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‫اﻟﺠ ـ ــﻤﻬﻮرﻳـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــﺔ اﻟﺠـ ـﺰاﺋﺮﻳ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــﺔ اﻟﺪﻳﻤـ ــﻘﺮاﻃﻴـ ـ ـ ـ ـ ــﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴ ـ ـ ــﺔ‬

‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﻴـ ـ ـ ـ ـ ـﻢ اﻟﻌـ ـ ـﺎﻟﻲ واﻟﺒـ ـ ـ ـ ـﺤﺚ اﻟﻌﻠ ـ ـ ـﻤﻲ‬

‫‪Université Mohamed Khider - Biskra‬‬ ‫ﺟــﺎﻣﻌ ـ ـ ـ ـ ــﺔ ﻣﺤﻤﺪ ﺧﻴﻀـ ـ ـ ـ ـ ــﺮ ‪ -‬ﺑﺴـ ـ ــﻜﺮة‬
‫‪Faculté des Sciences et de la Technologie‬‬
‫ﻛﻠﻴـ ـ ـﺔ اﻟﻌﻠ ـ ـ ـ ـ ـ ـﻮم و اﻟﺘﻜﻨـ ـ ـﻮﻟﻮﺟﻴـ ـ ـ ـ ـﺎ‬
‫‪Département de Génie électrique‬‬
‫ﻗﺴـ ـ ـ ــﻢ اﻟﻬﻨ ــﺪﺳ ـ ــﺔ اﻟﻜﻬـ ـﺮﺑﺎﺋﻴـ ـ ــﺔ‬

‫‪3ème Année Licence‬‬


‫‪Spécialité : Energies renouvelables‬‬

‫‪Support de cours‬‬

‫‪Schémas et Appareillage‬‬

‫‪Réalisé par :‬‬


‫‪Prof. Abdelhakim DENDOUGA‬‬
Support de cours Schémas et Appareillage

Chapitre I :
Appareillage électrique

1. Définitions
L’appareillage électrique est un élément essentiel qui permet une exploitation sure d’un réseau
électrique. Autrement dit, l’appareillage est destiné à assurer la continuité ou la discontinuité des
circuits électriques.
2. Rôle de l’appareillage
L’appareillage est appelé à jouer les trois rôles suivants :
2.1 Protéger : protection des circuits ou des installations contre les surcharges et les courts-circuits
d’une part, et d’autre part la protection des personnes contre les risques électriques.
2.2 Sectionner :isolation efficacement d’un circuit, d’une installation ou d’un appareil afin de
garantir la sécurité contre les risques électriques ou mécaniques aux personnes qui assurent la
maintenance ou la réparation.
2.3 Commander : C’est mettre en service ou hors service un circuit, d’une installation ou d’un
appareil.
3. Classification de l’appareillage
On peut classer l’appareillage selon :
ƒ sa tension : très basse tension TBT (<50V), basse tension BTA (<500V), basse tension BTB
(<1000V), moyenne tension MT (>1 kV et <50kV), haute tension (>=50kV).
ƒ sa fonction : Raccordement ; commande, protection, réglage, mesure et contrôle,…ect.
ƒ sa destination ;
ƒ son installation ;
ƒ le type de matériel ;
ƒ la température de service ;
ƒ sa technique de coupure ; ……ect.
4. Protection de l’appareillage
4.1 Indice de protection (IP) : est une codification des enveloppes de protection des appareils
électriques.
IP X Y Z

Contre la pénétration des Contre la pénétration des Contre la pénétration des


corps solides fluides et gaz fluides et gaz

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4.2 Classe de protection contre les chocs électriques


On distingue quatre classes :
ƒ CLASSE 0 : matériel ayant une isolation principale et ne comportent pas de dispositifs
permettant de relier les parties métalliques accessibles à la terre.
ƒ CLASSE I : matériel ayant une isolation principale et dont les parties métalliques peuvent
être reliées à la terre.
ƒ CLASSE II: matériel dont les parties métalliques accessibles sont séparées des parties actives
par une double isolation ou une isolation renforcée.
ƒ CLASSE III: matériel prévu pour être alimenté seulement en très basse tension, soit 12 ou 24
V. Exemple : circuit électrique automobile.
CLASSE Symbole Observation

O Aucun Absence d’indiction

I Symbole de mise à la terre

II Isolation supplémetaire

III III Valeur de la tension nominale

5. Caractéristiques des appareillages


L’appareillage est soumis à des contraintes dues aux effets du courant électrique :
- Echauffement provoqué par le passage du courant;
- Efforts électrodynamiques (en cas de court-circuit) ;
- Contraintes diélectriques dues aux surtensions ;
Par conséquent, pour tous les appareillages on doit préciser :
- La tension nominale de fonctionnement ou la tension d’isolement de l’appareil ;
- L’intensité nominale pour laquelle l’échauffement de l’appareil est normal ;
- Les caractéristiques spécifiques de fonctionnement de l’appareil, par exemple : pouvoir de
coupure d’un disjoncteur, nombre de manœuvres pour un contacteur,…etc.
6. Classification de l’appareillage électrique
L’appareillage est classé suivant la fonction qu’il réalise :
- appareillage de connexion;
- appareillage d’interruption;
- appareillage de protection;
- appareillage de commande.
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6.1. Appareillage de connexion et d’ interruption


6.1.1. Les interrupteurs
Rôle : L’interrupteur électrique est un appareillage qui permet de commander un circuit électrique,
permettant d'interrompre ou d'assurer le passage de courant.
Symbole

Il existe plusieurs types des interrupteurs :

ƒ Interrupteur à bouton poussoir : est un dispositif à action momentané qui sert à envoyer une
impulsion électrique en ouvrant ou fermant un circuit.

