y attache pas
trop. (Elle vient me mettre les boucles) Joyeux anniversaire frèro.
On s’enlace puis elle retourne à sa place. Sam me tend son cadeau une montre en
argent faisant aussi un bref discours pour me dire que lui aussi aime bien ma
tête, lol. Tante Marlène m’offre des basquets. Any elle m’a offert deux Polos.
Je reviens à moi et tourne ma tête vers maman Loraine qui a ses deux mains
posés entre ses yeux prête à pleurer.
Moi (les yeux remplis de larmes) : Vous… vous m’avez… Vous m’avez adopté ?
M. Loraine (les larmes coulant) : Oui. Tu peux m’appeler maman pour de vrai sans
avoir honte.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je tourne la tête vers tonton Carl non que dis-je vers mon père et il me sourit
pour confirmer les dires de MA MERE. Waoh, ma mère. Ce mot est nouveau dans
ma bouche mais pas étrange. Mes larmes redoublent et je me lève
précipitamment pour me jeter aux pieds de ma mère en pleurant.
Elle caresse ma tête en pleurant aussi puis me relève pour me prendre dans ses
bras. Elle me serre fort en me répétant qu’elle est heureuse de m’avoir comme
son fils. Je sens des mains lourdes se poser sur moi. J’ouvre les yeux et vois mon
père, je tombe aussi dans ses bras et le remercie parce que c’est grâce à lui si
j’en suis là aujourd’hui. Il a cru en moi quand j’ai dit que je voulais changer et il
m’a pris sous son aile. Lui aussi me dit qu’il est fier de m’avoir comme fils puis il
attire maman dans ses bras. Elle ne se fait pas prier et s’y réfugie, papa lui pose
ensuite un baiser dans les cheveux. Par la suite Jess et Sam nous rejoignent dans
les bras de papa, ensuite Erwin et Any puis c’est au tour de tante Roxane et
tonton Olivier.
On reste tous serrer les uns dans les bras des autres sauf tante Marlène qui est
restée à sa place. On passe vite des larmes aux rires quand Jess hurle qu’elle
étouffe. On se reprend et chacun reprend sa place. Moi je reste encore 1 minute
dans les bras de mes parents avant qu’ils ne me lâchent et qu’ensemble nous
rejoignons nos places. Je regarde à nouveau les documents et je me mets à
sourire.
Moi : Où ?
Je tourne la tête vers l’entrée de la salle et je suis sur le cul. Non ça ne peut pas
être lui. Mon idole en personne. Kelvin Taoulé. J’y crois pas.
Moi/Jess/Sam : Wooooohhh.
Ce sont des cris de joies de moi Jess Any et Sam qui remplissent la salle. Je me
lève et vais me jeter dans ses bras. Jess et Sam me rejoignent avec leurs
portables et c’est parti pour des selfies et des snaps.
On le laisse malgré nous et il salut tout le monde à tour de rôle avant de venir
s’asseoir juste à côté de moi. C’était donc lui qu’on attendait. Waoh je n’arrive
pas à le croire. D’enfant de la rue me voici avec une grande famille et assis à la
même table qu’une célébrité. Non c’est trop ça. Je n’aurai pas rêvé d’un meilleur
anniversaire.
Sam : Non je suis jaloux. Moi je n’ai pas eu droit à tonton Kelvin à mon
anniversaire.
Il tire la bouche et Kelvin nous donne à moi Jess, Sam, Erwin et Any des maillots
portant son nom et une dédicace. Maman lui sert une part de gâteau qu’il prend.
Maman : Tu lui passeras le bonsoir de ma part et lui dira que je l’attends demain
à la boutique pour lui montrer le nouvel arrivage.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Kelvin T : Ok je n’y manquerai pas. (Riant) Je sens que notre compte va encore
saigner.
Je me lève et vais l’enlacer avant de faire une accolade à Kelvin. Bon je pense que
j’ai atteint mon quota de joie aujourd’hui. J’ai ri, pleuré, crié et hurlé. Nous
terminons la soirée avec Kelvin Taoulé puis nous décidons de nous en aller. Une
fois dehors kelvin est vite réceptionné par d’autres personnes pour des photos.
Je vois aussitôt une Berline noire garée avec un gros ruban rouge.
Maman : Roxane !
Jess, Sam, Any et Erwin monte dans ma voiture pour admirer l’intérieur qui est
splendide. Heureusement que j’ai déjà obtenu mon permis de conduire donc je
peux inaugurer ma nouvelle voiture aujourd’hui. Maman nous donne le feu vert en
récupérant Erwin puis nous filons en boite. Cette soirée était la meilleure de
toute ma vie. Jamais, au grand jamais je n’aurais rêvé mieux. Je ne remercierai
jamais assez le ciel de m’avoir donné une telle chance dans ma vie.
***Olivier***
Carl : Tu sais que je suis toujours prêt à casser la gueule de ceux qui s’en
prennent à ma famille.
Moi (me levant) : Non tu ne vas pas lui casser la gueule, juste l’effrayer.
Moi : Bonjour monsieur John Levinton. Vous savez pourquoi vous êtes ici ?
Moi : Ok. Madame Roxane Anderson a déposé plainte contre vous pour utilisation
à son insu de produit qui l’empêchait de procréer et ce preuve à l’appui. (Il se
fige) Alors vous êtes prêt à coopérer ou vous préférez gardez le silence ?
Dr John (évitant mon regard) : Je ne sais pas de quoi vous parlez et je veux mon
avocat.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Je souris et me lève. Je mets le bouton de mon costume et glisse mes mains dans
mes poches.
Je sors et sans que je ne dise quoi que ce soit Carl rentre dans la salle et
referme derrière lui. Je me rends à mon bureau le temps qu’il fasse ce qu’il a à
faire. Je sais que ce n’est pas dans les normes mais c’est moi le boss donc je fais
ce qui me semble bon, le reste on verra. Mon portable sonne, c’est Roxane. Je
souris sans même m’en rendre compte. Je suis fou de cette femme, moi Olivier
Tanoh. Qui l’aurait cru ? On discute 2 à 3 minutes puis je raccroche avant de
retourner vers la salle. Il ne faut pas que je laisse Carl trop longtemps avec ce
type sinon il le tuera avant même d’avoir dit quoi que ce soit. J’entre et je vois
Carl assis calmement sur la chaise où j’étais assis plus tôt souriant au docteur
dont le nez et la bouche pissent le sang.
Carl : Qui ça moi ? Mais rien du tout. On a juste fait connaissance. (Je regarde le
docteur et ramène mon regard sur Carl) Oh tu veux parler de ça ? Non c’était
juste un accident. Il a voulu se baisser pour refaire ses lacés et il s’est cogné à la
table.
Moi (le fixant) : Alors décidé à coopérer ou il faut que je vous laisse encore en
compagnie de…
Dr John : Pas la peine je vais vous dire ce que vous voulez savoir mais comprenez
bien une chose vous ne pourriez rien contre ces gens. Ils sont puissants surtout
monsieur Tidiane.
Dr John : Oui. Ne me demandez pas quelles étaient ses motivations parce que je
n’en sais rien. Je sais juste qu’il ne veut pas d’enfant avec sa femme. Je sais aussi
qu’elle elle est juste sa couverture disons ce qu’il veut qu’on sache de lui.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Dr John : Du fait qu’il cache beaucoup de chose que j’ignore. Je pense que sa
fortune provient d’affaire très louche. Ca je le sais parce que le docteur
Robinson lui aussi est impliqué dans des histoires bizarres qui fait de lui la bête
noire de la police New-Yorkaise mais on ne peut rien contre lui faute de preuve.
Monsieur Tidiane et lui sont très proche donc ils doivent sûrement faire partie
de la même bande enfin je suppose.
Carl : Mais pourquoi vous qui savez tout ça aviez accepté de commettre cet acte
odieux ?
Dr John : Parce que le docteur Robinson est mon patron et aussi parce qu’il me
verse une somme conséquente à chaque vaccin fait. Je n’allais quand même pas
refuser des millions juste pour vacciner une femme ?
Carl (s’énervant) : Vaccins qui la rendaient incapable d’enfanter. Vous avez juré
de sauver des vies et venir en aide aux gens pas pour les empêcher de donner la
vie bordel. Vous lui avez fait ça sans remord. Votre mère et votre femme savent
que vous empêchez une autre de connaitre la joie de l’enfantement ?
Moi (me levant) : Ok. Vous resterez en cellule jusqu’à votre procès. Nous
reviendrons vers vous si nous avons d’autres questions.
Nous sortons le laissant dans ses réflexions. Carl a envie de retourner lui donner
une bonne raclé mais il se retient parce qu’il l’a promis à Roxane. Nous nous
installons dans mon bureau en reparlant de tout ce qu’on avait entendu lorsqu’on
m’annonce au téléphone qu’un certains LT Parker demanderait à me rencontrer.
Je dis de le faire rentrer en me demandant bien qui cela pourrait être.
Effectivement il rentre au même moment Carl se lève pour prendre congé après
avoir répondu à sa salutation mais avant qu’il ne sorte le type le retient.
Lt Parker : Excusez c’est vous Dusky ? LE dusky du Boss qui avait plusieurs gangs
dans différents pays ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl (me regardant) : Eu oui c’est moi, enfin c’était moi. Je ne suis plus cet
homme-là.
Lt Parker : Désolé c’est juste que c’est ce nom que nous connaissions et je vous ai
reconnu grâce à vos photos qui n’ont pas cessé de circuler sur la toile ces
dernières années.
Carl : Ah ok.
***Roxane***
Je regarde Olivier et Carl et je suis inquiète. Ils affichent des têtes vraiment
bizarres.
Olivier : Ma puce tu vas devoir être forte pour ce que nous allons te dire. J’aurai
préféré que ça se fasse dans d’autres conditions mais tu dois savoir la vérité.
Moi : Olivier qu’est-ce qui se passe ? Tu me fais peur. (Me tournant vers Carl)
Carl qu’est-ce qui se passe ?
Carl : Nous avons appris des trucs sur Tidiane et à vrai dire ce sera un coup dur
pour toi. (Il me prend les mains) Mais je t’en prie soit forte surtout pour les
bébés que tu portes.
Moi (m’emportant) : Mais vous allez me dire ce qui se passe bon sang !?
Olivier (prenant son souffle) : Tidiane est à la tête de plusieurs gangs et cartels.
Carl : Tu te souviens que je faisais partie d’un gang ? (Oui de la tête) Eh bien
apparemment lui aussi en fait partie du moins de ceux qui sont aux Etats-Unis
mais plus précisément les cartels de drogue et selon les informations qu’on a
reçu c’est lui qui a pris la tête de toutes après la mort du grand Boss que j’ai tué.
Moi : Il était l’un des bras droit comme moi je l’étais donc c’est à lui que tout est
directement revenu selon ce que aurait toujours souhaité le Boss sûrement parce
qu’il lui faisait plus confiance que n’importe qui. Donc en gros toute sa fortune
provient de l’argent des cartels et des braquages.
Moi (sous le choc) : Co… comment cela se fait ? Je n’en ai jamais rien su.
Olivier : Tu ne pouvais pas le savoir parce qu’il savait le cacher en plus avec ses
nombreux soi-disant voyages d’affaires. Aussi nous avons eu la confirmation que
c’est bien lui qui a demandé qu’on t’empêche de devenir mère.
Olivier : Concernant cette histoire je pense que nous savons pourquoi il ne voulait
pas d’enfant avec toi.
Moi (les regardant) : Pourquoi ? (Silence) Mais bon sang vous allez parler !?
Olivier (me prenant les mains) : Tidiane a une autre famille. Une femme et… des
enfants.
BAM. Je reçois un violent choque au cœur face à cette révélation. Tidiane a une
femme et des enfants ? Comment cela se fait ? Je regarde les deux hommes
mais je n’arrive pas à les voir à cause des larmes qui ne cessent de remplir mes
yeux et de couler. Ils se rapprochent encore plus de moi et Olivier essaye de me
prendre dans ses bras mais je refuse. Il se contente juste de me caresser
l’épaule pour me consoler.
Moi (essayant d’être forte) : Je veux tout savoir. Comment se fait-il qu’il ait une
autre famille ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Olivier (après un moment d’hésitation) : Ils vivent aux Etats-Unis. Il est… marié
légalement avec elle et ils ont trois grands enfants dont le premier a plus de 20
ans disons 26 ans. C’est là-bas qu’il se rend à chaque fois qu’il voyage et je crois
qu’il y ait actuellement.
Moi : Mais ils ne peuvent pas être mariés légalement puisque nous le sommes.
Olivier : Justement à ce propos… nous pensons que votre mariage à vous est… un
faux. Je me suis renseigné à la mairie où vous vous êtes mariés et votre nom ne
figure dans aucun registre et parmi les mariages qui ont été célébrés à la même
date le vôtre ne figure pas. Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il a dû
soudoyer des agents de la mairie ainsi que le maire pour qu’ils fassent croire à un
vrai mariage et vu qu’après vous êtes allés vivre aux Etats-Unis il n’y avait pas à
se préoccuper que tu le découvre… Je suis désolé.
Mon cœur me fait mal. 26 ans, 26 ans de vie de mensonge. 26 ans que ma vie
n’est que du faux. 26 ans de faux mariage. Toutes ces années se mettent à
défiler sous mes yeux. Toutes ces années où je me suis dévouée corps et âme
pour être une bonne épouse. J’étais aux anges et je ne cessais de remercier le
ciel de m’avoir enfin ouvert la porte du bonheur après tout ce par quoi j’étais
passée. Je me disais qu’au final il y avait un dieu pour les pauvres. J’étais fière
d’être la femme de Tidiane Boua très respecté aux Etats-Unis. Je me suis dit
qu’il était un homme vraiment de valeur de s’être ainsi imposé dans ce pays
étranger. Je l’admirais même s’il me battait. Je n’ai jamais manqué de rien et j’ai
été encore plus heureuse lorsqu’il m’a dit qu’il voulait que je sois indépendante et
qu’il m’a donné une forte somme pour mettre sur pieds ma boutique.
Généralement les hommes riches préfèrent garder leurs femmes à la maison et
leur donner tout mais lui non et ça m’a plu mais je ne pensais pas que… oh mon
Dieu j’ai mal. Je me lève sans rien dire pour le rendre dans ma chambre.
Je me retourne et m’acharne sur tout. Le drap du lit que j’enlève et jette par
terre, les deux tableaux décoratifs que je décroche et fracasse à tour de rôle
sur le sol à plusieurs coups. Je prends ma grande bouteille de parfum que je
balance contre le grand miroir collé sur le mur en hurlant de toutes mes forces.
Je me dirige vers les verres éparpillés lorsque je me sens soulevé par derrière.
Moi (me débattant) : Non laisse-moi. Il a gâché ma vie. 26 ans que je vis dans la
peau d’une personne que je ne suis pas. (Je m’effondre dans ses bras) 26 ans
Olivier, 26 ans.
Olivier : Chut ma belle je suis là. Tu dois être forte. Forte pour toi-même, forte
pour moi, forte pour Carl, forte pour Loraine qui t’aime comme sa propre sœur
mais surtout forte pour tes deux enfants que tu verras très bientôt. Tu dois
être forte pour ces bébés que tu as tant désirés durant ces 26 longues années.
Soit forte pour nous ma belle et pour la nouvelle vie que nous allons vivre
ensemble parce que si ce type lui ne te veut pas comme sa femme moi je le veux.
