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Chapitre II Généralités sur la stimulation

II. Généralités sur la stimulation

II.1. Définition

L'objectif principal de la stimulation est d'accroître la productivité d'un puits, en remédiant


l'endommagement à proximité de la paroi du puits ou par la création d'une structure de grande
conductivité dans la formation ( fracture soutenue ).
Les techniques de stimulation les plus communes, sont la fracturation hydraulique et
l'acidification matricielle.

II.2. La Fracturation

II.2.1. Définition

Le traitement par fracturation hydraulique est appliqué généralement dans les réservoirs à faible
perméabilité d’origine ou dans les formations fortement endommagées, où la production reste
toujours faible.
Il est donc normal de vouloir augmenter la productivité du réservoir, par la création d’une
liaison formation puits, qui aura une perméabilité nettement supérieure à celle de la matrice
pour le premier cas et d’aller au de la l’endommagement dans le second cas.
La fracturation hydraulique consiste donc, à créer artificiellement un drain à haute perméabilité
s’étendant de par et d’autre du puits sur une certaine distance (Xf).

IP = 2π kh/μ (ln(re/rw ) + S)…….. Équation II-1 IP augmente quand S diminue

Q (débit de Puits fracturé


production)
Puits idéal

Puits acidifié

Puits colmaté

∆P
Figure II–1 Schématisation des courbes Q vs ∆P pour différentes catégories de puits

II.2.2. Notions de base sur la fracturation

A. Les contraintes

D’une façon générale, les formations sont soumises à différentes contraintes, qui s’associent
entre elles pour maintenir ces roches en états de compression, on cite :
 Contraintes principales totales (Σi) ;
 Contraintes principales effectives (σi). (Figure II.2)
Ces contraintes totales sont liées entre eux par la relation suivante :

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σi = Σi – αP ( i = 1, 2, 3) Équation II-2
avec : Σ1
P: Pression de couche

α = 1− Cm Équation II-3
Cb
Avec: Cm : Compressibilité de la matrice.
Cb : Compressibilité de la roche poreuse.
α≈1 Σ2

B. Propriétés mécaniques des roches Σ3


Les roches sont caractérisées par:
Figure II–2
 Le module de Young E.
 Le coefficient de poisson ν
 Le module de cisaillement G

1. Module de Young E

La rigidité d'un matériau est appelée module de Young noté (E), est caractérisé par la pente de
la courbe : σ= F(ε). Quand le module de Young augmente, la largeur de la fracture diminue,
par contre la longueur augmente.

2. Coefficient de Poisson

Coefficient sans dimension, défini comme étant le rapport entre la variation de la dimension
latérale (changement de diamètre) et la variation de la dimension axiale ou longitudinale
(changement de longueur), lorsque l'échantillon est soumis à une compression.

 ∆d 
ν=  d  …………. Équation II-4
 ∆l 
 l 
3. Coefficient de cisaillement
Il est souvent pratique en modélisation d'utiliser le module de cisaillement noté G

G= E …………. Équation II-5


2(1 +ν )
E : module de young.
ν: Coefficient de poisson

C. Géométrie de la fracturation
Le rendement d’une opération de fracturation est en fonction de trois dimensions suivant :

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1. La longueur XL
C’est la distance entre le puits et le point situé au bout de la fracture, donc elle peut être la
longueur ou la demi-longueur d’une fracture suivant que cette dernière est un ou deux ailes
symétriques (Figure II.3).

2. L’épaisseur W
C’est l’écartement entre les deux faces verticales de la fracture (Figure II.3).

3. La hauteur H
C’est la distance suivant la verticale entre les deux points associés à une épaisseur nulle
(Figure II.3).
Tout cela concerne la fracture verticale, pour ce qui est de la fracture horizontale on aura la
hauteur qui remplace l’épaisseur et le contraire.

Figure II–3
H W
Schéma de fracture verticale à une
seule aile
L

D. La pression d’initiation et d’extension de la fracture

La figure (Figure II.4) représente une courbe schématique de l’évolution de la pression en cours
de fracturation. Elle est divisée en deux parties :
 Partie injection.
 Partie fermeture.
La première partie présente un pic suivi d’un palier, qui correspondent au point d’amorce de la
fracture et de sa propagation.
La deuxième partie commence par une brusque chute de pression suivie par une stabilité. Ces
dernières correspondent respectivement à :
• L’Instantaneous Shut In Pressure (ISIP), due à l’arrêt des pompes.
• La Période de fermeture de la fracture.

