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Installation Éléctrique BT
Installation Éléctrique BT
Protections
par Roland AUBER
Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE)
Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises
d’Équipement Électrique (AIE)
et Claude RÉMOND
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
Ancien Ingénieur en Chef de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
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■ Contact direct
1. Généralités sur la protection Ce terme désigne un contact d’une personne ou d’un animal
contre les chocs électriques d’élevage avec des parties actives (figure 1).
■ Contact indirect
1.1 Définitions Ce terme désigne un contact d’une personne ou d’un animal
d’élevage avec des masses mises sous tension par suite d’un
■ Choc électrique défaut d’isolement (figure 2).
Il s’agit de l’effet physiopathologique résultant du passage du ■ Conducteur de protection [PE (figure 3)]
courant électrique à travers le corps humain ou celui d’un
animal [D 5030]. Ce conducteur, prescrit dans certaines mesures de protection
contre les chocs électriques, est destiné à relier électriquement des
parties telles que :
Cette expression concerne à la fois les contacts directs et les — masses ;
contacts indirects. Il n’y a pas de différence d’effet physio- — éléments conducteurs ;
pathologique entre les deux types de contacts, mais les mesures — borne principale de terre ;
de protection à prendre sont très différentes. — prise de terre ;
— point de l’alimentation relié à la terre ou à un point neutre
artificiel.
■ Partie active
Un conducteur de protection peut être commun à plusieurs
Cette expression désigne tout conducteur ou toute partie
circuits.
conductrice destiné à être sous tension en service normal, y compris
le conducteur neutre, mais pas, par convention, le conducteur PEN. Lorsque ce conducteur est confondu avec le conducteur neutre,
il s’appelle conducteur PEN (figure 3b ).
Cette expression n’implique pas nécessairement un risque de
choc électrique.
■ Masse [M (figures 2 et 3)]
Ce terme désigne toute partie conductrice d’un matériel
électrique susceptible d’être touchée et qui n’est pas normalement
sous tension, mais peut le devenir en cas de défaut.
Citons, comme exemples de masses :
— les parties accessibles des matériels de classe I (§ 1.2) ;
— les conduits métalliques [D 5 034] ;
— les conducteurs blindés à isolant minéral.
Ne sont pas considérés comme des masses :
— les parties accessibles des matériels de classe II (§ 1.2) ;
— les câbles ne comportant aucun revêtement métallique et utili-
sés pour des tensions au plus égales à 500 V [D 5 034].
■ Élément conducteur
Il s’agit d’un élément susceptible d’introduire un potentiel,
généralement celui de la terre, et en faisant pas partie de
l’installation électrique.
À titre d’exemples sont considérés comme des éléments Figure 1 – Exemple de contact direct
conducteurs :
— les charpentes métalliques ;
— les canalisations métalliques d’eau, de gaz, de chauffage central,
etc. ;
— les appareils non électriques reliés à des canalisations
métalliques ;
— les sols et parois non isolants (béton, carrelages...).
Ne sont pas considérés comme des éléments conducteurs :
— les fenêtres et portes ;
— les rampes d’escalier ;
— les sols et parois isolants (parquets en bois, tapis et moquettes...) ;
— tous les objets métalliques de petites dimensions non reliés à
un élément conducteur (poignées, barres d’appui, etc.).
■ Défaut [d (figures 2 et 3)]
Ce terme désigne une défaillance de l’isolation d’une partie
active, produisant une réduction du niveau d’isolement et pouvant
provoquer une liaison accidentelle entre deux points de potentiels
différents.
Un défaut peut être franc ou présenter une certaine impédance :
— un défaut franc entre conducteurs actifs est un court-circuit ;
— un défaut entre une partie active et un point au potentiel de Figure 2 – Exemple de contact indirect
la terre est un défaut à la terre.
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■ Conducteur de terre surfaces de contact, pour un trajet du courant entre les deux mains,
Le conducteur de terre (ou canalisation principale de terre) relie et pour des tensions de l’ordre de quelques dizaines de volts. Pour
la prise de terre à la borne principale de terre. des tensions plus élevées, l’impédance du corps humain diminue
et c’est pourquoi la valeur de 3 kΩ présente une marge de sécurité
■ Borne de terre pour l’application de ces mesures.
La borne principale de terre est la borne ou la barre à laquelle ■ Tension de contact présumée [Ucp (figure 3)]
sont reliés :
C’est la tension de contact la plus élevée susceptible d’apparaître
— le ou les conducteur(s) de terre ; en cas de défaut d’impédance négligeable se produisant dans
— les conducteurs de protection ; l’installation électrique. En pratique, elle est égale à la différence de
— les conducteurs de la liaison équipotentielle principale ; potentiel entre une masse en défaut et la liaison équipotentielle
— les conducteurs de mise à la terre fonctionnelle, s’il y a lieu. principale.
■ Prise de terre [T (figure 3)] Elle peut apparaître entre une masse et un élément conducteur
Ce terme désigne un corps conducteur ou un ensemble de corps (par exemple, le sol) sur lequel se tient une personne, ou entre deux
conducteurs en contact intime avec le sol et assurant une liaison masses en défaut, si ces parties peuvent être touchées simultané-
électrique avec celui-ci. ment. Dans le dernier cas, la tension de contact présumée constitue
une partie de la tension de défaut.
■ Liaison équipotentielle
La tension de contact présumée peut être mesurée avec un
Cette liaison électrique met au même potentiel, ou à des voltmètre ayant une résistance interne de l’ordre de 40 kΩ.
potentiels voisins, des masses ou des éléments conducteurs.
■ Les figures 3a et b montrent les différentes tensions suivant les
On distingue :
schémas des liaisons à la terre (§ 1.3) et l’emplacement des masses.
— la liaison équipotentielle principale générale [LEP (figure 3)], Dans ces figures, comme dans la suite de l’article, les principaux
reliant tous les éléments conducteurs, à leur pénétration dans symboles ont pour signification :
chaque bâtiment, et la prise de terre ;
— les liaisons équipotentielles locales réalisées au niveau de A source d’alimentation ;
chaque tableau, jouant un rôle analogue à celui de la liaison équi- E terre de référence (terre lointaine) ;
potentielle principale générale ; Id courant de défaut ;
— les liaisons équipotentielles supplémentaires reliant des L1 , L 2 , L 3 conducteurs de phase ;
masses et des éléments conducteurs lorsque certaines conditions LEP liaison équipotentielle principale ;
de protection ne peuvent être respectées ; M masse ;
— les liaisons équipotentielles locales non reliées à la terre N conducteur neutre ;
constituant une mesure de protection dans un emplacement PE conducteur de protection ;
défini (§ 4.6). PEN conducteurs neutre et de protection confondus ;
RA résistance de la prise de terre des masses
■ Tension de défaut [Ud (figure 3)] de l’installation ;
Cette tension apparaît lors d’un défaut d’isolement, entre une RB résistance de la prise de terre du neutre de
masse et une prise de terre de référence, c’est-à-dire un point dont l’alimentation.
le potentiel n’est pas modifié par l’écoulement du courant de
défaut Id correspondant.
Remarque : nous avons donné, dans ce paragraphe, quelques
La tension de défaut peut être mesurée avec un voltmètre ayant définitions pour une meilleure compréhension du texte qui suit.
une résistance interne de l’ordre de 40 k ; cette valeur : D’autres définitions sont données dans le Vocabulaire Électro-
— est le résultat d’un compromis ; si la résistance du voltmètre technique et dans les différentes normes d’installations et de
est trop grande, la résistance d’isolement des appareils agit comme produits. On trouvera certaines définitions particulières dans
un diviseur de tension, et des tensions élevées sont mesurées alors d’autres paragraphes.
qu’aucun défaut d’isolement n’existe ; si la résistance est trop faible,
les résistances des prises de terre auxiliaires influencent les
mesures ;
— a une signification pratique ; elle correspond approximative- 1.2 Classification des matériels
ment à la valeur de l’impédance du corps humain pour un trajet du
courant entre les deux mains, avec des surfaces de contact de électriques
quelques millimètres carrés, avant le claquage de la peau,
c’est-à-dire pour des tensions de quelques dizaines de volts.
Du point de vue des conditions de protection contre les
■ Tension de contact [Uc (figure 3)] contacts indirects, quatre classes de matériels électriques sont
Cette tension apparaît, lors d’un défaut d’isolement, entre des définies, le chiffre n’impliquant aucun ordre de sévérité.
parties simultanément accessibles. ■ Classe 0
Elle concerne les matériels ne possédant qu’une seule isolation,
Remarques dite principale, dont la défaillance, en mettant sous tension les
— Par convention, ce terme n’est utilisé que dans le cadre de parties accessibles, peut provoquer un risque de choc électrique ;
la protection contre les contacts indirects. en outre, aucune disposition n’est prévue pour mettre à la terre les
parties métalliques accessibles.
— Dans certains cas, la valeur de la tension de contact peut
être influencée notablement par l’impédance de la personne en Le matériel de classe 0 peut être utilisé seulement dans des
contact avec ces parties. conditions où les personnes ne peuvent le toucher en même temps
qu’un élément conducteur, c’est-à-dire dans des locaux secs et non
conducteurs.
