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République Tunisienne

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

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IPSAS Département de Génie Mécanique
Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)

AVANT-PROPOS

Ce support de cours de conception I est destiné aux étudiants de la licence appliquée en génie
mécanique (1er semestre de la 1ère année ) Dans ce cours, j’ai mis l’accent sur :
 La norme de dessin technique et les désignations

 la représentation orthographique (dispositions des vues et les correspondances entre elles)

 les sections et les coupes (différence entre coupes et sections (S. Sortie, S. Rabattues))

 les perspectives (P. Cavalière et P. isométrique, Méthodes de leurs exécutions)

 la cotation et son exécution graphique (Spécification dimensionnelle, lignes d’attache, de


cote, exécution des cotations dans les dessins de définition.)

 les tolérances, les écarts et les ajustements (représentation graphique, cas des assemblages)

 La cotation fonctionnelle (origines, types de surfaces)

 Les états de surfaces (surfaces réelles, surfaces géométriques, surfaces spécifiées, surfaces
de références, surfaces mesurées, défauts de surfaces classés par nature et numéro d’ordre)

Ines Zarrad

Ines Zarrad IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)

SOMMAIRE
Avant propos i
Chapitre 1. NORME DE DESSIN TECHNIQUE ET DESIGNATION 1
Introduction 2
Différents types de dessin industriels 2
Dessin d’ensemble 2
Dessin de définition 3
Les normes de dessin technique 3
Ecriture 3
Présentation 4
Format 4
Cartouche d’inscription 4
Nomenclature 5
Les traits 6
Chapitre 2. LA REPRESENTATION ORTHOGRAPHIQUE 7
Introduction 8
Systèmes de projection 8
Projection orthogonale 8
Principe 8
Dispositions des vues 9
Correspondance entre les vues 10
Exemples de vues 11
Applications 12
Chapitre 3. LES SECTIONS ET LES COUPES 19
Introduction 20
Représentations des surfaces coupées 20
La coupe 20
La coupe simple 20
Demi-vu et demi-coupe 22
La coupe locale 23
La coupe brisée 23
La coupe brisée à plans parallèles 23
La coupe brisée à plans obliques 23
La section 24
La section sortie 24
La section rabattue 25
Applications 26
Chapitre 4. LES PERSPECTIVES 29
Introduction 30
La perspective isométrique 30
La perspective cavalière 30
Construction des ellipses 31
Applications 33
Désignation des formes mécaniques usuelles 35
Chapitre 5. EXECUTION GRAPHIQUE DE LA COTATION 36
Spécification dimensionnelle 37
Ligne d’attache, ligne de cote et extrémité des cotes 37
Position et inscription des cotes 38
Cotation d’un rayon et diamètre 38
Cotation en série / en parallèle 39

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Cotation des chanfreins 39
Cotation en coordonnées cartésiennes 39
Cotation par manque de place 39
Cotations d’éléments équidistants et répétitifs 40
Applications 40
Chapitre 6. TOLERANCES, ECARTS & AJUSTEMENTS 41
Origines 42
Principe 42
Système ISO 43
Représentation graphique 44
Notion dans le cas d’un assemblage 44
Exemples 44
Système à alésage normal 45
Système à arbre normal 45
Applications 46
Annexe 48
Chapitre 7. LA COTATION FONCTIONNELLE 49
Introduction 50
Cote condition 50
Surfaces terminales 50
Surfaces de liaison 50
Etablissement d’une chaîne de cote 50
Méthode de traçage 50
Applications 51
Chapitre 8. ETATS DE SURFACES 52
L’état de surfaces 53
Définition des différentes surfaces 53
Surfaces réelles 53
Surfaces géométriques 53
Surfaces spécifiée 53
Surfaces de références 53
Surfaces mesurées 53
Défauts de surfaces classés par nature et par numéro d’ordre 54
Indication d’un état de surface 55
Position de l’indication de l’état de surface sur un dessin 55
Ancienne symbolisation 55
Procédés de fabrication et états de surface correspondants 56
Abréviation des différentes fonctions 56
Bibliographie 57

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 1

NORMES DE DESSIN TECHNIQUE ET DESIGNATIONS

OBJECTIFS DE LA LEÇON:
 Présenter les différents domaines d'application du dessin technique,
 Introduire la notion de normes,
 Connaître les spécificités d’un dessin.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Introduction
2. Différents types de dessins industriels
3. Les normes du dessin technique
3.1. Ecriture
3.2. Présentation
3.2.1. Format
3.2.2. Pliage
3.2.3. Cartouche d’inscription
3.2.4. Nomenclature
3.3. Les traits
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, Stylos
 Ordinateur,
 Rétroprojecteur Data Show,
 Différents formats de papier

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 1.

NORMES DE DESSIN TECHNIQUE ET DESIGNATIONS

1. Introduction
Le dessin industriel, manuel ou assisté par ordinateur (DAO, CAO, etc.), est l'outil graphique
le plus utilisé par les techniciens et les ingénieurs pour passer de l’idée (l’étude) à la réalisation
(fabrication) d'un objet ou produit.
C’est un langage universel, rigoureux, dont les règles précises sont normalisées
internationalisent (ISO : International Standard Organisation). L'apprentissage du dessin industriel
permet d’acquérir la capacité de voir ou d’imaginer un objet à trois dimensions dans l’espace.
La vision dans l'espace, c'est-à-dire la capacité à voir ou à imaginer un objet à trois dimensions
dans l'espace, est une formidable aide à la création pour l'esprit et le cerveau humain. Cette qualité
fondamentale n'est pas un don du ciel, elle doit être travaillée, développée, et cultivée par des
exercices graphiques' répétés et suffisamment nombreux. L'apprentissage du dessin industriel permet
d'acquérir cette vision.
2. Différents types de dessins industriels
Le dessin technique est un langage rigoureux utilisé par la plupart des techniciens et ingénieurs
pour traduire une idée et permettre le passage du projet abstrait à la réalisation matérielle. Le dessin
technique est nommé suivant sa nature et sa fonction. Les principales familles de dessins rencontrés
sont définies dans la norme NF E 04 -501.
* Schémas : dessins représentant des dispositifs, des systèmes ou des ensembles sous forme
simplifiée ou symbolique dans le but d'en décrire la structure, les fonctions et les relations existantes.
Exemple : schémas électrique, électroniques, hydrauliques.
* Dessins d'ensemble : ils permettent la représentation non schématique, plus ou moins détaillée, à
une certaine échelle, d'installations, d'immeubles, de machines, de systèmes techniques variés
constitués de divers éléments de base (composants, pièces par exemple).Il définit entièrement en re-
présentant toutes les pièces, l'ensemble du mécanisme, en tenant compte du fonctionnement et du
montage établi par le cahier des charges.

