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Irlandais
Dans les Caves. Dans les L'Homme qui sourit.
L'Amérique et la Paix.
I. AFFAIRES EXTERIEURES (P. louaà 1085)
Le Probleme
Guerre.
LETTRES ET CHRONIQUES DE L'ÉTRANGER
Les Catholiques et la
Centraux.
La Démission de M. de Broqueville
L'Effort Économique des Empires
E.-J. DILLON.
V. BIANCHI-CAGLIESI,
Prélat de Ha Sainteté.
C. A.
LES COURANTS D'OPINIONA TRAVERS LE MONDE
En Espagne
En Suisse
En Norvège
Française Indes
La Social-Démocratie Allemande et les Buts de
Le Grand Débat des Cortès
Le Mouvement Bolcheviste.
Guerre Claude Andelle.
D B.
q^
Ch. BILLARD.
BILLARD.
Paix
En Angleterre Le Discours de M. Clemenceau. Les George
En Italie La Réouverture de la Chambre. – La Politique Autrichienne..· Astolfio.GEX.
II. AFRIQUE DU NORD ET COLONIES (i> luw a iw>?)
Chronique Coloniale
III. LA VIE PARLEMENTAIRE (p. iwsùioso)
Sur les Gradins et dans les
Le Reichstag et la
Couloirs' Michel Larchain.
Midas.
Jules RAIS.
IV. ÉTUDES SOCIALES (?• îofiu mi)
Les Allocataires au Travail
La C. Q. T. à la Chambre des
V. PROBLÈMES ÉCONOMIQUES lP. n)03 à
Députés Léon Roger PICARD.
JOUHAUX.
Secrétairegénéral cle la C.G.T.
wjô)
La Réglementation des Concessions Hydrauliques VERAX.
Chronique Economique.
VI. QUESTIONS FINANCIÈRES(p- \m a no.,)
Les Nouveaux Impôts sur les Paiements et le Luxe. William OUALID.
CHANGE
LES RESSOURCESPUBLIQUES ET LE BUDGET Louis SURET.
Scénique
Léon POLIEr'. Professeur
Arts
Il. MONNAIE. BANQUE. Ii
Les
–
Artistique
Echos et On-dit des Lettres et des
La Semaine
Sciences
Idées et Portraits Etudes et Récits ·
·
L'Écolàtre.
-MARC-HENRY
André SALMON.
Robert CASTRO-SOFFIA.
Arias
La Bibliographie à l'Étranger.
Beau:oup s'étonnent que le projet ne soit pas
encore mis à exécution et la plupart témoignent
quelque dépit de la résistance qu'oppose à sa réa-
lisation, le président Wilson. Pour un peu on l'ac-
cuserait d'égoïsme, car ces braves gens ne mettent
pas un seul instant en doute que nos amis de To-
kio ne brûlent du désir d'occuper la Sibérie.
Et c'i:st ainsi qu'une fois de plus nous témoi-
gnons ce notre incurable tendance à prendre nos
désirs jour la réalité. Quand donc saurons-nous
être réalistes dans ce domaine, si peu propice à
l'idéal,1 qu'est le champ d'action de la politique
SOYONS DONC PRATIQUES 1 extérieure?
Comment donc, en fait, pratiquement se pose
SOYONS DONC LOGIQUES ce complexe problème?
Sa dennée est simple. Le Japon doit-il interve-
nir en Sbéric?
la
Mais donnée en est simple, la solutionl'est
Les Allemands sont à Ribécourt. -.otre grande moins.
presse quotidienne est toute à Tokio. Etrange C'est quelle dépend de trois facteurs dont les
Serait-ce qu'un estime encore dans certains mi- mobiles, en l'espèce, ne sont pas nécessairement
lieux que le front de l'Oural peut soulager en concordants.
temps opportun le front de Compiègne ? Voilà, Quels sont-ils? Le Japon d'abord, l'Amérique
certes, un point d'interrogation quelque peu trou- ensuite et enfin la Russie.
blant. D'aucuns disent Le seul fait qu'on envi- Le Japon apparaît, ici, comme le principal in-
sage, à une heure pareille, une telle possibilité téressé. 11 n'est pas un habitué du Café du Com-
n'est-il pas l'affirmation la plus nette de la cer- merce qui ne vous démontrera les avantages que
titude où l'on est dans les sphères compétentes de procurera au Mikado l'occupation de la Sibérie.
contenir la ruée allemande ? J'en accepte l'au- Malheureusement tous les Japonais ne partagent
gure. Il est réconfortant. Par le temps qui court pas l'avis des grands politiques du Café du Ccm
tout réconfort est le bienvenu merce. Les nombreuses interviews des grands hom-
Examinons donc froidement, en toute indépen- mes d'Etat du Japon publiées, ces jours-ci, en
dance, cette question si délicate de l'intervention dépit des commentaires dont les a accompagnées
japonaise. Elle n'est pas, au surplus, entièrement une presse inspirée, les renseignements que nous
neuve pour nos lecteurs. L'Europe Norrz~clle n'a possédons d'autre part sur les mouvements de
pas sur ce sujet publié de longues dissertations. l'opinion à Tokio ne laissent aucun doute à cet
Elle a par contre donné toute une série de rensei- égard.
gnements précis, puisés uniquement aux sources Les déclarations du baron Goto,
mêmes et ce sont ses collaborateurs japonais qui (CENSURÉ)
les hii ont fournis. Cette documentation de pre-
mière main me dispensera d'un long exposé et me sont empreintes d'une évidente réserve.
facilitera d'autant la mise au point du problème Celles du vicomte Koto sont encore plus signifi-
tel qu il se présente aujourd'hui. (i) catives. Mais je n'en sais pas de plus typiques
Ce n'est pas la première fois que la nécessité que celles que formulait à un rédacteur de l'Asahi,
d'une intervention japonaise est mise sur le tapis. le 18 avril dernier, le vicomte Anoura, membre du
On peut même avancer sans crainte d'être dé- Conseil privé impérial, persona grata près du
menti qu'elle est la grande pensée du règne. du Mikado, qui jouit d'une grande influence dans les
règne de M. Clemenceau. Elle le hantait longtemps milieux politiques de Tokio.
avant son événement. En voici la traduction littérale
Nul n'a oublié les véhéments articles que lui
consacrèrent, dès la fin de 1914, M. Georges Cle-
menceau lui-même dans Y Homme Enchaîné, son
aller ego, M. Stephen Pichon, dans le Petit Jour-
Chéradame, dans 1 /M.
nal, et mon ami, la terreur de l'Autriche, André
A ce moment-là
il s'agissait de jeter simplement en Macédoine
(c&\3urtË)
(CENSURÉ)
(CENSURÉ)
Le Japon est dans la guerre, pourquoi ? Parce
qu'ilest lié à l'Angleterre par un traité. Ce traité
avait été conclu de part et d'autre contre la puis-
sance militaire russe. Il impliquait une aide réci-
proque dans les zones maritimes et terrestres me-
nacées, le Pacifique mais aussi la frontière des Elle pèse. Elle soupèse. Elle saura, le moment
Indes. venu, jeter dans la balance le « talent » néces-
Or, ce traité, loyalement observé par le Japon, saire. Et ce serait peut-être déjà chose faite si elle
arrive à expiration, précisément à l'heure où cette ne se préoccupait pas, elle aussi, du troisième fac-
puissance militaire russe s'est effondrée. Il n'a teur le facteur russe.
donc plus en ce sens, comme le souligne Mioura, Complexe celui-là aussi et gros de risque, dont
aucun objet. S'il doit être renouvelé, c'est en con- le moindre est, d'aller à l'encontre du but pour-
sidération de la nouvelle situaton internationale. suivi en précipitant dans les bras de l'Allemagne
Et n'est-ce pas sous ce même angle, à ce même le gouvernement de Lénine. Sans doute ce dernier
point de vue que vient d'être renouvelée l'alliance est chancelant. Mais il est et il résiste encore, mal-
Austro-Allemande lors de l'entrevue des deux gré les craquements dont l'écho parvient jusqu'à
Empereurs, le 12 mai dernier ? nous (2).
Mioura est un homme positiï, pratique. Don- Et pendant qu'à Londres, à Paris et, demain, à
nant, donnant, voilà sa formule. Washington on hésite, on tergiverse, on retourné
en tous sens la question, les Allemands sont à Ri-
bécourt.
N'y a-t-il donc pas autre chose à faire ? De
grâce, soyons pratiques. Soyons logiques aussi avec
nous-mêmes, avec les principes qui sont les fon-
dements mêmes de l'action de l'Entente. Nous som*
mes tes champions de la liberté démocratique. Lf.
ferçors-rous de ne jamais oublier ce rayon de
soleil au milieu de la tempête. et ne sacrifions ja-
mais nos principes, même si nous croyons,cer-
taines heures, leur action insuffisante. Ainsi et ain-
(CENSURÉ) si seulement nous éviterons les fautes irréparables;.
Mais ce n'est point, je me hâte de l'ajouter, une
Caison suffisante pour ne rien faire en Orient, voire
même en Extrême-Orient.L'essentiel est d'agir de
façon assez habile, assez pratique pour concilier
nos principes avec les nécessités de l'heure. La
tâche est délicate. Nous en avons connu de plus
rudes.
'.f"
*• Le Canard déchaîné. Il surOola le'mont Pinon,
Les Etats-Unis ont
leur histoire de celle de
toujours volontairement
1
séparé'
Lurope et, désireux de se
tenir à l'écart d'e tout ce qui pourrait les entraîner dans
les complications de la politique européenne, ils ont
s'abattit sur le, boulevard, traversa les couloirs de la
Chambre, mit en émoi le quai des Orfèvres. d'aucuns toujours eu, pour les représenter dans les grandes capi-
prétendent qu'entre temps il jit une halte dans le jardin tales du vieux monde, des hommes 'de" valeur sans'
du quai d'Orsay. d'autres, mieux informés, affirment doute, mais des hommes ignorants de l'histoire euro-
qu'il tenait dans son long bec un rameau d'olivier, mais péenne en général, et de son histoire diplomatique e\
il le laissa choir. sur particulier.
inexpert en l'art de la colombe, – Mais tout a changé, et l'Amérique se rend
la Marnel
compte aujourd'hui que pour jouer à l'heure de la
La potinière de Sainte-Adresse est en émoi. paix le rôle que le monde entier attend d'elle, elle
M. de Broqueville a démissionné. Pourquoi? ht les doit envoyer a la table de la Conférence des hommes
langues d'aller leur train. M. Beulemans il s'agite. miormes, documentes, armés pour la discussion.
belon les paroles'du colonel House, rapportées par le
laisse échapper des propos incohérents
New York Evening Post du' 16 avril, « dans toute
(CliNSURÉ)
conférence, les hommes qui tiennent les meil'edrcs
•
cartes sont ceux qui sont les mieux informés ».
L'histoire dira ce qu'a fait Dans ce but, un bureau a été constitué, sous le nom
M. de Broqueville pour la Belgique. Elle dira ce que de « Comité Exécutif ». Le colonel House -^n a la
lui doit la France: Peut-être démontrera-t-elle aussi haute, mais lointaine direction, tandis que le prés'denf
qu'il est parfois bien difficile de gouverner constilu- effectif est son propre beau-frère le D' Mezes.
tionnellement. sans parlement. M. Walter Lipmann, un des premiers éditeurs de le.
New Republic, a accepté d'en être le secrétaire. Parmi
* Au café-saccharine, on cause
,bert de Z.
« journaux ». Ro- les membres, figurent des personnalités connues, et des
spécialistes du droit international, de 'l'économie jic;i-
«
faible avoue son
Voyez-vous, mon cher, les manchettes de'Téry font
pour « l'Œuvre »
tique, etc.
De' grandes institutions publiques et privées, ielies
ma joie chaque matin. » « –
Sans doute, sans doute,
réplique la petite baronne, maisj'aVoue que je leur pré- que la Bibliothèque du Congrès, la Bibhothi'-qiic ce
New-York, la Société de Géographie, !e *Bur^au
fère encore autre chose. « « Quoi donc, –
chère amie ?
Serait-ce les dissertations à côté de la guerre de l'illus- d'Etudes historiques, ont mis gracieusementi la ,lis-
tre Polybe ou les papiers toujours nouveaux de Gustave- position du gouvernement leur personnel, leurs sou» t-s
et moyens d'information, et dans certains cas des fonds
le-bon'sujet ?»
–
« Nenni, ami, Vous n'y êtes pas! »
• – « Alors c est Bouchavesnê ou bien Arthur Meyer, à
importants, pour permettre à l'oeuvre de s'accomplir
moins qu'un solide Mourras ou un profond Barrés. ? »Il sans autres frais pour le gouvernement que les frais
– « Mieux que ça! voyez-vous pour nous autres, filles
d'Eve, ce qui nous intéresse le plus dans vos journaux
généraux.
Le Comité a attaqué le problème imniédiulenient et
ce sont. les blancs. Il a tant de choses dans un blanc
y par plusieurs côtés. Des cartes, des graphiques, des
bien placé. Tenez, saVez'Vous à quoi nous nous sommes tableaux de loutes sortes sont dressés et classi.iés
les questions rerritoriales sont étudiées séparément et
amusées, lundi dernier, à l'ouVroir ? » « Vraiment,
comment pourrions-nous deviner? » – « Eh bien, nous
– dans leurs relations avec les territoires voisins; des
avons reconstitué le « blanc » du journal des deux statistiques sont établies pour éclaircir tous les pio-
–
tion.
blèmes techniques. Et, afin de rendre ces matcridtix
Marcel. » –
« Vous dites?»
de Marcel Sembat et de Marcel Cachin. »
« Je dis le
journal
utilisables et propres à être consultés rapidement, un
bien, j'y suis, mais encore ce blanc ?
« Fort
« Très amu- » – – immense catalogue sur fiches est en voie de forma-
sant.
~.J
~< -i
C'est la question de l'Alsace-Lorraine qui a été
considérée la première. Elle a été étudiée sous toUtss
i r. ses faces, d'ivisée, découpée, dépecée et mise en
-i -i~
fiches. Ont été traitées de même, ensuite, la question
des territoires compris entre le golfe Persique et la
k Baltique, puis la question des colonies allemandes,
de la liberté clés mers, et des nécessités économiques
(CEiNSUHÉ)
Centraux. 1
'
i
des Empires
Le New-York Evening Post ajoute, encore, et
ï non sans quelque fierté «Nul pays n'a attaqué le
problème de la paix avec autant de cœur et de largeur
d'esprit. Les gouvernements étrangers, quelque purs
cher, la Russie bouge à Paris ? que soient leurs motifs, ont des « dadas » qui leur
vwi(( AlorS) mon » sont chers, des ambitions secrètes qui entrent d'ans
– « Parfaitement! Nous assistons depuis quelques
jours à un réveil manifeste de la vraie démocratie qui
leurs visées, et ils ont une tendance à insister sur cer-
tains points plus que sur d'autres lorsqu'ils établissent
se dresse contre cette contrefaçon dictatoriale d'un gou- leur programme de paix/ Les Etats-Unis, au contraire,
vernement populaire qu'est le régime Lénine'Trotsky. »
se rendront à la Conférence de la paix sans un seul
–que ?Et)) qui
•
r,
«
•
'•
a pris Iç tête de ce mouvement démocrati-
Y.
IsolsKy, »_ –
– «
vraiment.
(CENSURÉ)
«
enchaîné.:
motif égoïste. Le Président est aussi résolu à assurer
la justice à l'Allemagne qu'à la Belgique, mais il
sera à même de se faire une opinion sur les droits de
l'Allemagne, siins avoir à recourir pour cela aux délé-
gués du Kaiser, »
Le point de vue anglais pendant on peut résumer brièvement la question en rappe-
lant que jadis, lorsque les passions politiques et religieu-
ses, et les conflits de race étaient à leur comble. le gou-
LE PROBLEME IRLANDAIS vernement anglais, après avoir décimé la population de
l'Irlande, y transplanta une colonie angloccotsaise dsns le
nord. Par un travail assidu, de la sobriété, de l'économie
et laide financière de l'Angleterre, cette colonie étran-
gère s'accrut et s'enrichit. B:en que le pays quil'entoure
Importance actuelle de la question d'Irlandee soit dépourvu de charbon, de métal, de bois de construc-
Le problème irlandais, dont les aspects sont véritable- tion et d'autres matières premières, elle réussit à créer des
industries prospères qui sont devenues célèbres dans le
ment protéens, est devenu soudainement, plus quejamais monde entier. Quelques-uns des navires de guerre et des
international par I influence qu il pourra avoir sur les puis-
Va.-s.eaux de ligne de l'Atlantique, parmi les plus grands
sanoes belligérantes engagees dans la luae mondiale. rour
le gouvernement anglais, 1 Irlande represente aujourd'hui et les meilleurs, ont été construits dans les chantiers de
Belfast, et les toiles les plus belles du monde proviennent
une des sources d'où elle peut puiser les contingents ind.s- des manufactures de cette célèbre ville. L'habitant de
pensables d'hommes et de provisions nécessaires au front
occidental. Pour ennemi toujours attentif, c'est le « ten- l'Ulster est pratique, prosaïque. laborieux il est doué de
don d Achille » de l'empire britannique, un centre de fai- peu d'imagination, mais le trait principal de son caractère
blesse politique, et une base sous-marine possible pour des est une volonté de fer. Il fait ce qu'ildit. et il dit fran-
opérations navales dans l'Atlantique. En Amériqueet chement ce qu'il pense, ou reste silencieux.
Ce spectacle d'un grand nombre d'industries florissan-
dans les colonies britanniques, le probième irlandais est
tes créées de rien- dans un pays peu favorise de la na-
un levier par lequel des influences lointuines peuvent être
exercées sur les tacteurs politiques et navals de la guerre. ture, m a toujours semblé miraculeux il témoigne de l'es-
Une proportion cons.derable des troupes américaines ac- prit inventif, de l'amour du travail et de la persévérance
l'Ulster.
habitants C'est dans cette
tuellement en France (un tiers, suivant les gens bien ren- des non celtiques de
seignés)sont des Irlandais d'Amérique qui suivent intelli- province que la prospérité irlandaise est en grande part e
gemment et avec intérêt la question irlandaise. Enfin, c'est concentrée. Dans le reste de l'Irlande, l'agriculture est
I Irlandaismécontent qui, en Australie, a tenu en échec l'industrie principale, et la population est éloquente, ima-
1 énergique eftort du premier ministre, M. Hugues, lors- ginative, souvent dépourvue de sens pratique, sinon vi-
qu Oùvoulut introduire la conscription dans l'Etat.
s.onnaire, idéaliste, prodigue et chevaleresque jusqu'au
don quichottisme.
que l'on regarde, on aperçoit donc à l'hor.zon la Tandis que 1 âme des habitants de l'Ulster est enraci-
question irlandaise sous t une ou autre de ses nombreuses
formes. née dans les questions économiques, attachée à la religion
et à la politique de ses ancêtres, fidèle à l'Angleterre à
(CENSURÉ) laquelle elle doit beaucoup. et de laquelle elle espère
plus encore, le Celte irlandais, au contraire, garde rancune
à l'Angleterre des injustices dont elle a souffert autrefois,
Les deux Irlandes brûle d'obtenir une prompte réparation, et ne prend nulle-
ment en considération les conséquences de ses actes. La
Ce problème irlandais ressemble à un casse-têie chi- cohésion en vue d'un travail positif d'édification, n'est pas
nois, rendu plus compliqué encore par l'instabilité de ses un trait qui sont ce peuple. Tandis
caractérise
l'Ulster que les habi-
politiques
éléments. C'est une marée montante dont il est difficile tants de satisfaits des liens et au-
par cette raison même de décider la solution finale. Aux tres qui!es rattachent à l'Angleterre, les habitants du
yeux des étrangers, c'est un livre fermé. Pour comprendre Centre et du Sud (1 bis) sont les pires ennemis de la domi-
l'origine et les tendances des divers courants et contre- nation anglaise et réclai"enl tantôt le Home Rule, tantôt
courants de la politique en Irlande, pour comprendre les la séparation complète d'avec l'Angleterre.Telle est la
asp. rations et les buts pratiques des partis, aussi bien que grande ligne de démarcation entre ces deux éléments. L'un
leurs divergences et leurs luttes, il faut connaître l'histoirc a rempli l'histoire de l'Irlande de ses divers mouvements
du pays, depuis Olivier Cromwell. Si l'on essaie alors, nationalistes et parlementaires- de ses conspirations, de ses
cette étude achevée, d'aborder le problème, il sera en- révoltes, l'autre a été pour le gouvernement anglais en Ir-
core impossible de le résoudre. Le fait qui domine toute lande l'alliée la plus dévouée.
la situation est le désaccord qui règne malheureusement
dans le peuple irlandais lui-même, sur lequel on ne sau- La situation en !914
rait compter pour une œuvre d'édification. Ils se divisent en Par suite des progrès continus de la démocratie
en
partis et en factions sur la question des buts, des moyens à Grande-Bretagne, les Irlandais du parti nationaliste parle-
employer, et leur tempérament impulsif de celtes les em-
mentaire remportèrent une victoire sur leurs adversaires, et
pêche de céder sur des questions secondaires pour arriver obtinrent le « Home Rule » en 1914. Malgré une oppo-
à s'entendre sur celles qui sont essentielles.
Mais ce désaccord a une cause encore plus grave. Il y sition formidable, le bill devint une loi qui fut approuvée
par le Roi, et qui était sur le point d'être appliquée lors-
a deux Irlandes séparéesl'une del'autre par un triple 'que les habitants de l'Ulster annoncèrent qu ils s'y oppo-
abîme religieux- racal et politiaue. Une grande partie de
seraient par la force. Leur chef. Sir
il Edward Carson, dé-
la population de l'Ulster est anglaise, non catholique et an- clar? que c'était là leur droit, et approuva la formation
glophile, tandisque la grande majorité des autres habi- de bandes exercées, entraînées et armées pour résister à
(
tants sont Celtes, catholiques et anglophobes. es; à l'his-
torien que revient la tâche d'expliquer comment ces deux
Il hix) Ces divisions gi''ographit|uf\s sont purement ap-
races antagonistes ont été juxtaposées l'une à l'autre. Ce- proximatives; c'est a'nsi cni'il existe un grninl nombre de
Colles catholiques et de nnlinnalislps dnns le Nord et des
groupements d'Unionistes protestants dispersas dan» W
(CENSURÉ) Stfd1,
l
.l'exécution
de
laloi.
Illes
encouragea
"~l'
•
Cette suspension convenue du « Home Rule ~i> et l'en-- donnait l'imnression d'un pays neutre qui se préparait à
trée de Sir Edward Carson dans le cabinet britannique s'unir aux Teutons aissitôt que l'heure psychologique
furent de brillantes victoires pour les unionistes de l'Uls- aurait sonné. Et tout ceci n'était que l'oeuvre de quelques
ter, et de pénibles défaites pour les nationalistes parle- visionnaires aidés et encouragés Dar les bévues des auto-'
mentaires 'qui tombèrent petit à petit dans le discrédit aux rités britanniques qui taléraient la trahison, pardonnaienf
la rébellion et punissaient l'obéissance aux lois.
yeux de leurs propres compatriotes. Tout le monde pensa La révolution avortée du lundi de Pâques 1917 fournit
que le gouvernement anglais avait été effrayé et contraint'
un autre spectacle peu édifiant dé la passivité et de la
folie de l'Angleterre. Parmi les chefs Sinn Feiners, il y
(2) Le gouvernement britannique consent aujourd'hui à
accepter les conditions qu'il repoussa alors. Mais les Irlan- en avait un qui était résolument opposé à toute rébellion
l'
dais refusent à leur tout-de combattre parce que « ordre »
leur en est venu d'un conseil qui siège à Londres.
ouverte. II fit tout ce qui était en son pouvoir pour préve-
nir ce coup de force insensé. Sacrifiant son prestige et son
~"r i
L, il intima l'ordre
autorité,
.) '->ri'
aux leaders provinciaux de de ta demi-mesure dont iL est question ici est qu'on a.
