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Atelier planification et dimensionnement des

réseaux cellulaires 2G-3G-4G


Module : Planification et réseaux mobiles avancées
RST S9 op : ingénierie des réseaux mobiles
Pr. Tomader MAZRI

Les objectifs :

 Dimensionner et déployer un réseau cellulaire

Les étapes :

 Utilisation du Logiciel atoll


 Importation de la carte satellitaire
 Choix de génération 2G-3G-4G
 Choix d’une zone géographique
 Elaboration du cahier des charges

Organisation :

 Atelier effectué par groupe de 4.

Validation du travail :

 Simulation de la couverture après optimisation.


 Rapport d’atelier.
Introduction :

Afin de satisfaire les exigences du cahier de charges proposé par l’opérateur, la phase de planification
relève d’une importance capitale dans la réalisation du projet en tenant compte des spécifications
imposées. Pour ce faire, il faudra englober tous les facteurs environnementaux pour justifier nos choix
qui peuvent se résumer dans : l’objectif que doit accomplir le réseau, sa fiabilité, son évolution, et son
coût.
La planification d’un réseau mobile concerne trois parties essentielles : le réseau cœur, la transmission,
et le réseau d’accès radio qui fera l’objet de ce chapitre. La planification de ce dernier est importante
dans le sens où :
 Le coût de construction du réseau de communications mobiles réside principalement dans
l'investissement en matériels.
 Le réseau d'accès radio occupe plus de 70% dans les coûts d’investissement.
 L'investissement dans le réseau d'accès radio dépend du nombre de station de base et de leurs
configurations.

1 Démarche de planification Radio :


Le processus de planification radio se base sur le C3Q : c’est-à-dire la couverture, la capacité, le coût
et enfin la qualité. L'objectif du processus de dimensionnement est d'estimer le nombre de sites, le
nombre de stations de base, leur configuration en fonction des besoins et des exigences de l'opérateur,
ainsi que la propagation radio spécifique au type d'environnement. Ce dimensionnement doit
scrupuleusement prendre en considération les exigences en termes de couverture, de capacité, de
coût et de qualité de service de l'opérateur. La capacité et la couverture sont deux aspects étroitement
liés dans les réseaux cellulaires et doivent par conséquent être considérés simultanément dans le
dimensionnement. Les phénomènes les plus importants et remarquables dans la technique W-CDMA
de l'UMTS par opposition au réseau GSM sont : la respiration des cellules et le dynamisme de capacité.
Néanmoins, il ne faut oublier les interférences qui sont inversement proportionnelles à la capacité et
à la couverture, d'où l’importance d’une bonne rigueur au niveau de la gestion de puissance.

1.1 Objectifs de la planification Radio :

Les opérateurs et les constructeurs du système doivent tenir compte du rapport qualité-prix des
équipements. L’objectif principal de la planification d’un réseau mobile consiste à établir un équilibre
entre la capacité, la couverture, la qualité et le coût, et par conséquent atteindre une conception
optimale.

Figure 1 : Compromis entre les C3Q

Le dimensionnement du réseau cellulaire est un processus qui permet d'estimer, à partir des besoins
et des exigences de l'opérateur, le nombre d'équipements nécessaires ainsi que leur configuration. Il
est courant de distinguer les 4 catégories d'exigences définies chacune par différents paramètres :
 Couverture :
- Zones de couverture,
- Types d'environnement,
- Propriétés de propagation.

 Capacité :
- Spectre disponible,
- Prévisions d'abonnés,
- Densité de trafic.

 Qualité de service (QOS) :


- Probabilité de couverture,
- Probabilité de blocage (taux de congestion),
- Débit (vitesse de transmission des données).

 Coût :
- Consiste principalement à minimiser le coût global de l'infrastructure du réseau mobile.