Figure 1: Exemple d'un dessin d'ensemble

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* Dessin de définition : dessin définissant, complètement et sans ambiguïté, les exigences
auxquelles doit satisfaire un produit fini. Ces dessins sont souvent utilisés pour établir des contrats
entre concepteurs et réalisateurs (établissement de cahier des charges).Il est établit à partir du dessin
d'ensemble. Il détermine tous les formes et les dimensions de la pièce.

Figure 2:Dessin de définition d'un écrou avec cotation

* Dessin de détail d'exécution : c’est dessin détaillé, généralement établi à partir d'un dessin de
définition, destiné à donner toutes les indications nécessaires à la réalisation partielle ou totale d'un
produit.
Exemples : dessin d'assemblage ou de montage, dessin de fabrication, dessin d'implantation, dessin
d'installation, etc.
3. Les normes du dessin technique
Le dessin technique est un langage rigoureux utilisé par la plupart des techniciens et ingénieurs pour
traduire une idée et permettre le passage du projet abstrait à la réalisation matérielle.
Le dessin technique est nommé suivant sa nature et sa fonction. Les principales familles de dessins
rencontrées sont définies dans les normes NF E 04-501.
3.1. Ecriture
La norme NF E 04-505, définit la forme, les dimensions et la disposition des caractères utilisés pour
les écritures sur les dessins techniques et documents associés.

Figure 3: Normes d'ecritures

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hauteur nominale h 2,5 3,5 5 7 10 14 20
hauteur des a 1,8 2,5 3,5 5 7 10 14
largeur du trait e 0,25 0,35 0,5 0,7 1 1,4 2
interligne i 3,5 5 7 10 14 20 28
espace entre mots m 1,5 2,1 3 4.2 6 8,4 12
espace entre lettres k 0.5 0,7 1 1,4 2 2,8 4
Tableau 1 : Principales dimensions en mm en ecritures ISO type B et NF E 04-505
Le choix des dimensions des écritures dépend du format utilisé pour le dessin, en conséquence
ne pas choisir une écriture inférieure aux valeurs suivantes:
- formats A0 et A1 : hmini = 3,5
- formats A4, A3, A2 : hmini = 2,5
3.2. Présentation
3.2.1. Format
Les formats se déduisent les uns des autres à partir du format A0 de surface 1m² et la
longueur L = H x 2 .en divisant chaque fois par moitié le coté le plus grand.
Les formats utilisés en dessin techniques sont de la série A dans la norme

A4 = 210 x 297 mm
A3 = 297 x 420 mm
A2 = 420 x 594 mm
A1 = 594 x 841 mm
A0 = 841 x 1189 mm

Figure 4: Différents formats et leurs dimensions


3.2.2. Pliage
Les dessins sont toujours pliés au format A4. Le cartouche doit alors se situer dans le bas
de ce format et à 10 mm des bords.

Figure 5: Pliage des différents formats


3.2.3. Cartouche d’inscription
Le cartouche d'inscription est destiné à l'identification et à l'exploitation des dessins techniques.
L'emplacement du cartouche est défini sur la figure ci-dessous (en bas à gauche). Cette position est
invariable quelque soit le sens de lecture du dessin.

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Figure 6:Emplacements des cartouches selon les formats

Un exemple de cartouche vous est donné ci-dessous dans la figure suivante :

Nomenclature

Echelle

Symbole

Format Nom du dessiEncole ou entreprise Indice de mise à jour


3.2.4. Nomenclature
Une nomenclature est une liste complète des éléments constituant un ensemble ou un sous -
ensemble faisant l’objet d'un dessin. Sa liaison au dessin correspondant est assurée par des
repères.

Figure 7:Nomenclature dans un dessin

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3.3. Les traits :
Un trait se caractérise par :
- son type (continu, interrompu, mixte)
- sa largeur (fort, fin).
Types de traits Nom Utilisation
Arêtes, contours, vus et sommets
Trait continu fort
des filets visibles

Trait interrompu fin Arêtes et contours cachés

Hachures, fonds des filets, ligne


Trait continu fin
de cote, de repère…

Axes et traces de plan de


Trait mixte fin
symétrie

Trait mixte terminée par


Traces de plan de coupe
deux éléments forts

Interruptions, limites des coupes


Trait fin à main levée
locales

Tableau 2:Types de traits et utilisations

Trait fort E 0,25 0,35 0,5 0,7 1 1,4


Trait fin e 0,13 0,18 0,25 0,35 0,5 0,7
Tableau 3: Largeurs des traits

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Chapitre 2

LA REPRESENTATION ORTHOGRAPHIQUE

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Présenter les différents systèmes de projections,
 Introduire la notion de projection orthogonale,
 Réussir le maximum d’exercices.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Introduction
2. Systèmes de projection
3. Projection orthogonale
3.1. Principe
3.2. Dispositions des vues
3.3. Correspondances entre les vues
4. Exemples des vues
5. Applications
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, Stylos
 Ordinateur,
 Vidéo projecteur,
 Polycopie,
 Planches de dessin,
 Equerres et règle plate de 1 m de longueur,
 Compas.

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 2

LA REPRESENTATION ORTHOGRAPHIQUE

1. Introduction
Pour mieux représenter une pièce et que cette représentation soit compréhensible par les
dessinateurs, ingénieurs, techniciens, ouvriers, il est nécessaire d'utiliser un même langage. Ce
langage est défini par des règles appelées NORMES.
Les normes sont fixées et éditées par des organisations et des associations qui tiennent compte des
normes internationales fixées par l'ISO (International Standard Organisation).
2. Systèmes de projection
La norme (NF E 04-520) défini deux méthodes de présentation : La méthode européenne et
celle américaine.
NB. : La méthode utilisée en Tunisie est la méthode Européenne.

Méthode E (Européenne) Méthode A (Américaine)

Tableau 4:Méthodes de presentations


3. Projection orthogonale
3.1. Principe
L’observateur se place perpendiculairement à l’une des faces de l’objet à définir. La face
observée est ensuite projetée et dessinée dans un plan de projection parallèle à cette face et situé en
arrière de l’objet. La vue, plane dessinée obtenue est une projection orthogonale de l’objet.
Projection de
Projection de la vue de Face
la vue de Droite

