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Mariage, divorce 

et péché mortel
- ce que dit la Bible & ce qu’en a fait
le clergé de l’Eglise catholique !
suivi de quelques considérations sur la « démission » de Benoît XVI et
l’élection du Pape François…
(par Michel Saffroy)

Saffroy.michel@wanadoo.fr

Edition du 1er juillet 2019

Avant -propos :
J’ai adressé ce mémoire à Mgr Laurent Camiade, évêque du
diocèse de Cahors, docteur en théologie, professeur de théologie
à l’Institut Catholique de Toulouse et Président, depuis peu, de
la Commission doctrinale.
Compte tenu de la diversité des réponses - souvent
contradictoires !- reçues de la part de clercs, de moines et
d’évêques auxquels je m’étais adressé - afin de savoir si le divorce
constitue toujours –même en l’absence de remariage-, un
péché mortel pour celui qui le demande selon l’enseignement
bimillénaire de l’ Eglise découlant lui-même de la Bible, je me
suis donc adressé à Monseigneur – par l’envoi de ce mémoire -,
et lui ai posé clairement la question du caractère gravement
peccamineux du divorce, lequel se répand de plus en plus de nos
jours, y compris chez les catholiques…

Mgr Laurent CAMIADE


PRESIDENT DE LA COMMISSION DOCTRINALE
Voici ce qu’il m’écrit  en réponse :

« Le 09/07/ 2019 10 :34

objet : mariage, divorce et péché mortel

Monsieur,

Nous avons évoqué brièvement votre question à la commission


doctrinale.
Telle que vous posez la question et telle que vous y répondez il n’y
a pas grand-chose à dire de plus.
Ce qui interroge, c’est l’intention qui est la vôtre en constituant ce
dossier. Dénoncer le péché grave n’a pas pour but d’écraser le
pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (Ez 33,11). Le grand
sujet de réflexion aujourd’hui n’est-il pas lié à la nécessité d’ouvrir
des chemins de conversion devant les pécheurs pour qu’ils
retrouvent le chemin de la sainteté ?
Ma prière vous accompagne dans votre recherche.

Monseigneur Laurent CAMIADE


Aspicientes in Jesum
eveque@diocesedecahors.

Commentaire de l’auteur :
· L’Eglise fait la distinction très claire entre le péché – qu’il
faut dénoncer au for externe (celui qui juge les actes) -, et le
pécheur que l’on ne peut juger au for interne, lequel
n’appartient qu’à Dieu seul.
· Le but de ce mémoire n’est donc pas de condamner qui que
ce soit mais de rappeler la saine et constante doctrine de
l’Eglise pour le bien des âmes dont le salut constitue la tâche
première de nos pasteurs.
· Ne faut-il pas le rappeler sans relâche en cette époque de
relativisme moral qui voit des cardinaux absoudre, de façon
scandaleusement hérétique, le péché des adultères (devenus
des «divorcés remariés » !) - au nom d’un «discernement» qui
n’est autre qu’une morale opportuniste de circonstance -, et
autoriser des communions qui ne peuvent qu’être sacrilèges ?
· Si nous devons juger les actes sans compromission afin que
les âmes soient éclairées sur le chemin de leur salut, nous
devons également, connaissant nos propres faiblesses, prier
pour les pécheurs et leur témoigner amour et miséricorde
sans les juger.
· Car, en définitive, la seule attitude qui vaille c’est d’annoncer
la vérité, toujours et partout, celle de l’ Eglise, Mater et
Magistra, et non celle des épigones modernistes devenus
schismatiques (car protestants), de Kasper et Marx.
· Avec, pour nous, l’ignorance et la tromperie comme seuls
adversaires. Car, comme me l’écrit avec beaucoup de
pertinence un prêtre d’origine juive du diocèse de Fréjus «
Nous sommes dans une période de grande confusion
doctrinale et nombre de clercs veulent suivre l’évolution de
la société en «bidouillant» la doctrine. Dans cette course
effrénée, « ils veulent tromper le diable » comme le disait
Pascal». Merci pour votre droiture doctrinale par temps de
tempête ! »
· Merci du fond du cœur à ce prêtre issu du «peuple élu par
Dieu» de rappeler à ses confrères que la trahison n’est pas
seulement celle du peuple juif à l’époque de la Passion !
Qu’elle est en chacun de nous si nous ne sommes pas
vigilants !
· Ouvrir des chemins de conversion, comme le souhaite Mgr
Camiade, ne rend-il pas indispensable de rappeler l’existence
de l’enfer qui attend les pêcheurs impénitents qui persistent
dans leur péché ?
· Et, à chaque prêtre qui me lira, je demanderai ici : « quand,
pour la dernière fois, avez-vous prêché sur les fins dernières ?
»
· Car on ne mange pas impunément la soupe avec le démon,
même avec une grande cuillère, si l’on ne veut pas tomber
dans le chaudron… d’où l’on ne sort jamais !
· Et à ces prêtres égarés qui endorment leurs ouailles ou les
conduisent à l’abîme je rappellerai cette terrible parole de
Don Bosco qu’ils devraient toujours avoir en mémoire et que
je cite plus loin. Ils entraînent en effet dans l’apostasie un
grand nombre d’âmes et leur désobéissance est effarante.

La voie est étroite et exigeante que le Christ a clairement


tracée en s’adressant à la Samaritaine :
« Va et ne pèche plus ! »
*********************************************************
Saint Thomas d’Aquin explique dans la Somme théologique
IIa IIae q33 a3 :
« S’il y avait danger pour la foi, les supérieurs devraient être
repris par les inférieurs, même en public »
*********************************************************

A : Ce que dit la Bible du mariage

Deutéronome :
(22 :19)
«  Et elle deviendra sa femme ; il ne pourra la répudier de toute sa vie. »

Malachie :
(2 :1-16) nous donne une vision claire de ce qui est dans le cœur de Dieu au sujet
du mariage :

1Maintenant, prêtres, ce commandement est pour vous !


2Si vous n’écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à
mon nom, dit l’Éternel, le maître de l’univers, j’enverrai parmi vous la
malédiction et je maudirai vos bénédictions. Oui, je les maudirai, parce
que vous ne prenez pas cela à cœur.
3
Me voici, je menace votre descendance et je vous jetterai des
excréments au visage, les excréments des victimes que vous sacrifiez, et
on vous emportera avec eux.
4
Vous saurez alors que je vous ai adressé ce commandement afin que
mon alliance avec Lévi subsiste, dit l’Éternel, le maître de l’univers.
5
Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix ; je les lui ai
données pour qu’il me craigne, et il a eu pour moi de la crainte, il a
tremblé devant mon nom.
6
La loi de vérité était dans sa bouche, on ne trouvait pas d’injustice sur
ses lèvres. Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, et il a
détourné beaucoup d’hommes du mal.
7
En effet, les lèvres du prêtre sont les gardiennes de la connaissance,
c’est à sa bouche qu’on demande la loi, parce qu’il est un messager de
l’Éternel, le maître de l’univers.
8
Mais vous, vous vous êtes écartés de cette voie, vous en avez fait
trébucher beaucoup par le moyen de la loi, vous avez violé l’alliance de
Lévi, dit l’Éternel, le maître de l’univers.
9
Et moi, je vous livrerai au mépris et à l’humiliation aux yeux de tout
le peuple parce que vous n’avez pas gardé mes voies et que vous faites
preuve de partialité dans l’application de la loi.
10 N’avons-nous pas tous un seul père ? N’est-ce pas un seul Dieu qui
nous a créés ? Pourquoi donc sommes-nous infidèles l’un envers
l’autre en violant l’alliance de nos ancêtres ?
14
Et vous dites : « Pourquoi ? » Parce que l’Éternel a été témoin entre
toi et la femme de ta jeunesse, que tu as trahie. Et pourtant, elle était ta
compagne et la femme avec laquelle tu étais lié par une alliance.
15
Personne n’a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l’a fait, et
pourquoi ? Parce qu’il recherchait la descendance que Dieu lui avait
promise. Veillez sur votre esprit : que personne ne trahisse la femme de
sa jeunesse,
16
car je déteste le divorce, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, et celui qui
couvre son habit de violence, dit l’Éternel, le maître de l’univers. Veillez
sur votre esprit et ne commettez pas cette trahison !
Mathieu :

(5 : 31-32)

« Il a été dit « que celui qui répudie sa femme lui donne un acte de
séparation ». Et moi je vous dis que quiconque répudie sa femme – excepté
pour cause de fornication – lui fait commettre l’adultère, et celui qui épouse
une répudiée commet l’adultère. »

(5 :37)

« Que votre parole soit oui, oui ; non, non ; le surplus vient du Mauvais. »

(19 : 3-6 ) 
«  Et s’avancèrent vers Lui des Pharisiens pour le mettre à l’épreuve en
disant : « Est-il permis de répudier sa femme pour n’importe quel motif ? »
Il leur répondit : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès le
commencement, mâle et femelle il les fit » et qu’il dit : « A cause de cela
l’homme abandonnera père et mère, et il s’attachera à sa femme, et les
deux deviendront une seule chair ». De sorte qu’ils ne sont plus deux, mais
une seule chair. Donc ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas »

Marc :
(10 : 2-12 )
«  Et s’avançant, des Pharisiens lui demandaient s’il était permis à un
homme de renvoyer : c’était pour le mettre à l’épreuve. Répondant, il leur
dit : « Que vous a commandé Moïse ? ». Ils dirent : »Moïse a permis
d’écrire une lettre de séparation et de répudier ». Jésus leur dit : « C’est eu
égard à votre dureté de cœur qu’il a écrit pour vous ce commandement,
mais, dès le commencement de la création, mâle et femelle il les fit
« N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès le commencement, mâle et femelle
Il les fit ? A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, et les
deux deviendront une seule chair ».De sorte qu’ils ne sont plus deux, mais
une seule chair. Donc ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas.
Et, une fois dans la maison, de nouveau les disciples l’interrogeaient là-
dessus. Et il leur dit : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre
commet l’adultère envers la première ; et si c’est elle qui, après avoir
répudié son mari, en épouse un autre, elle commet l’adultère. »

Luc :
(16 : 17-18)
« Il est plus facile que le ciel et la terre passent que ne tombe un seul
menu trait de la Loi
Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet l’adultère, et
celui qui épouse une femme répudiée par le mari commet l’adultère. »

Romains :
(7 : 2-3)
« Ainsi la femme mariée reste liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ;
mais si le mari meurt, elle se trouve dégagée de la loi de son mari. Ainsi
donc, du vivant de son mari, on la qualifiera d’adultère si elle appartient à
un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte
qu’elle n’est pas adultère en appartenant à un autre homme. »

I Corinthiens :
(7 : 11-13 )
« A ceux qui sont mariés je prescris, non pas moi, mais le Seigneur : que la
femme ne se sépare pas de son mari – mais, si elle s’en sépare, qu’elle ne se
remarie pas, ou qu’elle se réconcilie avec son mari- et que le mari ne laisse
pas sa femme. »
(7 : 39)
« Une femme demeure liée aussi longtemps que vit son mari; mais, si le mari
meurt, elle est libre de se marier avec qui elle veut, mais seulement dans le
Seigneur. »

Ephésiens :
(5-2)
« Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
Que les femmes le soient à leurs maris, comme au Seigneur ; car le mari est
le chef de la femme, tout comme le Christ est le chef de l’Eglise, Lui, le
sauveur du corps. Mais comme l’Eglise est soumise au Christ, ainsi les
femmes doivent l’être en tout à leur mari.
Maris, aimez vos femmes, tout comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré
pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain de l’eau qu’une
parole accompagne afin de présenter à lui-même,[cette Eglise]glorieuse,
sans souillure ni ride ni rien de tel, mais sainte et irréprochable. Ainsi les
maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Qui aime sa
femme s’aime soi-même. Personne certes n’a jamais haï sa propre chair ;
on la nourrit au contraire, on la choie, tout comme le Christ fait pour
l’Eglise, parce que nous sommes les membres de son corps. Pour cela
l’homme quittera père et mère, et il s’attachera à sa femme, et les deux
deviendront une seule chair. C’est là un grand mystère ; je l’entends de
Christ et de l’Eglise. Quoi qu’il en soit pour vous, que chacun de vous aime
sa femme comme soi-même, et que la femme craigne son mari. »

Galates 1 : 6-9


Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre
Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème! 9
Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu'un
vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit
anathème !

«  En vérité , en vérité je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole , il ne verra


jamais la mort «  (Jean 8:51)

« Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole ; mon Père l’aimera


et nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui  » ( Jean 14:23)

B : Ce qu’a enseigné l’Eglise

B 1 - L’enseignement de l’Eglise des 10 premiers siècles

B 2 - Le Concile de Trente (XVI ème siècle) & le Catéchisme du


Concile de Trente

B 3 - Encyclique sur le mariage chrétien, “Arcanum Divinæ” du


pape Léon XIII (1880)

B 4 - Encyclique sur le mariage chrétien « Casti Connubii »


(chastes époux) de Pie XI (1930)

B 5 - Dictionnaire de théologie catholique (1902-1950)

· Résumé de la doctrine bimillénaire de l’Eglise concernant le


sacrement de mariage
· La pratique de l’Eglise en matière d’indissolubilité du mariage
sacramentel avant Vatican II

Après le Concile Vatican II, ce qu’en ont


fait les clercs de l’Eglise catholique
B 6 - La doctrine catholique sur le sacrement de mariage selon la
Commission théologique internationale de 1977 (commission crée
par Paul VI en 1969)

B 7 - Nouveau Code de droit canon (1983)

B 8 - Catéchisme de l’Eglise catholique (1992)

B 9 - Motu Proprio Mitis Iudex (2015) &Amoris Laetitia (2016)

B 1 – L’enseignement de l’ Eglise des dix premiers siècles

· Aucun texte de concile ou d’assemblée vraiment synodale ne


permet le divorce ou ne laisse même entrevoir qu’il soit
permis. Nombreux sont les textes authentiquement,
officiellement ecclésiastiques qui interdisent le divorce :

· Concile d’Orléans de 533 : le canon 11 interdit le divorce


sous peine d’excommunication ;

· Concile d’Hereford de 673 : can. X ;

· Concile de Tolède de 681 : can. VIII ;

· Concile de Soissons de 744 : can. IX ;

· Leptine en 745 : can. VII ;

· Capitulaire d’Aix la Chapelle en 789 : can . XLIII ;

· Concile de Frioul de 796 : can. X ;

· Lettre du Pape Innocent 1er à Exupère de Toulouse ;

· Concile romain tenu sous Eugène II (824-827) : can. 36

Etc…
Concluant son étude sur l’indissolubilité du mariage dans les 4
premiers  siècles, le Dictionnaire de Théologie Catholique affirme :

« Le sentiment qui prédominait dans l’Eglise, aux quatre premiers


siècles, c’est que l’adultère d’un des époux entraînait pour l’autre le
droit de se séparer de son conjoint coupable, mais non celui de briser
le lien du mariage. Les premiers auteurs qui s’expriment à ce sujet,
soit dans l’Eglise grecque, soit dans l’Eglise latine, affirment que le
mari ne saurait se remarier quand sa femme manque à la fidélité
conjugale. Hermas le dit très clairement. Tertullien le déclare en des
termes un peu obscurs. Les autres Pères affirment d’une manière
absolue que le mariage est indissoluble. Ils admettent sans doute
quelquefois qu’il peut être dissous ; mais ils entendent par cette
dissolution une simple séparation de corps. » (art. Adultère, t. 1,
col. 483)

B 2 - Concile de Trente & Catéchisme du Concile de Trente :

1 - Au Concile de Trente : il ne s’agissait pas seulement d’affirmer


l’autorité de l’Eglise en la matière : dès la première session (1545-
1549), on définit la liste des 7 sacrements, dont le Mariage. Mais c'est
au cours de la troisième et dernière session (1562-1563) qu'ont lieu la
préparation et la discussion du texte conciliaire sur le Mariage. Ce
travail prendra presque toute l'année 1563, de février à novembre.
Quatre moutures différentes du texte seront proposées aux pères du
concile, jusqu'à l'adoption définitive le 11 novembre 1563.

Dans ce texte, il y a trois parties :

a - un préambule doctrinal qui rappelle l'origine divine du


mariage, l'obligation de la monogamie, l'indissolubilité du
mariage et le mariage comme l'un des 7 sacrements, producteur
de grâce.
b - Ensuite, on trouve 12 canons * qui frappent d'anathème
ceux qui nient l'origine évangélique du sacrement, prônent la
polygamie, légitiment le divorce.* Ceci vise directement la
pensée de Luther. On y trouve d'abord la légitimation du
pouvoir de l'Église qui a le droit de déterminer les
empêchements de mariage et d'autoriser les séparations de
corps et de biens. Puis on réaffirme le pouvoir de l'Église qui
ordonne le célibat des prêtres, la supériorité de l'état de virginité
sur le mariage et enfin le pouvoir de l'Église sur la célébration
du mariage.
c – partie non pertinente (non reproduite ici).

*Concile de Trente, session 24, canon 5 : « Si quelqu’un dit que le


lien du mariage peut être rompu en raison de l’hérésie, ou bien
d’une vie en commun insupportable, ou bien en l’absence voulue
d’un conjoint: qu’il soit anathème ».(anathème = condamnation à
la mort éternelle).

*Concile de Trente, session 6, canon 18 : «Si quelqu’un  dit que les


commandements de Dieu sont impossibles à observer même pour
l’homme justifié et établi dans la grâce : qu’il soit anathème».

*Concile de Trente, session 6, canon 20 : «Si quelqu’un dit que


l’homme justifié, aussi parfait qu’il soit, n’est pas tenu d’observer
les commandements de Dieu et de l’Eglise, mais seulement de
croire, comme si l’Evangile était une pure et simple promesse de la
vie éternelle sans la condition d’observer les commandements : qu’il
soit anathème».

* décret sur le mariage, canon n°1 : « Si quelqu'un dit que le


mariage n'est pas vraiment et proprement l'un des sept sacrements
de la Loi évangélique que le Christ Notre-Seigneur a institués, mais
qu'il a été inventé dans l'Église par les hommes et qu'il ne confère
pas la grâce : qu'il soit anathème ».

Il convient ici de remarquer qu’il existe cependant une différence


radicale entre l’excommunication et l’anathème.

- L’excommunication a un caractère médicinal,

- Au contraire l’anathème, selon la remarque de St Augustin


(q.I, caus. II, can. 18) est mortel et est interprété, dans le
décret du Concile de Meaux (an. 845,q.III caus.XI, can. 41),
comme une condamnation à la mort éternelle. C’est pourquoi
l’anathème est encouru aux contumaces qui résistent
obstinément à l’Eglise, n’offrant aucun espoir d’amendement,
en sorte que cette peine s’applique au crime mortel, soit au
crime où le délinquant s’obstine jusqu’à la mort.

2 - Catéchisme du Concile de Trente (chapitre 27)

https://laportelatine.org/catechisme/
catechisme_concile_trente/catechisme_concile_trente.pdf

Quant à celui que le pacte du Mariage a une fois uni à une


autre, il ne peut plus dans la suite ni changer, ni invalider, ni
annuler cette alliance, quand même il se repentirait de l’avoir
contractée. L’obligation du Mariage n’est donc point une simple
promesse; c’est une cession véritable que l’homme et la femme
se font mutuellement d’eux-mêmes; et par conséquent elle doit
être nécessairement formulée par des paroles qui indiquent le
présent; paroles dont l’effet subsiste ensuite d’une manière
permanente, puisqu’elles tiennent l’Epoux et l’Epouse
enchaînés dans un indissoluble lien.

Les Fidèles doivent savoir tout d’abord que le Mariage a été


institué par Dieu. En effet nous lisons dans la Genèse: «Dieu
créa l’homme et la femme. Il les bénit et leur dit: croissez et
multipliez. Et encore: Il n’est pas bon que l’homme soit seul:
faisons-lui une aide qui lui ressemble. Puis un peu plus loin: Il
ne se trouvait point pour Adam d’aide qui fût semblable à lui. Le
Seigneur lui envoya un doux sommeil, et pendant qu’il dormait
Il lui tira une côte, et mit de la chair à la place, et de la côte qu’Il
venait d’enlever à Adam Il forma la femme qu’Il lui présenta, et
Adam, la voyant, s’écria: c’est l’os de mes os et la chair de ma
chair. Elle sera appelée d’un nom pris de l’homme parce qu’elle
a été tirée de l’homme. C’est pourquoi l’homme abandonnera
son père et sa mère, et il s’attachera à sa femme, et ils seront
deux dans une même chair.»

Ces paroles, selon le témoignage même de notre Sauveur dans


Saint Matthieu, prouvent que Dieu Lui-même est l’Auteur du
Mariage. Et non seulement Dieu est l’Auteur du Mariage, mais
encore, comme l’enseigne le Concile de Trente, Il a voulu que
cette union eût un lien perpétuel et indissoluble. «Ce que Dieu a
joint, dit le Sauveur Lui-même, que l’homme ne le sépare
point!» Bien que l’indissolubilité convienne parfaitement au
Mariage comme œuvre de la nature, c’est surtout à son titre de
Sacrement qu’il la doit. C’est ce même titre qui élève à leur
haute perfection toutes ses propriétés naturelles. Toutefois,
l’éducation des enfants et les autres fins du Mariage répugnent à
la dissolution du lien qui le constitue.

Ainsi sous la Loi de nature, nous voyons que beaucoup de


Patriarches avaient plusieurs femmes à la fois; et sous la Loi de
Moïse il était permis de répudier une femme pour certaines
raisons, en lui délivrant un billet de divorce. Mais la Loi
Evangélique a supprimé cette double liberté, et a ramené ainsi le
Mariage à son premier état.

Le même témoignage de Notre-Seigneur Jésus-Christ prouve


également qu’aucun divorce ne saurait rompre le lien du
Mariage. Car si le divorce affranchissait la femme de la Loi qui
l’attache à son mari, elle pourrait sans adultère se marier à un
autre. Or, notre Seigneur dit positivement que «quiconque
renvoie sa femme et en prend une autre, commet un adultère.» Il
est donc évident que la mort seule peut briser le lien du Mariage.
C’est ce que l’Apôtre vient confirmer quand il dit: «La femme est
enchaînée à la Loi, tant que son mari est vivant; s’il vient à
mourir, elle est affranchie, elle peut alors se marier à qui elle
veut, pourvu que ce soit selon le Seigneur.»

Et encore: «Quant à ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas


moi, mais le Seigneur, que l’épouse ne se sépare point de son
mari; si elle en est séparée, il faut qu’elle reste sans mari, ou
qu’elle se réconcilie avec le premier.» L’Apôtre laisse donc à la
femme qui a quitté son mari, pour une cause légitime, cette
alternative, ou de vivre comme n’étant point mariée, ou de se
réconcilier avec lui. On dit: pour une cause légitime, car la
sainte Eglise ne permet point à l’homme et à la femme de se
séparer sans les plus graves motifs.

D’ailleurs si le Mariage pouvait se dissoudre par le divorce, les


Epoux ne manqueraient presque jamais de raisons pour se
séparer. L’antique ennemi de la paix et de la vertu leur en
fournirait tous les jours de nouvelles. Mais quand ils viennent à
réfléchir que même en cessant la vie commune, et tous les
rapports de l’union conjugale, ils n’en restent pas moins
enchaînés par les liens du Mariage, sans aucune espérance de
pouvoir jamais se marier à d’autres, cette pensée les rend moins
prompts à se diviser et à se fâcher l’un contre l’autre. Si même il
arrive qu’ils se séparent, et qu’ils ne puissent supporter
longtemps la privation du Mariage, ils se laissent réconcilier par
des amis, et reprennent la vie commune.

De même l’Apôtre déclare que «La femme ne s’appartient pas,


mais qu’elle appartient à son mari; et que l’homme ne
s’appartient pas, mais qu’il appartient à sa femme.» C’est donc
avec une parfaite justice que, dans la Loi ancienne, le Seigneur
avait porté des peines si sévères contre les coupables qui
violeraient la foi conjugale.

En effet, si le Mariage en tant que Sacrement représente l’Union


de Jésus-Christ avec son Eglise, n’est-il pas nécessaire que
comme Jésus-Christ n’abandonne jamais son Eglise, l’épouse ne
puisse jamais non plus être séparée de son Epoux, au point de
vue du lien conjugal.

Enfin, — et ceci est le point capital dans le Mariage — elles [les


épouses] se souviendront que, selon Dieu, elles ne doivent ni
aimer ni estimer personne plus que leurs maris […]

B 3 - Le pape Léon XIII publie une encyclique sur le mariage


chrétien, “Arcanum Divinæ”. (1880)

Extraits :

· « Jésus-Christ a déclaré saintes et décrété à jamais inviolables


l'unité et la stabilité perpétuelle exigées par l'origine même du
mariage. »

· « Or il n'y a rien de plus puissant pour détruire les familles et


briser la force des Etats que la corruption des mœurs. Il n'y a
donc rien de plus contraire à la prospérité des familles et des
Etats que le divorce. Né de la perversion morale des peuples,
le divorce, l'expérience l'atteste, ouvre la voie et la porte à une
dépravation plus grande encore des mœurs privées et
publiques. »

· « Chaque fois que les Pontifes suprêmes ont résisté aux


princes les plus puissants qui demandaient, avec menaces à
l’Eglise, de ratifier le fait de leur divorce, ils ont certainement
lutté, non seulement pour l’intégrité de la religion, mais aussi
pour la civilisation de l’humanité. Tous les âges admireront
l’invincible fermeté dont témoignent les décrets de Nicolas Ier
contre Lothaire ; ceux d’Urbain II et de Paschal II contre
Philippe Ier, Roi de France ; ceux de Célestin III et
d’Innocent III contre Alphonse de Léon et Philippe II, Roi de
France ; ceux de Clément VII et de Paul III contre Henri
VIII, ceux enfin du très saint et intrépide Pie VII contre
Napoléon Ier, enorgueilli de ses succès et de la grandeur de
son empire. »

***

Décret du Saint-Office, 27 mai 1886. Pontificat de Léon


XIII

Divorce Civil

Le divorce, légalisé durant la Révolution française, avait été abrogé sous


la Restauration (loi du 8-5-1816) puis rétabli sous la III ème République
anticléricale des Républicains (loi du 27-07-1884)(cf Léon Gambetta).

Il s’est donc posé – pour les chrétiens français – un problème de


conscience !
Voici, reproduite ci-dessous, la réponse apportée par Rome par décret du
Saint Office du 27 mai 1886.

Rappelons que le Pape Léon XIII a ordonné ensuite aux catholiques


français, par une funeste décision du 20-02-1892, de se rallier à la
République (encyclique « Au milieu des sollicitudes »)

3190 Exposé : Plusieurs évêques de France ont soumis à la


Sacrée Congrégation romaine et universelle de l'Inquisition les
doutes suivants : dans une lettre adressée par la Sacrée
Congrégation romaine et universelle de l'Inquisition à tous les
Ordinaires de France en date du 25 juin 1885, au sujet de la loi
du divorce civil, il est déclaré ceci :

"Attendu les très graves circonstances des événements, des


temps et des lieux, on peut tolérer que ceux qui remplissent les
fonctions de magistrats et les avocats traitent, en France, les
causes matrimoniales, sans être obligés de résigner leur
charge"
et il y est ajouté des conditions dont voici la seconde :

"Pourvu qu'en leur for intérieur ils soient prêts, aussi bien vis-
à-vis de la valeur ou de la nullité du mariage que de la
séparation de corps, sur lesquels ils sont mis dans l'obligation
de juger, à ne jamais proférer, plaider, solliciter ou soutenir
une sentence contraire au droit divin ou ecclésiastique.

Question:

· Est-elle exacte, l'interprétation répandue en France et même imprimée,


selon laquelle satisfait à la condition précitée le juge qui, en présence d'un
mariage valide devant l'Eglise, fait totalement abstraction de ce mariage vrai le
constatant et, en application de la loi civile, prononce le divorce, pourvu qu'il
ait intérieurement l'intention de ne rompre que les seuls effets civils et le seul
contrat civil, et qu'ils sont les seuls touchés par les termes de la sentence ? En
d'autres termes : une sentence portée dans ces conditions peut-elle être
tenue pour non contraire au droit divin et ecclésiastique ...

Réponse (confirmée par le souverain pontife) : Non .

(Denzinger 3190 nouveau comput)

B 4 – Le Pape Pie XI publie une encyclique sur le mariage


chrétien Casti Connubii de Pie XI (1930)

Il importe de rappeler les fortes paroles prononcées par Pie XI,


dans Casti connubii, (encyclique du 31-12-1930) quand il se
réfère à ce canon 5 du Concile de Trente :

· « Si l’Église ne s’est pas trompée et ne se trompe pas quand


elle a donné et donne cet enseignement, il est donc
absolument certain quele mariage ne peut être dissous,
même pour motif d’adultère.Il est évident tout autant queles
autres causes de divorce, beaucoup plus faibles que l’on
pourrait supposer, ont encore moins de valeur et ne peuvent
être prises en considération»(DS 1807). (cf infra B 6, à B 9)

· « Cette fidélité requiert tout d’abord l’absolue unité


conjugale, dont le Créateur lui-même a formé le premier
exemplaire dans le mariage de nos premiers parents, quand il
a voulu que ce mariage ne fût qu’entre un seul homme et une
seule femme ».
· « Ce n’est pas par les hommes, mais par l‘auteur même de la
nature et par le restaurateur de la nature, le Christ Seigneur,
que le mariage a été muni de ses lois, confirmé, élevé ; par
suite, ces lois ne sauraient dépendre en rien des volontés
humaines, ni d’aucune convention contraire, pas même des
époux eux-mêmes. »

· « Ce sacrement est grand, je vous le dis, dans le Christ et dans


l’Eglise. Cette union, aussi longtemps que le Christ vivra, et
que l’Eglise vivra par lui, ne pourra jamais être dissoute par
aucune séparation »

· Car ce sacrement, en ceux qui n'y mettent pas d'obstacle,


n'augmente pas seulement la grâce sanctifiante, principe
permanent de vie surnaturelle, mais il y ajoute encore des
dons particuliers, de bons mouvements, des germes de grâces
; il élève ainsi et il perfectionne les forces naturelles, afin que
les époux puissent non seulement comprendre par la raison,
mais goûter intimement et tenir fermement, vouloir
efficacement et accomplir en pratique ce qui se rapporte à
l'état conjugal, à ses fins et à ses devoirs ; il leur concède
enfin le droit au secours actuel de la grâce, chaque fois qu’ils
en ont besoin pour remplir les obligations de cet état. »

· Nota bene :

Faut-il rappeler que ces encycliques de Léon XIII et


PIE XI, réaffirmant l’interdiction du divorce, sont
revêtues de l’infaillibilité pontificale ?
Que toutes les dispositions postérieures venant abroger,
même partiellement, la doctrine constante de l’Eglise sont,
de ce fait, nulles de plein droit.

Que, par conséquent, « ces définitions du pontife romain sont


irréformables par elles- mêmes et non en vertu du
consentement de l’Eglise. »(Vatican I – 1870). 

Rappelons ci-après les conditions de l’exercice


de l’infaillibilité pontificale :

Vatican I, définissant cette infaillibilité pontificale (que l’on appelle


aussi, parfois, l’enseignement ex cathedra, c’est-à-dire donné à partir de
la chaire de saint Pierre), en a donné trois conditions:
· Le pontife romain doit s’exprimer en matière de foi ou de moeurs.

· Le pontife romain doit définir que la doctrine qu’il énonce doit être
tenue par tous les fidèles.

· Le pontife romain doit s’exprimer au nom de son autorité


apostolique suprême, pour affermir ses frères dans la foi.

Mais lisons plutôt ce que dit Vatican I:

C’est pourquoi, Nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès


l’origine de la foi chrétienne pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour
l’exaltation de la religion catholique et pour le salut des peuples
chrétiens, avec l’approbation du saint concile, nous enseignons que c’est
une dogme révélé par Dieu : lorsque le pontife romain parle ex
cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de
docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité
apostolique, qu’une doctrine en matière de foi ou de morale doit être
tenue par toute l’Eglise, il jouit, en vertu de l’assistance divine qui lui a
été promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le
divin Rédempteur a voulu que soit pourvue son Eglise lorsqu’elle définit
la doctrine sur la foi ou la morale ; par conséquent, ces définitions du
pontife romain sont irréformables par elles- mêmes et non en vertu du
consentement de l’Eglise.

B 5 - Dictionnaire de théologie catholique (1902-1950)

Dictionnaire de Théologie Catholique


contenant
l'exposé des enseignements de la théologie catholique,
les preuves des enseignements de la théologie catholique,
et l'histoire des enseignements de la théologie catholique.

Le Dictionnaire de Théologie catholique  contient 65.000 pages de texte,

9.500 articles de 460 auteurs différents.

« Dans l’enseignement de l’Eglise, le lien matrimonial ne peut


être brisé ; l’union créée par le mariage est indissoluble »

« Le sentiment qui prédominait dans l’Eglise, aux quatre


premiers siècles, c’est que l’adultère d’un des époux entraînait
pour l’autre le droit de se séparer de son conjoint coupable,
mais non celui de briser le lien du mariage. Les premiers
auteurs qui s’expriment à ce sujet soit dans l’ Eglise grecque,
soit dans l’ Eglise latine, affirment que le mari ne saurait se
remarier, quand sa femme manque à la fidélité conjugale.
Hermas le dit très clairement. Tertullien le déclare en des
termes un peu obscurs. Les autres Pères affirment d’une
manière absolue que le mariage est indissoluble. Ils
admettent sans doute quelquefois qu’il peut être
dissous ;mais ils entendent par cette dissolution une simple
séparation de corps. » (art. Adultère, t. 1, col. 483)

Résumé de la doctrine bimillénaire

de l’Eglise concernant

le sacrement de mariage

À la doctrine et à la discipline sacramentelle sur l’indissolubilité du


mariage ratifié et consommé s’applique pleinement le sens des
affirmations suivantes du Magistère de l’Église : 

· « En effet l’Église du Christ, gardienne et protectrice des dogmes


dont elle a reçu le dépôt, n’y change jamais rien, n’en retranche
jamais rien ; mais ce qui est ancien, qui a pris forme aux temps
anciens et que la foi des Pères a semé, elle met tout son soin à le
polir et à l’affiner de manière que ces anciens dogmes de la doctrine
céleste reçoivent l’évidence, la lumière, la distinction, tout en
gardant leur plénitude, leur intégrité, leur caractère propre, et qu’ils
croissent seulement selon leur genre, c’est-à-dire dans la même
doctrine, dans le même sens, dans la même pensée » (Pie IX, Bulle
dogmatique Ineffabilis Deus).

