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LES DEUX NATURES


UNE DISCUSSION avec des JEUNES CONVERTIS

par Watchman Nee

( L'article suivant est apparu pour la première fois dans le Volume 1, N° 5 du


magazine The Christian, paru en Mars 1926. Il fait parti des Collected Works of
Watchman Nee, Set One, Volume 6)

Un grand nombre de personnes qui ont cru dans le Seigneur Jésus comme leur Sauveur ont
peu de temps après découvert quelque chose de nouveau dans leur expérience : dans leur
coeur il semble qu'ils ont deux natures. Ces deux natures sont incompatibles l'une avec l'autre.
L'une des natures est mauvaise, et l'autre est bonne. Parfois, lorsque la bonne nature prend le
dessus, une personne peut devenir rayonnante d'amour, patiente, bonne et humble. Parfois,
lorsque la mauvaise nature prédomine, la même personne peut devenir très jalouse, irascible,
mauvaise et têtue. Les croyants qui sont dans cette condition expérimentent fréquemment des
hauts et des bas dans leur vie. Parfois leur condition spirituelle semble être sur les sommets
des montagnes; à d'autres moments il a l'impression d'être au fond d'une vallée. Une telle vie
spirituelle ressemble aux vagues de la mer, parfois hautes, parfois basses. Les croyants qui
expérimentent cela sont perplexes ! Pourquoi n'y a-t-il pas de joie ? Pourquoi y a-t-il la
tristesse ? Comment se fait-il que nous ayons parfois la capacité d'aimer autant les autres, et
que nous puissions endurer autant d'abus ? Et pourquoi à d'autres moments sommes-nous si
impatients et égoïstes ? Lorsqu'une telle personne se trouve sur un sommet spirituel, elle
expérimente la joie et la paix. Mais lorsqu'elle est au fond d'une vallée, elle est remplie de
tristesse et de dépression. Avant d'avoir cru au Seigneur, cette personne ne ressentait pas
grand chose lorsqu'elle péchait. Mais maintenant c'est très différent. Par exemple, il peut
arriver qu'elle parle mal ou qu'elle commette un péché accidentellement. Auparavant, ces
choses lui auraient paru triviales et sa conscience n'aurait pas du tout été troublée. Mais
maintenant, elle tombe dans l'auto-condamnation. Même si personne ne la condamne, elle se
reproche elle-même d'avoir fait ces choses.

L'auto-condamnation est tout a fait intolérable. Elle amène une sensation de honte et
d'embarras, et le croyant se sent coupable et condamné. Ce n'est qu'après avoir compris que
le Seigneur a entièrement pardonné ses péchés et qu'il a retrouvé sa joie spirituelle qu'il peut à
nouveau être heureux. Cependant, cette sorte de bonheur ne dure pas bien longtemps. Les
croyants qui se contentent de ce niveau de vie tombent bientôt à nouveau et leur joie est
encore une fois suspendue ! Bientôt, ils s'aperçoivent qu'ils commettent les mêmes péchés
qu'ils commettaient auparavant ! Il leur semble qu'il est si naturel de pécher. C'est comme si
une puissance à l'intérieur d'eux dominait sur eux en un instant; ils sont forcés à dire les
mauvaises paroles et à faire les mauvaises choses. Sous de telles conditions, le croyant
devient invariablement pénitent. Invariablement il fait des voeux et des résolutions devant le
Seigneur. Ils se créent des règles pour se restreindre, dans l'espoir qu'ils ne commettront plus
le même péché. En même temps, ils demandent d'être lavés à nouveau par le sang du Seigneur
et recherchent à nouveau d'être remplis du Saint Esprit. Après cela, ils semblent tout à fait
satisfaits et pensent que leur dernier péché est derrière eux, qu'à partir de maintenant ils sont
sur la voie de la sainteté. Cependant, les choses tournent toujours différemment. Bientôt,
après quelques jours, ils tombent à nouveau ! Une fois de plus, ils éprouvent les plus grands
remords, se lamentent de leur échec et sont attristés dans leur coeur; leurs espoirs de sainteté
sont anéantis. Toutes leurs résolutions et leurs règles ne peuvent les aider. Même s'ils

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reçoivent après cela le pardon du Seigneur, il leur devient difficile de croire qu'ils puissent
éviter de pécher à nouveau. Ils continuent de prier que le Seigneur les garde, mais leur coeur
est tout entier dans le doute. Ils commencent à se demander si le Seigneur a vraiment le
pouvoir de les libérer du péché.