1.2 Processus de dimensionnement :

Les objectifs du dimensionnement consistent à définir les bilans de puissance, la couverture,


la capacité et d'estimer le nombre de sites, de stations de base, ainsi que le nombre
d'équipements nécessaires du réseau cœur que ce soit au niveau du domaine à commutation
de circuits ou à commutation de paquets, et ceci avec un meilleur coût. Le processus de
planification du réseau d’accès est donné comme suit :

Figure 2 : Démarche de planification du réseau d’accès radio


L'étape de planification dépend de plusieurs facteurs. Celle-ci, va aller du dimensionnement du réseau,
de la satisfaction des exigences du cahier de charges, jusqu'au choix des équipements nécessaires.

2 Simulation sous le logiciel de planification Radio : ATOLL


L’ outil indispensable à cette étude : ATOLL de chez FORSK, qui est un logiciel de dimensionnement et
de planification de réseaux cellulaires.

2.1 Présentation de l’environnement de travail :

Atoll est un logiciel de dimensionnement et de planification de réseaux cellulaires qui peut être utilisé
sur tout le cycle de vie des réseaux : du design jusqu’à l'expansion et l'optimisation. Le logiciel exploite
différentes données en entrée, dans notre cas :
 Nous avons utilisé les données géographiques définies par le modèle numérique du terrain.
 Une carte de sursol qui définit les différents types d’environnements.
 Une carte de trafic que nous avons créée nous-même.

Le logiciel permet de choisir le type de réseau à déployer.

Figure 3 : Génération d’un nouveau projet Template

Figure 4 : Choix de la technologie à déployer


Ce type de projet paramètre différemment le logiciel en fonction de la technologie choisie. On peut
définir le modèle de propagation, le type d’antennes, les caractéristiques du site… Etc.
Enfin, après avoir déployé le réseau, ATOLL permet la réalisation de multiples prédictions en
l’occurrence :

 Couverture par niveau de champ.


 Couverture par émetteur.
 Zone de recouvrement.
 Étude du trafic.
 Couverture par niveau de C/I.

2.2 Le cahier de charges de l’Opérateur :

Le dimensionnement des réseaux mobiles s’avère un problème complexe mettant en jeu à la fois des
aspects théoriques et pratiques. Il s’agit de trouver l’architecture cellulaire la plus optimale au regard
de plusieurs critères que l’on peut résumer comme suit :

o Qualité de couverture : garantir un lien radio en tout point de la zone à couvrir.


o Absorption de la charge : le réseau doit être capable de fournir un nombre de canaux de
communication adapté à la densité de trafic associée à chaque cellule.
o Faciliter le handover lors des changements de cellules : Chaque station de base doit connaître
ses voisines pour permettre à un utilisateur de se déplacer en évitant toute coupure de
communication.

Le cahier de charges suivant définit ces différentes périodes ainsi qu’un exemple de l données
marketing imposées par un opérateur donné.

1ère période : Dimensionnement et déploiement d’un réseau 2G


Données marketing : Pour tous les opérateurs la densité d'abonnés à desservir suivant les zones est
de :
−2000 h /km2 en dense urbain
−1000 h /km2en urbain
−500 h /km2 en suburbain
−100 h /km2en rural

Spécificités de l'opérateur :
−Couverture en capacité.
−Technologie : GSM 900
−Canaux: 1 à 62
−Service offert : deep indoor
−Part de marché = 35%
−Probabilité de blocage : 2%
−Consomma on moyenne d'un abonné : 25mErl

2ème période : Densification du réseau 2G


Données marketing : Pour tous les opérateurs la densité d'abonnés à desservir suivant les zones est
de :
−4000 h /km2en dense urbain
−2000 h /km2en urbain
−1000 h /km2en suburbain
−500 h /km2 en rural

Spécificités de l'opérateur :

−Couverture en capacité .
−Technologie : GSM 900 + DCS1800 (répartition équilibrée entre les deux technos).
−Canaux : 527 à 645
−Service offert : deep indoor
−Part de marché = 30%
−Probabilité de blocage : 2%
−Consomma on moyenne d'un abonné : 25mErl

