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La location immo en un coup d’œil
Le bail
Il existe différents types de bail régis par plusieurs
lois qui déterminent les droits et les obligations du
locataire et du propriétaire :
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La location immo en un coup d’œil
Les assurances
Le locataire doit souscrire une assu-
rance habitation avant la remise des
clés par le locataire. Les propriétaires
quant à eux, pour davantage de
garanties, peuvent également souscrire
une assurance loyers impayés ou une
garantie des risques locatifs.
Qui contacter ?
Que ce soit pour trouver un locataire ou une
location immobilière, il est possible de faire appel
à une agence immobilière.
10
La location immo en un coup d’œil
Les frais
Dans le cadre d’une location, les frais
engendrés sont souvent à l’origine de nom-
breux litiges entre propriétaire et locataire.
Le bail est là pour rappeler qui paie les
charges locatives, quelles sont les charges
récupérables et les dispositions à prendre
en termes de fiscalité. Par ailleurs, le locataire ne doit pas négliger la révision
annuelle des loyers selon l’indice de l’INSEE.
En outre, il existe des aides à la location pour les locataires avec peu de
ressources.
En cas de litige
Les litiges entre propriétaires et loca-
taires sont fréquents, notamment
concernant le paiement du loyer. Il est
donc nécessaire de connaître les diffé-
rentes procédures que l’on peut mettre
en place pour obtenir gain de cause
lorsque le règlement à l’amiable
n’aboutit pas.
11
I.
Les locations principales
et secondaires
12
I. Les locations principales et secondaires
Présentation
Une résidence principale constitue le logement dans lequel le locataire habite
principalement dans l’année.
C’est la définition de l’administration fiscale qui est utilisée : selon cette der-
nière, la résidence principale est le logement où vivent habituellement et
effectivement un contribuable et sa famille, ou où se situent ses centres d’in-
térêt professionnels et matériels.
Réglementation
La location d’un logement vide,
lorsqu’il s’agit de la résidence princi-
pale du locataire, est obligatoirement
réglementée par la loi du 6 juillet
1989.
13
I. Les locations principales et secondaires
Dans les autres cas, les loyers sont imposés au titre de l’impôt sur le revenu
dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
Présentation
Les résidences secondaires sont des loge-
ments qui ne constituent pas la résidence
principale du locataire, c’est-à-dire son
14
I. Les locations principales et secondaires
Toutes les locations meublées n’étant pas utilisées à titre de résidence princi-
pale sont considérées comme des résidences secondaires.
Réglementation
La location d’un logement qui constitue la
résidence secondaire du locataire est géné-
ralement soumise à la réglementation des
locations libres (articles 1708 et suivants du
Code civil), peu contraignante pour le
propriétaire.
Fiscalité
Les résidences secondaires sont soumises aux mêmes
impôts que les résidences principales : taxe foncière et
taxe d’habitation.
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I. Les locations principales et secondaires
Cependant, elles peuvent être soumises à d’autres taxes, notamment pour les
propriétaires :
ππ impôt sur les plus-values en cas de vente d’une résidence secondaire pen-
dant les quinze premières années de détention ;
ππ impôt sur les revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et com-
merciaux en cas de location de sa résidence secondaire.
Formalités
Un chef d’entreprise peut décider
de domicilier son entreprise à son
habitation ou d’exercer son acti-
vité au sein de son domicile.
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Demandes préalables au logement mixte
Logements situés dans une Logements situés dans une ville de plus de
Types Usages du
ville de moins de 200 000 hab. 200 000 hab. ou dans l’un des départements suivants :
d’entreprise logement
et dans une ZFU* Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne
• Domiciliation possible que si le bail ou des dispositions législatives ne s’y opposent pas
Domiciliation • Aucune opposition possible à la déclaration de l’adresse personnelle comme adresse
d’entreprise si l’entrepreneur ne dispose pas d’un établissement
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l’entrepreneur
Entreprises • l’activité n’est pas exercée par d’autres personnes que
individuelles Vérifier que le bail ou le règle- ceux occupant le logement
Exercice ment de copropriété n’interdit • l’activité ne nécessite pas la réception de clients ou de
d’activité pas l’exercice d’une activité marchandises
professionnelle • les logements sont situés en rez-de-chaussée, et si
l’activité ne représente pas un danger pour le voisinage
ou ne produit pas de nuisances sonores
• pour les logements situés en rez-de-chaussée d’une
HLM, le maire de la commune peut autoriser l’exercice
d’une activité après avoir obtenu un avis positif de la
part de l’organisme gestionnaire
• Domiciliation possible que si le bail ou des dispositions législatives ne s’y opposent pas
• En cas d’opposition, le chef d’entreprise peut tout de même domicilier son entreprise
Domiciliation pendant 5 ans à compter de sa création en mentionnant ce caractère temporaire lors de
l’immatriculation et en informant le propriétaire par lettre recommandée avec accusé de
réception
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dirigeant
Autres types • vérifier que le bail ou le
• l’activité n’est pas exercée par d’autres personnes que
d’entreprises règlement de copropriété ne
celles occupant le logement
l’interdit pas
• l’activité ne nécessite pas la réception de clients ou de
Exercice • obtenir l’autorisation du
marchandises
d’activité maire de la commune, celui-ci
• les logements sont situés
devant obtenir un avis posi-
en rez-de-chaussée, et si l’activité ne représente pas
tif de la part de l’organisme
un danger pour le voisinage ou ne produit pas de nui-
gestionnaire si le logement
sances sonores
est situé en rez-de-chaussée
• pour les logements situés en rez-de-chaussée d’une
d’une HLM
HLM, le maire de la commune peut autoriser l’exercice
d’une activité après avoir obtenu un avis positif de la
part de l’organisme gestionnaire
Ainsi, lorsqu’un professionnel souhaite exercer son activité dans son logement
d’habitation, il peut être contraint de signer un bail mixte, notamment :
Réglementation
Les dispositions réglementaires de la loi du
6 juillet 1989 sont généralement appliquées,
que la location fasse l’objet d’un bail mixte ou
d’un simple bail de location de logement vide. Cependant, dans certains cas,
un logement à usage mixte peut dépendre des dispositions prévues par la loi
de 1948.
Présentation
Un logement de fonction est un logement attribué à certains employés, dans
le secteur public comme privé.
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I. Les locations principales et secondaires
ππ cadres et dirigeants ;
ππ ministres ;
ππ gendarmes ;
ππ concierges ;
ππ attachés diplomatiques ;
ππ directeurs d’école, etc.
Ce type de logements est
attribué à titre de rému-
nération en nature : ainsi,
l’employeur prend totalement ou partiellement en charge le loyer.
Spécificités du bail
La location d’un logement de
fonction présente des spécifi-
cités, tant au niveau du bail
que de sa réglementation.
Dans tous les cas, lorsque l’employé quitte sa fonction, le bail est rompu.
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I. Les locations principales et secondaires
Réglementation
Étant donné que la location est liée à un emploi, un loge-
ment de fonction ne peut pas être régi par la loi du 6 juillet
1989, celle-ci étant trop contraignante.
Présentation
Contrairement à la location
d’un bien meublé pour
laquelle le locataire s’installe
sans apporter ses propres
meubles, la location d’un
logement vide implique que
le locataire apporte son
mobilier.
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I. Les locations principales et secondaires
ππ mutation professionnelle ;
ππ licenciement ;
ππ état de santé qui néces-
site un déménagement urgent pour les plus de 60 ans ;
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I. Les locations principales et secondaires
ππ vente du logement ;
ππ occupation du logement par lui-même ou un parent ;
ππ travaux ;
ππ loyers impayés…
En outre, s’il souhaite vendre son logement, le propriétaire doit donner son
préavis au locataire six mois avant la date d’échéance du bail : ce préavis
est appelé « congé pour vendre ». Il doit informer le locataire de la vente et
mentionner ses conditions. Le locataire bénéficie dans ce cas d’un droit de
préemption : il a deux mois pour se porter acquéreur du logement en priorité.
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I. Les locations principales et secondaires
De plus, le logement de remplacement doit être situé dans une zone proche
de l’ancien logement (arrondissement, commune).
Alors que les revenus d’une location meublée sont ajoutés à la ligne des
Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) de la déclaration des revenus,
ceux d’une location vide s’ajoutent aux revenus fonciers du propriétaire.
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I. Les locations principales et secondaires
Présentation
Contrairement à la location
d’un bien vide, la location
meublée convient davantage
aux locataires qui n’ont pas
encore leur propre mobilier :
étudiants, jeunes
professionnels…
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I. Les locations principales et secondaires
Pour cela, il doit envoyer à son propriétaire une lettre recommandée avec
accusé de réception.
En revanche, si c’est le propriétaire qui souhaite mettre fin au bail, il doit don-
ner au locataire un préavis de trois mois s’il souhaite récupérer le logement.
De plus, ses raisons doivent être motivées : logement d’un enfant étudiant,
non-respect par le locataire de ses obligations envers le propriétaire, volonté
de vendre le logement…
26
I. Les locations principales et secondaires
27
I. Les locations principales et secondaires
Par ailleurs, le bail doit contenir un état des lieux et un inventaire du mobilier,
ainsi que les diagnostics obligatoires tels que l’état des risques naturels, la per-
formance énergétique, l’exposition au plomb.
Fiscalité
Les fiscalités du logement vide et de la location en meublé ne sont pas les
mêmes. Alors que les revenus d’une location vide s’ajoutent aux revenus fon-
ciers du propriétaire, ceux d’une location meublée sont ajoutés à la ligne des
Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) de la déclaration des revenus.
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I. Les locations principales et secondaires
29
I. Les locations principales et secondaires
Les conditions pour bénéficier du PPL sont les mêmes qu’énoncées précédem-
ment, à la différence que vous vous engagez à quitter votre logement social. En
effet, il n’est pas question de devenir propriétaire du logement social. Dans le
cas d’un jeune qui quitte le logement social de ses parents, cette aide ne pourra
pas être effective, car il n’y a pas de libération d’un logement social.
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I. Les locations principales et secondaires
Micro BIC et location
Je souhaite louer mon appartement parisien. Il s’agit d’une location meublée
pour un loyer mensuel de 1 350 € (+ 90 € de charges), soit 16 200 €/an nets.
Par ailleurs, mes seuls revenus sont une pension de réversion de 450 €/mois, soit
5 400 €/an.
Le régime du micro BIC s’applique-t-il dans ce cas précis et constitue-t-il le
régime fiscal (possible) le plus intéressant pour moi ?
Question de Sanders
ΔΔ Réponse de Gestiondepatrimoine.com
Vous rentrez bien dans le cadre du régime du micro BIC, et ce régime est
effectivement le mieux adapté à votre situation.
Dans le cadre de ce régime, les revenus sont taxés après l’application de
l’abattement forfaitaire représentatif des charges de 50 %.
Location meublée
J’ai signé un bail pour une location meublée, mais j’aimerais retirer le canapé, le
lit et les petits ustensiles de cuisine, car je suis déjà équipée.
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I. Les locations principales et secondaires
ΔΔ Réponse de Costes
Deux solutions s’offrent à vous. Il est d’abord possible que votre bailleur
soit d’accord pour les récupérer. Dans ce cas, vous pouvez, dans un docu-
ment annexe au bail et à l’inventaire, faire une convention de retrait de
meubles (ce qui vous permet de vous dégager de toute responsabilité en cas
de dommages, et à votre bailleur, de justifier le meublé).
Sinon, vous n’avez pas d’autre choix que de les stocker ailleurs ou de les
garder chez vous, ils seront alors sous votre pleine responsabilité.
ΔΔ Réponse de Costes
L’Office HLM peut très bien demander un changement de logement pour
« logement inadapté », notamment après l’enquête annuelle. Il doit en
revanche proposer un autre logement dans les conditions suivantes : le nou-
veau logement doit correspondre aux besoins du locataire, le loyer principal
(hors charges) du nouveau logement doit être inférieur à celui du logement
d’origine. Une aide financière au déménagement prise en charge par l’orga-
nisme HLM peut aussi être accordée.
Après trois refus de relogement, le locataire social peut-être déchu de tout
titre d’occupation du logement loué et perd son droit au maintien dans les
lieux. Mais cela ne peut s’appliquer aux locataires de plus de 65 ans.
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I. Les locations principales et secondaires
Je n’ai pas reçu certains courriers qui m’étaient destinés. Existe-t-il des textes de
loi qui s’appliquent à ces problèmes ?
Question d’Isense
ΔΔ Réponse de Costes
Le fait qu’il fasse graver son nom sur la BAL est son droit le plus strict.
D’autant que même s’il n’habite pas là (donc propriétaire non-occupant), il
peut être amené à recevoir du courrier à cette adresse.
Quoi qu’il en soit, même avec un locataire, ce n’est pas illégal. De même
donc, il peut avoir une clé de cette BAL, tant qu’il ne lit pas votre courrier
ou ne le détourne pas.
