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DCG 4 Droit Fiscal 9782297154536
DCG 4 Droit Fiscal 9782297154536
Niveau L
150 h de cours DROIT FISCAL 4
14 ECTS – Coeff. 1
3e éd.
2021
2022
3e éd.
2021-2022
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4
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UE 4 – DROIT FISCAL
2.2 - Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Sens et portée de l’étude : Le revenu imposable qui sert de base au calcul de l’impôt est un revenu global, somme d’une série
de revenus catégoriels de source française comme de source étrangère.
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UE 4 – DROIT FISCAL
4.2 - Imposition des résultats dans le cadre des sociétés de personnes non soumises à l’IS
Sens et portée de l’étude : Les sociétés de personnes déterminent et déclarent un résultat fiscal. En revanche, l’impôt corres-
pondant est acquitté individuellement par les associés. Il s’agit du régime dit de la « translucidité fiscale ».
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UE 4 – DROIT FISCAL
4.3 - Imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés
Sens et portée de l’étude : Les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) sont des entités qui disposent de la pleine capacité
fiscale. Il s’agit de sociétés ou de groupements qui déterminent un résultat, le déclarent et acquittent l’impôt correspondant. Les
règles applicables empruntent en grande partie les règles fiscales en vigueur dans l’entreprise individuelle mais avec un certain
nombre de spécificités (tant au niveau des règles de détermination de la base imposable qu’au niveau du calcul de l’impôt).
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UE 4 – DROIT FISCAL
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UE 4 – DROIT FISCAL
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UE 4 – DROIT FISCAL
L’épreuve UE 4 Droit fiscal est une épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques et/ou le commen-
taire d’un ou plusieurs documents et/ou une ou plusieurs questions.
Durée : 3 heures – Coefficient : 1
10
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Sommaire
PARTIE
1 Introduction générale au droit fiscal 27
PARTIE
2 L’impôt sur le revenu des personnes physiques 37
11
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IV. L’imposition par foyer fiscal 40
A. La composition du foyer fiscal 40
B. Les cas d’imposition séparée des époux et partenaires pacsés 41
C. Les changements de situation 41
12
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Chapitre 5 : Les plus-values des particuliers 65
I. Les plus-values immobilières 65
A. Le champ d’application des plus-values immobilières 65
B. L’imposition des plus-values immobilières 66
II. Les plus-values sur biens meubles 68
A. Le champ d’application des plus-values sur biens meubles 68
B. L’imposition des plus-values sur biens meubles 69
III. Les plus-values sur valeurs mobilières et droits sociaux 70
A. Le champ d’application des plus-values sur valeurs mobilières et droits sociaux 70
B. L’imposition des plus-values sur valeurs mobilières et droits sociaux 70
IV. Les plus-values sur cession d’actifs numériques 73
A. Le champ d’application des plus-values sur actifs numériques 73
B. L’imposition des plus-values sur actifs numériques 73
13
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PARTIE
3 Les prélèvements sociaux 89
PARTIE
4 Les principes généraux d’imposition
des entreprises 95
14
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II. Les options offertes aux petites entreprises 104
A. Les modalités d’exercice des options 104
B. Les avantages et les limites des options 105
III. Le tableau récapitulatif des régimes d’imposition des bénéfices applicables
aux sociétés relevant de l’impôt sur le revenu dans le cadre des BIC 109
IV. Les régimes d’imposition applicables aux sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés 110
V. Les modalités de déclaration 110
SOUS-
PARTIE L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle
1 relevant des BIC 113
15
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III. L’imposition des produits financiers 119
IV. L’imposition des produits exceptionnels 120
V. L’imposition des reprises sur dépréciations et provisions 123
VI. La réévaluation libre 124
16
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V. Les exonérations et abattements 172
A. L’exonération des plus-values réalisées par les petites entreprises 172
B. L’exonération des plus-values sur les transmissions d’entreprises 172
C. Le régime applicable en faveur des plus-values immobilières à long terme 173
SOUS-
PARTIE L’imposition des résultats dans le cadre
2 des sociétés de personnes non soumises à l’IS 183
17
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SOUS-
PARTIE L’imposition des résultats dans le cadre
3 des sociétés soumises à l’IS 191
18
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Chapitre 19 : La liquidation de l’impôt sur les sociétés
et des contributions additionnelles 219
I. Le taux de l’impôt 219
A. Le taux normal 219
B. Le taux réduit des PME 219
C. Le tableau récapitulatif des taux d’IS 220
II. Le calcul de l’impôt dû à la clôture 220
A. Le régime de droit commun 220
B. Le régime de faveur applicable aux PME 222
III. Le paiement de l’IS 223
A. Le calcul des acomptes 223
B. La liquidation de l’impôt et de la contribution sociale 229
IV. Les obligations comptables et déclaratives 230
A. Les obligations comptables 230
B. Les obligations déclaratives 230
SOUS-
PARTIE Les réductions, exonérations et crédits d’impôts 243
4
19
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C. Les jeunes entreprises innovantes (JEI) 247
II. Les crédits d’impôt et les réductions d’impôt 247
PARTIE
5 La taxe sur la valeur ajoutée 249
20
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Chapitre 24 : Le fait générateur et l’exigibilité 269
I. La base d’imposition de la TVA 269
II. Les taux de TVA 270
III. Le fait générateur et l’exigibilité 271
IV. L’option du paiement de la TVA d’après les débits 271
A. Les règles générales 271
B. Les avantages et les inconvénients de l’option pour les débits 272
V. Les cas spécifiques de récupération de la TVA 272
A. La récupération de la TVA dans le cas de créances impayées 272
B. La récupération de la TVA dans le cas d’opérations annulées partiellement ou totalement 273
VI. Le cas d’un changement de taux de TVA 273
VII. Les obligations des assujettis 273
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B. La période de régularisation 294
C. Le calcul des régularisations de TVA 294
IV. Le crédit de départ 299
PARTIE
6 Les taxes assises sur les salaires 325
22
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IV. Les abattements et décotes 329
A. Les abattements 329
B. Les décotes 329
V. La déclaration et le paiement 329
PARTIE
7 L’imposition du patrimoine 337
23
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C. La taxe foncière sur les propriétés non bâties 341
D. La déclaration et le paiement 342
II. La taxe d’habitation 343
A. Le champ d’application 343
B. L’assiette 343
C. Le calcul 344
D. Les exonérations et les dégrèvements 344
E. La déclaration et le paiement 345
III. La contribution économique territoriale 345
A. La cotisation foncière des entreprises 345
B. La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises 347
C. La contribution économique territoriale 349
24
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V. Les réductions de l’IFI 368
A. Les IFI-dons 368
B. Le plafonnement de l’IFI 368
VI. La déclaration et le paiement de l’IFI 368
PARTIE
8 Les notions de contrôle fiscal 371
25
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PARTIE 1
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
AU DROIT FISCAL
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Partie 1 - Introduction générale au droit fiscal
Le droit fiscal constitue l’une des branches du droit public applicable en France. Ce droit étudie les règles
d’imposition de l’activité économique des particuliers et des entreprises et fixe les principes juridiques
applicables aux impôts, taxes, contributions et cotisations sociales. Il s’applique à tous les impôts, taxes et
contributions sociales dont sont redevables les personnes physiques ou morales en France.
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Chapitre 1 - L’introduction au droit fiscal
B La classification de l’impôt
1 La classification « administrative »
La classification « administrative » regroupe deux catégories d’impôts : les impôts directs et les impôts
indirects.
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Partie 1 - Introduction générale au droit fiscal
– l’impôt sur les sociétés (IS), calculé sur le résultat fiscal d’une société imposable ;
– la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), assise sur la valeur ajoutée des entre-
prises réalisant un chiffre d’affaires HT de plus de 500 000 €.
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Chapitre 1 - L’introduction au droit fiscal
b L’impôt personnel
L’impôt personnel taxe une valeur économique (patrimoine, revenu) en prenant en considération la
situation du contribuable (IRPP).
b L’impôt progressif
Un taux évolutif est appliqué pour chaque base imposable (IRPP) ; plus la base de calcul est importante,
plus le taux d’imposition est élevé.
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Partie 1 - Introduction générale au droit fiscal
– le centre des impôts fonciers (bureaux du cadastre) : il est l’interlocuteur des personnes physiques
ou morales pour le calcul de la valeur locative des biens immobiliers et les demandes d’extraits de
plan cadastral ; dans certaines villes, ces missions sont désormais assurées par les services des impôts
des particuliers ;
– les services de publicité foncière : ils ont pour mission d’enregistrer les actes notariés soumis
à la publicité foncière (vente de biens immobiliers) et de percevoir les impôts correspondants (droits
d’enregistrement).
Source : https://www.legifiscal.fr
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Chapitre 1 - L’introduction au droit fiscal
V La veille fiscale
La veille fiscale doit être conduite d’une façon pertinente afin de mieux comprendre une situation et de
prendre une décision. Elle doit être fiable, à savoir provenir d’une source digne de confiance. Elle doit être
complète et cohérente afin de pouvoir apporter plusieurs réponses pour prendre une décision. Elle doit
être actuelle et à jour. Les dates de publication doivent nécessairement être récentes.
Les principales sources d’information utilisées pour conduire une veille pertinente et fiable sont les suivantes :
– les sites internet, tels que :
• www.anc.gouv.fr. : site qui recense les textes réglementaires appliqués par le Plan comptable général
(PCG),
• www.impots.gouv.fr : site qui diffuse des informations officielles (régimes fiscaux d’imposition, etc.),
• bofip.impots.fr : site du Bulletin Officiel des Finances Publiques-Impôts (BOFiP-Impôts) qui regroupe,
dans une base unique et consolidée, l’ensemble des commentaires de la législation fiscale publiée
par la DGFiP,
• revuefiduciaire.grouperf.com : site de la revue fiduciaire,
• www.efl.fr : site de Francis Lefebvre ;
– les sources « papier » :
• revues professionnelles (Revue fiduciaire, Francis Lefebvre),
• mémentos Francis Lefebvre,
• mémentos Lamy ;
– les autres sources :
• Centre d’appel Impôts Service (CES), qui répond par téléphone, à toute question fiscale d’ordre
général.
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PARTIE 2
L’IMPÔT
SUR LE REVENU
DES PERSONNES
PHYSIQUES
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
des deux conjoints se trouve dans l’une des situations ci-dessus pour qu’il soit réputé avoir son domicile
fiscal en France.
La situation d’une personne ayant son domicile en France et travaillant à l’étranger peut déboucher sur une
double imposition (imposition en France puisqu’ayant son domicile fiscal en France mais aussi à l’étranger
puisqu’exerçant son activité à l’étranger). Pour remédier à cet inconvénient, la France a signé des conventions
internationales qu’il convient d’appliquer en priorité par rapport aux dispositions du droit interne. Ainsi, le
contribuable résidant en France et travaillant en Suisse sera imposé en France.
REMARQUE
En principe, les déficits catégoriels s’imputent sur les autres revenus catégoriels mais certains ne peuvent
l’être que sur les revenus catégoriels de même nature des années suivantes. C’est le cas des déficits fonciers
supérieurs à 10 700 €.
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Chapitre 2 - Le champ d’application de l’IRPP
– des personnes à charge de plein droit : enfants célibataires mineurs (âgés de moins de 18 ans), avec
une option possible pour une imposition séparée en cas de perception de revenus, enfants infirmes
quel que soit leur âge, personnes infirmes vivant sous le même toit ;
– des personnes à charge par voie de rattachement (option annuelle et irrévocable) : enfants majeurs
célibataires de 21 ans au plus ou de 25 ans au plus s’ils sont étudiants ; enfants majeurs mariés ou
pacsés sous conditions.
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Chapitre
LES REVENUS D’ACTIVITÉ 3
Le revenu des personnes physiques est imposé au niveau familial. En effet, l’imposition est déterminée au
niveau du foyer fiscal.
Ce chapitre va vous permettre d’identifier les revenus d’activité selon leur catégorie « Traitements et salaires »,
« Bénéfices industriels et commerciaux », « Bénéfices non commerciaux » et « Bénéfices agricoles ».
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Identifier les caractéristiques des revenus d’activité ;
– Qualifier et classer un revenu selon sa catégorie fiscale ;
– Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie ;
– Déterminer le revenu brut global, le revenu net global et le revenu imposable.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Les taux de CSG (contribution sociale généralisée) et de CRDS (contribution à la réduction de la dette sociale)
sont respectivement de 9,2 % (dont 2,4 % de non déductible) et de 0,5 % (non déductible).
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Chapitre 3 - Les revenus d’activité
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
APPLICATION CORRIGÉE
M. Livoi est salarié commercial d’une société et a perçu un salaire net imposable de 130 000 €. Il a perçu 8 000 € d’allocations forfaitaires
pour frais professionnels et peut justifier de 10 000 € de frais réels.
Déterminer le revenu imposable dans la catégorie des TS.
Correction
Revenu imposable
Régime de droit commun
TS : 130 000 – 10 % (130 000) = 130 000 – 13 000 (maximum de 12 652) = 130 000 – 12 652 = 117 348 €
Option pour les frais réels
TS : 130 000 + 8 000 – 10 000 = 128 000 €
Le régime de droit commun est plus avantageux.
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Chapitre 3 - Les revenus d’activité
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
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Chapitre 3 - Les revenus d’activité
1 Le régime micro-BNC
Le régime micro-BNC s’applique de plein droit aux contribuables dont les recettes annuelles n’excèdent
pas 72 500 €. Les contribuables peuvent opter pour le régime de la déclaration contrôlée. L’option est
reconduite tacitement par période de deux ans.
Les recettes sont constituées des sommes encaissées au cours de l’année.
Un abattement forfaitaire de 34 % des recettes annuelles est applicable pour tenir compte des diffé-
rentes charges (minimum 305 €).
Une option pour un versement libératoire de l’impôt est possible (régime de l’autoentrepreneur).
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
APPLICATION CORRIGÉE 1
Mme Cali est pédiatre et a déclaré en N les recettes et dépenses suivantes :
Correction
Imposition du revenu
Les recettes étant inférieures à 72 500 €, Mme Cali relève de plein droit du régime micro-BNC ; elle peut opter pour le régime de la
déclaration contrôlée.
Micro-BNC
L’assiette de l’impôt correspond aux recettes diminuées d’un abattement de 34 % : 60 000 – 34 % (60 000) = 39 600 €
Option pour le régime de la déclaration contrôlée
L’assiette de l’impôt correspond à : 60 000 – 32 000 = 28 000 €.
Le régime de la déclaration contrôlée est plus avantageux.
Ce revenu est imposable au barème progressif de l’IR.
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Chapitre 3 - Les revenus d’activité
APPLICATION CORRIGÉE 2
Mme Peti est installée en tant qu’avocate et a déclaré les recettes et les dépenses suivantes au cours de l’année N :
Mme Peti n’a pas adhéré à une association de gestion agréée (AGA) et n’a pas recours à une société d’expertise comptable.
Déterminer le revenu imposable.
Correction
Imposition du revenu
Recettes encaissées = 140 000 – 10 000 (rétrocession d’honoraires) = 130 000 €
Les recettes étant supérieures à 72 500 €, Mme Peti relève de plein droit du régime de la déclaration contrôlée.
Dépenses déductibles = 3 000 + 2 000 + 1 300 + 200 + 22 000 + 500 + 1 000 = 30 000 €
L’achat du tailleur, des chaussures et l’impôt sur le revenu sont d’ordre personnel et ne sont donc pas déductibles.
Mme Peti n’a pas adhéré à une AGA. L’assiette de l’impôt correspond à la différence entre les recettes encaissées et les dépenses
décaissées, majorées de 15 % : (130 000 – 30 000) × 1,15 % = 115 000 €. Ce revenu est imposable au barème progressif de l’IR.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
A Le régime du micro-BA
1 Le champ d’application
Le régime micro-BA s’applique de plein droit aux contribuables dont la moyenne des recettes hors taxe
des trois années précédentes n’excède pas 85 800 €. Pour apprécier les limites d’application des régimes
d’imposition des exploitants agricoles réalisant des opérations à façon (élevage ou culture portant sur des
animaux ou produits appartenant à des tiers), les recettes sont multipliées par trois.
Les contribuables peuvent opter pour le régime réel simplifié ou normal. L’option doit être formulée dans le
délai de déclaration des résultats de l’année ou de l’exercice précédant celui au titre duquel elle s’applique.
L’option pour le réel simplifié est valable un an et reconduite tacitement pour la même période ; l’option
pour le réel normal est valable deux ans et reconduite tacitement pour la même période.
2 L’assiette
Les recettes prises en compte sont constituées des sommes encaissées au cours de l’année civile dans le
cadre de l’exploitation ; les plus-values de cession d’éléments de l’actif immobilisé sont exclues de la base
imposable et sont déterminées selon les mêmes règles que celles applicables aux BIC.
Un abattement forfaitaire de 87 % des recettes annuelles est applicable pour tenir compte des différentes
charges (minimum 305 €).
REMARQUE
Le régime du micro-BA est applicable de plein droit au titre de l’année de création de l’exploitation, sauf
option pour le régime réel.
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Chapitre 3 - Les revenus d’activité
B Le régime du réel
1 Le champ d’application
Le régime du réel simplifié s’applique de plein droit, sauf option pour le régime réel normal, lorsque la
moyenne des recettes hors taxe des trois années précédentes est supérieure à 85 800 € et n’excède pas
365 000 €. Si ce dernier seuil est atteint, le régime réel normal s’applique obligatoirement.
2 L’assiette
Le résultat est déterminé selon les mêmes règles que celles applicables aux BIC.
Pour les exercices clos du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2022, les exploitants peuvent pratiquer des
déductions spécifiques pour constituer une épargne de précaution, en vue de financer des investissements
ou faire face à des aléas, à condition qu’ils inscrivent une somme comprise entre 50 % et 100 % du montant
de la déduction pratiquée, à un compte courant ouvert auprès d’un établissement de crédit et à l’actif du
bilan. La déduction pour épargne de précaution est plafonnée en fonction du bénéfice imposable.
Une majoration de 15 % (pour l’imposition des revenus 2021) est appliquée lorsque l’entreprise, soumise
à un régime réel d’imposition, n’a pas adhéré à un centre de gestion agréé (CGA) ou aux professionnels
de l’expertise comptable bénéficiant d’un visa fiscal (voir Chapitre 15).
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
ATTENTION
Depuis le 1er janvier 2019, les salaires, pensions et rentes viagères à titre gratuit sont soumis au prélèvement
à la source (PAS), effectué par l’employeur, qui applique le taux du PAS du foyer fiscal. L’impôt est prélevé
à la source sur les autres revenus de l’activité via un acompte (mensuel ou trimestriel sur option), établi par
l’administration et prélevé sur le compte bancaire du déclarant ; il s’agit des revenus des indépendants (BIC,
BNC, BA, sauf option pour le micro-entrepreneur), des rémunérations versées aux gérants de sociétés visés
par l’article 62 du CGI et des rentes viagères à titre onéreux.
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Chapitre
LES REVENUS DU PATRIMOINE 4
Selon le programme officiel de l’examen, le revenu imposable qui sert de base au calcul de l’impôt est un
revenu global, somme d’une série de revenus catégoriels de source française comme de source étrangère.
Ce chapitre va vous permettre d’identifier les revenus du patrimoine selon leur catégorie « revenus fonciers »
et « revenus des capitaux mobiliers ».
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Identifier les caractéristiques des revenus du patrimoine ;
– Qualifier et classer un revenu selon sa catégorie fiscale ;
– Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie ;
– Déterminer le revenu brut global, le revenu net global et le revenu imposable.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
ATTENTION
Les revenus des immeubles inscrits à l’actif d’une société et les revenus des locations en meublés sont impo-
sables dans la catégorie des BIC.
1 Le régime micro-foncier
Le régime micro-foncier s’applique de plein droit aux contribuables dont le revenu foncier annuel n’excède
pas 15 000 €. Les contribuables peuvent opter pour le régime réel d’imposition. L’option est globale et
s’applique pour une période de trois ans durant laquelle elle est irrévocable.
Le revenu imposable est constitué par les recettes perçues par le propriétaire.
Un abattement forfaitaire de 30 % est appliqué, représentatif des charges afférentes à la propriété.
2 Le régime réel
Le régime du réel s’applique :
– de plein droit, lorsque les revenus fonciers annuels sont supérieurs à 15 000 € ;
– sur option, lorsque les recettes n’excèdent pas 15 000 €.
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Chapitre 4 - Les revenus du patrimoine
Le revenu imposable est constitué par la différence entre les recettes encaissées par le propriétaire au cours
de l’année de l’imposition et les charges décaissées afférentes à la propriété.
Les dépenses admises en déduction doivent être justifiées, payées au cours de l’année, se rapporter à des
immeubles dont les revenus sont imposables et être relatives à des dépenses à la charge du propriétaire.
Les principales charges déductibles sont détaillées ci-après :
– les dépenses de réparation, d’entretien (travaux ayant pour objet de maintenir ou de remettre l’im-
meuble en bon état) ;
– les dépenses d’amélioration des locaux d’habitation (travaux ayant pour objet d’apporter un élément
de confort nouveau ou mieux adapté aux conditions de vie) ;
– les frais d’administration et de gestion de l’immeuble ;
– les indemnités d’éviction et frais de relogement engagés par le propriétaire pour loger temporairement
le locataire pendant la durée des travaux sur l’immeuble loué ;
– les frais de gestion courante (frais de correspondance et de téléphone, frais des déplacements engagés
pour la réalisation des travaux d’entretien et de réparation, dépenses d’acquisition d’équipements
informatiques, frais de publicité) : ils sont couverts par un forfait de 20 € par local ;
– les charges de copropriété (gardiennage) ;
– les taxes foncières (la taxe d’habitation et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ne sont pas
déductibles car elles incombent en principe au locataire) ;
– les primes d’assurances ;
– les intérêts des emprunts contractés pour l’achat ou la réparation ou l’amélioration du bien ;
– les provisions pour charges de copropriété : elles sont déduites l’année du versement et régularisées
l’année suivante ; les charges de copropriété déduites en N doivent être réintégrées si elles corres-
pondent à des charges récupérables sur les locataires ou des charges non déductibles.
ATTENTION
Les revenus des parts d’une société civile immobilière (SCI) soumises à l’IR (% détenu dans le capital de la
SCI × Résultat fiscal de la SCI) sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers et ne bénéficient d’aucun
abattement, les charges ayant déjà été déduites au niveau de la SCI.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
APPLICATION CORRIGÉE
M. et Mme Ulo possèdent un appartement loué nu à un couple. Ils ont encaissé 13 000 € de loyers en N et ont réglé des dépenses
suivantes en N afférentes à cet appartement.
Prime d’assurance : 250 €
Taxe foncière : 650 €
Intérêts d’emprunt : 1 000 €
Déterminer le revenu imposable.
Correction
Les locations de locaux nus sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers.
Le régime du micro-foncier s’applique de plein droit car les loyers encaissés sont inférieurs à 15 000 €.
Revenu net imposable = 13 000 – 30 % (13 000) = 9 100 €
Le couple peut opter pour le régime réel :
Recettes = 13 000 €
Charges déductibles = 250 + 650 + 1 000 + 20 (frais de gestion) = 1 920 €
Revenu net imposable = 13 000 – 1 920 = 11 080 €
Le régime du micro-foncier est plus avantageux. Le contribuable n’optera pas pour le régime réel.
Les prélèvements sociaux sont de 17,2 % (9 100) = 1 565 € (dont 6,8 % de CSG déductible : 6,8 % × 9 100 = 619 €).
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Chapitre 4 - Les revenus du patrimoine
ATTENTION
Les intérêts ne sont déductibles que des revenus fonciers et non des revenus globaux.
À retenir
Si le revenu brut foncier absorbe la totalité des intérêts, le déficit ne provient pas des intérêts d’emprunt.
C’est le cas lorsque le total des revenus fonciers diminué des intérêts est positif.
APPLICATION CORRIGÉE
M. et Mme Ulo possèdent un appartement loué nu à un couple. Ils ont encaissé 18 000 € de loyers en N et ont réglé des dépenses
suivantes en N afférentes à cet appartement.
Prime d’assurance : 460 €
Entretien et réparation : 22 000 €
Taxe foncière : 1 500 €
Intérêts d’emprunt : 5 000 €
Déterminer le revenu imposable.
Correction
Les locations de locaux nus sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers.
Le régime du réel s’applique de plein droit car les loyers encaissés sont supérieurs à 15 000 €.
Recettes = 18 000 €
Charges déductibles = 460 + 22 000 + 1 500 + 5 000 + 20 (frais de gestion) = 28 980 €
Revenu net imposable = 18 000 – 28 980 = – 10 980 €
Le déficit ne provient pas des intérêts car la différence entre 18 000 € et 5 000 € est positive. Il sera pris en compte dans la limite de
10 700 € pour le calcul du revenu global du foyer.
Le déficit non retenu pour 10 980 – 10 700 = 280 € constitue un déficit foncier reportable en avant sur les revenus fonciers des dix
années suivantes.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
À retenir
Imposition au micro-foncier Imposition au réel
Recettes ≤ 15 000 € – de plein droit si Recettes > 15 000 €
– sur option si Recettes ≤ 15 000 €
Recettes annuelles encaissées × 70 % Recettes annuelles encaissées – Dépenses annuelles
décaissées
Prélèvements sociaux de 17,2 % sur le revenu foncier net
Imputation des déficits fonciers sur le revenu global de l’année (limite 10 700 €)
Imposition au barème de l’IR
Déduction de la fraction de CSG de 6,8 %
Recouvrement sous forme d’acomptes mensuels (ou trimestriels sur option)
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Chapitre 4 - Les revenus du patrimoine
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
ATTENTION
La CSG n’est pas déductible puisque les revenus ne sont pas imposés au barème progressif de l’IR. Aucun
abattement n’est possible.
REMARQUE
Pour les revenus de source étrangère, l’impôt retenu à la source est imputé sur l’imposition forfaitaire dans
la limite du crédit d’impôt auquel il ouvre droit.
ATTENTION
Les charges déductibles ne doivent provenir que des revenus soumis à l’IR progressif, c’est-à-dire hors revenus
exonérés.
Sur sa demande, le contribuable est dispensé du PFNL, si son revenu fiscal de référence de l’avant dernière
année (N–2) ne dépasse pas certaines limites :
– 50 000 € (75 000 € pour un couple) pour les revenus distribués ;
– 25 000 € (50 000 € pour un couple) pour les produits de placement à revenu fixe.
62
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Chapitre 4 - Les revenus du patrimoine
ATTENTION
L’option pour le barème progressif est globale ; ainsi, il est impossible de combiner une imposition des
dividendes au barème de l’IR pour bénéficier de l’abattement de 40 % et une imposition au PFU pour les
autres revenus.
L’option globale relève à la fois des RCM et des plus-values sur cession de valeurs mobilières (voir Chapitre 5).
En principe, l’imposition au PFU est plus intéressante que celle au barème progressif, excepté lorsque le
contribuable a un taux marginal d’imposition n’excédant pas 14 %.
APPLICATION CORRIGÉE
Le couple Macri dispose d’un portefeuille de titres. Les revenus bruts encaissés en N s’élèvent à :
– 5 000 € de dividendes ;
– 1 000 € d’intérêts d’obligations.
M. et Mme Macri ont le choix entre le PFU et l’imposition au barème de l’IR. Ils sont imposés au taux marginal de 30 %.
Présenter les deux solutions possibles pour l’imposition des revenus des capitaux mobiliers.
Correction
63
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
À retenir
Années Imposition au PFU Imposition au barème progressif
N Prélèvement du PFNL (RCM bruts × 12,8 %) Prélèvement du PFNL (RCM bruts × 12,8 %)
+ Prélèvement des PS (RCM bruts × 17,2 %) + Prélèvement des PS (RCM bruts × 17,2 %)
N+1 Imposition au PFU de 12,8 % : Imposition au barème de l’IR :
RCM bruts (RCM bruts × 12,8 %) Dividendes bruts
– Déduction du PFNL (RCM bruts × 12,8 %) – Abattement 40 % (Dividendes bruts × 40 %)
Aucun impôt complémentaire n’est dû. + Autres RCM bruts exclus de l’abattement de 40 %
– Frais déductibles
– Déduction du PFNL
Attention Aucun abattement Abattement possible de 40 % sur les dividendes bruts
Aucune CSG déductible Fraction de CSG déductible : 6,8 % (RCM bruts)
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Chapitre
LES PLUS-VALUES 5
DES PARTICULIERS
Ce chapitre va vous permettre d’identifier et de qualifier l’imposition des plus-values des particuliers.
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Identifier les caractéristiques des plus-values des particuliers ;
– Qualifier et classer un revenu selon sa catégorie fiscale ;
– Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie ;
– Déterminer le revenu brut global, le revenu net global et le revenu imposable.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
2 Le calcul de l’abattement
Un abattement est applicable pour durée de détention. L’abattement est pratiqué à partir de la sixième
année de détention et son montant diffère selon l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.
c L’abattement exceptionnel sur les plus-values immobilières dans le cadre d’une opération
d’aménagement « loi Élan »
Un abattement exceptionnel de 70 % ou de 85 % est applicable aux cessions de biens immobiliers bâtis
ou de terrains à bâtir, sous réserve de répondre à certaines conditions (biens situés dans les périmètres des
grandes opérations d’urbanisme et de revitalisation du territoire).
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Chapitre 5 - Les plus-values des particuliers
ATTENTION
Les moins-values ne peuvent s’imputer ni sur les plus-values, ni sur le revenu global.
APPLICATION CORRIGÉE
M. et Mme Anton ont cédé en N leur résidence principale qu’ils occupaient depuis 7 ans. La maison avait été acquise 500 000 €. Le
prix de cession est de 650 000 €.
Ils ont également cédé le 1er juillet N leur maison de campagne pour 300 000 €. Elle avait été acquise le 1er avril N–12 pour 200 000 €.
Les frais d’acquisition s’étaient élevés à 9 500 €. Des travaux d’agrandissement avaient été exécutés pour 28 000 €. Les factures ont
été conservées.
Calculer les plus-values et indiquer leur régime d’imposition.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Correction
68
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Chapitre 5 - Les plus-values des particuliers
Plus-value brute = Prix de vente net des frais liés à la vente
– (Prix d’achat + Frais d’acquisition + Frais de remise en état)
2 Les abattements
Un abattement de 5 % par année de détention au-delà de la deuxième année est appliqué.
L’exonération est donc totale après 22 ans.
3 Le taux d’imposition
La plus-value est imposable au taux de 19 %, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %.
ATTENTION
Les moins-values ne sont pas prises en compte.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Le prix d’achat est majoré de certains frais et droits (commissions, frais d’acte, droits de d’enregistrement,
etc.).
Lorsque des titres de même nature ont été acquis à des dates différentes et a fortiori à des prix différents,
la méthode retenue est celle du coût unitaire moyen pondéré (CUMP).
ATTENTION
Les moins-values subies au cours d’une année sont imputées sur les plus-values de même nature (c’est-à‑dire
celles réalisées lors de la cession de valeurs mobilières et de droits sociaux), imposables au titre de la même
année, avant application des abattements pour durée de détention.
En cas de solde négatif, l’excédent de moins-values est imputable sur les plus-values des dix années suivantes.
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Chapitre 5 - Les plus-values des particuliers
abattement de droit commun. L’abattement de droit commun est renforcé lorsqu’il s’agit de PME (moins
de 250 salariés et CA HT de moins de 50 M€ ou total bilan de moins de 43 M€) remplissant certaines
conditions (détention depuis au moins deux ans).
b Le régime dérogatoire incitatif applicable aux plus-values portant sur des titres de PME
créées depuis moins de 10 ans
Le taux de l’abattement dépend de la durée de détention des titres :
– 50 % pour les titres détenus au moins un an et moins de quatre ans ;
– 65 % pour les titres détenus entre quatre ans et moins de huit ans ;
– 85 % pour les titres détenus depuis au moins huit ans.
c Le régime spécial applicable aux plus-values réalisées par les dirigeants de PME partant à la retraite
Un abattement est applicable aux plus-values réalisées par les dirigeants partant à la retraite qui cèdent
leur société, quel que soit le choix de l’imposition (PFU ou barème progressif), sous réserve de répondre
à certaines conditions. L’abattement est forfaitaire ; il est fixé à 500 000 € et est applicable aux cessions
réalisées entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022.
ATTENTION
Cet abattement fixe n’est pas cumulable avec l’abattement proportionnel (de droit commun ou renforcé). Si
le contribuable décide de renoncer à l’abattement fixe, il devra opter pour le barème progressif.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
17,2 % s’appliquent sur la plus-value nette avant abattement. Ils ne sont pas prélevés à la source mais
sont acquittés par avis d’imposition, à la date de la déclaration des revenus. Une fraction de la CSG
de 6,8 % est déductible du revenu global.
ATTENTION
L’option globale relève à la fois des plus-values sur cessions de valeurs mobilières et des revenus de capi-
taux mobiliers (RCM).
Les moins-values ne sont pas imputables sur le revenu global. Elles sont imputables sur les plus-values de
même nature réalisées au cours de l’année d’imposition, ou des 10 années suivantes en cas d’excédent.
REMARQUE
Si les titres cédés sont des titres d’une société de personne, la plus-value relève du régime des plus-values
des particuliers si l’associé est un simple investisseur. Si ce dernier exerce une activité professionnelle au sein
de la société, les plus-values relèvent du régime des plus-values professionnelles.
APPLICATION CORRIGÉE
M. et Mme Theo ont cédé, le 1er janvier N, 1 500 actions A au prix unitaire de 40 € ; 900 titres avaient été acquis début N–1 au prix
unitaire de 35 € et 600 titres fin N–1 au prix unitaire de 38 €.
Ils ont également cédé, le 1er octobre N, 1 200 titres B à 80 € l’un, acquis le 01/03/N–7 (avant le 1er janvier 2018) à 75 € l’un.
Ils sont imposés au taux marginal de 14 % et ont opté pour l’imposition des plus-values au barème progressif.
Déterminer la plus-value imposable.
Correction
Imposition de la plus-value
Cession des titres A
CUMP = [(900 × 35) + (600 × 38)] / 1 500 = 36,20 €
Plus-value = 1 500 × (40 – 36,20) = 5 700 €
Aucun abattement pour durée de détention n’est applicable.
Cession des titres B
Plus-value = 1 200 × (80 – 75) = 6 000 €
Durée de détention entre le 1er mars N–7 et le 1er octobre N : 7 années entières
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Chapitre 5 - Les plus-values des particuliers
Plus-value nette = Prix de vente – (Prix d’achat de l’ensemble du portefeuille × Prix de vente /
Valeur globale du portefeuille)
La plus-value nette est déterminée après compensation entre les plus-values et moins-values de cession
d’actifs numériques.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Les contribuables bénéficient d’une exonération si le montant total des cessions d’actifs numériques réalisées
au cours de l’année n’excède pas 305 €.
ATTENTION
Les moins-values ne peuvent être ni reportées sur les années suivantes, ni imputées sur une plus-value de
cession d’un bien autre qu’un actif numérique.
À retenir
Plus-values sur valeurs
Plus-values immobilières Plus-values sur biens meubles
mobilières
Plus-value = PV – PR Plus-value = PV – PR Plus-value = PV – PR
PR = Max (PA + Frais d’acquisition PR = PA + Frais d’acquisition réels + PR = PA (CUMP) + Frais sur titres
réels) + Travaux de rénovation réels Travaux de remise en état réels
PA + 7,5 % × PA + 15 % × PA)
– Abattement pour durée de – Abattement pour durée de
détention détention
Aucune moins-value à déduire – Moins-values de même nature – Moins-values de même nature
+ Sur-taxation des plus-values >
50 000 €
Imposition au taux proportionnel de 19 % Imposition au PFU de 12,8 % ou
option au barème progressif de l’IR
Prélèvements sociaux (avant abattement) de 17,2 %
Aucune CSG déductible Aucune CSG déductible (si PFU)
CSG déductible à 6,8 % (si option
au barème progressif de l’IR)
Les plus-values immobilières, les plus-values sur biens meubles et les plus-values sur cessions des valeurs
mobilières imposées au PFU ne doivent pas être ajoutées aux revenus catégoriels car elles ne sont pas taxables
au barème progressif.
PV = Prix de vente
PR = Prix de revient
PA = Prix d’achat
74
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Chapitre
LA DÉCLARATION, LE CALCUL
ET LE PAIEMENT DE L’IMPÔT
6
SUR LE REVENU
Selon le programme officiel de l’examen, le passage du revenu imposable à l’impôt conduit à tenir compte
des charges de famille du contribuable, afin d’atténuer la progressivité du barème de l’impôt, mais aussi
de mesures d’incitation fiscale qui prennent la forme de réductions ou de crédits d’impôt.
Ce chapitre va vous permettre de calculer l’impôt sur le revenu et de maîtriser ses modalités de paiement.
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Déterminer et justifier l’impôt sur le revenu d’un foyer fiscal ;
– Déterminer les réductions et les crédits d’impôt ;
– Expliquer les modalités de déclaration et de paiement de l’impôt.
75
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
– Pensions alimentaires versées à des ascendants (3 542 € par personne, en l’absence de justificatifs)
– Pensions alimentaires versées à des descendants majeurs célibataires sans ressources suffisantes
(enfant poursuivant des études, enfant au chômage, etc.), à condition que l’enfant ne soit pas
rattaché au foyer fiscal. La déduction d’une pension est possible, même si l’enfant a plus de 25 ans
et n’est pas étudiant (la déduction est limitée à 5 959 € par enfant ; si l’enfant est marié, pacsé ou
chargé de famille, la limite est doublée, soit 11 918 € au profit des parents qui participent seuls
à l’entretien du couple ; l’existence d’enfants du jeune ménage n’entraîne pas un relèvement des
limites fixées ; les dépenses effectuées doivent être justifiées ; si l’enfant vit sous le même toit,
la limite forfaitaire admise sans justificatif est de 3 542 €)
– Frais d’accueil sous le même toit d’une personne âgée de plus de 75 ans, avec laquelle le
contribuable n’entretient aucun lien de parenté, dont les revenus n’excèdent pas le plafond
de ressources fixé pour l’octroi de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspal), plafonné
à 3 542 € par personne
– Cotisations à un plan d’épargne retraite, Perp et produits assimilés (versements volontaires effectués
sur les nouveaux plans d’épargne retraite, versements effectués sur un Perp, versements à certains
régimes facultatifs de retraite complémentaire des agents de la fonction publique, cotisations versées
sur un Perp ou à des régimes de retraite supplémentaires obligatoires d’entreprise) ; la déduction est
plafonnée à 10 % des revenus nets de N-1 retenus dans la limite de 8 fois le PLSS annuel (10 % du
PLSS annuel si cette limite lui est supérieure)
= Revenu net global
– Abattement réservé aux personnes âgées de plus de 65 ans ou invalides (2 446 € si revenus du foyer
< 15 340 €, ou 1 224 € si revenus du foyer compris entre 15 340 € et 24 960 €)
– Abattement pour enfants mariés, pacsés ou chargés de famille, répondant aux mêmes conditions
que les enfants majeurs célibataires pouvant être rattachés (déduction limitée à 5 959 € par enfant)
= Revenu net imposable
ATTENTION
Les enfants majeurs de moins de 21 ans ou étudiants de moins de 25 ans rattachés au foyer fiscal de leurs
parents entraînent soit leur prise en compte au titre du quotient familial s’ils sont célibataires et non chargés
de famille (hausse du nombre de parts), soit l’application d’un abattement sur le revenu imposable, s’ils
sont mariés ou pacsés ou chargés de famille ; il est impossible pour le contribuable de bénéficier du double
avantage lié à la déduction d’un abattement et à l’augmentation du nombre de parts.
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Chapitre 6 - La déclaration, le calcul et le paiement de l’impôt sur le revenu
77
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
ATTENTION
En utilisant la formule progressive, l’IR est calculée pour une part ; il faut donc multiplier le montant de
l’impôt par le nombre de parts.
78
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Chapitre 6 - La déclaration, le calcul et le paiement de l’impôt sur le revenu
Soit la baisse de l’impôt est supérieure à : [1 570 € × Nombre de ½ part supplémentaire] et le plafonnement
s’applique :
Soit la baisse de l’impôt est inférieur à [1 570 € × Nombre de ½ part supplémentaire] et le plafonnement
ne s’applique pas ; l’impôt (IR) est alors celui calculé initialement.
APPLICATION CORRIGÉE
Le revenu net global d’un foyer fiscal est de 132 000 €. Le nombre de parts est de 3.
Calculer l’impôt.
Correction
Calcul de l’impôt
QF = 132 000 / 3 = 44 000 €
IR = [(25 710 – 10 084) × 11 % + (44 000 – 25 710) × 30 %] × 3 = 21 617 €
Plafonnement du quotient familial
QF = 132 000 / 2 = 66 000 €
IR = [(25 710 – 10 084) × 11 % + (66 000 – 25 710) × 30 %] × 2 = 27 612 €
Baisse de l’IR = 27 612 – 21 617 = 5 995 €
Nombre de ½ parts supplémentaires
3 – 2 = 1 part, soit 2 demi-parts supplémentaires.
2 × 1 570 = 3 140 €
5 995 € > 3 140 € ; le plafonnement s’applique : IR = 27 612 – 3 140 = 24 472 €
79
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
APPLICATION CORRIGÉE
Le revenu net imposable d’un célibataire s’élève à 25 000 €.
Calculer l’impôt net.
Correction
Calcul de l’impôt
Nombre de parts (N) = 1
Quotient familial = 25 000 / 1 = 25 000 €
Le foyer fiscal se trouve dans la deuxième tranche.