3ème période : Dimensionnement et déploiement d’un réseau 3G

Données marketing :
Pour tous les opérateurs la densité d'abonnés à desservir suivant les zones est de :
−5000 h /km2 en dense urbain ;
−2500 h /km2 en urbain ;
−1200 h/ km2 en suburbain ;
−500 h/ km2 en rural .
Profil moyen de consommation des abonnés :
−Voix à 12,2kbps, 25mErl / abonné (facteur d'activité = 0,65)
−Data à 64kbps : 25kbps / abonné
−Data à 144kbps : 40 kbps / abonné
−Data à 384kbps : 50 kbps / abonné

Spécificités de l'opérateur :

−Technologie : UMTS (2 porteuses)


− Service offert indoor daylight:
 20% à 12,2kbps
 40% à 64kbps
 30% à 144kbps
 10% à 384kbps
− Part de marché = 30%
− Charge totale des cellules = 60%

Données constructeurs pour un utilisateur de type piéton 3km/h :


Etude de cas : Exemple ville de Kenitra

Notre étude concernera la ville de Kenitra. Nous devons mettre en place les différents sites constituant
notre réseau cellulaire afin d’assurer une bonne couverture.

La ville de Kenitra présente beaucoup de zones d’habitation. On y trouve de nombreux immeubles,


plusieurs quartiers résidentiels, quelques espaces verts, des axes routiers, ainsi que des zones
industrielles.
On estime que notre zone d’étude s’étend sur une superficie de 16km², et que la densité de population
avoisine les 2250 habitants pour les 4 types d’environnement (zones denses urbaines, urbaines,
suburbaines et rurales).

Figure 5 : Vue par satellite de la ville de Kenitra au Maroc

1 Dimensionnement et déploiement du réseau GSM 900 :

Bilan de liaison :

Pour déployer un réseau de téléphonie mobile, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des
atténuations que peut subir la propagation de l’onde radio. Cette première analyse consiste à établir
un bilan de liaison pour un site donné, qui nous donnera le maximum d’atténuations possibles entre
un émetteur et un récepteur que ce soit sur une voie montante ou descendante. On réalise le bilan
de liaison en voie descendante et en voie montante pour ensuite les équilibrer.
Tableau 1 : Bilan de la voie descendante

Tableau 2 : Bilan de la voie montante

En général, les opérateurs orientent leur choix d’antennes pour du tri-sectoriel qui permet des portées
plus importantes et une bonne directivité. Pour notre étude on utilise des terminaux mobiles de classe
4 avec une puissance de 33dBm (2W) et des BTS de classe 5 avec une puissance de 43dBm (20W).Notre
opérateur désire un service deep indoor donc un utilisateur doit pouvoir communiquer à l’intérieur
d’un bâtiment. L’atténuation induite par les parois d’un bâtiment est approximée à 20dB dans le pire
des cas. A partir de la valeur du MAPL on peut déduire la taille de cellule nécessaire pour assurer la
propagation du signal. Pour se faire on applique dans le cas du GSM 900 un modèle de propagation
OKUMURA HATA qui nous donne les dimensions d’une cellule (rayon hexagonal).

Tableau 3 : Dimensionnement des cellules


La surface de notre zone de travail est d’environ 16km², on en déduit donc avec la surface d’une cellule
le nombre de cellules nécessaires. Ce qui nous donne 17 sites tri-sectoriels. Pour notre étude on a
choisi de placer les émetteurs GSM à une hauteur initiale de 30 m.

 Gestion du modèle GSM 900 :

Après avoir dimensionné le réseau, il faut le déployer sous ATOLL en paramétrant les caractéristiques
d’un site de la manière suivante, grâce au modèle « GSM900 Urbain » prédéfini.