Les jeunes convertis tombent souvent dans ce type d'expérience. Presque tous les jours ils
tombent dans l'auto-condamnation et la tristesse. Parfois plusieurs fois par jour ou même
plusieurs dizaines de fois par jour. Une telle vie errante dans le désert leur fait douter de tout,
y compris de leur propre régénération. L'Écriture ne dit-elle pas, "Il ne peut pas pécher, parce
qu'il est né de Dieu" (1 Jn 3:9) Ils pensent que s'ils continuent de pécher, c'est certainement la
preuve qu'ils ne sont pas encore régénérés ! La déception et le désespoir que le croyant
éprouve sont alors très difficile à exprimer même avec leurs larmes.

Puisque ces personnes sont passés par beaucoup d'échecs, ils se décident d'être sur leurs
gardes, et résolvent de combattre le péché intérieur jusqu'au bout. Ils essayent constamment
de faire attention à leurs faiblesses connues. Ils font beaucoup d'efforts et essaient de
s'améliorer dans les domaines où ils savent qu'ils ont des faiblesses. Ils essaient tant que
possible de rejeter "le péché qui nous enveloppe si aisément" (Héb. 12:1). Cela leur apporte
bien sûr beaucoup d'aide dans leur conduite extérieure. Et pourtant le péché intérieur
continue comme auparavant; il n'y a aucune diminution de sa puissance. Enfin, ils tombent à
nouveau. Prenons l'exemple de la colère. Après qu'un croyant se soit rendu compte que son
péché habituel est la colère, il essayera de se contrôler en toutes choses. Cela pourra peut-être
fonctionner dans le cas des irritations mineures; cela fonctionnera peut-être une ou deux fois.
Cependant, même s'il réussit à retenir sa colère temporairement, de plus grandes irritations
finiront par faire éclater sa colère. Il se peut qu'il réussisse quelques fois, mais dès qu'il ne fait
plus attention, il se met à nouveau en colère. Au moment de la tentation, il peut expérimenter
un grand conflit dans son coeur. D'un côté, il pense qu'il ne devrait pas se mettre en colère
mais devrait être doux. D'un autre côté, il considère l'attitude de l'autre partie déraisonnable et
offensante et il a l'impression qu'il est nécessaire de revendiquer sa position en punissant une
telle attitude. Ce genre de conflit est courant parmi les croyants. Malheureusement, ce conflit
tourne plus souvent en défaite qu'en victoire. Dès qu'ils ont épuisé leur patience, ils échouent
de nouveau. Une authentique personne régénérée passe souvent par ce genre d'expérience au
début de sa vie chrétienne. Nous ne savons pas combien de larmes ont été versées pour avoir
échoué dans ce conflit.

Mes chers frères, connaissez-vous les expériences que nous avons mentionnées ? Voulez-vous
en connaître la raison ? Voulez-vous être vainqueur ? Que le Seigneur puisse bénir cette
discussion afin que nous puissions grandir dans sa grâce.

Avant de parler de notre condition présente, nous devons d'abord comprendre le genre de
personne que nous étions avant de croire dans le Seigneur. Après, nous parlerons de notre
condition après que nous ayons cru dans le Seigneur. Nous savons que nous sommes des
personnes constituées de trois parties - l'esprit, l'âme et le corps. L'esprit est l'organe avec
lequel nous communion avec Dieu. Les animaux n'ont pas d'esprit. C'est pourquoi ils ne
peuvent pas louer Dieu. L'âme est le siège de notre personnalité. Notre volonté, notre
intelligence, nos émotions et nos sentiments sont toutes des fonctions de l'âme. Le corps est
notre coquille extérieure. Bien que l'homme soit déchu, il possède encore ces trois parties.
Après avoir été régénéré, il n'a toujours que les mêmes trois parties. Quand Dieu a créé
l'homme, Il l'a créé avec une conscience personnelle; l'homme était une créature vivante avec
une conscience. Il avait un esprit. C'est pourquoi, il était différent des créatures de genre
inférieur. Il avait une âme. C'est pourquoi il était différent des anges de lumière qui sont des
pures esprits. Le point central de l'homme était son esprit; il contrôlait tout son être. Il
contrôlait son âme et son corps. L'homme vivait totalement pour Dieu; les émotions de son
âme et les besoins de son corps étaient tous dirigeaitpar son esprit et ils existaient pour
glorifier Dieu et pour Le louer.

