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la boîte à outils

de
l’Auditeur
inancier
la boîte à outils

de
l’Auditeur
inancier

■ Sylvain BOCCON-GIBOD
■ Éric VILMINT
Préface : Jean-François Mallen
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© Dunod, Paris, 2013


ISBN 978-2-10-058189-4
Remerciements
Nous remercions nos familles, épouses et enfants respectifs, qui nous ont accompagnés au
quotidien pendant les quelques mois nécessaires à la préparation de cet ouvrage.
Un grand merci également à nos associés, en particulier Pierre Grafmeyer et Jean-Pascal
Rey, à notre préfacier Jean-François Mallen ainsi qu’à Isabelle Rousset, professeur à
EM-Lyon Business School, pour leurs avis et conseils précieux aux différentes étapes du
projet.

—5—
Préface
L’audit, méthodologie très structurée, a été développé pour permettre aux dirigeants d’avoir
un retour régulier sur les faiblesses des systèmes qu’ils ont mis en place. À l’origine imagi-
née vers la in des années 1960 à la demande d’un sénateur américain (M. Treadway) qui
souhaitait avoir une meilleure maîtrise de la qualité de l’organisation de General Electric,
la méthode n’a cessé d’évoluer depuis. Un conseil international a été installé pour veiller
à sa parfaite adéquation avec la réalité économique et proposer des évolutions/améliora-
tions régulièrement. Ce conseil rédige des règles qui sont appelées « normes ». Il s’agit des
fameuses normes ISA (International Standards on Auditing). Le conseil porte le nom d’IAASB
(International Auditing and Assurance Standards Board).
En France, l’audit des comptes inanciers est rendu obligatoire pour certaines entités écono-
miques et porte le nom de « certiication des comptes annuels et consolidés ». Cette mission,
déinie par le Code de commerce, est coniée à des professionnels appelés commissaires
aux comptes. Elle s’impose aux entités économiques qui réalisent une activité commerciale
importante. Son objectif est d’apporter une assurance aux tiers (actionnaires, associés, por-
teurs de parts, adhérents, banques, inanceurs, clients, fournisseurs, salariés, État, etc.) sur
la qualité des comptes qui leurs sont remis par la gouvernance de l’entité sans porter de
jugement ni sur la gestion ni sur les objectifs et les stratégies qui sont mises en œuvre.
Ainsi, les décisions de la gouvernance se traduisent directement dans la présentation des
états inanciers. L’auditeur, quant à lui, doit certiier que ces comptes sont sincères, res-
pectueux des textes en vigueur et donnent une image idèle de la réalité économique et du
patrimoine de l’entreprise.
Il appartient aux tiers d’analyser ces états inanciers pour agir auprès de la gouvernance.
Finalement, le rôle de l’auditeur est de s’assurer que les destinataires des comptes dispo-
seront des informations nécessaires pour exercer leur jugement et prendre leurs décisions.
Pour revenir sur l’exemple de la certiication des comptes annuels et consolidés en France,
les destinataires du rapport du commissaire aux comptes sont les actionnaires (ou selon la
structure, les associés, les porteurs de parts, les adhérents, etc.).
La réalisation de l’audit légal est coniée en France aux commissaires aux comptes. Mais
qui sont-ils ? Tout simplement des professionnels du chiffre, titulaires du diplôme d’expert-
comptable (bac + 8) ou du certiicat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes,
qui ont fait la demande pour être inscrits sur la liste de la cour d’appel de leur ressort en tant
que commissaire aux comptes.

—6—
lA boîte à outils dE L’AUdITEUR FINANCIER

Cependant, mettre en œuvre des procédures d’audit est très différent de l’établissement des
comptes annuels. Ainsi, il est parfois dificile pour l’expert-comptable de se détacher d’une
pratique utilisée quotidiennement. Sa mission consiste à mettre en forme les données inan-
cières qui lui sont transmises avec un regard critique pour s’assurer que l’ensemble est vrai-
semblable et cohérent. Le commissaire aux comptes doit lui rechercher les risques d’erreurs
et de fraudes qui pourraient engendrer des anomalies signiicatives dans les comptes. Cette
démarche s’appuie donc largement sur l’analyse des risques d’erreurs involontaires ou
volontaires pour orienter les contrôles sur les zones de risques. Les autres zones font l’objet
d’une analyse critique simple.
Cet ouvrage présente de manière simple et très pédagogique la démarche qu’un auditeur
doit avoir pour chaque poste des comptes annuels en proposant des outils pratiques.
Il permettra aux professionnels comme aux débutants de trouver des réponses aux interro-
gations quant aux travaux à mettre en œuvre face à certaines situations.

