Les objectifs :
Les étapes :
Organisation :
Validation du travail :
Afin de satisfaire les exigences du cahier de charges proposé par l’opérateur, la phase de planification
relève d’une importance capitale dans la réalisation du projet en tenant compte des spécifications
imposées. Pour ce faire, il faudra englober tous les facteurs environnementaux pour justifier nos choix
qui peuvent se résumer dans : l’objectif que doit accomplir le réseau, sa fiabilité, son évolution, et son
coût.
La planification d’un réseau mobile concerne trois parties essentielles : le réseau cœur, la transmission,
et le réseau d’accès radio qui fera l’objet de ce chapitre. La planification de ce dernier est importante
dans le sens où :
Le coût de construction du réseau de communications mobiles réside principalement dans
l'investissement en matériels.
Le réseau d'accès radio occupe plus de 70% dans les coûts d’investissement.
L'investissement dans le réseau d'accès radio dépend du nombre de station de base et de leurs
configurations.
Les opérateurs et les constructeurs du système doivent tenir compte du rapport qualité-prix des
équipements. L’objectif principal de la planification d’un réseau mobile consiste à établir un équilibre
entre la capacité, la couverture, la qualité et le coût, et par conséquent atteindre une conception
optimale.
Le dimensionnement du réseau cellulaire est un processus qui permet d'estimer, à partir des besoins
et des exigences de l'opérateur, le nombre d'équipements nécessaires ainsi que leur configuration. Il
est courant de distinguer les 4 catégories d'exigences définies chacune par différents paramètres :
Couverture :
- Zones de couverture,
- Types d'environnement,
- Propriétés de propagation.
Capacité :
- Spectre disponible,
- Prévisions d'abonnés,
- Densité de trafic.
Coût :
- Consiste principalement à minimiser le coût global de l'infrastructure du réseau mobile.
Atoll est un logiciel de dimensionnement et de planification de réseaux cellulaires qui peut être utilisé
sur tout le cycle de vie des réseaux : du design jusqu’à l'expansion et l'optimisation. Le logiciel exploite
différentes données en entrée, dans notre cas :
Nous avons utilisé les données géographiques définies par le modèle numérique du terrain.
Une carte de sursol qui définit les différents types d’environnements.
Une carte de trafic que nous avons créée nous-même.
Le dimensionnement des réseaux mobiles s’avère un problème complexe mettant en jeu à la fois des
aspects théoriques et pratiques. Il s’agit de trouver l’architecture cellulaire la plus optimale au regard
de plusieurs critères que l’on peut résumer comme suit :
Le cahier de charges suivant définit ces différentes périodes ainsi qu’un exemple de l données
marketing imposées par un opérateur donné.
Spécificités de l'opérateur :
−Couverture en capacité.
−Technologie : GSM 900
−Canaux: 1 à 62
−Service offert : deep indoor
−Part de marché = 35%
−Probabilité de blocage : 2%
−Consomma on moyenne d'un abonné : 25mErl
Spécificités de l'opérateur :
−Couverture en capacité .
−Technologie : GSM 900 + DCS1800 (répartition équilibrée entre les deux technos).
−Canaux : 527 à 645
−Service offert : deep indoor
−Part de marché = 30%
−Probabilité de blocage : 2%
−Consomma on moyenne d'un abonné : 25mErl
Données marketing :
Pour tous les opérateurs la densité d'abonnés à desservir suivant les zones est de :
−5000 h /km2 en dense urbain ;
−2500 h /km2 en urbain ;
−1200 h/ km2 en suburbain ;
−500 h/ km2 en rural .
Profil moyen de consommation des abonnés :
−Voix à 12,2kbps, 25mErl / abonné (facteur d'activité = 0,65)
−Data à 64kbps : 25kbps / abonné
−Data à 144kbps : 40 kbps / abonné
−Data à 384kbps : 50 kbps / abonné
Spécificités de l'opérateur :
Notre étude concernera la ville de Kenitra. Nous devons mettre en place les différents sites constituant
notre réseau cellulaire afin d’assurer une bonne couverture.