IR brut pour 1 part = (25 000 – 10 084) × 11 % = 1 641 €
Montant de la décote = 779 – 45,25 % (1 641) = 36 €
IR net après décote = 1 641 – 36 = – 1 605 €
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Chapitre 6 - La déclaration, le calcul et le paiement de l’impôt sur le revenu
– dons effectués à des organismes d’aide aux personnes en difficulté qui assurent gratuitement la
nourriture, l’hébergement et les soins gratuits (Restos du cœur, etc.) : 75 % des sommes versées,
plafonné à 1 000 €. Au-delà de cette somme, les dons ouvrent droit à une réduction d’IR de 66 %
dans la limite de 20 % du revenu imposable ; si le montant des dons excède la limite de 20 % du
revenu imposable, l’excédent est reporté sur les cinq années suivantes et ouvre droit à la réduction
d’IR dans les mêmes conditions ;
– frais de comptabilité ou d’adhésion à un CGA ou une AGA (réduction de 2/3 du montant des frais,
dans la double limite de 915 € par an et du montant de l’IR dû pour une année donnée) réservée aux
contribuables relevant du régime des micro-entreprises ou d’un régime déclaratif spécial et ayant
opté pour un régime réel) ;
– frais de scolarisation pour enfants à charge poursuivant leurs études : 61 € (collège), 153 € (lycéen)
et 183 € (enseignement supérieur) ;
– etc.
REMARQUE
Le cumul de certains avantages fiscaux (déductions, réductions ou crédits d’impôt) ne peut pas procurer une
réduction du montant de l’impôt sur le revenu supérieure à 10 000 € pour l'imposition des revenus 2020
(« niches fiscales »).
81
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Impôt net =
IR brut après plafonnement du QF (+ Contribution complémentaire pour les hauts revenus)
– Décote et réfaction d’impôt
– Réductions crédits d’impôts (dont PFNL de 12,8 % sur des RCM perçus en N–1)
82
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Chapitre 6 - La déclaration, le calcul et le paiement de l’impôt sur le revenu
de situation) ; ces derniers peuvent valider tacitement les informations d’état civil et les éléments d’imposition
dont dispose l’administration.
Depuis le 1er janvier 2019, le prélèvement à la source (PAS) constitue le régime de droit commun du paie-
ment de l’impôt. Les revenus relèvent soit de la retenue à la source, soit d’acomptes ; certains revenus sont
exclus du champ de la réforme.
Le tableau ci-après présente l’imposition des différents revenus :
Revenus relevant
Revenus relevant Revenus exclus du champ
Éléments de la retenue
d’acomptes de la réforme
à la source
Catégories Salaires Revenus des indépendants : BIC, BNC, Revenus déjà soumis au PFU (RCM,
de revenus Pensions BA, au régime réel ou micro (sauf plus-values immobilières et sur biens
Rentes viagères option pour le micro-entrepreneur) meubles)
à titre gratuit Revenus fonciers au régime réel Gains sur cession de valeurs
ou micro-foncier mobilières et droits sociaux
Rémunérations versées aux gérants Autoentrepreneurs qui ont opté
de sociétés visés par l’article 62 du CGI pour le prélèvement libératoire à l’IR
Rentes viagères à titre onéreux
Pensions alimentaires et prestations
compensatoires
Honoraires versés aux fonctionnaires
chercheurs
Commissions versées aux agents
d’assurance
Droits d’auteur
Assiette Montant net Montant des bénéfices ou des revenus
imposable nets soumis au barème progressif de
l’impôt la dernière année pour laquelle
l’impôt a été établi ; il s’agit de l’année
N–2 pour les acomptes versés de janvier
à août, et de l’année N–1 pour les
acomptes versés à partir de septembre
B Le taux du prélèvement
Chaque foyer fiscal dispose d’un taux de prélèvement à la source, calculé par la DGFiP, sur la base du revenu
de l’année N–2 (retenue ou acompte de janvier à août N). Le taux a été mis à jour automatiquement le
1er septembre N, à l’issue de la taxation des revenus N–1 déclarés au printemps N (retenue ou acompte de
septembre à décembre).
Le taux du PAS est arrondi à la décimale la plus proche, la fraction de décimale égale à 0,5 étant comptée
pour 1.
Plusieurs choix s’offrent au contribuable : le taux de droit commun, le taux personnalisé et le taux neutre.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Taux du PAS =
Impôt brut dû N–2 ou de N–1 selon la période / Revenus nets dans le champ du PAS
La formule intègre certains avantages fiscaux d’assiette (pensions alimentaires versées, fraction de CSG
déductible, déduction des frais professionnels, etc.) ; en revanche, elle fait abstraction des réductions et
crédits d’impôt.
2 Le taux individualisé
Le taux du PAS peut être modifié à l’initiative des contribuables. Les taux individualisés permettent en effet
de minorer le taux applicable au contribuable disposant de revenus personnels plus faibles et de majorer
le taux applicable au contribuable disposant de revenus personnels plus élevés. Ils s’appliquent au plus
tard le troisième mois suivant celui de la demande ; la dénonciation de l’option prend effet au plus tard le
troisième mois suivant celui de sa dénonciation.
L’option ou sa dénonciation peuvent être exercées à tout moment ; l’option est tacitement reconduite, sauf
dénonciation dans les trente jours.
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Chapitre 6 - La déclaration, le calcul et le paiement de l’impôt sur le revenu
4 L’actualisation du taux
À la demande du contribuable, le taux du PAS peut être modifié. Tout changement dans la situation
familiale et dans les variations de revenus et de charges du foyer fiscal (naissance, divorce, etc.) doit être
déclaré dans les 60 jours pour l’actualisation du prélèvement. Un recalcul du taux est automatiquement
effectué par la DGFiP. À l’initiative du contribuable, une modulation du taux, à la hausse ou à la baisse, est
possible en cours d’année. Une modulation à la hausse n’est soumise à aucune condition ; en revanche,
une modulation à la baisse n’est possible que si le montant du prélèvement estimé par le contribuable est
inférieur de plus de 10 % au montant du prélèvement qu’il supporterait pour l’année en cours si aucune
modulation n’était pratiquée.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
SYNTHÈSE CORRIGÉE
M. et Mme Renald sont mariés et ont quatre enfants :
– Pascal, âgé de 24 ans, salarié dans une société depuis le 1er janvier N ;
– Raphaël, âgé de 20 ans, étudiant en DCG ;
– Charlotte, âgée de 17 ans, lycéenne ;
– Garance, âgée de 2 ans.
M. Renald exerce une activité libérale ; il est installé comme radiologue et a réalisé un chiffre d’affaires de 400 000 € au titre de l’année
N. Après déduction des charges, son bénéfice s’élève à 190 000 €. Il a adhéré à une association de gestion agréée.
Mme Renald est salariée d’une société et a perçu un salaire net imposable de 70 000 € au titre de l’année N. Elle utilise son véhicule
personnel pour se rendre à son travail ; le montant des frais de déplacement justifiés est de 3 800 €.
Pascal a perçu un salaire net imposable de 19 000 € au titre de l’année N. Il a travaillé pendant les vacances d’été et a perçu une rému-
nération nette imposable de 2 000 €. Il a demandé son rattachement au foyer fiscal de ses parents.
Les époux Renald ont encaissé des dividendes bruts (avant prélèvements sociaux et fiscaux) de 50 000 €. Ils n’ont formulé aucune option
en matière de revenus des capitaux mobiliers.
Ils possèdent un appartement qu’ils louent nu et ont encaissé 10 000 € de loyers. Les charges afférentes à cet appartement réglées en
N sont les suivantes : taxe foncière (400 €), prime d’assurance (200 €) et intérêts d’emprunt (900 €).
Ils ont cédé en juin N un appartement pour 300 000 €, qu’ils avaient acquis quatre ans auparavant pour 260 000 € (dont frais d’ac-
quisition 15 000 €).
M. et Mme Renald ont versé une pension alimentaire à Raphaël pour un montant de 4 800 €.
Ils emploient une personne à domicile pour garder leur fille Garance, et lui ont versé 9 000 € de salaires (charges sociales incluses).
Ils ont fait un don de 300 € à l’association pour la recherche du cancer.
Calculer l’impôt sur le revenu dont sont redevables M. et Mme Renald.
Correction
Calcul de l’impôt
Nombre de parts
Le foyer fiscal est composé de M. et Mme Renald, de leurs enfants mineurs (Charlotte et Garance) et de leur enfant majeur étudiant
de moins de 25 ans qui a demandé son rattachement (Raphaël). Pascal est majeur de moins de 25 ans mais n’est plus étudiant ; ayant
plus de 21 ans, il ne peut pas être rattaché au foyer fiscal de ses parents et sera donc imposé séparément.
N = 1 + 1 + 0,5 + 0,5 + 1 = 4 parts
Catégories de revenus
M. Renald exerçant une profession libérale, ses revenus sont imposables dans la catégorie des BNC ; deux régimes sont possibles : le
micro-BNC si les recettes encaissées n’excèdent pas 70 000 €, ou le régime de la déclaration contrôlée si le montant excède 70 000 €
ou sur option de la part de M. Renald. Le régime applicable ici est de plein droit celui de la déclaration contrôlée car les recettes sont
de 400 000 €. Le résultat imposable est de 190 000 €, non majoré de 15 % du fait de l’adhésion à une AGA.
BNC : 190 000 €
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Chapitre 6 - La déclaration, le calcul et le paiement de l’impôt sur le revenu
Mme Renald exerce une activité salariée ; ses revenus sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires. Deux choix s’offrent
à Mme Renald : soit elle déduit forfaitairement un abattement de 10 %, soit elle déduit les frais réels justifiés.
Déduction forfaitaire de 10 % = 10 % (70 000) = 7 000 €
Déduction des frais réels : 3 800 €
La déduction forfaitaire est plus avantageuse.
TS : 70 000 – 7 000 = 63 000 €
Raphaël étant étudiant et ayant perçu une rémunération nette annuelle inférieure à trois fois le Smic, sa rémunération est exonérée.
Les dividendes sont imposables dans la catégorie des revenus des capitaux mobiliers. Ils sont soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %,
prélevés à la source par la société distributrice : 17,2 % (50 000) = 8 600 €.
Aucune option n’a été formulée en matières des RCM. Les dividendes font l’objet d’un prélèvement forfaitaire non libératoire (PFNL)
de 12,8 % : 12,8 % (50 000) = 6 400 € ; ce prélèvement à la source constitue un acompte sur l’impôt à payer et sera imputé sur l’IR dû,
l’année au titre de laquelle le PFU sera opéré (en N+1).
Revenus locatifs : les locations de locaux nus sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers. Le régime du micro-foncier est
applicable de plein droit lorsque le total des loyers encaissés n’excède pas 15 000 € : 10 000 – 30 % (10 000) = 7 000 €.
Les époux Renald peuvent opter pour le régime réel : 10 000 – (400 + 200 + 900 + 20) = 8 480 €.
Le régime du micro-foncier est plus avantageux.
Revenus fonciers = 7 000 €
Les revenus fonciers sont imposables aux prélèvements sociaux de 17,2 % : 17,2 % (7 000) = 1 204 €.
Plus-value immobilière :
Prix d’achat hors frais d’acquisition = (250 000 – 15 000) = 235 000 €
Frais d’acquisition forfaitaires = 7,5 % (235 000) = 17 625 € > 15 000 €
Prix de revient = 235 000 + 17 625 = 252 625 €
Plus-value = 300 000 – 252 625 = 47 375 €
Aucun abattement n’est applicable car la durée de détention est de moins de 6 ans.
La plus-value est imposable à l’impôt sur le revenu au taux proportionnel de 19 % : 47 375 × 19 % = 9 001 €.
Elle est imposable aux prélèvements sociaux de 17,2 % (47 375) = 8 149 €.
Revenus catégoriels
TS : 63 000 €
BNC : 190 000 €
RCM : 0 € (PFU)
Revenus fonciers : 7 000 €
Revenu net global = 260 000 €
La CSG relative aux prélèvements sociaux payés lors de l’encaissement des dividendes et de la plus-value immobilière n’est pas déductible
car les dividendes sont imposables au taux de 12,8 % et la plus-value est imposable au taux proportionnel de 19 %, n’entrant pas dans
le revenu net global soumis au barème progressif de l’IR.
Raphaël étant rattaché au foyer fiscal de ses parents, la pension alimentaire versée par ses parents n’est pas déductible.
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Partie 2 - L’impôt sur le revenu des personnes physiques
Quotient familial
QF = 260 000 / 4 = 65 000 €
IR brut = [11 % (25 710 – 10 084) + 30 % (65 000 – 25 570)] × 4 = 54 191 €
Plafonnement du quotient familial
Pour deux parts : QF = 260 000 / 2 = 130 000 €
IR brut = [11 % (25 710 – 10 084) + 30 % (73 516 – 25 570) + 41 % (130 000 – 73 516)] × 2 = 78 522 €
Baisse d’IR = 78 522 – 54 191 = 24 331 €
Nombre de ½ parts supplémentaires : 4 demi-parts supplémentaires.
24 331 > 4 × 1 570 = 6 280 € ; le plafonnement s’applique : IR = 78 522 – 6 280 = 72 242 €.
Réductions et crédits d’impôt
CI pour emploi à domicile : 50 % (9 000) = 4 500 € (inférieur au plafond de 12 000 € + 1 500 € par personne à charge).
Réduction d’impôt pour don : 66 % (300) = 198 € (inférieur à 20 % du revenu net global)
Réduction d’impôt pour frais de scolarité : 153 + 183 = 336 €
Total des réductions et crédits d’impôt = 4 500 + 198 + 336 = 5 034 €
IR net = 72 242 – 5 034 = 67 208 €
Le salaire de Mme Renald sera soumis au prélèvement à la source, effectué par l’employeur, qui appliquera le taux du PAS du foyer fiscal.
L’impôt sera prélevé à la source sur les revenus relevant des BNC déclarés par M. Renald, via un acompte, établi par l’administration et
prélevé sur le compte bancaire du déclarant.
Le PFNL de 12,8 % est applicable aux RCM perçus en N ; en N+1, le PFU de 12,8 % sera neutralisé par la déduction du PFNL opéré en N.
L’imposition de la plus-value immobilière au taux proportionnel de 19 % aura lieu à la date l’enregistrement de l’acte de vente.
Les PS de 17,2 % seront prélevés à la source en N sur les RCM et sur les plus-values immobilières.
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PARTIE 3
LES
PRÉLÈVEMENTS
SOCIAUX
I Les généralités
Les prélèvements sociaux auxquels sont soumis certains revenus sont les suivants :
– la contribution sociale généralisée (CSG) ;
– la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
– le prélèvement solidarité.
La CSG et la CRDS s’appliquent aux revenus d’activité et de replacement, mais aussi aux revenus du capital
immobilier et financier ; le prélèvement solidarité ne s’applique qu’aux revenus du capital immobilier et
financier.
Les revenus d’activité et de remplacement sont constitués des salaires, des revenus professionnels non
salariaux et des revenus de remplacement (pensions de retraite, allocations-chômage, etc.). Les personnes
assujetties à la CSG et à la CRDS sont les personnes physiques domiciliées en France et à la charge d’un
régime obligatoire d’assurance maladie en France.
Les revenus du capital sont constitués des :
– revenus du patrimoine : cette catégorie recouvre principalement les revenus fonciers, les plus-values
taxées à l’IR au barème progressif ou à un taux proportionnel, les plus-values professionnelles à long
terme, les plus-values sur valeurs mobilières et droits sociaux ;
– revenus de placement : cette catégorie recouvre principalement la plupart des revenus mobiliers
(produits de placement à revenu fixe, dividendes) et les plus-values immobilières.
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Partie 3 - Les prélèvements sociaux
92
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Chapitre 7 - Les prélèvements sociaux
ATTENTION
Même si certains revenus sont exonérés d’impôt sur le revenu comme les intérêts des PEL (voir Chapitre 4),
ils sont soumis aux prélèvements sociaux mais ils n’ouvrent droit à aucune déduction au titre de la CSG.
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Partie 3 - Les prélèvements sociaux
94
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PARTIE 4
LES PRINCIPES
GÉNÉRAUX
D’IMPOSITION
DES ENTREPRISES
Ce chapitre va vous permettre de distinguer les entreprises relevant de l’IS de celles relevant de l’IR.
Seules les entités « classiques » seront retenues ; les entités spécifiques ne seront pas étudiées (sociétés en
participation, collectivités publiques).
Le type d’impôt à recouvrer (IR ou IS) est différent selon la nature juridique de l’entreprise. Le tableau ci-après
récapitule l’impôt à payer selon la structure juridique des entités « classiques » :
Éléments IS IR
Société anonyme (SA) : X Option possible pour
Capital minimum : 37 000 € l’IR sous conditions
Minimum : 7 associés pour les sociétés cotées (2 associés pour les cumulatives (1)
sociétés non cotées)
Société par actions simplifiée (SAS) : X Option possible pour
Minimum : 2 associés l’IR sous conditions
cumulatives (1)
Société en commandite par actions (SCA) : X Option possible pour
Capital minimum : 37 000 € l’IR sous conditions
Minimum : 4 associés cumulatives (2)
Société à responsabilité limitée (SARL) : X Option possible pour l’IR
Minimum : 2 associés sous conditions (2)
Maximum : 100 associés
Société en nom collectif (SNC) : Option possible X
Minimum : 2 associés pour l’IS
Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : Option possible X
si l’associé est une personne physique : 1 associé pour l’IS (3)
Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : X
si l’associé est une personne morale : 1 associé
Société en commandite simple (SCS) :
Minimum : 2 associés
– personnes physiques (commandité) X
– personnes morales (commanditaires) X
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
Éléments IS IR
Entrepreneurs individuels à responsabilité limitée (EIRL) Option possible pour X
l’IS (3)
Entreprise individuelle X
Option possible
pour le régime
de l’auto-entrepreneur
(1) Les SA, SAS et SARL non cotées peuvent opter pour le régime fiscal des sociétés de personnes lorsque les conditions
suivantes sont réunies : la société est créée depuis moins de 5 ans ; les titres de la société ne sont pas admis aux négociations
sur un marché réglementé ; le capital est détenu à hauteur de 50 % au moins par des personnes physiques, 34 % devant
être détenu directement par des dirigeants (président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du
directoire ou gérant) ; la société exerce à titre principal une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ;
l’effectif est de moins de 50 salariés et la société a réalisé un CA HT annuel ou a un total de bilan inférieur à 10 M€. L’option
doit être exercée à l’unanimité des associés ; elle est exercée pour 5 ans non renouvelable.
(2) Les SARL peuvent opter pour le régime fiscal des sociétés de personnes (SARL de famille) si les conditions suivantes sont
réunies : la société a une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ; la société doit être formée uniquement
entre parents en ligne directe ou entre frères et sœurs, ainsi qu’entre conjoints mariés ou pacsés.
L’option doit être demandée par l’unanimité des associés ; elle s’applique sans limitation de durée.
(3) Les sociétés de personnes, qui n’entrent pas dans le champ d’application de l’IS, et les EIRL relevant de plein droit de l’IR,
ont la possibilité d’opter pour l’assujettissement à l’IS. Cette option est irrévocable ; toutefois, à compter de l’année 2019,
pour éviter de pénaliser ces entités, qui constateraient que l’option ne se justifie pas eu égard leur activité, l’administration
les autorise à renoncer à cette option jusqu’au cinquième exercice suivant celui au titre duquel l’option
a été exercée.
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Chapitre
LES RÉGIMES D’IMPOSITION 9
Ce chapitre va vous permettre d’identifier les différents régimes d’imposition et la simplification des obli-
gations comptables et fiscales pour les entreprises de petite taille.
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
100
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Chapitre 9 - Les régimes d’imposition
REMARQUE
Les entreprises exerçant une activité occulte sont exclues du régime simplifié.
L’activité est réputée occulte dans les cas suivants :
– l’entreprise n’a déposé aucune déclaration fiscale au titre de son activité dans le délai légal ;
– elle n’a pas fait connaître cette activité au centre de formalités des entreprises ou au greffe du tribunal
de commerce ;
– elle s’est livrée à une activité illicite.
101
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
102
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Chapitre 9 - Les régimes d’imposition
REMARQUE
Certaines entreprises sont exclues du régime micro-BIC, quel que soit leur chiffre d’affaires ; il s’agit notam-
ment, des sociétés dont les résultats sont imposés selon le régime des sociétés de personnes, des EURL dont
l’associé unique est une personne physique, des personnes morales et des EIRL soumises à l’IS, des entreprises
exerçant une activité occulte.
3 Le régime du micro-entrepreneur
Le régime du micro-entrepreneur est ouvert, sur option, aux exploitants individuels qui respectent les
conditions suivantes :
– le micro-entrepreneur est soumis au régime micro-BIC (CA HT ne dépassant pas 176 200 € pour les
ventes de biens et 72 600 € pour les prestations de services) ;
– le micro-entrepreneur est soumis au régime micro-fiscal sur option (prélèvement libératoire de l’IR) ;
un taux de 1 % est appliqué au CA HT réalisé pour les entreprises ayant une activité de vente (1,7 %
pour les prestataires de services et 2,2 % pour les activités libérales) ; pour pouvoir bénéficier du
prélèvement fiscal libératoire, le montant des revenus nets du foyer fiscal perçus en N–2 doit être
inférieur, pour une part du quotient familial, à la limite supérieure de la deuxième tranche du barème
de l’IR de l’année N–1 ; cette limite est majorée de 50 % par demie part supplémentaire (25 % par un
quart de part supplémentaire) ; le nombre de parts à retenir correspond à la situation du foyer fiscal
au titre de l’année N–2. À défaut d’option pour le prélèvement fiscal libératoire, l’IR sera calculé et
réglé l’année suivant la réalisation du bénéfice ;
– le micro-entrepreneur est soumis au régime « micro-social », régime dans lequel les cotisations sociales
sont calculées, en appliquant, au chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel, un taux global de cotisations ;
les taux de cotisations sont de 12,8 % pour les ventes de biens (22 % pour les prestations de services
BIC, BNC et pour les activités libérales) ;
– le micro-entrepreneur doit acquitter une contribution à la formation professionnelle en fonction du
chiffre d’affaires réalisé.
Les versements sont acquittés auprès des centres de paiement du régime social des indépendants ou par internet.
Depuis le 1er janvier 2020, le régime social des indépendants est adossé au régime général de la Sécurité sociale.
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
Le micro-entrepreneur qui exerce une activité commerciale peut opter pour le régime réel simplifié ; cette
option entraîne l’exclusion du régime micro-social.
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Chapitre 9 - Les régimes d’imposition
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
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Chapitre 9 - Les régimes d’imposition
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
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Chapitre 9 - Les régimes d’imposition
REMARQUE
Ces règles s’appliquent indépendamment de celles prévues en matière de TVA. Les seuils du régime micro-BIC
ne sont donc plus alignés sur ceux de la franchise en base de TVA. Il n’est donc plus nécessaire d’être soumis
au régime de la franchise en base de TVA pour pouvoir être imposé selon le régime micro-BIC. Cette dispo-
sition s’applique à la fois aux exploitants qui dépassent les seuils de la franchise en base de TVA tout en
respectant le seuil du micro-BIC et à ceux qui renoncent volontairement à la franchise en base de TVA en
optant pour un régime réel de TVA.
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
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Chapitre
LE PASSAGE
DU RÉSULTAT COMPTABLE
10
AU RÉSULTAT FISCAL
Selon le programme officiel de l’examen, ce chapitre va vous permettre d’identifier le passage du résultat
comptable au résultat fiscal.
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Partie 4 - Les principes généraux d’imposition des entreprises
Charges comptabilisées
Produits comptabilisées
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SOUS-PARTIE 1
L’IMPOSITION
DES RÉSULTATS
DE L’ENTREPRISE
INDIVIDUELLE
RELEVANT DES BIC
REMARQUE
Lorsque des activités mixtes sont exercées et imposables dans des catégories différentes (par exemple, BIC
et BA), l’activité sera assimilée aux BIC :
– si l’activité BIC est prépondérante ;
– si l’activité accessoire (BA par exemple) découle de l’activité BIC.
115
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
II La territorialité
Deux situations sont à distinguer :
– soit le domicile du contribuable se trouve en France : l’ensemble des BIC réalisés sont imposables
en France, qu’ils soient de source française ou étrangère, excepté pour les bénéfices réalisés dans un
pays étranger lié à la France par une convention fiscale internationale ;
– soit le domicile fiscal du contribuable est hors de France : seuls les BIC réalisés en France sont
imposables en France.
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Chapitre
L’IMPOSITION DES PRODUITS 12
Ce chapitre va vous permettre de caractériser le traitement fiscal des produits et d’opérer les retraitements
nécessaires.
Un produit comptabilisé en compte de classe 7 ne pourra jamais être réintégré fiscalement car cela
supposerait une double imposition ; il ne pourra faire l’objet que d’une déduction fiscale ; s’il est normale-
ment imposable par le jeu des écritures comptables, aucune correction fiscale ne sera effectuée.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
ATTENTION
Tant que le produit afférent à une opération n’est pas rattaché à l’exercice au cours duquel le résultat fiscal
est calculé, les charges engagées pour la réalisation de cette opération ne peuvent pas être déductibles.
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Chapitre 12 - L’imposition des produits
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a vendu des marchandises à un client américain le 01/03/N pour 100 000 $, le règlement a eu lieu le 30/04/N.
Cours au 01/03/N : 1 € = 1,20 $
Cours au 30/04/N : 1 € = 1,10 $
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse DF
Créance en devise Au 30/04/N, la créance réglée est de 100 000 / 1,10 = 90 909,09 € > 100 000 / 1,20
= 83 333,33 €, soit une hausse représentant un gain de change de 7 576,66 €,
normalement imposable ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
119
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a encaissé 20 000 € de dividendes en provenance de la SARL Kun dont elle détient 20 % des parts sociales. Elle a égale-
ment encaissé 2 000 € de coupons sur des obligations qu’elles avaient acquises en N–2.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse DF
Dividendes reçus Les dividendes font l’objet d’une déduction fiscale car ils sont imposables 20 000
dans la catégorie des revenus mobiliers (RCM).
Coupons sur obligations Les intérêts issus de titres à revenu fixe font l’objet d’une déduction fiscale 2 000
car ils sont imposables dans la catégorie des revenus mobiliers (RCM).
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Chapitre 12 - L’imposition des produits
Aucune
Éléments Analyse DF
correction
Subventions Pour les entreprises ayant opté pour l’échelonnement des
d’investissement subventions, la reprise de la subvention est effectuée au même
servant au financement rythme d’amortissement fiscal de l’immobilisation ; la quote-part
d’une immobilisation est un produit normalement imposable. X
amortissable
Subventions Pour les entreprises ayant opté pour l’échelonnement des
d’investissement subventions, la reprise de la subvention est réintégrée par parts
servant au financement égales :
d’une immobilisation – soit sur les années pendant lesquelles le bien est inaliénable ;
non amortissable la quote-part est un produit normalement imposable ; X
– soit, en l’absence de clause d’inaliénabilité, sur une période de
10 ans à compter de l’année suivant son attribution ; une déduction
fiscale de la subvention doit être effectuée l’année de son attribution. X
Subventions Pour les entreprises ayant opté pour l’échelonnement des
d’investissement subventions, la reprise de la subvention est imposée sur la durée
servant au financement moyenne pondérée d’amortissement du bien :
d’une immobilisation Reprise fiscale = Subvention totale / Durée moyenne pondérée
décomposée – soit Reprise fiscale > Reprise comptable : la différence
amortissable est une réintégration fiscale ; RF
– soit Reprise fiscale < Reprise comptable : la différence
est une déduction fiscale. DF
Indemnités Les indemnités perçues en réparation d’un préjudice constituent
en réparation des produits normalement imposables dès lors que leur objet est
d’un préjudice de compenser des charges ou des pertes déductibles par leur nature. X
Indemnités L’indemnisation, que l’entreprise subit du fait de la réalisation
d’assurance-vie du risque, est un produit normalement imposable. X
Lorsqu’une entreprise a souscrit une assurance-vie au profit de
l’entreprise sur la tête d’un homme-clé, ou sur la tête d’un dirigeant
au profit de la banque en garantie d’un emprunt souscrit imposé
par la banque, le produit peut être étalé sur 5 ans, réparti par parts
égales sur l’année de la réalisation du risque et sur les 4 années
suivantes.
Les primes versées antérieurement non déductibles viennent
en déduction des indemnités perçues :
DFN = 4/5 (Prime) et RF de 1/5 à compter de N+1 pendant 4 ans.
Indemnités d’assurance Le régime des plus-values est applicable (voir Chapitre 15).
de dommages
portant sur des actifs
immobilisés, indemnités
d’expropriations
121
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Aucune
Éléments Analyse DF
correction
Indemnités d’assurance Les indemnités d’assurance perçues constituent des produits
de dommages portant normalement imposables si elles compensent la disparition de stocks. X
sur des éléments
non immobilisés
Abandons de créances Les abandons de créances à caractère commercial sont normalement
reçus imposables. X
Les abandons de créances à caractère financier ne se rencontrent que
dans les sociétés mère et filiales et seront abordés au Chapitre 17.
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a encaissé les subventions suivantes en N :
– le 05/04/N, une subvention de 120 000 € pour l’achat d’un terrain le 15/04/N de 200 000 € ;
– le 01/09/N, une subvention de 30 000 € pour l’achat d’un matériel le 20/10/N de 100 000 € HT, amortissable sur 5 ans selon le
mode d’amortissement dégressif (taux dégressif 35 %) ;
– le 01/07/N, une subvention de 20 000 € pour l’achat le 01/07/N d’un véhicule utilitaire de 40 000 € HT, décomposé de la façon
suivante : structure : 31 000 € HT, amortissable sur 5 ans en linéaire, composant moteur : 9 000 € HT, destiné à être remplacé au
bout de 3 ans.
L’entreprise a opté pour l’étalement des subventions.
Le contrat d’acquisition du terrain ne mentionne aucune clause d’inaliénabilité.
Les quotes-parts de subventions virées au résultat de N ont été correctement comptabilisées.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse DF
Subvention En l’absence d’une clause d’inaliénabilité, la reprise de la subvention est imposable sur 10 ans,
sur le terrain à compter de l’exercice suivant l’attribution de la subvention :
Reprise de la subvention = 120 000 / 10 = 12 000 € ; une déduction fiscale de 12 000 €
doit être effectuée en N. 12 000
Subvention Annuité d’amortissement fiscal = 100 000 × 35 % × 3 / 12 = 8 750 €
sur le matériel Taux de subvention = 30 000 / 100 000 = 30 %
Reprise de la subvention = 8 750 × 30 % = 2 625 € (ou 30 000 × 35 % × 3 / 12)
La reprise de 2 625 € est normalement imposable à compter de l’exercice de l’attribution de la
subvention, au même rythme que l’amortissement fiscal de l’immobilisation ; aucune correction
fiscale n’est à effectuer.
122
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Chapitre 12 - L’imposition des produits
Éléments Analyse DF
Subvention sur le Annuités d’amortissement des éléments décomposés :
véhicule Structure : (31 000 / 5) × 6 / 12 = 3 100 €
Composant moteur : (9 000 / 3) × 6 / 12 = 1 500 €
Taux de la subvention = 20 000 / 40 000 = 50 %
Reprise de la subvention sur la structure = 3 100 × 50 % = 1 550 €
Reprise de la subvention sur le composant = 1 500 × 50 % = 750 €
La reprise totale de 2 300 € (1 550 + 750) est imposable à compter de l’exercice de l’attribution
de la subvention, sur la durée moyenne pondérée d’amortissement du bien :
Durée
Éléments PA HT PA (%) Durée fiscale
pondérée
Structure 31 000 77,5 % 5 ans 3,875 ans
Composant 9 000 22,5 % 3 ans 0,675 an
Total 40 000 100 % 4,55 ans
123
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
VI La réévaluation libre
Les entreprises sont autorisées à réévaluer leurs actifs, leur permettant d’offrir une image plus fidèle de
leur patrimoine et de renforcer leurs capitaux propres, donc d’améliorer leurs capacités de financement.
L’écart de réévaluation (différence entre la valeur d’utilité et la VNC bilan) est inscrit au passif du bilan et
ne constitue pas un élément du compte de résultat ; fiscalement, il constitue un produit imposable et doit
donc faire l’objet d’une réintégration fiscale.
Face à la crise sanitaire, un dispositif optionnel de neutralisation des écarts de réévaluation est applicable à
la première opération de réévaluation libre des actifs constatée au terme d’un exercice clos à compter du
21 décembre 2020 et jusqu’au 31 décembre 2022. Ce dispositif temporaire consiste à différer l’imposition
de l’écart de réévaluation :
– l’imposition de l’écart afférent aux immobilisations non amortissables est différée jusqu’à leur cession ;
l’entreprise doit s’engager à calculer la plus ou moins-value de cession à partir de la valeur non réévaluée ;
– l’imposition de l’écart afférent aux immobilisations amortissables bénéficie d’un étalement et
fait l’objet d’une réintégration fiscale par fractions égales à compter de l’exercice suivant, sur une
durée de 15 ans pour les biens immobiliers et de 5 ans pour les autres immobilisations. Si les actifs
sont cédés avant la fin de l’étalement, la fraction de l’écart de réévaluation non encore réintégrée
fait l’objet d’une réintégration fiscale lors de la cession.
APPLICATION CORRIGÉE
La société Val réévalue le 31/12/N une construction acquise le 01/01/N–3 pour 80 000 €. La construction est amortie linéairement sur
20 ans. La valeur d’utilité au 31/12/N est estimée à 119 500 €.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Calcul de l’écart de réévaluation
Éléments Valeur d’utilité VNC Écart de réévaluation
Construction 119 500 64 000 (1) 55 500
(1) 80 000 – (80 000 / 20) × 4 = 64 000
Analyse fiscale
L’écart de réévaluation est un produit imposable et doit faire l’objet d’une réintégration fiscale de 55 500 € en N.
Selon le nouveau dispositif temporaire, aucune correction fiscale ne sera effectuée en N ; Une réintégration fiscale aura lieu à partir de
N+1 pour 55 500 / 15 = 3 700 €, et ce pendant 15 ans.
Si la construction est cédée le 31/12/N+3, il restera à réintégrer en N+3 : 55 500 – (3 700 × 3) = 44 400 €.
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Chapitre
LA DÉDUCTIBILITÉ 13
DES CHARGES
Ce chapitre va vous permettre de caractériser le traitement fiscal des charges et d’opérer les retraitements
nécessaires.
Une charge comptabilisée en compte de classe 6 ne pourra jamais être déduite fiscalement car cela
supposerait une double déductibilité ; elle ne pourra faire l’objet que d’une réintégration fiscale. Si elle est
normalement déductible par le jeu des écritures comptables, aucune correction fiscale ne sera effectuée.
REMARQUE
Pour les entreprises individuelles (et les sociétés de personnes), les charges afférentes à des actifs qui ne sont
pas liés à l’exercice de l’activité professionnelle ne peuvent pas être prises en compte dans le résultat fiscal
sur option expresse (voir Chapitre 11).
125
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
L’application du principe d’indépendance nécessite, à la clôture de l’exercice, de neutraliser les charges
constatées d’avance par l’intermédiaire d’un compte de régularisation, ou de comptabiliser les charges
à payer.
REMARQUE
Le plafond n’est pas applicable si les voitures sont nécessaires à l’entreprise pour l’exercice de son activité
(taxis, ambulanciers, auto-écoles, entreprises de location de véhicules).
Les pick-up comprenant au moins 5 places assises sont assimilés à des véhicules de tourisme et sont soumis
à la taxe sur les véhicules de société.
126
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Frais d’entretien Les dépenses courantes d’entretien et de réparation sont
et de réparation normalement déductibles, à condition d’être effectuées dans
l’intérêt de l’entreprise et sous réserve que leur effet est de
maintenir le bien en état d’usage et de fonctionnement sans
augmenter va valeur, ni sa durée d’utilisation. X
Les dépenses de gros entretien et grandes révisions (composants
de seconde catégorie), comptabilisées en charges (méthode de la
provision) et non en composants, sont normalement déductibles
à la date de la révision. X
Primes d’assurances Les contrats d’assurance, dont l’objet est de garantir l’entreprise
de dommages contre la perte d’éléments d’actif (vol, incendie) ou les pertes
d’exploitation dues à certains évènements (insolvabilité des clients),
sont normalement déductibles. X
Primes d’assurance-vie Les primes portant sur des contrats d’assurance-vie souscrits
sur la tête des dirigeants au profit de l’entreprise sur la tête des dirigeants ne sont pas
déductibles fiscalement et doivent être réintégrées. X
Les primes portant sur des contrats d’assurance « hommes clé »,
dont l’objet est de prémunir l’entreprise contre les baisses de chiffre
d’affaires liées à la disparition ou à l’incapacité du chef d’entreprise
ou de toute personne ayant un rôle majeur au sein de l’entreprise,
sont normalement déductibles. X
Primes d’assurance-vie Les primes portant sur des contrats d’assurance, dont l’objet est
sur la tête des dirigeants de garantir le remboursement d’un emprunt, sont normalement
déductibles si la souscription du contrat est imposée par
l’organisme prêteur. X
Les primes portant sur des contrats d’assurance, dont l’objet est de
garantir le remboursement d’un emprunt, ne sont pas déductibles
si le contrat est volontairement souscrit par l’entreprise ; une
réintégration fiscale doit être opérée. X
Le montant global des primes versées sera déductible du montant
du remboursement de l’emprunt effectué par la compagnie
d’assurances au moment du décès de l’assuré ; la taxation du profit
net peut être échelonnée, par fractions égales, sur 5 ans.
Primes d’assurances Les primes portant sur des contrats d’assurance-vie ou des
à caractère social contrats destinés à assurer une protection sociale supplémentaire,
souscrits au profit des membres du personnel ou des dirigeants,
sont considérées comme un complément de rémunération
et sont normalement déductibles. X
Études et recherches Les dépenses de recherche sont obligatoirement comptabilisées
en charges normalement déductibles. X
Les dépenses de développement peuvent au choix, être
immobilisées (si conditions d’activation réunies), ou constatées
en charges normalement déductibles.
Personnel extérieur Les dépenses sont normalement déductibles. X
128
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Rémunérations Les rémunérations d’intermédiaires et honoraires sont normalement
d’intermédiaires déductibles, s’ils correspondent à des prestations effectuées
et honoraires dans l’intérêt de l’entreprise et relèvent d’une gestion normale. X
Ces dépenses peuvent être activées lorsqu’elles correspondent
à l’acquisition d’immobilisations (méthode de référence).
Dépenses de publicité Les dépenses de publicité sont normalement déductibles. X
Les dépenses afférentes aux publicités prohibées (boissons
alcoolisées selon le Code de la santé publique) ne sont pas
déductibles ; une réintégration fiscale doit être opérée. X
Dépenses de parrainage Les dépenses de « sponsoring » sont normalement déductibles
lorsqu’elles sont engagées dans le cadre de manifestations
de caractère éducatif, scientifique, sportif, familial, culturel,
humanitaire, sous réserve d’être engagées dans l’intérêt direct
de l’entreprise (identité de l’entreprise assurée au travers de la mise X
en valeur de son logo).
Cadeaux Les cadeaux d’entreprise sont normalement déductibles à condition
d’être effectués dans l’intérêt direct de l’entreprise et que leur
valeur ne soit pas excessive. X
Ils font partie des dépenses devant figurer sur le relevé des frais
généraux.
Transports de biens Les frais de port sont normalement déductibles. X
Ces dépenses sont obligatoirement activées lorsqu’elles
correspondent à l’acquisition d’immobilisations (coûts directement
attribuables).
Déplacements, missions Les frais de déplacement sont normalement déductibles à condition
d’être exposés dans le cadre de l’activité professionnelle et assortis
de justifications suffisantes. X
Frais de réception Les frais de réception et de représentation sont normalement
et de représentation déductibles à condition d’être exposés dans le cadre de l’activité
professionnelle, de ne pas être excessifs et d’être assortis X
de justifications suffisantes.
Lorsqu’ils font partie des dépenses somptuaires dont la déduction X
est interdite par la loi, ils doivent être réintégrés.
Frais postaux Les frais postaux et de télécommunication sont normalement
et de télécommunications déductibles à condition d’être exposés dans le cadre de l’activité
professionnelle. X
Services bancaires Les services bancaires sont normalement déductibles. X
129
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Surf exerce une activité de location de bateaux et a réalisé les opérations suivantes en N, correctement comptabilisées :
– location d’un véhicule de tourisme pour une durée de 4 mois. La valeur du véhicule est de 25 000 € TTC (CO2 de 40 g/km),
amortissable en linéaire sur 5 ans ; location mensuelle de 350 € TTC ;
– signature d’un contrat de crédit-bail le 01/10/N portant sur un véhicule de tourisme, d’une valeur de 30 000 € TTC (CO2 de
40 g/km), amortissable en linéaire sur 5 ans ; redevance annuelle de 9 000 € TTC ;
– signature d’un contrat d’assurance vol et incendie ; la prime annuelle est de 250 € ;
– signature d’un contrat d’assurance-vie sur la tête de M. Goli, « homme-clé » ; la prime annuelle est de 400 € ;
– signature d’un contrat d’assurance-vie souscrit volontairement en garantie d’un emprunt contracté ; la prime annuelle est de 350 € ;
– versement de 200 € au club de foot de la ville ; le logo de l’entreprise apparaît sur les maillots des joueurs ;
– déplacement au salon nautique à Paris ; les frais engagés sont de 600 €.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF
Location d’un La durée de location étant > 3 mois, les loyers ne sont déductibles qu’à concurrence
véhicule de tourisme d’un plafond de 20 300 € (CO2 compris entre 20 g et 50 g/km) :
RF = [(25 000 – 20 300) / 5] × 6 / 12 = 470 € 470
Crédit-bail sur un Les redevances ne sont déductibles qu’à concurrence d’un plafond de 20 300 € (CO2 compris
véhicule de tourisme entre 20 g et 50 g/km) :
RF = [(30 000 – 20 300) / 5] × 3 / 12 = 485 € 485
Contrat d’assurance Les contrats d’assurance, dont l’objet est de garantir l’entreprise contre la perte d’éléments
vol, incendie d’actif sont normalement déductibles ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Contrat d’assurance- Les primes portant sur des contrats d’assurance « hommes clé » sont normalement déductibles ;
vie « homme-clé » aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Contrat d’assurance- Les primes portant sur des contrats d’assurance dont l’objet est de garantir le remboursement
vie en garantie d’un emprunt ne sont pas déductibles si le contrat est volontairement souscrit par l’entreprise ;
d’un emprunt une réintégration fiscale doit être opérée. 350
Sponsoring Les dépenses de « sponsoring » sont normalement déductibles car elles sont engagées
dans le cadre d’une manifestation de caractère sportif et dans l’intérêt direct de l’entreprise
puisque le logo de l’entreprise apparaît sur les maillots des joueurs ; aucune correction fiscale
n’est à effectuer.