1 3

  S1 S2

  2 4
 
  Bouton poussoir d’arrêt (rouge), Bouton poussoir de mise en marche (vert),
fermé à l’état de repos Ouvert à l’état de repos
 
ƒ Bouton d’arrêt d’urgence
 
 
1
 
S1
 
2
 
 
ƒ Interrupteur à bouton poussoir

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ƒ Interrupteur à bascule
 
 
   
 
 
ƒ Interrupteur à glissière

 
 
 
 
ƒ Bouton tournant
 
 
 

6.1.2. Les commutateurs


Rôle : Le commutateur est un interrupteur qui permet de choisir entre plusieurs états actifs d'un
appareil donc il est destiné à couper, à rétablir, à inverser le sens du courant électrique, ainsi que le
distribuer à volonté dans différents circuits.

Symbole

L1
COM
L2

   

Commutateur marche/arrêt
6.1.3. Le sectionneur
Rôle : Ce sont avant tout des organes de sécurité utilisés pour ouvrir ou fermer un circuit lorsqu’il
n’est pas parcouru par un courant, et prévus pour isoler, par rapport au reste du réseau, un ensemble
de circuits, un appareil, une installation, une section de ligne ou de câble, afin de permettre au
personnel d’exploitation d’y accéder sans danger.

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Sectionneur porte fusible : Ne pas confondre " le sectionneur " et " le sectionneur porte fusibles ".
Il permet de réaliser deux fonctions :
- Assurer l'isolement du circuit;
- Supporter les cartouches porte-fusibles destinées à protéger l'installation contre les court-
circuits.

Interrupteur-sectionneur porte-fusibles tétra-polaire avec levier de commande

Symboles
1 3 5 13
contact de pré-coupure.

2 4 6 14

Sectionneur tripolaire avec un contact de pré-coupure.

1 3 5 13
contact de pré-coupure.

2 4 6 14

Sectionneur porte fusibles tripolaire avec un contact de pré-coupure.

Différents organes d’un sectionneur


- les contacts principaux (1-2), (3-4) et (5-6): permettent d’assurer le sectionnement de
l’installation.
- les contacts auxiliaires (13-14), (23-24): permettent de couper le circuit de commande des
contacteurs avant l’ouverture des contacts principaux. L’ouverture du circuit de commande de
l’équipement entraînant l’ouverture de son circuit de puissance, celui-ci n’est donc jamais
ouvert en charge.
- la poignée de commande: Elle peut être verrouillée en position ouverte par un cadenas
(sécurité).
- les fusibles: assurant la protection contre les surcharges et les courts-circuits dans l’installation
ou l’équipement électrique.

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Caractéristiques techniques
- le sectionneur n’a pas de pouvoir de coupure et de fermeture, c'est-à-dire la capacité qu’a cet
appareil à fermer ou à ouvrir un circuit, et nul ;
- la coupure doit être visible soit directement par observation du la séparation des contacts, soit
par un indicateur de position si les contacts ne sont pas visibles ;
- le sectionneur pourvu en général d’une condamnation mécanique.
6.1.4. Le contacteur
Rôle : Appareil électromagnétique de connexion ayant une seule position de repos, commandé
électriquement et capable d’établir et d’interrompre le courant dans le circuit de puissance dans des
conditions normales. Autrement dit, c’est un appareil de commande et de contrôle capable
d’effectuer un grand nombre de manœuvres sous des courants de charges normaux.
Symboles
 
L1 L2 L3 L1 L2 L3 N
  1 3 5 7
A1 1 3 5 A1
  KM KM
A2 A2 6 8
  2 4 6 2 4

  Contacteur tripolaire Contacteur tétrapolaire


 

Constitution

Ressort de rappel

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ƒ Les contacts principaux : Les pôles sont les éléments de contacts qui permettent d’établir et
d’interrompre le courant dans le circuit de puissance. 
ƒ Organe de manœuvre (électro-aimant ): Il est composé d’un bobinage et d’un circuit
magnétique feuilleté composé d’une partie fixe et d’une partie mobile. Lorsque l’électro-aimant
est alimenté, la bobine parcourue par le courant alternatif crée un champ magnétique canalisé
par le circuit magnétique provoquant le rapprochement de la partie mobile et ainsi la fermeture
des contacts.
ƒ Bague de déphasage : Elle empêche la vibration du circuit magnétique, à une fréquence double
de celle du réseau. C’est une bague en cuivre elle a pour effet de déphaser une partie du flux et
ainsi éviter que la force d'attraction s'annule. On l’appelle aussi spire de Frager.
Spire de Frager

Accessoires :
ƒ Contacts auxiliaires instantanés :  Les contacts auxiliaires sont destinés à assurer l’auto-
alimentation, les verrouillages des contacteurs…ect. Il existe deux types de contacts, les
contacts à fermeture et les contacts d’ouverture.
31

43
13
21

32

44
14
22

Symbole
ƒ Contacts temporisés : Le contact temporisé permet d’établir ou l’ouvrir un contact après certains
temps préréglé de façon à permettre à notre équipement de fonctionner convenablement.
67
55

68
56

Symbole

Caractéristiques principales d’un contacteur


ƒ Tripolaire ou Tétrapolaire ;

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ƒ la possibilité de l’assemblage avec des autres appareils (contacteurs auxiliaires, blocs


temporisés);
ƒ jusqu’à 2700 A sous 1000 V ;
ƒ commande de 12 à 660 V.
Exemples d’application
ƒ établir ou interrompre le courant dans un récepteur donné ;
ƒ commande des moteurs électriques, four électrique,…ect.