Génération automatique des sites :

Après avoir défini une zone de calcul correspondant à la ville de Kenitra, on établit une génération
automatique des sites basés sur le modèle paramétré précédemment.
Figure 6 : Génération automatique des sites

Avec un positionnement automatique, on s’aperçoit qu’on obtient légèrement plus de site qu’en
théorie. Ceci est normal car le logiciel ne prend pas en compte le modèle de terrain : il se contente de
combler la zone de calcul avec des sites tri-sectoriel. En effet on voit déjà que certains émetteurs sont
inutiles et pourront être supprimés par la suite. Ici on a 23 sites.

>> La prochaine étape consiste à réaliser les différentes prédictions de couverture pour repérer les
éventuelles anomalies qui devront être corrigées.

Prédictions de couverture avec un positionnement automatique des sites :

 Prédiction de couverture par niveau de champ :

La prédiction de couverture par niveau de champ permet de comparer les niveaux mesurés avec
plusieurs seuils que l’on peut définir manuellement selon nos besoins. Ici il est intéressant d’étudier
les niveaux de champs par rapport aux seuils outdoor et deep indoor.

Tableau 4 : Calcul des seuils


Figure 7 : Prédiction de couverture par niveau de champ

On constate que les seuils ne sont pas respectés : Dans les zones denses urbaines les mobiles ne
peuvent capter le signal qu’à l’extérieur des bâtiments. En effet, on a un seuil de -87dBm dans la
majorité des zones d’habitations ce qui correspond au seuil outdoor. Pour assurer une communication
à l’intérieur des bâtiments, on a vu qu’il fallait un niveau de champ avoisinant le seuil deep indoor de
-67dBm. >> Le placement automatique des sites ne permet pas d’assurer le niveau de champ deep
indoor.

 Prédiction de couverture par émetteur :


Cette prédiction permet d’avoir une vue globale de toutes les cellules du réseau qui sera très pratique
pour cibler les émetteurs inutiles. De plus cette étude nous donne des informations directes sur la
propagation des ondes sur le terrain. Ainsi on peut voir sur la carte suivante, l’effet des guides d’ondes à travers les
différentes infrastructures du milieu (les bâtiments, les routes, les parkings, …)

Figure 8 : Prédiction de couverture par émetteur


On constate sur cette carte qu’en réalité on est loin des schémas hexagonaux calculés en théorie, en
effet la hauteur des infrastructures du terrain est le paramètre le plus contraignant quand il s’agit de
déployer un réseau cellulaire. De plus notre opérateur exige une certaine homogénéité des cellules.
>> D’où l’importance de l’étape d’optimisation du réseau.

 Prédiction de couverture par recouvrement :

La prédiction de zone de recouvrement permet d’estimer le nombre de cellules disponibles pour


un utilisateur mobile. On peut grâce à cette prédiction prévoir les zones ou s’effectueront les
handovers.

Figure 9 : Prédiction de couverture par recouvrement

On peut constater que la totalité de la zone est couverte par un seul serveur (couleur bleu). En bordure
de cellules on a deux ou trois serveurs, ce qui correspond aux zones d’intersections des cellules.
Certaines intersections présentent plus de trois serveurs comme en bas de la carte ceci est dû à
l’absence d’émetteurs en limite de carte. >> Le placement automatique des sites semble efficace pour
ce type de prédiction, mais l’ajustement de quelques sites permettra de supprimer ces zones de
recouvrement.

Relocalisation des sites :


La génération automatique des sites ne prenait pas en compte le terrain, et on retrouvait des
sites en plein milieu des rues et aussi à l’intérieur même des bâtiments. C’est là qu’intervient
le paramétrage du système de coordonnées GPS , qui nous a permis de replacer nos stations
de base dans des endroits plus appropriés tels que les toits des bâtiments ou des endroits
éventuellement louables par l’opérateur. On peut donc voir ci-dessous les nouveaux
emplacements des sites :
Figure 10 : Relocalisation des sites sur la carte du terrain

Figure 11 : Vue par satellite zoomée d’un site du terrain

Prédictions de couverture après relocalisation :