Frais de Les frais sont engagés dans l’intérêt direct de l’entreprise (entreprise de location de bateaux) ;
déplacement aucune correction fiscale n’est à effectuer.
130
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
ATTENTION
Contrairement aux sociétés relevant de l’IR, la taxe sur les véhicules de sociétés n’est pas admise en déduction
dans les sociétés soumises à l’IS (voir Chapitre 17).
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a comptabilisé en charges la CET pour 1 200 € et l’impôt sur le revenu de l’exploitant d’une entreprise individuelle pour
2 200 €.
Procéder à l’analyse fiscale.
131
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF
CET La CET est un impôt normalement déductible ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Impôt sur le revenu L’impôt sur le revenu est une charge non déductible ; une réintégration fiscale de 2 200 €
est à effectuer. 2 200
132
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Charges sociales Les charges sociales liées aux rémunérations du personnel, versées dans
le cadre des régimes obligatoires, complémentaires ou facultatifs, sont
normalement déductibles. X
Les cotisations sociales de l’exploitant versées au titre des régimes
obligatoires de base ou complémentaires sont normalement déductibles. X
Celles versées au titre de régimes facultatifs sont déductibles à hauteur
de plafonds proportionnels aux revenus. X
Le plafond sera donné aux candidats en cas de dépassement ; la
différence fera l’objet d’une réintégration fiscale. X
Intéressement L’intéressement est une charge normalement déductible au titre de
l’exercice au cours duquel il est versé. X
Participation des La participation est une charge déductible du bénéfice de l’exercice
salariés aux résultats suivant celui dont les résultats ont servi de base au calcul de la
participation (décalage d’un an) ; il convient donc de :
Réintégrer la participation de N RF
Déduire la participation de N–1 DF
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise individuelle Oracle a une activité de négoce de jouets en bois. La rémunération du gérant, M. Bole, est de 25 000 € ; sa
conjointe travaille en tant que comptable dans l’entreprise et a perçu un salaire brut de 18 000 € (dont 3 600 € de cotisations salariales).
Leur fils est commercial dans l’entreprise et a perçu un salaire brut de 16 000 €. Les cotisations sociales versées en N sont de 28 000 €
(dont 12 000 € pour l’exploitant).
Les époux sont mariés sous le régime de la communauté des biens. L’entreprise n’adhère pas à un CGA.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF
Rémunération La rémunération de l’exploitant est assimilée à un prélèvement anticipé des bénéfices ; elle n’est
du gérant pas déductible et doit faire l’objet d’une réintégration fiscale de 25 000 €. 25 000
Salaire Le salaire du conjoint est déductible, quel que soit le régime matrimonial adopté, que l’entreprise
du conjoint soit adhérente ou non à un centre de gestion agréé ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Salaire du fils La rémunération versée au fils est normalement déductible à condition que le travail soit effectif
et que sa rémunération ne soit pas excessive ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Cotisations Les cotisations sociales liées aux rémunérations du personnel sont normalement déductibles,
sociales y compris celles de l’exploitant ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
134
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Rémunération des Les intérêts versés aux associés sont normalement déductibles sous
comptes courants réserve de la libération totale du capital, et dans la limite d’un taux
d’associés (TMPV) ; le TMPV correspond à la moyenne annuelle des taux effectifs
moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux
variable aux entreprises, d’une durée initiale supérieure à deux ans.
Il s’élève à 1,18 % en 2020.
Si le taux de rémunération (i) est supérieur au TMPV, la fraction non
déductible des intérêts doit faire l’objet d’une réintégration fiscale : X
RF = ∑ versées en cca × (i – TMPV).
Un prorata est appliqué si la somme versée ne s’étend pas du 01/01 au
31/12.
APPLICATION CORRIGÉE 1
L’entreprise individuelle a contracté un emprunt de 100 000 € à compter du 01/04/N ; les intérêts comptabilisés en N sont de 2 000 € ;
la situation du compte de l’exploitant se présente ainsi au 31/12/N :
Solde créditeur au 01/01/N : + 4 000 €
Solde au 01/03/N : – 6 000 €
Solde au 30/04/N : + 12 000 €
Solde au 31/07/N : – 62 800 €
Solde au 31/12/N : + 2 000 €
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Solde moyen du compte de l’exploitant = [(+ 4 000 × 2) + (– 6 000 × 2) + (+ 12 000 × 3) + (– 62 800 × 5)] / 12 = – 23 500 €
Montant moyen des prêts = 100 000 × 9 / 12 = 75 000 €
Intérêts non déductibles à réintégrer = 2 000 × 23 500 / 75 000 = 626,67 €
APPLICATION CORRIGÉE 2
Le gérant de l’EURL Rami a laissé 30 000 € en compte courant du 01/01/N au 01/04/N, puis a effectué un versement de 50 000 € du
01/10/N au 31/12/N ; le compte est rémunéré à 5 % ; le TMPV est de 1,18 %.
Procéder à l’analyse fiscale.
135
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Correction
Analyse fiscale
La déductibilité des intérêts des comptes courants d’associés est soumise à deux conditions :
– le capital doit être totalement libéré ;
– le taux de déductibilité est plafonné au TMPV.
Dans le cas de l’EURL, le taux de rémunération étant supérieur au TMPV, il faut réintégrer fiscalement : (5 % – 1,18 %) × [(30 000 × 3 / 12)
+ (50 000 × 3 / 12)] = 764 €.
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Rappels Les rappels d’impôts sont normalement déductibles s’ils concernent un impôt
d’impôts déductible. X
Les rappels d’impôts ne sont pas déductibles s’ils concernent un impôt non
déductible (IR, taxe d’habitation) ; ils doivent faire l’objet d’une réintégration fiscale. X
Valeurs Les valeurs comptables des éléments d’actif cédés entrent dans le calcul
comptables des plus ou moins-values (voir Chapitre 15).
des éléments
d’actif cédés
Aides Les aides accordées (subventions, abandons de créances à caractère commercial
à caractère consentis) sont normalement déductibles si elles relèvent d’une gestion normale. X
commercial Les abandons de créances à caractère financier ne se rencontrent que
accordées dans les sociétés mère et filiales et seront abordés au Chapitre 17.
à des tiers (*)
(*) Présentent un caractère commercial les abandons trouvant leur origine dans des relations commerciales entre les
entreprises et consentis soit pour maintenir des débouchés, soit pour préserver des sources d’approvisionnement.
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise individuelle Arco a comptabilisé les opérations suivantes en N :
– une pénalité pour un retard de déclaration de la taxe sur les salaires de 300 € ;
– un don pour la recherche contre le cancer de 800 € ;
– un rappel de CET de 200 € ;
– un rappel d’impôt sur le revenu de 2 000 €.
Le chiffre d’affaires réalisé en N est de 500 000 € HT.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF
Pénalités Les pénalités ne sont pas déductibles ; une réintégration fiscale de 800 € doit être opérée. 300
Don pour Les dons effectués au titre du mécénat, au profit d’œuvres ou d’organismes d’intérêt général,
la recherche ne sont pas déductibles car ils ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 60 % de leur montant,
contre le cancer dans la limite de 20 000 € ou de 5 ‰ du CA HT lorsque ce dernier montant est plus élevé ; une
réintégration fiscale de 800 € doit être opérée. 800
L’entreprise bénéficiera d’une réduction d’impôt de 60 % (800) = 480 €, le montant du don étant
inférieur à 20 000 € et à 5 ‰ (500 000) = 2 500 €.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Éléments Analyse RF
Rappel de CET Le rappel de CET est normalement déductible car il concerne un impôt déductible ; aucune
correction fiscale n’est à effectuer.
Rappel d’IR Le rappel d’IR n’est pas déductible car il concerne un impôt non déductible ; une réintégration
fiscale de 2 000 € doit être opérée. 2 000
a La base amortissable
La base amortissable est la valeur d’entrée d’un actif sous déduction de sa valeur résiduelle.
Valeur d’entrée =
PA HT net de remises et d’escomptes
+ Droits de douane
+ Coûts directement attribuables
+ Frais d’acquisition activables (méthode de référence)
+ Coûts d’emprunts activables (sous conditions)
Valeur résiduelle =
Valeur vénale brute à l’issue de la durée d’utilisation du bien – Coûts nets de sortie
Selon l’administration, la base amortissable fiscale correspond à la valeur d’entrée d’un actif. La valeur
résiduelle n’est pas retranchée.
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
b La durée d’amortissement
La durée d’amortissement est la durée d’utilisation réelle retenue par l’entreprise. C’est donc aux carac-
téristiques propres de l’entreprise qu’il convient de se référer pour déterminer la durée d’amortissement
comptable.
Selon l’administration, la durée d’amortissement fiscale est la durée d’usage ; c’est donc à des usages
ou à des pratiques admis pour certaines catégories de biens qu’il faut se référer pour déterminer la durée
d’amortissement fiscale.
Une mesure de simplification est réservée aux PME ne dépassant pas deux des trois seuils ci-après : « total
bilan < 6 M€, total CA < 12 M€, nombre de salariés < 50 ». Si la durée d’usage est inférieure la durée
comptable, ces entreprises peuvent pratiquer l’amortissement comptable sur la durée la plus courte, afin
d’éviter la constatation d’amortissements dérogatoires. Le supplément d’amortissement n’est donc pas
comptabilisé en amortissement dérogatoire.
Selon l’administration, le mode d’amortissement par unités d’œuvre revêt un caractère exceptionnel et
n’est pas reconnu fiscalement.
L’amortissement commence à la date de début de consommation des avantages économiques qui lui sont
attachés (date exacte de la mise en service de l’actif).
• L’amortissement dégressif
L’amortissement dégressif est réservé à certains biens neufs dont la durée d’utilisation est inférieure à trois
ans et permet de constater davantage de charges les premières années, donc de diminuer le bénéfice et,
par conséquent, l’impôt sur les bénéfices. La pratique de l’amortissement dégressif est un choix de l’en-
treprise, lui permettant de bénéficier du maximum de déductibilité.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
La première année, la VNC correspond à la base amortissable. Lorsque le taux d’amortissement dégressif
devient, à la clôture d’un exercice, inférieur au quotient de 100 % par le nombre d’années d’utilisation
restant à courir à compter de l’ouverture dudit exercice, l’entreprise peut pratiquer un amortissement linéaire
égal à la VNC sur le nombre d’années restant à courir.
L’amortissement commence à partir du premier jour du mois d’acquisition.
• L’amortissement exceptionnel
Dans le but de favoriser l’investissement, l’administration fiscale a offert aux entreprises la possibilité de
pratiquer, pour certains biens, des amortissements exceptionnels visant à enregistrer, pour les premières
années, des montants supérieurs à la dépréciation réelle du bien. La pratique de l’amortissement excep-
tionnel est un choix de l’entreprise, lui permettant de bénéficier du maximum de déductibilité.
Étaient éligibles à l’amortissement exceptionnel sur 12 mois :
– les logiciels standards et spécifiques, les logiciels d’exploitation dissociés de la facture de l’ordina-
teur et les sites internet acquis au cours d’exercices ouverts avant le 1er janvier 2017, à compter du
premier jour du mois de l’achat. Depuis le 1er juillet 2017, ils sont amortissables sur leur durée
réelle d’utilisation ;
– les investissements en faveur des économies d’énergie acquis avant le 1er janvier 2010, ainsi que
les matériels destinés à économiser l’énergie, les équipements d’énergie renouvelable, les matériels
destinés à réduire le niveau acoustique d’installations et les biens bénéficiant de mesures de protection
de l’environnement, acquis ou fabriqués avant le 1er janvier 2011, à compter de la date exacte de la
mise en service. Ils sont désormais amortissables sur leur durée réelle d’utilisation.
Étaient éligibles à l’amortissement exceptionnel sur 24 mois :
– les robots industriels, acquis ou créés entre le 1er octobre 2013 et le 31 décembre 2016, à compter
de la date exacte de leur mise en service ;
– les équipements de fabrication additive (imprimantes 3D), acquis ou créés entre le 1er octobre 2015
et le 31 décembre 2017, à compter de la date de leur mise en service.
Ce dispositif était réservé aux entreprises répondant aux conditions de la PME communautaire (entreprises
de CA < 50 M€, de total bilan < 43 M€ et d’effectif < 250).
140
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Les immeubles neufs à usage industriel ou commercial édifiés avant le 1er janvier 2016 dans les ZRR ou
les ZRU bénéficiaient d’un amortissement exceptionnel égal à 25 % du prix de revient des constructions dès
la première année, auquel s’ajoutait l’amortissement de la valeur résiduelle sur la durée normale d’utilisation.
Suite à ces divergences, les annuités fiscales peuvent être supérieures ou inférieures aux annuités comptables :
– soit l’annuité fiscale est supérieure à l’annuité comptable. Lorsqu’en début de période, l’annuité
fiscale est supérieure à l’annuité comptable, il faut doter un amortissement dérogatoire pour respecter
la règle de l’amortissement minimum. L’amortissement dérogatoire est égal à la différence entre
l’amortissement fiscalement déductible et l’amortissement économiquement justifié (amortissement
comptable). La dotation dérogatoire est une charge normalement déductible, et la reprise
dérogatoire ultérieure est un produit normalement imposable ;
– soit l’annuité fiscale est inférieure à l’annuité comptable. Lorsqu’en début de période, l’annuité
fiscale est inférieure à l’annuité comptable, il faut réintégrer fiscalement l’excédent d’amortissement.
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise HACHU clôture ses comptes à la fin de chaque année civile. Vous disposez de données relatives à un matériel. L’amortissement
fiscal et l’amortissement comptable sont calculés selon le mode linéaire.
141
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Correction
142
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
REMARQUE
L’administration fiscale a instauré des seuils de tolérance en deçà desquels l’entreprise n’est pas tenue
d’identifier un élément comme composant :
– valeur d’acquisition unitaire HT de 500 € au plus ;
– valeur relative inférieure à 15 % (biens meubles) ou à 1 % (biens immeubles) du prix de revient de l’im-
mobilisation dans son ensemble ;
– durée d’utilisation de plus de 80 % de la durée d’utilisation de l’immobilisation dans son ensemble ;
– durée d’utilisation de 12 mois au plus.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise HACHU clôture ses comptes à la fin de chaque année civile. Vous disposez de données relatives à une immobilisation
décomposée. L’amortissement fiscal et l’amortissement comptable sont calculés selon le mode linéaire. Du point de vue fiscal, l’entre-
prise a pour objectif de maximiser les dotations aux amortissements déductibles dans le respect de la réglementation fiscale en vigueur.
Éléments Date d’achat Durée d’usage Durée d’utilisation prévue Coût d’acquisition HT
Matériel : 01/01/N–2 8 ans 10 ans 300 000 :
Structure 10 ans 200 000
Composant 1re catégorie 5 ans 64 000
Composant 2e catégorie 3 ans 36 000
Correction
144
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
La dotation dérogatoire de 5 000 € est normalement déductible ; aucune correction fiscale n’est à opérer. La méthode du composant
de seconde catégorie n’étant pas reconnue fiscalement, il conviendra de réintégrer 7 500 € en N.
• La règle générale
La déduction de l’amortissement des véhicules de tourisme est interdite pour la fraction du coût d’acquisi-
tion TTC supérieure au plafond admis par la loi, en fonction de la quantité de dioxyde de carbone émise.
(Voir tableaux chapitre 13)
• Les conséquences fiscales d’une durée d’usage différente de la durée d’utilisation réelle
et de l’existence d’une valeur résiduelle
Il convient d’établir le tableau d’amortissement des véhicules comme suit :
Amortissement Amortissement
Amortissement Amortissement dérogatoire Réintégrations
Immobilisations fiscalement
fiscal comptable fiscales
déductible Dotations Reprises
Base
Plafond Vo TTC (Vo TTC – VR)
amortissable
Durée Durée d’usage Durée d’usage Durée réelle
145
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APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise HACHU clôture ses comptes à la fin de chaque année civile. Vous disposez de données relatives à deux véhicules de tourisme.
L’amortissement fiscal et l’amortissement comptable sont calculés selon le mode linéaire. Du point de vue fiscal, l’entreprise a pour
objectif de maximiser les dotations aux amortissements déductibles dans le respect de la réglementation fiscale en vigueur.
Durée Coût
Date Durée Valeur
Immobilisations d’utilisation d’acquisition
d’acquisition d’usage fiscale résiduelle
prévue TTC
Véhicule de tourisme A (1) 01/07/N–1 5 ans 3 ans 30 000 15 000
Véhicule de tourisme B (1) 20/09/N–2 5 ans 3 ans 27 000 0
(1) Le plafond de déductibilité fiscale est de 20 300 €.
Correction
146
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise HACHU clôture ses comptes à la fin de chaque année civile. Vous disposez de données relatives à un véhicule acquis
le 01/01/N, fonctionnant à l’énergie électrique, de PTAC de 3 tonnes. L’amortissement fiscal et l’amortissement comptable sont calculés
selon le mode linéaire. Du point de vue fiscal, l’entreprise a pour objectif de maximiser les dotations aux amortissements déductibles
dans le respect de la réglementation fiscale en vigueur.
Correction
147
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
148
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise HACHU clôture ses comptes à la fin de chaque année civile. Vous disposez de données relatives à un matériel industriel.
L’amortissement fiscal et l’amortissement comptable sont calculés selon le mode linéaire.
Correction
Analyse fiscale des amortissements en N
Calcul des amortissements à la clôture de l’omission
Amortissements fiscaux comptabilisés Amortissement linéaire minimum
Années
Annuités Cumul Annuités Cumul
N–2 5 000 (1) 5 000 5 000 (1) 5 000
N–1 0 5 000 10 000 (2) 15 000
(1) (80 000 / 8) × 6 / 12 = 5 000 €
(2) 80 000 / 8 = 10 000 €
149
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
REMARQUE
La condition selon laquelle la perte ou la charge doit être nettement précisée n’exclut pas le recours à des
méthodes statistiques de calcul, à condition que les calculs soient évalués avec une approximation suffisante.
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
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Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Provisions pour Les provisions sont normalement déductibles si les deux conditions
dépréciations des suivantes sont réunies : X
créances douteuses – le risque de non-recouvrement est nettement précisé (évaluation précise
ou litigieuses et rigoureuse) ;
– les évènements en cours à la date de clôture rendent probable la perte
à dépréciation.
L’administration fiscale admet la déduction forfaitaire si le pourcentage
de perte probable s’appuie sur des données statistiques précises.
Les provisions ne sont pas déductibles si l’entreprise est, par ailleurs,
assurée contre les risques d’insolvabilité de ses clients ; elles feront l’objet
d’une réintégration fiscale. X
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Apte a réalisé les opérations suivantes en N :
1. Elle a acquis le 01/01/N un matériel pour 120 000 €, amortissable sur 5 ans selon le mode linéaire. Des tests de dépréciation ont été
effectués au 31/12/N ; la valeur vénale (VV) est estimée à 82 000 € (dont coûts de sortie de 2 000 €) ; la valeur d’usage (VU) est estimée
à 81 000 €.
2. Elle dispose d’un stock de marchandises de 12 000 € présentant des défauts. Le prix de vente du stock est évalué à 10 000 € ; les
frais de commercialisation sont estimés à 200 €. L’entreprise a comptabilisé une dépréciation de 2 200 €.
3. Elle a comptabilisé une provision pour dépréciation des créances douteuses de 3 000 € ; elle s’est par ailleurs couverte contre l’insol-
vabilité de ses clients et a réglé une assurance de 800 €.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
1. Dépréciation du matériel
VNC au 31/12/N = 120 000 – (120 000 / 5) = 96 000 €
Valeur actuelle = Max (VV nette ; VU) = Max (82 000 – 2 000) ; 81 000 = 81 000 € < 96 000 €
Dépréciation comptabilisée = 96 000 – 81 000 = 15 000 €
Dépréciation fiscalement admise :
Valeur actuelle = 82 000 € < 96 000 € ; dépréciation = 96 000 – 82 000 = 14 000 €
La dépréciation fiscalement admise étant inférieure à la dépréciation comptabilisée, une réintégration fiscale doit être effectuée pour :
15 000 – 14 000 = 1 000 €.
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
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Aucune
Éléments Analyse RF
correction
Provisions pour Les provisions pour licenciement pour motif personnel et pour
licenciement licenciement dans le cadre d’un redressement ou d’une liquidation
judiciaire sont normalement déductibles. X
Les provisions pour licenciement pour motif économique ne sont pas
déductibles pour la fraction correspondant aux indemnités légales ;
elles feront l’objet d’une réintégration fiscale. X
Les autres indemnités (préavis, congés payés), les frais de restructuration
et les dépenses liées à la reconversion du personnel ne sont pas visées
par l’interdiction. Les provisions sont normalement déductibles pour
la fraction correspondant à ces charges générées par le licenciement. X
Provisions Les provisions sont normalement déductibles si elles concernent
pour impôts des impôts déductibles, présentant un caractère permanent et qui
seront dus à raison de faits survenus au cours de l’exercice concerné. X
Les provisions pour impôts ne sont pas déductibles lorsqu’il s’agit
d’impôts non déductibles (IR) ; elles feront l’objet d’une réintégration
fiscale. X
Provisions pour Les provisions ne sont pas déductibles et feront l’objet d’une réintégration
renouvellement fiscale. X
de biens
Provisions pour Les provisions pour gros entretien ou grandes révisions (composants
remises en état de seconde catégorie) sont normalement déductibles. X
Provisions pour Pour les contrats à terme déficitaires, la provision constatée n’est
pertes sur contrats déductible qu’à hauteur de la différence entre le coût des travaux
à long terme exécutés (CP) à la clôture et le prix de vente (PV) révisé et accepté ;
en cours les pertes résultant des travaux restant à exécuter ne sont pas déductibles
et feront l’objet d’une réintégration fiscale :
Perte à terminaison (P) = PV estimé – CP prévisionnel
% d’avancement = CP engagé à la clôture / CP prévisionnel
Provision pour dépréciation = P × % d’avancement ; elle est
normalement déductible (sauf la quote-part liée aux frais de distribution). X
Provision pour risques = P – Provision pour dépréciation ;
elle n’est pas déductible et doit faire l’objet d’une réintégration fiscale. X
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Diane a comptabilisé les provisions suivantes en N :
1. Une provision pour licenciement économique de 40 000 € (dont 10 000 € au titre des congés payés).
2. Une provision pour un départ à la retraite de 3 000 €.
3. Une provision de 50 000 € relative à un contrat à long terme pour lequel le prix de vente estimé est de 1 000 000 €, et le coût de
production prévisionnel est de 1 200 000 € ; le coût de production engagé en N est de 600 000 €. L’entreprise retient la méthode de
l’avancement.
Procéder à l’analyse fiscale.
154
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Correction
Analyse fiscale
1. Provision pour licenciement
La provision pour licenciement économique n’est pas déductible à hauteur des indemnités de licenciement, à l’exception des indemnités
de congés payés et de préavis ; il faut donc réintégrer fiscalement : (40 000 – 10 000) = 30 000 €.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
APPLICATION CORRIGÉE
Une société a constitué en N une provision pour hausse des prix 60 000 € au titre d’une matière première utilisée dans la fabrication
des produits qu’elle vend.
Correction
Hausse des prix > 10 % entre N–1 et N : DAPN = [70 – (1,10 × 60)] × 4 000 = 16 000 €
Hausse des prix > 10 % entre N–2 et N : DAPN = [70 – (1,10 × 50)] × 4 000 – 0 = 60 000 €
L’entreprise a doté le montant le plus élevé, soit 60 000 € ; cette provision est normalement déductible et ne fait l’objet d’aucune
correction fiscale.
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Chapitre 13 - La déductibilité des charges
Aucune
Éléments Analyse RF DF
correction
Pertes de change Charges normalement déductibles X
Gains de change Produits normalement imposables X
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a vendu le 15/12/N des marchandises à un client américain pour 200 000 €, règlement le 15/01/N+1.
Elle a acheté le 15/12/N des marchandises à un client suisse pour 100 000 €, règlement le 15/01/N+1.
Cours au 15/12/N : 1 € = 1,15 $ ; 1 € = 1,08 CHF
Cours au 31/12/N : 1 € = 1,20 $ ; 1 € = 1,12 CHF
Cours au 15/01/N+1 : 1 € = 1,10 $ ; 1 € = 1,07 CHF
Le 31/12/N–1, l’entreprise avait comptabilisé une perte latente de 12 000 € et un gain latent de 14 000 €.
Correction
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF DF
Perte latente Créance au 31/12/N = 200 000 / 1,20 = 166 667 € < 200 000 / 1,15 = 173 913 € ;
sur créance US la baisse de la créance représente une perte latente de 7 246 €, à déduire
au 31/12/N fiscalement. 7 246
Provision pour perte Une provision pour pertes de change est constatée au 31/12/N de 7 246 € ;
de change elle n’est pas déductible fiscalement et fait l’objet d’une réintégration fiscale. 7 246
Gain latent sur dette Dette au 31/12/N = 100 000 / 1,12 = 89 286 < 100 000 / 1,08 = 92 593 € ;
CHF au 31/12/N la baisse de la dette représente un gain latent de 3 307 €, à réintégrer fiscalement. 3 307
Contrepassation
La contrepassation de la perte latente doit être réintégrée fiscalement. 12 000
de la perte latente
Reprise de la
La reprise de la provision pour perte de change (provision constatée au 31/12/N–1
provision pour pertes 12 000
suite à la perte latente) n’est pas imposable et doit être déduite fiscalement.
de change
Contrepassation
La contrepassation du gain latent doit être déduite fiscalement. 14 000
du gain latent
Règlement Montant réglé au 15/01/N+1 = 200 000 / 1,10 = 181 818 € > 173 913 € ; la hausse
de la créance US de la créance représente un gain de change de 7 905 € normalement imposable ;
aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Règlement Montant réglé au 15/01/N+1 = 100 000 / 1,07 = 93 458 > 92 593 € ; la hausse
de la dette CHF de la dette représente une perte de change de 865 € normalement déductible ;
aucune correction fiscale n’est à effectuer.
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Chapitre
LE RÉGIME DES PLUS OU MOINS-VALUES DANS
LES ENTREPRISES INDIVIDUELLES ET DANS LES
14
SOCIÉTÉS RELEVANT DE L’IMPÔT SUR LE REVENU
Ce chapitre va vous permettre de qualifier les plus ou moins-values et d’identifier les différents traitements
fiscaux applicables.
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
Le régime des plus ou moins-values à court terme traite les plus ou moins-values comme des résultats
« ordinaires », avec la possibilité de bénéficier d’étalement des plus-values nettes à court terme.
Le régime des plus-values à long terme est un régime de taxation à un taux réduit.
La distinction du court terme et du long terme se fonde sur deux critères :
– la durée de détention des biens ;
– la nature des biens (biens amortissables ou non).
Le tableau ci-après permet de qualifier la plus ou moins fiscale en fonction des deux critères précités :
Durée de détention < 2 ans Durée de détention ≥ 2 ans
Éléments
Moins-value Plus-value Moins-value Plus-value
Biens non MVCT PVCT MVLT PVLT
amortissables
Biens amortissables MVCT PVCT MVCT PVCT à concurrence des amortissements
fiscaux, le solde à LT (*)
(*) Soit la plus-value est inférieure au cumul des amortissements fiscaux :
Plus-value à CT = Plus-value obtenue
Soit la plus-value est supérieure au cumul des amortissements fiscaux :
Plus-value à court terme = ∑ Amortissements fiscaux
Plus-value à LT = Plus-value obtenue – ∑ Amortissements fiscaux
APPLICATION CORRIGÉE
Une immobilisation acquise en N–3 pour 20 000 € HT est décomposée de la façon suivante : structure de 10 000 € HT, un composant
A de 6 000 € et un composant B de 4 000 € HT. Elle est cédée en N pour 11 000 € HT. Les amortissements cumulés de chaque élément
décomposé sont respectivement de 3 000 €, de 3 600 € et de 4 000 €.
Procéder à l’analyse fiscale de la plus ou moins-value.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Correction
Éléments
Valeur ∑ Amortissements VNC Prix de
± Value
± Value ± Value
d’entrée fiscaux fiscale cession HT à CT à LT
Structure 10 000 3 000 7 000
Composant A 6 000 3 600 2 400
Composant B 4 000 4 000 0
Total 10 600 9 400 11 000 1 600 1 600
L’immobilisation est un bien amortissable détenu depuis plus de 2 ans, la cession a dégagé une plus-value ; la plus-value est totalement
à CT car elle est inférieure aux amortissements fiscaux.
APPLICATION CORRIGÉE
Un ensemble immobilier acquis en N–3 pour 200 000 € HT (dont 40 000 € HT pour le terrain) est cédé en N pour 250 000 € HT (dont
50 000 € HT pour le terrain). Les amortissements cumulés du bâtiment sont de 32 000 €. La vente est soumise à la TVA.
Procéder à l’analyse fiscale de la plus ou moins-value.
Correction
Le terrain est un bien non amortissable détenu depuis plus de 2 ans : la plus-value est à long terme.
Le bâtiment est un bien amortissable détenu depuis plus de 2 ans, la cession a dégagé une plus-value ; la plus-value est à CT à concur-
rence des amortissements, le solde est à long terme.
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
REMARQUE
La cession de titres figurant à l’actif de l’entreprise, mais n’ayant pas été utilisés pour les besoins de l’ex-
ploitation pendant tout ou partie de leur période d’inscription au bilan, entraîne la constatation de plus ou
moins-values relevant partiellement du régime des plus-values privées.
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
• La méthode du PEPS
± Value 1er lot = Nombre de titres cédés du 1er lot × (Prix de vente unitaire – Prix d’achat unitaire du 1er lot)
± Value 2e lot = Nombre de titres cédés du 2e lot × (Prix de vente unitaire – Prix d’achat unitaire du 2e lot)
etc.
164
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
dépréciations des titres sont des moins-values à long terme et les reprises sur dépréciations des titres sont
des plus-values à long terme.
DAP = MVLT
RAP = PVLT
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise BUT dispose du portefeuille de titres de placement suivant :
Correction
Portefeuille au 31/12/N
Titres Quantité Prix d’achat VI au 31/12/N Dépréciation N Dépréciation N–1 Dotations Reprises
A 1 200 180 170 12 000 0 12 000
B 30 280 202 2 340 7 500 5 160
165
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF DF
PVNCT Un étalement est possible pour les sociétés soumises à l’IR : DF = 2 / 3 (20 000) = 13 333 € 13 333
PVNLT Imposition au taux réduit de 12,8 % + PS 83 560
166
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
Pour les actifs cédés ou concédés, le résultat brut correspond aux revenus, acquis au cours de l’exercice,
tirés des actifs incorporels éligibles.
– Calcul du ratio « nexus » :
– Dépenses éligibles = Dépenses de R&D présentant un lien direct avec la création et le développement
de l’actif. Une majoration spécifique de 30 % est appliquée aux dépenses éligibles au numérateur
– Dépenses totales = Dépenses éligibles + Dépenses externalisées à des entreprises liées + Coûts
d’acquisition
– Si la majoration de 30 % conduit à des dépenses éligibles supérieures aux dépenses totales, la majo-
ration ne peut porter les dépenses éligibles qu’à hauteur du montant des dépenses totales.
– Le ratio est arrondi au nombre entier supérieur en % et ne peut excéder 100 %.
– Application du ratio « nexus » au résultat net
Le revenu imposable est taxé au taux réduit de 10 %, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux. Il devra
donc être déduit extra-comptablement du résultat de l’entreprise imposable dans les conditions de droit
commun à l’IR selon le barème progressif (ou taux d’IS pour les sociétés soumises à l’IS).
Si le résultat net est déficitaire, il est imputé sur les résultats nets bénéficiaires de cession ou de concession
du même actif réalisés au cours des exercices suivants sans limitation de durée, excepté si le régime de
taxation au taux réduit a cessé de s’appliquer.
REMARQUE
Les dépenses de R&D, prises en compte pour la détermination du résultat net, peuvent être retenues pour
l’assiette du crédit d’impôt recherche (CIR) lorsqu’elles correspondent à des dépenses éligibles à ce crédit
d’impôt.
167
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
APPLICATION CORRIGÉE
Les entreprises A et B ont entamé un programme de R&D, donnant lieu au dépôt d’un brevet courant N ; les revenus bruts dégagés
sont de 300 000 € pour A et pour B.
L’entreprise A a réalisé des dépenses éligibles de 100 000 € et supporté des coûts d’acquisition de 50 000 €. L’entreprise B a réalisé des
dépenses éligibles de 130 000 € et supporté des coûts d’acquisition de 20 000 €.
Procéder à l’analyse fiscale des revenus imposables.
Correction
168
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
La durée d’étalement est arrondie par excès et ne peut pas dépasser 15 ans.
La plus-value nette à court terme sur sinistres et expropriations est imposable à compter de l’exercice
suivant celui de la réalisation de la plus-value sur le sinistre ou l’expropriation. Il doit donc être pratiqué :
– une déduction fiscale de la PVNCT lors de l’exercice de la réalisation du sinistre ou de l’expropriation ;
– une réintégration fiscale de la fraction d’étalement à compter de l’exercice suivant celui de la réalisation
du sinistre ou de l’expropriation, et ce, sur la durée d’étalement.
Fraction d’étalement = PVNCT sur sinistre ou expropriation limitée à la plus-value nette
à CT totale de l’exercice / n
La plus-value nette à long terme sur sinistres et expropriations bénéficie d’un report de taxation de
deux ans, sauf en cas de cessation d’activité ; il ne s’agit que d’un report de paiement de l’impôt. Le report
de taxation n’est valable que pour les sociétés relevant de l’IR.
– soit le contrat a été détenu depuis moins de 2 ans : la plus-value est à court terme ;
– soit le contrat a été détenu depuis plus de 2 ans, la plus-value est à court terme à concurrence
des amortissements théoriques ; la fraction excédant la plus-value à court terme relève du régime
du long terme.
169
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Un prorata temporis est appliqué pour les contrats signés et cédés en cours d’année.
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a signé le 01/01/N–3 un contrat de crédit-bail portant sur un matériel, d’une valeur de 100 000 €, qui serait amorti en
linéaire sur 10 ans si l’entreprise en était propriétaire. L’option d’achat est de 10 000 €. La durée du contrat est de 8 ans. L’entreprise
cède le contrat le 01/01/N pour 40 000 €.
Procéder à l’analyse fiscale de la plus-value sur la cession du contrat de crédit-bail.
Correction
170
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
171
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Lorsque l’activité est mixte, l’exonération totale n’est applicable que si la totalité du chiffre d’affaires
moyen est inférieure ou égale à 250 000 € et si le chiffre d’affaires moyen issu des prestations de services
est inférieur ou égal à 90 000 €.
Si l’exonération est partielle, la fraction imposable retenue est la fraction la plus élevée entre celle obtenue
dans l’hypothèse où la totalité du chiffre d’affaires moyen provient de l’activité de négoce, et celle obtenue
dans l’hypothèse où l’entreprise n’exerce qu’une activité prestataire.
172
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Chapitre 14 - Le régime des plus ou moins-values
L’exonération concerne toutes plus plus-values à court terme et à long terme, excepté les plus-values réali-
sées sur les actifs immobiliers qui restent imposables dans les conditions du droit commun.
Le tableau ci-après présente les exonérations totale ou partielle en fonction de la valeur des biens transmis :
Valeur des biens transmis (X) X ≤ 300 000 300 000 < X < 500 000
Exonération Totale Partielle
Exonération (%) 100 % (500 000 – X) × 100 / 200 000
Fraction imposable (%) 0 % (X – 300 000) × 100 / 200 000
REMARQUE
Les bénéficiaires d’une transmission à titre gratuit d’entreprise individuelle (donation ou succession) peuvent,
en cas de poursuite d’activité, opter pour un régime de report d’imposition des plus-values constatées au
jour de la transmission. Ce report se transforme en une exonération définitive des plus-values si l’activité est
exercée pendant au moins cinq ans par l’un des bénéficiaires de la transmission.
173
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
REMARQUE
Au-delà de 15 ans, la PVNLT est totalement exonérée.
APPLICATION CORRIGÉE
Un bâtiment, acquis le 01/07/N–10 pour 200 000 € HT (TVA à 20 %), est cédé le 01/10/N pour 250 000 €. Les amortissements cumulés
du bâtiment sont de 102 500 €. La vente n’est pas soumise à la TVA. Le reversement de TVA est de 18 000 €.
Procéder à l’analyse fiscale de la plus ou moins-value.
Correction
Imposition de la PVNLT
Entre le 01/07/N–10 et le 01/10/N, il y a 10 années entières, soit 5 ans au-delà de la cinquième année.
Taux de l’abattement = 10 % × 5 = 50 %
Abattement = 50 % (32 000) = 16 000 €
Plus-value nette à long terme imposable = 32 000 – 16 000 = 16 000 €
Impôt = 16 000 × 12,8 % = 2 048 €
174
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Chapitre
LES MODALITÉS D’IMPOSITION DU RÉSULTAT
FISCAL ET LA GESTION DES DÉFICITS
15
DANS LES ENTREPRISES RELEVANT DE L’IR
Ce chapitre va vous permettre de déterminer les modalités d’imposition du bénéfice fiscal et la gestion du
déficit fiscal dans les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu.
REMARQUE
Le résultat fiscal est imposé au titre de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises disposant d’une person-
nalité juridique propre, soumises à l’IS par la loi ou sur option (voir Chapitre 8).
175
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
1 Un rôle d’assistance
Les CGA ont pour missions de :
– fournir aux adhérents, soumis à un régime de bénéfice réel, un dossier de gestion annuel sur la
situation économique et financière de leur entreprise, dans les deux mois suivant la date de réception
des déclarations de résultats (au plus tard dans les neuf mois suivant la clôture de l’exercice lorsque
celui-ci ne coïncide pas avec l’année civile) ;
– fournir aux adhérents des services en matière de formation et de prévention (réunions d’information,
stages, etc.) ;
– établir, à la demande des adhérents soumis à un régime de bénéfice réel, leurs déclarations fiscales,
voire dématérialiser et télétransmettre aux services fiscaux les attestations délivrées à leurs adhérents
ainsi que les déclarations de résultat.
2 Un rôle de surveillance
Les CGA ont pour mission de réaliser des contrôles de cohérence et de vraisemblance des résul-
tats. Pour ce faire, ils doivent demander aux adhérents tous renseignements et documents utiles. À l’issue
de ces contrôles, un compte rendu de mission est établi, dont une copie est transmise à l’administration.
176
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Chapitre 15 - Les modalités d’imposition du résultat fiscal et la gestion des déficits
REMARQUE
Sont aussi dispensés de la majoration, les non adhérents qui ont recours à un expert-comptable, à une société
d’expertise comptable ou à une association de gestion et de comptabilité ayant conclu une convention avec
l’administration fiscale (experts-comptables conventionnés).
– réduction d’impôt pour frais de comptabilité et d’adhésion. Elle est égale aux deux tiers des
dépenses exposées pour la tenue de la comptabilité et pour l’adhésion au centre, dans la double limite
de 915 € par an et du montant de l’impôt sur le revenu dû pour une année donnée. La réduction
d’impôt s’impute après la décote, mais avant imputation des crédits d’impôt et des prélèvements ou
retenues non libératoires. Si l’impôt dû lui est inférieur, le crédit n’est pas restituable.
ATTENTION
En contrepartie, les dépenses prises en compte au titre de la réduction d’impôt ne sont pas déductibles ; les
frais d’adhésion et de tenue de comptabilité non pris en compte au titre de la réduction d’impôt deviennent
des charges normalement déductibles.
Pour pouvoir bénéficier de la non-majoration de 15 %, les adhérents doivent satisfaire aux condi-
tions cumulatives suivantes :
– être assujettis à l’impôt sur le revenu ;
– être imposés à un régime réel (BIC, BA ou au régime de la déclaration contrôlée (BNC) ;
– être adhérent pendant toute la durée de l’exercice comptable (adhésion dans les 5 mois de l’ouverture
de l’exercice pour une nouvelle activité).
177
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Pour pouvoir bénéficier de la réduction d’impôt pour frais de comptabilité et d’adhésion, les
adhérents doivent satisfaire aux conditions cumulatives suivantes :
– réaliser un chiffre d’affaires HT inférieur aux limites du régime des micro-entreprises ;
– être soumis sur option à un régime réel d’imposition.
Autres avantages : si les adhérents révèlent spontanément, par lettre recommandée adressée à l’Admi-
nistration fiscale, dans les trois mois de leur adhésion, des insuffisances, omissions ou inexactitudes dans
leurs déclarations fiscales professionnelles, elles sont dispensées de toute majoration fiscale.
REMARQUE
Depuis le 31 décembre 2018, il est possible de déduire, sans limite, le salaire du conjoint, que l’entreprise
adhère ou non à un CGA.
178
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Chapitre 15 - Les modalités d’imposition du résultat fiscal et la gestion des déficits
PA HT Amortissements PV HT
Éléments cédés Date d’achat Date de cession
(TVA à 20 %) cumulés (TVA à 20 %)
Échafaudage 02/01/N–6 30 000 18 750 01/04/N 10 000
Terrain à bâtir 15/05/N–6 60 000 15/02/N 80 000
Entrepôt (*) 01/04/N–7 90 000 43 125 30/10/N 101 600
100 titres A 20/09/ N–1 7 500 20/12/N 8 000
80 titres B 15/04/N–3 5 000 28/12/N 7 000
40 titres B 01/12/N–1 4 000 28/12/N 3 600
*La vente n’est pas soumise à la TVA.