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Mais hélas, l'homme est tombé ! Cette chute n'a détruit aucune des trois parties de l'homme.
Cependant, l'ordre de ces trois éléments a été perturbé. La situation dans le jardin d'Eden
nous montre clairement que le genre humain s'est rebellé contre Dieu; son amour pour Dieu a
cessé et il a déclaré son indépendance vis à vis de Dieu. Genèse 3:6 dit, « La femme vit que
l'arbre était bon à manger » -- C'était la convoitise de la chair qui a la priorité -- « et agréable
à la vue, et qu'il était précieux » -- C'est l'amour des émotions de l'âme qui vient ensuite -- «
pour ouvrir l'intelligence » -- C'était la suggestion de Satan: « vous serez comme Dieu,
connaissant... » (3:5); C'est le rejet de Dieu par l'esprit, et c'est l'homme qui satisfait les envies
de l'âme et du corps. C'est la dernière étape. Ainsi, l'homme est tombé et son esprit, son âme
et son corps ont été bouleversés. L'esprit est devenu assujetti à l'âme et l'âme était contrôlée
par ses nombreux sens. Le corps développa un grand nombre de convoitises et de désirs
anormaux qui attirent l'âme. A l'origine, l'esprit menait. Maintenant le corps a pris le direction
pour satisfaire ses convoitises. Dans la Bible, ces convoitises charnelles sont appelées la chair.
A partir de ce moment là, l'homme est devenu chair. (Gen 6:3). Cet chair est maintenant la
nature de l'hommeaprès avoir péché; c'est sa constitution naturelle. Notre nature est le
principe de vie ou la constitution qui dirige tout notre être. Depuis le temps d'Adam,
quiconque né d'une femme porte cette nature pécheresse; tous ne sont que chair. Après avoir
compris l'origine de la chair et a quel point la chair n'est que notre nature pécheresse, nous
pouvons maintenant considérer le caractère de cette chair. Nous ne devons pas nous attendre
à ce que la chair puisse s'améliorer. La nature humaine est dure à changer. En fait, elle ne
changera pas. Le Seigneur Jésus a dit, « Ce qui est né de la chair est chair. » Nous devrions
nous concentrer sur le point « est. » Ce qui est né de la chair est chair. Peu importe à quel
point une personne se réforme, s'améliore et fait des efforts, la chair sera encore chair. Peu
importe a quel point une personne essaye de réaliser des actes charitables et bénévoles, porter
secours, aime les autres ou se met au service, il n'est encore que chair. Même s'il sait faire
toutes ces choses, il n'est encore que chair. « Ce qui est né de la chair est chair. » A partir du
moment où c'est de la chair qui est née, ce sera de la chair qui sera produite. Personne sur
terre ne peut changer sa chiar. Même Dieu dans les cieux ne peut pas non plus changer la
chair de l'homme, c'est à dire sa nature.

Depuis que Dieu a vu qu'il était impossible de réparer, d'améliorer ou de changer la nature
pécheresse de l'homme, Il a mis en place le merveilleux chemin de la rédemption qui nous est
accessible aujourd'hui. Nous savons que le Seigneur Jésus est mort pour nous sur la croix à
Golgotha. Nous savons aussi que lorsque nous croyons en Lui et que nous le recevons comme
notre Sauveur, nous sommes sauvés. Mais pourquoi Dieu nous délivre-t-Il de la mort pour
nous donner la vie à partir du moment où nous croyons dans le nom de Son Fils ? Si cette foi
n'implique pas un échange dans notre vie, ce qui est différent d'un simple changement, Dieu
ne serait-Il pas en train d'ouvrir les cieux à un homme encore plein de péchés. Il doit
certainement y avoir un message profond ici.