· « Quant à la substance de la vérité, l’Église a, devant Dieu et les


hommes, le devoir sacré de l’annoncer, de l’enseigner sans aucune
atténuation, comme le Christ l’a révélée et il n’est aucune condition
de temps qui puisse atténuer la rigueur de cette obligation. Ce
devoir lie en conscience tout prêtre à qui est confiée la charge
d’enseigner, d’admonester et de guider les fidèles » (Pie XII,
Discours aux curés et aux prédicateurs de Carême, 23 mars 1949). 
· « L’Église n’historicise pas, ne relativise pas sa nature au gré des
métamorphoses de la culture profane. La nature de l’Église est
toujours égale et fidèle à elle-même, telle que le Christ la voulut et
que l’authentique tradition la perfectionna » (Paul VI, Homélie du
28 octobre 1965). 

· « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme


éminente de charité envers les âmes » (Paul VI, Encyclique
Humanae Vitae, 29). 

· « Aussi ne cesse-t-elle [l’Eglise] de faire entendre ses appels et ses


encouragements à résoudre les difficultés conjugales éventuelles
sans jamais falsifier ni compromettre la vérité » (Jean-Paul II,
Exhortation Apostolique Familiaris consortio, 33). 

· « L'Église n'est ni l'auteur ni l'arbitre d'une telle norme [de la loi


morale divine]. Par obéissance à la vérité qui est le Christ, dont
l'image se reflète dans la nature et dans la dignité de la personne
humaine, l'Église interprète la norme morale et la propose à tous
les hommes de bonne volonté, sans en cacher les exigences de
radicalisme et de perfection » (Jean-Paul II, Exhortation
Apostolique Familiaris consortio, 33). 

· « L’autre principe est celui de la vérité et de la cohérence, en vertu


duquel l’Église n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce
qui est bien. En se fondant sur ces deux principes complémentaires,
l’Église ne peut qu’inviter ses fils qui se trouvent dans ces situations
douloureuses à s’approcher de la miséricorde divine par d’autres
chemins, sans que ce soit cependant celui des sacrements de la
Pénitence et de l’Eucharistie, tant qu’ils ne remplissent pas les
conditions requises ». (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique
Reconciliatio et paenitentia, 34). 

· « La fermeté de l’Église dans sa défense des normes morales


universelles et immuables n’a rien d’humiliant. Elle ne fait que
servir la vraie liberté de l’homme : du moment qu’il n’y a de liberté
ni en dehors de la vérité ni contre elle » (Jean-Paul II, Encyclique
Veritatis splendor, 96). 

· « Par rapport aux normes morales qui interdisent le mal


intrinsèque, il n’y a de privilège ni d’exception pour personne. Que
l’on soit le maître du monde ou le dernier des ‘misérables’ sur la
face de la terre, cela ne fait aucune différence : devant les exigences
morales, nous sommes tous absolument égaux » (Jean-Paul II,
Encyclique Veritatis splendor, 96). 
· Défendre l'unité de la foi

Les évêques catholiques, suivant l’enseignement du Concile Vatican II,


doivent défendre l’unité de la foi et la discipline commune de l’Église et
veiller à faire surgir pour tous les hommes la lumière de la pleine vérité
(cf. Lumen gentium, 23). Face à la confusion actuellement toujours
grandissante, ils sont ainsi obligés en conscience de professer
l’immuable vérité et la discipline sacramentelle tout aussi immuable
sur l’indissolubilité du mariage, conformément à ce qu’enseigne le
Magistère de l’Église de manière inaltérable depuis 2000 ans.

Dans cet esprit, nous réaffirmons que : 

- « Il y a des actes qui, par eux-mêmes et en eux-mêmes,


indépendamment des circonstances, sont toujours gravement illicites,
en raison de leur objet. (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique
Reconciliatio et paenitenia, 17). 

- L’Église ne possède pas le charisme infaillible de juger de l’état


interne de grâce d’un fidèle (cf. Concile de Trente, session 24, cap. 1).
La non-admission à la Sainte Communion des divorcés ne revient donc
pas à juger leur état de grâce devant Dieu mais à juger le caractère
visible, public et objectif de leur situation. À cause de la nature visible
des sacrements et de l’Église même, la réception des sacrements
dépend nécessairement de la situation correspondante, visible et
objective, des fidèles. 

Accomplir la volonté de Dieu, révélée dans Ses Dix Commandements et dans


son interdiction explicite et absolue du divorce,

constitue le vrai bien spirituel de la personne ici-bas sur terre

et la conduira à la vraie joie de l’amour dans le salut pour la vie éternelle. 

« De manière absolument univoque et  sans admettre aucune exception,


Notre Seigneur et Rédempteur Jésus-Christ a solennellement reconfirmé
la volonté de Dieu quant à l’interdiction absolue du divorce. »

(Mgr Tomash Peta, Archevêque Métropolite,


Mgr Jan Pawel Lenga, Archevêque,
Mgr Athanasius Schneider, Évêque Auxiliaire,
Astana – Kazakhstan - décembre 2017)

Deplus la vérité oblige de dire que celui qui


demande le divorce devient responsable,
devant Dieu, du péché mortel que commet
son conjoint  divorcé s’il tombe dans
l’adultère .

La pratique de l’Eglise en matière


d’indissolubilité du mariage
sacramentel avant Vatican II

La Bible enseigne l'indissolubilité du mariage

· Pape Léon XIII, Dum Multa ; 24 déc. 1902 : « Il s’ensuit alors


que le mariage de chrétiens, lorsque pleinement accompli… ne
peut être dissous pour aucune raison autre que la mort du
conjoint, selon les saintes paroles : “Ce que Dieu a uni, personne ne
peut le désunir.” »

· D’après le dogme catholique, les propriétés essentielles


du mariage sont l’unité et l’indissolubilité. Un mariage validement
contracté et consommé lie les conjoints jusqu'à ce que la mort les
sépare. « L'annulation d'un mariage sacramentel consommé est
donc une impossibilité. L'expression est parfois employée
inexactement pour signifier une déclaration de nullité d'une union
réputée être un mariage mais qui après examen s'avère ne pas l’avoir
été. » Il est donc important de comprendre que l’ « annulation » d'un
mariage consommé est une chose qui n’a jamais existé ; il n'existe
qu'une déclaration de nullité montrant qu’une certaine union n’a
jamais été un mariage, à condition qu’il y ait une preuve claire et
nette démontrant que cette union particulière n'a pas été
contractée validement.

· En gardant cela en tête, il est facile de comprendre


pourquoi des « annulations » (c.-à-d., des déclarations que certaines
unions n'étaient, dès le départ, pas des mariages) n’étaient
traditionnellement accordées que très rarement. De telles choses sont
extrêmement difficiles à prouver et, s'il existe un doute qu’une union
particulière soit un mariage bien contracté ou non, alors l'Église
présume que le mariage est valide.

· Code de Droit Canonique de 1917, can. 1014 : « Le


mariage jouit de la faveur du droit ; c'est pourquoi en cas de doute il
faut tenir pour la validité du mariage jusqu'à ce que le contraire soit
prouvé, la prescription du Can. 1127 demeurant sauve. »

· Un bon exemple d' « annulation » pouvant être donnée


pour des raisons valables serait le cas d’une femme qui viendrait à se
« marier » (sans faute de sa part) avec un homme qu'elle découvrirait,
par la suite, être un prêtre validement ordonné. Puisque les prêtres ne
peuvent pas se marier (can.1972), l'union entre ce prêtre et la femme
n'était donc dès le départ pas un mariage valide. Un décret de nullité
lui serait donné attestant qu'elle n'a jamais été mariée. Elle serait libre
d’épouser une autre personne.

· Voici un autre exemple évident d’ « annulation » : si la


personne que vous « avez épousée » se trouve avoir été mariée
auparavant, mais qu’elle vous a caché cette information. Un exemple
tiré du passé est le cas d’une femme ayant épousé un esclave qu’elle
pensait être un homme libre, mais qui ne l’était pas. Une déclaration
de nullité serait donc donnée dans ces deux cas, puisque l’erreur
particulière au sujet de la personne avec qui l’on se marie est si grave
qu'elle rend le mariage invalide (can.1083.2)
· Dans tous ces cas exposés, la raison doit être grave et la
preuve qu'il n'y a jamais eu un mariage valide doit être claire. Voilà
pourquoi seulement 338 annulations furent accordées en 1968 aux
États-Unis, quand l'enseignement antérieur à Vatican II sur le
mariage était encore partagé par le plus grand nombre.

· Cependant, après Vatican II, l'enseignement sur


l'indissolubilité du mariage a été jeté par la fenêtre avec les autres
dogmes. De 1984 à 1994, l'Église Vatican II aux États-Unis en a
accordé près de 59 000 chaque année, alors que le nombre de
mariages catholiques avait chuté d’un tiers depuis 1965 !

· Rien qu’en 2002, Vatican II a accordé 50 000


annulations aux États-Unis. On constate avec stupéfaction que
97% des annulations accordées dans le monde le sont aux États-
Unis ! Cela veut dire que presque tous ceux qui souhaitent l’« annu-
lation » de leur mariage seront exaucés.

· P. Leonard Kennedy : « De 1984 à 1994, 97%


[d’annulations] étaient accordées en première instance. Cependant,
dans tous les cas, il doit y avoir un second jugement. Le pourcentage
de décisions cassées aux États-Unis est 0,4 %. »

· Ceci signifie que près de 100% des annulations


demandées sont accordées dès le premier jugement ; les chances
qu’une telle annulation soit rejetée lors de l’appel [second procès],
sont inférieures à 0,5% ! Il s'agit en fait et en acte d'un rejet total de
l'indissolubilité du mariage. Ce fiasco de l’annulation a fait l'objet du
célèbre livre de Sheila Rauch Kennedy, Faith Shattered : A Woman’s
Struggle to Stop the Catholic Church from Annulling Her Marriage
(Foi brisée : combat d'une femme pour empêcher l'Église catholique
d’annuler son mariage). Le fait d’accorder le divorce et le
remariage par le biais de fausses annulations de mariage, a détruit
d'innombrables familles et a ridiculisé l'Église catholique devant
la terre entière.
· Les choses vont si mal « qu’on trouve des publicités
dans les bulletins paroissiaux, les journaux catholiques, et même
dans la presse laïque qui annoncent que des annulations sont
possibles, parfois accompagnées d’un taux de succès
garanti. “Certaines offres promettent pratiquement une annulation
à tous ceux qui postulent. Les efforts de promotion… peuvent
trouver des réponses auprès de… conjoints rêvant de pâturages
conjugaux plus verts, mais qui n’envisageraient pas sérieusement
la séparation et le divorce si on ne leur présentait pas l’annulation
comme une alternative pratique et acceptable.” »

· En général, tous ceux qui veulent obtenir une déclaration


stipulant qu’ils ne sont pas mariés le peuvent. On peut se procurer des
déclarations pour toutes sortes de raisons ridicules, telles que
l'alcoolisme, l'incompatibilité des personnalités, etc., etc., etc., aucune
qui ne soit une raison valable. On accorde 11,68% d'annulations
aujourd'hui pour cause de « consentement défectueux, » qui
implique qu’au moins une des parties n’avait pas la connaissance
ou la maturité suffisante pour savoir ce que le mariage implique !
En d'autres termes si, après quelques années de mariage, une personne
découvrait qu'elle n'aimait plus son conjoint, c’est qu’elle n'aurait pas
été complètement « mature » ou n'aurait pas su dans quelle aventure
elle s’embarquait lorsqu'elle décida d'échanger les vœux perpétuels
avec le conjoint. Ceci est évidemment absurde, complètement bidon et
scandaleux.

· Les personnes qui pensent être libres de se marier, en


se fondant sur de telles raisons fausses et malhonnêtes, se
trompent ; elles prennent tout droit la route de la damnation. Et
Vatican II les encourage à suivre leur mauvaise voie. Lorsque les gens
prononcent les vœux du mariage, c’est jusqu'à ce qu'ils soient séparés
par la mort. Ils ont voulu les avantages du mariage ; ce sont eux qui
ont choisi de le contracter. Les obligations accompagnant le mariage
n'ont pas semblé les tracasser quand ils ont tiré profit de leurs droits
maritaux. C'est de leur propre faute si, après quelque temps, ils
n'aiment plus leur choix ou disent ne pas avoir été prêts pour cela. La
capitulation qui a suivi Vati-can II sur cette question est une autre
preuve de son culte de l'homme, cherchant à satisfaire l'homme à
tout prix, le soulageant de toutes ses responsabilités et tous ses
contrats devant Dieu, parce qu'ils lui sont incommodes [à
l’homme] ou ne sont pas à son goût. Ce fiasco abominable qu’est
l’annulation est l'un des aspects les plus ignobles de Vatican II.
· Robert H. Vasoli, auteur du livre What God Has Joined
Together (Ce que Dieu a uni), était marié depuis quinze ans de façon
tout à fait valable quand il se retrouva soudainement en position de
défendeur [personne contre laquelle est intentée une action en justice]
de l'annulation de son propre mariage. Il écrit que le scandale
provoqué par une annulation désapprouvée par les gens qui
connaissent les conjoints « est infime par rapport au scandale
engendré par le système judiciaire lui-même. Le système dans son
ensemble est scandaleux. »

· Les papes de Vatican II n’ont rien fait pour réfréner cet


outrage ou imposer la sainteté des liens du mariage. Cette caricature
du mariage par la délivrance de fausses annulations continue
inexorablement sous leur surveillance, comme la lave se dé-versant
hors d'un volcan en éruption.

· En se fondant sur ces faits, on peut dire avec raison


queVatican II permet le divorce et le remariage, prouvant une fois
de plus que ce n'est plus l'Église catholique, mais celle annoncée à
la Fin des temps. Intéressons-nous aux réactions très différentes des
véritables papes lorsqu'ils étaient confrontés à ces problèmes.

· Tandis que Vatican II renie l'indissolubilité du


mariage, l'Église catholique et les vrais papes la défendaient à tout
prix.

· En l'année 995, le futur roi de France Robert II répudia sa


femme Suzanne et « épousa » Berthe de Chartres. En dépit des
problèmes qui auraient pu résulter de l’opposition à ce puissant roi, le
pape Grégoire V condamna comme bigame l'union de Robert avec
Berthe et lui ordonna de s’éloigner de Berthe sous peine
d’excommunication. Robert envoya alors un ambassadeur à Rome
dans l'espoir que le pape fît un compromis, mais en vain:
« ... Le pape Grégoire V pouvait dire avec son Seigneur : “Ce que
Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas.” Près de mille ans
auparavant, Jésus-Christ avait transmis ceci à Ses disciples, ce qui leur
semblait à l’époque un de Ses enseignements les plus difficiles.
Néanmoins, l’écho se fit entendre dans les couloirs du temps, la
terreur du puissant, le bouclier de l'innocent, tandis que le 138e de Ses
vicaires sur terre parlait dans Son esprit, une fois de plus, du lien sacré
et indissoluble du mariage, au nom de la princesse Suzanne. Lorsque
le roi Robert persista à ne pas se séparer de Berthe, il fut
excommunié à la fin de l'année 998. Trois ans plus tard, il se soumit
finalement, et la renvoya. »

· En 1141, la sœur de la reine Éléonore de France,


Péronnelle, souhaitait se marier avec l'un des nobles les plus riches et
l'un des fonctionnaires les plus puissants de la cour : le sénéchal Raoul
de Vermandois. Le problème était que le sénéchal Raoul de
Vermandois était déjà marié à une autre Éléonore. Une commission de
trois évêques, certainement influencés par le roi Louis VI, déclara
invalide le mariage de Raoul et d’Éléonore au motif fallacieux de
consanguinité. Il épousa rapidement Péronnelle. Saint Bernard
dénonça la décision des évêques en des termes qui s'appliquent de
manière frappante à la situation postérieure à Vatican II, avec
tout de même une différence cruciale :

« Saint Bernard dénonça les trois évêques comme étant “des


hommes sans vergogne... qui, malgré la loi de Dieu, n'ont pas
craint de séparer ce que Dieu a uni. Et ce n'est pas tout. Ils sont allés
plus loin et ont ajouté un péché à un autre en unissant ce qui ne devrait
pas être uni. Les rites sacrés de l'Église ont été violés et les robes du
Christ ont été arrachées ; et, pour aggraver les choses, ceci s’est fait
par ceux-là mêmes dont le métier devrait être de les réparer.” Il
n’hésita pas à souligner que le propre mariage de Louis et d'Éléonore
était à un degré interdit de consanguinité, mais n'avait reçu aucune
dispense papale.Le pape Innocent III répondit en 1142 en
excommuniant Raoul de Vermandois et en imposant un interdit
sur ses terres, et par la suspension des trois évêques. »

· Dans cet épisode, nous voyons une analogie frappante


avec la situation actuelle. Saint Bernard dénonça les évêques pour
l'octroi d'une fausse annulation alors qu’il n’y avait pas de motifs pour
le faire, et les condamna pour avoir brisé l'union du mariage alors que
leur travail était de faire en sorte que cette union tienne. Mais la
différence est que saint Bernard vivait à l’époque où il y avait un vrai
pape, contrairement à aujourd'hui. Le vrai pape, Innocent III, soutint
rapidement saint Bernard en excommuniant le coupable et en
suspendant les évêques. Bien sûr, rien de tout cela n’est fait par les
papes de Vatican II, parce qu'ils approuvent le divorce et le
remariage, sous couvert d'annulations simples et frauduleuses.

· En 1193, le puissant roi Philippe II de France annonça le


lendemain de son mariage avec la princesse Ingeburge qu'il
demanderait une annulation. Les évêques Français accordèrent
docilement une annulation à Philippe, sans même accorder d'audience
à Ingeburge. Mais, en 1195, le pape Célestin III cassa l'annulation
octroyée par les évêques Français et exigea que Philipe reprît
Ingeburge ; il avertit, de plus, qu’aucun autre mariage à l’avenir ne
serait reconnu par l'Église tant que vivrait Ingeburge.

· « Le roi résista avec fureur et, en 1196, il épousa comme


bigame Agnès de Méranie ; mais le pape Célestin III et son
successeur... continuèrent d’insister sur les droits d’Ingeburge. En
janvier 1200, le pape Innocent jeta un interdit sur tout le royaume
de France pour faire respecter le droit. Philippe fit semblant de
céder, mais son cœur resta endurci ; seulement treize ans plus tard, il
reprit Ingeburge et régna avec elle à ses côtés. Une fois de plus, les
vicaires du Christ avait défendu un lien de mariage royal quel
qu’en soit le coût politique. »

· Peut-être que le cas le plus évident à mentionner à cet


égard est celui du schisme anglican. Le schisme anglican (16e siècle)
résulta du refus de l'Église catholique d'accorder au roi Henri VIII
d'Angleterre l'annulation de son mariage valide avec Catherine
d'Aragon. Le roi Henri VIII voulait l’invalider parce qu'il désirait
épouser Anne Boleyn (qui aurait été, selon certains spécialistes, sa
fille illégitime), donc il se sépara de Catherine et épousa invalidement
Anne Boleyn. Le 11 juillet 1533, le pape Clément VII excommunia le
roi Henri VIII et ordonna à tous les fidèles de le convaincre de ne pas
se séparer de Catherine et de ne pas « épouser » de façon sacrilège et
invalide, Anne. L'année suivante (1534), le roi Henri VIII se déclara
chef de l'Église d’Angleterre. Il nia que le pape possédât la juridiction
suprême sur l'Église universelle en refusant l'autorité du pape sur
l'Église en Angleterre. Il déclara invalide son propre mariage avec
Catherine, et valida son mariage avec Anne.

· Si les papes avaient tout simplement accordé à Henri


VIII l'annulation qu'il voulait sur fond de « vices de consentement, »
ou d’incompatibilité psychologique, ou toute autre raison bidon,
comme c’est la coutume depuis Vatican II, le schisme anglican aurait
été évité. Mais non, la vérité et la sainteté du lien conjugal devaient
être défendues à tout prix, même si cela signifiait que le roi
conduirait tout un pays dans le schisme. Voilà la différence avec
l'Église catholique telle qu’elle était avant Vatican II …

Frère Michael Dimond O.S.B. et Frère Peter Dimond O.S.B.

in La vérité sur ce qui est réellement arrivé à l’Eglise catholique


après Vatican II.

Déclaration du Cardinal Sarah, Préfet de la


Congrégation pour le Culte divin et la Discipline
des sacrements (entretien du 13-9-2019 avec le
National Catholic Register) :

« Nous sommes confrontés à une véritable cacophonie d’évêques et


de prêtres. Tout le monde veut imposer son opinion personnelle
comme une vérité. Mais il n'y a qu'une seule vérité: le Christ et son
enseignement. Comment la doctrine de l'Église pourrait-elle
changer? L'Evangile ne change pas. C'est toujours le même. Notre
unité ne peut pas êtreconstruite autour d'opinions à la mode. »

++++++++++++++
Après le Concile Vatican II, ce qu’en
ont fait les clercs de l’Eglise catholique

B 6 - La doctrine catholique sur le sacrement de mariage selon la


Commission théologique internationale de 1977

(commission crée par Paul VI en 1969)

· « La tradition de l’Église primitive, qui se fonde sur


l’enseignement du Christ et des Apôtres, affirme
l’indissolubilité du mariage, même en cas d’adultère. Ce
principe s’impose malgré certains textes d’interprétation
malaisée et des exemples d’indulgence vis-à-vis de
personnes qui se trouvaient dans des situations très
difficiles. Il n’est d’ailleurs pas aisé d’évaluer exactement
l’extension et la fréquence de ces faits. » 

La doctrine de l’Église

· « Le concile de Trente a déclaré que l’Église ne se trompe


pas quand elle a enseigné et enseigne, selon la doctrine
évangélique et apostolique, quele lien du mariage ne peut
être rompu par l’adultère (DS 1807).Cependant, le Concile
aseulement anathématisé ceux qui nient l’autorité de
l’Église en cette question.( cf B 2 - Concile de Trente
supra !)Les raisons de cette réservesont certaines
hésitations qui se sont manifestées dans l’histoire (les
opinions de l’Ambrosiaster, de Catharinus et de Cajetan)
et, d’autre part,des perspectives qui se
rapprochent de l’œcuménisme. On ne peut donc
pas affirmer que le Concile ait eu l’intention de définir
solennellement l’indissolubilité du mariage comme une
vérité de foi.(cf B 2-Concile de Trente supra !) »

Nota bene :

· On remarquera le caractère mensongeret donc


inacceptable de cette déclaration qui contredit le
Concile de Trente pourtant très clair sur
l’indissolubilité du mariage. (cf supra B 2 a & b) :en
effet la Commission minimise la portée de ce qu’a
décrété le Concile de Trente qui anathématise
expressément (voue donc à la mort éternelle) ceux qui
« légitiment le divorce ». Rappelons en effet que, selon
St Augustin (cf supra B2-1) l’anathème est, plus
qu’une excommunication, une condamnation à la
mort éternelle !

· Elle feint d’y voir une mesure ne frappant que ceux qui
nient l’autorité de l’Eglise (Luther et les hérétiques
protestants).Alors même qu’il est patent que cette
mesure frappe indistinctement tous ceux qui légitiment
le divorce, qu’ils se réclament de Luther ou non. Cette
interprétation restrictive, (qui date de 1977) est
hérétique et de nature scandaleusement opportuniste ;
elle s’éclaire quand on constate l’évolution ultérieure
de l’Eglise sur le sujet du divorce !(cf B 6, B 7, B 8, B 9)

· Tirer argument de «certaines hésitations qui se sont


manifestées dans l’histoire » afin de nier que le
Concile ait effectivement eu « l’intention de définir
solennellement l’indissolubilité du mariage comme une
vérité de foi » est un argument spécieux et de mauvaise
foi qui ne résiste pas à l’examen du canon 5 reproduit
ci-dessus !

· Ce concile de nature doctrinale est de plus revêtu de


l’infaillibilité et les arguments contraires ne sont plus
recevables afin d’en nier la portée sur le plan
doctrinal indéniable qui est le sien !

· Cette même commission passe totalement sous silence


les encycliques de Léon XIII et de Pie XI !

· La véritable raison de la négation de l’indissolubilité du


mariage par la commission apparaît, en embuscade,
quand elle fait aussitôt mention « des perspectives qui
se rapprochent de l’œcuménisme. ». (en clair avec les
protestants, tous schismatiques !)

· Derrière cette formulation bénigne, anodine et


hypocrite, formulée à dessein dans un langage de
chattemite, transparaît la volonté de faire évoluer la
doctrine catholique sur le sacrement de mariage afin
de la rapprocher de la conception ayant cours chez les
protestants , hérétiques pour lesquels le mariage n’est
pas un sacrement !

· Ceci alors que le Code de droit canon stipule que :

« Can. 1055 - § 1. L'alliance matrimoniale, par


laquelle un homme et une femme constituent entre
eux une communauté de toute la vie, ordonnée par
son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à
la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée
entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de
sacrement. »

· Cette volonté de révolution « en douceur » (selon la


technique bien connue du voleur chinois), servie par
une langue de buis est, depuis lors, devenue clairement
manifeste avec Mitis Iudex et Amoris Laetitia ! (cf
infra B 9)

· Alors que, pendant plus de 19 siècles, l’Eglise est restée


fidèle aux enseignements du Christ qu’elle prétend
désormais réformer en les mettant à la trappe !

· « Indissolubilité extrinsèque et pouvoir de l’Église sur les


mariages :

Parallèlement à sa praxis, l’Église a élaboré une doctrine


concernant son propre pouvoir dans le domaine des
mariages. Elle en a ainsi précisé l’ampleur et les limites.
L’Église ne se reconnaît aucun pouvoir pour dissoudre un
mariage sacramentel conclu et consommé (ratum et
consummatum).

Pour de très graves motifs, pour le bien de la foi et le salut


des âmes, les autres mariages peuvent être dissous par
l’autorité ecclésiastique compétenteou, selon une autre
interprétation, être déclarés dissous d’eux-mêmes. »

11.Cette déclaration de 1977 fut suivie ultérieurement de


trois mesures opportunistes permettant de faire
graduellement disparaître les dispositions antérieures
affirmant l’indissolubilité du mariage chrétien.(cf § B 7 et
suivants)
B 7 - Nouveau Code de Droit Canon de 1983

· Dans le nouveau Code de Droit Canon de 1983 est introduit le


canon 1095 § 2 stipulantl’invaliditédu sacrement de mariage (et
non sa dissolution) pour « grave manque de discernement. » Ce
qui permet, tout en prétendant ne pas toucher à l’indissolubilité
du mariage chrétien instituée par le Christ, d’invalider aisément le
sacrement et de contourner ainsi l’enseignement de Jésus…

· Il contredit de ce fait le Catéchisme du Concile de Trente (cf supra


chap. B2 § 2) !

· Le Nouveau Code de Droit Canonique de 1983 poursuit de la


sorte l’évolution protestante entamée en 1977 avec la Commission
théologique internationale (cf supra chap. B 6) avec cet article
1095 § 2 dont la rédaction (volontairement) imprécise est
susceptible de recevoir une application extensive au gré des juges
ecclésiastiques :

· Can. 1095 - Sont incapables de contracter mariage les


personnes:
· qui n'ont pas l'usage suffisant de la raison;

· qui souffrent d'un grave défaut de discernement concernant les droits et


les devoirs essentiels du mariage à donner et à recevoir mutuellement;

· qui, pour des causes de nature psychique ne peuvent assumer les


obligations essentielles du mariage.)

Le pape Jean-Paul II, en effet, a introduit un nouvel empêchement aux


contours mal définis : le manque de discernement. Que de futurs parents soient
des personnes responsables, tout le monde le souhaite, mais sur quels critères
dira-t-on que tels époux n'étaient pas assez mûrs lorsqu'ils ont échangé
solennellement leurs consentements ? Ce sont ainsi des milliers de jugements
incertains ou scandaleux qui ont été prononcés par des tribunaux
ecclésiastiques depuis 1983.

· Nota bene :
· La commission théologique internationale de 1977 parlait,
elle, de « très graves motifs, pour le bien de la foi et le salut
des âmes » (cf B 6 supra) rendant licite la dissolution
(sic !)d’un mariage.

(Rappelons que le Christ a déclaré le mariage indissoluble


… !)(cf chap. A,) et que la commission, de ce fait, viole
l’enseignement de Notre Seigneur !

· Voici qu’à présent, afin d’invaliderle sacrement lui-même,


un « grave défaut de discernement » suffit !

Où est donc la cohérence ?

On passe ainsi d’un motif ordonné à la foi et au salut des


âmes à des considérations de nature purement psychologique
sur lesquelles les professionnels de la santé mentale eux-
mêmes sont en désaccord selon les écoles auxquelles ils se
rattachent…

Ce canon rend nécessaire, afin de pouvoir être invoqué


dans la pratique, une expertise psychiatrique.

Or on sait, depuis l’affaire d’Outreau, ce que valent


certaines de ces expertises susceptibles d’entraîner la
condamnation d’un innocent…

Le § 1 de ce même canon permettait à lui seul de trancher


les situations caractérisées par de graves troubles de nature
psychique (autisme, schizophrénie…) sur lesquelles le doute
n’est pas de mise.

· Il apparaît désormais très clairement, au vu de l’évolution


ultérieure suivie par l’Eglise, que ce nouveau canon allait
permettre, en vertu de considérations de nature « pastorale »
de plus en plus laxistes, de subvertir la doctrine et le
magistère (cf B 9 !)

· Le cardinal BURKE, alors préfet émérite du Tribunal de la


Signature Apostolique a, en son temps, dénoncé sans
ambages les graves irrégularités et le laxisme de bon
nombre de tribunaux ecclésiastiques (80 % des demandes de
nullité sont accordées …)
· Le 29 janvier 2009, Benoît XVI lui-même, lors de son
adresse au Tribunal de la Rote romaine, s’est élevé contre
la multiplication « exagérée et presque automatique «  des
déclarations de nullité de mariage » sous le prétexte d’une
quelconque immaturité ou faiblesse psychique du
contractant », laquelle faiblesse « demeure une exception
au principe naturel de la capacité permettant de
comprendre, de décider et de réaliser le don de soi qui crée
le lien conjugal ».Insistant sur la nécessité de « réaffirmer
la capacité humaine innée au mariage (qui) est le point de
départ pour aider les conjoints à percevoir la véritable
nature du mariage, et son importance au plan du salut ».

· Le Motu Proprio «Mitis Iudex » du Pape François, bien


loin de corriger ces graves dérives, n’a fait qu’officialiser et
aggraver le laxisme actuel des officialités (cf infra B 9) !

Quand l’Eglise elle-même pousse à présent au


divorce et met en péril le salut des âmes  :
Dans les jugements de nullité du mariage sacramentel, les autorités ecclésiastiques
ont adopté une tactique d’une grande faiblesse, dont le caractère illégal et
gravement peccamineux ne semble pas, à leurs yeux, soulever un problème de
conscience : depuis des décennies en effet les officialités demandent aux époux
que leur divorce soit préalablement prononcé pour entamer la procédure
canonique !

(Il est vrai hélas que, souvent, bon nombre d’époux engagent l’action civile,
parfois pour des motifs de pure convenance, sans s’inquiéter aucunement du
caractère gravement peccamineux d’une demande de divorce qui viole sans
conteste les règles de l’Eglise rappelées ci-dessus, que le prêtre lui-même, hélas
trop souvent, ne rappellera pas ).

· En donnant la primauté à une loi civile qui fait profession d’ignorer


toute loi religieuse, l’Eglise abdique sa souveraineté devant l’Etat
républicain, ses tribunaux et les lois impies qui les gouvernent ;

· Elle méconnaît le pourtant fameux « rendez à Dieu… » qui est à la


base d’une laïcité de bon aloi et des droits de l’Eglise à une
juridiction pleine et entière qui lui soit propre;

· L’indépendance du Droit Canon se trouve de ce fait battue en


brèche avec le consentement de l’Eglise laquelle, en s’abaissant de la
sorte devant un pouvoir civil qui la combat opiniâtrement depuis la
révolution française, donne le signal d’une démission consternante ;
(cf infra « Sur le secret de la confession et ses rapports avec la
justice civile »)

· Après une longue série de renonciations concernant la revendication


vitale de sa plenitudo potestatis (la plénitude du pouvoir) dont jouit,
dans son ordre, l’Epouse du Christ, l’Eglise entérine son ralliement à
la République opéré sous Léon XIII et ses compromissions répétées
avec les pouvoirs établis auxquels elle n’a de cesse de manifester sa
complaisance…

Autrement dit, les juges ecclésiastiques - au nom des évêques de France dont ils
sont les mandataires-, poussent préalablement au divorce les couples qui les
interrogent sur la validité de leur mariage sacramentel ! Ceci alors même que
l’Eglise considère le mariage  républicain inexistant et, de même, l’éventuel
divorce.

Ils violent de ce fait les enseignements de la Bible et le magistère constant de


l’Eglise qui a toujours proclamé l’indissolubilité du mariage !

Non seulement cette incitation à obtenir un jugement de divorce civil préalable à


tout procès canonique est objectivement scandaleuse et peccamineuse mais elle
constitue une grave violation du principe de la « faveur du mariage » qui veut qu’il
soit considéré comme valide par l’Eglise jusqu’à preuve du contraire (canon
1060 : le mariage jouit de la faveur du droit ; c’est pourquoi, en cas de doute il faut
tenir le mariage pour valide). De sorte qu’elle donne ainsi la prééminence à une
loi civile anti-chrétienne rendant légal le divorce qui fut élaborée dans les
loges maçonniques, le droit de la famille étant, de nos jours, réduit par les
mêmes à l’état de ruines.

Mgr Minnerath, évêque de Dijon et éminent canoniste, rappelle à ce sujet  que «


l’Église n’a jamais hésité à se définir aussi comme une société, parce que,
extérieurement, elle en a tous les caractères » (Roland Minnerath, L’Église
catholique face aux États, Paris, Cerf, 2012, p. 125). Les droits et prérogatives
dont se prévaut l’Église catholique ne sont pas des concessions de l’État: les
droits qui lui reviennent constituent un ordre juridique autonome. L’Église
est libre et indépendante de tout pouvoir politique pour assurer son
organisation interne. C’est ce qu’elle fait en se dotant d’un corpus législatif
propre avec les droits et prérogatives dont elle jouit de par la loi divine et les
dispositions du droit canonique, dans la plus pure ligne de la réforme grégorienne.
Les prescriptions de son système juridique sont soustraites à la souveraineté
de la société civile: l’Église possède une souveraineté propre et sa législation
canonique est indépendante de la législation civile. Le droit de l’Église ne
dérive donc en aucune façon du droit de l’État ni de l’ordre temporel. « Le corps
des lois divines et ecclésiastiques qui forment le droit canonique est en soi un
système législatif complet […]. L’autonomie du pouvoir de juridiction ecclé-
siastique se fonde sur le pouvoir qu’a l’Église de se donner son propre corps de
lois » (ibid, pp. 129-130).