Si votre courrier a disparu, portez plainte contre X : la violation du secret
de la correspondance est actuellement réprimée par les articles 226-15 et
432-9 du Code pénal et par l’article L 33-1 du Code des postes et des com-
munications électroniques.
Et notamment l’article 226-15 qui précise « le fait, commis de mauvaise
foi, d’ouvrir, de supprimer, de retarder ou de détourner des correspondances
arrivées ou non à destination et adressées à des tiers, ou d’en prendre
frauduleusement connaissance, est puni d’un an d’emprisonnement et de
45 000 € d’amende. Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise
foi, d’intercepter, de détourner, d’utiliser ou de divulguer des correspon-
dances émises, transmises ou reçues par la voie des télécommunications
ou de procéder à l’installation d’appareils conçus pour réaliser de telles
interceptions. »
33
II.
Les locations de vacances
34
II. Les locations de vacances
Présentation
Une location saisonnière est une location qui
peut se faire à la journée, à la semaine ou encore
au mois. La loi Hoguet du 2 janvier 1970 précise
notamment qu’elle doit avoir une durée maxi-
male, non renouvelable, de
quatre-vingt-dix jours.
État descriptif
Contrairement aux autres locations, pour une location saisonnière, le locataire
ne procède pas forcément à une visite du logement, et la réservation peut
s’effectuer à distance.
35
II. Les locations de vacances
Contrat de location
Le contrat de location doit être établi en deux exemplaires et être signé
lors du versement des arrhes ou de
l’acompte. Il doit notamment faire
figurer :
Annulation
Ce type de locations étant souvent réservé à
l’avance, elle peut faire l’objet d’une annula-
tion de la part du locataire, mais aussi parfois
de la part du propriétaire. Il est donc important
que les conditions d’annulation soient précisées
dans le bail, mais il faut aussi savoir que celles-
ci varient si le locataire a versé des arrhes ou
un acompte.
36
II. Les locations de vacances
Dans le second cas, le locataire peut être tenu de payer la totalité ou une par-
tie du montant de la location en cas d’annulation. Si c’est le propriétaire qui
procède à l’annulation, il peut être tenu de verser une indemnisation pour
préjudice moral ou financier au locataire.
Les gîtes
Un gîte est un type de résidences de tourisme, il peut ainsi être classé.
Cependant, il doit répondre à des obligations supplémentaires pour le
propriétaire.
Présentation
L’appellation de « gîte » répond à
certaines exigences, notamment
en ce qui concerne la situation et
le type de logement.
Obligations du propriétaire
Afin de pouvoir louer un gîte, le pro-
priétaire doit remplir une déclaration
préalable auprès de la commune du
lieu où il se situe. Cette dernière
mentionne notamment l’identité du
propriétaire, l’adresse du gîte, le
nombre de pièces et de lits, et les
périodes prévisionnelles de location.
37
II. Les locations de vacances
Modalités
Comme pour les autres logements saisonniers, la location d’un gîte doit faire
l’objet d’un contrat, accompagné d’un état descriptif, d’un état des lieux et
d’un diagnostic immobilier.
Présentation
Une résidence de tourisme est une loca-
tion meublée destinée au tourisme et à la
villégiature.
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II. Les locations de vacances
Déclaration et classement
Afin de pouvoir louer une résidence de tourisme, le propriétaire doit faire une
déclaration préalable auprès de la commune où est situé le logement afin
d’être répertorié.
Bail
La location d’une résidence de tourisme doit faire l’ob-
jet d’un bail écrit et signé en deux exemplaires. Il doit
mentionner :
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II. Les locations de vacances
L’échange de maisons
Une location de vacances représente toujours un certain budget. Afin de par-
tir sans avoir à payer de location, il est possible d’échanger sa maison. C’est
un phénomène récent, mais de plus en plus répandu.
Présentation
Cette pratique consiste à
échanger son logement
(appartement, mai-
son, studio…) avec une
autre personne ou une
autre famille pendant
une période donnée. Cet
échange n’entraîne aucune
contrepartie financière,
il n’est donc considéré ni
comme une location ni
comme une sous-location.
ππ en France ou à l’étranger ;
ππ que ce soit une résidence principale ou une résidence secondaire ;
ππ que l’on soit propriétaire ou locataire ;
ππ avec un autre logement similaire ou non.
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II. Les locations de vacances
Modalités
L’échange n’est soumis à aucune réglementation.
Ainsi, les différents participants ne sont pas liés par
un contrat. Cependant, pour que tout se passe dans
les meilleures conditions, il est nécessaire de définir
les conditions de l’échange et de vérifier les modali-
tés d’assurance.
ππ les tâches à effectuer pendant le séjour (arroser les plantes, s’occuper des
animaux…) ;
ππ les modalités d’utilisation des divers équipements et installation (télé-
phone, Internet, télévision, électricité, eau, voiture…) ;
ππ les modalités de remboursement en cas de dégradation ;
ππ les modalités de départ et arrivée.
Afin de se mettre d’accord sur les
conditions de l’échange et pour
établir une relation de confiance,
il est donc important de se mettre
en contact direct avec l’autre
partie.
41
II. Les locations de vacances
Comment procéder ?
Un échange de maisons de vacances peut
être effectué par connaissances, mais
aussi par le biais de sites internet
spécialisés.
42
II. Les locations de vacances
43
II. Les locations de vacances
Notez aussi que, même pour les locations pour lesquelles il n’y a pas de contrat,
le descriptif est obligatoire. Vous êtes en droit de le demander.
Cependant, il arrive que le descriptif enjolive la réalité. Dans ce cas, vous pourrez
mettre en cause la responsabilité du loueur ; et si, malgré cette différence, vous res-
tez, vous pouvez aussi demander une baisse du prix de la location. Si vous êtes très
mécontent, vous pouvez avertir l’instance professionnelle à laquelle votre loueur
est affilié. Dans le cas où le logement ne peut être habité, faites venir un huissier
et réclamez au loueur la totalité des sommes versées, car vos vacances seront
gâchées. Pour vous plaindre de publicité mensongère, contactez la Direction de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Enfin, pour vous
assurer de récupérer votre caution à la fin de la location, établissez un inventaire
des objets et du contenu de l’habitation à l’arrivée et au départ.
44
II. Les locations de vacances
ΔΔ Réponse de Costes
Contrat signé vaut engagement : envoyez un LRAR mettant en demeure
la propriétaire de respecter les termes du contrat signé ou de rembourser
toutes les sommes déjà versées (selon si vous souhaitez y aller ou non).
ΔΔ Réponse de Monica
Vous devez avertir le maire de votre commune. Votre permis de construire
a été délivré, je suppose, pour une construction en dur, et le maire peut ne
pas accepter un mobile-home en fonction de la réglementation en vigueur
dans votre région.
45
III.
Les autres locations :
garages, terrains,
locaux commerciaux
46
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Garage
Tout propriétaire d’un garage peut le
louer à un tiers, que ce garage soit indé-
pendant ou fasse partie d’un ensemble
immobilier.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
ππ le garage est loué en tant que local accessoire d’un local principal ;
ππ il fait partie du même ensemble immobilier que le local principal ;
ππ il est mis en location par le même propriétaire et est loué au même
locataire.
D’autre part, le propriétaire est également soumis au paiement de la taxe fon-
cière, mais peut en demander le remboursement au locataire, qui est tenu en
outre de payer une taxe d’habitation si le garage est considéré comme une
dépendance de l’habitation et qu’il se situe à moins d’un kilomètre.
Parking
La location d’un parking est en de
nombreux points similaires à celle
d’un garage.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Les locataires qui n’utilisent pas leur parking ou leur place de stationnement
peuvent la sous-louer, à condition d’obtenir un accord écrit préalable de la
part du propriétaire.
Les terrains
Assez souple, la location d’un terrain peut être effectuée à titre personnel ou
professionnel.
Terrains
La location d’un terrain est soumise, au même titre que
celle d’un garage ou d’un parking, aux articles 1708 et
suivants du Code civil.
49
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Par ailleurs, lorsqu’un terrain est loué à un agriculteur, la location doit faire
l’objet d’un bail rural. Ce dernier est similaire à un bail commercial de par
sa durée : 9 ans. En revanche, il est spécifique en ce qui concerne le mon-
tant du loyer, qui doit être compris dans la fourchette de prix fixée par arrêté
préfectoral.
Champs
Comme pour un terrain,
la location d’un champ
peut se faire aussi bien par
un particulier que par un
professionnel. La régle-
mentation applicable varie
alors selon les situations.
Toutefois, il faut savoir que si le champ est loué en tant que dépendance
d’une location principale, il doit être mentionné sur le bail principal et est alors
régi par la loi applicable pour ce bail. Par exemple, lorsqu’un champ est loué
en tant qu’annexe d’une résidence principale en logement vide, la loi appli-
cable est celle du 6 juillet 1989.
50
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Par contre, lorsqu’un champ est loué par un professionnel qui y effectue une
activité agricole, il est régi par le Code rural et fait l’objet d’un bail agricole.
ππ la durée du bail ;
ππ la qualité du sol ;
ππ la structure de la parcelle ;
ππ les éventuelles obligations de pratiquer une culture responsable de
l’environnement.
51
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Jardin
Il est parfois difficile de trou-
ver une résidence principale
avec un jardin, notamment
en ville. Ainsi, il est possible
d’en louer un à proximité de
son logement. Dans ce cas, la
location n’est pas liée à son
logement, elle répond donc à
ses propres règles.
ππ la durée de la location ;
ππ le montant du loyer et des charges ;
ππ les modalités de résiliation.
Certains locaux à usage professionnel ou privé peuvent offrir des dépen-
dances, dont un jardin. C’est souvent le cas lors de la location d’une maison,
par exemple. Le jardin est alors considéré comme accessoire au local principal,
il figure sur le bail de celui-ci et est régi par la même réglementation.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Présentation
Le bail mixte concerne les profes-
sionnels exerçant au sein de leur
domicile ; il est régi par la loi du
6 juillet 1989.
53
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
D’autre part, que ce soit lors de leur création ou pendant leurs premières
années d’exercice, les entreprises peuvent louer
des locaux particuliers : pépinière d’entreprise,
atelier-relais, hôtel d’entreprise.
Magasins
La location d’un magasin doit faire l’objet d’un
bail commercial régi par le Code de commerce.
Ce bail est particulier de par sa durée, le loyer
et les charges.
54
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Par ailleurs, un bail commercial peut être « tous commerces », mais dans la
plupart des cas, il mentionne précisément l’activité que le commerçant peut
exercer dans le magasin.
55
III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Bureaux
Pour louer des bureaux, il est néces-
saire de signer un bail, comme pour
un magasin. Cependant, selon les cas,
plusieurs types de baux sont possibles :
ππ un bail commercial ;
ππ un bail de courte durée ;
ππ un bail professionnel.
Le bail commercial s’adresse à toutes les entreprises qui ont une activité
commerciale ou artisanale. Cependant, il est également ouvert aux autres
professionnels lorsqu’ils s’entendent avec le propriétaire.
Ce contrat est souvent privilégié pour ceux qui souhaitent bénéficier d’un bail
longue durée (9 ans minimum) avec un droit au renouvellement.
Le bail de courte durée est un bail commercial qui peut être établi pour une
courte durée selon l’article L.145-5 du Code de commerce. Il répond donc
aux mêmes obligations qu’un bail commercial, mais a une durée maximale de
deux ans et ne peut pas être reconduit.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
D’une durée minimale de six ans, il peut être reconduit tacitement pour une
même période. Chacune des parties a cependant la faculté de ne pas renou-
veler le bail en respectant un délai de préavis de six mois.
ππ un bureau individuel ;
ππ un bureau dans un centre d’affaires ;
ππ un bureau dans une pépinière d’entreprise ;
ππ un logement mixte à usage de bureau et d’habitation.
Entrepôts
Un entrepôt est un local pro-
fessionnel particulier. Selon
l’usage qui en est fait, il est
donc possible d’en louer un
soit avec un bail commercial,
soit avec un bail professionnel.
Bon à savoir : les professionnels qui n’exercent pas une activité commerciale
dans le local peuvent tout de même bénéficier d’un bail commercial si le pro-
priétaire le souhaite.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Dans tous les cas, le bail doit être écrit, et propriétaire et locataire doivent se
mettre d’accord sur le montant du loyer et des charges ainsi que sur les
modalités de paiement.
ππ un extrait Kbis ;
ππ la pièce d’identité du
signataire du bail et
du dirigeant ;
ππ les trois derniers
bilans, pour les
entreprises en
activité ;
ππ les statuts, le budget prévisionnel, des références bancaires, pour les
entreprises en cours de création ;
ππ une attestation d’assurance ;
ππ la somme correspondant au dépôt de garantie (si le propriétaire en exige un).
À noter : selon la situation de chacun, le propriétaire peut exiger d’autres docu-
ments.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Astuce
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
Location de garages
J’ai hérité d’une dizaine de garages dans une petite ville, qui sont loués très peu
cher et dont le loyer (sans bail) n’a pas été réévalué depuis au moins trois ans.