Angleterre
s'abstenir de se rendre à Dublin Le lundi de Pâques et appelé sous les drapeaux en et qu'on, retient )'-
sauva ainsi des centaines peut-être même des milliers, encore à l'heure actuelle des hommesplus âgés, ,qu'ea-
de vies. Cet homme fut cependant condamné avec ceux France ou en Allemagne, bien que le Gouvernement ait
qui avaient poussé la foule furieuse à prendre les armes lui-même- avoué que les hommes, au-dessus de 40, aos. n'oal
et à tirer sur les soldats. D'un autre coté,' parmi les chefs
les plus violents, il y en avait un certain nombre qui
approuvaient ouvertement la iéyolte et qui furent mis en
proportion de %
de réelle valeur au point de vue militaire que dans une«
v
Mais si l'extension du service obligatoire à l'irlancfe- à-*
liberté sans condition. Le Gouvernementdéclare qu'il eût cette heure tardive, n'a qu'une faible valeur militaire, ses
la preuve.à ce moment-là-que quelques Sinn Feiners étaient conséquences politiques menacent d"en faire un véritable-
individuellement en communication avec Berlin, et malgïé- désastre. La mesure provient d'un ordre émanant du Con-
cela il leur permit de retourner chez eux et de reprendre seil siégeant à Londres. Cet ordre, promulgué par des
leurs relations avec nos ennemis sans en être empêchés le Anglais, contraint l'Irlande- à envoyer ses fils au front
moins du monde. • britannique, qu'elle le veuille ou non. C'est cette procé-
C'est l'incohérence de ces actions et d'autres qui décon- dure qui a blessé les Irlandais au vif. Ils font remarquer
certent celui qui observe, qui cherche une indication de entre autres que l'Irlande est une nation autonome. L©(,
politique suivieet n'en trouve point. «
Home Rule Act » qui1 consacre son autonomie est tns-
crit au livre des statuts. Seul, par conséquent)- un Parle-
L'établissementde la conscription n'aurait-il
pas été £ ment irlandais a compétence pour envoyer une armée irlan-
possible en d'autres occasions ?;¡ daise au front. Ils disent aussi que le gouvernement bri-
'La générosité peut quelquefois devènir le point de
• tannique a eu peur de convoquer un Parlement irlandaisl
et qu'il redoutait de consulter des Irlandais émments. B
gou- s'est
départ d'une politique heureuse, mais seulement à condition abstenu aussi de consulter tes. Anglais éminente qui
d'y mettre quelque discernement. Cette condition, le gouvernaient l'Irlande. En agissant ainsi, le Gouvernement =
vemement britannique ne la remplit pas On ne fit aucune avouait implicitement qu'il faisait tort à l'Irlande, et afin
distinction entre les innocents et les coupables. Mais même de sauver les apparences, il a "demandé aux Mandais s'ik
si > l'on avait résolu de se permettre le luxe d'une génè- étaient désireux de voir la domination allemande- établie
rosité pleine et entière, il ne fallait pas dédaigner et lais-r
en Europe. Telle est leur argumentation.
ser passer l'occasion tentante qu'offrait la rébellion* pour
étendre le service militaire obligatoire à l'Irlande. Cette Sentiments des Irlandais envers les Alliés/
mesure n'aurait peut-être pas été acceptée de bon gréi
comme elle l'aurait été si on l'avait appliquée à l'irîande Le peuple irlandais déclare presque chaque jour que *es,
en même temps qu'à l'Angleterre, mais du moins elle sympathies sont avec les Alliés et particulièrement avec la
aurait pu être imposée sans heurts sérieux. Mais le Gou- France, la Belgique, la Pologne et la Serbie. lia décla»
vernement, reculant devant les conséquences qu'il croyait rent aussi qu'ils ne répugnent en aucune manière à, se
devoir en découler, perdit une fois de plus l'occasion qui battre, mais qu'ils veuhent être traités conformément aux
s'offrait et attendit que les conditions fussent devenues principes pour lesquels les Alliés prétendent se battre»
ardeur.
nettement défavorables pour s'y mettre hâtivement et avec l' v,7 L'un des journaux de Dublin dont la circulation est Ta
j «
Toutes les raisons avancées aujourd'hui pour justifier
f
plus étendue, écrit
« L'Irlande n'est pas
pro-allemànde. L'Irlande a hor»
l'arrestation des chefs Sinn-Feiners auraient pu tout aussi reur de la tyrannie, qu'elle se,présente sous une forme
bien justifier la prolongation de leur détention après la prussienne ou britannique. Le peuple irlandais a toutes
rébellion du lundi de Pâques. Tous les arguments sur sympathies pour les braves Belges qui ont vu leur paya
lesquels le Gouvernement s'appuie à l'heure actuelle pour soumis au martyre le plus cruel il considère que la Pofô-
appliquer la .conscription à l'Irlande, et plusieurs autres i de
gne> comme
l'Irlainde, est contrainte de monter le calvaire
l'humiliation et de la torture nationales il désixetait
encore plus concluants furent présentés avec force au
cabinet après la rébellion, de même qu'après le passage voir l'Alsace-Lorraine rendue à sa patrie car si l'An»
du bill de conscription au Parlement. Mais les autorités gleterre ne refusait pas à l'irlande- cette liberté et cette
refusèrent d'agir. Aujourd'hui, le peuple irlandais, ou tout «
self-determination » pour lesquelles la guerre est ostea*
au moins une proportion considérable de ce peuple, refuse siblement en cours, il se rallierait de tout cœur aux côtés
de se laisser enrôler, et bien que la tâche de mettre la -des Alliés avec un enthousiasme égal à' celui qu'ilmani-
loi en vigueur aujourd'hui et de prendre en Irlande autant festa lors de la campagne d'enrôlement menée au début de
de soldats qu'elle peut en fournir,
ne soit pas impossible, l'automne.1914, lorsaue l'Irlande nationaliste croyait
il semble qu'on ne puisse l'accomplir autrement qu'en em- encore à la bonne foi des promesses britanniques (4).
<
ployant,- en immobilisant, par• conséquent- un nombre I. w
équivalent de soldats" exercés, et en répandant une vive Argumenis -de l'Irlandais conire la conscription
haine entre les deux pays. S'il en est vraiment ainsi, le
jeu n'en vaut pas la chandelle..
La conscription, dit l'Irlandais, n'a pas été établie
tout d'un coup en Angleterre. Elle y a été introduite petit
1\
Quels résultats la conscription peut-elle avoir
n ~Iwt à petit, et seulement avec le pleFn consentement de la
à l'heure actuelle ? population, tandis qu'en Irlande-, où l'on n'yétait pas du
d'autant plus
L'écueil est d'ordre grave, que le principal objet
tout préparé, personne ne fut consulté. Les autorités bri-
tanniques en Irlande y étaient elles-mêmes opposées. Le
de la mesure est militaire. Les alliés européens Conseil de l'Agriculture » qui est un corps représen-
ont un besoin urgent d'hommes, pour tenir leurs lignes eh tatif et qui comprend des fermiers et des propriétaires, des
attendant que leurs camarades américains soient réunis en unionistes et des nationalistes, vota par 66 voix contre 10'
nombre suffisant pour faire pencher la balance en leur une résolution dans laquelle il condamnait le recours la
faveur. Telle est la théorie. Il aurait fallu agir en accord conscription. Le président, Sir Thomas Russe]], protesta
i avec cette théorie depuis longtemps. Lorsque la question contre la conscription de l'Irlande. Le chef de la police v
d'augmenter les ressources britanniques en hommes devint irlandaise fit de même. Le Commandant des forces mili-
tout à fait pressante, il y a un peu plus d'un an, je me taires en Irlande, Sir Bryan Mahon. y était opposé. Le.
suis aventuré à prétendre que les 500.000 hommes deman- procureur général de l'Irlande y était hostile. Le ministre
dés par le gouvernement britannique ne suffiraient pas> et d'Angleterre en Irlande (secrétaire d'Etat irlandais) y
que deux millions d'hommes au moins seraient nécessaires était opposé. Le vice-roi d'Irlande lui-même, Lord Wim-
Mais mon évaluation, qui concordait avec celle d'autres borne, était d'avis que la conscription ne devaitpas être
publicistes anglais (3), fut accusée de grossière exagéra- 1 établie. n'y
I) a pas jusqu'au Président du Conseil qui
tion par les autorités compétentes. Les demi-mesures, dans h jusque tout récemment n'ait considéré que la conscription
lesquelles le politicien anglais se complaît, sont la ruine ne pouvait être appliquée à l'Irlande. Un comité de la
des projets sérieux des hommes d'Etat. Un des résultats /{(• Convention irlandaise convoquée par M. Lloyd George, <st
'^v qui était composé de trois unionistes et de deux nationa.
force.
'A.
ET CHRONIQUES -.o.
Le Loyalisme des Catholiques italiens
DE L'ÉTRANGER Mgr V. B'wnchi Cagliesi, qui donne aujourd'hui aux
lecteurs de 2'Europe Nouvelle un aperçu sur l'effort
-ov-- de guerre des catholiques italiens, nous a déjà fait
l'honneur de collaborer. Voir notamment « Le Véclin
EPHEMERIDES DE LA SEMAINE du Libéralisme et le Triomphe de la Liberté », à pri.
et Grandes15Divztocralies
Lesl'article
pas« de tct Note(30
du traité de etLondres S,
demars J.1918),
Be_
,
du
le tari révolutionnaire dé la haine et de la vengeance,-
les intëtûëntUtës (appelés ainsi alors même que la i
phase de l'interventieft proprement dite est dépassée
par les événements) ont accusé de défaitisme Un prê-
tre, un évêque et même le Pape. Le Pape n'a-t-il pas
composé une prière pour la paix ? Les dénonciateurs,
s'ils n'obéissent pas à faction occulte des loges orit--
'y «;j.. '-` #?-<1`
j
-r%
tienne. 11 est iftipôssible que la paix chrétienne rie^ u l~- -t <Cfe-
s'oit pas fôfidéê sUf l'amour et sur la justice. Le chris-
• i'
.tianisfflè ffiêfiie est Une loi d'amour et, par conséquent, t.
de liberté, âifisi qu'un code de justice et, par consé-
quent, de dé la paix de Dieu,"
paix. Le Pape invoqueCharles
Guillaume II et de
't
''7 r
non celle lor
ou
celle
'Vu- ,'li
dé M. WllsôB 6U celle de M. LloydGeorge. Si Dieu (C13NSUUË)
Voulait âeeôfdér sa paix,, se trôUverait-il quelqu'un au
• monde qui là fëfu&ètâît
comme suspecte ? S;
-
fliquë• Après le désastre de Caporetto la campagne maçon-
Côlibê les catholiques s*est faite plus âpre et-
plus hardie.Gâf là Maçonnerie se déclarerait sath- t.. ~+.
1"
J l
pas de si
D'ailleurs, ils
que contre le péril
peu;
..ÿ.~ü I ·'16
•- :-if
ilsJ >"t-Un fait- est indéniable tant que M. de Broqueville
~t
simplement leur dêVoir. ne cons- a vécU à Dunkerquè, près du Roi, près de l'armée,
^titUênt pas ufi parti politique en tant que catholiques.
Tous fi ont pas 'la fnême manière de voir au sujet de et près de l'ennemi –
il a incarné 1 admirable
^résistance de la Belgique.- Il en était l'organisateur.
la guerre ou de la politique. Rien de plus naturel Du jour ôû, ministre des Affaires étrangères, il a dû
dans un pays où les classes sociales, d'intérêts même s'installer au Havre, il n'était plus que l'un des mi-
'
antagonistes,sont toutes catholiques. Néanmoins," tous nistres de l'arrièrer
les catholiques et, par conséquent, tous les Italiens,
critères
pour l'honneur de la patrie,' ont fait, avec des
“ différents) mais en parfaite unité, d'intention leur pro-
pre devoir.
C'est pfééiséfflent pourquoi le président du Conseil | è-' L
,'• it
Les dilUg Si' Icb-
~n
_«-
.i
d'appel pour les miliciens, le Conseil économique,
temps, et qu'il réussit à faire voter par ces mêmes etc. Son entrée dans le ministère paraît être le sym-
meetinguisies (1) qui ne voulaient à aucun prix d'une bole d'une politique d'union nationale.^ <r >
'Belgique armée, on est frappé par sa lucidité et sa Dans. ses numéros des 9 et 16 février. l'Europe"
clairvoyance autant que par son énergie. Nouvelle a donné un aperçu des efforts tentés par les
M. de Broqueville, il faut bien le reconnaître, s'est Allemands pour faire de la question flamande une
révélé un véritable homue d'Etat.
Or,
Le propre' de l'homme d'Etat, c'est le caractère.
l'on retrouve aisément, dans la variété des sujets
abordés par M. de Broqueville dans sa carrière déjà
longue, (il
question
des Internationale. Ayant décrété la séparation
deux grandes provinces Flandre et Wallonie
et doté le Conseil des Flandres, par eux institué, d'un
véritable pouvoir libres
législatif, ils ont proclamé que les
–
est député depuis 1892), l'unité de la con- Flamands étaient et qu'ils devaient leur libéra-
ception. La pensée est libre, mais de substance vigou- tien à K l'heureuse intervention de l'Allemagne. »
reuse et d'orientation rectiligne.
Orateur élégantj M. de Broqueville se plaît, sans
doute, aux formules ondoyantes et aux nuances dégra- (CENSURÉ)
(cn sUr~L) î'r' v
dées. Mais il y a là comme un jeu pour favoriser les
jets de lumière car il est amoureux de la clarté 1J:" i
et par de brusques coups de sondé il d'évoile la solidité 1"'
DANS LES EMPIRES CENTRAUX I.e >o<rialisme d'autrefois qui se bornait à déplorer
les méfaits du capitalisme et a lui opposer
poljtinue,le plan d'un
avenu' utopique, était aussi peu aus=.i loin
des réalités que nos « théoriciens de la paix » qui se
bornent à imaginer un état do justice durable, une har-
L 'Humanité, dans son n" du 12 juin, a publié le monie des peuples et à déclarer u ennemi de la paix »
compte rendu d'un ar icle très significatif de Cunow, tous ceux qui ne donnent pas dans leurs utopie.
le directeur actuel de la i\eue Zeit, organe de la social-
démocratie allemande, sur l'altitude du parti vis-à-vis Il faut fournir la pre/uvp qu'un tel programme
des buts de guerre, tels qu'ils ont été formulés par la est pratiquement réalisable, montrerle chemin qui
Conférence socialiste interalliée de Londres. La con- conduit au but, SuSimon et Fourier ne croyaient-
clusion de Cuuozfj, comme le lait remarquer Homo, le ils pas eux aussi ( u'une route réelle conduisait « au
carres pondant de /'Humanité à Berne, est absolument château de leurs i lusiuns » ??
opposée à l'acceptation du Mémorandum de Londres
» Alors Karl Marx vint ». Et le premier il dé,-
commebase firme d'une conférence internationale montra avec une « logique féroce » que tous ces
sur tous les points il critique et rejette les résolutions
adaptées, ri admettait même pas que l'on fuisse dis' moyens étaient illusoires parce qu ils allaient con-
tre les lois qui régissent le développement humain.
cuter la « soi-disant question de culpabilité ». nous
intéressant de rattadier à ces déclarations cellesr Poursuivant sa comparaison, Kuttner passe
a paru
(le certains autres collaborateurs de la Neue Zeit qui al'ut' itude que d^jt adopter le socialiste vis^à-vis
la confirment et nous montrent- sous sait jour véritable du problème de l,i paix. S'agit^il des théories de
edle fraction ntajoritaire de la sacjal-tlénwtrttiic A/le- paix ?dit-il. Rien ne sert de les envisager d'une
mande, plus //it/analisfe que socialiste. façon générale. Elles aussi resteront dans le do-
maine de l'utopie tant qu'elles contrediront les
LA Social.Dkmocratie ALLEMANDE ET LES BUTS faits les faits nouveaux nés de la guerre. S'indi-
DE GUERRE gner contre la guerre, est aussi vain que dp s'indi"
« Faits de guerre et théories de paix ». Tel est gner contre le capitalisme. Notre force comme so-
le titre d'une petite étude substantielle et concise cialistc ne consiste pas à maudire les horreurs du
q'ue vient de faire paraître sous la signature d'E-
régime capitaliste, h considérer tout ce qu'il a fait
nrh Kuttner, la hj 'eue Zeit, organe de la sockiIp comme non existant,mais bien au contraire à pren-
démocratie iillnnande autrefois dirigée par dre en main la situation qu'il a créée, la dominer
Kuutsky. Tous les socialistes de l'Entente auraient
grand profità lire cet article, dussent-ils y perdre
le reste de leurs illusions sur les socialistes alle-
mands. Ils y trouveraient une absence totale, non
seulement d'idéologie, mais d'idéalisme, le respect
de la situation créée par l'Etat-rnajor allemand.
Aucune tentative pour tendre la main aux « frères o
Ide
et tâcher de la mr.difier dans notre sens.
Comme imliticiens, il faut que nous comiitions avec
le-, faits néf de la gjprre, il n'esf pas indi/li>reu( pour
lerritnir/'s
uns bvts de guerre
We rEntr:lIe
territoires kte
allemand, que l'un
l'Entente
di
1)1~I'ôt
s belligérants
l'un dus Etats
ait vaincu plutôt <;«• /'mitre, que l'Allemagne occupe
plutôt que l'El1trntr
l'Entente lr If1 sna
srit au bout de ses
entière*.
soJ
'
[
t
Et voici où le socialiste allemand voulait en Tous ceux qui ot cru en eux, poursuit Scheidemann,
tenir non seulement l'utopiste « épris de justice» ont été déçus. Les Russes auraient pu avoir une rm*
bien meilleuie s'ils l'avaient acceptée nlus tôt.
n'a aucune,chance de voir son idéal réalisé, mais il
agit en criminel, il fait durer la. guerre. J Et la France .1 '-
?- ~"t~
Les Fjançais regretteront encoie
j-'
-° Celui oui suutienf- ces exigences prolonge par con-
devient t-
d'avoir plusieuls fois
séquent la guerre, Il Par fanatisme fa justice laissé passer l'instant psychologique 'naroe qu'ils ne
un perpétue"' de guerre atissi
''?-
terrible que le plie im-
phiall^e hriianu)((U<< ou le fangermmiiste le flusjj-
avant tout les socialistes de l'Entente. Ils ont cet Nous îegrettons j qu'une paix de conciliation n'ait pas
» insensé 'qui ne veut tenir aucun depuis longtemps déjà mis fin à la guerre.
« optimisme
cpmpte des faits. Leursbuts de guerre tels qu'ils les L'Entente en a décidé autiement.
Il ne nous reste plus qu'à désirer maintenant une
s ont formulés à la Conférence de Londres, sont un victoiie japide pour nos armées,
exemple typiqtle, selon Erich Kuttner, de cette
N; Scheidemann, ni Kuttner ne se demandent
"aberration qui veut fout ignorer des réalités de la e'ut consisté cette paix de conciliation
J guerre,
tn quoi
` Tous deux partent de cet axiome que l'Allemagne
Les socialistes de l'Entente cipient-ils yjaiment qu'é- ser-i vainqueur.Comme d'autre part une pain «jus-
tant donnée la situation actuelle les Gouvernements des te » selon eux n'existe pas, la paix -e conciliation
Les sapialistes. da l-'Kntente ci oient-Ils vraiment qu'é- auraitété sans doute ce que l'Allemagne vainque'nr
tant donné ta. situation actuelle, les Gouvernements des aurait permis qu'elle soit. Tout le rôle du socialiste
Empires Centraux accepteraient une paix qui trans-
formerait le statu qu& à leur çléttiment ? consiste à presser sur le gouvernement allemand
Si -la France avait occupé1 l'Aisace-Lorraine d'une pour lui faire admettre une certaine modération
mafu&ra durable la révision de la question d'Alsace-Lor- dans ses ambitions, et. d'agir également sur les
-iainp n'aurai' pîw e« Ie caractère' d'une utopie mais socialistes de l'Entente pour leur iaire compren-
-se serait basée sur un fait del%llc
gruen-e. Aujpnrtfhvi, elle
magne
es( (inssi chiniérique que si demandait In dre, au nom de leur intérêt et de l' « humanité »,
libération des Indiens à Pakota. ,* qu'ils aient à céder pour ne pas prolonger une
1
entendre.
~rMîtis les sodtilisîtes de l'Entente no
l'occupation de
guerre criminelle, insensée.
Ain'si parlent ceux que n'aveugle point le « fa-
natisme de 1a justice ».
Claude
s' îportions '• v nNDELLE.
par les Empires
étendues de leur tetritoire L,OI t
Centraux no les iqmpêcnerit pas de soutenir toujours les i
t
•
avait pan do meilleur msyen. çi'nmener ]e§ gquverne-
ment5 de 1 gn tente h la rajapn. L,a politique de MM, la Gobernacion » veut situer la discussion sur
Pdiz;ç~ré était
ret)t~ue
Lloyd, ~aerge et
~~loyc~ Seerge et Poinçaré était reriave plu?
~Itt~ difficile,
dt(ficile, son véritable terrain. Son argumeptation peut se
Î6 noîllbîe des pacHlstoa augmentait. résumer en trois points 1% C'est pure fantaisie
·
.1-. 4- r
que de prétendre que la grève générale d'aoûî
·r
vant
.c.i .· r'
-i
« Présidence du Conseil Miguel de Unamuno
1
réserve de légèies modifications, pourrait être le sui-
,
Mais alors Marcelino Domingo s'avance. Mar-
Ce texte,- paru le 6 juin dans La Lucha, pour
être distribué aux soldats. celino Domingo est républicain. C'est un tempéra- 1
ment froid et calme. Il ne connaît pas l'euphémis-
« Soldats Sous peu de jouis, d'auties classes socia- me et dans sa dialectique on ne rencontre pas de
les vont formuler publiquement leurs îevendications. réticences. « Cet homme petit, sec, pâle et raide,
Des revendications plus étendues, plus généralement ne laisse deviner la grandeur des passions qui
humaines que celles de vos chefs et officiers1 Elles vont agitent son âme que par l'éclat fulgurant de ses
demander la renonciation au pllus haut pouvoir, de
l'Etat de l'homme qui n'a pas su l'exercer. Que s'é- yeu k scrutateurs oj. Il parle. Et bientôt il va soU-
lever l'émotion dans la salle, il va élargir et pas-
croule enfin la dynastie qui a vu s'effriter et sombrer
dans ses mains toute la gloiie et la richesse de ce noble
» sionner le débat.
pays » Le député radical accepte de se placer sur le
Cet autre terr< in proposé par les conservateurs. Oui, la grève
était révolutionnaire. Mais cette révolution elle
« Nous ne voulons plus des moyens termes et de était devenue nécessaire parce qu'on ne pouvait
timides essais de réforme. Si l'Espagne veut être sau- plus tolérer un Gouvernement qui n'en était plus
vée, qu'elle' laisse la Révolution suivre son cours et
que l'armée s'unisse au peuple pour instituer un nou- un et qui avait abdiqué tout le pouvoir civil entre
veau régime qui auia pour base le respect de la volonté les mains des Juntes militaires. Le mouvement
souveraine de la Nation et pour unique idéal la régé- d'août avait, comme réaction, au régime de fai-
nération et le pi ogres du pays. » blesse où se trouvait l'Espagne, l'approbation de
Cet autre, enfin, extrait d'un manifeste portant tout le pays et la preuve en est que tous les r
la signature de Pablo Iglesias 1. L
Ministres qui entourent actuellement M. Dato au
régime monarchiste! Qu'il cède place
le banc du Gouvernement, s'étaient élevés eux-mêmes
« A bas nu avec énergie contre la dictature des Juntes milita-
res. La révolution, elle avait aussi bien été prépa-
régime républicain qui, en même temps qu'il permetuaa
à la bourgeoisie de se constituer dans toute sa puissance,
agira grandement sur les questions nationales et nous rée par M. Maura, aujourd'hui président du Con-
rapprochera de l'heureux moment où nous mettrons fin seil, par M. de Romanones, Ministre de la Justice, ~i
aux antagonismes sociaux. » par M. Villanueva, président de la Chambre, et
II y a'plus. Non seulement les chefs socialistes par l'Assemblée des Parlementaires de Barcelone.
incitaient à la grande Révolution, mais quelques- « Dans ces conditions, les hommes de la gauche
révoh tionnaire ne pouvaent dignement rester pas-
uns, plus pressés, avaient même prévu le gouver- sifs»
nement provisoire qui devrait prendre le pouvoir, Et Marcelino Domingo rapporte alors comment
ainsi qu'en fait foi le document suivant, daté de
Barcelone, 19 juillet 1917. il fut arrêté et incarcéré au mépris de toutes les
lois, en violation de la Constitution et des droits
« Si personne ne déseitc le d'honneur, si, comme
poste du Parlement. Il relate les sévices graves qu'il
tout le fait prévoir, il ne =e trouve aucun traître pour eut à subir de la part des autorités militaires,
dévoiler un mouvement si bien organisé, nous pouvons les mauvais traitements et les brutalités qui mirent
dire que, le 19 courant, scia proclamée la République
fédérale, avec des Chambres constituantes et un gou- sa vie en danger. Sa voix est pleine d'amertume. '`
vernement provisoire, élu par le peuple', et qui, sous A ce moment l'émotion de la Chambre est à sa
'(,(
comble. L'orateur pose avec force le principe de
.>!
18voix d'extrême gauche, contre 125. Ainsi le
l'immunité parlementaire," qui ne saurait jamais heurt desi forces de gauche et des forces'conserva-
être transgressé, et élève ainsi la discussion au- trices, a pu être évité. Les opinions particulières
·
sa propre personne. Une grande agita-
dessus de ont été sacrifiées à l'union sacrée. Mais la tournure
tion règne dans la Chambre. M. Dato reprendra prise par les débats, montre bien que l'Espagne a
parole pour'répondre au député radical, et, après fait, ces derniers mois, un grand pas dans la voie
son intervention, ponctuée d'interruptions des gau-- du parlementarisme. Et, comme le fait remarquer
ches, c'est dans une surexcitation tumultueuse que Ul Liberal, il y a désormais à la Chambre espa-
la séance est levée.
V Dès
-y'
s j~u
o\i bien renier leur précédente attitude, ou bien y la désorganisation russe permettre l'emprise alle-
ser infliger un vote dé blâme à l'un de leurs princi- mande sur l'ancien empire des tsars, elle se réjouit
paux collègues, et donc laisser entamer la majorité par contre du gâchis austro-hongroisqu'elle trouve
qui soutient le grand ministère national dont l'Es- favorable à la cause des Alliés.
pagne a besoin. } -n, ` Le maintien d'une Autriche-Hongrie rajeunie,'
M. Maura, président du Conseil, a vu le péril. selon l'idée fédéraliste, espoir de MM. Lloyd
Très finement il fait observer que par la force George et Wilson, la Gazette de Lausanne croit
même des choses, le débat a dû prendre une tour- que lesforces révolutionnaires déchaînées parmi
nure politique, pouvant influer sur la situation ac-^ les Slaves de la monarchie danubienne le rendent
tuelle, Il n'est donc pas possible de juger la quea-» i impossible. D'ailleurs la thèse d'une Autriche fé-
tion quant au fond dès maintenant. Son opinion K déralisée est soutenable, accorde-t-elle (n° du
n'a pas changé, dit-il, mais elle ne peut se mani- mai), et peut-être en fin de compte, la diploma-
17
fester de la même façon sur les travées parlemen- tie alliée devra-t-elle l'adopter au moment, du
taires, ou du banc des ministres.
Cette opinion provoque quelque surprise, et
rumeurs.Mais tour à tour MM. de Romanones, Gar-
cia PrietoJet Cambo, ministres et leaders des
des
dif-
férents partis, viennent soutenir leur chef. Ils sont
mais demandent à leurs amis, dans les circonstan-
y
Ere
c;
nomiqueinent,
partisans, de l'immunité parlementaire,,disent-ils,' (1'AutiicIie-H'u.ngric) mst
''•/“
règlement des comptes, mais ce ne serait là qu'un
pis-aller. Dans la Tribune de Genève (18 mai),
Pierre Bertrand exprime la même opinion et il
ajoute
polilitjuem miln.i rcini n', ic.
aux tauiin^ de l'Allemagne', I
ces actuelles, de repousser la proposition Pedregal. sous son entière dépendance..T Mais. s,i l'Allemagne
peut lui interdire de faire la paix, nous pouvons lui in-
L'on vote. Et la proposition, ne, recueille terdire de faire la paix en dressant contre elle des
v que
•. 3
nationalités qu'elle opprime ou plutôt car elles tions, les Jeunes-socialistes sont décidés à les faire
n'attendent que ce geste en leur donnant la ga- triompher par tous les moyens et à « briser toute résis-
rantie que, dans le règlement final, nous soutiendrons et
ferons nôtres leurs revendications, parce qu'elles sont tant».: ». D'autre part, l'Union des employeurs a décidé
aussi justes que celles dont nous avons déjà donné la de les poursuivre devant les tribunaux pour rupture de
formuleet aussi nécessaires au repos du monde. » contrat. L'opinion norvégienne atuaid, anxieuse, l'issue
du conflit.
