Chapitre

DROITES PARALLÈLES, DROITES PER-

4
PENDICULAIRES

1) Droites parallèles

Définition 1.1
Deux droites d et d 0 sont parallèles si elles ne sont pas sécantes.
Notation : d//d 0 se lit d est parallèle à d 0 .
Le symbole ∩ se lit « inter », pour signifier l’intersection : l’ensemble des éléments communs aux
deux ensembles.
Par exemple {2, 3, 5, 7, 11} ∩ {1, 3, 5, 7, 9, 11, 13} = { , , , }
Le symbole ∅ (un rond barré) est celui de l’ensemble vide, c’est-à-dire l’ensemble qui n’a aucun
élément.

Remarque 1.1
1) Soit les deux droites sont strictement parallèles. Alors elles n’ont aucun point commun.
On peut noter d ∩ d 0 = ∅.
2) Soit les deux droites sont confondues. Alors elles ont tous leurs points en commun.
On peut noter d ∩ d 0 = d = d 0 .

Cela donne une méthode souvent utilisée pour montrer que trois points A, B, C sont alignés.
a) On démontre que (par exemple) les droites (AB) et (BC) sont parallèles.
b) On termine en disant : « Ces parallèles ont un point commmun, donc elles sont confondues,
ainsi A, B, C sont alignés. »
(Juste entre nous, qui est le point commun, dans cette histoire ? Oui, c’est )

a) Comment utiliser le quadrillage pour tracer une parallèle ?

Ici : tracer la parallèle à (AB) passant par C.

On remarque qu’il y a, entre A et B, d’autres « points entiers » (manière courte de dire « noeuds du
quadrillage », ou « intersections de lignes du quadrillage »).

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On remarque même que de petites marches « (2, 1) » mènent de chaque point au suivant. (Pour le
plaisir, on peut dire : x = 2, y = 1.)

Ce couple (2, 1) décrit tellement bien la « pente » de la droite (AB), qu’il nous suffit de le reproduire en
partant de C pour obtenir autant de points de la parallèle que nous voulons.

Résumons. Nous « piquons » (inutile de faire d’aussi gros points !) avec le stylo bille : quelques fois aux
coins des marches de la droite (AB), quelques fois sur la future parallèle, et enfin nous ajustons la règle
le long des points obtenus.
Nous traçons. À la fin, on ne voit que le résultat. (Et pas les petits points « piqués », qui n’ont servi qu’à
placer la règle.)

Exemple 1.1
1) Marquer M, le seul « point entier » de la droite (AB) distinct de A et de B.
2) Tracer la droite (AB).
3) Tracer la parallèle à (AB) passant par C. « Pente » pour ces deux droites : x = et y = .

4) Marquer N , le seul « point entier » de la droite (DE) distinct de D et de E.

5) Tracer la droite (DE).
6) Tracer la parallèle à (DE) passant par F. « Pente » pour ces deux droites : x = et y = .

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b) Comment tracer une parallèle avec l’équerre et la règle ?

Voir les dessins page 137.
Placer un côté de l’angle droit de l’équerre sur la droite, dans le demi-plan contenant le point. Placer la
règle contre l’autre côté de l’angle droit. Bien tenir la règle et faire glisser l’équerre le long de la règle,
jusqu’à ce que le premier côté de l’angle droit passe par le point.

c) Transitivité du parallélisme
Joli mot pour dire quoi ? Si d//d 0 et d 0 //d 00 , alors d//d 00 .
(Au milieu, lire « d prime est parallèle à d seconde » .)

2) Droites perpendiculaires

Définition 2.1
Deux droites d et d 0 sont perpendiculaires si elles sont sécantes en formant un angle droit.
Notation : d ⊥ d 0 se lit d est perpendiculaire à d 0 .
Lorsque la perpendiculaire à d passant par un point A rencontre d en un point (souvent noté) H, on
peut dire que H est le pied de la perpendiculaire à d issue de A.

a) Comment utiliser le quadrillage pour tracer une perpendiculaire ?

Ici : tracer la perpendiculaire à (AB) passant par C.

On détecte une pente « (2, 1) » pour (AB).

I La règle est : intervertir les deux nombres ET changer un sens (gauche vs droite, ou haut vs bas).
Disons « + » pour « vers la droite » ou « vers le haut » (ce sont les sens arbitraires sur l’axe des x et
des y), et « − » pour « vers la gauche » ou « vers le bas ».
Alors cette règle change (2, 1) en (−1, 2) ou en ( , ), qui tous deux nous donnent la bonne pente.

I « Au feeling »
On se rappelle au moins de la première partie de la règle : j’intervertis les deux nombres 3 et 1,
et je veux « aller de C vers (AB) former un angle droit » : des deux possibilités, mon flair infaillible
me fait choisir laquelle ? Tracer la perpendiculaire SVP.

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b) Comment tracer une perpendiculaire avec l’équerre ?

Voir les dessins page 136.
Placer un côté de l’angle droit de l’équerre le long de la droite, de manière à ce que l’autre côté passe
par le point. On trace la perpendiculaire le long de ce côté, jusqu’au pied de la perpendiculaire.
Si nécessaire, on déplace l’équerre pour poursuivre le tracé au delà du pied.