Est-il possible d’augmenter le loyer ?
Par ailleurs, puis-je « exclure » un locataire pour reprendre l’un des garages ?
Question de Bailleur_D
ΔΔ Réponse de Costes
Les locations de garage sont soumises aux articles 1708 et suivants du
Code civil, peu contraignants. Ceci étant dit, s’agissant ici d’une location
sans contrat de bail (location verbale), cela se complique pour vous.
En effet, dans ce cas, vous n’avez pas la possibilité de réviser le loyer en
cours de bail.
De plus, la durée de bail pour un bailleur non professionnel est de trois ans.
Il vous faut donc retrouver la date de début de chaque bail pour en déter-
miner l’échéance.
Je vous invite alors à contacter ensuite chaque locataire pour éditer un bail
en bonne et due forme, qui vous permettra d’intégrer une clause de révision
du loyer.
En résumé, vous ne pouvez donner congé du locataire qu’en « observant
les délais fixés par l’usage des lieux » (article 1736 du Code civil). Pour un
garage, ce délai est d’un mois.
ΔΔ Réponse de Costes
Il n’avait pas le droit d’abattre les arbres sans votre autorisation. Par ail-
leurs, le bois vous appartient.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
ΔΔ Réponse de Costes
La location d’un garage est soumise au droit civil général, où les règles
d’augmentation de loyer sont libres : le bailleur peut augmenter le loyer du
garage librement chaque année.
En revanche, celui-ci doit vous prévenir au mois un mois avant la date
d’échéance du bail et par recommandé.
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III. Les autres locations : garages, terrains, locaux commerciaux
ΔΔ Réponse de Dekametre
Êtes-vous propriétaire ou locataire ? Car les impôts fonciers sont dus par
le propriétaire, tandis que la taxe d’habitation est due par l’occupant au
1er janvier.
On ne peut donc pas vous réclamer l’impôt foncier et les impôts locaux.
62
IV.
Le bail de location
63
IV. Le bail de location
La loi du 6 juillet 1989 régit le contenu du bail en instaurant des droits et des
obligations inhérentes au bailleur ainsi qu’au locataire :
La loi du 6 juillet 1989 est compétente que le locataire ou le bailleur soit une
personne physique ou morale. En revanche, elle ne l’est pas lorsque le bailleur
est un organisme social (HLM).
Locations libres
Les locations libres sont réglementées par les articles 1708 et suivants du
Code civil. Les parties peuvent y déroger en ajoutant des clauses au contrat
de bail.
De nombreux logements
sont concernés :
ππ locations meublées ;
ππ résidences secondaires ;
ππ locations saisonnières ;
ππ logements de fonction ;
ππ locations de garage ;
64
IV. Le bail de location
ππ jardins ;
ππ locaux loués indépendamment du logement ;
ππ sous-locations.
En outre, contrairement à une location soumise à la loi du 6 juillet 1989, les
locations libres sont très souples pour le locataire et le bailleur, notamment en
ce qui concerne le montant du loyer ou des charges récupérables, fixé libre-
ment à l’écrit ou à l’oral, ainsi que les réparations locatives.
Loi de 1948
La loi de 1948 régit certains baux de loca-
tion, mais très peu de logements en
bénéficient encore actuellement. En effet,
pour être éligibles, les habitations doivent :
65
IV. Le bail de location
Par ailleurs, cette loi n’est pas vraiment favorable au bailleur puisqu’elle
impose le maintien du locataire dans les lieux et des loyers très bas. En dehors
de cela, la plupart des dispositions du bail sont soumises à la loi du 6 juillet
1989 (charges récupérables, réparations locatives…).
66
IV. Le bail de location
Locations HLM
Les Habitations à Loyers
Modérés (HLM) sont des
logements sociaux destinés
aux personnes avec de faibles
revenus ; pour en bénéficier,
il ne faut donc pas dépasser
un certain seuil de ressources.
La loi du 6 juillet 1989 ne
s’y applique donc pas, et la
location HLM répond à une
réglementation spécifique.
67
IV. Le bail de location
Une HLM fait partie de la catégorie des logements sociaux et est gérée par un
organisme HLM qui peut être privé ou public. Elle bénéficie d’une réglemen-
tation spécifique, car elle associe à la fois de nombreuses dispositions de la loi
du 6 juillet 1989 ainsi que certaines dispositions émanant de la loi de 1948 :
68
IV. Le bail de location
Zones géographiques
Composition du foyer Paris et petite Île-de- Autres
couronne France régions
Une personne 22 334 € 22 334 € 19 417 €
Couple (à l’exclusion des jeunes
33 378 € 33 378 € 25 930 €
ménages)
Un enfant à charge ou jeune ménage 43 756 € 40 124 € 31 1834 €
Deux enfants à charge 52 242 € 48 061 € 37 645 €
Trois enfants à charge 62 157 € 56 895 € 44 284 €
Quatre enfants à charge 69 943 € 64 024 € 49 908 €
Par personne en plus 7 792 € 7 134 € 5 567 €
69
IV. Le bail de location
Sous-location
On parle de sous-location lorsque le
titulaire d’un contrat de location
met tout ou partie de ce logement à
disposition d’une tierce personne en
échange du versement d’un loyer.
Rien n’interdit non plus au locataire de partager avec ses hôtes des dépenses
liées au logement (charges locatives, électricité, gaz, Internet ou téléphone,
etc.), tant que cela ne prend pas la forme du paiement d’un loyer.
Enfin, on ne considère pas non plus que le propriétaire sous-loue lorsqu’il loue
une partie de son logement à un locataire en partageant le logement avec
lui : il s’agit alors d’une location simple.
Bon à savoir : le fait d’afficher le nom d’une personne hébergée sur la boîte
aux lettres ou l’interphone n’en fait ni un sous-locataire ni un colocataire. Par
exemple, le bailleur a le droit de laisser son nom sur la boîte aux lettres, même
s’il loue l’appartement.
70
IV. Le bail de location
Par contre, les logements meublés n’étant pas soumis à un cadre juridique
spécifique, ils sont réglementés par les dispositions légales générales relatives
au contrat de bail : celles-ci autorisent notamment le locataire à sous-louer
son appartement, tout en laissant la liberté au propriétaire de l’interdire dans
le bail. Et c’est ce qui se passe en pratique : la quasi-totalité des baux com-
porte une mention interdisant la sous-location.
71
IV. Le bail de location
ππ sous-location
d’une partie du
logement à une
personne âgée ou
à une personne
handicapée lorsque
le locataire est titu-
laire d’un agrément du Conseil général ;
ππ sous-location par des organismes ou associations sociales à des étudiants,
des personnes âgées, des handicapés, des personnes en difficulté, des
jeunes travailleurs, des travailleurs saisonniers.
Quant à la sous-location de locaux professionnels, elle est très répandue,
et sa réglementation varie selon les baux. Si le local fait l’objet d’un bail
commercial :
Elle échappe aux cadres juridiques réservés à la location : elle est régie par le
droit commun, contrairement au bail principal.
72
IV. Le bail de location
73
IV. Le bail de location
Outre ce cas peu probable, la preuve est en pratique très difficile à apporter,
eu égard à la frontière mince entre « héberger » et « sous-louer ».
La situation peut également être risquée pour le locataire, qui endosse ici
deux casquettes : celle de locataire par rapport au propriétaire, et celle de
bailleur vis-à-vis du sous-locataire.
En effet, même avec un contrat en bonne et due forme, le locataire est rede-
vable des impayés ou des éventuelles dégradations du logement par le
sous-locataire, car celui-ci n’a, en principe, aucun lien juridique direct avec le
propriétaire.
Enfin, la sous-loca-
tion présente un risque
pour le sous-locataire,
qui se trouve dans une situation précaire. De plus, dans le cas d’un apparte-
ment sous-loué de façon autorisée, et en cas de non-paiement du loyer par le
locataire, le propriétaire peut lancer une action directe en paiement contre le
sous-locataire, et ce, dans la limite du montant du sous-loyer.
74
IV. Le bail de location
À l’étranger
Ceux qui souhaitent louer un logement à l’étranger, que
ce soit pour les vacances ou pour s’y installer, doivent
savoir que les règles applicables en matière de location
peuvent être différentes de celles appliquées en France.
75
IV. Le bail de location
Locaux commerciaux
Le bail commercial est régi par le Code
de commerce, il doit être conclu entre un
propriétaire et un locataire en cas de local
affecté à l’exercice d’une activité commer-
ciale, artisanale, libérale, industrielle. Il ne
doit pas forcément faire l’objet d’un contrat
écrit, mais cela est préférable pour les
deux parties.
76
IV. Le bail de location
Couples mariés
Si vous êtes marié, vous
êtes tous les deux co-titu-
laires du bail, que vous
ayez signé le bail tous
les deux ou non. Une
exception existe cepen-
dant pour certains types
de baux pour lesquels les
deux cosignataires doivent
chacun signer le bail :
77
IV. Le bail de location
En cas de départ d’un seul des époux, celui qui quitte le logement n’est libéré
de ses obligations en tant que locataire que lors de la transcription du juge-
ment de divorce. Toutefois, il faut savoir que dans ce cas, l’autre bénéficie de
la poursuite du bail, qu’il soit signataire ou non.
Couples en concubinage
Vous vous apprêtez à louer un bien et
vous êtes en concubinage ? Il est impor-
tant de savoir qui sera le titulaire du bail
de ce logement. Les règles ne sont pas les
mêmes que pour un couple marié ou bien
pacsé. Tout dépend de la signature du
bail.
78
IV. Le bail de location
Dans le premier cas, s’ils sont d’accord, les deux co-titulaires peuvent chacun
résilier le bail (avec un préavis de trois mois pour un logement vide et un mois
pour une location meublée). Si l’un décide de quitter le logement, l’autre n’en
est pas obligé par ailleurs. Dans cette situation, soit il s’acquitte de la totalité
du loyer et des charges, soit il bénéficie d’une clause de solidarité incluse dans
le bail. En effet, en cas de rupture, si l’un des deux concubins décide de rester
dans le logement, celui qui quitte les lieux peut se voir contraint de partager
le loyer et les charges, même s’il n’y habite plus.
Par contre, si un seul des concubins est titulaire du bail, et que ce dernier
quitte le logement, l’autre peut tout de même bénéficier du bail. Pour cela,
il doit prouver au propriétaire qu’il a cohabité avec le titulaire du bail un an
minimum avant son départ.
Couples pacsés
Si le couple est déjà pacsé au
moment de la signature du bail, les
deux signent le bail : ils sont consi-
dérés comme co-titulaires, et leurs
deux noms apparaissent sur le bail.
En revanche, si le couple n’est pas
pacsé, alors un seul signe le bail, et
lui seul est considéré comme titu-
laire, seul son nom apparaît.
S’ils sont cosignataires du bail, les pacsés sont solidaires du paiement du loyer
et des charges (eau, électricité, taxe d’habitation…) pendant toute la durée
du PACS. En cas de rupture commune du bail, elles doivent chacune don-
ner congé au propriétaire ou bien lui adresser un congé commun portant les
deux noms et les deux signatures. En cas de décès de l’un des cosignataires,
et si l’autre reste dans le logement, le bail ne change pas.
79
IV. Le bail de location
80
IV. Le bail de location
81
IV. Le bail de location
Caution solidaire
Je voudrais être garant pour mon fils, mais sur mon bulletin de paie est notifiée
une opposition sur salaire (en réalité, il s’agit d’une cession sur salaire).
82
IV. Le bail de location
ΔΔ Réponse de Costes
Le bailleur est libre d’accepter ou de refuser une caution solidaire, sur des
critères qui lui sont propres. L’usage veut toutefois qu’une caution solidaire
acceptable gagne trois fois le montant du loyer.
ΔΔ Réponse de Lrk
Oui, les sous-locataires peuvent également bénéficier de l’aide au loge-
ment. Renseignez-vous auprès de votre CAF.
ΔΔ Réponse de Costes
Lorsque vous achetez un bien en location, vous « rachetez » aussi le locataire.
Vous avez l’obligation de maintenir le bail en place et de le renouveler, à
moins de donner congé à votre locataire avec trois mois de préavis (six mois
pour les locations nues) avant l’échéance du bail sur justification (congé
pour vendre, congé pour habiter en résidence principale pour vous ou un
parent, ou pour un « motif légitime et sérieux »). Je vous conseille donc
d’envoyer le congé immédiatement pour ne pas risquer de voir le bail être
renouvelé.
83
IV. Le bail de location
ΔΔ Réponse de Costes
Sans loyer, il ne s’agit pas d’une location, mais d’une occupation à titre
gracieux, qui répond au « commodat » ou « prêt à usage » (articles 1875 à
1891 du Code civil).
Cela peut se faire sans écrit, mais cela limite fortement l’opposabilité de
celui-ci.
Néanmoins, tant que le propriétaire est vivant et tient sa position, sa fille ne
peut rien faire.