Jean-François Mallen
président de la Compagnie régionale des commissaires
aux comptes (CRCC) de Lyon 2009-2012,
président de la Commission PE (NEP 910) de la Compagnie nationale
des commissaires aux comptes (CNCC) 2009-2012.

—7—
Avant-propos

La fonction de l’auditeur comptable et inancier consiste à mener des travaux d’analyse des
risques, de validation et de recherche dans le but de pouvoir exprimer une opinion sur des
comptes, et le cas échéant, mettre en évidence des anomalies.
L’enseignement de l’audit est un exercice dificile puisqu’il s’agit d’un métier qui nécessite
la compréhension d’un cadre théorique qui va structurer une démarche essentiellement
pratique.
Que ce soit dans le cadre de l’audit légal ou de l’audit contractuel, les jeunes professionnels
constatent souvent un décalage entre le savoir académique qu’ils ont acquis (notions de
« certiication des comptes » et d’« approche par les risques ») et les travaux qui leur sont
concrètement demandés au cours de leurs premières missions (revue d’un rapprochement
bancaire ou traitement d’une circularisation par exemple).
Cette dimension pratique s’acquiert en effet essentiellement « sur le terrain », en complé-
ment de l’apprentissage théorique universitaire. L’expérience permet également d’appréhen-
der les aspects comportementaux, les notions de jugement professionnel, d’esprit d’équipe
et de coniance, qui constituent des piliers du métier tout autant que la maîtrise technique
et méthodologique.
Cet ouvrage s’adresse à l’ensemble des auditeurs et aux étudiants en cursus spécialisés, et
se focalise sur la dimension pratique du métier. Il a pour objectif de présenter les principaux
aspects des outils permettant la réalisation des travaux au cours de la mission.

—8—
lA boîte à outils dE L’AUdITEUR FINANCIER

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—9—
Sommaire
Remerciements ...................................................................................................................5
Préface ..................................................................................................................................6
Avant-propos ...................................................................................................................... 8

Dossier 1 Bases réglementaires et méthodologiques ...............................14


outil 1 Les normes d’audit......................................................................................... 16
outil 2 Le Code de déontologie ................................................................................ 18
outil 3 La documentation professionnelle ............................................................. 20
outil 4 Les notes d’information ................................................................................22

Dossier 2 Bases de la formalisation et du relationnel .............................24


outil 5 Le dossier permanent ................................................................................... 26
outil 6 Le dossier de travail ..................................................................................... 28
outil 7 Les feuilles maîtresses ................................................................................. 30
outil 8 La feuille de travail ........................................................................................32
outil 9 Le programme de travail ............................................................................. 34
outil 10 Les étapes clés de la communication avec l’équipe ............................... 36
outil 11 La supervision ................................................................................................ 38
outil 12 Les étapes clés de la communication avec le client ............................... 40
outil 13 La gestion de la réunion de synthèse........................................................ 42
outil 14 Les principaux documents de synthèse .................................................... 44

Dossier 3 Phase préliminaire ......................................................................................... 46


outil 15 détermination des comptes et assertions signiicatifs........................... 48
outil 16 Évaluation du risque inhérent ..................................................................... 52
outil 17 Évaluation du risque lié au contrôle .......................................................... 54
outil 18 Évaluation du risque d’anomalies signiicatives ...................................... 58
outil 19 Évaluation du risque de fraude ................................................................... 60
outil 20 Le calcul des seuils ....................................................................................... 62

Dossier 4 Techniques élémentaires ....................................................................... 66


outil 21 Le tableau de passage .................................................................................. 68
outil 22 Le rapprochement ......................................................................................... 70
outil 23 Les vériications arithmétiques ................................................................... 72
outil 24 La validation des quantités ......................................................................... 74
outil 25 Les tests de cut-off ........................................................................................76
outil 26 La circularisation ........................................................................................... 80
outil 27 La revue subséquente des décaissements ............................................... 84
outil 28 démarche relative à la revue des tests de perte de valeur .................. 86
outil 29 Les techniques de sondage ......................................................................... 90
outil 30 Les outils d’assistance informatisée à l’audit .......................................... 94
outil 31 La compréhension de la revue de l’environnement informatique ........ 96
outil 32 Utilisation des travaux d’un tiers ............................................................... 98
outil 33 La lettre d’afirmation ................................................................................. 100