Je veux que tu deviennes madame Tanoh et qu’ensemble on élève nos enfants
dans une bonne famille où il y a l’amour. (Il prend mes mains qu’il glisse jusque sur
mon ventre les siennes par-dessus) Tu les sens n’est-ce pas ? Tu sens ces coups
de pieds qu’ils nous donnent ? Eh bien puise en des forces pour continuer à vivre.
Ils ont besoin d’une mère forte comme tu l’as toujours été. J’ai besoin d’une
femme forte, j’ai besoin que tu sois forte. J’ai besoin de toi.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Plus il parle plus ça m’apaise et là maintenant je suis plus calme en sentant les
coups de pieds des bébés. Il me sert encore plus dans ses bras et c’est à ce
moment que je sens la présence de Carl qui commence à ramasser les morceaux
de verres par terre. Je finis par m’assoupir dans les bras d’Olivier. J’espère
juste avoir plus de force à mon réveille pour supporter tout ça et ce qui va venir
parce quoi je sens que je ne suis pas encore au bout de mes surprises.
***Carl***
Je n’ai pas réussi à fermer l’œil de toute la nuit à cause de tout ce qu’on a
découvert. C’est donc Tidiane qui a repris en main les affaires du Boss. Il doit
surement savoir que j’en faisais aussi partie puisque je lui ai dit le nom sous
lequel j’opérais. Il sait qui je suis et je sens qu’il va s’en prendre à moi pour me
faire payer d’avoir tout révélé à la police, d’avoir tué le Bos mais aussi pour
toutes les raclés que je lui ai donné et ça ça me fait un peu peur. Si c’est à moi
directement qu’il s’en prend directement on règlera ça entre hommes mais ce
n’est pas ce qu’il fera. Dans ce game on ne s’en prend pas directement à
l’ennemie, non on s’en prend aux gens qu’il aime et une fois qu’il est déstabilisé on
l’abat comme un chien et c’est ça que je redoute. Je ne veux pas qu’il s’en prenne
à Loraine parce que oui c’est par elle qu’il commencera parce qu’il sait ce qu’elle
représente pour moi et ensuite Erwin puis Roxane et ainsi de suite. Je ne veux
pas que ça arrive, Loraine en a déjà assez bavé comme ça à cause de mon passé
faudrait pas en rajouter. Je suis prêts à parier que c’est lui qui est derrière le
faux braquage et l’otage de Loraine à la banque même si les deux bandits n’ont
rien voulu dire quand on les a interrogé au poste. D’ailleurs la police a eu pour
ordre d’on ne sait qui de les relâcher. Tidiane est intouchable parce qu’il est en
relation avec des gens du gouvernement que ce soit ici comme aux Etats-Unis
donc la prison pour lui ça ne sera pas possible. La seule solution que je vois pour
nous débarrasser de lui c’est de le tuer. En tout cas s’il touche à un membre de
ma famille je le tue et peu importe si je dois aller en prison.
Moi : Non ce n’est pas la peine. Elle doit surement être déjà chez Loraine pour y
vivre quelque temps.
J’ai raconté à Marlène ce qui se passait mais je ne suis pas totalement entré
dans les détails. J’ai gardé certains trucs privés. Je me tiens la tête qui
commence à chauffer à force de trop réfléchir entre les mains et Marlène se
lève du lit pour venir se placer devant moi et se mettre à genoux.
Moi : Quoi ?
Marlène : Ok.
***Loraine***
Je me rends dans la chambre où j’ai installé Roxane avec un plateau de fruit dans
les mains. J’ai voulu qu’elle vienne rester ici à la maison avec nous jusqu’à ce
qu’elle se sente mieux pour ne pas se sentir seule et pour pourvoir profiter de la
chaleur familiale. J’ai été vraiment attristée pour elle quand j’ai appris tout ce
que Tidiane avait fait. Faire croire à une femme qu’elle est mariée pendant 26
ans alors que ce n’est même pas le cas c’est vraiment atroce. En plus c’est lui le
nouveau boss de l’ancienne bande de Carl et ça ça me fait peur. J’ai peur qu’il
décide de s’en prendre à nous. J’ai peur qu’il s’en prenne à nous mais surtout aux
enfants.
Moi (posant le plateau sur le lit) : Oui oui mais c’est normal dans ton état. En tout
cas profites-en parce qu’après ce sera les nuits blanches en continue.
Roxane : Oh mais je compte sur toi et Olivier pour vous charger de ça. Il est
hors de question que je subisse leurs humeurs après les avoir porter dans mon
sein pendant 9 mois.
Roxane : J’en sais trop rien mais je tiens encore le coup. (Me caressant les
mains) Merci d’être là. Ça me fait vraiment du bien.
Moi (faisant de même) : Moi aussi ça me fait plaisir que tu sois ici avec nous
entouré de ta famille. Et puis ne me remercie pas, tu sais très bien que je t’aime
comme si on était sorti du même ventre. Ne t’inquiète pas tout ça va s’arrangera.
Tu sortiras de cette histoire la tête haute et ce type regrettera de t’avoir fait
tant de mal.
Moi : De rien. Bon maintenant mange ces fruits, c’est très bon quand on est
enceinte.
Elle se met à manger pendant qu’on discute encore de tout et de rien. Je réussi à
la faire rire ce qui m’enchante. Cette femme a vraiment vécu du n’importe quoi
durant sa vie mais je sais que mon frère saura tout lui faire oublier.
**
Je m’affaire dans la cuisine avec Any et Jess qui est rentrée des cours avec Joël
parce qu’il a grève à l’Université.
Moi : D’accord. C’est demain que tu commences tes cours de conduite n’est-ce
pas ?
Jess : Oui.
Jess : Oui et il trouve que c’est un peu trop tôt pour que j’aie une voiture.
Moi : Moi aussi mais si tu dis que tu peux je ne vois pas d’inconvénient. T’inquiète
il finira par changer d’avis. Mais tu me promets d’être une bonne conductrice ma
puce !?
Joël : Maman c’est… (Il me montre son portable) C’est Erwin. Il y a eu des coups
de feux dans son école et…
Je me précipite d’allumer la télé que j’ai récemment fait installé dans la cuisine
mais tout ce que je vois sur la chaine nationale c’est une bande d’annonce
informant des coups de feux qui ont été entendu dans une école Française à
Cocody.
Jess : Mets sur France 24 maman, eux ils ont toujours des envoyés spéciaux
dans ce genre de situation.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
C’est la main tremblante que je zappe sur France 24 et comme dit nous avons
même un direct de l’école et un journaliste sur place qui commente avec un micro
devant une caméra.
Journaliste : Oui Thomas je suis présentement sur les lieux avec les forces de
l’ordre qui eux aussi viennent d’arriver. Presque tous les enfants ont été évacués
hors de l’école sous la demande même du tireur qui cependant tient en otage un
petit garçon de 4 ans et selon l’une des maitresses il s’agirait d’un élève de sa
classe un prénommé (il regarde sa fiche)… Erwin Jérémie Anderson.
Sans plus attendre j’essuie mes larmes et sors de la cuisine en trombe les
enfants derrière moi.
Moi (cherchant mes clés de voiture) : Je vais chercher mes enfants. Je vais
chercher Erwin parce que Sam lui est déjà hors de danger.
Moi (me tournant vers lui) : Non. Tu restes ici. Vous restez tous ici et que
personne ne sorte. Joël je compte sur toi pour veiller sur la maison jusqu’à mon
retour. Jess toi veille sur ta tante mais ne lui dites rien surtout. Son état ne lui
permet pas d’autres chocs. Est-ce que c’est compris ?
Sans plus rien ajouter je sors de la maison et monte dans ma voiture. Je conduis
à toute vitesse et essaye en même temps de joindre Carl mais mon portable
m’échappe des mains et tombe vers les pédales. Je vais devoir me débrouiller
toute seule en espérant qu’il suit la télé. Je ne cesse d’implorer le ciel de
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
protéger mon bébé et que ce type ne lui fasse aucun mal. Je ne supporterai pas
qu’il lui arrive quelque chose. Erwin est mon bébé et je l’aime de toutes mes
forces. Il est le fruit de mon amour avec Carl et c’est lui qui m’a aidé à tenir le
coup pendant ces 4 ans où son père était enfermé.
Sam (tombant dans mes bras) : Maman. Erwin est dedans. Je voulais aller le
chercher mais on m’en a empêché. Je suis désolé.
Moi : Non ce n’est pas grave. (Lui donnant les clés) Tiens vas m’attendre dans la
voiture. Elle est un peu devant. Je te promets que tout ira bien mon bébé. Ok ?
Sam : Ok.
Policier : Madame non n’allez pas par là. Revenez immédiatement ici.
mâchoire puis prend sa main que je mords de toutes mes forces. Il me lâche
aussitôt en hurlant de douleur.
Je me mets à courir et dès que j’arrive devant l’entrée de l’école j’entends hurler
mon nom. Je me retourne et vois Carl qui vient en courant mais je n’ai pas le
temps de faire demi-tour donc je continue mon chemin et rentre dans l’école
direction la classe d’Erwin.
***Carl***
A peine je fais quelques pas vers la bande jaune que quatre policiers se jettent
sur moi et me font coucher sur le ventre par terre.
Policier : Maitrisez-le bien pour ne pas qu’il rentre dans cette école. Il nous a
déjà fait un coup pareil tout ça pour passer pour un héros.
Moi (me débâtant par terre) : C’est ma femme et mon fils qui sont à l’intérieur.
Policier : Dans ce cas laissez-nous faire notre boulot si vous voulez les revoir en
vie.
J’essaie de les faire comprendre que je dois rentrer mais ils ne m’écoutent pas
et me maintiennent toujours au sol. C’est dans cette lutte que nous entendons un
coup de feu provenir de l’intérieur. C’est la panique dehors et mon sang à moi se
glace.
***Loraine***
Moi (la voix tremblante) : Je suis… la maman (j’ouvre la porte lentement) je suis
la maman du petit.
Je vois un homme qui doit être dans la quarantaine mais très négligé avec une
barbe qu’il n’a pas rasé depuis plusieurs mois et qui est en plus mal entretenue
ainsi que ses cheveux. Il m’a l’air pas bien à voir ses yeux. Dès qu’il me voit il
relève Erwin qui était assis par terre et se place derrière lui une arme à la main.
Je m’avance à petit pas les mains levées pour lui faire comprendre que je n’ai
aucune arme sur moi.
Moi : Je suis là mon bébé, tout ira bien. (Regardant l’homme) Je suis sa maman.
Moi (avançant lentement) : Vous allez devoir vous contenter de moi pour l’inst…
BAM. Il tire dans ma direction mais sur le mur juste à côté de moi. Erwin se met
à hurler.
Moi (pleurant) : Il va venir je vous l’assure mais svp laissez partir mon fils et
prenez-moi à la place. Svp
Lui : Non c’est du fils dont j’ai besoin pas de la mère donc retourne d’où tu viens
et ramène-moi Dusky.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Il n’est pas loin je vous le jure. Je vous en conjure libérez mon fils, il n’a
rien à avoir dedans.
Lui : Oh que si il a tout à avoir. Et puis je n’ai pas d’explication à te donner à toi.
D’ailleurs comment peux-tu te regarder dans la glace et ne pas avoir honte de
sortir avec un criminel ? Tu partages la vie d’un tel homme et vas même jusqu’à
lui faire un gosse. Tu en es fière ? Ou à moins que tu sois aussi une criminelle
comme lui dans ce cas tout s’explique (élevant la voix) parce qu’aucune femme
normale ne s’amourache d’un gars qui a du sang sur les mains.
Moi : Carl n’est pas comme vous dites et s’il l’était je peux vous assurer qu’il ne
l’est plus.
« Je suis là »
BAM.
***Carl***
Il tire sur moi me touchant légèrement au bras ce qui m’arrache un cri. Loraine
veut s’approcher de moi mais il lui ordonne de rester où elle est, ce qu’elle fait.
Je la rassure que je vais bien et quand je pose mes yeux sur Erwin j’ai mal. Il est
horrifié et il est tout rouge ainsi que ses yeux à force de pleurer.
Moi : C’est moi que vous vouliez maintenant je suis là donc laissez les partir.
Lui : Non. (Désignant Loraine) Elle elle peut partir mais le petit lui reste avec
moi.
Lui : Dans ce cas je vous tuerai tous. Je tuerai la famille de l’homme qui a tué
mon fils. (Je fronce les sourcils) Tu te souviens il y a quatre ans ta bande et toi
avez braqué dans une maison de quatre jeune brouteurs et qu’en sortant vous en
avez abattue un parce qu’il avait vu ton visage (voir tome 1) ? Eh bien ce jeune
c’était mon fils (hurlant) et tu n’avais pas le droit de le tuer. Ce qu’il faisait
n’était certes pas bien mais ce n’était pas une raison pour l’abattre de sang-froid.
Moi : Ce n’était pas moi qui l’avais tué et celui qui l’a fait est mort.
Lui : Mais n’empêche que c’est la même bande et que c’est à cause de toi qu’il est
mort. C’était parce qu’il avait vu ton visage de sale fils de pute qu’il est mort. (Il
se met à pleurer) Mon fils, mon unique fils. Vous l’avez tué. Il est mort alors que
lui et moi étions en froid snif. Il est parti en pensant que je le détestais
pourtant ce n’était pas le cas. (Il essuie sa morve) J’étais certes déçu de la voie
qu’il avait emprunté mais lui je l’aimais. Je n’ai pas eu l’occasion de le lui dire et
toi, toi tu l’as tué (hurlant) et aujourd’hui c’est à mon tour de tuer ton fils.
Loraine (en pleurs) : Non pas mon fils, je vous en prie. Erwin ferme les yeux mon
chéri. Tout ira bien.
Lui (hurlant) : Non tout n’ira pas bien parce qu’il va mourir et vous par la suite
après quoi je me donnerai aussi la mort et on se retrouvera tous en enfer.
Loraine : Je vous en conjure, j’implore votre bon sens. C’est un gosse et il n’a rien
à avoir dans tout ça. Il est innocent.
Lui (hurlant) : Le mien aussi était innocent et il est mort comme un chien.
Moi : Non, non ne faites pas ça svp. Tuez-moi à la place mais laissez mon fils.
Lui : Non.
Loraine : Maman est là mon amour snif, tout ira bien je te le promets.
Je regarde autour de nous pour voir ce que je pourrai bien faire pour
déstabiliser cet homme pendant que Loraine continue de le supplier à genoux. Ça
me fend le cœur de la voir pleurez ainsi et là encore c’est à cause de moi et de
mon passé. Pendant que je réfléchi en demandant à l’homme de ne rien faire à
Erwin je vois une ombre par la fenêtre puis elle se soulève. J’essaye de ne pas
trop attarder mon regard dessus pour ne pas éveiller la curiosité du type puis
pour ma plus grande surprise je vois la tête Joël. Qu’est-ce qu’il fait ? Loraine ne
l’a pas encore vue.
Lui (à Loraine) : Oh toi là lève-toi avant que je ne perde patience. D’ailleurs tout
ceci à trop durer. Il est temps de passer aux choses sérieuses.
Loraine (se relevant) : Combien vous voulez ? Dites-moi ce que vous voulez et je
vous le donne quel que soit la somme. J’appellerai devant vous-même mon
gestionnaire pour qu’il fasse le virement. Je suis prête à vider tous mes comptes
en banque. Je vous donnerai même ma maison si vous voulez. Je vous écoute.
Lui : Ton argent et ta maison je n’en ai rien à foutre. Ce que je veux c’est que
justice soit faite. Je veux venger la mort de mon fils et c’est ce que je vais faire
maintenant.