Les tensions de contact peuvent être mesurées par un voltmètre
La classe 0, qui était utilisée pour les appareils domestiques, est
ayant une résistance interne de 3 k . Une valeur moyenne de
en voie de disparition.
l’impédance du corps humain de 3 kΩ est réaliste pour de grandes
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III Alimentation en très basse tension Séparation électrique de tout autre circuit
et de la terre
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1.5 Emploi de la très basse tension La TBTS est fournie par une source d’alimentation dont la
tension secondaire ne peut en aucun cas dépasser la limite U L ;
cette source peut être :
1.5.1 Classification
— un transformateur de sécurité, conforme à la norme euro-
Une très basse tension est une tension dont la valeur nominale péenne NF EN 60-742 (classement UTE C 52-742) ;
est au plus égale à : — un groupe moteur entraînant un générateur à enroulements
séparés, présentant une sécurité équivalente ;
• 50 V en courant alternatif ; — des batteries de piles ou d’accumulateurs ;
• 120 V en courant continu lisse, c’est-à-dire dont le taux d’ondu- — certains dispositifs électroniques conformes à des normes
lation n’est pas supérieur à 10 %. appropriées tels que, même en cas de défaut, la tension à leurs
Pour certaines applications (§ 1.5.3), ces valeurs peuvent être bornes ne puisse être supérieure aux limites de la très basse
diminuées. tension.
On distingue trois sortes de très basses tensions : Il n’existe aucune liaison entre le circuit secondaire (aussi bien
— la très basse tension de sécurité (en abrégé TBTS, en anglais les éléments actifs que les masses) et un élément susceptible
SELV) est alimentée par une source de sécurité, ne comporte d’apporter un potentiel différent et de compromettre la sécurité de
aucune liaison à la terre, et ses circuits sont électriquement sépa- la TBTS. En particulier, une liaison quelconque d’une partie active
rés de tout autre circuit ; ou d’un circuit TBTS avec une prise de terre pourrait produire des
— la très basse tension de protection (en abrégé TBTP, en anglais conditions non conformes avec le principe de la sécurité ; en effet,
PELV) a les mêmes caractéristiques que la TBTS, à l’exception d’une cette prise de terre pourrait être portée, en cas de défaut provenant
liaison d’un conducteur actif à la terre ; d’un autre circuit, à une tension proche de U L et il est facile de
— la très basse tension fonctionnelle (en abrégé TBTF, en anglais constater que la tension du circuit à très basse tension se
FELV) ne répond pas à toutes les conditions des deux précédentes. trouverait, suivant le mode de liaison à la terre, à une tension de
2 U L (soit en pratique 100 V en courant alternatif) par rapport à la
terre. Il est évident que de telles conditions ne répondent pas à la
1.5.2 Caractéristiques notion de la très basse tension de sécurité.
Les circuits TBTS sont séparés de tout autre circuit de telle
Le tableau 2 compare les caractéristiques particulières de manière qu’il ne puisse se produire aucun défaut entre les deux, ce
chacune des trois très basses tensions. qui implique, en pratique, la réalisation d’une double isolation
entre tout circuit TBTS et tout autre circuit ; cette condition
■ La très basse tension de sécurité (TBTS) est une mesure de concerne aussi bien les canalisations que certains matériels (par
protection contre les contacts directs et contre les contacts exemple, télérupteurs ou contacteurs) dans lesquels les deux types
indirects. Sa qualité fondamentale consiste à limiter la tension des de circuits peuvent coexister.
circuits desservis à une valeur qui ne puisse jamais, même en cas de
défaut, être supérieure à la tension limite conventionnelle U L , ■ La très basse tension de protection (TBTP), avec un point du
généralement 50 V [D 5 030]. Il en résulte les caractéristiques essen- circuit mis à la terre, est seulement une mesure de protection contre
tielles qui suivent. les contacts indirects.
(0)
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3.1 Généralités
3.1.1 Principe
La mesure de protection par coupure automatique de
l’alimentation est destinée à empêcher que, à la suite d’un défaut
d’isolement, une personne puisse se trouver soumise à une
tension de contact dangereuse, pendant un temps tel qu’il puisse
en résulter des dommages organiques [D 5030].
Pour respecter cette règle, tout défaut survenant dans un
matériel électrique provoque la circulation d’un courant qui fait
apparaître une tension de contact et doit être interrompu dans un
temps compatible avec la sécurité des personnes. Il en résulte que
cette mesure de protection repose sur l’association de deux
conditions.
■ Réalisation ou existence d’un circuit dénommé boucle de
défaut : cette boucle de défaut permet la circulation du courant de
défaut Id ; sa constitution dépend du schéma des liaisons à la terre
(TN, TT ou IT).
Cette condition implique la mise en œuvre de conducteurs de pro-
tection reliant les masses de tous les matériels électriques alimentés
par l’installation, de façon à constituer la boucle de défaut. Les
Figure 9 – Volume d’accessibilité au toucher conducteurs de protection doivent être réalisés de façon sûre et
durable en suivant les prescriptions du paragraphe 5.3.
■ Coupure du courant de défaut par un dispositif de
protection approprié : le temps de coupure dépend de certains
paramètres tels que la tension de contact à laquelle peut être
soumise une personne et la probabilité de défauts et de contacts
avec les parties en défaut. La détermination du temps de coupure
est basée sur la connaissance des effets du courant électrique sur le
corps humain.
Cette condition implique la présence d’un dispositif de coupure
automatique dont les caractéristiques sont définies suivant le
schéma des liaisons à la terre (TN, TT ou IT).
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Figure 13 – Temps de coupure maximal en situation normale : effets de la variation du coefficient c, du rapport m et de la tension (se reporter à
l’article [D 5 030] pour les zones temps-courant des effets du courant alternatif sur les personnes ②, ③ et ④)
Une valeur unique du temps de coupure peut ainsi être choisie seulement des installations particulières complètes où le risque
pour chaque tension nominale, indépendamment des valeurs du existe. Il convient de souligner que cette limitation (U L = 25 V) n’a
facteur c et du rapport m. aucune influence lorsque la protection est assurée par disjoncteurs.
Le tableau 5 donne les temps de coupure déterminés dans ces Lorsque la protection est assurée par fusibles, elle entraîne une
conditions en fonction de la tension nominale de l’installation. Il réduction de longueur des circuits protégés de l’ordre de 15 à 25 %
indique, également, les valeurs du schéma IT à titre de suivant la tension nominale, réduction qui est du même ordre de
comparaison. (0) grandeur que les erreurs commises sur l’estimation des longueurs
réelles des circuits.
Enfin, il n’y a pas de temps de coupure prescrit pour les situations
Tableau 5 – Temps de coupure t 0 (en secondes) immergées, en raison des mesures de protection particulières prises
en fonction de la tension nominale dans ces situations [D 5 030].
de l’installation et du schéma ■ En pratique, les temps de coupure du tableau 5 ne sont à
prendre en considération que si le dispositif de coupure est un
U L (V) fusible : la règle de protection consiste alors à s’assurer que le
U0 (V) courant de défaut Id provoque certainement la fusion du fusible
TN IT sans neutre IT avec neutre dans le temps t défini, en vérifiant que le point correspondant du
50 25 (1) 50 25 (1) 50 25 (1) graphique de fonctionnement des fusibles I (t ) se trouve au-dessus
de la caractéristique supérieure de la zone de fusion du fusible
127/220 0,8 0,35 0,8 0,4 5 1,0 (figure 14).
230/400 0,4 0,2 0,4 0,2 0,8 0,5 Lorsque le dispositif de protection est un disjoncteur, il suffit de
s’assurer que le courant de défaut Id est au moins égal au plus petit
400/690 0,2 0,05 0,2 0,06 0,4 0,2
courant assurant le fonctionnement instantané du disjoncteur ; en
580/1 000 0,1 0,02 0,1 0,02 0,2 0,03 effet, les temps de fonctionnement des disjoncteurs sont alors géné-
(1) Ces temps de coupure ne sont fixés que pour les situations dans
ralement inférieurs aux temps définis par le tableau 5, à condition
lesquelles la tension limite conventionnelle est réduite à 25 V (situation qu’ils ne soient pas intentionnellement retardés (figure 15).
particulière (ou situation 2) des personnes [D 5 030]). Par ailleurs, lorsque la tension de contact est inférieure à la tension
limite conventionnelle U L , la coupure de l’alimentation n’est pas
nécessaire du point de vue de la protection contre les contacts indi-
Le tableau indique des temps de coupure différents suivant la rects. Toutefois, la coupure peut être nécessaire pour d’autres
valeur de la tension limite conventionnelle U L (50 et 25 V). raisons, telles que les risques d’incendie. Il en est notamment ainsi
Conformément aux études internationales, la réduction de la tension lorsque le rapport entre l’impédance du conducteur de protection
limite conventionnelle U L à 25 V en courant alternatif concerne et l’impédance de la boucle de défaut (Z PE /Z s ) est suffisamment
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socles de prises de courant dont la longueur n’est pas connue, ou si une liaison équipotentielle principale locale est
pour des circuits de grande longueur et de faible section dont réalisée (§ 3.2.3) au tableau où est situé le dispositif différentiel
l’impédance est trop élevée... Dans ce cas, le conducteur de (point A).
protection de tels circuits doit être relié :
a) soit au conducteur de protection de l’installation (conducteur
PEN dans le schéma TN-C) en amont du dispositif à courant 3.3 Cas du schéma T T
différentiel-résiduel ;
b) soit à une prise de terre distincte qui doit alors satisfaire aux 3.3.1 Boucle de défaut
conditions de protection du schéma TT (§ 3.3).