Après avoir cru dans le Seigneur Jésus, Dieu ne nous laisse pas marcher selon notre ancienne
nature pécheresse, c'est à dire notre chair. Il a condamné le Seigneur Jésus à mort par ce qu'Il
projettait que d'un côté le Seigneur porte notre péché, et que d'un autre côté, la vieille cration
Adamique soit crucifiée avec Lui afin qu'Il puisse nous donner une nouvelle vie. Quand nous
croyons au Seigneur Jésus en tant que notre Sauveur, Dieu nous a donné cette nouvelle vie
avec sa nouvelle nature. « Afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine,
en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. » (2Pierre 1:4) Au moment
où nous avons cru, Il a mis en nous Sa propre vie, la vie de Dieu, avec la nature de Dieu.
Cette nature est totalement nouvelle; elle est totalement différente de notre ancienne nature
pécheresse. Cette nature n'est pas le résultat de l'amélioration de notre ancienne nature. Cette
transaction mystérieuse s'est réalisée à l'instant où nous avons accepté le Seigneur comme
notre Sauveur. C'est la régénération, ce qui veut dire être né d'en haut et avoir reçu la vie et la
nature de Dieu. Cette régénération n'est pas quelquechose que l'homme ressent. C'est plutôt le
travail du Saint Esprit de Dieu dans notre esprit, restaurant notre esprit à sa position perdue et
installant la vie de Dieu dans notre esprit. « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le

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bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de
l'Esprit. » (Jean 3:8) Tous ceux qui ont cru de manière authentique dans le Seigneur Jésus ont
le Saint Esprit travaillant en eux selon ce principe. Ceux qui croit avec leur bouche ou avec
leur tête seulement sont ceux qui ne sont pas régénérés. Tous ceux qui ont cru avec le coeur
sont sauvés (Rom. 10:9) et sont régénérés avec certitude.

Maintenant, deux natures émergent dans un croyant. L'une est la nature pécheresse, la chair,
qui est la nature du vieil Adam. L'autre est la vie spirituelle, le « nouvel esprit », qui porte la
nature de Dieu. Frères, vous avez cru dans le Seigneur Jésus, et vous savez que vous êtes
sauvés. Pour cette raison, vous êtes déjà régénérés. Vous devez maintenant savoir qu'il y a
deux natures en vous. Ces deux natures sont la cause de vos nombreux conflits. La raison
pour laquelle vous passez par des hauts et des bas, et pour laquelle vous passer de victoire en
défaite, est que les deux natures exercent leur influence sur vous. Ces deux natures sont la clé
du rébus de votre vie de combats.

Pour un jeune chrétien, avoir de telles expériences de conflits intérieurs et de condamnation


prouve qu'il est régénéré. Une personne non-régénérée reste morte dans son péché. Bien
qu'elle se sente parfois condamné dans sa conscience, une telle impression n'est pas très
précise. Il est évident que, sans la nouvelle nature, une personne ne pourra pas expérimenter
le conflit entre la nouvelle et l'ancienne nature.

La Bible décrit clairement ce conflit entre la nouvelle et l'ancienne nature. Dans Romains 7,
Paul dépeint de façon très vivante ce genre de vie de conflit à travers sa propre expérience. Il
dit, « Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais »
(v.15). C'est le conflit de la nouvelle et de l'ancienne nature. La description faite ici est celle
de l'expérience d'un croyant nouvellement régénéré. A cette période, il est encore un enfant
en Christ. Il est dans l'enfance de sa vie spirituelle, il est encore immature et impuissant. Le
« je » utilisé dans « ce que je veux » et dans « ce que je hais » se rapporte à la nouvelle
nature. Bien que la nouvelle nature désire ce que Dieu désire et haïsse le péché, l'autre nature
cependant, la vieille nature, est trop forte. Ceci associé avec la faiblesse de la volonté de
l'homme le pousse à pécher. Cependant, notre nouvelle nature ne pêche pas. « Et maintenant
ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi » (v.17). Le premier « je »
est le « je » de la nouvelle nature. « Le péché » est un autre nom pour la nature pécheresse.
C'est pourquoi, ce verset signifie que celui qui pèche n'est pas le nouveau moi mais ma nature
pécheresse. Bien sûr, cela ne dispense pas l'homme de sa responsabilité. Paul continue en
décrivant la contradiction positive entre la nouvelle et l'ancienne nature, c'est à dire, la
contradiction entre la nature pécheresse et la vie spirituelle.

« Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais
non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne
veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui
habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à
moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes
membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la
loi du péché qui est dans mes membres » (Ro. 7:18-23). C'est en effet l'expérience commune
de tous les croyants: de vouloir faire le bien, et pourtant de ne pas être capable de le faire, et
de vouloir s'opposer au mal, et pourtant de ne pas être capable de le rejeter. Quand la
tentation survient, une force (la « loi ») étouffe notre désir de sainteté. En conséquence, nous
disons ce que nous ne devrions pas dire et nous faisons ce que nous ne devrions pas faire. En
dépit de nombreuses résolutions et de nombreux voeux, nous sommes incapables d'empêcher
cette force d'agir.

Dans Galates, Paul parle de nouveau de ce conflit entre ces deux natures. « Car la chair a des
désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont
opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez » (5:17). La vieille

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nature et la nouvelle nature sont ennemies l'une de l'autre. Chacune d'entres elles s'efforce
d'obtenir la suprematie absolue sur l'autre.La vieille nature a ses désirs et ses energies, et la
nouvelle nature a les siens aussi. Les deux natures sont présentes en nous simultanéement.
C'est pour cela qu'il y a en nous un conflit permanent. Elles sont comme Esaü et Jacob dans le
ventre de Rebecca.; les deux enfants étaient diamétralement opposés l'un à l'autre, et parfois,
ils se battaient dans le ventre. Quand le Fils de Dieu était sur terre, toutes les puissances de la
terre ont complotés pour Le tuer. De la même manière, tandis que le Fils de Dieu est dans nos
coeurs en tant que notre nouvelle vie, tous les désirs de notre chair s'efforcent de Le chasser.

Avant d'aller plus loin, nous devons d'abord comprendre les caractéristiques des deux natures.
La vieille nature est née de la chair. En elle, « ce qui est bon n'habite pas en elle » (Ro. 5:18).
LA nouvelle nature vient de Dieu. Elle « ne pratique pas le péché » (1 Jn 3:9). La nouvelle et
l'ancienne nature sont complètement différentes. Non seulement elles proviennent de sources
différentes; mais même leurs fonctions sont différentes. Cependant, elles sont toutes les deux
présentes dans les croyants. L'ancienne nature est la chair. « Or, ceux qui vivent selon la chair
ne sauraient plaire à Dieu » (Ro 8:8). La nouvelle nature est le nouvel esprit. « Dieu est
Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité » (Jn 4:24). Sans
comparaison avec la nouvelle nature, la vieille nature, humainement parlant, n'est pas si
mauvaise, mis à part certaines convoitises et certaines tendances qu'elle s'autorise. Pourtant,
quand une personne est régénérée, elle reçoit la nouvelle nature en même temps que la
nouvelle vie. Quand la nouvelle et l'ancienne nature sont mises côte à côte, les vrais
caractéristiques de l'ancienne nature sont dévoilées.

Avec le contraste de la nouvelle nature, on décrouve une vieille nature mauvaise, mondaine
et diabolique. La nouvelle nature est sainte, céleste et divine. Parce que la vieille nature, avec
le temps, s'est profondément mélée avec la personne elle-même, il nous faut pas mal de temps
avant de pouvoir réellement chasser la vieille nature dans la pratique. La nouvelle nature
vient seulement de naître. Comme la chair de l'homme et sa nature pécheresse ont pris
tellement de place, la croissance et le fonctionnement de la nouvelle nature sont écrasés. Bien
sûr, nous parlons du point de vue de l'homme. Il s'agit des ronces qui empêchent la croissance
de la graine de la parole. Parce que les deux natures sont opposées l'une à l'autre, quand la
tentation survient, une personne expérimente un combat féroce. Comme l'ancienne nature est
forte et la nouvelle nature est faible, une personne fini souvent par faire ce qu'elle ne désire
pas faire, et ne pas faire ce qu'elle désire faire. Comme la nouvelle nature est sainte, quand
une personne échoue, elle s'en repent, s'en condamne et implore le lavement des péchés par le
sang. Frères, maintenant vous devriez être en mesure de comprendre la raison de vos
expériences de conflits. Ce genre de conflit montre assurément que vous êtes régénéré.