3) Compléments
a) Droites parallèles et droites perpendiculaires
On considère trois droites d, d 0 et d 00 .

Propriété 3.1
Si d ⊥ d 0 et d ⊥ d 00 , alors
On dit aussi : « Si deux droites (ici : et ) sont perpendiculaires à une troisième
(ici : ), alors elles (qui ça ? et ) sont (entre elles). »

Diriez-vous que la perpendicularité est une relation transitive, comme le parallélisme ?

Autrement dit, est-ce que si d ⊥ d 0 et d 0 ⊥ d 00 , alors d ⊥ d 00 ?

Propriété 3.2
Si d//d 0 et d ⊥ d 00 , alors

b) Médiatrice d’un segment

Définition 3.1
La médiatrice d’un segment est la perpendiculaire qui passe au milieu de ce segment.

On peut donc la dessiner dès que l’on trouve son milieu : soit avec le quadrillage, soit avec la règle
graduée.

Propriété 3.3
Tout point de la médiatrice du segment [AB] est équidistant de A et de B.

Propriété 3.4
Réciproquement, tout point M tel que MA = MB appartient à la médiatrice de [AB].

De cette propriété découle une troisième méthode pour dessiner la médiatrice : au compas.
On commence par tracer un arc de cercle de centre A,
de rayon assez grand pour qu’un deuxième arc, de centre B et de même rayon, coupe le précédent.
Le point obtenu est alors équidistant de A et de B, youpi !
On renouvelle l’opération, obtenant un deuxième point équidistant.
Il ne reste plus qu’à joindre les deux points, page suivante sur le dessin de gauche.
Quelqu’un voit-il pourquoi on peut dire qu’on a une « configuration du cerf-volant » ? (Tracer celui-ci
sur le dessin de droite.)
Si on a pris quatre fois le même rayon (why not ?), on parle de « configuration du ».

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Exercice.
Artiste dans l’âme, vous avez commencé le dessin d’une fleur en traçant un disque gris noté C, de centre
O. (Nous pourrions appeler ce cercle : pistil, ou Stempel.)
Ensuite, vous avez tracé quelques cercles-pétales (Kronblätter-Kreise).

1) Par exemple, hachurez ci-dessous le pétale qui rencontre ses pétales voisins en N et P .
Remarque : N ∈ C et P ∈ C : chaque pétale doit rencontrer ses voisins sur le cercle C.

2) Il reste un dernier cercle-pétale C 0 à dessiner, mais vous vous apercevez ne pas pouvoir placer le
centre A de C 0 n’importe où.
a) Citez les deux points par lesquels le cercle C 0 est obligé de passer.
(À cause de la remarque en gras du 1.)
b) On en déduit que le centre A appartient à la médiatrice de quel segment ?
c) Pourquoi cette médiatrice passe-t-elle aussi par le centre O de C ?
d) Tracez cette médiatrice (comme vous voulez, mais en laissant apparents les traits de construc-
tion).
e) Tracez A, sur la médiatrice et tel que AT M soit équilatéral.
Enfin, achevez votre œuvre d’art, c’est-à-dire tracez le cercle C 0 .

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Concernant les propriétés entre perpendicularité et parallélisme.

1) Parmi trois droites d, d 0 , d 00 , les deux hypothèses font jouer deux paires, la conclusion relie tou-
jours la troisième paire.
Commencer par exemple avec les paires {d 0 , d 00 } et {d 00 , d} nous oblige à finir avec la paire { }
(On peut se dire : j’exclus la droite qui a déjà joué deux fois.)

2) Ce petit tableau fournit un moyen « rusé » d’obtenir la conclusion.

Les symboles des hypothèses // et // // et ⊥ ⊥ et // ⊥ et ⊥

Le symbole de la conclusion
Le nombre total de ⊥ est toujours un nombre !

Propriété 3.5
Par trois points non alignés, il passe toujours un cercle.
On l’appelle le cercle circonscrit au triangle formé par les trois points.
Le centre du cercle circonscrit au triangle est le point de concours des médiatrices

Démonstration
1) Si A, B, C ne sont pas alignés, alors les médiatrices d et d 0 des segments [AB] et [BC] sont sécantes
en un point O.
(Raisonnement dit « par l’absurde ».
Supposons que d et d 0 ne sont pas sécantes. Alors elles sont parallèles.
De d ⊥ (AB) et d//d 0 , on tire (AB)
De d 0 ⊥ (BC) et , on tire
Comme ces parallèles ont le point en commun, elles sont
Ainsi les points sont alignés, ce qui contredit notre première hypothèse.
On en conclut que la deuxième hypothèse (qui était « médiatrices non sécantes ») est fausse. Fina-
lement : ces deux médiatrices sont sécantes.)

2) Puisque O est sur la médiatrice du segment [AB], on a OA = OB.

Comme O est sur
Conclusion : O est équidistant de A, B, C, donc il existe un cercle qui passe par eux, de centre O.

3) Au passage, OA = OB et OB = OC entraînent OA = OC donc O, le point d’intersection des média-

trices d et d 0 est aussi sur la
Ce qui démontre que les trois médiatrices sont

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Presque ça, mais la consigne finale sur A était différente : il fallait mettre A à une distance donnée de
O.

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