A ce souhait répond la récente déclaration de Dans le district industriel de Rjukan, où l'on tra-
Versailles au sujet des nationalités opprimées vaille le salpêtre. on devine, en dépit du silence que
qui inspire à William Martin un solide article fait la censure, que des événements graves se sont pro-
dans le Journal de Genève du 8 juin. Il se déclare duits. Les ouvriers se livrent au sabotage dans de telles
absolument satisfait par les résolutions adoptées proportions que K: rendement industriel dii cette région
et regrette simplement qu'elles soient si tardives, a diminué des trois quarts.
L^ mouvement socialiste se douUe d'un mouvement
surtout au sujet de la Pologne antimilitariste;c'est ainsi que les journaux norvégiens
En ce qui concerne la Pologne, ce n'est pas depuis reproduisaient ces jours-ci un appel signé par le Comité
« dcs ouvriers antuitilitaristes qui prêche à tous les mobi-
un mois qu'on attend une déclaration commune et ca- lisables le refus duservice.
tégorique des Alliés, c'est depuis trois ans et plus. Com-
bien de fois ce journal n'a-t-il pas conjuré les gouver- (,'ue cette effervescence ait été dès le début provoquée
nements d'occident de promettre aux Polonais la li- par les bolcheviks, la chose semble certaine. Dernière-
berté !» mert encore, de;; gardes-rouges auraient traversé la
« A la faveur du resserrement do l'alliance, les Al- frontière finnoise et se seraient mis en rapport avec les
lemands ]>cuvertt abandonner sans crainte la' Pologne syndicats norvégiens jiour les inciter à la révolution. Le
à l'Autriche, car ils garderont le contrôle de tout ce
qu'elle fera et ils sont assez forts pour lui imposer, gouvernement a dû envoyer des forces militaires impor-
tantes vers le Nord. La députation des gardes-rouges
comme entrée de jeu, le sacrifice de quelques-uns des devait ensuite se rendre en Suède. Comme ils en furent
territoires les plus prospères du Royaume.
» empêchés, les Jty/us-soçlalistcs suédois envoyèrent en
La déclaration de Versailles prévient ces projets Novvège des représentants chargés eux aussi de travail-
pangermaniques. Elle s'appuie non seulement sur ler secrètement à la révolution.
les revendications de la Pologne mais sur toutes Le gouvernement bolchevik, qui n'a pas d'argent, en
celles des nationalités opprimées, qui de ce fait trouve lorsqu'il s'agit de soutenir de pareils mouve-
deviennent des armes aux mains de l'Entente con- ments. Il est aujourd'hui prouvé qu'il a consentivoici
tre les Empires centraux. W. Martin se réjouit que
quel lue temps, sesamis norvégiens un crédit de deux
millions de roubles pour la propagiuvlc révolutionnaire
les alliés l'aient compris,et surtout qu'ils soient par-
en Scandinavie. LJe fait a été confirmé aux Jeune
venus à surmonter leurs divergences en arrivant à citi'iitcs suédois par 1 ambassadeur russe à Stockholm,
une formule « assez large pour ménager toutes les Woroffsky.
susceptibilités et réserver toutes les éventuali-
tés» » (i). CHEZ LES ALLIÉS
•
Telle est l'opinion de la Suisse française sur
ces deux grandes questions que la presse des pays
alliés envisage également avec le même désir de EIN ANGLETERRE
peser le pour et le contre de chaque solution. ~</6'~f<? M/ grandc partie de la presse anglaise
Seule la presse de Suisse alémanique est réservée. Nouvelle pro-
Elle enregistre les faits et se tient sur ses gardes. sur le discours de Clemenceau.
clamation dt lord Franck en Irlande. Politi-
D'ailleurs, on perçoit à la lecture des jolirnaux
suisses une inquiétude De la victoire de tel ou tel que anglaise en Orient.
groupe de belligérants le sort fu ur -e la Républi- La reprise de l'offensive et les événements mili-
que helvétique ne dépend-il pas? C'est avec ém >tion taires de la semaine passée ont retenu encore une
que les quotidiens suivent le sort encore indécis fois toute l'attention de l'opinion.
des armes alliées. Le dernier discours de Clemenceau à la Cham-
Ch. BILLARD. bre des députés a été reproduit sans commentai-
res par la plus grande partie de la presse anglaise.
EN NORVÈGE Seul, le Times a consacré au Président un arti-
LE MOUVEMENT BOLCHEVISTE cle dityrambque, reproduit d'ailleurs dans la
plupart de nos grands quotidiens.
1,'Europe Nouvelle (2) a déjà signalé l'importancee D'autre part, dans le Manchester Guardian du
et la gravité du mouvement anarchiste qui sous l'im- 7 juin,, nous trouvons cette opinion, précédée de
pulsion des bolchevistes russes et par suite égalenn.iit chaleureuses louanges pour notre Président du
des difficultés alimentaires extrêmes dans lesquelles su
débat ce pays pauvre, a gagné le nord de la Norvège et Conseil.
menace la vie industrielle du pays. Quelle est au juste Nous aurions aimé que Clemenceau ait été en me-
la situation? Il est particulièrement difficile de s'en «
rendre compte la censure scandinave est sévère et, sure de nous ]*rmettre de mieux discuter la t-ituatiun
présente, en exposant avec plus de franchise et de réa-
d'autre part, il faut se méfier des nouvelles de source lisme quelques-uns des problèmes que présentent nos
russe, tendancieuses. Voici cependant quelques détails derniers revers »
qui nous parviennent à travers la presse suisse et scan- ss
dinave.
Les Jeunes-socialistes norvégiens ont décidé au début La question irlandaise dont notre collaborateur
de mai qu'ils ne travailleraient plus que huit heures E. J. Dillon donne aujourd'hui une ctude très ap-
par jour. Contrats et conventions qui s'y opposeraient profondie, est toujours en suspens, la nouvelle pro-
seront déclarés nuls. La raison invoquée est le man- clamation de lord Fjcnch n'ayant guère apporté
que cle nourriture qui ne leur permet pas un travail plus de changement à l'attitude des différents partis
assidu les salaires ne devront subir par contre-coup au- d opposition. Le leader nationaliste irlandais,
cune diminution. Bien que l.s organisations syndicales Mr Dillon avoue cependant que le gouvernement a
aient fait savoir qu'elles n'approuvaient pas ces résolo-
pris une détermination sensée en abandonnant en
Voir noliimment
Irlande la Icides effectifs, et, d'après lui, « le
(1; Uyinlon Italienne, page 10S3.
(2) Voir 27 avril
V
1918.
succès de l'enrôlement volontaire dépendra de la
transformation complète des méthodes de recrute- EN ITALIE
ment ».
Lés, journaux 'anglais en général, se félicitent 1. La réouverture la Chambré.
de
<
La po-
de la décision du vice-roi qu'ils jugent pleine de litique autrichienne de l'opinion italienne, ûtittHt
modération, bien que le Mo min g Post demande et après le Congrès de Versailles.
avec amertume « si le gouvernement se propose de la semaine dernière que le gouvernement
C'est
trahir po"ur les Urîionists, ses vieux amis loya- aa décidé de reprendre le ia juin les débats parle'
listes de l'Ulster ». mentaires. La presse, comme de coutume s'est pré-
< occupée de la durée des débats et de leur objet.
De même que la politique du Marning Post le Les industries métallurgiques et leur « assaut aux
pousse à déplorer toute concession du gouverne- banques » suivant l'expression du professeur Ugo
ment au parti nationaliste irlandais, elle l'entraîne Ancona,devaieht être la question de premier plan.
à Combattre le mouvement fédéraliste, partout où Celle de la féorgahisation du ministère des arme-
il se manifeste, et sous toutes ses formes. ments préoccupe également assez vivement surtout
Non seulement les réclamations de l'Irlande, du la presse de l'extrême droite et cel'le de l'extrême
pays de Galles, et de l'Ecosse. lui semblent injus- gauche. L'Idea Nasionale du 9 juin lui consacre
tinées, mais encore il mène une violente campa- 'un second article dans lequel elle réclame
gne contre les partisans du Home Rule pour les que l'actuel sous-secrétariat d'Etat soit à nouveau
Colonies du Royaume-Uni,et principalement pour transformé eh ministère à cause de l'importanct
les Indes. de ce service pendant la guerre. UAvanti du 4 juin
t voit dans les difficultés soulevées par la question
Le Manchester Guardian dont les opinions sont de ce ministère, les premiers prodromes de la dé-
toutes différentes et qui a compris lai nécessité sagrégation du ministère Orlando. Le gouverne-
d'une politique habile et agissante en Orient,
s'applique encore cette semaine comme nous le mon- ment voudrait également obtenir de -1 Chambre
l'autorisation de l'exercice provisoire jusqu'à la fin
trions la semaine, passée (Europe Tsouvelle du décembre 19 18.
3 juin), à l'étude de tous les problèmes touchant la m
f
question d'Orient.
Dans un article publié le 7 juin, il examine
nouveau les effets que pourrait .avoir une interven-
à 1
•
Vienne et de Budapest ne veulent pas résô*û«!re I-e
l'Est 'et d'avoir une vraie cure de repos. çrand problème qui les regarde mais le voudraienl-
En -donnant aux régions dont elle a été amputée s
de
ils ils ne le -pourraient -pas.
force l'exemple d'une république libre et prospère, Le Secolo du mai publiait sur Ce sujet une
25
déclare-t-il, elle y créera un mouvement nui amènera imerview
tôt ou tard la libération de l'Ukiaine, de la Pologne, avec le général Smuts d'un ton, certes,
des Balkans et cles régions slaves de l'Autriche et de plus pondéré.
la Hengrie, du joug allemand. -n
• Nous voyons, dit-il, que tiuclles que puissent ètfè
George GEX. les velléités personnelles de l'empereur Charles, il est
complètement impuissant ,t
et que pour maintenir l'en- t les Alliés reconnaissent que la Monarchie danubienne
semble de cet empire croulant il faut la main de fer de est un Etat niant Dieu, nue le- aspirations des peuples
l'Allemagne. 'Nous voyons aussi que l'Autriche n'est opprimés par les Habsbourg et par la clique germano-
qu'un instrument dans les mains de l'Allemagne et que magyare sont sacio-saints et qu'il n'y aura pa: d'oirlru
les Hongrois s'appuient sur les Allemands. La seule so- en Europe ni de justice dans le monde aussi longtemps
lution du problème serait celle d'un changement com-
plet dans l'Europe centrale qui donnerait la liberté
à
que l'Autriche continuel à ûtie ce qu'elle est actuel-
lement, c'est-à-dire une galère des peuples esclaves
aux peuples d'Autriche.. Si l'Autriche, s'était proposé obligés de souffrir et de se saigner pour le pangerma-
un dessein plus noble et si elle s'était mise à la tête nisme.
d'une alliance des nations libres, elle se serait préparé
de grandes destinées, mais elle a préféré rester Le Congrès de /Versailles a affirmé aux Polo,
fidèle aux mauvaises traditions de son passé et elle a nais et aux autres peuples slaves que leur cause
laissé exploiter les peuples qui lui sont soumis peut était la cause des Alliés, de tous les Alliés. '
les buts militaristes de l'Allemagne. Dans sa faiblesse
elle s'est jetée dans les bras de l'Allemagne et la Le Giortmle tVItalia tourne ses regards vers
possibilité de son démembrement est ainsi devenue plus l'Autriche-Hongrie. Il y aperçoit les Allemands
grande. f et les Magyars fous de rage contre les nationali-
L'Avanti
•.
du parlant de la nouvelle tés slaves, il remarque'les menaces de Charles Ier
23 mai, en
alliance entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, et les hésitations de Seidler, il voit Weckerlé
précisait d'abord les différences entre l'alliance du grincer des dents et la conduite de i Etat-Major
7 octobré 1879 et l'alliance actuelle il consta-
allemand y soulever des tempêtes. Mais les peu-
tait' que cette alliance n'était qu'à l'avantage de ples qui combattent pour leur liberté restent iné-
branlable- I 'jîntente prononce par-delà les tran-
•l'Allemagne. Il se demandait aussi quelles sont les
raisons pour lesquelles les, Empires centraux se chées les paroles qui désagrégeront i Autriche-
sont empressés de proclamer cette alliance, malgré Hongrie. Cette désagrégation devient ainsi un
que, en fait, elle ne soit pas encore établie. 1T fal-
fait
lait effacer le geste de Charles Ier. Il fallait aussi La presse de Bohème, de Carinthie, de Croatie lé-
penser aux couronnes des Etats comme la Pologne. pond en invoquant la victono de la justice' qui n'est cas
l'Ukraine. Mais les têtes couronnées et celles qui pu'cisément la victoire des EmpirCb Centraux. Les Po-
veulent l'être sont intéressées directement à ces lonais sont quelque peu hébitants, espérant dès à nré-
problèmes,1 c'est pour d'autres raisons que le peu- ser.t pouvoir rérliser leur indépendance relative sinon
leur complète unité sous le sceptre des Habsbourg, mais
ple se passionne poure\ix lcuis illusions sont "destinées à dispaiaître. L'Allema-
fr.
Il est certain d'ores et déjàque le nouveau pacten'au- gne veut le partage de la Pologne entre les deux em-
pires> et elle ne veut pas créei un irrédentisme polo
ra pas si facilement l'assentiment des peuples. En Alle- nais sous la protection autrichienne, ni permettre un
magne même cette alliance rencontre actuellement une accroissement de puissance par la nouvelle infusion de
vive opposition. C'est ce qu'on remarque au sujet de
la Mitteleuropa qui ne peut pas se îéaliser. Les diffi sang slave qu'offrirait à l'Autriche-Hongrie, la forma-
tion d'un royaume de Pologne-Galicie sous la domina-
cultes les plus grandes pourtant se manifesteront dans tion des Habsbourg. v ?
la raonaichie danubienne.- Grâce à la politique panger- (
maniste et réactionnaire du gouvernement de Berlin, Les semence^ jetées par l'Entente à Rome et'
l'Allemagne comme le prouve le Vorwerts est cordia- à Versailles por:eront leurs fruits surtout
lement impopulaire en, Autriche non seulement à la
majorité slave mais aussi à la minorité allemande et
magyare.. -7
Si le slavisme démembré et étouffé en Russie reçoit
de l'Extrême-Orient, comme nous l'espéions et en avons
UAvanti continuait en expliquant les difficultés la foi, une aide puissante qui l'aideraressusciter. Le
destin de l'Autre he-Hongrie est désormais fixé, cCàt
économiques de cette alliance une question de temps, de temps assez court.
Ensuite et là est le point le plus important il L'Autriche sera punie pour s'être prêtée au jeu
y a le côté économique du problème. Le même monde du pangermanisme. Elle marche à sa décompo-
financier et industriel autrichien qui empêcha jusqu'à
ce jour la réussite de la Mitteleuropa parce qu'il sa-
sition
vait que la vie économique autrichienne serait contrô-
lée par les forces économiques allemandes, s'opposera L'ttalie est fière d'être restée foi te pour la défense
certainement de toutes ses forces à l'alliance projetée. de la liberté des nations contre l'Autriche-Hongrie-elle
Et si celle-ci est portée au parlement on assistera à est orgueilleuse d'avoir îccueilli la tiadition russe en
des luttes dont la violence émerveillera même les pat- ce qui conceine li; développement des neuples slaves,
lcmcntaiies. heureuse aussi d'insuffler foi et courage aux po-
pulalionb de l'Oii'înt cuiopécn.
L'auteur ne suppose pas que les gouvernements Nous connaissons ce langage nous l'avions
actuels de l'Autriche puissent opposer à l'Alle- en-
tendu il y a peu de temps.
magne une résistance sérieuse. Par contre, il espère "L'Tdea Nazionale du7 juin après avoir félicité
que le prolétariat autrichien, qui a déjà livré et les membres du Congrès de Versailles de s'être
gagné une bataille, ne se soumettra pas.
livrés aux manifestations habituelles d'optimisme
Depuis le Congrès de Versailles d'autres arti- rhétoncien, se déclare enchantée des précisions qui
cles ont paru prenant acte de ses déclarations. y ont été données. La déclaration relative à la
Le Giornale (Tltalia, journal qui jusqu'au 'dé- Pologne satisfait entièrement l'organe du nationa-
menti récent de M. Sonnino, fut considéré comme lisme intégral italien. Quant à la déclaration con.,
son organe, consacre son article de fond du 9 juin cernant les autre; Slaves, voici comment elle est
à « L'Entente contre F Autriche n, commentaires' jugée
des résolutions du Congrès au sujet des questions
polonaise, yougoslave et tchéco-slavaque. Ces ré- Moins explicite nais d'égale efficacité morale est la
solutions d'après l'auteur constituent un acte d of- déclaration du secrétariat d'Etat de l'Amérique à la-
quelle les trois gouvernements alliés se sont associés.
fensive avisée et énergique contre les Empires Cen- La profonde sympathie pour les aspirations des peuples
traux et en même temps un acte de foi dans le tchécoslovaques et yougoslaves vers la liberté n'est pas
droit des nationalités opprimées. encore un engagement formel et pour des raisons
.1 nombreuses il en é ait mieux ainsi. JVIais celui qui su
L'indulgence de, telle ou telle nation de l'Entente souvient du message wilsonien du mois de janvier der-
nier ne peut que s'apercevoir que la monarchie danu-
pour l'Autriche-Hongrie (indulgence arrachée par l'hy-
bienne est perdue politiquement auprès de ceux sur
pocrisie et les intrigues de l'Empereur Charles et de
ses ministres ou agents) est définitivement écartée: tous lesquels elle comptait le plus pour être sauvée.
La Tribuna du7 mai se déclare également satis- de paix immédiate, l'armistice conclu avec l'ennemi, et
faite. Elle affirme que le dernier Conseil de Ver- tes pourparlers de Brest-Litovsk sans aucune préoccu-
pation de solidarité avec l'Europe.
sailles a eu la conscience claire et nette des graves Le résultat de cette politique fut le traité de Brest-
événements présents et qu'il a su tenir le langage f.itowsk une de ces ce Paix inachevées » qui, avec les
qu'il fallait paix ukrainienne, roumaine et finlandaise sont étudiées
par Paul Louis dans la Rente Bleue du i"r-8 juin.
Les trois chefs de gouvernement dans une réunion Inachevées ces quatre paix allemandes le sont car elles
spéciale ont senti l'opportunité et la nécessité dune ne résolvent aucune des difficultés d'hier, et elles soulè-
communication relative aux nationalités politiquement vent de nouvelles questions.
opprimées par les Empires Centraux.
Tout en faisant leur la déclaration du Secrétariat « Implicitement les deux Empires ont reconnu qu'ilne
leur appartenait pas de régler à eux seuls, même dans
d'Etat et en affirmant leur sympathie wiur Ic-i; aspira- ce
tions chèques et yougoslaves en ce qui concerne la « un secteur déterminé, à plus forte raison dans uni!
Pologne, les trois gouvernements sont allés jusqu;, une » aussi vaste zone. le statut de 1 Europe future. »
déclaration claire et précise; ils ont proclamé la néces- Toutes les questions en litige, le Président Wilson
site d'un Etat polonais indépendant avec son propre a demandé qu'elles fussent résolues par la Société' des
débouché vers la mer. Nations. L'idée a fait son chemin et elle retient puis-
sammentattention publique. Aussi est-il intéressant de
Les jugements de la grande presse italienne sur lire dans Y Action Xntionalc du 25 mai la Politique des
le dernier Conseil de Vcrsailles concordent donc. Nationalité-, d'après la tradition républicaine, par J.
Tchenioff.
ASTOLFIO. L'auteur reprend l'observation de Sorel le principe;
des nationalités, suivant les milieux auxquels il s'adapte,
produit des conséquences diverses. En France, il est
devenu une règle juridique qui affirme le droit des
SOURCES ET DOCUMENTS collectivités organisées en Etats de disposer de leurs
destinées. Ainsi elle est compatible avec la Société des
ICI Nations.
La politique des nationalités a revêtu en France deux
LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE A TRAVERS LES REVUES aspects. Tantôt, le respect du principe des nationalités
avait la valeur d'un principe défensif. C'était une bar-
rière opposée au plus fort. Tantôt au nom des nationa-
Pour prévoir l'énergie désespérée avec laquelle l'of- lités opprimées, la fraction avancée de la démocratie
fensive allemande sera reprise, disait Roliert de Caix proposait une action énergique d'intervention, non pas
dans XAsie Française de janvier-avril, il faut se rendre pnur élargir les frontières de l'Etat intervenant, mais
compte de l'exaltation et des espérances que l'Orient pour faciliter, par une assistance armée le triomphe'
inspire aujourd'hui à l'Allemagne. dans des pavs voisins, des mêmes principes de ju-tiee
et d'équité.
» Si elle est libre de >e consacrer à l'utilisation de la En Allemagne le principe des nationalités avait rc\cMu
k chance que lui a donnée l'effondrement de la Russie, il motivait des revendications
k elle peut espérer organiser les territoires laissés en un aspect menaçant
l'Empire russe, dominer sans conteste extravagantes. C'est surtout à propos de la Polotrne
« déshérence par que lii divergence éclata entre le mouvement déirnocrati
ce la Turquie, étendre son influence prépondérante sur
<( la Perse, menacer l'Inde, aller peut-être plus loin en- que entre la France et l'Allemagne.
C est encore la Société des Nations qu'étudie Olof-
(t core. >> lloïjer dans le ( orrespondattt du 1'' juin. Mais tandis
C'est ce que l'Entente doit comprendre et elle doit que le |M>int de vue de Tchenioff était plutôt historique,
s'efforcer d'aider les Géorgiens et les Arméniens qui celui de Iloljer est philosophique.
disputent encore la Transcaucasie aux Turco-Allemands. Il fait remarquer l'imnrécision du concept de nation
La Perse, qui peut être le chemin des secours envoyés qu'il e-saie de définir ainsi
au Caucase, n'a eu réalité aucun intérêt au triomphe de
« l'u ensemble d'hommes qui se sentent
unis par des
l'Allemagne et de la Turquie pantouranienne. moraux, d'une profondeur et
Mais surtout les Alliés doivent tâcher d'adopter enfin u liens d'affinité surtout
dune solidité telles que ces hommes ressentent leur
une politique en Russie et dans ce but ils doivent ce
ci union comme un
bienfait et leur séparation comme
tâcher de se renseigner avec exactitude sur ce qui se
un malheur.
passe dans l'ancien empire des tsars.
ce »
Qui voudra suivre le conseil de M. de Caix lira Mais puisque le principe cle- nationalités ne repose
1 élude solide de Ces'are Spellnnznn {Revuedes Alitions que sur un sentiment, il ne peut être un instrument
latines du il, juin) isur les caractères différents et les automatique de paix et de concorde. t.'auteur croit la
aspects divers de la révolution russe. 11 oppose celle- Société des Nations impuissante à conserver la paix, car
ci à la Révolution française, la seconde sest développée il n'y a |>oint de code international qui pourra, em-
en gardant un caractère nettement unitaire et national.
ce
1. pécher un peuple qui se croit a-suré du Mûris de
l,a première manifeste immédiatement des aspirations « recourir a la violence pour
faire prévaloir sa volonté.
séparatistes et l'humanité meilleure, il faut commencerr
« Pour rendre
la
ic après
rapidité avec laquelle les provinces russes,
la chute del'Rmpire, se sont détachées du pou-
» par améliorer la nature' humaine, n
Peut-être la conclusion d'Olof Hoïjer est-elle trop
ic voir central montre combien ces tendances étaient pessimiste et ne tient-elle pas assez compte de l'impor-
« fortes et agissantes, et quelle énergie dut déployer tance pour la paix d'un équilibre eunméen solidement
le gouvernement de Pétrograd pour los .combattre; et
ci préserver l'unité de l'Etat.»
établi. ·
•' i '> If
a Oléagineux de~
nos
Colonies quantités croissantes, par des plantations. La question In-
téresse de très près nos colonies, dont certaines, 'l'Indo-
Chine, se sont déjà engagées l'Afrique
avec succès dans la voie des-
La production des oléagineux, que' nos colonies plantations, et d'autres, Occidentale et l'A&iqu/'
nous fournissent déjà en quantités très considéra- Equatoriale, voient l'avenir de leurs caoutchoucs naturels
~blea, est l'une de celles qui doivent aujourd'hui re- gravement compromis et seront obligées d'en venir,' elles
tenir le plus vivement notre attention. D'une part, en
aussi, aux plantations.
effet, nous sommes, en cette matière encore tribu-
taires de l'étranger,ce qui assure à' la production
Les chiffres suivants montrent combien a été rapide le
•développement des plantations. -"-
-v .'<• '?*''
coloniale un large débouché dans la Métropole dès la PL~N1AT¡()NS
DC CAOUTCHOUC
fin de la guerre d'autre part, les oléagineux sont
l'nne des matières premières qui, dans l'avenir, feront Années Supel'l1cie Production
le plus défaut à l'Allemagne, d'où, pour nous, l'intérêt
d'en produire ds très grosses quantités de façon à
exercer partiellement le contrôle du marché,
1905.
1.906.
1907.
(en acres) '(en tonnes)
93.205 145
La Section des Oléagineux du récent Congrès d'A-
griculture Coloniale s'est préoccupée de la question.
·
1908.
1910.
1909.681.955
e37 glio
W,9ia
545.385
510
1 ODO
1'800
Elle a, à ce propos, pris des résolutions et formulé
des vœux qui, pour ceux tout au moins qui ne dé-
pendent qu& de l'initiative privée, semblentdevoir 1\)11.
1912.
191C.
885.079
1.200 407
3.600
8200
1(419
être suivis d'effet et entraîneront
conséquanoes. <
de très heureuses
Afin de développer la culturo de l'arachide en Afri-
“ •
Il
19H.
1915.
191G.