Angle de 90°

Projection orthogonale de
la face de l’objet

Plan de

Sens Objet à

Projection de
la vue de Dessus Vue de Face

1- Principe de la projection orthogonale 2- Projections orthogonales dans 3 plans


perpendiculaires entre eux

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Vue
de Vue de Face

des vues

Vue de Dessus

3- Dépliage en bas 4- Position et correspondance


entre les vues après dépliage

Figure 8:Principe de la projection orthogonale


3.2. Dispositions des vues
Les vues occupent une place invariable par rapport à la vue de face.
• La vue de gauche est placée à droite,
• La vue de droite est placée à gauche,
• La vue de dessus est placée au dessous,
• La vue de dessous est placée au dessus,
• La vue arrière est placée à droite ou à gauche.
Les vues correspondent entre elles, la connaissance des trois correspondances facilite la lecture
ou la réalisation d’un dessin.
Les positions de l'observateur et les vues obtenues sont relative à la vue de face et leur emplacement
est défini dans ce tableau:
Par rapport à la vue de Face
Nom de la vue
Position de l’observateur Position de la vue
A gauche A droite Vue de Gauche
Au dessus Au dessous Vue de Dessus
A droite A gauche Vue de Droite
Au dessous Au dessus Vue de Dessous
A l’arrière A l’extrémité droite Vue d’Arrière
Tableau 5: Dispositions des vues
 La définition complète des formes de l'objet technique est réalisée à partir de l'observation des
différentes directions.
 La vue principale est la vue de Face. C'est elle qui donne le maximum des renseignements sur
l'objet.
 Selon le nombre de vues à représenter une mise en page du format est nécessaire lors de la
représentation :
 Choisir les vues les plus représentatives (parties cachées minimum).
 Un nombre minimal des vues doit définir sans ambiguïtés la pièce.
 Utiliser la charnière a fin d'accomplir tous les détails sur toutes les vues.
 Ne pas inscrire le nom des vues sur le dessin.
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Exemple :
Vue Dénomination Vue Dénomination
A vue de face D vue de gauche
B vue de dessus E vue de dessous
C vue de droite F vue arrière

Figure 9: Exemples sur la projection orthogonale

3.3. Correspondance entre les vues


Même si deux vues suffisent pour définir complètement un objet, une troisième vue est souvent
utile pour faciliter le travail de compréhension et de lecture d'autres personnes.
À partir de deux vues connues définissant complètement l'objet, il est toujours possible de déduire
n'importe quelle autre vue. La vue manquante s'obtient point par point, surface par surface, en
utilisant la propriété de correspondance de vues.
Les vues, construites à partir de plans de projections perpendiculaires entre eux, présentent la
propriété, après dépliage et développement, d'être en correspondance ou alignées les unes avec les
autres.
Les dimensions de l'objet ou de ses formes se conservent d'une vue à l'autre, sans variations,
et peuvent se déduire à partir des mêmes lignes de rappel verticales, horizontales, etc.

Figure 10: La charnière

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Une dimension horizontale sur la vue de face se retrouve horizontale sur les vues de dessus et de
dessous.
Une dimension verticale sur la vue de face se retrouve verticale sur les vues de gauche, de droite et
arrière.
Une dimension horizontale sur les vues de gauche et droite se retrouve verticale sur les vues de
dessus et de dessous. Un trait incliné de 45° par rapport à la ligne horizontale de la vue de face peut
faciliter la correspondance en équerre, c’est ce qu’on appelle la charnière.
4. Exemples des vues
4. 1. Vue interrompue
Ce sont des vues partielles particulières utilisées lorsque les objets sont très longs.
Seules les parties essentielles sont dessinées et une cote indique la longueur.

Figure 11: Exemple d'une vue interrompue


4.2. Demie Vue :
Une demi-vue, parfois un quart de vue, remplace avantageusement une vue complète
lorsque les objets sont symétriques.
Règle: la demi-vue doit être limitée par un trait d'axe et la symétrie symbolisée par deux paires
de petits traits fin parallèles tracés perpendiculairement aux extrémités de ce trait d'axe.

Figure 12: Demi-vues et sysmetries


4.3. Vue Partielle :
Dans certain cas, une vue partielle est suffisante pour la compréhension du dessin. Cette
vue doit être limitée par un trait continu fin ondulé ou rectiligne en zigzag. Pour un même
document, n’utiliser qu’un seul type de trait.

Figure 13: Vue partielle

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5. Applications
On donne la vue de face, la vue de droite et la vue de dessus incomplètes
On demande de compléter ces trois vues
Application 1

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Application 2

Le méplat Le carré

Application 3

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Application 4
Le support d'extracteur est défini par sa représentation en perspective cavalière, sur le format
A4 fournit on vous demande de:
 Faire la mise en page
 Représenter la pièce par:
 La vue de Face
 La vue de Gauche
 La vue de Dessous

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Application 5
Un élément de vé réglable est défini ci-dessus par une vue de face et une vue de dessus in-
complètes et l'amorce de la vue de gauche.
On demande de déterminer les trois vus. La difficulté essentielle de l'exercice est située sur la vue
de gauche. La perspective cache volontairement les détails intéressants.

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Application 6
Une bride de serrage est définie ci-dessus par la demi-
vue de face, la demi-vue de dessus et l'axe de symétrie
vertical de la vue de gauche.
On demande de dessiner la vue de gauche et terminer
les deux autres vues.

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Application 7 (coulisseau)

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Application 8 (chape)

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Chapitre 3

COUPES ET SECTIONS

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Présenter l’importance de la coupe et des sections ;
 Introduire la notion de coupes et section ;
 Réussir le maximum d’exercices.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Introduction
2. Représentation des surfaces coupées
3. La coupe
3.1. Coupe simple
3.2. Demi vue et demi coupe
2.3. Coupe locale
3.4. Coupe brisée
3.5. Coupes de nervures
4. La section
4.1. Sections sortie
4.2. Sections rabattues
5. Applications
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, Stylos
 Ordinateur,
 Vidéo projecteur,
 Polycopie,
 Planches de dessin,
 Equerres et règle plate de 1 m de longueur,
 Compas,
 Rapporteur d’angles,
 Quelques pièces réelles coupées,

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 3

COUPES ET SECTIONS
1. Introduction

Une coupe ou vue en coupe est une représentation permettant une meilleure définition et une
compréhension plus aisée des formes intérieures d’un ou plusieurs composants.
Cette technique permet de représenter en trait continu fort ce qui, normalement, aurait du
être tracé en trait interrompu fin, ce qui améliore la lisibilité du dessin.

Vues extérieures sans coupe Vue de dessous en coupe


Figure 14: Différences entre vues en coupe et vue sans coupe
2. Représentation des surfaces coupées
Les surfaces coupées sont représentées par des HACHURES (traits fins).
Les différents types de hachures :
Les hachures sont utilisées pour mettre en évidence la section d'une pièce et différencier
les grandes catégories de matières utilisées. Elles sont exécutées au trait fin et espacées régulièrement,
l'intervalle entre les traits étant choisi en fonction de la grandeur de la surface à hachurer. Ci-dessous
les types de hachures des catégories de matières fréquemment rencontrées en construction mécanique
:
Métaux ferreux (Aciers, fontes) Aluminium et alliages d’Aluminium

Cuivre et alliages de Cuivre Matières plastiques et isolantes

Tableau 6: Types de hachures


Règles à retenir

 Les hachures représentent les zones de matière coupée


 Les hachures sont représentées en trait continu fin oblique (30°, 45°, 60°, …)
 Les hachures ne traversent jamais un trait fort
 Les hachures ne s’arrêtent jamais sur un trait interrompu fin (contour caché)
3. La coupe
3.1. Coupe simple
Pour réaliser une coupe, on passe par les étapes suivantes :

Ines Zarrad 20 IPSAS


Etape 1- On scie
Cours Conception I mentalement l’objet suivant un plan appelé
Licence Appliquée en Génie
plan de coupeMécanique
; 1er A. (Semestre1)
Une scie imaginaire

Plan de coupe

Pièce

Ines Zarrad 21 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Etape 2- On enlève mentalement la partie située devant l’observateur et on représente la vue
obtenue par la méthode de la projection orthogonale.

