Vous êtes sur la page 1sur 5

Correction des exercices sur les graphes probabilistes (état stable) : feuille no 1

I Liban, juin 2003

Un théâtre propose deux types d’abonnements pour une année : un abonnement A donnant droit à six spectacles ou un abon-
nement B donnant droit à trois spectacles.
On considère un groupe de 2 500 personnes qui s’abonnent tous les ans. n étant un entier naturel, on note :
an la probabilité qu’une personne ait choisi un abonnement A l’année n ;
b n la probabilité
¡ qu’une
¢ personne ait choisi un abonnement B l’année n ;
P n la matrice an b n traduisant l’état probabiliste à l’année n.
Tous les ans 85% des personnes qui ont choisi l’abonnement A et 55% des personnes qui ont choisi l’abonnement B conservent
ce type d’abonnement l’année suivante. Les autres personnes changent d’abonnement.
1. On suppose que, l’année zéro, 1 500 personnes ont choisi l’abonnement A et 1 000 l’abonnement B.
1500 3 2
On a : a0 = = = 0, 6 et b 0 = 1 − a0 = = 0, 4 .
2500 5 5
L(état initial est P 0 = 0, 6 0, 4 .
¡ ¢

2. (a) Voilà un graphe probabiliste traduisant les données de l’énoncé :


0,15

0,85 A B 0,45

0,45

0, 85 0, 15
µ ¶
(b) La matrice de transition M de ce graphe est M = .
0, 45 0, 55

¢ 0, 85 0, 15
µ ¶
(c) On a P 1 = P 0 M = 0, 6 0, 4 = 0, 69 0, 31 .
¡ ¡ ¢
0, 45 0, 55
À l’année un, il y a 2500 ∗ 0, 69 = 1725 adhérents avec l’abonnent A et donc 775 pour l’abonnement B.
3. Soit P = x y l’état stable, où x et y sont deux nombres réels positifs tels que x + y = 1.
¡ ¢
¡ ¢
Si P = x y est état stable, on a P = P M donc :
x = 0,85x + 0,45y,
½
.
y = 0,15x + 0,55y
Ces deux équations étant équivalentes, x et y vérifient bien la relation x = 0, 85x + 0, 45y .
D’autre part, on a x + y = 1.
xet y sont donc solutions du système :
x = 0,85x + 0,45y
½

x+y =1

Résolvons ce système :
½
x = 0,85x + 0,45y
½
0,15x = 0,45y
( 0,45 ½
x = 3y
x = y
⇔ ⇔ 0,15 ⇔
x+y =1 x+y =1 x+y =1 x+y =1
x + 3y y = 0,25
½ ½
⇔ ⇔
4y = 1 x = 3y = 0,75

L’état stable est P = 0, 75 0, 25


¡ ¢

La matrice de transition n’a aucun élément nul.


La limite de l’état P n est donc l’état stable P = 0, 75 0, 25 .
¡ ¢

Le nombre d’abonnement de type A tend donc vers 0, 75 × 2500 = 1875.

Page 1/5
II Amérique du sud, novembre 2004

Au cours de la première semaine de l’année scolaire, un professeur propose aux élèves de sa classe le choix entre deux sorties
pédagogiques une sortie A et une sortie B.
20% des élèves de la classe sont favorables à la sortie A et tous les autres élèves sont favorables à la sortie B.
Les arguments des uns et des autres font évoluer cette répartition en cours d’année.
Ainsi 30% des élèves favorables à la sortie A et 20% des élèves favorables à la sortie B changent d’avis la semaine suivante.
On note :
an la probabilité qu’un élève soit favorable à la sortie A la semaine n ;
b n la probabilité
¡ qu’un¢ élève soit favorable à la sortie B la semaine n ;
P n la matrice an b n traduisant l’état probabiliste la semaine n.
1. L’état initial P 1 est P 1 = 0, 2 0, 8 .
¡ ¢

2. Représentons la situation par un graphe probabiliste :


0,3

0,7 A B 0,8

0,2
0, 7 0, 3
µ ¶
3. La matrice de transition est donc M = .
0, 2 0, 8
Alors, pour tout n, P n+1 = P n × M.
4. P 3 = P 1 × M 2 .
À la calculatrice, on trouve P 3 = 0.35 0.65 .
¡ ¢

La probabilité qu’un élève soit favorable à la sortie A la troisième semaine est 0,35.
5. Soit xtel que x 1 − x × M = x 1 − x .
¡ ¢ ¡ ¢

¢ 0, 7 0, 3
µ ¶
On en déduit : x 1 − x × = x 1 − x , d’où 0, 7x + 0, , 2(1 − x) = x.
¡ ¡ ¢
0, 2 0, 8
−0, 2 2
0, 7x + 0, , 2(1 − x) = x ⇔ 0, 7x − 0, 2x − x = −0, 2 ⇔ −0, 5x = −0, 2 ⇔ x = = 0, 4.
¢ −0, 5 5
La matrice cherchée correspond à l’état stable et vaut P = 0, 4 0, 6
¡

La matrice P n converge vers l’état stable P ; la suite des probabilités (an ) de choisir la sortie A à la semaine n est croissante et
tend vers 0,4, donc est toujours inférieure à la probabilité de choisir la sortie B.
La sortie A n’est jamais préférée à la sortie B.