6.2. Appareillage de protection


6.2.1. fusibles

Rôle :  Les fusibles permettent d’interrompre automatiquement un circuit parcouru par une
surintensité pendant un intervalle donné. L’interruption du courant est obtenue par la fusion d’un
conducteur métallique calibré. Ils sont surtout efficaces pour la protection contre les court-circuits.

En général, le fusible associé à un porte-fusible permet d’avoir la fonction sectionneur.

Cartouche fusible cylindrique Cartouche fusible à couteau


F1
2 1

Constitution Symbole
Enveloppe tubulaire isolante en céramique
Fil fusible en alliage
Embout en cuivre argenté métallique de section précise

remplissage de poudre de silice pour étouffer rapidement


l'arc électrique et assurer l'isolement après la coupure

Caractéristiques principales
ƒ Le courant nominal (In) : Ce courant correspond au courant que le fusible peut supporter de
façon continue sans détérioration.
ƒ La tension nominale (Un) : Elle doit être égale ou supérieure à la tension de service du circuit à
protéger.
ƒ Le temps de préarc, d’arc et temps de coupure : Le courant croît pendant un temps T1, c’est
le temps de préarc, au bout duquel l’élément fusible entre en fusion. Dans ce cas, il se forme un
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arc à l’intérieur de la cartouche qui s’éteint au bout d’un temps T2 appelé temps d’arc. La durée
de fonctionnement totale T est égale T1+T2.
ƒ Le pouvoir de coupure : C’est la valeur maximale de courant de court-circuit qu’une cartouche
est capable de couper sous sa tension nominale et dans les conditions normales.
ƒ Les caractéristiques temps/courant: Les caractéristiques temps/courant expriment la durée
réelle du préarc (en secondes) en fonction du courant efficace (en ampères) indiqué en multiple
de l’intensité nominale.
ƒ Les contraintes thermiques (I2t) : C’est l’énergie nécessaire à la fusion du fusible.

Différentes cartouches fusibles


ƒ Les cartouches ultra-rapides(FF) : Elles sont prévues pour la protection des semi-conducteurs
(diodes, thyristors, triacs). Elles sont suffisamment rapides pour éviter détérioration de la
jonction.
ƒ Les cartouches à fusion rapide (F) : Elles sont utilisées pour la protection d’équipements
présentant peu de pointes courant lors de la mise en service et devant être interrompues dans les
plus brefs délais en cas de surintensités ou de courts-circuits. Ces fusibles sont souvent utilisés
sur les circuits basse tension, sur les cartes électroniques, ou en amont dans les circuits secteurs
comme protection contre les courts-circuits.
ƒ Les cartouches à fusion temporisées (type T ou type gG anciennement gl) : Elles sont
utilisées dans les circuits présentant des transitoires et pointes de courant brèves (courtes). Ces
fusibles sont souvent utilisés en amont dans les circuits d’alimentation secteur.
ƒ Les cartouches très temporisées (type TT ou type aM) : Ces fusibles sont adaptés aux circuits
présentant des transitoires et des pics d’intensités particulièrement élevés, notamment dans les
circuits inductifs (moteurs, transformateurs, lampes, alimentation secteurs) et dans les circuits
capacitifs. Ces cartouches présentent une très grande résistance aux pointes de courants brèves
et une très grande sensibilité aux surintensités de durées longues en environnements climatiques
et mécaniques très sévères.
Sélectivité des cartouches fusibles
La sélectivité permet d’éviter la fusion en cascade des différents fusibles. Dans une installation
sélective seule la cartouche des circuits en défaut fond; les cartouches amont ne fondent pas, ce qui
évite de couper les autres parties non concernées par le défaut. En pratique, la sélectivité entre deux
fusibles nécessite que le courant assigné du fusible amont soit au moins égal à 2.5 fois celui de
fusible aval.

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Arrivée
(AMONT)

 
Départs
  (AVAL)

Déclassement en température des cartouches fusibles

Le principe de fonctionnement des cartouches fusibles est basé sur l’échauffement par effet Joule
et la température de fusion de l’élément fusible. Le courant nominal correspond à l’équilibre entre
l’échauffement et le refroidissement du fusible, il est donc nécessaire de tenir compte de la
température ambiante. Le coefficient de déclassement «a » en température est donné par la formule
suivante :

θ max − θ ambiant
a= ; avec : θ max =130 °C ; pour une armoire mal refroidie θ ambiant = 60 °C.
θ max − 30°

Exemple :
Un fusible situé dans une armoire électrique dont la température interne est estimée à 60 °C doit
protéger un circuit à 260 A.
130°C − 60°C 260
a= = 0.83 ⇒ I n = = 313.25 A
130°C − 30° 0.83  
⇒ fusible 315 A

6.2.2. Relais thermique


Rôle : le relais thermique est un appareil qui protège le récepteur contre les surcharges et les
coupures de phase. Pour cela, il surveille en permanence le courant dans le récepteur.
En cas de surcharge, un contact du relais thermique ouvre le circuit de commande d’un contacteur
et par conséquence ce dernier coupe le courant dans le récepteur.

