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PREMIERE PARTIE
Sur les traces du Sasquatch : voyages et rencontres (pp. 16-70)
Récit sur l'aventure vécu par Albert Ostman – « Kidnapping » d'Albert Ostman en 1924 1. John Green devint ensuite un des principaux
par 4 Sasquatchs qui le retennent « prisonnier » durant 6 jours. Ostman atend près de spécialistes du Bigfoot.
30 ans avant de livrer son récit pour la première fois au journaliste John Green [1] le 20
août 1957 (pp. 18-27)
Discussion sur la crédibilité du récit d'Ostman, menton de plusieurs spécialistes du Nickell, Joe (January–February 2007).
Bigfoot. "Mysterious enttes of the Pacifc Northwest,
Pour John Green, la descripton précise des créatures apportée par Ostman est confrmée Part I". Skeptcal Inquirer. 31 (1): 21.
par toutes les observatons ultérieures.
David J. Daegling (2004). Bigfoot Exposed: An
Ivan T. Sanderson revient surtout sur le langage et les vocalisent échangés entre les
Anthropologist Examines America's Enduring
créatures, et aussi sur leurs habitudes alimentaires, en l'occurence pour cete famille, un Legend. Rowman Altamira. p. 67
régime exclusivement végétarien. Il n'émet pas de doutes partculiers sur ces
observatons. Debenat, Jean-Paul; L. Murphy, Christopher
A l'inverse, John Napier, primatologue de renom, est beaucoup plus circonspect en (2009), Sasquatch/Bigfoot and the Mystery of
avançant un argument alimentaire. the Wild Man: Cryptozoology & Mythology
Pour lui, eu égard à la masse corporelle des créatures, herbes et branches de sapin, en
dépit de leur richesse en protéines, ne peuvent satsfaire les besoins d'une telle biomasse. Rick Emmer (2010), Bigfoot: Fact Or Ficton?,
InfoBase Publishing
Napier envisage une importante consommaton de nourriture pauvre en énergie de la
part de telles créatures, un régime qui serait semblable à celui des gorilles des
montagnes, à base de céleri, écorce, bambou, orte et racines. Or, les gorilles bénéfcient
de ces ressources toute l'année dans les forêts tropicales ce qui n'est pas le cas de la forêt
de conifères qui surplombe l'estuaire de la rivière Toba, qui fournit une nourriture assez
peu énergétque.
Napier « le récit d'Ostman ne parvient pas à me convaincre en raison de ce point
essentel : la faible quantté de ressources alimentaires disponibles. » (p. 27)
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William Roe - Octobre 1955 près de Tête Jaune Cache. Observaton rapprochée d'un
Sasquatch femelle (distance 6-7m). L'être surpris ensuite l'observateur et recula. Roe
voulu alors l'abatre afn de rapporter la dépouille à des fns scientfques. Il visa la
créature mais se ravisa « je compris que c'était un être humain et je ne me serais jamais
pardonné de l'avoir tué » [2]
Détail important de cete observaton : Roe déclare que lorsque la créature marchait, elle
touchait le sol avec le talon en premier. C'est une démarche remarquable et typiquement 2. Déclaraton de W. Roe citée par John Green.
humaine selon John Napier (p.30). On the track of the Sasquatch. Book 1. p.10.
Des ouvriers découvrent le matn du 27 août d'énormes empreintes autour d'un tracteur Les incidents de 1957 sont retranscrits par
Caterpillar. Elles font 41 cm chacune et sont séparées par un intervalle d'1m30 ! I.T.Sanderson dans « The Strange Stories of
America Abominable Snowmen ». True
Magazine, December 1959, New-York.
Un mois plus tard, de nouvelles empreintes apparaissent sur le chanter. Le 2 octobre,
Bigfoot se manifeste à nouveau laissant des empreintes durant trois nuits consécutves. Consulter :
Jerry réalise alors des moulages en plâtre de ces empreintes. En parallèle, plusieurs htp://www.bigfootencounters.com/artcles/tr
objets du chanter sont déplacés. ue1959.htm
L'entrepreneur et responsable du chanter Ray Wallace, craignant qu'on veuille Les faits sont également exposés bien plus en
désorganiser les travaux en cours, et face à la rumeur qui prend de l'ampleur, décide détails dans « Bigfoot: The Life and Times of a
d'engager deux personnes chargées de découvrir le responsable. Fin octobre, à la nuit Legend » deJoshua Blu Buhs, 2010.
tombée, après avoir suivi de nouvelles empreintes, les deux hommes surprennent un
être humanoïde géant, accroupi au bord de la route. La créature se lève d'un bond,
traverse dans la lumière des phares le chemin de 6 m de large en seulement deux
enjambées et disparaît dans les buissons.