III Antilles-Guyane, juin 2004

On s’intéresse aux performances réalisées par des étudiants courant le 200 mètres dans les compétitions universitaires. Lors
d’une compétition, le score d’un(e) étudiant(e) est son meilleur temps en secondes obtenu aux 200 m. Une enquête a permis d’éta-
blir le comportement général suivant, qu’on supposera valable pour les filles et les garçons dans toute la suite :
— Lors de la première compétition, le score d’un(e) étudiant(e) est toujours supérieur ou égal à 25 secondes.
— Si, lors de la n-ième compétition, l’étudiant(e) a réalisé un score strictement inférieur à 25 secondes, la probabilité qu’il (elle)
2
réalise encore un score strictement inférieur à 25 secondes lors de la (n + 1)-ième compétition est de .
5
— Si, lors de la n-ième compétition, l’étudiant(e) a réalisé un score supérieur ou égal à 25 secondes, la probabilité qu’il (elle)
1
réalise encore un score strictement inférieur à 25 secondes est .
5
On représente les données précédentes par un graphe probabiliste G à deux états.
On note A tout score strictement inférieur à 25 secondes et B tout score supérieur ou égal à 25 secondes.
On note an la probabilité d’obtenir un score A lors de la compétition n et b n la probabilité d’obtenir un score B lors de la compétition
n.
L’état probabiliste lors de la compétition n est donc représenté par la matrice ligne an b n .
¡ ¢

1. Graphe probabiliste :
0,6

0,4 A B 0,8

0,2
0, 4 0, 6
µ ¶
La matrice de transition est M =
0, 2 0, 8
2. Jamalia, jeune étudiante, se présente à sa première compétition universitaire.

Page 2/5
(a) D’après l’énoncé, une étudiante qui se présente à la première ¡ compétition réalise toujours un temps supérieur à 25
secondes. La matrice rempruntant l’état initial est donc P 1 = 0 1 .
¢

(b) L’état probabiliste ¡correspondant


¢ à la troisième compétition est P 3 .
Or P 3 = P 1 × M 2 = 0, 24 0, 76 .
La probabilité qu’elle réalise un score strictement inférieur à 25 secondes aux 200 mètres lors de sa troisième compétition
est 0,24.

3. Déterminons
¡ l’état stable du graphe G.
Notons P = x 1, x l’état sable.
¢

¢ 0, 4 0, 6
µ ¶
On doit donc avoir P = P M, c’est-à-dire x 1−x = x 1−x × .
¡ ¢ ¡
0, 2 0, 8
0, 2 1
On en déduit x = 0, 4x + 0, 2(1 − x) ⇔ 0, 8x = 0, 2 ⇔ x = = = 0, 25.
0.8 4
1 3
µ ¶
L’état stable est P = .
4 4
4. Julien a déjà de nombreuses compétitions universitaires dans les jambes.
On vient de trouver l’état stable du graphe G, on en déduit que la probabilité an que Julien réalise un score strictement in-
1
férieur à 25 secondes est : lim an = , donc si n est assez grand, la probabilité an que Julien réalise un score strictement
n→+∞ 4
1
inférieur à 25 secondes est voisine de .
4

IV Polynésie, juin 2004

étude de l’évolution météorologique d’un jour à l’autre dans une localité.


Tous les résultats seront donnés sous forme de fractions rationnelles.
Partie A
5
— S’il fait sec aujourd’hui, alors il fera encore sec demain avec la probabilité , donc il fera humide demain avec la probabilité
6
1
.
6
2
— S’il fait humide aujourd’hui, alors il fera encore humide demain avec la probabilité .
3
Notons S n l’événement « il fera sec le ne jour » et l’événement « il fera humide le ne jour est donc S n ».

Nous sommes dimanche et il fait sec. On s’intéresse à l’évolution météorologique des jours suivants.
1. Construisons un arbre de probabilité représentant la situation de dimanche à mercredi.
5
6 S3 b