179
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
Correction
Opérations Analyse RF DF
Résultat
comptable 102 000
a Les dividendes sont imposés dans la catégorie des RCM et doivent faire l’objet d’une
déduction fiscale. 15 000
b Les frais de parrainage sont normalement déductibles car le nom de l’entreprise apparaît
et la dépense n’est pas exagérée.
c La partie de pêche est une charge somptuaire exclue du droit à déduction. 900
d La location du véhicule de tourisme est d’une durée supérieure à 3 mois ; la fraction du loyer
correspondant à l’amortissement non déductible doit être réintégrée :
RF = (25 000 – 20 300) / 5 = 940 €. 940
e Les cadeaux sont normalement déductibles s’ils sont effectués dans l’intérêt de l’entreprise
et ne sont pas exagérés, ce qui est le cas ici.
180
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Chapitre 15 - Les modalités d’imposition du résultat fiscal et la gestion des déficits
Opérations Analyse RF DF
f Les dons versés à titre de mécénat ne sont pas déductibles car ils ouvrent droit à une 5 000
réduction d’impôt de 60 % du montant du don, dans la limite de 5 ‰ du CA HT ou de
20 000 €.
g La taxe foncière est normalement déductible pour les biens inscrits à l’actif du bilan.
h La taxe sur les véhicules de sociétés est normalement déductible car l’EURL relève
du régime des BIC.
i Le rappel de la CET est normalement déductible car la CET est normalement déductible.
j Les pénalités de retard sont exclues du droit à déduction. 125
k Le salaire du fils est normalement déductible si le travail est effectif et si la rémunération
n’est pas excessive, ce qui est le cas ici.
l Le salaire du conjoint de l’exploitant est normalement déductible, quel que soit le régime
matrimonial, que l’entreprise adhère ou non à un CGA.
m Le salaire de l’exploitant n’est pas déductible car il est assimilé à un prélèvement anticipé 38 000
des bénéfices.
n Les charges sociales obligatoires sont normalement déductibles, qu’elles concernent
l’exploitant, son conjoint ou leur fils.
o La dépréciation admise fiscalement est obtenue en comparant la VV brute à la VNC fiscale :
VV brute = 35 000 € < VNC fiscale = 105 000 – (105 000 / 15) × 7 = 56 000 €.
Dépréciation admise fiscalement = 56 000 – 35 000 = 21 000 €
La dépréciation comptabilisée étant inférieure, elle est entièrement déductible ; aucune
réintégration fiscale n’est à opérée.
p La dotation fiscale de la structure est de (35 000 / 8) = 4 375 et est normalement déductible
par le biais d’un amortissement comptable de 35 000 / 10 = 3 500 € et d’un amortissement
dérogatoire de 4 375 – 3 500 = 875 €.
La méthode des composants n’est pas admise fiscalement pour les grandes révisions qui
doivent être amorties fiscalement sur la durée fiscale de la structure : 5 000 / 8 = 625 €
au lieu d’être amortie sur la durée prévue de 5 ans (5 000 / 5 = 500 €) ; une réintégration
fiscale de 125 € doit être opérée. 125
q La dépréciation de 2 800 € est une MVLT non déductible fiscalement (voir tableau
des ± values nettes).
r L’écart de conversion passif est un gain latent à réintégrer fiscalement. 650
s L’écart de conversion actif est une perte latente à déduire fiscalement. 575
La provision pour perte de change n’est pas déductible. 575
t Le TMPV étant inférieur au taux de rémunération du compte courant, il faut réintégrer
fiscalement : 20 000 × 6 / 12 × (4,68 % – 1,18 %) = 350 €. 350
PVNCTN La PVNCT bénéficie d’un étalement sur 3 ans ; il faut déduire 2 / 3 (41 475) = 27 650 €. 27 650
PVNLT La PVNLT bénéficie d’une imposition au taux réduit de 12,8 % + PS et doit donc être
déduite fiscalement. 20 000
Total 168 665 43 225
181
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Partie 4 - Sous-partie 1 - L’imposition des résultats de l’entreprise individuelle relevant des BIC
182
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SOUS-PARTIE 2
L’IMPOSITION
DES RÉSULTATS
DANS LE CADRE
DES SOCIÉTÉS DE
PERSONNES NON
SOUMISES À L’IS
185
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Partie 4 - Sous-partie 2 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés de personnes non soumises à l’IS
– la rémunération des comptes courants d’associés. Les intérêts versés aux associés sont normale-
ment déductibles sous réserve de la libération totale du capital, et dans la limite d’un taux (TMPV) ;
le TMPV correspond à la moyenne annuelle des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements
de crédit pour des prêts à taux variable aux entreprises, d’une durée initiale supérieure à deux ans. Si
le taux de rémunération (i) est supérieur au TMPV, la fraction non déductible des intérêts doit faire
l’objet d’une réintégration fiscale :
Résultat restant à partager = Résultat fiscal – Total des rémunérations non déductibles
186
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Chapitre 16 - Le mécanisme d’imposition des sociétés de personnes non soumises à l’IS
REMARQUE
L’imposition des plus-values à long terme au taux réduit de 12,8 % sera répartie entre les associés, au prorata
de leurs droits dans la société.
APPLICATION CORRIGÉE
La SARL Casc a pour objet la réparation des matériels de transport. Son capital de 30 000 €, entièrement libéré, est réparti entre M. Arthur
Bol, son fondateur, qui détient 60 % des parts sociales et son fils, M. Bernard Bol qui possède 40 % des parts sociales. L’épouse de
M. Arthur Bol est comptable de la SARL. La société a opté pour l’imposition de ses bénéfices à l’impôt sur le revenu. Elle a réalisé en N
un chiffre d’affaires de 1 200 000 € en N et un bénéfice comptable de 142 450 €. Elle a adhéré à un centre de gestion agréé. Les époux
Bol sont mariés sous le régime de la communauté des biens.
Opérations réalisées par la SARL lors de l’exercice N, régulièrement comptabilisées :
a. Dividendes perçus sur les actions inscrites à l’actif de son bilan : 2 000 €.
b. Comptabilisation le 15/12/N d’une créance en livres sterling de 9 000 €, qui sera réglée dans 90 jours. Au 31 décembre N, la créance
figure au bilan pour un montant de 12 000 €.
c. Encaissement d’une subvention d’équipement de la région de 20 000 €. Cette subvention a permis l’acquisition le 01/07/N d’un
terrain d’une valeur de 50 000 € HT. La société a opté pour l’étalement de cette subvention.
d. Rémunération perçue par M. Arthur Bol en sa qualité de gérant : 45 000 €. Les charges de personnel comprennent également
21 500 € de cotisations sociales le concernant.
e. Intérêts perçus par M. Arthur Bol en rémunération des 30 000 € laissés en compte courant dans la société tout au long de l’année :
2 304 €. Le TMPV est de 1,18 %.
f. Rémunération perçue par Bernard Bol : 28 000 €, correspondant à un travail à temps plein sur l’exercice. Les charges de personnel
comprennent également 16 000 € de cotisations sociales le concernant.
g. Rémunération de Mme Béatrice Bol, l’épouse de M. Arthur Bol : 27 000 €.
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Partie 4 - Sous-partie 2 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés de personnes non soumises à l’IS
h. Acquisition le 01/04/N d’un véhicule de tourisme, pour les besoins du commercial de l’entreprise, d’une valeur de 25 000 € TTC,
amorti sur 5 ans en linéaire (base fiscale de 20 300 €).
i. Règlement d’une pénalité de 120 € correspondant à une amende pour excès de vitesse commis par M. Bernard Bol dans l’exercice
de ses fonctions.
j. Comptabilisation d’une dépréciation de créances douteuses : 500 €. La société est assurée contre les risques d’impayés de ses clients.
k. Paiement de la CET pour 5 000 € et de la taxe sur les véhicules de sociétés pour 1 500 €.
1. Vérifier que la SARL peut opter pour l’imposition de ses bénéfices à l’impôt sur le revenu.
2. Indiquer quels sont les redevables de l’imposition sur les bénéfices éventuellement réalisés en N par la SARL.
4. Déterminer le résultat fiscal de l’exercice N.
5. Calculer la quote-part du résultat fiscal N qui revient aux associés.
Correction
Opérations Analyse RF DF
Résultat 142 450
a Les dividendes perçus sont déduits du résultat fiscal et déclarés dans la catégorie des RCM
par les associés personnes physiques, au prorata de leurs droits sociaux, afin de bénéficier
des avantages fiscaux offerts par le régime des revenus mobiliers. 2 000
b La créance au 31/12/N de 12 000 € s’est accrue de : 12 000 – 9 000 = 3 000 €. Un gain
latent est constaté à la clôture ; participant à la formation du résultat fiscal, le gain latent
doit être réintégré fiscalement. 3 000
c La subvention d’investissement pour l’acquisition d’un bien non amortissable peut être
étalée sur 10 ans en l’absence de clause d’inaliénabilité au contrat. La quote-part n’est
imposable qu’à compter de l’exercice suivant l’attribution de la subvention ; elle doit
donc faire l’objet d’une déduction fiscale en N : 20 000 / 10 = 2 000. 2 000
188
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Chapitre 16 - Le mécanisme d’imposition des sociétés de personnes non soumises à l’IS
Opérations Analyse RF DF
d La rémunération versée à un associé (M. Arthur Bol) n’est pas déductible fiscalement
et doit faire l’objet d’une réintégration. 45 000
Les cotisations sociales versées à des régimes obligatoires de protection sociale, de base
et complémentaires, pour le compte d’associés de sociétés de personnes soumises à l’IR
(M. Arthur Bol) ne sont pas déductibles et doivent être réintégrées. 21 500
e Les intérêts versés sur le compte courant d’un associé (M. Arthur Bol) sont déductibles
si les deux conditions suivantes sont remplies : le capital est entièrement libéré et le taux
de rémunération ne doit pas excéder le TMPV. Les intérêts excédant le TMPV ne sont pas
déductibles et doivent faire l’objet d’une réintégration fiscale.
Le taux de rémunération est de : 30 000 × i % = 2 304 € ; i = 7,68 %.
RF = 2 304 – (30 000 × 1,18 %) = 1 950 € ou 30 000 × (7,68 % – 1,18 %) = 1 950 € 1 950
f La rémunération versée à un associé (M. Bernard Bol) n’est pas déductible fiscalement
et doit faire l’objet d’une réintégration. 28 000
Les cotisations sociales versées à des régimes obligatoires de protection sociale, de base
et complémentaires, pour le compte d’associés de sociétés de personnes soumises à l’IR
(M. Bernard Bol) ne sont pas déductibles et doivent être réintégrées. 16 000
g La rémunération du conjoint d’un associé (Mme Béatrice Bol) est normalement déductible
quel que soit le régime matrimonial, que l’entreprise ait ou non adhéré à un CGA,
à condition de correspondre à un travail effectif et de pas être exagérée ; aucune correction
fiscale n’est à effectuer.
h Les amortissements sur un véhicule de tourisme émettant un CO2 entre 20 g/km et 50 g/km
sont déductibles fiscalement sur une base de 20 300 € ; les amortissements excédentaires
doivent être réintégrés : (25 000 – 20 300) / 5 × 9 / 12 = 705 €. 705
i Les pénalités de toute nature d’origine légale ne sont jamais déductibles et doivent être
réintégrées fiscalement. 120
j La provision pour dépréciation des créances douteuses n’est pas déductible dans la
mesure où la société ne subira aucune perte du fait de ses créances, étant donné qu’elle
sera indemnisée par son assureur si la perte se réalise ; elle doit donc faire l’objet d’une
réintégration fiscale. 500
k La CET et la TVS sont des impôts normalement déductibles ; aucune correction fiscale n’est
à opérer.
Total 259 225 4 000
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Partie 4 - Sous-partie 2 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés de personnes non soumises à l’IS
La SARL ayant adhéré à un CGA, le résultat fiscal ne subit pas la majoration de 15 %.
Le BIC net à déclarer est donc de 132 615 € pour M. Arthur Bol ; le salaire net imposable de son conjoint est imposable dans la catégorie
des traitements et salaires, sous déduction d’un abattement de 10 % pour frais professionnels forfaitaires. Les dividendes et les intérêts
du compte courant perçus par M. Arthur Bol sont imposables dans la catégorie des revenus mobiliers.
Le BIC net à déclarer est de 85 110 € pour M. Bernard Bol. Les dividendes perçus sont imposables dans la catégorie des revenus mobiliers.
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SOUS-PARTIE 3
L’IMPOSITION
DES RÉSULTATS
DANS LE CADRE
DES SOCIÉTÉS
SOUMISES À L’IS
Les règles applicables sont identiques à celles applicables aux BIC, excepté pour certaines particularités
spécifiques, concernant notamment :
– les dividendes et les autres produits des titres à revenus fixes ;
– les rémunérations des dirigeants ;
– certains impôts et taxes ;
– les charges financières ;
– les abandons de créances à caractère financier ;
– les titres d’OPCVM ;
– le régime des plus ou moins-values ;
– les modalités de report des déficits.
Nous aborderons les spécificités de l’IS au travers des éléments mentionnés ci-dessus.
193
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
– les titres doivent revêtir la forme nominative et être détenus en pleine ou en nue-propriété (et non
pas en usufruit) ;
– les titres détenus doivent représenter au moins 5 % du capital de la société émettrice ;
– les titres détenus doivent être conservés pendant au moins deux ans.
REMARQUE
L’option pour le régime mère-fille est globale pour l’ensemble des titres d’une même filiale détenus par la
société mère.
La société-mère peut exercer son option filiale par filiale.
Aucune
Éléments Analyse fiscale RF DF
correction
Dividendes en provenance La société n’ayant pas opté pour le régime mère-fille
de filiales françaises (régime général), les dividendes sont normalement
(régime général) imposables. X
Dividendes en provenance La société ayant opté pour le régime mère-fille, les dividendes
de filiales françaises perçus ne sont pas imposables, excepté une quote-part
(régime mère-fille) pour frais et charges de 5 % des dividendes :
DF = Dividendes perçus ; X
RF = 5 % (Dividendes bruts). X
Les dividendes sont donc exonérés à 95 % au niveau
de la société mère.
Dividendes en provenance Si la société n’a pas opté pour le régime mère-fille (régime
de filiales étrangères général), les dividendes sont normalement imposables. X
(régime général)
Dividendes en provenance La société ayant opté pour le régime mère-fille, les dividendes
de filiales étrangères perçus (dividendes nets) ne sont pas imposables, excepté une
(régime mère-fille) quote-part pour frais et charges de 5 % des dividendes bruts
(crédits d’impôt inclus) :
Déduction fiscale = Dividendes perçus X
Réintégration fiscale = 5 % (Dividendes bruts) =
5 % [Dividendes nets / (1 – Taux de retenue à la source)] X
Dividendes en provenance Les dividendes perçus en provenance d’une société non
de sociétés non soumises soumise à l’IS ne sont pas imposables et doivent faire l’objet
à l’IS d’une déduction fiscale. X
Le bénéfice dégagé en N par la société non soumise à l’IS
doit être réintégré au résultat fiscal de la société cible à
hauteur de sa participation dans le capital de la société
distributrice. X
Le déficit dégagé en N par la société non soumise à l’IS doit
être déduit du résultat fiscal de la société cible à hauteur de
sa participation dans le capital de la société distributrice. X
194
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Chapitre 17 - L’imposition des produits et la déductibilité des charges
Si les revenus sont assortis d’un crédit d’impôt, la société peut retrancher ce crédit d’impôt de l’IS dont
elle est redevable. Les revenus ouvrant droit aux crédits d’impôt sont :
– les revenus de valeurs mobilières de source étrangère en provenance d’un pays lié à la France par
une convention internationale ;
– certains revenus de sources françaises (bons de caisse).
Les revenus sont en principe comptabilisés pour leur montant brut (crédit d’impôt inclus) ; il est admis que
le bénéfice imposable ne comprenne que le montant net des revenus (crédits d’impôt exclus du bénéfice
imposable) ; la somme à imputer est dans ce cas égale à 75 %, si on considère que le taux normal de l’IS est
de 25 %. Dans le cas d’une PME imposable au taux réduit de 15 %, dans la limite de 38 120 €, la somme
à imputer est égale à 85 % de la différence positive entre 38 120 € et le bénéfice fiscal.
La comptabilisation des revenus nets a pour avantage de réduire le montant de la contribution sociale
dont l’entreprise est éventuellement redevable. Finalement, l’IS dû est le même, quelle que soit la méthode
adoptée.
ATTENTION
L’imputation des crédits d’impôt attachés à des dividendes ouvrant droit au régime mère-fille est interdite
puisque les dividendes sont exonérés d’IS.
APPLICATION CORRIGÉE
La société Placi a encaissé les revenus suivants au cours de l’exercice N :
– dividendes de source française : 15 000 € ;
– dividendes de source étrangère : 17 000 € ; la retenue à la source est de 15 %.
Le bénéfice fiscal est de 600 000 €.
On considère que le taux d’IS est de 25 %.
Procéder à l’analyse fiscale dans les deux cas suivants :
1. La société relève du régime général.
2. La société relève du régime mère-fille.
195
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Correction
Imputation des crédits d’impôt pour les dividendes en provenance de filiales étrangères
La liquidation de l’IS est étudiée au Chapitre 19.
Cas n° 1 : les dividendes sont comptabilisés pour leur montant brut
Montant brut = 17 000 / (1 – 0,15) = 20 000 €
Retenue à la source = 20 000 – 17 000 = 3 000 €
Bénéfice imposable = 600 000 + 3 000 = 603 000 €
Crédit d’impôt = 3 000 €
IS dû = 603 000 × 25 % = 150 750 €
– Crédit d’impôt = 3 000 €
= IS net = 147 750 €
Cas n° 2 : les dividendes sont comptabilisés pour leur montant net
Bénéfice imposable = 600 000 €
Crédit d’impôt = 75 % (3 000) = 2 250 €
IS dû = 600 000 × 25 % = 150 000 €
– Crédit d’impôt = 2 250 €
= IS net = 147 750 €
Aucune imputation des crédits d’impôt attachés aux dividendes ouvrant droit au régime mère-fille n’est possible.
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Chapitre 17 - L’imposition des produits et la déductibilité des charges
197
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
APPLICATION CORRIGÉE
La société Price emploie 50 salariés. Elle a versé à ses administrateurs des jetons de présence pour 35 000 € au titre de l’exercice N. Au
1er janvier N, le nombre d’administrateurs est de six. L’un des administrateurs est décédé le 01/07/N et un nouvel administrateur est
arrivé le 01/10/N. La rémunération moyenne annuelle versée aux 5 et aux 10 salariés les mieux payés est respectivement de 70 000 €
et de 150 000 €.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
La société ayant un effectif compris entre 5 et 200 salariés, la limite de déductibilité des jetons de présence est de 5 % de la moyenne
annuelle des rémunérations versées aux 5 salariés les mieux payés.
Le nombre d’administrateurs au 31/12/N est de : 6 – (1 × 6 / 12) + (1 × 3 / 12) = 5,75 administrateurs.
Limite de déductibilité = 5 % (70 000) × 5,75 = 20 125 €.
Les jetons comptabilisés étant supérieurs à la limite de déductibilité, il convient de réintégrer fiscalement : 35 000 – 20 125 = 14 875 €.
198
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Chapitre 17 - L’imposition des produits et la déductibilité des charges
199
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Aucune
Éléments Analyse fiscale RF
correction
Charges Les charges financières nettes des sociétés soumises à l’IS non sous-capitalisées
financières sont déductibles dans la limite de :
nettes – 30 % de l’Ebitda fiscal, qui correspond au résultat avant impôts, intérêts,
amortissements et dépréciations ;
– ou de 3 M€ par exercice lorsque ce montant est supérieur (si 30 % × Ebitda
fiscal < 3 M€).
La différence entre les charges nettes et la limite de déductibilité admise
doit faire l’objet d’une réintégration fiscale. X
En situation de sous-capitalisation, les limites sont fixées à 10 % et 1 M€.
Les entreprises membres d’un groupe consolidé, ainsi que désormais les
entreprises autonomes, bénéficient d’une déduction supplémentaire de 75 %
des charges financières nettes non déduites.
APPLICATION CORRIGÉE
M. Jeny a laissé 40 000 € sur un compte courant d’associé rémunéré à 4 % ; il a effectué un versement complémentaire le 01/09/N de
6 000 €. Le capital de la société est entièrement libéré.
Le TMPV est de 1,18 %.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
La déductibilité des intérêts des comptes courants d’associés est soumise à deux conditions :
– le capital doit être totalement libéré ;
– le taux de déductibilité est plafonné au TMPV.
Le capital est entièrement libéré mais le taux de rémunération étant supérieur au TMPV, il faut réintégrer fiscalement :
(4 % – 1,18 %) × [40 000 + (6 000 × 4 / 12)] = 1 184,40 €.
200
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Chapitre 17 - L’imposition des produits et la déductibilité des charges
APPLICATION CORRIGÉE
La société Adam a une créance sur son client Rox de 10 000 € et décide d’abandonner sa créance, compte tenu des difficultés de
son client, en vue de préserver ses sources d’approvisionnement. De plus, elle détient 70 % du capital de sa filiale Real qui connaît
d’importantes difficultés financières et décide de lui abandonner une créance de 120 000 €. La situation nette de la société Real est
de – 50 000 € avant l’abandon.
Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
Analyse fiscale
Abandon au profit du client Rox
L’abandon est à caractère commercial car il trouve son origine dans les relations commerciales entre les deux entreprises. Il est consenti
pour préserver des sources d’approvisionnements ; il est normalement déductible ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
Abandon au profit de Real
L’abandon est à caractère financier et n’est pas déductible fiscalement ; une réintégration fiscale de 120 000 € doit être opérée.
Si la filiale Réal était en procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, la limite de déductibilité serait de :
50 000 + [(– 50 000 + 120 000) × 30 %] = 71 000 € ; une réintégration fiscale de : 120 000 – 71 000 = 49 000 € aurait dû être effectuée.
201
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
202
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Chapitre
LE RÉGIME DES PLUS OU MOINS-VALUES
DANS LES ENTREPRISES SOUMISES À L’IS
18
Ce chapitre va vous permettre de qualifier les plus ou moins-values professionnelles et d’identifier les diffé-
rents retraitements fiscaux applicables aux sociétés soumises à l’IS.
Les règles de calcul des plus ou moins-values sont identiques à celles applicables aux BIC. Les cas particuliers
concernant les immobilisations décomposées cédées, les biens immobilisés sinistrés, les contrats de crédit-bail
cédés et le régime de la propriété industrielle sont applicables aux sociétés soumises à l’IS (voir Chapitre 14).
203
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
204
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
– les titres de participation au sein de sociétés à prépondérance immobilières (SPI) cotées : sont
considérées comme des sociétés à prépondérance immobilière, les sociétés dont l’actif est constitué
pour plus de 50 % de sa valeur réelle par des immeubles, des droits portant sur des immeubles, des
droits afférents à des contrats de crédit-bail immobilier ou des titres d’autres SPI ;
– les titres de capital risque : ils concernent les parts de fonds communs de placement à risques (FCPR)
et les parts de sociétés de capital-risque (SCR).
205
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
2 La qualification fiscale des plus ou moins-values à la cession des titres exclus
du régime du long terme
Les plus-values sont des produits normalement imposables et les moins-values des charges normalement
déductibles selon le régime de droit commun.
Durée de détention < 2 ans Durée de détention ≥ 2 ans
Éléments
Moins-value Plus-value Moins-value Plus-value
VMP
TIAP Produit Produit
Charge imposable Charge imposable
Autres titres immobilisés
déductible au taux de déductible au taux de
Titres d’OPCVM autres que les FCPR droit commun droit commun
Titres de participation de SPI non cotées
DAP = MVLT
RAP = PVLT
206
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
APPLICATION CORRIGÉE
La société But dispose de titres de participation de SPI cotées :
Lors de l’acquisition des titres, des frais d’acquisition ont été réglés pour 10 000 €, amortis sur 5 ans.
La société a cédé, au 1er janvier N, 200 actions au prix de vente unitaire de 450 €.
Calculer les plus ou moins-values et préciser leur nature fiscale.
207
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Correction
Analyse fiscale
Les frais d’acquisition sont obligatoirement rattachés fiscalement au prix de revient des titres et sont déduits sur 5 ans par un amor-
tissement dérogatoire ; les dépréciations sont donc calculées en tenant compte du prix de revient global des titres incluant les frais
d’acquisition pour leur fraction non amortie.
Lors de la cession des titres, la plus-value fiscale est déterminée après déduction des frais d’acquisition.
Portefeuille au 31/12/N–1
Portefeuille au 31/12/N
Amortissements Prix
Biens Vo VNC fiscale ± Value CT LT Analyse
fiscaux de vente
TDP 86 000 (1) 400 (2) 85 600 200 × 450 + 4 400 + 4 400 TDP de SPI
= 90 000 cotée >
2 ans
RAP + 20 000 + 20 000 PVLT car
TDP de SPI
cotée
Total + 24 400
(1) Prix de revient des titres B cédés = 200 × 430 = 86 000 €
(2) DAP N–1 = 10 000 / 5 = 2 000 € ; DAP N = 0 car les titres sont cédés au 01/01/N ; pour 200 titres cédés, le total des amortisse-
ments des frais sur TDP est égal à = 2 000 × 200 / 1 000 = 400 €.
Analyse fiscale
208
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
DF = EL négatif
RF = EL positif
REMARQUE
Pour une acquisition de titres d’OPCVM au cours de l’exercice N, la valeur liquidative à la clôture est comparée
à la valeur d’achat.
209
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Corrélativement, suite à la réintégration des écarts de liquidation positifs, les reprises ne sont pas imposables
et doivent faire l’objet d’une déduction fiscale.
RF = Dotations
DF = Reprises
ATTENTION
Il ne s’agit en aucun cas de moins-values ou de plus-values à long terme.
La différence entre les plus ou moins-values fiscale et comptable est soit une réintégration fiscale, soit
une déduction fiscale.
210
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
APPLICATION CORRIGÉE
La société But dispose de titres d’OPCVM (SICAV) :
Correction
Analyse fiscale
Portefeuille au 31/12/N–1
Portefeuille au 31/12/N
31/12/N–1
211
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31/12/N
Éléments Analyse RF DF
Cession des SICAV Voir explication ci-dessus 1 200
ELN Sur SICAV Écart négatif à déduire fiscalement 3 500
DAP sur SICAV Les dotations sur Sicav ne relèvent pas du régime d’imposition des plus-values 700
professionnelles mais elles ne sont pas déductibles et doivent faire l’objet d’une
réintégration fiscale.
212
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
Aucune
Éléments Analyse fiscale RF DF
correction
MVNCTN La MVNCT est normalement déductible du résultat
fiscal imposé dans les conditions de droit commun. X
PVNCTN hors La PVNCT ne peut pas être étalée ; elle est
sinistre et normalement imposable imposé dans les conditions
expropriation de droit commun. X
PVNCTN sur La PVNCT sur sinistres et expropriations est
sinistres et imposée à compter de l’année suivante sur la durée
expropriations d’étalement ; une déduction fiscale doit être opérée. PVNCTN
PVNCTantérieure L’étalement de la PVNCT sur sinistres et
expropriations réalisée antérieurement nécessite une PVNCTantérieure
sur sinistres et
expropriations réintégration fiscale au titre des années suivantes sur n
la durée d’étalement (n).
MVNLTN La MVNLT est non déductible du résultat fiscal et fait
l’objet d’une réintégration fiscale. MVNLTN
Les MVNLT relevant des taux de 15 % ou de 19 %
pourront s’imputer sur les PVNLT, relevant des mêmes
taux, réalisées au cours des dix exercices suivants.
Les MVNLT relevant du taux de 0 % ne peuvent pas
s’imputer sur les PVNLT relatives à d’autres catégories
de titres.
PVNLTN sur La PVNLT est exonérée, excepté une quote-part pour
cession de TDP frais et charge de 12 % du montant brut de la plus-
classiques value :
DF = PVNLT PVNLTN
RF = 12 % (PVNLT) 12 % × PVNLTN
PVNLTN sur
La PVNLT est exonérée et fera l’objet d’une déduction
RAP sur TDP PVNLTN
fiscale.
classiques
PVNLTN sur
cession et sur La PVNLT bénéficie du taux réduit de 19 % + PS et
PVNLTN
RAP des TDP fera l’objet d’une déduction fiscale.
de SPI cotées
PVNLTN sur
cession et
La PVNLT bénéficie du taux réduit de 15 % + PS et
sur RAP des PVNLTN
fera l’objet d’une déduction fiscale.
titres à capital-
risque
Résultat net N Le résultat net bénéficie d’un taux réduit d’imposition
sur cession sur option (10 % + PS), et sous conditions (nouveau R net ×
ou concession régime applicable au 1er janvier 2019) ; il fait l’objet Ration
de brevets et d’une déduction fiscale. nexus
actifs assimilés Un ratio nexus est appliqué.
213
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
REMARQUE
La stratégie d’une entreprise peut évoluer et la conduire à transférer les titres d’une catégorie à une autre.
Ainsi, une cession massive de titres de participation entraînera un transfert des titres de participation en
valeurs mobilières de placement, dès lors que l’entreprise ne dispose plus d’au moins 10 % du capital. La
plus ou moins-value réalisée sera alors imposée ou déduite selon le régime dont elle relève lors du transfert
(produit normalement imposable pour une plus-value et charge normalement déductible pour une moins-
value). À l’inverse, un achat massif de titres de placement entraînera un transfert des valeurs mobilières de
placement en titres de participation, dès lors que l’entreprise dispose plus que 10 % du capital ; lors de la
cession des titres, la plus-value à long terme relèvera du taux de 0 % (excepté une quote-part de 12 %) et la
moins-value à long terme ne sera pas déductible ; la plus-value à court terme sera soumise au taux normal
de l’IS et la moins-value à court sera normalement déductible.
De plus, des titres de participation de SPI non cotées peuvent devenir à prépondérance immobilière ; les
plus-ou moins-values relèveraient alors du régime du long terme.
214
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
La société A est une filiale de la SA But. Les actions B sont des titres de participation de SPI cotées. Les actions C sont des VMP. La
société D est une société de capital-risque.
La société a cédé le 1er septembre N :
1 300 actions A au prix de vente unitaire de 210 €. 120 actions B au prix de vente unitaire de 260 €. 50 actions C au prix de vente
unitaire de 490 €. 150 actions D au prix de vente unitaire de 420 €.
Les cessions sont réalisées au PEPS. Le taux d'IS est de 25 %.
La société a également procédé aux cessions suivantes en N :
Éléments Date d’achat Prix d’achat HT Cumul d’amortissement Date de cession Prix de cession HT
Bâtiment 01/01/N–12 40 000 (1) 36 000 01/07/N 34 000
Ensemble 01/07/N–6 31/12/N
immobilier : 0
Terrain 100 000 150 000
Construction 600 000 195 000 750 000
Matériel 01/01/N–1 12 000 3 000 01/04/N 8 000
Machine 06/10/N–3 10 000 6 476 31/12/N 1 900
Véhicule particulier 01/04/N–3 25 000 TTC 15 000 31/03/N 6 000
(1) Aucune TVA n’a été déduite à l’achat.
Informations complémentaires :
Le bâtiment et l’ensemble immobilier ont été soumis à la TVA lors de l’achat (20 %). La cession est soumise aux droits d’enregistrement.
Le comptable a omis de comptabiliser la dotation aux amortissements N–1 de la machine et a opéré un rattrapage en N. L’exercice
N–1 était déficitaire. La machine est amortissable en dégressif sur 5 ans (coefficient de 1,75). L’entreprise pratique la double annuité
(correction effectuée en N).
La cession du véhicule particulier n’est pas soumise à la TVA. La limite fiscale est de 20 300 €. Sa durée d’utilisation est de 5 ans.
Un sinistre est intervenu fin juin N et a entraîné le versement d’une indemnité par la compagnie d’assurances de 350 000 € couvrant
la destruction de trois matériels :
– matériel X acquis 120 000 € HT début janvier N–5 ;
– matériel Y acquis 80 000 € HT début juillet N–8 ;
– matériel Z acquis 400 000 € HT début octobre N–4.
Le cumul d’amortissement des trois matériels à la date du sinistre est de 280 000 €.
1. Calculer les plus ou moins-values et préciser leur nature fiscale.
2. Procéder à l’analyse fiscale.
Correction
1. Calcul des plus ou moins-values
Portefeuille des titres au 31/12/N–1
Titres Quantité Prix d’achat Cours au 31/12/N–1 Dépréciation N–1
A 2 000 154 (1) 150 8 000
B 200 243 (2) 230 2 600
C 150 500 520 0
D 200 400 380 4 000
(1) [(1 200 × 150) + (800 × 160)] / 2 000 = 154 € (2) [(130 × 250) + (70 × 230)] / 200 = 243 €
215
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Prix Prix de
Biens VNC fiscale ± Value CT LT Analyse
d’achat vente
A 1 lot
er
1 200 × 150 180 000 1 200 × 210 72 000 72 000 TDP > 2 ans
= 180 000 = 252 000
A 2e lot 100 × 160 16 000 100 × 210 5 000 5 000 TDP < 2 ans
= 16 000 = 21 000
B 120 × 250 30 000 120 × 260 1 200 1 200 TDP de SPI cotée > 2 ans
= 30 000 = 31 200
C 50 × 500 25 000 50 × 490 – 500 Charge normalement
= 25 000 = 24 500 déductible car les VMP
ne relèvent pas du
régime d’imposition
des plus-values
professionnelles.
D 150 × 400 60 000 150 × 420 3 000 3 000 Titres de SCR > 5 ans
= 60 000 = 63 000
RAP sur A 8 000 8 000 PVLT car TDP
RAP sur B 800 800 PVLT car TDP de SPI
cotées
DAP sur C – 2 000 Charge normalement
déductible car les VMP
ne relèvent pas du
régime d’imposition
des plus-values
professionnelles.
RAP sur D 3 000 3 000 PVLT car titres de SCR
216
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Chapitre 18 - Le régime des plus ou moins-values dans les entreprises soumises à l’IS
217
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Durée d’étalement = [(120 000 × 5,5) + (80 000 × 8) + (400 000 × 3,75)] / 600 000 = 4,66 années, arrondi par excès à 5 ans (plafond
15 ans).
La PVCT de 30 000 € sera imposable à partir de N+1 sur la durée d’étalement, d’où une réintégration fiscale de 30 000 / 5 = 6 000 €,
à compter de N+1.
Si une provision a été constatée en N pour 30 000 × 25 % = 7 500 €, n’étant pas déductible, elle sera réintégrée.
À compter de N+1, la reprise de la provision sur la durée de l’étalement (7 500 / 5 = 1 500 €) ne sera pas imposable, et devra être
déduite fiscalement en N+1.
2. Analyse fiscale
Éléments Analyse RF DF
PVNLT sur cession de A TDP classiques : exonération de la PVLT (taux d’imposition de 0 %), exceptée 8 640 72 000
une QP de 12 % pour frais : 12 % (72 000) = 8 640 €.
PVCT sur cession de A Normalement imposable au taux de droit commun
PVLT sur cession de B TDP de SPI cotée : imposition au taux réduit de 19 % + PS 1 200
PVLT sur cession de D Titres de SCR : imposition au taux réduit de 15 % + PS 3 000
RAP sur A TDP classiques : exonération totale 8 000
RAP sur B TDP de SPI cotée : imposition au taux réduit de 19 % + PS 800
RAP sur D Titres de SCR : imposition au taux réduit de 15 % + PS 3 000
PVNCT sur cessions Normalement imposable au taux de droit commun ; aucun étalement possible ;
d’immobilisations aucune correction fiscale
PVCT sur biens sinistrés Imposition à compter de l’exercice suivant sur la durée d’étalement 30 000
Provision pour IS Non déductible 7 500
Quote-part excédentaire L’amortissement du véhicule particulier est plafonné à 20 300 € (voir 235
d’amortissement explications ci-dessus)
AID Non déductible (voir explication ci-dessus) 403
218
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Chapitre
LA LIQUIDATION DE L’IMPÔT
SUR LES SOCIÉTÉS ET DES
19
CONTRIBUTIONS ADDITIONNELLES
Ce chapitre va vous permettre de calculer d’identifier les règles de calcul de l’impôt sur les sociétés et des
contributions additionnelles et leurs modalités d’imposition.
I Le taux de l’impôt
A Le taux normal
Pour les exercices à compter du 1er janvier 2021, le taux normal de l’IS est fixé à 26,5 %. Une diminution
progressive du taux normal de l’IS est en cours depuis 2017.
219
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
IS dû net au 31/12/2021
= (Résultat fiscal × 26,5 %)
+ (Résultat net sur cessions et concessions de brevets × 10 %)
+ (PVNLTN sur titres de participation de SPI cotées × 19 %)
+ (PVNLTN sur parts de FCPR et actions de SCR × 15 %)
– Crédits et réductions d’impôts (CI sur dividendes étrangers, réduction d’impôt mécénat, etc.)
220
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Chapitre 19 - La liquidation de l’impôt sur les sociétés et des contributions additionnelles
Le taux de la contribution sociale est de 3,3 % et s’applique à la fraction de l’impôt supérieure à 763 000 €.
APPLICATION CORRIGÉE
La société anonyme Rol est soumise à la contribution sociale de 3,3 %. Vous disposez des informations suivantes au titre de l’exercice
2021 :
Éléments 2021
Résultat fiscal 3 500 000
PVNLT sur cession de titres de participation 60 000
PVNCT sur titres de participation de SPI cotées 90 000
Correction
221
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
L’impôt sur les sociétés et la contribution sociale dus sont des charges non déductibles à réinté-
grer fiscalement.
APPLICATION CORRIGÉE
La société anonyme Amin bénéficie du régime des PME. Vous disposez des informations suivantes au titre de l’exercice 2021 :
Éléments 2021
Résultat fiscal 560 000
PVNCT sur titres de participation de SPI cotées 15 000
Correction
222
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Chapitre 19 - La liquidation de l’impôt sur les sociétés et des contributions additionnelles
REMARQUE
Les sociétés nouvelles sont dispensées de tout acompte au cours de leur premier exercice d’activité.
223
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Le résultat net sur cessions et concessions de droits de la propriété industrielle s’entend du résultat net
multiplié par le ratio nexus.
224
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Chapitre 19 - La liquidation de l’impôt sur les sociétés et des contributions additionnelles
APPLICATION CORRIGÉE
La société anonyme Rol est soumise à la contribution sociale de 3,3 %. Vous disposez des informations suivantes au titre des trois
derniers exercices :
Calculer les acomptes versés en 2021 et les deux premiers acomptes à verser en 2022.
225
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Correction
Acomptes IS de 2021
Acomptes Acomptes sur IS
1er acompte (3 500 000 × 6,625 %) = 231 875 €
2e acompte (3 800 000 × 6,625 %) = 251 750 €
+ Régularisation : (251 750 – 231 875) = 19 875 €
= 271 625 €
3e acompte (3 800 000 × 6,625 %) = 251 750 €
4e acompte (3 800 000 × 6,625 %) = 251 750 €
Total 1 007 000 = (3 800 000 × 26,5 %) = 1 007 000 € (vérification correcte)
Acomptes CS de 2021
Acomptes Acomptes sur contribution sociale
1er acompte [(3 500 000 × 26,5 %) + (10 000 × 19 %) + (20 000 × 15 %) – 763 000] × 0,825 % = 1 398 €
2e acompte [(3 800 000 × 26,5 %) + (30 000 × 19 %) + (40 000 × 15 %) – 763 000] × 0,825 % = 2 110
+ Régularisation : (2 110 – 1 398) = 712
= 2 822 €
3e acompte [(3 800 000 × 26,5 %) + (30 000 × 19 %) + (40 000 × 15 %) – 763 000] × 0,825 % = 2 110 €
4e acompte [(3 800 000 × 26,5 %) + (30 000 × 19 %) + (40 000 × 15 %) – 763 000] × 0,825 % = 2 110 €
Total 8 440 = [(3 800 000 × 26,5 %) + (30 000 × 19 %) + (40 000 × 15 %) – 763 000] × 3,3 % = 8 440 €
(vérification correcte à 1 euro près suite aux arrondis)
Acomptes IS de 2022
Acomptes Acomptes sur IS
1er acompte (3 800 000 × 6,25 %) = 237 500 €
2e acompte (4 000 000 × 6,25 %) = 250 000
+ Régularisation : (250 000 – 237 500) = 12 500
= 262 500 €
Acomptes CS de 2022
Acomptes Acomptes sur contribution sociale
1er acompte [(3 800 000 × 25 %) + (30 000 × 19 %) + (40 000 × 15 %) – 763 000] × 0,825 % = 1 639 €
2e acompte [(4 000 000 × 25 %) + (60 000 × 19 %) + (50 000 × 15 %) – 763 000] × 0,825 % = 2 111
+ Régularisation : (2 111 – 1 639) = 472
= 2 583 €
226
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Chapitre 19 - La liquidation de l’impôt sur les sociétés et des contributions additionnelles
Le résultat net sur cessions et concessions de droits de la propriété industrielle s’entend du résultat net
multiplié par le ration nexus.
227
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
APPLICATION CORRIGÉE
La société anonyme Amin bénéficie du régime des PME. Vous disposez des informations suivantes au titre des trois derniers exercices :
Calculer les acomptes versés en 2021 et les deux premiers acomptes à verser en 2022.
Correction
228
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Chapitre 19 - La liquidation de l’impôt sur les sociétés et des contributions additionnelles
ATTENTION
Si les versements effectués ultérieurement ne correspondent pas à l’impôt dû, des pénalités pour paiement
tardif sont applicables (intérêt de retard par mois de retard et majorations spécifiques abordées à la Partie 8).
229
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
ATTENTION
La créance née d’un report en arrière des déficits n’est pas imputable sur la contribution (voir Chapitre 20).