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Symbole
Partie puissance Partie commande

95

97
1
3
5

F2

98
96
2
4
6

Constitution
arrivée de courant

système de déclenchement

dispositif de réglage

bilame
sortie du circuit de puissance

Principe de fonctionnement
Le relais thermique utile un bilame formé de deux lames minces de métaux ayant des coefficients
de dilatation différents. Le bilame s’incurve lorsque sa température augmente.
Si le moteur est en surcharge, l’intensité du courant qui traverse le relais thermique augmente, ce
qui a pour effet de déformer davantage les trois bilames. Un système mécanique, lié aux bilames,
assure l’ouverture d’un contact auxiliaire.

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Chois d’un relais thermique

Le relais thermique se choisit en fonction de la classe désirée et/ou du courant nominal du récepteur
à protéger. La classe est définie en fonction de la durée de déclenchement.

• Classe 10 A : temps de déclenchement compris entre 2 et 10 s.


• lasse 20 A : temps de déclenchement compris entre 6 et 10 s.
Remarques :

ƒ Lorsqu’un contacteur est muni d’un relais thermique, l’ensemble constitue un discontacteur.
ƒ Le relais thermique ne protège pas contre les courts-circuits ;
ƒ Le contacteur n’est pas apte à couper des courants de court-circuit, il doit être associé à des
fusibles de type aM (placés généralement dans le sectionneur) qui interviennent au-delà du
pouvoir de coupure du contacteur.
Schéma d’association du relais thermique
L1 L2 L3 N Ph +
1

1
3

F2 F2 F2
2

2
4

6
2

Charge triphasé Charge monophasé Charge à courant continu

6.2.3. Relais électromagnétique

C’est un déclencheur ou relais à maximum de courant qui fonctionne sous l’action d’un électro-
aimant.
Symbole
Partie puissance Partie commande
93
91
1
3
5

F2
94
92
2
4
6

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Constitution
1 2
  1 Circuit magnétique fixe.
2 Bobine de grosse section parcourue par la 3
 
surintensité.
4
 
3 Contact fixe de commande d’un contacteur.
 
4 Contact mobile de commande d’un contacteur.
  7
5 Circuit magnétique mobile.
 
  6 Vis de réglage de l’entrefer permettant de régler
l’intensité de déclenchement;
 
7 Ressort de rappel. 6 5
 
Principe de fonctionnement
Lorsqu’il y a surintensité, l’armature mobile est attirée et ouvre le circuit par les contacts
((3),(4)) ce qui provoque le déclenchement du contacteur, la surintensité disparue, l’armature (5) se
retombe.
Ce type de relais est destiné à protéger les circuits contres les fortes surintensités qui nécessitent
une ouverture rapide du contacteur. Ces relais agissent instantanément et surtout en cas de court-
circuit.
Réglage
  Le réglage de l’intensité de déclenchement s’obtient en faisant varier l’entrefer du relais à l’aide
d’une vis graduée directement en Ampères. Le choix du réglage doit tenir compte :
- l’intensité nominale en service permanent;
- la valeur du réglage qui doit être supérieure au courant et aux pointes normales.
6.2.4. Relais magnétothermique

C’est un déclencheur ou relais à maximum de courant qui fonctionne à la fois sous l’action d’un
électro-aimant et sous l’effet thermique provoqué par le courant qui le parcourt. Autrement dit,
C’est l’association d’un relais magnétique et d’un relais thermique, le premier assurant la protection
contre les surintensités brutales (déclenchement instantané), éventuellement les courts-circuits, le
second contre les surcharges lentes brutales (déclenchement retardé).
Symbole Partie puissance Partie commande
95

97
1
3
5

F2
98
96
6
4
2

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6.2.5. Discontacteurs

Le discontacteur est contacteur équipé d’un relais thermique destiné à assurer la protection
contre les surcharges.
Rôle : Un discontacteur
- permet la commande à distance ;
- réalise des systèmes automatiques ;
- détecte toute coupure de l’alimentation ;
- assure des verrouillages électriques ;
- sépare le circuit de commande du circuit de puissance ;
- protège le récepteur contre les surcharges.
Symbole

L1 L2 L3
L1 L2 L3
A1
KM
A2

95

97
3
5
1

F2

98
96
2
4
6

Simplifié détaillé

6.2.6. Disjoncteurs
Rôle : Un disjoncteur est destiné à établir, supporter et interrompre des courants, sous sa tension
assignée, dans les conditions normales de service et dans les conditions anormales spécifiques
(court-circuit). C’est l’appareil de protection par excellence, capable d’une totale capacité
d’intervention sans provoquer de surtension excessive sur le réseau.

réglage du courant de
déclenchement thermique
arrêt/réarmement manuel

Disjoncteur magnéto-thermique tripolaire


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Symbole
L1 L2 L3
1 3 5

  2 4 6

    Disjoncteur tripolaire
Constitution
5
 
1 Pôles principaux avec système d’extinction de
 
2 Déclencheur thermique;
  1
3 Déclencheur magnétique;
 4 Liaison mécanique; 6
 5 Dispositif d’accrochage mécanique avec 2
  décrochage automatique ou manuel; 4
6 Levier de commande manuel; 3
  7
7 Enveloppe de protection.
 
Protections assurées par le disjoncteur
ƒ protection contre les surcharges : c’est le rôle des déclencheurs thermiques qui peuvent détecter
de faibles surcharges. Le principe de fonctionnement est similaire à celui du relais thermique.
ƒ Protection contre les courts-circuits : c’est le rôle des déclencheurs électromagnétiques. Ceux-ci
interviennent au-delà des courants de surcharges et jusqu’à l’intensité maximale du courant de
court-circuit.
ƒ Commande du circuit : toutes les manœuvres de commande d’ouverture et de fermeture des
circuits.

