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Mythe de Sisyphe

1-Présentation
Sisyphe est le fils d'Eloe, et Enarété. Il épousa la Pléiade Mérope qui lui donna quatre
fils  Almos,  Glaucos, père de Bellérophon,  Ornytion, père de Phocos et  Thersandros.
Sisyphe fonda Ephyra, connue par la suite sous le nom de Corinthe, et la peupla
d'hommes nés de champignons ou bien il reçut ce pays en guise de cadeau de la part de
Médée dont le père avait le roi avant de partir pour la Clochide

Il institua les jeux Isthmiques en l'honneur de Mélicerte, dont le corps avait été rejeté
sur la grève. Mais la réputation de Sisyphe est avant tout celle d'un voleur, insolent à
l'égard des dieux.

Hygin raconte dans un document partiel que Sisyphe haïssait Salmonée, son frère. Il
demanda à l'oracle de Delphes de quelle façon il pourrait tuer "un ennemi". L'oracle lui
répondit qu'il trouverait des vengeurs s'il donnait des enfants à sa propre nièce,  Tyro,
fille de Salmonée. Tyro eut deux fils qu'elle tua de ses mains quand elle apprit à quoi ils
étaient destinés. Toutefois en général c'est Poséidon qui passe pour l'amant de Tyro.

Le rocher de Sisyphe :
Fils d’Éole, maitre des vents et fondateur de Corinthe Sisyphe était le plus ruse de tous
les mortels. Afin d’obtenir une source pour sa ville, il révéla au dieu fleuve Asopos que
Zeus avait enlevé sa fille. Le maitre des dieux irrité envoya à Sisyphe le génie de la mort
thanatos mais le ruse Sisyphe le fit prisonnier et l’enchaina.
Au moment de mourir, Sisyphe recommanda à sa femme de ne pas l’ensevelir selon les lois
sacrées. Arrivée aux Enfer il s’en plaignit et Hadès lui donna l’autorisation de retourner sur
terre pour punir sa femme, il vécut ainsi plusieurs années encore jusqu’à ce que Hermès
vienne le chercher.
Zeus imposa alors à Sisyphe un supplice terrible ; il devait faire rouler sans cesse un
énorme rocher jusqu’au sommet d’une colline et chaque fois qu’il était sur le point
d’atteindre le sommet, le rocher lui échappée et dévalait la pente.
Le mythe de Sisyphe condamne à un effort éternel inutile et absurde est l’exemple le plus
célèbre des supplices inflige aux Enfers par les dieux aux hommes trop orgueilleux.

2-Interprétations
Selon une interprétation naturaliste du mythe, contestée par plusieurs critiques, Sisyphe
représenterait le soleil qui s'élève chaque jour pour plonger à nouveau le soir sous
l'horizon. Cette interprétation vient sans doute de l'analogie avec le scarabée sacré dans la
mythologie égyptienne. Kirsti Simonsuuri y voit la personnification des marées ou des
vagues qui montent pour soudainement redescendre.
Selon une interprétation morale, le châtiment de Sisyphe vient sanctionner son hybris en
symbolisant la vanité des ambitions humaines. François Noël déclare ainsi que "ce rocher
qu'on lui fait rouler incessamment est l'emblème d'un prince ambitieux qui roula longtemps
dans sa tête des desseins qui n'eurent point d'exécution"
Abordé d'un point de vue existentiel, le châtiment peut servir de métaphore à la vie elle-
même où cette punition signifiait qu'il n'y avait de châtiment plus terrible que le travail
inutile et vain, qu'un homme aussi astucieux soit condamné à s'abrutir à rouler un rocher
éternellement. On perçoit l'absurdité du personnage tant dans le désespoir de tenter
d'échapper à une mort inévitable, que dans la tentative d'achever un travail interminable.
Le spécialiste des langues et de la civilisation indo-européennes Jean Haudry voit dans le
mythe de Sisyphe le châtiment d'un héros qui a tenté d'échapper à la mort (il réussit par
ruse à revenir des Enfers) et qui a échoué à conquérir l'immortalité. La pierre gigantesque
qu'il est condamné à hisser figurerait l'Année entre le solstice d'hiver et celui d'été qui
retomberait aussitôt vers le solstice d'hiver. Sisyphe est voué à mimer éternellement le
cycle annuel dont il voulait sortir.

Au-delà des mythologues, plusieurs philosophes se sont emparés du mythe pour en
proposer une interprétation personnelle :

Dans son deuxième essai philosophique, Le Mythe de Sisyphe, Camus qualifie Sisyphe


d'ultime héros absurde. Il y établit pourquoi la vie, malgré l'absurdité du destin, vaut la
peine d'être vécue : « il n'est guère de passion sans lutte », « il faut imaginer Sisyphe
heureux » dit Camus - une phrase d'abord prononcée par Kuki Shūzō. En effet, Camus
considère Sisyphe comme seul maître de son destin : « Son rocher est sa chose ».
Dans son Guide des égarés, Jean d'Ormesson évoque le mythe de Sisyphe et de sa pierre.
C'est une métaphore du devoir de l'acquisition de la justice parfaite.

3-Iconographie

-Mythe de Sisyphe, Camus


Dans son deuxième essai philosophique, Le Mythe de Sisyphe, Camus qualifie Sisyphe
d'ultime héros absurde. Il y établit pourquoi la vie, malgré l'absurdité du destin, vaut la
peine d'être vécue : « il n'est guère de passion sans lutte », « il faut imaginer Sisyphe
heureux » dit Camus - une phrase d'abord prononcée par Kuki Shūzō. En effet, Camus
considère Sisyphe comme seul maître de son destin : « Son rocher est sa chose ». Dans son
Guide des égarés, Jean d'Ormesson évoque le mythe de Sisyphe et de sa pierre. C'est une
métaphore du devoir de l'acquisition de la justice parfaite.

-Pierre Brunel et Aeneas Bastian, Sisyphe. Figures et Mythes, Éditions du Rocher, 2004.

-François Rachline, Sisyphe, roi de Corinthe, Albin Michel, 2002.

4-Sources
-mythologica.fr
-wikipédia
-Larousse junior de la mythologie.

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