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Enseignants :

A. Boy -Dalverny et A. Pavard


PROGRAMME
PÉDAGOGIE INVERSÉE : ON TRAVAILLE LE COURS AVANT D’ARRIVER EN CLASSE ET ON
FAIT LES EXERCICES EN CLASSE.

Programme EC0501SB0102A maths2 (première période octobre )

Remarque : En noir le travail en classe et en rouge le travail à préparer chez soit

Durant le mois de septembre (en entreprise) revoir les notions de la fiche 1 (primitives) et de la fiche 2
(dérivées partielles-différentielles) qui sont sur moodle.

Séance 1 primitives : réponses aux questions sur le cours (fiche 1 primitives) et TD1 par groupe.

Terminé le TD1

Séances 2 dérivées partielles : réponses aux questions sur le cours (fiche 2 fonctions de plusieurs
variables) et TD2 par groupe.

Séances 3 équation aux dérivées partielles : Terminer le TD2

Préparer la fiche de cours fiche 3 intégrales doubles sur moodle ou pavé

Séances 4 Intégrales doubles : Réponses aux questions sur le cours (fiche 3) et TD3 par groupe.

Séance 5 Intégrales doubles : Terminer le TD3

Préparer la fiche de cours fiche 4 intégrales triples sur moodle ou pavé.

Séance 6 Intégrales triples : Réponses aux questions sur le cours (fiche 4) et TD4 par groupe.

Séance 7 Intégrales triples : Terminer le TD4

Préparer la fiche de cours fiche 5 analyse vectorielle partie 1 (champs de gradient-Intégrales curvilignes)

Séance 8 Analyse vectorielle : Réponses aux questions sur le cours (fiche 5) et TD5par groupe.

Séance 9 Analyse vectorielle : Terminer le TD5 par groupe.


SOMMAIRE

Fiche 1 : Primitives p 1 à 12

Fiche 2 : Fonctions de plusieurs variables p13 à 23

Fiche 3 : Coniques et Quadriques p 24 à 29

Fiche 4 : Intégrales doubles p 30 à 36

Fiche 5 : Intégrales triples p 37 à 46

Fiche 6 : Analyse vectorielle partie 1 p 47 à 53


FICHE : 1
Primitives- Intégrales simples
I-Generalités :
Définition 1 : Primitives
1-Toute fonction F qui admet f pour dérivée sur a, b est appelée primitive de f sur a, b
2-Si f est continue, il existe une infinité de primitives différentes à une constante.près.
3-Calcul de primitives :  fxdx  Fx  cte (Il s’agit de fonctions ).

Définition 2 : Calculs d’intégrales


Si F est une primitive de f sur a, b alors :
b
 a fxdx  Fx ba  Fb  Fa   .

Exemple : sinxdx   cosx 03   cos 3   cos0   1  1  1



3

0 2 2

Définition 3 : Calculs d’aires


Si sur a, b la fonction f est positive : la surface comprise entre la courbe représentative de l’axe des

b
abscisses et les droites verticales d’équations a et b est : S1   a fxdx u.a

Si sur a, b la fonction f est négative : la surface comprise entre la courbe représentative de l’axe des

b
abscisses et les droites verticales d’équations a et b est : S 2    fxdx u.a
a

Si x  a, b fx  gx  0 la surface comprise entre les deux courbes et les droites verticales

b
d’équations a et b est : S 3   a fx  gxdx u.a

Simplification -Parité :
a a
 Si f est paire sur a, a alors  fxdx  2  fxdx
a 0

a
 Si f est impaire sur a, a alors  fxdx  0
a

Propriété :
b a c b c
  fxdx    fxdx   fxdx   a fxdx   b fxdx avec a  b  c (Relation de Chasles)
a b a

1
II-Primitives classiques : On note C  
1  Arc tanx  C 1  Arc sinx  C
ex  ex  C 1  ln|x|  C 1  x2
x 1  x2
m1 1
xm  x  C, avec m    1  Arc cosx  C
m1 1  x2
cosx  sinx  C
ln 1x C si |x|  1
sinx   cosx  C 1x
1 
1  tanx  C 1  x2
cos 2 x Argthx  C  ln 1  x   C si |x|  1
1x
chx  shx  C
1  Argshx  C  lnx  1  x 2   C
shx  chx  C 1  x2
1  thx  C 1
ch 2 x  Argchx  C  lnx  x 2  1   C |x|  1
2
x 1

On n’oublie pas que (f  g  t  f  gtg  t donc : si F est une primitive de f alors
u  fu admet pour primitive Fu  C
Exemples :

u   ln|u|  C x  \1 3x 2  ln|1  x 3 |  C


ueu  eu  C u x 1 3
m1
uum  u  C, avec m    1 x   2sh2x  1  ch2x  1  C
m1 et
x   2x  1 x 2  x  1  2 x 2  x  1 2  C
3

u  cosu  sinu  C 3
u  Arc tanu  C etc. . . . . 1
x   , 1 3  Ar cos3x  C, . . . . . . . . .
1  u2 3 3 1  9x 2

III- Intégration par parties


Théorème : Soient f et g deux fonctions continues et à dérivées continues sur a, b alors :

b b
 a ftg  tdt  ftgt ba   a f  tgtdt
Exemples :1- Calculer les intégrales
 
- I1   0 x sinxdx  x cosx 0    cosxdx    sinx 0  
0
u  x donc u   1
v   sinx donc v   cosx
1 1
- I2   0 x 2 e x dx   x 2 e x  0   2xe x dx 
1
0
u  x 2 donc u   2x
v   e x donc v  e x
1
I2  e  2 xe x  10   e x dx  e  2e  e x  10   e  2e  e  1  e  2
0
u  x donc u   1
v   e x donc v  e x

2
2- Calculer les primitives :

- F 1 x   lnxdx  x lnx   dx  x lnx  x  C, C  


u  lnx donc u   1x
v   1 donc v  x

- F 2 t   Arc tantdt   tArc tant   t dt


1 1  t2
u  Arc tant donc u  
1  t2
v   1 donc v  t

F 2 t  tArc tant  ln 1  t 2  C, C  

IV-Changement de variables dans une intégrale


Théorème : Soit f une fonction continue sur a, b a  b et  une fonctions continues
strictement monotone, à dérivée non nulle, continue sur ,  avec :   a et   b
(   si  est croissante et    si  est décroissante)
Alors si on pose x  t on a :

b 
 a fxdx    ft  tdt

Exemples :
1

0 2
1  x 2 dx, on pose cost  x, avec t  0, 
 1 
Donc dx   sintdt et si x  0 donc t  2
et si x  donc t  4
2
1   
cos2t  1
0 2
1  x 2 dx    
4
1  cos 2 t sintdt     sin 2 tdt 
4
 4

 2
dt
2 2 2
1 
sin2t
0  t 1      1  
4
2
1  x 2 dx  
4 2  4 8 4 4 8
2


2 cosx
02

sin 2 x  1
dx, on pose u  sinx

Donc du  cosxdx et si x  0 donc u  0 et si x  2
donc u  1

2 cosx 1
02

sin 2 x  1
dx  0 2 du  2Arc tanu 1  2Arc tan1  Arc tan0  
2
u 1 0 2

3
V- Primitives de Fractions rationnelles
Nx a 0  a 1 x  a 2 x 2    a n x n dx, avec i  0, . . , n a   et j  0, . . , p b  
 Dx
dx   b0  b1x  b2x2    bpxp
i j

exemple :  3x  14x  1 dx
2
x3
Etapes : On décompose puis on en déduit les primitives.
Décomposition en éléments simples
A- Détermination de la partie entière de la fraction :
NX
Lorsque n  p, la partie entière de est le polynôme quotient obtenu par la division euclidienne
DX
de NX par DX.
Si on note EX la partie entière, on a : NX  EXDX  RX, avec RX le reste de la division
euclidienne. d  R  d  D et d  E  d  N  d  D
On obtient alors :

NX RX
 EX  , avec d  R  d  D
DX DX
Lorsque n  p, on a : EX  0.
Exemples :
2
La partie entière de : FX  3X  14X  1 est : 3X  5 et FX  3X  5  16 car
X3 X3
2
3X  14X  1 X  3
3X 2  9X 3X  5
Division euclidienne 5X  1
5X  15
 16

Cas particulier lorsque n  p : on peut éviter la division en utilisant des termes dits "fantomes":
2 2
Exemple 2X2  X  1  2X2  6X  2  2 5X  1  2  2 5X  1
X  3X  1 X  3X  1 X  3X  1 X  3X  1

B- Factorisation du polynôme DX dans X :


Factoriser Px dans X, c’est écrire Px comme le produit de polynômes de degré 0 ( constante)
et/ou de degré 1 et/ou de degré 2 avec   0.

Exemple 1 : Px  5x 5 x  1 3 x  2 2 x 2  x  1 4 x 2  1 est factorisé


Exemple 2 : Px  x 5  x 4  3x 3  3x 2  4x  4 n’est pas factorisé car Px  x  1x 2  4x  1 2
Exemple 3: Px  x 2 x 2  x  2 n’est pas factorisé car Px  x 2 x  1x  2

4
C- Décomposition en éléments simples.
Théorème :
q m
NX
Toute fraction rationnelle , où DX  b p X  r i   i X 2  c j X  d j   j admet une décomposition
DX i1 j1
en éléments simples sur , unique de la forme :
q m
NX A i1 A i i B j1 X  C j1 B j X  C j j
 EX   . . .   . . .  2 j
DX i1
X  a i  X  a i   i j1
2
X  c j X  d j  X  c j X  d j   j

Exemple : Vérifier que la forme de la décomposition en éléments simples des fractions suivantes est :

F 1 X  X1  A  B 1  B 22  C 1  C2  C3
2
X  1X X  3 3 X  1 X X X  3 X  3 2
X  3 3
F 2 X  2
X1
3 2 2
 A 1 X2  B 1  A 2 X  B 22  C21 X  D 1  C 2 X  D 2 2  C 3 X  D 3 3
X  X  2 9  X  X 9 X 2  9 X X2 X 2  X  2 X 2  X  2
F 3 X  X 5  X 3  3X  6  A  B1  B2  CX2  D  E 1 X  F 1 2
2 2 2
X  1 X  2X  1X  X  1 2 X  2 X  1 X  1 2
X 1 X 2  X  1
 E22 X  F 2
X X1

D- Méthodes de calculs des coefficients:

Pour calculer les coefficients A ij , B ij et C ij ,


on évite au maximum de réduire au même dénominateur
D-1- Eléments simples de première espèce. Calculs des coefficients A ij
On multiplie l’égalité E1 par X  a i   i et on pose X  a i , on alors directemnet A ii

Exemple 1 : 1  A  B  C car d°1  d°X  3 2 X  2


X  3 2 X  2 X2 X3 X  3 2
*On multiplie par (X  2 et on prend X  2 donc A  1
*On multiplie par X  3 2 et on prend X  3 donc C  1
Pour le calcul de B deux méthodes :
*On multiplie par X et on fait tendre X   donc A  B  0 et B  1
*ou on prend X  4 et donc B  1  1  1  1
2 2
Donc  dX  dX   dX   dX  ln X  2  1  C, C  
X  3 2 X  2 X2 X3 X  3 2 X3 X3

Exemple 2 : X1  A  B car d°X  1  d°X  5X  3


X  5X  3 X5 X3
*On multiplie par (X  5 et on prend X  5 donc A  1/2
*On multiplie par X  3 et on prend X  3 donc D  1/2
Donc  X1 dX   dX  dX  ln X5  C, C  
X  5X  3 2X  5 2X  3 X3

5
Exemple 3 : FX  X4  1
X  1 2 X  2
X 2  1X  1
On remarque que la fraction n’est pas irréductible. FX 
X  1X  2
Or X  1X  2  X 2  X  2 et X 2  1X  1  X 3  X 2  X  1
X3  X2  X  1 X2  X  2
Division euclidienne X 3  X 2  2X X
3X  1

X4  1 X 2  1X  1 3X  1
  X et
X  1 2 X  2 X  1X  2 X  1X  2
3X  1  A  B
X  1X  2 X2 X  1
*On multiplie par (X  2 et on prend X  2 donc A  5
3
*On multiplie par X  1 et on prend X  1 donc B  4
3
En conclusion :  dX   X 
4
X 1 4  5 dX
X  1 2 X  2 3X  1 3X  2
 X4  1 2
dX  X  4 ln|X  1|  5 ln|X  2|  C, C  
2
X  1 X  2 2 3 3

D2- Eléments simples de deuxième espèce. Calculs des coefficients B ij et C ij :


a- Si  i  1, On multiplie par X l’égalité E1) et on fait tendre X vers .
On obtient alors B j j . Pour C j j il suffit de prendre alors une valeur particulière.