 Couverture par niveau de champ :


Le principal défi de notre opérateur est d’assurer, malgré la difficulté liée au terrain, une bonne
couverture deep indoor dans les zones denses en habitations. Pour se faire plusieurs paramètres liés
aux émetteurs vont permettre d’atteindre nos objectifs.
Le tilt : qui peut être soit électrique, soit mécanique. Il permet d’ajuster l’inclinaison du lobe principal
de l’émetteur par rapport à la verticale.
L’azimut : il permet d’ajuster l’orientation de l’antenne sur un plan horizontal pour mieux cibler la zone
à couvrir.
La hauteur des émetteurs : en ajustant la hauteur des émetteurs, on permet à l’onde de se propager
au-delà des bâtiments voisins et donc éviter les effets « écran ».
Voici le résultat obtenu lors de la simulation :

Figure 12 : Optimisation de la couverture par niveau de champ

>> Grâce à l’optimisation on voit que l’on respecte bien le seuil deep indoor dans les zones
d’habitations denses.

 Couverture par émetteur :


La couverture par émetteur engendre quelques problèmes dûs non seulement à la complexité de la
carte numérique de terrain, mais aussi au respect des seuils deep indoor imposés.

Figure 13 : Optimisation de la couverture par émetteur

>> Finalement nous sommes arrivés à un bon compromis respectant l’homogénéité des cellules. On
peut également constater que le nombre de résurgences a sensiblement diminué.
 Couverture par recouvrement :
La carte de recouvrement nous permet de distinguer les zones où le mobile sera couvert par un ou
plusieurs émetteurs. Autrement dit, ces zones correspondent aux endroits où s’effectuent les
handovers. Pour simplifier la procédure de sélection de cellules, il est impératif de limiter la couverture
à 3 serveurs maximums.

Figure 14 : Optimisation de la couverture par recouvrement

>> L’optimisation des sites nous a permis de supprimer les zones ayant une couverture de plus de trois serveurs
simultanément.
Trafic GSM :
Le réseau étant bien déployé et optimisé, il reste à attribuer les canaux sur chaque émetteur. Il est
même possible d’ajuster le nombre de TRX en fonction de la charge de la cellule. Pour se faire, Il suffit
de créer une carte d’environnement qui définit les densités de population cliente de notre opérateur
en fonction de différentes zones. On peut observer ces zones sur la carte d’environnement ci-dessous :

Figure 15 : Les densités de population en fonction du type d’environnement en GSM900


Pour exploiter au mieux l’étude de trafic, nous avons multiplié les densités par 10. Une fois les densités
de population paramétrées, ATOLL permet de simuler le trafic sur le réseau déployé. Ainsi, grâce à
Cette simulation le logiciel calcule plusieurs paramètres de dimensionnement tel que le nombre de
TRX nécessaires pour assurer les demandes des clients.

Tableau 5 : Calcul des paramètres du trafic

Remarques :

 On constate que la charge des émetteurs est comprise entre 19% et 83%.
 De plus, la demande de trafic est toujours satisfaite avec un taux de blocage qui ne dépasse pas les
1,8 %.
 On remarque aussi que le nombre de TRX requis pour assurer le trafic monte à 8 dans certains sites
ce qui était prévisible puisque que nous couvrons une zone très dense.
Paramètres générés pour l’émetteur 1 du site 4 :

 Couverture par niveau C/I :


Figure 16 : Optimisation de la qualité de communication

D’après la norme, le niveau C/I doit être supérieur au seuil de 9dB pour permettre une communication de qualité
acceptable. On voit sur la carte que l’optimisation est une réussite : les niveaux de C /I sont supérieurs
à 13dB.