Dans le cas a), un court-circuit se produisant en aval du disposi- Dans le schéma TT (figure 5), la boucle de défaut (en tireté sur
tif à courant différentiel-résiduel provoque une élévation du poten- la figure 19) est constituée par le conducteur actif sur lequel se
tiel du conducteur de protection due au passage dans ce produit le défaut d, le conducteur de protection PE reliant la masse
conducteur du courant de court-circuit (figure 18). Cette élévation à la prise de terre et les deux prises de terre des masses de
de potentiel apparaîtra pendant la durée de coupure du dispositif l’installation (RA ) et du neutre de l’alimentation (R B ).
assurant la protection contre les courts-circuits, durée qui ne doit
pas être supérieure à 5 s, et qui sera généralement beaucoup plus
courte. 3.3.2 Analyse des conditions de protection
Le risque qui peut résulter de telles conditions paraît
suffisamment faible et exceptionnel pour qu’il puisse être négligé. La tension de contact présumée, en cas de défaut, est égale
En outre, il n’existe pas si la résistance du conducteur de protec- à la tension de défaut :
tion en amont du dispositif différentiel (entre O et A) est Ucp = RA Id (7)
[relation (3)] : En négligeant les résistances des liaisons galvaniques (conducteur
50 actif et conducteur de protection), qui sont généralement faibles par
R PE Z s ---------
U0
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U0
Figure 17 – Défaut direct à la terre avec I d′ = ----------------------
- (10)
RA + RB
rapport aux résistances des prises de terre RA et R B et à la résistance le temps de coupure du dispositif de protection étant au plus égal
du défaut R d , le courant de défaut est [relation (2)] : à 5 s.
U0 Si le défaut n’est pas franc, le courant de défaut est plus faible
I d = -----------------------------------
- (8) et le temps de coupure sera d’autant plus long, mais la tension de
RA + RB + Rd contact étant inférieure à U L , les conditions de protection seront
assurées.
En effet, dans le schéma TT, à la différence du schéma TN (§ 3.2.1),
il y a lieu de tenir compte de l’existence d’un défaut non franc, Lorsque l’installation est alimentée par un réseau de distribution
présentant donc une certaine résistance. Dans le schéma TT, le cou- à basse tension, la valeur de la résistance de la prise de terre du
rant de défaut étant nettement plus faible que dans le schéma TN, neutre R B n’est généralement pas connue, et une valeur par excès
le défaut non franc peut se maintenir sans évoluer pendant un temps de (RA + R B ) est obtenue en mesurant l’impédance (ou la
supérieur à celui imposé pour assurer la protection contre les résistance) de la boucle de défaut.
contacts indirects (tableau 5). L’utilisation de dispositifs différentiels (§ 8), non retardés
Pour tenir compte de l’existence de tels défauts (dont la intentionnellement, permet une élimination rapide des courants de
résistance ne peut être connue), la sécurité est assurée en défaut ; les temps de coupure sont inférieurs à ceux définis pour
imposant à la tension de contact présumée, déterminée pour un le schéma TN (tableau 5).
courant de défaut correspondant à un défaut franc, d’être infé-
rieure ou égale à la tension limite conventionnelle U L :
U cp = R A I d′ U L (9)
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L’ u t i l i s a t i o n d e d i s p o s i t i f s d e p r o t e c t i o n c o n t r e l e s
surintensités (§ 6) pour assurer la protection contre les contacts
indirects nécessite des prises de terre des masses de faible
résistance. Ainsi, un fusible de 20 A nécessite une prise de terre de
résistance inférieure à 0,7 Ω, et un disjoncteur de 32 A une prise de
terre de résistance inférieure à 0,5 Ω.
Des valeurs de résistance de prise de terre aussi faibles sont, en
pratique, difficilement réalisables et il n’est pas possible de garan-
tir leur maintien dans le temps.
Par contre, l’emploi de dispositifs à courant différentiel-résiduel
permet d’assurer la protection contre les contacts indirects, quelle
que soit la résistance des prises de terre ; le courant différentiel-
résiduel assigné I∆n du dispositif est au plus égal à :
U L ( 50 V )
I ∆n -----------------------
RA
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Figure 22 – Schéma IT dans lequel le neutre est relié à la terre Figure 23 – Courant de double défaut dans le schéma IT
par une impédance Z et dans lequel les prises de terre lorsque les masses sont reliées à la même prise de terre
de l’alimentation (R B) et des masses (RA) sont confondues
(§ 3.4.1 pour la condition de non coupure au premier défaut et § 3.2.6
pour le risque d’un défaut direct entre une phase et la terre) Les conditions d’élimination de ce courant de double défaut
dépendent de la situation des prises de terre ; comme il ressort
les conducteurs de protection et, éventuellement, dans les prises des figures 21 et 22, le cas de la figure 21 correspond pour le
de terre, n’entraîne pas des échauffements trop importants. deuxième défaut à un schéma TT (figure 19, § 3.3), tandis que le
cas de la figure 22 correspond à un schéma TN (figure 11, § 3.2).
En général, la valeur de l’impédance Z est prise de l’ordre de 5 à 6
fois la valeur de la tension simple de l’installation, soit par exemple de ■ Lorsque, dans une même installation, toutes les masses ne sont
l’ordre de 1 000 Ω pour une installation à 230/400 V. pas reliées à la même prise de terre, la protection est assurée, si
deux défauts se produisent dans des groupes différents de masses
■ Sur les figures 20, 21 et 22, le conducteur neutre n’a pas été interconnectées, dans les conditions du schéma TT (§ 3.3).
représenté, car dans le schéma IT, il est fortement recommandé de
À l’intérieur d’un groupe de masses interconnectées, la protection
ne pas le distribuer. En effet, s’il est distribué, un défaut à la terre
est assurée, si deux défauts se produisent dans ce groupe, dans les
l’affectant supprime les avantages attachés aux installations IT.
conditions indiquées au paragraphe 3.4.4.
En outre, la distribution du conducteur neutre, lorsque celui-ci
n’est pas relié à la terre, nécessite de prendre des dispositions : ■ Lorsque, dans une même installation, toutes les masses, y
— pour éviter que, en cas de deux défauts survenant dans une compris celles de la source, sont reliées à la même prise de terre, la
même installation sur deux circuits de sections différentes, le protection est assurée, si deux défauts se produisent dans
conducteur neutre de plus faible section ne soit parcouru par des l’installation, dans les conditions indiquées au paragraphe 3.4.4.
courants d’intensité supérieure à son courant admissible (§ 3.4.5.2) ;
— pour que les appareils d’utilisation ne puissent être soumis à 3.4.3.2 Tension de contact présumée
des tensions supérieures à leur tension nominale. Si l’on néglige les risques de contact simultané entre deux
Ces dispositions nécessitent une étude technique détaillée de masses dans lesquelles se produisent les deux défauts d’isole-
l’installation pour leur mise en œuvre. ment, en raison de la faible probabilité de tels contacts, la tension
Enfin, le fait de ne pas distribuer le conducteur neutre facilite le de contact présumée à prendre en considération est celle qui
choix des dispositifs de protection contre les surintensités et la apparaît, lors du deuxième défaut, entre une masse en défaut et la
recherche des défauts. liaison équipotentielle principale LEP. En considérant le schéma de
la figure 23, cette tension est égale à la chute de tension dans le
conducteur de protection, entre Ma et Oa , due à la circulation du
3.4.3 Protection au deuxième défaut courant Iab de double défaut.
Z a est l’impédance du conducteur de phase entre la masse Ma et
3.4.3.1 Conditions générales le tableau dont sont issus les deux circuits, tableau considéré
comme le point de référence ; c’est le plus souvent la borne de
Si le premier défaut d a (masse Ma ) n’est pas éliminé et que se terre du tableau général.
produit un deuxième défaut d’isolement affectant une autre Z b est l’impédance du conducteur de phase entre la masse Mb
phase d b (masse Mb), un courant de double défaut Iab va s’établir ; et ce même tableau.
Iab est un courant de court-circuit entre phases (ou entre phase et
neutre), mais son intensité est nettement inférieure à un courant de
court-circuit dans un seul circuit, du fait qu’il intéresse deux circuits
comme le montre la figure 23.
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Si Ia est l’intensité du courant de défaut franc entre phase et ■ Ainsi, les conditions de protection en schéma IT sont satisfaites si
masse en Ma et Ib l’intensité du courant de défaut franc entre le dispositif de protection de chaque circuit assure la coupure
phase et masse en Mb , on a : d’un courant au moins égal à la moitié du courant de défaut franc
qui circulerait si l’installation était en schéma TN [relation (5)].
c ′U Le temps de fonctionnement correspondant est celui fixé par la
I a = --------------------------------
Za ( 1 + ma ) courbe L1 (figure 10 [D 5 030]) pour une tension de contact présu-
mée U ′cp égale à une fraction de la tension de contact présumée
c′U Ucp en schéma TN :
et I b = ---------------------------------
Z b ( 1 + mb )
U cp ′
------------- = 0,5 si le conducteur neutre est distribué dans
Ia et Ib sont, respectivement, les courants de défaut en Ma et Mb U cp l’installation ;
qui circuleraient si l’installation était en schéma TN.
U ′cp
On en déduit, avec la relation (17), que : ------------- = 0,5 3 si le conducteur neutre n’est pas distribué dans
U cp l’installation.
I ab 1 + ma
- = -----------------------------------------------------------
-------- - (18)
Ia 1 + m a + [ ( 1 + m b)/z ]
I ab 1 + mb
--------
- = -----------------------------------------------------------
- (19)
Ib 1 + m b + [ ( 1 + m a ) /z ]
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t 0,4 s U′
I df = 0,5 -------- (24)
Zs
Lorsque le neutre est distribué, le courant de double défaut entre
phase et neutre doit provoquer la fusion du fusible dans un temps : avec U′ tension entre phases, si le conducteur neutre n’est pas
distribué dans l’installation, ou tension entre phase et
4 neutre si le conducteur neutre est distribué dans
1
t = 0,4 -------------- = 3,6 s l’installation.