Etape 3- Repérage du dessin :


 Le plan de coupe est indiqué par un trait mixte fin renforcé aux extrémités par deux traits forts
courts.
 Le sens d’observation est indiqué par deux flèches (en traits forts) orientées vers la partie à
observer, les extrémités touchent les deux traits forts courts.
 Deux lettres majuscules (AA, BB…) servent à la fois à repérer le plan de coupe et la vue coupée
correspondante.

ETAPES DU TRACES D’UNE VUE EN COUPE :


1. Tracé du plan de coupe : En trait mixte fin munie de 2 traits forts aux extrémités
2. Indication du sens d’observation : Deux flèches perpendiculaires au plan et dirigées vers la vue
en coupe à obtenir.
3. Désignation du plan de coupe : Deux lettres majuscules à chaque extrémité
4. Désignation de la vue en coupe : Les deux lettres majuscules de désignation du plan de coupe (3)
5. Transformer la vue en coupe (Contours et arêtes visibles)
6. Hachures représentant les zones coupées (traits continus fins)
2 3 1 4 5 6

Sur une vue existante se trouvent les Sur une autre vue se trouve le
indications de coupe résultat de la coupe
(Etapes 1, 2, 3 et 4) (Etapes 5 et 6)

Ines Zarrad 22 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
3.2. Demi vue et demi coupe
Etape 1- On scie mentalement l’objet suivant deux plans perpendiculaires appelés plans de coupe ;
Etape 2- On enlève mentalement la partie situé vers l’observateur ;
Etape 3- On représente la vue obtenue par la méthode de projection orthogonale.

Figure 15: Demi vue et demi coupe


Principe d’une ½ vue : Il consiste à représenter la moitié d’une pièce afin de simplifier le tracé. Il
existe deux types de ½ vues : ½ vue extérieure et ½ vue en coupe.
Principe d’une ½ coupe : Il consiste à représenter sur une même vue, de part et d’autre de l’axe de
symétrie, une moitié de la pièce en vue extérieure et l’autre en coupe.
Condition de réalisation : La pièce doit obligatoirement posséder un plan de symétrie.
Exemple : La pièce ci-dessus peut être représentée soit en vue extérieure, soit en coupe.

½ Vue ½ coupe A-A

ATTENTION !
* Une demi vue est limitée par un trait d’axe au niveau de son plan de symétrie.
* Il faut dessiner les symboles de symétrie en trait fin, sur l’axe, de chaque coté de la vue.
* Ne pas confondre ½ vue en coupe et ½ coupe

Ines Zarrad 23 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
3.3. Coupe locale
Il arrive fréquemment que l'on ait besoin de définir uniquement un seul détail (un trou, une
forme particulière etc.) du contour intérieur. Il est alors avantageux d'utiliser une coupe partielle
plutôt qu'une coupe complète amenant trop de traces inutiles. L'indication du plan de coupe est inutile
dans ce cas.

Figure 16: Coupe locale


3.4. Coupe brisée

Elle est utilisée avec des objets présentant des contours intérieurs relativement
complexes. Elle apporte un grand nombre de renseignements et évite l’emploi de plusieurs coupes
normales. Le plan de coupe brisé est construit a partir de plusieurs plans de coupe usuels.
3.4.1. Coupe brisée à plans parallèles

Les tracés des plans de coupe sont renforcés à chaque changement de direction. La vue en coupe A-
A représente les plans de coupe comme s’ils avaient été mis dans le prolongement les uns des autres.
3.4.2. Coupe brisée à plans obliques
Les tracés des plans de coupe sont renforcés au changement de direction des plans de coupe. Le plan
de coupe oblique est amené par rotation d’angle  dans le prolongement de l’autre

Figure 17: Coupe brisée a plans paralleles Figure 18: Coupe brisée a plans brisés
3.5. Coupes de nervures

Permet de différencier la coupe d’une pièce massive de celle d’une pièce nervurée de même
section.

Ines Zarrad 24 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)

Nervure

Nervure

Si on l’observe suivant la flèche et qu’on la représente en coupe, le plan de coupe A-A passe par
le plan médian des nervures et la vue en coupe A-A obtenue ci-dessous donne une idée fausse des
formes de la pièce qui semble massive. Pour éviter l’effet visuel de masse, on ne coupe jamais
longitudinalement une nervure.

Nervure Nervure

Important :
 On ne coupe jamais longitudinalement une nervure.
 D’une manière générale on ne coupe pas un élément plein dans sa longueur si la coupe ne donne
pas une représentation plus détaillée, donc on ne coupe jamais les pieces pleines dans les longueurs
telles que les Arbres pleins, vis, boulons, rivets, Billes, clavettes, goupilles
4. La section
Une section peut être considérée comme une tranche de pièce très fine. Elle permet d’éviter
de surcharger les vues en isolant les formes que l’on veut préciser. Dans une coupe normale toutes
les parties visibles au delà (en arrière) du plan de coupe sont dessinées. Dans une section, seule la
partie coupée est dessinée (là où la matière est réellement coupée ou sciée).

Figure 19: Différence entre coupes et sections

4.1. Sections sorties


Elles sont dessinées, le plus souvent, au droit du plan de coupe si la place le permet.
L'inscription du plan de coupe peut être omise.

Ines Zarrad 25 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)

Figure 20: Sections sorties


Une section sortie et dessinée en trait fort pour tous les contours et en trait fin pour les
hachures. La section est placée le plus souvent dans le prolongement du plan de coupe : soit dans le
prolongement de l’axe de la pièce.

Figure 21: Exemple d'une section sortie


4.2. Sections rabattues
Ces sections sont dessinées en traits continus fins directement sur la vue usuelle (en
superposition). Pour plus de clarté il est préférable de gommer ou d'éliminer les formes de l'objet
vues sous la section ; si ces formes sont nécessaires, préférer une section sortie. L'indication du
plan de coupe est en général inutile. La section est rabattue directement sur la vue, dans ce cas elle se
trace en trait fin.

Figure 22: Exemples de sections rabattues

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5. Applications
Application 1
Remplacer la vue de face de ce collier par une coupe et compléter les vues.

Application 2
Remplacer la vue de face de ce mors par une coupe et compléter les vues.

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Application 3
Ce support réglable est représenté en vues de face et de dessus. Recherchez la coupe A-A et la
section rabattue B-B.

