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Séverine Bagard

• •
Physi ue
Exercices
incontournables

Physique
• MPSI•PCSI•PTSI

Les exercices
incontournables du
programme
Les méthodes de
résolution étape par étape
Les erreurs à éviter
MPSI Les corrigés détaillés
PCSI
SI
Table des matières

Avant-propos V
Partie 1
Techniques mathématiques
1 Les équations différentielles linéaires 5
2 Les nombres complexes 14
3 Les systèmes de coordonnées et l’analyse vectorielle 18
Partie 2
Mécanique
4 Cinématique 36
5 Dynamique en référentiel galiléen 50
6 Oscillateurs 69
7 Champs newtoniens 78
8 Dynamique en référentiel non-galiléen 87
9 Systèmes de points matériels 98

Partie 3
Optique
10 Les lois de base de l’optique géométrique 112
© Dunod La photocopie non autorisée est un délit

11 Les lentilles minces 135


12 Les miroirs sphériques 154
13 Les instruments d’optique 162

Partie 4
Électricité
14 Régime continu 173
15 Régime transitoire 181
16 Régime sinusoïdal forcé 209
17 Filtres et amplificateurs opérationnels 223
III
Table des matières

Partie 5
Thermodynamique
18 Théorie cinétique et statique des fluides 242
19 Bilans énergétiques et entropiques 258
20 Machines thermiques et changements d’état 288

Partie 6
Électromagnétisme
21 Calculs de champs et potentiels électriques 304
22 Calculs de champs magnétiques 328
23 Mouvements des particules chargées 334
Index 341

IV
Partie 2
Mécanique
Plan
4 Cinématique 36
Ex. 4.1 : Point de rencontre 36
Ex. 4.2 : Relation vitesse-position 39
Ex. 4.3 : Longueur d’une trajectoire 41
Ex. 4.4 : Composition des mouvements 46
5 Dynamique en référentiel galiléen 50
Ex. 5.1 : Chute libre 50
Ex. 5.2 : Pendule pesant 55
Ex. 5.3 : Mouvement sur un guide 62
Ex. 5.4 : Système masse-ressorts 65
6 Oscillateurs 69
Ex. 6.1 : Amortisseur 69
Ex. 6.2 : Générateur de vagues 73
7 Champs newtoniens 78
Ex. 7.1 : Satellites 78
Ex. 7.2 : Paramétrage polaire 81
8 Dynamique en référentiel non-galiléen 87
Ex. 8.1 : Équilibre relatif 87
Ex. 8.2 : Théorème du moment cinétique 90
Ex. 8.3 : Caractère non-galiléen du référentiel terrestre 93
9 Systèmes de points matériels – PSCI et MPSI 98
Ex. 9.1 : Éléments cinétiques d’un système de points matériels 98
Ex. 9.2 : Chute d’une tige 101
Ex. 9.3 : Molécule diatomique 105
Principe général
de résolution

• La mécanique comporte deux domaines, théoriquement disjoints, mais finale-


ment toujours liés dans les exercices :
– la cinématique, qui étudie les mouvements sans se préoccuper de leurs causes
(c’est-à-dire des forces) ;
– la dynamique, qui étudie les mouvements à la lumière des forces qui les pro-
voquent.
• Pour bien commencer un problème de mécanique, on doit toujours commencer
par préciser :
– le système étudié ;
– le référentiel d’étude et sa nature (galiléen ou non) ;
– le bilan des forces en précisant, pour les forces pour lesquelles c’est possible,
leurs directions et sens respectifs. On fait alors un schéma clair et de taille suf-
fisante pour représenter ces différentes forces.
• On énonce ensuite clairement la loi ou le théorème que l’on va utiliser en préci-
sant leurs conditions de validité et en s’assurant qu’elles sont bien satisfaites dans
le problème considéré.
• On détermine une expression littérale de la grandeur demandée (force, équation
horaire, trajectoire…) en prenant garde à vérifier son homogénéité. On fait enfin
l’éventuelle application numérique, sans omettre l’unité.
Souvent un même problème peut être résolu par plusieurs méthodes (relation fon-
damentale de la dynamique, conservation de l’énergie mécanique, théorème du
moment cinétique…) si l’énoncé n’impose pas de méthode, vous pouvez choisir
celle avec laquelle vous vous sentez le plus à l’aise. Pensez bien, surtout lorsqu’il
s’agit d’obtenir des équations horaires, qu’il vaut mieux privilégier les méthodes
énergétiques. En effet, écrire directement l’énergie permet de « gagner une inté-
gration » par rapport à la relation fondamentale de la dynamique…