En s’en remettant de la sorte à des autorités judiciaires civiles qui, à titre


d’exemple, défendent l’avortement et sont appelées à juger les délits d’entrave à
l’avortement, l’Eglise retourne en quelque sorte au césaropapisme d’autrefois qui,
se fondant sur la primauté de l’autorité civile sur celle religieuse voyait l’Eglise se
soumettre à celle-là au point que la première (César) décidait aussi des questions
disciplinaires et théologiques de la seconde (le Pape).

Sans compter que des époux, dont l’officialité jugera finalement que leur
mariage était valide, se retrouveront civilement divorcés après avoir
obtempéré à cette injonction ecclésiastique qui constitue une trahison et une
incitation au péché !

Si les époux avaient une démarche authentiquement chrétienne cohérente, ce


n’est qu’après l’éventuelle reconnaissance de nullité de leur mariage qu’ils
demanderaient le divorce civil, lequel cesserait alors d’être une violation du
magistère et la source d’un péché grave. Mais l’Eglise elle-même en a disposé
autrement, de façon scandaleuse, par sa soumission à César.

Pourtant les autorités de l’Eglise avaient un devoir moral de résistance aux


lois impies qui ont gravement perverti la société : lois sur la contraception, sur
l’avortement, le divorce, le pacte civil de solidarité…

Le divorce généralisé actuel, pour en revenir à lui, constituant une violence


selon Saint Thomas d’Aquin pour qui « les lois injustes sont beaucoup plus
des violences que des lois » (Somme théologique (q96,a.4) et, par conséquent,
elles n’obligent pas ( il en est ainsi de l’art. 238 du Code Civil qui, prononçant
automatiquement le divorce pour « altération définitive du lien conjugal »
n’est que la résurgence, sous un habillage moderniste, de la répudiation
antique !).

L’Eglise avait et a toujours pour devoir de défendre une législation du


mariage conforme à son droit propre. Ce qu’elle n’a pas fait. Allant de nos
jours, avec le Catéchisme de l’Eglise catholique de 1992 jusqu’à autoriser
subrepticement, en catimini, le divorce avec l’article 2383, tout en affirmant,
dans les lignes qui suivent  que : « le divorce est une offense grave à la loi
naturelle […] qu' il  « fait injure à l'alliance de salut dont le mariage
sacramentel est le signe  » (§ 2384) ; que «  le divorce tient aussi son caractère
immoral du désordre qu'il introduit dans la cellule familiale et la société «  (§
2385).
Ainsi, en quelques lignes, il nous est donc affirmé que, bien que le divorce
viole la loi naturelle,contrevienne à l'alliance de salut et revête un caractère
immoral, il est cependant « toléré sans constituer une faute morale [dans le
but d'assurer ] le soin des enfants ou la défense du patrimoine » § 2383).
Pareille proposition est inacceptable car il est interdit de commettre le mal en
vue d'un bien !
Notons par ailleurs que le Catéchisme de l’ Eglise catholique n’est aucu-
nement revêtu de l’infaillibilité pontificale.

Ceci alors même qu'en préambule du chapitre qu'il consacre du divorce le


CEC (Catéchisme de l' Eglise catholique ) dit : « Le Seigneur Jésus a insisté
sur l'intention originelle du Créateur qui voulait un mariage indissoluble .Il
abroge les tolérances qui s'étaient glissées dans la Loi ancienne ».
Et voilà que le § 2383 rétablit de nouvelles tolérances !

Mais, plus largement encore, l'Eglise, dans sa pratique, en est venue à


entériner tacitement le divorce quels qu'en soient les motifs en raison du
laxisme et de l’ignorance généralisés de nombre de ses clercs !

Cet abandon par l’Eglise de son indépendance et de ses enseignements constants


est d’autant plus déplorable qu’il s’inscrit, au nom « d’une ouverture au
monde » dans une longue démission et soumission à son esprit depuis des dizaines
d’années.
Si on devait résumer les dernières décennies, on pourrait dire que l’Eglise, après
avoir perdu le pouvoir temporel, a tenté de survivre en se faisant tolérer ; elle s’est
pour cela essentiellement adaptée aux dérives d’un monde qu’elle est censée
sauver.Cette inversion de rôle la conduit en fait au suicide mais, même aux yeux
de Dieu il existe, après ce geste tragique, une possibilité de salut : le saint curé
d’Ars a dit un jour à une mère désespérée par le suicide de son fils qu’entre le pont
d’où il s’était jeté et l’eau où il s’était noyé, il avait eu largement le temps de
regretter, et de se retourner vers la miséricorde divine.
Mais grande est assurément, devant Dieu, la responsabilité des clercs qui ont
abandonné le troupeau et trahi leurs devoirs dont le premier de tous est le
salut des âmes.
Ils devront rendre compte au Seigneur Dieu…
(d’après Res Novae, n° 8-4/19, lettre mensuelle
dirigée par l’abbé Claude Barthe)
***
Sur le secret de la confession et l’indépendance de
juridiction de l’ Eglise par rapport à la justice civile 
Note du cardinal Piacenza, de la Pénitencerie apostolique ; en
date du 29 juin 2019 :
« Les prêtres en effet, lorsqu’ils écoutent les pénitents et peuvent accorder
l’absolution, agissent dans ce cadre  “in persona Christi capitis”, au nom du
Christ donc et non pas en leur nom propre.

Ils doivent donc être capables de défendre ce sceau sacramentel jusqu’au martyre.
Leur seule exigence doit être le repentir sincère de la personne qui se confesse. Ils
ne peuvent pas exiger du pénitent qu’il se rende à la justice civile, car il s’agit
d’un autre ordre. »
http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/
2019/07/01/0565/01171.html
***
Cette note réaffirme clairement l’indépendance de juridiction dont
bénéficie de tout temps l’Eglise catholique vis-à-vis des juridictions
civiles.
Il en découle, dans le domaine des nullités de mariage, que l’Eglise ne
saurait exiger, avant tout examen de la cause de nullité, qu’un
jugement de divorce soit prononcé.
Une telle exigence est de fait illégale en ce qu’elle viole
l’indépendance des tribunaux ecclésiastiques et constitue une
intrusion inacceptable dans la liberté et la vie privée des fidèles.

***
Les mariages déclarés nuls sont-ils vraiment nuls ?

(Courrier de Rome N° 631 – avril 2020)


Les tribunaux ecclésiastiques actuels prononcent de nombreuses sentences de déclaration
de nullité de mariage. Quelle est la valeur de ces sentences ? Peut-on s’y
fier ? Pourquoi, avant le concile Vatican II, ces sentences de nullité étaient-elles plus
rares que maintenant ?

1. Le nouveau canon 1095


La réforme du droit canonique issue du concile Vatican II a malheureusement introduit des motifs
extrêmement subjectifs et non traditionnels permettant de considérer nul un mariage qui autrefois
ne l’aurait jamais été.
Il s’agit spécialement du canon 1095 du Code de 1983 qui dit :

« Sont incapables de contracter mariage les personnes :

1°) qui n’ont pas l’usage suffisant de la raison ;


2°) qui souffrent d’un grave défaut de discernement concernant les droits et les devoirs
essentiels du mariage à donner et à recevoir mutuellement ;
3°) qui pour des causes de nature psychique ne peuvent assumer les obligations essentielles du
mariage ».
En 1986, M. l’abbé Coache, canoniste, commentait avec justesse ce canon : « On a là une belle
imprécision qui va autoriser a prononcer en moyenne chaque année 70 sentences terminant des
causes matrimoniales. »
Sur ces 70 sentences, environ 32 sont déclaratives de nullité, soit un peu moins de 50%. L’année
canonique 2014-2015 a publié une étude statistique sur l’activité des officialités d'Ile de France entre
1973 & 2005.

Voici quelques extraits :

année 1973 1983 1993 2003 2013

nombre de
causes 15 16 48 55 105

mariages
déclarés
nuls 62 % 62 % 80 %88 % 92 %

Sont ensuite analysés les chefs de nullité invoqués. Entre 1973 et 1983, la majorité des déclarations de
nullité provenaient de l’exclusion d’un élément essentiel au mariage (procréation, fidélité ou
indissolubilité). Depuis le Code de 1983 vient en 1re position le grave défaut de discernement (nc
1095, 2°), puis l’incapacité d’assumer les obligations du mariage (nc 1095, 3°), ensuite l’exclusion d’un
élément essentiel au mariage, enfin le dol et la crainte grave. L’ancien Official (juge ecclésiastique) de
Paris a lui-même reconnu au sujet du nouveau canon 1095 : « Il semble parfois que l’on donne une
trop forte extension à ces chefs considérés comme un fourre-tout 4». Ce nouveau canon 1095 a

permis de multiplier les déclarations de nullité dans des proportions telles que les tribunaux
matrimoniaux depuis 1983 ont perdu leur crédibilité auprès des catholiques sérieux.

2. Deux nouveaux empêchements ?


On pourrait objecter que l’Eglise a le pouvoir d’ajouter, par des dispositions positives, de nouveaux
empêchements de mariage. Pourquoi alors ne pas voir dans ce nouveau canon 1095 deux nouveaux
empêchements de droit ecclésiastique ? Parce que cette règle est incapable de régler. Elle est floue,
sujette à autant d’interprétations que de juges. Le législateur aurait pu imposer un âge minimum plus
élevé, afin d’éviter l’immaturité des contractants. C’eût été une règle objective. Voici ce qu’écrivait un
juge du tribunal de la Rote en 1992 : « Bien qu’il soit l’un des plus souvent invoqués comme chef de
nullité de mariage, le can. 1095, n°2 ne fait pas l’unanimité de la jurisprudence, même à Rome. Les
termes en sont bien connus.
Mais que faut-il entendre par grave défaut de discernement ? Quel est le minimum de discrétion
du jugement au-dessous duquel le consentement est invalide ? (...) Le discernement dont il s’agit ici
concerne-t-il seulement les droits et les obligations que comporte le pacte, ou s’étend-il aussi à l’élection
de la personne avec qui on prétend passer toute son existence ? Autrement dit, un grave manque de
jugement dans le choix de son partenaire – ce qui n’est pas rare, car l’amour est aveugle – suffit-il pour
que l’on puisse déclarer nul un mariage en vertu du can. 1095, n°2 ? Autant de questions débattues. »5

3. Une simple explicitation du droit naturel ?


On pourrait aussi objecter que cet empêchement n’est pas nouveau, et même qu’il est de droit naturel, ce
qui n’est pas entièrement faux. Le Père Gasparri, dans son célèbre traité du mariage, écrit : «
L’usage pur et simple de la raison ne suffit pas, un discernement, une maturité du jugement
proportionnée au contrat est requise 6». De fait, l’incapacité d’assumer les obligations du mariage tout
comme le grave défaut de discernement ont motivé des déclarations de nullité même avant 1983. La
première sentence rotale positive sur l’immaturité date de 1967. 7.Il faut répondre que le grave défaut de
discernement n’invalide le consentement de droit naturel que s’il empêche les contractants de
comprendre ce qu’ils font en se mariant, comme l’explique saint Thomas. 8Il s’agit là d’un manque
de maturité au niveau de l’intelligence.
Mais toute autre est l’immaturité qui, bien souvent, est considérée aujourd’hui par les juges
comme invalidant le mariage, en vertu de ce canon 1095, 2°. Une sentence rotale l’explique : « Les
causes du grave défaut de discernement dont il est question au can. 1095, 2° peuvent être multiples.
Nombreuses sont les anomalies psychiques qui touchent directement la volonté, diminuant et parfois
annihilant la capacité de libre détermination du sujet. Il n’est pas rare de trouver des gens qui agissent
sous l’influence de pulsions qu’ils ne maîtrisent pas. Au for canonique, on parle indistinctement de
maladies et d’anomalies psychiques. Le concept de faiblesse mentale est entendu au sens large et
inclut non seulement les psychoses mais aussi les névroses, les troubles du caractère, l’immaturité
affective, les troubles psychosexuels, bref toutes les affections psychologiques et anomalies
touchant le psychisme »9. Prétendre avec ce canoniste romain que toutes ces fragilités invalident le
consentement, c’est poser en principe une affirmation qui ne découle pas du droit naturel.
Quant à l’incapacité d’assumer les obligations du mariage, elle se fonde sur le principe qui, en lui-
même, est juste : à l’impossible nul n’est tenu. Ce chef de nullité a fait son apparition peu après
Vatican II. Une sentence de la Rote du 6 juillet 1973 déclare nul un mariage dont le contractant était
homosexuel. La sentence parle d’ « incapacité d’assumer les obligations substantielles du mariage » et
ramène ce chef de nullité au défaut de l’objet du consentement 10. Saint Thomas admet qu’on ne peut pas
s’engager validement à ce dont on est incapable 11. Donc celui qui est incapable psychiquement de tenir
ses engagements matrimoniaux ne contracte pas validement. Mais, là encore, la jurisprudence récente va
beaucoup plus loin que le droit naturel. Souvent, un simple déséquilibre psychologique est considéré
par les juges comme invalidant, alors que, de droit naturel, il n’est pas invalidant. C’est pourquoi
de nombreuses sentences rotales récentes déclarent nuls des mariages qui, soixante ans plus tôt,
n’auraient pas bénéficié d’une telle sentence.

4. Un nouveau sacrement ?
Il y a dans cette réforme quelque chose de plus grave encore. Le concile de Trente rappelle que
l’Eglise n’a pas le pouvoir de modifier la substance des sacrements. 12Or il est légitime de se
demander si cette réforme, qui s’inscrit dans une nouvelle vision du mariage, ne modifie pas la subs-
tance du sacrement de mariage. En effet, depuis les années 1970, plusieurs mariages sont déclarés nuls
par le tribunal de la Rote romaine pour un motif totalement nouveau : l’exclusion du bonum conjugum,
du bien des époux.
Or, absolument jamais, avant le concile Vatican II, un tel motif n’a été considéré comme une cause de
nullité de mariage. Une sentence rotale du 8 novembre 2000 explique ce nouveau motif de nullité : «
L’acte positif de volonté contre l’ordonnancement du mariage au bien des conjoints est réalisé, lorsque
la volition de celui qui se marie est directement opposée à l’exigence, tant humaine que chrétienne, de
croître de façon continue dans la communion jusqu’à l’unité vraiment féconde des corps, des cœurs, des
esprits et des volontés 13 ».
Autre exemple, cet extrait d’une sentence rotale du 20 mai 2010 qui reconnaît l’invalidité du mariage : «
Il ressort des actes de la cause et de l’expertise que la femme a été incapable d’inaugurer et de maintenir
la nécessaire relation interpersonnelle duale et égale, puisque sa condition psychologique l’empêchait de
créer et de vivre le minimum tolérable d’une communauté de toute la vie 14». Une enquête a été
effectuée auprès du tribunal de Sicile. En 2012, 2% des déclarations de nullité de mariage s’appuient
sur le chef d’exclusion du bonum conjugum15. Pourquoi une telle exclusion entraîne-t-elle la nullité du
mariage ? Mgr Pinto, juge au tribunal de la Rote, en donne la raison : « Contracte un mariage nul en rai-
son d’une incapacité d’assumer l’obligation qui répond au bien des époux, celui qui en raison d’une
grave anomalie soit psychosexuelle, soit (...) de la personnalité, ne peut donner à son partenaire le droit
à une manière d’agir où ce partenaire trouve son complément psychologique psychosexuel spécifique de
conjoint authentique, pas même dans ce qui est substantiel, en raison de quoi la communauté conjugale
est impossible au moins moralement 16».
De très nombreuses sentences rotales expliquent que « une perturbation psychique, clairement établie,
rendant impossibles les relations interpersonnelles conjugales, rendent le sujet incapable de se marier
validement 17». Une sentence du 13 mai 2004 prononcée par le tribunal de la Rote déclare un mariage
nul pour exclusion par l’épouse du bien des époux. Voici l’explication fournie : « L’union conjugale,
cela ne fait aucun doute, est théologiquement ordonnée non seulement à la procréation et à l’éducation
des enfants, mais d’abord au bien des conjoints. Les époux sont mari et femme d’abord, père et mère
ensuite. Le bonum conjugum, comme fin et élément essentiel de l’alliance matrimoniale, est comme la
somme de tous les biens provenant de la relation interpersonnelle des conjoints ». Et la sentence
romaine de conclure à la nullité de tout mariage « quand la volonté du contractant s’oppose directement
à la requête, tant humaine que chrétienne, d’une croissance continue dans une communion plus pleine
allant jusqu’à l’unité des corps, des cœurs, des esprits et des volontés ».18

5. Quel est l’objet du consentement matrimonial ?


Derrière ces sentences rotales se cache une nouvelle vision de l’objet du consentement
matrimonial. Le Code de 1917 le définissait ainsi : « Le consentement matrimonial est un acte de
volonté par lequel chaque partie donne et accepte le droit perpétuel et exclusif sur le corps, pour
l’accomplissement des actes aptes de soi à la génération des enfants 19».L’objet de ce consentement
est donc très précis et bien délimité. Or le Concile Vatican II, dans la constitution Gaudium et spes,
définit le mariage comme « une communauté de vie et d’amour » (n°48).
Les canonistes ont été nombreux à s’appuyer sur cette nouvelle définition pour faire entrer la
communauté de vie et d’amour dans l’objet du contrat matrimonial. Par exemple, Mgr Fagiolo,
canoniste, écrit : « D’après Gaudium et spes, il apparaît que l’élément premier et essentiel qui spécifie
le mariage est la communauté de vie et d’amour entre l’homme et la femme 20». La même doctrine se
trouve dans le Code de droit canonique de 1983, au canon 1055, qui définit le mariage comme une «
alliance matrimoniale par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de
toute la vie ». Par conséquent la communauté de vie et d’amour entre, selon la nouvelle législation,
comme partie, et partie principale, de l’objet du consentement matrimonial, et avec elle la relation
interpersonnelle entre les époux, c’est-à-dire leur cohabitation, bonne entente, mutuel épanouissement et
perfectionnement. Une sentence rotale de 1980 a le mérite de l’avouer clairement : « La jurisprudence
rotale récente affirme que l’objet du consentement matrimonial n’est pas seulement le “jus in corpus”,
mais aussi le droit à la communion de vie. (Sentence du 14 avril 1975, coram Raad). C’est dire que la
capacité requise pour le mariage doit être comprise comme une capacité à mener une communion intime
de vie et d’amour conjugal. On doit donc regarder comme inapte au mariage le sujet qui ne peut établir
une saine relation interpersonnelle. En effet, l’incapacité d’assumer les charges du mariage comprend
aussi cette intime communion de vie, qui consiste dans le don de deux personnes 21».
Déjà en 1969, soit quatre ans seulement après la clôture du concile Vatican II, un juge du tribunal de la
Rote citait le n°48 de Gaudium et speset commentait : « Cette déclaration du second concile du Vatican
a un sens juridique. Elle ne regarde pas, en effet, le simple fait de l’instauration de la communauté de
vie, mais le droit et l’obligation à cette intime communauté de vie, qui a comme élément absolument
spécifique l’union intime des personnes, par laquelle l’homme et la femme deviennent une seule chair, à
quoi tend comme à son faîte cette communauté de vie 22».

· Le canoniste Jacques Vernay, official de Lyon et professeur à la Faculté de Droit


canonique de Paris, commentera cette sentence en relevant « l’aspect novateur de la
démonstration : l’objet du consentement matrimonial n’est pas seulement le droit sur le corps,
mais le droit à la communauté de vie, selon l’enseignement de Vatican II 23».
· Mgr Charles Lefebvre, doyen de la Rote, explique dans le même sens : « La constitution
Gaudium et spesétablit clairement que le droit à la communauté de vie doit être compris
comme l’objet du contrat matrimonial24».
· Autre exemple : Mgr Pinto, auditeur de la Rote, écrit dans une sentence du 23 novembre
1979 : « Contracte invalidement le futur qui, par un acte positif de la volonté, exclut le droit à la
communion de vie, ou bien qui est incapable de donner ce droit d’une manière antécédente et
perpétuelle. Dans l’un et l’autre cas, la donation de l’objet formel essentiel, l’essentiel du
contrat, n’est pas vérifié 25».
· Dernier exemple, le 27 novembre 2009, le tribunal de la Rote prononce une déclaration
de nullité de mariage en s’appuyant sur le motif suivant : « Les droits inclus dans les trois biens
traditionnels ne semblent pas suffire. Il est requis au-dessus de cela le droit à la communauté de
vie, décrit dans les Saintes Ecritures comme “l’aide” et assumé par le concile Vatican II
(Gaudium et spes n°48) sous les mots “union intime des cœurs et de leurs activités” ».26

6. La réponse du pape Pie XII


Le droit à la communauté de vie est, selon la conception traditionnelle, hors de l’objet du pacte
matrimonial. Pie XII le réaffirme contre les novateurs en 1944 en faisant insérer aux Acta
Apostolicæ Sedis une sentence de la Sainte Rote Romaine 27, qui rappelle la hiérarchie des deux fins
du mariage et rappelle que « la communauté d’habitation, de chambre et de table n’appartient
pas à la substance du mariage » même si elle relève de l’intégrité de la vie conjugale. 28

La sentence conclut que si un contractant refuse explicitement de donner à son conjoint le droit à l’aide
mutuelle et à la communauté de vie, le mariage peut être valide, pourvu que soit bien donné le droit aux
actes aptes à la génération.29Le Père Cappello, canoniste romain réputé, l’affirme aussi clairement : « La
communauté de vie, c’est-à-dire de lit, de table et d’habitation, appartient à l’intégrité, mais non à
l’essence du mariage, en sorte que le mariage est valide, même si cette vie commune a été exclue par
un pacte, à condition toutefois que le droit sur le corps soit sauf 30». L’enseignement du cardinal
Gasparri est parfaitement identique.31On pourrait tout au plus se demander si la communauté de lit, de
table et de toit dont parlent les auteurs traditionnels coïncide parfaitement avec la communauté de vie
conjugale dont parlent les auteurs modernes. Mais même si l’on admet le doute sur ce point, il demeure
certain que le législateur ne s’est pas contenté d’ajouter une nouvelle condition à la validité du mariage,
ni un nouvel empêchement dirimant de droit ecclésiastique. Contaminé par une philosophie
personnaliste qui place le bien de la personne au-dessus du bien commun, il a tenté d’élargir
l’objet même du contrat matrimonial. Si l’on objecte que cette modification n’a pas pour auteur le
législateur, mais seulement les juges romains de la Rote, il faut répondre que, lorsque les sentences de la
Rote romaine donnent une interprétation de la loi constante et uniforme, alors elles font jurisprudence. A
l’inverse, les sentences des officialités diocésaines ne font pas jurisprudence.32

7. Un mariage sans amour est-il valide ?


Traditionnellement, l’amour mutuel des époux n’a jamais été considéré comme un élément nécessaire à
la validité du mariage. Un juge du tribunal de la Rote va jusqu’à dire en 1925 : « L’amour est un élément
totalement étranger au contrat matrimonial. Les futurs peuvent se marier pour des raisons infinies. Un
mariage valide peut coexister avec la répugnance 33».
Le pape Paul VI lui-même, dans son discours à la Rote du 9 février 1976, rappelle cette position
traditionnelle, tout en ajoutant que l’amour des époux est un élément psychologique de très grande
importance. Un an plus tard, une autre sentence rotale résume la doctrine catholique : « La validité du
mariage ne dépend pas de ce que les conjoints ont émis leur consentement par amour, mais de ce
que le consentement, requis par le droit, a été émis ou non ».34De fait, de nombreux mariages ont
été des échecs parce que les époux se sont mariés par intérêt et non par amour. Ils se sont
enfermés dès le début dans leur égoïsme. Mais jamais, avant le concile Vatican II, un tel égoïsme,
aussi triste et coupable soit-il, n’a été considéré comme un motif de nullité de mariage. Cependant,
comment maintenir cette position tout en définissant le mariage, à la suite de Vatican II, comme « une
communauté d’amour » 35?
Mgr Marcel Lefebvre, dans une intervention au Concile déposée le 9 septembre 1965, remarque : « Le
chapitre du mariage présente l’amour conjugal comme l’élément primaire du mariage, dont
procède l’élément secondaire, la procréation ; tout au long du chapitre, amour conjugal et
mariage sont identifiés. Cela est contraire à la doctrine traditionnelle de l’Eglise et, si on
l’admettait, il s’ensuivrait les pires conséquences. On pourrait dire en effet : “pas d’amour
conjugal, donc pas de mariage !” Or, combien de mariages sans amour conjugal ! Ce sont
pourtant d’authentiques mariages36». Cette crainte de l’ancien archevêque de Dakar s’est hélas
révélée fondée. On lit par exemple dans une sentence rotale du 16 octobre 1984 : « Si l’amour est
compris comme une volonté et si la volonté dans le consentement conjugal, entendu au moins
comme acte psychologique, comporte la donation de tout soi-même comme personne, il s’ensuit
que là où il n’y a pas cet amour, il n’y a pas non plus de volonté matrimoniale 37».
En 1999, devant le tribunal de la Rote, le pape Jean-Paul II a favorisé implicitement cette thèse en
affirmant : « Le consentement mutuel n’est autre que la prise d’un engagement, consciente et
responsable, au moyen d’un acte juridique par lequel, dans la donation réciproque, les époux se pro-
mettent un amour total et définitif 38».
Le 27 novembre 2009, le tribunal de la Rote déclarait nul un mariage en s’appuyant sur le raisonnement
dont voici un ex-trait : « L’incapacité ordonnée au consentement selon le canon 1095, 3°, concerne le
plus souvent l’impossibilité d’établir une véritable communauté de vie et d’amour ; le magistère de
Jean-Paul II concernant la relation conjugale reste immortel. Une relation essentielle a été instituée
par le Pontife entre le consentement et l’amour conjugal ; ce qui fait que le consentement, même
s’il est la cause efficiente du mariage, doit être considéré essentiellement en relation avec les
propriétés et les fins essentielles du mariage parmi lesquelles sont énumérés par le concile Vatican
II (...) le bien des époux et l’amour conjugal ». 39Remarquons bien que les juges modernes, à la suite
de Jean-Paul II, ne considèrent pas ici l’amour au sens de simple affection sensible, encore moins de
simple attrait charnel. Le mot amour est pris dans son sens plus noble de volonté du bien de l’autre, de
don de soi. Il s’oppose à l’égoïsme. Pris dans ce sens, l’amour des époux est nécessaire pour leur
épanouissement et leur perfectionnement mutuels. Il rejoint donc le soutien mutuel et la communauté de
vie conjugale. C’est donc avec une cohérence parfaite que le législateur, voulant élargir l’objet du
consentement matrimonial à la communauté de vie, considère comme chef de nullité ce qui lui est
radicalement contraire. Il apparaît donc à nouveau que les autorités ecclésiastiques, depuis Vatican II,
prétendent modifier la nature du consentement des époux.

8. Le pouvoir du pape
Il est certain que le successeur de Pierre peut établir des empêchements ou des vices de consentement
dirimant le mariage, c’est-à-dire le rendant nul.40En revanche, il n’a pas le pouvoir de modifier l’objet
du contrat matrimonial. En effet, le sacrement de mariage a cette particularité unique par rapport
aux autres sacrements d’être un contrat de droit naturel élevé par le Christ à la dignité de
sacrement. Mais le Christ n’a pas changé la nature de ce contrat.Changer l’objet du sacrement de
mariage, c’est définir comme mariage chrétien un contrat autre que le contrat de droit naturel, ce
que le Christ n’a pas voulu faire, et donc ce que le pape lui-même n’a pas le pouvoir de faire.
Comme l’explique Pie XI, « ce n’est pas par les hommes, mais par l’auteur même de la nature, le Christ
Seigneur, que le mariage a été muni de ses lois. Par suite, ces lois ne sauraient dépendre en rien des
volontés humaines 41». Nous en avons une belle illustration dans la pratique suivante : quand deux
païens mariés selon le droit naturel se font baptiser, l’Eglise ne leur demande pas de renouveler
leur consentement matrimonial. Par le baptême des deux époux, le mariage devient sacrement. Or,
si l’objet du mariage chrétien était plus large que l’objet du mariage naturel, il faudrait leur
demander d’émettre un nouveau consentement sur un contrat dont l’objet serait plus étendu que
celui du mariage naturel. Il faudrait donc conclure que les païens mariés qui se font baptiser ne
sont pas mariés sacramentellement tant qu’ils n’ont pas émis ce nouveau consentement. Et s’ils ne
l’acceptaient pas, quelle serait la valeur de leur mariage contracté dans le paganisme ?

9. Que conclure ?
Le législateur ecclésiastique a outrepassé ses droits.
Il a modifié la substance même du sacrement de mariage. Il est donc urgent de revenir à la vision
catholique du mariage, telle qu’on la trouve dans le Code de droit canonique de 1917 et dans
l’encyclique de Pie XI Casti connubii. En attendant, il est à craindre sérieusement que plusieurs
mariages parfaitement valides et indissolubles aient été déclarés nuls par des tribunaux
ecclésiastiques.
Abbé Bernard de Lacoste

_____________________________________________________________________________________________________

Le Droit canonique est-il aimable ?, p.2852 T.4, n°7493 Mariages déclarés nuls en 1ère instance ; sentence confirmée en
appel.4 Maurice Monier dans l’année CANONIQUE t. 38, année 1995, page 1415 Sentence du 15 octobre 1992, coram
Burke, dans l’an-née CANONIQUE t. 39, année 1997, page 1976 Edition de 1891, t. 2, n°7777 Coram Lefebvre, 8 juillet
1967, voir l’année CANO-NIQUE t. 57, année 2016, page 41.8 Suppl. q. 58 art. 5 ad 4um et 5um.9 Sentence du 21 juin
1996 cité dans l’année CANO-NIQUE, t. 42, année 2000, page 23410 Voir l’année CANONIQUE, t. 22, année 1978, page
24611 Suppl. q. 58 art. 1 in corp. et ad 4um12 21e session, ch. 2, Dz 172813 Coram Civili, cité dans Claude Jeantin,
L’immaturité devant le droit matrimonial de l’Eglise, page 34414 Coram Boccafola, cité dans l’année CANONIQUE, t. 55,
année 2013, page 30815 Claude Jeantin, L’immaturité devant le droit matri-monial de l’Eglise, page 34816 C. Pinto, 27 mai
1983, cité dans Louis Bonnet, La communauté de vie conjugale, 2004, page 50617 Par exemple coram Pompedda, 19
février 1982, cité par Louis Bonnet, op. cit., page 46218 Cité par l’année CANONIQUE, t. 44, année 2007, page 48019 Can.
1081 §220 Annali di Dottrina e Giurisprudenza Canonica, t. 1, page 9721 Sentence du 17 mai 1980 coram Ewers, cité dans
l’année CANONIQUE, t. 30, année 1987, page 44122 Sentence du 25 février 1969, coram Anne23 L’année CANONIQUE, t.
25, année 1981, page 36224 Sentence du 31 janvier 1976 citée par Louis Bonnet, op. cit., page 36025 L’année
CANONIQUE, t. 37, année 1994, page 11026 Cité par l’année CANONIQUE, t. 53, année 2011, page 44027 AAS 36 (1944),
172-20028 Cf. Les Enseignements Pontificaux, Le mariage, Solesmes, Desclée, 1960, appendice n. 24-2929 n°2430 De
matrimonio, n°57431 De matrimonio, n°732 Voir CIC 17 can. 20 et CIC 83 can. 19 et L’année CANONIQUE, t. 31, année
1988, page 43033 Coram Julien, sentence du 9 janvier 1925, cité dans L’année CANONIQUE, t. 37, année 1994, page
10634 Coram Pinto, 15 juillet 1977, cité par Louis Bonnet35 Gaudium et spes n°47 et n°4836 J’accuse le concile, page 9037
Coram Ferraro cité par Louis Bonnet, op. cit.38 Discours du 21 janvier 1999 au tribunal de la Rote romaine39 Cité par
l’année CANONIQUE, t. 53, année 2011, page 44040 Concile de Trente, 24e session, canon 441 Encyclique Casti connubii
du 31 décembre 193

B 8 - Catéchisme de l’Eglise catholique de 1992

1 - Rappel de ce qu’édictait le Catéchisme du Concile de Trente :

«  Le mariage s’appelle en latin «matrimonium», du mot mater, mère, parce que la


femme se marie surtout pour devenir mère ; ou bien de ces deux mots matris
munus, fonction de la mère, parce qu’en raison de la maternité elle doit supporter
les plus lourdes charges que lui imposent les enfants. »

« Voici maintenant la définition ordinaire que les théologiens nous en donnent : le


mariage est l’union conjugale de l’homme et de la femme, contractée selon les lois
de l’Eglise et constituant une communauté de vie inséparable. »

« Quant à celui que le pacte du mariage a une fois uni à une autre, il ne peut
plus dans la suite ni changer ni invalider, ni annuler cette alliance, quand
même il se repentirait de l’avoir contractée. »

2 - Le nouveau Catéchisme de Jean-Paul II (1992)


« La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et
dotée de ses lois propres par le créateur ( CEC § 1603 – citation tirée de Gaudium
& Spes )

Dans le Catéchisme de l’Eglise catholique de 1992 sont introduits, avec le § 2383


(imprimé en bas de casse, donc de façon peu lisible et pour ainsi dire en catimini!)
deux motifs rendant le divorce acceptable. Sans, est-il précisé «  constituer
une faute morale » !

Comme il était impossible à l’Eglise d’abroger les encycliques de Léon XIII et de


PIE XI (cf B 3 et B 4 supra) il fut plus simple de les ignorer et c’est ce qu’a
opéré subrepticement le CEC (Catéchisme de l’Eglise Catholique) de 1992 qui
les passe sous silence purement et simplement alors que cet article 2383 viole
les dispositions de ces mêmes encycliques !

Au lieu d’attaquer les vérités catholiques, ce qui provoque des réactions, on


commence habilement par les taire, pour les faire oublier  : c’est précisément ce
que firent les protestants, sur plusieurs générations, dans le monde anglo-saxon
et en Europe du nord afin d’imposer leurs conceptions hérétiques  !

Ce même Catéchisme de l’Eglise catholique, dans les articles 1650, 2382 sq qui
traitent du divorce, passe également totalement sous silence les canons du
Concile de Trente qui interdisent formellement le divorce et excommunient
même ceux qui le légitiment ! (en réalité l’anathème – cf B2 – 1 – s’entend
comme une condamnation à la mort éternelle !).