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Application 4
Un doigt rainuré est défini ci-dessus par une vue de face, par une vue de face, une vue de
dessus et une vue de gauche incomplètes. Terminer les trois vues.

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Chapitre 4

LES PERSPECTIVES

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Présenter les différents types de perspectives ;
 Etudier les différents types de perspectives ;
 Désigner les différentes formes mécaniques usuelles.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Introduction
2. Perspective isométrique
3. Perspective cavalière
4. Construction des ellipses
4.1. Cas de la Perspective Cavalière
4.2. Cas de la Perspective Isométrique
5. Applications
6. Désignation des formes mécaniques usuelles
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, Stylos
 Ordinateur,
 Vidéo projecteur,
 Rétroprojecteur
 Polycopie,
 Planches de dessin,
 Equerres et règle plate de 1 m de longueur,
 Compas,
 Rapporteur d’angles,

Ines Zarrad 30 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 4

LES PERSPECTIVES

1. Introduction
En dessin industriel, les perspectives sont destinées à fournir une image aussi fidèle que
possible de ce que donne la vision ou l'observation directe. Dans cette image, les trois dimensions de
l'objet sont représentées avec plus ou moins de distorsions par rapport à la réalité.
Elles sont régulièrement utilisées pour transmettre des informations ou des idées à un large éventail
de personnes qui n'ont pas nécessairement les aptitudes à lire et à interpréter les dessins multi-vues
basés sur les projections orthogonales.
On distingue :

Les perspectives

Perspective Axonométrique Perspective Cavalière

Isométrique Dimétrique Trimétrique

2. Perspective Isométrique
La perspective isométrique est la représentation la plus utilisées parmi les trois perspectives
Axonométriques (isométrique, dimétrique et trimétrique).

Isométriqu Trimétrique

Figure 23: Différences entre perspective isométriques et perspective trimetrique


Toues les dimensions parallèles aux axes isométriques [Ox, Oy, Oz] sont multipliées par
0.82. En pratique trois échelles [0.82 ; 0.58 ; 1] sont nécessaires pour exécuter tous les tracés.

3. Perspective cavalière
La face principale de l'objet, parallèle au plan de projection, est projetée en vraie grandeur,
les autres faces sont déformées. Les lignes de projection, parallèle entre elles, sont inclinées ou
obliques par rapport au plan de projection (P). Avec un angle de fuite à 45° et des fuyantes en demi-
grandeur (0.5 L), c'est la projection oblique qui donne le meilleur effet de perspective.

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Figure 24 : Exemple de représentation d’un filetage, ¼ coupé en perspective cavalière.

4. Construction des ellipses


Sur la face frontale, un cercle apparaît en vraie grandeur comme un cercle. Par contre, sur les
autres faces, un cercle de diamètre D apparaît comme une ellipse caractérisée par des dimensions
bien définies.
4.1. Cas de la Perspective Cavalière

 D selon la direction de la face frontale,


 0.5×D sur la direction de la fuyante.
Pour construire une ellipse, on suit par les étapes suivantes :
1. Localiser le centre de l’ellipse
2. Localiser deux points sur la direction de la face frontale (D/2 du centre) et deux autres points sur la
direction de la fuyante (D/4 du centre).
3. Tracer en traits fins, le parallélogramme contenant l’ellipse.
4. A partir du milieu de l’un des deux grands cotés du parallélogramme, tracer deux lignes allant vers les
sommets opposés et deux autres lignes allant vers les quarts des petits cotés.
5. Reprendre l’étape 4 pour le deuxième grand coté du parallélogramme.
6. Localiser les quatre intersections des lignes allant vers les sommets avec celles allant vers les points
situés au quart de la longueur des petits cotés.
7. Joindre à la main les huis points en tangentant l’ellipse au parallélogramme.

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4.2. Cas de la Perspective Isométrique
Méthode des huit points :

Figure 25 : Méthodes des huit points


Méthode du tracé au compas :

Figure 26 : Méthodes du tracé au compas

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5. Applications
Application 1
Repérer les axes et déterminer les perspectives cavalière et isométrique des pièces suivantes :

Pièce 1

Pièce 2

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Pièce 3

Application 2
Soit un cube de coté 70 mm percé sur ces six faces à l’aide d’un foret de diamètre 50 mm.
Déterminer la représentation en perspective de ce cube.

Construction des ellipses en Perspective …… Construction des ellipses en Perspective………

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6. Désignation des formes mécaniques usuelles

Figure 27 : Désignation des formes mécaniques usuelles

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Chapitre 5

EXECUTION GRAPHIQUE DE LA COTATION

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Etudier la notion de spécification dimensionnelle dans système mécanique ;
 Distinguer les différentes étapes de l’exécution graphique de la cotation ;
 Réussir la totalité des applications.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Spécification dimensionnelle
2. Ligne d’attache et ligne de cote
3. Position et inscription des cotes
4. Cotation des rayon et diamètres
5. Cotation en série et superposée – Cotation en paralléle
6. Cotation des chanfreins
7. Cotation d’une corde
8. Cotation en coordonnées cartésiennes
9. Cotation par manque de place ou pour une meilleure lisibilité
10. Cotations d’éléments équidistants et répètitifs :
11. Applications
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, stylos,
 Vidéo projecteur,
 Rétroprojecteur,
 Regle plate graduée, rapporteur d’angles, compas,
 Polycopie.

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Chapitre 5

EXECUTION GRAPHIQUE DE LA COTATION

1. Spécification dimensionnelle
Le dessin de définition d’une pièce, doit non seulement permettre de fabriquer la pièce, mais
doit aussi permettre à la pièce de remplir ses fonctions à l’intérieur du mécanisme qui la contient.
Les cotes doivent être placées sur les vues ou coupes qui représentent le plus clairement les éléments
correspondants. Les lignes d'attache, de cote et de repère sont en traits continus fins. Les lignes de
cotes doivent être parallèles à l'élément coté.
2. Ligne d’attache et ligne de cote

Figure 28 : Lignes d’attache et lignes de cote

Descriptions Schémas
Les lignes de cote se référant à un élément
représenté en vue interrompue sont tracées sans
interruption

Les lignes d'attache doivent être prolongées


légèrement au-delà des lignes de cote.

Les intersections de lignes de cote doivent être


évitées. Toutefois, en cas d'impossibilité, elles ne
doivent pas être interrompues.

Les flèches doivent être représentées à l'intérieur


des lignes de cote. Par manque de place, elles
peuvent être reportées à l'extérieur. Dans le cas
d'une cotation en série, les barres ou les flèches
situées à la jonction de deux cotes peuvent être,
si l'espace est très limité, remplacées par des
points.

Tableau 7:Quelques recommandations sur les lignes d'attache et les lignes de cote

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3. Position et inscription des cotes
Les valeurs sont disposées parallèlement à leur ligne de cote, et de préférence au milieu, au-
dessus, légèrement espacées de celles-ci. Les valeurs doivent être inscrites depuis le bas ou depuis la
droite du dessin, ils sont inscrits pour être lues depuis le bas de la feuille.
Les valeurs angulaires peuvent être orientées conformément aux deux figures ci-contre.