Il s’apprête à tirer lorsque Joël qui a réussi à peine à rentrer fait un bruit par
inadvertance ce qui attire son attention à lui et Loraine.
Je me jette sur lui avant qu’il ne termine sa phrase et lui assène plusieurs coups
au visage pour l’affaiblir. Joël ramasse son arme qui lui avait échappé des mains
en tombant et Loraine elle récupère Erwin qu’elle se met à serrer dans ses bras
en pleurant à chaudes larmes assise par terre avec lui.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Lui (se débattant sous mon emprise) : Tu as certes réussi à m’avoir… mais il y a
plein de gens-là dehors qui n’attendent… qu’une occasion pour se venger de toi…
Tant que tu resteras dans ce pays… ton passé te poursuivra toujours… Tu vas
finir par payer tous tes crimes tôt ou tard… je te le promets.
Je lui donne un dernier coup qui le fait s’évanouir et je me laisse tomber par
terre le cœur battant la chamade. Joël s’agenouille près de Loraine et essaye de
la réconforter avec Erwin dans ses bras. Voir cette image m’anéanti
complètement. C’est la première fois que je la vois pleurer ainsi et Erwin lui a
frôlé la mort alors qu’il n’a que 4 ans. Je les regarde et je m’en veux. C’est de ma
faute. J’ai failli causer la mort de mon fils.
Elle continue de pleurer en essayant de calmer Erwin puis la police rentre et est
surprise de voir que tout est déjà réglé. Olivier rentre par la suite, s’assure que
Loraine et les garçons vont bien puis vient vers moi. Il demande qu’on me
conduise dehors pour me faire examiner par une ambulance qui est sur place mais
je le rassure que je vais bien. On sort tous ensemble et Roxane qui était arrêté
avec Sam coure se jeter dans mes bras en pleurant puis elle va vers Loraine et
prend Erwin dans ses bras. Marlène aussi est là ainsi que plein de journaliste.
Encore une fois nous allons faire la une de la presse et des réseaux sociaux.
Marlène s’avance vers moi et me caresse la joue.
Elle me parle mais toute mon attention est rivée sur Loraine qui pleure dans les
bras de son frère.
Moi : Non rentre sans moi. Je vais raccompagner Loraine et les enfants chez eux.
Je veux m’assurer qu’ils aillent totalement bien. Je t’appellerai plus tard.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Marlène : Ok.
Je la laisse et me dirige vers les autres. Je prends Erwin dans mes bras puis
nous nous en allons.
**
Il est déjà nuit lorsque nous arrivons à la maison. Jess et Any nous accueillent en
pleurant et elles se jettent dans les bras de leur mère. Nous entrons ensuite et
chacun essaye tant bien que mal de se remettre de ses émotions mais ce n’est
pas évident. Erwin a fini par s’endormir dans mes bras donc je vais le mettre
dans son lit avec Loraine derrière moi. Je le fais coucher et je me retourne vers
elle qui a encore les yeux tout enflés mais ne l’approche pas. Je ne sais pas
comment elle va réagir.
Moi : Toi ça va ?
Loraine : Je n’aurai pas supporté s’il lui était arrivé quelque chose… (Elle pleure
de plus belle) Carl j’ai failli perdre mon bébé… notre bébé… Oh mon Dieu !
Je n’arrive même pas à dire quoi que ce soit tellement j’ai mal. Je me contente
juste de la serrer dans mes bras pour la rassurer. Elle continue de pleurer dans
mes bras et je me mets à repenser à tout ce qu’on venait de vivre. On a frôlé la
catastrophe et ce par ma faute. Rien que de ma faute et ça ça ne peut plus
continuer comme ça. Il faut que je prenne une décision pour le bien de tous
surtout de Loraine. Il le faut.
***Carl***
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Mon regard reste rivé sur Loraine qui dort paisiblement le bras autour de la
taille de notre fils. Je la trouve tellement belle ma Loraine. Je me rappelle la
première fois que je l’ai vu il y a quatre ans dans cette banque avec sa mine
boudeuse à cause de notre opération (voir tome 1). Je l’ai trouvé tellement drôle
et belle malgré moi et quand je l’ai revue par pur hasard chez elle pour les
séances de sport mon cœur a manqué un battement non pas parce que je l’avais
reconnu mais parce qu’elle avait réveillé quelque chose en moi. Je savais que
j’allais être dans la merde parce que oui je me suis rendu compte qu’elle ne
m’était pas indifférente. Elle jacassait sans cesse à chacune de nos séances et
même si devant elle j’affichais une mine agacée je la trouvais amusante. Ma
Loraine, je l’aime tellement que je ne saurais l’exprimer. J’adore la voir sourire et
son rire aigüe me réchauffe à chaque fois. Elle mérite d’être heureuse et pour ça
il n’y a qu’une seule solution. (Je vide mon verre) Oui elle mérite de souffler un
peu en plus avec les enfants. Mon cœur se serre quand je prends ma décision.
Elle est certes difficile et douloureuse mais il le faut.
Je me lève le verre à la main et m’avance vers elle puis me baisse pour poser un
baiser sur sa tempe. Elle bouge et ouvre les yeux.
Loraine : Carl ? Tu es là ?
Joël : Je n’y arrive pas. J’ai failli perdre un membre de ma famille voir même
trois si ça avait mal tourné.
Joël : Ouais. Je ne pouvais pas rester ici à me tourner les pouces alors que tout
ça se passait. A la base je voulais juste être sur place pour suivre les évènements
mais quand j’ai vu que le deuxième portail de l’école n’était pas surveillé par la
police j’ai décidé d’entrer pour voir ce que je pouvais faire pour aider. Je n’ai pas
pu rester sur place et laisser les choses se faire.
Moi : Ouais mais ne refais plus ça. Ce n’est pas à toi de prendre des risques pour
nous mais plutôt à nous les parents de le faire pour vous nos enfants.
Joël : Oui mais les membres d’une famille doivent prendre soin les uns des
autres. Quand tu aimes quelqu’un tu dois penser à son bonheur avant le tien et
moi je sais que s’il était arrivé quelque chose à Erwin maman en mourait. Elle m’a
accepté dans sa vie alors qu’elle ne me connait depuis peu et rien que pour ça je
suis prêt à me sacrifier pour elle. Si j’étais mort aujourd’hui je serai mort
heureux parce que j’ai connu le bonheur d’appartenir à une famille.
Moi : Je peux donc compter sur toi pour prendre soin de ta mère et de tes
frères ?
Joël : Oui p’pa. Je serai un homme courageux pour eux et je les protégerai du
mieux que je peux.
Moi : Ok.
***Loraine***
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Olivier : Ca va ma puce ?
Olivier : Ça va. Elle a eu du mal à dormir cette nuit mais la grossesse a fini par l’y
obliger. Elle dort encore. Je dois y aller mais je reviendrai ce soir.
Moi : Ok.
Olivier : Ça va ?
Moi : Oui.
Moi : Non ça va. (Je me détache de lui) Je ne veux pas les effrayer. Merci.
Olivier : Ok. Bon j’y vais maintenant mais tu m’appelles s’il y a quelque chose.
Moi : Ok.
Olivier : Je t’aime.
Il sort après m’avoir posé un baiser sur le front et moi je me recouche deux
minutes derrière Erwin. Je lui fais une bise dans les cheveux avant de me lever
pour aller voir dans les chambres si les enfants vont bien. Elles sont toutes vides,
je je suppose qu’ils sont en bas. Je descends et les vois effectivement assis au
salon en train de regarder la télé. On continue de parler de ce qui s’est passé
hier. Dès qu’ils me voient ils se lèvent à tour de rôle et viennent m’embrasser.
Jess : Pas encore. Les pains n’ont pas encore été livrés.
Eux : Oui.
Moi : Ça va. Merci d’être intervenu hier Joël. C’est grâce à toi si on a pu s’en
sortir tous vivant mais de grâce ne refais plus ça. Je m’en serais voulu s’il t’était
arrivé quelque chose.
Eux : Non.
Je monte et on sonne à la porte. C’est le gardien qui vient déposer les pains.
J’entre dans ma chambre et m’assois quelques instants sur le lit. Je me masse les
tempes en repensant à tous ces évènements qui ne cessent de nous arriver et je
commence à en avoir marre. Mais je me sens en même temps mal pour Carl. J’ai
pu sentir qu’il s’en voulait. C’est vrai que c’est à cause de son passé que s’est
arrivé mais ce n’est en rien de sa faute. Je voulais bien le lui faire comprendre
mais j’étais encore secouée donc j’avais prévu le faire aujourd’hui mais bon ce
sera pour plus tard puisqu’il est déjà parti. Je me lève pour me rendre dans la
salle afin de me faire couler un bain mais lorsque j’entre je tombe sur Carl le
torse nu qui se met du bandage sur le bras précisément sur la plaie causée par la
balle. Mon corps réagit aussitôt à la vue de son corps mais je me souviens qu’il
n’est plus à moi.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl : J’attendais que toi et Erwin vous réveilliez d’abord pour m’assurer que vous
alliez bien. (Me regardant dans le miroir) Toi ça va ?
Je lui prends le bandage des mains et commence à le lui enrouler sur le bras.
Pendant ce temps je sens son regard peser sur moi mais je n’ose pas lever les
yeux de peur de le croiser.
Carl : Oui.
Carl : Attends stp. (Je m’arrête) Je… je suis désolé pour ce qui est arrivé hier.
C’est de ma faute.
Moi (me retournant) : Non ne dis pas ça. Ce n’est pas de ta faute.
Carl : Si ça l’est.
Moi : Je t’interdis de dire ça Carl. Tu n’y es pour rien et puis le plus important
c’est que nous soyons tous là sains et saufs. Toi moi Joël et Erwin.
Il me regarde intensément sans rien ajouter puis sans que je ne m’y attende il
s’empare de mes lèvres fougueusement. J’y réponds en approfondissant le baiser
et il me soulève pour me plaquer contre le mur. J’enroule mes jambes autour de
lui et mes bras autour de son cou pour approfondi encore plus le baiser qui est se
fait de plus en plus avec fougue.
Nous explosons en chœur et nous restons dans notre même position à reprendre
nos souffles. Il me fait descendre et remonte son bas. Il m’attire contre lui et
enfouie sa tête dans mon cou. Le cœur battant je le serre fort contre moi avec
toujours cette mauvaise sensation.
Je ne finis même pas phrase qu’il sort sans un dernier regard pour moi. J’entends
ensuite la porte de la chambre se refermer et mon cœur se met à battre en
désordre. Pourquoi ai-je l’impression qu’il me disait adieux ?
***Carl***
J’arrive chez moi le cœur en lambeau. Je n’arrive pas à croire que je vais faire ça
mais il le faut. Je ne cesse de me répéter qu’il le faut. A peine j’entre dans la
chambre que Marlène tombe dans mes bras mais s’éloigne aussitôt.
Moi : Je suis désolé de ne t’avoir pas prévenue que j’allais passer la nuit là-bas.
Je voulais rester avec le petit.
Moi : J’ai réfléchi à tout ce qui s’est passé ces derniers temps et j’ai pris une
décision.
Moi : D’abord je te remercie d’être restée avec moi tout ce temps et d’avoir été
une bonne fiancée mais nos chemins vont devoir se séparer.
Marlène : Carl je ne comprends rien à ce que tu dis. C’est quoi cette décision que
tu as prise ?
Moi : J’ai décidé de partir, loin. J’ai décidé de quitter le pays pour aller
recommencer ma vie ailleurs.
Marlène : Quoi ?
***Carl***
Marlène (se levant) : Carl comment ça tu quittes le pays ? Tu veux tout laisser et
partir c’est ça ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Oui.
Moi (me levant à mon tour) : Parce que je mets des vies en danger. Je mets les
vies des membres de ma famille en danger tu ne comprends pas ? Regarde un peu
ce qui s’est passé hier avec Erwin. Bon sang il a failli mourir par ma faute. A
cause de mon fichu passé. Ecoute je ne… peux plus rester dans ce pays qui me
rejette et qui me balance à chaque fois à la figure que je ne serai jamais rien
d’autre qu’un gangster. Je dois partir tu comprends ?
Marlène (calmement) : Et que fais-tu de ton fils non tes fils Erwin et Joël ? De
ta sœur ?
Moi : Ils apprendront à vivre sans moi. Leurs vies seront meilleures sans moi.
Roxane n’est plus seule maintenant, elle a Olivier et Loraine ainsi que les enfants.
Pour les enfants je ne m’inquiète pas parce qu’ils ont la mère la plus brave que je
connaisse. (Avec douleur au cœur) Loraine a toujours su s’en sortir sans l’aide de
personne.
Moi : Mais…
Marlène : Non Carl si tu dois partir on le fera ensemble sinon j’irai informer
Roxane de ta décision parce que je suis sûr que tu n’as rien dit à personne. Aussi
n’oublie pas que je suis ta fiancé et non ta petite amie ce qui signifie que notre
relation est beaucoup plus sérieuse et en tant que ta fiancé c’est mon devoir de
te soutenir dans toutes les épreuves et d’être avec toi partout, en tout et pour
tout donc on part ensemble. Ma boutique je peux la vendre ou la confier à
quelqu’un ce n’est pas un problème.
Moi : Ok.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Marlène : Laisse-moi donc appeler une connaissance pour nous faire rapidement
les passeports et billets d’avion.
Moi : Ok.
Tout est fin prêt pour notre départ sur le Ghana et de là on réfléchira à la suite.
Je n’ai pas cessé de me demander si j’avais pris la bonne décision mais à chaque
fois la scène avec Loraine suppliant l’autre type de ne pas faire de mal à Erwin
me revenait ainsi que l’image de lui avec une arme sur la tempe et je me dis que
c’est la meilleure chose à faire. Notre départ c’est pour aujourd’hui 15h donc j’ai
décidé de dire au revoir à Roxane comme il se doit. Je ne veux pas partir comme
ça sans l’avoir vu une dernière fois. J’aurai bien voulu voir Loraine une dernière
fois aussi mais je préfère m’en abstenir parce que rien qu’en la voyant je risque
de tout abandonner. Pendant toute cette semaine j’ai coupé avec tout le monde.
J’avais éteint mon portable et nous avons quitté notre appartement pour loger à
l’hôtel sinon Roxane serait venue me voir et me convaincre de rester. Mais
aujourd’hui je n’ai pas pu tenir à l’envie de la voir une dernière fois donc je lui ai
donné rendez-vous dans ma chambre d’hôtel pour qu’on puisse discuter
tranquillement.
Je lui ouvre la porte et elle tombe aussitôt dans mes bras me serrant fort
contre elle.
Roxane : Bon sang Carl où étais-tu tout ce temps ? Pourquoi avoir disparu de la
sorte ?
Moi : J’ai décidé de partir loin pour refaire ma vie. Tout est déjà prêt, je pars à
15h.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Aussitôt ma phrase terminée que sa main s’abat sur ma joue et je vois ses yeux
révulser de colère.
Moi : Si…
Moi : C’est justement pour vous que je pars. Mon passé vous mets trop en danger.
Regarde tout ce qui arrive, c’est à cause de moi et n’oublie pas Tidiane. Il va
forcément chercher à me faire du mal et de ce fait il va d’abord s’en prendre à
vous et ça je ne le veux pas.
Moi : Oui et la solution c’est que je parte. (Me rapprochant d’elle) Roxane tu sais
que j’ai raison et tu sais que je vous aime plus que ma propre vie alors je dois
partir.