Il en est ainsi avec l’enseignement du Catéchisme du Concile de Trente (cf


supra chap. B2) qui passe lui aussi à la trappe avec ce nouveau catéchisme …

L’Eglise s’est de la sorte autorisée à abroger la doctrine constante portant sur


le mariage qui fut la sienne durant 19 siècles, à biffer d’un trait de plume la
doctrine réaffirmée très clairement par l’important Concile de Trente puis
par deux Papes !

C’est là une démarche typiquement hérétique et protestante qu’il faut


dénoncer avec force et qui fut, malheureusement, suivie par nombre d’autres
au nom d’un œcuménisme délétère…

Le divorce en tant que tel, non suivi d’un remariage civil, est passé sous
silence dans ce nouveau Catéchisme. Il y est seulement fait mention du péché
mortel que constitue le remariage éventuel, constitutif d’un adultère !

Au paragraphe 1463 de ce même catéchisme nous lisons ceci :

« Certains péchés particulièrement graves sont frappés de l’excommunication, la


peine ecclésiastique la plus sévère qui empêche la réception des sacrements et
l’exercice de certains actes ecclésiastiques et dont l’absolution, par conséquent,
ne peut être accordée, selon le droit de l’ Eglise, que par le pape, l’évêque du lieu
ou des prêtres autorisés par eux »

Il est des plus étranges de constater que nulle part la liste de ces péchés n’est
indiquée aux fidèles hormis le cas de l’avortement (cf CEC § 2272).

On voudrait rendre cette peine inopérante que l’on ne procéderait pas


autrement afin de la reléguer aux oubliettes !

Il n’est que de constater, par ailleurs, que les hommes politiques se disant
catholiques qui se prononcent en faveur de l’ avortement rebaptisé I.V.G. ne
sont quasiment jamais excommuniés par leur évêque !

Rappel de ce que stipule cet article 2383 du CEC :

(reproduit ci-dessous en respectant la casse (c’est à dire le corps des


caractères d’imprimerie dans le texte même du CEC)

« § 2383 La séparation des époux avec maintien du lien matrimonial peut être
légitime en certains cas prévus par le Droit canonique (cf. ⇒ CIC, can. 1151-
1155).Si le divorce civil reste la seule manière possible d’assurer certains droits légitimes, le
soin des enfants ou la défense du patrimoine, il peut être toléré sans constituer une faute
morale. »

· Nota bene :

· J’ai pu constater que, de nos jours, la plupart des clercs


ignorent totalement l’existence même de cet article 2383 et
n’émettent aucune objection quant au divorce des époux
catholiques ! Leur ignorance en la matière est abyssale, qui
semble reposer sur le postulat qu’un mariage qui a
« échoué », dans lequel « l’amour a disparu » ou « qui
s’avère source de difficultés et/ ou de souffrance «  est
nécessairement invalide !

· Voilà où mène l’ouverture au monde prônée par le concile


Vatican II : à une adhésion à des valeurs frelatées -
imprégnées de cet « humanisme » franc-maçon- qui sont la
négation de ce qu’a demandé le Christ : porter sa croix et le
suivre… (Mais qui, de nos jours, veut imiter Simon de
Cyrène ?)

· Par ailleurs les clercs considèrent le plus souvent que le


divorce n’est pas un péché au for externe (celui qui juge les
actes, selon le Catéchisme de l’Eglise catholique – cf CEC
§ 1854 à 1864), inapplicable en l’espèce selon eux, et,
escamotant la question, renvoient la question au seul for
interne (qui juge la personne) réservé à Dieu seul selon ce
même CEC, et dans lequel personne, pas même l’Eglise, ne
saurait s’immiscer !

· Ce tour de passe-passe – qui permet en définitive de faire


disparaître la notion même du péché que constitue le
divorce-, laisse la question à la seule appréciation de la
conscience du fidèle.

· On reconnaît ici en filigrane la conception de Luther pour


qui le baptême suffit à conférer le sacerdoce universel à
tous. En conséquence chaque chrétien a le droit
d’interpréter à sa guise l’Ecriture Sainte et de juger de la
foi.(c’est l’application de la doctrine protestante de la « Sola
Scriptura « !).

· Ceci permettant commodément, par ailleurs, au pasteur


qui ne veut pas prendre parti de ne pas se prononcer sur le
caractère peccamineux d’un acte tel que le divorce, attitude
que n’eût pas désavouée Ponce Pilate… (et, pour certains
d’entre eux, hélas, de vivre eux-mêmes dans le péché tout en
effectuant des communions sacrilèges).

· Soulignons ici que le Catéchisme en question ne relève ni


du magistère ordinaire ni du magistère extraordinaire : il
faudrait pour cela qu’il soit adopté par un concile comme ce
fut le cas pour le catéchisme du Concile de Trente. Cet
article 2383 est donc amendable et ne revêt aucun caractère
d’infaillibilité !

· Peut-être faudrait-il aussi rappeler que le Catéchisme n’est


pas le réceptacle des désirs du moment, ni l’instrument pour
faire connaître les discussions théologiques et culturelles les
plus « avancées ». Le Catéchisme devrait encore moins être
utilisé comme un laboratoire pour concevoir des
changements imperceptibles qui conduisent, lentement mais
sûrement, à la modification de la foi, à l’altération de la
morale !

· Le Catéchisme, comme l’écrivait Jean-Paul II dans sa lettre


apostolique Laetamur Magnopere, se présente comme
« une exposition de la foi apostolique unique et éternelle »,
et donc aussi « comme une norme sûre pour l’enseignement
de la foi ».(sic)
Ceci alors même que le Christ s’est expressément prononcé
sur l’indissolubilité du mariage et que son premier miracle
fut accompli aux noces de Cana  !

Cet article 2383 fut suivi, en 2015, du Motu Proprio Mitis


Iudex du Pape François qui attaque insidieusement le mariage
catholique par le biais de motifs laxistes permettant
l’invalidation du sacrement (lequel, rappelons-le, n’en est pas
un chez les protestants…)

LA DOCTRINE DEFINIE PAR LE CONCILE DE TRENTE N'A PAS


ÉTÉ ABROGÉE QUE L’ON SACHE ! ELLE NE PEUT L'ÊTRE !

Aussi on ne comprend pas que l'Eglise puisse, dans le silence actuel qui prévaut
sur cette question, revenir dans sa pratique sur ce que le Concile a promulgué il y a
plus de 450 ans sans tomber elle-même dans cette insidieuse et funeste réforme
protestante que ce Concile avait précisément pour mission de combattre ! (cf
supra, B 6, la déclaration de la Commission théologique internationale de 1977
(créée par Paul VI, lui-même à l’origine de la nouvelle messe) qui fait état « des
nouvelles perspectives qui se rapportent à l’oecuménisme » (sic !).

Quant à la nouvelle messe de Paul VI, rappelons qu’il a formé un comité de huit
personnes, dont deux catholiques et six non-catholiques (protestants), ainsi que
Mgr Bugnini, franc-maçon( !) pour rédiger le nouvel ordo missae. Finalement, ils
ont choisi la messe de Luther. Paul VI a certes dû modifier cela lorsque les gens
ont commencé à protester, mais fondamentalement, c’est la messe de Luther. Or,
celui-ci ne croyait pas en la Présence Réelle à la consécration, pas plus qu’en
de nombreux autres enseignements de l’Église. Il était violemment anti-
catholique et anti-papal. Il est donc étrange et scandaleux de voir le Pape
[Bergoglio] louer Martin Luther comme un homme de profonde conviction
religieuse et grand théologien. Car c’était un hérétique à l’esprit mal tourné qui
mourut en blasphémant.

Et désormais les encycliques papales sur le mariage sont tenues pour nulles et
l’Eglise ne s’y réfère plus !

Car l’article 2383 du CEC - qui détermine les deux cas selon lesquels " le divorce
peut être toléré sans constituer une faute morale "- contrevient gravement aux
dispositions de ce concile et aux déclarations solennelles des deux papes
précités…La plupart des clercs, faut-il le préciser, ignorent d'ailleurs cet
article ! 
Ceci alors même que la destruction de la famille chrétienne (petite Eglise
domestique !) est au coeur de la crise actuelle, dont celle des vocations
religieuses est la résultante !

Soeur Lucie Dos Santos, de Fatima, n'a-t-elle


pas dit au cardinal Caffara que, selon la Très
Sainte Vierge, la dernière attaque du démon
serait contre la famille ?
Aussi est-il scandaleux de voir que des clercs, par laxisme ou
ignorance, se font les complices de cette destruction de la famille
qui est une petite Eglise domestique.
Ce même art. 2383 devrait en outre impliquer a contrario que tout divorce ne
répondant pas à l'un des deux critères qu’il énonce est, de ce fait, peccamineux.
Mais, en pratique, c'est le silence le plus complet qui règne sur cette question :
les clercs se taisent et les fidèles sont livrés à eux-mêmes.

Conscient de la menace grandissante du modernisme au sein de l’Eglise, PIE XII


disait, le 13 mai 1943 : « L’Eglise ne change ni dans son dogme ni dans sa
vigueur. Elle est inexpugnable, indestructible, invincible. Elle est immuable,
inaltérable, selon la charte de sa fondation, scellée par le sang du Fils de Dieu « 

DISCOURS DU PAPE JEAN PAUL II 


AUX PRÉLATS AUDITEURS, OFFICIELS ET AVOCATS
DU TRIBUNAL DE LA ROTE ROMAINE,
À L'OCCASION DE L’INAUGURATION
DE L’ANNÉE JUDICIAIRE
Lundi 28 janvier 2002

Extrait :

« D'autre part, les agents du droit dans le domaine civil doivent éviter
d'être personnellement impliqués dans ce qui peut nécessiter une
coopération au divorce.
En ce qui concerne les juges, cela peut être difficile, car les lois ne
reconnaissent pas une objection de conscience les exemptant de prononcer
une sentence.
En raison de motifs graves et justifiés, ils peuvent donc agir selon les
principes traditionnels de la coopération matérielle au mal. Mais ils
doivent eux aussi trouver des moyens efficaces pour favoriser les unions
matrimoniales, en particulier à travers une oeuvre de conciliation
sagement conduite. »

(Jean-Paul II à la Rote; 2002)

https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2002/january/documents/
hf_jp-ii_spe_20020128_roman-rota.html

B 9 - Motu proprio Mitis Iudex (sept. 2015)

&Amoris Laetitia (2016)

1 – Mitis Iudex (« Doux juge »)

Lemotu proprio Mitis Iudex (sept. 2015) du Pape


Françoisportant réforme de la procédure de nullité du mariage
sacramentel est venu depuis lors, avant même le synode sur la famille,
et cela sous prétexte de raccourcir les délais de procédure, porter le
coup de grâce au mariage catholique en élargissant
scandaleusement les motifs permettant de le frapper d’invalidité.

On a ainsi introduit dans les faits – en catimini !- un


« divorce catholique » qui ne dit pas son nom tout en se gardant
bien de toucher officiellement …à l’indissolubilité du mariage
proclamée par le Christ, que ce motu proprio permet de
contourner…

Procédé hypocrite s’il en est ! Ce fut en effet un coup de


maître du Pape François, passé largement inaperçu avant ce synode
qui détourna l’attention sur la disposition scandaleuse d’Amoris
Laetitia autorisant les « divorcés remariés » (sic !)(alors que la Bible
parle, sans langue de buis, d’adultères !) à recevoir la communion.

Liste des nouvelles dispositions contenues dans le


Motu ProprioMitis Iudex qui officialise le laxisme actuel de
certaines officialités (tribunaux ecclésiastiques) adeptes du
relativisme ambiant qui sévit actuellement dans l’Eglise.
Ce document introduit de nouveaux chefs, laxistes, de
nullité (cf infra), lesquels se terminent par un scandaleux "etc",
porte ouverte à un divorce catholique qui ne dira jamais son
nom. 

· Extrait de Mitis Iudex - Règles de procédure :

Titre V - Le procès plus bref devant l'évêque


 
Art. 14 § 1. Parmi les circonstances de faits et de personnes
qui permettent le traitement des causes de nullité du
mariage par le procès plus bref selon les canons 1683-1687,
sont comprises par exemple :
- le manque de foi qui peut générer la simulation du
consentement
- ou l'erreur qui détermine la volonté,
- la brièveté de la vie commune conjugale,
- l'avortement provoqué pour empêcher la procréation,
- la persistance obstinée dans une liaison extraconjugale au
moment du mariage ou immédiatement après,
- la dissimulation dolosive de la stérilité ou d’une grave
maladie contagieuse
- ou des enfants nés d'une relation précédente
- ou bien d'une incarcération,
- la cause du mariage tout à fait étrangère à la vie conjugale
- ou consistant dans la grossesse imprévue de la femme,
- la violence physique infligée pour extorquer le
consentement,
- l'absence d'usage de la raison prouvée par des documents
médicaux,etc.

On comprend, à la lecture de Mitis Iudex, que cette


révolution détruisant le sacrement de mariage n’est pas
tombée du ciel un beau matin.
Elle a été préparée antérieurement, pendant des décennies,
par la pratique et la jurisprudence des officialités. Le canon
1095 § 2 (cf supra B 7) qui lui est antérieur permettant
opportunément, à lui seul, une interprétation aussi large que
possible du « grave manque de discernement » !

Si ce n’est pas l’œuvre d’un Jésuite, cela y ressemble


fortement, hélas, cette casuistique portant la marque de la
Compagnie de Jésus…
A propos de la théologie
du Pape François :

En 2017, le pape François a osé cette


déclaration surprenante :
«  Jésus n’a pas dit si le divorce est
légal ou non. »

*********

Propos du Pape François rapportés par


Scalfari, ex-rédacteur en chef de la
Repubblica, socialiste et athée, ami du pape.

 
"La diversité des opinions des évêques fait partie de
cette modernitéde l’Église et des diverses sociétés dans
lesquelles elle opère; mais le but est le même et, pour ce
qui concerne l’admission des divorcés aux sacrements,
[cela] confirme que ce principe a été accepté par le
Synode. C’est le résultat final, les évaluations de fait
sont confiées aux confesseurs, mais au terme de
parcours plus ou moins rapides, tous les divorcés
[remariés] qui le demandent seront admis [à la
communion]."( source "Benoît et moi"13-10-2019) 
Ces propos n'ont jamais été démentis par le pape ce qui
implique nécessairement qu'ils expriment le fond de sa
pensée. 
Il en découle un triple constat :

· Le péché n'existe plus au for externe et c'est


l'affaire de chacun de juger en conscience, à la
manière protestante, si péché il y a...On entérine
ainsi la disparition de facto du sacrement de
confession, déjà bien mal en point. Ainsi que les
innombrables communions sacrilèges commises par
des fidèles qui ne se confessent plus les clercs se
taisant eux-mêmes à ce sujet !
· Si le péché d'adultère est nié officiellement par
le pape lui-même il devient clair que demander le
divorce ne saurait constituer un péché mortel
comme le stipule pourtant le Concile de Trente qui
condamne à la mort éternelle ceux qui y ont recours
ou le justifient. Où est la cohérence doctrinale et
morale ?

· Les clercs sont donc expressément invités à


suivre la nouvelle doxa papale et à enseigner cette
hérésie manifeste s'ils ne veulent pas subir des
mesures de rétorsion de la part de leur hiérarchie.

Mgr Camiade reconnaît en préambule la justesse de ce


que rappelle ce mémoire concernant la nature
gravement peccamineuse de toute demande de divorce
mais, aussitôt après, il demande que l'on "n'écrase pas le
pécheur [en lui rappelant son péché]"afin qu'il se
convertisse.

Position qui tente de ménager la chèvre et le choux et


plaide indirectement pour une mise en sourdine de la
doctrine au nom de la charité, de la miséricorde due au
pécheur ! 

"Le 21 décembre 2018, dans ses "salutations de


Noël"adressées aux employés du Vatican, le pape
François, commentant les péripéties de la naissance
du Sauveur, n'a pas craint de dire, à propos de
Notre-Dame et Saint Joseph : "Ne pensons pas que
ce fut facile pour eux :on ne naît pas saint,on le
devient, et cela s'applique aussi à eux."
Très Saint Père, non seulement la Vierge Marie est
née sainte, mais elle a été conçue sainte, imma-
culée.
C'est un dogme de foi, proclamé par votre
prédécesseur le Pape Pie IX, le 8 décembre 1854, et
qu'il est nécessaire de croire pour être sauvé "
(source : Lettre des dominicains d'Avrillé n° 89 de
mars 2019 )

Un juriste démolit la réforme


du pape François
introduite par Mitis Iudex :
C’est le professeur Danilo Castellano, l’un des plus grands experts en la
matière. Il estime que la réforme est "contradictoire et
incohérente"
Q. – Alléger le parcours de la procédure, d’une manière générale, est-ce un point
positif ou négatif ?

R. – La rapidité de la procédure est une exigence de la justice. Cependant cette


rapidité de la procédure ne doit pas se manifester au détriment de la recherche
sérieuse de la vérité, elle ne doit pas mettre en doute la certitude du droit, elle ne
doit pas porter préjudice aux droits des parties en présence.

La procédure, et surtout la procédure canonique, doit dire le droit plus qu’être


judiciaire. “Dire le droit”, cela signifie que la procédure doit dire ce qui est le
droit en soi et pour soi, en d’autres termes ce qui est juste, et non pas ce qui est
considéré comme étant le droit d’après la norme positive, autrement dit ce qui
est simplement légal. Par conséquent elle ne peut pas se contenter de ce que l’on
appelle la vérité procédurale ; elle doit établir et déclarer la vérité des faits et
conclure en rendant  un jugement qui soit conforme à cette vérité.

En ce qui concerne les affaires de mariages, la rapidité de la procédure est


également rendue nécessaire par des exigences morales. Si le mariage est nul, la
cohabitation des "époux" est à proprement parler un concubinage auquel il
convient de mettre fin le plus rapidement possible.

Q. – Alors que pensez-vous de la rapidité de la procédure dans le cas de la


présente réforme ?

R. – Lorsque l’on introduit des réformes, il faut certainement prendre en


considération leurs effets ainsi que la manière dont elles sont perçues. Les
innovations doivent faire l’objet d’évaluations consciencieuses et prudentes afin
de ne pas créer des injustices et de ne pas transmettre des messages erronés,
comme cela est possible en présence du motu proprio “Mitis Judex Dominus
Jesus” du pape François, qui a été promulgué dans un contexte culturel
doctrinalement incertain et socialement difficile.

Q. – La réforme introduit la procédure "plus rapide" à côté de la procédure


ordinaire. Pourquoi ? Et que penser des “arguments particulièrement évidents”
qui permettraient de recourir à la procédure abrégée ?

R. – Une lecture bienveillante de cette réforme effectuée par le pape François


devrait conduire à considérer que la brièveté de la procédure est dictée par
l’exigence de manifester la vérité : un mariage qui est manifestement nul doit être
déclaré tel le plus rapidement possible. La rapidité, dans ces cas-là, permettrait –
ou elle devrait permettre – d’atteindre les objectifs de la procédure ordinaire sans
alourdissements formalistes qui seraient inutiles. Toutefois la lecture bienveillante
n’est, malheureusement, pas la seule lecture possible de cette réforme.

Q. – Pouvez-vous expliquer ce qu’est le pouvoir judiciaire de l’évêque ? En


quelles occasions, en dehors de la nouvelle réforme de la procédure canonique,
l’évêque l’exerce-t-il, s’il l’exerce ?

R. – L’ordinaire d’un diocèse a des devoirs en matière de magistère, de


gouvernement et de juridiction, et il doit les exercer avec compétence et diligence
pour le bien des âmes, autrement dit pour leur sanctification. À certains moments
historiques, les évêques ont exercé leurs "munera" seulement en partie. Dans un
certain nombre de cas, ils ont exercé davantage des fonctions bureaucratiques que
leurs devoirs/pouvoirs de successeurs des apôtres. Ils ont eu le sentiment d’être de
simples “fonctionnaires” du Saint-Siège et non pas les dépositaires d’un pouvoir
ordinaire, mais plein et immédiat, qu’ils devaient exercer de manière conforme au
pouvoir universel qui est propre au pontife romain.

Puis, à la suite de l’institution des conférences épiscopales, les ordinaires se sont


fréquemment retranchés derrière une “collégialité” qui peut être utile et
opportune mais qui, si elle devient le seul critère de l’action de l’évêque, dénature
la fonction de celui-ci, réduit son pouvoir, et peut l’entraîner à transiger avec sa
conscience de manière inacceptable.

Le motu proprio “Mitis Judex Dominus Jesus” du pape François “restitue” à la


fonction de l’évêque sa plénitude en ce qui concerne l’aspect juridictionnel. Mais
il est évident qu’il y a aussi, dans cette “restitution”, des pièges cachés, qui sont
encore plus graves lorsque l’évêque n’est pas préparé correctement, ou lorsqu’il
est désorienté, ou bien encore, ce qui est pire, lorsqu’il utilise ses "munera" en
fonction d’une idéologie et par conséquent sans aucun respect de la vérité. Et
même, quelquefois, contre la vérité. Dans ces cas-là – et actuellement les
exemples ne manquent pas – l’évêque exerce son pouvoir de manière arbitraire.

Q. – Les nouveaux canons 1675 et 1361, respectivement dans le code occidental et


dans le code oriental, indiquent que “le juge, avant d’accepter une cause, doit
s’assurer que le mariage a irrémédiablement échoué, de sorte qu’il est
impossible de rétablir la vie commune conjugale”.
N’y a-t-il pas le danger de mettre indûment en relation l’échec du mariage et la nullité ?

R. – Quand on lit les nouveaux canons qui viennent d’être cités on est
déconcerté : le mariage nul, ce n’est pas le mariage qui a échoué. La nullité
c’est l’affirmation de la non-existence du mariage. Le mariage qui a échoué
n’est pas nul en lui-même. Les canons cités sont également en contradiction
avec le préambule du motu proprio “Mitis Judex Dominus Jesus”.
Q. – Et, en plus, si l’échec résulte du libre-arbitre des époux, un pouvoir humain extérieur
peut-il décider ce qui, dans la conscience interne des personnes, a échoué ?

R. – Même si c’est aux choix qui ont été faits par les époux qu’est dû l’échec du
mariage, celui-ci ne peut pas être déclaré nul par quelqu’un, parce qu’il n’est
pas nul. Même le pape n’a pas ce pouvoir. En réalité, si c’est aux époux
qu’incombe la responsabilité de l’échec, celui-ci devrait constituer un élément
supplémentaire pour ne pas se libérer plus facilement d’obligations librement
consenties. L’échec est un fait de conscience uniquement au point de vue de la
responsabilité morale. Il n’a pas d’importance à d’autres points de vue et il ne
peut pas être invoqué pour obtenir des déclarations de nullité ou l’annulation du
mariage.

Q. – La réforme semble avoir pour but d’apporter une réponse à la souffrance


d’époux qui vivent une crise déchirante. Mais n’aurait-il pas été opportun aussi
qu’elle prenne davantage en considération la souffrance des enfants ?

R. – Il ne fait pas de doute qu’il existe des mariages qui aboutissent à des
situations douloureuses. C’est souvent dû à la misère et à la faiblesse humaines ;
au manque de préparation des époux (préparation et maturation qui ne
proviennent pas seulement de l’information fournie lors de la préparation au
mariage) ; à la patience faible ou nulle qui, dans ce que l’on appelle la
“civilisation des droits”, est difficile à exercer ; au mode de vie proposé par
l’actuelle société occidentale qui ne facilite pas la vie en commun ; aux
prétentions et aux aspirations individuelles qui conduisent à sacrifier la famille et
souvent à porter peu d’attention aux devoirs que l’on a envers celle-ci.

La crise qui frappe un grand nombre de mariages est également un effet de la


prédication de la culture “catholique” qui, au cours de ces dernières décennies, a
exalté l’individualisme, qui est souvent exprimé dans ce que l’on appelle les
“nouveaux droits de la famille”, introduits par certains états. Cette culture
“catholique” a prêché l’égalité éclairée au sein de la famille, une
“émancipation” qui annule les différences de rôles et de fonctions entre les
époux, et ainsi de suite.

À tout cela il faut ajouter le consumérisme en tant que pratique du plaisir pour le
plaisir et bien souvent du vice, qui a comporté le refus de l’idée même de sacrifice
et surtout le refus de l’amour oblatif, dont les destinataires, dans le mariage, sont
en particulier les enfants. Les enfants sont devenus des jouets et, en cas de
séparation ou de divorce, une monnaie d’échange. Leurs droits ont été et sont
foulés aux pieds, même quand ils sont proclamés et apparemment respectés.

Dans ce climat culturel et social, il est vraiment difficile de penser aux enfants,
aux obligations que l’on a envers eux, à la souffrance et aux dommages que les
séparations provoquent chez des êtres humains qui ne sont pas encore capables
d’une véritable autonomie et qui, par conséquent, sont particulièrement
traumatisés par certaines décisions irresponsables de leurs parents.
Q. – Sandro Magister a souligné deux points critiques à propos de la réforme. En ce qui
concerne la procédure ordinaire, il y a la nouveauté relative aux déclarations des
parties, qui peuvent avoir "pleine valeur de preuve". En ce qui concerne la
procédure brève, elle comporte une liste confuse de “circonstances qui peuvent
permettre de traiter l’affaire de nullité du mariage”.Qu’en pensez-vous ?

R. – Magister a mis le doigt sur quelques plaies de la réforme. Le problème des


preuves est délicat, particulièrement à notre époque où l’on confond facilement les
preuves avec les déclarations, les indices, les théorèmes. C’est vrai non seulement
pour ce qui est de la procédure canonique, mais aussi pour la procédure brève.
Une anecdote peut donner une idée de cette confusion et de l’utilisation impropre
des pseudo-preuves qui, parfois, sont confondues avec les preuves. Il y a quelques
années de cela, dans une affaire de nullité de mariage, des hommes d’Église ont
suggéré aux “époux” de faire des déclarations qui auraient été utiles pour
“débloquer” l’affaire qui les concernait. L’un des deux “époux” a refusé, parce
qu’il a considéré – à juste titre – que la question était non pas formelle, mais
substantielle : la nullité, en effet, était demandée principa-lement pour des raisons
morales.

Le motu proprio “Mitis Judex Dominus Jesus” du pape François impose de


reconnaître comme ayant “pleine valeur de preuve” la confession judiciaire et les
déclarations des parties. Il indique que ce n’est qu’éventuellement qu’elles
peuvent être soutenues par des témoignages. Ce qui revient à dire –de manière
absurde – qu’elles ont “pleine valeur de preuve” en elles-mêmes et par elles-
mêmes. Ce n’est pas tout. Le juge doit attribuer une valeur de preuve aux
“indices”, qui n’ont pas “pleine valeur de preuve”. Cela risque d’encourager le
laxisme que le pape dit craindre, mais auquel il ouvre toutes grandes les portes
avec le nouveau canon 1678.

En revanche le problème de l’“etc.” que le motu proprio ajoute à la fin de la liste


de "circonstances qui peuvent permettre de traiter l’affaire de nullité du mariage",
à l'article 14 des règles de procédure, est une question intéressante.

Cet “etc.” peut favoriser – et dans les faits, malheureusement, il favorisera – la


reconnaissance de circonstances et de faits pour la déclaration de nullité du
mariage, ce qui conduira à un laxisme éthico-juridique favorisé par le recours à
la procédure brève pour des cas d’espèce de nullité, dont certains pourront
accroître le nombre de déclarations de nullité de mariages valides.

Cependant le caractère absolument obligatoire des preuves répond aux exigences


de la procédure judiciaire, pas à celles de la procédure qui dit le droit. En effet il
faut prendre en considération que ce n’est pas le cas d’espèce, c’est-à-dire la
prévision normative, créatrice du fait, mais le fait en soi qui a une importance
juridique. Par conséquent l’ouverture réalisée par le motu proprio est une
ouverture significative (antipositiviste) et elle a de l’importance non seulement
pour la procédure mais pour la conception même du droit.
Q. – Considérez-vous comme correcte l’inclusion du "manque de foi" comme “circonstance”,
dans le domaine canonique, permettant de traiter une affaire de nullité de mariage
? Y a-t-il d’autres situations dans lesquelles cela se produit ?

R. – Non. Cette inclusion est inacceptable, comme le montre d’ailleurs un texte


récent écrit par Luis Maria de Ruschi - grand avocat spécialiste des questions de
mariage qui vit à Buenos Aires et qui est juge dans des tribunaux ecclésiastiques –
et inclus dans l’ouvrage “De matrimonio”, qui vient tout juste d’être publié à
Madrid par l’éditeur Marcial Pons. Elle est inacceptable avant tout parce qu’elle
fait dépendre le mariage, qui est une institution naturelle, de la foi.

Q. – En somme, quel jugement portez-vous sur cette réforme ? Quels sont ses
points positifs et ses points négatifs ?

R. – La réforme a été réalisée de manière précipitée. Elle a été introduite dans


l’organisation canonique à un moment inopportun, d’une part parce que l’Église
elle-même est en train de discuter de cette question, qui est présentée comme
pastorale alors qu’elle est en réalité doctrinale, et d’autre part parce que la
société civile a une culture hégémonique à base libérale-radicale qui la conduit à
percevoir la réforme comme une concession faite par l’Église au monde, une
concession qui, d’ailleurs, arrive trop tard.

De plus la réforme a été réalisée de manière précipitée parce qu’elle a été


élaborée sur la base d’opinions discutables (comme, par exemple, l’opinion
exprimée par la commission à propos de l’importance du manque de foi pour la
nullité du mariage) et de choix discutables, qui auraient demandé des
approfondissements et des évaluations pondérées.

La formulation des nouveaux canons est contradictoire au point de vue théorique


et incohérente par rapport au préambule même du motu proprio. On a
l’impression qu’elle a été dictée par une méthode “cléricale”, autrement dit par la
méthodologie qui propose la recherche d’un accord continuel avec le monde,
alors que l’Église est appelée, au contraire, à éclairer celui-ci et, si nécessaire, à
le contester.