2 Dimensionnement et déploiement du réseau GSM 1800 :

Une étude démographique sur la population de la ville de Kénitra prévoit une augmentation du
nombre d’habitants pour les prochaines années. Il est donc nécessaire d’augmenter la capacité du
réseau pour satisfaire l’ensemble des utilisateurs. D’après certaines statistiques, on estime que notre
part de marché sera de 30%. On doit prévoir une couverture de 1200 habitants par km² dans les zones
denses urbaines, 600 h/km² dans les zones urbaines, 300 h/km² en zone suburbaine et 150 h/km² en
zone rural. Sachant que notre réseau GSM déjà installé couvre déjà une partie des habitants, la
densification par le GSM 1800 devra couvrir 500 h/km² en zone dense urbaine, 250 h/km² en zone
urbaine, 125 h/km² en zone suburbaine et 115 h/km² en zone rurale.

Bilan de liaison :
Comme en GSM 900, on équilibre les bilans de liaison en voie descendante et en voie
montante du GSM 1800 grâce à un MHA de 5dB.

Tableau 6 : Bilan de la voie descendante


Tableau 7 : Bilan de la voie montante

Tableau 8 : Bilan de pertes

A noter qu’on utilise des BTS de classe1 d’une puissance de 43dBm et des terminaux mobiles de classe1
ayant une puissance de 30dBm. De plus, on utilise des antennes directives avec un tilt prédéfini pour
mieux couvrir entre les bâtiments. Cette fois-ci, pour dimensionner les cellules du GSM1800, le modèle
de propagation le plus approprié est celui du COST231-HATA. On fixera les émetteurs du GSM1800 à
une hauteur initiale de 33 m.

Tableau 9 : Dimensionnement des cellules

Pour couvrir notre zone, on a besoin de déployer 60 sites tri-sectoriels ce qui correspond à 3 fois plus
de sites qu’en GSM900. Le retour d’investissement du GSM900 nous permet de financer l’installation
des sites GSM1800, et de plus on pourra réutiliser les sites GSM900 déjà existants pour positionner
uniquement le 1/3 des émetteurs GSM1800.

 Gestion du modèle GSM 1800 :

On passe au paramétrage du modèle GSM 1800 en positionnant les émetteurs à environ 3m au-dessus des
émetteurs GSM 900.
Prédictions de Couverture avec un positionnement automatique des sites :

 Couverture par niveau de champ :

Figure 17 : Prédiction de couverture par niveau de champ

Comme pour le GSM900, le placement automatique des sites ne permet pas de respecter les seuils
imposés par l’opérateur. Mais on peut déjà observer que l’opération de densification avec le GSM1800,
permettra de résoudre les éventuels problèmes de couverture rencontrés en GSM900.
 Couverture par émetteur :

Figure 18 : Prédiction de couverture par émetteur

On constate que le déploiement du réseau GSM1800 va demander un grand effort d’optimisation afin
de supprimer au maximum les résurgences et ainsi obtenir des tailles de cellules homogènes.

Relocalisation des sites :


La relocalisation des sites GSM1800 est une étape assez délicate. En effet, il n’est pas évident de
repérer des endroits pour mettre en place des pylônes, ce qui nous a amenés à placer des sites
en bordure de routes.

Figure 19 : Relocalisation des sites sur la carte du terrain


On s’est arrangé pour réutiliser les sites GSM900 déjà implantés en respectant une hauteur de 3m au-
dessus des antennes GSM900. Pour illustrer la relocalisation voici le site 89 :

Figure 20 : Vue par satellite d’un site du terrain

Prédictions de couverture après relocalisation :

 Couverture par niveau de champ :

L’étape la plus délicate concerne le respect des seuils outdoor et indoor. C’est pour cette raison qu’on a
opté pour des antennes directives avec un tilt prédéfini de 6°.

Tableau 10 : Calcul des seuils

Figure 21 : Optimisation de la couverture par niveau de champ en GSM1800


L’optimisation de l’azimut ainsi que le tilt des antennes, nous a permis d’aboutir au mieux à nos
objectifs avec une couverture deep indoor pour la quasi-totalité des zones d’habitations. Il y
a certaines zones n’ayant qu’une couverture outdoor au niveau des voies ferrées, aux axes routiers
et aux zones rurales. D’autres zones ne sont pas couvertes en deep indoor comme certains parkings
surélevés ou de grandes infrastructures comme les stades. Ce problème est souvent résolu par
l’installation de micro BTS.