Moi : C’est moi qu’il veut et je suis prêt à parier qu’il me suit à la trace donc il
viendra me trouver là où je serai pour règle notre conflit entre homme. Mais si
je reste ici il va s’en prendre directement à vous pour pouvoir me faire plus de
mal. Ecoute Olivier est flic et il saura vous protéger. (Je me rapproche d’elle et
lui caresse la joue) Tu sais que sans vous je n’ai pas de raison de vivre donc si j’ai
décidé malgré tout de partir loin de vous c’est que c’est la seule solution. Stp
comprends-moi et accepte ma décision.
Ses yeux se remplissent de larmes et elle se jette dans mes bras en éclatant en
sanglots.
Roxane : Non je t’en supplie Carl ne pars pas. Je ne survivrai plus sans toi. Nous
avons déjà été séparé plus de 30 ans et je ne veux plus te perdre. Je t’en supplie
ne fais pas ça. Il y a forcément une autre solution.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Mon cœur se brise devant ses larmes mais je lutte contre l’envie d’abandonner ce
voyage alors je serre mes mâchoires et la serre elle dans mes bras.
Elle se redresse aussitôt et plonge son regard dans le mien. Je sais ce qu’elle va
me demander.
Moi : Non.
Moi : Je n’en ai pas eu la force. Je ne peux pas la regarder en face et lui dire que
je pars. Je comptais donc sur toi pour le lui dire. (Je sors une feuille dans ma
poche) Tiens cette lettre donne-là lui stp.
Roxane : Carl…
Moi : Je sais Roxane mais… stp fais-le pour moi. Il faut que je parte maintenant.
Marlène doit être déjà à l’aéroport.
Roxane : Marlène ?
Moi : Roxane stp pas maintenant. (Je la prends dans mes bras) Il faut que je
parte. J’ai juste pris un peu d’argent dans mon compte, le reste dis à Loraine de
l’utiliser pour les besoins des enfants. Aussi je voudrais que tu lui donne la lettre
après mon départ soit à 15h soit après 15h mais pas avant.
Roxane : Carl…
Roxane : Ok c’est compris mais stp prends soin de toi et donne-moi de tes
nouvelles tous les jours. Une fois installé tu m’envoies tes coordonnées pour que
je t’envoie de l’argent. Je ne voudrais pas que tu sois dans le besoin là-bas. Ok ?
Moi : Ok.
Je la serre fortement dans mes bras puis lui pose un baiser dans les cheveux
avant de la libérer.
**
Je suis assis dans le hall de l’aéroport avec Marlène à mes côtés et je prie que
l’heure d’embarquement arrive vite parce que je suis sur le point de craquer. Je
repense à tout ce que j’ai vécu pendant ces dernières années et je me dis que j’ai
quand même eu de bons moments dans cette vie de merde et tous ces bons
moments ont commencé avec l’apparition de Loraine dans ma vie. Je secoue la
tête pour l’effacer de mon esprit. Oui il le faut sinon je vais devenir fou.
Pas du tout.
Moi : Ok.
On se lève ensemble et je prends mon sac à dos qui restera avec moi dans l’avion
et nous nous dirigeons vers la porte d’embarquement.
Je me fige lorsque j’entends la voix qui hurle mon nom et mon cœur fait un bond
dans ma poitrine. Il n’y a qu’une seule personne qui m’appelle Lucent… Loraine.
***Loraine***
Dès que je lui donne ses chaussures la porte s’ouvre presqu’en fracas sur une
Roxane toute essoufflée.
Béca : C’est devenu une mode chez les hommes ou quoi ? D’abord André et
aujourd’hui tonton Carl.
Roxane (me tendant une enveloppe) : Je pense qu’il t’explique tout dans cette
lettre.
Je la lui prends des mains et l’ouvre en tremblant. Pendant ce temps elle s’assoit
et salue les filles au passage.
Carl. »
Une colère subite monte en moi et des larmes me submergent mais je les essuie
d’un seul coup.
Roxane : 15h.
Moi : Allô Olivier. J’ai besoin d’une escorte jusqu’à l’aéroport. Maintenant.
« Olivier : Ok »
Béca (souriant) : Je pense qu’on aura encore droit à une autre déclaration à la
Tina Dasylva.
Moi (sortant) : Non ça ne marche pas avec moi. Lui il aura droit à du Loraine.
Moi (une fois devant lui) : Je peux savoir (montrant l’enveloppe) ce que c’est que
ça ?
Carl : Loraine.
Moi : Non ce n’est pas moi. C’est une lettre ridicule dans laquelle sont écrits des
choses que mon cerveau n’arrive pas à comprendre alors je suis venue pour que tu
me les explique.
Carl : Loraine…
Moi (hurlant) : Non ce n’est pas moi. (Je baisse la voix) Qu’est-ce que c’est que
tout ça Carl ? Où comptes-tu aller ?
Carl : Mais il faut. Il faut que je parte princesse. Mon passé vous cause trop
d’ennuie.
Moi : Donc tu abandonnes ? Après tout ce par quoi nous sommes passés tu
abandonnes ? Aussi facilement ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Non je n’arrête rien. J’ai accepté quand tu es parti de la maison parce que
je me suis dit que tu avais besoin d’un peu de recul. J’ai aussi accepté ta relation
avec cette pouffe parce que je savais que même le jour de votre mariage tu me
reviendrais parce que oui c’est moi que tu aimes mais aujourd’hui tu veux t’en
aller. Carl tu veux partir sous prétexte que c’est pour nous. Pour nous ? Mais nous
c’est de toi qu’on a besoin donc (je déchire la lettre et la lui jette au visage)
cette lettre peut aller au diable. Je n’ai pas passé 4 ans à t’attendre pour te
regarder partir avec une autre. Maintenant tu viens on rentre.
Moi : Non toi arrête. Pourquoi tu abandonnes à chaque fois que les choses se
corsent ? Pourquoi à chaque fois qu’on doit se serrer les coudes pour affronter
les choses tu fuis ? Tu veux donner la victoire à la société qui n’a fait que s’en
prendre à nous depuis le début ? Carl dans ce combat tu n’es plus seul. Il n’est
plus question de Carl. Dès l’instant où tu m’as dit que tu m’aimais il n’a plus été
question de Carl. (La voix tremblante) Dès l’instant où tu m’as donné cette bague
il n’a plus été question de Carl. Dès l’instant où nous avons eu Erwin il n’a plus été
question de Carl. Il a été question et ce jusqu’à aujourd’hui de Carl… et Loraine.
De toi et moi alors avant de prendre une telle décision tu dois m’en parler
d’abord plutôt que de fuir avec une autre. Comment peux-tu lui demander à elle
de te suivre et pas à moi.
Carl : Parce que toute ta vie est ici. Tes boutiques, ton frère et aussi les enfants
et ce serait vraiment ingrat de ma part de te demander de tout abandonner pour
me suivre dans un autre pays. Tu ne l’aurais pas accepté.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Oui je ne l’aurais pas accepté, pas parce que je ne veux pas aller avec toi
mais plutôt parce que je ne suis pas une lâche qui fuit les défis que de les
affronter. Alors tu viens et on rentre pour trouver une solution en famille. Il est
temps que tu rentres rejoindre ta famille Carl.
Carl : Non Loraine je ne peux pas. Bon sang Loraine mon fils a failli mourir… par
ma faute.
Moi (les larmes aux yeux) : Carl si tu me tourne le dos et pars en direction de
cette porte d’embarquement tu seras en train de me dire que tu renonces à nous,
à notre amour, à nos enfants. Tu nous fais sortir définitivement de ta vie. Carl si
tu pars toi et moi c’est la fin.
Je ne le quitte pas des yeux et je vois le doute le remplir. Mon Dieu, fais qu’il
cède et rentre avec moi.
***Carl***
Elle m’attrape aussitôt la tête et colle son front au mien. Je la sens pleurer en
silence.
Loraine (la voix tremblante) : Carl… Babe je t’en prie ne fais pas ça. Pense à
Erwin, ton fils, le fruit de notre amour. Pense à moi bébé. Je t’aime et je ne
survivrai pas à une autre séparation snif. Je sais que ce n’est pas facile mais on
va surmonter ça ensemble snif. Reste je t’en prie.
Elle se met à pleurer et moi je commence à chanceler mais des flashs de tout ce
qui s’est passé dernièrement me reviennent. Avec beaucoup de douleur je retire
ses mains de mes joues et pose un baiser d’adieu sur son front.
Je lui tourne le dos pour rejoindre Marlène. Nous reprenons notre chemin vers la
porte d’embarquement quand je sens une main m’attraper le bras et je vois
Loraine se placer devant moi les yeux rouges de tristesse mais aussi de colère.
Loraine (les larmes dans les yeux) : Puisque c’est ainsi (une larme coule) je te
rends ça (elle coupe d’un seul coup la chaine que je lui avais offerte (voir tome 1)
et la jette sur moi). Et ça aussi (elle enlève sa bague et fais la même chose). Je
n’en ai plus besoin. (Ses larmes coulent) Encore une fois tu me montres que je ne
compte pas assez pour toi encore moins TON FILS Erwin que tu abandonnes
aujourd’hui après qu’il ait passé 4 ans à t’attendre pour profiter de la joie d’avoir
son père à ses côtés, sans oublier Joël que tu prive à nouveau de la présence d’un
père. Et ta sœur, TA SŒUR. Tu es vraiment sans cœur Carl. (Elle essuie ses
larmes) J’espère ne plus jamais revoir ta face.
Elle quitte devant moi et sans trop savoir pourquoi je lui attrape le bras. Mais
elle se dégage violemment et me gifle.
***Loraine***
Aujourd’hui Joël joue un match important dans son centre. Il y aura des
chercheurs de talents et s’il joue bien il peut être pris. Il était stressé toute la
semaine et je n’ai cessé de le rassurer mais en vain. Il nous a déjà devancés au
centre puisqu’il doit rester avec son équipe. Il est un peu triste parce qu’il aurait
voulu que son père soit là mais bon Carl lui apparemment n’en avait rien à foutre
de tout ça. Je ne suis pas en contact avec lui et je ne le veux même pas. Depuis
qu’il est parti il n’a appelé que deux fois sa sœur et quand elle voulait m’en faire
le compte rendu je lui ai fait comprendre que je ne voulais rien savoir. Il a même
essayé de me joindre mais je n’ai pas décroché. Erwin ne cesse de demander
après lui et je suis obligé d’inviter des choses pour le calmer surtout quand il le
réclame pour qu’il le mette au lit. Bon je préfère l’oublier.
Nous arrivons au centre et nous installons dans les tribunes. Les deux équipes
font leurs entrées et au même moment Roxane, Olivier et Erwin arrivent vers
nous. Ensemble nous nous mettons à hurler le nom de Joël. Il lève la tête vers
nous et se met à sourire. Le match commence et les enfants sont supers excités.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi mon cœur saute à chaque fois que Joël a le ballon. J’ai peur qu’on lui fasse
mal. Il y a un jeune de l’autre équipe qui ne cesse de le provoquer et il vient juste
de marquer un but.
Un homme : Wooh ça c’est mon fils. Vas-y fiston montre à ce moins que rien de
n°10 qui est le chef.
Mon cœur commence à chauffer quand je comprends que le ‘‘moins que rien’’ en
question c’est mon fils. Mais je ne parle pas et me concentre sur le match. Joël
se défend bien et fait même des merveilles quand il a balle. Les gens
l’applaudissent et hurlent son nom mais à chaque fois qu’il est près de marquer le
fils de l’autre type-là vient le tacler s’en foutant carrément des répercutions.
Joël vient de marquer son premier but et c’est l’éphorie totale. Olivier essaye
tant bien que mal de maintenir sa caméra droite pendant qu’il jubile. La deuxième
mi-temps commence et à peine un coéquipier de Joël marque le deuxième but
grâce à Joël qui lui a fait la passe. Le match reprend après qu’ils aient finis de
jubiler et l’autre jeune tacle Joël qui se met à hurler. Je panique.
Moi : Olivier qu’est-ce qu’il a ? Pourquoi est-ce qu’il crie comme ça ? Oh mon Dieu
Joël !
J’ai envie de lui répondre mais je me retiens et regarde Joël qui se relève après
qu’on l’ait massé rapidement et donné un carton jaune à l’autre. Le score est de
2-1 pour l’équipe de Joël. L’autre équipe vient d’un autre centre. Le match
reprend et un autre joueur de l’autre équipe tacle l’un des coéquipiers de Joël
dans la surface de réparation. Penalties. On donne la balle à Joël pour qu’il tire.
Il se place devant le gardien.
Il se concentre et tire. BUT. Cette fois je laisse éclater ma joie comme jamais
et me retourne vers le père de l’autre joueur.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Nous nous retournons vers le terrain et l’arbitre siffle la fin du match. Quelques
minutes plus tard pendant que nous sortons Kelvin et un homme blanc
s’approchent de nous.
Kelvin : Bonsoir Loraine. Stp est-ce que je peux m’entretenir avec toi dans mon
bureau. C’est à propos de Joël.
Moi : D’accord.
Je les suis jusqu’au bureau de Kelvin et à peine installés que Joël rentre toujours
en tenue de foot.
Kelvin : Oui Joël rentre et assieds auprès de ta mère. (Une fois installé) Alors
Loraine je te présente monsieur Brava un chercheur de jeunes talents Espagnol.
(On se salue) Il a été impressionné par la performance de ton fils et il veut
l’avoir dans son centre en Espagne. Nous en avons discuté et moi je n’y vois pas
d’inconvénient vu que Joël est très talentueux mais étant sa mère et lui le
concerné on a tenu à en discuter avec vous pour voir si vous êtes d’accord.
M Brava (avec un accent bizarre) : Je tenais aussi à préciser que c’est oune
bonne occasionne pour votre fils madame. Il est jeune et pleine de talent et il
devrait être révélé au mounde en jouant dans de meilleurs clubs comme lo Real
Madrid ou lo Barcelone. Je peux vous assurer que vous ne lo regretterai pas
madame.
Moi : Kelvin tu sais que le foot ce n’est pas trop mon truc aussi je t’ai confié Joël
donc il est ton fils maintenant. Si tu penses que cette opportunité est meilleure
pour lui et sa carrière moi je ne peux rien dire du moment que tout ça est
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
favorable à la carrière de Joël et qu’il se sent bien moi ça me va. (Me tournant
vers Joël) Qu’est-ce que tu en dis ?
Joël (ému) : Je ne sais quoi dire. Je suis juste heureux qu’on me choisisse moi.
Monsieur Kelvin je suis partant si vous êtes toujours avec moi et suivez de près
ma carrière.
Kelvin : Ok dans ce cas c’est réglé mais tu vas d’abord faire 1 ou 2 mois en France
dans un centre partenaire le temps pour nous de bien nous assurer que tout est
en bonne et due forme pour ton transfère en Espagne et ensuite tu t’en iras.
M Brava : Même étant en France nous aurons les yeux sur toi et ferons tout pour
que d’ici l’année prochaine tou intègres un club vu que ton âge est un peu avancé.
Mais je peux t’assurer fiston que si tou travail dour avant même la fin de l’année
les clubs lutterons pour t’avoir. En tout cas avec ce que j’ai vu c’est certain.
Kelvin : Ok dans ce cas c’est noté. Loraine je t’appellerai d’ici la fin de la semaine
pour te donner plus de précision.
Moi : D’accord.
Joël et moi prenons congés des deux hommes et sortons du centre. Je le vois
sourire.
Joël : Plus qu’heureux. Je n’arrive pas à croire que ça m’arrive à moi. J’aurai
quand même voulu que papa soit là pour célébrer ça.