1..M8.033
1 611 124
1.727.820
28.318
47.618
71.380
que Occidentale développement qui est malheureu-
sement contrarié par, la faiblesse numérique cl
sirme de la main-d'œuvre indigène, la Section a dé-
^cidé la création d'une Société qui aura pnnrobjet de'
• p' 1917. 1.792795
1.915:553
1.995.553
107867
152 650
204. m
II est intéressant do noter que, tandis que la production
poursuivre, des plantations augmentait dans d'énormes proportions,
avec l'aide des capitaux nécessaires, celle du Brésil est rçstéepeu près constante et celle des
l'étude et la mise en pratique des meilleurs procédés
tardant à 'augmenter le rendement agricole et indus-
1 autres
pays notamment nos colonies africaines – ft subi
une diminution considérable
triel de l'arachide. Il s'agit notamment de la sélection 1
.des semences,de l'introduction d'instrnments agri. PRODUCTION mokiiimx du caoutchouc
coles, de façons culturales nouvelles et appropriées (Ckilfres eaprmés en tonnes)
ds mise au point des questions d'engrais, d'irrigations', Années Plantations Brésil Autres pays Total
de cultures intercalaires, de lutte contre les parasites, 27.000
etc. 1905 145
e(<\ •"
1)'antres vœux snnt relatifsa l'intensification du 1910
1915 3.200
35.000
40 800
371220
21.500
62-245
"70.500
décorticage des arachides,
nuits, à ]a terminaison de au
forace dp nombreux
1916
1917
107.867
152 65Q 3 S. 500
13.615
12.448
158.702
201.598
la voie ferrée du Thiès-
Kaves, à la création de plantations de palmiers
huile,l'utilisation du Karitê par l'industrie métro-
à 204.348 39.370 13.258 §56.970
•
«
II y a là font nn programme fort remarquable et Le Chemin de fer Ceuta-Tet\i?in ti¡
dont la réalisation pratioue devrait être ônergiqne- Un événement d'une certaine importance est passé
ina-
ment poursuivie par le Département das Colonies perçu dans la période tourmentée <ju« traverse l'Europe
1=-0.
comme, en ce qui les concerne, elle parait devoir l'être et l'Espagne elle-même l'inauguration du chemin de fer
par les intéressés eux-mêmes, Ceuta-Tetuan
t
W
,i1. Michel
MICFTEL
•
Lahcii\in.
LARCIIAIN.
-> >,
de
Ce chemin de fer, qui traverse les riches territoires de
Castillejos Rio Negroy. Rio Martin et^Guad-el-Jelu, rendra
très grands services pour l'exploitation du Nord du
4 Maroc où il stimulera la production en faisant circuler
1 “
>,
ECHOS'
ÉCHOS-'
1
«
A MADAGASCAR
r.
les récoltes t
La Epoca écrit au sujet de cette nouvelle ligne
Quoique la question du Maroc soit devenue une ques-
tion politique graoe aux partis de gaucho, il n'est person-
ne gui, unissant la responsabilité politiqua à la compé-
tence et au palnplismo, ne po dise que le Maroc doit être
l'Espagne une prolongation du territoire national
pour qu'un
' h
M. le gouverneur général Schrameck va incessamment plutôt protectorat richesse du Maroc, lui
qui doit augmenter la
quitter Marseille pour rejoindre son poste a Tanananve.. « Tout ce
répandre les bien-
m Avant son départ,, M. Schrameck a règle difl ci entes ques- donner les moyens de se développer, montrant
tions do personnel il emmène avec lui quelques collaho- faits de la paix sur cette contrée en à ses ha-
rateuns, choisis par lui et qui l'ont éte^si paifaitement que bitnnts les twantaeps de la civilisation et de la paix.
ces choix seuls laissent prévoir les conditions l'v.da lait doit être aidé et encouragé Le chemin de fer qui désor-
remarquables dans lesquelles va' être cxeioé le gouverne- mais unit Ceuta à Tetuan, et qui est exclusivement ospa-.
ment général de Madagascar. gnol, répond à cette pensée. »
M. Schrameck a pne M. le gouverneur Guyon de rem-•*
plir à Tananarivo, sous sa direction, les fonctions de se- La Flotte indochinoise
crétaire général, M. Guyon, comme gouverneur de la Côte
d'Ivoire, puis comme gouverneur du Gabon, a su se faire Les colonies manquent de bateaux. Elles en manque-
unanimement apprécier. Son tact, son mlelligence et son ront plus encore après la guerre, car il y a malheureu-
énergie ont été particulièrementmis en lumière au cours de sement de grandes chances pour q.u'a cotte époque oom-
la préparation très difficile de la campagne du Cameroun,
préparation qui lui a valula croix d'officier do la Légion
me
lion maintenant, 'on
nécessaire.
n'accorde pas à leurs besoins l'atten.
d'honneur le choix dont il est l'objet lui fait autant hpn- Certaines d'entre elles, cependant, se préoccupent d'une
nour a lui-même qu'au gouverneur général qui a' su, si situation qui leur est éminemment préjudiciable etdiffloul- cher-
parfaitement, apprécier ses mérites. chcni à trouver elles-mêmes une .«solution à n'ont ces
Un décret récent a créé, à Madagascar, le poste d'ins-
pecteur général de l'Agriculture M. Schrameck l'a confié
h M.. Fauchèrc, savant d'un rare mérite, – d'une
tés dont, depuis le début
trop d'occasions de constater Ja
de la
gravité.
guerre, elles
L'Indo-Chine sous l'impulsion aussi active qu'intelligente
eu que,
intelligence, d'une science pratique, vraiment exception- > de M. le Gouverneur géncral Sarraut, est résolument en-
nelles. M. Fauchôro. qui a des idées, de bonnes et trée dans cette voie permanente v du Conseil de gouverne-
grandes idées, et qui a surtout la volonté de les appliquer, La Commission
fera œuvre excellente. Nous lui souhaitons le courage do ment de la colonie a récemment, à ce propos examiné et
résister aux onivieux et aux jniloux qu'a suscitas son dé- adopté un projet d'arrêté tendnnt à prélever une somme {éta-
vouement rapide et son mérite. Nous ne regrettons qù'uno de 14G0 000 piastres sur la Caisse de réserve pour construc-
chose,' c'est qu'on ne puisse envoyer dans nos autres co- blissement, à l'arsenal de Saigon, d'une cnle de
tion pouvant recevoir des cargos' de comprend3.500 tonnes
lonies des hommes de cette valeur qui, à part M. Chevalier déjà quel-
On sait que la flotte indo-chinoise
en Indo-Chine, et quelques autres, manquent généralement4
dans nos Possessions. ques unités, qui sont en service. >
SUR LES GRADINS ET DANS LES COULOIRS depuis quand la c.roite représcnte-t-elle
|ule, Roche n'est donc pas admisdeà lagauche,
ï
le pays » M.
délibération.
"Mais M James rlonnesy, qui est autant
qu'homme du monde, côtoie à la délégation des gau-
Dans les couloirs du Palais-Bourbon se presse une ches M. le vicomte Cornudet ce qui, somme toute, est
foule inquiète de nouvelles, mais pleine de confiance a>se< rassurant.
dans les destinées de la patrie. Et, à la séance publi- La délégation des gauches entendait donc M. Mer-
que, on a discuté le renouvellement du privilège de la rhcim M. Jouh.iux et quelques citoyens pareillement
Banque de France. C'est un exemple précieux de sé- de la'c.G. T. On garda bonne note des choses qui
rénité et de sang-froid aux heures graves que nous tra- furent dites, on se sépara enchanté d'avoir pris con-
versons. tact, et on se promit de se revoir. Cenendant, un dé-
puté socialiste, à la sortie de la réunion, semblait sou-
cieux et pensif « Crois-moi lui dit un de ses amis.
Bien entendu, il n'est plus question, même dans les Vous avez tort d'indiquer ainsi le chemin de la mai-
groupes les plus infestés du virus politique, de conju- son. Car vos hôtes y ont pris goût. Ils reviendront. »
rations de couloirs. Personne ne saurait être, par con- m
séquent, accusé de conspirer contre M. Clemenceau. Ce-
pendant, à l'heure où les nouvelles étaient un peu in-
quittantes, une personnalité connue, éminente mémi D'autres députés vont au front. Ils reviennent, pleins
déclarait en confidence à quelques amis qui blâmaicii, d'admiration pour l'héroïsme tranquille de nos soldats
« Et que leur as-tu dit » demande à un qui revient un
qui
comme lui, le présent gouvernement » Voilà le lisul- n'yest pas allé. Oh! fait c'est difficile
tat de l'inaction et de l'incurie,n « le voyageur,
répond l'au-
Nous ne le désignerons pas autrement. Ce n'est pas, a de parler à de tels hommes ». « Peuh
tre, si tui es encore embarrassé, avant de partir, viens
coup sûr, un ancien Président du Conseil.
On a constitué pour les mesures à prendre, en ce qui me trouver. j'ai conservé, dans mes papiers, un arti-
cle de Monsieur Barrer, soigneusement découpé. Je te
concerne le camp retranché de Paris, un Conseil su- ]' remettrai. »
périeur de la défense, présidé par M. Doumer. Nous ne MlDAR.
trahirons aucun secret en révélant que les députés de
li'
->
la Seine n'ont pas vu d'un oeil tri'S favorable la com- X. B. utmitiitr a bien voulu remarquer que le
position de ce conseil. Ils auraient aimé qu'on y appe- discours qu'une erreur d'imprimerie avait attribué à
lât plu* de députés de Paris ou de la banlieue, voire de M. Barthou était de M. Barthe. Un erratum, dans le
Seine-et-Oise. Et ce n'est un secret pour personne que numéro suivan avait déjà relevé cette erreur, que
la présence dans ce Conseil de MM. Besnard et Bena- m>s lecteurs avaient évidemment, d'ailleurs, rectifiée
zet a semblé particulièrement amère aux représentants deux-mêmes.
les plus directs du camp retranché. « Bénazet, il est
vrai, disait un des députés de Paris les plus éminents,
et dont la réserve habituelle égale la haute courtoisie.
pourra peut-être le cas échéant nous apporter l'allian- LA VIE PARLEMENTAIRE
ce de Constantin. »
• L'ETRANGER
• A
» Quant à M. René Besnard. déclarait un autre il
faut voir dans sa présence au Conseil une de ces mar-
ques du caractère de M. Clemenceau, nui est, comme
le veut l'Ecriture, doux et humble de coeur. Il sait
-o~
Le Reichstag et sa Paix
reconnaître ses torts. M. Clemenceau a mené contre
M. René Besnard, sous-secrétaire d'Etat, une campa- Une crise ébranlait l'Allemagne au mois de juillet
gne qu'on peut, sans hésiter, qualifier de formidable. d'hystérie,
Aujourd'hui, reconnaissant qu'il s'e.st trompé, et que 1917 crise assure alors la presse de droite,
M. René Besnard possède les qualités de stratège et et qu'elle se plaît à localiser dans le Reichstag. Crise
d'organisateur qu'il lui dénia jadis, il oublie, en fa- de lassitude et de défiance générales plutôt. L'illusion
veur du jeune ex-sous-secrétaire d'Etat, que le groupe pangermaniste se dissipe. « M. de Heydehrandt,
des députés de Paris compte dans son sein d'anciens l'heure do vos sous-marins est passée » s'écriera
ministres de la guerre auxquels il a dédaigné de fr.ire M. Scheidem.mn. En effet l'Angleterre ne capitule pas
appel.
•« et l'Amérique se masse. L'offensive de Broussilof
w rompt le front galicien. On a mal étouffé des trou-
Au reste, M. Clemenceau tient compte de toutes bles ouvriers. Une intrigue des conservateurs alvec
les critiques, mais il sait, psychologue averti, démêler l'Etat- Major et le Kronprinz renverse M. de Beth-
les causes les nlus secrètes qui les dictent. Lorsque les mann-Hollwej; sans appui dans les gauches. EHo
députés de Paris vinrent lui présenter les observations voudrait un chancelier dé fer. On veut, contre elle,
que suggérait la situation, il dit à M. Charles Benoist.
secrétaire général du groupe ce Quand un Conseil e^t un Parlemen: ert une politique. C'est le programme
mrnnmé, sa composition étonne toujours ceux qui nY:i de M. Erzlierger à la Commission principale du
font pas partie. » Rcichstag. le 6 juillet il aboutit à la « résolution de
Mais il trouva, ce soir-là, à qui parler. M. Charles paixvotée le 19 par 212 voix contre 126 et 17
Benoist lui répondit « Elle peut même étonner bien abstentions. Cette1 résolution affirme \a volonté d'une
souvent ceux-là même qui'en font partie. » paix de con-iliation sans annexions, sans « violences
Sur ces mots, on se sépara les meilleurs amis du d'ordre politique, économique et finuicier n, avec la
de. mon-
lil>erté des échanges et das océans, et une organisation
• juridique internationale. Mais il est entendu que ces
Cependant, la délégation des gauches délibérait revendioatioi s supposent une constitution démocrati-
de
la défense nationale. Les groupes de droite que*. Dès le 9 juillet 1917. Germania avait formulé
ne sont pas
| admis à délibérer sur ce sujet.« Depuis quand
effet, disait un député très ferme
donc, en
sur les principes, 1
les bases del'accord entre les partis qui formeront la
majorité politique et avec les divers éléments qui com-
'~I: 1"
posent
ï
l'autocratie c'est la Reichstag qui .offrira, la
< v,v < > >
mais c'est un philosophe stupide »..
*• r
Philosophe' plus
paix; et," pour garant:de sa sincérité comme de sa -r distingué, M. de Payer a cet avantage d'avoir gagné
puissance, il montrera sa force croissante dans l'Empire sa cause quand son maître l'avait perdue le voilà
et définitivement réalisée, en Prusse, par la réforme
électorale. ,tAParla»ie?itariesicriing, cri de '-guerre de 1 vice-chancelier.
Plus
J 'S 1 •• •
fort,,encore, s'il se peut, da thèse! de M. Schei-
cette majorité de!s gauches. Paix et démocratie, ter- demann enchaîne le chancelier à la'paix et la paix à
mes inébranlables de la nouvelle équation politique. ladémocratie. «IQue les-autres peuples le sachent
1 M. Erzberger la procfiame à la Commission du budget, nous ne nous berçons pas de- rêves de conquête et de
le 6. Au nom du centre, M. Fehrenbach, M. von domination; nous sommes prêts à conclure une paix
Payer, pour 'les progressistes, et, à l'extrême-gauche, équitable assurée par des garanties internationales.
M. Scheidemann l'affirment le 19 en séance plénière Il n'y a pas de chancelier ot il n'y en -peut pas avoir
avec une solennité peu commune, même à la grandilo- qui ne doive agir dans le sens de nos résolutions. C'en
quence germanique. Or cela va,ut la peine qu'on y es/ fini des équivoques. Faites un chancelier du- plus
regarde de plus près. Après la Kreiisseititng toute la sauvage annexionniste, dépêchez-le à une Conférence
presse allemande discute à nouveau, aujourd'hui, le cle la paix,, dt qu'il y préconise les solutions et les
problème d'une.« paix de conciliation ». M. Erzberger méthodes des pangermanisles on lui rira au nez en
recommence à en agiter le monde catholique. Et tan- ripostant « Ton propre peuple ne veut rien savoir de
dis que le. centriste Hertline; est devenu chancelier tout cela ton propre peuple rejette toute annexion
après s'être rallié à la résolution de paix, que M. von ton propre Parlement se dresse contre toi ». Mais une
Payer, le champion libéral de cette résolution, a été politique énergique d'entente internationale suppose
fique ? >
nommé vice-chancelier, voici que les claux' autres pro-
tagonistes de juillet, M. Fehrenbach et M. Scheide-
mann. sont élus président et vice-président du Reichs-
tag. Est-ce donc le triomphe de la démocratie paci-
C'ast; M. Fehrenbach qui dépose la motion com- Une équivoque initiale. Une équivoque permanente.
Le docteur ivuchaelis n'accepte cette paix que'« telle
mune aux trois fractionc coalisées. « Jour mémora-
ble » dit-il, que celui oit le Reichstag s'adresse au qu'il la comprend ». Il l'a dit et personne ne l'en a
repris tout d'abord j II se dédit trois jours après d'une
« monde ». « Pas d'annexions, pas d'indemnités, pas
d'inimitiés croissantes, mais le retour aux travaux de promesse pourtant plus élastique que n'est alors le
la paix et de'la civilisation ». Et maintenant qu'un tront Lie Hindenburg puis il se contredit à nouveau
peuple entier, par la voix de ses représentants, pro- et les couleurs da son discours étaient déjà tellement
1 clame sa volonté, qui douterait dé lui? Ce serait à combinées que l'on ne saurait plus affirmer quand il
désespérer de l'humanité, de l'essence même de l'âme, rabâche ou quand, il sei dément. Puis il tombe. Nou-
si le camp ennemi se fermait à sa voix M. Fehren- velles équivoques' est-ce sous les coups du Reichstag?
bach n'était pas des mieux préparés à l'évangile selon Non, le Reichstag \'a.i ménagé et puis est parti en
vacances. Mais c'est
Mathias Erzberger. Quoiqu'il y ait plus loin def Fri- sous une intrigue. de chefs de
t bourg à Berlin, que de Jérusalem à Damas, on s'ex- partis d'accord avec une camarilla. Ils pousseront d'ail-
;.plique l'accent qu'un changement brusque,d'opinion leurs leurs avantages lorsque le comte Hertling, dési-
gné, sans leur agrément, sera, par eux, contraint de.
1 péroraison s'épanouisse en béatitude «
prend dans le pieux esprit d'un centriste,et'que sa
Paix
hommes sur terre qui sont de bonne volonté. » Hélas
aux
négocier avec eux presque tout un programme et quel-
ques choix de fonctionnaires impériaiux. La Parlamen-
cette.sérénité s'éteint à mesure que M. Fehrenbach tariesienmg a fait de tels progrès que tout le libé-
s'éloigne du parterre. Le voilà président du Reichstag, ralisme allemand crie victoire. Mais elle n'a obtenu, en
Espérons que la béatitude lui reste intérieure. Mais pour fait, aucune réforme ni précise, ni durable. Rien que
ce qu'il en exprime, de sa tribune « au monde », on des accommodements de personnes contacts individuels,
vient de voir, dans les journaux, que la manière est ou même collectifs (cetta commission des^ quatorze qui
différente.
M. von Payer s'explique plus
>
•'
clairement.
Il ne s'ex-
donnera son vague avis sur les affaires de Russie et sur
la répanse à la note papale), jeu des chefs tout de neuf
plique pas, on s'en doute, sur les termes de la paix affairés de diplomatie quand les activistes polonais
de conciliation, ni sur la question d'Alsace qu'on peut s'aboucheront avec eux. Mais rien d'autre, au total, que,
bien supposer qu'elle exclut, ni sur celle de la Belgique selon le mot du Vorwseerts, une « bureaucratie éclai-
où ce qu'on en dira ne signifie que ce qu'on en veut rée ».
taire. Mais il éclaire la genèse de in « résolution de Encore l'autorité de ces présidents de fraction exi-
n
paix », tout au moin. pour autant qu'il sera parlé ni
de la crise intérieure, ni de la. concurrence des partis.
gerait-elle un Parlement actif et une majorité homo-
gène. Or, combien de fois le Reichstag s'est-il réuni
M. von Payer convient que les avances officielles n'ont en assemblée plénière depuis la résolution de juillet!1t
rencontré aucun crédit à l'étranger; qu'il faut que les Une fois en septembre; huit fois en' octobre; puis le
représentants du peuple « prennent l'affaire en mains »; ` 29 novembre et Je 1™ décembre; dix-sept fois du
qu'ils enlèvent à l'ennemi son prétexte- libérateur; 10 février au 22 mars soit, en somme, vingt-huit
qu'ils se montrent indépendants de tout gouvernement, séances en dix mois. Et la majorité? Dès lle mois de
de tout état-major annexionnistes et qu'ils se démo- décembre après l'effondrement des bolchevistes et de
cratisent donc. La tâche est rude « A-t-on jamais vu Caporetto, .a Berline? fagehlatt note la recrudescenc"
de la réaction. Et, dès le mois de février, après l'arres-
dans le monde une situation pareille à celle que nous
venons de subir ? » Et les tendances sont confuses on tation du député Dittmann, impliqué dans les grèves,
ne parlementarisera pas aisément avec un Bundesrat, le Vorwœrts constate que « Reichstag est incapable de
défendre contre les autorités militaires, non seulement
un chancelier, un empereur. Mais aussi bien ce n'est que les droits du peuple qu'il représente, mais ses propres
de « parlementarisation allemande » qu'il s'agit." Ce
"progressisme admet, on l'en croira, quelques accom- droits ». Ces grèves n'ont pas brisé la majorité, c'est
modements. « M. de Bethmann-Holweg ast un phi- vrai; elle résistera même aux traités annexionnistes.
losophe », nous disait, un soir se iqi^, un Allemand 1 Aucun conflit, pas mime de conflit, car c'est toujours
de qualité qui a signé, d'ailleurs, depuis, le manifeste l'équivoque et, après l'équivoque gouvernementale,
des intellectuels a M. de Bethmann est un philosophe; l'équivoque parlementaire dans le gouvernement,
'(.~ J. a
»
qqand il traduit les velléités du Reichstag en formules | dant à demander aux Etats belligérants de publier les;
"d'état-major dans les partis dans le centre qui s'ac- bases sur lesquelles la paix pourra être conclue (8.468),
Méthode adoptée dans le conseil du t 1 mars.
comode du semblant de démocratie d'un gouvernement au sujet des navires et des cargaisons arrivant dans ics
dont ii est, pourvu que la revendication qu'il en fait ports anglais (8.461)). – N° 8 Pose de mines dans le'
retire aux socialistes le bénéfice électoral d'une propa- • détroit de Kogrund et correspondance avec le gouverne,!
gande de paix chez les progressistes, comme il con- ment suisse (S.47S). – N° 9 Camps de prisonniers en
,vient, et chez les socialistes « dépendants s dont l'im- Allemagne. Usage des chiens de police (8.480).
suivre.)
–
,patience aboutit à la soumission. Si bien qu'après dix
mois,vQe suffrage égal et direct n'est pas concédé à
la Prusse, mais que les peuples limitrophes ont obtenu, ^===-©0 '–
(A
t
, ._v
le problème n'est plus que de savoir ce nui reste quand et en paix'Pen iant qu'elle était un empire, son alliance
la social-démocratie majoritaire reste seule, et s'abstient. a\cc les dcmocritics était monstrueuse et précaire. Elle
Ji'lcs R us. était un péiil pnur l'Allemagne mais plus encore, peut-
<
.r
FAITS .ET DOCUMENTS
-°. Gtic, pour l'AnpIcteire et laFrance. Pensonsà ce qu'au-
rait été une alliance des trois empires, Allemagne, Au-
triche et Russie. pour la liberté de l'Europe?
L'énorme rrasse russe s'est maintenant dissoute,
pulvérisée. Mais cette expérience aboutira sans
doute à une fédération de démocraties orientales.
BIBLIQGRAPHIE
r Ce corps fédéra] sera le pire ennemi des empires du
des
sentès
frlncifaux dotnme-nts diploma/afiirs (bhie
far le. gouvernement britannique aux
bna>·s)
deux Chambres
~rrc- Centre et l'airdes démocraties occidentales..
du Parlement defms le début de la guerre (1). M. Araquktain fait observer que c'est >
leur
par
inquiétude intérieure même que se révèle le pro-
(Sunr.)
fond caractère démocratique des pays de l'Entente.
en
jgiC.
Allemagno –
N° 37• Rappoit sui la dépoitation cles Belges
et le Uavail foi ce nu'on leur a imposé II en ressort d'ailleurs que des hommes qui n'aban-
(S. 404). – N° 3SNote communiquée par l'ambassa- donnent point leur liberté personnelle aux mains de >
deur des Etats-Unis, le 12 décemb're 1016 (Proposition leur propre gouvernement, même dans les moments
faite par l'Allemagne et ses allu's d'entici en négocia
tions en vue de la paix (S. 406). – N° 3g Note commu- les plus critiques, ne sont aucunement disposés à
niquée par l'nmbassadeui des Etats-Uni.; le 20 décem- supporter la tyrannie d'un Etat étranger. Ainsi ce
bre iqi6 (Cette note contient la suggestion que les belli- qui paraît êtie une faiblesse de la démocratie cons,
gérants pouiraient discutei les bases de paix) (S 431).J.
r
'Qr7- – N° • Mise en liberté proposée des civils in-
ternés dans les Empires biitanniques et allemands
titue justement sa grande force morale •
^•4^7). – ND 2
• Compte rendu de l'examen des
quets et des lettres (S 4^8). – N° Note alliée ra-
Devant les péiipétics de la lutte, il en est qui déplo-
rent que la Transe et l'Angleterre, par exemple, ne
du
10 janvier 1917 et dépêche adressée à l'ambassadeur de soient pas, peui le- moment, des autocraties dans le
Sa Majesté a Washington sur cette note (8.439). genre de l'Allemagne, agissant avec la précision d'une
– N° 4 Note du gouvernement allemand uir machine, san', ces essais de liberté
la paix et réponse de l'Angleterre (S 467).
N° s Réponse des gouvernements alliés – la qui prennent tantôt
foi me d'une giève paralysante, tantôt celle d'un dé-
bat obstructionniste au Parlement. S'il en était ainsi,
suggestion faite par le président des Etats-Unisà ten- la
pensent-, ces .mis des Alliés, ils Vaincraient plus rapi-
dement les empires centraux. Mais, si la France et l'An-'¡'
(2) Voir l'Europe Nouvelle du 18 mai 1918.- gleterre étaient des autocraties comme l'Allemagne, il'
ne nous importerait guère qu'elles eussent le dessus.
tt t
LES ALLO.CATAI RES AU TRAVAIL tout leur temps. Ceux môme qui no travaillaient
pus avant la guerre, ont tenu à fournir leur con-
tribution à l'effort national.
Aussi, parmi les allocataires inoccupés, trouve-
Une enquête sur les occupations des allocataires t-on surtout des gens inaptes à tout travail en
raison de leur ;lge ou de leur santé, ou des mères
Combien de fuis navons-nous pa.s entendu dire de famille prises par la surveillance de leurs en-
que les ailocations militaires avaient détourné fants ils comptent pour les neuf dixièmes des
leurs bénéficiaires de chercher du travail et com- inoccupés, chez les hommes et les cinq sixièmes
bien d'esprits superficiels ou mal informés, ont chez les femmes.
décrété qu'allocataire était synonyme de chômeur
volontaire. Les Réfugiés sont plus atteints par le Chômage
Pareille opinion ne répond pourtant nullement
à la réalité l'enquête ordonnée au début de l'an II ne faut pas s'étonner de rencontrer des résul-
dernier par le ministre du Travail et qui s'est tats moins satisfaisants parmi les réfugiés. Nous
poursuivie jusqu'àla fin de 1917 par les soins dies avons affaire à des gens qui ont souffert, qui sont
Oflices départementaux de placement, nous en ap- dépaysés, qui n'ont pas trouvé toujours tes faci.
lités nécessaires pour s'employer et qui, a cause
que fut
porte la preuve. Les résultats qui viennent d'en
être publiés sont utiles à résumer.