S2
5 b

6
1 S3 b

S1
b 6
1
5
3 S3 b

6 S2
1 b

6
2 S3 b

b 3
5
6 b
S3
S2
1 b

3
1
1 b
S3
6 S1
b 6
1
3 b
S3
S2
2 b

3
2 b
S3
3
Page 3/5
µ ¶3
5
2. Soit J : « il fera sec lundi, mardi et mercredi » ; p(J ) =
6
K : « il fera sec mardi » ; K st la réunion de S 1 ∩ S 1 et de S 2 ∩ S 1 donc
µ ¶2
5 1 1 25 1 27 3
p (S 2 ) = + × = 6+ = =
6 6 3 36 18 36 4
L : « il fera humide mercredi ».
³ ´ µ 5 ¶2 1 5 1 2 1 1 1 1 µ 2 ¶2 7 37
p S3 = × + × × + × × + × = =
6 6 6 6 3 6 3 6 6 3 24 72
Partie B
1. Soit n un entier naturel, on note :
sn la probabilité pour que le jour n, il fasse sec ;
hn la probabilité pour que le jour n, il fasse humide ;
P n la matrice (sn hn ) traduisant l’état probabiliste du temps le jour n. On a hn + 1 − sn .
(a) Si le premier dimanche est le jour correspondant à n = 0, la matrice associée à l’état initial du temps est P 0 = 1 0
¡ ¢
2.
puisque d’après l’énoncé, nous sommes dimanche et il fait sec.
(b) Graphe probabiliste :
1
6
5 2
A B
6 3
1
5 1 3
 
6 6
3. La matrice M de ce graphe est  1 2
3 3
3 1
 
2 4 4
(a) À la calculatrice, on trouve M =  1 1
2 2
3 1
 
3 1
µ ¶
(b) La situation mardi est donnée par la matrice P 2 . Or P 2 = P 0 × M = 1 2
0 ×14 4
¡ ¢ 
1= 4 .
4
2 2
3
On trouve s2 = .
4
4. (a) Cherchons l’état stable associé à l’évolution météorologique. Il est donné par la matrice P = x 1 − x .
¡ ¢
3 1
 

On doit avoir P = P M donc x 1 − x = x 1 − x ×  1 4 4


¡ ¢ ¡ ¢ 
1 .
3 2 2
1
 x+ x =x

4
 2
On doit avoir .
 1 x + 1 (1 − x) = 1 − x



4 2
Ces deux équations sont équivalentes.
1
3 1 3 1 3 1 3 1 1 4 2
x + (1 − x) = x ⇔ x − x − x = − ⇔ − x = − ⇔ x = 23 = × = .
4 2 4 2 4 2 4 2 4
2 3 3
2 1
µ ¶
L’état stable est donc P = .
3 3
1 1
(b) On en déduit que lim hn = (deuxième terme de l’état stable) donc la probabilité qu’il pleuve un certain jour est .
n→+∞ 3 3

V France métropolitaine - 2011

Chaque année, une association de cyclotourisme prépare de nouveaux circuits. Pour satisfaire ses nombreux membres, elle
élabore des circuits de différents niveaux : « niveau facile », « niveau moyen » et « niveau difficile ».
Au premier janvier 2010, l’association a fait son bilan :
• 20% de ses adhérents ont choisi le niveau facile, noté A

Page 4/5
• 70% de ses adhérents ont choisi le niveau moyen, noté B
• 10% de ses adhérents ont choisi le niveau difficile, noté C
Pour répondre aux attentes des adhérents et les fidéliser sur le long terme, une enquête est effectuée.
Il s’avère que, d’une année à l’autre :
• parmi les adhérents ayant choisi le niveau A, 40% restent à ce niveau et 60% passent au niveau B,
• parmi les adhérents ayant choisi le niveau B, 70% restent à ce niveau et 20% reviennent au niveau A et les autres passent
passent au niveau C,
• parmi les adhérents ayant choisi le niveau C, 85% restent à ce niveau et les autres reviennent au niveau B.
On note :
• A l’état « l’adhérent a choisi le niveau A »,
• B l’état « l’adhérent a choisi le niveau B »,
• C l’état « l’adhérent a choisi le niveau C ».
Pour n entier naturel positif ou nul, on note P n = an b n c n la matrice ligne donnant l’état probabiliste de la répartition dans les
¡ ¢

différents niveaux (indiqués dans l’ordre donné dans l’énoncé), au premier janvier de l’année 2010 + n. Ainsi P 0 = (0, 2 0, 7 0, 1).
On se décide se baser uniquement sur ces résultats pour prévoir l’évolution de la répartition à partir du premier janvier 2010 (on
néglige donc les nouveaux abonnés et les départs).
1. On a le graphe probabiliste suivant :
0,6 0,7 0,1

0,4 A B C 0,85

0,2 0,15

0, 4 0, 6 0
 

2. En respectant l’ordre alphabétique des sommets, on a M = 0, 2 0, 7 0, 1 .


0 0, 15 0, 85
3. Il suffit de vérifier que la matrice R correspond à l’état stable :
0, 4 0, 6 0
 
1 1 1 1 1 1
µ ¶ µ ¶
× 0, 2 0, 7 0, 1  = . Le président a raison.
6 2 3 0 0, 15 0, 85 6 2 3

On pourrait également calculer la matrice P = a b c , avec a + b + c = 1 qui correspond à l’état stable et qui doit vérifier
¡ ¢

l’équation : P = P × M.
1 1 1
On est ramené à résoudre un système de trois équations à trois inconnues qui donne bien a = , b = et c = .
6 2 6

Page 5/5

Vous aimerez peut-être aussi