Cependant la réforme présente aussi quelques aspects positifs (par exemple,


comme on l’a dit : la brièveté de la procédure, sa gratuité ou quasi-gratuité, le fait
que le pouvoir soit reconnu/rendu aux évêques).
Toutefois ces aspects positifs pourront – comme cela arrive souvent et comme cela arrivera
probablement dans le contexte actuel – être utilisés à l’encontre des objectifs du
droit canonique et de la doctrine de l’Église et au détriment des âmes. Par
exemple : la brièveté de la procédure, celle-ci étant menée sur la base du
nouveau système de preuves, finira dans la très grande majorité des cas par
favoriser la “dissolution” de mariages valides ; la nullité pour cause de manque
de foi sera une sorte d’“amnistie matrimoniale”; et ainsi de suite

Mitis Judex (par l’abbé Bernard de Lacoste)


Le 15 août 2015, par le motu proprio Mitis Judex, le pape François a réformé en
profondeur le Droit canonique au sujet des procès en nullité de mariage. Un
ouragan d’une violence inouïe que le recul de cinq années nous permet
d’analyser sereinement.
1- Le pouvoir de l’Église sur le sacrement de mariage
L’Église n’a pas le pouvoir d’annuler ni de dissoudre un mariage sacrement qui a été consommé par
les époux 1. Un tel mariage est absolument indissoluble. Le pape lui-même ne peut pas couper ce
lien conjugal. Cependant, il peut arriver que le contrat matrimonial soit invalide dès le départ en
raison d’un vice de consentement, d’un défaut de forme canonique ou d’un empêchement dirimant.
Par exemple, telle personne prétend avoir contracté mariage sous la menace d'un grave dommage.
Dans ce cas l'Église a le droit et le devoir d'examiner cette situation. Dans ce but, elle a institué des
tribunaux régis par des règles ancestrales destinées à établir avec le plus de certitude possible ce
qu'il en est de la validité du lien matrimonial en question. Le sérieux de ces organes judiciaires est
d'une importance capitale pour la vie de l'Église et sa sainteté. Il ne s'agit pas simplement de
faire justice à telle ou telle personne mais de protéger le bien commun en ne prenant pas le risque de
dissoudre publiquement ce qui, de droit divin, est absolument indissoluble.
2 - Les procès matrimoniaux
De façon résumée, la procédure se déroule ainsi : un premier tribunal collégial de trois juges est
réuni. Il rend les jugements à la majorité des voix. Il juge en première instance de la validité ou non
du mariage en question. S'il conclut à la nullité, il faut alors réunir un deuxième tribunal collégial,
dans un autre diocèse différent du premier, dont le rôle sera de statuer à son tour en seconde
instance de la validité du mariage 2. C’est seulement lorsque ce second tribunal rend une sentence
confirmant, pour le même motif, la nullité du premier, que le mariage peut être considéré
publiquement comme invalide. Alors, à l’expiration du délai d’appel, les deux parties en cause
peuvent chacune de leur côté, si elles le désirent, se marier, puisqu' elles ne l'avaient en fait jamais
été.Si la seconde instance conclut à la validité en contredisant le premier jugement, le seul recours
possible est le tribunal pontifical de la Rote au Vatican qui statue en 3e instance.L’exigence de la
double sentence conforme de nullité a été établie par le grand canoniste que fut le pape Benoît XIV
3, en 1741, pour corriger certains abus qui s’étaient glissés dans la pratique de certains tribunaux

locaux. Elle permet d’éviter des jugements sommaires, tronqués ou arbitraires.Dans chaque affaire
examinée, en effet, les juges engagent la crédibilité de l'Église et de son enseignement. D'où la
nécessité d'un examen minutieux et extrêmement rigoureux des preuves objectives ; ce qui ne peut
se faire dans la précipitation. L’Église regarde la valeur du lien matrimonial avec une telle
estime que, en cas de doute, les juges sont tenus de conclure en faveur de la validité du
mariage. C’est ce que signifie le principe : « Le mariage jouit de la faveur du droit ; c’est pourquoi,
en cas de doute, il faut tenir le mariage pour valide, jusqu’à preuve du contraire »4 .Les canons du
droit de l'Église précisent dans le détail chacun des chefs de nullité qu'un tribunal peut évoquer et
éventuellement retenir. Les juges ecclésiastiques n’ont aucune latitude pour inventer une nouvelle
raison qui pourrait rendre nul un mariage.La réforme du droit canonique issue du concile
Vatican II a malheureusement introduit des nouveaux motifs flous et subjectifs permettant de
considérer comme nul un mariage qui autrefois ne l'aurait jamais été. Il s’agit spécialement
du canon 1095 du Code de 1983. Cependant, même depuis cette réforme regrettable, la procédure
conservait quelque chose de sérieux.
3 - La préoccupation du juge
L’Église demandait au juge ecclésiastique de tout mettre en œuvre pour que les époux
reprennent leur vie commune conjugale, en convalidant leur mariage si nécessaire5. Désor-
mais, le juge « doit s'assurer que le mariage a irrémédiablement échoué »6. On ne tente pas de
réparer, on constate simplement l'échec. Cette approche n’est pas conforme à l’esprit de l’Église.
4 - Une seule sentence exécutoire en faveur de la nullité
Désormais un seul jugement d'invalidité suffit pour permettre un remariage si ni les époux ni le
défenseur du lien 7ne font appel de ce jugement : « Il a semblé approprié qu’il n’y ait plus besoin
d’une double décision conforme en faveur de la nullité du mariage ». Dorénavant, après une 1ère
sentence de nullité, le défenseur du lien« peut faire appel » (nouveau canon 1680) mais n’y est pas
tenu. Si le tribunal déclare le mariage valide, la partie qui s’estime lésée peut faire appel contre la
sentence. La 2ème sentence sera exécutoire, même si elle infirme la 1ère, sauf si le défenseur du lien
fait appel au tribunal de la Rote qui tranchera. C'est l'abandon d'une coutume prudentielle très
antique, justifiée par le désir d’assurer une plus grande sûreté dans le domaine si important de la
réalité du lien matrimonial et de la validité du sacrement.Il est vrai que, dans 95 % des cas 8, la
2èmesentence est conforme à la 1ère. Il est vrai aussi que l’exigence de la double sentence conforme
augmente la durée de la procédure. Ainsi, certains demandeurs attendent plusieurs années avant
d’obtenir la réponse définitive de l’Église au sujet de la validité de leur mariage. Dans une lettre du
26 fé-vrier 1960 adressée au cardinal Tardini, Mgr Marcel Lefebvre donnait ses vota 9 pour le
concile Vatican II. Il y écrivait souhaiter l’accélération des procès en nullité de mariage. Néanmoins,
accélérer la procédure ne signifie pas tomber dans la légèreté. Si le procès a été bien mené en 1re
instance, le second procès sera rapide. D’après les statistiques de l’Officialité deParis, une
procédure de nullité de mariage dure en moyenne entre deux et trois ans, et la suppression de la 2e
instance ferait gagner environ quatre mois 10. Le temps gagné semble dérisoire par rapport aux
risques encourus.En effet, au regard d’une expérience récente et limitée, une telle réforme est
dangereuse. De 1971 à 1983, les American Procedural Norms accordées par le S. Siège à la
conférence des évêques des Etats-Unis, ont permis aux officialités de dispenser de la règle de la
double sentence conforme, dans des cas exceptionnels. L’exception s’est généralisée, et le
traitement des causes matrimoniales a été si largement négligent et la procédure de nullité
tellement facilitée que cela a été perçu comme un divorce catholique11. Pour le cardinal Burke,
alors préfet de la Signature Apostolique, « bien que la promulgation du Code de droit canonique en
1983 ait mis un terme à cette situation extraordinaire, la piètre qualité de bien des sentences de
première instance examinées par la Signature Apostolique, ainsi que le manque évident de toute
révision sérieuse par certains tribunaux d’appel, ont montré le grave dommage porté au procès
de déclaration de nullité de mariage par l’omission effective de la deuxième instance » 12.
5 - Le juge unique
Le pape François permet la constitution d'un tribunal de première instance composé d'un unique
juge. Cette possibilité qui avait été introduite après le Concile était limitée aux cas où il était
impossible de former un tribunal collégial en raison du manque de prêtres canonistes. L’autorisation
de la conférence des évêques était requise13. Cet assouplissement, joint à la réduction du jugement à
une unique instance, conduira fréquemment des fidèles à être déliés du mariage par un seul
jugement porté par un unique juge. Avant 2015, une sentence de nullité pouvait demander jusqu'à
trois instances et donc neuf juges. On voit ainsi la distance qui a été parcourue et le danger planant
désormais sur l'objectivité des déclarations de nullité.
6 - Le procès plus bref
Le nouveau législateur veut aller encore plus vite. Un procès bref ou accéléré est introduit par la
réforme. L'évêque du diocèse devient dans ce cas le juge ultime et unique. Le recours à cette
procédure abrégée est permis « dans les cas où l'affirmation selon laquelle le mariage serait entaché
de nullité est soutenue par des arguments particulièrement évidents ».En lisant l'article 15 du Motu
Proprio, il apparaît que le recours à cette procédure abrégée est non seulement autorisé mais
encouragé. La liste des exemples (art. 14 §1) de circonstances justifiant cette procédure donnée par
le document est étonnante. Citons parmi d'autres : le manque de foi des époux, la brièveté de la vie
commune, la grossesse imprévue ayant justifié le mariage, l'obstination dans une relation
extraconjugale, l'avortement provoqué dans le but d'empêcher la procréation. La liste se termine par
un « etc... » - inhabituel et dangereux dans un texte juridique - qui incite à ajouter d'autres exemples
du même type. De très nombreux canonistes ont fait part de leur perplexité devant cette liste
hétéroclite. Par exemple, le R.P. Philippe Toxé, professeur à la faculté de droit canonique de
l’Angelicum, à Rome, remarque que « certaines situations mentionnées dans cette liste ne sont pas,
en soi, des causes de nullité, mais des faits qui peuvent, dans certains cas, mais pas nécessairement,
être un indice de l’existence d’une cause de nullité qu’il faudra prouver par d’autres circonstances
complémentaires ». Concernant la 1re circonstance mentionnée dans la liste, à savoir le manque de
foi, il semble que le pape François manque de cohérence, puisque lors de son discours à la Rote
romaine, le 21 janvier 2016, il fit sienne la thèse traditionnelle : « Il est bon de rappeler clairement
que la qualité de la foi n’est pas une qualité essentielle du consentement matrimonial, qui, selon la
doctrine de toujours, ne peut être vicié qu’au niveau naturel » 14.Il est vrai que la législation
antérieure, depuis le pape Benoît XIV, permettait aussi de déclarer la nullité de mariage par une
procédure sommaire 15. Néanmoins, il s’agissait uniquement des cas ou la nullité du mariage était
évidente en raison d’un empêchement dirimant ou d’un défaut de forme canonique. Alors que dans
la nouvelle législation du pape François, les motifs de nullité sont loin d’être certains.Remarquons
cependant que le procès matrimonial plus bref devant l’évêque n’est permis que si les deux époux y
consentent. Or, parfois, l’une des parties est opposée à la déclaration de nullité de mariage. Ce
procès bref ne sera donc pas toujours possible.
7 - La force probatoire des déclarations des parties
Les déclarations des époux ont toujours été prises en considération par le droit dans les procès en
nullité. Cependant, elles restent toujours sujettes à caution, parce que la haine que les époux
nourrissent généralement l’un contre l’autre, ainsi que le désir de voir déclarer nul leur mariage,
afin de se remarier ou de régulariser leur situation, rendent ces témoignages suspects d’exagéra-tion
ou de mensonge. Voilà pourquoi, dans le Code de 1917 16, l’interrogatoire des parties n’avait pas
valeur de preuve. Par exemple, si une femme déclare s’être mariée par crainte grave, le juge n’a pas
le droit de se contenter de cette déclaration pour conclure que le mariage est invalide. Dans le
nouveau Code, jusqu'en 2015, les déclarations des époux putatifs ne pouvaient pas avoir une valeur
probante plénière à moins qu'il n'y ait d'autres éléments qui les corroborent pleinement 17. Le pape
François décide désormais que les déclarations des parties peuvent avoir pleine valeur probante
(nouveau canon 1678 §1). Elles peuvent "éventuellement" être soutenues par des témoignages, et ne
seront rejetées que s'il y a des éléments qui les infirment. On risque l’action en nullité par
consentement mutuel.
8 - Un seul témoin
L’adage populaire « testis unus, testis nullus » s’inscrit dans une tradition juridique millénaire et
universelle. La réforme de 2015 bouleverse ce principe ancien et vénérable, en affirmant au
nouveau canon 1678 §2 : « La déposition d’un seul témoin peut faire pleinement foi », à certaines
conditions. Le droit en vigueur avant 2015 disait au contraire : « La déposition d’un seul témoin ne
peut avoir pleine valeur probante »18 , avec l’existence d’exceptions. Désormais, c’est l’inverse qui
prévaut.
9 - Rejet de l’appel
L’appel contre une sentence allonge évidemment la durée de la procédure. La réforme cherche donc
à amputer le principe de l’appel. Mitis judex envisage le cas d’un appel qui «apparaît manifestement
purement dilatoire » (nouveau canon 1680 §2). Dans ce cas, l’appel doit être rejeté par le tribunal
qui confirmera par décret la sentence de première instance. Il s’agit d’une diminu-tion de l’une des
principales garanties offertes aux justiciables, et la seule apte à faire disparaître toute suspicion
d’arbitraire. De plus, le document ne définit pas le concept d’« appel manifestement dilatoire ».
Cette réforme risque donc d’entacher d’abus de pouvoir nombre de rejets.
10 - Le sacrement de mariage jugé par des laïcs
Le Souverain Pontife fait entrer les laïcs en nombre dans les tribunaux de mariage. Dans le Code de
1917, canon 1573, seul un prêtre peut être juge ecclésiastique. Dans le Code de 1983, canon 1421,
la conférence des évêques peut permettre que l’un des trois juges soit un laïc licencié en droit
canonique. Depuis 2015, deux juges sur les trois peuvent être laïcs. La nullité d'un mariage peut
donc être déclarée par un tribunal majoritairement composé de laïcs. Le principe de la potestas
regendi réservée aux clercs n’est plus sauvegardé.
11 - Jugement sur cette réforme
Ce motu proprio risque de conduire à beaucoup de déclarations de nullité abusives. Il peut
introduire dans l'esprit des fiancés et de la jeunesse l'idée que l'engagement au mariage n'est pas si
contraignant puisqu'on peut de façon rapide en obtenir la nullité. Des doutes peuvent surgir chez de
nombreux couples légitimement mariés, car s'il est si facile d'obtenir une nullité, c'est qu'il doit être
vraiment difficile de contracter un vrai mariage. Et que dire de ceux qui, pour une vraie raison, ont
recours aux tribunaux et obtiennent une nullité ? Quelle certitude ont-ils que leur affaire n'a pas été
bâclée ? Comme l’a remarqué l’archevêque de Dijon, « on a l’impression que le principe selon
lequel le mariage a la faveur du droit cède au principe que la nullité a la faveur du droit
»19.Nous sommes bien loin des recommandations de Pie XII au Tribunal de la Rote, le 3 octobre
1941 : « En ce qui concerne les déclarations de nullité des mariages, personne n’ignore que l’Eglise
ne soit, sur ce point, très réservée et bien éloignée de les favoriser. De fait, si la tranquillité, la
stabilité et la sécurité de la société humaine en général exigent que les contrats ne soient pas à la
légère proclamés nuls, a fortiori cela vaut pour un contrat d’une importance telle que le mariage : sa
solidité et sa stabilité sont requises pour le bien commun de la société humaine et pour le bien privé
des époux et des enfants ; et sa dignité de sacrement interdit que ce qui est sacré et sacramentel
ne soit, avec légèreté, exposé au danger d’être profané. Qui ne sait, d’ailleurs, que les cœurs
humains ne sont que trop enclins, dans des cas qui ne sont pas rares – pour tel ou tel grief, par
désaccord ou dégoût de l’autre partie, ou pour s’ouvrir la voie à une alliance avec une autre
personne coupablement aimée – à rechercher la libération du lien conjugal déjà contracté ? Aussi, le
juge ecclésiastique ne doit-il pas se montrer facile à déclarer la nullité du mariage, mais plutôt
s’employer avant tout à valider ce qui a été invalidement contracté ». Le pape Pie XII ajoute ensuite
que si le juge est certain de l’invalidité du mariage en raison de la présence d’un empêchement ou
d’un vice de consentement, et si la convalidation ne peut être réalisée, alors le juge doit prononcer
la sentence de nullité.Les modernistes eux-mêmes reconnaissent que Mitis Judex constitue une
révolution. Certains s’en réjouissent. Par exemple, le doyen de la Rote romaine de l’époque, Mgr
Vito Pinto, le jour même de la publication du motu proprio, invitait les évêques à une conversion,
afin de « passer du nombre restreint de quelques milliers de nullités au nombre démesuré des
malheureux qui pourraient obtenir la déclaration de nullité. Parmi ces pauvres, le pape François
entend le grand nombre de divorcés remariés qui attendent que justice leur soit rendue20» . Un
canoniste contemporain remarque avec justesse : « Cette approche nouvelle subjectiviste constitue
une sortie du cadre traditionnel où prévaut l’institution du mariage, pour entrer dans le cadre très
moderne, où prime l’individu21» . Autrement dit, le législateur traditionnel était surtout préoccupé
par la protection du lien matrimonial. Depuis 2015, il cherche avant tout à donner une nouvelle
chance aux personnes dont le premier mariage fut un échec.Redonnons la parole au canoniste
Cyrille Dounot : « L’on ne peut que s’étonner d’un tel chamboulement de la procédure canonique,
et des risques qu’il entraîne sur la solidité des jugements qui seront rendus en son application. De
nombreux principes sont contournés, renversés ou ignorés. Sous des apparences strictement
procédurales, cette profonde dévaluation du procès en nullité de mariage risque d’assimiler
nullité (déclarative) et annulation (performative). Il n’est pas sûr que cela rende service à
l’indissolubilité du mariage catholique. (...)Pie XI, dans sa première encyclique Ubi arcano Dei22,
dénonçait l’existence d’un “modernisme juridique”, condamné “aussi formellement que le
modernisme dogmatique”. Cette formule peut paraître surprenante dans la bouche d’un pontife,
puisqu’elle laisse entendre que le législateur ecclésiastique puisse succomber au modernisme, au
moins du point de vue normatif. A comparer la tactique moderniste dénoncée par saint Pie X dans
l’encyclique Pascendi, consistant en une affirmation de principe (ici l’indissolubilité du
mariage) suivie immédiatement de son contournement pratique ou de sa relativisation (ici, la
multiplication voulue et facilitée du nombre des nullités), il est possible de s’interroger sur la
possible adéquation de cette formule avec le motu proprio Mitis Judex. Espérons que le législateur,
dans sa sagesse, sache revenir sur ce texte afin de mieux traduire la doctrine catholique du mariage
en langage canonique, et d’une manière conforme aux principes juridiques »23.Début 2017, il était
déjà possible de mesurer quelques effets du motu proprio Mitis Judex. Le journal La Croix du 4
février 2017 a interrogé le vice-official du diocèse de Paris : « Quel est l’impact de la réforme des
nullités de mariage souhaitée par le pape ? Réponse : Depuis deux ans, le nombre de causes a
doublé. Le fait d’en entendre parler a motivé des personnes, ainsi que le fait que la procédure soit
allégée. Beaucoup de gens avaient peur de longs délais, qui viennent en plus après le divorce civil ».
Le prêtre ajoute que sur le plan financier, malgré le désir de gratuité exprimé par le pape, 1100
euros sont demandés aux personnes sollicitant une reconnaissance de nullité. Cela ne couvre pas
complètement les frais. Aujourd’hui, l’officialité de Paris instruit environ 200 causes de
reconnaissance en nullité de mariage par an.
12 - Conclusion
En simplifiant et en accélérant la procédure, le pape a fait voler en éclat toutes les digues qui
protégeaient l’indissolubilité du mariage. Comme l’a écrit Mgr Fellay dans sa supplique au Saint
Père, « les récentes dispositions canoniques du Motu proprio facilitant les déclarations de nullité
accélérées, vont ouvrir la porte de facto à une procédure de divorce catholique qui ne dit pas son
nom. (...)Comment ne pas être bouleversé par le sort des enfants nés de ces mariages annulés de
façon expéditive ? »24 .
Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas .25
Abbé Bernard de Lacoste
1 CIC 17 can. 1118 ; CIC 83 can. 11412CIC 17 can. 1986 ; CIC 83 can. 1682 3Constitution apostolique Dei miserationedu 3 novembre
1741. En réalité, ce qu’a fait Benoît XIV est plus une adaptation qu’une création. La conformité des sentences est un
vieux principe canonique qui remonte pour l’essentiel au droit des décrétales, c’est-à-dire au Moyen-Age. 4 CIC 17 can.
1014 ; CIC 83 can. 10605 CIC 17 canon 1965 ; CIC 83 canons 1676 et 16956Nouveau canon 16757C’est ainsi qu’on
appelle l’avocat de la validité du mariage. Sa présence est nécessaire pour la validité de la sentence. 8 Chiffre donné par
Mgr Minnerath, archevêque de Dijon, dans La réforme des nullités de mariage,une étude critique, Artège, 2016. A
Paris, en 2013, 94% des sentences ont été confirmées en 2e instance (L’année canonique t. 56). 9Philippe Roy-
Lysencourt, Les vota préconciliaires des dirigeants du Cœtus internationalis patrum, 2015, page 16 10L’année
canonique, t. 56, année 2015, page 21011 Propos de Cyrille Dounot dans La réforme des nullités de mariage, une étude
critique12Demeurer dans la vérité du Christ, Paris, Artège, 2014, page 23213CIC 83 can. 1425 §414Benoît XVI avait
expliqué la même chose le 26 janvier 2013 ; de même Jean-Paul II le 30 janvier 2003 ; de même tous les moralistes et
les canonistes tradi-tionnels.15 CIC 17 can. 1990 ; CIC 83 can. 168616 Voir canons 1747 à 175117CIC 83 canons 1536
§2 et 167918CIC 17 can. 1791 §1 ; CIC 83 can. 157319La réforme des nullités de mariage, une étude critique, Artège,
2016, page 3220Osservatore Romanodu 8 sept. 201521Cyrille Dounot, agrégé des facultés de droit, pro-fesseur à
l’université d’Auvergne, dans La réforme des nullités de mariage, une étude critique, Artège, 2016 22Lettre encyclique
du 23 décembre 192223La réforme des nullités de mariage, une étude critique,Artège, 201624Supplique publiée sur
internet le 15 septembre 201525 Mat. XIX,

2 – Amoris Laetita

Relativisme et morale
Le pape François, le 28 juillet 2013, scandalisa plus d’une bonne âme par cette
assertion : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-
je pour la juger ? » Si à ces paroles, on joint la photographie du pape bras dessus, bras
dessous avec un gay, on comprend que la terrible réprobation de l’Écriture Sainte à
l’égard de ces personnages puisse perdre toute force aux yeux du public.

L’Église catholique a toujours enseigné que le sacrement de mariage est indissoluble


et que les personnes qui ont divorcé ou, par la suite, ont voulu contracter une
nouvelle union, sont des pécheurs publics et donc à ce titre, vivant publiquement
dans une occasion prochaine et volontaire de pécher, ne peuvent être en état de
grâce et par là même s’approcher de l’Eucharistie qui est le sacrement de l’amour
de Dieu.

L’exhortation Amoris Laetitia (AL) relativise l’enseignement de l’Église.


Le pape, certes, reconnaît le modèle parfait et idéal du mariage tel que
l’Église l’a toujours enseigné. Or, selon lui, cet idéal est difficilement
réalisable dans les circonstances du monde actuel. C’est pourquoi il
faut reconnaître que des situations stables non conformes à l’idéal
chrétien (entendons : concubinages, mariages purement civils, etc.)
se rapprochent cependant de l’idéal. Par conséquent, dit-il, « quand
l’union atteint une stabilité consistante à travers un lien public, elle est
caractérisée par une affection profonde, confère des responsabilités à
l’égard des enfants, donne la capacité de surmonter les épreuves et peut
être considérée comme une occasion à accompagner dans le
développement menant au sacrement du mariage » (AL n° 293). Dès
lors, il faudrait nécessairement conclure de ces propos qu’une vie de
péché à deux serait une étape vers la sainteté du mariage chrétien !
Et aussi conclure qu’on pourrait les admettre aux sacrements de
confession et de communion sans qu’ils quittent leur état de péché
d’une manière ou d’une autre.Là est bien la volonté du pape comme il
l’a confirmée à différentes conférences épiscopales.

Le fondement erroné de cette attitude est posé au n° 305 d’A.L. : « Dans


cette même ligne, s’est exprimée la Commission Théologique
Internationale : “La loi naturelle ne saurait donc être présentée comme
un ensemble déjà constitué de règles qui s’imposent a priori au sujet
moral, mais elle est une source d’inspiration objective pour sa
démarche, éminemment personnelle, de prise de décision” » (AL
n° 305).

« La loi naturelle, commente l’abbé Gleize, n’est donc plus une loi
énonçant un commandement obligatoire. Elle se trouve ravalée au
rang d’un simple conseil, d’un stimulant ou d’une recommandation.
Une source d’inspiration. Nous retrouvons ici la proposition
condamnée par le pape saint Pie X, dans le décret Lamentabili : “La
vérité n’est pas plus immuable que l’homme lui-même, puisqu’elle se
développe avec lui, en lui et par lui” » (n° 58).
L’interprétation ultra-libérale d’Amoris laetitia par les évêques
d’Argentine : magistère authentique selon le pape François
Par Francesca de Villasmundo le 4 décembre 2017

Les quatre cardinaux conservateurs Brandmüller, Burke, Caffarra et


Meisner l’attendaient depuis plus d’un an. Elle est enfin arrivée cette
réponse pontificale officielle à leurs dubia demandant des
clarifications sur le chapitre VIII d’Amoris laetita et les
interprétations contradictoires qu’il engendre.

Elle leur est parvenue à travers les Acta Apostolicae Sedis (Actes du
Siège apostolique, AAS), le journal officiel du Saint-Siège qui contient
les principaux documents que le pape souhaite rendre publics. Et elle
ne va certainement pas résoudre la grave crise déchaînée au sein de
l’Église conciliaire par la promulgation de cette exhortation sur la
famille plus apostate qu’apostolique qui ruine la conception de
l’indissolubilité du mariage catholique.

Si deux d’entre les cardinaux des dubia sont décédés au cours de cette
année 2017 avant de connaître la position du pape François, les
cardinaux Burke et Brandmüller ont dû recevoir une douche froide à
la lecture des AAS du mois d’octobre 2016 qui contiennent le rescrit
ex audientia sanctissimi du 5 juin 2017 signé par le cardinal
Secrétaire d’État Pierre Parolin. Pour information, le rescrit est « un
acte administratif donné par écrit (d’où son nom) par une autorité
dans son domaine de compétence propre, qui fournit une réponse à
une question écrite, posée par une personne (physique ou morale), et
détaillant le contexte et les conditions précises du problème évoqué. »

Le rescrit en question stipule :

« Le Souverain Pontife décrète que les deux Documents qui précèdent
seront publiés sur le site web du Vatican et les Acta Apostolicae Sedis
comme Magistère Authentique. Fait au Palais du Vatican, le 5 juin
2017, Pierre Parolin, Secrétaire d’État. »

Les deux documents dont il est fait mention et qui sont donc édités
dans les AAS sont la lettre privée du pape François adressée le 5
septembre 2016 à Mgr Sergio Alfredo Fenoy, délégué des évêques de
la région pastorale de Buenos Aires, et les « Critères de base pour
l’application du chapitre VIII d’Amoris laetitia » définis par ces
évêques argentins. Le pape François dans son courrier les félicitait
pour leur interprétation du chapitre VIII :

« Cette lettre convient tout à fait. Elle explicite pleinement le sens du


chapitre VIII d’Amoris laetitia. Il n’y a pas d’autre
interprétation. Je suis certain que cela fera beaucoup de bien. »

Or cette pastorale argentine louée par l’ancien évêque de Buenos


Aires ouvre tout bonnement l’accès aux sacrements pour les
divorcés remariés civilement ne vivant pas dans la chasteté :

« Si on arrive à reconnaître que, dans un cas concret, il y a des


limites qui atténuent la responsabilité et la culpabilité, surtout
quand une personne considère qu’elle tomberait dans une faute
ultérieure en faisant du tort aux enfants de la nouvelle union,
Amoris Laetitia ouvre une possibilité au sacrement de la
réconciliation et de l’Eucharistie. »

Le fait de décréter officiellement que ces deux Documents font partie


du Magistère authentique a clairement pour but, du côté du Vatican,
de clore une bonne fois pour toute le débat instauré par les dubia et la
Correctio filialis, et le tumulte né des interprétations contradictoires
sur le chapitre VIII au sein du monde épiscopal tout en imposant
ainsi arbitrairement à tous les évêques la ligne libérale, progressiste
et laxiste bergoglienne en matière sacramentelle et en morale
familiale.

Mais c’est un acte extrêmement gravequi va rajouter de l’imbroglio à


la confusion générale engendrée par la crise ouverte depuis le concile
Vatican II au sujet du magistère. Car un dilemme se fait jour :
comment cette interprétation argentine contraire à la Tradition de
l’Église catholique peut-elle appartenir au Magistère authentique
comme le prétend le pape François ?

Pour s’en sortir et garder la paix, il est bon de relire le Catéchisme de


la crise dans l’Église de l’abbé Matthias Gaudron (FSSPX), question
n°19, dans lequel il est expliqué que

« l’infaillibilité du Magistère ordinaire universel des évêques


(M.O.U.) ne peut s’appliquer qu’à une vérité touchant la foi ou la
morale, que les évêques enseignent avec autorité, de façon
universellement unanime, comme divinement révélée aux Apôtres ou
nécessaire pour garder le dépôt de la foi et donc comme immuable et
obligatoire. »
Toutes ces conditions sont loin d’être réunies dans cette interprétation
pastorale d’Amoris laetitia.

Il est bon tout autant de réécouter ces quelques mots ci-dessous de


l’abbé de la Rocque, qui fut l’un des théologiens de la FSSPX lors des
discussions doctrinales avec Rome de 2009 à 2011. Lors d’une
conférence, le 18 mai 2012, il revint sur cette question si délicate du
Magistère :

« Il me semble qu’une distinction doit impérativement être posée


parce qu’aujourd’hui de par la nouvelle théologie, l’expression
magistère actuel a une double signification. […] l’expression
magistère actuel a pris un sens nouveau, autre, à l’occasion du
concile Vatican II. Nouvelle conception qui n’est autre que celle
condamnée par St Pie X dans son encyclique Pascendi dénonçant le
modernisme, où le magistère est considéré comme l’expression de la
conscience ecclésiale. Le magistère n’est plus le médiateur nous
transmettant avec les garanties de véracité propres au Christ,
l’enseignement du Christ, non le magistère est considéré comme
l’expression de la conscience interne de l’Église. Paul VI dira que
« le Concile qu’est-ce que c’est ? C’est un moment où l’Église se
recueillit en elle-même pour se dire à elle-même ce qu’elle pensait
d’elle-même. »

« Alors face à cette confusion l’âme catholique en général […] pour


rester docile à l’enseignement authentique de l’Église n’a pas d’autre
solution que de regarder l’objet enseigné pour voir s’il est conforme
ou non à l’enseignement authentique de l’Égliseoù là, sans l’ombre
d’un seul doute, le magistère engagé par l’autorité était bien le
magistère ministériel par lequel il se faisait les instruments du Christ-
Vérité. On n’a pas d’autre solution que celle-ci… »

Aussi, pour ne pas être pris dans l’imbroglio qui règne dans la Rome
actuelle à cause d’Amoris laetitia si contraire à la doctrine
traditionnelle de l’Église catholique et, pire encore, pour ne pas se
laisser abuser par le magistère conciliaire du pape François qui
« fait » pour paraphraser un commentaire de Mgr Lefebvre sur Jean-
Paul II « une pastorale qui emmène les peuples dans l’apostasie »,
« l’âme catholique en général » n’a pas d’autre solution que de s’«
attacher fermement à la Tradition, soit au Magistère officiel de
l’Église pendant vingt siècles »(Mgr Lefebvre, Paris, le 27 août
1976), et de n’avoir « aucune part, nullam partem habemus » « à ce
système qui se qualifie lui-même d’Église Conciliaire » (Lettre
ouverte à son Éminence le cardinal Gantin, préfet de la congrégation
des évêques, Ecône, le 6 juillet 1988).
Car Dieu ne change pas, la Vérité non plus.

Francesca de Villasmundo

***

Tel est le fruit de cet œcuménisme délétère qui fait insidieusement


des catholiques des protestants qui s’ignorent, cette dérive ayant
commencé avant même la nouvelle messe - imposée par Paul VI -,
qui fut ourdie avec le concours de… pasteurs protestants ( !) et du
franc-maçon Mgr Bugnini !

Certains pasteurs affirment à présent qu’un prêtre peut conseiller à un


pénitent de recevoir la communion même s’il est un pécheur
impénitent dans le cas où il lui manquerait « la pleine connaissance
de cause et le consentement délibéré ». Mais n’est-ce pas justement
le rôle du prêtre de former la conscience du pénitent et de faire en
sorte qu’il acquière justement cette pleine conscience de cause
(donc du péché commis) et du consentement délibéré qui
l’accompagne ? »

En aucun cas la doctrine des circonstances atténuantes ne saurait être


utilisée comme un masque pour dissimuler l’éthique de situation -
qui n’est autre qu’une morale opportuniste – qu’elle recouvre,
doctrine hérétique condamnée par St Jean-Paul II et conduisant à la
perte des âmes.

Il y a déjà deux Eglises 


· il y en a une qui, ayant fait du dialogue avec le monde une
sorte de dogme, légitime de fait le subjectivisme interprétatif
et le relativisme moral. Elle réfute l’application fidèle de ce
que dictent la Bible et 20 siècles de magistère en alléguant le
refus de tout « juridisme ». En invoquant, sur le plan
pastoral, la miséricorde divine que le Christ a annoncée à
Soeur Faustina Kowalska tout en passant sous silence le
justice divine dont elle est cependant inséparable !

· Et il y en a une autre qui continue à faire appel à la loi


divine, à la reconnaître avec amour et humilité.
· La fracture est nette !

· Si le schisme n’est pas encore prononcé de


jure (en droit) il l’est déjà de facto (dans les
faits ) !

· «Tout péché, tout blasphème, sera pardonné aux hommes, mais


le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné » (Mt 12,
31). Ce péché contre l’Esprit Saint a fait couler beaucoup
d’encre et provoqué bien des angoisses ! Ces fortes paroles
font suite à des miracles accomplis par le Christ qui dérangent
la « bien-pensance » de la classe religieuse. Avant de parler du
péché contre l’Esprit, Il proclame la bonté du Père qui donne à
chacun ce dont il a besoin. Enfin, ces paroles s’inscrivent dans
le cadre de combats spirituels au cours desquels Il exorcise
des personnes. Cela provoque une fois encore la colère des
Pharisiens qui L’accusent de chasser Satan au nom de Satan.

· Ce contexte biblique nous permet de mieux saisir l’importance


de ces paroles. Au milieu d’une surabondance de signes
miséricordieux et de paroles sur la bonté du Père, Jésus met en
garde contre un endurcissement possible qui peut aller jusqu’à
l’extrême : refuser que l’Esprit nous enseigne et nous
touche.

· Autrement dit, « le “blasphème” ne consiste pas à proprement


parler à offenser en paroles l’Esprit Saint ; mais il consiste à
refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l’homme par
l’Esprit Saint » (Jean-Paul II).

· Cela signifie que le péché contre l’Esprit a une double


dimension. La première consiste à refuser la mise en lumière
du péché par l’action de l’Esprit. L’intelligence se dérobe
systématiquement à la révélation du péché, révélation qui se
fait à travers les rencontres et les circonstances de la vie par
lesquelles l’Esprit Saint nous enseigne intérieurement. C’est ce
qu’on appelle le refus de la « manifestation du péché ».

· Jésus met en garde contre un endurcissement possible


qui peut aller jusqu’à l’extrême.

· Il s’agit d’une « résistance intérieure, presque [d’]une


impénétrabilité de la conscience, [d’]un état d’âme que l’on
dirait durci en raison d’un libre choix. C’est ce que la Sainte
Écriture appelle “l’endurcissement du cœur ”», écrit saint
Jean-Paul II. Cela correspond de nos jours à la « perte du
sens du péché » qui va de pair avec la « perte du sens de
Dieu ». Et de conclure : « L’Église demande que le dangereux
péché contre l’Esprit laisse la place à une sainte disponibilité
à accepter sa mission de Paraclet lorsqu’Il vient “manifester
la culpabilité du monde en fait de péché, en fait de justice et en
fait de jugement” » (Jn 16, 8).

· Une fois le péché mis en évidence, la seconde dimension du


péché contre l’Esprit Saint se réalise par le refus de la
miséricorde de Dieu. « Si Jésus dit que le péché contre
l’Esprit Saint ne peut pas être remis ni en ce monde ni dans
l’autre, c’est parce que cette “non-rémission” est liée à la
“non-pénitence”, c’est-à-dire au refus radical de se convertir
et d’accueillir le pardon de Dieu. »Selon les mots du pape
François, « le Seigneur pardonne tout ! ». Mais on peut se
montrer fermé au pardon. « On ne veut pas être pardonné ! On
ne se laisse pas pardonner ! » C’est pourquoi il est si important
de demander au Seigneur un cœur qui sache écouter et se
laisser enseigner ; une conscience qui se laisse éclairer ; et
finalement, un cœur contrit qui accueille avec joie la
miséricorde du Seigneur ! 

Père Nicolas Buttet

***

Le sacrement de l’ordre (conféré à des hommes mariés) suivra sans


nul doute la ruine du mariage sacramentel ainsi introduite par le pape
François et ses prédécesseurs, le prêtre devenant alors l’équivalent
d’un pasteur protestant…un « acteur liturgique !

Mitis Iudex constitue, comme on le voit ici, le prolongement,


scandaleux mais logique, de cette dérive protestante qui, de
l’intérieur, détruit l’Eglise depuis le Concile Vatican II.

C : Divorce & péché mortel


Nombre de clercs, contaminés par les « droits de l’homme »
(sans Dieu & contre Dieu le plus souvent !)
sont devenus infidèles au magistère de l’Eglise et complaisants
avec le péché…

C 1 - Sur le divorce civil et la séparation

Comme l’indiquent bien le texte du CEC 2383 et le


canon 1153 (cf infra) engager un divorce civil, dans le
nouveau Code de droit canon, n’est permis que dans le
cadre de la séparation légitime prévue par le Code de
droit canonique (Can. 1151 -1155) confirmée dans
certains caspar un décret de l’Ordinaire du lieu.
L’autorisation préalable de l’Ordinaire est une
précaution qui évite justement de promouvoir des procès
canoniques dont les sentences – décrétant l’invalidité du
sacrement – violeraient les normes de droit divin
applicables à tout mariage ; avec comme conséquence
gravissime que de telles sentences sont de nature à blesser
et léser profondément les conjoints dont le mariage est
alors injustement détruit, de constituer un grave et
insupportable scandale pour autrui et de favoriser la
destruction, de l’intérieur, par l’ Eglise elle-même, de
nombre de mariages chrétiens !

a - Nouveau Code de droit canonique de 1983 :

La séparation avec maintien du lien


Can. 1151 - Les conjoints ont le devoir et le droit de garder la vie commune
conjugale, à moins qu'une cause légitime ne les en excuse. 