La question la plus cruciale maintenant est celle-ci: comment pouvons-nous vaincre cette
situation ? En d'autres termes, comment pouvons-nous rejeter la puissance et le travail de la
vieille nature, et marcher suivant les aspirations de la nouvelle nature et ainsi faire plaisir au
Seigneur ? Lisons ces trois versets :

« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » (Galates
5:24)
« Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit » ; « Je dis donc: Marchez selon
l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » (Galates 5:25,16)

Ces trois versets nous donnent deux moyens de vaincre la chair, c'est à dire la nature
pécheresse, l'ancienne nature et la vieille nature adamique. En fait, les deux moyens sont
simplement deux aspects ou deux phases d'un même moyen. La croix et le Saint Esprit sont
l'unique chemin pour vaincre la nature pécheresse. Tout autre chemin, que ce soit les
résolutions humaines, les déterminations et les voeux de charité, est destiné à l'échec.

Nous avons vu que tous nos échecs étaient dus par la tenacité de notre nature pécheresse; à

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cause d'elle, nous coulons vers une condition bien basse. Ainsi, que nous puissions vaincre ou
non dépend de notre capacité ou nous à traiter notre nature pécheresse, qui est la chair.
Remercions Dieu que bien que nous soyons impuissant, Il a une solution. Il a préparé un
chemin pour nous sur la croix. Quand le Seigneur Jésus a été crucifié sur la croix, non
seulement Il est mort pour nous, mais Il a aussi crucifié notre chair avec Lui sur la croix. C'est
ainsi que tous ceux qui appartiennent au Christ Jésus et sont régénéré ont leur chair crucifiée.
Quand Il est mort sur la croix, notre chair y a été crucifiée par la même occasion. A la fois la
mort de substitution et la mort d'identification ont été accomplies par le Seigneur Jésus.
Toutes deux sont totalement accomplies. Auparavant nous avons cru dans sa mort de
substitution et avons été régénéré. Maintenant, de la même manière, nous croyons que notre
chair est crucifiée avec Lui, et que nous entrons dans l'expérience de la mort de notre chair.

Nous savons que la chair restera toujours la chair. C'est pourquoi Dieu nous a donné une
nouvelle vie et une nouvelle nature. Mais que devons-nous faire de la chair ? Puisque Dieu la
considère sans espoir et sans solution, Il a décidé d'y mettre un terme, c'est à dire de la mettre
à mort. Il n'y a pas de meilleur solution que de mettre la chair à mort. Ainsi, « ceux qui sont à
Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » La chair est mise à mort.
C'est ce que le Seigneur Jésus a accompli; Il l'a déjà accompli. En crucifiant notre chair avec
Lui, Il rend possible pour nous la mise à mort de notre nature pécheresse. Cela a été accompli
sans aucun effort de notre part.

Comment cette co-crucifixion peut-elle devenir notre expérience ? Nous avons dit que ce
chemin se prend par la foi. Romains 6:11 dit, « Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme
morts au péché. » Le péché ici se rapporte à la nature pécheresse, qui est la chair. Par
nous-même, nous ne pouvons pas faire mourir la chair. Le seul moyen est en le reconnaissant.
La reconnaissance de ce fait est un acte de volonté et de foi. Cela signifie que dans notre vie
quotidienne, nous devrions adopter l'attitude que nous sommes morts à la chair, que nous
croyons dans la parole de Dieu et que nous considérons que toute la parole de Dieu est vraie.
Dieu dit que notre chair a été crucufiée avec le Seigneur Jésus; je crois que ma chair est en
effet crucifiée. D'un côté, nous croyons que nous sommes morts. D'un autre côté, nous
adoptons l'attitude que nous sommes vraiment mort. Si nous agissons ainsi, nous vivrons
l'athentique expérience de mourir vis à vis du péché.

Si nous acceptons ce chemin, nous expérimenterons la libération par la croix et nous verrons
que la chair deviens moins puissante. Il est vrai qu'une fois que nous avons accepté de nous
considérer comme mort, nous expérimenterons la victoire immédiate. Cependant, de
nombreuses personnes n'expérimentent que graduellement la délivrance du pouvoir de la
chair. Ceci peut-être du soit à notre propre bêtise soit à la persistance de mauvais esprits. Si
nous persistons dans la foi, et si nous mettons notre volonté dans la bonne attitude, nous
finirons par vaincre. Cependant, cela ne signifie pas que dorénavant la nature pécheresse n'est
plus en nous et que seule la nouvelle nature subsiste. Si nous disons cela, nous tombons dans
l'hérésie. Non seulement, cela altère l'enseignement de la Bible, mais cela n'est pas fidèle à
l'expérience des saints. Jusqu'à ce que nous soyons délivrés de ce corps de péché, nous ne
serons pas libérés de la « chair » -- la nature pécheresse-- qui est issue de ce corps de péché.
Même si nous avons accepté le travail de la croix, le fait que la chair existe toujours signifie
que nous devons continuellement « marcher par l'Esprit. » C'est seulement en agissant ainsi
que nous « n'accomplirons pas les désirs de la chair. »