35
4 Cinématique

Exercice 4.1 : Point de rencontre


Deux points matériels M et N se déplacent dans un même plan (x Oy). Leurs
positions respectives sont repérées par les coordonnées M(x(t) = sin t, y = 1) et
N(x ′ (t) = 2 sin t, y ′ (t) = 2 cos t). Représenter les trajectoires des deux points
matériels. Existe-t-il un point de rencontre ?

Détermination de la nature des mouvements et de l’équation de leur trajectoire


Lorsqu’un problème de cinématique propose de déterminer l’existence et/ou les
coordonnées et instant d’un point de rencontre entre plusieurs points matériels, une
analyse préalable de la nature des trajectoires et mouvements des points matériels
en question peut s’avérer utile. Pour cela, il faut caractériser la nature possible des
mouvements considérés.
Un mouvement peut être :
• uniforme si la norme du vecteur vitesse du point matériel est constante ;
• uniformément accéléré si la norme du vecteur accélération est constante ;
• rectiligne si la trajectoire du point matériel est portée par une droite ;
• circulaire si la trajectoire est portée par un cercle ;
• périodique si le point matériel repasse à des intervalles de temps égaux à T en un
même point de sa trajectoire dans un même sens de déplacement...
La liste sus-mentionnée n’est bien sûr pas exhaustive. Il faut surtout apprendre à se
servir à bon escient du vocabulaire de la cinématique, sans faire d’extrapolations
hasardeuses. Par exemple, dans un mouvement uniforme, la norme du vecteur vites-
se est constante à chaque instant, ceci n’implique pas que le vecteur vitesse lui-
même soit une constante vectorielle. Par conséquent, un point matériel soumis à un
mouvement uniforme peut avoir une accélération non-nulle. Pensez par exemple au
mouvement circulaire uniforme : dans un tel mouvement, le point matériel possè-
de à chaque instant une accélération dite centripète, c’est-à-dire dirigée du point
matériel vers le centre de sa trajectoire circulaire.
On rencontre, dans les exercices, différents types de mouvements dont les trajec-
toires sont rectilignes. Mis à par le fait que la trajectoire est portée par une droite,
ils peuvent avoir des caractéristiques très différentes :
• Dans le cas d’un mouvement rectiligne uniforme, le vecteur vitesse est une
constante vectorielle. En effet, la norme de la vitesse est constante (mouvement uni-
forme) mais aussi sa direction et son sens (mouvement rectiligne). L’accélération
d’un point matériel soumis à un mouvement rectiligne uniforme est donc nulle.

36
Chapitre 4 • Cinématique

• Dans le cas d’un mouvement rectiligne uniformément accéléré, le vecteur accé-


lération est une constante.
• Dans le cas d’un mouvement rectiligne sinusoïdal, le point matériel effectue un
mouvement d’allers-retours sur une portion de droite. Ce mouvement est borné
et non-uniforme.

Mouvement rectiligne n’est pas non plus synonyme d’unique coordonnée. Le


point M de coordonnées (t, t) est en mouvement rectiligne uniforme sur la pre-
mière bissectrice du plan (xOy).