Exemple 4 : FX  X1  A  BX2  C


XX 2  4 X X 4
On multiplie par X et on prend X  0 donc A  1
4
*On multiplie par X et on fait tendre X   donc A  B  0 et B   1
4
On pose X  1, il vient C  1
X 1
Donc  X  1 dX   dX   42 dX  14 ln|X|  1  2X dX   2dX
2
XX  4 4X X 4 4 X 4 X 4
 XXX 214 dX  14 ln|X|  18 ln4  X 2   12 Arc tan X2   C avec C  
car  2dX  1  1 dX
X 4 4 X 2
 1
2

b- Si  i  1, même méthode que pour les A ij :



On multiplie l’égalité E1 par X 2  c j X  d j   j  X 2  2 ReaX  |a| 2  j et on pose X  a ou X  a
On trouve directement B j j et C j j par identification (deux complexes sont égaux si leurs parties réelles
sont égales et si leurs parties imaginaires aussi)

6
Exemple 5 : FX  X1  A  BX2  C  DX E
XX 2  1 2 X X 1 X 2  1 2

*On multiplie par X et on prend X  0 donc A  1


*On multiplie par X 2  1 2 et on prend X  i donc i  1  Di  E  i  1 donc D  E  1
i
2
*On multiplie par X  1 et on fait tendre X   donc A  B  0 donc B  1
Pour C on pose X  1 donc 0  1  1  C  1 donc C  0
2 2
 XX 2  1 2 dX    X   X 2  1 dX   X 2  11 2 dX  ln|X|  ln X 2  1   X XdX
X  1 dX X X
2
 1 2
 dX
X 2  1 2
 XXX211 2 dX  ln|X|  ln X 2  1  2X 21 1   X 2dX 1 2
voir ci-dessous)

Primitives d’éléments particuliers de la décomposition :.


B j1 X  C j1 2X  c j
1-  2
dX C 1  2
dX  C 2  dX avec C 1 et C 2 deux constantes
X  c j X  d j  j
X  c j X  d j   j X 2  c j X  d j   j

exemple :  X  2 dX  1  2X  1 dX  3  dX  ln X 2  X  1  3  dX
X2  X  1 2 X2  X  1 2 X2  X  1 2 X2  X  1

2-  dX  On utilise la forme canonique


X 2  c j X  d j   j

exemple :  dX   dX  4  dX
X2  X  1 X 1 2
 3 3 4 X 1 2
1
2 4 3 2

2 3 2 3 1
 Arc tan X   C, C  
3 3 2

Donc  X  2 dX  ln X 2  X  1  3 Arc tan 2 3 X 1


  C, C  
2
X X1 3 2

3- dX
X 2  1 2
méthode 2 : On pose X  tanu donc dX  1  tan 2 udu
1  tan 2 u 1  cos2u
 X 2dX
 1 2
  2
tan u  1 2
du   2
du
tan u  1
  cos 2 udu  
2
du

sin2u
 u   C, C  
2 2
Arc tanX 2 tanu
 X 2dX
 1 2

2
 X
1  X 2 
 C, C   car sin2u 
1  tan 2 u
Arc tanX
Donc  X  1 dX  ln|X|  ln X 2  1  1   X  C, C  
2
XX  1 2 2
2X  1 2 1  X 2 

7
VI-Primitives fractions rationnelles en exponentielle :
 Re x dx, avec Rx une fraction rationnelle

exemple :  1  e x dx
6  e x  e 2x
On pose u  e x donc du  e x dx ou dx  du
u
exemple :  1  e x dx   1u du
6  e x  e 2x 6  u  u 2 u
1u  1u  A  B  C
u
6  u  u 2 u 3  uu  2u 3  u u  2
*3  u et u  3 donc A  4 *u  2 et u  2 donc B  1 *u et u  0 donc C  1
15 10 6
 6 1uuu 2 u du   1534 u  10u1 2  6u1 du   15 4 ln|3  u|  1 ln|u  2|  1 ln|u|  C, C  
10 6

 1  e x dx   4 ln|3  e x |  1 ln|e x  2|  1 x  C, C  
6  e x  e 2x 15 10 6

suivant les cas il peut être plus judicieux de poser u  e mx avec m   

VII- Primitives fractions rationnelles trigonométriques:


 Rcosx, sinxdx, avec Rx une fraction rationnelle
1  2 cosx
exemple :  dx
sinx  cos2x
Cas 1: Rcos x, sin xdx est invariant en changeant x par x.
On a alors
 Rcos x, sin xdx   R 1 cos x sin xdx
Règle de Bioche : On pose u  cosx donc du   sinxdx et retour au cas II-1
dx
exemple :  dx On remarque que  dx donc invariant en changeant x par x
sinx sinx sinx
 sinxdx  sinxdx
Donc on pose u  cosx donc du   sin xdx et  dx         du 2
sin x 2
sin x 1  cos 2 x 1u
méthode 1 : soit on sait que  du 2  Argthu  C  Argthcosx  C, C   car |u  cos x|  1
1u
méthode 2 : Décomposition en éléments simples : 1  1  A  B
1  u2 1  u1  u 1  u 1  u
*1  u et u  1 donc A  1/2 puis *1  u et u  1 donc B  1/2
1  cosx
 du  1/2 du   du   ln
1  u2 1  u 1  u
1u
1u
 C, C    ln
1  cosx
 C, C  

Remarque : on retrouve bien que Argthu  ln 1u avec |u|  1


1u

8
Cas 2: Rcosx, sinxdx est invariant en changeant x par   x.
On a alors
 Rcosx, sinxdx   R 1 sinx cosxdx
Règle de Bioche : On pose u  sinx donc du  cosxdx et retour au cas II-1
sin 2 xdx
exemple :  
cosx
sin 2 xdx sin 2 xdx
Remarque :  donc non invariant en changeant x par x.
cosx cosx
On ne peut pas poser u  cosx
sin 2   xd  x sin 2 xdx
 donc invariant en changeant x par   x.
cos  x cosx
On peut poser u  sinx donc du  cosxdx
sin 2 xdx sin 2 x cosxdx sin 2 x cosx
Or     dx   u 2 du   u 2  1  1 du
cosx cos 2 x 1  sin 2 x 1  u2 1  u2
1  sinx
 1  1 du  u  ln 1u  C, C     sinx  ln  C, C  
1  u2 1u 1  sinx

Cas 3 : Rcos x, sin xdx est invariant en changeant x par   x.


On a alors
 Rcos x, sin xdx   R 1 tan xdx
Règle de Bioche : On pose u  tanx donc du  1  tan 2 xdx et retour au cas II-1
cosxdx
exemple :  
sinx  cosx
cosxdx cosxdx
Remarque :  donc non invariant en changeant x par x.
sinx  cosx  sinx  cosx
cos  xd  x cosxdx
 donc non invariant en changeant x par   x.
sin  x  cos  x sinx  cosx
cos  xd  x  cosxdx
 donc invariant en changeant x par   x.
sin  x  cos  x  sinx  cosx
cosxdx
 sinx  cosx
  sinxcosx
dx  dx
tanx  1
 du
u  11  u 2 
car du 2  dx
1u
cosx
1  A  Bu  C
u  11  u 2
 u  1 1  u 2 
*u  1 et u  1 donc A  1/2 *u et u   donc A  B  0 donc B  1/2
Si u  0 on a -1  A  C donc C  1/2
 u  11
du
 u2 
 1/2  du  1/2  u  12 du  1/2  du  1/4 
u  1 1  u  u  1
2u du  1/2 
1  u 2 
du
1  u 2 
 u  11
du
 u2 
 ln |u|  1/4 lnu 2  1  1/2Arc tanu  C, C  

cosxdx
 sinx  cosx
 ln |tanx|  1/4 lntan 2 x  1  1/2x  C, C  

9
Cas 4 :  cos m x sin n xdx : avecm, n   2

- Si m est impair : p  , m  2p  1 donc  sin n x1  sin 2 x p cos xdx donc cas II)2)
- Si n est impair : p  , n  2p  1 donc  cos m x1  cos 2 x p sin xdx donc cas II)1)
- Si m et n pairs : On linéarise

Rappels :
cos2x  1 1  cos2x sin2x
cos 2 x  sin 2 x  sinx cosx 
2 2 2

exemple :  cos 2 x sin 4 x  cos 3 xdx   cos 2 x sin 4 xdx   cos 3 xdx
sin 3 x
 cos 3 xdx  1  sin 2 x cosxdx  sinx  3
 C, C  
2
 cos 2 x sin 4 xdx   sin 42x sin 2 xdx   1  cos4x
8
1  cos2x
2
dx

 cos 2 x sin 4 xdx   16 1  cos2x  cos4x  cos4x cos2x dx


16 16 16
cos4x cos2x cos6x  cos2x
 16
dx  
32
dx

 cos 2 x sin 4 xdx  16 1 x  sin2x  sin4x  sin6x  C, C  


4 4 12
3
 cos 2 x sin 4 x  cos 3 xdx  sinx  sin3x  161 x  sin2x  sin4x  sin6x
4 4 12
 C, C  

Cas 5:  cosmx sinnxdx et  cosmx cosnxdx et  sinmx sinnxdx : avec m, n   2


On linéarise :
Rappels :
cosm  nx  cosm  nx  cosm  nx  cosm  nx
cosmx cosnx  sinmx sinnx 
2 2
sinm  nx  sinm  nx
sinmx cosnx 
2

Cas 6: Cas général : A utiliser que si les cas précédents ne fonctionnent pas

On remarque que :
1  tan 2 x 2 tan 2 x 2 tan 2 x
cos x  2 sin x  2 tan x  2
1  tan 2 x 1  tan 2 x 1  tan 2 x
2 2 2
On pose u  tan x donc du  1 1  tan 2 x dx ou dx  2 du 2
2 2 2 1u

(Les règles de Bioche sont des règles de changement de variable dans le calcul d’intégrales comportant des fonctions
trigonométriques. Elles ont été inventées par Charles Bioche lorsqu’il était professeur en mathématiques spéciales au lycée
Louis-le-Grand).

10
Remarque : pour les primitives de fractions rationnelles hyperboliques, on retrouve tous les cas de ce
paragraphe (attention à la règle de Bioche et aux formules).
Seul le cas général est traité différemen
x x x x x x 2x 2x
shx  e  e chx  e  e thx  e x  e x  e 2x  1  1  e 2x
2 2 e e e 1 1e
Donc retour au cas IV  Re x dx.