Les jours suivants, des batues sont organisées, au cours desquelles des chiens auraient
disparus. Enfn, Ray Wallace, l'entrepreneur, découvre des déjectons (équivalentes à
celle d'un cheval) ainsi que des toufes de poils sombres de 25 cm de long accrochés à
l'écorce des pins à une hauteur d'1m80.
Publicatons du quotdien local Humboldt Times d'une série d'artcles relatant ces
incidents de Bluf Creek tandis que les ouvriers du chanter essuient les critques des
habitants de la bourgade toute proche de Willow Creek. C'est le début d'un emballement
médiatque internatonal à propos de cete afaire de Bigfoot.
>> On peut faire une analogie entre l'engouement médiatque créé par cet événement
fondateur sur l'existence supposée du Bigfoot, et celui qui a suivi l'observaton de
Kenneth Arnold le 24 juin 1947 pour les ovnis.
Note : les évènements de 1957 sont survolés assez superfciellement dans l'ouvrage.
Beaucoup de détails ainsi qu'une vision un peu plus critque de certains passages, faits et
récits/témoignages semblent manquer avec quelques approximatons temporelles de
certains évènements. Le traitement exhaustf de ces faits auraient nécessité deux ou trois
fois plus de pages.
Les personnages de Roger Paterson et de Tom Slick sont ensuite traités ainsi que Peter
Byrne via notamment les expéditons dans l'Himalaya qui sont très brièvement
mentonnées.
Nouvelle anecdote livrée à l'auteur par Fred Bradshaw, ancien adroit du shérif. En 1987,
un homme et son fls sont ataqués par des jets de grosses pierres alors qu'ils font du
canoë sur la North River. Fred décide de camper sur les lieux de l'incident. Après des
manifestatons diverses (chutes de pierre, bruits de branchages et cris) créature visible à
une centaine de mètres dans le faisceau de la lampe torche. Ils décampent rapidement
mais reviennent le lendemain avec empreintes visibles de 45 cm (PP. 180-181).
L'auteur raconte ses entrevues et rencontres avec des témoins directs ou indirects
d'observatons.
Point de vue critque de l'auteur sur le livre de Krantz (pp.197-198) à qui il reproche un
manque d'ouverture vers d'autres travaux scientfques et de ne pas aller plus loin dans
les tentatves de résoudre le mystère du Sasquatch. L'ouvrage de Krantz resterait un livre
limité au cercle des enthousiastes et convaincus du Bigfoot. Discussion sur les
hypothèses de travail et la comparaison avec les grands singes. Citaton d'une réponse
d'Yves Coppens « Les Australopithèques ne sont pas encore humains, ils n'occupent pas
une niche écologique plus importante que celle qu'occupent par exemple les Chimpanzés
pygmées d'Afrique occidentale ou les Bonobos, ni très diférente d'elle. Nous sommes donc
autorisés à projeter l'étude des comportements de ces derniers sur le comportement et la
vie sociale des Australopithèques, à conditon toutefois de le faire avec prudence. »
Descripton très rapide des anciennes espèces d'hominidés disparus (pp. 201-202) pour
conclure que Néandertal ne peut se cacher derrière le Bigfoot (contrairement aux
opinions de certains scientfques russes).
PHYLOGENIE
Rappels sur l'évoluton humaine et ses principales étapes, appariton du genre Homo,
Lucy etc. (pp. 217-218)
Comptes rendu de l'auteur sur certaines contributons lors du Congrès Manlike Monsters
de 1978. On y retrouve des interventons de John Green, le point de vue de Grover
Krantz, des retranscriptons des chercheurs russes qui n'ont pu s'y rendre etc.