Moi : Moi je suis là. Je suis fière de toi mon gros bébé.
Moi (me détachant) : Alors tu me suis avec ta voiture ou tu montes avec moi ?
Joël : Je te suis.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Nous nous suivons jusqu’à la maison où nous trouvons les autres qui placent tout
dans le jardin pour le festin prévu pour célébrer le premier match et la victoire
de Joël. Il monte prendre une douche et se changer puis nous rejoint. Autour de
la table j’annonce la bonne nouvelle à tout le monde et ils se mettent tous à le
féliciter.
Joël : Ma petite Jess je t’avais dit que c’est moi qui t’offrirai ta première
voiture eh bien c’est sur le point d’arriver.
Jess : Ne rêve même pas. Avant que tu ne touches ton premier million je serai
déjà à ma quatrième voiture.
Joël : Oh donc tu ne crois pas que d’ici la fin de cette année je vais t’offrir une
voiture ? Eh bien on verra bien.
Jess : On parie 50.000 mille chacun que si d’ici le nouvel an tu ne m’achèteras pas
une voiture.
Joël ‘se lève et lui tend la main) : J’accepte. (Elle lui prend la main) Vous êtes
tous témoin. Hum je sens que je vais bientôt bouffer les 50.000 mille de
quelqu’un, non je vais plutôt les donner à Erwin parce que moi j’aurai déjà des
millions.
Roxane : C’est Carl. Il dit que tu ne décroche pas à son appel. Il veut te parler.
Moi : Dis-lui que je n’ai rien à lui dire. On s’était déjà tout dit à l’aéroport donc
qu’il me foute la paix.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Roxane : Mais…
**
Je n’arrive pas à dormir cette nuit. Carl me manque mais en même temps je suis
si en colère contre lui. Il m’a abandonné, il nous a abandonné aussi facilement.
Moi je l’ai attendu 4 longues années et c’est comme ça qu’il me remercie. On avait
prévu nous retrouver et fonder notre famille. On avait prévu vivre notre amour
aux yeux de tous en nous contrefichant de ce qu’ils allaient dire. C’est vrai qu’à
un moment j’ai dérapé mais c’était juste un coup de blues. Les choses
s’enchainaient et j’avais l’impression de ne plus rien contrôler. Je déteste perdre
le contrôle d’une situation donc j’ai paniqué et j’ai fait n’importe quoi mais ce
n’était pas une raison pour tout foutre en l’air comme il l’a fait. Il est parti en
oubliant tout ce que j’avais traversé pour lui. Les ragots, les injures, les
annulations de contrats et autres. Il a tout oublié et m’a fait comprendre que
tous ces sacrifices n’avaient aucune valeur à ses yeux.
Je sens quelqu’un s’approcher à pas lent derrière moi. Je ne bouge pas et attends
qu’il se rapproche. J’arrive à percevoir chaque pas bien que discrets. La personne
se rapproche encore plus et franchi l’entrée puis s’arrête juste derrière moi
mais ne me touche pas. Je respire un grand coup en fermant les yeux.
Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qui c’est. Sa présence, je l’ai
toujours senti. Même les yeux fermés je le connaitrai.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
***Loraine***
Je n’ai jamais su comment il faisait pour s’introduire dans la maison même quand
toutes les portes sont fermées à clé. Je pense que je dois renforcer la sécurité
de cette maison. Il allume la lumière sans rien dire puis je sens ses bras passés
autour de mon cou. J’ouvre mes yeux le vois me mettre ma chaine à mon cou.
Je ne dis rien et le laisse faire. Puis il prend main gauche et relève mon annuaire.
Là je la lui retire des mains, me retourne violemment et le pousse.
Moi : Oui moi aussi parce que je ne porterai plus cette bague. (Je le pousse) Tu
penses que la vie est aussi facile ? Tu envoies tout balader, tu pars puis tu
reviens 1 mois après et tu espères que tout redevienne comme avant comme si tu
ne nous avais pas abandonné ?
Carl (calme) : Je n’étais pas parti. Je suis descendu de l’avion avant qu’il ne
décolle.
Carl : Tout près. Je réfléchissais à ce que j’allais faire par la suite. J’ai compris
que ce dont j’avais besoin c’était d’un peu de recul pour examiner les choses,
prendre des décisions et réfléchir à des solutions mais pas de m’éloigner de vous.
Vous êtes toute ma vie, tu es mon souffle de vie donc je ne peux pas m’éloigner
définitivement de toi. J’avais besoin de savoir ce qui était le mieux à faire pour
nous deux.
Carl : Oui.
***Carl***
Loraine : Ça c’est la meilleure. Et qu’est-ce qui te fait croire que moi je veux
t’épouser.
Loraine : Et tu m’as bien fait comprendre que ça t’était bien égale en décidant de
partir.
Moi : Si c’est qu’il faut faire pour que tu l’ais à ton doigt je le ferai donc laisse-
moi te l’enfiler simplement.
Moi : Pas tant que tu n’auras pas cette bague à ton doigt.
Je la soulève sur mon épaule et rentre totalement avec elle dans la salle puis je
la mets au sol sans lui faire mal après quoi je me couche sur elle. Je cherche à
attraper sa main mais elle bouge dans tous les sens pour m’enlever sur elle. Elle
est quand même coriace, bon en même temps je la laisse faire parce que ça
m’amuse.
Je réussi à lui prendre la main mais je reçois aussitôt un coup dans l’entre-jambe.
Je grimace de douleur et elle en profite pour se libérer de mon emprise. Elle
veut s’en aller mais je lui attrape le pied et la fait tomber.
Je la fait glisser au sol par le pied en l’emmenant vers moi puis me repositionne
sur elle. Bon ce jeu a assez duré. Je prends à nouveau sa main gauche et malgré
sa résistance j’immobilise son annuaire et lui enfile la bague totalement.
Je me positionne bien sur elle et capture ses lèvres. Elle me mord aussitôt.
Moi : Ahou !
Moi : Pardon.
Elle continue de bouder et à nouveau je l’embrasse. Elle y répond cette fois puis
enroule ses bras autour de mon cou ainsi que ses jambes autour de ma taille.
Immédiatement tous les deux courent se jeter sur moi. Sam arrive par la suite
avec Erwin dans ses bras qui pleure. Dès qu’il me voit il crie mon nom et saute des
bras de Sam pour venir à son tour se jeter dans les miens. Sam fait de même.
Moi : Pas très longtemps. Je suis venu arrêter la date de notre mariage avec
votre mère.
Eux : Mariage ?
Ils se mettent à hurler de joie et saute sur nous à tour de rôle pour nous
féliciter.
Jess : Mais moi j’aurais voulu y assister. Je voulais bien voir comment tonton Carl
allait se mettre à genou avec la bague à la main et tout.
Loraine (souriant) : Nous nous sommes bagarrés et il m’a mis la bague de force.
Eux : Quoi ?
Joël et Sam se mettent à rire mais Jess reste la bouche ouverte n’en revenant
pas.
Jess : Attendez vous êtes sérieux ? Pff votre cas est vraiment déprimant.
Tonton Carl ce n’est pas parce que tu as des tas de muscles et que toi maman tu
es amoureuse d’un homme qui a des tas de muscles que vous devez tout faire
avec la force hein. Soyez un peu romantique avec des fleurs, un diner aux
chandelles et tout ce qui va avec so commen ?
Moi : Notre histoire est hors norme, notre amour aussi l’est et c’est ce qui fait
notre force.
Joël (souriant) : Oui, un bout de femme avec une force de caractère pour un
homme costaud avec une grande sensibilité.
Jess : Hoor c’est bon arrêtez vous allez me faire pleurer. Ça mérite une
célébration tout ça. Je vais commander des pizzas dans le restau du carrefour
comme ça se sera rapide.
Jess (manipulant son portable) : S’il est encore ouvert c’est qu’il peut livrer et si
je donne 5 mille de plus le livreur acceptera même de passer la nuit ici. Sam va
réveiller Any sinon demain elle va nous tuer pour avoir fait le show sans elle.
Sur ce elle passe les commandes et quelques minutes après on les reçoit. On
passe une nuit blanche à discuter de tout et de rien et Loraine m’annonce la
nouvelle concernant Joël. Je le félicite et Jess ramène aussitôt le sujet de
l’organisation du mariage. Cette fois je suis bien décidé à tout affronter pour
rester avec ma famille. Que la société se lève contre nous, je l’attends de pieds
fermes pour la remettre à sa place.
***Carl***
Nous somme le jour de notre mariage et je suis plus que stressé. Roxane et
Loraine ont fait les choses en grand mais vraiment énorme quoi. Elles ont loué
une grande salle climatisée à l’Hôtel Ivoire pour la réception et juste à côté une
autre salle pour les cérémonies civile et religieuse. Oui elles vont faire déplacer
le maire en personne sous prétexte qu’il n’est pas question que la mariée se
fatigue en passant d’un lieu à un autre donc tout se fait dans un même lieu. Pff
ces femmes et leurs exigences. Joël est mon best-man, monsieur Fabien Siloé
mon témoin et sa femme Emeraude Siloé le témoin de Loraine. Emeraude est une
très bonne amie de Loraine ainsi qu’une partenaire en affaire. Elle est directrice
marketing et rédactrice d’un grand magazine dans lequel la marque Lo’ a une
rubrique spéciale. Jess et Any sont les demoiselles d’honneur de leur mère et
c’est Roxane qui me conduira jusqu’à l’hôtel à défaut d’une mère. Ce sera Erwin
qui nous donnera les alliances. Comme invités il y aura tous nos voisins qui ont fini
par s’excuser de leurs comportements et avec qui le courant passe maintenant.
Moi je n’ai pas d’ami donc il y aura juste quelques-uns de mes fidèles abonnés
avec qui je m’entends bien. Loraine elle de son côté c’est tout un monde. De ses
partenaires d’affaires aux associés en passant par les fidèles clients. En tout cas
il y aura du monde sans oublier Kelvin et Leela sa fiancée.
Je suis cintré dans mon smoking noir avec un nœud papillon de la même couleur.
Loraine se prépare dans une autre salle qui a été aménagé spécialement pour elle.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Elle s’y fera coiffer et même habiller. Il y a en tout cas du remue-ménage. Les
stylistes de tout genre, des coiffeurs et coiffeuses ne cessent de faire des
défilés et des vêtements de toutes les couleurs défilent sous nos yeux. On se
croirait à un défilé de mode. Combien de fois compte-t-elle se changer ?
Roxane (venant vers moi) : Oh mais qu’est-ce que tu fais dans le hall ?
Roxane (riant) : Ne t’inquiète pas tout se fera très vite. Elle est entourée d’un
monde fou.
Roxane : Non c’est interdit de voir la mariée avant la cérémonie donc tu vas
devoir attendre. Maintenant ouste va dans ta loge.
Moi : Mais…
Je retourne dans ma salle rejoindre Joël s’assure que ma veste est en bon état.
Il joue à fond son rôle de best-man.
Moi : Comme jamais. C’est la première fois que je le suis autant. Même le jour de
mon procès je n’étais pas dans cet état.
Joël (souriant) : Normal tu vas épouser la femme de ta vie surtout après toutes
les épreuves par lesquelles vous êtes passées.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Joël : Non.
Je cherche la boite qui contient les alliances dans mes poches lorsque mon
portable se met à sonner dans la main de Joël. Il me la tend et je remarque que
c’est plutôt un appel vidéo. Je décroche et je beugue directe. Le visage de
Marlène apparait avec du sang dans la bouche. Elle est ligotée à une chaise et ses
vêtements sont dans un sal état.
« Tidiane : Bonjour très cher. Il parait que tu te maries aujourd’hui ? Tous mes
vœux de bonheur. Mais avant tu vas m’accorder un peu de ton temps. Je veux te
voir ici dans ce même entrepôt d’il y a 4 ans (voir tome 1) sans la police et si tout
se passe bien tu retourneras très vite auprès de ta future femme. Il est 11h et
si jusqu’à 11h30 tu n’es pas ici devant moi (Il tire près des pieds de Marlène et
place l’arme sur sa tête) j’exploserai sa tête. Tic tac. »
Il coupe l’appel en riant d’un rire diabolique. Joël qui a tout entendu se met à
paniquer.
Joël : Papa que comptes-tu faire ? On doit le dire à tonton Olivier, il est policier
et il pourra faire quelque chose.
Moi : Non tu as bien entendu, il a dit sans la police. J’y vais seul.
Moi : Je serai là avant. La cérémonie c’est pour 12h donc je vais vite régler ça et
je reviens (chuchotant) enfin je l’espère. Mais toi ne dis surtout rien à personne
encore moins à ta mère. Compris. (Silence) Joël ?
Moi : Ok j’y vais. (Sortant) Il est temps que lui et moi réglions nos problèmes.
Oui il est temps. Aujourd’hui l’un d’entre nous deux va mourir et je suis prêt à
parier que ce ne sera pas moi.
***Loraine***
Any : En tout cas maman tu es trèèès belle. La plus belle mariée du monde.
Moi (riant) : Merci ma chérie. Toi aussi tu es très belle dans ta robe.
Any : En tout cas quand papa va revenir et qu’il va te voir il va tomber en même
temps.
Any : Ah moi je ne sais pas hein, je l’ai vu sortir et puis il est monté dans sa
voiture et il est parti. On dirait même qu’il était fâché mais je pense que c’est le
mariage qui le stress.
Jess : Dans la salle en train d’accueillir les invités. Mais si quelqu’un doit savoir où
tonton Carl est parti c’est Joël. C’est lui son best-man.
Jess sort et revient avec Joël à sa suite. Il garde la tête baissée et je sens
immédiatement que quelque chose cloche.
Joël (évitant mon regard) : Il… il est juste allé en bas se prendre de quoi se
rafraichir un peu.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Joël (baissant la tête) : Il… il est parti sauvé Marlène. Tidiane la tient en otage
et il menace de la tuer si papa ne se présente pas devant lui à 11h30 dans un
fameux entrepôt d’il y a 4 ans selon ce qu’il a dit.
Je laisse la main de Joël et me laisse tomber dans le fauteuil. Non ça ne peut pas
m’arriver aujourd’hui. Pas maintenant, pas le jour le plus important de ma vie.
Tidiane encore lui et en plus avec Marlène. Mais elle je ne peux pas lui en vouloir
même si je ne l’aime pas mais j’ai un mauvais pressentiment. Tout ce par quoi nous
sommes déjà passés me revient à l’esprit et je me dis que là ça suffit. Trop c’est
trop, il faut que ça cesse. Même le jour de mon mariage ? Non je refuse ça. Il
hors de question que je reste là sans rien faire.
Jess/Joël : Où vas-tu ?
Oui je vais chercher mon mari parce qu’il est hors de question qu’il m’échappe
encore. Cette histoire n’a que trop duré. Soit tout se termine aujourd’hui soit je
ne m’appelle plus Loraine Elvire Tanoh.
Episode 43
***Roxane***
Bon tout est ok, je vais donc voir Loraine pour voir où elle en est. Elle doit
surement être stressée. J’entre dans la pièce dans laquelle elle se prépare et
vois du remue-ménage. La styliste, la coiffeuse et les accessoiristes sont en
train de murmurer et lorsqu’ils me voient ils affichent des airs inquiets. Je
parcours la pièce du regard et je remarque que Loraine n’y est pas.
Moi : Comment ça ? (Au même moment Jess entre) Jess où est ta mère ?