Un questionnaire qui devait être remis à cha-
préparé par l'Office central de
placement qui en fit distribuer plus de quatre mil-
lions, soit 3.802.000 aux bénéficiaires d'allocations
militaires et 550.000 aux allocataires réfugiés.
de cela, ont beaucoup plue souffert que d'autres
du chômage.
soit
Sur les 550.000 formules d'enquête distribuées
aux réfugiés par les Of lices de placement, 37
204.000 ont été remplies. Leur dé-
pouillementa permis de constateque ta propor-
Outre les question sur l'identité de la personne, tion des travailleurs et des chômi'iirs se fixait
la formule demandait à l'intéressé de faire con- 1
îï i n ci
naître son emploi actuel et celui d'avant-guerre, Travailleurs Chômeurs
la cause pour laquelle il ne travaillait, pas et, en-
fin, s'il était disposéà accepter du travail dans sa
Hommes
Femmes
78,2 0/0
56,5 0/0
21.8 0,0
«,5 0/0
résidence actuelle ou dans quelque autre localité. Les principales causes d'inoccupation sont les
11 était formnllement indiqué que les réponses
fournies ne devaient, en aucun cas, aboutirfaire mêmes, ici encore, que dans le cas précédent. il
priver l'intéressé de son allocation. faut. noter aussi que, parmi ces réfugiés, la pro-
Malgré cette précaution, beaucoup d'allocatai- portion di's individus n'exerçant aucune profes-
sion vivant la guerre est, plus grande que pour les
res se méfièrent et négligèrent de répondre ce- allocataires secourus dans Leur résidence ordi-
pendant la plupart comprirent que l'enquêle ftait naire.
instituée tant dans leur intérêt que dans celui du
marché du travail, et les Offices départementaux Le placement des allocataires
de placement chargés de centraliser et de dépouil-
ter les réponses des allocataires, n'en reçurent Si on totalise les résultats d.e cette enquête, les
pas moins de 2.459.946,a savoir chiffres d'ensemble demeurent encore satisfai-
Hommes Femmes sants nous tes groupons dans le lablrau ci-des-
sous
32Ô.727
Allocation militaires
rC-fiiRiés 1.S27.2I3
Allocataires occupés UôO.O'.fc S3,(! l.d.'iS.O.W S0,7
Allocations de 7->.M7 134.510
chômeurs 11,4
C'est donc, une proportion moyenne de 00 '.V, do
réponses, et qui, dans vingt départements. dépas-
se 70 rendement satisfaisant pour une enquête
Allocataires
Inaptes au
Demiimles
Total
travail
rlemploi
-H. 707
305.08!)
41.039
Il H)
10,t
30G.G10 lU,:t
2.ar>4.672 100
332.974 17,6
71)7
1
11,4
33.CU> 1,7
300.010 10,3
soit, au total, 1.108 personnes. prenait ainsi 'contact a\ec la rcprésenlation natio-
Dans l'industrie 1.308 hommes et 6.353 fem- nale. < '•
mes, soit, au total; 7.656 personnes, Quelles raisons légitimaient, pour les ouvriers
Soit, en tout, près de 9.000 personnes. une telle dérogation aux coutumes établies ?
Sur ce nombre, il en est qui ont dû abandonner Les événements militaires d'une part et aussi
un travail qu'ils avaient sollicité dans la crainte la situation 'parlicuiiôre laissée par les récents
de se voir retirer l'allocation, mais qui dépassait mouvements cuVners.
leurs forces mais la très grande majorité a gardé En ces heures particulièrement pénibles, la
son occupation (Ardèche). C. G. T. comprit que si elle devait réclamer du
«Gouvernement et des Chambres une politique de
Conclusions clarté et de confiance envers le prolétariat, il lui
incombait, à elle aussi do prendre publiquement,
Au cours de l'enquête, deux faits d'ordre géné-
ral ont pu être constatés. ses responsabilités. C'est ce que la C. G. T. a fait
C'est d'abord que, en bien des cas, les chô- en déléguant un certain nombre de ses représen-
tants auprès des parlementaires, pour les entre-
mieurs n'ont pu trouver de travail faute de pou- tenir des malaises qui se sont fait jour au. sein
voir se loger dans la localité où on les envoyait. des masses populaires et pour leur indiquer éga-
Certains employeurs veulent bien occuper des cé- lement que, ces malaises résultant de malenten-
libataires, mais se refusent nettement à embau- dus, il fallait dissiper ceux-ci.
cher des ménages^ des mères de famil'le, prétex La délégation exposa que celte situation
tant qu'ils ne peuvent les loger le cas'est signalé était le fait de la méconnaissance du
notamment dans la Manche et dans l'Oise. rôle que doivent jouer les groupements syndi-
Une autre constatation, c'est l'éloignement ou
l'abandon de la profession agricole. Beaucoup de caux, à la fois dans l'organisation du travail et
réfugiés qui, avant la étaient cultivateurs, dans l'activité sociale de la Nation, comme de
refusent de retournerguerre,
à la terre et préfèrent res-
l'ostracisme du patronat à leur égard- Les repré-
présentèrent également
ter dans les villes où ils sont casernes et canton- sentants de la C. G. T.
nés en commun. Aussi 'certains offices die place- comme des causes certaines du malaise aclupi.
ment, comme celui de Nancy, frappés des dan- l'ignorance d; ns laquelle la classe ouvrière et la
nation tout entière ont été maintenues tant sur
gers que pareille attitude peut faire courir à la les événements qui se sont déroulés depuis qua-
production nationale, s'efforcent-ils de développer Ire années, que sur les buts de guerre et les con-
le placement agricole. Ils y réussiront, a la con- ditions générales de la Paix des peuples et enfin
dition d'être aidés par les organisations agricoles le refus d'accorder' une pleine liberté d'action
de leur département, ce qui n'est pas toujours le nationale et internationale au mouvement ouvrier
cas. à en croine les réponses fournies par l'office ol le silence (fini accueillit à ce sujet toutes ses
d.u Pas-de-Calais. suggestions.
Ainsi apparaissent- les symptômes de deux Nul ne peut craindre, pour les intérêts géné-
crises, que nous avons déià signalées ici et dont
on ne saurait trop se préoccuper, si on veut les raux dn pays, l'action Idies organisations quviiè-
conjurer, la crise du logement dans les villes et res. Cette action ne peut. en effet que servir les
la crise de la main-d'œuvre à la campagne. intérêts de tous. se'
'_“
Toutes deux soulèvent la question de l'organi- Mais, pour être efficace, elle doit pouvoir
salinn du placement, mais bien plus encore celles produire en pleine liberté, éclairée, dirigée par
dre l'organisation du travail et de l'hygiène publi- une connaissance exacte des faits.
La Paix ne doit pas être la réalisation des désirs
ques. ou des ambitlons de quelques-uns, mais l'expres-
Après la guerre, il faudra distribuer la main- sion des volontés populaires, sur la base des prin-
d'œuvre en lennnt, cnmnle des hpsoins les plus
^ursïPnfs de la production il faudra la maintenir cipes définis par le président Wilson pour coki,
il faut queopinion connaisse des problèmes
en état dp fournir un bon rendement pn donnant posés, pour que, dans une vie publique inlonsi-
aux Iravailleurs des locements sains et des salai- liée, elle puisse les discuter et indiquer ensuite
res convenables. Tl fnudra. nnr tous les moyens. les directions générales de leur solution. Il
inlensiftpr.-ln production asricole et améliorer les Il faut également, que toutes les forces organi-
conditions de vie rie ceux qui en assurent le soin. i-
sées puissent concourir utilement au salut du
Pour cette nclivilé intensifiée, les bonnes vo-
lontés, no manqueront pas,'sans doute, et l'en- pays et à l'avènement /de la paix juste et durable
quête dont. nous venons de résumer ici le* résul- le syndicalisme est une de ces forces son action
tats prouve assez que le désir et la volonté de tra- est nationale et internationale tout il la fois il
vail restent forls. même chez ceux nu'on crai- iéclame le droit de' développer son activité en--
gnait d'en voir déshabitués par le maléfice des al- toute indépendance, en toute liberté, mais cepen-
locations. dant en accord de pensée avec Ja nation.
C'est pourquoi le mouvement ouvrier doit con-
ROGER Picadd. naître la marche des événements, les proposi-
tions faites nous ne devons pas, d'ailleurs, res-
tant dans les limites du droit, craindre de parler.
mais, au contraire, rechercher les occasions de
proclamer « urbi et orbi » les buts d'e guerre qui
nous sont assignés et les conditions de paix.
Enfin, la classe ouvrière ne doit, pas être pn
butte aux sanctions, ni suspectée, même dans sps
LES NUMÉROS ÉGARÉS PAR LA POSTE
fractions les plus extrêmes dont' les représen-»
lanls, sous des apparences verbales trompeuses,
sont remplacés gratuitement à nos abonnés qui ont autant que tous le souci de l'intérêt général.
veulent bien nous les réclamer l LÉON JOUHAUX,
->
LA NOUVELLE REGLEMENTATION Moyenne mensuelle du premier trimestre 1918
DES CONCESSIONS En un les
4.392-983 tonnes 3 = 1 ..464. 32-7 tonnes 606.
chiffres moyens de la produc-
tion et de l'importation mensuelle s'établissent
D'USINES HYDRAULIQUES connue il suit pour JUIN
Production disponible 2.2UO.00O tonnes
Importation 1 .500000 tonnes
Dès asuut lu guerre, la consommation de
11 est vrai qu'il s'agit en l'espèce, en ce qui con-
houille en France remportait sur la production.
( 'est.ainsi que, d'après tes statistiques de 1912, la cerne l'importation, du tonnage total débarqué'
consommation totale de houille était de 6*5 mil- dans tous les ports français et non pas du ton-
lions 677.000 tonnes, alors que la production des nage importé réservé exclusivement à la consom-
mation. Il faudrait pour avoir ce dernier tonnage-
houillères françaises était, seulement de 39-073.0O0 déduire du monlant des importations les tonnes
18
tînmes l'importation des houillères étrangères consommées par les bases maritimes anglaise et
('tait de 20-701.000 tonnes- La houille importée
.••
provenait française, ceux réserves à l'Intendance ou four-
nis à l'Italie ou à la Suisse c'est celle différence
d'Angleterre pour Vu seulement qui reste en effet à la disposition de la
de lîelgique pour
d'Allemagne pour
de div. provenances pour 2
30
20
consommation industrielle ou familiale. Nous ne
tiendrons toutefois pas compte de cette considé-
ration, car les chiffres de tonnage que nous -indi-
quions plus haut et qui concernent le premier
La consommation française en houille est au- trimestre 1918, ont été dépassés dans certains tri-
jourd'uhi inférieure à ce qu'elle était avant la mestres aussi peut-on estimer qu'il y a compen-
guerre mais la production elle aussi, malgré sation entre le tonnage importé et non affecté à la
tous les efforts accomplis, a notablement dimi- consommation française et, les réductions de ton-
nua une partie des mines françaises du Nord se nage qui ont pu affecter les chiffres du premier
trouvant aux mains de l'ennemi. trimestre 1918
Si l'on se reporte au Journal des Cliarbunnayes En un mot donc, avant la guerre,l'importation
du samedi 20 avril dernier, on voit que pendant représentait en chiffres ronds le tiers de la con-
le mois de février 1918 le total de la production a sommation (20 millions sur 60 millions) elle re-
atteint 2-455.40O tonnes. Voici d'ailleurs d'après présente aujourd'hui 40 de la consommation
le même journal, la décomposition de ce total par on peint craindre que, momentanément au moins,
arrondissement minier avec le chiffre de la pro- cette proportion ne se trouve accrue.
duction disponible (c'est-à-dire déduction faite de
la consommation de la mine et du charbon ré-
servé aux ouvriers qui a porté sur 267.450 tonnes):
•
La question se pose donc aujourd hui avec plus
Production nello Production d'actualité que jamais de trouver dans les res-
totale disponible sources de notre sol les moyens de remédier à
l'insuffisance de la production de nos houillères,
Alais 277-639 242.647 de manière à réduire notre dépendance de l'étran-
Arras 952.559 870.560
Bordeaux 3.799 3.799 ger pour une matière première aussi indispensa-
blc à notre industrie que l'est la houille.
Chalon-sur-Saône 295.416 250-395 L'utilisation de nos immenses richesses en
Clermont-Femmd 154.736 131.837 houille blanche présente à cet égard le plus haut
Grenoble 51-553 49571 intérêt-
Le Mans 2,851 1.735 Dans un remarquable rapport (1) à l'Associa-
Marseille 92-159 87.267 tion Française pour le développement des Tra-
• Poitiers.
Nancy 840 829
vaux Publics, M. René Tavernier, Ingénieur en
12..610 11191 Chef dos Ponts et Chaussées, faisait remarquer
–
Saint-Etienne 337- 06!$
:«8.191
200.944 que notre houille blanche pourrait prétendre se
Toulouse 223-037 substituer, soit directement, soit indirectement, à
2T455.400 la totalité du charbon consommé en France.
Totaux 2 J 87.9411 La consommation d'avant-guerre (60 millions
de tonnes de nouille) correspond, en effet, à une
La production disponible comprend 1.925.894 production annuelle d'énergie hydro-électrique
tonnes de produits marchands vendus sans trans- qu'on peut évaluer approximativement 40 ou 60
d'agglomérés..
formation, 91.582 tonnes de coke et 170.465 tonnes
Quantà l'importation des houilles anglaises,
chfffros pour le premier trimestre de
les
1918 sont les
milliards de chevaux-heure suivant qu'on admet
pour 1'équivalpnce d'un cheval-heure1 kilog ou
1 kilog 5 de charbon.
Or, M. t'Inspecteur Général des Ponts et Chaus-
suivants sées de la Rrosse résumait comme il suit la situa-
tion au commencement de 1916 en ce qui con-
Mars
Janvier
Février
Total
1.386.52~ tonnes
1.435.977 tonnes
1.570.381 tonnes
4.392.983 tonnes
cerne l'importance des forces hydrauliques de la
France.
V
'1
C
v
CHRONIQUEÉCONOMIQUE
-
IL – LES IDEES «
~r¡ 1
f)
_»,
noire ministre du Ravitaillement l'occasion de pres-
sources et nos besoins ? A quoi sert-il de dénoncer criptions notables. Du fajt des difficultés de transport
bruyamment nos accords douaniers et nos traités de et de la nécessité de trouver des ressources sur notre
commerce si nous n'avons pas encore systémaliquc- ; territoire national il a été amené à renforcer les dis-
ment étudié la nature et l'opportunité des mesures de positions déjà piisrs précédemment en la matière.
V
protection douanières que ^réclament nos industries
nationales ?
L'arrêté du 8 juin nous révèle cependant qu'on n'a
«
•.• Une circulaire du 2 juin 1918 complélôe par un arrêté
'du G, ônumôre avec beaucoup de précision et de clarté,
les mesures prises et envisagées.
En premier lieu, sont réquisitioaniés, c'est-à-dire
rien fait. Mieux vaut tard que jamais, certes,
etencore
nous serons heureux si l'activité de M. Lemery tenuesà la disposition du Sei"\ire du Ravitaillement.
réussit à combler cette fâcheuse lacune dans notre pré- tous les fourrages non nécc^smrpsà la nom nture des
paration à la paix. · animaux de ferme nu presialaires. Le contingent à
Mais il faut surtout espérer que le programme •fournir par chaque dopai Icment est fixé d'avance,
esquissé par son arrêté ne restera pas une velléité. JI La réquisition e-4 complétée par la réglementation
faut espérer1 surtout que les services multiples aux-
quels le chef de la documentation et des enquôtes
dés transports restriclne en
-transports par aoic fevi éc ne sont un sens, puisque les
autorisés que pour
devra avoir recours pour menera bien l'œuvre capi- des parcours supérieursà 20 kiloinèli'os extensives,
tale dont il est chargé, sauront rendre sn lâche aisée aussi en ce sens qu'.i l'inléiicur d'un môme départe-
et rapide et renonceront au parti pris d'hostilité ou ment oit entre rlOpoilninriiK lnnilioiilips ne sont sou-
même d'indifférence qui, trop souvent dans nos mi-_ misà aucune controvci se
nistères, accueille les nouveaux venus, j
k, Le commerce n'est iVaillruis pas <Vnrlé, au con-
j t. f
traire. Chargé, dit la nrrii!,inr\ tin ],i « collection»
des fourrages, il faudra lui réserver la plus grande
.paîtries fournitures et lui faneapplication des tarifs
prévus, lesquels se complètent par des 'primes de
bolfelàçe. commissions, courtage primes dégressives
de promptitude à la livraison. William Oualid.
L 1 l '•
LES NOUVEAUX IMPOTS impôt swr les transactions commerciales, un im-
pôt sur la dépense au moment où elle se produit.
SUR LES PAIEMENTS différence des paiements civils qui don-
A la
nent lieu à timbre de quittance quelle qu'en soit.
la raison, la nouvelîe tare n'atteint pas tous 1rs
ET LE LUXE paiements commerciaux. L'article !£) de la loi du
3L décembre I1M7 vise en effet uniquement « les
-+00-- paiements de la vente au détail ou de la consom-
mation de fortes marchandises, denrées, fourni-
II. – Les Impôts sur les paiements commerciaux tures ou' obje s quelconque ».
Le seul paument soumis à la nouvelle laxe est
donc le paiement du prix ïïe la vente faite au
SOMMAIRE détail ou de la consommation ou encore, ajoute-
Le rendement des houlvuux impôts. Leur uivjiiHililè. rons nous, à l'utilisation définitive, pour éviter
I. Nature. Assiette. Taux. Exemptions. ce que le mot consommation peut avoir d'ambi-
II. Justification. Principe. Portée. gu-
111. Ilinjlcs pratiques d'application. ordinaire de per-
Mode Tous tes autres paiements commerciaux res-
ception. Importations et exportations. La « con- tent soumis à la législation antérieure et il en
sommation ». est. ainsi particulièrement du paiement du prix
Il y u près de deux mois que sont. entrés en de toute vente faite en gros ou en demi-gros.
vigueur les nouveaux impôts sur les effets de
commerce, quittances et paiements- Déjà le mi-
Marchandises exportées cl importées-
outre, pour éviter le double inconvénient, 1° de
–
Kit
nistre des Financesa fourni des renseignements la concurrença qu'auraient faite aux produits
sur leur rendement. Ponir les impôts sur les tran- français les produits étrangers s'ils avaient été
sactions seuls, le produit a été d environ 15 mil- importés sans être soumis à la nouvelle taxe
lions pendant le premier mois d'application. C'est 2° de la charge supplémentaire qui aurait
un résultat remarquable et s'il est inférieur aux grevé les marchandises françaises destinées à
prévisions, il est sans doute appelé à un dévelop- l'exportation, si on tes avait soumises purement
pement considérable qui peut en permettre d'at- et simplement à l'impôt, la loi a visé les deux
tendre un demi milliard par an- cas, elle décide que le paiement des marchandises
L'aggravation du iinibre.de quittance et du tim- importées est soumis à la nouvelle taxe lorsque
bre sur les effets 'de commerce qui ne constituait it
ces marchandises sont destinées au consomma-
en somme qu'une augmentation de tarifs et nul- teur. Elle prévoit aussi qu'en sont exempts tes
lement une innovation fiscale a déjà fait l'objet paiements de livraison faites à l'étranger de mar-
de notre examen- Nous nous pruposons mainte- chandises fabriquées ou produites en France.
nant d'étudier avec quelque 'détail les impôts sur
certaines transactions commerciales et les impôts
sur les ob'icls et établissements êe luxe.
Taux de l'impôt- – De même que pour les
paiements civils, l'impôt applicable aux paie-
Il faut y voir une véritable nouveauté, l'intro- ments commerciaux est fixé au taux de 0 fr. 20
duction dans notre législation d'impôts sur la par 100 francs ou fraction de 100 francs-
dépense et ils vaîent qu'on s'y arrête en recher- Exceptions. L'impôt ne frappe d'ailleurs pas
chant successivement 1° en quoi ils consistent toutes les ventes faites à la consommation. La
2° les raisons qui les ^fusli fient et qui déterminent règle comporte Jeux exceptions.
leurs conditions d'application 3° les règles d'ap- 1° Jusqu'à 10 francs inclusivement les paie-
plication elles-mêmes. ments sont exonérés de la taxe, même s'il est éta-
Il ne sera pas inutile de consacrer une étude bli un titre pou'tes constater, (l'est en somme lo
séparée à chacun de ces nouveaux impôts l'im- maintien pur et simple du statu quo (art. 2:} pa-
pôt sur les paiements commerciaux d'une part, ragraphe 2).
l'impôt sur tes objets de luxe, d'autre part. Aussi
bien en effet, si certaines règles et notamment 2° Les transactions inférieures à 150 francs ne
les règles de procédure leur sont communes, eu soumises à l'impôt- Toute-
sont pas, en principe,fait
revanche, les taux, les raisons qui les justifient, fois, si1 acheteur se délivrer un titre consta-
leur assiette enfin sont sensiblement différents- tant le paiement l'impôt est dû. Il n'est pas né-
Pour rfTnpot sur les paiements cette assiette cessaire d'ailleurs pour que l'impôt soit exigible
est la transaction même envisagée comme tel-
l'assiette que le titre soit signé. Nous nous trouvons, en
le pour l'impôt sur le luxe, est ou pareil cas, en face d'une situation analogue à celle
bien l'objet considéré comme de luxe, soit quant d'un paiement civil et nous pouvons nous con-
à sa nature, soit quant à son prix, ou la dépense tenter de le rapi eler.
quand elle est effectuée dans uïf établissement
dit « de luxe »•
Cas normal d application. – Par contre, lors-
que les paiements effectués dépassent 150 francs,
l'impôt est. toujous dû. même s'il n'est remis à
I. – En quoi consiste l'impôt sur les paiements 7
l'acheteur aucun titre libératoire. Nous nous trou-
Assiette de l'impôt. –
11 consiste à atteindre vons donc ici, véritablement en face d'un impôt
non pas l'acte, le titre constatant un paiement.t. sur les transactions commerciales qu'on peut dé-
mais le fait du paiement lui-même- C'est donc un finir une taxe payée à t'occasioii de tout paiement
du prix d'une vmte faite au détail, à la consom-
mation nu à ïutlisaliiin, lorsque le paiement ef-
(t) Voir un premier article sur le même sujet dans l'Eu. fectué dépasse 110 francs.
rope Nouvelle du 8 juin.
~J~I'
II.-– Comment
,#1'
se justifîe cet impôt sur la dépense
En dehors, bien entendu,des nécessités fiscales les dépenses
Î
div'idu et, c'est
~t" :1.
à ce titre q.uel'impôt n'atteint qiw
dépassant une certaine somme. En
deuxième, lieu, il n'atteint pas toutes les'transac
t
N proprement dites, lesquelles légitiment l'appel à tions qu'impliquent tes opérations commerciale;
toute une série de ressources nouvelles ? Com- et il ne frappe que l'opération définitive ayant pom
ment surtout concilier cet impôt avec la tendance, objet de mettre l'article vendu entre les ]'utilisera.
mains d<
^croissante de notre fiscalité moderne vers la per-+ son consommateur final ou de celutqui
sonnalité de l'impô^ ? N'est-ce pas porter une at- La raison Se cette Tteuxième restriction est 1res-
teinte au principe en vertu duquel l'impôt doit ""• simple- Elle pour oTTjet d'éviter ce que l'on peut
jiôtre proportionné aux facultés contributives et, '• ™ appeler une acascade tTimpôls. Sans
imposer au même. taux l'achat fait par le pauvre si l'on avait prélevé une taxe sur quoi,1
aller en fait,
chacune des
et celui fait par le millionnaire ? N'est-ce pas transactionsdont les marchandises font l'objet en-
à rencontre de foute la politique suivie depuis des tre négociants avant d'être livrées au public, on
années dans Ious les pays 'démocraliques ? Le pro- •: aurait grevé le prix de ces marchandises d'un im-
ces de l'impôt sur les dépenses a été fait depuis.- _•, pût successif et vâriaTjle suivant le nombre des
-longtemps, et. le grand maître américain Selig-\ mains entre lesquplles elles passent. Et l'on
au-
inan, notamment U'ans son livre L'impdt survie
revenu*, en a montra le caractère archaïque.
's II semble bien qu'à cet égard l'impôt nouveau*
• x rait amsi fait payerà des denrées de première né-
cessité des taxes parfois lourdes. Aussi a-t-on
écarté le projet, de Ion de M. Thierry qui portait
'échappe à la plupart, des objections dirigées con-
tre l'impôt sur les dépenses en tant que tel. D'au-
tre part il est indéniable qu'il existe un lien^cer-, sur
l'objet fabriqué..
sur les matières premières en même temps que
Le
tenir un"livre spécial 2° percevoir
V
passant la satisfaction des besoins élémentaires fcl'e Il est à noter que si un client fait plusieurs
la collectivité. Mais de cette justification même achats dans la même maison, c'est le total de ses
de l'impôt, résultent certaines conséquences. achats qui détermine le point de. savoir s'il doit.
~> La portée de l'impôt- s'agit pas d'attein- ou non acquitter la taxe. Par conséquent, s'il
i
Il
dre toutes les transactions. neEn premier lieu, y' achète trois objets de 100 francs, et s'il les paye
échappent celles qui sont considérées comme cor- en même temps, il y a lieuinscrire et à payer
respondant à des besoins indispensables de l'in- l'impôt.
