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La protection des orientations sexuelles dans le décret de code pénal, publié en juin 2020 en l’absence du

parlement, rendu dysfonctionnel le 13 janvier par décision unilatérale du président Jovenel Moïse et sans
concertation préalable avec les secteurs vitaux, constitue un pas dans la bonne direction, selon l’Action
citoyenne pour l’égalité sociale en Haïti (Acesh), dans une prise de position, transmise à l’agence en ligne
AlterPresse.

En son article 362, le décret de code pénal « protège » contre toutes les formes de discrimination, incluant
celles qui sont basées sur l’orientation sexuelle, souligne l’Acesh.

La mention de l’orientation sexuelle dans les articles 208, 248, 265, 273, 275, 277, 278, 289, 298, 362 et
430 ne fait également que renforcer la protection de l’intégrité physique et morale d’une personne.

« Cette orientation peut être hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle ou neutre. La référence à


l’orientation sexuelle ne se réduit pas seulement aux relations homosexuelles, comme les protestations
veulent faire croire », souligne l’Action citoyenne pour l’égalité sociale en Haïti.

Ce décret de code pénal ne dépénalise pas l’homosexualité, car il n’a pas été pénalisé dans le code
précédent, relève l’organisation.

L’Acesh s’interroge sur l’intérêt de celles et ceux, qui se disent démocrates, mais qui ne veulent pas
protéger les personnes, sur la base de leur orientation sexuelle, contre le meurtre, la torture, les violences,
les menaces, le viol, la discrimination et la diffamation.

« Quel intérêt la société a dans le fait de voir souffrir un de ses membres » ?

Parallèlement, l’Action citoyenne pour l’égalité sociale en Haïti recommande au gouvernement du 4 mars
2020 de modifier les articles 304, 305, 471 et 738 pour établir la majorité sexuelle à dix-huit (18) ans et
élargir l’inceste aux cousines et cousins, entre autres.

Dans l’intervalle, la Fédération protestante d’Haïti (Fph) a aussi rejeté plusieurs articles du décret de code
pénal, qui violent, selon elle, la Constitution haïtienne et le code civil du pays.

Ces articles sont contraires aux mœurs et à la culture de la société haïtienne, critique la Fph.

Des partis et organisations politiques de l’opposition ont appelé les différents secteurs de la vie nationale à
construire la plus large expression possible contre la volonté unilatérale du président Jovenel Moïse de
changer, sans débat, les grandes orientations de la société, qui remettent en question l’essence des
valeurs morales et culturelles de la société haïtienne.
Parmi ces structures, figurent le Secteur démocratique et populaire, les partis politiques Organisation du
peuple en lutte (Opl), Verite, Veye yo, Inifòs, la Fusion des socio-démocrates (Fusion), le Mouvement
chrétien pour une nouvelle Haïti (Mochrena), Ayiti an aksyon (Aaa)

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