Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DIALLO
THEME: SECURITE ELECTRIQUE ET CABLAGE INDUSTRIEL
LTID / METAL AFRIC CHAPITRE SECURITE : PROTECTION DES PERSONNES ET DU MATERIEL Sept. 2009
I. Choc électrique
- Le choc électrique est l’effet physiopathologique du passage du courant électrique à
travers le corps humain.
- L’électrisation est la dénomination pour les différentes manifestations physiologiques ou
physiopathologique dues au contact électrique accidentel quelles que soient ses
conséquences.
- L’électrocution est l’accident électrique qui entraîne la mort de la victime.
Pour qu’une personne subisse un choc électrique, il faut que deux points au moins de son
corps soient soumis à des potentiels différents. L’un de ces potentiels peut avoir une valeur
nulle (ou voisine de zéro) : contact avec la terre, ou avec une pièce métallique reliée à la
terre. L’autre de ces potentiels doit avoir une valeur différente de zéro. Ce potentiel peut
être dû :
Au contact avec une partie active ; il s’agit alors d’un contact direct :
Au contact avec une masse, mise accidentellement sous tension, à la suite d’un défaut
d’isolement ; il s’agit, en ce cas, d’un contact indirect :
B.2/ Mesures de protection par mise à la terre des masses et coupure automatique de
l’alimentation :
La coupure automatique, associée à la mise à la terre des masses, doit se faire grâce à
l’utilisation :
dans certains cas d’une protection différentielle,
dans d’autres cas d’une protection contre les courts-circuits.
Récepteur
If
Le disjoncteur différentiel à courant résiduel est utilisé, en particulier, chez chaque abonné.
Il a pour rôle d’assurer :
- D’une part, la protection des circuits contre les surintensités dues aux surcharges ou
aux courts circuits ;
- D’autre part, la protection des personnes contre les contacts indirects (fuites de courant
à la terre).
b. Principe de fonctionnement
RESEAU
Bouton Ph N
d’enclenchement
Bobine de détection
Tore magnétique
I I-If
UTILISATION
UTILISATION
NB : Le système est analogue en triphasé mais comprend quatre bobines sur le tore (3
bobines pour chaque phases et 1 bobine pour le neutre).
c. Seuil de réglage
On appelle courant de seuil le courant de réglage (sensibilité) du dispositif différentiel
(I N). Il existe une incertitude sur le courant de déclenchement :
Pas de déclenchement Déclenchement possible Déclenchement certain
Id
0 I n/2 I n
On peut, dans certains cas, avoir des courants de fuite qui ne correspondent pas à un défaut
sur la partie protégée. Pour éviter un déclenchement intempestif du DDR, il faut que le
courant de fuite “normal” (inférieur à la sensibilité du DDR) soit inférieur à I N/2.
Le déclenchement d’un dispositif différentiel à courant résiduel peut se faire à partir de la
valeur I n/2.
d. Temps de déclenchement
Le temps de déclenchement du DDR est d’autant plus court que le courant de défaut est
supérieur au courant de réglage. Il existe quatre classes de DDR en fonction de leur temps
de fonctionnement (déclenchement + coupure totale).
e. Documents constructeurs
e.1. Interrupteur différentiel
V = V1 = V2 = V3 V1 U12
Tensions composées : entre deux phases L2 U31
U = U1 = U2 = U3 U23
V2
L3
Relation entre tension simple et composée
U = Vx√3 V3
Un réseau triphasé est désigné sous la forme V / U N
b.1/ Régime TT
Le neutre de l’installation est directement relié
à la terre.
Les masses de l’installation sont aussi reliées
à la terre.
Cette solution est celle employée par les
sociétés de distribution d’énergie électrique.
pour les réseaux de distribution basse tension.
Aussitôt qu’un défaut d’isolement survient, il
doit y avoir coupure : C’est la coupure au
premier défaut.
PE PE
Schéma TN-C
Le neutre et le conducteur de protection sont CONFONDUS. Ce type de schéma est
interdit pour des sections de conducteurs inférieurs à 10 mm2. En aval du schéma TN-C, on
utilise l’appareillage tripolaire.
Schéma TN-S
Le neutre et le conducteur de protection sont SEPARES. Il faut utiliser des appareils
tripolaire + neutre.