VIII : Fonctions abéliennes seconde espèce simples


1-  Rx, 1  x 2 dx
Soit on pose x  cos u avec u  0,  donc dx   sin udu et retour au paragraphe II
Soit on pose x  sin u avec u    ,  donc dx  cos udu et retour au paragraphe II
2 2
cos2u  1
exemple :  1  x 2 dx   1  sin 2 u  cosudu   cos 2 udu   du
2
cos2u  1 sin2u sinu cosu
 2
du 
4
 u  C, C   
2 2
 u  C, C  
2
x 1  x2 Arc sinx
 1  x 2 dx 
2

2
 C, C  

2-  Rx, x 2  1 dx
On pose x  shu donc dx  chudu

exemple :  x 3 x 2  1 dx   sh 3 u sh 2 u  1 chudu   sh 3 uch 2 udu


ch 5 u ch 3 u
 ch 2 u  1ch 2 ushudu    C, C  
5 3
5 3
2
1  sh 2 u 2
 sh uch udu  1  sh5 u 2
3 2

3
 C, C  

1  x 2  5 1  x 2  3
 x3 x 2  1 dx 
5

3
 C, C  

3-  Rx, x 2  1 dx
Si x  1 on pose x  chu avec u  0 donc dx  shudu et retour au paragraphe III
Si x  1 on pose x  chu avec u  0 donc dx  shudu et voir paragraphe III
ch2 x2  1 2 ch 2 u  1 shu 2 sh 2 u
exemple :  x dx  0 du  0 du
1 chu chu
sin 2 u
Comme du est invariant en changeant u en   u on pose shu  v donc dv  chudu
cosu
2 sh 2 u 2 sh 2 u 2 sh 2 u sh2
v 2 dv   sh2 1  1 dv
0 chu
du   2
0 ch u
chudu   2
0 sh u  1
chudu  
0
2
v 1 0 v2  1
2 sh 2 u
0 chu
du  v  Arc tanv sh2
0  sh2  Arc tansh2

Remarque : pour les autres faire avant une forme canonique.

11
Testez-vous
e2 ln x 2 e2 ln x 2
Q1 :  x dx  I Q1 :  x dx 
1 1

ln x 2 car
a-I est la primitive de la fonction x
b-I  8
c-I  8
d-I  8
3
1
Q2 :I   0 x arctan xdx Réponse

a-I    1
8 2
b-I  12
c- I    1
2
d-I    1
4 2
Réponse
Q3 : dX  a ln bX  c avec
2
X  2X  15 dX  e
a-a  8, b  1, c  3, d  1, e  5
b-I  a  8, b  1, c  3, d  1, e  5
c- I  a  1/8, b  1, c  3, d  1, e  5
d-a  1/8, b  1, c  3, d  1, e  5

Q4- :FX  dX 
X3  X2  X  1
et a   Réponse

FX  a  gX  12 ln|X  1|  14 lnX 2  1


a- g  0  1
b-g  0   1
2
c-g 0 
 1
2
d- aucune des solutions
Réponse
Q5 : 2 cos x  cos3 x dx
3

sin x  1
a-Pour résoudre on pose u  cos x
b-Pour résoudre on pose u  sin x
c- Pour résoudre on pose u  tan x
d-Aucune de ces réponses

Réponse
Q6- :Ft   e 4t dt  ae 2t  b lne 2t  1  C
2t
e 1
a- a  b  1
1
b-a  4
et b   14
1
c-a  b  2
d-aucune des solutions.

12
Fiche 2

Dérivées partielles et applications


Résolutions d’équations aux dérivées partielles

13
PARTIE 1
I- Dérivées partielles
Dérivées partielles en un point.

2  
Soit f : , une fonction définie au voisinage de M 0  x 0 , y 0 ,
x, y  fx, y
On appelle dérivée partielle (DP) de f par rapport à x au point M 0  x 0 , y 0 , la limite si elle existe :
fx, y 0   fx 0 , y 0  f
lim x  x0  x 0 , y 0 
xx 0 x
On appelle dérivée partielle (DP) de f par rapport à y au point M 0  x 0 , y 0 , la limite si elle existe
fx 0 , y  fx 0 , y 0  f
lim y  y0  x 0 , y 0 
yy 0 y
Fonctions dérivées partielles :
Si f est définie sur E   2 et admet des dérivées partielles en tout point de E, alors on peut définir :
E  E 
f f
: f et : f
x x, y  x, y y x, y  x, y
x y
Les mêmes régles qu’en dimension 1 s’appliquent ( sommes, produit, quotient, composée).
Quand on dérive par rapport à x on considère y comme une constante et vice versa.
On peut généraliser pour une fonction à trois variables.

Exemples :
1- Soit fx, y  x 2  3yx  e xy
f f
On a alors x, y  2x  3y  ye xy et x, y  3x  xe xy
x y
2- Soit fx, y, z  ln1  xz  x 3 yz 2
f z f f x  2x 3 yz
On a alors x, y, z   3x 2 yz 2 et x, y, z  x 3 z 2 et x, y, z 
x 1  xz y z 1  xz

Si f :  n   a toutes ses dérivées partielles continues dans un domaine D,


elle est continue en tout point intérieur à D. On dit que f est de classe C 1 .

II- Gradient :
Si la fonction scalaire, f :  n   avec n  2 ou n  3, rapportée à une base orthonormée,
f f f
a des dérivées partielles , , continues, on appelle gradient de f et l’on note gradfM 0 
x y z
fM 0  fM 0  fM 0  fM 0  fM 0 
le vecteur gradfM 0   fM 0    , ou  , , 
x y x y z
Exemple : Soit M 0 2, 0 et fx, y  x 2  3yx  e xy
On a alors gradfM 0   4, 8  4 i  8 j

14
III- Equation du plan tangent à une surface :
i-Soit la surface S d’équation z  fx, y. L’équation du plan tangent P en M 0 x 0 , y 0    2 est :
fx 0 , y 0  fx 0 , y 0 
z  fx 0 , y 0   x  x 0   y  y 0 
x y
z  z 0  gradfM 0 . M 0 M, avec Mx, y   2
ii-Soit la surface S d’équation 0  Fx, y, z. L’équation du plan tangent P en M 0 x 0 , y 0 , z 0   S est :
gradFM 0 . M 0 M  0 avec Mx, y, z  P

IV- Différentielles :
Remarque :
a- Ordre 1 : Si f :    et f dérivable en un point x 0 alors la différentielle de f au point x 0 est :


df x 0 :
h  f  x 0 h
Si f défférentiable sur un domaine D   alors sur D :
df  f  xdx
b- Ordre 2 : Si f :  2   et f est de classe C 1 en un point (f continue et admet DP continues en un
point) alors f est différentiable en ce point. On appelle différentielle de f au point M 0 la fonction :
2  
df M 0 : fx 0 , y 0  fx 0 , y 0 
h, k  df M 0 h, k  h k
x y
Soi f une fonction différentiable sur un domaine D   2 alors sur D, on,a :
f f
df  dx  dy
x dy
Par définition, si on note dM le vecteur de composantesdx, dy alors :
fM 0  fM 0 
df M 0  dx  dy  grad fM 0   dM
x dy
b- Ordre 3 : Si f :  3   et f est de classe C 1 en un point (f continue et admet DP continues en un
point) alors f est différentiable en ce point. On appelle différentielle de f au point M 0 la fonction :
3  
df M 0 : fx 0 , y 0 , z 0  fx 0 , y 0 , z 0  fx 0 , y 0 , z 0 
h, k, l  df M 0 h, k, l  h k l
x y z
Soi f une fonction différentiable sur un domaine D   3 alors sur D, on,a :
f f f
df  dx  dy  dz
x dy z
Par définition, si on note dM le vecteur de composantesdx, dydz alors :
fM 0  fM 0  fM 0 
df M 0  dx  dy  dz  grad fM 0   dM
x dy dz

15
V- Dérivées partielles d’ordre supérieur à un :
V-1-Définitions :
2  
a- Dim 2 : Soit f : , alors :
x, y  fx, y

 f 2f
 x, y  x, y  f x 2 x, y
x x x 2
f  f 2f
x, y  x, y  x, y  f x  y  f xy x, y
x y x yx
fx, y 
f  f 2f
 x, y  x, y  x, y  f y 2 x, y
y y y y 2
 f 2f 
 x, y  x, y  f y  x  f yx x, y
x y xy
On peut généraliser :
 2f 3f  2f 3f  2f 3f
x, y  x, y. x, y  x, y. x, y  x, y. . . . . . . . . . .
x xy x 2 y x x 2 x 3 x y 2 xy 2

3  
b- Dim 3 : Soit f : , alors
x, y, z  fx, y, z

 f 2f
x, y, z  x, y, z  f x 2 x, y, z
 x x x 2
f  f 2f
x, y, z  x, y, z  x, y, z  f x  y,  f xy x, y, z
x y x yx
 f 2f
 x, y, z  x, y, z  f x  z  f xz x, y, z
z x zx

 f 2f
x, y, z  x, y, z
x y xy

f  f 2f
: fx, y, z  x, y, z  x, y, z  x, y, z
y y y y 2
 f 2f
 x, y, z  x, y, z
z y zy

 f 2f
x, y, z  x, y, z
 x z xz
f  f 2f
x, y, z  x, y, z  x, y, z
z y z yz
 f 2f
 x, y, z  x, y, z
z z z 2

16
2  
Attention : Soit f : .
x, y  fx, y
Théorème de Schwarz
Si f est de classe C 2 sur D   2 admet des dérivées partielles d’ordre 1 et 2 continues sur D
2f 2f
 x, y  D x, y  x, y
xy yx
Remarque :
 Ce théorème s’étend à des dérivées d’ordre supérieur à 2
 Ce théorème s’étend à des fonctions de n variables.

V- 2-Applications
- A- Laplacien ::
Définition : Soit une fonction f définie de  3 dans , admettant des dérivées partielles sur D   3
On appelle lapalcien de f sur D le scalaire :
2f 2f 2f
f   
x 2 y 2 z 2
exemple : le lapalcien de la fonction fx, y, z  x 2 y 2 z 2 est
fx, y, z  2 fx, y, z 2 2 fx, y, z
2
2 2  fx, y, z fx, y, z
 2xy 2 z 2 ,  2y z ,  2x yz ,  2x 2 z 2 ,  2x 2 y 2 z,
x x 2 y y 2 z
f 2 x, y, z
 2x 2 y 2
z 2
f  2x 2 y 2  x 2 z 2  y 2 z 2 

Remarque : L’équation f  0 est l’équation de Laplace. Elle est utilisé en astronomie, électrostatique,
mécanique des fluides, propagation de la chaleur, diffusion, mouvement brownien, mécanique quantique.
Les fonctions solutions de l’équation de Laplace sont appelées les fonctions harmoniques.