Can. 1152 - § 1. Bien qu'il soit fortement recommandé que le conjoint, mû


par la charité chrétienne et soucieux du bien de la famille, ne refuse pas son
pardon à la partie adultère et ne rompe pas la vie conjugale, si cependant il
n'a pas pardonné la faute de manière expresse ou tacite, il a le droit de
rompre la vie commune conjugale, à moins qu'il n'ait consenti à l'adultère,
n'en soit la cause ou n'ait commis lui aussi l'adultère. 

§ 2. Il y a pardon tacite si l'époux innocent, après avoir eu


connaissance de l'adultère, a vécu de plein gré conjugalement
avec son conjoint; mais ce pardon est présumé si pendant six
mois il a maintenu la vie commune conjugale et n'a pas fait
recours auprès de l'autorité ecclésiastique ou civile. 

§ 3. Si l'époux innocent a rompu de plein gré la vie commune


conjugale, il déférera la cause de séparation dans les six mois à
l'autorité ecclésiastique compétente qui, ayant examiné toutes
les circonstances, estimera s'il est possible d'amener l'époux
innocent à pardonner la faute et à ne pas prolonger pour
toujours la séparation. 

Can. 1153 - § 1. Si l'un des conjoints met en grave danger l'âme ou le corps
de l'autre ou des enfants, ou encore si, d'une autre manière, il rend la  vie
commune trop dure, il donne à l'autre un motif légitime de se séparer en
vertu d'un décret de l'Ordinaire du lieu et même, s'il y a risque à attendre, de
sa propre autorité.

§ 2. Dans tous les cas, dès que cesse le motif de la séparation,


la vie commune conjugale doit être reprise, à moins que
l'autorité ecclésiastique n'en ait décidé autrement.

  

b- « Théologie morale » 

(par l’abbé Jean-Benoît VITTRANT, S.J.,


ancien professeur à la faculté de théologie de Paris)

« art. 1023, 2ème § : le divorce civil et le mariage chrétien


Toute intervention civile est impuissante à dissoudre un mariage chrétien,
même non consommé, et incompétente pour juger de sa nullité. Il ne peut
donc en aucun cas être question d’un véritable divorce civil pour un
chrétien. »

*** 

Rappelons que l’Eglise a fortement et constamment affirmé, avant le Concile


Vatican II que :

· ledivorce, même pour cause d’adultère, n’est pas admis (can. 5, session
24 du Concile de Trente) ;

· Cette interdiction a été réaffirmée par les encycliques «Arcanum


divinae » & «Casti Connubii » des Papes Léon XIII et Pie XI ;
lesquelles sont revêtues d’une infaillibilité solennelle carportant sur
une doctrine de foi et de morale que soulignent, avec une entière
certitude, les termes employés !

· Le Concile Vatican II est venu bouleverser cette doctrine immuable au


mépris du magistère constant de l’Eglise depuis les temps
apostoliques…

En conclusion :

· Le magistère a toujours jugé le divorce inacceptable, cette interdiction


ayant été réaffirmée solennellement par le Concile de Trente et les
encycliques des Papes Léon XIII et Pie XI qui le proscrivent formelle-
ment ;

· Les deux conditions nouvelles exigées par le CEC § 2383 qui rendraient le
divorce licite dans les deux cas énoncés sont donc, de ce fait, en
contradiction formelle avec la doctrine antérieure, jamais abrogée, elle-
même conforme aux enseignements du Christ.

C 2 – Sur le péché et l’admission à la communion

· Saint Thomas d’Aquin donne dans sa Somme théologique la liste des six
péchés contre l’Esprit Saint, les six grandes manières dont il est possible,
au moment de la mort, de commettre le péché qui conduit en enfer.

Cette liste reste valable et correspond parfaitement aux actes d’un orgueil
devenu indestructible:
Refus de croire à la vérité suffisamment révélée,
Envie des grâces fraternelles,
Présomption,
Désespérance,
Obstination,
Impénitence finale.

Commentaire par Arnaud Dumouch :

1- Refus de croire à la vérité suffisamment révélée

Le premier de ces péchés est décrit à travers l’attitude des Docteurs de la loi dénoncés
par Jésus. Il est clair, d’après ce qu’en dit le Messie, que certains désirèrent sa mort tout
en sachant fort bien qu’il venait de Dieu. Or, quelques années plus tard, ils moururent.
Entre temps, il est probable que certains d’entre eux avaient eu le temps de participer
activement à des persécutions contre la toute jeune Église de Jésus. Cette attitude est
logique. Celui qui pousse l’amour du pouvoir au point d’éliminer consciemment un
envoyé de Dieu n’a pas de raison de changer par la suite, jusqu’à l’heure de sa mort,
arrivé devant Jésus. C’est ainsi que fonctionne le premier de ces blasphèmes contre
l’Esprit Saint. La vérité et l’amour pleinement manifestes ne produisent aucun effet
de conversion. Le pécheur a déjà fait son choix d’une manière si définitive et lucide
qu’il ne prend même pas la peine de considérer l’autre voie. Il n’y croit pas... par
choix. Dans leur recherche exclusive du pouvoir, ces hommes sont prêts à nier pour
l’éternité. Il faut pour cela, c’est certain, un orgueil démesuré. Sans cet orgueil lucide et
fort, il ne peut y avoir d’enfer. Tout autre péché que celui-là ne résiste pas devant la
douceur et l’humilité de Jésus.

L’histoire donne, semble-t-il, un exemple analogue mais beaucoup plus récent. Il s’agit
encore d’un prêtre. Il s’appelle Monseigneur Pierre Cauchon. Il est le juge de Jeanne
d’Arc. Les documents du procès de condamnation sont fiables par l’honnêteté du greffier
Manchon qui, au risque de sa vie, refusa de falsifier les textes. Monseigneur Cauchon
est Docteur en théologie, formé à la Sorbonne. La guerre de cent ans oppose les Anglais
et les Français. Jeanne d’Arc, jeune fille de 18 ans sans culture, avait réussi à faire sacrer
le roi de France Charles VII à Reims. Cauchon avait pris parti pour les Anglais. Une
ambition secrète portait son zèle: devenir archevêque. Il le sera effectivement, pendant
dix ans, au prix d’un péché dont on voit mal les circonstances atténuantes. Lorsque le
destin le fit juge de Jeanne, il comprit ce qu’il lui faudrait faire: la convaincre de
sorcellerie, par tous les moyens. Or, au cours du procès, tout lui indique qu’il a non
seulement affaire à une jeune fille vivante et saine, pleine d’humour et de grâce, mais à
une envoyée de Dieu. Elle est inspirée de réponses théologiques qui dépassent son niveau
de culture. Elle échappe aux pièges de la dialectique subtile. Les prophéties qu’elle avait
faites se sont réalisées à la lettre. Malgré cette évidence, l’évêque Cauchon refuse de
croire à l’évidence.Il lui faut sa vie. Sa promotion en dépend. Pour cela, il utilise les
astuces les plus rouées. Il falsifie sa science théologique. Jeanne n’a pu être convaincue
de sorcellerie ou d’impiété. Elle n’est attaquable qu’au plan de la lettre d’un texte
sacré qui condamne le travestissement. Elle ne s’habille pas en homme par vice mais
parce qu’elle est entourée de soldats. Profitant d’une faiblesse due à une intoxication
alimentaire qu’il a provoquée, l’évêque lui promet une prison gardée par des femmes à
condition "qu’elle se soumette à son autorité et s’habille en femme." Les termes sont
volontairement vagues. Fatiguée, elle accepte. Trahissant sa parole, l’évêque la remet
aussitôt dans sa prison tenue par des hommes, ses vêtements d’homme bien en vue. Le
lendemain, il n’aura qu’à constater sa rechute et à la faire brûler vive comme "relaps"
(retombée dans l’hérésie).

S’agit-il d’un péché contre l’Esprit Saint? Il est impossible de juger le fond des cœurs.
Ces histoires ne font qu’illustrer les péchés contre l’Esprit Saint et ne se prononcent pas
avec certitude sur la réalité de ce péché et le choix définitif des personnes citées. Mais
l’apparence de cette histoire illustre bien ce qu’est le refus de croire à l’évidence. Ce
péché est en fait une volonté de ne pas croire par amour d’autre chose: plaisir, pouvoir
ou richesse. Cet évêque théologien est nécessairement lucide. Il manifeste une grande
maîtrise de lui. Il est averti de nombreuses fois par son entourage. Son greffier est comme
une voix de Dieu, droite et discrète. Si tout cela est vrai, si aucune faiblesse cachée ne
motive le comportement de l’évêque, on peut légitimement être inquiet pour son salut. A
sa mort, Monseigneur Cauchon se contentera de choisir avec la même détermination
l’enfer.

2- Envie des grâces fraternelles

Le deuxième blasphème contre l’Esprit est plus facile à comprendre car plus proche de
nos comportements habituels.L’envie des grâces du prochain est un état d’âme fréquent
qui, fort heureusement, n’est la plupart du temps que faiblesse ou bêtise. Nous prendrons
l’exemple d’une personne ayant vécu. Il ne s’agit pas, encore une fois, de se prononcer
sur le choix éternel de quiconque, mais seulement d’être illustratif. Lorsqu’ Adolf Hitler
s’est suicidé, il a quitté ce monde en emportant la responsabilité directe de dizaines de
millions de vies humaines détruites dont, en particulier, quelques millions de femmes,
d’enfants coupables d’être nés accompagnés de son mépris. Formellement, et sans entrer
trop rapidement dans sa conscience, Hitler ne semble pas s’être rendu coupable d’un
véritable blasphème contre l’Esprit Saint avant l’heure de sa mort. Rappelons-le, les
conditions requises pour commettre ce péché sont vertigineuses. Dieu est juste et la
moindre ignorance déterminante par rapport au sens de la vie terrestre est reçue comme
une circonstance atténuante. A la différence de Monseigneur Cauchon, Hitler ignore bien
évidemment la théologie et le cœur de Dieu. Il ne soupçonne pas un seul instant à quel
point il est aimé par les milliards d’êtres humains et angéliques présents auprès de Dieu.
Nul ne peut savoir à l’avance comment il aurait vécu s’il avait connu le Seigneur de la
gloire.

De toute façon, il est certain qu’il fut accueilli à l’heure de sa mort par le déploiement
d’un innombrable cortège de saints. Le Ciel entier se mobilisa pour sauver ce grand
pécheur. Parmi les âmes présentes brillaient celles de millions de juifs qu’il avait fait
exterminer. Il les vit un à un pendant un de ces regards profonds que peut offrir la
puissance de Dieu au moment décisif. Toutes ces âmes réunies proposaient leur pardon à
Hitler, sans arrière-pensée. C’est ainsi que l’on est au Ciel. Nul ne peut entrer au Ciel
sans être dans une telle disposition de l’âme. C’est pourquoi il est certain que les juifs
accueillirent Hitler de cette façon. Il vit le visage de Jésus rayonnant la douceur et
l’humilité. Il vécut de l’intérieur cette parole terrible pour lui de l’Évangile: "Tout ce que
vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait." Le
silence accueillant de Dieu à l’instant de la mort est décrit par l’Écriture comme le Jour
de la colère (Dies irae). Mais le démon aussi, avait droit à la parole, comme il convient
en cette occasion. Il n’est pas difficile, connaissant les obsessions de Hitler durant sa vie
terrestre, d’en reconstituer la teneur. Satan sait comment parler pour toucher une âme
dans l’axe même de sa perversité: "Vois ces juifs, ces tziganes que tu as méprisés avec
raison toute ta vie. Regarde leur humiliante attitude de dépendance les uns vis-à-vis des
autres. Regarde la royauté qu’ils ont reçue de Dieu. Si tu te convertis maintenant,
n’oublie pas que toi, le Guide de millions d’hommes, tu seras plus petit qu’eux pour
l’éternité. De Maître que tu étais, tu deviendras inférieur car chacun se fait serviteur de
tous dans leur monde. Ne te convertis pas. Reste fidèle à ton combat, sois Roi avec moi,
loin de ces gens."

Là se trouve la puissante tentation de l’envie des grâces fraternelles. Elle concerne tout
homme qui a été dominant vis-à-vis de son prochain durant sa vie. Il est difficile de
renoncer au pouvoir. L’écho de ces paroles fut, on s’en doute, immense dans un cœur tel
que le sien. Elles correspondaient à toute sa vie. Nous ne saurons qu’au Ciel quel fut le
choix définitif de Hitler en ce 30 avril 1945. Implora-t-il le pardon de Dieu et de ses
frères? Provoqua-t-il au Ciel la plus grande joie ? Céda-t-il au contraire à l’envie, selon
l’inclination acquise par toute une vie nourrie de haine? L’envie des grâces fraternelles,
deuxième péché contre l’Esprit Saint, est sans rémission possible car, commis ainsi
dans la lucidité de l’heure à la mort, il est le fait d’une personne qui jamais plus ne
reviendra en arrière.

3- Présomption
Pour comprendre la présomption, troisième péché contre l’Esprit Saint, il faut se
souvenir de la chute de l’ange Lucifer telle que rapportée en note dans la première partie.
La présomption est ici: vouloir posséder Dieu en refusant les conditions voulues par
lui : humilité et charité. Ce péché est typiquement Luciférien car il implique un sens
inné de sa propre grandeur. Il est pourtant possible chez l’être humain, surtout au terme
d’une vie emplie d’honneurs et de richesses. Supposons qu’un homme arrive devant
Jésus à l’heure de sa mort et exige le paradis tout en excluant les conditions de petitesse
proposées par le Sauveur; supposons qu’il maintienne fermement cette attitude, en pleine
lucidité, prêt à perdre la vie éternelle plutôt que d’aimer ce Dieu qui ne se donne qu’à
l’amour, alors il se condamne lui-même à l’enfer et ce pour l’éternité puisque,
éternellement, il criera à Dieu: "J’ai raison." Dieu rejette activement cet homme-là car il
a l’audace de vouloir forcer l’entrée dans la vision béatifique. D’où ces textes: "Les fils
du Royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures. Là seront les pleurs et les
grincements de dents."

4- Désespérance

La désespérance, en tant que telle, est un péché contre le Saint-Esprit et est plus difficile
à comprendre. Trop facilement au cours de l’histoire, on l’a confondue avec le désespoir
psychologique qui, quant à lui, est incapable de plonger un homme en enfer. L’histoire de
Judas est significative à cet égard.

D’après les Évangiles, le défaut majeur de Judas fut son lien avec l’argent. Non
seulement il volait dans la bourse commune des apôtres mais il se rendait malade à la vue
du gaspillage apparemment autorisé par Jésus: "Pourquoi ce parfum a-t-il été répandu à
terre? N’aurait-on pas dû le vendre trois cents deniers qu’on aurait donnés à des
pauvres?", reproche Judas à Jésus après le passage d’une femme repentie. A cause de son
avarice, il ne supportait plus Jésus. Pourtant, il cachait son double jeu en vivant comme
les autres disciples. Il avait certes été témoin des miracles de Jésus. Il ne pouvait pas être
dupe de sa puissance surnaturelle. Cependant, il ne comprenait pas son message trop
spirituel, pas assez réaliste. Jésus tenta tout pour le ramener à lui. Le signe de la bouchée
de pain prouve l’amitié et la confiance. En acceptant ce pain de communion, sans parler à
Jésus de son trouble, il s’enferra dans l’hypocrisie. Le démon n’eut plus qu’à lui suggérer
de livrer Jésus aux chefs des Juifs, en lui apportant de très bonnes raisons : le danger
politique de l’Évangile, la nécessité d’un jugement de discernement de la part des
Docteurs de la loi, et l’argent à gagner. Lorsqu’il eut accompli son geste, il se sentit
d’abord soulagé. Mais en même temps que disparaissait la tentation, il eut soudain un
retour de lucidité: Tous les miracles de Jésus lui revinrent en mémoire ainsi que les
prophéties de sa Passion. Il eut une conscience brutale d’être le traître, celui qui devait
livrer le Messie. Il fut saisi d’un vertige désespérant devant l’immensité de son crime:
"Faute impardonnable! Malheur à moi" et il alla se suicider.

Ce suicide est le fruit d’un désespoir effrayant devant la conscience d’un acte irréparable.
Mais il ne constitue pas encore, semble-t-il, un péché contre l’Esprit Saint. En effet,
l’effroi d’une condamnation sans rémission possible de la part de Dieu vient submerger
la pensée au point d’entraver le jugement. Elle est fausse et liée à un manque de
connaissance de Dieu. Elle doit donc être rectifiée par une preuve glorieuse de la bonté
de Dieu. Quant à sa faiblesse liée à la panique, l’attitude de Judas la prouve: il court
rendre l’argent, espérant peut-être d’une façon illusoire libérer Jésus. Tout péché, aussi
grave soit-il, lorsqu’il est empreint d’erreur théologique ou de faiblesse, ne peut
constituer un véritable blasphème contre l’Esprit Saint. Le suicide de Judas révèle d’autre
part en lui une capacité à regretter la faute commise tout en n’imaginant pas le pardon
possible.

Aurions-nous agi de façon différente à sa place? Un tel désespoir dans une telle situation
est naturel. Qui peut espérer être pardonné après une trahison aussi grave? Quand l’ami
trahi est un Messie de Dieu, qui ne penserait à l’enfer?

Judas se pendit. A cet instant même, Jésus (ou un ange délégué par Jésus selon l’heure à
laquelle il fit son geste) se montra à lui. Sans erreur possible, la clarté de cette apparition
manifesta à Judas l’inimaginable: son péché pouvait être pardonné. Il lui suffisait de
demander pardon et de se jeter dans les bras du Messie mort pour lui. Mais le démon
toujours présent à l’heure de la mort criait: "Faute impardonnable! Malheur à toi, tu es
perdu." Par cette parole, il le tentait non plus de désespoir mais de désespérance. Il ne
s’agissait plus pour lui de le pousser à un désespoir psychologique en lui faisant croire
faussement à l’impossibilité du pardon de Dieu. L’existence de ce pardon ne pouvait être
ignorée à cette heure par Judas devant l’évidence de l’apparition glorieuse de l’Envoyé
de Dieu. Non, le démon essayait de convaincre un homme calme, en pleine possession de
ses facultés de jugement, connaissant parfaitement la Bonne Nouvelle, de refuser le
pardon offert: "Garde ta dignité. Ta faute est trop grave, assumes-en les conséquences en
refusant le pardon." Il s’agit d’une désespérance voulue et maintenue fermement malgré
le pardon évident de Dieu.

Cet acte curieux est en fait une subtile manifestation d’un orgueil qui se camoufle en
dignité: "J’ai trop péché, je m’en vais." Quel fut le choix définitif de Judas?
Désespérance volontaire ou abandon de son âme blessée dans les bras de Dieu? Il existe
une parole terrible de Jésus à son égard: "Malheur à cet homme-là par qui le Fils de
l’homme est livré. Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître." N’interprétons
pas trop vite cette prophétie comme la preuve de la damnation éternelle de Judas. Il faut
se souvenir que, par le péché, nous avons un jour livré le Fils de l’homme. Jésus ne
prend d’ailleurs ce nom de Fils d’homme que pour signifier que tout péché contre
un fils d’homme est contre lui. Il faut ajouter comme sous-entendu à ce texte: "sauf
s’il implore le pardon."

La désespérance, comme blasphème contre l’Esprit Saint, est concrètement un choix de


l’intelligence et non une pulsion de la sensibilité. La distinction peut paraître subtile. Elle
est fondamentale si l’on veut comprendre le sort de ceux qui se suicident par désespoir.
Loin d’être damnés pour l’éternité, il faut affirmer que la souffrance de ces pauvres
enfants de Dieu les dispose au contraire à se précipiter avec amour dans ses bras dès
qu’ils entendent parler de son existence.

5- Obstination

Le cinquième blasphème contre l’Esprit Saint, l’obstination, est aisé à comprendre. Tout
homme qui, face à face avec Jésus, s’obstine à maintenir son choix définitif et lucide
dans le sens de son égoïsme, se met librement en enfer. Et son enfer est éternel car,
dans la lumière de Jésus, le choix est arrêté pour toujours. Il n’y a pas de fin à l’enfer car
la personne obstinée veut demeurer sans fin dans son péché.

6- Impénitence finale

Quant à l’impénitence finale, elle a été décrite au début de ce chapitre. Arrivé de l’autre
côté, l’homme du Moyen-Age ne se repent pas car, tout à coup, son péché lui paraît bon.
Le seul motif qui le tenait dans l’inquiétude disparaît. Il n’a plus peur de l’enfer.

Il ne faut pas confondre le péché contre l’Esprit Saint d’impénitence finale avec
l’impénitence que l’on observe parfois chez des mourants. Dans les années 1910, mourait
un homme politique, adhérent du parti Radical socialiste, bon époux d’une femme
catholique. Il avait toute sa vie professé des idées opposées au christianisme. Il avait
même adhéré à un groupe philosophique de type franc-maçon, s’efforçant de construire
un monde empreint des idées humanistes : liberté, justice sociale, solidarité. Ces trois
idées ne sont pas en elles-mêmes opposées au christianisme mais elles s’accompagnent
d’un athéisme pratique qui pourrait se traduire ainsi: "Vivons libres et respectons-nous
les uns les autres afin de vivre heureux sur la terre avant que la mort ne nous détruise." Il
en résulte à long terme une tolérance et un respect d’autrui finalisés par... l’amour de soi,
afin de mieux trouver son bonheur individuel. La religion chrétienne, on le voit, implique
une philosophie inverse.

Pour cet homme, la religion chrétienne comme toutes les religions lui paraissait conduire
au fanatisme et à l’obscurantisme et il savait à l’occasion le prouver par des exemples
bien documentés tirés de l’histoire. Puis il tomba malade et la maladie s’avéra sans
guérison possible. Son épouse, angoissée par son salut, crut bien faire en appelant à son
chevet un prêtre. Celui-ci vint et, sans le brusquer, avec toute la délicatesse voulue, lui
parla de Jésus, du pardon, de la vie éternelle. Mais l’homme eut un geste terrible.
Saisissant le crucifix, il le jeta à terre. Il se détourna et mourut quelques heures après. Ses
frères Francs-maçons vinrent trouver sa femme et lui remirent une lettre-testament
refusant les funérailles à l’église.
Devant les signes de son impénitence finale, son épouse crut en sa damnation éternelle.
Elle en fut désespérée comme on peut l’être pour un mari tendrement aimé. Elle écrivit à
Monseigneur d’Hulst qui était à l’époque très connu pour la qualité de sa direction
spirituelle. Il la rassura en lui écrivant une lettre qui mérite d’être citée car elle constitue
historiquement la première allusion d’un théologien à la possibilité d’une révélation à
l’heure de la mort.

"Dans ce dernier combat de l’agonie, quand la pensée est lucide et la voix muette,
quand le monde extérieur s’éteint autour du moribond et le laisse seul avec son
monde intérieur, quand son oreille n’entend plus ses paroles trompeuses destinées
à le rassurer et que son âme entend la réponse de mort, qui lui dit la prochaine et
terrible vérité, à cette heure d’angoisse et de clairvoyance, il y a certainement une
sollicitation suprême de la miséricorde. Il y a une apparition (je prends ce mot
dans le sens métaphysique et le plus large), une apparition de Jésus. Il y a le
souvenir, tout d’un coup ranimé, de ces fragments épars d’instruction religieuse
oubliés depuis l’enfance, d’idées religieuses répandues çà et là dans la société et
que l’on rencontrait autrefois sur son chemin d’indifférence. Tout cela s’assemble,
tout cela revit comme les ossements d’Ezéchiel, tout cela recompose une figure de
la vérité qui s’offre à l’âme dans les traits bénis du Rédempteur."

Selon Monseigneur d’Hulst, cette grâce finale qui précède la mort est si certaine qu’on ne
doit jamais désespérer du salut de personne.

De fait, que devint l’homme dont nous racontions la mort? Il fut sauvé et non seulement
il le fut mais il devint grand dans le Ciel comme le deviennent ceux qui aiment beaucoup.
C’est que le geste vis-à-vis du crucifix n’était pas celui d’un homme pervers et obstiné
dans son impénitence. C’était celui d’un incroyant sincère: "Ne jugez pas, affirme Jésus,
vous ne serez pas jugés." Selon notre homme, après mûre réflexion, Dieu ne pouvait pas
exister. Le monde avec ses malheurs, la nature elle-même avec ses contradictions lui
paraissaient avec évidence le fruit d’un hasard. De Dieu, point! L’homme, dans ce monde
désespérant, lui paraissait plus malheureux que les animaux puisqu’il était conscient de
tout cela. Quand il avait vu entrer ce prêtre dans sa chambre de mourant, il l’avait rejeté
avec pitié comme on rejette un marchand d’espérance. Puis il était mort, regrettant
seulement de ne pas avoir menti extérieurement pour rassurer sa femme. Mais, arrivé
devant l’Au-delà, voyant d’un seul regard la Vérité, il y avait adhéré immédiatement. Un
homme au cœur droit ne rejette pas l’évidence, surtout quand elle donne sens aux
scandales les plus obscurs de la vie terrestre. Allégresse devant l’existence du salut et
larmes pour ses erreurs passées, telles furent les réactions de cet homme juste. Il n’eut
même pas à passer par un temps de purgatoire car, ayant aimé toute sa vie son épouse
de tout son cœur, il sut immédiatement aimer Dieu.

Tout autre est l’impénitence finale. Elle est le fait d’un homme durci volontairement dans
son péché, qui préfère froidement vivre en enfer éternel plutôt que de changer, et ceci
face à la douceur de Dieu. Tous les blasphèmes contre l’Esprit Saint sont d’ailleurs de la
même espèce. Tous sont un refus réfléchi d’un mariage d’amour éternel proposé par
Dieu. Face à ce refus, Dieu ne se révolte pas. Il n’impose aucune punition et respecte la
liberté de celui qui l’a rejeté. Il ne tente plus rien pour le sauver car il sait qu’il n’existe
plus aucune action capable de le changer.
· Saint Antoine- Marie Claret : Autobiographie, 2, 11,2-3-4 :

«  Je me dis souvent : il est de foi qu’il y a un ciel pour les bons et un


enfer pour les mauvais; il est de foi que les peines de l’enfer sont
éternelles; il est de foi qu’il suffit d’un seul péché mortel pour offenser un
Dieu infini.

Me rendant compte que ces principes sont très sûrs, voyant la facilité avec
laquelle on pèche, aussi facilement que si l’on buvait un verre d’eau,
comme pour rire ou par diversion, voyant la multitude qui
est continuellement en état de péché mortel et va ainsi à la mort et en
enfer , je ne puis rester en repos ; je sens que je dois courir et crier et je
me dis : si je voyais quelqu’un tomber dans un puits ou dans un brasier, je
courrais certainement et je crierais pour l’avertir et l’empêcher de
tomber ?

Pourquoi n’en ferais-je pas autant pour empêcher quelqu’un de tomber


dans le puits et le brasier de l’enfer ?

Je ne puis comprendre comment les autres prêtres qui croient aux mêmes
vérités que moi, vérités que tous doivent croire, ne font ni prêches ni
exhortations pour empêcher les gens de tomber en enfer. »

· Code de droit canonique :


«  La violation externe étant posée, l’imputabilité [du péché] est présumée
à moins qu’il n’en apparaisse autrement » (can.1321 § 3)

· Catéchisme de l’Eglise catholique :


«  Tout acte directement voulu est imputable à son auteur » (CEC § 1736)
« Certains péchés particulièrement graves sont frappés de
l’excommunication, la peine ecclésiastique la plus sévère qui empêche la
réception des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques et
dont l’absolution, par conséquent, ne peut être accordée, selon le droit de
l’Eglise, que par le Pape, l’évêque du lieu ou des prêtres autorisés par eux
(Code de Droit Canon : can. 1331 ; 1354-1357). En cas de danger de mort
tout prêtre, même dépourvu de la faculté d’entendre les confessions, peut
absoudre de tout péché et de toute excommunication » (CEC 1463).

· Jean-Paul II : Encyclique Ecclesia de Eucharistia du 17 avril 2003


« 37. L'Eucharistie et la Pénitence sont deux sacrements intimement liés.
Si l'Eucharistie rend présent le Sacrifice rédempteur de la Croix, le
perpétuant sacramentellement, cela signifie que, de ce Sacrement,
découle une exigence continuelle de conversion, de réponse personnelle à
l'exhortation adressée par saint Paul aux chrétiens de Corinthe: « Au nom
du Christ, nous vous le demandons: laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2
Co 5, 20). Si le chrétien a sur la conscience le poids d'un péché grave,
l'itinéraire de pénitence, à travers le sacrement de la Réconciliation,
devient le passage obligé pour accéder à la pleine participation au
Sacrifice eucharistique.

Évidemment, le jugement sur l'état de grâce appartient au seul intéressé,


puisqu'il s'agit d'un jugement de conscience. Toutefois, en cas de
comportement extérieur gravement, manifestement et durablement
contraire à la norme morale, l'Église, dans son souci pastoral du bon ordre
communautaire et par respect pour le Sacrement, ne peut pas ne pas se
sentir concernée. Cette situation de contradiction morale manifeste est
traitée par la norme du Code de Droit canonique sur la non-admission à la
communion eucharistique de ceux qui « persistent avec obstination dans
un péché grave et manifeste (Can. 915) ».

(Jean-Paul II : Encyclique Ecclesia de Eucharistia du 17 avril 2003)

***

Si l’on veut assurer son salut et/ou éviter un long Purgatoire qui faut-il
suivre :

· Le Christ, ce qu’enseigne la Bible et, à sa suite, le Concile


de Trente ainsi que les Papes Léon XIII et Pie XI,
· Ou bien les dispositions laxistes autant qu’hérétiques
introduites à la suite du Concile Vatican II qui, sous le
masque hypocrite d’une fausse miséricorde, sont venues
altérer l’enseignement très clair de Notre Seigneur Jésus-
Christ sur le mariage ?

Que chacun s’examine et prie avec humilité


afin d’être éclairé par l’Esprit Saint !

Car les ruses du démon sont innombrables


afin de nous inciter à rejeter ce que le Seigneur commande…
« Celui qui restera fidèle à Dieu jusqu’au bout sera sauvé »

(Mat. 24 :13)

« Je m’étonne que si vite vous désertiez Celui qui vous a appelés
par la grâce de Christ, pour [passer à] un Evangile différent. Ce
n’en est pas un autre ; il y a seulement des gens qui vous troublent
et veulent mettre sens dessus dessous l’Evangile du Christ. Eh
bien si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un
Evangile distinct de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit
anathème !Comme nous l’avons déjà dit, à présent encore je le
redis : si quelqu’un vous annonce un Evangile distinct de celui
que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »
(Epître aux Galates 1 : 6-9)

«  Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? »


***
De nos jours, le laxisme ambiant dans l’Eglise catholique est tel
que l’on voit des cardinaux, des évêques - notoirement
homosexuels et vivant en couple au vu et au su de tous - non
seulement tolérés sans être sanctionnés mais promus par le Pape
François aux plus hautes fonctions au sein du Vatican !
Il n’est donc pas étonnant que les dispositions du Concile de
Trente relatives aux sanctions (excommunication) qu’entraîne un
divorce soient ignorées, jetées par-dessus bord dans le peuple
chrétien, désormais conduit par des joueurs de flûte de Hameln *!

*Le Joueur de flûte de Hamelin est une légendeallemande,


transcrite notamment par les frères Grimm et arrivée jusqu'à
notre époque sous le titre original « Der Rattenfänger von
Hameln » (L'Attrapeur de rats de Hamelin).

Elle évoque un désastre censé être survenu le 26 juin1284 dans


la ville de Hamelin en Allemagne.

Le conte

Alors que la ville de Hamelin était envahie par les rats et que
les habitants mouraient de faim, un joueur de flûte vint et se
présenta comme un dératiseur. Le maire de Hamelin promit au
joueur de flûte une prime de mille écus pour les débarrasser
des rats qui infestaient la ville. L'homme prit sa flûte et, par sa
musique, attira les rats qui le suivirent jusqu'à la Weser, la
rivière qui arrose la ville, où ils se noyèrent. Bien que la ville
fût ainsi libérée des rongeurs, les habitants revinrent sur leur
promesse et refusèrent de payer le joueur de flûte en le chassant
à coup de pierres.

Il quitta le pays, mais revint quelques semaines plus tard. Lors


d'une nuit paisible, il joua de nouveau de sa flûte, attirant cette
fois les enfants de Hamelin. Cent trente garçons et filles le
suivirent hors de la ville jusqu'à une grotte qui se referma
derrière eux. Selon certaines versions, le joueur de flûte aurait
aussi emmené les enfants de Hamelin à la rivière ou au sommet
d'une montagne. Les parents, eux, ne les revirent jamais.

Signification de cette allégorie pour notre temps:

Le peuple chrétien, violant de plus en plus la promesse de


fidélité échangée lors du sacrement de mariage, rejette trop
souvent la loi que le Christ a expressément donnée quant à son
indissolubilité.

Il laisse ainsi - encouragé en cela par des clercs laxistes !- la


division s’installer au sein des familles, œuvre de « diabolos »
(celui qui divise).

Ce sont en définitive leurs enfants qui sont touchés en premier


par la conduite peccamineuse de leurs parents, devenus seuls
juges du bien et du mal comme il est écrit dans la Genèse…

Le joueur de flûte n’est que l’instrument de la justice divine, celui qui vient
parachever la division en cours, œuvre de Satan, dont il révèle les
conséquences inévitables…

***

Méfions-nous des mauvais pasteurs qui falsifient les


enseignements de la Bible et du Magistère ou qui se
taisent tels le chien qui dort alors que le troupeau est
attaqué ; ou, pire encore, qui ouvrent aux loups la
porte de la bergerie !

Don Bosco : « Un prêtre ne va jamais seul


paradis ou en enfer !

Un prêtre ne va jamais seul au paradis ou en enfer : il y va

toujours avec un grand nombre d’âmes, soit qu’elles aient été

sauvées par son ministère et par son exemple, soit qu’il les a

perdues par sa négligencedans l’accomplissement de ses

propres

devoirs et par son mauvais exemple.