Bilan de liaison :
Pour déployer un réseau de téléphonie mobile, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des
atténuations que peut subir la propagation de l’onde radio. Cette première analyse consiste à établir
un bilan de liaison pour un site donné, qui nous donnera le maximum d’atténuations possibles entre
un émetteur et un récepteur que ce soit sur une voie montante ou descendante. On réalise le bilan
de liaison en voie descendante et en voie montante pour ensuite les équilibrer.
Tableau 1 : Bilan de la voie descendante
En général, les opérateurs orientent leur choix d’antennes pour du tri-sectoriel qui permet des portées
plus importantes et une bonne directivité. Pour notre étude on utilise des terminaux mobiles de classe
4 avec une puissance de 33dBm (2W) et des BTS de classe 5 avec une puissance de 43dBm (20W).Notre
opérateur désire un service deep indoor donc un utilisateur doit pouvoir communiquer à l’intérieur
d’un bâtiment. L’atténuation induite par les parois d’un bâtiment est approximée à 20dB dans le pire
des cas. A partir de la valeur du MAPL on peut déduire la taille de cellule nécessaire pour assurer la
propagation du signal. Pour se faire on applique dans le cas du GSM 900 un modèle de propagation
OKUMURA HATA qui nous donne les dimensions d’une cellule (rayon hexagonal).
Après avoir dimensionné le réseau, il faut le déployer sous ATOLL en paramétrant les caractéristiques
d’un site de la manière suivante, grâce au modèle « GSM900 Urbain » prédéfini.
Après avoir défini une zone de calcul correspondant à la ville de Kenitra, on établit une génération
automatique des sites basés sur le modèle paramétré précédemment.
Figure 6 : Génération automatique des sites
Avec un positionnement automatique, on s’aperçoit qu’on obtient légèrement plus de site qu’en
théorie. Ceci est normal car le logiciel ne prend pas en compte le modèle de terrain : il se contente de
combler la zone de calcul avec des sites tri-sectoriel. En effet on voit déjà que certains émetteurs sont
inutiles et pourront être supprimés par la suite. Ici on a 23 sites.
>> La prochaine étape consiste à réaliser les différentes prédictions de couverture pour repérer les
éventuelles anomalies qui devront être corrigées.
La prédiction de couverture par niveau de champ permet de comparer les niveaux mesurés avec
plusieurs seuils que l’on peut définir manuellement selon nos besoins. Ici il est intéressant d’étudier
les niveaux de champs par rapport aux seuils outdoor et deep indoor.
On constate que les seuils ne sont pas respectés : Dans les zones denses urbaines les mobiles ne
peuvent capter le signal qu’à l’extérieur des bâtiments. En effet, on a un seuil de -87dBm dans la
majorité des zones d’habitations ce qui correspond au seuil outdoor. Pour assurer une communication
à l’intérieur des bâtiments, on a vu qu’il fallait un niveau de champ avoisinant le seuil deep indoor de
-67dBm. >> Le placement automatique des sites ne permet pas d’assurer le niveau de champ deep
indoor.
On peut constater que la totalité de la zone est couverte par un seul serveur (couleur bleu). En bordure
de cellules on a deux ou trois serveurs, ce qui correspond aux zones d’intersections des cellules.
Certaines intersections présentent plus de trois serveurs comme en bas de la carte ceci est dû à
l’absence d’émetteurs en limite de carte. >> Le placement automatique des sites semble efficace pour
ce type de prédiction, mais l’ajustement de quelques sites permettra de supprimer ces zones de
recouvrement.
>> Grâce à l’optimisation on voit que l’on respecte bien le seuil deep indoor dans les zones
d’habitations denses.
>> Finalement nous sommes arrivés à un bon compromis respectant l’homogénéité des cellules. On
peut également constater que le nombre de résurgences a sensiblement diminué.
Couverture par recouvrement :
La carte de recouvrement nous permet de distinguer les zones où le mobile sera couvert par un ou
plusieurs émetteurs. Autrement dit, ces zones correspondent aux endroits où s’effectuent les
handovers. Pour simplifier la procédure de sélection de cellules, il est impératif de limiter la couverture
à 3 serveurs maximums.
>> L’optimisation des sites nous a permis de supprimer les zones ayant une couverture de plus de trois serveurs
simultanément.