— 10 —
lA boîte à outils dE L’AUdITEUR FINANCIER

Dossier 5 Approche spéciique sur les comptes d’actif................. 102


outil 34 démarche d’audit sur les immobilisations incorporelles (hors R & d) ...104
outil 35 démarche d’audit sur les immobilisations incorporelles : R & d ......... 106
outil 36 démarche d’audit des immobilisations corporelles ................................ 108
outil 37 démarche d’audit sur les immobilisations inancières ........................... 112
outil 38 démarche d’audit sur les stocks : quantités............................................. 114
outil 39 démarche d’audit sur les stocks : valorisation ........................................ 116
outil 40 démarche d’audit sur les stocks : dépréciation ...................................... 120
outil 41 démarche d’audit sur les créances clients .............................................. 122
outil 42 démarche d’audit sur les autres créances et autres dettes................. 126
outil 43 démarche d’audit sur la trésorerie ........................................................... 128
outil 44 démarche d’audit sur les écarts de conversion...................................... 132
outil 45 démarche d’audit sur les comptes de régularisation ............................ 134

Dossier 6 Approche spéciique sur les comptes de passif ......... 136


outil 46 démarche d’audit sur les capitaux propres ............................................. 138
outil 47 démarche d’audit sur les provisions R & C hors retraite ...................... 140
outil 48 démarche d’audit sur les provisions R & C retraite ............................... 142
outil 49 démarche d’audit sur les dettes inancières ........................................... 144
outil 50 démarche d’audit sur les comptes fournisseurs .................................... 146
outil 51 démarche d’audit sur les dettes iscales et sociales (hors TVA) ........ 148
outil 52 démarche d’audit sur la TVA ..................................................................... 150

Dossier 7 Procédures analytiques


et autres contrôles généraux ............................................................... 152
outil 53 La revue analytique du bilan ...................................................................... 154
outil 54 La revue analytique du compte de résultat ............................................ 156
outil 55 La revue analytique du tableau de lux .................................................... 158
outil 56 Le contrôle de la continuité d’exploitation .............................................. 160
outil 57 La procédure d’alerte .................................................................................. 162
outil 58 La revue indépendante................................................................................ 164

Dossier 8 Comptes consolidés .................................................................................... 166


outil 59 Le référentiel de consolidation .................................................................. 168
outil 60 Les instructions d’audit ............................................................................... 170
outil 61 La revue du tableau de variation des capitaux
propres consolidés (TVCP) .............................................................................. 172
outil 62 La revue du crédit-bail ................................................................................ 176
outil 63 La revue de l’impôt différé ......................................................................... 178
outil 64 La preuve d’impôt ........................................................................................ 180
outil 65 La revue croisée des travaux ..................................................................... 184

Glossaire .........................................................................................................................186
Bibliographie ....................................................................................................................188

— 11 —
La Boîte à outils,
Mode d’emploi
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L’intérêt de la thématique Un menu déroulant


vu par un expert des outils
lA boîte à outils dE L’AUdITEUR FINANCIER

La représentation
visuelle de l’outil
Une signalétique
claire

Les apports
de l’outil
et ses limites

L’outil L’essentiel
en synthèse en anglais

Un cas pratique
commenté

Un approfondissement
pour être plus
opérationnel
Dossier

1 bAses
réglementAires
ET
méthoDologiques
Audit contractuel et audit légal
Les interventions de l’auditeur peuvent être menées dans différents cadres :
i Un cadre contractuel, aux termes duquel une entreprise demande à un auditeur de réa-
liser des travaux d’audit pour son compte, qui peuvent concerner la structure elle-même,
une de ses iliales ou une société qu’elle souhaite acquérir (notion de « due diligence »).
i Un cadre légal, qui est réservé aux commissaires aux comptes (CAC). L’auditeur doit alors
justiier d’un diplôme (le « dEC », diplôme d’expertise comptable, ou bien le « CAF CAC »,
Certiicat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes) et être inscrit auprès de
la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de son lieu d’exercice.