B-Matrice Hessienne
Si la fonction scalaire, f :  n   avec n  2 ou 3 est de classe C 2
on appelle matrice hessienne de f et l’on note H f M 0 , la matrice carrée :
2f 2f 2f
M 0  M 0  M 0 
2
 f 2
 f x 2 xy xz
M 0  M 0 
x 2 xy 2f 2f 2f
H f M 0   ou H f M 0   M 0  M 0  M 0 
2f 2f xy y 2 yz
M 0  M 0 
xy y 2 2f 2f 2f
M 0  M 0  M 0 
xz yz z 2

17
VI- Opérateurs vectoriels
1- Champs de vecteurs
On appelle champ de vecteurs, (ou champ vectoriel) une fonction vectorielle de plusieurs variables.

n  p
Mx 1 , . . , x n   f 1 M, f 2 M, . . . , f p M

x PM
exemples : 1- Dans le plan : M  EM   2,
y QM
avec par exemple PM  x 2 y et QM  x  y. . Autre écriture : E : x, y  x 2 y, x  y
x PM
2- Dans l’espace : M y  EM  QM   3 , avec par exemple
z RM
PM  x 2 y 2 , QM  y 2 z 2 et RM  z 2 x 2 . . Autre écriture : E : x, y, z  x 2 y, y 2 z 2 , z 2 x 2 
En physique ce vecteur EM peut représenter la vitesse d’une masse ponctuelle lorsque cette masse
vient en M ou une force d’attraction (il s’agit alors d’un champ de forces).
2- Divergence :
PM
Définition : Soit un champ de vecteurs EM  QM  3,
RM
avec P, Q et R trois fonctions définies de  3 dans 
Q
On appelle divergence de E le scalaire : divE  P   R
x y z

exemple : La divergence du vecteur EM  x 2 y 2 , y 2 z 2 , z 2 x 2 . est :


Px, y, z Qx, y, z Rx, y, z
 2xy 2 ,  2yz 2 ,  2x 2 z,
x y z
Donc divE  2xy 2  2yz 2  2zx 2
Remarques :
1- L’opérateur divergence mesure si un champ vectoriel « rentre » ou « sort » d’une zone de l’espace.
2-La divergence mesure localement les variations de densité de flux. En un point, si la divergence est
nulle, alors la densité ne varie pas et si elle est positive en ce point, alors il y a diffusion. En mécanique des
fluides, on dit qu’un fluide est incompressible si la divergence du champ des vitesses vaut zéro.

divE0 divE0 divE0

18
3- Rotationnel:
Définition :

P
Soit un champ de vecteurs A  Q   3 , avec P, Q et R trois fonctions définies de  3 dans 
R

On appelle rotationnel de A En notation anglosaxonne : curlA le vecteur


 R Q
x P y
 z
 P R
rotA  y  Q  z
 x
Q
 R  P
z x y

PM
exemple : le rotationnel du vecteur AM  QM   3 , avec
RM
PM  x 2 y 2 , QM  y 2 z 2 et RM  z 2 x 2 .

x P 0  2zy 2

rotA  y  Q  0  2xz 2
 R 0  2yx 2
z

Donc rotA  2zy 2 , 2xz 2 , 2yx 2 


Remarque : Le rotationnel d’un champ permet d’exprimer comment, localement en un point M, le
champ de vecteurs A tourne autour de M..

.
Si rotA  0 le champ de vecteur A tourbilonne plus ou moins autour de M. Si rotA  0 le champ de
vecteur A ne tourne pas autour de M

divA0 et rotA0 divA00 et rotA0 divA0 et rotA0 orienté vers le lecteur divA0 et rotA0 orienté vers le lecteur
Conclusion : La divergence d’une quantité indique comment un champ de vecteur "s’écarte" d’un point.
Le rotationnel indique comment un champ de vecteur "tourne" autour d’un point

4- Propriétés :
f  divgraf rotgradf  0 divrotE  0

19
PARTIE 2 : Equations aux dérivées partielles.
I-Dérivées partielles d’ordre 1 de fonctions composées

2  
Soit f : qui admet des dérivées partielles continues et
x, y  fx, y

    
, deux fonctions de classe C 1 .
t  xt t  yt
On pose Ft  fxt, yt, alors Ft est continuement dérivable et :
dF t  F  t  fxt, yt dxt  fxt, yt dyt
dt x dt y dt
dF t  F  t  fxt, yt x  t  fxt, yt y  t
dt x y

2  
Soit f : qui admet des dérivées partielles continues et
x, y  fx, y

2   2  
, deux fonctions dont les dérivées
u, v  xu, v u, v  yu, v
partielles sont continues
On pose Fu, v  fxu, v, yu, v, alors Fu, v est continuement dérivable et

F u, v  fxu, v, yu, v xu, v  fxu, v, yu, v yu, v
u x u y u

F u, v  fxu, v, yu, v xu, v  fxu, v, yu, v yu, v
v x v y v

II-Dérivées partielles successives de fonctions


composées
exemple1 : Ft  fsin t, cos t

Solution :
f f
F  t  sin t, cos t cos t  sin t, cos t sin t
x y
2f 2f f
F  t  sin t, cos t cos t  sin t, cos t sin t  sin t, cos t cos t 
x 2 xy y
2f 2f f
sin t, cos t cos t  2 sin t, cos t sin t  sin t, cos t sin t
yx  y x

20
exemple2 :  Fu, v  fu 2 v, u  3v, avec f de classe C 2 .

Solution :
F u, v  2uv f u 2 v, u  3v  f u 2 v, u  3v
u x y

F u, v  u 2 f u 2 v, u  3v  3 f u 2 v, u  3v


v x y

2 2
 2 F u, v  2v f u 2 v, u  3v  2uv 2uv  f u 2 v, u  3v   f u 2 v, u  3v
u 2 x x 2 yx
2 2
 f  f 2
 2uv u 2 v, u  3v  u v, u  3v
xy y 2

2 2 2
 2 F u, v  2v f u 2 v, u  3v  4uv  f u 2 v, u  3v  2u 2 v 2  f u 2 v, u  3v   f u 2 v, u  3v
u 2 x xy x 2 y 2

2
 2 F u, v  u 2 u 2  f u 2 v, u  3v  3 f u 2 v, u  3v
v 2 x 2 yx
2
 f f
 3 u2 u 2 v, u  3v  3 2 u 2 v, u  3v
xy y

2 2
 2 F u, v  u 4  f u 2 v, u  3v  6u 2  f u 2 v, u  3v  9 f u 2 v, u  3v
v 2
x 2 xy y 2

2 2
 2 F u, v  2u f u 2 v, u  3v  u 2 2uv  f u 2 v, u  3v   f u 2 v, u  3v
uv x x 2 yx
2f f
 3 2uv u 2 v, u  3v  u 2 v, u  3v
xy y 2

2 2
 2 F u, v  2u f u 2 v, u  3v  2u 3 v  f u 2 v, u  3v  uu  6v  f u 2 v, u  3v
uv x x 2 yx
f
3 2 u 2 v, u  3v
y

21
III- Equations aux dérivées partielles (EDP) :
Une équation aux dérivées partielles est une équation dont l’inconnue, une fonction f, apparaît au moyen
de ses dérivées partielles par rapport à l’une au moins de ses variables x, y et devant généralement vérifier
des conditions initiales (valeurs données) ou des conditions aux limites, comme tendre vers 0 pour x infini.
On rencontre de telles équations dans toutes les branches de la physique et des sciences de la nature
comme :

 L’électrostatique, l’électromagnétisme (propagation du potentiel dans un câble en tant que


signal électromagnétique, le potentiel électrostatique, la théorie du signal );
 La thermodynamique (équation de la chaleur), l’hydrodynamique, la théorie des marées;
 La théorie des cordes vibrantes, la propagation du son;
 L’aéronautique, l’astrophysique (potentiel gravitationnel, également dit newtonien), la
mécanique céleste (dont la théorie de la relativité d’Einstein);
 La théorie cinétique des gaz (équation de Boltzmann);
 La mécanique des fluides, la météorologie, l’élasticité;
Exemples :
- Équation des cordes vibrantes : d’Alembert (1746)
2s  1 2s  0
x 2 v 2 t 2
- Équation de la chaleur : Fourier (1812)
1 T   2 T   2 T   2 T
k t x 2 y 2 z 2
-Équations de Laplace (1782) :
2 2 2
U   U 2
  U2
  U  0 ( Maxwell)
x x x 2
-Equation de Poisson en 2D (cylindrique)
 2 U  1 U  1  2 U  fr, 
r 2 r r r 2  2
-Equation des ondes en 3D
2U  c 2U  2U  2U
t 2 x 2 x 2 x 2
Plusieurs méthodes de résolutions seront vues dans la scolarité ENIT, mais dans ce cours nous nous
limiterons à la méthode des changements de variables et dérivées composées. Le but est d’obtenir des
EDP simples que l’on sait intégrer.

On appelle EDP simples par exemple :


fx, y
 3  fx, y  3x  gy
x
 2 fx, y
 0  fx, y  g 1 yx  g 2 y
x 2
 2 fx, y
x fx, y  x 2 y  Gy
xy

22
Méthode de résolution :
On transforme l’EDP par changement de variables et en faisant des dérivées de fonctions composées.
On obtient uen EDP simple. On la résout et on trouve les solutions cherchées

Exemple :
u  xy fx, y fx, y
En posant et fx, y  gu, v, résoudre l’EDP (E) :   xy
v  xy x y
On a donc :
fx, y gu, v u  gu, vv  gu, v  gu, v

x u x v x u v
fx, y gu, v u  gu, vv  gu, v  gu, v

y u y v y u v
gu, v
En remplaçant dans E on obtient l’EDP (F) : 2  xy  u
u
2
Solution générale de F : gu, v  u  v
4
x  y 2
Solution générale de E : fx, y   x  y
4

23
FICHE : 3
Coniques-Quadriques

I-1- Généralités. On appelle conique les courbes d’équations :


ax 2  bxy  cy 2  dx  ey  f  0, avec a, b, c, d, e, f   6 et a, c  0, 0
Par changement de base et d’origine, les équations réduites possibles sont alors :
Equation réduite Représentation
x2  0 une droite
a2
2
x2  y  0 2 droites
2
a b2
2
x2  y  0 1 point
a2 b2
x2  1
a2 2 droites
y2 
 2 1
a
2 y2
 x2  2  1 
a b
2
2
x  y
1 Ellipse
a2 b2
2
x2  y  1 Hyperbole
2
a b2
x2  y Parabole
a2
I-2-Parabole : Equation réduite d’une parabole :
y 2  mx, avec m    (y  s 2  mx  n, avec m   

y y

2.5 4

1.25
2

0
-2.5 -1.25 0 1.25 2.5

x 0
-2.5 -1.25 0 1.25 2.5
-1.25
x

-2.5 -2

24
I-3-Ellipse : Equation réduite d’une ellipse :
2
x2  y  1 x  m 2 y  n 2
2
 1
a b2 a 2
b2
y y

2.5 1.5

0.5
1.25 0
-0.75
-0.5-0.250 0.25
0.50.75
1 1.25
1.51.75
2 2.25
2.52.75
-0.5
x
0
-1
-2.5 -1.25 0 1.25 2.5
-1.5
x
-2
-1.25
-2.5

-3

-2.5 -3.5

2 y2
Exerccie 1 : Soit E 1 l’ellipse d’équation x   1. Tracer E 1 .
9 4

Exercice 2 : Soit E 2 l’ellipse d’équation x 2  9y 2  2x  8. Par changement d’origine, déterminer l’équation


réduite et tracer E 2.

Remarque : Si a  b on retrouve l’équation d’un cercle.

25
I-4-Hyperbole : Equation réduite d’une hyperbole 
2
x2  y  1 x  m 2 y  n 2
a 2
b2 2
 1
a b2
y 5

y 5

2.5

2.5

0
-2 0 2 4
0
-4 -2 0 2 4 x

x
-2.5

-2.5

-5

-5

Remarque 1: :  admet deux asymptotes d’équations y   ba x


2 y2
Exercice 1 : Soit H 1 l’hyperbole d’équation x   1. Tracer H 1 .
9 4

y2 2
Remarque 2 : L’équation 2
 x 2  1 est l’équation réduite d’une hyperbole  dont le graphe est :
a b
y
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-0.5
x
-1
-1.5
-2
-2.5
-3
-3.5

 admet dans ce cas deux asymptotes d’équations : y   a x


b
2 2
Exercice 2 : Soit H 2 l’hyperbole d’équation 4x  y  4y  0. Par changement d’origine déterminer
l’équation réduite et tracer E 2.