Principe
L’ouverture du disjoncteur peut être commandée directement par le passage du courant à
interrompre dans une bobine de déclenchement ou, plus fréquemment, par l’intermédiaire d’un
relais. Ce relais est essentiellement un dispositif qui peut détecter les conditions anormales sur un
réseau. Par exemple, dans la figure suivante, la bobine du relais est alimentée par le courant
secondaire d’un transformateur de courant monté en série avec l’un des conducteurs de ligne à
protéger. Si le courant dans la ligne dépasse une valeur déterminée, le courant secondaire qui
parcourt la bobine du relais provoque la fermeture des contacts. La fermeture de ces contacts
complète le circuit d’alimentation de la bobine de déclenchement. Celle-ci provoque alors
l’ouverture des trois contacts principaux ainsi que les autres opérations nécessaires à l’extinction de
l’arc.

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transformateur de
courant Bobine de déclenchement

Source
à CC

relais

Caractéristiques fondamentales
- Tension assignée d’emploi Ue : c’est la tension au quelle l’appareil peut être utilisé.
- Courant assignée d’emploi In : c’est la valeur maximale du courant que peut supporter un
disjoncteur équipé d’un déclencheur à une température ambiante précisée par le constructeur.
- Courant de réglage Ir : courant maximal que peut supporter le disjoncteur, sans déclenchement.
Il peut être réglable de 0.7 In à In pour les déclenchements thermiques, de 0.4 In à In pour les
déclenchements électroniques.
- Courant de fonctionnement Im : courant qui provoque le déclenchement pour les fortes
intensités. Il peut être fixe ou réglable et peut varier entre 1.5 In et 20 In .
- Pouvoir de Coupure Icu ou Icn : plus grande intensité de courant de court-circuit qu’un
disjoncteur peut interrompre sous une tension donné. Il s’exprime en kA efficace. Icu est le
pouvoir de coupure des disjoncteurs industriels, ainsi que Icu est le pouvoir de coupure des
disjoncteurs domestiques.
- Pouvoir de limitation : c’est la capacité d’un disjoncteur à ne laisser passer qu’un courant
inférieur au celui de court-circuit.
- Pouvoir de fermeture Icm : c’est la plus grande intensité de courant que le disjoncteur peut
établir sous la tension assignée dans les conditions spécifiques. En courant alternatif, il exprime
par la valeur de crête du courant. Le pouvoir de fermeture est égal à k fois le pouvoir de coupure,
k étant compris généralement entre 1.7 et 2.2.
- Nombre de pôles : 1 à 4 pôles ;
- Type de déclenchement utilisés : thermiques, magnétiques, magnéto-thermiques, temporisées
ou non, protection différentielle.

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Différents types de disjoncteurs


ƒ Disjoncteur thermique
Rôle : protection contre les surcharges dues à une anomalie du réseau (surtension) ou à une cause
mécanique (couple résistant excessif au démarrage d’un moteur asynchrone par exemple).
Symbole 1 3 5

2 4 6
Principe de fonctionnement : Les déclencheurs thermiques détectent les faibles surcharges, à l’aide
d’un élément bimétalliques, appelé bilame qui se déforme (se tordre) par suite l’échauffement
provoqué par les surcharges. Leur déclenchement entraine l’ouverture du disjoncteur, éliminant
ainsi le défaut.
ƒ Disjoncteur magnétique
Rôle : Protection contre les courts-circuits :
- Court – circuit : , souvent provoqué par la détérioration des isolants des

conducteurs (bobinage moteur) ;


- Court – circuit , provoqué par exemple par une erreur de connexion aux cours d’une

opération de maintenance.
Symbole
1 3 5

2 4 6

Principe de fonctionnement : Les déclencheurs magnétiques détectent et protègent contre les fortes
surcharges et courant de court – circuit. Leur déclenchement provoqué par le déplacement de
l’armature magnétique fixée sur le contact mobile entraine l’ouverture du disjoncteur, éliminant
ainsi le défaut. En fonctionnement normal, le courant qui circule dans la bobine du circuit
magnétique n’est pas suffisant pour que le champ magnétique qu’il crée attire l’armature. Le circuit
électrique est donc fermé. Lors d’un court – circuit ce courant va augmenter très brutalement, et par

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conséquent va crier un champ important suffisant d’attirer l’armature magnétique ce qui provoque
l’ouverture du circuit électrique.

ƒ Disjoncteur magnétothermique
C’est l’association d’un disjoncteur thermique et d’un disjoncteur magnétique
Rôle : Le disjoncteur magnétothermique assure la protection des biens contre les courts-circuits, les
fortes surcharges de courte durée et les faibles surcharges de longue durée.
Symbole

Principe de fonctionnement : Les disjoncteurs magnétothermiques possèdent un déclencheur


magnétique et un bilame par chaque phase. En cas de forte surintensité ou de court – circuit
(courant très supérieur au courant de réglage Ir), le déclencheur magnétique agit sur un système
mécanique qui ouvre les pôles principaux ; en cas de faible surcharge (courant légèrement supérieur
à Ir) de longue durée, le bilame agit sur le même système mécanique.