Trafic GSM :
Le réseau étant bien déployé et optimisé, il reste à attribuer les canaux sur chaque émetteur. Il est
même possible d’ajuster le nombre de TRX en fonction de la charge de la cellule. Pour se faire, Il suffit
de créer une carte d’environnement qui définit les densités de population cliente de notre opérateur
en fonction de différentes zones. On peut observer ces zones sur la carte d’environnement ci-dessous :
Remarques :
On constate que la charge des émetteurs est comprise entre 19% et 83%.
De plus, la demande de trafic est toujours satisfaite avec un taux de blocage qui ne dépasse pas les
1,8 %.
On remarque aussi que le nombre de TRX requis pour assurer le trafic monte à 8 dans certains sites
ce qui était prévisible puisque que nous couvrons une zone très dense.
Paramètres générés pour l’émetteur 1 du site 4 :
D’après la norme, le niveau C/I doit être supérieur au seuil de 9dB pour permettre une communication de qualité
acceptable. On voit sur la carte que l’optimisation est une réussite : les niveaux de C /I sont supérieurs
à 13dB.
Une étude démographique sur la population de la ville de Kénitra prévoit une augmentation du
nombre d’habitants pour les prochaines années. Il est donc nécessaire d’augmenter la capacité du
réseau pour satisfaire l’ensemble des utilisateurs. D’après certaines statistiques, on estime que notre
part de marché sera de 30%. On doit prévoir une couverture de 1200 habitants par km² dans les zones
denses urbaines, 600 h/km² dans les zones urbaines, 300 h/km² en zone suburbaine et 150 h/km² en
zone rural. Sachant que notre réseau GSM déjà installé couvre déjà une partie des habitants, la
densification par le GSM 1800 devra couvrir 500 h/km² en zone dense urbaine, 250 h/km² en zone
urbaine, 125 h/km² en zone suburbaine et 115 h/km² en zone rurale.
Bilan de liaison :
Comme en GSM 900, on équilibre les bilans de liaison en voie descendante et en voie
montante du GSM 1800 grâce à un MHA de 5dB.
A noter qu’on utilise des BTS de classe1 d’une puissance de 43dBm et des terminaux mobiles de classe1
ayant une puissance de 30dBm. De plus, on utilise des antennes directives avec un tilt prédéfini pour
mieux couvrir entre les bâtiments. Cette fois-ci, pour dimensionner les cellules du GSM1800, le modèle
de propagation le plus approprié est celui du COST231-HATA. On fixera les émetteurs du GSM1800 à
une hauteur initiale de 33 m.
Pour couvrir notre zone, on a besoin de déployer 60 sites tri-sectoriels ce qui correspond à 3 fois plus
de sites qu’en GSM900. Le retour d’investissement du GSM900 nous permet de financer l’installation
des sites GSM1800, et de plus on pourra réutiliser les sites GSM900 déjà existants pour positionner
uniquement le 1/3 des émetteurs GSM1800.
On passe au paramétrage du modèle GSM 1800 en positionnant les émetteurs à environ 3m au-dessus des
émetteurs GSM 900.
Prédictions de Couverture avec un positionnement automatique des sites :
Comme pour le GSM900, le placement automatique des sites ne permet pas de respecter les seuils
imposés par l’opérateur. Mais on peut déjà observer que l’opération de densification avec le GSM1800,
permettra de résoudre les éventuels problèmes de couverture rencontrés en GSM900.
Couverture par émetteur :
On constate que le déploiement du réseau GSM1800 va demander un grand effort d’optimisation afin
de supprimer au maximum les résurgences et ainsi obtenir des tailles de cellules homogènes.
L’étape la plus délicate concerne le respect des seuils outdoor et indoor. C’est pour cette raison qu’on a
opté pour des antennes directives avec un tilt prédéfini de 6°.
Après la relocalisation des sites au niveau de la carte du terrain ainsi qu’une bonne optimisation des
paramètres d’antenne, on obtient une couverture par émetteur acceptable. Certains émetteurs jugés
inutiles ont été supprimés.
La carte de recouvrement nous permet de vérifier les zones où le terminal mobile serait
éventuellement couvert par plusieurs émetteurs simultanément.
Figure 23 : Optimisation de la couverture par recouvrement en GSM1800
La carte ne présente aucune anomalie. Le réseau supportera les handovers entre chaque cellule qui le
compose.