 Couverture par émetteur :

Après la relocalisation des sites au niveau de la carte du terrain ainsi qu’une bonne optimisation des
paramètres d’antenne, on obtient une couverture par émetteur acceptable. Certains émetteurs jugés
inutiles ont été supprimés.

Figure 22 : Optimisation de la couverture par émetteur en GSM1800

 Couverture par recouvrement :

La carte de recouvrement nous permet de vérifier les zones où le terminal mobile serait
éventuellement couvert par plusieurs émetteurs simultanément.
Figure 23 : Optimisation de la couverture par recouvrement en GSM1800

La carte ne présente aucune anomalie. Le réseau supportera les handovers entre chaque cellule qui le
compose.

Trafic GSM1800 :

Le réseau étant bien déployé et optimisé, reste à attribuer les canaux d’acheminement du trafic sur
chaque émetteur. Il est même possible d’ajuster le nombre de TRX en fonction de la charge de
la cellule. Les densités de population ont doublé depuis la première phase du GSM900, d’où
l’installation du réseau GSM1800. On décide de garder la même charge de trafic, ainsi le GSM1800
aura pour objectif de couvrir le reste de la population non desservie entre la première et seconde
période. Il nous faut donc revoir la carte d’environnement et redéfinir les nouvelles densités qui
s’appliquent au GSM1800. La part de marché de notre opérateur a diminué pour la nouvelle période
ce qui nous donne la répartition de nos clients suivante :

Figure 24 : Les densités de population en fonction du type d’environnement en GSM1800


Une fois les nouvelles densités de population paramétrées, ATOLL permet de simuler le trafic sur le
nouveau réseau déployé. Ainsi grâce à cette simulation, le logiciel calcule plusieurs paramètres de
dimensionnement tels que le nombre de TRX nécessaires pour assurer les demandes de connexions
des clients.

Tableau 11 : Calcul des paramètres du trafic

Paramètres générés pour l’émetteur du site 89 :

 Couverture par niveau de C/I : Après avoir affecté les canaux à chaque émetteur, on peut
analyser les niveaux d’interférences sur le réseau.
Figure 25 : Optimisation de la qualité de communication en GSM1800

On rappelle que la norme GSM1800 utilise les mêmes paramètres que le GSM900 en ce qui concerne
la largeur des canaux qui est de 200KHz ainsi que les mêmes gabarits. Le respect de ces paramètres
est primordial pour le fonctionnement du réseau et permet de limiter les interférences co-canal.

Figure 26 : Interférences co-canaux

3 Dimensionnement et déploiement du réseau 3G UMTS :

Dimensionnement du réseau 3G :
Cette troisième période consiste en un déploiement d’un réseau 3G reposant sur la technologie UMTS
à 2 porteuses (DL : 2110Mhz ; 2115Mhz).

Cahier de Charges :
La densité de population à desservir par notre opérateur représente 30% du marché et se répartit suivant
les zones comme suit :
Profil de consommation des abonnés :
Voix à 12.2kbps : 25mErl /abonné (facteur d’activité =0.65),
Data à 64kbps: 25kbps/abonné,
Data à 144kbps: 40kbps/abonné,
Data à 384kbps: 50kbps/abonné.

Tableau 12 : Profil de consommation des abonnés

Bilan de liaison :
Nous effectuons le bilan de liaison Uplink qui représente le cas le plus défavorable :
 Gestion du modèle 3G :
La gestion du modèle UMTS se fait à partir de l’icône « gérer les modèles » comme en GSM, excepté
que dans cette partie, nous définissons les porteuses disponibles ainsi que le débit maximum en voie
montante et descendante.