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ƒ Disjoncteur différentiel
C’est l’association de l’interrupteur différentiel et le disjoncteur magnétothermique.
Le dispositif de détection de défaut différentiel résiduel (DDR), est essentiellement caractérisé par
sa sensibilité IΔn, qui dépend du lieu d’utilisation « industriel, domestique, etc. on distingue les
classes suivants :
- Les DDR à haute sensibilité : IΔn ≤ 30 mA.
- Les DDR à moyenne sensibilité : IΔn varie de ; 100 mA, 300 mA, 500 mA à
1A.
- Les DDR à basse sensibilité : IΔn varie de ; 3mA, 5mA, 10mA à 20mA.
Rôle : Ce disjoncteur est utilisé, en particulier, chez chaque abonné. Il a pour rôle d’assurer :
- La protection des circuits contre les surintensités dues aux surcharges ou aux courts-circuits ;
- La protection des personnes contre les contacts indirects (fuites de courant à la terre).
Symbole

Principe de fonctonnement : Lors d’un fonctionnement normal, le courant circulant dans la phase
est égal au courant circulant dans le neutre. Les bobines de phase et de neutre étant montées en sens
contraire, le flux engendré par les deux bobines est nul dans le tore et la bobine de déclenchement
ne détecte aucun flux. Donc en fonctionnement normal, on doit avoir :

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Lors d’un défaut de fuite à la terre (cas d’une personne en contact indirect avec une carcasse
métallique sous tension), une partie du courant de phase est dévié par la terre. La totalité du courant
de phase ne circule plus dans la bobine de neutre, donc les deux courants (Iph + In ≠ 0) ne sont plus
égaux. Il se crée alors un déséquilibre au niveau du tore, ce qui permet d’alimenter l’électro-aimant
par le flux détecté par la bobine de déclenchement. Cette dernière donne alors l’ordre d’ouvrir le
circuit de déclenchement et par conséquent l’ouverture des pôles de puissance.

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Chapitre II:
Élaboration des schémas électriques

1. Schéma électrique

Le schéma électrique vise à représenter au mieux le circuit électrique grâce à des symboles
normalisés, la normalisation existe à l’échelon international dont l’objectif est de parvenir à un
langage commun des électriciens qui facilite l’écriture, la lecture et la compréhension des schémas
électriques. La normalisation des symboles permet également de lire un schéma électrique plus
rapidement par n’importe quel technicien.
Un schéma électrique à pour but:
- d'expliquer le fonctionnement de l'équipement (il peut être accompagné de tableaux et de
diagrammes);
- de fournir les bases d'établissement des schémas de réalisation ;
- de faciliter les essais et la maintenance.

2. Normalisation

Le schéma électrique est un moyen de représentation des circuits et des installations électriques,
c'est donc un langage qui doit être compris par tous les électriciens. Pour cette raison, il faut
respecter des règles de représentation. Elles sont classifiées dans des normes internationales.
L’objectif de telle normalisation internationale est d’arriver à un langage commun entre les
électriciens qui facilite l’écriture, la lecture et la compréhension des schémas électriques.
La commission électrotechnique internationale (CEI), appelée aussi IEC (international
electrotechnical commission), crée en 1906, prépare des normes applicables à l’électricité et
l’électronique.

3. Classification des schémas


3.1 Classification selon le but envisagé
3.1.1 Schéma fonctionnel : c’est un schéma explicatif relativement simple, destiné à faire
comprendre le fonctionnement d’une installation ou une partie d’installation, par des symboles ou
par des figures simples.
3.1.2 Schéma des circuits (de principe) : schéma explicatif destiné à faire comprendre en détail le
fonctionnement d’une installation ou une partie d’installation. Ce type tient compte les connections
électriques et les liaisons qui interviennent dans l’installation.

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3.1.3. Schéma d’équivalences : schéma explication particulier nécessaire à l’analyse et aux calculs
des caractéristiques d’un élément de circuit ou d’un circuit.
3.1.4. Schéma de réalisation : destiné à guider la réalisation et la vérification des connexions d’une
installation ou d’un équipement ; ces connections peuvent être intérieures à l’équipement ou
extérieures aux différentes parties de l’équipement ou installation.
3.2 Classification selon le mode de représentation

Selon le nombre de conducteurs, d’appareils ou éléments représentés par un symbole, on distingue :


a) Représentation unifilaire : Deux ou plus de deux conducteurs sont représentés par un trait
unique. On indique sur ce trait le nombre de conducteurs en parallèle. Cette représentation est
surtout utilisée en triphasé.

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b) Représentation multifilaire : Chaque conducteur est représenté par un trait.


Exemple : démarrage direct d'un moteur triphasé (circuit de puissance).

c) Représentation topographique :
C'est le schéma conçu par un architecte, il positionne les appareils dans l'espace et indique les
liaisons entre les points de commande (interrupteur) et l'appareil commandé (lampe) par des
pointillés.

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4. Identification des éléments

4.1 Définition
On désigne par élément un tout indissociable, par exemple un contacteur, un sectionneur ou un
bouton-poussoir.
4.2 Principe d’identification