Thèmes abordés : enregistrements sonores de 1972 en Californie, analyses de matères
fécales, répartton géographique des Sasquatch, débat humain/animal, place de ces
créatures dans l'arbre de l'évoluton etc. pp. 250-251.
A partr de la page 253, l'auteur revient sur les généralités de la Cryptozoologie. Défniton
de cete discipline, le rôle de Bernard Heuvelmans, créaton de l'Internatonal Society of Théorie de la bipédie initale, développée
Cryptozoology en 1981 etc. à partr de la p.290.
Retour sur les circonstances et difcultés de la découverte du Coelacanthe par Miss
Marjorie Latmer (p. 267). Selon la théorie de la bipédie initale, le
dernier ancêtre commun de la lignée
L'auteur passe en revue en certain nombre de dossiers de la cryptozoologie, de humaine et de la lignée des chimpanzés
découvertes récentes de nouvelles espèces, de la découverte de l'Homme de Florès (avec aurait déjà été bipède et ce caractère se
citaton de Pierre Lagrange rendant hommage à Heuvelmans (p.277)). serait maintenu dans la lignée humaine,
tandis qu'il se perdait chez les chimpanzés,
pp. 279-285. Evocaton du Cas de l'Homme Pongoïde, une créature d'apparence humaine devenus quadrupèdes.
congelée et déplacée à travers les Etats-Unis au grés des foires et fêtes foraines.
Heuvelmans pourra observer la créature de ses propres yeux avec Ivan Sanderson dans le Cete théorie a été notamment
Minnesota. Le propriétaire de la créature et du bloc de glace dans lequel elle est développée en 2004 par Yvete Deloison,
conservée est Frank D. Hansen. chercheuse au CNRS, et reprise sous une
Une des plus grandes afaires cryptozoologiques qui sera traitée bien plus en détails dans forme aténuée par Pascal Picq, qui
de nombreux autres ouvrages. évoque plutôt des formes multples de
bipédie arboricole, ou locomoton
_________________________________________________________________________ orthograde, chez certains hominidés dès le
Miocène.
TROISIEME PARTIE
Sasquatch et l'univers mythologique (p. 299) Yvete Deloison, Préhistoire du piéton.
Essai sur les nouvelles origines de
L'auteur traite dans cete parte du folklore et de la mythologie dans lesquels le Sasquatch l'homme, Plon, 2004.
et les « hommes sauvages » occupent une place importante sur des périodes beaucoup
plus lointaines du passé. Récits, légendes et contes indiens mais aussi européens. Pascal Picq, Premiers hommes,
L'auteur s'atarde notamment sur l'histoire et la culture des peuples du Pacifque Nord- Flammarion, coll. « Champs histoire »,
Ouest à partr de la page 319. Mythes et histoires amérindiennes, retranscris au gré de 2018.
ses rencontres et déplacements dans cete région. L'auteur remarque notamment que les
connaissances des indiens restent dans le cadre de la mythologie et la culture autochtone J. Shoshani, C. P. Groves, E. L. Simons et G.
(sous diverses formes) et que les indiens ne partcipent guère aux recherches plus F. Gunnell, « Primate phylogeny :
scientfques menées par Green et consorts. morphological vs. molecular results »,
Molecular Phylogenetcs and Evoluton,
------------------------------------------ vol. 5, no 1, 1996, p. 102-54
L'AUTEUR
Jean-Paul Debenat, docteur ès-Letres. Il étudie l'anglais et choisit les Chroniques
Martennes de Ray Bradbury comme sujet de mémoire de Maîtrise. Il rédige sa thèse
de Litérature Comparée (Sorbonne Nouvelle - Paris III) sur l'auteur de Science-
Ficton Robert A. Heinlein.
Maître de Conférences, enseignant l'anglais à l'IUT de Nantes, il est chargé de cours
au département d'Histoire à la Faculté des Letres. Il a étudié l'Histoire des Religions
- cours d'Antoine Faivre à l'Ecole Pratque des Hautes Etudes - et a bénéfcié de
l'enseignement et de l'amité du mythologue Jean-Charles Pichon.
Passionné par le mythe du Bigfoot, de cryptozoologie et de légendes/cultures
indiennes du Nord-Ouest Pacifque.