230
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Chapitre 19 - La liquidation de l’impôt sur les sociétés et des contributions additionnelles
1. Rappeler les conditions d’application du taux réduit de l’IS en faveur des PME et préciser si la société peut
Houla en bénéficier.
2. Calculer l’impôt dû au titre de 2021 et le solde à régler en mai 2022.
3. Calculer le montant des acomptes d’impôt sur les sociétés payés au cours de l’exercice 2022 en rappelant
pour chaque acompte sa date limite d’exigibilité.
Correction
231
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
232
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Chapitre
LA GESTION DES DÉFICITS
DANS LES ENTREPRISES SOUMISES
20
À L’IS
Ce chapitre va vous permettre de déterminer et de justifier la gestion des déficits applicables aux sociétés
soumises à l’IS.
Les entreprises soumises à l’IS ont le choix entre deux méthodes de report des déficits : le régime de droit
commun de report en avant et un régime optionnel de report en arrière (« carry-back »).
La part du déficit, qui ne peut pas être imputée, est reportable sur les exercices suivants, sans limitation de
durée, dans le respect du même plafonnement.
REMARQUE
Pour les sociétés bénéficiaires d’abandons de créances, la limite de 1 M€ est majorée du montant de ces
abandons.
233
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise réalise à la clôture de l’exercice N un bénéfice de 1 300 000 € et avait subi un déficit de 1 600 000 € au titre de l’exercice
précédent.
Procéder à l’analyse fiscale du report en avant du déficit.
Correction
234
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Chapitre 20 - La gestion des déficits dans les entreprises soumises à l’IS
– des bénéfices fiscaux (BF) qui ont donné lieu à un impôt payé au moyen de crédits d’impôt : les
crédits d’impôt sont réputés affectés au paiement de l’IS (au taux normal ou au taux réduit), dans la
proportion qui existe entre l’impôt dû à chacun de ces taux et le montant total de l’IS.
En cas de crédits d’impôt (CI) (on négligera les PVLT taxées au taux réduit) :
REMARQUE
Les crédits d’impôt attachés aux revenus mobiliers sont présumés utilisés pour le paiement de l’IS avant les
autres crédits d’impôt.
Le déficit qui n’a pas pu être imputé sur les bénéfices antérieurs reste reportable sur les exercices futurs
(report en avant).
Si le bénéfice d’imputation est supérieur à 1 000 000 €, la créance est limitée à : 1 000 000 × Taux d’IS.
La créance IS peut être utilisée pour le paiement de l’impôt futur pendant cinq ans ; cette imputation est
effectuée sur les acomptes, puis sur le solde d’IS (à l’exception de la contribution sociale), et le cas échéant,
sur les rappels d’impôt portant sur ces exercices ; au terme des cinq ans, la fraction de la créance qui n’a
pu être imputée est remboursée. Un remboursement anticipé est possible pour les sociétés qui font l’objet
d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire.
La créance IS constitue un produit non imposable et doit faire l’objet d’une déduction fiscale.
REMARQUE
Dans le cadre des aides liées à la Covid-19, un dispositif temporaire a été mis en place, permettant à l'ensemble
des sociétés de demander le remboursement anticipé de la créance IS non utilisée.
235
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
APPLICATION CORRIGÉE
La société anonyme Joode, au capital de 120 000 €, totalement libéré, est détenue à hauteur de 40 % par des particuliers. Elle ne
bénéficie pas du régime des PME. Elle n’est pas soumise à la cotisation sociale de 3,3 %.
Son exercice comptable coïncide avec l’année civile.
1. Exposer les deux modalités de report d’un déficit fiscal pour une société soumise à l’IS. Indiquer quelles
seraient les modalités de report si l’entreprise était soumise à l’IR.
2. Expliquer les modalités d’imputation de la créance IS.
3. Effectuer le report du déficit fiscal et calculer le montant de la créance née du report en arrière dans les
cas suivants :
– Cas 1 : la SA a dégagé les résultats fiscaux suivants : – 1 600 000 € en 2020 et + 1 800 000 € en 2021 ;
– Cas 2 : elle a dégagé les résultats fiscaux suivants : + 200 000 € en 2020 et – 500 000 € en 2021. Le bénéfice
2020 a permis de distribuer des dividendes courant 2021 pour un montant de 20 000 €. La SA n’a pas bénéficié
de crédits d’impôt. La société a opté pour le report en arrière des déficits ;
– Cas 3 : elle a dégagé les résultats fiscaux suivants : + 100 000 € en 2020 et – 600 000 € en 2021. Des dividendes
de 20 000 € ont été distribués en 2021, prélevés sur le bénéfice de 2020 ; les crédits d’impôt étaient de 5 000 €
en 2020.
Correction
236
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Chapitre 20 - La gestion des déficits dans les entreprises soumises à l’IS
SYNTHÈSE CORRIGÉE SUR LA DÉTERMINATION DU RÉSULTAT FISCAL DANS LES SOCIÉTÉS SOUMISES
À L’IS
La société anonyme Pet clôture ses comptes à la fin de chaque année civile. Elle emploie 30 salariés. Le conseil d’administration de la
société comprend huit membres. Au 31/12/N, le bénéfice comptable provisoire avant IS s’élève à 360 000 €. Son chiffre d’affaires N
s’élève à 4 000 000 €.
Toutes les opérations ont été correctement enregistrées.
Les informations suivantes n’ont pas encore été prises en compte pour la détermination du résultat fiscal définitif :
– la société Pet détient 60 % du capital de la société Ben. Les relations entre les deux sociétés sont exclusivement financières.
Le 01/02/N, Pet a consenti un prêt de 110 000 € à sa filiale Ben en difficulté et l’a avisé le 31/12/N de sa décision d’abandonner
sa créance financière. Une charge de 110 000 € a été enregistrée en contrepartie de l’annulation de la créance financière. Au
31/12/N, avant l’abandon de créance, la situation nette de la société Ben était négative de 40 000 € ;
– au 01/01/N la société Pet possédait 400 actions du capital de la SA Roll acquises lors de la création de cette société le 01/07/N–5.
Le capital de la société Roll est constitué de 1 000 actions de 10 €. Un dividende de 2 € par action a été versé aux actionnaires
de Roll courant juillet N. La société Pet a opté pour le régime société-mère filiale ;
– la société Pet a décidé de vendre ses actions Roll le 15/12/N ; le prix de cession unitaire s’est élevé à 30 € ;
237
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
– un véhicule de tourisme a été cédé pour 25 000 € le 01/07/N. La cession n’est pas soumise à TVA. Ce véhicule a été acquis pour
36 000 € TTC le 01/03/N–2, amortissable sur 5 ans. Le cumul des amortissements jusqu’à la cession est de 16 800 € (dont 3 600 €
pour N). Le CO2 est de 180 g/km (base fiscale de 9 900 €) ;
– l’entreprise dispose du portefeuille de VMP suivant :
– aucune dépréciation n’a été constatée pour les actions A. La valeur d’inventaire des actions B en N–1 et en N est respectivement
de 40 € et 25 €. La société pratique la méthode du PEPS ;
– courant N–1, la société Pet a acquis 300 parts de Sicav au prix de 80 €. La valeur liquidative de ces titres était de 85 € au 31/12/N–1.
Elle est de 70 € au 31/12/N ;
– à la suite d’un sinistre survenu le 01/09/N, deux matériels informatiques ont été détruits :
– l’entreprise a décidé d’étaler l’imposition de la plus-value et a constitué une provision pour IS ; on retiendra un taux d’IS de 25 % ;
– la société Pet est détentrice de 30 % du capital d’une SNC qui n’a pas opté pour l’IS et dont l’exercice comptable coïncide avec
l’année civile. Cette SNC a réalisé au cours de l’exercice N–1 un bénéfice comptable et fiscal de 10 000 € entièrement distribué
aux associés en juin N. Au titre de l’exercice N, la SNC a réalisé une perte fiscale de 8 000 € ;
– M. Arti, président du conseil d’administration, a perçu une rémunération annuelle de 32 000 € et 2 000 € d’intérêts de son compte
courant sur lequel il a laissé 50 000 € toute l’année ; le TMPV est par hypothèse de 1,18 % ;
– la taxe sur les véhicules de sociétés est de 2 000 € ;
– le montant des jetons de présence versés en N aux huit administrateurs de la société s’élève à 50 000 €. La rémunération moyenne
annuelle versée aux salariés les mieux rémunérés a été la suivante en N : 90 000 € pour les cinq salariés les mieux rémunérés ;
105 000 € pour les dix salariés les mieux rémunérés ;
– la société a encaissé deux subventions du conseil régional et une subvention de la commune. Elle opte pour l’étalement des
subventions d’investissement. Les subventions se décomposent ainsi :
• subvention régionale de 20 000 € pour l’acquisition d’un terrain avec une clause d’inaliénabilité de 8 ans,
• subvention régionale de 15 000 € pour l’acquisition d’un terrain sans clause d’inaliénabilité,
• subvention communale de 6 000 € HT pour aider la société à faire face à certaines charges d’exploitation.
Les titres cédés sont valorisés selon la méthode PEPS.
238
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Chapitre 20 - La gestion des déficits dans les entreprises soumises à l’IS
1. Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier d’une exonération du produit résultant de l’abandon
de créance ?
2. Déterminer et qualifier le montant des plus ou moins-values professionnelles réalisées en N.
3. Déterminer le résultat fiscal en N.
Correction
Portefeuille au 31/12/N
31/12/N
239
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
240
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Chapitre 20 - La gestion des déficits dans les entreprises soumises à l’IS
Analyse fiscale
Éléments Analyse RF DF
Abandon de créance L’abandon de créance est à caractère financier et n’est pas déductible ; 110 000
une réintégration fiscale de 110 000 € doit être opérée.
Dividendes Roll Les dividendes perçus sont exonérés d’IS car la société a opté
pour le régime mère-fille, excepté une quote-part de 5 % pour frais.
Dividendes perçus = 400 × 2 = 800 € 800
5 % (800) = 40 € 40
Cessions des TDP Roll La PVLT sur la cession de TDP classiques est exonérée, excepté 8 000
une quote-part de 12 % pour frais à réintégrer :
12 % (8 000) = 960 € 960
DAP sur titres Les VMP sont hors champ des plus-values professionnelles ;
elles constituent une charge normalement déductible.
Les SICAV sont hors champ des plus-values professionnelles ;
les DAP ne sont pas déductibles et doivent être réintégrées. 3 000
Écart de liquidation sur Sicav L’écart de liquidation est négatif et doit faire l’objet d’une déduction
fiscale. 4 500
PVNCT hors sinistre Plus-value normalement imposable ; aucune correction n’est à effectuer
car la PVCT ne peut faire l’objet d’un étalement dans les sociétés
soumises à l’IS.
PVNCT sur sinistre La PVNCT est imposable au taux de droit commun à partir de l’exercice
suivant la réalisation du sinistre ; elle doit donc faire l’objet
d’une déduction fiscale totale. 2 100
Son imposition à compter de N+1 bénéficie d’un étalement sur la durée
moyenne d’amortissement pondérée (3 ans ici) ; une réintégration
fiscale de 2 100 / 3 = 700 € aura lieu à partir de N+1.
Provision pour IS La provision pour IS est à réintégrer fiscalement car l’IS est un impôt
non déductible. 525
Elle sera reprise à compter de l’exercice suivant sur la durée d’étalement
(525 / 3 = 175) ; la reprise ne sera pas imposable et fera l’objet d’une
déduction fiscale à compter de l’exercice N+1.
Quote-part d’amortissement La base fiscalement admise étant de 9 900 €, il faut réintégrer :
excédentaire 3 600 – (9 900 / 5) × 6 / 12 = 2 610 €. 2 610
Dividendes perçus de la SNC Les dividendes perçus en provenance d’une société non soumise à l’IS
ne sont pas imposables et doivent faire l’objet d’une déduction fiscale. 3 000
Fraction du déficit de la SNC Le déficit de la SNC dégagé en N doit être déduit du résultat fiscal
de la société Pet à hauteur de sa participation dans le capital de la SNC :
30 % (8 000) = 2 400 €. 2 400
Rémunération de M. Arti La rémunération d’un dirigeant de SA est normalement déductible ;
aucune correction n’est à effectuer.
241
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Partie 4 - Sous-partie 3 - L’imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Éléments Analyse RF DF
Intérêts compte courant Lorsque le capital de la société est totalement libéré, la déductibilité
de M. Arti des intérêts est limitée au TMPV :
Intérêts excédentaires à réintégrer :
2 000 – (50 000 × 1,18 %) = 1 410 € 1 410
Taxe sur les véhicules La TSVS n’est pas déductible dans les sociétés soumises à l’IS
de société et doit être réintégrée. 2 000
Jetons de présence L’effectif de 30 salariés étant compris entre 5 et 200, la limite
de déductibilité des jetons de présence est de 5 % de la rémunération
moyenne annuelle des 5 salariés les mieux payés, par administrateur :
Limite fiscale admise = 5 % (90 000) × 8 = 36 000 €
Il faut donc réintégrer : 50 000 – 36 000 = 14 000 €. 14 000
Subvention terrain La quote-part de 20 000 / 8 = 2 500 est normalement imposable
sans décalage, lorsqu’une clause d’inaliénabilité figure au contrat ;
aucune correction n’est à effectuer.
En l’absence d’une clause d’inaliénabilité, l’étalement de la subvention
sur 10 ans, est imposable à compter de l’année suivant l’attribution
de la subvention et doit faire l’objet d’une déduction fiscale en N :
15 000 / 10 = 1 500 €. 1 500
La subvention d’exploitation est normalement imposable ;
aucune correction fiscale n’est à opérer.
242
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SOUS-PARTIE 4
LES RÉDUCTIONS,
EXONÉRATIONS
ET CRÉDITS
D’IMPÔTS
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Partie 4 - Sous-partie 4 - Les réductions, exonérations et crédits d’impôts
Nous présenterons ci-après principalement les exonérations des entreprises implantées dans les ZFU, ZRR
et ZDP.
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Chapitre 21 - Les aides fiscales
4 Les entreprises implantées dans une Zone d’Aide à Finalité Régionale (ZAFR)
Les entreprises créées dans les ZAFR bénéficient d’un régime de faveur, qui permet une exonération totale
d’impôt sur les bénéfices pendant 2 ans ; un abattement dégressif est ensuite pratiqué, égal à 75 %, 50 %,
25 % des bénéfices réalisés pour les trois périodes suivantes de 12 mois.
Sous réserve de remplir les conditions suivantes :
– être réellement nouvelles et créées jusqu’au 31 décembre 2022 ;
– exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, professionnelle non commerciale (sous
conditions) ;
– être soumise à un régime réel d’imposition ;
– avoir un capital détenu au plus à 50 % par d’autres sociétés.
REMARQUE
Le bénéfice des exonérations est subordonné au respect de la réglementation européenne des aides octroyées ;
l’avantage fiscal ne peut pas dépasser un plafond de 7,5 M€ pour les aides à finalité régionale ou les aides
à l’investissement en faveur des PME.
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Partie 4 - Sous-partie 4 - Les réductions, exonérations et crédits d’impôts
Le détail des modalités de calcul des crédits d’impôt n’est pas attendu des candidats. Une documentation
sera mise à leur disposition et sera conforme à la loi de finances en vigueur.
Nous présenterons, dans le tableau ci-après, les principaux crédits d’impôt et réductions d’impôt et leur
utilisation.
Le CIR a pour but d’inciter les entreprises à favoriser les activités de recherche et de
développement. Il est égal à 30 % de la fraction des dépenses de recherche n’excédant
pas 100 M€ et à 5 % au-delà (20 % des dépenses éligibles pour les PME communautaires
jusqu’au 31/12/2022). Parmi les dépenses éligibles au CIR, se trouvent les dépenses
de fonctionnement, parmi lesquelles figurent les dépenses de personnel, dont le taux
forfaitaire est abaissé à 43 %.
Les entreprises qui engagent plus de 100 M€ de dépenses éligibles ont une obligation
Crédit d’Impôt d’information sur la nature des dépenses financées par le CIR, en décrivant la nature des
Recherche (CIR) dépenses engagées, l’état d’avancement des programmes, etc. L’absence de ce document
est passible d’une amende de 1 500 €. Les entreprises dont les dépenses de recherche
sont comprises entre 10 M€ et 100 M€ doivent déclarer une annexe complémentaire qui
indiquera notamment leurs effectifs de docteurs.
Le CIR est imputé sur l’impôt dû au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses de
R&D ont été engagées ; le crédit excédentaire non imputé constitue une créance sur l’État,
pouvant être utilisée pour le paiement de l’impôt dû au titre des trois années suivantes ;
la fraction non utilisée à l’issue de ces trois ans est remboursée.
Le crédit d’impôt famille a pour but d’inciter les entreprises à attribuer des avantages
à leurs salariés. Le CI est de :
– 50 % des sommes engagées, dont l’objet est d’assurer l’accueil des enfants de moins
de trois ans (création de crèches, etc.) ;
Crédit d’Impôt Famille – 25 % des sommes engagées au titre de l’aide financière aux services à la personne
(conciergerie d’entreprise, etc.).
Plafonné à 500 000 € par an, le CI est imputé sur l’impôt dû au titre de l’année
au cours de laquelle les dépenses ont été engagées ; le crédit excédentaire non imputé
est remboursé.
Ouvrent droit à une réduction d’impôt de 60 % des versements, dans la limite d’un
plafond de 5 ‰ du chiffre d’affaires HT, les dons effectués au profit d’œuvres ou
d’organismes d’intérêt général. Cette limite pouvant être atteinte rapidement pour les
Réduction d’impôt
PME, un plafond alternatif de 20 000 € s’applique pour les versements effectués au cours
Mécénat d’entreprise
des exercices clos à compter du 31 décembre 2020.
Lorsque les dons excèdent le plafond, l’excédent est reporté successivement sur les cinq
exercices suivants et ouvre droit à la même réduction d’impôt dans les mêmes conditions.
Le CI pour la rénovation énergétique des locaux des PME au sens européen est égal à
30 % du prix de revient HT des dépenses éligible, plafonné à 25 000 € ; les dépenses
Crédit d’impôt pour la
éligibles doivent être engagées entre le 1er octobre 2020 et le 31 décembre 2021.
rénovation énergétique
Le CIR est imputé sur l’impôt dû au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses ont
été engagées ; le crédit excédentaire non imputé est remboursé.
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PARTIE 5
LA TAXE
SUR LA VALEUR
AJOUTÉE
I La définition de la TVA
La TVA est un impôt indirect et proportionnel sur la consommation :
– impôt indirect : la TVA est supportée par le consommateur final ;
– impôt sur la consommation : l’essentiel des biens et servis vendus sont soumis à TVA ;
– impôt proportionnel : il existe différents taux de TVA en fonction de la nature de la consommation.
Les opérations situées dans le champ d’application de la TVA sont des opérations imposables à la TVA ;
elles sont soit imposées à la TVA, soit exonérées de TVA par des dispositions particulières de la loi.
Les opérations hors champ d’application sont des opérations non imposables à la TVA (perception de
dividendes par exemple).
Les opérations imposables à la TVA sont soit des opérations imposables par nature, soit des opérations
imposables par disposition expresse de la loi.
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Les opérations sont à titre onéreux lorsqu’elles comportent une contrepartie, quelle qu’en soit sa valeur
ou sa nature (bien livré, service rendu), et lorsqu’il existe un « lien direct » entre celui qui fournit le bien ou
le service et son bénéficiaire.
L’assujetti s’entend de toute personne qui exerce une activité économique (activité industrielle ou commer-
ciale, agricole, libérale, civile) de manière indépendante, c’est-à‑dire sous sa propre responsabilité avec
une totale liberté dans l’organisation et l’exécution de l’opération (ainsi, un salarié n’agit pas de manière
indépendante et n’est donc pas assujetti à la TVA) ; de plus, l’opération économique doit être exercée à titre
habituel, c’est-à‑dire impliquant la fourniture de biens ou de services de manière répétée ; une personne
réalisant à titre occasionnel une opération économique n’a pas la qualité d’assujetti.
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Chapitre 22 - Le champ d’application de la TVA
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Boisi vend des déchets neufs à l’entreprise française Canu, assujettie à la TVA, et disposant d’un numéro d’identification
de TVA en France ; le montant facturé est de 1 000 € HT.
Analyser la TVA chez Boisi.
Correction
Analyse de la TVA
La vente de déchets neufs est imposable à la TVA ; le redevable est le fournisseur lorsque le client n’a pas de numéro d’identification ;
le redevable est le client si ce dernier dispose d’un numéro d’identification en France, qu’il l’ait communiqué ou non au fournisseur.
La vente étant réalisée à l’entreprise Canu, qui dispose d’un numéro d’identification, est exonérée de TVA chez Boisi ; l’entreprise Canu
autoliquidera la TVA.
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Chapitre 22 - Le champ d’application de la TVA
(*) Attention : les logiciels spécifiques sont assimilés à des prestations de services, contrairement aux logiciels standards,
assimilés à des biens.
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Les cadeaux de faible valeur, d’une valeur au plus égale à 69 € TTC, prélevés pour les besoins de l’ex-
ploitant, ne donnent pas lieu à l’imposition au titre des LASM ; il en est de même pour les échantillons
prélevés pour les besoins de l’entreprise, et ce quelle que soit la valeur de ces biens. Le droit à déduction,
exercé en amont, reste donc acquis.
APPLICATION CORRIGÉE
M. Broche commercialise des produits informatiques et exerce une activité d’assembleur informatique et a réalisé les opérations suivantes :
a. mise au point d’un logiciel standard pour les besoins du service comptable : 800 € HT ;
b. prélèvement sur les stocks d’une imprimante destiné au fils de M. Broche d’une valeur de 600 € HT ;
c. mise au point d’un logiciel spécifique par le personnel de l’entreprise destiné au service comptable de l’entreprise pour un prix de
revient évalué à 1 000 € HT.
Indiquer si ces opérations sont imposables ou non à la TVA. Justifier.
Correction
Analyse fiscale
a. Il s’agit d’une livraison à soi-même (LASM) d’un bien affecté à des besoins de l’entreprise ; la LASM n’est pas imposable car l’achat
auprès d’un assujetti aurait donné lieu à une déduction intégrale de la TVA : TVA collectée = 0 € ; la TVA n’est donc pas déductible.
b. Il s’agit d’une LASM d’un bien affecté à des besoins autres que ceux de l’entreprise ; s’agissant d’un bien ayant ouvert droit à déduc-
tion de la TVA lors de l’achat, la LASM est imposable à la date du prélèvement : TVA collectée = 600 × 20 % = 120 € ; la TVA n’est pas
déductible car le bien est affecté à des besoins autres que ceux de l’entreprise.
c. Il s’agit d’une prestation de services à soi-même affectée à des besoins de l’entreprise ; la LASM n’est pas imposable : TVA collectée
= 0 € ; la TVA n’est donc pas déductible.
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Chapitre 22 - Le champ d’application de la TVA
ATTENTION
La TVA n’est jamais déductible pour les LASM de biens affectés à des besoins autres que ceux de l’entreprise.
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Correction
1. Il s’agit d’une activité économique exercée à titre habituel, à titre onéreux et à caractère indépendant par un assujetti en tant que
tel. Ces opérations sont imposables par nature.
2. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont imposables par disposition expresse de la
loi. Il faut distinguer les LASM de biens affectés aux besoins de l’entreprise des LASM des biens affectés à des besoins autres que ceux
de l’entreprise. Pour les LASM de biens affectés aux besoins de l’entreprise, la loi de simplification de la vie des entreprises supprime
l’obligation de constater une LASM soumise à TVA, dès lors que l’acquisition du bien auprès d’un autre assujetti aurait ouvert droit à la
déduction intégrale de la TVA. Le mécanisme de l’imposition de la TVA demeure si l’achat ne donne pas droit à déduction de la TVA
(totale ou partielle). Les LASM de prestations de services ne sont jamais taxables.
Pour les LASM des biens affectés à des besoins autres que ceux de l’entreprise, la LASM est imposable si l’entreprise a récupéré initia-
lement (partiellement ou totalement) la TVA.
3. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont imposables par disposition expresse de la
loi. La cession est taxable sur le prix de vente. En cas de déduction partielle lors de l’achat, et lorsque la cession intervient dans le délai
de régularisation, le cédant a droit à un complément de déduction sur la fraction de la TVA non déductible à l’achat (voir Chapitre 26).
4. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont imposables par disposition expresse de la
loi. Elles sont imposables en France lorsque le bien est livré en France ; le redevable est l’acquéreur français ; il s’agit d’un cas d’auto-li-
quidation de la TVA (voir Chapitre 23).
5. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont imposables par disposition expresse de la loi.
Les importations sont imposables en France lors du dédouanement. Les importateurs peuvent, sur autorisation du service des douanes,
auto-liquider la TVA, au même titre que les acquisitions intracommunautaires, sous réserve de remplir certaines conditions. L’entreprise
importatrice française exercera son droit à déduction dans les conditions de droit commun (voir Chapitre 23).
6. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont exonérées, subordonnées aux conditions
suivantes : tenir une comptabilité des opérations à l’international et établir que le bien a effectivement quitté le territoire national, via
un bordereau d’exportation visé par le service des douanes (voir Chapitre 23).
7. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont exonérées sans possibilité d’option pour
la taxation.
8. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont exonérées sans possibilité d’option pour
la taxation. Cette exonération ne vise pas certains organismes d’enseignement (auto-écoles par exemple). Les organismes publics
dispensant une formation professionnelle bénéficient de cette exonération à condition d’avoir obtenu une attestation délivrée par
l’autorité administrative dont relève la formation qu’ils dispensent.
9. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont exonérées sans possibilité d’option pour
la taxation.
10. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont exonérées avec possibilité d’option pour
la taxation.
11. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont exonérées sans possibilité d’option pour
la taxation.
12. Il s’agit d’opérations entrant dans le champ d’application de la TVA. Ces opérations sont imposables par nature.
13. La perception de dividendes n’étant pas la contrepartie d’une activité économique, elle n’entre pas dans le champ d’application
de la TVA.
14. Il convient de rechercher si les subventions ou abandons de créances constituent la contrepartie d’une vente ou d’une prestation
de services réalisée au profit de la société qui verse la subvention ou qui consent l’abandon, ou s’ils constituent le complément du prix
du bien livré ou du service rendu. Si cela est le cas, ils sont soumis à la TVA. A contrario, ils ne sont pas imposables.
258
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Chapitre
LA TERRITORIALITÉ DE LA TVA 23
Ce chapitre va vous permettre de justifier et de mettre en application les opérations en matière de territorialité.
I La définition de territoires
L’application des règles de territorialité permet de connaître si une opération imposable à la TVA est soumise
ou non à la TVA française. Il existe trois groupes de territoires fiscaux au regard de la TVA :
– le territoire français (la France, la Corse, la principauté de Monaco, les eaux territoriales et le plateau
continental) ;
– le territoire intra-communautaire (27 États de l’UE) ;
– le territoire d’exportation (États en dehors de l’UE).
REMARQUE
En matière de TVA, les départements d’Outre-mer sont considérés comme des territoires d’exportation par
rapport au territoire français et au territoire intracommunautaire.
À titre d’information, la liste des 27 pays membres de l’Union européenne est la suivante : France ; Allemagne ;
Autriche ; Belgique ; Bulgarie ; Chypre ; Croatie ; Danemark ; Espagne ; Estonie ; Finlande ; Grèce ; Hongrie ;
Irlande ; Italie ; Lettonie ; Lituanie ; Luxembourg ; Malte ; Pays-Bas ; Pologne ; Portugal ; République tchèque ;
Roumanie ; Slovaquie ; Slovénie ; Suède. Certains pays ont souhaité conserver leur monnaie nationale, c’est
le cas de la Bulgarie, de la Croatie, du Danemark, de la Pologne, de la République tchèque, de la Roumanie
et de la Suède.
259
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
260
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Chapitre 23 - La territorialité de la TVA
l’intervention du fait générateur s’analysent comme des factures d’acomptes et n’entraînent pas l’exigibilité
de la TVA ; toutefois, si la durée comprise entre la date de facture et la date de livraison correspond au
délai nécessaire d’acheminement du bien, l’acquéreur peut acquitter la TVA à la facture (voir Chapitre 25).
b Le régime dérogatoire
L’étude des opérations particulières relatives aux personnes bénéficiant du régime dérogatoire n’est pas
attendue des candidats. Il est cependant utile d’en expliquer le fondement.
Les personnes bénéficiant du régime dérogatoire (PBRD) sont les personnes morales non assujetties en
raison de leur activité, pour lesquelles le montant des acquisitions intracommunautaires n’excède pas le seuil
de 10 000 € HT par an. Elles sont traitées comme des particuliers ; la TVA n’est pas due en France mais dans
le pays de départ des biens (chez le fournisseur). Le bien est livré TTC ; les PBRD peuvent renoncer à ce régime
et opter pour soumettre toutes leurs acquisitions intracommunautaires à la TVA selon le régime général.
REMARQUE
Les PBDR sont dispensées d’établir une déclaration d’échanges de biens (DEB).
261
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
262
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Chapitre 23 - La territorialité de la TVA
2 Les exportations
Les livraisons de la France à destination d’un pays hors UE sont qualifiées d’exportations. Elles sont exonérées
de TVA, sous réserve de prouver la réalité de l’exportation, justifiée par son inscription dans les livres
comptables et par le visa de la sortie du territoire de l’UE.
263
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Ainsi, les prestations de services réalisées hors de France entre assujettis impliquent pour le preneur l’auto-
liquidation de la TVA (TVA due puis déduite).
264
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Chapitre 23 - La territorialité de la TVA
Le tableau ci-après résume les principales dérogations en vigueur (excepté les prestations immatérielles non
attendues par les candidats), pour les preneurs non assujettis :
Qualité du preneur Travaux et expertises Transports de biens
français sur biens meubles rendus intracommunautaires
Preneur non imposables en France si les travaux imposables en France si le lieu de départ
assujetti sont exécutés en France du transport est situé en France
Exemples :
Une entreprise loue un véhicule en France pour l’utiliser 10 jours au Luxembourg : imposition en France
(< 30 jours).
265
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Une entreprise loue un véhicule en France pour l’utiliser 40 jours au Luxembourg : imposition au Luxembourg
(> 30 jours).
Une entreprise fait appel à un expert luxembourgeois pour évaluer des travaux sur un immeuble en France :
imposition en France (immeuble situé en France).
ATTENTION
Pour les prestations de services, les DOM ne sont pas considérés comme territoires d’exportation.
266
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Chapitre 23 - La territorialité de la TVA
Indiquer pour les opérations suivantes quelle est la territorialité de la TVA et préciser quel est le redevable
de la TVA :
1. Vente par une entreprise installée en France de marchandises à une entreprise établie aux États-Unis.
2. Vente par une entreprise établie en France de marchandises à une entreprise établie en Italie.
3. Prestation de travaux de réparation sur des biens corporels réalisés par un assujetti établi en Belgique au
bénéfice d’un autre assujetti établi en France.
4. Travaux d’entretien sur un immeuble situé en France par une entreprise établie en Belgique.
Correction
1. Il s’agit d’une livraison de biens dont le lieu de départ est la France et le lieu d’arrivée les États-Unis. C’est une exportation. L’entreprise
française est exonérée de TVA. La facturation doit se faire hors taxe. Pour bénéficier de cette exonération, l’entreprise doit tenir une
comptabilité spécifique des opérations à l’international et être à même de présenter le bordereau visé par le service des douanes,
certifiant que le bien a bien quitté le territoire national.
2. Il s’agit d’une livraison de biens meubles dont le lieu de départ est la France et le lieu d’arrivée l’Italie. C’est une livraison intra-
communautaire. L’entreprise française est exonérée de TVA lorsque les conditions suivantes sont réalisées : livraison effectuée à titre
onéreux, transfert physique du bien entre les deux États membres de l’UE, opération réalisée par un vendeur assujetti identifié à la
TVA, acquéreur étant un assujetti ayant fourni son numéro d’identification et ne bénéficiant pas d’un régime dérogatoire. L’entreprise
française facturera cette opération hors taxe et mentionnera sur la facture « Exonération de TVA ».
3. Il s’agit d’une prestation de services réalisée sur des biens meubles corporels entre deux assujettis établis dans deux États membres
de l’UE. C’est une prestation intracommunautaire. La prestation est localisée au lieu d’établissement du preneur assujetti, en France.
Le redevable est le preneur français qui auto-liquidera la TVA. Le prestataire belge établit une facture hors taxe.
4. Il s’agit d’une prestation de services se rattachant à un immeuble situé en France, réalisée par un assujetti établi dans un autre
État membre de l’UE au bénéfice d’un assujetti également établi dans un autre État membre de l’UE. Les services se rattachant à un
immeuble sont taxables au lieu de la situation de l’immeuble, quelle que soit la qualité du preneur (assujetti ou non). L’immeuble étant
situé en France, la TVA est française.
267
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
ATTENTION
Une personne assujettie ne pourra être membre que d’un seul groupe de TVA. Un groupe de TVA ne pourra
pas être membre d’un autre assujetti unique.
268
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Chapitre
LE FAIT GÉNÉRATEUR 24
ET L’EXIGIBILITÉ
Ce chapitre va vous permettre de déterminer et de mettre en œuvre les mécanismes d’exigibilité de la taxe
sur la valeur ajoutée.
269
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
REMARQUE
Lorsque les frais de port sont « conditions départ », le client est propriétaire des biens dès le départ des biens
de l’entreprise du vendeur. Le taux de TVA est de 20 % si le transport est dissocié de la vente (transport
effectué par un transporteur) ; en revanche, le taux de TVA est celui de la vente des biens si le transport est
facturé avec les biens.
Lorsque les frais de port sont « conditions arrivée », le client n’est propriétaire des biens qu’à l’arrivée des
biens dans son entreprise, le taux de TVA est celui de la vente des biens.
270
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Chapitre 24 - Le fait générateur et l’exigibilité
REMARQUE
En cas de versement d’acomptes sur les prestations de services, la TVA est exigible lors de l’encaissement des
acomptes, que l’entreprise ait opté ou non pour les débits.
271
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Les fournisseurs doivent porter sur leurs factures la mention « TVA payée sur les débits » pour permettre
à leurs clients de déduire la TVA en temps utile. Les prestataires de services qui ont opté pour le paiement
de la taxe d’après les débits peuvent renoncer à cette option.
272
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Chapitre 24 - Le fait générateur et l’exigibilité
si l’entreprise défaillante poursuit son activité, la récupération peut s’effectuer dès la date du juge-
ment fixant le plan de redressement ; si le client fait l’objet d’une ouverture de procédure collective,
le caractère irrécouvrable de sa créance n’est pas démontré ;
– disparition d’un client avec constat d’un huissier ;
– chèque volé ; en revanche, un chèque sans provision n’est pas une preuve d’irrécouvrabilité.
273
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Mobal est spécialisée dans la commercialisation et la restauration de meubles en bois. Elle n’a formulé aucune option en
matière de TVA. Le taux de TVA est de 20 %.
Elle a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de décembre :
a. Vente le 02/12/N d’un vaisselier à un client français pour 2 000 € HT, remise de 10 % ; le règlement est à 30 jours fin de mois.
b. Réparation d’une commode pour un client français ; la facture est envoyée le 04/12/N pour 2 000 € HT ; le règlement est au 15/01/N+1.
c. Vente le 03/12/N d’une table à un particulier établi en Allemagne pour 3 000 € ; le règlement est au comptant.
d. Réception d’un chèque de 6 000 € le 04/12/N pour une restauration de meubles effectuée le 29/09/N.
e. Vente le 10/12/N d’un bureau et de chaises avec une clause de réserve de propriété à un client français pour 5 000 € HT ; le règlement
est prévu le 15/01/N+1.
f. Réparation de meubles pour un client français ; le montant facturé le 12/12/N est de 6 000 € HT ; le règlement est par traite à échéance
du 28/02/N+1 ; l’entreprise escompte la traite le 15/12/N.
g. Un acompte est encaissé le 15/12/N de 1 200 € sur la restauration de meubles.
h. Acquisition le 16/12/N de meubles en Italie pour 10 000 € ; la facture est reçue le 17/12/N ; le paiement aura lieu le 20/01/N+1.
i. Un acompte de 600 € est encaissé pour la commande de meubles à livrer à un client français en janvier N+1.
j. Encaissement le 18/12/N de loyers pour 850 €, provenant de la location d’un immeuble à usage d’habitation.
k. Fabrication par le personnel de l’entreprise d’un bureau destiné à être utilisé par le service comptable de l’entreprise ; le coût de
production est de 900 € ; le bureau est achevé le 20/12/N.
l. Encaissement le 21/12/N d’une somme de 1 300 € provenant de l’assurance suite à un sinistre intervenu dans l’atelier.
m. Réception d’un chèque de 2 500 € le 22/12/N pour une livraison de meubles effectuée le 15/11/N.
n. Vente le 23/12/N de meubles en Martinique pour 1 200 € ; le règlement aura lieu le 15/01/N+1.
o. Prélèvement le 24/12/N sur les stocks de chaises destinées au dirigeant à titre personnel ; le coût d’acquisition était de 400 € HT.
p. Vente le 27/12/N de fauteuils en Chine pour 4 000 € ; règlement sous 8 jours.
Calculer le montant de la TVA collectée au titre du mois de décembre.
274
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Chapitre 24 - Le fait générateur et l’exigibilité
Correction
TVA
Éléments Analyse
collectée
a 360 Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA car elle est réalisée
à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel dans le cadre d’une activité économique
à caractère indépendant. Cette opération est imposable par nature. S’agissant d’une livraison de bien,
le fait générateur et l’exigibilité sont confondus et interviennent à la livraison. La TVA est exigible
à la livraison le 02/12, quelle que soit la date du règlement : 1 800 × 20 % = 360 €.
b – Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA. Cette opération
est imposable par nature. S’agissant d’une prestation de services, le fait générateur intervient
à l’exécution de la prestation (décembre) et l’exigibilité intervient à l’encaissement sauf si l’entreprise
a opté pour l’exigibilité de la TVA selon les débits. L’entreprise n’ayant pas opté pour les débits,
la date d’exigibilité est à l’encaissement en janvier.
c 600 Il s’agit d’une livraison intracommunautaire non exonérée de TVA car le client n’a pas de numéro
d’identification intracommunautaire (particulier non assujetti) ; la TVA est exigible à la livraison
le 03/12 : 3 000 × 20 % = 600 €.
d 1 000 Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA. Cette opération est imposable
par nature. S’agissant d’une prestation de services, le fait générateur intervient à l’exécution de la
prestation (29/09) et l’exigibilité intervient à l’encaissement sauf si l’entreprise a opté pour l’exigibilité
de la TVA selon les débits. L’entreprise n’ayant pas opté pour les débits, la date d’exigibilité est
à l’encaissement (à la réception du chèque) le 04/12 : (6 000 / 1,20) × 20 % = 1 000 €.
e 1 000 Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA. Cette opération est imposable
par nature. S’agissant d’une livraison de bien, le fait générateur et l’exigibilité interviennent à la livraison.
La TVA est exigible à la livraison le 10/12, quelle que soit la date du règlement ; la clause de réserve
de propriété est sans incidence sur le fait générateur et l’exigibilité : 5 000 × 20 % = 1 000 €.
f – Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA. Cette opération
est imposable par nature. S’agissant d’une prestation de services, le fait générateur intervient
à l’exécution de la prestation (12/12) et l’exigibilité intervient à l’encaissement sauf si l’entreprise
a opté pour l’exigibilité de la TVA selon les débits. L’entreprise n’ayant pas opté pour les débits,
la date d’exigibilité est à l’encaissement en février N+1 ; l’escompte de la traite n’a aucune incidence
sur la date d’exigibilité.
g 200 S’agissant d’un acompte sur prestations de services, la TVA est exigible à l’encaissement de l’acompte
le 15/12 : (1 200 / 1,20) × 20 % = 200 €.
h 2 000 Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire de biens. Les acquisitions intracommunautaires sont
imposables en France lorsqu’elles sont effectuées à titre onéreux par un assujetti établi en France ayant
communiqué son numéro d’identification et lorsque le vendeur est lui-même assujetti à la TVA dans un
autre État membre de l’UE. L’exigibilité de la TVA se situe le 15 du mois suivant la livraison du bien sauf
si la facture intervient avant ; dans ce cas l’exigibilité se situe à la facturation. L’entreprise exerce son
droit à déduction dans les conditions de droit commun. La TVA due intracommunautaire est exigible
à la facturation le 17/12. S’agissant d’une livraison de bien, le paiement n’a aucune incidence.
La TVA sera également déductible à la facturation (autoliquidation) : 10 000 × 20 % = 2 000 €.
275
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
TVA
Éléments Analyse
collectée
i 0 Il n’y a pas de TVA sur acompte de biens ; la TVA sera entièrement exigible lors de la livraison
(en janvier N+1).
j 0 Les loyers d’immeubles à usage d’habitation sont exonérés de TVA.
k 0 Il s’agit d’une LASM d’un bien pour les besoins de l’entreprise ; l’opération est non imposable
car le bien acquis aurait ouvert droit totalement à déduction (loi de simplification de la vie
des entreprises).
l 0 L’indemnité d’assurance est destinée à réparer un préjudice subi par l’entreprise (sinistre) ;
l’opération n’est pas soumise à la TVA.
m – Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA. Cette opération est
imposable par nature. S’agissant d’une livraison de bien, le fait générateur et l’exigibilité sont
confondus et interviennent à la livraison. La TVA a déjà été exigible à la livraison en novembre.
n 0 Au regard de la TVA, et s’agissant de ventes de biens, les DOM sont considérés comme territoires
d’exportation vis-à‑vis de la France ; la vente est exonérée de TVA.
o 80 Il s’agit d’une LASM d’un bien pour les besoins autres que ceux de l’entreprise ; l’opération est
imposable si le bien a ouvert droit à déduction (totalement ou partiellement) ; ici le bien ayant ouvert
droit à déduction intégrale de la TVA, l’opération est imposable : 400 × 20 % = 80 €.