0,58
Si les réactances peuvent être négligées, le courant I df est égal
4
compte tenu de la caractéristique de fusion du fusible I t = Cte . Ce à [relation (21)] :
temps ne permet pas, non plus, de garantir les conditions de U′
I df = 0,5 c -------------------------
protection contre les contacts indirects ni celles de contraintes R a + R PE
thermiques des conducteurs.
les valeurs c, R a et R PE étant, alors, celles appliquées lorsque
3.4.5.2 Protection du conducteur neutre l’installation est en schéma TN (§ 3.2.3). (0)
Si un premier défaut d a se produit dans l’appareil Ma de forte Si les conducteurs de phase et le conducteur de protection sont
puissance (figure 24), protégé par un dispositif de protection DP disposés à proximité immédiate, la tension de contact
dont le courant assigné est de 100 A, le courant de premier défaut présumée U cp ′ est [relation (20)] :
est limité par l’impédance Z et le dispositif DP ne s’ouvre pas.
m′
Si un deuxième défaut d b se produit dans l’appareil Mb de faible U ′cp1 = 0,5cU ′ ------------------- (25)
1 + m′
puissance et protégé par un fusible de 20 A, un courant de double
défaut va s’établir en se refermant par le conducteur neutre de avec m′ rapport entre les résistances du conducteur de
faible section (1,5 mm2) et le courant ne sera interrompu par le protection et du conducteur actif (le conducteur de
dispositif DP que dans un temps nettement supérieur à celui phase si le conducteur neutre n’est pas distribué et le
admissible par le conducteur de 1,5 mm2. conducteur neutre s’il est distribué) du circuit considéré ;
Ainsi, si le courant de double défaut Id est de 600 A, le fusible DP si les conducteurs sont de même matériau, m ′ est pris
ne fond qu’en 5 s alors que, pour ce même courant, le temps
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Le courant de défaut se referme par le Le courant de défaut se referme par la Le courant de premier défaut est limité à
conducteur neutre et devient un courant boucle comprenant les prises de terre du une valeur telle qu’il n’en résulte pas de
de court-circuit entre phase et neutre neutre et des masses (figure 19). tensions de contact dangereuses
(figure 11). (figures 20, 21 et 22).
condition détermine une relation, qui est Cette condition détermine une relation l’intensité de ce courant ne soit pas
celle de la protection contre les courts-cir- entre la résistance de la prise de terre des supérieure à :
cuits, entre l’impédance de la boucle de masses et le courant différentiel assigné UL
défaut et le courant de fonctionnement du du dispositif : I d ---------
dispositif de protection : RA
R A ⋅ I ∆n U L
Zs Id U0 en fonction de la résistance de prise de
Toutes les masses protégées par un terre des masses.
■
■ Le conducteur de protection doit être même dispositif différentiel doivent être
■ Un contrôleur permanent de l’isole-
efficacement mis à la terre de façon que reliées à la même prise de terre. ment doit signaler l’apparition d’un
son potentiel soit maintenu aussi voisin
que possible de celui de la terre. ■ Les masses simultanément accessibles premier défaut d’isolement.
doivent être reliées à la même prise de ■ E n c a s d e d e u x i è m e d é f a u t , l a
■ Des précautions doivent être prises terre.
protection doit être assurée dans les
pour éviter toute rupture du conducteur mêmes conditions que dans un
neutre lorsqu’il est utilisé comme schéma TN (mais avec des conditions
conducteur de protection. limitées) si toutes les masses sont inter-
connectées ou TT si elles ne le sont pas.
UTILISATION
Utilisable dans les installations ali- Utilisé généralement dans les Utilisable seulement dans les
mentées à partir d’un poste de trans- installations alimentées directement par installations alimentées par un poste de
formation privé ou, sous certaines un réseau de distribution publique à transformation privé et exploitées par un
conditions, public. basse tension. service d’entretien.
■Coupure au premier défaut d’isole- ■ C o u p u r e au premier défaut ■ Pas de coupure au premier défaut d’iso-
ment. d’isolement. lement et possibilité de maintenir la
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
continuité de l’exploitation.
■ Utilisation des dispositifs de protection ■ Nécessité d’installer des dispositifs
contre les surintensités pour assurer la différentiels assurant la protection contre ■ Surveillance de l’isolement, ce qui
protection contre les contacts indirects. les contacts indirects. nécessite un service d’entretien, permet-
tant l’élimination rapide des défauts.
■ Exigences concernant la mise à la terre
du conducteur de protection. ■ Non-distribution du conducteur neutre,
sinon nécessité de protéger ce
■ Passage du conducteur de protection conducteur.
dans les mêmes canalisations que les
conducteurs actifs des circuits ■ Nécessité pratique de réaliser une équi-
correspondants. potentialité des masses, sinon installation
de dispositifs différentiels.
■ Nécessité de réaliser souvent des
liaisons équipotentielles ■ Installation de limiteurs de surtension.
supplémentaires.
■ Restriction de l’étendue des
■ Économie d’un pôle et d’un conducteur installations pour limiter l’intensité du
dans les canalisations fixes d’au moins courant de premier défaut.
10 mm2
égal au rapport des sections de ce même conducteur la boucle de défaut soit trop élevée pour assurer le fonctionnement
actif et du conducteur de protection du circuit considéré. du dispositif de protection dans le temps prescrit.
Nota : en pratique, les temps de coupure du tableau 5 ont été déterminés de la même Elle n’a pas pour but de diminuer le temps de fonctionnement du
manière que pour le schéma TN.
dispositif de protection, mais de réduire la tension de contact à une
valeur non dangereuse ; c’est pourquoi la condition est basée sur
la tension limite conventionnelle U L qui peut être maintenue
3.5 Liaison équipotentielle supplémentaire indéfiniment sans danger.
En ce qui concerne le temps de coupure, le temps de 5 s est
valable si le dispositif de protection est un fusible. S’il s’agit d’un
La liaison équipotentielle supplémentaire est une mesure disjoncteur, le courant à prendre en considération est le plus petit
compensatrice qui est réalisée lorsque les conditions de protection courant assurant le fonctionnement instantané du disjoncteur
déterminées pour le schéma correspondant ne sont pas satisfaites. (figure 15).
Elle peut être nécessaire, par exemple, dans les schémas TN ou
IT, dans des circuits de grande longueur et tels que l’impédance de
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3.6 Comparaison des différents schémas ■ Cette mesure peut notamment s’appliquer :
— à des canalisations constituées de conducteurs isolés posés
dans des conduits isolants, des goulottes isolantes ou des
Cette comparaison est donnée dans le tableau 6. Elle présente enveloppes fermées pouvant jouer le rôle d’isolation
les avantages et les inconvénients de chacun des schémas. Ce supplémentaire ;
tableau montre également leurs conditions de réalisation et les — à des matériels électriques (par exemple de l’appareillage)
utilisations. enfermés dans des armoires ou des coffrets en matière isolante et
remplissant les conditions imposées.
■ La norme NF C 15-100 donne des règles assez complètes sur la
4. Protection construction et les dispositions à prendre pour l’installation de
tels matériels, qui constituent l’essentiel des prescriptions imposées
contre les contacts indirects à la classe II :
— qualités de l’enveloppe appropriées aux contraintes auxquelles
sans coupure de l’alimentation elle peut être exposée, de telle manière que ces qualités soient
conservées dans le temps ;
— interdiction de toute disposition ou de tout élément susceptible
4.1 Généralités de compromettre la sécurité de la classe II ;
— interdiction de toute liaison avec une prise de terre ou avec
Ces mesures consistent à prendre des dispositions destinées à un conducteur de protection ;
supprimer tout danger, soit en rendant les contacts avec des masses — fixation sûre et durable des éléments assurant l’isolation
non dangereux, soit en empêchant tout contact simultané avec des supplémentaire.
éléments susceptibles de présenter une tension de contact dange-
reuse. Elles ne nécessitent généralement ni conducteur de protec- ■ Pour être sûre et efficace, la réalisation de cette mesure de
tion, ni dispositif de coupure automatique. protection doit être soigneusement vérifiée par un examen détaillé
et par des essais appropriés. Certains, tels que des essais
L’application de ces mesures est, en fait, limitée à des appareils diélectriques, sont souvent difficiles à exécuter sur le lieu même du
individuels ou à des équipements localisés. Certaines sont imposées montage de ces matériels. C’est pourquoi l’emploi de cette mesure
dans des conditions où les dangers sont particulièrement grands, ne peut être que réservé à des applications particulières, lorsque les
comme mesures complémentaires des mesures avec coupure conditions de réalisation et de montage sont parfaitement
automatique intéressant l’ensemble d’une installation. surveillées et contrôlées.
C’est ainsi que la très basse tension de sécurité (§ 1.5), ou la Toutefois, il est possible d’installer des enveloppes dont les
séparation de sécurité (§ 4.4) des circuits avec alimentation d’un qualités et caractéristiques sont connues, et ont pu être vérifiées en
appareil de la classe II, est imposée pour les outils portatifs dans usine ou en laboratoire.
des enceintes conductrices exiguës, quel que soit le schéma de
l’installation et quelles que soient les mesures de protection prises
par ailleurs.
Il s’agit donc de mesures de protection préventives, basées soit 4.4 Protection par séparation électrique
sur des dispositions constructives, soit sur les conditions
d’alimentation des circuits intéressés.
■ Cette mesure revient à réaliser un petit circuit à neutre isolé, la
sécurité étant assurée par l’isolement de ce circuit. En effet, en cas
de défaut d’isolement, la masse correspondante se trouve portée à
4.2 Emploi de matériels de la classe II un certain potentiel non fixé, et un contact avec cette masse ne pré-
sente pas de danger puisque le circuit de défaut n’est pas fermé.