La croix est l'instrument par lequel nous crucifions la chair. Le Saint Esprit est la puissance
par laquelle nous empêchons la chair de réssuciter. Du point de vu négatif, nous devons
croire dans la co-crucifixion de la croix pour l'élimination d'une vie dans la chair. Du point de
vu positif, nous devrions marcher suivant les directives de l'Esprit afin que la chair n'ait
aucune chance d'être ranimée. De nombreux croyants expérimentent la résurrection de leur
chair parce qu'ils échouent sur ce point. A chaque fois que nous marchons contrairement aux
directives du Saint Esprit, nous donnons une opportunité à la chair pour régner. Si en toutes

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choses nous marchons suivant l'Esprit, la chair n'aura aucune apportunité.

Une personne peut lire ce qui écrit dans la Bible sur ce moyen de vaincre la chair, la nature
pécheresse; elle peut en entendre parler par les autres. Mais c'est seulement à partir du
moment où elle le mettra en pratique dans son expérience qu'elle pourra réaliser que c'est
vrai. Je dits souvent aux autres qu'ils peuvent expérimenter une telle chose dès la minute où
ils croient. Pourtant, en ce qui me concerne, cela m'a pris un bout de temps avant de
l'expériementer ! Qu'est ce que cela signifie ? Souvent, nous nous débattons. Bien que nous
disons que nous croyons dans le chemin de la croix, en fait, les trente pourcents du temps,
nous croyons en nous-même et en nos propres « considérations. » A nombreuses reprises,
Dieu permet que nous subissions une défaite, pour qu à la fin, nous réalisions qu'il n'y a rien
dans notre expérience qui ne soit digne de confiance. Même dans nos propres
« considérations » par lesquelles pour « reconnaissons » que nous sommes mort nous n'avons
aucun mérite. C'est pourquoi il est juste de dire qu'une fois que nous avons accepté le travail
de la croix, nous avons expérimenté la victoire et il est également juste de dire que c'est
seulement au travers d'un compréhension graduelle que nous avancons dans une telle
expérience.

Frères, maintenant vous pouvez comprendre nos deux natures et le moyen de vaincre la chair.
Quand vous lisez, vous pouvez exercer votre foi à reconnaître que vous êtes mort au péché, et
vous pouvez prier que le Saint Esprit du Seigneur applique profondément en vous la croix du
Seigneur Jésus afin que vous puissiez vaincre le péché dans votre vie. Après cela, vous devez
décider de marcher par le Saint Esprit. Par le passé, vous avez toujours échoué dans vos
résolutions. Maintenant, vous devez demander au Saint Esprit de fortifier votre volonté afin
qu'elle soit capable de soumettre à la nouvelle nature. La volonté est comme un gouvernail;
elle manoeuvre l'ensemble du bateau. Cependant, un gouvernailqui ne fonctionne pas est
inutile. Une fois que le Saint Esprit vous a fortifié, vous devez exercer votre volonté à
marcher suivant les directives du Saint Esprit. Souvenez-vous que la chair ne disparaît pas;
elle est toujours là. Si vous marchez selon le Saint Esprit, vous serez capable de crucifier
continuellement la chair sur la croix. Sinon, la chair sera pour vous une cause de souffrance.
Marcher par l'Esprit signifie faire confiance au Saint Esprit avec calme en toutes choses afin
de porter les fruits neuf-en-un du Saint Esprit. Le Seigneur guidera votre expérience pas à pas
dans le mystère de cette question. Cependant, de votre côté, vous devez être fidèle.

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Traduit et mis en ligne par l'équipe Eglise de Maison.com Nous aimerions lire vos commentaires : cliquez ici

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