En témoigne l’article 1888 du Code civil : « Le prêteur ne peut retirer la
chose prêtée qu’après le terme convenu, ou à défaut de convention, qu’après
qu’elle ait servi à l’usage pour lequel elle a été empruntée. »
Dans votre situation, le prêt risque donc de s’éteindre à la mort de vos
grands-parents, l’usage étant l’occupation à titre d’habitation principale
jusqu’à leur décès.
Il faudrait toutefois formaliser cet accord avec le père, afin de pouvoir oppo-
ser un écrit en cas de problème.
Un simple papier qui rappelle que c’est un prêt à usage qui a commencé à
telle date et dont l’échéance est la mort des grands-parents suffira à contrer,
face à une juridiction, les velléités des héritiers quand le propriétaire mourra.
Surtout que si le père vient à mourir, les héritiers pourraient assez facile-
ment rompre le prêt à usage, et le propriétaire-prêteur ne sera plus là pour
rappeler les conditions morales du prêt.
Mais, dès lors que le prêt à usage est de notoriété publique (récupérez des
témoignages), ce sera plus compliqué pour l’héritier de le contester.
Même si en soi, le nouveau propriétaire pourra pleinement demander à vos
grands-parents de partir, puisqu’il n’y a pas d’écrit, de convention ou de
preuves de la réalité de ce prêt d’usage et de son terme.
ΔΔ Réponse d’Élie
Sans bail, vous n’avez pas vraiment de recours… Le propriétaire peut deman-
der à vos grands-parents de quitter les lieux sans préavis.
84
IV. Le bail de location
ΔΔ Réponse de Costes
La Cour de cassation dans un arrêt du 2 octobre 2007 a répondu que non,
il n’y a pas obligation de travaux par le propriétaire. La retenue sur dépôt
de garantie est une indemnisation du bailleur qui n’est pas subordonnée à
l’exécution des réparations locatives.
Ainsi, la retenue sur le dépôt de garantie doit être justifiée par l’existence de
réparations : le bailleur n’a pas à restituer le dépôt de garantie au locataire
dès lors que des dégradations sont établies par rapport à l’état des lieux
d’entrée.
Ensuite, elle doit être limitée et correspondre au montant des travaux de
remise en état, lesquels sont chiffrés par des devis ou par des factures.
Enfin, le bailleur dispose de ce dépôt de garantie comme il l’entend puisque
cette somme correspond à un dédommagement des dégradations causées
dans les lieux loués. Il n’est pas tenu d’effectuer les travaux de remise en
état dont il demande réparation. Des devis sont donc suffisants.
85
V.
Les modalités du bail
Les contrats
Le bail est un contrat écrit de location fourni par le propriétaire ou par un
intermédiaire (agence immobilière, notaire, gestionnaire de biens).
86
V. Les modalités du bail
Contenu
Tout bail doit contenir l’identité des signataires, la
description du logement, le montant du loyer, la date
et le montant des charges.
Dépôt de garantie
À la signature du bail, le locataire remet, en règle
générale, un dépôt de garantie au bailleur du loge-
ment, c’est-à-dire une somme d’argent, qu’il peut
encaisser immédiatement. Il peut de plus être exigé
par le propriétaire pour n’importe quelle location :
vide ou meublée.
87
V. Les modalités du bail
88
V. Les modalités du bail
Caution
Comme le dépôt de garantie, la caution
solidaire apporte au propriétaire d’un
bien la garantie que le locataire s’acquit-
tera de ses obligations locatives (loyer,
charges, réparations locatives…). Les
bailleurs demandent fréquemment cette
garantie supplémentaire, notamment
lorsque les garanties financières du loca-
taire sont insuffisantes.
89
V. Les modalités du bail
La caution s’engage par lettre manuscrite auprès du bailleur sous seing privé
(signature simple entre le bailleur et la caution) ou en passant par un notaire
qui établit alors un acte authen-
tique de caution. Cet acte est
inséré dans le contrat de bail, il
contient :
ππ le montant du loyer et des
charges ;
ππ les conditions de révision du
loyer ;
ππ le montant maximum de la
caution (seuil maximum de remboursement pour lequel la caution peut
être poursuivie en cas de dette du locataire) ;
ππ l’article 22-1 de la loi du 6 juillet 1989 ;
ππ une mention indiquant que vous avez connaissance de la portée de votre
engagement ;
ππ certaines clauses de résiliation (événements imprévus : décès du
locataire…) ;
ππ la durée de l’engagement (précisée ou indéterminée) ;
ππ la signature de la caution ou des cautions (notamment en cas de mariage
sans contrat).
Chaque partie doit conserver un exemplaire de l’acte de caution : le bailleur,
la caution et le locataire.
90
V. Les modalités du bail
Dans le cas d’une durée déterminée, la caution peut résilier son engagement
pour la période qui suit l’expiration du bail en cours ; elle doit le faire avant la
fin du bail en cours, sinon son engagement se prolonge pour le bail suivant.
91
V. Les modalités du bail
ππ avant la remise des clés au locataire, lorsque le logement est encore vide ;
ππ lorsque le locataire rend les clés à la fin du bail.
L’état des lieux permet de comparer l’état du logement à l’entrée et à la sortie
du ou des locataire(s), en s’assurant :
92
V. Les modalités du bail
D’autre part, il arrive que l’état des lieux contradictoire ne puisse pas être réa-
lisé à l’amiable :
ππ en cas d’absence de l’une des parties lorsque l’une d’elles ne peut être
présente, ou refuse de l’être ;
ππ en cas de refus de signature de l’état amiable si l’une des parties n’est pas
d’accord avec le contenu de l’état des lieux et refuse de le signer.
93
V. Les modalités du bail
94
V. Les modalités du bail
Sachez par ailleurs que le locataire n’est pas tenu de payer les travaux de
remise en état qui résultent d’une usure normale du logement : sols, pein-
tures, équipements, etc.
95
V. Les modalités du bail
Résiliation
Que vous soyez bailleur ou locataire d’un bien immobilier, vous devez
connaître vos droits et vos devoirs concernant la résiliation de votre bail.
Comme la signature, la résiliation doit respecter un certain nombre de règles
de droit commun. Les règles de résiliation d’un bail par le locataire varient
selon le type de locations et donc selon le bail contracté.
Pour aller plus loin, téléchargez notre fiche pratique :
Résilier un bail locatif
Types de
Règles
bail
Le locataire doit prévenir le bailleur de son intention de résilier le bail :
• par lettre recommandée avec accusé de réception ou acte d’huissier
Loi du • en respectant un préavis de trois mois, abaissé à un mois en cas de
6 juillet mutation, perte d’emploi, obtention d’un nouvel emploi suite à un
1989 licenciement ou d’un premier emploi, état de santé justifiant le départ
du logement pour les personnes âgées de plus de 60 ans, locataire avec
le RSA
• Le locataire doit respecter les règles définies dans le bail, la loi ne fixant
pas de règles particulières
Locations
• Pour les locations meublées louées en résidence principale, le locataire
libres
doit prévenir le bailleur par envoi de lettre avec AR ou acte d’huissier, et
en respectant un préavis d’un mois
La loi de 1948 ne prévoit pas de règles spécifiques concernant la résilia-
Loi de 1948 tion du bail par le locataire, les règles applicables sont donc les mêmes
que pour la loi du 6 juillet 1989
• Les règles concernant la résiliation d’un bail HLM par le locataire
peuvent varier d’une HLM à une autre
• Préavis fixé à trois mois, mais qui peut être réduit dans certaines situa-
HLM tions : location d’un autre logement auprès du même organisme HLM
(un mois), location d’un logement conventionné auprès d’un autre
organisme HLM (deux mois), motifs de résiliation permettant de réduire
le préavis à un mois pour les locations régies par la loi du 6 juillet 1989
• Le locataire doit donner son congé au bailleur par période triennale, le
dernier jour d’un trimestre civil, ou à la fin du bail initial en respectant
Bail un préavis de six mois
commercial • En cas de départ en retraite ou d’invalidité, il est cependant possible
de résilier le bail à tout moment, en respectant le délai de préavis de
six mois et le dépôt du congé le dernier jour d’un trimestre civil
96
V. Les modalités du bail
Afin de protéger les locataires, un bailleur ne peut pas donner congé au loca-
taire comme il le souhaite. Les conditions de résiliation varient d’un bail à
l’autre.
97
V. Les modalités du bail
Les assurances
À la signature de son bail, le locataire doit être en mesure de lui fournir
une attestation d’assurance habitation, également appelée « Assurance
Multirisque Habitation » (MRH).
Assurance habitation
L’assurance habitation a pour but d’assurer le loge-
ment, notamment contre le vol, les dégâts des eaux
ou encore en cas d’incendie. Elle est obligatoire pour
les locataires depuis la loi du 6 juillet 1989.
ππ les dommages causés à des tiers par l’assuré ou l’un des proches vivant
sous son toit (animaux domestiques compris), notamment dans le cadre
scolaire ou extrascolaire, le sport, les loisirs ;
ππ les risques locatifs, qui sont tous les dommages matériels causés au
propriétaire par l’assuré ou l’une des personnes vivant sous son toit
(incendie, dégât des eaux, vol…).
En plus de la responsabilité civile obligatoire, les locataires peuvent souscrire
d’autres garanties :
98
V. Les modalités du bail
99
V. Les modalités du bail
100
V. Les modalités du bail
Puis, il doit avertir son assureur dans les délais mentionnés dans le bail (décla-
ration de sinistre) si la dette n’est pas réglée.
En outre, tous les locataires y ont accès, qu’ils soient en CDI, CDD, intérim ou
même étudiants avec une aide au logement et/ou une bourse.
101
V. Les modalités du bail
Par ailleurs, en cas d’impayés, les poursuites contre le locataire sont prises
en charge par la société de gestion de la garantie des risques locatifs. Pour
en bénéficier, le bailleur doit demander un certain nombre de documents au
locataire : le Pass(eport) GRL validé et la copie des derniers bulletins de salaire
et du dernier avis d’imposition.
102
V. Les modalités du bail
Le 1 % propose aussi des prêts à des taux avantageux, ou permet de financer
la location ou l’acquisition d’un logement ainsi que la réalisation de travaux.
Aides
à la Locataire Réglementation
location
103
V. Les modalités du bail
Aides
à la Locataire Réglementation
location
• Prêt accordé aux propriétaires-bail-
leurs qui investissent dans l’achat
locatif dans le cadre du dispositif
Robien
• Montant du prêt : entre 15 % et
40 % du montant total de l’opération
immobilière
• Taux de 1 % remboursable sur 15 ans
Prêt • Contrepartie locative : le bailleur
N/A
Robien s’engage à accepter de louer son
logement aux locataires potentiels
proposés par l’organisme du 1 %
logement (pour des travaux d’amé-
lioration, possibilité d’obtenir dans les
mêmes conditions un prêt de 15 % à
50 % du montant des travaux – maxi-
mum 12 800 € – avec le dispositif
Besson)
• Prêt accordé pour financer des tra-
vaux d’amélioration pour un loge-
ment loué
• Montant du prêt variable selon le
type de location : 60 % du montant
des travaux (limite de 14 400 €) pour
le locatif social, 50 % du montant
des travaux (limite de 12 800 €)
pour le locatif conventionné, 50 %
du montant des travaux (limite de
Prêt
N/A 9 600 €) pour le locatif libre
travaux
• Taux variable selon le type de loca-
tion : 1 % dans le locatif social,
2 % dans le locatif conventionné
(possibilité 1 %), 1,5 % dans le loca-
tif libre
• Contrepartie locative : le bailleur
s’engage à accepter de louer son
logement aux locataires potentiels
proposés par l’organisme du 1 %
logement
104
V. Les modalités du bail
105
V. Les modalités du bail
106
V. Les modalités du bail
107
V. Les modalités du bail
108
V. Les modalités du bail
Prêt CILSE
Je travaille dans une pharmacie qui emploie sept salariés. Puis-je bénéficier du
prêt CILSE ?
Question de Vivi74
ΔΔ Réponse de Costes
Le prêt CILSE est en fait un dispositif d’Action Logement (anciennement
1 % logement).
Destiné en priorité aux salariés des entreprises de dix salariés et plus,
Action Logement s’est adapté aux nouveaux modes de vie et a étendu son
action en faveur d’une plus grande diversité des bénéficiaires.
On peut alors citer les salariés des entreprises de moins de dix salariés, les
demandeurs d’emploi, les jeunes (moins de 30 ans et en situation ou recherche
d’emploi) et étudiants boursiers d’État, les personnes handicapées, les pro-
priétaires bailleurs, les propriétaires de copropriétés dégradées, les sinistrés
du sud-est et de la Vallée de la Loire (inondations de décembre 2003), les
sinistrés du sud-est (inondations de 2002), les sinistrés de Toulouse (explo-
sion de septembre 2001), et les travailleurs saisonniers.
Néanmoins, votre employeur doit être adhérent au dispositif.
ΔΔ Réponse de Marido
Selon l’article L.113-4 du Code des assurances, le refus de l’assureur de
réduire la cotisation suite à une diminution du risque assuré constitue un
motif de résiliation.