Saint Jean Bosco

Beaucoup de prêtres
vont en Enfer...
(Je me permets ici de recommander le livre du Père Pagès : "Judas est en Enfer", Guy Pagès, Editions D
Martin Morin 22 €)
A la suite de Jésus (Lc 13.22+ ; Mt 7.13-14) et de tant de Pères et Docteurs de l'Eglise qui prêcha
que seul un petit nombre d’âmes seraient sauvées, le Supérieur général de la Compagnie de
prêtres de St Sulpice, Louis Tronson, enseignait pour sa part que la plupart des prêtres vont en E
(Entretiens et méditations ecclésiastiques, éd. Rusand, Paris, 1826. Cf. www.JesusMarie.com)
Et de cela, il donnait quatre raisons.

1. Parmi ceux qui sont prêtres, tous n'ont pas la vocation.

2. Parmi ceux qui ont vraiment la vocation, un certain nombre ne persévèrent


pas.

3. Parmi ceux qui ont vraiment reçu la vocation au sacerdoce, et qui persévèren
beaucoup ne remplissent pas les obligations de leur charge, notamment en
n'avertissant pas les âmes qui leur sont confiées de leurs défauts et péchés,
et du
danger où elles sont ainsi de se damner (Ez 33.6)

4. Enfin, dernière raison : lorsqu'un prêtre tombe dans un péché, il y a peu de


chance qu'il s'en relève (He 6.4-6).

C'est pourquoi il nous faut beaucoup prier pour les prêtres !

Beaucoup de prêtres se damnent parce que le Démon a réussi à leur faire


oublier
que leur mission est de sauver les âmes de l'Enfer. Si le rôle d'un prêtre n'est pa
de sauver les âmes de l’Enfer, à quoi sert-il ?

________________________________________________________

St Jean-Marie Claret (1807-1870) : « VOYANT LA MULTITUDE QUI EST CONTINUELLEME


EN ETAT DE PECHE MORTEL ET VA AINSI A LA MORT ET EN ENFER, JE NE PUIS
RESTER
EN REPOS, je sens que je dois courir et crier. Et je me dis : Si je voyais quelqu'un
tomber dans un puits ou dans un brasier, je courrais certainement et je crierais
pour
l'avertir et l'empêcher de tomber ! Pourquoi n’en ferais-je pas autant pour empêch
quelqu'un de tomber dans le puits et le brasier de l'Enfer ? Je ne puis
comprendre comment les autres prêtres qui croient aux mêmes vérités que
moi −vérités que tous doivent croire−ne font ni prêches ni exhortations
pour EMPECHER LES GENS DE TOMBER EN ENFER. Je m'étonne même que les
laïcs, hommes et femmes, qui ont la foi, ne crient pas, et je me dis :
si une maison se mettait à brûler de nuit, ses habitants et les autres habitants
du
quartier étant endormis et ne voyant pas
le péril, le premier qui sen apercevrait ne courrait-il pas dans les rues en criant
« Au feu ! Au feu ! Dans telle maison ! » ? Alors, pourquoi ne pas crier  :
« Au feu de l'Enfer ! » pour réveiller tant de dormeurs assoupis dans le
sommeil du
péché et qui, au réveil, se trouveront dans les flammes du feu éternel ?
Ce qui m'oblige
également à prêcher sans arrêt c'est de voir la multitude d'âmes qui
tombent
en Enfer, car il est de foi que tous ceux qui meurent en état de péché mortel
se damnent. »(Autobiographie, II, 11, 2-3-4.).

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face, Docteur de l’Eglise, aussi nommée
Thérèse de Lisieux :
( lettre à Céline le 14 juillet 1889)
« Céline, durant les brefs instants qui nous restent, ne perdons pas de temps... sauvons les âme
car les âmes se perdent comme des flocons de neige ; Jésus pleure et nous ne pensons
qu'à notre
douleur sans consoler notre Epoux. Oh ! Chère Céline, vivons pour les âmes des prêtres ;
ces âmes
devraient être plus transparentes que du cristal. Hélas ! combien de mauvais prêtres et
combien
de prêtres qui ne sont pas saints comme ils devraient l'être ! »

Saint Jean Chrysostome, père et docteur de l'église, dans son homélie XXIV sur les Actes de
Apôtres, professe même la vérité horrible que la majorité des prêtres ne sont pas fidèles à leu
mission et se damnent.

Saint Jean d’Avila :


oeuvres spirituelles, Tome I pages 393-398.
« réveillons-nous, pères, reveillons-nous sous l'effet de ce coup de tonnerre si puissant :
des
prêtres de Dieu vont en enfer !

Vénérable Concepcion Cabrera de Armida surnommée la Grande Conchita (1862-1937),


Confidence de Jésus aux Prêtres, éditions Téqui, Paris, p.48 :
Malheureusement beaucoup de prêtres se perdent à cause de leur inertie, de leur dissipation
et de
leur manque de zèle qui sont à l'origine de nombreux problèmes dans l'Eglise.
D :DOCUMENTS ANNEXES

D 1 – Lettre ouverte au Pape François de Kelly


Bowring
(docteur en théologie)

Voici la reprise d'une lettre adressée par Kelly Bowring au Pape François le 1er
octobre 2014. Elle est un peu longue mais présente bien les enjeux actuels pour
l'Eglise

Cher Pape François,

L’Église enseigne qu’à titre de théologien catholique je suis autorisé à soulever


des questions concernant la teneur de vos interventions (On the Ecclesial
Vocation of the Theologian, 24).

Depuis que vous êtes Pape, une grande partie de vos actions et de vos
déclarations ont suscité de l’inquiétude chez bien des cardinaux
catholiques. J’ai, moi aussi, soulevé quelques questions,
particulièrement sur le fait que vos paroles et vos actions semblent
être l’accomplissement de prophéties catholiques crédibles pour notre
temps. L’essentiel de cette attitude croissante porte sur ce qui semble
être votre intention de changer ou d’altérer la doctrine catholique et
de, peut-être, faire des concessions pastorales concernant
l’enseignement doctrinal de la foi et de la morale.

Je soulève simplement des questions.

Je commence par demander si c’est à vous et à vos acolytes que


Benoît XVI faisait allusion dans sa célèbre déclaration au début de
son pontificat : « Priez pour que je ne fuie pas devant les loups. » ?  

· Avez-vous le projet de fourvoyer un grand nombre de


catholiques en commençant d’abord par la famille (changer la
signification du mariage, transiger sur des questions de
morale sexuelle et de vie), qui est le fondement de la société et
de l’église domestique ?
· Pourquoi avez-vous minimisé l’importance des doctrines sur
l’homosexualité, la cohabitation, l’avortement et la
contraception ?

· Pourquoi avez-vous stratégiquement placé à des postes clés


des chefs de l’Église qui promeuvent le changement et le
compromis doctrinal, et causent ainsi déjà de la confusion ?

· Êtes-vous sur le point d’amener l’Église catholique à faire un


certain nombre de déclarations alarmantes concernant les
raisons pour lesquelles elle doit changer et amender diverses
parties de sa structure et de ses croyances ?

· Pourquoi nous semble-t-il que les changements dans les lois de


nos pays sont opérés à l’instigation des changements proposés
dans nos églises et en union avec elles, ces deux séries de lois
nouvelles se rejoignant pour redéfinir et accueillir toutes
sortes de péchés ?

Cela pourrait-il devenir une question de validité papale ?

Il est objectivement impossible qu’une seule doctrine de foi soit


changée, rejetée, ou fasse l’objet d’un compromis. L’Église
enseigne que même un pape peut tomber dans l'hérésie
personnellement s’il refuse de croire même à une seule doctrine
et, dans ce cas, il devient de facto un pape invalide. Y a-t-il une
seule doctrine de la foi en laquelle vous refusez de croire ? Ou que
vous essayez de changer ? Ou que vous changerez bientôt ?

Saint Thomas d’Aquin confirme que tout membre de l’Église


qui refuse obstinément de croire même en une seule doctrine de
foi perd toute la grâce de la foi théologique ; et en maintenant
ainsi, délibérément, ne serait-ce qu’une sorte d’opinion en accord
avec sa propre volonté, il se rend hérétique.

Cela devient davantage matière à scandale lorsque les chefs de


l’Église traitent la doctrine comme si elle ne l’était pas, prétendent
qu’une doctrine a été jusqu’à maintenant controversée et s’efforcent
alors de la redéfinir en la traitant comme une question toujours
ouverte, une matière d’opinion ou de discussion entre experts. C’est
alors pure supercherie.

Un autre sujet d’inquiétude apparaît lorsque des membres de la


hiérarchie de l’Église affirment qu’ils n’ont pas l’intention de
changer une doctrine de l’Église, alors qu’ils se préparent à faire
des concessions pastorales apparemment miséricordieuses, mais en
réalité condamnées par l’Église et avec l’intention secrète de rendre
ainsi une doctrine obsolète.
Vous ne pouvez changer une seule doctrine dans le catéchisme

Bien que toutes les doctrines dans le Catéchisme ne soient pas


infailliblement définies, le Catéchisme n’enseigne que la vérité, une
vérité qui fut « transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3).
Altérer de façon significative tout enseignement du Catéchisme,
source de doctrine sacrée, « texte de référence sûr et authentique pour
l’enseignement de la doctrine catholique » (FD 3) qui, sans aucune
erreur, « synthétise pour notre temps de façon normative — en vertu
de son autorité apostolique — la globalité de la foi catholique »
(DGC 120), et les « les vérités fondamentales du salut qui expriment
la foi » (DGC 124), cela conduit objectivement à l’hérésie et à
l’apostasie.  

Que vous changiez une doctrine ou que vous la transgressiez au


nom d’une concession pastorale (peu importe la noblesse apparente
de la raison invoquée) ou que vous la remplaciez simplement par de
nouvelles lois de tolérance, tout cela constituerait une hérésie.

Changer la doctrine de l’Église, même sous l’apparence d’une


innovation pastorale, ne valide pas le changement. On assiste
aujourd’hui à un vaste libéralisme radical de compassion erronée, de
fausse miséricorde et de tolérance excessive sous prétexte de
modernité pastorale.Mais seul ce qui est pastoralement vrai peut être
vraiment pastoral. La miséricorde ne peut jamais être alléguée
comme alternative ni aller à l’encontre de la doctrine. La vérité
doctrinale ne peut pas être adaptée selon les croyants et leur âge,
mais le croyant et l’âge doivent être invités à s’adapter à la vérité
doctrinale. Un enseignement nouveau ou révisé de l’Église, ou une
permission qui transgresse ou change n’importe quel article de foi,
ou qui ne fait même que lui donner une interprétation différente de
celle reconnue comme traditionnelle et véritable serait
nécessairement hérétique. Est-ce cela que vous avez en vue ?

Jésus-Christ est la Voie, la Vérité et la Vie, et il n’y a pas de salut en


dehors de lui.

Il est la plénitude de toute révélation divine laquelle subsiste


pleinement et uniquement dans l’Église catholique. Le fidèle
catholique doit croire vraie toute la doctrine de l’Église. Cette foi «
est nécessaire au salut » (CEC 882) de ceux qui en ont connaissance.
Et si le pape « a sur l’Église, en vertu de sa charge de Vicaire du
Christ et de Pasteur de toute l’Église, un pouvoir plénier, suprême et
universel », cela ne s’avère vrai que s’il est et demeure valide. Votre
fonction de pape vous donne pour mission de sauvegarder
consciencieusement et d’interpréter authentiquement les doctrines
confiées au Magistère authentique de l’Église par notre divin
Rédempteur (Mt 16.18, 18.18), mais ces doctrines ne sont pas
sujettes à être soumises par vous, à titre individuel, au jeu du
pouvoir et des programmes. Et si l’enseignement de l’Église sur le «
développement doctrinal» autorise un progrès authentique dans
l’articulation et la compréhension de la Révélation, il ne permet
jamais de changer, d’abandonner ou de rejeter une seule doctrine
de l’Église.

Le Verbe, tel qu’il nous est donné dans l’Écriture (la Bible) et la
Tradition (le Catéchisme), ne peut être changé. La divine vérité de la
foi tout entière, qui nous a été transmise sous la forme de la doctrine
sacrée, est « sagesse au-dessus de toute sagesse humaine » et n’est
comprise et acceptée qu’avec une profonde et authentique « crainte
du Seigneur ». C’est le devoir de la hiérarchie de l’Église d’appeler
les fidèles à une « obéissance de foi » à la vérité tout entière de la
doctrine sacrée dans l’Écriture et la Tradition avec une liberté de
conscience qui n’est jamais liberté « de » la vérité, mais toujours et
uniquement liberté « dans » la vérité. Et tout travail de pluralité
véritable doit sauvegarder l’unité de la foi dans son intégrité
doctrinale.

Au lieu d’appeler l’humanité à la conversion au Christ et à la vérité


de la doctrine en remplissant la mission du Christ d’aller enseigner
toutes les nations « leur apprenant à garder tout ce que je vous ai
commandé » pour la conversion par le Baptême, il en est qui voient
que vous cherchez plutôt à trouver des compromis pour adapter la
doctrine aux tendances actuelles de la pensée et du comportement
séculier, et à la plier pour l'adapter à d’autres orientations
religieuses.

Pape François, nous devons tenir fermement à ce qui nous a été


confié par le Christ et ses Apôtres, c’est-à-dire l’intégralité du dépôt
de la foi trouvé dans la doctrine sacrée (1 Tm 6.20). Nous sommes
appelés à laisser la vérité surnaturelle du Christ parler d’elle-même,
car « Le motif de croire [la doctrine] n’est pas le fait que les vérités
révélées apparaissent comme vraies et intelligibles à la lumière de
notre raison naturelle [spécialement dans le contexte d’une société
moralement corrompue]. Nous croyons à cause de l’autorité de Dieu
même qui révèle et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper » (CEC
156). Mais si Dieu ne peut pas se tromper, un pape le peut,
spécialement avec un signe trompeur d’humilité (fausse) et d’amour
(faux) pour l’humanité que l’on exhibe sans les pratiquer
véritablement. Plusieurs ont exprimé leurs inquiétudes concernant vos
intentions véritables à cet égard.

Pour réitérer mon point principal – Pape François, vous ne pouvez


changer, altérer ou rejeter même une seule doctrine sans démanteler
le dépôt de la foi tout entier. « Car quiconque aura observé toute la
loi, s’il vient à faillir en un seul point, est coupable de tous. » (Jc
2.10). Même si la plus petite ou la plus insignifiante doctrine est
rejetée, changée ou accommodée, c’est alors la vérité tout entière de
Dieu qui est compromise.

Pape François, vous pouvez mettre à jour ou changer les traditions


de l’Église, comme beaucoup dans la hiérarchie l’ont fait
validement, mais vous ne pouvez pas changer la doctrine de l’Église,
pas même un iota, pas même la moindre doctrine (par exemple, la
communion pour les remariés, une bénédiction de l’Église pour les
couples de même sexe, la signification de la Sainte Eucharistie),
sans rendre de facto invalide votre pontificat.

Il serait impossible pour un chef de l’Église de permettre un


changement pastoral substantiel à une doctrine parce que cela
rendrait nécessairement cet accommodement pastoral incompatible
avec la doctrine, ce qui, une fois encore, s’apparente à l’hérésie et à
l’apostasie. Accepter un compromis pour une seule doctrine
catholique, c’est ouvrir une boîte de Pandore avec pour effet
d’enlever toute légitimité à la doctrine catholique.

Êtes-vous en train de conduire l’Église vers la Grande Apostasie et


le Schisme ?

Pape François, êtes-vous en train d’organiser un nouveau mouvement


évangélique qui sera annoncé par étapes et avec une stratégie de
gradualité, afin d’éviter trop de questions, mais qui sera reçu par
beaucoup comme une bouffée d’air frais ? Êtes-vous en train de
former une fausse confrérie œcuménique faisant partie d’une Église
nouvelle et rénovée, cherchant à unir les églises du monde en une
Nouvelle Église Mondiale, qui  amènera des rituels nouveaux et de
nouvelles abominations ? L’Église n’a pas à s’adapter au monde
moderne et sa doctrine ne doit pas être changée pour devenir
inclusive afin d’accueillir des confessions, des religions et des modes
diverses.
Et peu importe le bien que vous faites, peu importe l’engagement
humanitaire que vous promouvez ou le concours de popularité que
vous gagnez, si vous détournez les fidèles du droit chemin, vous ne
serez rien d’autre qu’un faux pape. Tout comme nous, vous avez
deux choix – celui de rester loyal à la Vérité du Christ ou de
l’abandonner pour embrasser des mensonges, ce qui est de l’hérésie,
et de répandre ces mensonges par une apostasie trompeuse et fourbe
en divisant ainsi l’Église par un schisme.

Pape François, quels que soient vos projets, le fait est que beaucoup
sont d’avis que vous ajoutez déjà à la confusion spirituelle de notre
temps. Votre attention semble vouloir se porter sur l’homme plus que
sur Dieu, impressionner ou plaire à l’homme plus qu’à Dieu, et
apparemment aider l’homme dans son péché plus que de servir Dieu
et obéir à Ses Commandements.

- Si tel est le cas, où cela vous mènera-t-il ?

- Et où emmenez-vous l’Église ?

- Le faux prophète est-il parmi nous ?

Pape François, il y a beaucoup d’enseignements et de nombreuses


prophéties bibliques sur le faux prophète et vous semblez en remplir
quelques-unes.

· Pourquoi soutenez-vous vigoureusement des évêques dissidents


qui proposent des concessions pastorales hérétiques et cherchent
effectivement à falsifier la doctrine sacrée, alors que vous
renvoyez, rétrogradez ou déresponsabilisez impitoyablement
d’autres évêques connus pour leur fidélité à la doctrine ?

· Pourquoi faites-vous preuve d’une extraordinaire sensibilité


pastorale envers des gens qui ne veulent même pas pratiquer la foi
et sont même résolus à l’offenser, alors que vous démontrez un fort
antagonisme envers ceux qui la pratiquent ?

· Pourquoi certains ont-ils de plus en plus l’impression qu’une


désorientation diabolique quoique intentionnellement nébuleuse
de la doctrine de l’Église se prépare sous votre gouverne ?

La Bible nous met en garde contre les faux prophètes qui fourvoient le
peuple de Dieu par leurs mensonges et leur imprudence.Saint Jude
nous dit qu’ils travestiront la grâce de notre Dieu en licence. Notre-
Seigneur nous a avertis à plusieurs reprises contre les faux prophètes
qui en conduiront beaucoup à leur perte.

Jésus nous raconte la parabole du bon grain et de l’ivraie, où l’ivraie de


la fausse doctrine ressemble si bien au bon grain que même les fermiers
(théologiens/apologistes/évêques) ont de la difficulté à la reconnaître,
car le diable aime masquer la fausseté avec la vérité, à utiliser la vertu
pour justifier le vice et à déformer la doctrine pour justifier l’hérésie, si
bien que même les fidèles sont trompés.

Jésus nous a effectivement prévenus de nous méfier des faux prophètes


qui viennent déguisés en bergers, mais sont en réalité des loups voraces.
Et Saint Paul déclare, en parlant de ces scélérats : « Mais quand nous-
mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre
Évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !
»

· Pape François, êtes-vous le loup déguisé en berger dont parle la


prophétie catholique ?

· Etes-vous le faux prophète prophétisé qui par les mensonges et


la tromperie mènera l’Église au schisme ?

· Êtes-vous l’anti-Jean le Baptiste, précurseur de l’Antichrist qui


régnera sur le monde ?

· Serez-vous bientôt au seuil de la mort, comme celui que


prophétise le livre de l’Apocalypse, et qui alors, tout comme si un
miracle avait eu lieu, semble être ressuscité des morts ?

Deux sources de révélations privées reconnues par l’Église méritent ici


notre considération. :

1. Premièrement, à La Salette, Notre-Dame nous avertit que Rome perdra la


foi et deviendra le siège de l’Antéchrist, que l’Église sera éclipsée et que nous
ne saurons plus qui est le vrai pape.

2. Et deuxièmement, à Akita, Notre-Dame nous prévient que l’action du


diable s’infiltrera même dans l’Église, de sorte qu’on verra des (bons)
cardinaux s’opposer à des (mauvais) cardinaux, et où l’Église sera entraînée
dans une révolution.  
Et il existe un grand nombre d’autres prophéties catholiques crédibles
qui nous avertissent concernant notre temps, des prophéties que chaque
catholique devrait connaître. Elles nous disent qu’un chef de l’Église
s’en vient et qu’il trompera le monde par un grand nombre d’actions
considérées comme des œuvres de grande charité, mais accomplies
derrière une façade d’humilité et de belles paroles présentées avec un
merveilleux charisme extérieur d’amour du prochain. Par ses
enseignements, il encouragera l’humanité à remplacer Dieu par un
humanisme exalté.

Il est tout à fait possible pour un maître trompeur de duper les fidèles
catholiques : le père Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, avec
son orthodoxie et son humilité apparentes, ses témoignages de sainteté, a
réussi à tromper même un saint pape (saint Jean-Paul II).

Le Catéchisme déclare même que, dans les derniers temps, un grand


nombre de fidèles seront trompés expressément par une duperie
religieuse.

· Pape François, êtes-vous un imposteur qui va compromettre la


doctrine de l’Église, proclamer fièrement votre solution pour unir toutes les
églises en une seule, et entraîner l’Église catholique dans un schisme ?

· Allez-vous bientôt organiser un référendum qui adaptera les lois de


l’Église pour admettre de nouvelles pratiques de péché en accord avec des
droits de l’homme tordus, et rendre alors obligatoire un nouveau serment
d’allégeance de l’Église à cette nouvelle et fausse doctrine ?

· Allez-vous tourner en dérision la foi et la morale catholiques au nom


d’un changement de discipline, d’une action pastorale et d’un vote
populaire, et mettre en œuvre ce programme pour placer la conscience
individuelle au-dessus de la doctrine catholique ?

En notre temps, et plus que jamais, Satan veut causer un tort spirituel
considérable à l’humanité par ses mensonges. Nous savons que le faux
prophète va se faire passer pour un ami des catholiques, des protestants,
des juifs et des musulmans. Il est au contraire le faux prophète entré
dans la maison de Dieu pour tromper et détruire les âmes par ce qui
sera la plus grande tromperie religieuse de l’histoire.

Pape François, si vous êtes le faux prophète qui cherche à voler les
âmes par la duperie, alors vous allez perdre. Le livre de l’Apocalypse
nous dit que le faux prophète et l’Antéchrist seront tous deux précipités
dans l’étang de feu où ils souffriront pour l’éternité. « Le mauvais aura
peut-être son heure, mais Dieu aura sa journée » (Vénérable Fulton
Sheen). Une grande partie de ce qui arrivera à l’Église en ces temps a
été prédite, et nous savons que Dieu permettra ces abominations pour
une bonne raison: l’ Église, comme le Christ, souffrira sa passion, la
crucifixion et la mort et, alors seulement, elle connaîtra sa résurrection
pour entrer dans la nouvelle Ère de Paix (Fatima). Et nous savons qu’il
n’y aura pas de défaite pour les fidèles qui resteront fermes dans la foi
et maintiendront la Vérité– le Verbe de Dieu – même face à l’adversité,
à l’hérésie, à l’apostasie et au schisme. Pape François, quelle que soit la
défense que vous puissiez avoir ou préparer concernant les questions
que j’ai soulevées, l’avenir nous fera connaître la vérité.

Aux fidèles catholiques

Aux fidèles catholiques, je dis ceci : nous vivons des temps sombres et
dangereux où la foi et la morale sont attaquées et réprimées de tous
côtés et, de façon très sinistre, de l’intérieur de l’Église elle-même.
Saint Paul nous a prévenus dans sa première lettre à Timothée « que,
dans les temps à venir, certains abandonneront la foi, pour s’attacher à
des esprits séducteurs et à des [fausses] doctrines diaboliques » (1 Tm
4.1). Vous devez maintenant prendre connaissance des signes des temps
qui ont été prophétisés dans l’Écriture, y compris dans le livre de
l’Apocalypse et dans les prophéties crédibles mariales et modernes. Une
prophétie catholique sérieuse indique que nous sommes actuellement
dans la grande bataille annoncée dans l’Écriture pour les derniers
temps. Peu importe ce qui viendra: l’Église catholique de Jésus restera
intacte, même s’il n’y en aura plus qu’un reste. Jésus a promis que la
Vérité ne pourra jamais changer ou être vaincue.Ceux qui se séparent
de l’Église en ces temps en faisant des  compromis avec la doctrine,
même s'ils suivent un pape ils ne seront plus unis à la véritable Église.

Priez pour la grâce de discerner la Vérité. La victoire appartient au


Seigneur. Tout ce que vous avez à faire c’est de faire confiance à la
Vérité afin de pouvoir éviter les pièges qui peuvent être posés pour voler
votre âme. Ne permettez pas qu’on vous impose une fausse doctrine
quand bien même vous êtes (faussement) accusés de manquer de
tolérance, de manquer de compassion, de manquer d’amour, de manquer
de respect des droits de l’homme et de porter injustement des jugements.
Que Jésus vous ouvre les yeux sur toutes les tromperies possibles ou les
mensonges qu’on peut vous présenter avec des demi-vérités, un double
langage ; et que le Seigneur ne permette pas qu’un faux chef divise
l’Église. Priez pour la grâce du discernement et ne jamais refuser
d’admettre la Vérité. Soyez fermes dans votre foi au Verbe divin, à
l’enseignement de l’Église et aux Sacrements. Peu importe la violence
des attaques contre l’Église de Jésus: Dieu ne permettra jamais qu’elle
soit détruite (le célèbre rêve de saint Jean Bosco sur la guerre dans la
Barque de Pierre nous vient ici à l’esprit). Nous assistons peut-être à un
plan sournois pour nous conduire à l’apostasie, le premier sceau du livre
de l’Apocalypse, et ce sera la plus grande tromperie de l’histoire ;
examinez donc à partir de maintenant tout ce qui vous est dit, même par
le Pape François. Car l’homme ne peut pas vivre uniquement de pain,
mais seulement de la Parole véritable de Dieu. Refuser d’admettre ou
abandonner même une seule doctrine de foi c’est nier et abandonner le
Christ lui-même, comme le fit Judas. Les fidèles doivent être sur leurs
gardes concernant toute proposition cherchant à altérer ou à rejeter une
doctrine en suivant les caprices de la modernité et du relativisme.

Aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté, je déclare qu’il


faut maintenant faire preuve de vigilance ! Ne permettez pas que des
mensonges, quelle que soit leur source dans l’Église, viennent vous
tromper, et ne témoignez pas d’une loyauté mal placée. Suivez la Parole
de Dieu telle qu’elle vous a été présentée depuis le commencement. Ne
vous laissez pas prendre par de faux appels à la charité lancés en faveur
des droits de ceux qui cherchent à faire accepter leur propre vie de
péché, alors qu’ils défient les lois de Dieu et pourraient maintenant
bientôt recevoir l’approbation de l’Église pour continuer dans cette voie.

Et maintenant : même si le pape conduit l’Église dans l’hérésie, les


doctrines de l’Église resteront vraies. Et comment les fidèles peuvent-ils
le savoir ? Si n’importe quel enseignement nouveau affirme que Jésus
approuve le péché, vous saurez alors que c’est un mensonge. La vérité,
c’est que Jésus a toujours et clairement détesté tout péché, sans
équivoque, par amour du pécheur. Jésus n’accepterait jamais un
compromis avec sa vérité !

Pour terminer :

Pape François, si votre intention est d’adapter n’importe quelle doctrine


de foi au monde profane et séculier d’aujourd’hui, ou même de
minimiser une certaine doctrine de façon à permettre une nouvelle
tolérance au péché, l’Église ne vous suivra pas, les fidèles ne
l’accepteront pas. Car une telle apostasie rendrait invalide votre
pontificat.

Je vous adjure plutôt de répondre à votre véritable vocation qui est de


sauvegarder et de promouvoir clairement et plus activement la doctrine
sacrée, et de former avec elle des évangélisateurs qui soient
d’authentiques témoins vivants de la foi pour former les saints du
troisième millénaire chrétien. J’encourage aujourd’hui tous les
catholiques à vous aimer et à vous obéir, Pape François, en tout ce qui
concerne la vraie foi ; mais j’encourage également les fidèles à être plus
conscients et plus avertis concernant les signes des temps.

Pape François, si vous deviez encore et toujours décider de permettre


n'importe quel changement à la doctrine, la hiérarchie légitime de
l’Église avertira alors clairement les fidèles en leur disant quelle devrait
être notre meilleure réponse en toute bonne foi. Sinon, uniquement par
amour, par obéissance et  en priant pour vous, Pape François, tout en
demeurant à juste titre vigilant et attentif aux signes prophétiques des
temps présents.

Sincèrement dans le Christ,

Kelly Bowring
1er octobre 2014

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Kelly Bowring, S.T.D., a obtenu sa maîtrise de théologie (M.A.) et ministère chrétien


avec certificat supérieur en catéchèse de l’Université franciscaine de Steubenville, sa
licence de théologie sacrée (S.T.L.) de la Dominican House of Studies (et de l’Institut
pontifical Jean-Paul II) à Washington, D.C., et son doctorat en théologie sacrée de
l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, à Rome.

Kelly Bowring a reçu mandatum pour enseigner la théologie. Il a enseigné et dirigé


un institut au St. Mary’s College of Ave Maria University et a été professeur de
théologie sacrée au Southern Catholic College où il a dirigé le programme de
théologie et a été doyen de Spiritual Mission.

Kelly Bowring a écrit de nombreux articles et son livre To Hold and Teach the
Catholic Faith est publié par St. Paul/Alba House. Il est l’auteur de divers livres sur
la liturgie et la prière publiés chez W. J. Hirten Co. Son nouveau livre, Your Life
Redeemed, est également publié par Two Hearts Press, LLC.

 Kelly Bowring et son épouse Diana ont huit enfants.


 
D 2 - Le Dr Kelly Bowring, docteur en théologie,
affirme, preuves à l’appui, que l’élection du cardinal
Jorge Bergoglio à la papauté est nulle.
 

***

Quelques années avant que ne débute le Conclave de 2013 plusieurs


cardinaux ont comploté (en privé) dans le but d’élire un pape franc-
maçon.  

Cette façon de faire, d’après le Code de Droit canonique, emporte


l’annulation de l’élection papale (annulation automatique), et provoque
l’excommunication “latae sententiae”, c'est-à-dire  automatique) des
cardinaux qui se sont rendus coupables de ce type de comportement.
 
Cette excommunication est la plus sévère qui soit. 

Étant donné que Bergoglio a collaboré avec les manipulateurs à l'origine


de son élection, il en résulte que lui-aussi se trouve aujourd’hui frappé
d’excommunication (et donc exclu de l’Église du Christ). 

La situation étant ce qu’elle est, le choix des catholiques d’aujourd’hui


se trouve réduit aux deux options suivantes : 
1) ACCEPTER Bergoglio comme pape valide. 

2) REFUSER Bergoglio comme pape valide. 

Les catholiques qui accepteront Bergoglio comme pape valide seront


bientôt obligés d’accepter une nouvelle messe, celle que lui et ses
complices francs-maçons sont en train de préparer pour satisfaire les
exigences des autres religions.

Cette nouvelle messe ne sera pas valide, d’autant plus que les mots de la
Consécration ne seront plus les mêmes qu’auparavant. On les changera
pour que toutes les religions du monde puissent y trouver leur compte.  

Dès que cela se produira, le Dr Bowring suggère aux catholiques de


bonne volonté de refuser cette messe abominable, même s’il faut, à cause
de cela, fuir les persécutions en se retirant dans le désert.
 
Pendant quelque temps (au maximum 3 ans et demi) les membres de ce
groupe minoritaire vivront cachés, tel que prophétisé dans le livre de
Daniel et dans l’Apocalypse. 

Les Prophètes chrétiens contemporains nous avertissent – chacun à sa


manière – que les personnes qui au cours de cette Apostasie généralisée
conserveront la messe et les vérités enseignées par le Christ ne seront pas
nombreuses : un « petit reste » seulement.
 

Dans le livre du Mouvement Sacerdotal Marial (MSM ) de don Gobbi, la


Madone appelle ces personnes : « mon Petit Troupeau ».

D 3 - Un Pape élu de façon non canonique ?


(site : Dieu et moi le Nul sans Lui)
Par : David martin

David Martin est l'ancien modérateur de St. Michaels Radio qui est le
seul programme radiophonique de notre temps spécialisé dans la
prophétie Catholique. Il est également l'auteur de nombreux articles sur
l'Église et la Papauté publiés sur divers blogues et sites Web.

David réside actuellement à Los Angeles, en Californie où, pendant


trente ans, il a coordonné un ministère Catholique. Il communie
quotidiennement dans son église paroissiale et soutient fortement
l'aspiration de Benoît XVI à voir la messe latine traditionnelle rendue à
chaque paroisse catholique du monde.

SOURCE :Canada Free Press


Le 21 octobre, 2017

Avec toute la controverse entourant l'élection du Pape François lors de la


démission du Pape Benoît en 2013, il semble que les Catholiques aient
perdu de vue un élément clé de cet épisode, à savoir que Benoît XVI n'a
jamais démissionné de son office papal,(munus) mais seulement de
l’exercice actif de celui-ci.

À la veille de sa démission, il a déclaré :

: « Quiconque accepte le ministère Pétrinien n'a plus aucune vie privée.


Il appartient toujours et complètement à tout le monde, à toute l'Église ...
« Le « toujours » est aussi un « pour toujours » — il ne peut plus y avoir
de retour à la sphère privée. Ma décision de démissionner de l'exercice
actif du ministère ne révoque pas cela ». (Audience générale, 7 février
2013)

Selon ces paroles, Benoît XVI reste Pape, sans révocation de ses
fonctions. Selon la loi de l'Église, un Pape doit abandonner « son
office » pour que sa démission soit valide. (Canon 332) Le Pape
Benoît a clairement choisi de conserver son poste « pour toujours
», ce qui signifie qu'il est toujours Pape, ce qui signifie que
François ne peut pas être Pape, puisqu'il ne peut y avoir deux
Papes. Le défunt expert de Fatima, Nicholas Gruner, le signale
dans une rare vidéo sur la démission de Benoît XVI. Si François
est le Pape, alors l’office de Benoît est révoqué, mais Benoît
insiste sur le fait qu'il n'a pas été révoqué.

Pour expliquer la chimère pontificale née du Conclave historique


de 2013, l'Archevêque Georg Gänswein, préfet de la Maison
pontificale, a déclaré à la presse que l'annonce de la démission de
Benoît XVI le 11 février 2013 marquait l'introduction d'une
nouvelle institution dans l’Église Catholique : « Un ministère
élargi de facto, avec à la fois un membre actif et un membre
contemplatif ». Il a dit que l’office de Pierre est maintenant une «
papauté commune » comprenant plus d'un membre, à savoir
Benoît et François.