Un dernier point reste à souligner : la différence entre l’interprétation des équa-


tions horaires et de l’équation de la trajectoire. Les équations horaires donnent
l’évolution de la (ou des) coordonnée(s) du point matériel en fonction du temps. La
représentation graphique des variations des coordonnées en fonction du temps ne
donne absolument pas l’allure de la trajectoire matérielle du point étudié. C’est
l’équation de la trajectoire qui permet d’obtenir le graphique de la courbe sur
laquelle évoluera le point matériel. Cette dernière est obtenue par élimination du
paramètre temps entre les deux équations horaires.
Plusieurs cas de figures peuvent être rencontrés. Intéressons-nous au mouvement plan
d’un point matériel M caractérisé par la donnée de ses équations horaires (x(t), y(t)).
• Lorsque seule l’une des équations horaires dépend du temps, x par exemple,
il n’y a pas à éliminer le temps. L’équation de la trajectoire s’écrit y = constan-
te. Il s’agit d’une droite parallèle à l’axe des abscisses.
• Lorsque les deux équations horaires dépendent linéairement du temps, on
isole t dans l’une et on reporte dans l’autre. On est alors en présence de l’équa-
tion d’une droite qui n’est parallèle à aucun des deux axes.
• Lorsque l’une des équations dépend linéairement du temps et l’autre est un
polynôme du deuxième degré du temps, on isole t dans l’équation linéaire et
on reporte dans l’autre. On obtient ainsi une trajectoire parabolique.
• Lorsque les deux équations horaires sont sinusoïdales de même pulsation, on
élimine le temps en utilisant la relation sin2 u + cos2 u = 1. On obtient ainsi des
trajectoires de type circulaire ou elliptique. En effet, l’équation d’un cercle de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

rayon R et de centre C(xC, yC), respectivement d’une ellipse de demi-grand axe


a et de demi-petit axe b et de centre l’origine O, s’écrivent en coordonnées
cartésiennes :
(x − xC )2 + (y − yC )2 = R 2

x2 y2
+ =1
a2 b2
• Lorsque les deux équations horaires sont des fonctions relativement compli-
quées du temps, on essaie d’isoler t, ou des blocs pertinents contenant t de l’une,
pour reporter dans l’autre. Un exemple de ce type est traité à l’exercice 2.1. Vous
pourrez utilement vous y reporter.

37
Partie 2 • Mécanique

Déterminons la nature des mouvements et des trajectoires des deux points


matériels.
Seule l’équation horaire x(t) de M dépend du temps, le point matériel M est
donc en mouvement rectiligne sinusoïdal sur la droite d’équation y = 1 . Il
s’y déplace entre les abscisses x = −1 et x = 1 avec un mouvement pério-
dique de période (temporelle) égale à 2π secondes.
Les deux équations horaires de N sont sinusoïdales de même pulsation (égale
à 1 rad · s–1).
x ′2 y ′2
+ = sin 2 t + cos 2 t = 1
4 4
Soit encore :
x ′2 + y ′2 = 4
La trajectoire du point matériel N est donc un cercle, centré sur l’origine, de
rayon R = 2 (unité non précisée par l’énoncé).

Représentation graphique des trajectoires


Une fois les équations des trajectoires déterminées, il ne reste plus qu’à tracer dans
le plan (x Oy) du mouvement les courbes correspondantes. Deux nuances sont tou-
tefois à faire en mécanique par rapport à cette représentation graphique.
• les trajectoires sont portées par les courbes représentatives des équations de tra-
jectoires y = f (x) ; il faut donc mettre en évidence, le cas échéant, la portion de
courbe utile, c’est-à-dire effectivement parcourue par le point matériel.
• une trajectoire doit être orientée dans le sens de parcours du point matériel ; on
détermine facilement ce sens de parcours en représentant deux points successi-
vement occupés par le point matériel sur sa trajectoire.
Remarque : ce dernier point n’est pas forcément aisé surtout dans le cas d’une tra-
jectoire fermée, et parcourue périodiquement.
On a représenté sur le schéma suivant les trajectoires orientées respectives
de M et de N.