L’assuré doit envoyer sa demande de résiliation par lettre recommandée
avec accusé de réception et la résiliation prend effet trente jours après.
109
V. Les modalités du bail
110
V. Les modalités du bail
ΔΔ Réponse d’Élie
La taxe d’ordures ménagères est assise sur la valeur locative cadastrale des
propriétés, autrement dit son montant représente un pourcentage de la
valeur locative cadastrale, comme la taxe foncière.
En outre, cette taxe s’intègre dans le montant des charges prévisionnelles
que le locataire paie chaque mois, en même temps que son loyer.
ΔΔ Réponse de Costes
Le paiement de la taxe sur les ordures ménagères fait partie des charges
récupérables par le bailleur sur son locataire. Cela doit se faire lors de la
régulation annuelle (à la date anniversaire du bail), et le bailleur doit vous
informer par lettre (simple) du montant des régulations (à savoir : charges
récupérables pour l’année précédente, provisions pour les charges déjà ver-
sées) et les justifier en fournissant ou en laissant à la disposition du locataire
tous les justificatifs, et ce, pour une durée d’un mois calendaire minimum.
Sur le montant à payer, pour la TEOM, en cas d’arrivée au milieu de l’année
calendaire, une réponse écrite au Sénat donne depuis 2005, très clairement,
les règles.
Pour résumer, les provisions, pour des charges étant versées mensuellement
par le locataire au propriétaire, sont calculées en retenant un douzième de
la taxe d’enlèvement des ordures ménagères due au titre de l’année précé-
dente. Ainsi, en cas de changement de locataire en cours d’année, la taxe
est sur l’année acquittée par les locataires (l’ancien comme le nouveau)
au prorata du temps d’occupation du local d’habitation ; puisque payée
chaque mois dans les provisions pour charges et régularisée annuellement.
111
VI.
Les obligations du propriétaire
et du locataire
112
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Tableau récapitulatif
Baux
Obligations Explications Réglementations
concernés
Article 1719 du
Le bailleur doit délivrer au locataire un Code civil, loi
local en bon état (et réaliser les répara- du 13 décembre
tions pour qu’il soit décent) s’il s’agit de la 2000 et décret du Locations
résidence principale du locataire, sauf si le 30 janvier 2002 libres
locataire renonce à cette obligation dans sur la définition
une clause du contrat d’un logement
décent
• Le bailleur doit délivrer au locataire un
logement décent et effectuer les répara-
tions nécessaires pour assurer la sécurité
Délivrance et le confort du locataire
d’un local • Exemples : bonne étanchéité, alimen-
décent tation en eau potable, cuisine, escaliers
communs, pièce principale d’au moins
Article 1719-3 du
9 m² et 2,20 m de hauteur…
Code civil (loca-
• Le locataire ne peut pas renoncer à cette Locations
tions libres) et
obligation et peut demander une mise 1989
article 6 de la loi
aux normes ; s’il ne l’obtient pas, il peut
du 6 juillet 1989
demander la résiliation de son bail ou
demander au tribunal d’instance de sus-
pendre le paiement des loyers
• Dans une clause expresse du contrat, le
bailleur peut négocier de faire faire les
travaux par le locataire, mais à la charge
du bailleur (imputation sur les loyers)
La rédaction de l’état des lieux permet de
Code civil et loi
État des lieux déterminer l’état du logement à l’entrée du Tous
du 6 juillet 1989
locataire dans les lieux ainsi qu’à sa sortie
Remise des
clés à la date Code civil et loi
N/A Tous
prévue dans du 6 juillet 1989
le bail
Entretien Article 1719 du
Le bailleur doit effectuer toutes les répara-
normal du Code civil et loi Tous
tions autres que les réparations locatives
logement du 6 juillet 1989
113
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Baux
Obligations Explications Réglementations
concernés
• Le bailleur doit garantir le locataire
contre les vices cachés inconnus au Article 1719-3 du
moment de la signature du bail Code civil (loca-
Garantie des
• Dans le cas des locations libres, le bail- tions libres) et Tous
vices cachés
leur peut s’en affranchir par une clause article 6 de la loi
spécifique, mais cette garantie est obli- du 6 juillet 1989
gatoire pour les locations de juillet 1989
Garantie
contre les Exemple : problèmes de chauffage ou d’ar-
N/A Tous
troubles de rivée d’eau
jouissance
Garantie
Le bailleur garantit le locataire contre
contre les Article 1726 du Location
d’éventuels tiers qui remettraient en ques-
troubles de Code civil 1989
tion un droit sur le logement loué
droit
Décret n° 2001-
Dispositif de gardiennage ou surveillance
1361 du Locations
Gardiennage obligatoire pour les ensembles immobiliers
28 décembre 1989
ayant plus de cent logements locatifs
2001
114
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Réparations
Certaines réparations sont à la charge du
propriétaire contrairement aux charges
locatives qui sont à la charge du locataire.
Ce sont les réparations dues à la vétusté du
logement ou bien aux malfaçons ; il s’agit
de l’entretien « normal » du logement en
opposition à l’entretien « courant » effec-
tué par le locataire. En outre, la liste de ces
réparations dépend du bail signé.
Bon à savoir : selon le Code civil, lorsque les réparations durent plus de qua-
rante jours, le locataire peut bénéficier d’une baisse de loyer proportionnelle au
temps de réparation du bien dont il a été privé.
En cas de litige concernant les réparations d’un
logement loué, cela peut se terminer devant le
tribunal d’instance. Si le locataire ne réalise pas
l’entretien courant du logement ainsi que les
réparations qui lui incombent contractuellement,
le bailleur peut le mettre en demeure ou bien
saisir le tribunal d’instance pour obtenir répara-
tion. À l’inverse, si le bailleur refuse de prendre à
sa charge des travaux qui lui incombent, le loca-
taire peut suivre la même procédure judiciaire.
115
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Diagnostic immobilier
Lorsqu’un bailleur met un bien
vide ou meublé en location, il a
l’obligation de faire établir un dia-
gnostic immobilier qu’il faudra
insérer dans le bail, tout comme
l’état des lieux et l’inventaire dans
certains cas.
116
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Tableau récapitulatif
Obligations du Baux
Explications Réglementations
locataire concernés
Remise en état du
À la remise des clés, le loge-
logement à la fin Code civil Tous
ment doit être en bon état
du bail
Certaines
réparations plus
Exemple : étanchéité, désa- Locations
importantes Article 606 du Code civil
miantage, couverture… libres
prévues au
contrat
117
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Obligations du Baux
Explications Réglementations
locataire concernés
Possibilité de l’aménager
Aménagement du sans toucher à la structure du Article 6d de la loi du Locations
logement logement (peinture, lavabo, 6 juillet 1989 1989
éclairage…)
Attestation de la multirisque
habitation (incendie, dégât
Assurance contre
des eaux…) à présenter dans Locations
les risques N/A
le mois qui suit la signature du 1989
locatifs
bail, sinon le bailleur peut rési-
lier le bail
118
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Réparations
Les réparations locatives
sont à la charge du loca-
taire : celui-ci a l’obligation
d’assurer l’entretien cou-
rant des équipements
mentionnés dans son bail
et les réparations locatives
de son logement.
La réglementation dépend
du bail en vigueur pour le
logement concerné.
119
Le tableau ci-après récapitule la répartition des charges locatives.
Locataire
Réparations Propriétaire
Entretien courant Menus travaux
Réfection, détartrage,
Canalisations réparation des problèmes Dégorgement X
d’étanchéité
120
Puisards, Écoulement, dégorgement,
X X
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
fosses vidange
Parties
ü (dégorgement…) Calcaire, bon écoulement X
communes
Remplacement si l’équipe-
Nettoyage régulier, filtre,
Électroménager ü si vétusté ment est abîmé par la faute
détartrage
du locataire
Fenêtres et
X
portes
Graissage, remplacement des
Entretien courant
Grilles X poignées
121
Graissage et remplacement
Stores X Entretien courant
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Remplacement ou réfec-
Volets ü X
tion, si vétusté
Ravalement ü X X
Locataire
Réparations Propriétaire
Entretien courant Menus travaux
Remplacement de quelques
Revêtements Parquet Remplacement, si vétusté Vitrification, encaustiquage
lames, si abîmées
de sol
(parquet, Remplacement de morceaux,
moquette, Nettoyage, shampooinage, si besoin, et remplacement
Moquette Remplacement, si vétusté
PVC…) si besoin si elle est abîmée par le
locataire
122
Nettoyage cheminée et
Cheminées ü si vétusté Réparation fissures…
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
tablier
Autres
Remplacement
équipements Miroirs X Nettoyage
si trop abîmé ou fissuré
Évacuations X Ramonage X
Jardin
ü En partie X
commun
Locataire
Réparations Propriétaire
Entretien courant Menus travaux
Nettoyage, enlèvement
Auvent, balcon X mousse, dégorgement des- X
centes de pluie
Écoulement
des eaux de X Dégorgement gouttières ü
123
pluie
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Remplacement ou répara-
tion, si cela n’est pas dû à
Couverture entière X X
un défaut d’entretien du
locataire
Dépenses de fonctionnement,
Ascenseur Grosses réparations ü dépannage
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
124
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Règlement amiable
Avant de se lancer dans des procédures judiciaires, bailleur et locataire doivent
essayer de régler leur litige à l’amiable. Voici les différentes possibilités qui
s’offrent aux deux parties.
Conciliateur de Commissions de
Médiateur de justice
justice conciliation
Permettre à cha- Trouver une solu-
cune des parties tion amiable sous le
d’exposer son point contrôle d’un juge Règlement à l’amiable des
Rôle de vue et chercher lors d’une procé- litiges entre locataires et
une solution qui dure judiciaire entre bailleurs
puisse satisfaire les un bailleur et un
deux locataire
Deux mois maximum
après la réception du
• En cas d’accord, le
recommandé saisissant la
médiateur rédige
commission de concilia-
un constat signé
Si un accord tion, celle-ci rend un avis :
par le juge (qui a
(même partiel) est • S’il y a accord (total
la possibilité de
trouvé, le conci- ou partiel), elle rédige
le faire exécuter
Résultat liateur rédige un constat de concilia-
si l’une des deux
un constat qu’il tion signé par les deux
parties tergiverse)
remet au tribunal parties
• En cas de désac-
d’instance • En cas de désaccord,
cord final, le juge
elle indique par écrit les
reprend la procé-
points de litige puis le
dure au Tribunal
dossier est transmis au
juge
125
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Conciliateur de Commissions de
Médiateur de justice
justice conciliation
Lorsqu’un bail-
Si bailleur et leur et un locataire • Obligatoirement si le
locataire ne par- se retrouvent au litige concerne les loyers
viennent pas à Tribunal pour régler • Si le litige concerne un
Quand le
régler le litige eux- un litige : le juge autre problème que
consulter ?
mêmes et si le litige peut leur propo- celui des loyers, les par-
peut être réglé sans ser un règlement à ties peuvent s’adresser
procès l’amiable avant d’en- au tribunal d’instance
tamer la procédure
Accord amiable,
Avantages solution simple et N∕A N∕A
rapide, gratuit
126
Procédures
Procédures simplifiées
Déclaration au Procédure de référé Procédure normale
Injonction de payer Injonction de faire
greffe
• Tribunal d’instance :
Tribunal d’ins-
sommes supérieures Tribunal d’instance Tribunal d’instance
tance du lieu Tribunal d’instance
Vers qui se à 4 000 € du lieu du loge- du lieu du loge-
du logement du lieu du logement
tourner ? • Juge de proximité : ment concerné par ment concerné par
concerné par le concerné par le litige
sommes inférieures à le litige le litige
litige
4 000 €
Lorsqu’une des par-
Pour faire appli- Dans les cas Pour régler tous les
Litiges ne ties veut récupérer
quer une décision urgents afin d’ob- litiges concernant un
Conditions dépassant pas une somme d’argent
émanant du tenir un règlement bail d’habitation ou
les 4 000 € suite à un litige lié au
127
contrat de bail rapide du litige professionnel
contrat de bail
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
128
mandée AR rend son jugement
cédure il faut alors fixe les délais au demandeur
• À l’issue du (pas d’obligation
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
129
règlement par huissier au locataire une assignation à échelonnement
amiable
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
130
Second commandement de les lieux de vive voix (le propriétaire ne peut N/A
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
131
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Dès l’instant où un propriétaire bailleur est informé du fait que son locataire est
bruyant, il est tenu d’intervenir.
Plusieurs textes de loi peuvent motiver sa démarche :
ππ La loi n° 2007-297 du 5 mars 2007 indique que le propriétaire bailleur
peut ainsi résilier le bail de son locataire à partir du moment où les troubles
de voisinage ont été condamnés par une décision de justice.
ππ L’article 1729 du Code civil précise, quant à lui, l’obligation d’occupation
paisible d’un logement.
Si le propriétaire ne prend pas les mesures qui s’imposent, sa responsabilité peut
être engagée.