4.3. Identification de la sorte d’élément


Les éléments sont identifiés à l'aide de lettre repère (sur la partie A).
Exemple : une bobine de contacteur : K ; un bouton poussoir : S.
Tableau des lettres repères pour l'identification des sortes d'éléments
Repère Sorte d'élément Exemple
A Ensemble ou sous-ensemble fonctionnel Amplificateur
Transducteur (capteur) d'une grandeur
non électrique en une Transducteur d'une Couple thermo-électrique, cellule photo-
B
grandeur non électrique en une grandeur électrique...
électrique ou vice versa
C Condensateurs
Opérateur binaire, dispositifs de Opérateur combinatoire, ligne à retard, bascule
D
temporisation ou de mise en mémoire bistable, monostable, mémoire magnétique...
E Éclairage, chauffage, éléments non spécifiés
Matériel divers
dans ce tableau.
Coupe-circuit, limiteur de surtension,
F Dispositifs de protection
parafoudre...
G Générateurs (dispositifs d'alimentation) Génératrice, alternateur, batterie
H Dispositifs de signalisation Avertisseur lumineux ou sonores.
K Relais et contacteurs
L Inductances Bobine d'induction.
M Moteurs
P Instrument de mesure, dispositifs d'essai. Appareil indicateur, appareil enregistreur.
Appareils mécaniques de connexion
Q Disjoncteur, sectionneur.
pour circuit de puissance.
R Résistances Potentiomètre, rhéostat, shunt, thermistance.
Appareils mécaniques de connexion Boutons poussoirs, interrupteur fin de course,
S
pour circuit de commande. sélecteur...
T transformateur
Convertisseur de fréquence, convertisseur
U Modulateur, convertisseur.
redresseur, onduleur autonome.
X Bornes, fiches, socles.
Appareils mécaniques actionnés
Y Frein, embrayage, électrovalve pneumatique.
électriquement.
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4.4. Identification de la fonction de l’élément


Le repère choisi doit commencer par une lettre (partie B) qui peut être suivie des lettres et/ou
chiffres complémentaires nécessaires (partie C). Le code utilisé doit être explicite.
Exemple: la protection par relais thermique F1 pourra être identifiée fonctionnellement par Rth1.
(KA1 pour un contateur auxiliaire ; KM2 contacteur principal ...)
Tableau des repères d'identification fonctionnelle

Repère
Repère fonctionnel Légende Légende
fonctionnel
AL Alarme FE Fermeture
Auto Automatique (mode) FR Freinage
AR Arrière GA Gauche
AT Arrêt GV Grande vitesse
AV Avant HA Haut
BA Bas HS Hors service
CA Courant alternatif I Courant
CC Courant continu L Ligne d'alimentation

D Triangle (couplage) MA Marche

Dcy Départ cycle Manu Manuel (mode)

DE Descente MI Minimum
DM Démarrage MO Montée
DR Droite MX Maximum
EA Eau NO Normal
ES En service OU Ouverture
EX Excitation P Puissance
FC Fin de course PV Vitesse
+ Augmentat-ion SY Synchronis-ation
- Diminution U Tension
INC Incrémentation Y Étoile (couplage)
DEC Décrément-ation W Vitesse angulaire

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5. Identification des bornes d’appareils


Il est fondé sur une notation alphanumérique employant des lettres majuscules et des chiffres.
Les lettres I et O ne doivent pas être utilisées (pour éviter les confusions I 1 et O 0).

5.1. Principe de marquage des bornes


a) Pour un élément simple : Les deux extrémités d'un élément simple sont distinguées par des
nombres de référence successifs, par exemple 1 et 2.
S'il existe des points intermédiaires à cet élément, on les distingue par des nombres supérieurs
en ordre normalement croissant à ceux des extrémités.
    

 
b) Pour un groupe d’éléments : Pour un groupe d'éléments semblables, les extrémités des
éléments seront désignés par des lettres de référence qui précéderont les nombres de référence
indiqué au paragraphe (a).
Exemple : U, V, W pour les phases d'un système alternatif triphasé.
 

c) Pour plusieurs groupes semblable


 

Pour plusieurs groupes semblables d'éléments ayant les mêmes lettres de référence, on les distingue
par un préfixe numérique devant les lettres de référence.
 

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d) Lettres de référence : Les lettres de référence seront choisies :


- en courant continu dans la première partie de l'alphabet ;
- en courant alternatif dans la seconde partie de l'alphabet.
5.2. Principe de marquage des contacts
a) Contacts principaux : Les contacts principaux (contacteurs, sectionneurs, disjoncteurs, et relais
de protection contre les surcharges) sont repérés par un seul chiffre de 1 à 6 (tripolaire) et de 1 à 8
(tétrapolaire).

 
b) Contacts auxiliaires : Ils sont repérés par un nombre de deux chiffres. Le chiffre des unités
indique la fonction du contact:
1-2 : contact à ouverture instantanée;
3-4 : contact à fermeture instantanée;
5-6, 7-8 : contact à fonctionnement spécial (temporisation, thermique,…).
Le chiffre des dizaines indique le numéro d'ordre de chaque contact auxiliaire de l'appareil.

 
c) Organes de commande : Les repères sont alphanumériques, la lettre étant placée en première
position :
- On utilise A1-A2 pour une bobine de commande d’un contacteur ;
- A1-A2 et B1-B2 pour une bobine de commande d’un contacteur à deux enroulements.
 
 
 
 
d) Marquages particuliers : Ils concernent les bornes raccordées à des conducteurs bien définis :
voir tableau suivant.

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Tableau des marquages particuliers des bornes d'appareil

Marquage
Bornes d'appareil
Notation alpha-numérique Symbole graphique

Phase 1 U

Phase 2 V
Système alternatif
Phase 3 W

Neutre N

Conducteur de protection PE

Terre E

Terre sans bruit TE

Masse (platine, châssis) MM

6. Repérage des conducteurs

Marquage
Désignation des conducteurs Notation alpha- Symbole
numérique graphique
Phase 1 L1
Système d'alimentation Phase 2 L2
alternatif Phase 3 L3
Neutre N
Positif L+ +
Système continu Négatif L- -
Médian M
Conducteur de protection PE
Conducteur de protection non mis à la terre PU
Conducteur de protection et conducteur neutre confondus PEN
Terre E
Terre sans bruit TE

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7. Méthode de repérage en schéma développé

Les circuits élémentaires peuvent être disposés verticalement ou horizontalement. Sur un schéma
développé, chaque symbole d’un élément doit être repéré de façon à pouvoir situer tous les éléments
d’un appareil (voir l’exemple d’application ci-dessous).
ª Chaque ligne verticale du schéma est repérée par un chiffre.
ª A la partie supérieure ou inférieure est indiquée la fonction.
ª Chaque organe du schéma est repéré par :
- l’identification de l’organe de commande ;
- le marquage des bornes ;
- éventuellement la localisation de l’organe de commande.
ª A la partie inférieure, on porte le marquage des contacts actionnés par l’organe de commande
ainsi que leur localisation dans le schéma (repérage de ligne verticale).
Exemple d’application : démarrage étoile-triangle d’un moteur asynchrone.