Rappelons que les matériels de la classe II sont des matériels
Toute la sécurité de cette mesure reposant sur son niveau
conçus de telle manière que tout défaut entre parties actives et
d’isolement, il importe que cet isolement soit maintenu en perma-
parties accessibles soit improbable, dans les conditions normales
nence à la valeur nécessaire, aussi bien en ce qui concerne la
d’utilisation (§ 1.2). Ils ne doivent pas être mis à la terre ni reliés à
source d’alimentation que l’ensemble du circuit. La source est, en
un conducteur de protection ; en effet, ils comportent par
général, un transformateur de séparation dont l’isolement entre le
construction leur propre sécurité et une mise à la terre de leurs
réseau d’alimentation et le circuit séparé est équivalent à une
parties métalliques accessibles risquerait de compromettre celle-ci.
double isolation.
Certains matériels électroniques nécessitant une mise à la terre
fonctionnelle pour des raisons techniques, qui n’ont rien à voir ■ Cette mesure trouve son emploi pour alimenter des machines,
avec les mesures de protection contre les contacts indirects, des en particulier des machines amovibles, par exemple sur des
dispositions appropriées sont prises pour que cette mise à la terre chantiers ou dans des installations industrielles. Elle est très
ne compromette pas la sécurité conférée par la classe II. rarement employée dans les installations domestiques. Toutefois,
dans les salles d’eau, elle est utilisée pour alimenter la prise de
courant destinée à de petits appareils tels que le rasoir.
4.3 Protection par isolation équivalente Les circuits séparés devant conserver partout le même niveau
d’isolement par rapport aux autres circuits, des précautions sont à
à la classe II lors de l’installation prendre de ce point de vue pour que les masses du circuit inté-
ressé ne se trouvent pas au contact d’autres masses, ce qui aurait
Cette mesure consiste en fait à réaliser des matériels ou des pour effet de diminuer le niveau d’isolement et, par conséquent,
équipements de la classe II, lorsque cette classe n’est pas prévue d’annihiler la sécurité produite par cette mesure. Celle-ci trouve sa
par construction. Il s’agit donc de disposer autour des matériels complète justification si l’alimentation du circuit séparé est limitée
(qui sont de la classe 0 ou équivalents) une isolation supplé- à un seul appareil d’utilisation, car elle ne nécessite aucune
mentaire conférant à l’ensemble la sécurité équivalente à celle de précaution particulière. Par contre, si un circuit séparé alimente
la classe II. plusieurs appareils, on reconstitue une petite installation du type IT
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Outre la protection contre la corrosion, par nature ou par choix D’une façon générale, deux méthodes sont utilisées :
du mode de pose, les prises de terre doivent, lors de leur — une méthode par calcul ;
réalisation, tenir compte de leur évolution prévisible dans le temps — une méthode par comparaison avec les autres conducteurs
et de l’augmentation possible de leur résistance en raison des actifs du circuit.
effets suivants :
— corrosion superficielle ; ■ Le calcul de la section minimale se fait par application de la
— assèchement du sol dû aux variations climatiques, saison- formule :
nières (y compris le gel) ; Id t
2
— contraintes mécaniques éventuelles (passages répétés de S min = ---------------
- (26)
véhicules, travaux superficiels...). k
Dans le cas de terrains mauvais conducteurs, l’efficacité de avec Id (A) valeur efficace du courant de défaut,
prises de terre de faibles dimensions peut être améliorée par S (mm2) section du conducteur,
utilisation de procédés visant à augmenter la surface en contact
avec le sol (remplissage de la fosse par de la terre arable, arrosage t (s ) temps de fonctionnement du dispositif de
à l’aide de produits spécialement adaptés). protection.
On s’abstiendra totalement de l’utilisation de solutions Cette formule, identique à celle relative à la protection contre les
susceptibles d’apporter une amélioration passagère, mais nuisible courts-circuits (§ 6.2), est basée sur la limitation de la contrainte
à terme (arrosages répétés, utilisation de sel, etc.). thermique des conducteurs.
Le facteur k dépend de la nature du métal du conducteur, des
isolations du conducteur ou des conducteurs proches, et de la
température initiale et des températures finales admissibles pour
5.2 Conducteurs et bornes de terre ces isolants.
Les tableaux 8 et 9 indiquent les valeurs de k pour les cas les
La jonction entre conducteur de terre et borne principale de terre plus fréquents. (0)
(§ 1.1) doit comporter un dispositif permettant la mesure de la résis-
tance de la seule prise de terre, dispositif utilisable seulement à l’aide Tableau 8 – Valeurs de k pour les conducteurs
d’un outil, mécaniquement et électriquement sûr.
de protection isolés non incorporés aux câbles
Les sections minimales conventionnelles pour les conducteurs et les conducteurs de protection nus
de terre sont données dans le tableau 7. (0) en contact avec le revêtement des câbles
Nature de l’isolant des conducteurs de
Tableau 7 – Sections minimales conventionnelles protection ou des revêtements de câbles
des conducteurs de terre
Polyéthylène
Protégé Non protégé Polychlorure réticulé (PR)
Conducteur de terre de vinyle Éthylène Caoutchouc
mécaniquement mécaniquement
(PVC) propylène
Protégé contre Calculé suivant Cuivre : 16 mm2 (EPR)
la corrosion la formule (26) Acier galvanisé :
par une gaine 16 mm2 Température finale (oC) 160 250 200
Non protégé Cuivre : 25 mm2 k pour conducteur en
par une gaine Acier galvanisé : 50 mm2 cuivre ........................ 143 176 166
aluminium ................ 95 116 110
acier........................... 52 64 60
5.3 Conducteurs de protection La température initiale du conducteur est supposée être 30 oC.
(0)
Dans un circuit ou un ensemble de circuits électriques, les
conducteurs de protection (§ 1.1) peuvent : Tableau 9 – Valeurs de k pour les conducteurs
— être nus, et sans risques dommageables pour leur voisinage ; de protection constitutifs d’un câble multiconducteur
— être isolés ou nus, avec risque de dommage pour leur
voisinage ; Nature de l’isolant
— faire partie d’un câble multiconducteur ;
— constituer l’armature ou la gaine d’un câble ; Polyéthylène
— être des éléments conducteurs particuliers (enveloppes Polychlorure réticulé (PR)
métalliques de canalisations préfabriquées, charpentes, etc.). de vinyle Éthylène Caoutchouc
(PVC) propylène
Selon ces différentes possibilités, et en raison de la température
(EPR)
qu’ils sont susceptibles d’atteindre, différents paramètres doivent
être considérés pour le calcul de leur section. Température initiale (oC) 70 90 85
Température finale (oC) 160 250 200
k pour conducteur en
cuivre ........................ 115 143 134
aluminium ................ 76 94 89
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Pour les autres conditions d’installation, on se reportera à la On peut également citer les mises à la terre de systèmes
norme NF C 15-100 qui fixe les valeurs à retenir. électroniques où il s’agit de fixer un potentiel qui ne doit pas
Si le calcul conduit à une valeur non normalisée, il faut utiliser d e m e u r e r fl o t t a n t [ é g a l e m e n t , l a t r è s b a s s e t e n s i o n
la valeur normalisée immédiatement supérieure. fonctionnelle (§ 1.5)].
■ Les sections des conducteurs sont indiquées dans le tableau 10, 5.3.2.4 Conducteurs utilisés pour des raisons fonctionnelles
par comparaison avec les autres conducteurs actifs du circuit. et de protection combinées
C’est notamment le cas des conducteurs PEN dans le schéma
Les valeurs ne sont applicables que si le même métal constitue TN (§ 3.2). Dans ce schéma, et pour les seules installations fixes, le
l’ensemble des conducteurs ; si tel n’est pas le cas, l’équivalence conducteur de protection et le conducteur neutre peuvent être
est établie sur la base du rapport des conductivités. confondus si la section du conducteur PEN est au moins égale
à 10 mm2 en cuivre ou 16 mm2 en aluminium ; cette condition est
justifiée par une notion de résistance mécanique, la rupture de ce
(0) conducteur étant dangereuse. C’est la raison pour laquelle aucun
dispositif de coupure ne doit être introduit sur son parcours sauf,
Tableau 10 – Détermination, par comparaison, le cas échéant, d’un appareil omnipolaire pour un appareil
d’utilisation. De plus, il ne doit exister, en amont de ce conducteur,
de la section minimale du conducteur de protection
aucun dispositif de protection à courant différentiel.
Section S des conducteurs Section minimale
de phase du circuit du conducteur de protection 5.3.2.5 Conducteurs d’équipotentialité
(mm2) (mm2) ■ Équipotentialité principale : leur section doit au moins être égale
à la moitié de celle du plus grand conducteur de protection de
S 16 S l’installation (avec un minimum de 6 mm 2 pour le cuivre ou
16 < S 35 16 de 10 mm2 pour l’aluminium). Toutefois, en général, ces liaisons sont
S > 35 S/2 réalisées en conducteurs de 25 mm2 en cuivre.
■ Équipotentialité supplémentaire : si ce conducteur relie deux
masses, sa section ne doit pas être inférieure à la plus petite de celle
5.3.2 Différents types de conducteurs de protection des conducteurs de protection des masses. S’il relie une masse à un
élément conducteur (charpente par exemple), sa section ne doit pas
Les conducteurs de protection peuvent être classés selon leurs être inférieure à la moitié de celle du conducteur de protection de
fonctions. cette masse.