Mode de paiement, Deux moyens sont offerts
(1) Rapport n' 4.061 de la Chambre des Députés, p. 8, aux commerçants pour percevoir la taxe. Ou bien
\î peuveni « icfvii (le timbre? mobile? et- h'h- pareil Ça? on a affaire à Uft* vante<i ii ÇQnsçm-
liitnpillFS dp oonl-M* eu bien citmamlçr huMn jjiflfion ~r- le mot pçrisommaiion étant pris b« 9»r)«
Million d'ôti'e nu coniptn avec, II» Trésor. économi<|UP dur"a?e rt'iitiliaatifin –
et la venta «si
/.</» llitihrfs jnwbllen. – Si lu uoiumeryanl a passibic de
1' mpùt de 0 fi. ~'O Ij\, notiop 4«
Bhnui lo système des timbres mobiles, il appusu l'
Adminislriilion fournit, des exemptes qui éclai-
SUC le. Uvre aji^ninl, on l'ace do l'inscription rela- rent celle d.isl il ici ion. fcii un tailleur achète du drap
tive à c)iiii|ii« aeÏÏal, les tjmibres dont, la tpiolilé pour en eonfi elionner <les h»bllsh. vendre, c'est
uoriVK|iiiiiftl' a la taxe, due- II eollo sur lu quittance nwc vente en irroi» fi'il ncliète du popicr pour sa
j'estampille titIiMvnli'oln
u~lal~lplll(\ du correspondant a' il,ce
('.on~l'o!p nflfl'{\~)(lntlal)l, tini-
tjpln'e et. eorrespondani e, une glin'o poiir sa boutique, un
juc H'ij n m pus délivre de rjuîTjnnce, lo timbre ei ccmptoii', une machine à coudra, c'est une vento
l'estampille sont collés en même temps sur lo à la eonsomn ation. Ue même sopt des ventes
JlVl'O spécial. Timbres et estampilles sont oblité- la consommât on l'achat de machines-outils des-
rés ofininw les timbres de quittance. tinées à des fabrications de. charbon, huile, coko,
graisses pour |e service ou l'entretien d« ces ma*
Le compte avec le Trésor- Si le commerçant chines ,Jacha!, par un proprélaire d'hiMel ou de
a obtenu dèlre en rwm.pltimbre
e avec |e Trésor, il appose restauriint de meubles, linge, verrerie, orfèvrerie,
sur |a ijiuliiince un mobile, portant les matériel poup Je service de son établissement. Ue»
Iliulrt « l'axe payée en complu nu Trésor» et il exemples ne paraissent dailleurs pus bien choisis
j'iiMileiV- U\ quittance ainsi établie doit men-
tionner le nom du commerçant, ]a date CÎu paie- au poipt de vi.çéconomique. Il y aurait beaucoup
ment, le montant, de la taxe perçu, le numéro de à dire sur la distinotion qu'on prétend élahlir en-
1a caisse de paiement, In numéro d'inscription de tre la matière premier»» qui sert h faire un article,
l'article sur le livre spécial. le charbon qui alimente lu machine de fabrication-
À la lin di» cbnque mois, In commerçant dresse
L'incorporation, de valeurs, ginon matérielle, dans
nu él,-it ciinliMiani, d'après" snn livre- spéeal, lu l'objet fahriqué est seMiblnhlcMais, puisque nous
moulant total do la luxe de 0 fr. 20 par iOO francs sommes dans le domaine fiscal le mieux est dm
nous en rapparier aux preser-jptions admiiiiBtrali-
perçue pendant, le innin, et do la taxe de 10 ·;
Isur Ins o))jft.û
~III' les objets Mo luxe
IllxtI perçue pendant la
11<1\1'(;,1111pmtdtu't mêmepé-
In même pe- ves, en ut têtu mil- que les juridictions saisies de
contraventionsà la loi se. soient prononcées.
dant le môme temps fi raison d'objets rendus un Jusli[ic<iliai)s </(/<!('.< pour ceitaines transitas-,
échangés 3" la balance ontro ces deux sommes. timts. – il so peut qu'un famtnerçant (ou un c-niu-
Cet état ecrlillé" est opposé dans les iO premiers missionnaiie) opèro un achat a un non-cQinmrr-
jours du mois suivant, accompagné du montant cant ou à un (inaillant.X juste litre l'opération ré-
de la différence entre la taxe- perçue el la taxe imssible d'imjxM. 'L'acheteur peqt toutefois y
remboursée, au burnnn d'enregistrement. pillée/ faite p-our su. eonsommation personnelle osl
échapper s'd îédige une altenfatlon ei>rli(1anl. qu'il
–
]l Marchandises wi}>nrlces ouc-rpoiieen.
Lf-s marchandises importées exportées
est assujeHin l'impôt sur les )u'néllces ooiunior-
ciiux, qu'il achète pouir son propre compte et en-
ou ont
fait l'objet il'un arrêté
duinurclumiliriiis
23 mars
Les importée*
10IH.
du ministre des Finances
i sont pas cj n ne
fin que l'objet acheté est destiné'i la revente. Lu
ecinimisKionnnire. emirtier peut se contenter d'éta-
blir que la marchandise est, destinée ù un com-
ohjeld île luxe, sont. taxées à 0 fr. 20 pour Ji> înerçant- Ces ventes ?.out insorilos au livre sj>éftinl
francs lorsqu'elles sont ijesUiK't's aux c-onsofnmn»
teurs. La laxe est payée à l'aiïlê- flo timbres molli* avec la mention « Exemption, vent«à un fwyv
merçant »•
les n]ipo^és sur lu liicîure.
Uea inarcliiinilisprt exportées sont. exomplea de •
de toute taxn à la condition d'être inscrites sur En résumé impôt sur les h'iwisiieiioiià commer-
un carnet h suucFios et 'A volant, U> volant suit la eialee est taxe .de 'M centimes pour 10f> franco
marchandise- Il est envoyéh l'oxpétlteur pnr Ift atteignant une
huiles les transHiMioiis ni| délai! dont in
service des douanes après identifient ion de la imtr- montant lifpflssp J50 francs. Constath laide d'une
cliaiudise et constatation fie l'embarquement ou de inscription sui' un livre, sjiéciii.l et jiar l'apposition
la sortie-. de limbro nu lu. mention d'un cninplo aveu le Tré-
Sont assimilées aux nlarohanflisos exportées lea sor, il transfni'ine te commerç-ant en un véritable
marchandises achete'es par des étrangers en collecteur, Après avoir paru assez bénévolement
Franco et qui sniTent.do France dans un délai de accepté, il
coiimenc-e. à s-ouleve-r quelques criti^
trois mois après leur ac-Unt, Au moment de la ques. mais moins, cependant, que les impôts sur
sortie la tnxe pnyée lors iln l'achat est rpnihourst'e le luxe auxquels sera consacrée noire prochaine
par le Service lies lVouar.cs. éluntei ui signalera aussi les conditions particu-
L'ailminisl alion ile l'Enregistrement fournira lières ( 'ai>pii< utinii del'impôt sur l<« pninmenlH
aux inléressés carnels et inTrimég nécessaires, Fn aux opération* do banque.
attendant, le Service des iJi u. nns e-t nulnrisé;"i \VU-I.I.VM Ml'Al.in.
rlélivrer prnvisojrernent des cerlifltals d'exporta- f
tion a l'aide des iiuprîfriés exi i.ints. BIBLIOGRAPHIE
U'aijlre. pùrf, les l'emboui'si nients prévus pour
tes exporliilions personnelles pourront être effec- 1 ommerce pt politiqua écpnomitiue
tués sur la présenlalion du duplirnlfl- des factures V. Pi.tit. –Erpnw-ian
Expoi'UUon
c-i rfi\itail|«ini*M en nintirrr-s
r"'«-
remisas par le vendeur à l'ache-tpnp avec la des- iiiicres, Reimomitiue, avril 1!)IS.
cription exacte t}es objets vepdiis. C. ftouGLF. – Le renfort «l'onoiiuniio Ri<fnein#ul, 7 jnin.
Industrie
f'. – i (IU-tIIph ftl>éntliwts n'afijilniuei-a Ti\ist\n Ma".™. L'industrie chimique dans le Midi, l.'ln-
'r/i nouvelle ln-ie. lUmlriec/iiini./iif), nini 11)18.
La taxe, avons-nous dil, n'est ;i|>|iIi<mIi|c i|Uiii|><
P. I.|j]i;vnhti –
J.'wtivilA iivlusii'iallB flnn* l'Ufcre. diio.
fi.rTiER, – 1.8 Witaiiuraif française, information, juin.
Honte* au détail, à la Ciiinwnunaltiii au. a itititisn- PpiciioT. Sni' les Starclii'sfi d« jfiiwrf1. !Ui<timi. fi jiiip-
–
R. (], – Ln Mni liinismc ngricnli'. Lu firme ('ommftrniat«,
iioti. File- n'est pus apirtii'iible miiv vigiles en tsrns- 17 juin.
ORUt h \u\ nuire (•oni'meii.-iint fui émirs d'une, re-
n'esUn-iliro h celles qui sont tuiles pur un commer- Marine marchande
S ArrnfiERT. A prni«i^ ri imn nntionalu jiiur Ii
venle. f'.eci pour In raison expuHéw plus haut- mttftne nwehantle-
e-niai,t3
Dtlfnw Mflnlwe,S juin,
Qu'itpprlle-l-nn rente à la consommation ? r., AnENgorR, – ij» rfnov/iiion dp noire commerc» nimitinin
Niais y a lien de distinguer, en pratique, Irt
il
– s.?t fluvini. IvJfirmifUoti l'iiiverselle, i juin.
ve-nfe en rtor rie l'aelmt. mfme fait en gros par Régionalisme
Tin commerçant et pour Tintât de son eommarcn, [.ahv, – \a vslmr régions
rlu i'cgionn!i*mfl. flappef. 7 jnin.
économiques de la Franee.
H. Hauser. – Lîs Tri-
d'u>» objet qui n'est pas destiné à être revendu.En bune de Cenève<
I, – LES RESSOURCES PUBLIQUES M. Milliès-Lacroix donne d.ins son Rapport géné.
ral, d'inléres.Tinles ind entions sur ce que sera In
ET LE BUPUET budget de l'exercice 1919. En raison de l'accroisse,
ment fatal des charges nr^esHitées par le service d.'s
emprunts, cet état. île prévisions aurafaire face à
10.200 inilljnm de dfyienneH il faudra donc se pro-
te budget (les Services civils curer l.;<00~"nn]li(.Hi.s de ressources nouv.'lles, tm plus
pour lexercice 1918 et le Sénat de celles que. comprendra le liiulgei. dr mis, Lhoiiik-
rubla sénatoiir se rund cniiiplit du la ilillici|llù de la
C'est mardi 11 juin qu'a du commencer mu Sénat Irtelie. » C'es|. N'i <<'Ui'liil.il. une l'veiiliialilé fatale
la tliscu«si»n Un budget dus services civils pour <[llj Ile laisiso pu» (Jlle (le rl'i'ini'à M. l.i miiiistle de^
PoxtMVjuce' 11)18, lu premier budget annuel normal pré- l'innni'es, une lourde cl diflicile lâcli. Mais la Com-
senté par le Uouvornetnent depuis le début de la
finanças mission dos Finances el le HiHunt sont résolus d ]ui
guerre (1). Ln. Commission des de lu Haute apporter un conpours iv|)solii- yuanl au pava, rom-
Assemblée n'aguère mudiiié )o texte val6 par U îirennpt 1'imiptVifius.r! nécessité d'équilibrer )a silua-
Ominbro des pùpu|és. On pont ç,|r;> assuré que lu ljon fliinnciùin afin dp mainleujr iin|ii''t |n prédit do
projet sa muera ni». )(4 avuint lu P' juillet prochain, lu XnliKii,jl saura Siiipporte!1 viiilcnietit )e Iniird fnr-
ce qui évitera le recours à de nouveaux douzièmes i|eui| i (lin les cjpcnnwtaiices iililinenl. lus pouvoirs
(provisoires. publicsà lui imposer.»
Dans son I\api>orl Général, !\|. Mjj.ufts. Lacroix nr.
rtHi! les dépenses a la somme de 8.213 m, liions de
Le rejet de l'Impôt fédéral en Sillage (S)
francs ot constata l'existence d'un déficit provenant.
dç ce que les nouveaux impôts et les suppléments J'ai indiqué dans le dernier numéro tla l'£ii.(-o/i(:
du existants .n'auront pas été appliqués a par-
d'impôts' Nouvellfl que l'impiM fédéral direct avait u|é reppUSKi',
tir 1er janvier 1018. Le Sénat, n'ayant pas, cons- au referf-ndiuii, \mv une m'njurilé dp jÔ.OlH) \o\x en-
titutionnallement, le droit d'initiative en matière viron (3 10. (KHI vuix nu il'i-e i'77.«HK) pour). L'on-
financière, la Commission des Finances demande seinljli! de» cmiloiiH du la Suisse nléiuanique ont.
Ciouvorneinent du rétablir l'équilibre ninm détruit nu du approuvé l'iniliidivo soiiiinlisln par 20.IVM» volx'ilt» inn-
moyen de ressouives additionnelles. jorilé r>«.IXMl contre M7.INHI, ptuir le Canton ilft Zurich,
Au nom de In Commission, M. Mii.[jf:s.L.rnojx pr<>_ iM.000 cunln; I5.1NMI pnur le «'iitilau de Heruo (en par-
jtoap l'adaption du syslômo d'impôt giohaj sur le re- tie romand). 17.7'HI conlie 0.2ill) ]iciiir les deux caidciiis
vonu, voté pur lu, Chambre et cniiiporla.nl un pour- rli! Bôle-i|le et Hiilti-i'.aiiipagU' du. Iles villes roman-
centage do 1,50, de 3.000 a 3.&OÛ fr., uvec une pin»_ des olles-inûmes so sont ralliées ù la solution cenlralir
gression de l centime par 100 fr., jusqu'à 150.000 fr sntrice préconisée par les socialistes, par exempta La
ut de un centime .par 1.000 flancs de 150.000 a tihnnx-de-Fonds par H. IMS vuix contre 1.700. ].e Lopin
550.000 fr. On arrive ainsi a un taux maximum et pat ();H coiUry (l<0, etc. L'o]iposilion, qui a triomphé
invariable de M <V, applicable aiijx revenus supé- îiiomeuinnémeni, vient des cuntons ralholuiups agii-
rieurs à 550.(100 fr. M. A. Luoiet, dans [Humanité coles de la Suisse niému>nlqiw. fl de. In tolaljlé des
du 9 juin, fait a ce sujet une confusion qu'il me pa- canlons romands, où d^< iiouibreHHes villes, ont enr-
rait utile, de signalop. n Là où l'équité In plus élémen- ri'iinent pria position contre l'impôt fédéral direct
taire en ii|éme temps que le devoir social sxigeraient les cinq cantons rie In Suisse romande fournissent eu
la progression dans l'impôt In Commission sénato. eh ffres ronds 00.01)0 non contre HO.O0O oui. Fribourg,
riale veut instituer la régression. Plus le revenu est dit le .Itïiirnttl du Gendre du i juin, c«s'eut particuliè-
élevé, moiiid lourd serait l'impôt. Ent.ce ndmiss bis ?» rement dislingué avec 21,000 non coiilre 4,000 oui ».
Or, le texte ratilié ipa4' la Commission des Finances Dans son ensemble, la pi esse do Inugue fron^nise
ne comporte aucune régression, il établit jusqu'à un se félicite dé. la victoire fédéraliste rum;><irtée le 2luijnin,
certain montant une progression, moins rapide, il est Mais il ne faut pns oublier la co'laboration que nul
VWi, pour les sommes jos plus élevées, et ensuite apporléoeertnins ^rnuds organes de langue allemande,
la -proportionnalité. M, Li'uikt a confondu, proba- entre antres la Neur /.iirrhpr /.eihniii el. les fiasler
blement, les deux notions de réaresaivilé (laux de Xnchriohlen. `
moins en moins élevéà mesure qu'augmente In ma- Le principal artisan de la vicluire ivniportée sur les
tière imposable, en l'espèce In revenu) et de progres- socialisteseltes fonctionnaires fédéraux
a toutefois é,é
sivité é'erniiminlc (taux croissant, mais de moins c>n \(. MmïA, chef du Département dos Fipnnces et mem-
moins rapidement, a mesure qu'augmente la matièi'3 hre du Cotisai1 Fédéral ce magistrat n servi d'agent
imposable). On port reprocher au Sénat de n'avoir de liaison entre les troupes catholiques et tes troupes
fae-
pas un.i politique liiuinmère et flscnte assez hardie, romandea, et son intor.veution personnelle a été un
assez démocratique, mais on a tn.rt de lui adresser teur décisif du succès tanti\ fcaint-Oall qu'a Neuehatel,
parfois dos miliijues injustifiées, dont la réputation. Les socialistes suisses ne jugent toutefois pas la par-
trop facile, fournit des armes aux partisans d.?s seuls tic nerdup. Leur grand financier. M. Gcstavk Miiu.Eji,
imipots réels et indirects. estime toujours que l'impôt direct doit rester la pierre
Parmi les autres ressources dont la Commission angulaire de la reconstitution financière fédérale ot,
des Finan<v--> renimmande l'adoption nu Rénal, il faut comme le dit le .Journal dr, Genève, les socialistes« se
citer: les recettes découlant de l'enregistrement obli_ réservent d'en nppe'er du peuple, mal informé, ail
gnloirc des actes sons seing privé constat tudes con- penn!o mieux informé ». Ils vont continuer h com-
ventions synaillngimitiques, les conveniio.i\s commer- battre les cniitrihut ons indirectes tabar, bière, etc.,
ciales étant affranchies par la Commission de cette et ils accepteront, dans l'espoir quo ces impôts se per,
masure nouvelle: pétuernnt. les impôts extraordinaires contenu» dans le
L'élévation de 0,20 à 1 "•' du droit d'enregistrement plan de M. Motta.1.
proportionnel qui ,pèse sur certains ncles Lo Chef du népnrtement des Finances, en effet, a
1,'étnhu's.semKit d'un impôt lannuel d'abonnement 'combattu l'impôt fédéral direct, parce que c'était' 1,\
h l'enregistrement dss polices d'assurances sur la un impôt ordinaire, permanent, Mais il pense que lit
vie .moitié nu moins de li dette de mobilisation doit être
L'augmentation du droit de dimension 1 fr. nu couverte pnr des prélèvements sur la fortune acquise
lien de O.fiO. 2 fr. au lieu de 1,20. st ainsi de suite, et sur les gros rovenus. Mnis pes prélèvement, Il
l'augmentation proportionnelle restant .la même (2) son avis, doivent avoir un caractère exceptionnel,un
L'extension aux spiritueux do l'impôt sur les con. but unique assurer le service de la dette contractée
sommations de luxe à l'occasion de la guerre ils ne doivent pas constituer
Le relèvement des droits sur tes hoissons hygiéni- une tentative de bouleversement de l'équilibre finan-
ques
La majoration das droits sur les transports
La modification des licences des débitants de spL-
cier entre la Confédération et les Cantons,
Les deux conceptions restent on présence il
tout lieu de croire que l'impôt direct, exceptionnel,
ay
ritueux déjà existant, sera renouvelé et que par des renouvel-
L'accroissement des droits sur In sucre e; In saccha- lements ultérieurs ou de tonte autre façon il aequerrt)
rine le caractère de permanence souhaité par les aocjnlip-
( tos. On'on se rappelle l'exemple de Y'iiicoiitc \ax nn-
«Inis
(1! Voirce sujet VEnrope Xouvellc. pages 188, MR, 3:12. Louis SunFT.
i3tl r.ârt. !S7O. fiin et flfitl,
..1,'11.
¡~: (2) ni,
r.lip.nilire nvnit volé un
I.iv Chilln]),rpf\voit droit ¡¡r~{III(",
un <lr0iL grodiKi, !l1llis
nijR&ion des finaneps n jiifJé ou'il élnit exrpssif dp su-
sn-
rpnis cln
In Com-
lie
financière fructueuse, beaucoup plus fructueuse, sans aucun
doute, /|iie ne pourrait 11 être IVxploiHation directe du
monopole d'émission, l.a Banque de
seulement les impôts ordinaires auxquels les Sociétés peu-
vent être assujetties;
paye pas
elle paye en outre un impôt sipeoiail du
SITUATION HEBDOMADAIRE
a insisté encore en montrant combien la formule actuelle Râpionsque a été le développement de ces conven-
d'organisation de notre institut d'émission rtait de nature tions d'avances Jepuis le début lie la guerre voici !\n
ir>.omûiO.<ioo
1S.000.000.<Ki(t
une Manque d'F.lai:nr»n seulement ellc g»irde son crédit pro-
ptv 1 1 ii i est de nature à élaye-r puissamment la valeur du IVeret du 1.rp février 1017 21.ooO.OUJ.Oni
n
mai 18 30 mai
23-3(1 fi-1t
dry concerne les projets grandioses, mais un peu vagues, 6 juin 18 juin IS
qui ont été formulés par les orateurs du parti socialiste et
notamment far M. l!ci|ouce, qui se réserve d'ailleurs de
revenir sur celle question.
Ces projets consistent à proposer d'adapter la Manque
(ie France a la transformation économique qui se pré-
(Encaisse
Argent
Actif
Or( l'étrangei A
3.315
'2.037
254
3 846fi
2.(162
254
3 3S8
2.IW3
Aï3
pare. On voudrait une Ranque Nationale s'occupant de
faire tous les genres de crédit, jouant à la fois tous les
rôles. Banque démission, I mini- pie d'csci«nplc. cnk-.se d'épar- Porlefeuille
Disponib.
KfTels pr.irogés
et avoira l'étranger 1
1
i tS
.i'JO
LO-'i
14311
1 39»
i 937
1.431
1.477
1.079
gne, comptable du Trésor. bnnque industrielle et
eiale, banque agricole, banque coloniale, banque coiiuuer-("expor- Avances sur titn-s
Avances permaniinles a l'Elat
929
'M)
MO
200
'.IMI
200
tation, on voudrait que la Manque de France soit tout cela,
et M. Modouce a esquissé à ce propos un programme que
Avança nouvelle» a l'Elat 16.800 17.500 17 950
lions trésor escompîés pour av.
bancaire, carvoudrait une Banque de France présidant d'Etat aux Rouvrrn. é(ran(f<T«. 3.415 3.420 3.42(i
A toute l'activité économique qui se déploie i,~ dans notre I'issif
pays, présidant aux relations i'.o la France métropolitaine tlillels en circuh.lion 27.303 28.012 28.232
avec relie France d'()ulre-Mer dis|iersée dans toutes tes
parties du globe, qui doit désormais contribuer et parti- Trésor
Compte courant du
Comptes courants particuliers
4S 54
Alt1 3.8;6
53
ciper à la fois ii notie prospérité, présidant enlin à notre 'A L'4n 3
expansion dans le inonde entier.
M. Landry a, avec raison, protesté contre cette nouvelle La question du taux de l'intérêt des dépôts
ut' «pie « La Manque de France, n-t-il dit. en raison île d.ms les banques anglaises
la mission qui lui est dévolue, ne saurait demeurer étran-
gère il rien de ce qui oevra être entrepris dans l'ordre de La question de la limitation du taux de l'intérêt des
choses <<iie nous envisageons. Cardienne de nos réserves l'.epots dans les baru/iics iinglaises est à l'ordre du jour.
de
métalliques, régulatrice la circulation monétaire el <lu c-ir on se propose d'éviter que cet interé.l ait un attrait
crédit. elle aurn nécessairement d"s rapports avec 1oul«\« tel qu'il détourne les capitaux disponibles de s'employer
les institutions qui. dans la France rajeunie de demain, i. lâchât des National Wur Komis
s'efforceront de promouvoir la production, de développer Les Chambres d'F.scomple ont tenu, es jours derniers,
la richesse. Elle devra les soutenir el les aider toutes. une conférenceti Londres où elles ont "ris la décision
Pour les affaires coloniales, pour nos relations avec les d>î ne plus payer plus de 3 d'intérêts sur les dépôts.
¡¡
exception laite toutefois pour les « Merclmnts Bunkers » Interdiction des exportations d'or du Canada
qui continueront ix recevoir 3 1/4 •
Cette exception se jus-
tie parce que ces dépôts portent sur des fonds que les Le gouvernement du Canada vient d'interdire les exporlu-
banquiers eux-mêmes ont reçu en dépôt et pour lesquels tiuns d'or. La raison en est que, depuis ciucluues semai-
ils payent 3 7. d'intérêt. Ils ne pouvaient donc pas les nes, 100 inillions de lraues dor avaient (fuit tu le Canada
ivmottn; en dépôt pour un intérêt seulement égal il celui » destination des Etals-Unis, la dépréciation du dullar
qu'ils donnent. canadien à New- ork atteignant parfois 2
BANQUE D'ANGLETERRE
CHRONIQUE DES CHANGES
22 29 6
Mal 18 Mai18 Juin 18
Département d'Émission
billets créé»
Passif
Actif
2.U30 2.051 2.059
Lu liaubse des changes neutres est presque arrêtée cette
se-inaine sur tous les marchés, uu, du muins, elle a été
beaucoup plus faible que la semaine dernière et 'souvent
presque insignifiante.
C'est ainsi que nous retrouvons, à Genève, tes devises
gouvernement
Dette du de riiintenle presque aux mêmes cours le l'uhs est a
Rentesimmobilisée
Or monnayé lingots. et
278
187
1.565 1.586
278
187
278
187
1.594
0'J,10, L'untrc 0'J,15 lu livre sHiliuy, û 18,70 contre 1S,77
le dollar se tient imnmal.ilemeJil u H,'J3 seule, la lire con-
tinue ù lléchir jiist|u"ù-il. 75 au lieu du cours de 42.50
Départem. des opér. de Banques auquel nous t'avions laisséedans nuire dernière chronique.
Capital
Réserves
publics
Dépôts
Passif
367
%t
7'.l
1.035
367
80
367
!I75
81
.Signalons, à pmpos du change italien, que l'Institut N'a.
tionnl des Changes de Hume, n pris une nouvelle mesure
destinée à aboutir a la centralisation absolue des moyens
de paiement entre ses maint'. Depuis le 10 juin, tout I
exportateur italien des produits et denrées dont le décret II
privés 3.218 3.411 3.327 donne la liste, ne pourra obtenir l'autorisationd'exporter
Billets fonds.
Actif
litut National dos Changes le montant du crédit en muii.
Fonds 1.402 1 .4SI 1.422 Jioie étrangère que lui ouvre son expwlalion. La liste des
Autres 2 454 2.686 2.561 jiiuiv-handises dont lu sortie d'Italie est suboixlonnéeil cette
Or et argent monnayés 763
15
764
14
751
15
ewsiuin comprend à i>eu près tout ce que l'Italie peut. ex-
porter.
Currency Notes En face de cette tenue remarquable de la plupart des
devises de l'Entente, on continue à relever le fléchissement
Currency Notes en circulation.. 6.234 6.249 6.255 beaucoup plus mai'qué des clianue.s ijennuniquci. Le Berlin
Or en rés. pour les Currency Notes 719 TI9«li 719 [icird encore trente centimes, passant de 70.20 ù 75.90. Le
Currency Notes.
Effets du Trésor en garantie des
5.63U 5.656 5.680 \'iennc, plus atteint, tombe à 15175 contre 45.90.
Notre correspondant en Suisse nous envoie quelques
Or
n'iiseignements intéi'tssants. Le coura des pièces dor, sur
BANQUE DE L'EMPIRE ALLEMAND le.s murchés helvétiques, est le suivant le souvevain se
négocie à 17 fr.; KKl fr., en iiiwes françaises ou suisses,
v.'ilont, 10C) fr. Le billet rouble a ivactionne de 130 ft DO.