Figure 29 : Positions et inscription des lignes de cote

Les lignes de cote non horizontales sont interrompues vers le milieu pour l'intersection de la
valeur.

Par manque de place les valeurs peuvent être inscrites :


-Au-dessus d'un prolongement horizontal d'une ligne de cote,
-Au-dessus d'une ligne de repère,
-Près de l'extrémité d'une ligne de cote partielle dans le cas des diamètres.

Figure 30 : Positions et inscription des lignes de cote

4. Cotation des rayon et diamètres


Pour coter un rayon, on doit tracer une ligne de cote ayant pour direction le rayon et terminée par
une flèche pointée sur l'arc du cercle.

Figure 31 : Cotation des rayons

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Pour coter un diamètre, on peut utiliser l’un des dispositions présentées sur les figures ci-
contre.

Figure 32 : Cotation des diametres

5. Cotation en série et superposée – Cotation en paralléle

6. Cotation des chanfreins

7. Cotation d’une corde

8. Cotation en coordonnées cartésiennes

A B C D E F
5 3 3 3 3 5
X 5 15 15 35 35 45
Y 10 5 20 5 20 10

9. Cotation par manque de place ou pour une meilleure lisibilité


Inscrire les valeurs vers une extrémité, la ligne de cote étant tracée partiellement.

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10. Cotations d’éléments équidistants et répètitifs :

Pour éviter de répéter la même cote ou d'avoir de longues lignes d'attache, des lettres de référence
peuvent être utilisées en les associant avec un tableau explicatif ou une note.
11. Applications :
 Relever les erreurs de cotation, encadrer les cotes et les flèches erronées et retracer, les lignes de
cote ou d'attache incorrectes ;
 Coter correctement les différentes pièces.

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Chapitre 6

TOLERANCES, ECARTS ET AJUSTEMENTS

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Etudier la notion de tolérances et d’ajustement dimensionnelle ;
 Etudier le système ISO ;
 Réussir la totalité des applications.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Origines
2. Principe
3. Le système ISO
3.1. Notation dans le cas d’un assemblage :
3.2. Système à ‘alésage normal’
3.3. Système à arbre normal
3.4. Exemples
4. Applications
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, stylos,
 Vidéo projecteur,
 Rétroprojecteur,
 Règle plate graduée, rapporteur d’angles, compas,
 Tableaux des ajustements,
 Polycopie.

Ines Zarrad 42 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 6

TOLERANCES, ECARTS ET AJUSTEMENTS

1. Origines
L’impossibilité de réaliser une côte rigoureusement exacte par suite des imperfections des
machines et des instruments de mesures, oblige, le constructeur à fixer les limites entre lesquelles la
côte devra être réalisée. La différence entre ces deux limites constituera la tolérance.
On parle d'ajustement lorsque l'on assemble un arbre et un alésage de même côte nominale. Il peut se
produire 3 cas de figures :

Serrage Incertain Libre


Figure 33 : Origines des tolérances
2. Principe :

On affecte à une pièce donnée une dimension nominale assortie d’une tolérance
Cas des pièces contenues (Arbre) Cas des pièces contenantes (Alésage)

Tableau 8: Intervalle de tolérance ; Cas d'un arbre et cas d'un alésage


IT : Intervalle de Tolérance, correspond à la tolérance

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Cas d’un assemblage :

ECART SUPERIEUR
IT Al

ECART INFERIEUR
Ecart supérieur
nominal

Ecart inférieur

IT ar

Ecart supérieur Ecart inférieur Cote maximum Cote minimum


Contenant (Alésage) ES EI DMaxi = Dnom + ES Dmini = Dnom + EI
Contenu (Arbre) es ei dMaxi = dnom + ES dmini = dnom + EI

ITalésage = ES -EI ITarbre = es -ei


Figure 34 : Calculs des tolerances

Exemple : Coussinet
0.021
Arbre 16 Alésage

- Diamètre nominal : 0 - Diamètre nominal :


- Ecart supérieur : - Ecart supérieur :
- Ecart inférieur : - Ecart inférieur :
- Cote max. : - Cote max. :
- Cote min. - Cote min.
- Tolérance : - Tolérance :

0.09
32
0.025

3. Le système ISO : ISO : Organisation internationale de normalisation.


Par rapport à la ligne d’écart nul défini par la dimension nominale, la position de la tolérance est
indiquée par une ou deux lettres :
 De A à ZC (lettres majuscules) pour les contenants, Alésage.
 De a à zc (lettres minuscules) pour les contenus, Arbre

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Représentation graphique :

C’est ainsi que pour un assemblage, en fonction des positions relatives des tolérances du contenu et
du contenant, on parlera d’ajustement avec jeu, ajustement incertain ou ajustement avec serrage.
Exemple : En vous aidant de la représentation graphique précédente définir la nature des
ajustements suivant.
Contenant Contenu Nature
G f
Position des
H j
tolérances
K p

La valeur des tolérances est symbolisée par un numéro dit ‘qualité’. Il existe 18 qualités (01, 1, 2,
..., 16) correspondant chacune à une tolérance fondamentale (IT 01, IT 6, ...). Les tolérances sont
fonction des dimensions nominales. Elles sont exprimées en micron : 1µ = 0,001 mm
3.1. Notation dans le cas d’un assemblage :

 La dimension nominale est commune au deux pièces.


 La première tolérance indiquée est celle du contenant, alésage, suivi de sa qualité.
 La deuxième tolérance est celle du contenu, arbre, suivi de sa qualité
Exemple : 16 H8 / f7
16 H8 / f7

Dimension nominale Tolérance pour l’alésage Tolérance pour l’arbre

Que vaut la tolérance pour l’alésage :


Quel est le diamètre max. pour l’alésage :
Quel est le diamètre min. pour l’alésage :
Que vaut la tolérance pour l’arbre :
Quel est le diamètre max. pour l’arbre :
Quel est le diamètre min. pour l’arbre :
Pour l’assemblage quel est le jeu max. :
Pour l’assemblage quel est le jeu min.
Quelle est la nature de cet ajustement :

Ines Zarrad 45 IPSAS


Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
3.2. Système à ‘alésage normal’
L'alésage est tolérance H, le choix de la tolérance de l'arbre permet d'obtenir l'ajustement souhaité
Exemples : H8/f7 - H7/h6 - H9/e9

Ce système est à employer de préférence. Il est en effet plus facile de réaliser des tolérances
différentes sur un arbre que sur un alésage.
3.3. Système à arbre normal