Le cadre réglementaire de l’audit légal


La particularité de l’audit légal est que le professionnel bénéicie d’un cadre réglementaire
strict, d’un corpus de règles et d’un certain nombre d’outils propres à son métier. Cette
réglementation, bien qu’imposant des contraintes, est un gage de qualité pour les tiers.
Elle permet également de déinir les limites de l’intervention de l’auditeur, qui par déini-
tion ne peut pas revoir l’exhaustivité des transactions intervenues au cours d’un exercice
donné au sein d’une entreprise.
Cette réglementation est relativement dense. Les sources sont multiples (loi française,
textes européens, recommandations des autorités de tutelle, doctrine, etc.) et les textes
oficiels s’accompagnent d’interprétations foisonnantes. Elles peuvent porter sur des
thèmes techniques, mais également sur du comportemental ou de la méthodologie.
dans ce contexte, le professionnel doit être capable de hiérarchiser ces différents textes.
http://goo.gl/Llwqn
Sans les connaître par cœur, il doit également être en mesure de s’y référer lorsqu’il en
ressent le besoin, ce qui suppose qu’il ait organisé leur mise à disposition.
L’esprit
de l’auditeur
(en vidéo)
— 14 —
Dossier

1
Il est ainsi fondamental de distinguer :
i les normes professionnelles, qui déinissent les modalités de conduite de la mission (en
France, les Normes d’exercice professionnel ou « NEP ») ;
i le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes, qui présente les
principes généraux applicables à la profession et les règles de comportement ;
i la documentation professionnelle et la doctrine, qui regroupent l’ensemble des publica-
tions issues de différents organismes et institutions, sur une multitude de sujets ;
i les notes d’information publiées par la Compagnie nationale des commissaires aux
comptes (CNCC), qui ont pour but de faciliter la pratique des professionnels sur les sujets
traités.
Les outils 1 à 4 présentent la inalité et les caractéristiques de chacune de ces catégories
de textes, qui constituent un premier socle d’outils de base pour l’auditeur légal.

les outils
1 Les normes d’audit ...........................................................16

2 Le Code de déontologie ...................................................18

3 La documentation professionnelle ............................. 20

4 Les notes d’information .................................................22

— 15 —
outil
1 les normes d’audit

Des normes internAtionAles


Aux normes frAnçAises

INTERNATIONAL « ISA » FRANCE « NEP »

Normes spécifiques à la France

NEP 100, audit des comptes réalisé par plusieurs


commissaires aux comptes

NEP 730, changements comptables


Etc.

NEP 200, principes applicables à l’audit des


ISA 2OO, Objectifs généraux de l’auditeur comptes mis en œuvre dans le cadre de la
indépendant et conduite d’un audit selon les certification des comptes
normes internationales d’audit
Adaptées dans le
référentiel français

ISA 230, documentation d’audit NEP 230, documentation de l’audit des comptes

ISA 240, les obligations de l’auditeur en matière NEP 240, prise en considération de la possibilité
de fraude lors d’un audit d’états financiers de fraudes lors de l’audit des comptes

Etc. Etc.

Autres normes ISA, non encore


retranscrites dans le référentiel français

en résumé Insight
depuis 2007, en France, la mission du Since 2007, in France, the statutory auditor
commissaire aux comptes (auditeur légal) should apply the « Normes d’Exercice Profes-
est encadrée par les « Normes d’exercice sionnel » (NEP) which have gradually replaced
professionnel » (NEP) qui progressivement former auditing standards. These NEPs are
remplacent les anciennes normes d’audit du approved by the « Haut Conseil au Commissa-
recueil de la CNCC. Ces textes sont homolo- riat aux Comptes » (H3C) and published in the
gués par le « Haut Conseil au commissariat aux Official Journal of France.
comptes » (H3C) et publiés au Journal Oficiel. The documentation maintained by the auditor
Elles constituent le cadre de référence pour should be sufficient to justify that his audit
l’auditeur, qui doit pouvoir démontrer que son procedures have been performed in compliance
opinion est assise sur des travaux réalisés dans with this auditing standards.
le respect de ces normes.