Malheureusement, il n'existe pas de « papauté partagée », et


Gänswein réalise sans doute qu'il s'agit d'un argument utilisé par
les hérétiques pour saper la primauté de Pierre, mais son
explication à la presse était apparemment la meilleure qu'il pouvait
faire pour couvrir une situation très embarrassante qui a fait
détrôner l'homme qu'il honorait.

Ce qui se résume au fait que Benoît XVI a été contraint


d'abdiquer

Cela revient à dire que Benoît XVI a été forcé d'abdiquer, c'est-à-
dire d'abandonner le « ministère actif », mais cela s'est fait sous le
couvert d'une démission pour ne pas diviser la Barque déjà dans la
controverse. Les rapports crédibles de 2015 indiquent que Benoît
XVI a été contraint de démissionner, ce qui était
providentiellement préfiguré dans le discours inaugural du Pape
Benoît XVI du 24 avril 2005, quand il a dit : « Priez pour moi, afin
que je ne puisse pas fuir par peur des loups ».

Nous savons par le Cardinal Danneels de Bruxelles qu'il faisait


partie d'un groupe réformiste « mafieux » radical opposé à
Benoît XVI. Danneels, connu pour son soutien à l'avortement,
aux droits des LGBT et au mariage homosexuel, a déclaré
dans une interview enregistrée en septembre 2015 que lui et
plusieurs Cardinaux faisaient partie de ce club — qu’il appela
avec un certain rire lors de l’entretien la « Mafia de Saint Gall
» — qui appelait à des changements radicaux dans l'Église,
afin de la rendre « beaucoup plus moderne », et le plan était de
la faire diriger par le Cardinal Jorge Bergoglio.

Cette clique infâme — qui est documentée dans le livre d'Austen


Ivereigh intitulé le Grand Réformateur — comprenait des
membres clés du « lobby homosexuel » du Vatican qui réclamaient
la démission du Pape Benoît XVI, les mêmes membres qui ont
provoqué tant de chaos lors des Synodes d'octobre 2014-15 sur la
Famille.

Le livre d'Ivereigh met en lumière l'intense campagne de lobbying


menée par le Cardinal Murphy O'Connor pour faire élire le
Cardinal Bergoglio comme Pape. Jusqu'à 30 Cardinaux ont été
impliqués.

Selon Ivereigh, « ils ont d'abord obtenu l'assentiment de Bergoglio


» et ensuite « ils se sont mis au travail, faisant la tournée des
dîners des Cardinaux pour promouvoir leur homme ». Cela a été
confirmé dans l'affaire des Cardinaux Murphy-O'Connor et
Cardinal O'Malley, dans le rapport du Wall Street Journal du 6
août 2013. Alors que le Conclave approchait, ils ont de suite tenu
une série de réunions à huis clos, appelées Assemblées dont une
avec le Cardinal Bergoglio comme conférencier d'honneur.

Clairement, il y avait une politique intense et une pression sur les


votes à venir à l'œuvre à l'époque du Conclave, qui violait
directement la Constitution Apostolique Universi Dominici
Gregis du Pape Jean-Paul II, qui établit les règles pour la
conduite des Conclaves.
Il y est clair que le démarchage de vote des Cardinaux
électeurs est strictement interdit, et que ceci rend l'élection «
nulle et non avenue » selon les passages clés qui sont les
suivants » :

76. Si l'élection était faite d'une manière différente de ce qui est prescrit
dans la présente Constitution ou que les conditions fixées ici n'aient pas
été observées, l'élection est par le fait même nulle et non avenue, sans
qu'il y ait besoin d'aucune déclaration à ce sujet, et, donc, elle ne donne
aucun droit à la personne élue.. Universi Dominici Gregis (22 février
1996) | Jean Paul II

78. Le crime de simonie, je décide et je déclare que tous ceux qui s'en
rendraient coupables encourront l'excommunication latae sententiae et
qu'est cependant supprimée la nullité ou la non validité de cette élection
simoniaque, afin que, pour cette raison - comme cela a déjà été établi par
mes Prédécesseurs -, ne soit pas mise en cause la validité de l'élection du
Pontife Romain .

81. En outre, que les Cardinaux électeurs s'abstiennent de toute espèce


de pactes, d'accords, de promesses ou d'autres engagements, de quelque
ordre que ce soit, qui pourraient les contraindre à donner ou à refuser
leur vote à un ou à plusieurs candidats. Si ces choses se produisaient de
fait, même sous serment, je décrète qu'un tel engagement est nul et non
avenu, et que personne n'est obligé de le tenir ; et, dès à présent, je
frappe d'excommunication latæ sententiæ les transgresseurs de cette
interdiction....

82. Pareillement, j'interdis aux Cardinaux d'établir des accords avant


l'élection, ou bien de prendre, par une entente commune, des
engagements qu'ils s'obligeraient à respecter dans le cas où l'un d'eux
accéderait au Pontificat. Si de telles promesses se réalisaient en fait,
même par un serment, je les déclare également nulles et non avenues.

***

En gardant ceci à l'esprit, considérons maintenant la Prophétie de Saint


François d'Assise concernant un futur Pape. Cela se trouve dans
l'Opuscula ou Œuvres de Saint François, qui a été publié par le célèbre
historien Franciscain, le Père Luke Wadding en 1621.
Peu de temps avant sa mort en 1226, Saint François d'Assise convoqua
les Frères de son Ordre et détailla cette prophétie de ce qui devait arriver
à l'Église dans les derniers jours. Ce qui suit est un extrait tiré des
Oeuvres du Père Séraphique Saint François d'Assise, R. Washbourne,
1882, p. 248-250, avec l'imprimatur de Son Excellence William Bernard,
Évêque de Birmingham.

« Au moment de cette tribulation, un homme, non canoniquement élu,


sera élevé au Pontificat qui, par sa ruse, s'efforcera d'attirer beaucoup
de gens dans l'erreur .... Certains prédicateurs garderont le silence sur
la vérité, et d'autres la fouleront aux pieds et la nieront. La sainteté de la
vie sera tenue en dérision même par ceux qui la professent
extérieurement car, en ces jours, Jésus-Christ ne leur enverra pas un
vrai pasteur, mais un destructeur ».

La preuve la plus claire d'un « Pape élu de manière non canonique »


serait son succès à attirer « beaucoup d'erreurs », quelque chose qui est
devenu endémique depuis l'élection de François.

Nous voyons beaucoup de gens dans l'Église rabaisser le Dogme,


louer Luther, et même glorifier l'adultère, avec la permission
d'Amoris Laetitia qui enseigne que nous pouvons maintenant briser
les Commandements si la conscience l'exige. (303) Et alors que
certains soutiennent que c'est une hérésie matérielle et non formelle,
comment expliquent-ils l'apparente hérésie formelle contenue dans le
paragraphe 297 d'Amoris Laetita ?

« Personne ne peut être condamné pour toujours, car ce n'est pas la


logique de l'Evangile ! Ici, je ne me réfère pas seulement aux divorcés
et aux remariés engagés dans une nouvelle union, mais à tous, en
quelque situation ils se trouvent ». (AL 297)

Ceci nie clairement l'enseignement Dogmatique de l'Église que


l'enfer est éternel. Dans une interview au Catholic World Report(CWR)
en décembre 2016, le Cardinal Raymond Burke, qui est actuellement
membre de la Signature Apostolique, a déclaré que si un Pape «
professait officiellement une hérésie, il cesserait, par cet acte, d'être
le Pape ». Burke réitère l'enseignement de l'Église, tel qu'exprimé par le
célèbre canoniste Franz Wernz dans son Ius Canonicum : « En somme,
il faut dire clairement qu'un Pontife Romain [publiquement]
hérétique perd son pouvoir sur le fait même ».

Il y a aussi la question de la collusion en cours entre François et les


Mondialistes de l'ONU. Les Francs-Maçons du monde entier louent
François et le considèrent comme un hérospour la façon dont il a
transformé le Vatican en une Chaire pour l'avancement de causes
politiques de gauche comme le contrôle de la population, les frontières
ouvertes et un gouvernement Communiste mondial.

LA GRANDE ET ÉVIDENTE QUESTION qui reste est de savoir, si


Benoît XVI demeure en fait le vrai Pape, pourquoi il n'alerte pas l'Église
sur la nullité de l'élection de François. Et pourquoi a-t-il même consenti
au Conclave de 2013 s'il savait déjà que son pontificat continu
invaliderait l'élection ?

Peut-être que le défunt Père Malachi Martin a fourni la réponse à cela à


l'été 1998. Dans une interview durant l’émission d’Art Bell, le Père
Malachi a déclaré avoir lu le Troisième Secret de Fatima en février 1960.
Obligé par serment de ne pas révéler le texte du Secret de Fatima, il a
commenté l'essentiel du Secret, c'est-à-dire sa prédiction de l'apostasie
dans l'Église, tout en réfutant les différentes versions apocryphes que les
appelants lui citaient au programme.

Cependant, en réponse à une prétendue citation du Troisième Secret sur


un Pape qui serait « sous le contrôle de Satan », le Père Malachi a
répondu, « Oui, il semble qu'ils ont lu le texte du Troisième Secret ».

Selon les experts de Fatima, y compris le défunt Nicholas Gruner, cette


mention d'un Pape sous le « contrôle de Satan » signifierait qu'il est
innocemment lié et gardé sous contrôle. Benoît XVI ne dira pas la vérité
sur la collusion actuelle de Rome avec l'Antéchrist, parce qu'il est lié par
des peurs et surveillé par une bureaucratie vassale du Vatican, si même,
en fait, ils ne l'ont pas menacé avec une arme. La « Mafia de Saint Gall
» de Danneels pourrait être plus influente que ce que l'on pourrait croire.

Ceci est crédible si l'on considère que, le 10 février 2012, presque un an


jour pour jour avant la démission de Benoît XVI, il a été signalé que le
Pape n'avait plus qu'une année à vivre s'il ne démissionnait pas. Le
Telegraph du Royaume-Uni a rapporté que le Cardinal Paolo Romeo,
Archevêque de Palerme, a dit ces choses à un groupe de personnes à
Beijing vers la fin de 2011.

« Ses remarques ont été exprimées avec une telle certitude et une telle
résolution que les gens à qui il parlait pensaient, avec un sentiment
d'alarme, qu'une attaque contre la vie du Pape était en train d'être
planifiée » indique le rapport.

Les commentaires extraordinaires ont été consignés dans un rapport top


secret, daté du 30 décembre 2011, et remis au Pape par un Cardinal en
chef, Dario Castrillon Hoyos, en janvier 2012. Le rapport a été rédigé en
allemand, apparemment pour limiter le nombre de gens au Vatican qui
puissent le comprendre si cela avait été divulgué par inadvertance. Il
mettait en garde contre un « Mordkomplott » — complot de mort —
contre Benoît XVI.(1)

C'est pourquoi le Pape Benoît XVI, dans un discours d'adieu émouvant


sur la place Saint Pierre, le 25 février 2013, a dit à une foule de 100 000
personnes que Dieu l'avait appelé à se retirer et à se consacrer à la prière
et à « gravir la montagne ».

Cela suggère que Benoît XVI est « le Saint-Père » qui, dans la vision de
Sœur Lucie Dos Santos escalade la montagne, tandis que François est «
l'Évêque vêtu de blanc ». En conjonction avec le Message du Troisième
Secret, Sœur Lucie de Fatima a reçu cette vision symbolique qui lui est
apparue le 3 janvier 1944. Ce qui suit est un extrait de la vision qui a été
publiée par le Vatican le 26 juin 2000.

« Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu: “Quelque chose
de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir
quand elles passent devant” un Évêque vêtu de Blanc, « nous avons eu le
pressentiment que c'était le Saint-Père ». Divers autres Évêques, Prêtres,
religieux et religieuses montèrent sur une montagne escarpée, au
sommet de laquelle il y avait une grande Croix faite de troncs bruts,
comme s'ils étaient des chêne-liège avec leur écorce; avant d'y arriver, le
Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié
tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait
pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin; parvenu au
sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix,
il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une
arme à feu et des flèches; et de la même manière moururent les uns
après les autres les Évêques, les Prêtres, les religieux et religieuses et
divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales
différentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun
avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang
des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de
Dieu ».

Dans sa vision, Sœur Lucie voit deux Papes comme ils étaient ainsi. La
première est une image reflétée de ce qui semble être le Pape, mais est en
réalité « un Évêque habillé en blanc » qui donne « l'impression » qu'il est
le Pape. Le vrai Pape et ses disciples escaladent la montagne au milieu
des périls et des dangers, priant pour les morts spirituels le long du
chemin, devant lesquels ils traversent une ville à moitié en ruines,
représentant l'Église en ruines. À la fin de leur voyage, ils sont
martyrisés pour leur allégeance à Jésus crucifié. C'est une image
symbolique de l'Église mise à mort.
Il faut souligner qu'une réflexion dans le miroir n'est pas une réalité,
mais seulement une apparence, une impression. Lucie fait remarquer que
cette apparition est « un Évêque vêtu de blanc ». Compte tenu de ce que
nous savons, il est sûr de dire que l'Évêque vêtu de blanc n'est pas Benoît
XVI ou un Pape précédent, mais le Pape François. [ Note du traducteur :
N’oublions pas que François Bergoglio a dit de lui-même lors de son
récent voyage à Fatima qu’il « était l’Évêque revêtu de blanc »)

Quand nous considérons tout ce qui précède, cela commence à éclaircir


le mystère de la raison pour laquelle Sainte Faustine, connue pour son
rôle dans l'établissement de la dévotion à la Divine Miséricorde, a fait
une inscription inhabituelle dans son journal le 17 décembre 1936.
L’inscription 823 est comme suit :

«J’ai offert ce jour pour les prêtres, j’ai souffert plus que jamais
intérieurement et extérieurement. Je ne savais pas qu’on pouvait tant
souffrir en un jour. Je tâchais de faire l’Heure Sainte, pendant laquelle
mon esprit goûta l’amertume du Jardin des Oliviers. Je lutte toute seule,
soutenue par Son bras contre toutes les difficultés qui se dressent comme
des murs infranchissables devant moi. Cependant j’ai confiance dans la
force de Son Nom et je n’ai peur de rien. ».- Journal de Sainte-Faustine,
822

Il est significatif de noter que Sainte Faustine, ce jour-là, faisait


réparation pour les prêtres, une offrande qui lui apportait les pires
souffrances qu'elle ait jamais endurées, et peut-être la pire qu'elle aura
jamais à endurer. Mais aussi, en ce jour amer du 17 décembre 1936,
naquit Jorge Mario Bergoglio, qui allait plus tard régner en tant que
Pape François,le 266e pontife de l'Église Catholique Romaine.

Se pourrait-il que ce jour-là, Sainte Faustine expiait pour les


nombreux prêtres, Évêques et Cardinaux de l'avenir qui seraient
trompés par François ? Mais aussi, est-ce que son mystérieux
tourment ce jour-là signalait l'arrivée d'un futur anti-Pape ?

· Voici ce que prévoyait le Code de Droit Canonique de 1917 :

“Une démission est INVALIDE légalement si elle fut produite par


une peur grave injustement infligée, par fraude, erreur substantielle,
ou simonie.”

(1917 Code de Droit Canonique, canon 185)

Publié par Un Nul à 10/24/2017 02:56:00 p.


D 4 -Comment et pourquoi la démission du Pape Benoît XVI
est invalidée par la loi elle-même

Nous offrons ici un argument canonique calme et raisonné pour l’invalidité de la


démission du Pape Benoît XVI, pour tout catholique qui veut connaître la vérité.

Pourquoi tout catholique devrait-il défendre la validité de la démission du Pape


Benoît XVI ?

Sommes-nous obligés par le droit canonique de le faire ? - Non.

Est-ce un péché de le faire alors qu’il y a des preuves qu'elle est illégitime ? – Non.

Existe-t-il une présomption de validité de la loi ? – Non.

Y a-t-il des preuves qu’elle n’était pas légitime ? – Oui.

Pourquoi la démission du Pape Benoît XVI est-elle illégitime ?

Pour comprendre cela, renvoyons aux textes originaux sur  la démission et du droit
canonique :

Voici le texte latin original de la renonciation :


Quapropter bene conscius ponderis huius actus plena libertate me déclare Ministerio
Episcopi Romae, Successoris Sancti Petri, mi par manuscrit Cardinalium die 19
aprilis MMV commisso renuntiare…

Quelles sont les conditions requises pour une démission valide du Pape ? – On les
trouve dans le Code de Droit Canonique de 1983, Canon 332 §2 ;

§ 2. Si contingat ut Romanus Pontifex muneri suo renuntiet, ad validitatem requiritur


ut renuntiatio libere fiat et rite manifestetur, non vero ut a quopiam acceptetur.

Quelle est donc la première condition ou exigence, selon le Canon 332 § 2, pour
une démission papale légitime ? – Qu’il arrive que le Pontife Romain renonce à
son munus (office, charge)(muneri suo renuntiet).

Le texte du Pape Benoît XVI renonce-t-il au munus ? – Non, il dit clairement


declaro me ministerio… renuntiare. 

Si la renonciation ne concerne pas le munus, le canon 332 § 2 s’applique-t-il ?

– Oui et non.

- Oui, parce qu’il ne remplit pas la condition de démission selon le terme (dans ce
cas, munus) du Canon 332 §2, et il n’est donc pas légitime.

- Non : dans la mesure où il s’agit d’un acte juridique qui ne correspond pas aux
termes du canon 332 § 2, il ne s’agit pas d’une démission papale, mais simplement
d’une retraite du ministère actif.

La démission du Pape Benoît XVI peut-elle être interprétée comme légitime ?

Certains disent et semblent soutenir qu’un pape peut démissionner de son munus en
démissionnant de son ministerium. Est-ce un argument valable ?

– Ce n’est pas le cas, car il ne s’agit pas d’une simple affirmation; la Loi elle-même
doit le déclarer. Rappelez-vous qu’il ne peut y avoir d’innovation dans la Loi de
l’Église sans un acte positif d’un supérieur compétent.  

Mais l’acte de démission n’est-il pas un acte juridique qui établit une nouvelle
manière de démissionner ?

– Non. Les actes juridiques ne sont pas des actes tyranniques, ils ne peuvent pas se
justifier, mais doivent être en accord avec la Loi de l’Église. Comme déclaré à
Vatican Ier, même le Pape n’a aucune autorité pour inventer des nouveautés.
 
Mais si l’on soutenait que ce ministerium peut supposer ou être compris comme un
munus, comment le prouverait-il ?
– Comme le déclare le canon 17, lorsqu’il y a un doute sur la signification de la loi, il
faut avoir recours à d’autres parties de la loi et, s’il n’y a pas de clarté, alors à l’esprit
du législateur. 

Le Code de Droit Canonique sanctionne-t-il la supposition que ministerium équivaut


à munus ?

– Non. Dans aucune partie du Code un ministerium n’est pris pour un munus, ou un
munus pour un ministerium. En fait, selon le canon 17, on doit accepter les définitions
des termes contenus dans le Code lui-même comme l’expression authentique de
l’Esprit du Législateur (Pape Jean-Paul II) en promulguant le Code de Droit
Canonique. Maintenant au canon 145 §1, le Code définit chaque office ecclésiastique
(officium) comme un munus, pas comme un ministerium ! 

Et la tradition canonique, exige-t-elle une renonciation au munus pour qu'il y ait


démission légitime de la charge pontificale ?

– Oui, c’est clair. Car dans toutes les renonciations précédentes il y a toujours une
mention du munus (ou de ses synonymes : onus, honor, dignitas, ou noms propres :
papatus ou episcopatus) mais, au contraire, il n’y a jamais une mention du
ministerium. Il n’existe aucune tradition canonique telle que l’on puisse accepter  des
termes qui ne signifient pas munus, selon la tradition canonique, comme équivalant à
munus. Le pape n’est ni créateur de langue ni des formes linguistiques signifiantes,
sinon rien ne serait certain ou objectif dans l’Église.

- Non, comme le dit le canon 38 : si un Pape agit d’une manière contraire aux termes
du canon 332 §2, son acte n’est légitime que s’il mentionne expressément son
intention d’agir avec une dérogation à ses termes. 

Si le texte du Code de Droit Canonique et la tradition canonique exigent tous deux la


mention du munus dans une démission papale alors,  en vertu du canon 17, ceux qui
prétendent que la renonciation de Benoît XVI au ministère est légitime, ont-ils un
motif pour s’y tenir ?

– Non, pas du tout. 

Alors, tous les catholiques doivent-ils reconnaître qu’en vertu de la loi elle-même, la
démission est illégitime ?

– Oui.

Le fait que les Cardinaux agissent tous comme si elle est légitime, ne signifie-t-il pas
quelque chose ?
– Non parce que, selon le canon 332 § 2, même si le monde entier l’a jugée
légitime, alors qu'elle  ne remplit pas les conditions du canon 332 § 2, elle  n’est
pas légitime. Il n’y a pas de marge de manœuvre ici.

Mais le fait même qu’un Conclave ait eu lieu en mars 2013 pour élire un nouveau
pape ne rend-il pas légitime la démission de Benoît XVI ? Son consentement tacite ne
le rend-il pas légitime ?

– Non sur les deux points. Tout d’abord, parce que rien ne rend une démission valable
si ce n’est sa conformité au canon 332 §2. Deuxièmement, a cause de l’Institution
Divine, le  Munus pétrinien ne peut pas être partagé par plus d’un individu. Par
conséquent, si Benoît n’y a pas renoncé, il le garde. S’il le garde, c’est contraire à
la loi divine d’élire un autre pape tant que Benoît vit. Et dans son acte de
renonciation, il n’a jamais ordonné qu’un conclave soit convoqué pendant qu’il
vit. Qu’il ait consenti à une telle chose peut être dû soit à la peur, soit à une erreur
substantielle en ce qui concerne ce qui est nécessaire pour démissionner de son poste.
Si c’est la peur, elle ne la rend pas légitime. S’il commet une erreur substantielle,
alors, en accord avec le canon 188, il est expressément illégitime par la loi elle-
même.

https://fromrome.wordpress.com/2019/03/04/boniface-viiis-magisterial-teaching-on-
papal-renunciations/

Alors que le but central de Boniface était simplement d’affirmer un point de pouvoir
papal, la question de son rescrit touche à la nature de la fonction papale telle qu’elle a
été conçue dans l’esprit du pape Célestin V et de ses cardinaux : comme une fonction,
comme un devoir, comme une dignité. L’office est celui de la papauté (papatus), un
terme médiéval tardif dérivé de l’adresse populaire du pontife romain, pape, (en grec
papas). Le devoir est une charge ou un fardeau (onus), non seulement un terme sobre
pour l’ampleur et l’importance des affaires qu’il doit mener, mais aussi un terme qui
implique que ce devoir est accordé d’en haut, une référence à la création par Notre
Seigneur de la charge dans Matthieu 16,18. Enfin, la charge pontificale est une
dignité (honor) qui distingue et élève celui qui accepte son élection canonique au-
dessus de tous les autres dans l’Église.

D 5 - Invalidité de la renonciation de Benoît XVI pour cause


de latin corrompu :
 

Le 11 février 2013 , Benoît XVI déclarait solennellement :


« declaro me ministerio Episcopi Romae Successoris Sancti Petri, mihi per manus
Cardinalium die 19 aprilis MMV commissum renuntiare« 
« je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, successeur de Saint Pierre, qui
m’a été confié des mains des cardinaux le 19 avril 2005″
Cette renonciation a plongé la majorité des catholiques dans la confusion,
l’incompréhension.  
Sans commenter ici le pontificat de Benoît XVI, voyons de plus près cette
déclaration.
La phrase en latin est inintelligible car elle contient une erreur grammaticale, car
« commissum« , qui dépend de « ministère », est complément du verbe renoncer, et
devrait être au datif pour concorder ; c’est à dire que Benoît XVI aurait dû dire
"commisso"
La preuve de cette erreur sur l’enregistrement , à 1mn31 :
http://www.youtube.com/watch?v=jJfjo8XxrJM
 
· Dans le droit canon traditionnel tout rescrit, bref ou bulle du pape qui
contient une faute de latin est nul. Saint Grégoire VII (Registrum 1.33)
déclara nul un privilège accordé à un monastère par son prédécesseur
Alexandre II, « en raison de la corruption de la latinité », qui constitue « un
signe tout à fait évident ».
· La décrétale Ad audientiam du pape Lucius III, qui figure dans le corps du
droit canon (Décrétales de Grégoire IX, l. I, titre III, de Rescriptis, c. XI) pose
que « la fausse latinité invalide un rescrit du pape ». Le pape interdit de
prêter foi à une lettre pontificale « puisqu’elle contient une faute de
construction évidente ». La glose (dans le texte officiel corrigé publié sur ordre
du pape Grégoire XIII en 1582) explique à ce propos qu’un rescrit du pape « ne
doit contenir aucune faute », puisqu’il est « élaboré avec beaucoup de temps ».
Une faute de latin constitue une telle présomption de nullité qu’aucune
preuve du contraire ne peut être admise.

D 6 - L'emprisonnement du pape Benoît XVI


8 juillet 2019 par l'éditeur
Je résumerai dans cet article les suppositions et analyses que les volontaires et
les membres de Veri Catholici ont élaborées ces derniers jours sur ce qui s'est
réellement passé au Vatican en 2012-2013. Je le ferai selon une chronologie, ce
qui permet de comprendre ce qui a été fait et passe plus facilement. Ce sera une
narration de faits, avec une interprétation qui les expliquera tous avec élégance.

2012

En mars 2012, le pape Benoît XVI a créé une commission de cardinaux chargée
d'enquêter sur les fuites de documents réservés et confidentiels à la télévision, dans
les journaux et dans d'autres médias (dans le cadre du scandale Vatileaks ). Elle s'est
réunie pour la première fois le mardi 24 avril 2012. Le cardinal Herranz en était le
président et était accompagné des cardinaux Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi .
(Wikipedia: Vatican Leaks Scandal)

Tomber

Quelqu'un transmet les résultats de la Commission du Vatican sur les homosexuels au


Vatican à l'équipe Bergoglio qui, en réponse, déclenche une activité fébrile à Rome
(Documenté par le Dr. Sire dans le livre, Le pape dictateur). Cette activité vise
l'abdication forcée de Benoît.

Début novembre: le coup d'État est éclos. L’équipe Bergoglio demande la démission
du pape Benoît XVI pour empêcher les révélations du dossier qui seront présentées
par la Commission du Vatican sur les homosexuels au Vatican. Le contenu du dossier
impliquera tous les membres clés de l’équipe Bergoglio. Il faut donc employer toute
la force et l’opportunisme nécessaires pour empêcher sa publication.

Le complot inclut non seulement l’équipe Bergoglio, mais également tous ceux qui
sont nommés dans le dossier, dont les noms sont donnés à l’équipe Bergoglio par une
personne travaillant à la Commission.

Les termes du coup d'État sont les suivants:

· Le pape Benoît va démissionner

· Le pape Benoît ne publiera pas le contenu du dossier

· Le pape Benoît XVI témoignera sans relâche de sa démission volontaire

Si le pape Benoît refuse, l'équipe Bergoglio le menace d'assassinat, citant le


témoignage publié par un journaliste italien le 11 février 2012, selon lequel
l'assassinat aurait lieu d'ici un an. La date du 11 février 2013 est choisie pour la
démission afin de signaler à la mafia de la lavande, autour du monde, que l'abdication
a été imposée précisément pour défendre leur institution perverse.

Le pape Benoît, ne prenant conseil de personne, parce qu'il ne faisait confiance à


personne, décide de continuer, mais de laisser des traces pour le monde catholique,
afin que tout observateur intelligent puisse discerner ce qui se passe. Il extrait la
condition de la promotion de son secrétaire personnel à la position de Préfet de la
Maison Pontificale, estimant que cela le protègera et signifiera, après sa démission,
qu’il est toujours le seul vrai pape.

23 novembre: James Michael CardinalHarvey, qui avait été le préfet de la Maison


Papale sous Benoît est nommé Cardinal Prêtre de Saint-Paul-hors-les-Murs, preuve
du rôle qu'il a joué dans la trahison de Benoît dans le scandale Vatican Leaks ; il fait
alors place à Gänswein.

7 décembre: le père Georg Gänswein, secrétaire privé du pape Benoît XVI à l'époque
où il était cardinal, est nommé préfet de la Maison Papale.

17 décembre: le pape reçoit un rapport sur les «lobbies du Vatican» préparé par les
cardinaux Julián Herranz , Salvatore De Giorgi , ancien archevêque de Palerme, et
Jozef Tomko . Le même jour, le pape a décidé de démissionner. (Wikipedia: fuites du
Vatican). Cette décision est forcée et c'est le signe par lequel Benoît XVI déclare à
l'équipe Bergoglio qu'il a accepté les conditions énoncées dans le coup d'État.

2013

6 janvier: fête de l'Epiphanie. Le père Gänswein est ordonné archevêque d'Urbs


Salvia . Il devient le seul titulaire du poste de préfet de la Maison Papale à jouir de la
dignité d'archevêque. Un autre signe est ainsi donné par le pape que la renonciation
serait invalide et que Benoît conserverait la vraie dignité de pape. Le choix du siège
titulaire, Urbs Salvia, qui était un centre du culte impérial d’Auguste, Pontifex
Maximus, est un autre signe pour le monde catholique que la démission de Benoît
serait invalide, car le préfet s’occupera du Pontifex Maximus. (Le fait que Bergoglio
ne dispose pas d'un officier de la Maison des Papes qui s'occupe de lui est un autre
signe qu'il n'est pas pape.)

11 février 2013: le pape Benoît XVI, évêque de Rome et successeur de Saint-Pierre,


renonce au «ministère qu'il a reçu des mains des cardinaux» et appelle un Conclave à
élire un nouveau souverain pontife. L'usage alternatif des titres successeur de saint
Pierre pour lui-même et souverain pontife pour celui qui le suivrait est un autre signe
pour le monde catholique du coup d'État et de la démission forcée. Mais dans son
acte de démission, en démissionnant du ministerium et non du munus, il rend sa
démission canoniquement invalide et envoie un GRAND MESSAGE
CANONIQUE à l'Eglise pour l'avertir de ce qui se passe (cf. Canon 332 §2). Il
inclut également plusieurs erreurs en latin dans le texte tel qu'il est écrit et
utilisé pour montrer qu'il est contraint et qu'il n'a pas agi librement.

Lorsque Benoît a terminé la lecture de Non Solum Propter , le cardinal Sodano, l'un
des principaux conspirateurs du coup d'État, se lève et crie: «  Cela nous surprend,
comme un éclair dans le ciel. » Il ordonne alors à tous, au Vatican, de ne rien dire sur
ce que signifie l'acte du pape Benoît XVI, car il remarque que la renonciation porte
sur le ministerium, et non le munus comme convenu. Ne voulant pas montrer qu'il
est un artisan du coup d'Etat, il s'abstient de dire que Benoît a démissionné. Il
ordonne au père Lombardi de parler aux journalistes et de trouver quelqu'un qui
pense que cela signifie qu'il a abdiqué. Après avoir retrouvé Giovanna Chirri ,
Lombardi lui ordonne d’avancer pour diffuser la fausse nouvelle. Après que les
journalistes du monde entier (préparés par l’équipe de Bergoglio) en ont pris acte, le
service de presse du Vatican confirme la fausse nouvelle dans l’après-midi. - Telle est
la tactique marxiste consistant à utiliser des ouï-dire pour étouffer la vérité. Ce ouï-
dire est maintenant le dogme incontestable de la mafia de la lavande dans le monde
entier. Le signe que les prêtres, les évêques et les cardinaux, ainsi que les laïcs ne
l’interrogeront pas est une preuve tangible de leur adhésion au coup d’Etat ou à leur
piégeage.

28 février: Le pape Benoît, alarmé par le fait que personne n’a compris les signes
qu’il a donnés, donne son dernier discours en précisant explicitement qu’il a
démissionné de l’exercice du ministère, et non du munus, dans une dernière tentative
désespérée d’arrêter la démission forcée. L'absence de réponse de la part des
cardinaux laisse croire à Benoît XVI qu'il n'a aucun ami parmi eux et qu'ils font
également partie de la mafia de la lavande. Il se rend à Castle Gandolfo où il espère
être sauvé par les forces catholiques qui reconnaissent que sa démission est invalide.
Fête de saint Joseph, protecteur de l'Église: le 19 mars : lors de l'intronisation du
pape François, le cardinal Tomko, membre de la Commission sur l'activité des gais au
Vatican, était l'un des six cardinaux à avoir effectué publiquement l'acte d'obéissance,
au nom du Collège des cardinaux, au nouveau pape lors de celle-ci. (Wikipedia:
Cardinal Tomko) – Manifestant par cet un acte son accord évident avec le coup
d'État. C'est peut-être un signe qu'il aurait divulgué des informations de l'enquête à
l'équipe Bergoglio à la fin de l'été 2012. - La date du 19 mars a été choisie pour
indiquer à la mafia de la lavande que le coup d'État avait protégé leur mauvaise
institution.

23 mars: Bergoglio a averti que la résidence de Benoît à Castel Gandolfo pourrait


bien échapper aux conditions du coup d'État. Il le rencontre et ordonne son retour au
Vatican en tant que prisonnier.

2014

12 juin: Bergoglio rend hommage au cardinal Herranz pour son silence en l’élevant
du rang de cardinal diacre à celui de cardinal prêtre. (Wikipédia: le cardinal Heranz).

2016

Avril: le pape Benoît XVI approuve la nouvelle conférence de Mgr Gänswein,


archevêque de l'Université pontificale Saint-Grégoire le Grand, dans laquelle
l'archevêque affirme que Benoît conserve le petrine munus et son ministère, ce
qui constitue une nouvelle tentative désespérée pour inciter les catholiques à étudier
la chronologie des événements. . Bergoglio répond avec force et leur ordonne à tous
deux de se taire sur ces questions.

2019

Février à mai: Benoît ayant reçu un mémoire canonique démontrant que sa


renonciation était invalide en ce qui concerne le petrine munus, l'accepte tacitement
afin d'indiquer canoniquement qu'il sait qu'il est toujours le pape et, politiquement,
qu'il est contraint de ne pas parler.

+++

En conclusion: Sa Sainteté le Pape Benoît XVI est resté prisonnier au Vatican et


attend patiemment que quelqu'un du monde catholique lise cette chronologie et
comprenne ce que cela signi

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avec Archevêque Georg Gänswein , Cardinal Harvey , Coup d’État , Pape B

(Publié dans From Rome)

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