F2 

Q1

F2

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Chapitre III:
Circuits d’éclairage
1. Montage simple allumage
Il permet d’établir ou d’interrompre un circuit d’éclairage électrique d’un seul endroit à l’aide d’un
seul interrupteur unipolaire.
N Ph

Q 16A

S1 L1
2
Section 1.5mm

Section 1.5mm2

PE

Le schéma développé d’un montage simple allumage

PE
Ph
N

S1

L1

Représentation topographique d’un schéma multifilaire d’un montage simple allumage

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Le schéma développé d’un montage simple allumage
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2. Montage double allumage


Il permet d’établir ou d’interrompre deux circuits d’éclairage électrique d’un seul endroit à l’aide
d’un interrupteur bipolaire.

N Ph

L1
Q 16A S1

L2
2
S2
Section 1.5mm

Section 1.5mm2

PE

Schéma développé d’un montage double allumage

PE
Ph
N

S2 S1

L2 L1

Représentation topographique d’un schéma multifilaire d’un montage double allumage

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3. Montage va et vient
Il permet d’établir ou d’interrompre deux circuits d’éclairage électrique d’un seul endroit à l’aide
d’un interrupteur bipolaire.

N Ph

Q 16A

L1
2
S1
Section 1.5mm
S2

Section 1.5mm2

PE
Schéma développé d’un montage allumage va et vient

PE
Ph
N

S2 S1

L1

Représentation topographique d’un schéma multifilaire d’un montage allumage va et vient

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4. Allumage par télérupteur


Le télérupteur autorise la commande d'un circuit d'éclairage à partir d'un ou plusieurs boutons
poussoirs. Le télérupteur est très pratique et économique lorsqu'il s'agit d'installer plus de trois
points pour la commande de l'éclairage ou lorsque la distance est trop importante entre deux points
de commande. Exemples : long couloir, cage d'escalier, grande pièce

N Ph

S1
Q 16A S2 A1 A2
S3 L1
Section 1.5mm 2
11 12
T
2
Section 1.5mm

PE

Le schéma développé d’un montage allumage à télérupteur

PE N Ph

S1

L1

S2

S3
A2 A1

Représentation topographique d’un schéma multifilaire d’un montage allumage à télérupteur

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5. Allumage par minuterie


Elle permet de contrôler un circuit d’éclairage par des impulsions électriques, pour un nombre
quelconque d’endroit. La mise en marche se fait manuellement par action un des boutons poussoirs
(BP). La mise à l’arrêt se fait d’une manière automatique par un contact temporisé (temps préréglé)
à ouverture retardée.

N Ph

S1 M
Q 16A S2 A1 A2
S3 L1
Section 1.5mm2
11 12

Section 1.5mm2 M

PE

Le schéma développé d’un montage allumage par minutrie

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Chapitre IV:
Trois modes de commande d'un moteur électrique
1. Démarrage direct à un seul sens de rotation
1.1. Principe : Dans ce procédé de démarrage, le moteur asynchrone est branché directement au
réseau d’alimentation le démarrage s’effectue en un seul temps. Le courant de démarrage peut
atteindre 4 à 8 fois le courant nominal du moteur. Le démarrage est effuctué par l’appui sur un
bouton poussoir S1, et l’arrêter par l’appui sur un bouton poussoir S0.
1.2. Schéma fonctionnel

S0

Circuit de puissance Circuit de commande

2. Démarrage direct moteur avec double sens de rotation


2.1. Principe : Cette méthode consiste à commander un moteur asynchrone triphasé dans deux
sens de rotation, par l’appui sur le bouton poussoir S1 pour le sens 1 et par le bouton poussoir S2
pour le sens 2, et l’arrêter par l’appui sur un bouton poussoir S0.

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2.2. Schéma fonctionnel

S0

Circuit de puissance Circuit de commande

3. Démarrage étoile triangle


3.1. Principe : Ce procédé de démarrage consiste à changer le couplage des enroulements du
stator pour limiter le courant de demarrage. Le démarrage s'effectue en deux temps :
- 1er temps (couplage étoile Y): chaque enroulement du stator est alimenté sous une tension
réduite U 3;

- 2ème temps (couplage triangle ?): chaque enroulement du stator est alimenté sous sa tension
nominale U.

L1
L1
V= U 3
U (Composée)
(Simple) U (Composée)

L2
L2
L3
L3

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3.2. Caractéristiques techniques


Ce procédé de démarrage ne peut être utilisé que pour des moteurs conçus pour supporter en
fonctionnement normal et pour un couplage triangle la tension composée du réseau.
Exemple :
− Un moteur 380v/ 660v sur un réseau 220v/ 380v,
− Un moteur 220v/ 380v sur un réseau 110v/ 220v.
3.3. Schéma fonctionnel : Demarrage étoile triangle avec un seul sens de rotation
S0

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