IV.2/ REGIME TT
a. Principe
Dans ce système de distribution :
- Le neutre de la source d’alimentation est mis à la ………………..;
- Les masses de l’installation sont mises à la ……………………….
Secondaire
transformateur
Ph1
Ph2
Ph3
N
Défaut
V = …….. d’isolement
RN Prise de terre Uc
du neutre RA
Prise de terre
des masses
Lorsqu’une phase touche la masse, il y a élévation du potentiel de cette masse.
Soit RD la résistance de défaut, Il s’établit un courant de défaut Id :
I d V/ R A R D R N
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
conclusion :………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
Lorsque dans un réseau TT, survient un défaut d’isolement, un courant de fuite circule dans
la boucle de défaut et occasionne une élévation dangereuse du potentiel des masses
métalliques.
b. Règles de protection
1ière règle : Toutes les masses du matériel protégé par un même dispositif de protection
doivent être interconnectées et reliées par un conducteur de protection (PE) à une même
prise de terre.
3ième règle : Dans les schémas de liaison à la terre type TT, on assurera la protection par un
dispositif différentiel à courant résiduel (DDR). Dans ce cas, le courant Id dit être supérieur
ou égal au courant de sensibilité du dispositif différentiel résiduel.
NB : La sensibilité d’un disjoncteur différentiel résiduel est indiquée (sur l’appareil) par le
symbole I N, qui indique le système de protection, lequel peut être un interrupteur ou un
disjoncteur.
EXERCICE
Une installation électrique est composée d’un four à résistance chauffante triphasée et d’un
moteur asynchrone triphasé. Le schéma du montage est celui ci :
IV.3/ REGIME TN
a. Principe :
Le neutre de l’alimentation est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre ; Ainsi, tout
défaut d’isolement est transformé en un défaut entre phase et neutre soit un court circuit
dont la valeur est limitée par l’impédance des câbles.
Le défaut entre C et la masse se referme par le conducteur de protection électrique P.E.N.
disjoncteurs doivent assurer la protection et couper le circuit dans un temps inférieur à celui
défini par la courbe de sécurité.
On distingue deux types de régime TN :
Schéma TN-C : Le conducteur neutre et de protection électrique sont en communs.
Schéma TN-S : Le conducteur neutre est séparé du conducteur de protection
électrique.
b. Incidence du défaut :
Lorsqu’un défaut d’isolement survient entre une phase et la masse, le fait que cette masse
soit reliée au neutre produit une forte différence de potentiel. Celle ci a tendance à
provoquer le claquage de l’isolant et à transformer le défaut d’isolement en court circuit
phase neutre.
L’élévation de potentiel de la masse devient rapidement dangereuse et les systèmes de
protection contre les surintensités (fusibles, disjoncteurs) doivent couper le circuit dans le
temps défini par les courbes de sécurité. Le courant de défaut est limité seulement par
l’impédance des câbles de la boucle de défaut.
c. Conditions de protection :
tc
0 UL Uc 0 Id I
Uc
Remarque : Dans le cas d’une protection par disjoncteur, si Id > Imag le temps de coupure tc
est toujours inférieur à t1, pour toutes valeurs de Uc et de UL.
La comparaison des courbes d’un fusible et des courbes de sécurité montre qu’un fusible
assure la protection des personnes dans un schéma TN, à condition que le défaut soit
supérieur au courant assurant la fusion If du fusible dans le temps t1 prescrit par la courbe de
sécurité.
t (s) t (s)
courbe de fusion d’un
courbe de sécurité fusible
t=f(U )
c t = f ( Uc )
5s
t1
tc
0 UL Uc 0 If Id I
Uc
d. Eléments de calcul
Dans le schéma ci dessous, qui représente un circuit départ basse tension, la boucle de
défaut B, C, D, E est alimentée par une tension estimée à 0,8 fois la tension simple (chute
de tension dans le transformateur due au courant de court-circuit élevé).
L’impédance de cette boucle de défaut dans un calcul approché est ramenée à la valeur de la
résistance des câbles.
Zd= Rd impédance de la boucle de défaut B, C, D, E.