— 16 —
Dossier 1 BASES RÉGLE MEN TAIRES ET MÉTHO dO LO GIQUES outil
1
Pourquoi l’utiliser ? II/ Examen limité en application des disposi-
tions légales et réglementaires (NEP 2410)
objectif III/ diligences directement liées à la mission
dans le cadre d’une mission légale, il s’agit de du commissaire aux comptes (NEP 9010 à Les NEP
déinir les obligations qui incombent à l’audi- 9080) constituent
teur de manière à assurer la qualité nécessaire IV/ Interventions en application d’autres dis- le cadre
à l’opinion émise. positions légales ou réglementaires (9505 à d’exercice
9510) de l’auditeur
Contexte légal.
V/ Autres obligations du commissaire aux
Les « NEP » françaises sont pour une large part
comptes en application de dispositions légales
la retranscription des normes ISA (« Interna-
ou réglementaires (NEP 9605)
tional Standards on Auditing »), lesquelles sont
des normes internationales d’audit édictées par méthodologie et conseils
l’IFAC. Cependant, la zone de recouvrement
Le référentiel NEP étant en cours de consti-
avec les normes ISA n’est encore que partielle.
tution depuis 2007, certains sujets peuvent ne
Certaines spéciicités de la profession font
pas être couverts. dans ce cas, si l’ancien réfé-
l’objet de NEP propres à la France. A contrario,
rentiel couvrait le sujet, il a valeur de doctrine
certaines normes ISA ne sont pas encore adap-
et peut être appliqué (par exemple, le suivi
tées dans le système français. Ain de faciliter
d’une réserve ou d’un refus de certiier n’est
la correspondance NEP/ISA, la numérotation
pas expressément prévu par les NEP. Il faut
internationale a été conservée, ce qui explique
alors avoir recours à l’ancienne norme de la
que les numéros des NEP ne se suivent pas.
CNCC 2-604). ■

Comment l’utiliser ?
étapes
Les NEP couvrent l’ensemble des aspects de Avantages
la mission. L’auditeur doit impérativement en ■ Les NEP constituent un référentiel normatif rela-
avoir une maîtrise générale et se référer au tivement complet et qui évolue régulièrement.
texte en cas de doute. ■ Le référentiel NEP est un texte disponible au
Les NEP sont organisées de la manière sui-
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

format papier et électronique. La version numé-


vante : risée permet d’utiliser la fonction recherche et
I/ Audit des comptes mis en œuvre dans le de faire des copier/coller du texte directement
cadre de la certiication des comptes : dans les papiers de travail.
— Aspects généraux (NEP 100 à 265)
— Évaluation du risque d’anomalies signiica-
tives et procédures d’audit mises en œuvre Précautions à prendre Les normes d’audit
(NEP 300 à 450) ■ Le référentiel étant de plus en plus large, l’audi-
— Caractère probant des éléments collectés teur doit impérativement en suivre la mise à jour
(NEP 500 à 580) et ne pas hésiter à se référer au texte. Il doit
— Utilisation des travaux d’un autre profes- suivre des formations régulières, être abonné
sionnel (NEP 600 à 630) à des revues d’actualité comptable et suivre la
— Rapports (NEP 700 à 730) publication de la documentation professionnelle
— Audit des comptes mis en œuvre dans cer- (cf. outil 3).
taines entités (NEP 910)

— 17 —
outil
2 le Code de déontologie

le reCueil Des prinCipes fonDAmentAux

en résumé Insight
En tant qu’auditeur légal, le commissaire aux A statutory auditor has to comply with strict
comptes est soumis dans son exercice au professional rules on top of “Normes d’Exer-
respect de règles professionnelles précises. cices Professionnelles” (i. e. French audit rules,
Au-delà des normes de travail à proprement refer to tool 1).
parler (les « NEP », cf. outil 1), la profession Indeed, the French Audit Institute (“Compagnie
s’est dotée du Code de déontologie de la pro- Nationale des Commissaires aux Comptes”)
fession de commissaire aux comptes, qui for- decided to adopt a Code of Ethics that includes
malise différents principes fondamentaux. the general guidelines and professional regu-
Tout commissaire aux comptes s’engage à res- lations.
pecter les articles de ce code, qui va le guider
lors de certaines étapes clés.