38
Chapitre 4 • Cinématique

Étude de l’existence d’un point de rencontre


Chercher un point de rencontre de deux points matériels revient à chercher s’il exis-
te un point géométrique en lequel les deux points matériels se trouvent au même
instant. On peut chercher cet éventuel point de rencontre par deux méthodes : gra-
phique (si l’on a déjà représenté les trajectoires), analytique à l’aide des équations
horaires.
Pour déterminer graphiquement si deux point matériels se rencontrent :
• on commence par observer si les courbes portant leur trajectoire sont sécantes ;
• on se demande ensuite si l’éventuel point d’intersection géométrique appartient
à la partie utile de la courbe représentative ;
• si les deux conditions précédentes sont vérifiées, on recherche alors le (ou les)
instant(s) auxquels l’un des points matériels atteint ce point géométrique, on véri-
fie alors que l’autre y est également au même instant.
Pour déterminer analytiquement si deux point matériels se rencontrent :
• on égale les équations horaires des deux points matériels ;
• on en déduit, s’il existe, l’instant de l’éventuel point de rencontre, puis les coor-
données du point géométrique correspondant ;
• si un tel point existe, on vérifie qu’il appartient aux domaines utiles des trajec-
toires des deux points matériels.

D’après le schéma précédent, on voit que les parties utiles des trajectoires
des deux points matériels ne se coupent pas. Il n’existe donc aucun point de
rencontre pour M et N.

Exercice 4.2 : Relation vitesse position


Un mobile décrit la partie positive d’un axe (O x) avec une vitesse de valeur v(t).
La loi de vitesse v(t) est liée à l’équation horaire x(t) par la relation x = av 2 ,
avec a une constante positive. Le point matériel quitte l’origine O de l’axe à
l’instant t = 0. Déterminer la loi horaire x(t), sachant que x(t) est une fonction
croissante du temps.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Analyse de l’énoncé
Il s’agit dans cet exercice de déterminer une équation horaire, c’est-à-dire une rela-
tion donnant l’abscisse x en fonction du temps t connaissant une relation entre les
grandeurs cinématiques. Dans ce type d’exercices, plusieurs techniques peuvent
être mises en œuvre.
• exploiter la formule de dérivation des fonctions composées :
( f (g(x)))′ = f ′ (g) × g ′ (x). Pour faciliter son exploitation, on utilisera la nota-
df
tion des physiciens de la dérivée, à savoir : f ′ (x) = . En utilisant cette notation,
dx
la formule de dérivation d’une fonction composée se réécrit :

39
Partie 2 • Mécanique

df df dg
= ×
dx dg dx
• utiliser les définitions cinématiques de la vitesse et/ou de l’accélération. À une
dx(t)
dimension la vitesse du point matériel est v(t) = et l’accélération du point
dt
dv(t) d 2 x(t)
matériel est a(t) = = .
dt dt 2

Mise en évidence de l’équation différentielle satisfaite


par la grandeur physique recherchée
Puisque c’est la fonction x(t) que l’on recherche, il s’agit d’écrire une équation dif-
férentielle sur cette fonction, puis de la résoudre. On va donc reporter les définitions
cinématiques dans la relation donnée, puis ordonner au mieux l’équation différen-
tielle obtenue qui ne sera pas forcément linéaire.
La relation x = av 2 se réécrit :
 2
dx(t)
x(t) = a
dt
Sachant que a et x sont positifs et la fonction x(t) croissante (donc
dx
> 0 ), on peut réordonner cette équation différentielle en :
dt 
dx x
=
dt a

Résolution de l’équation différentielle obtenue


À ce niveau, deux cas de figure peuvent se présenter :
• si l’équation différentielle obtenue est linéaire, on applique les méthodes de réso-
lution exposées au chapitre 1.
• si l’équation différentielle obtenue est non-linéaire, on la résoud en séparant les
variables. Il ne faut alors plus considérer d’ESSM associée : une équation diffé-
rentielle non-linéaire se résout toujours globalement. Une fois les variables sépa-
rées, on écrit une primitive de chaque membre, puis on applique les conditions
initiales pour fixer les constantes d’intégration.