Le bien n’étant pas affecté à l’activité, la TVA n’est pas déductible (CAD = 0).
p 0 Il s’agit d’une exportation exonérée de TVA.
Total 5 240
276
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Chapitre
LA TVA DÉDUCTIBLE 25
Ce chapitre va vous permettre de déterminer et de mettre en œuvre les mécanismes de déductibilité de la
taxe sur la valeur ajoutée.
277
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
– le montant de la TVA déductible doit être porté sur les déclarations de TVA souscrites ; en cas d’omis-
sion, il est possible de faire figurer l’omission sur les déclarations ultérieures souscrites jusqu’au 31/12
de la deuxième année qui suit celle de l’omission.
II Le coefficient de déduction
Le coefficient de déduction (CDE) permet de déterminer le montant de la TVA déductible.
Le CDE est le produit de trois coefficients : le coefficient d’assujettissement (CAS), le coefficient de taxation
(CTA) et le coefficient d’admission (CAD).
A Le coefficient d’assujettissement
Le coefficient d’assujettissement est la proportion d’utilisation du bien ou du service pour la réalisation
d’opérations imposables, c’est-à‑dire d’opérations situées dans le champ d’application de la TVA ; on dit
que l’entreprise a la qualité d’assujetti partiel :
– le CAS est égal à 1 pour les opérations imposables dans le champ d’application de la TVA ;
– le CAS est égal à 0 pour les opérations non imposables placées hors du champ d’application de la TVA ;
– le CAS est compris entre 0 et 1 pour les opérations situées à la fois dans le champ et hors du champ
d’application de la TVA ; il est égal à la proportion d’utilisation d’un bien ou d’un service pour la réali-
sation d’opérations imposables ; différents critères peuvent être retenus : la surface d’un immeuble,
les salaires, le nombre de salariés, etc.
Le CAS est arrondi par excès à la 2e décimale. Le CAS est en principe déterminé pour chaque bien
ou service acquis ; l’entreprise peut toutefois retenir un CAS par année civile pour l’ensemble des biens et
services ; il peut être déterminé provisoirement ; il doit être définitif avant le 25 avril de l’année suivante.
Exemple
Une entreprise a acquis un local de 110 m2, dont 30 m2 réservés à l’habitation privée du gérant :
CAS = (110 – 30) / 110 = 72,72 % = 73 %.
278
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Chapitre 25 - La TVA déductible
B Le coefficient de taxation
Le coefficient de taxation est la proportion d’utilisation du bien ou du service pour la réalisation d’opéra-
tions situées dans le champ d’application de la TVA et ouvrant droit à déduction ; on dit que l’entreprise
a la qualité de redevable partiel.
Certaines opérations dans le champ d’application sont exonérées par une disposition expresse de la loi
(activité de certaines locations d’immeubles, etc.) et n’ouvrent donc pas droit à déduction ; en revanche,
certaines opérations exonérées ouvrent droit à déduction ; c’est le cas des exportations et des livraisons
intracommunautaires :
– le CTA est égal à 1 pour les opérations dans le champ d’application ouvrant droit à déduction ;
– le CTA est égal à 0 pour les opérations dans le champ d’application n’ouvrant pas droit à déduction ;
– le CTA est compris entre 0 et 1 pour les opérations situées dans le champ d’application ouvrant droit
et n’ouvrant pas droit à déduction.
Le CTA est calculé forfaitairement selon la formule suivante et arrondi par excès à la 2e décimale :
ATTENTION
Lorsque les opérations se situent hors champ d’application, elles sont sans incidence sur le CTA ; elles ne
figurent donc ni au numérateur, ni au dénominateur du CTA.
279
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
APPLICATION CORRIGÉE
La société Dog vous communique les éléments suivants pour l’exercice N :
Calculer le CTA.
Correction
Calcul du CTA
Chiffre d’affaires dans le champ d’application soumis à TVA ouvrant droit à déduction = 5 000 000.
Chiffre d’affaires dans le champ d’application ouvrant droit à déduction = 1 500 000 + 1 000 000 = 2 500 000.
Chiffre d’affaires dans le champ d’application n’ouvrant pas droit à déduction = 900 000.
Les cessions d’immobilisations, LASM, subventions d’investissement et indemnités d’assurance sont exclues.
Les dividendes sont hors champ d’application et n’affectent pas le CTA.
CTA = (5 000 000 + 2 500 000) / (7 500 000 + 900 000) = 89,28 % = 90 %
C Le coefficient d’admission
Le coefficient d’admission traduit l’existence de mesures d’exclusion ou de restriction du droit à déduction
de la TVA (véhicule de tourisme, etc.) :
– le CAD est égal à 1 pour les biens et services ne faisant l’objet d’aucune mesure d’exclusion ou de
restriction ;
– le CAD est égal à 0 pour les biens et services faisant l’objet d’une mesure d’exclusion totale ;
– le CAD est compris entre 0 et 1 pour les biens et services faisant l’objet d’une mesure d’exclusion
partielle.
Les exclusions et restrictions du droit à déduction sont développées ci-après.
280
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Chapitre 25 - La TVA déductible
281
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
ATTENTION
Si les factures de restaurant comportent uniquement le HT et le TTC, sans mention du taux de TVA, la TVA
ne peut pas être déduite.
Une entreprise ne peut pas déduire la TVA sur des frais de restaurant exposés lors de déplacements profes-
sionnels si les factures sont établies au nom des salariés et non pas au nom de l’entreprise.
282
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Chapitre 25 - La TVA déductible
– les présentoirs publicitaires remis gratuitement si leur valeur unitaire est inférieure ou égale à 107 €
TTC.
Pour ces dépenses, le CAD est égal à 1.
Exceptions : l’exclusion au droit à déduction de la TVA ne joue pas pour les biens suivants :
– les produits pétroliers utilisés comme matières premières ou combustibles ;
– les produits pétroliers utilisés pour les essais effectués pour les besoins de la fabrication de moteurs
ou d’engins à moteur ;
– le fuel domestique et le coke de pétrole.
Pour ces dépenses, le CAD est égal à 1.
283
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
APPLICATION CORRIGÉE
Indiquer quel est le coefficient d’admission (CAD) et la TVA déductible pour chacune des opérations présentées
dans le tableau ci-dessous.
Correction
284
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Chapitre 25 - La TVA déductible
APPLICATION CORRIGÉE 1
La société Roca a fait fabriquer par ses salariés un entrepôt achevé le 31/12/N, utilisé pour l’ensemble des activités de l’entreprise. Le
coût de production est de 100 000 € HT. Le CDE est de 60 % en N.
Calculer la TVA au titre de cette opération.
Correction
Calcul de la TVA
Il s’agit d’une LASM pour les besoins de l’entreprise ; l’opération est soumise à la TVA ; la loi de simplification des entreprises ne s’ap-
plique pas car l’achat de l’entrepôt n’aurait pas donné droit à la déduction intégrale de la TVA. La TVA est déduite dans les conditions
de droit commun.
TVA collectée = 100 000 × 20 % = 20 000 €
TVA déductible = 100 000 × 20 % × 0,60 = 12 000 €
APPLICATION CORRIGÉE 2
La société Roca a acquis en Italie un véhicule de tourisme pour 30 000 € HT. Le CDE est de 1. La facture est jointe à la livraison. Les
numéros d’identification ont été communiqués.
Calculer la TVA au titre de cette opération.
285
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Correction
Calcul de la TVA
Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire ; l’opération est soumise à la TVA. La TVA est autoliquidée. S’agissant d’un bien exclus
du droit à déduction, le CAD est égal à 0, le CDE est donc de 0.
TVA collectée = 30 000 × 20 % = 6 000 €
TVA déductible = 30 000 × 20 % × 0 = 0 €
286
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Chapitre 25 - La TVA déductible
Correction
Calcul de la TVA déductible du mois de décembre
TVA
Éléments Analyse
déductible
a 0 Il s’agit d’une LASM d’un bien pour les besoins autres que ceux de l’entreprise ; l’opération est
imposable si le bien ouvre droit à déduction ; ici le bien ouvrant droit à déduction intégrale de la TVA,
l’opération est imposable (TVA collectée en décembre). Le bien n’étant pas affecté à l’activité,
le CAD est de zéro.
CDE = 1 × 1 × 0 = 0
TVA déductible = 150 × 20 % × 0 = 0 €
b 600 Pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé l’acquisition, les conditions suivantes doivent être
simultanément remplies : le bien ou le service doit être affecté à l’activité de l’entreprise et ne pas
faire l’objet d’une exclusion du droit à déduction, l’opération doit être assortie d’une facture en
bonne et due forme, justifiant de son existence et de sa nature, et le droit à déduction doit avoir pris
naissance chez le client, c’est-à‑dire que l’exigibilité chez le fournisseur doit être intervenue.
Le bien est affecté à l’activité de l’entreprise ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
S’agissant d’un bien, la TVA est déductible à la livraison en décembre, quelle que soit la date
du règlement.
TVA déductible = 3 000 × 20 % × 1 = 600 €
c – S’agissant de la commande de biens, il n’y a pas de TVA au règlement de l’acompte ;
la TVA sera entièrement déductible à la livraison.
d 3 000 Pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé l’acquisition, les conditions doivent être simultanément
remplies (voir opération b).
Il s’agit d’un véhicule de transport affecté à l’activité de l’entreprise bénéficiant d’une exception
à l’exclusion du droit à déduction (véhicule de société) ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
S’agissant d’une immobilisation, la TVA est déductible à la livraison en décembre, quelle que soit
la date du règlement.
TVA déductible = 15 000 × 20 % × 1 = 3 000 €
e 30 S’agissant d’un service, la TVA est déductible au règlement de l’acompte en décembre,
même si le fournisseur a opté pour les débits.
TVA déductible = (180 / 1,20) × 20 % × 1 = 30 €
f – Pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé l’acquisition, les conditions suivantes doivent être
simultanément remplies (voir b).
Il s’agit d’un service affecté à l’activité de l’entreprise ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
S’agissant d’un service, la TVA est déductible au règlement, sauf si le fournisseur a opté pour
les débits, ce qui n’est pas le cas ici ; la TVA sera déductible au règlement en janvier sous déduction
de l’acompte versé en décembre : (800 – 150) × 20 % × 1= 130.
287
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
TVA
Éléments Analyse
déductible
g – Pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé l’acquisition, les conditions suivantes doivent être
simultanément remplies (voir b).
Il s’agit d’un bien affecté à l’activité de l’entreprise ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
S’agissant d’un bien, la TVA a déjà été déduite à la livraison (facture) en novembre.
h – Pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé l’acquisition, les conditions suivantes doivent être
simultanément remplies (voir b).
Il s’agit d’une immobilisation affectée à l’activité de l’entreprise ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
Le logiciel spécifique étant assimilé à une prestation de services, la TVA est déductible au règlement
en janvier.
i 320 Pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé l’acquisition, les conditions doivent être simultanément
remplies (voir b).
Il s’agit d’un service affecté à l’activité de l’entreprise ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
S’agissant d’un service, la TVA est déductible au règlement sauf si le fournisseur a opté
pour les débits, ce qui est le cas ici ; la TVA est donc déductible à la facture en décembre :
TVA déductible = 1 600 × 20 % × 1 = 320 €
j 400 Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire de biens. Les acquisitions intracommunautaires
sont imposables en France lorsqu’elles sont effectuées à titre onéreux par un assujetti établi en
France ayant communiqué son numéro d’identification et lorsque le vendeur est lui-même assujetti
à la TVA dans un autre État membre de l’UE. L’exigibilité de la TVA se situe le 15 du mois suivant
la livraison du bien, sauf si la facture intervient avant ; dans ce cas l’exigibilité se situe à la facturation.
L’entreprise exerce son droit à déduction dans les conditions de droit commun ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
La TVA est donc ici auto-liquidée lors de la facturation en décembre. S’agissant d’une livraison
de bien, le paiement n’a aucune incidence.
TVA déductible = 2 000 × 20 % × 1 = 400 €
k – Il s’agit d’une LASM d’une prestation de services pour les besoins de l’entreprise ; cette opération
n’est pas soumise à TVA ; même si les dépenses engagées sont dans l’intérêt de l’entreprise
(CDE = 1 × 1 × 1 = 1), la TVA n’est pas déductible puisque l’opération n’est pas imposable.
l 100 Il s’agit d’une acquisition de biens remis gratuitement au personnel de l’entreprise pour l’exercice
de son activité ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
S’agissant d’un bien, la TVA est déductible à la livraison en décembre.
TVA déductible = 500 × 20 % × 1 = 100 €
m 400 Il s’agit d’une importation de biens. Les importations sont imposables en France. La TVA est
donc due lors du dédouanement et l’entreprise peut déduire la TVA ayant grevé cette acquisition
dans les conditions de droit commun en décembre ; le CAD est égal à 1.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
TVA déductible = 2 000 × 20 % × 1 = 400 €
288
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Chapitre
LES RÉGULARISATIONS 26
DE LA TVA
Ce chapitre va vous permettre de déterminer et de mettre en œuvre les mécanismes de régularisation de
la taxe sur la valeur ajoutée.
À défaut d’application du taux normal en vigueur, le taux à utiliser pour le calcul des régularisations de TVA
sera mentionné explicitement dans le sujet.
I Les principes
La réglementation prévoit un certain nombre de cas où la déduction initiale de la TVA doit être régularisée.
Les régularisations dites « annuelles » prennent en compte l’évolution du coefficient de déduction (CDE)
d’un bien immobilisé dans le temps.
Les régularisations dites « globales » sont déclenchées lors de la survenance de certains évènements (cessions
d’immobilisations).
289
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
APPLICATION CORRIGÉE
La société POU acquiert en novembre N une machine pour 15 000 € HT, utilisée pour l’ensemble des activités de l’entreprise ; le CTA
provisoire N = 72 %. L’entreprise a la qualité de redevable partiel.
1. Déterminer la TVA déductible à l’achat.
2. Procéder aux régularisations nécessaires si le CTA définitif N est de 80 %.
3. Procéder aux régularisations nécessaires si le CTA définitif N est de 70 %.
4. Procéder aux régularisations nécessaires si le CTA définitif N est de 60 %.
290
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
Correction
1. Calcul de la TVA déductible
CAS CTA CAD CDEN provisoire TVA déductible
1 0,72 1 0,72 15 000 × 20 % × 0,72 = 2 160
L’écart étant inférieur à 5 points, la base amortissable n’est pas remise en cause et reste égale à 15 840 €.
291
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
ATTENTION
La base amortissable est inchangée.
APPLICATION CORRIGÉE
La SA ARD acquiert un ordinateur en mai N pour un montant HT de 3 000 €, utilisé pour toutes les activités de l’entreprise. L’entreprise
a la qualité de redevable partiel. Le CTA provisoire de N est de 62 %.
Les CTA des années N à N+5 : N : 60 % ; N+1 : 52 % ; N+2 : 70 % ; N+3 : 72 % ; N+4 : 52 % ; N+5 : 75 %.
1. Déterminer le montant de la TVA déductible au moment de l’acquisition.
2. Déterminer les différentes régularisations de TVA à effectuer en N.
3. Déterminer les différentes régularisations de TVA à effectuer de N+1 à N+5.
292
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
Correction
Années CAS CTA CAD CDE définitif CDEN définitif Écart (E) Régularisation de TVA
N+1 1 0,52 1 0,52 0,60 8 points E < 10 points
Aucune régularisation
N+2 1 0,70 1 0,70 0,60 10 points E = 10 points
Aucune régularisation
N+3 1 0,72 1 0,72 0,60 12 points E > 10 points
CDE définitif > CDE définitif N :
Complément de TVA = 3 000 × 20 % × 0,12 / 5
= 14,40 €
N+4 1 0,52 1 0,52 0,60 12 points CDE définitif < CDE définitif N :
Reversement de TVA = 3 000 × 20 % × 0,12 / 5 = 14,40 €
N+5 1 0,75 1 0,75 0,60 15 points E > 10 points
Délai dépassé
Aucune régularisation
293
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
ATTENTION
En cas de destruction justifiée ou de vol déclaré (dépôt d’une plainte), aucune régularisation n’est à effectuer.
B La période de régularisation
Pour les immeubles, la régularisation est exigée lorsque l’événement intervient avant le début de la 19e année
qui suit la date d’ouverture du droit à déduction. Pour les biens autres que les immeubles, la régularisation
est exigée lorsque l’événement intervient avant le début de la 4e année qui suit la date d’ouverture du
droit à déduction.
294
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
REMARQUE
Le cédant peut délivrer une attestation à l’acquéreur, mentionnant le montant de TVA que ce dernier peut
déduire, correspondant à la fraction de TVA ayant grevé initialement le bien, à proportion du rapport entre
le nombre d’années restant à courir, jusqu’au terme de la période de régularisation.
Complément de TVA = PA HT × Taux TVA à l’achat × (1 – CDE définitif à l’achat) × (5 – n) / 5
Complément de TVA = PA HT × Taux TVA à l’achat × (1 – CDE définitif à l’achat) × (20 – n) / 20
REMARQUE
Le complément de déduction s’applique notamment aux assujettis qui achètent et revendent des biens
d’occasion (voitures, antiquites, etc.) à des négociants en biens d’occasion (garagistes, antiquaires, etc.).
L’option d’appliquer la TVA sur la vente permet à l’entreprise cédante de récupérer une partie de la TVA
(complément de TVA) et à l’acquéreur de bénéficier d’un droit à déduction.
À défaut de soumettre la vente a la TVA, une imposition sur la marge s’applique ; il s’agit des achats pour
lesquels l’assujetti vendeur n’a pas pu exercer son droit à déduction à l’achat (achat à un particulier pour
une voiture d’occasion) :
295
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Yielo a réalisé les cessions suivantes en N :
– vente d’un immeuble A pour 200 000 € HT, acquis le 01/08/N–3 pour 120 000 € HT ;
– vente d’un immeuble B pour 180 000 € HT, acquis le 15/12/N–15 pour 100 000 € HT (TVA 20 %) ; l’entreprise n’a formulé aucune
option ;
– vente d’un camion pour 2 000 € HT, acquis le 20/04/N–3 pour 20 000 € HT ;
– vente d’un véhicule de tourisme pour 3 000 € HT, acquis le 20/03/N–3 pour 18 000 € TTC. La vente est réalisée à un négociant
en biens d’occasion ; elle est soumise à TVA.
Toutes les acquisitions ont été effectuées pour l’ensemble des activités de l’entreprise.
1. Indiquer le montant de la TVA collectée et les régularisations nécessaires dans le cas où le CDE de l’entreprise
est de 1.
2. Indiquer le montant de la TVA collectée et les régularisations nécessaires dans le cas où le CTA de l’entreprise
est constant et est de 0,80, en supposant que toutes les acquisitions ont été effectuées pour l’ensemble des
activités de l’entreprise.
Correction
296
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
297
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
À retenir
Pour les cessions non soumises à la TVA, générant un reversement de TVA, l’acquéreur pourra déduire la
TVA à concurrence du reversement de TVA, indépendamment du coefficient de déduction appliqué par le
vendeur ; il sera également redevable de droits d’enregistrement.
Exemple 1
Cession d’un immeuble pour 200 000 €, acquis le 01/07/N–6 pour 120 000 € HT (TVA 20 %) par une entreprise
totalement assujettie à la TVA (CDE = 1) ; l’acquéreur est assujetti totalement à la TVA (CDE = 1).
Chez le vendeur : la vente n’est pas soumise à la TVA car la détention de l’immeuble est de plus de 5 ans :
TVA collectée = 0 €.
Les trois conditions sont réunies pour effectuer un reversement de TVA.
Reversement de TVA = 120 000 × 20 % × 1 × (20 – 7) / 20 = 15 600 €
Chez l’acquéreur : TVA déductible = 15 600 €
Exemple 2
Cession d’un immeuble pour 200 000 €, acquis le 01/07/N–6 pour 120 000 € HT (TVA 20 %) par une entreprise
totalement assujettie à la TVA (CDE = 1) ; l’acquéreur est assujetti partiellement à la TVA (CDE = 0,80).
Chez le vendeur : la vente n’est pas soumise à la TVA car la détention de l’immeuble est de plus de 5 ans :
TVA collectée = 0 €.
Les trois conditions sont réunies pour effectuer un reversement de TVA :
Reversement de TVA = 120 000 × 20 % × 1 × (20 – 7) / 20 = 15 600 €
Chez l’acquéreur : TVA déductible = 15 600 × 0,80 = 12 480 €.
Exemple 3
Cession d’un immeuble pour 200 000 €, acquis le 01/07/N–6 pour 120 000 € HT (TVA 20 %) par une entreprise
partiellement assujettie à la TVA (CDE = 0,60) ; l’acquéreur est assujetti totalement à la TVA (CDE = 1).
Chez le vendeur : la vente n’est pas soumise à la TVA car la détention de l’immeuble est de plus de 5 ans :
TVA collectée = 0 €.
Les trois conditions sont réunies pour effectuer un reversement de TVA :
Reversement de TVA = 120 000 × 20 % × 0,60 × (20 – 7) / 20 = 9 360 €
Chez l’acquéreur : TVA déductible = 120 000 × 20 % × 1 × (20 – 7) / 20 = 15 600 €.
298
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
Exemple 4
Cession d’un immeuble pour 200 000 €, acquis le 01/07/N–6 pour 120 000 € HT (TVA 20 %) par une entreprise
partiellement assujettie à la TVA (CDE = 0,60) ; l’acquéreur est assujetti partiellement à la TVA (CDE = 0,80).
Chez le vendeur : la vente n’est pas soumise à la TVA car la détention de l’immeuble est de plus de 5 ans :
TVA collectée = 0 €.
Les trois conditions sont réunies pour effectuer un reversement de TVA :
Reversement de TVA = 120 000 × 20 % × 0,60 × (20 – 7) / 20 = 9 360 €
Chez l’acquéreur : TVA déductible = 120 000 × 20 % × 0,80 × (20 – 7) / 20 = 12 480 €.
Pour les cessions soumises à la TVA, générant un complément de TVA, l’acquéreur pourra déduire la TVA
à concurrence de la TVA exigible chez le vendeur, quelle que soit la situation du vendeur (assujetti totale-
ment ou partiellement à la TVA).
Exemple 1
Cession d’un immeuble pour 200 000 €, acquis le 01/07/N–3 pour 120 000 € HT (TVA 20 %) par une entreprise
partiellement assujettie à la TVA (CDE = 0,80) ; l’acquéreur est assujetti totalement à la TVA (CDE = 1).
Chez le vendeur : la vente est soumise à la TVA car la détention de l’immeuble est de moins de 5 ans : TVA
collectée = 200 000 × 20 % = 40 000 €.
Les trois conditions sont réunies pour effectuer un complément de TVA.
Complément de TVA = 120 000 × 20 % × (1 – 0,80) × (20 – 4) / 20 = 3 840 €
Chez l’acquéreur : TVA déductible = 40 000 €
Exemple 2
Cession d’un immeuble pour 200 000 €, acquis le 01/07/N–3 pour 120 000 € HT (TVA 20 %) par une entreprise
partiellement assujettie à la TVA (CDE = 0,80) ; l’acquéreur est assujetti partiellement à la TVA (CDE = 0,60).
Chez le vendeur : la vente est soumise à la TVA car la détention de l’immeuble est de moins de 5 ans : TVA
collectée = 200 000 × 20 % = 40 000 €.
Les trois conditions sont réunies pour effectuer un complément de TVA :
Complément de TVA = 120 000 × 20 % × (1 – 0,80) × (20 – 4) / 20 = 3 840 €
Chez l’acquéreur : TVA déductible = 40 000 × 0,60 = 24 000 €
IV Le crédit de départ
Les entreprises qui deviennent redevables de la TVA peuvent obtenir un « crédit de départ » c’est-à‑dire que
le nouveau redevable peut récupérer, sous certaines conditions, la TVA facturée et non récupérée avant
qu’il ne soit redevable. La TVA facturée sur les achats d’immobilisations peut être récupérée en fonction
d’un abattement, qui est destiné à tenir compte de l’utilisation du bien entre sa date d’achat et la date
à laquelle l’entreprise devient redevable ; cet abattement est de 1/20 (immeubles) ou de 1/5 (biens meubles)
par année ou fraction d’année écoulée entre la date d’achat et la date à laquelle la TVA est devenue exigible.
299
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
N–1
Ventes de comptoirs réfrigérants 1 560 000
Travaux de maintenance 63 000
Dividendes encaissés 70 000
Loyers immobiliers encaissés 300 000
Clé d’affectation retenue pour la gestion de son portefeuille de titres 70 %
Les clients étrangers sont assujettis à la TVA et ont communiqué leurs numéros d’identification intracommunautaires. L’entreprise PENE
a validé les numéros d’identification et mentionné les informations nécessaires dans le dépôt de la DEB. Le taux de TVA est de 20 %.
Aucune option n’a été formulée en matière de TVA.
Activités du mois de juillet N de la société PENE
Livraison en France d’un comptoir au client Arti : 50 000 € HT
Livraison d’un comptoir à un client français : 10 000 € HT
Contrat de maintenance à des clients français : 8 000 € HT
Livraison d’un comptoir en Italie : 25 000 € HT
Livraison d’un comptoir au Japon : 15 000 € HT
Encaissements au mois de juillet (TTC) :
Acompte sur commande de comptoir d’un client français : 12 000 €
Échéance de la traite correspondant au règlement partiel de la livraison d’un comptoir du client Arti : 18 000 €
Chèque de règlement de factures de maintenance à des clients français : 12 000 €
Factures reçues au mois de juillet :
Facture de fournitures pour les ateliers de production, reçue d’un fournisseur italien Dani : 20 000 € HT
Facture reçue relative à un film publicitaire sur la production de comptoirs : 5 000 € HT
Facture relative à un travail à façon reçue d’un fournisseur français Fani : 8 000 € HT
Facture d’électricité des ateliers : 500 € HT. La mention « TVA payée sur les débits » est portée sur la facture.
Facture relative à l’achat d’un ordinateur destiné au service administratif gérant les activités de location immobilière et de gestion des
dividendes : 25 000 € HT
Facture et règlement de l’entretien de l’immeuble donné en location immobilière : 2 000 € HT
Facture relative à l’achat d’un camion pour la livraison des comptoirs aux clients : 20 000 € HT
300
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
Facture relative à l’achat de fournitures de bureau destinées à l’ensemble de ses activités : 1 000 € HT
Facture relative à l’achat d’un logiciel de comptabilité standard destiné à l’ensemble de ses activités : 5 000 € HT
Règlements effectués au mois de juillet :
Acompte sur la facture de juillet au fournisseur Fani : 6 000 €
Acompte sur facture de juillet au fournisseur Dani : 9 800 €
Cessions en juillet :
La société est équipée d’un matériel informatique acquis le 01/09/N–3 pour 20 000 € HT (TVA 20 %) pour gérer l’ensemble de ses
activités. Elle décide de céder ce matériel en juillet N pour un montant de 8 000 € HT. Le CDE de N–3 était de 75 %.
La société avait acquis le 01/02/N–6 un immeuble pour 240 000 € HT (TVA 20 %) pour l’ensemble de ses activités. Elle décide de céder
cet immeuble en juillet N pour un montant de 300 000 €. Le CDE de N–6 était de 70 %.
1. Exposer les caractéristiques de la société au regard de la TVA.
2. Indiquer le régime d’imposition et les règles d’exigibilité au regard de la TVA.
3. Indiquer les caractéristiques des ventes à l’étranger, en termes d’exigibilité et de droit à déduction.
4. Calculer le CTA provisoire en N.
5. Analyser les différentes opérations réalisées au cours du mois de juillet au regard de la TVA.
6. Effectuer les régularisations nécessaires au 31/12/N, sachant que le CAS est inchangé et que le CTA définitif
de N est de 80 %.
7. Le CTA et le CAS de N+1 sont respectivement de 90 % et de 75 %. Procéder aux régularisations nécessaires.
Correction
301
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
302
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
TVA TVA
Opérations Analyse
collectée déductible
Achat de fournitures 4 000 4 000 Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire de biens. L’exigibilité
en Italie pour les ateliers de la TVA se situe le 15 du mois suivant la livraison du bien sauf si la
de production facture intervient avant ; dans ce cas l’exigibilité se situe à la facturation.
L’entreprise exerce son droit à déduction dans les conditions de droit
commun car les fournitures sont destinées à l’activité située dans le champ
d’application ouvrant droit à déduction :
CAS CTA CAD CDE
1 1 1 1
La TVA est donc ici auto-liquidée en juillet.
TVA due = 20 000 × 20 % = 4 000 €
TVA déductible = 20 000 × 20 % × 1 = 4 000 €
Film publicitaire L’entreprise exerce son droit à déduction dans les conditions de droit
commun car le service est destiné à l’activité située dans le champ
d’application ouvrant droit à déduction :
CAS CTA CAD CDE
1 1 1 1
S’agissant d’un service, la déductibilité interviendra au règlement
car le fournisseur n’a pas opté pour les débits.
Travail à façon L’entreprise exerce son droit à déduction dans les conditions de droit
commun car le service est destiné à l’activité située dans le champ
d’application ouvrant droit à déduction :
CAS CTA CAD CDE
1 1 1 1
S’agissant d’un service, la déductibilité interviendra au règlement
car le fournisseur n’a pas opté pour les débits.
Électricité des ateliers 100 L’entreprise exerce son droit à déduction dans les conditions de droit
commun car le service est destiné à l’activité située dans le champ
d’application ouvrant droit à déduction :
CAS CTA CAD CDE
1 1 1 1
S’agissant d’un service, la déductibilité intervient à la facturation en juillet
car le fournisseur a opté pour les débits.
TVA déductible = 500 × 20 % × 1 = 100 €
303
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
TVA TVA
Opérations Analyse
collectée déductible
Achat ordinateur 0 L’achat concerne les deux activités exonérées de TVA n’ouvrant pas droit
pour l’activité de à déduction ; le CDE est donc de zéro :
location immobilière
CAS CTA CAD CDE
et l’activité de gestion
du portefeuille 0 0 1 0
Facture et règlement 0 Le règlement concerne l’activité exonérée de TVA n’ouvrant pas droit
de l’entretien à déduction ; le CDE est donc de zéro :
de l’immeuble
CAS CTA CAD CDE
1 0 1 0
Achat camion pour 4 000 L’entreprise exerce son droit à déduction dans les conditions de droit
la livraison commun car le service est destiné à l’activité située dans le champ
d’application ouvrant droit à déduction :
CAS CTA CAD CDE
1 1 1 1
S’agissant d’un bien, la déductibilité intervient à la facturation en juillet.
TVA déductible = 20 000 × 20 % × 1 = 4 000 €
Achats de fournitures 52 L’achat concerne les trois activités :
de bureau
CAS CTA CAD CDE
0,30 0,85 1 0,26
S’agissant d’un bien, la déductibilité intervient à la facturation en juillet.
TVA déductible = 1 000 × 20 % × 0,26 = 52 €
Achat d’un logiciel 260 L’achat concerne les trois activités :
standard
CAS CTA CAD CDE
0,30 0,85 1 0,26
S’agissant d’un bien, la déductibilité intervient à la facturation en juillet.
5 000 × 20 % × 0,26 = 260 €
Acompte versé 1 000 Il s’agit d’un acompte sur prestations de services destinées à l’activité
sur le travail à façon soumise à TVA ouvrant droit à déduction :
CAS CTA CAD CDE
1 1 1 1
La TVA est déductible au règlement de l’acompte en juillet.
TVA déductible = (6 000 / 1,20) × 20 % × 1 = 1 000 €
Acompte versé Pas de TVA sur les acomptes sur biens ; la TVA est totalement déductible
sur les fournitures à la livraison du bien.
304
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Chapitre 26 - Les régularisations de la TVA
TVA TVA
Opérations Analyse
collectée déductible
Cession du matériel 1 600 200 Il s’agit de la cession d’un bien meuble ; la vente est soumise à TVA exigible
informatique à la cession en juillet. Les trois conditions suivantes sont simultanément
remplies pour pouvoir effectuer un complément de TVA :
– la vente est soumise à TVA : TVA collectée = 8 000 × 20 % = 1 600 € ;
– la TVA n’a pas été récupérée totalement lors de l’achat ;
– le délai de régularisation n’est pas dépassé (5 ans) :
Complément TVA = 20 000 × 20 % × (1 – 0,75) × 1 / 5 = 200 €
Cession de l’immeuble 21 840 Il s’agit de la cession d’un bien immeuble détenu depuis plus de 5 ans ;
la vente n’est pas soumise à TVA. Les trois conditions suivantes sont
simultanément remplies pour effectuer un reversement de TVA :
– la vente n’est pas soumise à TVA : TVA collectée = 0 ;
– la TVA a été récupérée lors de l’achat ;
– le délai de régularisation n’est pas dépassé (20 ans) :
Reversement TVA = 240 000 × 20 % × 0,70 × 13 / 20 = 21 840 €
Totaux 41 440 9 612
Éléments CAS CTA CAD CDE définitif CDEdéfinitif N Écart Régularisation TVA
N+1 0,75 0,90 1 0,68 0,24 44 points Complément TVA =
5 000 × 20 % × 0,44 / 5 = 88 €
305
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Chapitre
LES RÉGIMES D’IMPOSITION 27
EN MATIÈRE DE TVA
Ce chapitre va vous permettre d’identifier les différents régimes d’imposition en matière de TVA, en fonction
de l’activité et du chiffre d’affaires réalisé par une entreprise.
307
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Si une entreprise réalise à la fois des ventes de biens et des prestations de services :
– le CA HT global doit correspondre aux limites des ventes de biens ;
– le CA HT des prestations de services doit correspondre aux limites des prestations.
Exemple :
Le CA HT des ventes de biens est de 700 000 € et le CA HT des prestations est de 100 000 € HT :
– le CA HT des ventes de biens est inférieur à 818 000 € et le CA HT des prestations de services est
inférieur à 247 000 € ;
– le CA HT global est de 900 000 € : l’entreprise relève donc du réel normal car son CA HT global est
supérieur à 818 000 €.
308
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Chapitre
LA LIQUIDATION
ET LA DÉCLARATION DE LA TVA
28
Ce chapitre va vous permettre de déterminer le montant de la TVA à décaisser ou le crédit de TVA selon
les régimes d’imposition.
TVA à décaisser =
TVA collectée
+ TVA due intracommunautaire
+ Reversements de TVA
– TVA déductible
– Compléments de TVA
– Crédit de TVA reportable du mois précédent
Si la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible, la différence positive est qualifiée de « TVA due » ; si
la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible, la différence négative est qualifiée de « crédit de TVA ».
309
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
B Le crédit de TVA
Si le montant de la TVA à décaisser est négatif, l’entreprise dispose d’une créance envers le Trésor public.
Elle peut soit :
– reporter le crédit de TVA sur le mois suivant ; ce crédit est reportable sans limite de délai ;
– en demander le remboursement.
La procédure de remboursement du crédit de TVA s’applique à tous les redevables quel que soit leur régime
d’imposition :
– le crédit remboursable, constaté au terme de chaque année civile, peut être remboursé intégralement
à une condition : le crédit remboursable doit être supérieur ou égal à 150 ;
– les crédits remboursables au terme de chaque mois peuvent être remboursés : le crédit remboursable
doit être supérieur ou égal à 760 €.
Le remboursement est accordé sur demande formulée à l’aide de l’imprimé 3519, déposé en double
exemplaire à la recette des impôts ; il est effectué en janvier dans le cas d’un remboursement annuel ou au
cours du mois suivant dans le cas d’un remboursement mensuel.
Les entreprises doivent télétransmettre leur demande de remboursement.
Face aux difficultés de trésorerie liées à la crise sanitaire, le traitement des demandes de remboursement
de crédits de TVA est accéléré (relèvement des plafonds de délégation de signatures).
310
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
La TVA de référence représente la TVA due de l’année précédente avant déduction de la TVA relative
aux immobilisations :
TVA de référence N–1 = TVA collectée N–1 – TVA déductible sur ABS N–1
= TVA due N–1 + TVA déductible sur immobilisations N–1
Par simplification le total des acomptes versés en N représente 95 % de la TVA de référence N–1.
ATTENTION
Sont exclus du calcul la TVA sur acquisitions intracommunautaires, la TVA sur cessions d’immobilisations et
la TVA sur livraisons à soi-même.
Si la TVA de référence N–1 est inférieure à 1 000 €, le redevable est dispensé de verser des acomptes. La
TVA sera versée lors de la déclaration annuelle.
Les redevables de la TVA, soumis au régime réel simplifié, sont tenus de souscrire chaque année une
déclaration CA12. La CA12 est à transmettre au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 01/05/N+1. Le solde
à verser doit être acquitté immédiatement.
Le paiement est simultané à l’envoi de la déclaration, le 30/04/N+1.
Si l’exercice ne coïncide pas avec l’année civile, la CA12 peut être déposée dans les trois mois de la clôture
de l’exercice.
311
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Le crédit de TVA peut être imputé sur les acomptes suivants ou remboursé en totalité s’il est au moins de
150 €.
Si le montant de la TVA à régulariser est inférieur à zéro soit en raison :
– d’une TVA collectée inférieure à la TVA déductible : une demande de remboursement est possible
si le crédit de TVA est d’au moins 150 € ; le cas échéant, le crédit de TVA peut être imputé sur les
acomptes à venir ;
– d’un total d’acomptes versés supérieurs à la TVA réellement due : une demande de rembour-
sement est possible, sans condition de montant minimum ; le cas échéant, le crédit de TVA peut être
imputé sur les acomptes à venir ou sur la CA12 de l’année suivante.
REMARQUE
Afin de lutter contre la fraude fiscale, les entreprises nouvelles du bâtiment et celles reprenant une activité
après une période de cessation temporaire, sont soumises pendant deux ans, au dépôt mensuel de la décla-
ration de TVA (ou trimestriel si la TVA exigible annuelle est inférieure à 4 000 €). Elles sont donc soumises
au réel normal.
312
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
313
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
Éléments Franchise en base de TVA Régime réel simplifié Régime réel normal
Obligations Les entreprises sont exonérées La déclaration est annuelle La déclaration (CA3) est
comptables de TVA mais sont privées de la (CA12). Elle permet de mensuelle ou trimestrielle si
possibilité de récupérer la TVA solder le montant réel de la elle est de moins de 4 000 €.
grevant leurs acquisitions de TVA due de l’exercice après
biens et de services. déduction des acomptes
Les entreprises sont dispensées versés semestriellement (juillet
de souscrire une déclaration et décembre).
de TVA et de payer de la TVA. Les acomptes sont déterminés
par rapport à la TVA de
référence de l’exercice
précédent avant déduction
de la TVA déductible sur
immobilisations. Ils sont
modulables en cas d’une
baisse réelle d’activité ; la
TVA déductible réelle sur les
investissements du semestre
peut être remboursée si elle
d’au moins 760 €.
Il est possible d’être dispensé
de versement d’acomptes si
la TVA due, avant déduction
de la TVA déductible sur
immobilisations, est inférieure
à 1 000 €.
Remboursement Remboursement annuel Remboursement du
du crédit de TVA du crédit de TVA si le crédit crédit de TVA mensuel
est d’au moins 150 €. (ou trimestriel pour les
La TVA déductible réelle déclarations trimestrielles) si le
sur les investissements crédit de TVA constaté est
du semestre peut être d’au moins 760 €.
remboursée si elle d’au moins
760 €.
Option pour Les entreprises placées sous le régime de la franchise en base de TVA peuvent opter pour
un régime réel un régime réel afin de pouvoir récupérer la TVA sur leurs acquisitions de biens et de services.
L’option est intéressante si l’entreprise prévoit d’importants investissements et si sa clientèle est
essentiellement composée d’assujettis à la TVA, permettant à ces derniers de pouvoir récupérer la
TVA sur leurs achats. N’étant plus exonérés de TVA, les assujettis doivent utiliser un logiciel ou un
système de caisse sécurisé.
Les entreprises soumises au régime micro-BIC des bénéfices peuvent opter pour un régime réel
pour les bénéfices ; l’option est dissociable de l’option pour le paiement de la TVA. Elles peuvent
continuer à bénéficier de la franchise en base de TVA à condition de respecter les limites de la
franchise en base (85 800 € pour les ventes et 34 400 € pour les prestations).
314
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
Éléments Franchise en base de TVA Régime réel simplifié Régime réel normal
Option pour Les entreprises nouvelles du BTP, qui renoncent à la franchise en base de TVA, sont
un régime réel obligatoirement soumises au réel normal l’année de l’exercice de l’option et l’année suivante.
(suite) Les entreprises, soumises à un régime réel et réalisant l’année suivante un CA HT en deçà des
limites d’application de la franchise, peuvent exercer une option pour le réel avant le 31 janvier de
l’année suivante, si elles ne souhaitent pas bénéficier de la franchise, ce qui leur permet d’éviter de
procéder aux régularisations de TVA générées par la perte de la qualité de redevable (reversements
de TVA antérieurement déduite).
L’option peut être exercée à tout moment et prend effet le 1er jour du mois au cours duquel
elle est formulée. Elle est valable deux ans et est reconduite tacitement pour deux ans, sauf
dénonciation formulée au plus tard à l’expiration de chaque période. Les entreprises nouvelles ne
souhaitant pas bénéficier du régime de la franchise, doivent exercer l’option au régime réel dans
le mois au cours duquel a débuté l’activité. Les entreprises, ayant obtenu un remboursement du
crédit de TVA au cours d’une période de l’exercice de l’option, ne peuvent pas dénoncer l’option ;
cette dernière est reconduite pour une nouvelle période de deux ans.
Aucun formalisme spécifique n’est exigé pour l’option ou la renonciation à une option ; elles sont
déclarées au service des impôts.
Option pour Le RSI est applicable au titre de la première année suivant celle du dépassement des seuils de la
le régime réel franchise en base. Il est maintenu à condition que le CA HT de l’année en cours n’excède pas les
simplifié limites majorées prévues (901 000 € pour les ventes et 279 000 € pour les prestations de services).