— 18 —
Dossier 1 BASES RÉGLE MEN TAIRES ET MÉTHO dO LO GIQUES outil
2
Pourquoi l’utiliser ? méthodologie et conseils
Le contenu du Code est bien connu des étu-
objectif diants ou des stagiaires, dont le cursus en
Le Code de déontologie de la profession de prévoit l’étude. Mais il ne prend tout son sens Le Code de
commissaire aux comptes a pour objectif qu’avec la pratique et l’expérience profession- déontologie
de ixer les principes fondamentaux devant nelle. Il convient donc de s’y référer de temps est un des
être respectés par tous les commissaires aux en temps, et de s’assurer que le mode d’exer- éléments du
comptes dans l’exercice de leurs fonctions. cice des missions entre dans le cadre prévu socle sur lequel
par le Code de déontologie. ■ repose la
Contexte profession
L’auditeur légal exerce une profession régle- de commissaire
mentée. Le Code de déontologie est un des aux comptes.
éléments qui compose le socle de cette régle-
mentation. Ses dispositions traitent notam-
ment des thèmes suivants :
i les principes fondamentaux de comporte-
ment (titre I) ;
i les interdictions – situations et mesures de
sauvegarde (titre II) ;
i l’acceptation, conduite et maintien de la mis-
sion (titre III) ;
i l’exercice en réseau (titre IV) ;
i les liens inanciers, personnels et profession-
nels (titre V) ;
i les honoraires (titre VI) ;
i la publicité (titre VII).

Comment l’utiliser ?
Avantages
étapes
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

■ Le Code de déontologie exprime clairement les


Le Code n’est pas un outil auquel le profes-
principes communs à l’ensemble des commis-
sionnel se réfère au quotidien dans le dérou-
saires aux comptes, sur lesquels repose leur
lement des missions. Il déinit le cadre dans
exercice professionnel.
lequel doit s’inscrire la pratique du contrôle

Le Code de déontologie
légal des comptes par le/les commissaire(s)
aux comptes. Précautions à prendre
i Certains principes sont d’application per-
■ S’agissant d’un outil qui ixe un cadre, son contenu
manente, notamment en ce qui concerne
peut faire l’objet d’interprétations (par exemple
l’intégrité, l’impartialité, l’indépendance, la pré-
en ce qui concerne la publicité). Au-delà de la
vention des conlits d’intérêt, la compétence,
lettre du Code de déontologie, le professionnel
la confraternité et la discrétion.
doit se référer, le cas échéant aux interprétations
i d’autres principes s’appliquent dans des
qui ont pu être réalisées par la Compagnie natio-
moments spéciiques de la mission, en particu-
nale des commissaires aux comptes (CNCC).
lier lors de son acceptation et son maintien.

— 19 —
outil
3 la documentation professionnelle

une DoCumentAtion Aux sourCes multiples

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en résumé Insight
L’auditeur évolue dans un environnement en In the context of a fast moving environment
perpétuelle évolution, tant du point de vue from an accounting and professional regula-
de la réglementation comptable que de la tions prospective, the auditor should put in
réglementation professionnelle. Il existe ainsi place the appropriate process to be informed
de nombreuses sources de réglementations, on a timely basis of the main changes.
d’interprétations, de recommandations ou de Moreover, he should maintain or have access
doctrine. to the appropriate technical information on the
Même s’il ne peut bien évidemment pas issues he has to deal with, by using a profes-
connaître tous les textes, l’auditeur doit se sional documentation with multiple sources.
donner les moyens d’être informé en temps
réel de leur évolution, et doit être capable
d’obtenir l’information utile sur tous les sujets
qu’il a à traiter au moyen d’une documenta-
tion à source multiple.

— 20 —
Dossier 1 BASES RÉGLE MEN TAIRES ET MÉTHO dO LO GIQUES outil
3
Pourquoi l’utiliser ? méthodologie et conseils
de nombreux supports d’information sont
objectif désormais disponibles sous forme dématéria-
Cette documentation doit permettre à l’audi- lisée. Notamment, l’ensemble des communica- L’auditeur doit
teur : tions de la CNCC, de l’AMF ou du H3C sont se donner les
— d’être à jour en permanence des dernières disponibles au format numérique. L’auditeur a moyens de mettre
évolutions réglementaires, tout intérêt à se constituer une bibliothèque en place une
— d’être capable de trouver de la documenta- électronique, en plus de la bibliothèque papier, veille technique
tion sur les problématiques auxquelles il est dans laquelle il pourra facilement retrouver et professionnelle
confronté. l’information utile grâce à des systèmes de efficace.
classement ou de recherche.
Contexte de plus, il pourra partager ces ressources
de nombreuses institutions (par exemple : documentaires avec ses collaborateurs (créa-
CNCC, AMF, ANC, H3C, IASB…) émettent des tion d’un intranet par exemple, qui peut avoir
communications, sous des formes diverses également l’avantage d’être consultable à dis-
(normes, avis, recommandations, études…) qui tance). ■
ont un impact direct sur la pratique de l’audi-
teur ou sur la solution à retenir face à une
problématique donnée. L’auditeur doit mettre
en place un système de veille et d’archivage
de l’information lui permettant d’en disposer
au bon moment.