Jess (anxieuse) : Je n’en sais rien. Je sais juste que Marlène a été séquestré par
Tidiane ou je ne sais pas quoi et donc tonton Carl est parti à se rescousse et
maman l’ayant appris est parti à sa suite. C’est tout ce que je sais. Mais tonton
Carl a dit qu’il sera là à temps pour le mariage.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi : Comment se fait-il que Marlène ait été enlevé par Tidiane ? Et qui a
informé Carl ?
Moi : Et où est-il ?
Jess : Je ne sais pas non plus. Ca fait plusieurs minutes qu’il a disparu.
Je sors de la pièce pour aller voir Olivier que je rencontre dans le couloir.
Moi : Oui il serait allé sauver Marlène qui a été prise en otage par Tidiane et
Loraine aussi l’a suivie. Olivier il faut que tu fasses quelque chose pour les
retrouver.
Moi : Cette quoi cette histoire ? Mais tu sais où ils sont partis ?
Moi : Non je n’en sais rien. Apparemment celui qui sait tout c’est Joël mais il est
porté disparu lui aussi.
Moi : Mais…
Moi : Ok. (Je le regarde partir) Seigneur fais qu’il qu’ils reviennent sains et
saufs.
***Carl***
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi (le fixant) : Bien évidemment mais maintenant que je suis là tu peux la
libérer qu’on règle ça entre hommes.
Tidiane : Pourquoi tu ne veux pas qu’elle reste pour te regarder mourir. Au moins
elle pourra le raconter aux autres. Ta famille saura comment je t’ai tué et le
monde comment j’ai tué le grand Dusky.
Marlène (à Tidiane) : Tu n’es qu’un pauvre type et laisse-moi te dire que tu te fou
le doigt dans l’œil si tu penses pouvoir le tuer. Il est plus fort que toi et tu le
sais.
Marlène : Peu importe. Carl est un homme bien et même s’il ne m’aime pas comme
je l’aime je serai toujours de son côté. Toi tu n’es qu’un pauvre type que personne
n’aime surement à cause de ton cœur sombre.
Moi : Je t’écoute ?
Tidiane : Je la libère mais en retour je t’attache toi sur cette chaise pour être
sûr que tu ne feras rien de stupide.
Il se place derrière elle et sort un couteau avec lequel il coupe d’un seul coup le
scotche qui attachait sa main. Il la relève en la tenant par les cheveux son arme
posée sur sa tempe. Il bouge avec elle et m’ordonne de m’asseoir à mon tour sur
la chaise. J’obéis en ne le quittant pas des yeux. Une fois assis il lui donne du
scotche et lui ordonne de m’attacher les mains derrière la chaise. Elle hésite
mais je lui fais signe d’obéir. Elle m’attache et il la ramène vers lui cette fois par
le bras.
Tidiane (souriant) : Tu insistes pour qu’elle s’en aille mais est-ce que elle elle le
veut ?
Moi : Bien-sûr qu’elle le veut. Qui voudrait être tenu en otage par un malade
comme toi ?
Tidiane : Dans ce cas laisse-moi le lui demander à elle. (Il le regard) Alors belle
créature veux-tu t’en aller ?
Je la fixe en lui faisant signe de la tête de dire oui. Elle continue de me regarder
puis subitement se met à sourire, d’un sourire plutôt sournois.
Je fronce les sourcils ne comprenant pas ce qui se passe puis pour mon plus
grand choc elle se tourne vers Tidiane et… l’embrasse à pleine bouche. Qu’est-ce
qui est en train de se passer ?
Marlène (se retournant vers moi) : Rebonjour Carl ou devrais-je dire Dusky.
Tidiane (passant sa main autour la taille de Marlène) : Bon je vais faire les
présentations pour éviter toute confusion. Dusky je te présente Marlène Boua
mon épouse et la mère de mes trois enfants.
Marlène : Laisse-moi faire plus de précision bébé. Je suis Marlène Kanté épouse
Boua, fille de feu Rodolphe Kanté ou si tu veux du BOSS. Le Boss que tu as tué il
y a 4 ans et aujourd’hui, (elle approche son visage du mien) je suis là pour te
rendre l’appareil. Je suis là pour te voir mourir. Tu vas crever Carl Jérémie
Anderson.
***Carl***
J’essaye de comprendre ce qui se passe parce que ça n’a aucun sens, vraiment
aucun. Comment ça se fait que Marlène soit la fille du Boss ? Il n’avait aucune
famille du moins c’est ce qu’il nous a dit donc d’où elle sort cette histoire d’être
sa fille ? Et puis elle est la femme de Tidiane ? Non mais c’est quoi tout ça ? Elle
est mariée mais elle a quand même couché avec moi. Est-ce qu’il le sait ça ? Elle a
trois enfants ? Elle a sûrement dû faire de la chirurgie parce que son corps ne
ressemble pas à celui d’une femme qui a connu la maternité. Bon sang ça n’a pas
de sens. Ils doivent forcement être en train de se foutre de ma gueule.
Tidiane tire une autre chaise qui était dans le fond puis s’assoit en face de moi
et Marlène fait de même en se posant sur ses cuisses le sourire aux lèvres.
Chef d’un autre gang du Boss basé à New-York comme toi tu l’étais ici mais nous
c’était plus la drogue donc un cartel. Tu as certainement dû entendu parler de
moi par le Boss. Il y a 4 ans nous avons appris la mort du Boss et que c’était son
bras-droit un certain Dusky qui en était la cause. Apparemment il serait tombé
amoureux et il a décidé de trahir la bande pour rentrer dans les bonnes grâces
de sa dulcinée. Donc le Big Boss étant mort je devenais de ce fait le nouveau Big
Boss puisqu’étant son gendre. C’est ce qu’il voulait. Donc ma nouvelle mission
c’était rentrer au pays, retrouver le traite et lui faire la peau et pour cela il nous
fallait un plan.
Tidiane : J’ai donc engagé ces deux imbéciles de braqueurs pour qu’ils
séquestrent Loraine dans cette banque afin de t’attirer et de te tirer dessus. Le
sniper en question a fait exprès de tirer juste à côté de ton cœur pour que ça
paraisse comme une chance que tu survives. Ensuite il y a eu l’otage de ton fils.
J’ai rencontré le père du jeune que vous aviez tué il y a 4 ans qui souhaitait se
venger mais n’en avait pas la possibilité alors je lui en ai donné l’occasion. Je lui ai
dire de faire ce qu’il voulait de l’enfant ça m’importait peu, ce que je voulais
c’était que tu te sentes coupable et que tu décides de tout abandonner.
t’envoyer loin d’ici on a décidé de te tuer ici après on verrait ce qu’on ferait du
flic.
Moi : Waouh, vous êtes forts. Je n’ai vu que du beurre à votre petit jeu.
Maintenant j’aimerais savoir pourquoi t’être marié à ma sœur si tu avais déjà une
femme ?
Tidiane : Tu sais aussi bien que moi que dans ce milieu il est formellement
interdit d’avoir des sentiments pour une quelconque famille encore moins pour
une femme mais moi j’étais tombé amoureux malgré moi de cette belle-créature.
Elle était enceinte ce qui était encore plus dangereux et donc pour la protéger je
devais avoir une couverture et cette couverture c’était Roxane. Je l’ai vu et
comme elle était naïve et sans aucune famille je me suis dit qu’elle ferait
l’affaire. Je restais toujours discret mais je m’en foutais pas mal de ce qu’on lui
ferait si on découvrait son existence. C’est pourquoi je ne voulais pas d’enfant
avec elle parce que j’avais déjà ma famille. Je lui ai aussi donné de quoi se faire
sa propre fortune pour ne pas l’avoir dans mes pattes. Tu t’es surement demandé
pourquoi je ne lui ai pas simplement ôté les trompes au lieu de la rendre
périodiquement stérile. Eh bien je fais aussi parti d’une secte dans laquelle pour
accéder à un certain niveau de gloire et de pouvoir il va falloir verser du sang
humain en l’occurrence celui qui vient de toi donc comme je ne veux pas toucher à
mes enfants, le moment venu j’allais mettre Roxane enceinte en lui faisant croire
à un miracle puis une fois l’enfant né je le sacrifierai. Le processus aurait dû
commencer en fin de cette année mais il a fallu encore que toi et l’autre con
foutiez tout en l’air.
Moi : Waouh de plus en plus épatant. (A Marlène) Mais pourquoi toi je n’ai jamais
su ton existence ?
Marlène : Parce que mon père m’a éloigné de lui afin de me protéger après que ma
mère ait été assassiné par un autre cartel concurrent. Mais malgré tout il avait
l’œil sur moi et quand il a su pour moi et Tidiane il s’est d’abord mis dans une
colère noire mais a fini par accepter notre union surtout que Tidiane lui avait
parlé de son plan de se marier pour de faux avec une autre. Voilà tu sais tout.
D’autres questions ?
Moi : Non. Vous êtes vraiment des diaboliques vous le savez ça ? (A Tidiane) Tu
as laissé ta femme coucher avec un autre à cause d’une vengeance ?
Tidiane : Oui. Pour arriver à ses fins il faut faire plein de sacrifices.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi (souriant) : C’est vrai qu’elle a fait semblant d’être ce qu’elle n’est pas tout le
temps qu’elle était avec moi mais est-ce que tu sais que lorsqu’elle gémissait et
hurlait de plaisir en criant mon nom comme une folle sous mes assauts c’était
pour de vrai ? (Regardant Marlène) Tu ne peux pas nier que je te l’ai bien faite
hein ? Et je suis même sûr que ton imbécile de mari ne t’avait jamais donné
autant de plaisir. Je mens ?
Moi (me marrant) : Tu vas certes me tuer mais tu vivras toujours en ayant à
l’esprit que ton pire ennemi a baisé ta femme mieux que toi. Quel con tu es.
Il se lève d’un coup manquant de faire tomber Marlène et me fou son poing dans
la figure. Je me marre encore plus. Couple d’imbécile.
Elle se tourne vers lui et ils s’embrassent. C’est bizarre mais malgré tout ce que
j’ai entendu je n’ai aucunement peur. Je les trouve même pathétique. Qu’ils
prient juste pour que je n’arrive pas à me détacher parce que si j’y arrive je vais
leur faire leur fête.
Moi : Et je suppose que c’est la partie où je dois commencer à avoir peur ? Faites
ce que vous avez à faire qu’on passe à autre chose.
Marlène : Non pas encore. Je le serai quand tu seras mort. Tu sais j’avais fini par
tomber amoureuse à toi parce que je dois le reconnaitre tu es un homme
craquant surtout avec tes supers muscles. Si tu avais accepté de rester avec moi
comme convenu peut-être que j’allais changer de plan et t’épargner mais malgré
tout ce que toi et moi avons partagé tu étais toujours aussi fou amoureux de
cette pouffe de Loraine. Je suis pourtant plus belle qu’elle.
Moi : Même si Dieu voulait te rendre plus belle que ma Loraine il ne réussirait
pas.
Marlène (en colère) : Tu me donne encore plus envie de te tuer. J’ai tellement
rêvé de ce moment si tu savais. Mais j’aurais encore plus été ravi si cette
pimbêche était là comme ça çà ferait d’une pierre deux coups. Je me suis
toujours demandé ce que tu lui trouvais à cette femme. Qu’est-ce qui t’attirais
au fait chez elle ? Sa grande gueule ? Ou bien elle est super bonne au lit ? Non je
n’arrive pas à comprendre. Elle me sortait par les pores. Je ne supportais plus de
la voir et toi tu ne faisais que penser à elle, parler d’elle. Loraine par-ci Loraine
par-là et elle elle n’arrêtait pas de l’ouvrir à chaque fois et de se la raconter.
Elle continue de parler de Loraine et d’un coup mes sens se mettent en alerte.
Mon flaire me signale la présence de quelqu’un mais qui apparemment n’est pas un
danger pour moi puis je vois de qui il s’agit. Mon cœur s’emballe aussitôt à sa vue.
Je reporte mon attention sur Marlène pour ne pas l’alerter.
Marlène (Imitant Loraine) : Oh je suis une lionne par-ci je suis une lionne par-là.
Je suis une lionne parce que j’ai dompté un Lion avec un grand L, je suis une
lionne parce que je mords. Je suis une lionne parce que…
BAM. Elle n’a pas eu le temps de se retourner totalement que Loraine l’assomme
avec un gros bois. Elle tombe dans les pommes avec le nez qui se met à saigner.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Loraine (regardant Marlène par terre) : Il a dit que j’étais juste derrière toi
pouffiasse. (Levant la tête vers moi avec un sourire) Coucou babe.
***Carl***
Loraine (luttant avec le scotche) : Merci, toi aussi tu es très beau mon chéri.
Elle continue de lutter avec le scotche qui apparemment a été roulé plusieurs
fois lorsqu’un coup de feu se fait entendre. C’est Tidiane qui vient de tirer en
l’air. Il pointe son arme sur nous de là où il est.
Je comprends ce à quoi elle fait allusion. Elle marche lentement les mains en l’air
et quitte derrière moi. Tidiane dépose le bidon d’essence et viens jusqu’à elle
puis lui agrippe les cheveux la faisant grimacer de douleur. Il pointe ensuite son
arme sur sa tempe. Marlène est toujours inconsciente au sol.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Tidiane : Je vois que madame est venue à la rescousse de son futur époux.
Comme c’est romantique. On fera donc d’une pierre deux coups.
Moi : Si tu lui fais quoi que ce soit je peux t’assurer que c’est toi qui va mourir.
Tidiane : Oh j’avais oublié que c’était elle ton point faible. Dans ce cas je vais la
tuer en premier. (Il charge son arme) Ouvre bien les yeux et regarde la mourir.
J’obéis et commence à donner des coups un peu partout à Tidiane. Les femmes
elles poussant sans cesse des cris et se remplacent au sol. Tantôt c’est Loraine
qui a l’avantage tantôt c’est Marlène mais en tout cas ma Loraine lui fait ça dur.
Ce type est en train de me salir ma chemise avec son sang qui n’arrête pas de
partir dans tous les sens à chacun de mes coups. Loraine pousse encore un cri qui
me fait tourner vers elle et au même moment Tidiane me fait tomber puis se
place sur moi et se met à me donner des coups à son tour que j’essaye de bloquer.
Je réussi à retourner la situation et il se retrouve à son tour sous moi. Je lui
serre le cou pour l’étouffer lorsque je sens quelque chose me transpercer le
côté. Je pousse un cri et baisse la tête pour voir qu’il m’avait enfoncé un couteau
dans la côte. Je me sens faible d’un coup et il appuie sur le couteau pour me
l’enfoncer encore plus. Il me pousse et je retombe sur mon dos. La douleur est
atroce et je commence à me vider de mon sang. Je ne peux pas mourir comme ça,
commençais-je à me répéter. Je regarde Loraine qui aussitôt lève la tête vers
moi et vois mon état.
Elle se relève de sur Marlène et veut venir vers moi mais Marlène lui attrape le
pied la faisant tomber. Je remarque aussitôt une arme juste à côté d’elles. Je
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
dois la récupérer avant que Tidiane le fasse sinon c’est la mort. Etant à terre je
retire le couteau et j’avance petit à petit vers larme mais un moment la douleur
me cloue sur place. Loraine voyant ce que je voulais essaye aussi de prendre
larme pour me la donner tout en oubliant Marlène qui est assise sur elle. Je jette
un coup d’œil vers Tidiane qui lui aussi a du mal à se relever à cause de ses côtes
que j’ai brisé avec mes coups. Il faut que je prenne larme avant lui. Il se lève à
moitié et sors une arme de l’une de ses chaussures. Bon cette fois c’est la fin.
Soit c’est lui qui me tue soit c’est moi. Il finit par se lever avec douleur puis
s’avance vers moi en se tenant une côte et en boitant.