Remarque 3 :
Si a  b on dit que l’hyperbole est équilatère. Ses asymptotes sont alors perpendiculaires

26
I-5 Représentation paramétrique

Représentation paramétrique d’une parabole :


Une parabole P étant donnée, il existe un repère orthonormal O, i , j  dans lequel P a pour équation :
y 2  2px p  0
On voit donc qu’une représentation paramétrique de P est :
2
x t
2p , t  
yt

Représentation paramétrique d’une ellipse :


Une ellipse  étant donnée, il existe un repère orthonormal O, i , j  dans lequel  a pour équation :
2
x2  y  1
a2 b2
On voit donc qu’une représentation paramétrique de P est :
x  a cos 
  , 
y  b sin 

Représentation paramétrique d’une hyperbole :


Une hyperbole étant donnée, il existe un repère orthonormal O, i , j  dans lequel a pour équation :
2
x 2  y  1.
2
a b2
Si on considère la formule trigonométrique :
1  tan 2   1 vérifiée pour tout réel  non congru à  .
cos 2  2
On voit donc qu’une représentation paramétrique de P est :
x  cos a

    ,    , 3
y  b tan  2 2 2 2

27
II-1- Définition :
On appelle quadrique d’ordre 3, les courbes d’équations :
ax 2  by 2  cz 2  dyx  ezy  fzx  gx  hy  kz  l  0, avec a, b, c, d, e, f, g, h, k, l   9 et a, b, c  0, 0, 0
Par changement de base et d’origine, les équations réduites possibles sont alors :
Classification des quadriques :

Equation réduite Représentation


2
x2  y  z2  1 Hyperboloïde à 1 nappe d’axe Oz
a2 b2 c2
2
x2  y  z2  0 Cône d’axe Oz
a2 b2 c2
2
x2  y  z2  1 Hyperboloïde à 2 nappes d’axe Ox
2
a b2 c2
2
x2  y  z2  0 Cône d’axe Ox
a2 b2 c2
2
x2  y  z2  1 Ellipsoïde (sia  b  c une sphère)
a2 b2 c2
2
x2  y  z Paraboloïde elliptique d’axe Oz
a2 b2
2
x2  y  z Paraboloïde hyperbolique
2
a b2

nom : nom : nom :

nom : nom : nom :

28
II–2- Testez-vous :
Question de cours 1 : On se place dans l’espace affine  3 , reliez les équations cartésiennes des
surfaces suivantes à leurs noms respectifs

x 2  3y 2  1   cöne d’axe Oy
x 2  3y 2  z 2  4   hyperboloïde à 2 nappes d’axe Oy
2 2 2
x  y  z  1   ellipse
x2  y2  3 z2  0   hyperboloïde à 1 nappe d’axe Ox
2 2
xy z  1   cylindre
x 2  y 2  z 2  3   parabolïde
2
x 2  3y 2  z  1   ellipsoïde
4
 hyperboloïde à 2 nappes d’axe Oz

29
FICHE : 4
Intégrales doubles
Soit fx, y une fonction définie et continue dans une certaine région du plan xOy. On considére dans
cette région un domaine D. On cherche alors à calculer :
 D fx, ydxdy.

1-Calcul d’une intégrale double en coordonnées cartésiennes.


Nous allons envisager trois cas selon la forme du domaine D :

 Cas1 : Le domaine D rencontre en deux points seulement toute droite du plan


parallèle à O y , comprise entre les deux droites extrêmes x  a et x  b.
C’est à dire D  x, y   2 / a  x  b et  1 x  y   2 x , avec a, b   2 ,  1 x   2 x sur a, b et
 1 ,  2 deux fonctions continues.
Figure :
y
3.75

2.5

1.25

0
0 1.25 2.5 3.75

Théorème 1 :(théorème de Fubini):


Si D  x, y   2 / a  x  b et  1 x  y   2 x alors
b
 D fx, ydxdy   a  x
  2x fx, ydy dx
1

30
Exemple corrigé 1 :Soit le domaine D  x, y   2 , y 2  x 2  1 et 1  x  0

1- Tracer D. 2- Calculer  xdxdy


D

Correction
Soit le domaine D  x, y   2 , y 2  x 2  1 et 1  x  0
1-
y 5

2.5

0
0 0.5 1 1.5 2

-2.5

-5

1 1x 2 1 1 4 2
2-  xdxdy   0   1x  0 2x  2
3
2
xdydx  1  x 2 dx  1  x 2  2 
D 2 3 0 3 3

Exemple corrigé 2 :Soit le domaine D  x, y   2 , x 2  y 2  1; 0  x


1- Tracer le domaine D. . 2- Calculer : I   D xdxdy
Correction
1-
y 2

0
0 0.5 1 1.5 2

-1

-2

1 1x 2 1 1
2- I   D xdxdy   0 x  1x dydx  2  x 1  x 2 dx   2 1  x 2  2  2
3

2 0 3 0 3

 Cas2 : Le domaine D rencontre en deux points seulement toute droite du plan


parallèle à O x , comprise entre les deux droites extrêmes y  c et y  d
C’est à dire D  x, y   2 / c  y  d et  1 y  x   2 y , avec c, d   2 ,  1 y   2 y sur c, d et
 1 ,  2 deux fonctions continues.
Tracé :
y
3.75

2.5

1.25

0
0 1.25 2.5 3.75

Théorème 1 bis :(théorème de Fubini):


Si D  x, y   2 / c  y  d et  1 y  x   2 y alors
d
 D fx, ydxdy   c  y
  2y fx, ydx dy
1

31
On reprend l’exemple précédent I   D xdxdy avec D  x, y   2 , x 2  y 2  1; 0  x

1 1y 2 1 1y 2 1
I  D xdxdy   1  0 xdxdy   1 x2
2 0
dy  1
2
 1 1  y 2 dy
3 1
y
I  1 y  1 2  2   2
2 3 1
2 3 3

 Cas3 : Cas particulier où le domaine D est un rectangle dont les côtés sont
parallèles aux axes de coordonnées.
C’est à dire D  x, y   2 / c  y  d et a  x  b , avec a, b, c, d   4 .

Théorème 2 :
d b
 D fx, ydxdy   c b
 a fx, ydx dy  a d
 c fx, ydy dx

Exemple : I   D xe x  1dxdy où D  1, 2  0, 1


1 1
I 0  1 xe x  1dx dy   1 xe x  1dx  dy   1 xe x  1dx   1 xe x dx  1
2 2

0
2 2

2 2 2
 1 xe x dx   1 xe x dx  xe x  21   1 e x dx  xe x  21  e x  21  2e 2  e  e 2  e  e 2
u  x donc u   1
v   e x donc v  e x
Remarque : Dans ce cas si de plus fx, y  hxgy alors :

Théorème 2 bis :
d
 D fx, ydxdy   c gydy b
 a hxdx

Exemple : I   yArc cos xdxdyoù D   1 , 1  1, 2


D 2 2
 2
I  
2
 Arc cosxdx  1 ydy
2
 1
 2 Arc cosxdx  xArc cosx 2 1
2
  x dx

  1
2 1 2 1  x2
u  Arc cosx donc u   
1  x2
v   1 donc v  x
I 1   1 2  
2 3 2 3 3

32
 Cas général : Le domaine D ne peut pas se définir comme dans les cas 1 et 2.
Dans ce cas, on partage D en domaines D 1 , . . . , D n de même type que les domaines des cas 1 et 2 et
tels que  D i  D, on a alors :
i1,..,n

Théorème 3 :(Additivité par rapport au domaine d’intégration)


n
 D fx, ydxdy    D i
fx, ydxdy
i1

Exemple : On note D le domaine fermé délimité par les segments OA, AB, BC sachant que A1, 2
B2, 1 et C4, 0. Calculer  1  x  y dxdy
D
y 2

1.5

0.5

0
0 1 2 3 4

D
méthode 1 :  1  x  y dxdy   D 1  x  y dxdy   1  x  y dxdy   1  x  y dxdy
D 1 D2 D3
1 2x 1 1
 D 1  x  y dxdy  0 0 1  x  y dy dx  2  3 1  x  y
3 0
2x
0
dx  2
3
0 3 1  3x  3 1  x dx 
1
1
3 1  3x
 D 1  x  y dxdy  4
15 3
 51x  4 34  5 2
15 3
1 0
2 x3
 D 1  x  y dxdy  1 0 1  x  y dy dx finir en s’inspirant de ce qui précède.
2
4 2 x

 D 1  x  y dxdy  2 0 2
1  x  y dy dx finir en s’inspirant de ce qui précède.
3

méthode 2 :  1  x  y dxdy   D 1  x  y dxdy   1  x  y dxdy


D 1 D2
2 3_y
2 2 3 1  x  y 2 y
 D 1  x  y dxdy  y
1 
1  x  y dx dy 
3 1
3y
y
2
dy  2
3
1 3 4  313
2
dy
1 2
2
y
 D 1  x  y dxdy  2 8y  4 5 1  3
3 15 2 1
 2 8  4 32 
3 15
5
5 
2
1
1 42y
 D 1  x  y dxdy  0  y
1  x  y dx dy finir en s’inspirant de ce qui précède.
2 2

2-Calcul des intégrales doubles en coordonnées polaires.


x  r cos
Soit Mx, y, on pose , avec r  OM  x 2  y 2 et   0, 2, alors :
y  r sin
yx
rr cos  sin 
J  et Jr donc dxdy  rdrd
x y r sin  r cos 
 
On a alors le théorème suivant :

Théorème 4 :

 D fx, ydxdy    fr cos , r sin rdrd,


avec  un domaine tel que lorsque r et  décrivent  alors x et y décrivent totalement D (et inversement).

33
Exemple 1 : x 1  x 2  y 2 dxdy où D  x, y   2 ; x  0, y  0, x 2  y 2  1
D

x  r cos   0
Correction : On passe en polaire : .
y  r sin   0
Donc   0, 
2
et r  x 2  y 2  0, 1
 1 1 

 D x 1  x 2  y 2 dxdy  0 2
 r 2 cos 1  r 2 drd   r 2 1  r 2 dr  cosd
0 0
2

0
1 

0 r2 1  r 2 dr  0
2
sin 2 u 1  sin 2 u cosudu
r  sinu
dr  cosudu
   

0 2
sin 2 u 1  sin 2 u cosudu 
4 0
0
sin 2 u cos 2 udu  1  sin 2 2udu  1
2 2

8
0
2
1  cos4udu
  
sin4u
0   or  cosd  sin 02  1

1 2
1  cos4udu  1 u 
2 2

8 8 4 0 16 0

 D x 1  x 2  y 2 dxdy  
16

Exemple 2 :Soient les domaines :


D1  x, y       , 4  x 2  y 2  16 et D 2 x, y       , 2  x  y  4  x
1- Calculer : I 1   D 2xdxdy 2- Calculer : I 2   D D 2xdxdy
2 1 2

Correction
2 4x 4 4x 2 4x 4 4x
1- Calculer : I 1   D 2xdxdy   0  2x 2xdydx   2  0 2xdydx   0 2x 2x dydx   2 2x 0 dydx 
2
2 4 2 4 4
 0 2x4  x  2  xdx   2 2x4  xdx   0 4xdx   2 8x  2x 2 dx  2x 2  20 
3
4x 2  2 x  56
3 2 3
2- Calculer : I 2   2xdxdy   2xdxdy   2xdxdy
D D D 1 2 D 1 2

x  r cos   0
Or pour le calcul de  2xdxdy, on passe en polaire : .
D1 y  r sin   0
Donc   
2
,  et r  x 2  y 2  2, 4
 4  4 4
 D   2 2r cos rdrd   cos d  2r 2 dr  sin   2 r
3
2xdxdy    112
1

2

2
2 2 3 2 3

I2   D D 2xdxdy   D 2xdxdy  
D2
2xdxdy  56  112   56
3 3 3
1 2 1

III-3- Remarque simplification.