On considère que le conducteur PEN suit le même parcourt que le conducteur de phase B,
C, donc BC = DE, soit une longueur de 40 m. Rd 2 * RBC S= 50mm²
d'où Rd 2. .L / S 2.17 ,2.40 / 50 27 ,52 m ( cuivre 17 ,2m mm / m )
2
Si la protection du circuit est assurée par un disjoncteur de calibre 160 A avec un relais
magnétique qui déclenche à 7 fois l’intensité nominale : I mag 7.160 1120 A
Il faut aussi s’assurer que le temps de déclenchement du disjoncteur est inférieur au temps
maximal donné par la courbe de sécurité : tdisjoncteur < tsécurité
Temps de déclenchement du disjoncteur 160 A donné par le constructeur : 0,025 s soit
25 ms ;
Temps donné par la courbe de sécurité pour une tension de contact de 88 V, courbe
UL = 25 V :
tsécurité = 0,12 s
Les deux conditions (courant de défaut suffisant pour faire déclencher le disjoncteur et
temps de déclenchement du disjoncteur suffisamment court) sont réalisées dans ce cas de
calcul approché.
Si les conditions de déclenchement n’étaient pas assurées, il y aurait lieu :
- d’augmenter la section des conducteurs ;
- de réaliser des connexions équipotentielles supplémentaires ;
- d’agir sur le réglage du calibre du relais magnétique.
- On néglige les réactances des conducteurs devant leur résistance, sauf pour les sections
supérieures à 120 mm2. Au-delà, on majore les résistances des valeurs suivantes :
Pour S = 150 mm2, rendre R + 15 % pour S = 185 mm2, prendre R + 20 %
pour S = 240 mm2, prendre R + 25 %
- Le conducteur de protection chemine à coté des conducteurs de phase correspondants.
ph1 Id U AB / R AB et U AB 0,8 * V
ph2
ph3 B par définition
PE
A R AB .L / S .L(1 / S pe 1 / S ph )
Imag on pose m S ph / S pe
Id
L d’où R AB .L(1 m) / S ph
sachant que Id > Imag, pour que
la protection des personnes soit
C
assurée, on en déduit :
Récepteur
I mag 0,8.V .S ph /( .L.(1 m))
Résumé :
- En régime TN-C ou TN-S, le défaut d’isolement est transformé en défaut phase neutre.
Le courant de défaut a pour valeur : Id V / Zd
- La coupure est effectuée par la protection contre les surintensités.
Fusibles : Id > If Disjoncteur : Id > Imag
- Dans ces deux cas, le temps de coupure doit être inférieur au temps donné par la courbe
de sécurité.
IV.4/ REGIME IT
a. Principe de la protection :
Dans le régime de neutre isolé :
- Le neutre est isolé de la terre ou relié à la terre par une impédance élevée ;
- Les masses sont reliées à une prise de terre.
b. Premier défaut :
Un premier défaut n’est pas dangereux, mais il doit être recherché et éliminé.
Au deuxième défaut, il faut impérativement couper le circuit en défaut.
Soit le jeu de barre ci dessous qui alimente deux départs, et sur lequel il existe deux défauts.
L’un sur la phase 1, l’autre sur la phase 3.
Calcul simplifié :
En cas de défaut double, il s’établit un courant de défaut I d dans la boucle A, B, C, D, E, F,
G, H, J, K.
Données : Zd= impédance de la boucle B, C, D, E, F, G, H, J.
Réseau 400 V triphasé.
Calculs :
U BJ Z d .I d
UBJ = tension entre phase estimée à 0,8 U comme en TN d’où U BJ 0,8.400 320 V .
Si l’on néglige la réactance, l’impédance de la boucle de défaut peut être égale à :
Zd 2.( RBC RHJ ) 2. .( 40 / 25 50 / 35 ) 2.17 ,2.(1,6 1,4) 103 ,2m
L’intensité de défaut est alors de : I d U BJ / Z d 320 / 0,1032 3100 A .
La tension de contact est alors de : U C U BJ / 2 320 / 2 160V .
A travers ces résultats, on voit qu’en cas de défaut double, en régime de neutre IT, on est en
présence d’un fort courant de court circuit et d’une tension de contact dangereuse.