Je jette encore un coup d’œil vers Loraine et la vois assommer Marlène avec
l’une de ses chaussures qu’elle a réussi à prendre. Marlène s’écroule sur le côté
en hurlant de douleur ce qui permet à Loraine de se précipiter vers larme.
Je récupère larme que je pointe rapidement sur Tidiane qui me tire dans l’épaule
en même temps que moi je lui tire une balle dans la jambe puis une autre dans son
bras qui tient l’arme. Il la laisse tomber et s’écroule mais il n’est pas mort. Je
fais un énorme effort puis me lève à mon tour pour aller vers lui.
Je le regarde et lève larme sur lui puis je lui tire dans la même épaule. Il hurle
Je la sens dans mon dos qui veut venir vers moi mais Loraine la retient.
Loraine : Non toi tu restes ici. Regarde et ressens ce que ça fait de voir l’être
qu’on aime être sur le point de mourir.
Je tire à nouveau encore dans le même endroit pour lui faire encore plus mal. Il
hurle encore plus.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Marlène (se débattant contre l’emprise de Loraine) : Carl je t’en prie ne le tue
pas. Je t’en supplie ne fais pas ça.
Je pointe larme vers sa tête précisément entre ses yeux. Je le vois respirer
rapidement en me fixant.
Moi : Je ne savais pas que toi aussi tu avais peur de mourir. C’est bizarre pour
quelqu’un qui joue avec la vie des autres. La dernière balle c’est pour ma sœur.
Pour toutes les fois où tu lui as fait verser une larme. Pour l’avoir privé de
bonheur pendant 26 années.
Elle pousse Loraine et se précipite sur le corps de son mari. Loraine elle vient
vers moi et m’attrape pour m’empêcher de tomber.
Loraine : Carl. Ça va ?
Moi : Oui.
Marlène (pleurant) : Tu l’as tué. Tu as tué mon mari. Tu m’as pris mon père et
maintenant c’est mon mari.
Loraine : Carl, bébé qu’est-ce qui se passe ? Oh mon Dieu tu saigne abondamment.
Loraine (la voix enrouée) : Non Carl ne me fais pas ça. Tu dois rester éveillé.
« Papa, maman »
***Loraine***
Joël vient de faire son entré et il se précipite vers nous. Il cri d’effroi quand il
voit les deux corps sans vie allongés par terre non loin de nous puis se met à
pleurer quand il voit son père dans un sal état. Moi je n’ai que la lèvre fendu, les
cheveux un peu dérangés et du sang sur la robe. Je regarde Carl qui lutte pour ne
pas fermer les yeux puis subitement une idée me travers l’esprit. Mais avant je
déchire le pan de ma robe à l’aide de mes dents et l’attache sur son épaule qui a
reçu la balle afin de ralenti le flot du sang puis un autre que je mets son côté où
le couteau l’a transpercé.
Carl : Princesse…
Joël : J’ai appelé tonton Oliver et il sea là d’ici peu avec la police et les urgences.
Moi : Joël donne-moi ton portable. (Il me le donne) Carl tu avais déjà remis les
alliances à Olivier ?
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl (faiblement) : Non ils sont… dans la poche de ma veste… qui est restée
dans… ma voiture.
Moi (essuyant une larme) : Aujourd’hui est le jour de notre mariage alors on va se
marier. (Au téléphone) Allô pasteur, c’est Loraine Tanoh à l’appareil… Oui la
mariée. Svp j’aimerais que vous célébriez notre mariage par téléphone… Je n’ai
pas le temps de vous expliquer. Je suis avec Carl donc vous pouvez le faire et
notre fils est là comme témoin… D’accord je vais vous mettre sur haut-parleur.
Moi : Oui.
Joël me tend la boite des alliances que j’ouvre en tremblant et la pose par terre
près de nous. Je donne la mienne à Carl et lui tends ma main gauche qui est pleine
de sang.
J’essuie une larme me mettant un peu de sang sur le visage au passage et prends
à mon tour son alliance puis le fixe.
Moi : Lucent, tu es ma lumière, mon espoir snif. Le meilleur homme que j’ai connu
de toute ma vie snif. (Souriant) L’homme qui est toujours prêt à casser la gueule
à quiconque s’en prend à moi. Tu es mon Lion et snif (Je lui enfile l’alliance) et en
te mettant cette alliance je te promets de rester à jamais ta Lionne et ensemble
snif, ensemble nous affronterons toutes les épreuves de la vie parce que oui snif
tu survivras. Je t’aime.
« Pasteur : Alors pas l’autorité qui m’a été de donner par Dieu je vous déclare
mari et femme au nom du père du fils et du Saint-Esprit. Vous pouvez sceller
votre union par un baiser et je vous souhaite tout le bonheur du monde. »
Je raccroche et me penche sur Carl pour l’embrasser. Joël se met à pousser des
cris de joie toujours en filmant. Nous nous embrassons langoureusement malgré
la douleur qui habite Carl.
Je colle mon front puis me laisse tomber au sol près de lui. Je commence aussi à
me sentir faible. Nous nous mettons à regarder le toit lorsque nous entendons
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
des bruits de sirènes dehors. Joël s’y précipite aussitôt après avoir arrêté la
vidéo.
Carl : Qui avait dit… que le lion n’avait pas besoin… d’être avec sa lionne… pour
vaincre leurs ennemis ?
Moi : Le lion et sa lionne doivent rester ensemble pour vaincre leurs ennemis.
Je tourne la tête vers lui et il fait de même puis nous nous regardons.
Moi : J’ai dit que le lion et sa lionne doivent rester ensemble pour vaincre leurs
ennemis.
C’est en nous regardant les yeux dans les yeux que nous fermons les fermons
ensemble. Nous avons besoin de repos après cette journée. Pendant que je tombe
dans les vapes j’entends les voix d’Oliver et Roxane qui crient nos noms puis des
bruits de pas ensuite c’est le trou noir.
***Joël***
Aujourd’hui une nouvelle page s’ouvre pour moi. Je vais en France pour débuter
ma formation puis après trois mois je vais en Espagne avec monsieur Brava. Je
suis heureux, super excité mais en même temps triste parce que je vais être loin
de mes parents. Je serai avec Jess et Sam en France, ils vont continuer leurs
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
études. Sam a réussi au BAC et Jess au BTS. Nous sommes tous donc un peu
triste à cause de la séparation même si c’est pour la bonne cause. Depuis le
mariage qui s’est terminée assez exceptionnellement la vie a repris son cours.
Après que les parents se soient réveillés à l’hôpital et après l’opération de papa,
ils ont fait venir le maire et ils ont procédé au mariage civil en présence de leurs
même témoins monsieur et madame Siloé. Après leur sortie ils ont organisé une
réception de mariage avec les mêmes invités, une manière de s’excuser des
désagréments du mariage qui ne s’est pas passé comme il se devait et cette fois
tout s’est bien passé. Aujourd’hui nous sommes une famille unie, soudée et
heureuse. Tante Roxane vie bien sa grossesse et n’est plus très loin de la
délivrance.
Hier il y a eu la cérémonie d’au revoir au centre pour nous les élèves qui avons été
choisi pour aller continuer notre formation en France. Tout s’est bien déroulé
même si à un moment il y a eu un peu de grabuge venant du côté de Kelvin Taoulé,
même maman si est mêlé. Pff cette femme. Tonton Oliver et tante Roxane n’ont
pas pu être là à cause de la santé de cette dernière. Disons que les jumeaux lui
donnent du fil à retordre.
Moi : Je suis prêt. Où est Jess ? Ne me dites pas qu’elle est encore en train de
faire ses valises.
Jess (arrivant) : Enlève mon nom dans ta bouche Joël. J’ai fini avant toi et Sam.
Maman : Oui. Libérez notre maison pour que mon mari et moi puissions vivre
tranquillement.
Erwin et Any sont allés tenir compagnie à tante Roxane qui passe ses journées à
la maison puisqu’elle est presqu’à terme. Ils y resteront pendant les vacances
pour le plus grand plaisir de tante Roxane. Nous retrouvons les autres élèves qui
sont aussi avec leurs parents. Kelvin est aussi là avec monsieur Mathias son
second. Tonton Olivier et sa bande nous ont enfin rejoins ainsi que le père de
Jess et Sam. Il m’a l’air un peu triste et ne cesse de regarder maman mais bon ce
ne sont pas mes affaires. En tout cas qu’il fasse attention sinon papa va lui en
coller une. Il n’aime pas qu’on regarde trop sa femme. Une voix féminine résonne
dans le haut-parleur nous signifiant qu’il est l’heure d’embarquer. Nous nous
levons tous et je sens la tristesse m’envahir. Jess et Sam vont dire au revoir à
leur père tandis que moi je me tourne vers mes parents mais je ne vois que mon
père.
Papa (souriant) : Elle est cachée derrière moi. (A maman) Princesse viens dire au
revoir à ton fils.
Elle sort doucement en essuyant ses larmes puis viens s’arrêter devant moi et me
prends les joues.
Moi : Oui.
Maman : Ok. Sois sage là-bas. Travail dur pour réaliser ton rêve. Veille aussi sur
tes frères. Tu n’as rien oublié j’espère ?
Moi : Non.
Maman : Ok. (Elle me caresse les joues) Je suis fière de toi (ses larmes coulent)
mon bébé.
Moi (essuyant ses larmes) : Arrête de pleurer maman stp sinon tu vas me faire
pleurer aussi.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Elle me prend dans ses bras et j’en profite pour libérer mes larmes. Papa nous
rejoint dans le câlin. Nous nous séparons et je vais dire au revoir aux autres.
Jess et Sam viennent à leur tour dire au revoir aux parents. L’émotion a rempli le
lieu avec mes différentes familles qui disent au revoir à leurs enfants. Erwin se
met à pleurer quand je viens vers lui.
Erwin : Tu promets ?
Il tombe dans mes bras et renifle pour se calmer. Je repense aussitôt à ma vie
depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui. J’étais orphelin de père et de mère, j’ai
grandi dans un orphelinat puis je me suis retrouvé dans un autre pour finir à la
rue. Je me suis mis à voler d’innocentes personnes pour survivre mais aujourd’hui
tout ça c’est derrière moi. La vie m’a souri et me voici avec une famille, des
parents, des frères et sœurs, un oncle et une tante et bientôt j’aurai des
cousins. Dieu a un plan pour chacun. Je priais certes pour m’en sortir dans la vie
mais jamais je n’aurai imaginé que ça se passerait de cette manière. Je vais
lutter pour réaliser mon rêve d’être footballeur et rendre ma nouvelle famille
fière de moi.
***Loraine***
Je regarde mes enfants s’en aller et mon cœur de mère a mal. Ils s’en vont loin
de moi et je ne sais pas si je vais supporter leur absence. Je les aime tellement
mes bébés et les voir déjà indépendants me fait quelque chose. Bientôt ils
n’auront plus besoin de moi, ils auront leurs propres maisons et leurs propres
familles. Mais j’ai encore Erwin et nous avons commencé le processus pour avoir
un autre enfant. Je suis heureuse avec mon homme et notre mariage va pour le
mieux. Depuis la dernière fois à l’entrepôt les choses sont rentrées dans l’ordre.
Le cartel de Tidiane a été attrapé et tous périssent en prison. Ne dit-ont pas
que pour atteindre le troupeau il faut neutraliser le berger et c’est ce qui a été
fait. Tidiane mort le cartel n’avait plus de force pour résister à la police. La
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
police New-Yorkaise nous a remercié avec une forte récompense plus une
décoration pour Carl reçu des mains du gouverneur et ils nous ont informé que
Roxane ne sera pas poursuivi puisqu’elle était aussi une victime. Ses biens à elles
ne seront pas saisi puisqu’elle et Tidiane étaient sous le régime de la séparation
de biens donc elle garde sa fortune pour elle. Les deux docteurs complices qui
ont contribué à rendre Roxane stérile croupissent en prison aussi et ce pour de
longues années. Quant aux enfants de Tidiane et Marlène ils vivent chacun dans
d’autres pays. Leurs parents les avaient éloignés d’eux pour ne pas les mettre en
danger donc eux aussi seront épargnés.
Olivier : Un ami avocat qui s’est chargé de leur divorce. Parait-il qu’il a surpris
Rolande dans leur lit conjugal avec son collègue à lui.
Nous nous retournons vers Charles et je remarque maintenant qu’il a une sale
mine.
J’ai vu sa mine s’attrister encore plus quand j’ai dit le mot mari. Je vais vers Carl
qui tient Erwin dans ses bras et discute avec Roxane.
Moi : Babe vous allez devoir rentrer sans moi. Il y a Charles qui veut discuter
avec moi.
Carl : Ok je te laisse donc la voiture, je vais rentrer avec Olivier et Roxane. Soit
prudente et surtout ne fais pas de bêtise. Tu es ma femme maintenant.
Moi (souriant) : Ne t’inquiète pas monsieur mon mari. Il n’y a que pour toi que mon
cœur bat.
Je l’embrasse et fait de même avec Roxane avant d’aller rejoindre Charles. Une
fois installé à une table il me prend la main, je la lui retire doucement pour ne pas
le heurter.
Charles : Merci mais je pense que c’est ce que je mérite. Je t’ai fait la même
chose et aujourd’hui je paie. Toi tu as retrouvé l’amour et te voilà heureuse alors
que moi mon chagrin commence. J’ai été vraiment con.
Moi : Oublions tout ça Charles. Je suis sincère quand je dis que je suis désolée
pour vous. Bien que dans le passé je t’en voulais je n’ai jamais souhaité que tu
payes pour ta trahison. C’est quelque chose que je ne peux souhaiter à quelqu’un
parce que c’est vraiment douloureux. Je te souhaite vraiment de repartir de
nouveau et d’être de nouveau heureux.
Charles : Merci. J’ai décidé d’aller m’installer au Nigéria. J’ai des partenaires là-
bas et ils sont prêts à m’intégrer dans leur société. Je vais ouvrir une succursale
de mon entreprise et la faire grandir. Les enfants sont grands maintenant et ils
n’ont plus vraiment besoin de m’avoir tout le temps dans leurs pattes en plus je
sais que toi tu seras toujours dans leurs dos pour les remettre sur le droit
chemin en cas de dérapage. Ils pourront venir me voir quand ils le souhaiterons.
Charles : Merci.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
***Roxane***
Je me marie aujourd’hui avec l’homme que j’aime et le père de mes enfants. Des
enfants qui ne veulent toujours pas sortir. Je suis à 10 mois de grossesse et
toujours aucune tête de bébé en vue ni aucun cri. Je ressemble à une grosse
baleine. On avait décidé de se marier après leur naissance mais comme ils ne
veulent toujours pas sortir et que je suis impatiente d’être madame Tanoh j’ai
précipité les choses et nous voilà à ce jour important. Cette fois nous avons
décidé de faire un truc sobre surtout avec mon état je ne voulais pas faire une
grande cérémonie qui allait me demander beaucoup d’effort donc tout a été fait
ici. La robe a été achetée ici ainsi que les alliances. Les chaussures viennent de
chez Loraine. Quant à la déco nous avons fait appelle à une jeune fille vraiment
doué, Trisha Comoé. C’est elle qui a fait la déco du mariage du couple Taoulé et
j’avais vraiment aimé donc je l’ai engagé pour mon mariage.
Loraine : Mettant mon voile. J’espère que ce mariage sera normal que le mien.
Loraine (me regardant) : Tu es magnifique. Je suis contente que ce soit avec mon
frère que tu maries.