Résolvons l’équation différentielle par séparation des variables :


dx dt
√ =√
x a
On intègre par rapport aux variables respectives cette égalité :
√ t
2 x = √ +K
a

40
Chapitre 4 • Cinématique

où K est une constante d’intégration que l’on fixe avec la condition initia-
le x(0) = 0 .
0=0+K
Finalement :
√ t
2 x=√
a
Soit :
t2
x(t) =
4a

Exercice 4.3 : Longueur d’une trajectoire


Une voiture assimilée à un point matériel M réalise l’ascension d’une montagne
modélisée par un cône d’axe (Oz) de hauteur H et de base de rayon R. Le mou-
vement de la voiture est uniforme, à la vitesse V. La composante verticale de la
vitesse est supposée constante, notée Vz et supposée faible devant V. Déterminer
l’équation de la trajectoire du point M. Quelle est la durée totale de cette ascen-
sion, ainsi que la distance qu’aura parcourue M à son terme ? Application numé-
rique : R = 1000 m, H = 500 m, V = 72 km.h–1 et Vz = 1,8 km.h–1.

Analyse de l’énoncé

Il s’agit d’un mouvement à trois dimensions. On aura donc trois équations horaires.
Dans ce type de mouvement, on ne peut généralement pas exhiber une unique équa-
tion de trajectoire reliant les trois paramètres de position choisis pour décrire le
mouvement. À priori, on aura plutôt deux relations de type trajectoire à écrire.
La première chose à faire dans ce type de problème est de choisir un repère adé-
quat, bien adapté au mouvement. Trois repères sont à notre disposition :
• le repère cartésien, que l’on privilégiera pour les mouvements de type rectiligne,
parabolique…
• le repère cylindrique, encore appelé cylindro-polaire, utilisé pour les mouve-
ment circulaire, hélicoïdaux, spiraliques…
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• le repère sphérique, réservé aux mouvements à symétrie sphérique.


z
Le mouvement de la voiture
s’effectue à la surface d’un H
cône. La symétrie du problème
étant de nature cylindrique, le
repère cylindrique est bien
adapté. On va donc décrire le
mouvement de la voiture par z r
ses trois équations horaires : x
r(t) , θ(t) et z(t) . Le schéma R
O

41
Partie 2 • Mécanique

suivant représente une vue en coupe de la montagne et définit les coordon-


nées r et z .
Comme on va utiliser les coordonnées cylindriques, on peut d’ores et déjà
écrire les expressions des vecteurs position et vitesse du point matériel sur
la base (ur , uθ, k ) :
−−→
O M = r ur + z k

u θ + ż k
v = ṙ ur + r θ̇

Équations horaires et trajectoire


Lorsque la trajectoire est inscrite sur une surface, l’équation de la surface (qui
relie donc deux des trois paramètres du mouvement tridimensionnel) constitue une
première équation. Pour ce qui est du troisième paramètre, qui traduit la trajectoire
particulière décrite sur la surface, on doit exploiter les conditions particulières du
mouvement : caractère uniforme, caractère uniformément accéléré,… Une fois les
différentes relations écrites, on n’a plus qu’à éliminer le temps t entre le troisième
paramètre et l’un des deux autres et on obtient ainsi une description totale du mou-
vement.
L’établissement des équations horaires, notamment dans le cadre d’un mouvement
uniforme globalement et/ou suivant une direction seulement, donne une relation
différentielle entre les trois paramètres et leurs dérivées temporelles d’une part et la
valeur constante de la vitesse d’autre part. Cette relation différentielle contenant
trois fonctions temporelles doit être simplifiée jusqu’à n’en contenir plus qu’une.
• Pour un mouvement sur une surface, on a donc forcément besoin de deux autres
relations exploitant deux caractéristiques du mouvement.
• Si le mouvement est plan et se produit sur une courbe d’équation donnée, l’équa-
tion de la courbe constitue directement l’équation de la trajectoire et le problème
s’en trouve grandement simplifié.
Le mouvement ayant lieu à la surface du cône, l’équation du cône (reliant r
et z ) constitue une première équation. Cette dernière s’écrit à l’aide du théo-
rème de Thalès :
R r
=
H H −z
Soit :
R
r= (H − z)
H
Le mouvement est à la fois uniforme globalement et uniforme suivant la ver-
ticale :