Comment l’utiliser ?
étapes
i L’auditeur doit se constituer une biblio-
thèque contenant l’ensemble des documents Avantages
de base nécessaires à l’exercice de sa profes- ■ L’organisation de l’information et la mise en
sion (normes, notes d’information, etc.). place d’un processus de veille assurent à l’audi-
i L’information de base intéressant l’audi-

La documentation professionnelle
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

teur d’être à jour des dernières évolutions régle-


teur légal est émise par la CNCC, au travers mentaires et lui permettent d’être capable de
de sa lettre d’information hebdomadaire. Ce trouver la documentation de référence face à
document, accessible aux commissaires aux une problématique donnée.
comptes inscrits et à leurs collaborateurs,
se présente sous une forme électronique
avec mise à disposition de nombreux liens Précautions à prendre
permettant d’approfondir les sujets présen- ■ Il est inutile de chercher à lire de manière exhaus-
tés. Elle peut donc servir de point de départ tive les revues périodiques ou les communica-
au processus de veille (lecture régulière) et tions émanant des différentes institutions. Il est
de classement des documents importants bien plus pertinent de retenir les thèmes ayant
(téléchargement via les liens et classement fait l’objet d’évolutions et de s’assurer du clas-
dans une bibliothèque informatique). sement organisé de l’information, de manière à
i En matière de veille technique, l’auditeur la retrouver le jour où elle est utile.
doit s’abonner à des revues périodiques.

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outil
4 les notes d’information

liste Des notes D’informAtion


existAnt à Ce jour

Notes d’information
N NI I. Les rapports du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés (fév. 2010)
N NI II. Le commissaire aux comptes et les événements postérieurs à la clôture des comptes (fév. 2010)
N NI III. Le commissaire aux comptes et l’alerte (juin 2012)
N NI IV. Le commissaire aux comptes et les déclarations de la direction (juin 2010)
N NI V. Les interventions du commissaire aux comptes relatives aux opérations concernant le capital social
et les émissions de valeurs mobilières
• NI V. Tome I : Réduction du capital (déc. 2011)
• NI V. Tome 2 : Libération d’une augmentation du capital par compensation avec des créances
(déc. 2011)
• NI V. Tome 3 : Augmentation du capital par émission d’actions ordinaires avec suppression du droit
préférentiel de souscription (juin 2011)
• NI V. Tome 4 : Régimes d’accès au capital en faveur des salariés (juin 2011)
• NI V. Tome 5 : Émission d’actions de préférence (juin 2012)
• NI V. Tome 6 : Émission de valeurs mobilières donnant accès au capital ou donnant droit à l’attribution
de titres de créance (juin 2012)
N NI Vl. Les commissaires aux comptes et la transformation des sociétés (déc. 2010)
N NI VII. Le commissaire aux comptes et les demandes de confirmation des tiers (déc. 2010)
N NI VlII. Le commissaire aux comptes et les procédures analytiques (déc. 2010)
N NI IX. Le rapport spécial du commissaire aux comptes sur les conventions et engagements réglementés
(juin 2011)
N NI X. Le commissaire aux comptes et les changements comptables (juin 2011)
N NI XI. Le commissaire aux comptes et l’audit des comptes consolidés (déc. 2011)
N NI XII. Le commissaire aux comptes et les opérations relatives aux dividendes (déc. 2011)
N NI. XIII. Le commissaire aux comptes et le premier exercice d’un nouveau mandat (déc. 2011)

en résumé Insight
depuis 2010, la CNCC produit régulièrement Since early 2010, the CNCC has published seve-
des « notes d’information ». Chacune d’entre ral information notes which provides with com-
elles traite d’un thème aussi exhaustivement plete guidelines on a specific topic (main issues
que possible et fournit aux professionnels la encountered, audit considerations, template of
présentation des principales problématiques le reports…).
concernant, des supports de travail et le cas
échéant des modèles de rapport.

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