■ Équipotentialité locale : ne devant pas être reliée à la terre, cette
5.3.2.1 Conducteurs utilisés en liaison liaison ne doit pas être repérée par la double coloration vert-et-jaune.
avec des dispositifs de protection
contre les surintensités
Comme il importe, dans ce cas (§ 6), de réduire l’impédance de 5.3.3 Disposition des conducteurs de protection
la boucle de défaut, il est fortement recommandé d’utiliser des
conducteurs faisant partie des mêmes câbles ou, s’il est fait usage Les conducteurs de protection doivent être réalisés de façon telle
de conducteurs séparés, de les placer à proximité immédiate des que leur continuité soit assurée dans le temps ; en raison du fait
conducteurs actifs du circuit, sans interposition d’éléments ferro- que, sauf dans des cas fonctionnels, leur discontinuité ne peut être
magnétiques. mise en évidence hors cas de vérifications, leur fiabilité justifie des
exigences accrues :
5.3.2.2 Conducteurs utilisés dans le cas de protection — ils doivent être protégés contre les dégradations mécaniques,
à tension de défaut chimiques et contre les efforts électrodynamiques ;
Ce type de protection, réservé à des cas particuliers, nécessite — les connexions doivent rester accessibles, pour inspection,
une prise de terre indépendante de toute autre. La liaison du relais sauf cas particuliers (jonctions brasées ou soudées, boîtes ou joints
de protection à cette prise de terre ne doit en aucun cas être scellés, etc.) ;
perturbée ou shuntée, donc doit être entièrement isolée. — aucun appareillage ni élément de masse ne doit être inter-
posé dans le circuit.
5.3.2.3 Conducteurs utilisés
pour mise à la terre fonctionnelle
C’est notamment le cas des matériels informatiques ; ceux-ci
peuvent :
6. Protection
— être le siège de courants de fuite importants, dus à leurs contre les surintensités
systèmes de filtres ;
— être sensibles aux perturbations véhiculées par les conducteurs
de mise à la terre, en cas de défauts sur d’autres matériels. Les surintensités sont classées en deux groupes :
Leur mise à la terre doit donc être particulièrement soignée ; — les surcharges, faibles et souvent dues à un nombre trop
toutefois, plutôt que de rechercher une valeur très basse de grand d’appareils d’utilisation alimentés ou à des appareils trop
résistance de terre, on s’attache à mettre en place des terres sans puissants ;
bruit réalisées par des circuits entièrement isolés, raccordés — les courts-circuits, pouvant avoir des valeurs très importantes
directement à la prise de terre et repérés de façon telle que l’on ne et dus à des défauts entre conducteurs de polarités différentes.
risque pas de leur connecter une quelconque masse de matériel élec-
trique.
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6.1 Protection contre les surcharges 6.2 Protection contre les courts-circuits
Les règles de protection contre les surcharges sont rappelées ■ Les règles de protection contre les courts-circuits, quelle que
ci-après et représentées sur la figure 25, avec les symboles soit la nature du dispositif de protection, sont les suivantes :
suivants : — le pouvoir de coupure Ipc du dispositif de protection doit être
Ib courant d’emploi du circuit ; au moins égal au courant maximal Icc max de court-circuit présumé
In (ou Ir ) courant assigné (ou de réglage) du dispositif de au lieu de son installation :
protection ; I pc I cc max (27)
Iz courant admissible dans les conducteurs du circuit ;
f facteur de correction tenant compte, s’il y a lieu, de la — le temps t de fonctionnement du dispositif de protection doit
température ambiante, du mode de pose, des 2
être compatible avec les contraintes thermiques ( I cc t ) admissibles
groupements de circuits, etc. ;
des conducteurs du circuit qu’il protège :
k3 rapport du courant conventionnel I2 de fonctionnement
du dispositif à son courant assigné divisé 2
( I cc t )
par 1,45 (k 3 = I2 /1,45 In ). t ------------------
- (28)
2
En pratique, on a : I cc min
— pour les fusibles : Le courant minimal Icc min de court-circuit dans le circuit protégé
est généralement le courant de court-circuit monophasé (courant
k 3 = 1,31 pour I n 10 A
entre phase et neutre) à l’extrémité de la canalisation.
k 3 = 1,21 pour I n = 12, 16, 20 ou 25 A
Pour les canalisations en conducteurs isolés ou en câbles, la
k 3 = 1,10 pour I n > 25 A contrainte thermique admissible est [relation (26)] :
2
— pour les disjoncteurs : ( I cc t ) = k 2 S 2
k3 = 1
La valeur de k peut être calculée par la formule :
Le courant assigné In ou de réglage (Ir ) du dispositif de
protection doit satisfaire aux deux conditions suivantes : c ( B + 20 ) θf – θi
— être au moins égal au courant d’emploi Ib du circuit qu’il
protège ;
k =
ρ
---------------------------- In 1 + ----------------
α + θi
-
(29)
— ne pas être supérieur au courant admissible Iz affecté d’un avec c [J/(K · mm3)] capacité thermique du conducteur,
coefficient qui tient compte de la nature du dispositif de protection
B (oC) inverse du coefficient α de température de
et des facteurs de correction éventuellement nécessaires.
la résistivité,
θ f (oC) température maximale admissible en court-
Le courant assigné In du dispositif de protection (fusible ou circuit (160 oC pour les conducteurs isolés
disjoncteur) est choisi d’après la première règle ( I b I n ) , tandis au polychlorure de vinyle, 250 oC pour les
conducteurs isolés au polyéthylène),
que la deuxième règle détermine la section S des conducteurs
du circuit. θ i (oC) température initiale du conducteur prise
généralement égale à la température de
régime (70 oC pour les conducteurs isolés
au polychlorure de vinyle et 90 oC pour les
conducteurs isolés au polyéthylène),
ρ (en 10 – 6 Ω · m) résistivité électrique du conducteur, à 20 oC.
Pour les canalisations préfabriquées, la contrainte thermique
admissible est indiquée par le constructeur.
■ La deuxième condition [relation (28)] est automatiquement
satisfaite lorsque le dispositif de protection assure à la fois la
protection contre les surcharges et la protection contre les courts-
circuits, et la vérification des contraintes thermiques des
conducteurs n’est pas nécessaire.
Cette vérification est, par contre, nécessaire dans les cas suivants :
— le dispositif de protection contre les surcharges n’est pas
placé à l’origine du circuit qu’il protège (figure 26) ;
— le conducteur neutre ou le conducteur de protection a une
section inférieure à celle des conducteurs de phase ; toutefois, on
admet que si cette section n’est pas inférieure à la moitié de celle
des conducteurs de phase, cette vérification n’est pas nécessaire ;
— le dispositif protège une canalisation préfabriquée, les
contraintes thermiques admissibles par ces canalisations, indiquées
par les constructeurs, étant sans relation avec les conditions de
protection.
Figure 25 – Protection contre les surcharges
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La vérification des contraintes thermiques est différente suivant ■ La protection contre les surcharges et la protection contre les
que le dispositif de protection est un fusible ou un disjoncteur : courts-circuits sont assurées par des dispositifs distincts, lorsque le
— pour les fusibles (figure 27a ), il suffit de vérifier que Icc min circuit ne comporte pas de dispositif de protection à son origine. Le
est au moins égal au courant IF correspondant à l’intersection de dispositif assurant la protection contre les surcharges est placé en
la caractéristique F de fusion du fusible et de la courbe C de aval ou n’existe pas du fait que le circuit n’est pas susceptible d’être
contrainte thermique des conducteurs du circuit ; parcouru par des courants de surcharge. Le circuit est alors protégé
— pour les disjoncteurs (figure 27b ), deux conditions doivent contre les courts-circuits par le dispositif en amont, dispositif qui
être vérifiées : protège le circuit alimentant le circuit considéré.
• d’une part, Icc min doit être au moins égal au seuil de La figure 29 résume les différentes conditions auxquelles les
fonctionnement instantané Im (= µ Ir ) du disjoncteur, fusibles et les disjoncteurs doivent satisfaire. Les conditions de
• d’autre part, Icc max ne doit pas être supérieur au courant Ipc cor- protection du circuit peuvent être déterminées par la méthode du
triangle (figure 30). Cette méthode peut également s’appliquer à la
respondant à l’intersection de la caractéristique D de contrainte détermination des longueurs de canalisations protégées contre les
thermique du disjoncteur et de la courbe C de contrainte thermique contacts indirects dans les schémas TN et IT. Elle peut être extrapolée
des conducteurs du circuit ; cette deuxième condition n’est à véri- à trois canalisations en série de sections décroissantes, protégées
fier que dans des cas limités, notamment dans le cas de contre les courts-circuits par le même dispositif de protection.
conducteurs de faibles sections issus d’un tableau dont le niveau
de court-circuit est très élevé (par exemple, des conducteurs de 1,5
ou 2,5 mm2 issus du tableau général de l’installation). En outre, lorsque le disjoncteur assure la protection contre les
contacts indirects (pour les schémas TN et IT), le retard doit être
inférieur au temps t 0 prescrit, soit en 230/400 V, 0,4 s en général
ou 5 s pour les circuits de distribution.
6.3 Conditions d’installation
6.3.1 Généralités
6.3.2 Sélectivité
Les conditions auxquelles doivent satisfaire les disjoncteurs et
les fusibles dépendent des fonctions qu’ils doivent assurer et, de Nota : le lecteur pourra utilement se reporter à l’article Protection des installations
industrielles et tertiaires [D 4 820] dans ce traité.
ce point de vue, deux cas sont à distinguer.