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Pression Pression d'initiation Arrêt de


l'injection

ISIP

Pression de
propagation

Figure II–4 L'évolution de la pression au cours d'une fracturation A. T


e

E. Fluide de fracturation

Le choix du fluide, sa fabrication sur chantier, le choix de son débit d’injection et de certaines
modalités, contribuent d’une façon essentielle aux résultats d’une fracturation hydraulique.
Un fluide de fracturation doit avoir les propriétés suivantes :
• Avoir des pertes de charges minimales dans le tubing.
• Une bonne qualité de transport des billes.
• Avoir une filtration faible.
• Après la fermeture de la fracture, il doit se dégrader afin de facilité le dégorgement.
Le succès d’une fracturation dépend essentiellement de la viscosité et de la filtration.

1. La viscosité
Elle est déterminée expérimentalement au laboratoire.

2. La filtration
La théorie et l’expérience montrent que la vitesse de filtration, sous une ∆P constant obéit à la
loi :

V(t) =
c ………..Équation II-6
t −t 0

avec : V(t) : Vitesse de filtration.


C: Coefficient de qualité ou de filtration.
to: Instant du début de filtration.
t - to : Durée de filtration.

F. Agent de soutènement
Fracturer c'est créer un drain perméable de part et d'autre du puits et c'est à l'agent de
soutènement d'en assurer la perméabilité et la conserver dans les conditions d'exploitation du
puits, c'est à dire sous contraintes et température du réservoir, et en présence des fluides du
gisement.
Pour satisfaire ces exigences, les agents de soutènement doivent avoir :
• Une bonne granulométrie et une forme susceptible de générer une bonne conductivité.
• Une résistance mécanique aux contraintes in-situ en exploitation (résistance à la
déformation et à la rupture).

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• Une résistance chimique dans les conditions de fond au fil du temps (résistance à la
corrosion et à l’érosion).
• Une densité compatible avec un transport optimum (sédimentation).

Conclusion

D'après ce qui a été dit, on déduit qu'il existe trois types de paramètres de fracturation :
 Les paramètres à connaître :
• Les contraintes.
• La perméabilité du terrain.
• La porosité de la formation.
• Module de Young.
• Module de poisson.
• Interfaces : WOC & GOC (Water Oil Contact, Gaz Oil Contact).

 Les paramètres à choisir :


• Débit d'injection.
• Fluide de fracturation (viscosité, filtration).
• Agent de soutènement (type, granulométrie et concentration).
 Les paramètres à obtenir :
• Extension de la fracture Xf.
• Épaisseur W.
• Hauteur soutenue Hf.
• Conductivité (Kf*Wf).

II.3. Déroulement d'une fracturation hydraulique

Le déroulement d'un traitement de fracturation hydraulique est comme suit :

II.3.1. Test d'injectivité


Il consiste à injecter un fluide tel que : " l’eau traitée, la saumure ou le brut" en régime de
fracturation en vue de :
• Vérifier si la formation absorbe le fluide (d’où le nom du Test d'injectivité).
• Déterminer le gradient de fracturation.

II.3.2. Shadow frac (Data Frac ou Mini frac) :


Permet d’amorcer et créer une fracture non soutenue pendant une durée de temps suffisante de
manière à déterminer :
• La pression de fermeture.
• Le coefficient de filtration.
• L'efficacité du fluide.
• La géométrie de la fracture.
• Les pertes de charge.
Tous ces paramètres nous permettent d'établir le programme de fracturation, c'est à dire
déterminer :
• Les rampes de pompage des billes (Agent de soutènement).
• Le débit et le volume du fluide injecté.