Le RSI est applicable dès le 1er janvier de l’année suivant celle de l’abaissement des seuils du réel
normal.
Les entreprises soumises au RSI peuvent conserver le RSI des bénéfices tout en renonçant aux
modalités simplifiées de liquidation de la TVA ; les déclarations de TVA sont alors mensuelles ou
trimestrielles (CA3) ; la notification (LR avec AR) doit avoir lieu avant la date limite de souscription
de la CA12 pour prendre effet le 1er janvier de l’année de l’exercice de l’option.
Option pour Le régime réel normal est applicable aux entreprises dont la TVA due au titre de l’année
le régime réel précédente excède 15 000 €, et ce, même si le CA HT n’excède pas les limites du RSI.
normal Les entreprises nouvelles du BTP sont obligatoirement soumises au régime réel normal lors de la
première année d’activité et pendant l’année suivante. Si le CA HT est en deçà des seuils du
régime réel normal, elles peuvent ensuite opter pour le RSI à compter du 1er janvier suivant cette
période.
Les entreprises soumises au RSI des bénéfices peuvent opter pour le régime réel normal à la fois
pour les BIC et la TVA ; l’option est globale. Si l’entreprise n’est pas redevable de la TVA, l’option
ne concerne que le bénéfice.
L’option doit être exercée avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les
entreprises souhaitent adopter le réel normal. Elle est valable deux ans et est irrévocable pendant
cette période. Elle est reconduite tacitement pour une période de deux ans pendant laquelle
elle est irrévocable. Pour les entreprises relevant du régime micro, l’option est valable un an et
reconduite tacitement chaque année pour un an.
315
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
SYNTHÈSE CORRIGÉE SUR LA TVA À DÉCAISSER – RÉGIME RÉEL NORMAL – CAS D’UN CRÉDIT DE TVA
La société Outilou est spécialisée dans la vente, la location et la réparation de fours à pain. Elle est assujettie à la TVA et son CDE est de 1.
Elle a opté pour l’exigibilité de la taxe sur les débits. Tous les numéros d’identification ont été échangés entre partenaires commerciaux.
Vous êtes chargé(e) d’analyser les opérations suivantes en décembre N :
– a. Vente de fours à une entreprise française pour 50 000 € HT. La facture a été émise le 01/12/N et la livraison est intervenue
le 03/12/N. Le paiement a eu lieu le 15/01/N+1.
– b. Vente de fours à une entreprise sise en Italie. Le client a communiqué son numéro d’identification intracommunautaire. Le
montant total est de 10 000 € HT. La livraison est intervenue le 04/12/N ; la facture a été émise à la même date.
– c. L’entreprise a remis en état un four appartenant à un non assujetti à la TVA domicilié en France. Le montant de l’opération est
de 1 000 € HT ; la date d’exécution de la prestation et la date de facturation est le 04/12/N. Le paiement est effectué le 15/01/N.
– d. L’entreprise a réparé un four pour une entreprise située en Allemagne. Le client a communiqué son numéro d’identification
intracommunautaire. Le montant total est de 6 000 € HT ; la date d’exécution de la prestation et la date de facturation est
le 05/12/N. Le paiement est effectué au comptant.
– e. L’entreprise a acheté le 06/12/N véhicule de tourisme pour les déplacements professionnels d’un commercial. Le prix d’acqui-
sition est de 20 000 € HT.
– f. L’entreprise a fait réparer un camion affecté à la livraison du matériel. Le prestataire de services n’a pas opté pour les débits.
Le montant est de 300 € HT ; la date de la réparation et de la facturation est le 07/12/N ; le règlement est effectué le 15/01/N+1.
– g. La société a acquis des fours auprès d’un fabricant situé en Chine. Le montant total est de 30 000 HT ; la date de la livraison
est le 08/12/N ; le règlement est effectué le 15/01/N+1. L’entreprise bénéficie d’une autorisation des douanes.
– h. La société a acquis des fours auprès d’une entreprise établie en Belgique. Le montant est de 20 000 € HT ; la date de livraison
et de facturation est le 09/12/N ; le règlement est effectué au comptant.
– i. Le 10/12/N, la société a prélevé sur ses stocks un four qu’elle a offert à un client important. Cet article avait été acquis 3 000 € HT.
– j. Vente de fours, le 11/12/N, à un client installé à Monaco ; la date de la livraison est le 12/12/N ; le règlement est effectué le
15/01/N+1. Le montant HT est de 6 000 €.
– k. Réalisation le 13/12/N d’une composition florale pour décorer la vitrine du magasin ; la date de la livraison est le 15/12/N ; le
règlement est effectué au comptant. Le montant HT est de 120 €.
– l. Réparation le 17/12/N, par deux salariés de l’entreprise, d’un four utilisé par l’entreprise à des fins de démonstration aux clients ;
le prix de revient est de 250 €.
– m. Achat, le 18/12/N, de 150 stylos à offrir aux clients réguliers pour un montant total de 1 200 € HT ; le règlement est au comptant.
– n. Règlement, le 19/12/N, des honoraires de l’expert-comptable pour 2 400 € TTC ; la facture porte la mention « TVA acquittée
d’après les débits ».
– o. Règlement, le 20/12/N, de M. Hintz, peintre, pour la réalisation d’une fresque sur le mur extérieur du magasin ; montant réglé :
1 200 € ; M. Hintz relève de la franchise en base.
– p. Réservation, le 22/12/N de deux nuits d’hôtel pour un salarié devant se rendre à un salon professionnel ; montant réglé : 250 €
TTC.
– q. Achat, le 28/12/N, d’un local professionnel pour faire une nouvelle salle d’exposition et pour le stockage des fours ; montant
HT : 80 000 € HT.
316
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
Correction
1. Calcul de la TVA à décaisser au titre du mois de décembre
TVA TVA
Opérations Analyse
collectée déductible
a 10 000 Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA, imposable
par nature. S’agissant d’une livraison de bien, le fait générateur et l’exigibilité sont
confondus et interviennent à la livraison. La livraison intervenant le 03/12, la date
d’exigibilité est en décembre, quelle que soit la date du paiement.
TVA collectée = 50 000 × 20 % = 10 000 €
b 0 Il s’agit d’une livraison intracommunautaire exonérée de TVA en France car
les conditions sont remplies (numéro d’identification fourni par le client et validé
par le fournisseur, informations mentionnées dans la DEB).
c 200 Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA, imposable
par nature. S’agissant d’une prestation de services, le fait générateur intervient
à l’exécution de la prestation et l’exigibilité intervient à l’encaissement, sauf si
l’entreprise a opté pour l’exigibilité de la TVA selon les débits. L’entreprise ayant opté
pour les débits, la date d’exigibilité est à l’exécution de la prestation, le 04/12.
TVA collectée = 1 000 × 20 % = 200 €
d Il s’agit d’une prestation de services intracommunautaire ; la TVA est due dans le
pays d’établissement du preneur assujetti, en Allemagne. Le redevable est le preneur
allemand qui auto-liquidera la TVA. L’entreprise doit faire figurer sur la facture
« TVA due par le preneur ».
e 0 Les conditions de déduction de la TVA ne sont pas simultanément remplies :
le bien est affecté à l’activité de l’entreprise mais fait l’objet d’une exclusion du droit
à déduction car les véhicules de transport de personnes sont expressément exclus
du droit à déduction (CAD = 0) ; le coefficient de déduction est donc égal à zéro :
CDE = 1 × 1 × 0 = 0.
L’entreprise ne peut donc pas déduire la TVA ayant grevé l’acquisition du véhicule.
f – Les conditions de déduction de la TVA sont respectées : la prestation se rapporte
à un bien affecté à l’activité de l’entreprise, ne faisant pas l’objet d’une exclusion
du droit à déduction car il s’agit d’un véhicule utilitaire bénéficiant d’une exception
à l’exclusion du droit à déduction ; de plus, l’entreprise est en possession d’une
facture en bonne et due forme ; le coefficient de déduction est donc égal à 1 :
CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
L’entreprise peut déduire la TVA au moment de l’exigibilité chez le fournisseur,
à savoir à l’encaissement car le fournisseur n’a pas opté pour l’exigibilité de la TVA
selon les débits. L’entreprise pourra donc déduire la TVA au règlement en janvier.
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
TVA TVA
Opérations Analyse
collectée déductible
g 6 000 6 000 Les importateurs peuvent, sur autorisation du service des douanes, auto-liquider la
TVA, au même titre que les acquisitions intracommunautaires, sous réserve de remplir
certaines conditions (avoir effectué au moins 4 importations au cours des 12 mois
précédant la demande pour les entreprises de moins de un an d’existence, disposer
d’un système de gestion des écritures douanières et fiscales permettant le suivi des
opérations d’importation, justifier de l’absence d’infractions graves ou répétées aux
dispositions douanières et fiscales et d’une solvabilité financière leur permettant de
s’acquitter de leurs engagements au cours des 12 mois précédant la demande). La
date d’exigibilité et de déductibilité de la TVA est la date de facturation le 08/12.
TVA autoliquidée = 30 000 × 20 % = 6 000 €
h 4 000 4 000 Il s’agit d’une acquisition intracommunautaire de biens, imposable en France par
disposition expresse de la loi, si elle est effectuée à titre onéreux par un assujetti
établi en France ayant communiqué son numéro d’identification et si le vendeur
est lui-même assujetti à la TVA dans un autre État membre de l’UE. L’exigibilité de
la TVA se situe le 15 du mois suivant la livraison du bien, sauf si la facture intervient
avant (dans ce cas l’exigibilité se situe à la facturation). L’entreprise exerce son droit
à déduction dans les conditions de droit commun.
La TVA est donc ici auto-liquidée lors de la facturation le 09/12.
TVA autoliquidée = 20 000 × 20 % = 4 000
i Il s’agit d’une LASM d’un bien destiné à être offert à un client. S’agissant d’un
600 0 bien qui a ouvert droit à déduction lors de l’achat, cette LASM est imposable par
disposition expresse de la loi. La date d’exigibilité est la date du prélèvement, le
10/12 : TVA collectée = 3 000 × 20 % = 600 €.
La tolérance admise pour les cadeaux de faible valeur n’est pas applicable ici car la
valeur unitaire du bien TTC excède 69 € ; le coefficient de déduction est donc égal
à zéro : CDE = 1 × 1 × 0 = 0.
TVA déductible = 0 €
j Il s’agit d’une opération qui entre dans le champ d’application de la TVA, imposable
1 200 par nature taxable en France car Monaco fait partie du territoire français pour
l’application de la TVA. S’agissant d’une livraison de bien, le fait générateur et
l’exigibilité sont confondus et interviennent à la livraison. La livraison intervenant
le 12/12, la date d’exigibilité est en décembre, quelle que soit la date du paiement.
TVA collectée = 6 000 × 20 % = 1 200 €
k 24 Les conditions sont simultanément remplies pour pouvoir déduire la TVA ayant
grevé l’acquisition : le bien est affecté à l’activité soumise à TVA et ne fait pas l’objet
d’une exclusion du droit à déduction. S’agissant d’un bien, la TVA est déductible
à la facturation : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
TVA déductible = 120 × 20 % × 1 = 24 €
l 0 0 Il s’agit d’une LASM d’une prestation de services pour les besoins de l’entreprise ;
cette opération n’est pas soumise à TVA ; la TVA n’est donc pas déductible.
m 240 La TVA sur les cadeaux est récupérable dès lors que le prix d’achat unitaire TTC est inférieur
à 69 € TTC ; le PU TTC est inférieur à 69 € ; le CAD est de 1 : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
S’agissant d’un bien, la TVA est déductible à la facturation quelle que soit la date
du règlement.
TVA déductible = 1 200 × 20 % × 1 = 240 €
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
TVA TVA
Opérations Analyse
collectée déductible
n – Les conditions sont simultanément remplies pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé
le service : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
S’agissant d’un service, la TVA a déjà été déduite à la facturation car le fournisseur
a opté pour les débits.
o – La prestation étant réalisée par un peintre relevant de la franchise en base, le service
est réalisé auprès d’un assujetti non redevable de la TVA, l’opération n’est donc pas
soumise à TVA.
p 0 La TVA sur les dépenses d’hébergement n’est pas déductible pour les salariés :
CDE = 1 × 1 × 0 = 0
q 16 000 Les conditions sont simultanément remplies pour pouvoir déduire la TVA ayant grevé
l’acquisition. S’agissant d’une immobilisation, la TVA est déductible à la facturation
le 28/12.
CDE = 1 × 1 × 1 = 1
TVA déductible = 80 000 × 20 % × 1 = 16 000 €
Total 22 000 26 264
Crédit de TVA = – 4 264 €
319
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
La société a par ailleurs acquis en septembre une bicyclette pour 360 € TTC pour les déplacements à effectuer sur le site de production.
Elle a cédé en novembre N un véhicule de tourisme acquis en N–3 pour 24 000 € HT et revendu 8 000 € HT à un négociant en biens
d’occasion.
Plusieurs salariés ont fabriqué une machine-outil : le coût de production est de 1 000 €. La machine est achevée en décembre.
Informations du premier semestre N :
La TVA collectée ressort à 70 000 €, la TVA déductible sur immobilisations à 600 € et la TVA sur autres biens et services à 61 000 €.
1. Justifier l’application du régime réel simplifié.
2. Calculer les acomptes versés en N.
320
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
3. L’entreprise a décidé de moduler son premier acompte N en fonction de la TVA réellement due sur le
semestre. Cette modulation est-elle possible ? Quelles sont les sanctions encourues en cas de modulation
injustifiée ?
4. Liquider la TVA au titre de l’année N.
5. Déterminer le solde de TVA à payer en mai N+1, compte tenu de la modulation de l’acompte effectuée sur
le premier acompte N.
6. Indiquer la situation de l’entreprise au regard de la taxe sur les salaires.
Correction
1. Application du régime réel simplifié
La société exerçant une activité mixte, son chiffre d’affaires global HT de N–1 ne doit pas être supérieur à 818 000 € et le chiffre d’af-
faires relatif aux prestations de services HT de N–1 ne doit pas dépasser 247 000 €.
CA HT de biens = 400 000 €
CA HT de prestations = 200 000 € < 247 000 €
CA global HT = 600 000 € < 818 000 €
De plus, le montant de la TVA exigible au titre de l’année précédente doit être inférieur à 15 000 € :
TVA due N–1 = (400 000 × 20 %) + (180 000 / 1,20) × 20 % – 90 000 – 10 000 = 10 000 € < 15 000 €
L’entreprise bénéficie donc du régime réel simplifié.
2. Acomptes versés en N
TVA de référence N–1 pour les acomptes N :
TVA collectée sauf acquisitions intracommunautaire et cessions et LASM = (400 000 × 20 %) + (180 000 / 1,20) × 20 % = 110 000 €
TVA sur ABS sauf acquisitions intracommunautaires = 90 000 €
TVA de référence = 110 000 – 90 000 = 20 000 €
1er acompte à verser entre le 15 et le 24 juillet = 20 000 × 55 % = 11 000 €
2e acompte versé entre le 15 et le 24 décembre = 20 000 × 40 % = 8 000 €
Total des acomptes à verser en N = 11 000 + 8 000 = 19 000 €
321
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Partie 5 - La taxe sur la valeur ajoutée
L’écart étant de plus de 10 %, l’entreprise peut donc décider de régler un acompte de 8 400 €.
En cas de modulation à la baisse injustifiée, l’entreprise encourt une majoration de 5 % du montant non versé à laquelle s’ajoutent des
intérêts de 0,4 % par mois de retard (voir Partie 8).
4. Liquidation de la TVA en N
TVA TVA
Éléments Analyse
collectée déductible
Vente France 120 000 Opération imposable par nature. S’agissant d’une vente de bien la TVA exigible
à la livraison.
TVA collectée = 600 000 × 20 % = 120 000 €
Vente Espagne 0 S’agissant d’une livraison intracommunautaire, l’opération est exonérée de TVA
car les conditions sont remplies (numéro d’identification fourni par le client
et validé par le fournisseur, informations mentionnées dans la DEB).
Vente aux US 0 S’agissant d’une exportation, l’opération est exonérée de TVA.
Vente Monaco 10 000 Opération imposable par nature. Monaco est rattaché fiscalement à la France
en matière de TVA ; s’agissant d’une vente de bien la TVA exigible à la livraison.
TVA collectée = 50 000 × 20 % = 10 000 €
Prestations de 4 500 S’agissant d’une prestation de services, la TVA sera exigible à l’encaissement
services France car l’entreprise n’a formulé aucune option en matière de TVA sur les débits.
TVA collectée = (27 000 / 1,20) × 20 % = 4 500 €
Achat France 80 000 Les biens sont affectés à l’activité de l’entreprise et ne pas font pas l’objet
d’une exclusion du droit à déduction : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
Déductibilité à la facturation
TVA déductible = 400 000 × 20 % × 1 = 80 000 €
Achat Italie 14 000 14 000 Acquisition intracommunautaire ; la TVA est autoliquidée à la facture,
cette dernière intervenant avant le 15 du mois suivant la livraison.
TVA due = 70 000 × 20 % = 14 000 €
Les biens sont affectés à l’activité de l’entreprise et ne pas font pas l’objet
d’une exclusion du droit à déduction : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
TVA déductible = 70 000 × 20 % × 1 = 14 000 €
Achat US 28 000 Les biens sont affectés à l’activité de l’entreprise et ne font pas l’objet
d’une exclusion du droit à déduction : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
S’agissant d’une importation, la déductibilité a lieu lors du dédouanement ;
aucune autorisation des douanes n’est précisée, il n’y a donc pas autoliquidation
de la TVA.
TVA déductible = 140 000 × 20 % × 1 = 28 000 €
Achat services 6 000 Les services sont affectés à l’activité de l’entreprise et ne pas font pas l’objet
d’une exclusion du droit à déduction : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
Déductibilité à la facturation car la facture comporte la mention pour les débits.
TVA déductible = 30 000 × 20 % = 6 000 €
Achats services 2 000 Les services sont affectés à l’activité de l’entreprise et ne pas font pas l’objet
d’une exclusion du droit à déduction : CDE = 1 × 1 × 1 = 1.
Déductibilité au règlement car aucune mention pour les débits n’apparaît.
TVA déductible = (12 000 / 1,20) × 20 % = 2 000 €
322
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Chapitre 28 - La liquidation et la déclaration de la TVA
TVA TVA
Éléments Analyse
collectée déductible
Achat de la 0 Il s’agit d’un véhicule exclu du droit à déduction ; le CAD est de 0 ;
bicyclette la TVA n’est donc pas déductible.
Cession du 1 600 800 Il s’agit d’une cession d’un véhicule de tourisme soumise à TVA car la vente
véhicule est à un négociant.
TVA collectée = 8 000 × 20 % = 1 600 €
Les trois conditions sont réunies pour bénéficier d’un complément de TVA :
Complément de TVA = (24 000 / 1,20) × 20 % × (5 – 4) / 5 = 800 €
LASM 0 0 Il s’agit d’une livraison à soi-même pour les besoins de l’entreprise ; l’opération
n’est pas soumise à la TVA car la TVA aurait totalement été déduite si le bien
avait été acquis (loi de simplification de la vie des entreprises) ; la TVA n’est donc
pas déductible.
Total 150 100 130 800
323
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PARTIE 6
327
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Partie 6 - Les taxes assises sur les salaires
II L’assiette
La base imposable correspond au montant des rémunérations brutes versées au cours de l’exercice (y compris
les avantages en nature) servant d’assiette au calcul des cotisations de Sécurité sociale. La taxe s’applique
également aux rémunérations complémentaires versées aux salariés, excepté celles correspondant aux
prestations de Sécurité sociale versées par l’entreprise de l’employeur et de la déduction forfaitaire pour
frais professionnels. Cette mesure conduit ainsi à intégrer dans l’assiette de la taxe les avantages accessoires
tels que l’intéressement, la participation, etc. Certaines rémunérations sont expressément exonérées ; il
s’agit notamment des :
– rémunérations versées aux enseignants des CFA (centres de formation d’apprentis) ;
– allocations-chômage.
III Le calcul
La taxe sur les salaires comporte un taux normal et des taux majorés. Les taux retenus pour le calcul de
la taxe sur les salaires (avant application du rapport d’assujettissement pour les entreprises partiellement
assujetties) dépendent du montant des rémunérations individuelles de l’année N (X).
Les limites des tranches du barème de la taxe sur les salaires versés en 2021 sont les suivantes :
Le taux normal est de 4,25 % sur la totalité de la rémunération. Il est porté à 8,50 % (soit une majoration
de 4,25 %) pour X comprise entre 8 020 € et 16 013 € et à 13,60 % (soit une majoration de 9,35 %) pour
X supérieur à 16 013 €.
Rémunérations individuelles annuelles Taux
Jusqu’à 8 020 € 4,25 %
Au-delà de 8 020 € et jusqu’à 16 013 € 8,50 %
Au-delà de 16 013 € 13,60 %
Pour les entreprises partiellement assujetties, la fraction des rémunérations soumise à la taxe sur les salaires
est égale à :
CA N–1 non soumis à la TVA / CA N–1 total = 100 % – % d’assujettissement à la TVA
328
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Chapitre 29 - La taxe sur les salaires
REMARQUE
Lorsque des secteurs d’activité distincts existent, les entreprises doivent calculer, par secteur d’activité, la
quote-part des rémunérations soumises à la taxe sur les salaires.
B Les décotes
La taxe sur les salaires n’est pas due lorsque son montant est inférieur à 1 200 €.
Si le montant dû (X) est compris entre 1 200 € et 2 040 €, une décote est appliquée, égale à :
75 % (2 040 – X)
V La déclaration et le paiement
Le paiement de la taxe sur les salaires N varie en fonction du montant de la taxe payée au titre de l’année
précédente :
Taxe payée N–1 (X) Périodicité et paiement
X < 4 000 € La périodicité est annuelle : paiement et dépôt de la déclaration une fois par an (déclaration
annuelle n° 2502), dans les quinze premiers jours de l’année suivant celle du paiement des
rémunérations.
4 000 € ≤ X ≤ 10 000 € La périodicité est trimestrielle : versements provisionnels dans les quinze premiers jours du
trimestre suivant celui du paiement des rémunérations.
X > 10 000 € La périodicité est mensuelle : versements provisionnels dans les quinze premiers jours du mois
suivant celui du paiement des rémunérations.
329
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Partie 6 - Les taxes assises sur les salaires
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Hachon n’est pas soumise à la TVA ; elle emploie trois salariés auxquels elle a versé une rémunération totale de 50 000 €
(salaires individuels compris entre 8 020 € et 16 013 €) et six salariés pour lesquels la rémunération totale est de 220 000 € (salaires
individuels supérieurs à 16 013 €). Le total des rémunérations versées est de 490 000 €.
Calculer la taxe sur les salaires.
Correction
330
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Chapitre
LE FINANCEMENT
DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
30
ET DE L’APPRENTISSAGE
Ce chapitre va vous permettre d’expliquer le champ d’application, de justifier l’assiette et de calculer la
contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance.
L’étude est limitée au champ d’application, à la détermination de l’assiette et au calcul de l’impôt dans le
cadre des situations les plus courantes pour l’entreprise. Les taux seront donnés dans les sujets d’examen
aux candidats.
331
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Partie 6 - Les taxes assises sur les salaires
Sont notamment exonérées de la taxe d’apprentissage : les petites entreprises occupant un ou plusieurs
apprentis et dont la masse salariale n’excède pas six fois le SMIC annuel et les sociétés et personnes morales
ayant pour objet exclusif les divers ordres d’enseignement.
2 L’assiette et le calcul
L’assiette correspond au montant des rémunérations brutes servant d’assiette au calcul des cotisations de
Sécurité sociale. Les contributions sont calculées sur la masse salariale de l’année en cours.
Les rémunérations versées aux apprentis sont exonérées en totalité pour les employeurs dont l’effectif est
de moins de 11 salariés, et partiellement à hauteur de 11 % du Smic pour les autres employeurs.
Le taux est de 0,68 % (0,44 % pour les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle).
4 Le paiement
Il n’existe pas de déclaration spécifique de la taxe d’apprentissage, des mentions spéciales doivent figurer sur
la DSN (déclaration sociale nominative).
L’employeur doit effectuer les dépenses libératoires auprès des organismes collecteurs avant le 1er mars de
l’année suivant le versement des rémunérations ; dans le cas de défaut ou d’insuffisance de versement, il doit
effectuer une régularisation, au plus tard le 30 avril, auprès du service des impôts des entreprises. Le défaut,
le retard et l’insuffisance de paiement sont sanctionnés par un intérêt de retard de 0,4 % et une majoration
de 5 %.
2 L’assiette et le calcul
L’assiette correspond au montant des rémunérations brutes servant d’assiette au calcul des cotisations de
Sécurité sociale.
332
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Chapitre 30 - Le financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage
Le taux de la contribution de droit commun dépend de l’effectif de l’entreprise : pour les entreprises de moins
de 11 salariés, le taux est de 0,55 % de la masse salariale et pour les employeurs d’au moins 11 salariés,
le taux est de 1 % de la masse salariale (1,3 % pour les entreprises de travail temporaire).
3 Le paiement
L’intégralité de la contribution à la formation professionnelle doit être versée, avant le 1er mars de l’année
suivant le versement des rémunérations, auprès des Opco (opérateurs de compétences).
En cas d’insuffisance de défaut ou d’insuffisance de versement, l’employeur doit verser au Trésor public,
pour le 30 avril au plus tard, une somme correspondant au montant de sa participation, majorée de l’in-
suffisance constatée.
II La contribution supplémentaire
à la taxe d’apprentissage (CSA)
Les entreprises redevables de la taxe d’apprentissage, de 250 salariés et plus, sont assujetties à la CSA,
lorsqu’elles n’ont pas au moins 5 % de salariés en contrats de professionnalisation ou d’alternance, de
jeunes accomplissant un VIE (volontariat international en entreprise) ou bénéficiant d’une Cifre (convention
industrielle de formation par la recherche). À la date du transfert du recouvrement de la TA aux URSSAF
(au plus tard le 1er janvier 2022), les jeunes accomplissant un volontariat international en entreprise ne
seront plus pris en compte.
À défaut de compter 5 % d’alternants, les employeurs de 250 salariés ayant au moins 3 % d’alternants,
peuvent être exonérés de CSA, à condition que le nombre d’alternant progresse d’au moins 10 % d’une
année sur l’autre (% supérieur fixé par accord de branche) ; à la date du transfert du recouvrement de la
TA aux URSSAF, les employeurs n’ayant pas 5 % d’alternants seront donc exonérés de CSA s’ils justifient
de cette progression. La base de calcul est la même que celle retenue pour la taxe d’apprentissage.
Les taux varient en fonction du nombre salariés ou jeunes précités par rapport à l’effectif total (X) :
% par rapport à l’effectif total X < 1 % 1 % ≤ X < 2 % 2 % ≤ X < 3 % 3 % ≤ X < 5 %
Taux de la CSA 0,4 % 0,2 % 0,1 % 0,05 %
333
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Partie 6 - Les taxes assises sur les salaires
Sont exonérés de la contribution CPF-CDD, les salariés employés en CDD relevant de certaines catégories
(contrat d’accompagnement dans l’emploi, contrat d’apprentissage, etc.).
B L’assiette et le calcul
La base de calcul correspond au montant des rémunérations brutes soumises à cotisations de Sécurité
sociale versées aux salariés en CDD.
Le montant de la contribution CPF-CDD est égal à 1 % des rémunérations versées aux salariés en CDD.
C Le paiement
Le versement de la contribution CPT-CDD est effectué selon les mêmes modalités que celles de la taxe
d’apprentissage.
REMARQUE
La loi Avenir professionnel a prévu de transférer au réseau des URSSAF le recouvrement de la fraction de la TA
correspondant au quota de 87 %, et des contributions CPF, CSA et CPF-CDD, au plus tard au 1er janvier 2022.
Les employeurs devraient également verser aux URSSAF la fraction de la TA correspondant au solde de 13 %
destinée à des dépenses libératoires ; les URSSAF verseraient les sommes collectées à un organisme désigné
par le ministère, chargé de les affecter aux établissements bénéficiaires sur décision de l’employeur, via une
plateforme dématérialisée.
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise a un effectif de six salariés et emploie un salarié en contrat d’apprentissage. La masse salariale est de 216 000 €.
Calculer le montant de la taxe d’apprentissage et de contribution à la formation professionnelle.
Correction
334
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Chapitre
LA PARTICIPATION
DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT
31
DE LA CONSTRUCTION
Ce chapitre va vous permettre d’expliquer le champ d’application, de justifier l’assiette et de calculer la
participation à l’effort de construction.
L’étude est limitée au champ d’application, à la détermination de l’assiette et au calcul de l’impôt dans le
cadre des situations les plus courantes pour l’entreprise. Les taux seront donnés dans les sujets d’examen
aux candidats.
I Le champ d’application
Les employeurs employant au moins 50 salariés, établis ou domiciliés en France, sont soumis à l’obligation
d’investir dans la construction de logements ou d’opérations assimilées, au titre de la participation à l’effort
de construction, quels que soient leur forme juridique, leur activité et leur mode d’imposition.
Sont expressément exonérés l’État, les collectivités territoriales et les employeurs exerçant une activité
agricole.
II L’assiette
L’assiette correspond au montant des revenus d’activités versés l’année précédente, servant d’assiette au
calcul des cotisations de Sécurité sociale.
III Le calcul
Le taux retenu est de 0,45 %.
335
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Partie 6 - Les taxes assises sur les salaires
V Le paiement
L’excédent d’investissements est reportable sur les investissements à réaliser dans les années futures, sans
limitation de durée.
En cas d’insuffisance d’investissements, l’entreprise est redevable d’une cotisation de 2 % égale à :
(2 % × Insuffisance d’investissement) × 10 000 / 45
Selon le site d’information officiel sur la DSN (www.dsn-info.fr), il est admis que les données soient décla-
rées dans la DSN du mois principal déclaré de janvier, déposée au plus tard le 5 ou le 15 février. Pour les
employeurs relevant de régimes spéciaux non intégrés à la DSN, c’est la déclaration 2460 qui doit être
souscrite au plus tard le 31 janvier.
La cotisation de 2 % est réglée directement au comptable public compétent avant le 30/04 de chaque
année accompagnée du bordereau 2485.
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise a versé 1,5 M€ de rémunérations au titre de l’exercice N–1. Elle a réalisé en N des investissements libératoires pour 6 000 €.
Déterminer la participation à l’effort de construction.
Correction
336
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PARTIE 7
L’IMPOSITION
DU PATRIMOINE
I La taxe foncière
Tout propriétaire d’un immeuble bâti ou non bâti est soumis en principe à la taxe foncière ; la réglementation
diffère selon qu’il s’agisse de propriétés bâties ou de propriétés non bâties.
339
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
3 La période d’imposition
La taxe foncière est due au 1er janvier de l’année de l’imposition, pour l’année entière, même en cas de
cession de l’immeuble en cours d’année ; un arrangement est possible entre l’acquéreur et le vendeur afin
que l’acquéreur rembourse une partie de la taxe foncière au vendeur.
2 L’assiette
La base d’imposition correspond à la valeur locative cadastrale de la propriété, diminuée d’un abattement
forfaitaire pour frais de 50 %.
340
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Chapitre 32 - Les impôts locaux
3 Le calcul
Le taux retenu est celui fixé par les collectivités territoriales. Des frais de gestion de la fiscalité locale s’ajoutent
à la taxe. La part départementale de la taxe est perçue par les communes.
Taxe foncière = Valeur locative × Taux fixé par les collectivités + Frais de gestion
de la fiscalité directe locale applicable sur la taxe foncière
• Exonérations facultatives
Les communes peuvent décider d’exonérer de taxe foncière certains bâtiments (immeubles affectés à l’ac-
tivité de déshydratation de fourrages, immeubles affectés aux activités médicales de certains groupements
de coopération sanitaire, etc.).
• Dégrèvements
Les personnes de plus de 65 ans qui ne bénéficient pas de l’exonération des personnes âgées, handicapées
ou de condition modeste peuvent, sous certaines conditions de revenus, bénéficier d’un dégrèvement
d’office de 100 € sur la taxe foncière de l’habitation principale.
Les contribuables peuvent demander, sous conditions de revenus, un dégrèvement de la partie de la taxe
foncière de leur habitation principale supérieure à 50 % de leurs revenus. Le dégrèvement ne s’applique
pas aux contribuables passibles de l’IFI au titre de l’année précédant celle de l’imposition à la taxe foncière.
341
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
2 L’assiette
La base d’imposition correspond à la valeur locative cadastrale de la propriété, diminuée d’un abattement
forfaitaire pour frais de 20 %. Chaque année, la valeur locative est revalorisée en fonction de l’évolution
de l’indice des prix à la consommation.
3 Le calcul
Le taux retenu est celui fixé par les collectivités bénéficiaires. Des frais de gestion de la fiscalité locale
s’ajoutent à la taxe.
Taxe foncière = Valeur locative × Taux fixé par les collectivités + Frais de gestion
de la fiscalité directe locale applicable sur la taxe foncière
D La déclaration et le paiement
Les propriétaires doivent déclarer tout changement dans les 90 jours : changements de consistance (inon-
dations, modification des volumes, etc.) et changements d’affectation (plantations, transformation d’un
local commercial en logement, etc.).
Un avis d’imposition est adressé aux contribuables dans le courant du dernier trimestre de l’année civile,
sur lequel figurent les éléments de base de calcul de l’impôt, le montant à payer et la date de limite de
paiement. Tout retard de paiement est sanctionné par une majoration de 10 % de la taxe due (voir Partie 8).
342
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Chapitre 32 - Les impôts locaux
Lorsque le montant excède 300 €, la taxe doit être obligatoirement acquittée par prélèvement (mensuel
ou à l’échéance) ou par télérèglement, sous peine d’une majoration de 0,2 % de la taxe due (voir Partie 8).
II La taxe d’habitation
A Le champ d’application
La taxe d’habitation est due par les personnes physiques ou morales qui ont la disposition ou la jouissance
de locaux affectés à l’habitation ou de certains locaux meublés (locaux meublés occupés par les sociétés,
associations et organismes privés et non soumis à la cotisation foncière des entreprises, locaux meublés
occupés par les organismes de l’État et des collectivités territoriales).
Sont expressément exonérés :
– les locaux soumis à la cotisation foncière des entreprises ;
– les logements des étudiants dans les résidences universitaires ou des élèves dans les internats ;
– les bureaux des membres du corps diplomatique et consulaire ;
– les bâtiments servant aux exploitations rurales.
B L’assiette
La base d’imposition correspond à la valeur locative cadastrale, diminuée, lorsqu’il s’agit de l’habitation
principale, d’abattements. Chaque année, la valeur locative est revalorisée en fonction de l’évolution de
l’indice des prix à la consommation. À titre transitoire et, jusqu’à la suppression définitive de la taxe d’ha-
bitation sur les résidences principales prévue en 2023, les valeurs locatives des locaux affectés à l’habitation
principale ne sont pas majorées.
L’abattement obligatoire pour charges de famille sur la taxe d’habitation de l’habitation principale est
de 10 % de la valeur locative moyenne des habitations de la collectivité pour chacune des deux premières
personnes à charge (15 % de cette valeur pour chacune des personnes à charge suivantes). Ces taux peuvent
être majorés de 1 à 10 points par la collectivité.
De plus, les communes ont pu instituer pour la taxe d’habitation de l’habitation principale :
– un abattement général allant de 1 % à 15 % de la valeur locative moyenne des habitations de la
commune ;
– un abattement spécial (nombre entier ne pouvant excéder 15 %) en faveur des personnes dont le
montant des revenus de l’année précédente n’excède pas certaines limites et dont la valeur locative
de l’habitation principale est inférieure à 130 % de la valeur locative communale moyenne (plus
10 points par personne à charge, 5 points pour les enfants en garde alternée) ;
343
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
C Le calcul
Taxe d’habitation = Valeur locative × Taux d’imposition fixé par les communes +
Frais de gestion + Prélèvement pour « base élevée »
2 Dégrèvements
Les personnes âgées de plus de 60 ans au 1er janvier de l’année d’imposition et les personnes veuves indé-
pendamment de leur âge, non passibles de l’IFI l’année précédente, et dont le revenu fiscal de référence
de l’année précédente n’excède pas certaines limites, sont dégrevés totalement de la taxe afférente à leur
habitation principale, lorsqu’ils l’occupent avec un ou plusieurs enfants majeurs imposés séparément à l’IR,
inscrits comme demandeurs d’emploi et ne disposant pas de ressources supérieures à certaines limites.
La réforme de la taxe d’habitation permet aux contribuables d’être exonérés totalement ou partiellement
de la taxe d’habitation afférente à leur habitation principale :
– exonération partielle fixe de 30 % en 2021 (65 % en 2022 et 100 % en 2023) ;
– pour les contribuables non assujettis à l’IFI et dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas certains
seuils, l’exonération peut être totale ou dégressive.
344
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Chapitre 32 - Les impôts locaux
E La déclaration et le paiement
Au même titre que la taxe foncière, un avis d’imposition est adressé aux contribuables dans le courant du
dernier trimestre de l’année civile. Le paiement est exigible 30 jours après la date de mise en recouvrement
du rôle. Tout retard de paiement est sanctionné par une majoration de 10 % de la taxe due (voir Partie 8).
La taxe d’habitation peut être prélevée mensuellement. Cette option est valable pour l’année au cours de
laquelle sont effectués les premiers prélèvements et la contribution à l’audiovisuel public. Elle se poursuit
tacitement les années suivantes.
APPLICATION CORRIGÉE
Les époux Garnier sont propriétaires d’un appartement qui constitue leur résidence principale. La valeur locative de leur appartement
est de 7 500 €. Le taux fixé est de 20 %.
Calculer la taxe foncière.
Correction
345
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
2 La période de référence
La période de référence est constituée par l’avant dernière année précédant celle de l’imposition (exercice
N–2 pour une imposition en N).
3 L’assiette
La base d’imposition correspond à la valeur locative des biens passibles d’une taxe foncière (terrains,
constructions).
La valeur locative peut faire l’objet d’abattements et de réductions :
– abattement de 30 % pour les établissements industriels dont l’activité nécessite d’importants moyens
techniques ;
– abattement de 50 % pour bâtiments affectés à la recherche ;
– réductions spécifiques pour certaines activités (artisans employant moins de trois salariés).
Une valeur locative plancher s’applique dans certains cas de restructurations d’entreprises.
4 Le calcul
Le taux retenu est celui fixé par les collectivités territoriales. Des frais de gestion de la fiscalité locale s’ajoutent
à la cotisation.
Une cotisation minimum est fixée par le conseil municipal ; son montant varie en fonction du chiffre d’af-
faires réalisé.
346
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Chapitre 32 - Les impôts locaux
5 La déclaration et le paiement
Légalement, une déclaration annuelle doit être souscrite ; l’administration n’exige toutefois la souscription
d’une déclaration (imprimé n° 1447 M) que dans les cas de demande d’exonération ou de modification
de la surface des locaux.
Un avis d’imposition est adressé aux entreprises ; la CFE doit être réglée dans le délai porté sur cet avis,
sous peine d’une majoration de 5 %, soit par prélèvement à l’échéance, soit par télérèglement, soit en
optant pour un système de paiement mensuel (10 prélèvements automatiques opérés le 15 du mois, de
janvier à octobre).
Les redevables pour lesquels la CFE de l’année précédente était au moins de 3 000 €, doivent verser un
acompte de 50 % de la CFE due en N–1, avant le 15 juin, le solde étant réglé à partir du 1er décembre.
Certaines PME des secteurs affectés par la crise sanitaire (tourisme, hôtellerie, restauration, sport, culture,
transport aérien et événementiel) bénéficient d’un dégrèvement des deux tiers de la CFE 2020.
2 La période de référence
La période de référence est constituée par l’année même de l’imposition (exercice N pour une imposition
en N).
3 L’assiette
La base d’imposition est constituée par la valeur ajoutée au cours de l’année civile au titre de laquelle
l’imposition est établie.
La valeur ajoutée est déterminée à partir du chiffre d’affaires :
– majoré des produits suivants : production immobilisée, production stockée positive, subventions d’ex-
ploitation, transferts de charges d’exploitation, autres produits de gestion courante ;
– et minoré des charges suivantes : achats, variations de stocks négative, services extérieurs, dotations
aux amortissements afférentes aux biens donnés en location ou en crédit-bail, autres charges de
gestion courante, moins-values sur cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles.
347
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
4 Le calcul
Le taux retenu est égal à 0,75 % :
– soit le CA HT est supérieur à 50 M€ : CVAE = 0,75 % × VA ;
– soit le CA HT est inférieur ou égal à 50 M€ : Cotisation = (0,75 % × VA) – Dégrèvement.
Les entreprises, dont le chiffre d’affaires HT n’excède pas 50 M€, bénéficient d’un dégrèvement dont le
taux varie selon le CA HT :
CA HT < 500 000 € 0 %
500 000 € < CA HT < 3 M€ 0,25 % (CA HT – 500 000) / 2 500 000
3 M€ < CA HT < 10 M€ 0,25 % + [0,45 % (CA HT – 3 000 000) / 7 000 000]
10 M€ < CA HT < 50 M€ 0,7 % + [0,05 % (CA HT – 10 000 000) / 40 000 000]
CA HT > 50 M€ 1,5 %
Par simplification :
Un dégrèvement supplémentaire de 500 € est appliqué si le CA HT est inférieur à 2 M€. Le montant minimum
de CVAE est de 125 € pour les entreprises dont le CA HT est supérieur à 500 000 €.
5 La déclaration et le paiement
Les entreprises dont le CA HT est supérieur à 152 500 € doivent déclarer par voie électronique le montant
de la valeur ajoutée sur un formulaire (imprimé n° 1330-CVAE), au plus tard le deuxième jour ouvré suivant
le 1er mai de l’année suivant celle au titre de laquelle la CVAE est due ; l’administration accorde un délai
supplémentaire de 15 jours calendaires ; une déclaration papier est admise pour les entreprises relevant
du régime micro-BIC.