Trafic GSM1800 :
Le réseau étant bien déployé et optimisé, reste à attribuer les canaux d’acheminement du trafic sur
chaque émetteur. Il est même possible d’ajuster le nombre de TRX en fonction de la charge de
la cellule. Les densités de population ont doublé depuis la première phase du GSM900, d’où
l’installation du réseau GSM1800. On décide de garder la même charge de trafic, ainsi le GSM1800
aura pour objectif de couvrir le reste de la population non desservie entre la première et seconde
période. Il nous faut donc revoir la carte d’environnement et redéfinir les nouvelles densités qui
s’appliquent au GSM1800. La part de marché de notre opérateur a diminué pour la nouvelle période
ce qui nous donne la répartition de nos clients suivante :
Couverture par niveau de C/I : Après avoir affecté les canaux à chaque émetteur, on peut
analyser les niveaux d’interférences sur le réseau.
Figure 25 : Optimisation de la qualité de communication en GSM1800
On rappelle que la norme GSM1800 utilise les mêmes paramètres que le GSM900 en ce qui concerne
la largeur des canaux qui est de 200KHz ainsi que les mêmes gabarits. Le respect de ces paramètres
est primordial pour le fonctionnement du réseau et permet de limiter les interférences co-canal.
Dimensionnement du réseau 3G :
Cette troisième période consiste en un déploiement d’un réseau 3G reposant sur la technologie UMTS
à 2 porteuses (DL : 2110Mhz ; 2115Mhz).
Cahier de Charges :
La densité de population à desservir par notre opérateur représente 30% du marché et se répartit suivant
les zones comme suit :
Profil de consommation des abonnés :
Voix à 12.2kbps : 25mErl /abonné (facteur d’activité =0.65),
Data à 64kbps: 25kbps/abonné,
Data à 144kbps: 40kbps/abonné,
Data à 384kbps: 50kbps/abonné.
Bilan de liaison :
Nous effectuons le bilan de liaison Uplink qui représente le cas le plus défavorable :
Gestion du modèle 3G :
La gestion du modèle UMTS se fait à partir de l’icône « gérer les modèles » comme en GSM, excepté
que dans cette partie, nous définissons les porteuses disponibles ainsi que le débit maximum en voie
montante et descendante.
Nous utilisons une antenne de 18dBi pour cette étude avec un angle « tilt » vers le bas de 4° afin
d’optimiser la couverture dès le début de l’étude. De plus nous utiliserons le rayon de cellule le plus
faible (d’environ 180 m) afin de pouvoir garantir un service data 384kbps à tous nos clients.
Le modèle de propagation utilisé en UMTS sera le Cost-Hata. Nous prendrons un facteur de bruit de 8dB se
rapprochant plus au cas réel.
Déploiement du réseau 3G :
Prédiction automatique :
Du fait de l’interopérabilité de l’UMTS avec le GSM de façon transparente, on pourrait réutiliser
l’emplacement des sites GSM pour placer les antennes UMTS à 1.5m plus bas au minimum >> Principe
de l’opération SWAP. Après avoir géré les modèles et défini les services, nous avons lancé une
planification radio automatique sur une zone de calcul (même zone que le GSM).
Nous avons lancé une prédiction du niveau de champ sur cette planification. Nous définissons le seuil
de couverture daylight indoor et le seuil outdoor.
La carte de couverture par émetteur nous permet d’observer les zones de résurgence. Il y en aurait
particulièrement dans les zones denses urbaines. Cela s’explique du fait que ces zones regorgent
d’infrastructures urbaines (rues, boulevards, building …).
Figure 29 : Couverture par émetteur en UMTS
On effectue une allocation automatique des codes de brouillage, en attribuant un code par cellule.
Figure 31 : Affectation de codes par cellule
Nous avons ajouté 72 émetteurs soit 24 sites tri-sectoriels. Par conséquent le nombre total
d’émetteurs après optimisation est de 300. (228 avant optimisation).
Pour améliorer la couverture en zone dense urbaine, il faut mettre en place des Micro BTS.
A partir de la carte des zones de recouvrement, on remarque que le nombre d’émetteurs chargés de
couvrir un terminal mobile est limité à 2 au maximum : Active_Set <= 2
Figure 33 : Optimisation de la carte de recouvrement en UMTS