2
V = ṙ 2 + r 2 θ̇ + ż 2
z = Vz t

42
Chapitre 4 • Cinématique

Cette dernière relation permet d’exprimer r en fonction de t , puis en repor-


tant dans l’expression de V , d’obtenir une équation différentielle portant
sur θ .  
Vz t
r = R 1−
H
Puis :

 2
Vz t 2 2
 
R
V = Vz + R 1 −
2 2 θ̇ + Vz2
H H
On en déduit alors :

   2 
 2 R
 V − Vz2 1 +
 H
θ̇ = 
Vz t 2
  
R 1−
2

H

en supposant le mouvement suivant les θ croissants.


Puisque Vz ≪ V le numérateur faisant intervenir l’infiniment petit à l’ordre
2 se simplifie en V :

t  
V ′ HV Vz t
θ= dt = − ln 1 −
0 R ′ RVz H
(H − Vz t )
H
 
Vz t
On obtient donc finalement, puisque r = R 1 − :
H
 
RVz θ
r(θ) = R exp −
HV
Le point matériel décrit donc une spirale exponentielle hélicoïdale.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Calcul de la durée totale d’un mouvement


Pour déterminer la durée totale du mouvement, connaissant les équations horaires,
il suffit de remplacer les coordonnées du point final de la trajectoire dans l’une
des équations horaires (on choisit bien sûr la plus simple mathématiquement) et
d’en déduire la valeur de cette durée t f .

L’équation horaire z(t) = Vz t permet d’en déduire la durée totale t f du mou-


vement. En effet, cette durée satisfait à z(t f ) = H. On en déduit :

H
tf =
Vz

43
Partie 2 • Mécanique

Calcul de la longueur totale parcourue par un point matériel


De manière générale, pour un mouvement quelconque (et donc pas forcément uni-
forme), on peut déterminer la longueur d’une trajectoire en utilisant la définition du
vecteur déplacement élémentaire dans laquelle on passe à la norme :
−→
 dl  = v(t)dt
où v(t) est la norme du vecteur vitesse, et donc éventuellement fonction du temps
(dans le cas d’un mouvement non uniforme). On obtient alors l(t) longueur par-
courue sur la trajectoire à l’instant t en intégrant simplement cette relation.

Remarque : Dans le cas d’un mouvement uniforme, la norme de la vitesse est


constante et sort donc de l’intégrale. On retouve alors la relation bien connue pour
un mouvement uniforme :
d = Vt

où d est la distance parcourue pendant la durée t à la vitesse constante V.

Puisqu’on est en présence d’un mouvement uniforme à la vitesse V ; la lon-


gueur totale parcourue s’écrit simplement :
HV
d = Vt f =
Vz

Applications numériques
Il ne faut pas les négliger en concours, car elles peuvent apporter facilement des
points lorsqu’on est en possession des bonnes formules littérales. Pour les réaliser,
il faut penser à :
• convertir toutes les grandeurs qui y interviennent en unités SI ou encore en uni-
tés cohérentes entre elles.
• ne pas oublier d’indiquer l’unité du résultat.

Convertissons les vitesses en m.s–1 avant d’effectuer les applications numé-


riques : V = 20 m.s–1 et Vz = 0,5 m.s–1. On calcule alors :
500
tf = = 1000 s
0,5
500 × 20
d= = 20000 m
0,5

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Exercices
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Pour chaque exercice, vous trouverez :
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par étape,
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• Les astuces à retenir et les pièges à éviter.
Dans la même série :

L’énoncé

La méthode de résolution
étape par étape

Des astuces à retenir


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