La sélectivité consiste à assurer la coordination entre les
■ Lorsque la protection du circuit est assurée contre les surcharges caractéristiques de fonctionnement de dispositifs de protection
et contre les courts-circuits par le même dispositif, celui-ci est placé placés en série de telle manière qu’en cas de défaut ou de court-
à l’origine du circuit (DP sur la figure 28). Pour des raisons circuit, seul le dispositif placé immédiatement en amont du siège
pratiques, une distance d’au plus trois mètres est admise entre le du défaut ou du court-circuit fonctionne. Ainsi, la sélectivité permet
point de dérivation de la canalisation et le dispositif de protection. de limiter les conséquences d’un défaut ou d’un court-circuit à la
La figure 28 résume les différentes conditions auxquelles les seule partie d’installation affectée par ce défaut ou ce court-circuit.
fusibles et les disjoncteurs doivent satisfaire. La réalisation d’une sélectivité nécessite la comparaison des
caractéristiques de fonctionnement des dispositifs de protection
concernés. La sélectivité peut être totale ou partielle suivant qu’elle
est valable quelle que soit la valeur du courant de défaut ou de
court-circuit ou seulement pour une plage limitée de courants. Les
conditions de réalisation d’une sélectivité dépendent de la nature
des dispositifs de protection concernés (tableau 11).
■ Sélectivité entre disjoncteurs
La sélectivité entre disjoncteurs peut être une sélectivité ampère-
métrique, une sélectivité chronométrique ou une combinaison des
deux.
Dans le cas de la sélectivité chronométrique, le temps de retard
doit être compatible avec les conditions de protection.
■ Sélectivité entre fusibles
Compte tenu de leurs caractéristiques normalisées, la sélectivité
entre deux fusibles nécessite que le courant assigné du fusible
amont soit au moins égal à 2,5 fois celui du fusible aval. Par
exemple, un fusible de 50 A est sélectif par rapport à un fusible de
20 A en aval mis pas avec un fusible de 25 A.
■ Sélectivité entre disjoncteurs et fusibles
Elle nécessite la comparaison des caractéristiques de
fonctionnement des deux dispositifs.
■ Association entre fusibles et disjoncteurs
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une sélectivité mais d’une
solution permettant d’utiliser des disjoncteurs ne possédant pas le
Figure 26 – Protections contre les surcharges et les courts-circuits pouvoir de coupure voulu. Un fusible ayant le pouvoir de coupure
assurées par deux dispositifs différents [relation (28)] nécessaire, est placé en amont du disjoncteur.
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6.3.3 Filiation
Combinaison
d’une sélectivité
ampèremétrique Elle permet de réaliser une sélectivité totale dans les meilleures
et d’une sélectivité conditions.
chronométrique
entre disjoncteurs
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C’est pourquoi les éclateurs équipant les réseaux de distribution Il en résulte que la valeur de la surtension induite par un coup
HT doivent être remplacés progressivement par des parafoudres de foudre dans une ligne souterraine est pratiquement négligea-
(article Parafoudres [D 4 755] dans ce traité). ble à condition qu’elle ne comporte aucun parcours aérien.
Dans le cas de ligne aérienne, la valeur de la surtension de
choc dépend des conditions de mise à la terre de la ligne
7.2 Surtensions d’origine atmosphérique (c’est-à-dire de celle du neutre), la surtension étant nettement
plus élevée si la ligne est seulement mise à la terre à la source,
7.2.1 Généralités que si elle est également mise à la terre à son extrémité,
c’est-à-dire à l’origine de l’installation. C’est pourquoi il est diffi-
Nota : le lecteur pourra utilement se reporter à l’article Protection contre les perturba- cile d’estimer avec précision les valeurs des surtensions de choc
tions. Composants de protection [D 5 171] dans ce traité. pouvant être propagées par les réseaux de distribution ; mais il
Les surtensions de choc propagées par les réseaux de résulte de mesures statistiques, que les valeurs de crête de ces
distribution sont produites par effet d’induction dans les conducteurs surtensions sont généralement inférieures à 6 kV et, le plus sou-
de la ligne du réseau, résultant de l’écoulement d’un courant de vent, inférieures à 4 kV.
foudre au voisinage de la ligne. De telles valeurs de surtension seraient certainement dépas-
La valeur de la surtension induite dans la ligne dépend d’un sées en cas de coup de foudre direct sur la ligne aérienne, mais
certain nombre de facteurs tels que l’intensité If du courant de la protection contre de tels coups de foudre directs ne peut être
foudre, la distance D entre le coup de foudre et la ligne ainsi que assurée que par des mesures prises par le distributeur d’électri-
de la surface de la boucle d’induction (SABO) constituée par la cité.
ligne et le sol (figure 32). Les surtensions de choc induites par des coups de foudre à
proximité des lignes aériennes du réseau d’alimentation BT sont
caractérisées par :
— une onde de tension dite 1,2 /50 µs : 1,2 µs étant le temps
de montée de la tension et 50 µs le temps de réduction à la
moitié ;
— une onde de courant dite 8 /20 µs : 8 µs étant le temps de
montée du courant et 20 µs le temps de réduction à la moitié.
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7.2.3.2 Application
Il résulte des considérations du paragraphe 7.2.3.1 que, en
pratique, les règles de protection contre les surtensions d’origine
atmosphérique sont applicables de la manière suivante :
— si l’installation est alimentée par un réseau entièrement
souterrain ne comportant aucun parcours aérien, il n’est pas
nécessaire de prévoir l’installation de parafoudres ;
— si l’installation est alimentée par un réseau de distribution
comportant tout ou partie des lignes aériennes, il est nécessaire
d’installer des parafoudres à l’origine de l’installation, si celle-ci est Figure 34 – Importance des dommages
située dans une région dont le niveau kéraunique est supérieur causés par des surtensions atmosphériques
à 25 ; dans les mêmes conditions d’alimentation, l’installation de en fonction du niveau kéraunique (d’après une statistique suisse)
parafoudres peut être nécessaire, même si le niveau kéraunique
est inférieur à 25, lorsque l’installation alimente des matériels
sensibles et coûteux. — soit par une catégorie de surtensions, lorsque la relation entre
la catégorie de surtensions et la tension de tenue aux chocs est
Le niveau de protection assurée par les parafoudres est (en univoque : il en est ainsi pour les appareils d’utilisation, qui sont
valeur de crête) de 2,5 kV en général et de 1,5 kV lorsque spécifiés par une seule tension assignée ;
l’installation alimente des matériels particulièrement sensibles aux — soit par une tension de tenue aux chocs, lorsque le matériel
surtensions, tels que matériels électroniques, ordinateurs. peut fonctionner sous différentes tensions ; c’est, par exemple, le
cas de l’appareillage spécifié par une tension assignée qui est la
valeur maximale de la tension sous laquelle il peut fonctionner, ses
7.2.4 Choix des matériels caractéristiques de fonctionnement étant souvent différentes
suivant la tension d’alimentation.
La catégorie de surtensions correspond à une situation contrôlée
en un point d’une installation (§ 7.2.2), selon les règles de
coordination de l’isolement. Elle s’applique aux matériels en tenant
compte de leurs conditions d’installation.
Ainsi, les normes de matériels comprendront à l’avenir un essai
de tenue aux surtensions transitoires, et les matériels seront
spécifiés :
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Tableau 12 – Essais d’immunité contre les déclenchements indésirables des dispositifs différentiels
Causes Caractéristiques des essais Normes de référence
Onde de tension 1,2 /50 µs ; 6 kV NF C 61-140 ; NF C 62-411
Surtensions de foudre
Onde de courant 8 /20 µs ; 200 A CEI 60
Surtensions de coupure 5 ns, 4 kV par rafales d’ondes à front raide CEI 801-4
Courant de démarrage de moteurs 6 In NF C 61-140
Courant d’allumage de tubes fluorescents 0,5 ns ; 100 kHz ; 200 A IEEE 587
Fermeture sur charges capacitives Fermeture sur une capacité de 470 nF NF C 62-411
Champs électromagnétiques rayonnés 27 à 500 MHz ; 10 V/m CEI 801-3
Décharges électrostatiques 15 kV ; 5 à 30 ns CEI 801-2
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8.3 Influence des composantes continues Les dispositifs différentiels à haute sensibilité ( I ∆n 30 mA ) ne
peuvent jamais être du type S.
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Cette protection par dispositifs différentiels à haute sensibilité commande fonctionnelle, ainsi désignée pour la distinguer des
doit être considérée comme une protection complémentaire contre autres fonctions de coupure qui concernent la sécurité.
les contacts directs pour pallier la défaillance des mesures Les matériels correspondants (interrupteurs, commutateurs,
normales, mais ne saurait dispenser en aucun cas des mesures contacteurs ou relais, thermostats, gradateurs, etc.) peuvent être
de protection imposées pour la protection contre les chocs élec- soit à action directe, soit asservis à la variation d’une grandeur
triques et, en particulier, de relier les masses des appareils à une physique (tableau 15).
prise de terre ; s’il est vrai que ces dispositifs assurent la coupure
avant que la personne touchant un élément sous tension ne soit ■ Règles
dans une situation dangereuse, il n’en est pas moins vrai qu’il Indépendamment de l’adaptation de tout appareil de commande
convient d’éviter que ce soit le contact d’une personne qui provo- à sa fonction, les organes de commande doivent être signalés de
que le fonctionnement du dispositif. façon compréhensible : indication en clair des appareils, circuits,
Toutefois, dans certaines circonstances où il n’existe pas de locaux concernés, pour éviter toute interprétation erronée.
prise de terre, et où la réalisation d’une prise de terre se révèle
difficile, pour des raisons pratiques ou économiques, des appa-
reils peuvent être protégés par des dispositifs différentiels à
haute sensibilité sans mise à la terre. Une telle utilisation doit 9.2 Sectionnement
être strictement limitée et n’est admise que dans des installations
existantes et dans des locaux secs (condition d’influence externe
AD1). ■ Définition
De toute manière, une telle protection ne protège pas une C’est une fonction destinée à assurer la mise hors tension de
personne qui toucherait simultanément deux parties actives à des tout ou partie d’une installation, en séparant celle-ci de toute
potentiels différents, car le dispositif ne saurait faire de distinction source d’énergie électrique, pour des raisons de sécurité.
entre un appareil d’utilisation et une personne. Heureusement, de Les matériels correspondants (interrupteurs, disjoncteurs,
telles circonstances sont très rares. Ainsi, la généralisation des coupe-circuit, sectionneurs) sont conformes, outre leurs normes
dispositifs différentiels à haute sensibilité constitue une propres, à des règles spécifiques au sectionnement (tableau 15).
amélioration importante du niveau de sécurité des installations et
peut être considérée également comme un élément de confort pour ■ Règles
l’usager. En application de ce principe, les conditions régissant les
appareils de sectionnement, en plus par exemple des distances
d’ouverture de contacts propres à la commande, tiennent compte
des possibilités d’amorçage par surtensions, dans la gamme des
8.7 Compatibilité entre dispositifs contraintes prévues. De la même façon, la position ouverte doit
différentiels et parafoudres être indiquée sans ambiguïté, même en cas de dysfonctionnement
de la chaîne cinématique.