Ensuite, pour être considéré comme « anormal », le trouble de voisinage doit
être continu, c’est-à-dire permanent, durable ou/et répétitif.
La notion de trouble anormal du voisinage reste tout de même assez floue et
dépend bien souvent de l’appréciation du juge. Il n’est pas nécessaire de prouver
qu’il y a faute de la part du locataire, mais seulement qu’il y a eu préjudice sur
des voisins.
En outre, sachez que la clause résolutoire peut jouer en votre faveur. Parfois
présente dans le bail, elle prévoit sa résiliation automatique en cas de manque-
ments essentiels aux intérêts du bailleur, comme :
ππ le non-paiement du loyer et des charges ;
ππ la non-souscription à une assurance habitation ;
ππ le non-règlement du dépôt de garantie ;
ππ mais aussi les troubles anormaux du voisinage relevés par décision de
justice (depuis la loi du 5 mars 2007).
Puis, dès lors que le propriétaire a prouvé que le trouble de voisinage occasionné
par son locataire était anormal grâce à une décision de justice, il doit passer à la
résiliation du bail.
Si le contrat contient une clause résolutoire, le propriétaire devra mettre en
demeure le locataire de cesser les troubles ; s’ils se poursuivent, un juge constatera
la résiliation du bail. Mais, s’il n’en contient pas, le propriétaire doit directement
demander au juge la résiliation du bail.
Par ailleurs, si le locataire continue à occuper le logement alors que son bail a été
résilié, le propriétaire devra engager une procédure d’expulsion à son encontre.
132
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
La saisie conservatoire
J’aimerais avoir des détails sur la saisie conservatoire afin de récupérer des loyers
impayés.
Comment fonctionne-t-elle ?
Question de Pierre
ΔΔ Réponse de CC
Pour être sûr de récupérer ses loyers impayés, il est vrai que le bailleur peut
demander une saisie conservatoire, c’est-à-dire provisoire, avant d’entamer
une procédure judiciaire.
Cette procédure évite que le locataire organise son insolvabilité et permet
d’assurer l’efficacité d’une décision de justice ultérieure.
La saisie est pratiquée par un huissier, mandaté aux frais du bailleur, pour
établir un inventaire des meubles du locataire.
Ses biens sont alors immobilisés : il ne peut plus les déménager, se servir de
son véhicule ou même retirer de l’argent sur ses comptes bancaires.
Le propriétaire doit dans un délai d’un mois, saisir le tribunal d’instance afin
d’obtenir une décision (jugement ou injonction de payer), lui permettant de
se faire payer.
Une fois la décision rendue, la saisie devient exécutoire, c’est-à-dire que le
bailleur peut par l’intermédiaire d’un huissier se faire payer sur les comptes
du locataire ou faire vendre ses meubles.
Toutefois, il n’est pas possible de faire pratiquer une saisie conservatoire sur
le salaire du locataire ou de la caution.
En effet, pour saisir les salaires, le bailleur doit avoir obtenu une décision de
justice exécutoire, à la suite d’une procédure d’injonction de payer.
En outre, un contrat de bail notarié permet de recourir directement à l’huis-
sier pour engager une procédure de saisie exécutoire, alors qu’un bail sous
seing privé le contraint à passer par l’étape de la saisie conservatoire, puis
de la décision de justice.
133
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Droits de visite
Est-ce que le propriétaire peut imposer de faire visiter son logement à toute
heure après que le présent locataire ait donné son préavis ?
Question de Rosedeneuveuve
ΔΔ Réponse de Costes
Les conditions du droit de visite sont normalement fixées par le bail, dans la
limite de deux heures par jour, hors dimanches et jours fériés.
Le propriétaire doit avoir l’autorisation du locataire pour entrer dans les
lieux en son absence.
Si cela n’est pas inscrit au bail, il est généralement admis qu’en termes
d’horaires notamment, les visites nocturnes (après 22 h) sont proscrites.
ΔΔ Réponse de Costes
Noté dans le décret n° 87-713 du 26 août 1987, l’entretien de la fosse sep-
tique est de responsabilité locative, c’est donc au locataire de payer.
ΔΔ Réponse d’ACTB
Le propriétaire qui ne satisfait pas à ses prescriptions peut voir sa respon-
sabilité engagée sur le fondement des articles 1382 et 1383 du Code civil.
Sa responsabilité peut également être recherchée sur le plan pénal avec
134
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
135
VI. Les obligations du propriétaire et du locataire
Attention cependant, si vous le faites sans passer par la justice, cette opéra-
tion est illégale. Vous devez donc impérativement aller voir un avocat avant
de placer vos loyers sur un compte séparé.
ΔΔ Réponse de Bruel Diags
Le propriétaire doit respecter un certain nombre d’obligations vis-à-vis du
locataire. La décence du logement en fait partie, comme la sécurité de l’ins-
tallation électrique, gaz, etc.
Commencez par faire un reportage photo de tous les points litigieux, et
envoyez-le aux services sociaux (préfecture et ADIL). Cela aura l’avantage
de coûter moins cher qu’un constat d’huissier.
Si les photos et vos explications sont suffisamment parlantes, ils devraient
venir sur place pour constater et entamer ensuite une démarche auprès du
propriétaire, avec une obligation de travaux et des dates à respecter.
Si vous avez quelques centaines d’euros à dépenser, vous pouvez faire un
constat d’huissier, qui aura plus de poids qu’un reportage photo.
136
VII.
Les frais : loyer et charges
Les charges sont les sommes dues par le locataire au bailleur en plus de son
loyer mensuel. Elles couvrent les dépenses engagées par le propriétaire pour
certaines prestations liées à l’occupation du logement : énergie, chauffage,
impôts, etc.
137
VII. Les frais : loyer et charges
Le loyer
Le montant du loyer est fixé librement par le propriétaire : ce dernier est bien
évidemment inscrit dans le bail. Il se paie mensuellement par avance, c’est-à-
dire au début de chaque mois.
Montant et paiement
À la remise des clés, qui
marque l’entrée dans le loge-
ment, le locataire doit donc
payer un loyer et des provi-
sions sur charges.
Révision
Le bailleur a le droit de réviser le montant du loyer chaque année, à la date
anniversaire du bail. Le loyer est alors révisé annuellement selon l’Indice de
Référence des Loyers (IRL) ; par exemple, si l’IRL est de 101.9 pour un IRL
à 100 l’année d’avant à la même date, l’augmentation de loyer sera au maxi-
mum de 1,9 %. Une clause d’indexation doit cependant être inscrite dans le
contrat de bail ; et le bailleur peut répercuter cette augmentation de façon
rétroactive sur 5 ans s’il a omis de réviser le loyer.
138
VII. Les frais : loyer et charges
De plus, cette proposition doit être justifiée par des exemples concrets ; le
bailleur doit donner trois à six loyers de référence en s’appuyant sur des
exemples de locations similaires (en mentionnant le prix du loyer, l’adresse…).
Attention : les locations faisant l’objet d’un bail commercial ou d’un bail rural
répondent à des règles spécifiques en matière de révision de loyer.
139
VII. Les frais : loyer et charges
Par ailleurs, il existe certains cas dans lesquels le locataire peut demander une
baisse (permanente ou temporaire) de son loyer ou une absence temporaire
de loyer :
Indice
L’indice des loyers est la référence réglementaire utilisée pour la révision des
loyers en cours de bail pour les logements à usages d’habitation tels que :
En outre, la date de l’indice des loyers à prendre en compte peut être men-
tionnée dans le bail, sans quoi, c’est la date du dernier indice publié à la
signature du contrat qui s’applique par défaut.
140
VII. Les frais : loyer et charges
Selon l’activité de
l’entreprise, le bail est
donc révisé périodi-
quement selon l’un
des deux indices. Tout comme pour celui des loyers, ces derniers font l’objet
d’une parution au Journal officiel, dont la date de parution sert de référence
pour le calcul de la révision du loyer.
141
VII. Les frais : loyer et charges
Un propriétaire ne peut
donc pas s’opposer à ce
qu’un locataire héberge
une personne gratuite-
ment, contrairement à la
sous-location.
Cela peut se faire en sa présence ou en son absence, mais impose que toute
notion d’argent soit exclue.
Le logement à titre gratuit offre une grande liberté aussi bien du côté de l’hé-
bergeant que de l’hébergé : il échappe donc à certaines formalités, mais peut
avoir des conséquences.
142
VII. Les frais : loyer et charges
Lorsque l’hébergement ne fait pas l’objet d’une durée précise, il est entendu
comme étant à durée indéterminée.
Cependant, l’hébergeur peut y mettre fin à tout moment, sans avoir à en pré-
ciser le motif à la personne hébergée.
Cependant, lorsque l’hébergeur touche des allocations, les revenus des per-
sonnes hébergées plus de six mois dans l’année doivent être déclarés et sont
pris en compte dans le calcul des allocations.
Les charges
Les charges locatives
concernent les locations libres
régies par le Code civil.
143
VII. Les frais : loyer et charges
Charges locatives
Ces charges couvrent les dépenses engagées par le bailleur pour certaines
prestations liées à l’occupation du logement : énergie, chauffage, impôts…
La définition des charges locatives peut varier selon la location et donc selon
le bail.
144
VII. Les frais : loyer et charges
Le tableau ci-après présente les principales charges locatives dues par le loca-
taire au propriétaire.
Charges locatives
Taxe de balayage
Taxes
Taxe d’ordures
ménagères À la charge du locataire, il les rembourse au bailleur
Redevance
d’assainissement
Contribution
À la charge du bailleur pour les revenus locatifs perçus
additionnelle à la
depuis le 1er janvier 2001 (2,5 % du montant des loyers
contribution au
annuels)
droit de bail
145
VII. Les frais : loyer et charges
Charges récupérables
Les charges récupérables sont
des sommes dues au bailleur par
le locataire, indépendamment
du loyer mensuel ; elles ne
concernent que les logements
soumis à la loi du 6 juillet 1989.
ππ l’entretien du logement ;
ππ les menues réparations des
parties communes (les répa-
rations concernant les parties
privatives incombent aux
réparations locatives) ;
ππ o
u encore certains services
rémunérés (gardiennage…).
Les charges récupérables
doivent pouvoir être justifiées
par le bailleur.
Par ailleurs, ces provisions sont des estimations prenant appui sur les dépenses
de l’année précédente. Si le bailleur ne procède pas à une régularisation
annuelle, c’est au locataire de la demander.