Cas 1-x, y  D  D 1  D 2 avec D 2 symétrique de D 1 par rapport à Oy
 Si fx, y  fx, y alors  fx, ydxdy  0
D
 Si fx, y  fx, y alors  fx, ydxdy  2  fx, ydxdy
D D1

exemples : D  x, y   2 ; y  0, x 2  y 2  1 .
1-Sans calcul on sait que  x 1  x 2  y 2 dxdy  0
D
2-On peut simplifier l’integrale  cosx sinydxdy  2  cosx sinydxdy
D D
3-Pas de simplification possible  e xy
dxdy 
D

34
Cas 2- x, y  D  D 1  D 2 avec D 2 symétrique de D 1 par rapport à Ox
 Si fx, y  fx, y alors  fx, ydxdy  0
D
 Si fx, y  fx, y alors  fx, ydxdy  2  fx, ydxdy
D D1

exemples : D  x, y   2 ; 4  x  0, x 2  y 2  1 .
1-On peut simplifier l’integrale  x 1  x 2  y 2 dxdy  2  x 1  x 2  y 2 dxdy
D D1

2-Sans calcul on sait que  cosx sinydxdy  0


D
3-Pas de simplification possible  e xy dxdy 
D

Ex1: On reprend le domaine D  x, y   2 , x 2  y 2  1; 0  x de l’exemple 2.


Arc tany
Déterminer : I   D 1  sin 2 y
dxdy ( justifier votre raisonnement)

Correction
Rappel :
y 2

0
0 0.5 1 1.5 2

-1

-2

Le domaine D est symétrique par rapport à l’Ox


la fonction fx, y est impaire en y
Arc tany Arc tany
En effet, fx, y    fx, y
1  sin 2 y 1  sin 2 y
Arc tany
Donc   2
dxdy  0
D 1  sin y

EX 2 : On reprend le domaine D  x, y   2 , y 2  x 2  1 et 1  x  0

Calculer  ydxdy
D

Correction
Rappel le domaine est :
y 5

2.5

0
0 0.5 1 1.5 2

-2.5

-5

 D ydxdy  0 car fx, y  y est impaire en y et le domaine D est symétrique par rapport à l’axe Ox.

35
3- Applications.
A- Calcul d’aire :
Théorème 5 :
Soit D un domaine du plan si on note A l’aire de D alors
A  D dxdy    rdrd
avec le domaine  défini précédemment.

B- Calcul d’un volume sous une surface :.


Dans l’espace, soit un cylindre délimité par une surface d’équation fx, y  z  0, avec x, y  D, le plan
xOy et dont la génératrice est parallèle à O z et la projetion de la surface z  fx, y sur xOy est D. Le volume
V de ce cylindre est alors :
V  D fx, ydxdy

Exemple : Calculer le volume délimité par le plan xOy, le plan y  x, le cylindre y  x 2 et le plan
xyz  2
C- Masse :
Supposons que fx, y représente la densité( masse) surfacique au point x, y d’une surface D :

M  D fx, ydxdy
est la masse de D.

D- Centre d’inertie :
Supposons que fx, y représente la densité surfacique au point x, y d’une surface D, le centre d’inertie
de D a pour coordonnées :

 D xfx, ydxdy  D yfx, ydxdy


xG  et y G 
M M
Cas particulier : Coordonnées du centre d’inertie d’une plaque homogène D (fx, y  cte):

 D xdxdy  D ydxdy
xG  et y G 
 D dxdy  D dxdy
Exemple : Une plaque plane D est limitée par les courbes d’équations y  x 2. et y  2  x sa densité
surfacique au point x, y est fx, y  xy 2  3
Calculer sa masse puis son centre d’inertie.

36
Fiche 5
INTEGRALES TRIPLES
Soit fx, y, z une fonction définie et continue dans une certaine région de l’espace. On considérons dans
cette région un domaine V. On cherche alors à calculer :
 V fx, y, zdxdydz.
1- Calcul d’une intégrale triple en coordonnées cartésiennes.
Nous allons envisager deux cas selon la forme du domaine V. Sommation par "piles" ou par "tranches" :

1-a- Sommation par “piles”.


 Cas 1 : Le domaine V est borné et limité par une surface fermée. On suppose que V
se projette sur xOy parallèlement à O z , sur un domaine D. On a V qui est contenu dans
,
le cylindre de base D, de génératrice parallèle à O z limité inférieurement par une surface
z   1 x, y et supérieurement par une surface z   2 x, y, avec  1 et  2 de classe C 1
et x, y  D,  1 x, y   2 x, y.
C’est à dire :
V x, y, z   3 , x, y  D et  1 x, y  z   2 x, y.

Figure :

Théorème 1 :
 2 x,y
 V fx, y, zdxdydz   D   x,y fx, y, zdz dxdy
1

Exercice corrigé 1
Soit le solide V 2  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  4y  0 et x 2  y 2  2y  0 et z  0
1. Tracer l’allure du domaine V 2 .
2. Calculer I   zdxdydz.
V2

37
Correction
Soit le solide V 2  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  4y  0 et x 2  y 2  2y  0 et z  0
1. x 2  y 2  z 2  4y  0  x 2  y  2 2  z 2  4 Interieur de la sphère de centre 0, 2, 0 et de rayon 2.
x 2  y 2  2y  0  x 2  y  1 2  1 Intérieure du cylindre dont l’intersection avec le plan xOy est le disque
de centre 0, 1 et de rayon 1.
On veut donc l’intérieur de la sphère et du cylindre dans le demi espace z  0.
4yx 2 y 2
2. I   zdxdydz.   D  0 zdzdxdy, avec Dle disque de centre 0, 1 et de rayon 1
V2
Equation cartésiennen de D : x 2  y 2  2y  0 Equation polaire de D : r  2 sin 
 2 sin   2 sin 
I   zdxdydz.  1  4y  x 2  y 2 dxdy  12   r4r sin   r 2 drd  12  4 r sin   r
3 4
d
V2 2 D 0 0 0 3 4 0
 4 
 12  32 sin   4 sin 4  d  10  sin 4 d
0 3 3 0
2 1  2 cos 2  1cos 4
0r sin 4    1  cos 2  2  1  2 cos 2  cos 2  2
 3  4 cos 2  cos 4

2 4 4 8
I 10
3 0
 3  4 cos 2
8
 cos 4 d  5
12
1
3  2 sin2  4 sin 4 0  
 5
4

 Cas 2: Le domaine V est borné et limité par une surface fermée. On suppose que V
se projette sur yOz parallèlement à O x sur un domaine D. On a V qui est contenu dans
le cylindre de base D, de génératrice parallèle à O x , limité inférieurement par une surface
x   1 y, zet supérieurement par une surface x   2 y, z, avec  1 et  2 de classe C 1
et y, z  D,  1 y, z   2 y, z
C’est à dire :
V x, y, z   3 , y, z  D et  1 y, z  x   2 y, z.

Théorème 1bis :
 2 y,z
 V fx, y, zdxdydz   D   y,z fx, y, zdx dydz
1

Exercie corrigé 2 :
3
Soit W  x, y, z   / x  0; y  0; z  0, x  2y  z  1
Soit l’intégrale triple J   W yzdxdydz.
Calculer J par "la méthode par piles ". en projettant sur le plan yOz parallélement à Ox..
y 1

0.75

0.5

Correction : Soit T la surface


0.25

0
0 0.125 0.25 0.375 0.5

1z2y 1 12y
J  W yzdxdydz   T  0 yzdxdydz   T yz1  z  2ydydz   0  0 2
yz  yz 2  2y 2 zdzdy
1 1 12y
12y 1  2y 2 1  2y 3 1  2y 2
0 0
2 3 2
y z  y z  2y 2 z
2 2
J dy  y y  2y 2 dy
2 3 2 0 2 3 2 0
1 1
3 4
J 02 1 2
y  y  2y  3 4 4
y dx  1 y2  y  y  4 y5 2
 1
6 3 12 3 2 15 0
480

38
Remarque : On obtient des formules identiques dans les cas où :

 Cas 3: Le domaine V est borné et limité par une surface fermée. On suppose que V
se projette sur xOz parallèlement à O y sur un domaine D. On a V qui est contenu dans
le cylindre de base D, de génératrice parallèle à O y , limité inférieurement par une surface
y   1 x, z et supérieurement par une surface y   2 x, z, avec  1 et  2 de classe C 1
et x, z  D,  1 x, z   2 x, z
C’est à dire
V x, y, z   3 , x, z  D et  1 x, z  y   2 x, z.

Théorème 1ter :
 2 x,z
 V fx, y, zdxdydz   D   x,z fx, y, zdy dxdz
1

Testez-vous : Soit I   V x 2  z 2 dxdydzz avec


V x, y, z   3 , 1  y  0 et x 2  z 2  y 2  0

1-b- Sommation par “tranches”.


 Cas 1 : Le domaine V est limité par les plans d’équations z  a et z  b avec a  b et
l’intersection de V et d’un plan parallèle au plan xOy (z  k, avec a  k  b est un domaine
planD z qui a les propiétés exigées pour un calcul d’intégrale double (cf paragraphe I.
C’est à dire :
V x, y, z   3 , a  z  b et x, y  D z .

Figure :

Théorème 2 :
b
 V fx, y, zdxdydz   a  D z
fx, y, zdxdy dz

39
Exercice corrigé 3 :
Soit V  x, y, z   3 / x 2  z 2  y ; x 2  z 2  2y, 0  y  2
Soit l’intégrale triple I   V yx 2  z 2 dxdydz. Calculer I par "la méthode par tranches

Correction
2 2 2 2 2y
I  V yz 2  x 2 dxdydz   0  C yz 2  x 2 dxdzdy   0 y C z 2  x 2 dxdzdy   0 y 0  y
r 3 drddy
2
2 2y 2 2y 2 2 3y 4
I  2  y r drdy  2  y r  0 y4y  y dy  2  0 3y dy  2
4
3
dy   2 2 3
 6
0 y 0 4 y 2 4 0

Exercice corrigé 4 :
Soit le solide V 1  x, y, z   3 , y 2  1  x 2  z 2  4  y 2 ,  1  y  1
Calculer par "la méthode par tranches I   y 2 dxdydz
V1

Correction
V 1 est Intérieur entre deux hyperboloides à 1 nappe d’axe Oy entre y  1, 1. Si on fait des coupes
parallèles au plan xOz, on a des anneaux.
1 2 4y 2 1 1
2. Calculer I    1 y 2  0   1 y 2 3 y3
y 2 dxdydz  rdr d dy  dy  3 3
 2
V1 1y 2 1

Comme dans le paragraphe II-1-a, on a également les résultats suivants :


 Cas 2 :
Théorème 2bis : Si V  x, y, z   3 , a  x  b et y, z  D x

b
 V fx, y, zdxdydz   a  D x
fx, y, zdzdy dx

40
Exercice corrigé 5:
Calculer  z 2 dxdydz, avec V  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  1 avec  1  y  1
V