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II.3.3. Le traitement lui-même


Il se divise en trois étapes :
1. Injection d'un "Pad" : c'est un fluide de fracturation généralement du gel réticulé non chargé
en agent de soutènement, injecté en tête dans le but d'amorcer et de développer une fracture
en lui donnant une largeur telle qu'elle permette le passage des billes.
2. Injection du slurry (gel réticulé + bauxite).
3. La chasse du slurry restant dans le tubing avec un gel linéaire facile à dégorger.
II.4. Les problèmes de fracturation hydraulique
Malgré le progrès qu'a connu la technique de fracturation, sa réalisation sur chantier rencontre
toujours des problèmes dont on cite :

II.4.1. Phénomène de tortuosité


L'existence de la tortuosité aux abords du puits, est due essentiellement à la courbure du
chemin initié des abords du puits jusqu'au bout de la fracture. Il peut être causé soit :
 Par une mauvaise cimentation.
 Par la distribution des contraintes par rapport aux perforations.

La création d'un tel chemin dans le puits provoque l'augmentation de la pression de fond
pendant le pompage et dans certain cas des sreen out prématurés.

II.4.2. Colmatage
Un traitement par fracturation conçu pour améliorer la productivité d'un réservoir,
peut être une source de colmatage de la formation. Cela est du :
• Soit au fluide de fracturation.
• Soit aux agents de soutènement.
A. Le fluide de fracturation
Le fluide de fracturation peut causer l'endommagement de la formation et/ou de la
conductivité de la fracture, et cela par :
• La formation d'émulsion avec le fluide de formation.
• La haute viscosité qui cause un mauvais dégorgement.
• Les résidus laissés en place après dégradation du fluide.
B. Les agents de soutènement :
Les facteurs qui peuvent influer considérablement sur la perméabilité crée par le
Proppant sont :
• Les reste insolubles contenus à l'origine dans le fluide, ou formés pendant la dégradation
du fluide dans la fracture et dans les pores de la formation.
• L'écrasement du proppant dans la formation qui est du au mauvais choix des agents de
soutènement.

II.4.3. Screen-Out :
L ‘augmentation de la pression, à partir du moment où les billes arrivent au fond, est
due au différents Screen-Out dont on cite :
• Tip Screen-Out.
• Médium Screen-Out.
• Screen-Out à l'entrée.

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Pression Screen-Out
Cas anormal

Fond

Cas normal Cas anormal


Tête

Cas normal

Temps

Figure II–6 L'évolution de la pression pendant le pompage

II.5. Description d'un puits fracturé :


A. Forme et orientation de la fracture :
Les expériences sur champ montrent que les fracturations hydrauliques, sont développées
suivant des plans horizontaux ou verticaux.
Pour des profondeurs inférieures à 600 m, il est possible d’obtenir des fractures dans les
plans horizontaux. Pour des profondeurs supérieures à 600 m, le poids des sédiments
fait que la fracture se développent uniquement dans les plans verticaux, et c’est le cas
qui existe à Hassi Messaoud. ( voir Figure II.7)

XL

Figure II–7 Forme et orientation de la fracture

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B. Conductivité adimensionnelle de la fracture :


La conductivité adimensionnelle de la fracture est représentée par le rapport :
K W
f f
F = ……………..Équation II-14
CD KX
f
Xf : Extension de la fracture.
Wf : Épaisseur de la fracture.
Hf : Hauteur soutenue.
K : La perméabilité de la formation.
Kf : La perméabilité de la fracture.

II.6. Optimisation de la fracturation hydraulique


Pour que la fracture soit optimisée, il faut que 2 < FCD < 10.

II.7. Théorie de la fracturation hydraulique

II.7.1. Shadow frac

A. Définition
Le Shadow frac est un ensemble de tests consécutifs, effectués sur la formation
permettant, par leur analyse, de fournir les informations nécessaires sur les conditions
régnantes au fond du puits, pour élaborer le design de notre opération de fracturation.
Il inclut trois tests :
• Step rate test (Test de débit par incrément).
• Pump in / Flow test (Test de pompage et de retour).
• Pressure decline test (Test de déclin de pression).