La CVAE est recouvrée comme la TVA ; le paiement doit être effectué par télérèglement.
Les redevables pour lesquels la CVAE de l’année précédente était supérieure à 1 500 € doivent verser deux
acomptes :
– un acompte de 50 % de la CVAE due en N–1 avant le 15 juin ;
– un acompte de 50 % de la CVAE due en N–1 avant le 15 septembre.
348
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Chapitre 32 - Les impôts locaux
Une déclaration spécifique doit être transmise au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai sur
laquelle figure la liquidation définitive de la CVAE (imprimé n° 1329-DEF). Le solde est versé lors du dépôt
de la déclaration annuelle. L’excédent est en principe reversé à l’entreprise dans les 60 jours du dépôt de
la déclaration.
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise Asis a réalisé en N un CA HT de 8 000 000 €. Sa VA est de 2 900 000 €. Les taux locaux sont de 20 %. L’entreprise bénéficie
de la réduction de 30 % de la valeur locative (établissement industriel). La valeur locative N–2 de l’usine est de 50 000 € et celle des
matériels 205 000 €.
Calculer la contribution économique territoriale.
Correction
349
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Chapitre
LES DROITS D’ENREGISTREMENT 33
Selon le programme officiel de l’examen, les droits d’enregistrement, ancrés depuis fort longtemps dans
le droit fiscal, frappent les mutations qui portent sur des éléments du patrimoine. Ils concernent aussi bien
l’entreprise que le particulier.
Ce chapitre va vous permettre d’expliquer les règles générales de l’imposition des droits d’enregistrement.
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Distinguer et qualifier les notions d’apport à titre onéreux et d’apport à titre pur et simple ;
– Déterminer et expliquer la base d’imposition ;
– Déterminer et justifier le montant des droits d’enregistrement ;
– Justifier pour les immeubles si la cession est soumise aux droits d’enregistrement ou à la taxe sur la valeur
ajoutée.
Sont abordées les opérations simples en matière de droit d’enregistrement. Le barème sera fourni en annexe
du sujet d’examen. Les impacts en matière de TVA et de droits d’enregistrement seront étudiés aussi bien
pour le cédant que pour le cessionnaire.
351
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
2 L’assiette
La base d’imposition est constituée par le prix notifié ou à la valeur vénale du fonds.
ATTENTION
Les marchandises neuves destinées à la revente sont exonérées des droits d’enregistrement car elles sont
soumises à la TVA.
3 Le calcul
Les cessions de fonds de commerce et de clientèles sont soumises au droit budgétaire, majoré de la taxe
départementale et de la taxe communale. Les droits d’enregistrement (DE) sont calculés en application du
barème ci-après :
Taxe Taxe
Prix (P) Droit budgétaire Taux global
départementale communale
P < 23 000 € 0 % 0 % 0 % 0 %
23 000 € ≤ P ≤ 107 000 € 2 % 0,60 % 0,40 % 3 %
107 000 € ≤ P ≤ 200 000 € 0,60 % 1,40 % 1 % 3 %
5 % > 200 000 € 2,60 % 1,40 % 1 % 5 %
352
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Chapitre 33 - Les droits d’enregistrement
ATTENTION
La cession des brevets d’invention faisant partie d’un fonds de commerce, qu’ils soient exploités ou non, est
enregistrée moyennant le paiement d’un droit fixe de 125 €. La valeur des brevets sera alors retranchée de
la base de calcul des droits d’enregistrement au taux progressif.
La cession des marques non exploitées, faisant partie d’un fonds de commerce, est enregistrée moyennant
le paiement d’un droit fixe de 125 € ; leur valeur sera alors retranchée de la base de calcul des droits d’enre-
gistrement au taux progressif ; en revanche, la cession des marques exploitées est soumise au tarif progressif
des cessions de fonds de commerce.
APPLICATION CORRIGÉE
M. Rimi a cédé son fonds de commerce fin N. L’extrait de bilan au 31/12/N se présente comme suit :
– Matériel : 100 000 €
– Stock de marchandises : 20 000 €
– Créances clients : 12 000 €
– Emprunt : 30 000 €
– Dettes fournisseurs : 10 000 €
La clientèle est estimée à 350 000 €.
Calculer les droits d’enregistrement.
Correction
353
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
2 L’assiette
La base d’imposition est constituée par le prix notifié ou à la valeur vénale de l’immeuble.
3 Le calcul
Les ventes d’immeubles imposables sont soumises au taux de droit commun, exceptées celles qui peuvent
bénéficier d’un régime plus favorable. Elles sont soumises à un droit départemental et à des impositions
additionnelles (taxe additionnelle au profit des communes, prélèvement pour frais d’assiette et de recouvre-
ment sur le droit départemental).
Certaines ventes bénéficient d’un régime spécial se traduisant soit par :
– l’application d’un taux réduit pour les ventes de terrains à bâtir et d’immeubles soumises à TVA de
plein droit à la TVA, réalisées par un assujetti à la TVA, lorsque l’acquisition initiale a ouvert droit
à déduction de la TVA (ventes d’immeubles détenus depuis moins de 5 ans) et les ventes d’immeubles
détenus depuis plus de 5 ans soumises à la TVA sur option, à condition que l’acquéreur s’engage
à revendre les biens dans un délai de 5 ans ;
– une exonération de droit proportionnel ; un droit fixe de 125 € s’applique aux cessions de terrains et
d’immeubles à condition que l’acquéreur s’engage à construire ou à terminer un immeuble inachevé
dans un délai de 4 ans ;
– l’application d’un abattement sur l’assiette des droits.
Le taux proportionnel applicable est en principe 5,09 % et le taux réduit de 0,715 % s’applique à certaines
ventes d’immeubles (taxe de publicité foncière) ; ils se décomposent de la façon suivante :
Droit Taxe Prélèvement
Taxes Taux global
départemental communale pour assiette
Taux de droit commun 3,80 % 1,2 % 0,09 % (1) 5,09 %
Taux réduit 0,70 % 0 % 0,015 % (2) 0,715 %
(1) 2,37 % (3,80 %) = 0,09 %
(2) 2,14 % (0,70 %) = 0,015 %
En pratique, le taux s’élève à 5,80 % suite au relèvement du taux départemental dans l’ensemble des
départements, sauf dans l’Indre, l’Isère, le Morbihan et Mayotte :
354
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Chapitre 33 - Les droits d’enregistrement
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise assujettie à la TVA a cédé en N à un assujetti :
– un immeuble A pour 800 000 €, qu’elle avait acquis en N–12 ;
– un immeuble B pour 300 000 €, qu’elle avait acquis en N–2.
Le taux de droit commun est de 5,80 %.
Calculer les droits d’enregistrement.
Correction
355
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
2 L’assiette
La base d’imposition est constituée par le prix notifié.
3 Le calcul
Le taux applicable diffère selon la catégorie des titres :
Éléments DE (%)
Cession de parts sociales 3 %
Cession d’actions non cotées, autres que les titres de SPI 0,1 %
Cession d’actions cotées non constatées par un acte, autres que les titres de SPI 0,1 %
Cession d’actions cotées constatées par un acte, autres que les titres de SPI 0 %
Cession de participations (actions ou parts sociales) dans les SPI 5 %
APPLICATION CORRIGÉE
Monsieur Bun vend 30 % des actions qu’il détient dans la société anonyme Ron, dont le capital est composé de 10 000 actions de
10 € ; le prix de cession est de 20 €.
Calculer les droits d’enregistrement dans les cas suivants :
– 1er cas : la SA est non cotée ;
– 2e cas : la SA est cotée.
Correction
2e cas SA cotée
DE payés par l’acquéreur = 60 000 × 0,1 % = 60 €
Si la cession est constatée par un acte, elle est exonérée de droits : DE = 0 €.
356
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Chapitre 33 - Les droits d’enregistrement
357
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
supplémentaire, pour les immeubles et droits immobiliers, que ces derniers soient compris dans l’apport
de l’ensemble des éléments d’actif immobilisé (apport non « isolé »).
Les taux applicables sont résumés dans le tableau suivant :
Apport à une
personne physique
Apports pur Apport à une société soumise à l’IS
ou à une société
et simple non soumise à l’IS
(APS)
Quel que soit Par une société Par une personne physique ou morale
l’apporteur soumise à l’S soumise à l’IR
Fonds de DE = 0 DE = 0 DE = 3 % (200 000 – 23 000) + 5 % (P – 200 000)
commerce, Attention : ne pas prendre en compte les marchandises
clientèles, neuves soumises à TVA.
droits à un DE = 0 si l’apporteur s’engage à conserver les titres
bail au moins 3 ans et si l’apport n’est pas isolé.
Immeubles DE = 0 DE = 0 DE = 5 %
DE = 0 si l’immeuble est soumis à la TVA immobilière
DE = 0 si l’apporteur s’engage à conserver les titres
au moins 3 ans et si l’apport n’est pas isolé.
Autres (*) DE = 0 DE = 0 DE = 0
(*) Numéraire, créances, titres, espèces, autres
APPLICATION CORRIGÉE
La SARL Boni, soumise à l’IS, est créée le 01/01/N, au capital de 60 000 €, composé de parts sociales de 10 €.
M. Moune apporte 10 000 € en numéraire ; M. Bahn apporte un immeuble pour 50 000 €.
Calculer les droits d’enregistrement.
Correction
358
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Chapitre 33 - Les droits d’enregistrement
APPLICATION CORRIGÉE
La SARL Boni, soumise à l’IS, est créée le 01/01/N.
La SAS Aton apporte un immeuble de 100 000 €, grevé d’une dette de 10 000 €.
M. Grund apporte son entreprise individuelle :
– Immeuble : 120 000 € ;
– Clientèle : 20 000 € ;
– Matériel : 10 000 € ;
– Marchandises : 5 000 € ;
– Créances : 15 000 € ;
– Emprunt pris en charge par la SARL Boni : 20 000 €.
M. Grund s’engage à conserver les titres pendant au moins 3 ans.
Calculer les droits d’enregistrement.
359
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
Correction
REMARQUE
Les droits d’enregistrement doivent être réglés par la société constituée mais le cédant (l’apporteur) est
solidaire du paiement et l’administration fiscale peut lui réclamer les droits en cas d’insolvabilité de la
société. Ces droits seront comptabilisés en charges normalement déductibles, ou en frais de constitution
amortissables au maximum sur 5 ans.
360
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Chapitre 33 - Les droits d’enregistrement
APPLICATION CORRIGÉE
La SARL Kati est constituée le 01/01/N.
M. Ami apporte des valeurs mobilières de placement pour 20 000 €, des espèces pour 10 000 € et un immeuble de 200 000 €, qu’il
avait acquis en N–6 et qu’il avait financé par un emprunt de 150 000 € pour lequel il lui reste à rembourser 45 000 €. La SARL reprend
la dette imputable à M. Ami.
Mme Renu apporte un fonds de commerce composé d’une clientèle de 60 000 €, d’un droit au bail de 10 000 € et de matériels indus-
triels pour 20 000 € ; des dettes fournisseurs de 25 000 € sont reprises par la SARL Kati.
Aucun engagement n’est pris par les apporteurs.
Calculer les droits d’enregistrement.
Correction
361
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
362
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Chapitre
L’IMPÔT SUR LA FORTUNE 34
IMMOBILIÈRE
Selon le programme officiel de l’examen, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) taxe le patrimoine immo-
bilier détenu par les personnes physiques dès lors que sa valeur excède un certain seuil. Cet impôt exige du
contribuable un inventaire détaillé de son patrimoine immobilier.
Ce chapitre va vous permettre d’expliquer les règles générales de l’imposition de l’impôt sur la fortune
immobilière.
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Expliquer la composition de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière ;
– Déterminer et justifier l’assiette ;
– Déterminer le montant dû ;
– Qualifier et expliquer les particularités liées aux exonérations des biens professionnels ;
– Expliquer les modalités de calcul, de déclaration et de paiement.
Le barème sera fourni en annexe du sujet d’examen.
363
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
APPLICATION CORRIGÉE
M. et Mme Granhe détiennent 30 % d’une société commerciale. L’actif de la société s’élève à 25 M€ et permet de constater des biens
immobiliers non affectés à l’activité professionnelle à hauteur de 5 M€. La valeur nette totale des actions de la société est estimée à 20 M€.
Déterminer la valeur à prendre en compte pour le calcul de l’IFI.
Correction
364
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Chapitre 34 - L’impôt sur la fortune immobilière
Base d’imposition =
Valeur vénale des immeubles
– Abattement de 30 % sur la valeur vénale de la résidence principale du contribuable
+ Valeur vénale des actions et parts de sociétés à hauteur de la fraction de la valeur représentative de
biens immobiliers
– Dettes déductibles
365
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
ATTENTION
Pour les emprunts remboursables in fine (Vo), la déduction est limitée chaque année, à hauteur du montant
théorique suivant : Vo – (Vo × Nombre d’années écoulées) / Durée de l’emprunt ; pour les emprunts ne
prévoyant pas de terme, la déduction est limitée au montant total de l’emprunt diminué d’une somme égale
à 1 / 20 de ce montant écoulé depuis le début de la contraction de l’emprunt.
APPLICATION CORRIGÉE
M. et Mme Beloi ont emprunté fin décembre N–3 la somme de 800 000 €, remboursable par amortissements constants à terme échu
sur 20 ans, pour acheter une maison d’une valeur de 2 500 000 €.
Déterminer la dette déductible au 1er janvier N.
Correction
366
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Chapitre 34 - L’impôt sur la fortune immobilière
IV Le calcul de l’IFI
Lorsque la valeur nette du patrimoine immobilier (P) excède 1 300 000 €, il est imposé en fonction du
barème suivant :
Éléments Taux Calcul
P ≤ 800 000 € 0 %
801 000 € ≤ P ≤ 1 300 000 € 0,50 %
1 301 000 € ≤ P ≤ 2 570 000 € 0,70 % (P × 0,007) – 6 600
2 571 000 € ≤ P ≤ 5 000 000 € 1,00 % (P × 0,01) – 14 310
5 001 000 € ≤ P ≤ 10 000 000 € 1,25 % (P × 0,0125) – 26 810
> 10 000 000 € 1,50 % (P × 0,015) – 51 810
Une décote est prévue pour les patrimoines (P) de valeur nette supérieure ou égale à 1,3 M€ et inférieure
à 1,4 M€ : Décote = 17 500 – 1,25 % P.
APPLICATION CORRIGÉE
La valeur nette du patrimoine imposable est de 4 M€ au 1er janvier.
Calculer l’IFI.
Correction
Calcul de l’IFI
IFI = (1 300 000 – 800 000) × 0,50 % + (2 570 000 – 1 300 000) × 0,70 % + (4 000 000 – 2 570 000) × 1 % = 25 690 €
= (4 000 000 × 0,01) – 14 310 = 25 690 €
367
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Partie 7 - L’imposition du patrimoine
ATTENTION
Le montant des versements donnant lieu à une réduction d’IFI ne peut pas ouvrir droit à une réduction
d’impôt sur le revenu.
B Le plafonnement de l’IFI
Un plafonnement de l’IFI est mis en place afin d’éviter que le total de l’impôt sur le revenu et de l’IFI n’ex-
cède pas 75 % des revenus du contribuable de l’année précédente. En cas de dépassement, l’excédent
vient en diminution de l’IFI à payer.
Si [IFI dû au titre de N + Impôts dus en France et à l’étranger au titre de N–1 + Prélèvements sociaux dus
au titre de N–1] > 75 % du total des revenus nets imposables et exonérés de N–1, l’excédent est égal à la
différence :
368
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Chapitre 34 - L’impôt sur la fortune immobilière
APPLICATION CORRIGÉE
M. Laffu dispose du patrimoine suivant au 01/01/N :
– Résidence principale : 650 000 ;
– Immeubles loués : 850 000 € ;
– Véhicules cotés à l’Argus : 60 000 € ;
– Liquidités : 80 000 € ;
– Valeurs mobilières de placement : 50 000 €.
M. Laffu est gérant d’une SARL commerciale A dont il détient 80 % des parts sociales, évaluées à 250 000 € ; un immeuble figure au
bilan de la société pour un montant de 200 000 €, affecté à l’activité professionnelle.
M. Laffu est associé dans une SARL B dont il détient 15 % des parts ; l’actif net de la société est évalué à 8 M€ (Total Actif – Dettes). La
valeur totale de l’actif est de 10 M€ (dont 2 000 000 € au titre de biens immobiliers non affectés à l’activité professionnelle).
Impôts divers (taxes foncières, etc.) : 40 000 €
Rappel d’impôt sur le revenu reçu fin décembre N–1 de 10 000 € ; une lettre établie par M. Laffu, datée du 15 janvier N conteste la
position de l’administration.
Déterminer le patrimoine net imposable de M. Laffu au 1er janvier N.
Correction
Patrimoine net imposable
Actifs imposables
Résidence principale :
La valeur vénale fait l’objet d’un abattement de 30 %.
Fraction imposable = 650 000 × 70 % = 455 000 €
Immeubles loués :
Ils sont imposables sans abattement : 850 000 €.
Biens meubles possédés, titres de placement et liquidités : ils n’entrent pas dans l’assiette de l’IFI.
Parts détenues dans la SARL A :
La fraction de leur valeur vénale représentative de l’immeuble est exonérée car le bien immobilier est affecté à l’activité opérationnelle.
Parts détenues dans la SARL B :
Valeur des titres détenus par M. Laffu = 15 % (8 000 000) = 1 200 000 €
Ratio immobilier de B = 2 000 000 / 10 000 000 = 20 % (on suppose que le ratio immobilier des titres figurant à l’actif de la SARL B est
négligeable)
Valeur imposable des titres détenus par M. Laffu = 20 % (1 200 000) = 240 000 €
Passif déductible :
Impôts divers : 40 000 €
Rappel d’IR : le rappel ne peut pas être pris en compte étant donné qu’il est contesté par le contribuable.
Base imposable = (455 000 + 850 000 + 240 000) – 40 000 = 1 505 000 €
369
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PARTIE 8
LES NOTIONS
DE CONTRÔLE
FISCAL
Selon le programme officiel de l’examen, l’administration fiscale est dotée, par la loi fiscale, du
pouvoir de contrôler l’application qui est faite de la réglementation et de sanctionner, le cas
échéant, les erreurs ou les irrégularités constatées. Le contrôle fiscal peut revêtir plusieurs formes
dont notamment la vérification de comptabilité.
Cette partie va vous permettre d’expliquer les principes du contrôle fiscal.
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– Expliquer les principes généraux du contrôle fiscal ;
– Déterminer les délais de prescription et les garanties du contribuable ;
– Déterminer les sanctions des principales infractions aux obligations fiscales ;
– Identifier la juridiction compétente en cas de contentieux.
Les procédures devant les tribunaux ne sont pas à connaître. L’étude de l’examen contradictoire de la
situation fiscale personnelle est exclue.
372
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
Pour l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés, ce délai expire à la fin de la troisième année,
suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due ; ainsi pour les revenus de l’année 2021, le délai de
reprise expirera le 31 décembre 2024. Le délai peut être étendu à dix ans en cas d’activité occulte.
Pour la taxe sur le chiffre d’affaires, le droit de reprise s’exerce jusqu’à la fin de la troisième année,
suivant celle au cours de laquelle la taxe est devenue exigible.
Concernant les impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation), le délai de reprise expire le 31 décembre
de l’année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due ; en ce qui concerne la CFE et la CVAE, le délai
de reprise expire le 31 décembre de la troisième année, suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due.
Pour les droits d’enregistrement et l’IFI, le délai expire le 31 décembre de la troisième année, suivant
celle au cours de laquelle l’exigibilité des droits ou de l’IFI eu lieu ; le délai peut être étendu à six ans dans
le cas d’absence de déclaration ou d’acte présenté à la formalité.
APPLICATION CORRIGÉE
La SARL Carni exerce une activité commerciale. Son capital de 50 000 € entièrement libéré. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de
1 500 000 € en N. L’exercice comptable coïncide avec l’année civile. Au cours du premier semestre N, l’administration avise la société
qu’elle va procéder sur place à un contrôle des bases d’imposition de la société.
1. Indiquer la forme de contrôle.
2. Quels sont les impôts et les exercices qui peuvent être contrôlés ?
Correction
1. Forme de contrôle
Cette forme de contrôle est une vérification de comptabilité.
2. Impôts et exercices qui peuvent être contrôlés
Les impôts à contrôler sont l’IS, la TVA, la CET et les autres taxes. L’administration peut vérifier les trois derniers exercices.
373
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
• La demande de renseignements
L’administration peut demander au contribuable des renseignements pour compléter les informations dont
elle dispose. Cette demande n’est soumise à aucun formalisme particulier. L’absence ou l’insuffisance de
réponse n’entraîne pas de taxation d’office.
374
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
la conformité des règles fiscales et comptables portant sur un exercice ; les prestataires peuvent être un
expert-comptable, un CAC, un organisme de gestion agréé.
Le dispositif de l’ECF repose sur la bonne foi de l’entreprise dans ses échanges avec le prestataire et l’admi-
nistration ; le prestataire est soumis aux règles régissant sa profession (secret professionnel, etc.).
Le contrat établi entre l’entreprise et le prestataire contient notamment la période de l’examen, les droits
et obligations des deux parties, la rémunération du prestataire et la liste détaillée de l’audit (conformité du
fichier des écritures comptables, respect des délais de conservation des documents, validation des règles
d’imposition aux régimes appliqués en matière d’impôt et de TVA, respect des règles d’exigibilité de la TVA,
validation des règles comptables et fiscales des amortissements, provisions, etc.).
L’existence d’un ECF doit être mentionnée dans la déclaration de résultat souscrite par l’entreprise.
À l’issue de la prestation, un compte rendu de mission est établi par le prestataire comportant les conclusions
sur la concordance, la cohérence ou la conformité des informations fournies par l’entreprise, en liaison avec
les règles fiscales. Le compte rendu doit être adressé à l’administration fiscale, via sa messagerie sécurisée,
au plus tard le 31 octobre de l’année ou dans les six mois du dépôt ; la transmission se fera obligatoirement
par voie électronique dès 2023. Le compte rendu sera conservé jusqu’à l’expiration du délai de reprise.
L’ECF est un dispositif préventif ; en cas de contrôle fiscal ultérieur s’accompagnant de rectifications sur les
points validés en amont par l’ECF, la mention expresse de l’ECF portée sur la déclaration de résultat permet
de dispenser l’entreprise de tout intérêt de retard et de toute pénalité dès lors qu’elle est de bonne foi.
1 La phase de rectification
Lorsque l’administration a relevé des omissions, erreurs ou insuffisances, une proposition de rectification
est adressée au contribuable ou à la société elle-même lorsque la rectification concerne une société ; elle
est en principe expédiée par lettre recommandée avec accusé de réception.
Si l’administration estime qu’une opération relève d’un acte anormal (acte qui fait supporter à la société une
dépense ou une perte excessive ou qui prive la société d’un produit imposable), c’est à elle d’en apporter
la preuve.
375
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
3 La phase du contentieux
Si un désaccord persiste et porte sur une question relevant de la compétence des impôts directs et des
taxes sur le chiffre d’affaires, ou de la commission départementale de conciliation, le désaccord peut être
soumis à la commission compétente qui examine les arguments et rend un avis. En cas de décision de
rejet expresse ou tacite du directeur des services fiscaux, le contribuable peut porter son affaire devant le
tribunal administratif ou le tribunal de grande instance. Lorsque la juridiction de première instance rend sa
décision à la défaveur du contribuable, ce dernier peut faire appel devant la cour d’appel administrative ou
la cour d’appel compétente de l’ordre judiciaire. En cas de rejet de la position du contribuable en appel,
un recours peut être exercé devant le Conseil d’État ou la Cour de cassation. Les rectifications maintenues
par l’administration sont mises en recouvrement.
1 La taxation d’office
L’administration est autorisée à rehausser les bases d’imposition du contribuable contrôlé ou à le taxer
d’office, notamment dans les situations suivantes :
– défaut ou retard dans le dépôt de déclarations ;
– défaut de réponse aux demandes d’éclaircissements ou de justifications ;
– opposition au contrôle fiscal.
376
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
APPLICATION CORRIGÉE
Au cours du premier semestre N, la société anonyme Moune reçoit de l’administration un avis de vérification de comptabilité par lettre
recommandée. L’administration entend procéder à un contrôle en matière d’IS. L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
Indiquer les mentions devant figurer sur l'avis de vérification, le lieu de contrôle, la durée de la vérification,
les éléments que doit faire apparaître le vérificateur sur la notification de redressement et les recours dont
dispose la société. Indiquer si l’administration peut effectuer une nouvelle vérification dès l’exercice N+1, dès
lors qu’elle constate une omission de rectification au titre de l’exercice N–1.
Correction
L’avis de vérification doit mentionner les impôts et la période faisant l’objet du contrôle, la date et l’heure de la première intervention,
la possibilité pour le contribuable de se faire assister d’un conseil de son choix. Il est accompagné de la charte des droits et des obli-
gations du contribuable.
Le contrôle peut être réalisé dans les locaux de l’administration ou dans les locaux de la société, en principe au siège ou à l’endroit où
se trouvent les documents comptables. La vérification ne peut excéder trois mois pour les entreprises dont le CA HT n’excède pas les
limites du régime réel simplifié.
Les principaux éléments qui apparaissent sur la notification de redressement sont les motifs du redressement, les suppléments d’impo-
sition, les majorations et intérêts de retard, la possibilité pour le contribuable de se faire assister d’un conseil de don choix pour discuter
et répondre à la proposition de redressement. L’entreprise dispose d’un délai de 30 jours pour formuler ses observations ; ce délai est
porté à 60 jours si le contribuable en fait la demande avant l’expiration du délai initial de 30 jours. Soit le contribuable accepte les
vérifications ; l’administration met en recouvrement les impositions supplémentaires ; soit le contribuable et l’administration n’arrivent
pas à se mettre d’accord ; l’administration est tenue d’informer le contribuable de sa décision de rejeter les observations que celui-ci
a formulées dans la réponse de rectification. Le contribuable dispose de voies de recours (recours administratif, recours contentieux).
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
378
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
379
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Partie 8 - Les notions de contrôle fiscal
380
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SUJET
D’ENTRAÎNEMENT
À L’EXAMEN
Ce sujet a été conçu pour évaluer vos compétences dans l’analyse des règles applicables en matière de taxe sur la valeur
ajoutée, de modalités d’imposition applicables aux sociétés et aux personnes physiques.
Le sujet se présente sous la forme de trois dossiers indépendants.
La société Moba a pour activité principale la fabrication et la rénovation de meubles. Elle possède des immeubles qu’elle
loue nus à usage d’habitation. L’entreprise utilise en N, si nécessaire, un coefficient de taxation provisoire de 0,90. Son
coefficient d’assujettissement est égal à 1. Les services administratifs de l’entreprise gèrent les deux activités. L’exercice
comptable correspond à l’année civile.
En septembre N, l’entreprise a réalisé les opérations suivantes :
Achat de fournitures de bureau destinées aux services administratifs de l’entreprise pour un montant de 400 € HT. Ces
fournitures ont été livrées le 2 septembre ; paiement à 30 jours fin de mois.
Les ateliers de l’entreprise ont fabriqué des armoires destinées au rangement des dossiers pour les services administratifs.
Elles ont été mises à disposition le 3 septembre. Prix de revient HT : 1 000 €.
Achat de matières premières pour l’atelier de fabrication des meubles : 12 000 € HT. La livraison a eu lieu le 4 septembre ;
règlement 30 jours fin de mois.
Achat d’un véhicule de tourisme d’une valeur de 25 000 € HT pour assurer divers déplacements liés aux deux activités.
Le véhicule a été mis à disposition de l’entreprise le 19 septembre. Un acompte a été payé à la commande en juillet pour
3 500 €.
Paiement le 28 septembre de travaux d’entretien pour un ascenseur situé dans l’un des immeubles donnés en location
pour un montant de 800 € HT. Les travaux ont été exécutés en juillet.
Réparation, en août, d’une camionnette utilisée pour les livraisons de meubles ; montant de la facture : 800 € HT ; paie-
ment effectué le 21 septembre.
Aucune entreprise prestataire de services n’a opté pour les débits.
La société a cédé les immobilisations suivantes en N+3.
Un véhicule de tourisme, acquis le 15 septembre N au prix de 18 000 € TTC, est vendu à un négociant en biens d’occasion
pour un montant de 6 000 € HT.
Une photocopieuse, utilisée dans les services administratifs pour les deux activités, est cédée 400 € HT. Ce matériel avait
été acquis et livré le 1er juillet N pour 1 000 € HT.
Coefficients de taxation définitifs pour les années N à N+3 :
Années N N+1 N+2 N+3
CTA 0,85 0,91 0,80 0,96
382
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Sujet d’entraînement à l’examen
La SNC Domov a pour activité l’installation de systèmes de sécurité. Son capital de 50 000 €, entièrement libéré, est
réparti à parts égales, entre M. Ange Bord, et M. Bruno Hehr. L’épouse de M. Bord est comptable de la SNC. La société
n’a pas opté pour l’impôt sur les sociétés. Elle a réalisé en N un chiffre d’affaires de 6 000 000 € en N et un bénéfice
comptable de 261 200 €. Elle a adhéré à un centre de gestion agréé. Les époux Bord sont mariés sous le régime de la
communauté des biens.
La société opte pour l’étalement de ses plus-values à court terme.
Opérations réalisées par la SNC lors de l’exercice N, régulièrement comptabilisées :
a. Cessions :
Prix d’achat HT (€) Amortissements Prix de cession HT (€) (TVA
Éléments Dates d’achat Dates de cession
(TVA 20 %) comptabilisés 20 %)
Local (1) 01/08/N–10 60 000 25 000 01/10/N 120 000
100 VMP A 10/12/N–6 2 500 01/11/N 100 VMP pour 5 500
200 VMP A 15/04/N–1 5 000 01/11/N 200 VMP pour 7 000
(1) La vente n’est pas soumise à TVA.
383
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Sujet d’entraînement à l’examen
Les époux Libo doivent établir leur déclaration de revenus et s’interrogent sur l’imposition de leurs revenus (revenus sala-
riaux, revenus de capitaux mobiliers et revenus fonciers). Depuis plusieurs années, ils sont soumis au taux marginal de 30 %.
Leurs revenus bruts de N sont les suivants :
Revenus salariaux : la rémunération de M. Libo en sa qualité de gérant associé s’est élevée à 23 000 € en N ; les frais
professionnels pour cette activité se sont élevés à 5 000 €. Outre sa fonction de gérant, M. Libo est salarié à mi-temps et a
perçu 17 000 € en N ; ses frais professionnels se sont élevés à 1 000 €. Mme Libo n’exerce aucune activité professionnelle.
Revenus des capitaux mobiliers : les dividendes bruts s’élèvent à 5 000 € en N. Les coupons bruts sur obligations sont de
1 000 € et les intérêts sur leur livret A de 150 €.
Revenus fonciers : les loyers perçus, générés par un appartement mis en location par les époux Libo, se sont élevés à
12 000 € en N et le montant des charges décaissées relatives à cet appartement sont de 5 000 € en N.
11. Quels choix s’offrent au couple Libo en matière d’imposition de leurs revenus, offrant un allègement potentiel
de la charge d'IR ?
384
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Sujet d’entraînement à l’examen
CORRECTION DOSSIER 1
1. Définition du coefficient de déduction
Le CDE permet de déterminer pour chaque bien ou service la TVA déductible ; il correspond au produit des trois coefficients :
CAS × CTA × CAD.
Le CAS est égal à la proportion d’utilisation d’un bien ou d’un service à des opérations situées dans le champ d’application de la TVA.
Le CTA est égal à la proportion d’utilisation du bien ou du service pour la réalisation d’opérations situées dans le champ d’application
de la TVA et ouvrant droit à déduction.
Le CAD prend en compte les dispositifs d’exclusion du droit à déduction, totalement ou partiellement.
2. Calcul de la TVA déductible en septembre
TVA
Éléments Analyse
déductible
Fournitures 72 Selon la règle de droit, s’agissant d’un bien, la TVA est déductible à la facturation.
En l’espèce, les fournitures de bureau sont utilisées par le service administratif de l’ensemble des
secteurs d’activité ; le CDE est donc de : 1 × 0,9 × 1 = 0,9.
TVA déductible en septembre = 400 × 20 % × 0,9 = 72 €.
Armoires 180 Selon la règle de droit, il s’agit d’une LASM de biens pour les besoins de l’entreprise ; l’opération
est soumise à la TVA car le bien n’aurait pas ouvert droit à la récupération totale de la TVA à l’achat .
S’agissant d’une LASM, la TVA est déductible à la mise en service.
En l’espèce, la TVA est collectée à la mise en service en septembre : 1 000 × 20 % = 200 €.
Les armoires sont utilisées par le service administratif de l’ensemble des secteurs d’activité ; le CDE
est donc de : 1 × 0,9 × 1 = 0,9
S’agissant d’une LASM, la TVA est déductible à la mise en service : 1 000 × 20 % × 0,9 = 180 €.
Matières 2 400 Selon la règle de droit, s’agissant d’un bien, la TVA est déductible à la facturation :
premières 12 000 × 20 % × 1 = 2 400 €.
En l’espèce, les MP sont utilisées exclusivement pour l’activité taxable ; le CDE est donc
de : 1 × 1 × 1.
TVA déductible à la facturation en septembre = 12 000 × 20 % × 1 = 2 400 €.
Véhicule 0 Selon la règle de droit, les conditions ne sont pas simultanément remplies pour pouvoir déduire
tourisme la TVA ayant grevé l’acquisition : le bien est affecté aux deux activités de l’entreprise mais fait l’objet
d’une exclusion du droit à déduction car il s’agit d’un véhicule de transport de personnes exclus
du droit à déduction, le coefficient de déduction est égal à 0.
En l’espèce, CDE = 1 × 0,9 × 0 = 0 ; la TVA n’est donc pas récupérable.
Travaux 0 Selon la règle de droit, les travaux sont réalisés exclusivement pour l’activité exonérée
entretien En l’espèce, CDE = 1 × 0 × 1 = 0 ; la TVA n’est donc pas récupérable.
Réparation 160 Selon la règle de droit, le camion est utilisé exclusivement pour l’activité taxable, c’est un véhicule
camion de transport de personnes mais il est une exception à l’exclusion droit à déduction. S’agissant d’un
service concernant ce bien, la TVA est déductible au règlement (aucune option pour le paiement de la
TVA d’après les débits).
En l’espèce, CDE = 1 × 1 × 1 = 1
TVA déductible au règlement en septembre = 800 × 20 % × 1 = 160 €
Total 2 812
385
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3. Régularisation au 31/12/N
Selon la règle de droit, une régularisation de TVA est nécessaire pour l’ensemble des biens et services au titre de l’année de la dépense ;
le CDE définitif de l’année de l’achat doit être comparé au CDE calculé provisoirement.
En l’espèce, sont concernées concernées par un CDE inférieur à 1 et différent de 0, les fournitures et les armoires :
Selon la règle de droit, la base amortissable de l’armoire est modifiée si l’écart est strictement supérieur à 5 points.
En l’espèce, la base amortissable de l’armoire est inchangée car l’écart est égal à 5 points.
4. Principes des régularisations annuelles de TVA
Selon la règle de droit, une régularisation de TVA initialement déduite sur les immobilisations doit être effectuée chaque année lorsque
l’écart est > 10 points et lorsque le délai de régularisation n’est pas dépassé (5 ans pour les biens meubles et 20 ans pour les immeubles).
Les régularisations globales concernent les cessions d’immobilisations pour lesquelles :
– la vente est soumise à TVA alors que la TVA n’a pas été récupérée totalement ou partiellement à l’achat ; un complément de
TVA doit être effectué ;
– la vente n’est pas soumise à la TVA alors que la TVA a été récupérée partiellement ou totalement à l’achat ; un reversement de
TVA doit être effectué.
5. Régularisations de TVA de N+1 à N+3
En l’espèce, seules les immobilisations affectées par un CDE < 1 et différent de zéro sont concernées, à savoir les armoires :
Années CAS CTA CAD CDE définitif CDEN définitif Écart (E) Régularisation de TVA
N+1 1 0,91 1 0,91 0,85 6 points E < 10 points
Aucune régularisation
N+2 1 0,80 1 0,80 0,85 5 points E < 10 points
Aucune régularisation
N+3 1 0,96 1 0,96 0,85 11 points E > 10 points
CDEdéfinitif > CDEN :
Complément de TVA
= 1 000 × 20 % × 0,11 / 5 = 4,40 €
386
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CORRECTION DOSSIER 2
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8. Analyse fiscale
Opérations Analyse RF DF
Résultat
comptable 261 200
a Selon la règle de droit, la PVNCT, réalisée en N par les sociétés relevant de l’IR, bénéficie
d’un étalement sur 3 ans ; une déduction fiscale de 2/3 doit être opérée :
En l’espèce, si la société choisit d’étaler la PVCT, il conviendra de déduire du résultat
fiscal : 2 / 3 (27 000) = 18 000 €. 18 000
Selon la règle de droit, la PVNLT, réalisée en N par les sociétés relevant de l’IR, La PVNLT
est à déduire fiscalement car elle bénéficie d’un taux réduit d’imposition de 12,8 % + PS.
En l’espèce, il conviendra de déduire du résultat fiscal 53 600 €. 53 600
Selon la règle de droit, la PVNCT, réalisée en N–1 par les sociétés relevant de l’IR,
bénéficie d’un étalement sur 3 ans ; une réintégration fiscale de 1/3 doit être opérée en N
En l’espèce, si la société a choisi d’étaler la PVCT en N–1, il conviendra de réintégrer au
résultat fiscal : 1 / 3 (2 700) = 900 €. 900
b Selon la règle de droit, la limite de déductibilité des redevances pour les contrats
de crédit-bail est la même que celle des propriétaires de véhicules de tourisme. Le véhicule
étant non polluant, la base fiscale est de 30 000 €.
En l’espèce, aucune réintégration n’est à effectuer en N car le prix d’achat TTC
est inférieur à 30 000 €.
c Selon la règle de droit, le rappel d’impôt est normalement déductible s’il concerne
un impôt normalement déductible ; aucune correction fiscale n’est à opérer.
En revanche, les pénalités ne sont pas déductibles et doivent être réintégrées.
En l’espèce, le rappel de la CET ne génère aucun retraitement fiscal ; les pénalités ne sont
pas déductibles et doivent être réintégrées. 120
d Selon la règle de droit, la taxe sur les véhicules de société est normalement déductible
dans les sociétés soumises à l’IR ; aucune correction fiscale n’est à opérer.
En l’espèce, la TSVS ne génère aucun retraitement fiscal.
388
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Opérations Analyse RF DF
e Selon la règle de droit, la rémunération versée à un associé n’est pas déductible
fiscalement et doit faire l’objet d’une réintégration.
Les cotisations sociales versées à des régimes obligatoires de protection sociale, de base
et complémentaires, pour le compte d’associés de sociétés de personnes soumises à l’IR,
ne sont pas déductibles et doivent être réintégrées. La rémunération du conjoint d’un
associé est normalement déductible, quel que soit le régime matrimonial, que l’entreprise
ait ou non adhéré à un CGA, à condition de correspondre à un travail effectif et de pas
être exagérée ; aucune correction fiscale n’est à effectuer.
En l’espèce, il conviendra de réintégrer fiscalement :
– Rémunération de M. Bord 54 000
– Cotisations de M. Bord 25 000
– Rémunération de M. Hehr 42 000
– Cotisations de M. Hehr 20 000
Aucune correction fiscale n’est à effectuer pour la rémunération de Mme Bord.
f Selon la règle de droit, les intérêts versés sur le compte courant d’un associé sont
déductibles si les deux conditions suivantes sont remplies :
– le capital est entièrement libéré ; et
– le taux de rémunération n’excède pas le TMPV.
En l’espèce, le capital est totalement libéré mais les intérêts excèdent le TMPV ;
les intérêts excédentaires ne sont donc pas déductibles et doivent faire l’objet
d’une réintégration fiscale : 8 000 × (3,68 % – 1,18 %) = 200 €. 200
g Selon la règle de droit, les dotations aux amortissements comptabilisées pour
la structure et le composant de première catégorie sont normalement déductibles ;
aucune correction fiscale n’est à opérer.
Pour le composant de seconde catégorie, la méthode des composants n’est pas reconnue
fiscalement ; le composant doit être amorti fiscalement sur la durée fiscale de la structure
(30 ans).
En l’espèce, les dotations comptabilisées sur la structure et le composant de première
catégorie ne génèrent aucun retraitement fiscal ; l’amortissement fiscal du composant
de deuxième catégorie est de 12 000 / 30 = 400 €. Il faut donc réintégrer :
1 200 – 400 = 800 €. 800
Total 404 220 71 600
389
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La SNC ayant adhéré à un CGA, le résultat fiscal ne subit pas la majoration de 15 %. Le BIC net à déclarer est donc de 149 910 € pour
M. Bord ; le salaire net imposable de son conjoint est imposable dans la catégorie des traitements et salaires, sous déduction d’un
abattement de 10 % pour frais professionnels forfaitaires. Les intérêts du compte courant perçus par M. Bord sont imposables dans la
catégorie des revenus mobiliers.
Le BIC net à déclarer est de 137 110 € pour M. Hehr.
10. Imposition de la PVNLT
Abattement pour durée de détention du local :
Détention du 01/08/N–10 au 01/10/N : 10 ans, soit 5 ans au-delà de la 5e année.
Taux d’abattement = 10 % × 5 = 50 %
Abattement = 54 600 × 50 % = 27 300 €
Il reste une MVNLT de 6 000 € à imputer.
Imposition de la PVNLT = (53 600 – 27 300 – 6 000) × 12,8 % = 20 300 × 12,8 % = 2 598,40 €, à répartir entre les deux associés, soit
50 % (2 598,40) = 1 299,20 € pour M. Bord, et 50 % (2 598,40) = 1 299,20 € pour M. Hehr.
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CORRECTION DOSSIER 3
391
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