La notion de disjoncteur de branchement (frontière entre réseau Un sectionnement doit intéresser tous les conducteurs actifs, et
de distribution publique et installation intérieure) est le plus être disposé sur tout circuit pour permettre les interventions hors
souvent associée à celle de protection différentielle. Il en existe tension en aval. Il peut être effectué par des dispositifs unipolaires,
trois types : sous réserve d’un regroupement fonctionnel évident, repéré,
— le disjoncteur de branchement avec fonction différentielle séparé d’autres groupements similaires.
(500 mA) non retardée ;
La déconnexion d’un conducteur d’une borne n’est pas admise
— le disjoncteur de branchement avec fonction différentielle
comme moyen de sectionnement.
(500 mA) retardée (type S) ;
— le disjoncteur de branchement sans fonction différentielle. Des dispositions doivent être prises pour que des dispositifs de
sectionnement, non capables d’assurer une coupure ou une
Le tableau 14 montre les avantages et inconvénients respectifs
commande, ne puissent être manœuvrés en charge (blocage,
de ces trois solutions.
verrouillage, indications). Ils ne doivent pas pouvoir être refermés
intempestivement, cette prescription pouvant être réalisée soit par
construction, soit par installation.
9. Commande,
sectionnement, coupure 9.3 Coupure
Ces trois fonctions ont été codifiées, pour bien distinguer les cas C’est une action destinée à couper (en charge) l’alimentation
d’application et les matériels à utiliser. Nous ne ferons ici qu’un d’un appareil ou d’un circuit, pour des raisons et sous les
rappel, les dispositions étant développées dans l’article conditions relatives au type de coupure considéré.
Appareillage électrique à basse tension. Généralités. Principes.
Technologie [D 4 860] de ce traité.
9.3.1 Coupure pour entretien mécanique
■ Elle est destinée à éviter les dangers autres que les chocs
9.1 Commande électriques et les arcs, lors des travaux d’entretien d’ordre non
électrique sur des matériels.
■ Définition Citons, par exemple, la non-remise en marche intempestive d’un
C’est une action destinée à assurer la fermeture, l’ouverture ou broyeur.
la variation de l’alimentation électrique de tout ou partie d’un
circuit, à des fins de fonctionnement normal. Il s’agit ici de la
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P
O
U
Installations électriques R
E
par Roland AUBER N
Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE)
Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises
d’Équipement Électrique (AIE)
et Claude RÉMOND
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
S
Ancien Ingénieur en Chef de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
A
Bibliographie
V
Revues françaises Enjeux (courrier de la normalisation).
Électro-Négoce (FGMEE).
DEBOMY (P.). – La maintenance des équipements
gaz et électricité. CEGIBAT, Eyrolles (1981).
O
Spécialisées en installations électriques
Journal des Électriciens (JE). Journal de l’Équipe-
ment Électrique et Électronique (J3E).
EPURE (DER-EDF).
Spécialisées en éclairage
BARBIER, BECHU et DUMESNY. – Aide-mémoire de
métreur en électricité. Eyrolles (1966). I
L’Artisan Électricien, Électronicien.
Spécialisées en électricité, traitant parfois de
Lux.
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sujets relatifs aux installations
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Traitant occasionnellement de sujets
relatifs aux installations électriques
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Établissement des prix. Maintenance Les cahiers de l’OPPBTP (Office Professionnel de
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Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics).
U
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S
Normalisation
L’Union technique de l’électricité (UTE) met à la disposition des lecteurs les NF C 11-201 9-91 Réseaux de distribution publique d’énergie électrique.
collections de normes françaises, étrangères et internationales, ainsi que des
C 12-061 10-82 Textes officiels relatifs à la sécurité contre l’incendie
reproductions de textes réglementaires : les unes et les autres peuvent
dans les immeubles de grande hauteur.
également être acquises à l’Association française de normalisation (AFNOR).
Dans chaque pays, le service national de normalisation peut rendre les mêmes C 12-101 2-92 Textes officiels relatifs à la protection des travailleurs
services. dans les établissements qui mettent en œuvre des
courants électriques.
9 - 1994
Textes
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Européennes. Décret d’application de 1975. Décret d’incendie et de panique dans les établissements
d’application de 1981. recevant du public (extraits concernant les installations
électriques).
UTE C 00-106 6-88 La directive Basse Tension du Conseil des Communautés
Européennes. Application. C 12-330 5-80 Textes officiels relatifs à la protection du personnel
dans les mines et carrières qui mettent en œuvre des
Doc. D 5 039
C 00-230 5-86 Arrêté ministériel du 29 mai 1986 : tensions normales de courants électriques.
1re catégorie des réseaux de distribution d’énergie élec-
trique. Normes
NF C 04-200 12-80 Repérage des conducteurs (CEI 152, 391 et 446).
C 00-300 10-69 Arrêté ministériel du 22 octobre 1969 : Règlement des
installations électriques des bâtiments d’habitation. NF C 04-445 9-91 Identification des bornes de matériels et des extrémités
de certains conducteurs désignés et règles générales
C 00-301 12-72 Textes officiels relatifs au contrôle et à l’attestation de pour un système alphanumérique (NF EN 60-445 ;
conformité des installations électriques intérieures aux CEI 445).
règlements et normes de sécurité en vigueur.
NF C 13-100 6-83 Postes de livraison établis à l’intérieur d’un bâtiment et
C 11-001 4-91 Textes officiels relatifs aux conditions techniques alimentés par un réseau de distribution publique de
auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie deuxième catégorie.
électrique (arrêté du 2.4.91).
S NF C 15-100 5-91
UTE C 15-103 9-92
Installations électriques à basse tension : Règles.
Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
construction des bâtiments. Règles de sécurité
électrique : prescriptions provisoires.
C 15-801 9-85 Produits mobiliers comportant un équipement
A Choix des matériels électriques (y compris les canalisa-
tions) en fonction des influences externes.
électrique. Mise en œuvre des règles de sécurité
électrique.
UTE C 15-104 12-91 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
V Méthode simplifiée pour la détermination des sections
de conducteurs et le choix des dispositifs de protection.
NF C 17-100 2-87 Protection contre la foudre. Installations de para-
tonnerres : règles.
NF C 17-200 3-93 Installations d’éclairage public : règles.
O UTE C 15-105 6-91 Guide pratique. Détermination des sections des
conducteurs et choix des dispositifs de protection. UTE C 17-205 9-92 Éclairage public. Guide pratique. Détermination des
caractéristiques des installations d’éclairage public.
UTE C 15-106 5-93 Guide pratique. Sections des conducteurs de protection,
I des conducteurs de terre et des conducteurs de liaison
équipotentielle.
NF C 17-300 8-88 Conditions d’utilisation des diélectriques liquides.
Première partie : risques d’incendie.
Textes officiels
Réglementation de la construction Décret no 88-1056 du 14 novembre 1988. Protection des travailleurs dans les
Arrêté du 22 octobre 1969 (pris en application du décret du 14 juin 1969). établissements qui mettent en œuvre des courants électriques (JO Publ. 1078
Obligation de la conformité aux normes NF C 14-100, NF C 15-100, JO du et C 12-101 UTE).
30 octobre 1969 (C 00 -300). Décret no 82-167 du 16 février 1982. Mesures particulières destinées à
assurer la sécurité des travailleurs contre les dangers d’origine électrique lors
Contrôle des installations électriques des travaux de construction, d’exploitation et d’entretien des ouvrages de
Décret 72-1120 du 14 décembre 1972 et arrêté du 17 octobre 1973. Contrôle distribution d’énergie électrique. JO du 17 février 1982.
et attestation de conformité des installations électriques intérieures aux règles Nota : l’ensemble de ces textes fait l’objet de la publication ED 723 de l’INRS.
et normes de sécurité en vigueur (C 00-301).
Établissements recevant du public
Protection des travailleurs
Décret no 73-1007 du 31 octobre 1973 – Arrêté du 25 juin 1980. Règlement
Décret no 65-48 du 8 janvier 1965. Mesures particulières de protection et de de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements
salubrité applicables aux établissements dont le personnel exécute des recevant du public. JO Publ. 1477.
travaux du bâtiment, des travaux publics et tous autres travaux concernant les
immeubles. JO Publ. 65-10. Décret no 76-589 du 15 juin 1976 modifié le 30 décembre 1983. Protection
o
contre les risques d’incendie et de panique dans les immeubles de grande
Décret n 77-1321 du 29 novembre 1977 et du 10 février 1982. Travaux hauteur (Publ. JO 1536 et C 12-061 UTE).
effectués dans un établissement par une entreprise extérieure. OPPBTP no 191.