1. Step rate test :


Ce test est utilisé pour déterminer la pression d’extension de la fracture. Il consiste d’abord à
injecter à faible débit le fluide de base (eau traitée), puis à augmenter progressivement ce débit
par incrément, et le maintenir pendant un temps suffisant jusqu’à la stabilisation de la pression
(5 à 10 min).
Tout cela doit être accompagné d’un enregistrement continue de la pression, et on obtient une
courbe de la forme suivante :
Pression Débit

P5
P4
P3 Q5
P2 Q4
P1 Q3
Q2
Q1

Temps

Figure II–8 La courbe du Step Rate

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On trace après la courbe P en fonction de Q, en rapportant les valeurs maximales atteintes


pendant chaque incrément de débit, et on obtient :

Pression

Pression de
propagation

Ecoul radial
Ecoul dans la frac

B.
Débit
Figure II–9
Au début l’écoulement commence par être radiale dans la matrice, puis, avec l’augmentation de
la pression, la facture sera amorcée, et on aura un écoulement dans la fracture. C’est ce qui
explique le changement brusque des pentes. Ainsi on peut déterminer la pression de
propagation.

2. Pump in /Flow back test


C’est un test qui est utilisé pour déterminer la pression de fermeture de la fracture ; il vient
directement après le step rate test, nécessitant l’utilisation du même fluide que celui du test
précédent.
Il est divisé en deux étapes :
• L’étape pump in.
• L’étape flow back.

La première consiste à continuer l’injection avec le débit du dernier incrément du step rate test,
et le maintenir pendant un temps suffisant pour injecter un certain volume compris entre 50 à
150 bbl, puis à fermer le puits. Ainsi cette étape s’achève.

La deuxième consiste à ouvrir le by-pass et à laisser le fluide injecté sortir du puits à un faible
et constant débit. Puis on arrête la purge, et on détermine la rebound pressure.
L’évolution de la pression au cours de ce test s’effectue comme le montre la courbe suivante :

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Pression
Pression
de
fermeture

Boundary
pressure

Temps
Pump in Flow back Shut in

Figure II–10

Lorsque l’injection est arrêtée, la pression du fluide dans la formation diminue jusqu’à atteindre
une valeur inférieure à la pression de fermeture, naturellement, la fracture se referme. Ainsi,
l’écoulement du fluide change d’un écoulement à partir du puits vers la fracture à un
écoulement provenant de la matrice vers le puits. C’est ce qui explique le changement brusque
de la pente dans la partie flow back.

3. Pressure decline test


Ce test consiste à créer une mini-fracture dans la formation avec le même fluide que celui
proposé pour le traitement principal. Il se divise en deux étapes :
• Étape MINIFRAC, qui permet de déterminer le modèle de propagation.
• Étape FALL-OFF ou chute de pression après MINIFRAC, qui permet de déterminer :
• L’efficacité du fluide.
• La filtration du fluide.
• La géométrie de la fracture (largeur et longueur).
Il consiste en premier lieu à injecter le fluide dans la formation avec le débit du traitement
principal proposé, et le maintenir jusqu’à pomper 10 à 15% du volume total proposé pour le
traitement en question. Puis à arrêter l’injection et fermer le puits pour entrer dans la seconde
phase qui est le FALL-OFF, en laissant la pression au fond chuter.
La pression doit être mesurée pendant la MINIFRAC et après jusqu’au déclin complet de la
pression. (Voir Figure II.11).

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Débit
Pression
Arrêt des pompes

Injection avec
le débit du
traitement
Enregistrement de la
chute de pression
Temps
Minifrac Fall-Off

Figure II–11
II.7.2. Méthode de Nolté
Nolté a démontré que durant le pompage, le débit de filtration qf(t,A) est égal à :

2C t A p   
Qf(t,A) =  t  1 − 1 − A .......(UB )
tp  tp  Ap 
………….Équation II-15
2Ct Ap   
Qf(t,A) = Sin A A .................(LB )
tp   p

Avec :
(UB) : Upper bound (limite supérieure) qui correspond à une filtration négligeable.
(LB) : Lower bound (limite inférieure) qui correspond à une filtration prédominante.
Ct : Coefficient de filtration ( ft/min1/2).
Ap : Surface de filtration à la fin du pompage (ft2).
A : Surface de filtration durant le pompage (ft2).
tp : Temps de pompage.
t : Un temps durant le pompage.
Delà, et en intégrant (1), il a déduit le volume filtré durant le pompage Vtp :
( )
Vtp = 2C t A p t p 4 ....................(UB )
3
………….. Équation II-16

( 2 )...................(LB )
Vtp = 2C t A p t p Π
En remplaçant t par (tp + ∆Τ ), Nolté a pu déterminer le débit de filtration après la
fermeture (shut in) avec :
∆Τ : Le temps après shut in.
Et ainsi :