15 25 31 D'après dos informateurs dignes de fui, pour 100 couron-
mai 18 mai 18 mai 18 nes en or, on donne, en Autriche, 7o0 couronnes juipirr.
Le.s Cliantjfs Scandinaves sont, h l'aria, en légère ainr-
Argent. Auti» lii B'ation. Lacuurunne suédoise vaut VXi 1/2 au lieu de
prit=
'2 95H 2AV.8 2.-J58 l'JC 1/2 la couronne norvégienne se Jit'gocie à 180 1/2
15t 152 152 contre 182. La même tendance s'observe ù Londres, où
Effets escomptés
Bons de caisses de prêts en caisse. 1 .962
18 343
1.912
17.655
2.04i
18.340
los mêmes devises cotent respectivement 13.945 conti^e 13.85
et 15.07 contre 15 la semaine passée.
En revanelw. nus changes sur l'Espagne ne s'amélioi'ent
Passif pas. Les 500 pesetas valent toujours 815 fr. sur notre inar-
Billets en circulation.
courants
14.8K5 14.649 15 135 <Éhé i\ Madrid, le franc perd encore il ne valait plus,
Dépôt- et comptes 9.774 9.247 0.627 le ii juin, que 01.55 contre Gl .80 le 5 juin; la Uvre ster-
Avances des caisses de limj tlécliit également encore, passant de 1G.70 à 10.70. A
Encaisse gf
"~S~*3
«g g
(/)
Londres, lo Madrid vaut 10.085 contre 10.75 il y u huit
jours.
La situation des changes américains continue a préoccu-
métallique S. S£ 2. =3 |"g“ per le Gouvernement i\vs Etats-Unis qui s'occupe avec mé-
DATES ~2>
S
"a S
S? êë fcg. thode de résoudre les difficultés existantes et celles à
Or
Arg'. «3
X
«-O
gg
g5 c£ 2a
Ko 5
w .g.»
Q
prévoir, au moyen de.saccords dont nous avons suivi le
développement dans nos précédentes chroniques.
Nous avions notamment annoncé, dans le numéro du
18 mai de l'Europe Nouvelle, à cette même place, que le
gouvernement jxruvien.aprèe avoir prêté une grande atten-
tion aux négociations relatives uu change antre les EtaLs-
limai
18
lM
11118 22.071
mai 11*18 070
IVIM. 2.071
lIIa'
2i mai 1918. t.. 2.0711 71j
IVi D
Banque d'Espagne
7:3710 »
d
409
4<i9
4\19
S'a 22.UÏ7
817
9r« 02J
8:,7 2 9f;2 V3'
!>l? 2.KJH 1000
»3 Unis et la République Argentine, était prêt à engager,
avec Washington, des négociations analogues. La chose
est faite aujourd'hui. Le gouvernement péruvien uccorde
» 199
aux Etuts.Unis un crédit, d'environ 20 millions de d-ullars
Banque du Japon suivant le mécanisme adopté avec l'Argentine. Le ciùlit
Um.ir!il9)8.1.6~t
•i mars1918.
6
l'J18 1.661
mars 1918. 1.6:H
6avril
'J 1.631
avril 1918 1.630
n ID ¡;;31I.iI7 Il,710
n
»
D
»1
»
753 1.589
61;,
1.717 1.823
1.710
Blj 1.589 1.823
TiT 1.48(i 1.710
sera fourni en iikinriaic-pupier cmi.se au l'érou et gapi'o
par des dépôts d'or faits au nom du gouvernement péru.
vieil par le gouvernement des Etats-Unis ii la Fédéral
» » »
Réserve Hank de New. York. Les envois d'or pour régler
o « »»
Banque de Réserve Fédérale la balance dos comptes seront donc rendus inutiles, au
27
21S
mai1918
24 mai 19184.735
juin
!liai 1918.
1918., i 7114.~3~»»
4. 735 » » d » »»7.962 7.8577.857
7.96~
d
7.
1.002
912
7.857
d d» 8 075
moins pendant la durée des hostilités, puisqu'il est décidé
que trois mois après la signature de. la paix, on pourra
transporter à Lima l'or déposé ù New-York au compte de
la Banque d'Etat péruvienne.
Banque d'Italie La situation de change entre les Etats.L'jiis et le Canada
10
février1918.
2U janvier
28 1918.
lévrier
fevrier191M..
1918..
|I 8U Ml
81 2222
843
844
844
87
81 22
n
"l,~60
»
1.365
1.260 6.640
U.U13 1.520
1.241 1.2,.5
6,6';0 1.1b6
1.156
1,340
1.340
continue a préoccuper sérieusement le gouvernement cana-
dien. La jiriine au préjudice du Canada dépasse maintenant
~8 février 1918. 8U U »D
1.365 /.245 2 °£. Sir Thomas White, ministre des Finances du Canada,
Banque de Hollande a insiste, dans un discours prononcé à Toronto, le 10 mai.
sur la iRTessilrt pressante d'un*' tre.s grande écc-noinfo si
27 avril 191» 1.525 I~J L'9 :OI3
511(; 128 l'un \eul maintenir le change à un niveau normal entre
l llI"i
11 niai1P19. 517 I 15
1918 1 517 1
1 K> »
»D
»
»
I.IKIS
5(Ki 2.043
I
128
V.
Ii: Canada et les Etalb.l'nis. Sir Thomas, qui revenait de^ç
»|»
11 mai 191» 1 517 | 1'. » » 450 2.0u2 128 Elals-UniB. déclara, d'ailleurs, qu'il avait obtenu du Comité
Banque Nationale Suillle des émissions de capital et de.s priorités d'autorisation
23
? mai 1918380
mai1918 5657» >I » 311
380310 306 698U'ï
(Î7S 101
105
d'émellre certaines valeurs canadiennes h Now.York. Com-
me, d'outre part. les Alliés font dos «chats imi>ûrtnntn
15 mai 1918 687
nu Canada, qui dépassent aujourd'hui 25 millions do <]ni_
57 313
i ilars, il parait vraisemblable que la question du change
~198
J
Banque de Suède entre le Canada et tes Etals-Unis pourra être réglée par
4 mai niai1918
1918 un accord triangulaire entre Londres. Washington et
11
il mai
18 mai J918
1918. 3611
|
370
363 |
»
»»
VU
1S?
lo.' 98
58
i 98 I
839
341
| 335
SCSI
841
84 M
834
1
12J
I 147
)?
147
Ottawa. POLt!R,
~iol' PotŒR,
Uoji j
DES~~ ~CHANGES
LE
LE MARCHÉ
MARCHÉ DES CHANGES IV. LA BOURSE ET LES VALEURS
* en France et à l'Etranger
PHYSIONÛftliE DE LA BOURSE
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179lit
Madrid
Amsterdam.. 208 30
Rome 1000G
707..
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191
fclSt. V, Jno k l!)l y, 191.
182
195
1ÇU
M
•,
il
(CENSURÉ)
·
12
• kaiiiuil'd'atllcuis rsyictteU
de
nur suite dû petit nombfc
car,
ttansaetiohs, le.i' ùcatLs de
ilulls au minimum,
cours ohl èlù foi tlêtilëiit 16-
`
"? Pttlr -mol
1918
22
inal
1918
20
auus
1918
juin
1 18
juin
1918
est assez curuil.c él 6n
H mime lêlhps très' VêiàttfoVlunl
de remarquer que dans la généralité les ordres d'aeliat eotll
Pm» 7î, 25 12'/ 27 m plus nombreux que les dt'drôs de venté. Celd montre 'lu,
S7 îoâ
2710 ir.7 27107 tubaile de nolie organisme financier et la eonjiance dit,
80 560 335 9
27
NdW-YorK.4 860 7(id7 4 lU'il 4 7Ud7 + public dans le résultai définitif de la lutte arrivée mainte-
9 4Ï5 4!J97bJ7
4 4 7Ij3T
fslerdanl.. Vi 107 CM
Ath6terdttnl.im
MaLaMd.H!9f!5 1ou25 90 9 680 Il 385 9120
420
liant à son point cUlminaht.
Hë.
11
tOSO lfiiii t(i(i8S
k a (J23 Et' clôture, Iner la Bourse aUùt ncllemcnl meûUuH
alluie cl le liibcau des cours s'est sensiblement relevé datih
SH<3i
StoeitHOlm.
25 22
l(j2B10922« 19 80
W 255
19 2/0
43 471.
19 15
il) .'53
18 740
ld 85
4.) 10
l'J 013 la plupart des rjionpes. Le dégagement de spéculateurs
DhriBtittilîà.. 18 159
18 IW 13 87
lu
13'Jilll 1J 915 étant terminé, on peut considérer que les opérations faites
dopeiiiiagiia. 18 loti û
15 10
10 is 1&5
U3 1D 0Î5
15 285
13
13 1s
1< 07
13 205 actuellement sont "éelles. Si une baisse plus prononcée Se
produisait, il est certain que les énormes disponibilités tc-
CotlrS â Crëitêtfa du hue? en suspens s emploieraient peu à peu au grand avuti-
r-t. Prix 15 22 29 5 12 tuçje futur des acheteurs suivant le vieux précepte bour-
sier (l'acheter en baisse.
Prix I918
iii.li niai
1918 mal
mai juin
J\lIn juin
1918
191.8 -101*3 l'Jlj jUI8 1918, La Bourse tient <lonc fermement et tiendra \iiiqu!au boul,
Pitfls 100 7
îo oo
Go
71 :n tu ai
~G
c'i is m i«
les 'Impositions nécessaires ayant été prises pour que tes
transactions, inalg'é les dilfieiUlés inhérentes auiû atruMS-
Londres &i 22 X H' 12 19 855 7/ lb tances. n'entravent pas-la marche légulicre des itlfdU'ëB.
Berlin. 12310547
Vienne. îiO
78 00 79 10fi
10 VI»
7'l a«
18
71,20'
|j 175
7r< 90
70
H csl intéressant de holer que les plus glosées tfari
Rbihé 100..«75
NétV-ÏOI'k
47 90 41)10
il» 61 8 25
44 Ml
4S
iOt
iS 00
193 393.
1175.
sactioni se (ont sur les Rentes Françaises et sur les obliga-
tions de Chemins de fer franealses', Paf sUitè dé lu suspen-
-| 30
·
/ Ootlrsà j. du à Amsterdam 2"2 -28
W
sion momentanée des émissions bancaires les éapildlisles
sr, repoilcnt sur nos vieilles vatèurs à revenu [ixe ayant
lJ.lh' 'mal
1G J. M
initi
?mai juin| i
4 n
juin
11
driii fmt leurs preuves dont les périodes de crise. Les coufs'
sont défendus pied à pied et malgré la pénurie des ordres
«. 191S 101&_ 19J8__ 1918 1018 las dispositions restent excellentes.
PhriS MOUBAÏ.
“
48 18 8*50 lit S() 35 35'· 316(1
Ltlddt'Sii 11 78& 0 SI) IHi 0 05- il 30
'M 175
9 3iS
CORBEILLES^
Bdrlin DO 37 38 1 3 38 90 39 83 38 30 33 AUTOUR DES °
V- Cours à New-York du
U U 29 i 11J
Pair
J918 11)18 initi
i 1918 1t)18 191B
niiil -mai .juin juin
FONDS D'ETAT
5 71 5 71
Paris. 183
tondras (Cibla) 45 800 5 71
i 70»5 i 76i5
D 71 «
1 7(J4S
G 71 d/4
4 7615 4 70 45
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Cours Différences
de Coui1*
Cours
Cours Madrid, ~¿ du
à Madrid^du
5
–
Juin ,–
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13
– – >«*J^
Juin
plus moins
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fiente 3 0/0
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–– 54 0/0.. o0
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113.
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2V n5 12 »
Pair mai uini mai luin 08 70 0 05
.T 1918 1918_ 191S191S îuin
1918
08 03
87 05 83 05- 0 10 `
12.
Argentin 5 0/0 lnt 1907 DU 525
Paris. 100
fe
Si'JO 62 33
(ii ïO Ci 80 0155 Chinois 1908 403
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408 b -•
LOhdfes 23 SJ 17 02 16 90 1G 85 1(17!) lli 70 Chinois 5 0/0 1913 Kl organ -415.. "i
? tnilie.
Coursâ Buenos Ayfes du Kïterieure
Bgjpio
Novembre
Décembre
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Est -^«^
Du .'il nu :io WX'Mt.10 l-'f. V< llllIl <l|l (18 OUUI'9
.vvril
Du ler nu 31 Janvier
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WA.MVMM 120.590.612,80
t-i't Algérien r.'jr»
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Al'instuf de
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l^j.îuti.li;,»»"!
ii9.W9.58s!.
nos I-'oiulà d'EUit Nationaux, les Fonds Co- Midi
Nord
l%riB-Lyen
Orléans
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032
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les événements, c|unnd Mfnilcn au rvii'lehieni la discussion Oll(tr«eur.s Fritlli;UI« -'150 »1DU !»•
de m. unpaieinent. Signalons, ((.'pendant, qu'a New_York on
(furie in possibilité par lïiitennédlnire de la National Les Uti'es de nos grandes lignes lialkJiules BUbissellt
Clly HnnU. fie p.'tviT lés lnl<wl,s dus sur le* S!î millions8 encoit deH soubresaiii*- 'lie
ooiiiniiii!
et voient luUl-s
de dollars de lions du Uouvernemeiit Husse } et 6
Les Fondt Chinois et Japonais sont toujours traités a-H-
à wuifl b'vfli'iUT
nlgvi k'iines et du
plus ou nioiiLs, ù lu.v<'iiti<Jli des llgiK!»
l'L.-M. Muis Oe n'est pas sur le* u«ll"ils
VelHfnt, rm pnWli'Ullet' 1rs fllill^titlôns" Colonisation Orien- (|IK; su porUHit lvs Iruiisiiclions Jes plu» llombreiiws iiiiiih
tale qui llVlit cessé de progresser clôturantil 4HÎ pu «que l'i-il »ur les obllgutioiin. Un peut dire qu>' la plus Kl'unile
Min» OfJlV'M. Nous nvlmis slgtinlé le dopait de ce mouve- i|uuillilu des vniw» d'iielml mj f* 'Ht ef(>i.'lués duli» et1 uiiin-
ment à 4tt> liultinii'iit ttltiu>lllit non «euleiiM'iil pur 'la Imiiic tenue,e
hett Ton A» Argentins et Brésiliens se tiennent toujours diw wm-a et lu uuriiulK' <!»•<* litlfs mai» aus.ti par lu priuw
à des cours assez, élevés, de même que les Fonds Suèdes d« îvniIjoiil'aeiiiwA lenie jnais '.wiuiiie.
et Norvégiens. Lw obligutkiiw espagliules suivent le* variations d(/
L'Extérieure Espagnole continue, vu la nouvelle tension rli.\li''rhiure et pivjjivsnelil.1
Les chemins Brésiliens et Argentins l"iil loujoiirq liulllw
lis
du change, sa progression.
eohleiuiihv uin?>i (|ue l<s itclioiis de» porh, elilre UUtl'c»
BANQUES cglles de Port Bailla iftn .* lieiinnenl mis einiroim lie ;l?tl
et ne se migoi'iciit ]'1uj> qu'eu b i/i. La ct'l*u
Cours Différentes est elilili tçl'iuiiiee sur cetU< iiiluirè sur iJaifU«lle HOUb avlnn«
CourB
UH În
ûJuin
(IU
12
in
Juin
(l« CUUI-II
^-v^^»- uttiré1 uttelition dans les envlrolis de WW fi'anC».
Le compartimentmaritime doluie li<'ii il de trO» petite»
Banque d'Algérie
compagnie Aieérisnne.
*–
33W
131 i 3.115
–
lait
plus mollis
ai..
bi
vaiiatioriM tout l« intwKte nvniit cunliiinec dans cep titre»,
en particulier duns lu Transatlnntiqtie et lu Ménagerie.
Les plus grosses vurinliolis <|ui »'int |x.uir ainsi dli^e mliil-
Créclil Kuacier ili- France. ÎUj 100 l mes, étant donne lini)Kirt!m< < des tllreu, onteu lieu Bill*
C»m|iloir dEsCoililitu 78!).. 7;ij
Oredit Lyunnal»
BâllrjU» Hall. Uuli i
10«l
545
HB5..
util
0
5
Chargeurs
li-sLes actionnai Reunis
l'es lïane.nin ont nlin jiaiu
et l>>Chargeurs Français,
Je e-uiise
pour
Uamj. Nat.uudlo .Mcxii|iie. 323 i'JC 5 la Société de l'Est Asiatique Danois cl ils peuvent jusqu'au
U«ni|U« hiji)-(.:hllin 1d;0 l.iij 5
30 juin souscrire ft riiison d'ulie action nouvelle pour une
ancienne nu prix de 750 couroin.es. Ceux qui ne voudront
La culttlntlulioii (le lit discussion (luprivilège de lu pas usei* de cette" faculté peuvent se faire payer une
Banque de tTunce m poursuit lentement nu iiiiiiou dunv.. indemnité: de 1.050 couronnes pour abandon du droit qui
lio»Ulite qui, liinlgl'O M Vlgueill1, u'etlIpCilltTa pus la se négocie, actuellement, autour de 2.000 titre,
(r., suit molli*
grosse inujorile Lie se pninuiux'r jwur le renouVellcliu'lit cher, élnlit donné le change uçtuel. Le sur eette
du juivilè((e. Le« transucliuiis sont, en nttendant, arrOtées nouvelle,a bondi do 5.650ft 5.725 par suite de* nehiil*
et les cours liisJinngi's. ininterrompus depuis le début de la «lierre. Il se tnniva
Lre r.t«blii"*eiiveiitè de CrOdil «lonlicnl. Ik'u A de petites d'nilleurs très ]k?u <1p titres sur la place de l'urill (H lti)
i/uiisuclioiis IiuiU's drienliies dans l(t svns d*; la liuisse. Il transactions ne portent que for des quajilil/is minime*:
tv-il évident que les événements actuels lit; sont pas faits jwiir
On traite, Ihts Cote, les litres d'une Société îmnivelU' (]ul
fm'llller leur travail; ils leur imposent des pr&aiilinns m'- convoque ws acliontwiire.s en assemblée pour U> 25 juin
crudescence de frais De
cessuires puur snuvegal'der les inlerêts qui leur mjiiI ton-
1h» et <|lil .H1 tl'ndirirutlt certainement atl bllnli jmr une re-
les Hlfiiiiew ("'1(1111 ui-reUies, il n'y
plu. ce qU'oli Hjtpelle
a |ioliil de euinpeiifatinn
pos.siblo «A'ciiliielli1 aux chinées nouvelles nrifs plus
ili'MiiwiolWi HiinUPIIi'in de l(Wiilil|ile et des dpfVfitlMMB
les Ateliers Atlas, .HocK'to de transports ii suivre do Jirf'ft
<'t o,ui jiourriiil devenir o\c<^f;ivement inW'i'osMiinlc <ttint
donné un prepquo monopole <lo fait qui lui iimurp <if*
bértéflcfts réguihVrs et ronsIdiiU. l,c litro vant onvlffitt
300 frnnics ncliiflllement.
METALLURGIE ELECTRICITE
qiMldlcii7ii"s. Il n'ivsl dolic pns <3lofirKinl i|iio lu clientèle
vende? peuft )k'u tes titres des .Snelûles dont elle peut elle- Cuurs C'iiurs Inrtêreiicos
même apprécier la solidité évidente mais nugsi riinpossi- •lu du iln Cours
bilili'; d(- Irnviiiller iullielleinpiil d'une fni.oJl nu*»l rémuiK' S iiuln U Juin -«-'– ^"«
rutriev que les mois derniers. Si le* cours baissaient encore
..i – – plu» moins
|n..
Aciéries de Frahre
if>8ri
|
un peu, certaines des Banques d'affaire» surtout seraient KOI.. ?lll
intéressantesà rfiettrn en ixtHpleullIe. AlcUéf» l'Ii.-dilipi-H i,nirv.. 2ii;.ri.. 7(j..
Nos llnmiiw.'î Colonidlcs «'r.mlement dnivclif. nllircr l'al-
tention Banque de l'Algérie et Banque de l'Indo-Chine.
Cnliipaanic-l,"coi»iillvos
t'h.-inticfs K.-unl-îlazairc..
(Ki«
l!l;l(l.. |s;M
H74 Il ;|p
l'uiilvrilmud
Le renouvellement du prlvitâtfi! de la Banque de 1 Algérie
peut être coiwidéivo comme une question résolue dans le •
Mur i uo Ariéric»
Korge» de Mi>ntul.'(irc
Ci'Piisol
!W7
mhb
hi»
flmi
Hun i(j||
I»W ?||)
M'ns de l'ufllrniuilve étdtit dotiné que le rapporteur M. Hi-
Arletfe
:
V'd.li.. nfO
jieyre a conclu lui-niOuie a une mli^tion t\n projet c(ini|>>r- (;k:i ri
ni
r,i«; 0,
lant fclKniVclli'liic.'iil
jKirf. un d-ci'Pt \wl« p.juj'
Ullt! dlliVe de So (in.^ D'uulie l'arts t'ethia.-
Hotchkiif ;5mi.vu,,
ii'i
de billets dt> ai
lu liiaxiinUin du ddlfte Jp-, t;nii&-i- m.~
•:triJilisîH..ftniifil
un truite tdUj/iiio lui
d<> 1^1a vim irnlIiMi.-
4>bligal<iioii»
Cfédil roHcUt ai
France 6\Qi Ufle pî'ilriè cievét cet titres attirant toiiji.ur»
GnArns
Thnmsan-Hftustofi l"
Iwm
7T8
i"îo
ffi:i (.on
mu i.'o
j
Cables" Télégraphiques :)7r. H “
k'î acheteurs, l'n petit mouvement se produit actuellement
eur !» ebiluâtiorts non lnVféfls dont le trolslcfflê vei>se- C'est dans Ce cnfnparMmcfil rjur la baisse a été la plu*
tïl-eht de Î1&5 net est exigible du 12 au 85 jtUft. forte. Noim l'avion* prévue et éfl avions dôiiné tes oauêèa il
Parmi lés Sociétés Foncières qui progressent ou qui api*s une hausse Ininterrompue piMvoquc'e par les achat»
I.et. Valeurs de Pétrole donnent lieu à peu de transactions
ion seulement du portefeuille mais des spéculateurs, dégagements
il
sauf la Mexican Eiigle, qui reste assez ferme, contrastant
vait fatalement arriver un moment où le»
su sortir en .spéculation au Mexique 1 Eatrellas qui,
t les prises de bénéfices se produiraient.
été
Au lieu de se
période normale,
avec
elle -M défend a 'JO iv.
ruduire lieu à peu noussi avioiia eii
sont produits
es dégagements secertaine diflicuilté assez brutalement. Il
la des titres VALEURS DIVERSES
il est résulte une a vente
t une baisse qui parait cependant toucher bientôt à sa Cours Cours Différences
In. Nombre d'affaires métallurgiques se voient dans l'obli-
gation d'installer de nouvelles usines en province il en
ulte i«jur «lien des frais imprévus. L'augmentation
iiatiéreis premières et de la main-d'œuvre
leur des
occasionne
les difficultés que chacun peut apprécier. Il mtest donc pas
Sjyurdiii-.iire
Say privilégie
du
Juin
–
iW
M..
••1260
du
4-0Il
13 Juin
KI6
ili
1
de Cours
– -–-» –
plu» moins
'J
tite quantité d ailleurs car les transactions étant assez
730:0
17»l..
1709..
estreintes, les échanges se sont trouves réduits au strict
Azotelad 1S23
11
1 i'J31
niniinum De plus, pur suite de l'envoi en
a presque totalité des titres de
ris,
toutes sortes
province
tes vendeurs courent le risque de se trouver dans
réunis
de
à
Midi
Petrcles Coinp.
Salins
Sainl-Guluin
8lil
730
2955..
812
l'0'l15
58.0
2<J7j..
305
%»40
'impossibilité de trouver du titre livrable et,par con- Sucreries. 0103
960 00
équent, courant à lui étranglement presque certain,
sont abstenu*. C'est ainsi que -mercredi, en
ils
Coulisse
P
Nord
Monaco
Télégraphes 108.).. 11»)..
surtout, les cours ont été beaucoup plus fermes par suite
u rachat de vendeurs J'yonnuLs qui, ne pouvant livrer HutcliinsoB 2315
»88
2355
I!l
euns titres, ont été officiellemenlexécutés. Ce givuipe de valeurs a été at-c-ez tourmenté dans le
En dehors des raisons militaires et boursières, aucun courant de la semiiiie et a été géncnalement en baisse, en
!Vé.HM)ient nouveau n'est venu diminuer ou augmenter la purt.culier les Sucreries d'Egypte, parts et actions, qui ont
solidité de nos usines métallurgiques ou électriques et elles été fortement attaquées.
•estent, pour la plupart, intéressantes surtout aux cours Par contre, le, Sucreries Brésiliennes, après une baisse
ictuels ]K)iir ceux qui sauront attendre. C'est ainsi que la d'une trentaine de francs ont repris vigoureusement don-
société des Moteurs Gnome propose un dividende de 300 nant lieu à ue nombreuses transactions.
rancs pur action. Les Valeurs de Produits chimiques, que l'on peut assimi-
D'autre part, lu Société des Moteurs Salmson convoque 1er un peu aux valeurs de guerre unt élé largement réali-
me assemblée extraordinaire pour augmentation de son sées.
:apilal de 12 à 30 millions avec création supplémentaire de Lu coMlisse, les Valeurs d Explosifs sur des nom elles
.0 millions d'obligations. de fusion entin aa omplie a Londres, oui progressé, achetées
La SociétéRochet Schneider sur laquelle nous' avions par la spéculation
tiré l'attentium pi'écédeiuiiieiH a fixé soai dividende k Les Caoutchoucs, de plus en plus lourds, tendent à tom-
S francs par action, 53 fr. 08 par part, laissant en sus- ber a 2 sh. la livre. Dans ces conditions le groupe reste
>ens la proposition d'augmentation de capital qui n'avait délaisse et recule.
u majorité
réunir, ainsi que nous le laissions prévoir les premiers. Soûls les Trusts quoique lourds, sont un peu plus fermes
a des actionnaires. Il est donc à présumer que que les autres
es porteurs de parts qui paraissaient désavantagés par L-'S Valeurs des Grands Magasins continuent a titre réa-
o premier projet du Cmiseil obtiendront gain de cause et, lijéîs.
ar conséquent, un nouveau mouvement sur ce titre qui
•
vait baissé de 5.000 a 3.100 n'aurait rien d'extraordinaire.