Bien moins utilisé que le système précédent. L'arbre est tolérancé h, le choix de la tolérance
de l'alésage permet d'obtenir l'ajustement souhaité.
3.4. Exemples
Nature de Contenant Contenu Assemblage
l’ajustement IT Dmax Dmin IT dmax dmin Jmax Jmin
20 H7/g6
8 H8/e8
5H11/d11
16 H6/k5
63 H7/p6
4 H8/f7
25 J7/j6

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4. Applications
4.1. Application 1
Travail demandé : Définir l’ajustement 50 H7/p6, pour cela :
A l’aide des tableaux des principaux écarts fondamentaux, compléter le tableau ci-dessous :
ARBRE ALESAGE

Cote (mm)

Ecart supérieur (mm)

Ecart Inférieur (mm)

IT (mm)

Cote Maxi. (mm) arbre Maxi = Alésage Maxi =

Cote mini (mm) arbre mini = Alésage mini =

a) Positionner les IT par rapport à la ligne « zéro » :


(µm)
40
30
20

Ligne " zéro"

-20
-30
-40
-50

b) Donner la nature de l’ajustement (avec jeu, avec serrage ou incertain) :


…………………………………………………………………………………………………
c) Calculer :
(Serrage ou jeu) …..…….... Maxi = …..…..…..…..…..………………….…..…..…..= …………
(Serrage ou jeu) …..…….... mini = …..…..…..…..…..…..…..……….……..…..…..= …………
IT jeu = …..…..…..…..…..…..…..……………..…………………………….....…..= …………
Vérification de l’IT : …..…..…..…..…..…..…..…..…..…..…..……..…………………………...
d) Reporter les cotes fonctionnelles issues de cet ajustements sur les formes correspondantes :

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
4.2. Application 2
On demande : Définir l’ajustement 18 G6/js5, pour cela :
A l’aide des tableaux des principaux écarts fondamentaux, compléter le tableau ci-dessous :

ARBRE ALESAGE

Cote (mm)

Ecart supérieur (mm)

Ecart Inférieur (mm)

IT (mm)

Cote Maxi. (mm) arbre Maxi = Alésage Maxi =

Cote mini (mm) arbre mini = Alésage mini =

a) Positionner les IT par rapport à la ligne « zéro » :


(µm)
20
15
10

Ligne " zéro"

-5
-10
-15
-20

b) Donner la nature de l’ajustement (avec jeu, avec serrage ou incertain) :


…………………………………………………………………………………………………
c) Calculer :
(Serrage ou jeu) …..…….... Maxi = …..…..…..…..…..…..…..……………..…..…..= …………
(Serrage ou jeu) …..…….... mini = …..…..…..…..…..…..…..……….……..…..…..= …………
IT jeu = …..…..…..…..…..…..…..……………..…………………………….....…..= …………
Vérification de l’IT : …..…..…..…..…..…..…..…..…..…..…..……..…………………………...
d) Reporter les cotes fonctionnelles issues de cet ajustements sur les formes correspondantes :

NB : tous les écarts proposés sont exprimés en micro-mètres (m).

Ines Zarrad 48 IPSAS


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ARBRES
au-delà de 3 6 10 18 30 50 80 120 180
jusqu’à 3 6 10 18 30 50 80 120 180 250
-14 -20 -25 -32 -40 -50 -60 -72 -85 -100
e8
-28 -38 -47 -59 -73 -89 -106 -126 -148 -172
-6 -10 -13 -16 -20 -25 -30 -36 -43 -50
f6
-12 -18 -22 -27 -33 -41 -49 -58 -68 -79
-6 -10 -13 -16 -20 -25 -30 -36 -43 -50
f7
-16 -22 -28 -34 -41 -50 -60 -71 -83 -96
-6 -10 -13 -16 -20 -25 -30 -36 -43 -50
f8
-20 -28 -35 -43 -53 -64 -76 -90 -106 -122
-2 -4 -5 -6 -7 -9 -10 -12 -14 -15
g5
-6 -9 -11 -14 -16 -20 -23 -27 -32 -35
-2 -4 -5 -6 -7 -9 -10 -12 -14 -15
g6
-8 -12 -14 -17 -20 -25 -29 -34 -39 -44
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h5
-4 -5 -6 -8 -9 -11 -13 -15 -18 -20
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h6
-6 -8 -9 -11 -13 -16 -19 -22 -25 -29
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h7
-10 -12 -15 -18 -21 -25 -30 -35 -40 -46
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h8
-14 -18 -22 -27 -33 -39 -46 -54 -63 -72
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h9
-25 -30 -36 -43 -52 -62 -74 -87 -100 -115
+4 +6 +7 +8 +9 +11 +12 +13 +14 +16
j6
-2 -2 -2 -3 -4 -5 -7 -9 -11 -13
+6 +8 +10 +12 +13 +15 +18 +20 +22 +25
j7
-4 -4 -5 -6 -8 -10 -12 -15 -18 -21
+2 +2,5 +3 +4 +4,5 +5,5 +6,5 +7,5 +9 +10
js5
-2 -2,5 -3 -4 -4,5 -5,5 -6,5 -7,5 -9 -10
+3 +4 +4,5 +5,5 +6,5 +8 +9,5 +11 +12,5 +14,5
js6
-3 -4 -4,5 -5,5 -6,5 -8 -9,5 -11 -12,5 -14,5
+5 +6 +7 +9 +10 +12 +15 +17 +20 +23
js7
-5 -6 -7 -9 -10 -12 -15 -17 -20 -23
+4 +6 +7 +9 +11 +13 +15 +18 +21 +24
k5
0 +1 +1 +1 +2 +2 +2 +3 +3 +4
+6 +9 +10 +12 +15 +18 +21 +25 +28 +33
k6
+0 +1 +1 +1 +2 +2 +2 +3 +3 +4
+6 +9 +12 +15 +17 +20 +24 +28 +33 +37
m5
+2 +4 +6 +7 +8 +9 +11 +13 +15 +17
+8 +12 +15 +18 +21 +25 +30 +35 +40 +46
m6
+2 +4 +6 +7 +8 +9 +11 +13 +15 +17
+12 +20 +24 +29 +35 +42 +51 +59 +68 +79
p6
+6 +12 +15 +18 +22 +26 +32 +37 +43 +50
+16 +24 +30 +36 +43 +51 +62 +72 +83 +96
p7
+6 +12 +15 +18 +22 +26 +32 +37 +43 +50

ALESAGES

au-delà de 3 6 10 18 30 50 80 120 180


jusqu’à 3 6 10 18 30 50 80 120 180 250
+6 +8 +9 +11 +13 +16 +19 +22 +25 +29
H6
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+10 +12 +15 +18 +21 +25 +30 +35 +40 +46
H7
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+14 +18 +22 +27 +33 +39 +46 +54 +63 +72
H8
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+25 +30 +36 +43 +52 +62 +74 +87 +100 +115
H9
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+40 +48 +58 +70 +84 +100 +120 +140 +160 +185
H10
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+60 +75 +90 +110 +130 +160 +190 +220 +250 +290
H11
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+100 +120 +150 +180 +210 +250 +300 +350 +400 +460
H12
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

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Cours Conception I Licence Appliquée en Génie Mécanique 1er A. (Semestre1)
Chapitre 7

COTATION FONCTIONNELLE

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Etudier la notion de cotation fonctionnelle ;
 Distinguer les différentes étapes pour la réalisation d’une cotation fonctionnelle ;
 Réussir la totalité des applications.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. Introduction
2. Cote condition
2. Surfaces terminales
3. Surfaces de liaison
4. Etablissement d'une chaîne de cotes
5. Traçage des cotes fonctionnelles sur un dessin de définition
6. Applications
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, stylos,
 Vidéo projecteur,
 Rétroprojecteur,
 Règle plate graduée, rapporteur d’angles, compas,
 Polycopie.