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Qf ( ∆t , tp) =
2C t A p
(2[(1 + ∆t D )1 / 2 − (∆t D )1 / 2 ])............................(UB )
tp
………… Équation II-17

Qf ( ∆t , tp) =
2C t A p
(Sin −1 (1 + ∆t D )1 / 2 ).........................................(LB )
tp

Avec :
∆tD :Le temps adimensionnel
∆tD = ∆t t
p

Ou : ∆t : Temps de fermeture ;
tp : Temps de pompage.
Et en intégrant cette dernière équation, on obtient :

{ 3[(1 + ∆t
Vls= 2C l A p t p 4 D )3 / 2 − ∆t D 3 / 2 − 1]................................(UB )
………….Équation II-18

{[
Vls= 2C l A p t p (1 + ∆t CD )Sin −1 (1 + ∆t CD )
−1 / 2
+ ∆t CD
1/ 2
−Π
2
]........(LB )
C’est le volume filtré après shut in ou arrêt de l’injection.
Au moment de fermeture de la fracture, on aura le volume filtré Vls après arrêt des pompes égal
au volume de la fracture Vf, delà on aura :
Vf = Vls
Avec :
rpAf = Ap
rp = hp / hf
hp : hauteur perméable
hf : Hauteur de la fracture.
Af : Surface de la fracture.
∆t CD = ∆t C / tp
∆t : Le temps de la fermeture de la fracture après arrêt des pompes.

1. L’efficacité du fluide (η)

L’efficacité (η) est le rapport :


η = Vf / Vi
Vf : volume de la fracture.
Vi : Volume total injecté.
Avec :
Vi = Vf + Vlp
Vlp : Volume filtré durant le pompage.
Donc :
η = (Vf/Vlp)/(1+Vf/Vlp)

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et d’après (2) et (4) :


Vf/Vlp = (1 + ∆t CD ) − ∆t CD − 1.........................(UB )
3/ 2 3/ 2

………….. Équation II-19

[(1 + ∆t )Sin −1 (1 + ∆t CD )−1 / 2 + ∆t CD 1 / 2 − Π 2 ]


Π / 2 .............(LB )
CD
Vf/Vlp =

2. L’extension et la largeur de la fracture


On a :
Vi = qitp=Vf(tp) + Vlp
Vi = (1+Vf/Vlp)Vlp
D’où :
 V
Vi =  1 + f
 V

[ ]
 2C l A f r f t p * 4 3 .........................................(UB )
lp 

………… Équation II-20

Vi =  1 + Vf
 Vlp
[
 l f f p 2
]
 2C A r t * Π ............................................(LB )

Et suivant GDK et PKN :


Af = 2hfxf
Delà :
Xf =
(1 − η )Qi t p ............................(UB )
4Clhfrp (tp ) * 4
1/ 2
3
………………… Équation II-21

Xf =
(1 − η )Qi t p ............................(LB )
4Clhfrp (tp ) *Π
1/ 2
2

On a :
W = Vf/Af Donc :

Waver = η [ 1 − η ]2Clrp(tp ) 1/ 2
* 4 ............................(UB )
3
…………….. Équation II-22

Waver = η [ 1 − η ]2Clrp(tp ) 1/ 2

2
............................(LB )

3. L’analyse pressure decline


Nolté exprima la relation entre la largeur de la fracture et la pression nette de cette
dernière par :
W =Cf ∆Pf = Cf(Pw – Pc)
Où :
W : Largeur (ft).
∆Ρ f : Pression net dans la fracture (psi).
Pw : Pression de traitement au fond (psi).
Pc : Pression de fermeture de la fracture (psi).
Cf : Facteur de compliance ou de conforming (ft/psi).

SH.DP.HMD\DEP 19
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Avec :
Cf = Πβ
2Ε '
(h )............................(PKN )
f

…………. Équation II-23


Cf = Πβ
2Ε '
(x )............................(GDK )
f

Avec :
E' : Est le module de tension (psi).