Correction : : x 2
 y 2  z 2  1 est l’équation d’un hyperoboloide à une nappe d’axe Oy.
Si on fait des coupes de V parallèles à xOz, on a des disques D y de rayon 1  y 2 avec 1  y  1
1 1 2 1y 2
Donc  z dxdydz 
2
 1  Dy z dxdzdy
2
  1  0  0 r 3 sin 2 drddy
V
polaire
x  r cos
z  r sin
2 1 1y 2 2 1  cos2 1 1y 2
 V z 2 dxdydz   0 sin 2 d 
1 0
r 3 drdy  0 2
d  1 r4
4 0
dy
2 2 1
  sin2 1  y 2  3 5
 1 1  2y  y dy  4 y  2y3  y5
1 1
 V z dxdydz 
2
2 4
 1 4
dy  
4
2 4
 14 
15
0 1

 Cas 3 :
Théorème 2ter : Si V  x, y, z   3 , a  y  b et x, z  D y

b
 V fx, y, zdxdydz   a  D y
fx, y, zdxdz dy

Remarque 1: Cas particulier D  x, y, z   3 / c  y  d, e  z  f et a  x  b , avec


a, b, c, d, e, f   6 .
Par "piles" ou par "tranches" on a :
f d b f
Théorème 3 :  fx, y, zdxdydz 
V
e c b
 a fx, y, zdx dy dz . . .  a  c  fx, y, zdzdy dx
d

Théorème 3 bis : Si fx, y, z  h 1 xh 2 yh 3 z alors :


f d
 V fx, y, zdxdydz   e h 3 zdz b
 a h 1 xdx  c h 2 ydy

Remarque 2: Suivant la géométrie du modèle, on choisira la méthode, par "piles" ou celle par
"tranches". Cependant lorsque les deux méthodes sont possibles et si la fonction fx, y, z  hz (ne dépend
que de z la seconde méthode est mieux adaptée. En effet,
b b
 V hzdxdydz   a  D z
hzdxdy dz   a hz  D z
dxdy dz
b
 V hzdxdydz   a hzaireD z dz

41
Exercice corrigé 6 :
Calculer  zdxdydzz avec V  x, y, z   3 , 1  z  x 2  y 2
V

Correction : : x 2
 y 2  z est l’équation d’un paraboloide d’axe Oz
Méthode 1 : Si on fait des tranches de V parallèles à xOy, on a des disques D z de rayon z avec
0z1
1 1 1 1 1
 V zdxdydzz   0  Dz zdxdydz   0 z Dz dxdydz   0 zaireD z dz    0 z 2 dz   z3 0  3
3

Méthode 2 : Si on projette V sur le paln xOy, on a un disque D de rayon 1 et z va de la surface


d’équation x 2  y 2  z à la surface d’équation z  1
2
1 1 x 2  y 2 
 V zdxdydzz   D  x2y2 zdzdxdy   D 2 x2y2 dxdy   D 2 
2
z 1 dxdy
2
2 2 2
En passant en polaire :  1  x  y  dxdy 
2
 0  0
1
r  r5 2
drd   2 r  r
6 1
 
D 2 2 2 2 4 12 0 3

2- Changement de variables dans des intégrales triples.

2-a- Coordonnées cylindriques :


Soit le point Mx, y, z   3 et mx, y son projetté orthogonal sur le plan xOy, on pose :

r x2  y2
y
x  r cos  sin  
x2  y2
y  r sin  et , avec r  Om, z  mM et   Ox, Om
cos   x
zz x  y2
2

zz
r cos  r sin  z
r r r cos  sin  0
Donc J  r cos  r sin  z  r sin  r cos  0  r et dxdydz  rdrddz
  
r cos  r sin  z 0 0 1
z z z

Théorème 5 :
 V fx, y, zdxdydz    fr cos , r sin , zrdrddz
avec  tel que lorsque le triplet r, , z décrit  alors le triplet x, y, z décrit V.
Remarque :
Faire un changement de coordonnées cylindriques revient à faire une intégration par tranches en
intégrant l’intégrale double par un changement de variables en coordonnées polaires

42
Exercice corrigé 7 :Calculer 
V
x 2  y 2 e z dxdydzz
avec V  x, y, z   3 , 4  z 2  x 2  y 2 , avec z  0
On remarque que z 2  x 2  y 2 est l’équation d’un cône d’axe Oz.
Si on fait des tranches de V parallèles à xOy, on a des disques D z de rayon z avec 0  z  2
2 2 2 z 2 2 z
 V x 2  y 2 e z dxdydzz   0 e z  Dz x 2  y 2 dxdydz   0 e z  0  0 r 2 drddz   0 e z  0  r3 0 ddz
3

2 2 z 2
 0 e z  0  r3 0 ddz  2  0 e z z3 dz  2 23 e 2  2
3 3

Pour conclure faire une triple intégration par parties ou dériver la fonction fz  az 3  bz 2  cz  de z puis
3
trouver les constantes a, b, c, d par identification f  z  e z z
3

2-b- Coordonnées sphériques :


Soit le point Mx, y, z   3 et mx, y son projeté orthogonal sur xOy, on pose :
x  R cos  cos 
y  R sin  cos  , avec R  OM  x2  y2  z2 ,   Ox, Om (la longitude) avec   0, 2
z  R sin 

et  Om, OM (la latittude), avec     ,  .


2 2
Figure :

R cos  cos  R sin  cos  R sin 


R R R cos  cos  sin  cos  sin 
R cos  cos  R sin  cos  R sin 
Dans ce cas J   R sin  cos  R cos  cos  0
  
R cos  cos  R sin  cos  R sin  R cos  sin  R sin  sin  R cos 
  
cos  cos  sin  cos  sin 
et J  R 2 cos   sin  cos  0  R 2 cos 
 cos  sin   sin  sin  cos 
Ainsi
J  R 2 cos  et dxdydz  R 2 cos dRdd

Théorème 6 :
 V fx, y, zdxdydz    fR cos  cos , R sin  cos , R sin R 2 cos dRdd,
avec  tel que lorsque R, ,  décrit  alors x, y, z décrit V.

43
Exercice corrigé 8 :
Soit le solide W  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  9  0, et x 2  y 2  3z 2  0
1- Tracer l’allure du domaine W.
2- Calculer  z 2 dxdydz
W

Correction
Soit le solide W  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  9  0, et x 2  y 2  3z 2  0
1- x 2  y 2  z 2  9  0, , on veut l’intérieur de la sphère de centre 0 et de rayon 3.
x 2  y 2  3z 2  0; On veut l’extérieur du cône d’axe Oz et dont l’ouverture est 
 
3
2 3 2 3
2- z dxdydz  2    R sin  cos ddRd  2  d  sin  cos d  0 R 4 dR
2 6 4 2 6 2
W 0 0 0 0 0

3
3 sin 
 W z 2 dxdydz  4
5 6 5
R  4 3 1  81 
5 0 3 0
5 38 10

Remarque : Les anglo-saxons utilisent plutôt le changement de variables suivants :


x  R cos  sin 
3
Soit le point Mx, y, z   et mx, y son projeté orthogonal sur xOy : y  R sin  sin  , avec
z  R cos 

R  OM  x2  y2  z2 ,   Ox, Om et   Oz, OM , avec   0, 2 et   0,  ( : la colattitude).

Dans ce cas : J  R 2 sin  et dxdydz  R 2 sin dRdd

Entrainez-vous
Soit le domaine V  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  4y  0 et I   V x 2  y 2  z 2 dxdydz

a-Pas de changement de variable.


b-Méthode par tranches et première intégrale double par changement polaire ( cylindrique).
c-Méthode par piles et intégrale double finale par changement en polaire.
d-Calcul par changement en coordonnées sphériques.
e-I  0 car V est symétrique par rapport au plan x0y.

44
3- Remarques : simplification.

1- V  V 1  V 2 avec V 2 symétrique de V 1 par rapport au plan yOz


Si fx, y, z  fx, y, z alors  fx, y, zdxdydz  0
V
Si fx, y, z  fx, y, z alors  fx, y, zdxdydz  2  fx, y, zdxdydz
V V1

2- V  V 1  V 2 avec V 2 symétrique de V 1 par rapport au plan xOz


Si fx, y, z  fx, y, z alors  fx, y, zdxdydz  0
V
Si fx, y, z  fx, y, z alors  fx, y, zdxdydz  2  fx, y, zdxdydz
V V1

3- V  V 1  V 2 avec V 2 symétrique de V 1 par rapport au plan xOy


Si fx, y, z  fx, y, z alors  fx, y, zdxdydz  0
V
Si fx, y, z  fx, y, z alors  fx, y, zdxdydz  2  fx, y, zdxdydz
V V1

Exercice corrigé 9 :
On reprend le solide W  x, y, z   3 , x 2  y 2  z 2  9  0, et x 2  y 2  3z 2  0
Calculer  z 2  xdxdydz
W

Correction
 W z 2  xdxdydz   W z 2 dxdydz car  W xdxdydz  0 puisque fx, y, z  x est impaire en x et le

domaine W est symétrique par rapport au plan yOz


D’après l’exercice corrigé 8 :  z 2  xdxdydz   W z 2 dxdydz 81 
W 10

45
4- Applications.

A- Calcul du volume d’un corps :


Soit V un domaine de l’espace si on note le volume de V alors :

  V dxdydz    rdrddz    R 2 cos dRdd


1 2

avec les domaines  1 et  2 définis comme précédemment.

B- Masse :
Supposons que fx, y, z représente la densité volumique au point x, y, z d’un volume V, la masse de V
est :

M  V fx, y, zdxdydz


.

C- Centre d’inertie :
Supposons que fx, y, z représente la densité volumique au point x, y, z d’un volume V, le centre
d’inertie de V a pour coordonnées

 V xfx, y, zdxdydz  V yfx, y, zdxdydz  V zfx, y, zdxdydz


xG  , yG  et z G 
M M M

Cas particulier : Coordonnées du centre d’inertie d’un volume homogène V (fx, y, z  cte):

 V xdxdydz  V ydxdydz  V zdxdydz


xG  , yG  et z G 
 V dxdydz  V dxdydz  V dxdydz
D- Moments d’inerties :

I xOy   V z 2 fx, y, zdxdydz, I yOz   V x 2 fx, y, zdxdydz et I xOz   V y 2 fx, y, zdxdydz

I Oz   V x 2  y 2 fx, y, zdxdydz, I Oy   V x 2  z 2 fx, y, zdxdydz, I Ox   V z 2  y 2 fx, y, zdxdydz

I0   V x 2  y 2  z 2 fx, y, zdxdydz

46
Fiche 6
Champs de gradients-Circulation (Travail)
I- Champ de Gradients.
Définition 1 : Soit E un champ de vecteurs, on dit que E est un champ de gradients dans
si et seulement si, il existe une fonction scalaire f telle que :

M  EM  gradfM

Définition 2 : f est appelé fonction de force de E et F  f est appelée potentiel de E


Définition 3 : Un partie est dite étoilée s’il existe un point P  tel que, pour tout M  le segment
PM est inclus dans .