146
VII. Les frais : loyer et charges
Charges
Explications Réglementation
récupérables
• Le bailleur doit souscrire à un contrat d’en-
tretien (deux types de contrats : simple ou Loi urbanisme et
complet) habitat n° 2003-590
• Le locataire doit rembourser cette somme au du 2 juillet 2003
bailleur
Ascenseurs et
Contrat simple ou normal : entretien courant Loi urbanisme et
monte-charges
(dépannage et remplacement des petites pièces), habitat n° 2003-590
coût TTC récupérable à 100 % par le bailleur du 2 juillet 2003
Loi urbanisme et
Contrat complet (entretien courant et gros entre-
habitat n° 2003-590
tien) : récupérable à 73 %
du 2 juillet 2003
Concierge/gardien : les charges liées à sa rémuné-
ration sont récupérables à 75 % sur les locataires,
Décret n° 87-713 du
si le concierge/gardien effectue l’entretien de l’im-
26 août 1987
meuble (élimination des ordures + ménage), sauf
pour les indemnités de licenciement
Employé d’immeuble : chargé du ménage des par-
ties communes et de l’élimination des ordures, il Décret n° 87-713 du
est totalement récupérable sur les locataires sauf 26 août 1987
Personnel pour les indemnités de licenciement
Surveillance de l’immeuble : les charges ne sont
Loi ENL du 13 juillet
pas récupérables sur les locataires (sauf s’il existe
2006
un accord collectif entre bailleur et locataires)
Gardien de nuit (parking) : charges non récupé-
rables, car le bailleur a l’obligation d’assurer la
N/A
jouissance paisible des lieux et des équipements
mis à la disposition des résidents
Installation collective : les dépenses liées à la
fourniture d’eau (chaude et froide) ainsi que
N/A
l’entretien de l’installation sont entièrement récu-
pérables sur le locataire
Chauffage/eau
Installation individuelle : les dépenses liées à l’ali-
mentation en combustible sont récupérables ainsi
N/A
que les dépenses liées à l’entretien courant de
l’installation
147
VII. Les frais : loyer et charges
Charges
Explications Réglementation
récupérables
Les dépenses liées aux produits d’entretien et
Parties matériel d’entretien ainsi que la facture d’électri- N/A
communes de cité des parties communes sont récupérables
l’immeuble
Ravalement : pas récupérable N/A
Produits d’entretien, petit matériel, dépenses liées
Espaces verts à l’intervention d’un jardinier : charges récupé- N/A
rables (sauf élagage des arbres et plantations)
Fournitures et personnel : charges récupérables N/A
Ne figure pas dans le
Location de conteneurs d’ordures ménagères :
décret n° 87-713 du
non récupérables
Déchets 26 août 1987
Ne figure pas dans le
Frais liés aux vide-ordures : non récupérable décret n° 87-713 du
26 août 1987
Ne figure pas dans le
Vidange fosse
Récupérable décret n° 87-713 du
d’aisance
26 août 1987
Dégorgement
Ne figure pas dans le
des
Non récupérable décret n° 87-713 du
canalisations
26 août 1987
d’eaux usées
Ne figure pas dans le
Dératisation Non récupérable décret n° 87-713 du
26 août 1987
Loi de Finances
Impôt sur le droit au bail : non récupérable pour
n° 99-1172 du
les locations ultérieures au 1er janvier 2001
30 décembre 1999
Contribution additionnelle sur les recettes nettes
de l’année pour une location d’un logement
N/A
achevé depuis plus de 15 ans (2,5 %) : non récu-
Impôts pérable (si montant supérieur à 1 830 €)
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères : récu-
pérable (si son taux est fixé à l’avance dans le N/A
budget communal)
Taxe de balayage (voies de circulation) :
N/A
récupérable
148
VII. Les frais : loyer et charges
lui rembourser
Taxe foncière
Pour les locations libres
seulement, mais récupé-
Selon les clauses du bail
rable sur le locataire si
cela est prévu dans le bail
Taxe d’habitation
ü Récupérable sur le ü Entièrement ou au prorata
locataire de l’occupation des lieux
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
149
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Contribution annuelle
représentative du droit au ü X
bail
Pour les locations 1989
Contribution addition- X
seulement
nelle à la contribution
Locations libres : 2,5 %
annuelle représentative
Taxes et impôts
Taxe de balayage
ü Récupérable sur le ü Récupérable sur le
locataire propriétaire
Eau X ü
consommables
Électricité X ü
Fourniture
de biens
Gaz et fuel X ü
Chauffage, électricité des ü Récupérable sur le
parties communes
ü
locataire
Entretien des passages
communs
X ü
• Oui, le salaire et les
Personnel pour l’entretien
150
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Gardien/concierge
chargé de l’entretien Les locataires se partagent
25 % du montant de sa
de l’immeuble (parties 75 % du montant de sa
rémunération
communes et sortie des rémunération
poubelles)
Salaire en nature et
Gardien/concierge (aucun rémunération en tota-
X
Personnel pour l’entretien et le gardiennage
ü Partiellement récupé-
Ascenseur et
Contrat d’entretien
rable si accord collectif Oui, jusqu’à 73 %
complet
existant
Dépannage technique
ü Récupérable sur le X
locataire
Dépannage d’une per- ü Récupérable sur le X
sonne bloquée locataire
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
151
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Petites réparations (bou- ü Récupérable sur le
Ascenseur et monte-charges
152
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Remplacement des
arbustes et haies
X ü
Entretien des allées, mas-
sifs, pelouses
X ü
Réparation des canalisa-
Bassins et piscines Entretien courant, curage
tions ou conduits
Entretien, réparation et
remplacement du maté- ü X
Extérieur
Enlèvement de la mousse et
Marquise X des végétaux, nettoyage des
vitres et descentes
Descente des eaux
pluviales : chenaux, X Nettoyage et dégorgement
gouttières
X En règle générale, sauf
pour le maintien en état de
Façades
153
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Remplacement Si vétustes X
Poignées, gonds, cré-
Menues réparations et
mones, charnières, X
graissage
paumelles…
Boulons, targettes,
X Remplacement
clavettes
Changement du dispo-
Crémone/espagnolette sitif s’il est défectueux N/A
(usure)
Peinture extérieure si elle
Peinture Peinture intérieure
est vétuste
Entretien courant et lessi-
vage de l’ouvrant
X ü
Remplacement ou réfection
Vitres X
des vitres détériorées
Réfection des joints et mas-
Joints X
tics abîmés
Sauf pour les locations
Fenêtres
1989
Graissage, petites réparations
Locations libres : obliga-
Volets (changement de quelques
tion de poser des volets
lames)
aux fenêtres situées en
rez-de-chaussée
Sauf pour les locations
1989 Entretien courant, graissage
Locations libres : rem- et menus remplacements ou
Stores/jalousies
placement des stores réparations : cordes, poulies,
défectueux en cas de lames…
vice de fabrication
Locations libres : réfec- Réfection s’il ne s’agit que
tion de la totalité de la d’une partie de la verrière
Verrière verrière si elle constitue et qui ne constitue elle-
entièrement la couver- même qu’une partie de la
ture du locataire couverture
Nettoyage et graissage,
Grilles X remplacement des boulons,
targettes, clavettes
Entretien courant X ü
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
154
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Gonds, charnières, pau-
Graissage X melles, boutons et poignées
de porte
Graissage et nettoyage,
Serrures, verrous de Remplacement de la remplacement des petites
Portes
Remplacement et rescelle-
Dalles et carrelage X ment de quelques dalles ou
carreaux
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
155
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Entretien courant : net-
toyage, shampooinage,
Moquettes/autres revête- Réfection entière s’ils remise en état, raccords
ments de sol sont vétustes et remplacement si la res-
ponsabilité du locataire est
engagée (tâches…)
Sols
fermeture
Entretien courant et menues
réparations (raccords, rem-
Plinthes, baguettes et placement des pointes de
X
moulures menuiserie et tablettes),
remplacement en cas de
détérioration
Miroirs/glaces Si vétustes Oui, s’ils sont détériorés
Seulement si elle est
Remplacement inté-
vétuste et pose des pro-
gral de l’installation X
blèmes de sécurité pour
électrique
Installations électriques
le locataire
Entretien courant et petites
Antenne (radio et TV) X
réparations
Entretien courant et menues
Remplacement de l’ap-
réparations (remplace-
Sèche-linge, lave-linge pareil ou de la pompe en
ment de petites pièces si
cas de vétusté
nécessaire)
Entretien courant : net-
Remplacement de l’ap-
toyage, dégivrage du freezer
Réfrigérateur pareil ou de la pompe en
le cas échéant, remplacement
cas de vétusté
de l’éclairage intérieur
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
156
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Remplacement de l’ap- Entretien courant : nettoyage
Lave-vaisselle pareil ou de la pompe en du filtre, changement du
cas de vétusté tuyau d’alimentation d’eau
Changement s’il est
Hotte aspirante : change-
vétuste, remplacement
ment si elle est vétuste,
Installations électriques
du moteur, entretien
entretien courant et menues
Aérateur courant et menues
réparations (remplace-
réparations (remplace-
ment de petites pièces si
ment de petites pièces si
nécessaire)
nécessaire)
Entretien courant (change-
ment des sacs) et menues
Aspirateur S’il est vétuste seulement réparations (remplace-
ment de petites pièces si
nécessaire)
Ampoules, fusibles, inter- N/A Changement
rupteurs, prises… N/A Changement/réparation
Entretien courant cuve et
robinets, nettoyage des
dépôts de calcaire, dégor-
Si elle est vétuste
Baignoire gement, remplacement de
seulement
quelques carreaux de faïence
endommagés, remplacement
du flexible de douche
Plomberie et eau
Réfection si infiltrations
Réfection si infiltrations dues
Douche d’eau dues à une mau-
à un mauvais entretien
vaise isolation du bac
Entretien courant (évier
et tuyau d’écoulement),
Éviers S’ils sont vétustes nettoyage des dépôts de cal-
caire, menues réparations
(bondes, joints…), vidange
Entretien courant, grais-
Si elle est vétuste sage et remplacement de
Robinetterie
seulement petites pièces (clapets, joints,
brise-jets…)
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
157
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Dégorgement, menues
Remplacement si elles
réparations (joints, colliers),
sont vétustes, entretien
remise en état complète
des tuyaux d’arrivée
s’il y a eu détérioration par
d’eau et de descente
négligence du locataire (gel,
d’eau
Canalisations d’eau produits corrosifs…)
Locations libres :
réfection si mauvaise
Dégorgement, menues répa-
protection pendant l’hi-
rations (joints, colliers)
ver ou si cas de force
majeur/vétusté
Plomberie et eau
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
158
VII. Les frais : loyer et charges
Charges*
Types de frais À la charge du bailleur À la charge du locataire
Entretien de la chaudière par
un chauffagiste (en géné-
Remplacement de la ral une fois par an), menues
Chauffage central
chaudière, changement réparations et remplacements
individuel
de brûleur assimilables (bilames, pistons,
membranes, boîtes à eau,
clapets…)
Curage (si chauffage Nettoyage (si chauffage
Cuve/citerne fuel
collectif) individuel)
Chauffage
* Certaines charges dites récupérables sont payées par le propriétaire qui les répercute
ensuite sur les charges du locataire.
159
VII. Les frais : loyer et charges
160
VII. Les frais : loyer et charges
Bataille avec votre bailleur sur les horaires de visite : vos droits
Vous êtes locataire et vous vous apprêtez à quitter votre logement ?
Malheureusement, vous ne parvenez pas à trouver des horaires d’entente avec
votre bailleur ou l’agent immobilier chargé des visites ? Sachez quels sont vos
droits.
Tout d’abord, votre bailleur, chargé d’effectuer les visites chez vous afin de
vendre ou de louer le domicile, ne peut en aucun cas le faire sans votre accord.
Autrement, il s’agit d’une violation de domicile, punie d’un an d’emprisonne-
ment et de 15 000 € d’amende.
161
VII. Les frais : loyer et charges
De plus, le propriétaire ne peut pas vous obliger à faire visiter votre bien immo-
bilier un jour férié, ni plus de deux heures pendant les jours ouvrables. Si l’une
des clauses de votre contrat prévoit le contraire des deux points mentionnés ci-
dessus, sachez que la loi considère cette mention comme abusive et nulle.
Au cas où vous ne trouveriez pas de terrain d’entente pour fixer les heures et
les jours des visites, votre bailleur devra saisir le tribunal d’instance. Vous vous
y rendrez après y avoir été convoqué, et des horaires de visite seront établis en
fonction des contraintes respectives de l’habitant et du bailleur.
ΔΔ Réponse de Marido
Vous avez la possibilité de choisir le montant du loyer, à condition que
celui-ci ne dépasse pas les plafonds imposés par la loi (à savoir : 22,08 €/m²
en zone A bis, 16,38 €/m² en zone A, 13,22 €/m² en zone B1 et 10,78 €/
m² en zone B2).
ΔΔ Réponse de Costes
Vous êtes ici dans le cadre d’un renouvellement de bail. En la matière, les
locations meublées sont régies par les mêmes législations que pour les loca-
tions vides.
162
VII. Les frais : loyer et charges
Vous avez d’ores et déjà la révision annuelle du loyer par le bailleur selon
l’Indice de Référence des Loyers (IRL), si cette clause est mentionnée dans
le contrat de bail, qui s’applique à toute location. L’augmentation de loyer
par révision ne peut dépasser l’IRL (établi chaque trimestre).
Ensuite, il s’agit ici d’un renouvellement, ce qui permet au bailleur de
demander un réajustement du loyer au cas où celui-ci serait trop faible par
rapport à des biens comparables. Il doit le faire six mois avant la date de
renouvellement du bail par lettre recommandée avec accusé de réception.
Ceci doit être justifié par des exemples concrets : il doit fournir au moins
trois loyers de référence en s’appuyant sur des exemples de locations simi-
laires (en mentionnant le prix du loyer, l’adresse, etc.).
Le locataire dispose de deux mois pour donner sa réponse ; à défaut de
réponse ou en cas de refus, le recours à la Commission de conciliation sera
nécessaire.
Enfin, dans le cas de travaux améliorant l’habitat, la surface habitable ou
les services/équipements fournis, il peut demander à son locataire une aug-
mentation négociée du loyer par un avenant au contrat. Là encore, en cas
de refus ou de non-réponse du locataire, le recours se fait en Commission
de conciliation.
ΔΔ Réponse d’Élie
C’est au propriétaire qu’incombe la réparation, sauf si le locataire est res-
ponsable de la casse.
ΔΔ Réponse d’Élie
L’accès à Internet est normalement entièrement à la charge du locataire.
163
VII. Les frais : loyer et charges
ΔΔ Réponse de Marido
Si le contrat de location le prévoit, le propriétaire peut vous réclamer une
pénalité si vous payez en retard.
Par exemple : 10 % du prix de votre loyer dès le premier jour de retard.
ΔΔ Réponse de Costes
La date de paiement du loyer par le locataire est fixée contractuellement, il
doit donc s’y conformer quoi qu’il en soit. À voir ensuite avec le bailleur s’il
peut faire modifier cette date, mais il s’agit alors d’une négociation en vue
d’un avenant rectificatif au bail, que le bailleur peut très bien refuser.
Pour la relance obligatoire, il s’agit d’un acte qui n’amène aucun frais pour
le locataire (le bailleur ne peut lui répercuter le prix de l’envoi postal), et
peut se faire quelques jours après la date de paiement théorique du loyer.
164
VIII.