E' = E/ (1- ν 2) …………. Équation II-23-1


E : Module de Young ( psi).
ν : Coefficient de Poisson.
hf : Hauteur de la fracture (ft).
xf : Longueur de la fracture (ft).
β est donné par :

β = (2 n' +2 )
(2n' +3 + a ) .......................(PKN )
…………… Équation II-24
β = 0.9…………………………(KGD)

avec n' : Exposant dans le modèle rhéologique de puissance.


a : Coefficient de dégradation.
Nolté a démontré que
d∆Pf
-AfCf
d∆t
=
2C l rp A f
{[ 1/ 2 1/ 2
]
2 (1 + ∆t D ) − (∆t D ) ........................(UB )
tp
…………. Équation II-25

d∆Pf
-AfCf
d∆t
=
2C l rp A f
{Sin −1 (1 + ∆t D )−1 / 2 ..................................(LB )
tp

En l’intégrant avec Pc = Cte (Pression de fermeture) :


ΠC l rp t p
Pw( ∆t = 0) – Pw( ∆t D ) = * G (∆t D )............................(UB )
2Cf
………….Équation II-26

ΠC l rp t p
Pw( ∆t = 0) – Pw( ∆t D ) = * G (∆t D )............................(LB )
2Cf
Avec :
Pw( ∆t D ):La pression après le shut in.
Pw( ∆t = 0): La pression de traitement au fond qui correspond au début de la fermeture.
On a :

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G( ∆t D )=
16

[ ]
(1 + ∆t D )3 / 2 − (∆t D )3 / 2 − 1 ...............................(UB )
…………. Équation II-27

G( ∆t D )=
4
Π
[(1 + ∆t D )Sin −1 (1 + ∆t D )−1 / 2 + ∆t D − Π 2 ]...............................(LB )

Cette fonction (G) forme une relation linéaire avec la pression au cours de la fermeture de la
fracture, delà, la pente de la droite obtenue est :

ΠC l rp t p
m= ………. Équation II-28
2C f

Pw

Figure II–12 G( ∆t D )
G. Application
 Après le shut in, on dessine la courbe Pw= F(G( ∆t D )).
 En dessinant la tangente (Voir dessin), le point de déviation de la courbe représente le point
de fermeture de la fracture.
 A partir de la droite on déduit la pente m.
 Suivant le mode de filtration, on travail soit avec les formules (UB) ou (LB).
 On choisit un modèle de propagation, et on détermine : β de (l’Équation II-24), E’de
(l’Équation II-23-1), Cf de (l’Équation II-23).
 On détermine le coefficient de filtration à partir de la formule (Équation II-27).
 On détermine l’efficacité (η ).
 Et en fin on détermine la longueur et la largeur à partir de (l’Équation II-21) et (l’Équation
II-22).

4. Le Pad volume :
C’est le volume utilisé pour créer la fracture :
Pad volume = Vi(1 − η ) (1 + η )
Vi : Volume injecté.

SH.DP.HMD\DEP 21
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5. Concentration du proppant :
La concentration des agents de soutènement dans le fluide Cp(t) est déterminée comme
suit :
Cp(t) = Cf [(t − t PAD ) (ti − t PAD )]ε ………Équation II-29
Avec :
ε = (1 − η ) (1 + η )
où :
Cf : facteur de compliance
ti : temps d’injection.
tPad : temps du Pad.

6. L’analyse de la pression au cours du traitement :


Le changement de la pression durant l’injection, représente l’outil majeur pour déterminer le
comportement de la fracture au fond, en se basant sur le modèle de Nolté.
Nolté a établit une courbe de pression nette en fonction du temps sur un graphique Log-Log :

Log Pnet

IIIB

II IIIA

I IV

Log t

Figure II–13

SH.DP.HMD\DEP 22
Chapitre II Généralités sur la stimulation

Tableau II.1 Interprétation de la courbe de pression de Nolté

Indice de ligne Pente approximative Interprétation


La fracture s’étend en longueur et
I 1/8 à 1/4
légèrement en hauteur.
L’augmentation est régulée par une
augmentation de hauteur dans les
II 0
barrières ou par ouverture de fissures
naturelles.
Restriction de l’extension et
IIIA 1 augmentation de la largeur (W). (sur les
deux cotés actifs)
Restriction de l’extension
IIIB 2
(sur un seul côté actifs)
Augmentation de la hauteur dans une
IV Négatif autre zone de faible contrainte.
(risque de Screen Out)

SH.DP.HMD\DEP 23

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