Moi : Moi aussi. Tu as pris le mien et j’ai pris le tien. C’est donnant donnant.
Moi : Ok.
Elle sort au même moment que Carl entre. Il lui pose un baiser dans les cheveux
avant qu’elle ne sorte totalement.
Carl : Oui.
Moi (dans ses bras) : J’aurai aimé que maman soit là.
Carl : Elle est là tant qu’elle est dans ton cœur. Elle serait fière de toi.
Moi : Notre vie n’aurait pas été la même si elle était là. Nous sommes passés par
tellement d’épreuve.
Carl : Oui et nous voilà aujourd’hui heureux. Nous avons construit notre propre
famille et celle-là personne ne pourra la détruire. Je serai toujours là pour toi.
Carl : Je t’aime.
Il me baise encore les cheveux puis nous nous décidons à sortir. Comme pour le
mariage de Loraine la cérémonie civile et la cérémonie religieuse se feront dans
le même endroit donc le pasteur et le maire sont dans la salle. Loraine est mon
témoin et Kelvin celui d’Olivier. Les enfants sont là sauf Joël qui est en plein test
pour intégrer un club en Espagne mais il m’a fait un appel vidéo hier et m’a
souhaité bonne chance.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Carl et moi longeons l’allée jusqu’à l’hôtel et à chaque pas des larmes me
submergent mais je les retiens. Faudrait pas gâcher mon maquillage. Oliver est
plus beau que jamais. Carl le salue, lui dit quelque chose à l’oreille et lui donne ma
main.
J’ai opté pour une robe courte qui m’arrive aux genoux et je l’adore. Mon ventre
est énorme là-dedans. Le maire se met à parler et à citer les droits et devoir de
chacun avant de s’adresser aux invités.
Maire : Avant d’aller plus loin j’aimerai demander s’il y a quelqu’un dans la salle
pour une raison ou pour une autre qui s’oppose à ce mariage sinon qu’il se taise à
jamais.
Je suis sereine parce que je sais qu’il n’y a personne qui m’en veuille au point de
s’opposer à mon mariage mais mon cœur rate un battement quand quelqu’un prend
la parole.
***Roxane***
Joël (souriant) : Ils ne peuvent pas se marier sans la star de la famille. Mais bon
maintenant que je suis là vous pouvez continuer monsieur le maire. (Jess lui tape
la tête) Aïe.
Les gens se mettent à rire comprenant la blague de mon neveu et moi je me sens
soulagée. J’avais peur que ce soit encore des problèmes. Jess le tire vers les
places et il me lance un baiser avant de s’asseoir. Le maire reprend la cérémonie
et il nous déclare marie et femme. Nous signons les papiers puis c’est au tour du
pasteur de faire la célébration et béni les échanges d’anneaux.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Pasteur : Il est écrit qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, c’est d’ailleurs
pourquoi Dieu a créé la femme pour être auprès de l’homme. Pour être son
soutien, son appuie, sa conseillère, son guide mais aussi sa mère parce que oui
nous les hommes nous sommes des gros bébés sous nos airs de dangereux (rire).
Nous sommes donc réunis ici pour célébrer le mariage de…
Le pasteur ne fait pas attention et continue son speech mais Olivier qui tient
mes mains remarque mon malaise.
Moi : Je ne sais pas je me sens un peu biza… (Splash) Oh mon Dieu ! Je crois que
j’ai perdu les eaux.
Olivier/Pasteur : Quoi ?
Je baisse la tête pour voir et effectivement j’ai perdu les eaux. Loraine vient
m’attraper.
Moi (luttant contre la douleur) : Je sais mais je veux qu’on se marie devant Dieu.
Je veux être ta femme.
Pasteur : Par l’autorité qui m’a été conféré du Seigneur je vous déclare mari et
femme. Vous pouvez… (Olivier m’embrasse sans attendre) Ok.
Olivier passe mon bras autour de son cou pour que je m’appuies sur lui et nous
sortons presqu'en courant. Mais j’entends quand même le pasteur dire
« Décidément cette famille ne fait rien normalement ». J’aurai ri dans d’autres
circonstances mais là je ne suis pas d’humeur. Oliver me place à l’arrière de la
voiture de Carl et prend place à côté de moi ainsi que Loraine. Carl s’installe au
volant et démarre en trombe. Heureusement qu’il y a plein de policier qui sont
venu assister au mariage donc on sera escorté jusqu’à l’hôpital. Je pousse un cri
et au même moment des sirènes de voitures de policier se font entendre. Carl
conduit comme un malade, Loraine et Olivier me tiennent chacun une main.
Loraine : Souffle ma belle. (Soufflant) Hou hou hou (Je fais de même) Voilà
comme ça.
Moi : Aaaarrrggh.
Moi : Va te faire foutre Olivier. Tout ça c’est de ta faute. Aaaarrggh. Plus jamais
tu ne me toucheras.
Moi (énervé et en sueur) : Ne me demande pas de me calmer. Ce n’est pas toi qui
dois faire sortir deux gros bébés de son vagin. Je te déteste Olivier Tanoh.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi (à Loraine) : Et toi pourquoi tu ne m’as pas dit que ce serait aussi
douloureux ? Tu n’es qu’une traitresse. Aaaarrggh. Putain Carl accélère cette
putain de voiture.
Moi : Aaaarrgh. Olivier je te jure que je vais te tuer. Pourquoi m’as-tu enceinté ?
C'est décidé après ces deux-là je ne ferai plus de bébéééé aaaarrgh. Merde
faites voler cette voiture qu'on arrive, je n’en plus.
Moi : Non, non je ne veux pas. Je veux qu’elle reste avec moi. Je n’y arriverai pas
seule.
On rentre et le travail commence aussitôt. Je suis couchée sur un lit les jambes
carrément écarté. Un docteur rentre et je le reconnais. C’est le docteur de
Loraine, le même qui m’a annoncé que j’étais enceinte et qui m’a même suivie
durant toute la grossesse. Je me sens soulagée mais une forte contraction me
surprend.
Docteur : D’accord madame Tanoh. Vous allez pousser quand je vous le dirai.
D’accord ?
Moi : D’accord.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi (gueulant) : Faites sortir ces bébés de mon putain de vagin maintenant. Ils
ont quelle genre de tête pour qu'elles ne sortent pas depuis. !?
Docteur : Le premier est déjà là. On va reprendre une dernière fois et vous allez
pousser de toutes vos forces.
Loraine me dit de prendre un grand souffle ce que je fais puis ensemble nous
poussons un grand cri. Les nerfs de ma tête battent, mes yeux révulsent et je
sens quelque chose qui veut sortir de moi. Je continue de pousser lorsque
j’entends des pleurs. Mon bébé est là, je m’effondre en pleurant de bonheur mais
ce bonheur disparait lorsque le docteur me dit qu’on va reprendre le même
exercice pour le deuxième bébé.
Loraine (serrant la main) : Non tu peux. Fais encore un peu d’effort et tout sera
terminé.
Loraine : Non tu vas le faire sortir par voie basse. Tu es forte Roxane. Pense à
tout ce par quoi tu es passée. Repense à la joie que tu as ressentie quand tu as su
que tu étais enceinte. Repense à l’injustice dont tu as été victime et puise en des
forces pour faire sortir ton bébé. Bébé que tu as tant rêvé d’avoir. Alors on va
pousser ensemble tu veux ?
Loraine : Ok à 3 on va pousser ensemble. Ok. (Je secoue la tête pour dire oui) Ok
1… 2… et 3.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
***Olivier***
Je ne cesse de tourner sur moi comme un lion en cage dans la salle d’attente. Ça
fait quand même plusieurs heures qu’elles sont là-dedans et toujours aucune
nouvelle. Je vais finir par devenir fou. Carl n’arrête pas de me dire de me calmer
mais c’est au-dessus de mes forces. Les enfants nous ont rejoints et eux aussi on
sent le stress sur leurs visages.
Infirmière : Elle va bien et les bébés aussi. Vous avez eu deux gros garçons.
Les enfants se mettent à crier de joie et moi des larmes me remplissent les
yeux. Carl vient me faire une accolade et me félicite.
Roxane : Epuisée. Je suis désolée pour tout ce que je t’ai dit dans la voiture.
Moi (souriant) : Ce n’est rien. Je l’ai déjà vécu plus d’une fois avec Loraine. Je
t’aime.
Roxane : Je t’aime. (Aux autres) Est-ce que je peux voir mes bébés. Je n’ai les ai
pas bien vu tellement j’étais épuisées.
Carl et Jess lui donnent les bébés et Carl lui fait une bise sur le front en la
félicitant. Je récupère l’un des bébés et tous commençons à les contempler. Je
ne peux pas exprimer ma joie en ce jour. Mes enfants sont nés le jour de mon
mariage avec leur mère.
Tout le monde se place sur le lit et Joël prend plusieurs poses en selfie puis il
nous prend rien que moi, Roxane et nos enfants en photo.
Jess : Décidemment vous les Anderson et les Tanoh vous ne vous mariez jamais
normalement hein.
Joël : Je suis content d’avoir assisté à ça sinon je m’en serais voulu toute ma vie.
Une mariée en travail, c’est la meilleure.
Loraine : Mais d’ailleurs que fais-tu là ? Tu n’étais pas censé passer un test ?
Joël : On l’a fait hier à cause d’un imprévu et devinez quoi ? Je vais intégrer le
club du Real Madrid. (On le félicite tous en le serrant) Oui je sais je suis fort. Et
Jess devine quoi ?
Jess : Quoi ?
Joël : Pour le contrat j’ai demandé à tonton Kelvin de ne rien vous dire parce que
je voulais vous faire moi-même la surprise. Il était avec moi pour la négociation
du contrat puisque vous lui avez donné la permission de prendre des décisions
judicieuses pour ma carrière. Une fois le contrat signé ils m’ont donné ma
première paye. J’ai aussi une maison, une nouvelle voiture et d’autres trucs qu’on
verra plus tard. Donc Jess tu me dois 50 mille comme on avait parié.
Jess (regardant sa clé de voiture) : Plus tard Joël. Laisse-moi contempler la clé
de ma voiture. Est-ce que je peux vous fausser compagnie. Il faut absolument
que j’aille voir ma voiture et l’essayer.
Ils sortent tous à la hâte sauf Erwin qui reste assis près de sa tante à
contempler ses cousins.
Roxane : Tu choisis les prénoms que tu veux mais je tiens à ce qu’il y ait Carl dans
les prénoms de l’un et Jérémie dans ceux de l’autre. J’ai toujours souhaité
donner les prénoms de mon petit frère à mes enfants pour toujours me souvenir
de lui et même si je l’ai trouvé j’y tiens toujours.
Roxane : Non merci à toi. Et à toi aussi Loraine. Tu m’as beaucoup aidé et tu as
toujours été là.
Loraine (prenant sa main) : Non. C’est la famille et on doit être là les uns pour les
autres. Merci à toi d’avoir adouci le cœur de mon frère (souriant) parce que
vraiment son cas était grave.
***Loraine***
De retour de l’hôpital Carl m’a demandé de me changer pour enfiler une robe qu’il
avait lui-même acheté pour moi et lui s’est mis dans un ensemble chemise
pantalon qui lui va à ravi. Il nous a conduit vers je ne sais où et arrivé quelque
part il m’a bandé les yeux et là nous marchons pour aller encore je ne sais où.
Carl (m’enlevant la bande) : Voilà nous y sommes. Tu peux ouvrir les yeux.
Nous sommes sur une sorte de plaine avec une vue magnifique sur le paysage. On
peut même observer le levé et le coucher du soleil et je pense qu’on va assister à
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
son couché. Il y a aussi par terre une nappe et un panier de pique-nique posé
dessus ainsi qu’une bouteille de champagne et deux coupes. Il y a aussi des fleurs
versé tout autour avec des bougies parfumées.
Carl (me caressant la joue) : A notre amour. Cet amour si solide qui a bravé
monts et vallées et qui est encore plus solide qu’au début. A nous deux.
Carl (fouillant ses poches) : Comme le fait que je sois un super danseur.
Carl (manipulant un appareil) : Oui. (Il met un slow) Vous m’accordez cette danse
madame Anderson ?
Il m’attire à lui puis pose une main sur ma chute de rein tandis que de l’autre
main il tient la mienne et nous commençons à bouger au rythme de la musique. Je
me sens bien.
Carl (me fixant) : J’ai voulu qu’on ait notre moment à nous loin de tout et tous.
Notre mariage ne s’est pas passé comme il se devait, comme tu le méritais et
j’avais voulu danser pour la première fois avec toi ce jour-là.
Moi : La fête de mariage m’importe peu, c’est toi le plus important et tu es mon
mari.
Carl : Je le sais c’est pourquoi j’ai tenue à ce qu’on ait cette soirée pour fasse
notre première danse. J’espère que je danse comme il le faut ? Je ne l’avais
jamais fait avant.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
Moi (souriant) : Tu danses bien. (Il me fait pivoter) Houu c’est super ça.
Carl : J’ai pris des cours avec Jess. C’est même elle qui a décoré cet endroit.
Moi (n’en pouvant plus de rire) : Carl je t’en prie arrête tu vas finir par me tuer.
Carl (riant aux éclats) : Tu voulais voir le danseur qui sommeille en moi et bien tu
l’as vu.
Il se calme et m’attire dans ses bras pendant que la musique continue de jouer.
Carl (me caressant la joue) : Que vais-je dire donc moi ? Je t’aime ma princesse.
J’ai aussi compris qu’il est vraiment difficile de se réintégrer dans la société
quand on a un passé criminel. Mais je pense que c’est une chose à laquelle on doit
remédier. Nous commettons tous des erreurs et si on a droit à une seconde
chance pourquoi pas ces anciens bandits qui désirent VRAIMENT changer parce
que oui il y en a qui aspirent à une nouvelle vie tout comme mon Carl et Joël. Mais
généralement ceux-ci retournent à leurs anciennes vie parce qu’on ne leur offre
pas d’autres alternatives. Ils sont stigmatisés et pointés du doigt et ça c’est
vraiment dommage. Que Dieu donne à chacun un esprit ouvert sur ce sujet afin
d’aider ceux qui veulent vraiment changer.
Carl ; Et moi j’avais envie de faire plus ample connaissance avec toi. C’était ma
première fois de rencontrer une femme aussi bavarde et après quand je t’ai revu
le jour de notre première séance la première chose que je me suis dite en mon
intérieur c’est : Carl tu es dans la merde. Parce que quelque chose s’était passé
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société
en moi ce jour-là. Je ne savais pas encore quoi mais je savais que je n’allais plus
être le même. Tu as chamboulé ma vie ma belle.
Carl (me soulevant) : Et moi j’ai envie de déchirer cette robe et de te faire
l’amour. Tu es dans ta période d’ovulation si je ne me trompe pas.
Carl : Bien-sûr. Je veux pouvoir mettre en plein dans le mile. (Nous dirigeant vers
la nappe) Ça te dirait qu’on ait des triplets ?
Carl (me déshabillant) : De toutes les façons tu n’as pas ton mot à dire. C’est moi
l’homme.
Carl : Redis-le-moi.
Moi : Je t’aime.
Nous faisons l’amour en nous regardant dans les yeux. Aucune sensation n’est
aussi plaisante qu’être dans les bras de la personne qu’on aime. Lorsqu’on parlera
de nous dorénavant on ne dira plus de notre amour qu'il est dangereux, mais on
dira qu'il est “ UN AMOUR FORT ”
FIN.
UN AMOUR DANGEREUX (TOME 2)
Seul contre la société