PM 2
Théorème 1 : Soit EM  un champ de vecteurs dans un domaine étoilé de ,
QM

E est un champ de gradients si et seulement si :


PM QM
M  , f, EM  gradfM  
y x

3
Théorème 2 : Soit E un champ de vecteurs dans un domaine étoilé,de
E est un champ de gradients si et seulement si son rotationnel est nul dans :

M  f, EM  gradfM  M  rotEM  0

3
Exemple : Soit le champ de vecteurs EM  y  z, z  x, x  y  1 définie dans
1- Montrer que E est un champ de gradients.

x yz 11  0
3 
est étoilé et y  zx  11  0 donc f, EM  gradfM
 xy1 11  0
z

2- Déterminer une fonction de force f dont E dérive.


fx, y, z
Par exemple :  z  y  fx, y, z  xz  zy  y, z
x
fx, y, z y, z y, z
Ainsi  z  z  x et  x  y, z  xy  z
y y y
Donc fx, y, z  xz  zy  xy  z
fx, y, z z z
et  xy  x  y  1 donc  1  z  z  C, C  
z z z
En conclusion : une force f est fx, y, z  xz  zy  xy  z

Remarque : Si E est un champ de gradient, il existe plusieurs fonctions de force f, dont E dérive,
différentes à une constante près.

47
II- Circulation (Travail) .

II-1- Définition, Cas général :


Théorème 1 : Soit un arc de courbe AB représenté par la courbe paramétrée Mt  xt, yt, zt,

avec a  t  b. Soit un champ de vecteurs E. La circulation de E le long de AB est le nombre suivant :
b
AB
 EM. dM   EMt. M  tdt
a

Notation Valeur

Remarque : Si E est une force : on parlera de travail sinon on parlera de circulation.

exemple : Considérons un champ de vecteurs F défini dans un ensemble ouvert U. Supposons que F
est un champ de force, le vent par exemple, et qu’un avion se déplace sur une courbe Ct d’un point Ct 0  à
un point Ct 1 .
Pour calculer le travail de cet avion le long de cette courbe, on calcule en fonction de t la composante
des forces le long de la courbe FCt. Ct et ensuite, on intègre le résultat le long de cette courbe :
t1
C FdM   t
 FCtC  tdt
0

exemples :
1- Calculer   EMdM, avec EM  y 2 , 2x, A0, 0 et B 1 , 1 deux points de la courbe d’équation
AB 16 4
3
xt  t 3t  2
paramétrée
yt  tt  1

On note Mt  xt, yt et on remarque que A0, 0  M0 et B 1 , 1  M 1 .


16 4 2
x  t  12t 3  6t 2  6t 2 2t  1
De plus donc
y  t  2t  1
1
t 2 t  1 2 6t 2 2t  1
AB
 EMdM  02
. dt
2t 3 3t  2 2t  1
1

AB
 EMdM   0 2t  16t 4 t  1 2  2t 3 3t  2dt
2

AB
 EMdM   0 4t 3  20t 4  36t 5  30t 6  12t 7 dt
2

AB t 4  4t 5  6t 6  30 t 7  3 t 8 13
2
 EMdM  
7 2 0 3584

48
y
2- Calculer   xdy  x lnx  1  e x  1 dx, avec les points A0, 0 et B1, 0 sur la courbe
AB

y  x  1 lnx  1

 xt  t
On commence par paramétrer l’arc AB par : Mt , t  0àt  1
yt  t  1 lnt  1

xt  1
Donc M  t t  1
yt   lnt  1
t1
y y
AB
 xdy  x lnx  1  e x  1 dx    EM. dM avec EM 
AB
x lnx  1  e x  1 , x

y 1
1 t lnt  1  t  1,
AB
 xdy  x lnx  1  e x  1 dx  0 . t  1 dt
t  lnt  1
t1
y 1 tt  1
AB xdy 
 x lnx  1  e x  1 dx  0 t lnt  1  t  1 
t1
 t lnt  1 dt

y 1 tt  1 1 1 2
 0 t  1    t  t dt
2
AB
 xdy  x lnx  1  e x  1 dx  dt   t  t
t1 2 0 0 t1

y 1 2 1
AB
 xdy  x lnx  1  e x  1 dx   3   t  t  2t  2  2 dt   3   t  2  2 dt
2 0 t1 2 0 t1
y 1
AB
 xdy  x lnx  1  e x  1 dx   3  t 2  2t  2 ln1  t  3  2 ln2
2 2 0

3- Calculer   2x  ydx  3y  2xdy avec C le cercle de centre O et de rayon 3 décrit dans le sens
C
direct.

 xt  3 cost
On commence par paramétrer l’arc C par : Mt , t  0, 2
yt  3 sint

xt  3 sint
Donc M  t
yt  3 cost

C 2x  ydx  3y  2xdy  C EMdM, avec EM  2x  y, 3y  2x
2 6 cost  3 sint 3 sint
C EMdM  0 . dt
9 sint  6 cost 3 cost
2
C EMdM   0 9 cost sint  9 sin 2 t  18 cos 2 tdt
2 2 2
C EMdM  9 sin t 1  cos2t sin2t
2
 9  9 dt   27 t   27
2 0 0 2 2 4 0

49
II-2- Propriétés :
1- Linéarité :

AB
 k 1 E 1 M  k 2 E 2 M . dM  k 1   E 1 M. dM  k 2   E 2 M. dM
AB AB

2- Relation de Chasles.:
Soient trois points de l’espace A  Ma, B  Mb et C  Mc, avec a  b  c

AC
 EM. dM    EM. dM    EM. dM
AB BC
xy xy
exemple : Soit le champ de vecteurs V   , 2 .
x  y x  y2
2 2

Calculer la circulation de V le long de C parcouru dans le sens direct, où C est le carré défini par |x|  1
et |y|  1
Soient AA1, 1; B1, 1; C1, 1 et D1, 1
C EM. dM  AB EM. dM  BC EM. dM  CD EM. dM  DA EM. dM
On paramétrise chacun des cotés du carré C :
xt  t x  t  1
AB Mt , t  1, 1 donc M  t
yt  1 y  t  0

xt  1 x  t  0
BC Mt , t  1 à t  1 donc M  t
yt  t y  t  1

xt  t x  t  1
CD Mt , t  1 à t  1 donc M  t
yt  1 y  t  0

xt  1 x  t  0
DA Mt , t  1, 1 donc M  t
yt  t y  t  1

t1 .
1
t2  1 1 1 1
AB EM. dM   1 t1
dt   1 t  1 dt  ln t 2  1  Arc tant
t2  1
 
2
0 1
t2  1
1t
1
t2  1 0 1 1
BC EM. dM  1 t1
dt  1 t  1 dt  ln t 2  1  Arc tant
t2  1
 
2
1 1
t2  1
t1
1
t2  1 1 1 1
CD EM. dM  1 t1
dt  1 t  1 dt  ln t 2  1  Arc tant
t2  1
 
2
0 1
t2  1
t  1
1
t2  1 0 1 1
DA EM. dM   1 t1
dt   1 t  1 dt  ln t 2  1  Arc tant
t2  1
 
2
1 1
t2  1
C EM. dM  4   2
2

50
Théorème 2 : Si E dérive de la fonction de force f  potentiel F  f alors :
a)   EM. dM  fB  fA Mécanique ou   EM. dM  FA  FB électricité )
AB AB

b) La circulation de E est nulle sur une courbe fermée.

Exemple : Calculer   EM. dM, avec A0, 0 et B1, 2 et EM  2xy  ye x , x 2  e x  1 sur  2
AB

Q
Comme  2 est étoilé et P   2x  e x donc EM est un champ de gradient.
y x
f f
Donc  2xy  ye x et fx, y  x 2 y  ye x  y mais aussi  x 2  e x    y  x 2  e x  1
x y
donc y  y  C, C   . Ainsi fx, y  x 2 y  ye x  y  C, C  
Donc   EM. dM  fB  fA  f1, 2  f0, 0  4  2e
AB

II-3- Cas particulier : Formule de Green Riemann.


Le but de la formule de Green Riemann est :
1-Calculer la circulation d’un champ de vecteurs le long d’une courbe fermée du plan.
2-Déterminer l’aire circonscrite par une courbe plane à partir du simple parcours de celle-ci.

Théorème 3 : Hypothèses
Soit C une courbe fermée frontière d’une surface de  2 définie de deux façons possibles :
La surface est telle que :
a- Soient les réels a et b avec a  b et les courbes y 1 x et y 2 x alors
axb
x, y  
y 1 x  y  y 2 x
b- Soient les réels c et d avec c  d et les courbes x 1 x et x 2 x
cyd
alors x, y  
x 1 x  x  x 2 x

Formule de Green-Riemann.
Qx, y Px, y
Soit le champ de vecteur EM  Px, y, Qx, y, avec Px, y, Qx, y, et
x y
continues dans définie dans les hypothèses du théorème alors :

Qx, y Px, y
C  EM. dM  C  Px, ydx  Qx, ydy   x

y
dxdy

51
exemple 1 : Soit le cercle de  2 d’équation x 2  y 2  a 2 et soit le champ de vecteurs EM  y 3 , x 3 .
1) Calculer la circulation de E le long de dans le sens direct par la définition générale.

 xt  a cost
On commence par paramétrer l’arc C par : Mt , t  0, 2
yt  a sint

xt  a sint
Donc M  t C EMdM, avec EM  y 3 , x 3 .
yt  a cost

2 a 3 sin 3 t a sint


C EMdM  0 3 3
. dt
a cos t a cost
2 2
C EMdM  0 a 4 sin 4 t  a 4 cos 4 tdt  a 4 
0
1  2 sin 2 t cos 2 tdt
2
C EMdM  a 4  1  sin 2t dt  a 4  1  1  cos4t dt   3 a 4 
2 2

0 2 0 4 2
2) Retrouver ce résultat en utilisant la formule de Green-Riemann.
Qx, y Px, y
C  EM. dM   x

y
dxdy   3x 2  3y 2 dxdy, avec D le disque de rayon a
2 a a
C  EM. dM  3   r 3 drd  32 r
4
  3 a4
0 0 4 0 2

exemple 2 : Montrer que l’aire, d’une partie bornée D du plan limitée par un bord C de classe C 1 par
morceaux,est égale à : 1
2 C 
xdy  ydx. En déduire l’aire du domaine limité par l’ellipse d’équation
2
x2  y  1
a2 b2
Qx, y Px, y
1
2
C 
xdy  ydx  1
2
 x

y
dxdy avec Px, y  y et Qx, y  x

1
2
C 
xdy  ydx  1
2
 2dxdy   dxdy  AireD

2 y2
Si D est la surface d’équation x 2  2  1
a b
xt  a cost a sint
Or la paramétrisation de l’ellipse est : ,   M  t  , 
yt  b sint b cost

2 b sint a sint 2
AireD  1
2
C xdy  ydx  1
2
0 dt  1
2
0 ab sin 2 t  ab cos 2 tdt  ab

a cost b cost

52
xy xy
Contre exemple : Soit le champ de vecteurs E   , 2 .
x  y x  y2
2 2

Calculer  EM. dM où C est le carré défini par |x|  1 et |y|  1. avec la méthode de Green Riemann.
C
Pourquoi ne retrouve-t-on pas le résultat de l’exemple de II-2?
xy xy
Soient Px, y  2 2
et Qx, y  2 on voit que
x y x  y2
Qx, y x 2  y 2   2xx  y Px, y x 2  y 2   2yx  y
 et 
x x 2  y 2 
2 y x 2  y 2 
2

Qx, y x 2  y 2  2xy Px, y x 2  y 2  2yx


 et 
x x 2  y 2 
2 y x 2  y 2 
2

Qx, y Px, y
D’après Green Riemann   EM. dM    dxdy   0dxdy  0
C x y
Or   EM. dM  2 d’après l’exemple de II-2.
C

La contradiction vient du fait que l’interieur de C n’est pas étoilé.
xy xy
E  2 , 2  existe sur  2  0, 0.donc on n’a pas les hypothèses permettant
x  y x  y2
2

d’utiliser green Riemann. Seule la méthode directe est possible.


Remarque : De même EM n’est pas un champ de gradient.

53

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