Dans une installation à neutre isolé (I.T), en cas de deuxième défaut, on est ramené au cas
du schéma TN avec deux particularités :
- Le neutre n’est pas forcément distribué ;
- Il est impossible d’effectuer la vérification pour tout les cas de défaut double ; On
suppose une répartition identique de la tension entre chacun des deux défauts.
Ce type de régime de neutre permet surtout d’assurer une bonne continuité de service, mais
il nécessite impérativement que les conditions suivantes soient respectées :
L’installation est alimentée par un poste de transformation privé ;
Un service d’entretien électrique compétent est présent pour la recherche du premier
défaut ;
L’installation est munie d’un ensemble de détection du premier défaut ;
Protection au deuxième défaut assurée sur chaque départ.
Les règles concernant chaque régime de neutre sont conçues pour assurer le même niveau
de sécurité.
PROTECTION DU MATERIEL
1. Les surintensités
Les causes et les valeurs des surintensités sont multiples. On distingue habituellement dans
les surintensités, les surcharges et les courts-circuits.
Le courant de surcharge est en général une faible surintensité se produisant dans un
circuit électrique sain. L’exemple type en est le circuit alimentant des prises de
courant sur lesquelles on a raccordé un trop grand nombre d’appareil.
Risque de surcharge
Multi prise
Prise murale
Utilisation multiple
Le courant de court-circuit est en général une forte intensité produite par un défaut de
résistance négligeable entre des points présentant une différence de potentiel en
service normal.
2. Les fusibles
a. Symbole :
2
1
b. Description :
Un fusible est un appareil de connexion dont la fonction est d’interrompre le circuit par la
fusion d’un élément calibré lorsque le courant qui le traverse dépasse la valeur de son calibre.
La fusion est crée par un point faible dans le circuit grâce à un conducteur dont la nature, la
section et le point de fusion sont prédéterminés par le conducteur.
Vue en coupe d’un fusible
Zones de contact
3. Fonction
Surintensité élevée
Court-circuit
PROTEGER en
Circuit électrique INTERROMPANT le Circuit électrique
établi CIRCUIT interrompu
Le fusible
0.03
1,7 22
x In
6
Classe aM : inscription en couleur
5 verte
Ce sont des fusibles d’accompagnement moteur prévus uniquement pour la protection
contre les courts-circuits. La protection contre les surcharges doit être assurée par un autre
dispositif (exemple : disjoncteur ou relais thermique).
t (s)
0.03
x In
5.5 10 28
Consignes Signalisation
ILS SE
E. électrique PC TROUVENT
PUPITRE ICI
Ordres Compte-rendu
Consignes
Compte-rendu
opératives
Signal de PO
W constantes sortie
PREACTIONNEUR
W contrôlée CAPTEUR
ACTIONNEUR Grandeur
physique
Moe E W mécanique Moe S
EFFECTEUR
Désignation du fusible :
Classe aM ou gG ;
Calibre (I nominal du fusible) ;
Forme (Cylindrique ou à couteau ) et les dimensions x L.
Exemple : aM 32 10 x 38 gL 63 14 x 51
b. Description
Les disjoncteurs protègent contre les surcharges et les courts-circuits. Dans les disjoncteurs
classiques, cette protection est assurée par l’association d’un relais thermique, qui assure la
protection contre les surcharges, et d’un relais magnétique, qui assure la protection contre
les courts-circuits, d’où l’appellation fréquente d’un disjoncteur magnéto-thermique. La
courbe de fonctionnement d’un disjoncteur à l’allure ci-dessous :
c. Fonction
Action Surintensité brève et élevée
manuelle Surintensité faible et prolongée
Le disjoncteur magnéto-
thermique
d. Localisation
(Idem fusible : les disjoncteurs sont localisés dans l’armoire de commande)
http://www.geea.org/IMG/swf/Disjoncteur_differentiel.swf
On ne doit jamais :
- Remplacer un fusible gI ou gG par un fusible aM,
- Remplacer un fusible d’un type par un autre fusible de même type, mais
de calibre différent,
- Remplacer un disjoncteur d’un type par un autre disjoncteur d’un autre
type, même s’il a le bon calibre de déclenchement.
- Bricoler un fusible ou un disjoncteur