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Chapitre 7

COTATION FONCTIONNELLE
Introduction

Lors du montage des pièces constituant un mécanisme, des conditions


doivent être assurées (jeu, dépassement, retrait, serrage) pour assurer le bon
fonctionnement. La cotation fonctionnelle permet de rechercher les différentes cotes
à respecter pour que ces conditions soient assurées.
Les cotes obtenues sont appelées : COTES FONCTIONNELLES.
Exemple : une clé pour manœuvrer un écrou.
Condition fonctionnelle : Pour que la clé puisse servir à manœuvrer l'écrou, il faut
qu'il y ait un jeu entre la clé et l'écrou.
1. Cote condition:
La condition fonctionnelle est représentée sur le dessin par un vecteur à double trait orienté. Ce
vecteur est appelé : "cote condition".
Conventionnellement, l'orientation adoptée pour les cotes conditions (C. C.) est la suivante :

C. C. horizontale orientée de gauche à droite

C. C. verticale de bas en haut


2. Surfaces terminales :
Les surfaces terminales T sont les surfaces perpendiculaires à la direction de la cote
condition qui limitent celle-ci.
Exemple : la clé et l'écrou
Surface terminale en contact avec la clé (1) est ici appelée T1.
Surface terminale en contact avec l'écrou (2) est ici appelée T2.
3. Surfaces de liaison :
Pour assurer une condition, il est nécessaire d'avoir des surfaces de
liaison (S. L.) entre les pièces dont leurs directions sont perpendiculaires à
celle de la cote condition.
4. Etablissement d'une chaîne de cotes :
L'ensemble de cotes qui installent une condition fonctionnelle forme une chaîne de vecteurs
consécutifs fermée grâce à la cote condition.
Méthode de tracé :
 On commence toujours de l'origine du vecteur de la cote condition. Cette origine touche une pièce
(i). On s’arrête au niveau de la première surface de liaison (S. L.) qui fait intervenir la pièce (i).
 A partir de la surface de liaison entre les pièces (i / j) on trace un vecteur qui s’arrête au niveau
de la première surface de liaison (S. L.) qui fait intervenir la pièce (j).
 On continu ainsi de suite jusqu'à ce que l'extrémité du dernier vecteur touche l'extrémité de la cote
condition.

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5. Traçage des cotes fonctionnelles sur un dessin de définition
On reporte les cotes fonctionnelles relatives aux différentes pièces qui apparaissent lors de
l'établissement de la chaîne de cote pour une condition définie.
Les cotes fonctionnelles sont les cotes qu'il faut contrôler.

Dessin de définition de 1 Dessin de définition de 2

6. Exemple d’application
Exécuter les chaînes de cotes suivantes :

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Chapitre 8
ETATS DE SURFACES

OBJECTIFS DE LA LEÇON :
 Etudier la problématique de l’état de surfaces fonctionnelle dans un système mécanique ;
 Distinguer les différents symboles d’état de surface ;
 Distinguer la signification de chaque symbole ;
 Réussir la totalité des applications.
ELEMENTS DE CONTENU :
1. L’état de surface
2. Définition des différentes surfaces
2.1. Surfaces réelles
2.2. Surfaces géométriques
2.3. Surfaces spécifiée
2.4. Surface de référence
2.5. Surface mesurée
3. Défauts de surfaces classés par nature et par numéro d’ordre
4. Indication d’un état de surface
4.1. Symboles de base
4.2. Indications de l’état de surface
5. Position de l’indication de l’état de surface sur un dessin
6. Ancienne symbolisation
7. Procédés de fabrication et états de surface correspondants
8. Abréviation des différentes fonctions
PRE REQUIS :
 Bac technique.
MATERIEL DIDACTIQUE :
 Tableau, stylos,
 Vidéo projecteur,
 Rétroprojecteur,
 Règle plate graduée, rapporteur d’angles, compas,
 Tableaux des états de surfaces selon quelques procèdes de fabrication,
 Polycopie.

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Chapitre 8
ETATS DE SURFACES

1. L’état de surface :
L'état de surface d'une pièce a une large incidence sur un grand nombre de ses aptitudes, en
particulier:
* Aptitudes au frottement, à l'usure, à recevoir un revêtement ;
* Aptitudes à résister à la corrosion, à la fatigue.
2. Définition des différentes surfaces :
Surfaces réelle : Surface obtenue lors de la fabrication.

Figure 35 : Surface réelle


Surfaces géométrique : Surface parfaite définie géométriquement conformément aux cotes
nominales.

Figure 36 : Surface géométrique

Surfaces spécifiée : Surface géométrique affectée des tolérances de forme et de position des
tolérances dimensionnelles et de l'état de surface. Ces tolérances fixent les surfaces limites entre
lesquelles doit se trouver la surface réelle.

Figure 37 : Surface spécifiée


Surface de référence: surface à partir de laquelle les écarts géométriques de surface sont
déterminés.
Surface mesurée: surface déterminée par les instruments de mesurage à partir de la surface réelle.

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3. Défauts de surfaces classés par nature et par numéro d’ordre :

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4. Indication d’un état de surface :
Symboles de base : Indications de l’état de surface :

5. Position de l’indication de l’état de surface sur un dessin :

6. Ancienne symbolisation :

1- Critère de rugosité choisi, 2- Valeur du critère à respecter exprimée en m.


3- Symbole du procédé d'élaboration, 4- Symbole de la fonction.

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7. Procédés de fabrication et états de surface correspondants

8. Abréviation des différentes fonctions

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Bibliographie

MémoTech technologie industrielle par : d. Bauer et R. Bourgoi


Educalivre 1998
MémoTech Génie mécanique par : Claude Barlier, Benoit Poulet. 3eme
Edition Educalivre 2003
Guide du dessinateur industriel par : A. Chevalier Editions 2003-
2004 (version numérisée (html))
Précis de construction mécanique T1 par : r. Quatremer et j.p.
Trotignon Nathan 93
Construction mecanique industrielle : la communication par le
dessin : Claude Barlier, René Bourgeois, Fernand Virot. Edition Foucher 2011

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