Nous utilisons une antenne de 18dBi pour cette étude avec un angle « tilt » vers le bas de 4° afin
d’optimiser la couverture dès le début de l’étude. De plus nous utiliserons le rayon de cellule le plus
faible (d’environ 180 m) afin de pouvoir garantir un service data 384kbps à tous nos clients.
Le modèle de propagation utilisé en UMTS sera le Cost-Hata. Nous prendrons un facteur de bruit de 8dB se
rapprochant plus au cas réel.
Déploiement du réseau 3G :
 Prédiction automatique :
Du fait de l’interopérabilité de l’UMTS avec le GSM de façon transparente, on pourrait réutiliser
l’emplacement des sites GSM pour placer les antennes UMTS à 1.5m plus bas au minimum >> Principe
de l’opération SWAP. Après avoir géré les modèles et défini les services, nous avons lancé une
planification radio automatique sur une zone de calcul (même zone que le GSM).

Figure 27 : Planification automatique des sites 3G


N.B le nombre de cellules (ce qui équivaut le nombre d’émetteurs) dans la zone de calcul est
d’environ 228.

 Carte par niveau de champ :

Nous avons lancé une prédiction du niveau de champ sur cette planification. Nous définissons le seuil
de couverture daylight indoor et le seuil outdoor.

Tableau 13 : Définition des seuils

Figure 28 : Prédiction par niveau de champs en UMTS


D’après cette première prédiction, on constate qu’il faut optimiser la couverture radio en daylight
indoor au niveau des zones denses.

 Carte de couverture par émetteur :

La carte de couverture par émetteur nous permet d’observer les zones de résurgence. Il y en aurait
particulièrement dans les zones denses urbaines. Cela s’explique du fait que ces zones regorgent
d’infrastructures urbaines (rues, boulevards, building …).
Figure 29 : Couverture par émetteur en UMTS

Relocalisation des sites :

Figure 30 : Carte de relocalisation des sites en UMTS

Allocation des codes de brouillage :

On effectue une allocation automatique des codes de brouillage, en attribuant un code par cellule.
Figure 31 : Affectation de codes par cellule

Prédictions de couverture après relocalisation :

 Carte par niveau de champ :


Dans cette partie, nous allons optimiser la couverture Radio ( par niveau de champ) au niveau des
zones du territoire , soit en ajoutant de nouveaux émetteurs , ou en supprimant certains émetteurs
s’avérant inutiles en bordure de la zone de calcul. Comme on peut agir sur l’azimut et le tilt électrique,
le tilt mécanique étant fixé à 6 degrés.
Figure 32 : Optimisation de la couverture par niveau de champ en UMTS

Nous avons ajouté 72 émetteurs soit 24 sites tri-sectoriels. Par conséquent le nombre total
d’émetteurs après optimisation est de 300. (228 avant optimisation).
Pour améliorer la couverture en zone dense urbaine, il faut mettre en place des Micro BTS.

 Carte par zone de recouvrement :

A partir de la carte des zones de recouvrement, on remarque que le nombre d’émetteurs chargés de
couvrir un terminal mobile est limité à 2 au maximum : Active_Set <= 2
Figure 33 : Optimisation de la carte de recouvrement en UMTS

 Carte d’analyse de réception pilote (Ec/Io) :


Cette carte nous permet de visualiser le niveau d’interférences entre les cellules. On observe un niveau
d’Ec/Io de -9dB à l’intérieur des cellules, et un niveau allant jusqu’à -15dB en bordure de cellules où la
connexion à la NodeB devient quasi-impossible. Pour une bonne réception pilote, on devrait avoir un
niveau de : Ec/Io > -12dB

Figure 34 : Carte d’analyse du niveau de réception pilote


Simulation du trafic :
La simulation du trafic nous permet de visualiser le taux de connexion des clients au réseau à un instant
donné. Nous définissons tout d’abord les services que notre réseau peut offrir :

Tableau 14 : Différents services offerts par le réseau 3G

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