La gestion d’une location
Trouver un locataire
Vous êtes propriétaire et vous souhaitez
louer votre bien ? Il existe certaines clés
pour être sûr de trouver le parfait locataire.
165
VIII. La gestion d’une location
Pour cela, on conseille au propriétaire qui met son bien en location de faire
un tour d’horizon des offres présentes sur le marché en comparant son bien à
des logements équivalents.
Puis, l’offre doit être publiée sur différents supports gratuits ou payants
comme certains sites internet, des journaux spécialisés et des journaux
d’information.
Le bailleur doit ensuite accueillir les locataires potentiels pour les visites indi-
viduelles ou collectives et sélectionner le bon locataire en fonction de son
dossier.
L’avantage, pour le propriétaire, est d’avoir un contact direct avec les éven-
tuels locataires, ce qui facilite son choix.
166
VIII. La gestion d’une location
167
VIII. La gestion d’une location
Méthodes de recherche
Il existe plusieurs méthodes pour
trouver une location : de particulier
à particulier, les annonces, les
agences, les logements sociaux, etc.
Tout d’abord, il faut consulter les
offres de location entre particuliers :
c’est gratuit ! Sur certains sites inter-
net, dans des journaux d’annonces
gratuites ainsi que dans certains
journaux d’information (payants),
vous en trouverez un peu partout.
168
VIII. La gestion d’une location
Vous pouvez également passer une annonce, ce qui est le plus souvent
payant (comptez environ 50 € pour une annonce de trois semaines sur
Internet et/ou sur journal). Le demandeur y indique ses critères et ses coor-
données personnelles : les propriétaires n’ont plus qu’à les contacter s’ils ont
une offre compatible.
169
VIII. La gestion d’une location
Documents nécessaires
En outre, il faudra se décider rapidement si un bien vous convient, car la
concurrence est rude ! Pour cela, préparez plusieurs dossiers contenant (pour
tous les cosignataires) :
Droit de préemption
Le droit de préemption du locataire, c’est
la possibilité pour celui-ci d’acheter en
priorité le logement qu’il occupe lorsque le
propriétaire désire vendre son bien.
170
VIII. La gestion d’une location
171
VIII. La gestion d’une location
ππ le prix du bien ;
ππ les conditions de la vente ;
ππ la reproduction des cinq premiers alinéas de l’article 15-II de la loi du
6 juillet 1989.
Par ailleurs, elle doit être signifiée au locataire par lettre recommandée avec
accusé de réception ou par acte d’huissier. Une fois reçue par le locataire,
l’offre de vente est valable pendant deux mois.
172
VIII. La gestion d’une location
Par contre, si la vente n’est pas réalisée dans ce délai, elle est qualifiée de
nulle et le locataire devra quitter les lieux.
Vente à la découpe
Lorsqu’un propriétaire souhaite vendre la totalité d’un immeuble qui com-
porte plus de dix logements ayant des baux en cours, il doit s’assurer des
projets de l’acquéreur éventuel afin de laisser la possibilité aux locataires
d’exercer leur droit de préemption.
173
VIII. La gestion d’une location
Location-accession
En plus des locations classiques, il est possible d’opter
pour la location-accession, et ainsi de s’offrir la possi-
bilité de devenir propriétaire.
Bon à savoir : il est possible d’opter pour ce type de location pour un logement
à usage d’habitation ou à usage mixte.
Une location-accession doit faire l’objet d’un contrat spécifique écrit et signé
auprès d’un notaire. Ce contrat doit notamment mentionner :
ππ le descriptif du logement ;
ππ le prix de vente du logement ;
ππ les modalités de paiement du loyer et les éventuelles révisions prévues ;
ππ le montant de l’acompte versé mensuellement ;
ππ l’intention du locataire de payer le prix d’achat fixé ;
ππ la date de début de location et la durée du contrat ;
ππ les conditions de résiliation anticipée du contrat ;
ππ si le financement de l’achat fait l’objet d’un prêt ;
ππ les indemnités versées en cas de refus de vendre ou d’acheter.
174
VIII. La gestion d’une location
Bon à savoir : si la possibilité d’accession n’est pas prévue dès le départ, elle ne
peut pas être mise en place ensuite.
Trois mois avant le terme du contrat de location-
accession, le propriétaire doit envoyer une lettre
recommandée avec accusé de réception au locataire
afin de l’inviter à finaliser l’achat du logement. Dès
lors, le locataire doit verser le prix d’achat fixé dans
le contrat, déduction faite des acomptes versés pen-
dant toute la durée de la location. Il devient ensuite
propriétaire du logement.
Qui contacter ?
Que l’on soit à la recherche d’une location
ou d’un locataire, il est possible de faire
appel à une agence immobilière.
175
VIII. La gestion d’une location
Agences immobilières
Les agents immobiliers peuvent
être de trois types, chacun
possédant une carte profes-
sionnelle correspondante :
Avantages Inconvénients
Le fait de passer par une agence immobilière
Une agence immobilière permet entraîne des frais aussi bien pour le bailleur que
de gagner un gain de temps consi- pour le locataire :
dérable dans les recherches d’un • frais de bail partagés à parts égales entre pro-
locataire ou d’une location priétaire et locataire
• frais d’agences souvent inclus dans le loyer
Un propriétaire qui confie la location Il faut distinguer les agents immobiliers classiques
d’un bien immobilier à une agence des marchands de listes, qui font payer l’accès à
n’a pas à se préoccuper de la gestion des listes de locations sans pour autant garantir
de la location au locataire d’obtenir une location
Une agence immobilière dispose,
en général, d’un large choix de
locations Le propriétaire qui souhaite mettre une location
en gestion peut être amené à signer un contrat
Une agence immobilière sert d’in- d’exclusivité
termédiaire en cas de litige entre
bailleur et locataire
176
VIII. La gestion d’une location
Marchands de listes
Un marchand de listes est, avant tout, un
agent immobilier. Il vend des listes ou des
fichiers de logements destinés à la loca-
tion ou à la vente : c’est donc, en quelque
sorte, un fournisseur d’informations
payantes. En échange du paiement d’une
somme forfaitaire, le marchand s’engage
à délivrer une liste de logements corres-
pondant aux critères recherchés par la personne en recherche d’un logement.
ππ fournir une liste de contacts adéquate au client ; les biens à louer doivent
être libres et correspondre au cahier des charges soumis ;
ππ la mention « marchand de listes » doit figurer sur la carte professionnelle
de l’agent.
Toutefois, les marchands de liste n’ont aucune obligation de résultat, mais
simplement une obligation de moyens : leur rôle se borne donc à vous fournir
les listes de contacts de propriétaires, et non à vous garantir un succès dans
vos recherches.
177
VIII. La gestion d’une location
Les propriétaires peuvent donc être appelés à choisir l’un ou l’autre type de
location en fonction du régime fiscal qui leur convient le mieux. Les tableaux
ci-après présentent ces deux régimes fiscaux en vigueur.
178
Fiscalité des logements vides
Déclaration des
Revenus déclarés comme des revenus fonciers
revenus
Régime
Micro-foncier Régime réel
d’imposition
Obligatoire pour les revenus locatifs qui ne
Appliqué pour les revenus locatifs nets supérieurs à
Quoi ? dépassent pas les 15 000 € par an (sans les
15 000 € par an (sans les charges)
charges)
Prise en compte du montant des charges payées par le
bailleur pour les déduire des revenus
VIII. La gestion d’une location
179
• Mode de calcul peu conseillé si le locataire
a effectué des travaux coûteux dans le
logement : les 30 % forfaitaires prennent
Inconvénients en compte toutes les charges et travaux N/A
faits dans le logement
• Possibilité de prendre en option le régime
réel pour 3 ans
La location d’un logement vide pendant au minimum 6 ans sous certaines conditions permet au proprié-
Défiscalisation
taire de bénéficier de dispositifs fiscaux : Borloo, Besson ou Robien
Taxe foncière Due par le bailleur, qui peut demander au locataire son remboursement
Taxe
Due par le locataire
d’habitation
Taxe pro Pas de taxe pro pour la location d’un logement vide
Non, cependant, pour un local professionnel, un bâtiment ou un terrain agricole, bailleur et locataire
TVA
peuvent choisir d’adhérer au régime de la TVA en le mentionnant dans le bail
Fiscalités des logements meublés
Déclaration des
Revenus déclarés comme des bénéfices industriels et commerciaux
revenus
Régime spé- Régime micro-
Régime réel
Régime Régime réel simplifié cial super Exonération d’impôts BIC ou micro
normal
d’imposition simplifié loueur
Régime applicable selon le montant des recettes perçues
S’applique à certains types
S’applique S’applique
de locations meublées :
pour les bail- pour les bail- S’applique
VIII. La gestion d’une location
• chambres d’hôtes
leurs dont leurs dont pour les bail-
(recettes exonérées
S’applique pour les bail- les reve- les reve- leurs dont les
d’impôts si elles n’ex-
leurs percevant des revenus nus locatifs nus locatifs revenus locatifs
Quoi ? cèdent pas 760 € par
locatifs allant de 76 300 € à dépassent les n’excèdent n’excèdent pas
an)
763 000 € HT par an 763 000 € pas 76 300 € 76 300 € HT
• une ou plusieurs pièces
HT par an HT par an par an (micro-
180
de l’habitation princi-
(pros le plus (micro- entreprises)
pale du bailleur (studio,
souvent) entreprises)
chambre de service)
Permet de déclarer un défi-
cit, car ce régime permet de
déduire des loyers le mon-
Abattement
tant réel des charges liées à la
forfaitaire de
location
Montant réel Montant réel 71 % sur le
• Charges déductibles : frais Permet à certains bailleurs
des charges des charges montant brut
Avantages de gestion, travaux d’entre- de ne pas payer d’impôts
déductible déductible des loyers per-
tien et de réparation, inté- sur leurs revenus locatifs
des loyers des loyers çus TTC par le
rêts et frais d’emprunts…
loueur (305 €
• Plus intéressant que le
minimum)
régime micro-BIC si vos
charges dépassent l’abatte-
ment forfaitaire de 71 %.
Nécessité
de réperto-
rier toutes
Les services fiscaux peuvent
les dépenses
vous demander à tout
Inconvénients N/A N/A N/A et recettes
moment les justificatifs de ces
dans un livre
dépenses
comptable à la
disposition des
services fiscaux
Défiscalisation N/A
VIII. La gestion d’une location
Taxe foncière Due par le propriétaire bailleur, qui peut demander au locataire son remboursement
Taxe
Due par le locataire ou le cas échéant par le bailleur s’il occupe le logement meublé
d’habitation
Taxe Oui, sauf si le bailleur loue la totalité ou bien une partie de son habitation personnelle (principale ou
professionnelle secondaire), qu’il soit professionnel ou pas
181
Non, sauf pour les locations accompagnées de prestations hôtelières ou para-hôtelières (ex. : chambres
TVA
d’hôtes)
VIII. La gestion d’une location
Astuces
182
VIII. La gestion d’une location
183
VIII. La gestion d’une location
ΔΔ Réponse de Costes
Les plafonds des loyers ont baissé, effectivement. Mais le plafond à appli-
quer est celui en vigueur lors de la signature de l’acte authentique ; les
révisions de loyer se feront ensuite à date d’anniversaire, sur la base de
l’IRL, sans toutefois dépasser l’évolution du plafond de loyer Scellier prévue
par décret au 1er janvier.
ΔΔ Réponse de Cabinet Investimmo
Les nouveaux plafonds s’appliquent depuis le 1er janvier 2012 aux loge-
ments dont la demande de permis de construire a été déposée à compter du
1er janvier 2012.
Vous n’êtes donc pas concerné et, dans votre cas, c’est le barème 2011 qui
s’applique.
184
VIII. La gestion d’une location
Loi Borloo
J’ai voulu louer un appartement pour ma fille et sa colocataire qui sont encore
mineures, mais ma demande a été refusée, car l’appartement était soumis à la
loi Borloo et mon revenu annuel était trop élevé.
Quelles sont les conditions concernant le garant par rapport à la loi Borloo ?
Question d’Abcde
ΔΔ Réponse de Paul3
Si l’appartement en question est soumis à la loi Borloo, les revenus de son
locataire ne doivent effectivement pas dépasser certains plafonds.
Ces plafonds varient en fonction de votre situation géographique et fami-
liale (personne seule ou couple, nombre de personnes à charge, etc.).
185
Index des questions
et des astuces
186
V. Les modalités du bail 86
Diminuez intelligemment le prix de votre assurance habitation 106
Action du bailleur sur les aides au logement 107
Comment faire intervenir la caution ? 107
Étudiants : dans quel cas payer la taxe d’habitation ? 108
Prêt CILSE 109
Résiliation d’une assurance habitation 109
Loyer toutes charges comprises et DPE 110
Mise à jour d’un contrat d’assurance habitation 110
Taxe des ordures ménagères 111
187
Les professionnels et experts
cités dans cet ouvrage
188
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
189
Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage
190
Trouver des professionnels
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FIN