Dos mouvements assez importants ont eu lieu sur BIBLIOGRAPHIE
'Eclairage Electrique et la Thomson dont la fusion s'opère
icluolleinent étant donné le prix des droitr Thomson. Il Leo.v Maillahu. – Préoccupation!» linnncières et autres,
« trouve de nombreux acheteurs pour acquérir n 63G fr. Pjys, y juin 1UJ8.
'action nouvelle qui aura" les mêmes effets que l'action A. Ltyitr – Le devoir fiscal, llluinanitii, 9 juin 1918.
incienne qui vaut ;irlùell«ment O!)0. L'étonnant privi é^e, Temps, 11 ju'n 1918.
L'Energie Inuustrielle déclare un dividende de S francs Gaston Lévy. – La taxe sur le luxe et les Coopératives,
't s'avance, il 1.U fr. licon. Parlementaire, 30 mui l'J18.
1/!S Acieries de la Marine se tiennent presmio aux méines Gaston I.évy. – La taxe sur le luxe et les Coopératives,
•ours que précédemment ayant détaché un coupon de 40 Biilctille, 3 juin 1918.
rancs tandis; que les Bons récemment émis se traitent Jo.ssF.fii Dknais – Encore les impôts nouveux, LTbrc Pa-
oujours fi 520 fr. hors cote. role, 6 juin 1913.
MINES
L'impôt sur le el arbon en Allemagne, Comili Central
hoiriUùres de F an ce, 10 juillet 1U17.
des
Huiiert IVolckt. – Les inipôLs aux Etats-Unis, Monde
1
Cuure Cours t)if!<'rences
Ho. 8t5.
du du de Cours e'con., 8 juin 1918.
toMo.
armaux.
5.Juin
815
]2Ju)u
l8lit 3tM
plus moins
Aximii LEPEY.
4291..
Propos, de loi tendant à exempter de la
tiLxe sur les ol)jets de luxe les ivuvres d'art originales
vendues par b.-ur auteur, Chambre des Députés, 1918,
3~ n'
ourrières.
1830
:t9t5..
1600
3922.
1i~'i
50 50
~3' Max Dliiivy. Le monopole des assurances, Econ. Par-
lementaire, 30 mai 1918.
?. 7
3330
1MO.
1?0
rand'Combe Lei-èvrl-Vaoivkrie. Le monopole du ])élivle, Econ. Par-
2)..
!tanzy.
e]Nickel 1470.. lementaire, 30 mai 1918.
tro.. 15
1120
3~
ruay 1385
strellas. Il'9.. )?.. Albin. – Faut-il payer les coupons russes aux porteurs de
Wot.
à Beers
Copper.
Coi~t,er.
y
tsh
1)réf
!~7
395..
100
181
6;3
!)'J5U
611. 1
Ut..
1..
4,
',0
Il dette russe Eclair, 3 juin 1918.
La question des ooupoiis et rentes russes, Journal des LU.
Ce (,:r,juin 1918.
]
~i'
La synthèse de l'appareil Fortunyconsiste dans une
r- régissent le monde mais leur anonymat se cachfs sous dets
source de..lumière en forme de grossis lanterne invisi- épithètes &ignificati\tes_ le Faux, le Fou, l'Idiot. Notre
ble, suspendue dans le milieu de la scène et qui jfctte peintre avait donné au Faux le costume d'un procu-
sur le haut d'un horizon circulaire l'éclairage désiré,
tandis .que la partie ifif érieure de l'horizon est com-
reur impérial robe noire et barrette de soie au
batailleur,
<'
*
paix.
point encore permis de perfectionner cette brandis de
l'industrie nationale que nous avions lamentablement
négligée en temps de
et >
--+00--
On sait que Rodin ne voulut jamais faire le portrait
de M. Anatole France. Ce n'est pas, à vrai dire, qu'il
C'est en tâtonnant en renouvelant sans cesse les ait jamais refusé catégoriquement de le faire, mais
expériences les plus diverses qu'onparvient à bien certains amis communs aux deux maîtres, ayant pres-
connaître toutes" fes ressources de l'éclairage au théâ- senti 1 imagier de Meudon à propos d'un buste de
tre. Les peintres doivent nécessairement se soumettre l'auteur des Dieux ont soif, Rodin répondit « Je n'y
un long aopibntissage avant de saisir la profonde tiens pas. Votie Anatole Fiance, voici ce que c'est
différence qui existe entre une fiçuirine, une maquetts Il v a de la sauce niais pas de lapin. j>
faites d'imagination et leur réalisation technique sous D'autie part, un intime de Rodin ayant dit à M. Ana-
l'éclairage artificiel de la scène. tole France qu'il ne paraissait pas qu'il admirât suffi-
En 1902, je dirigeai à Munich un" théâtie arti^ico- I samment le sculpteur du Balzac « Evidemment, ré-
littéraire auquel collaborait l'élite intellectuelle de la pliqua M. France, votre Rodin est un génie, mais que
ville. Il s'agissait de mettre à la scène un trio nopu- voulez-vous à mon gré, il collabore trop avec la catas-
laire en vieil allemand dont la rude satire flattait nos trophe, s
jeunes instincts révolutionnairps. Trois fossoyeurs sont «Jt £
occupés à creuser la tombe du temps dan, un cime-
tière symbolique. Ils enfouissent pêle-mêle le men- Il est question, depuis quelque temps, dans les jour-
songe religieux, le respect de l'autorité, l'hypocrisie n-aux du défaitisme des netites revues. Le mot est ex-
1 sociale. Chacund'eux représente une des forces qui cessif. Il l'y a pas, en France, de petites revues défaï.
.1 1
tistes, mais il y en a de pacifistes.
Ce n'estpas la
même chose. Il est bon de noter toutefois que les plus
audacieuses au point de vue de l'art et de la littéra-
ture:'Sic et le Nord-Sud se sont montrées résolument
françaises et nationales. De même en Italie, les élé-
ments les plus révolutionnaires des Arts et des Lettres,
c'est-à-dire les futuristes, ont manifesté fortement leur
patriotisme et ont donné l'exemple du courage mili-
doute, à être très discuté dans les milieux où l'on.s'in-
téresse à la musique/ Ces notes autour de la musique
? porteront le titre Le Coq et l'Arlequin.
Les lettres
.•
» ,444-
7
taire. En Espagne, les revues d'avant-garde catalanes logies avec le romantisme chrétien d'un Chateaubriand.
ont 'toujours été francophiles. ' La nouvelle école russe est chrétienne, pessimiste et
1 vante le suicide. Son christianisme est très violemment
V •' nationaliste, ce qui ne doit pas étonner, car les Rus-
M. Paul Clauded, vient d'achever un ballet, L'Hom- 1
ses,' s'ils ne sont pas toujours patriotes, sont du moins
me et son désir, dont la musique sera écrite par un restés très attachés aux choses slaves.
musicien brésilien. M. Paul Claudel ai exécuté le scé- Les nouveaux écrivains russes de Moscou ont décide
nario au plutôt la maquette de son ballat en papier dé- de lancer, dèsque les circonstances le permettront, un
coupé. Ces découpages seront réunis en une plaquette manifeste du panslavisme intellectuel qui est destiné à
luxueuse. > r '• un grand retentissement parmi tous les milieux slaves.
M. Paul Claudel dessina beaucoup en ce moment. >!• > r
Jy.
4 4 4.ty. t*1~t
J
On dit que sa prochaine pièce, le Pain dur, rappelle ? f
beaucoup plus par le manière celle de M. Bernstein, Mme Louise Faure-Favier qui rencontre dans la
que celle qui a fait la réputation des ouvrages précé- presse et dans le public un succès mérité avec Six con-
dents de'son auteur. tes et deux rêves travaille à deux nouveaux ouvrages.
l'Otage. s
l
II paraît, d'autre part, que M. Paul Claudel écrit v Dans sa. retraite de Barbizon elle termine un roman
intime Souvenir du xx° siècle, où il y a de la psycho-
v..
une suite à
logie et dfe l'imagination. Et, entre deux chapitres, poui
-<1 4.
"4*4
1
3..
a se délasser, 'elle travaille à une fantaisie cynégétique
M. Francis Carco songe à fonder un journal de Mon maître de citasse.
• i l'aviation du, front. Il n'en existe pas et levbesoin d'un
tel organe se fait sentir.
D'autre part, M. Francis Carco écrit le premiet vo- .1.
Denis Thevenin qui vient de publier Civilisation,
M.
lume d'un roman d'apaches qui aura quatre volumes. est médecin major sur le front. C'est un ami très intima
Mme Jeanne Landre écrira le second, M. Pierre Mac de M. Georges Duhamel, qui l'an dernier a publié
La Fontaine, une
la Vie des Martyrs. v
On prête à M. Fernand Vandérem l'intention d'écriru
dans la Revue de~~Pans un article sur ces deux écri-
vains si unis par l'amitié.
Agence littéraire française qui est appelée à rendre les
plus grands services. Le principe en est le suivant ) L'ECOLATRE.
« L'auteur est né pour créer l'oeuvre il n'est pas fait r ~`
nier par M. François Bernomrd. tit homme à la tignasse frisée, aux yeux brillants com-
M. Jean
444'
Cocteau va publier, aux éditions de La
me le'charbon d'un foyar de poète, ce lutin spirituel et
doux, malicieux et bon, venu du pays des balalaïkas et
des blouses rouges, des fonctionnaires e des danseu-
Sirène,, un tract sur la musique moderne), appelé sans. ses, des plus riches et des plus pauvres, des blés les
plus dorés et des neiges les plus blanches, de la foi et rés qui fut son maître, plus que le graveur sur bois
de l'alcool, ,des processions et des émeutes, de la fra- archaïsant. Le scrupule typographique a permis à M.
toujours un peu ivre, et des pogroms, hélas
ternité Guy Dollian de remarquables réalisations.
C'est M. Sacha Guitry (on s'étonnerait qu'il n'eût pas Mais la science ne suffit point et le jeune artiste
été aussi préfacier) qui présenta au public français possèds la flamme. Chroniqueur graphique de la gran-
M. Alexandre Altmann. Mais l'erreur capitale,de l'a- de guerre, il a fait frissonner des drapeaux mieux se-
voir baptisé « Gorki de la peinture ne doit pas être coués par le vent de l'amour sacré que ceux de M. Ber-
»
inscrite à son compte. Nous en avons bien assez à lui nard Xaudin. Enfin, il se révèle poète par l'exquise
reprocher. "< tendresse, sans préciosité, qu'il introduit dans toute
M. Alexandre Altmann ne doit rien à Gorki auquel son œuvre et qu'un sage du siècle dernier nomma
rien ne l'apparente que la cruauté du sort durant ses le don d'enfance.
jeunes années. Ou bien, s'il rencontre un moment le M. Guy Dollian, habileà habiller d'éternell les thè-
sur-réalistd des Vagabonds, c'est pour avoir bondi, au
même rythme dansant qui anime tout être sensible, di-
gne d'échapper à toute tutelle, sur cès routes du Sud,
plus mystérieuses pour ,nous que les pistes apaches
ou comanches, entre les steppes et la mer que seuls
mes
noir et du blanc.
les plus vulgaires de la dure vie) des hommes
v d'aujomd'hui, sera tantôt l'un des maîtres, si rares, du
'
n'aient point encore réussi à s'imposercomplètement,
si les éditeurs des publications illustrées rassemblent gnon de Gauguin et de Maurice Denis à Pont-Aven, ne
monstrueusement un Forain et un Benjamin Rabier, fut touché par aucune forme du symbolisme. L'essence
de son classicisme ne lui permettait pas même de voir
dans le temps que le Journal indulgent à tel grimaud les Muses. Mais il entendait les leçons de Minerve.
,de la basse rigolade, refuse un dessin au vieux Wil-
lette.x u `
Sage, il fut audiacic'ux.Or, être audacieux, en son
temps, re fut vouloir construire, établir une œuvre li-
Je veux parler de M.' Guy Dollian et de M. Henry',
Desbarbieux. bre sur des plans solides, sans le misérable secours des
formules. Il y réussit assez pour mériter les éloges que,
L' Intransigeant a largement accueilli l'un et l'au- le premier, lui décerna Mirbeau. C'était lorsqu'il pei-
tre. Guy Doïian a illustré divers ouvrages publiés par gnait La neige sur le boulevard de Clichy. Ce Maufra
la Société Littéraire de Fraiicc et Desbarbieux a
beaucoup collaboré au Carnet de lu Semaine, ainsi
de ce temps-là, le meilleur, est celui qu'on connaît le
plus mal, le moins recherché, celui qu'on honora à
qu'aux Hommes du jour.
Illustrateur, cet artiste riche de jeunessa, n'a
t
y
André Salmon< ->r
`
LES
l, rSCIENCES
1
In
1
velle. .•
la variation individuelle, où commence l'espèce nou-
1
C'est Darwin qui,' le premier, rendit possible
recherche scientifique," par son hypothèse célèbre de
la
tion entre les deux systèmes est moins absolue qu'on,
ne le) dit souvent. Bernard insistait, dès 1911, sur ce
que De Vriès n'était pas personnellementadversaire du
transformisme.
l'évolution. Bernard lui en a gardé une profonde re- Prenons un autres exemple
dans, les expériences ré-
connaissance tout son livre est construit sur la base de 1 ceintes le maïs de Blaringhem peut vivre, sous un
la théorie évolutionniste (ou transformiste). Il y étu- climat froid, alors que l'espèce dont il descend par
die, en effet, successivement, les cractères spécifiques mutation a besoin de chaleur. Supposons qu'en Sibé-
des plantes, les lois de la. transmission héréditaire, les rie, par exemple, le mais de Blaringhem soit cultivé
variations individuelles et' leur 'différenceavec les puis qu'une réversion par croisement ou une nouvelle
variétés des espèces. mutation reproduise un jour l'ancien maïs. Cette espèce
r Il en vient ensuite aux croisements et nous ne pou- réapparue et concurrente va mourir det froid, laissant
vons pas oublier qu'il contribua à attirer l'attention sur ` le champ libre à l'espèce plus apte1. Sans doute nous
la loi de Mendel, si longtemps méconnue (5). Il l'illus- ]' ne pourrons plus invoquer ici la lutte pour la vie et
tre par des exemples; il faut lire l'histoire du coq l'adaptation progressive mais le mécanisme de la se-:
noir et de la poule blanche dont tous les enfants sont lection naturelle aura joué puisque l'espèce robuste
de.s poussins bleus. Elle est contée, d'ailleurs, dans reste seule capable de se reproduire et surtout de ser-
un style clair et vivant (Noël Bernard était
sibl(e aux compliments _'que lui attiraient ses dons r
très sen- vir de souclze aux espèces prochaines. f
Ceci, encore une fois,-n'est qu'une indication mais
d'écrivain). Pour lui, le Mendelisme est tout un sys- il faut retenir qu'on a trop accentué l'opposition entre
tème nouveau, capable d'égaler en portée le Darwi- · » les récentes expériences sur l'hérédité et ,1e. trans,for-
IJ misme. Et la conclusion la meilleure nous est fournie'
(1) Voir/l'«' Europe Nouvelle» du 18 'mai.' par Bernard lui-même
leura l'Ecole
(3) Voir aussi
Normale..
{2) Noél Bernard, thèse pour la poste d'agrégé-prépara-
"•
te L'essentiel, après tout,' n'est pas qu'une théorie
s'approche plus ou moins de la vérité définitive, mais
qu'elle serve comme instrument de compréhension des
Alcan, 1807).
(4) Sur Galois,
Costantin «La Nature tropicale » chez;'
lire
le discours de'-Sophus Lie au' cente-
'•>' faits, et qu'elle soit à un instant donné l'instrument
provisoirement le meilleur. 1
naire de l'Ecole Normale, en 1895. -v- j.t la
du »; en1907..
Particulièrement dans un article publié par
(5)Mois
r
1.
« Revue <'•
s>
(6) Voir r « Europe N»uvcUe » du 13 avïfl. .;•
Le professeur Prazil, de Zurich,' a entrepris, t
en inféressante, où peut-être les grands principes et les grands
1915, pour le compte de la maison Escher-Wyss et Cie
(Zurich), mots sont >i n peu trop souvent employés.
des études sur le rendement des turbines Revue générale de l'Electricité
hydrauliques à grand débit et sous charge variable (7). et Caïèee v
25 mai et ier juin. L. BARBILLON L.
Ces éludes ont abouti à la création d'une nouvelle tur-
bine à axe vertical et à roue unique, dont le haut ren-' a Nouvelle solution du problème de
électrogènes.
la régularisation des
groupes »
demeint et la grande vitesse (favorable à l'accouple- Le Génie civil
ment en prise directe avec les dynamos) se maintien- Général Slisert « La Documen-
nentpeu près constants malgré de grandes variations 25 mai et Ier juin.
tation technique et industrielle. »
de chute du de débit. La Revue Générale de l'Electri- 25 mai. R. Vanson Abaque pour le calcul des res-
cité détaille longuement les 'résultats d'essais de cette
“
sorts à boud n s. Etude pratique très précieuse pour les
turbine essais extrêmement sérieux et scientifiquement ingénieurs. •
conduits, qui peuvent servir de modèles pour ce genre La 'Technique moderne
>y >
_-o-
de machines. 0<
Mai 1918. P. MASSOT « Forme rationnelle des outils
La 'lecture de cet article impose deux réflexions procédant par enlèvement de copeaux ». On reconnaît un
d'abord, elle met en évidence une méthode industrielle sujet déjà tnité avec éclat par F. W. Taylor; et sur lequel
M. Massot donne de nouveaux détails.
toute différente des nôtres. 'Un théoricien, (un profes- R. C. S
seur a été commandité ipaf une maison pour étudier
scientifiquement le rendement d'un type de turbines; le
résultat obtenu est publié dans ses détails. k
Sans doute, ce n'est pas là tout ce que nous de-
v LE MOUVEMENTLITTÉRAIRE
mandions à propos de la coopération de la science et
de l'industrie (8), puisque les étapes de l'étude systé- --000--
matique et les influences partielles de chaque élément
sur le rendement ne sont pas publiées; mais c'est déjà Francis Carcq Pierre Marc-Orlan. • Les
Livre.
MM.-
-'
ET
beaucoup. et c'est, avant tout, une très intelligente et Mysl'e'es de la Morguc ou les Fiancés du IV arron-
très efficace réclame. dissement, roman gai, un volume in- 12, la Renais-
Quand une revue) technique française si importante sance du
talent, d'esprit,
publie (avec raison d'ailleurs), une étude semblable et M. Francis Carco est un écrivain de
fait, par,conséquent, une. réclame/'inévitable'- une qui nous a conté de très curieuses anecdotes de bas-
maison étrangère, nous voudrions''qu'elle y associât fonds Montmartrois. M. Marc-Orlan nous'1a présenté
notre industrie française, en insistant sui les ayanta- avec verve des histoires de boucaniers et a donné de
'ges des machines correspondantes fabriquées chez" nous. curieux tableaux de guerre. Ils ont chacun fait preuve
La turbine hydrauliquè Escher-Wyss n'a pas 'que des de valeur, if olément. Réunis, ils n'ont pas abouti à réa-
liser leur programme qui était d'écrire un roman gai.
avantages ainsi la disposition 'de la roue sur axe ver- On peut cei tainement être drôle en collaboration, toute
tical avec crapaudine noyée a des inconvénients sérieux l'histoire du vaudeville le prouve. Est-ce plus difficile
pour l'entretien et pour la construction des dynamos en matière (le roman ? C'est probable puisque ces deux
et les turbines à axe horizontal se répandent de plus écrivains sp* rituels se sont trompés et que leur roman
en plus. Sans doute) la maison Escher-Wyss a une usine a la lourdeur d'une plaisanterie qui ne déiide pas. Ils
voulons lui nuire en aucune façon
en France et nous ne prendront certainement une vive et prompte revanche.
la vérité est seulement que nos turbines Grancis, Gou- 1
verner, Schneider, Singriin, etc. restent comparables 1
),1. 1 ,l't1 w-
* Mais il s'agit de M. Barthou et la transition est moins
facile., Si pourtant! M. Barthou a les manuscrits de
Idées et 'Portraits ,J> Rimbaud.
{Revue
C'est un fin lettré, nous dit Jean Vignaud
Bleu,: du 8 juin). « Libre penseur, il est admi-
//•"JI "v "ï*"l'Études* et
-o.
"1 rateur de Bcssuet et da Massillon. v Libre pensée
"Récits voilà bien de tes coups Ce n'est pas seulement un
homme d'Etat « qui monte à la tribune comme à un
*<r -m, assaut » (peste'!), c'est aussi, n un homme tout court .»>
assaut » (peste!),'c'est aussi « un homme tout court »,
La poésie et l'étude des poètes même qu'il a deux personnalités, ce qui est bien mieux
Honneur Muses
tiennent aux que d'en avoir" une. M. Barthou a écrit un a Lamar.
•
une bonne place dans les Revues que nous
avons sous les yeux. Louons l'éclectisme du Ccrrespon-
tine, orateur ».
car, il se connaît en éloquence. Il a
prépaieun « Chateauriand, orateur D, qui sommeille
dant (10 juin) qui marie les alexandrins édulcorés de
Paul Harel aux massifs versets de Claudel. Que les encore et un livre intitulé « Les amours d'un poète ».
A vivre dans Ile commerce des historiens, des roman-
temps sont changés depuis Tète d'Or!• Mais nous a
ciers et des poètes, on risque de subir leur influence. »,
n'avons pas été touchés par la grâce, et sans le secours
de la grâce la plus offtciente, il est difficile d'appré-
cier le monument architectural que M. Paul Olaudel
r M. Barthou
'
saimmortel. ''
conclut judicieusement M.-Vignaud. C'est ^pourquoi
je lis '“
d'écrire comme Francis Jiammes, en quoi il a tort, et, je
trouva que l'on a dil trop de mal de Coppée, lorsque
`, On
n° cité). L'intellecLuel a Ile droit de gagner de l'argent.
On s'acharne à eh faire un ascète ou un fonctionnaire.
veut même lui refuser la satisfaction de ses besoins
sensuels. (Les funestes conséquences de ce) puritanisme
« Tout à coup. l'on voit au premier étage la figuie ne sont que trop visibles.) Sachons gré à M. G. Maire'
du tout petit que l'on vient de lever et qui apparaît der- de cette gracieuse! histoire « Un vieux monsieur de>'
nère la vitre comme un fromage. ma connaissance fortindulgent pour ses propres pec-
« Successeurs du Mithra syrien sous son toit de j; cadilles s'indignait une fois de surprendre un jeune
pampre qu'ici fréquentait le colporteur international, hommd dans la société d'une jolie "fille. Je m'étonnai
•septentrionale.
bonhomie.l
« Les anciens ducs du côté de la forêt ont levé la paroi d'une sévérité inaccoutumée. Il voulût bien me l'expli-
1
Ensuite ce fut le grand-père de tout le monde
avec quer en ces termes k C'est un élève qe l'Ecole Normale
« i Supérieure. »
« Qui recouvrit tout l'immeuble de cette
manifique of Il faut libérer d'intellectuel du fonctionnaliat. Soit.
couche de crépi ». Mais pourquoi M. G. Maire s'en prend-il à la démocra-
·. .
tie ? Il use d'un sophisme. Démocratie n'est pas déma-
"
r
Quand tout ce crépit s'écaillera if
l'
• gogie. Et ce ne sont pas les démocrates qui professent
1
Si, dans la Renaissance (8 juin), M. Lamandé, pri- '• le mépris defe compétences Quant- au régime, s'il semble
sonnier de guerre, nous annonce que,
i
« L'Espnt latin, l'Esprit de France, harmonieuxf
«->A vaihcu la pesante armuie du baibare ».
r
nous sommes j)rêts à nous en
réjouir. Mais
nous ne sau-
traiter les gens intelligents en ennemis, est-ce bien
parce qu'il est démocratique?
signaler P 1
Correspondant
J.l'
un
i f,.
'•
rions résister à Mme Juliette Adam qui nous initie aux excel-
beautés de la. poésie serbe dans la, Revice Hebdomadaire lent article de A.-L. Jeune sur l'humour anglo-saxon.
(8 juin). Nos velléités exotiques y trouvent toute satis- L'auteur cherche à donner une définition de l'humour
faction, et nos ardeurs guerrières aussi, car « Les Lau- et il ne parvient qu'à en exprimer un aspect. Il s'en
riers de la Montagne sont
des chants farouches et tient un peu trop à l'apparence. Impassibilité extérieure
iSur
non de bocagères idylles
les ruines du royaume héroïque
-v Brilla la Milock.
vérité sacrée de
de l'humoriste. Maîtrise de soi. Oui, mais il y a autre
chose, beaucoup d'autres choses. Les humoristes
des aventuriers de l'esprit. M. Jeune distingue avec
,finesse leurs diverses catégories Dickens, Artemus
sont
Les deux probatines de Milock Ward, Mark Twain sont des humoristes, et quel abîme
>
i
n
Ainsi que le fier bouquet des Yousolvitch
Heureusement
disparut.
Le couronnent de gloire séculaire,
LaKapaserbe
que Mme Juliette Adam nous annonce
j
*J-
mour.
cel
les sépare! Peut-être aurait-il pu parler de Stevenson,
grand maître de l'humorisme philosophique, où l'on
voit si bien ce rapprochement de l'aventure et de l'hu-
“
des
traductions de cet poèmes en français et dans huit*• 1 si Lisez, lisez les humoristes par ces temps d'airain
autres langues >- • t les journaux ne! vous suffisent pas.
–
>
A propos d'un livrd îécent sur Mistral, M. Victor Arias.
Poucel ^Ei(<des, 5 juin) nous conseille justement de ne
_>
l
pas perdre, en nous éparpillant, le sens de notre mefcure.n
Restons Français et étudions le provençal. Il y aurait
beaucoup à dire sur le régionalisme littéraire; et sur l'au-
teur de Mireille. M. Poucel'eh parle doctement, peut-
être dépassât-il sa pensée parfois. Le lyrisme de Mistral
est « impersonnel » c'est grave, mais ce n'est pas nous
qui le lui faisons dire, et aussi « les aiisqu'il chante
ne remplissent l'âmel que quelquefois ». 'Quant à
question de savoir si Mistral est un classique, il fau-
la
drait commencer par définir le classicisme. Si l'on dit
que c'est « l'excellent.» ». i
4
t
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