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[ Corrigé du baccalauréat S Nouvelle–Calédonie \

mars 2003

Exercice 1 5 points

z ′ = z 2 + 1.
1. Trouver les antécédents de O revient à résoudre l’équation :
z ′ = 0 = z 2 + 1 ⇐⇒ z 2 = −1 ; les solutions sont i et −i.
Les points d’affixe i et −i ont pour image le point O.
2. Un point M(z) est invariant si son affixe vérifie :
¢2
z ′ = z = z 2 + 1 ⇐⇒ z 2 − z + 1 = 0 ⇐⇒ z − 12 − 14 + 1 = 0 ⇐⇒
¡
¢2 ³ p ´³ p ´
z − 21 + 43 = 0 ⇐⇒ z − 12 + i 23 z − 12 − i 23 = 0.
¡
p p
1 3 1 3
Les deux solutions sont 2 +i 2 et 2 −i 2 .
3. Comme z 2 = (−z)2 , deux points symétriques autour de O d’affixe z et −z) ont
la même image.
Ãp !2
2 2 1 1
4. zA′ = zA + 1 = (1 + i) + 1 = (1 + i)2 + 1 = (1 − 1 + 2i) + 1 = 1 + i.
2 2 2
zA′ = 1 + i.
p
−−→ 2 −−→′
On a bien sûr OA = OA , ce qui montre que les points 0, A et A′ sont ali-
2
gnés.
¯ ¯2
5. a. On a ¯eiθ ¯ = |cos θ + i sin θ|2 = cos2 θ + sin2 θ = 1, donc ¯eiθ ¯ = 1 ce qui
¯ ¯

montre que tout point N appartient au cercle unitaire.


b. Si N a pour affixe z = eiθ , alors son image N ′ a pour affixe :
¡ ¢2 ¡ ¢2
z ′ = eiθ + 1 ⇐⇒ z ′ − 1 = eiθ .
Il en résulte en prenant les modules de chaque membre :
¯ ¯¯¡ iθ ¢2 ¯¯
¯ = 12 = 1.
¯ ′
¯ z − 1¯ = ¯ e
¯ ′ ¯
Donc ¯z − 1¯ = 1 égalité qui montre que le point N ′ appartient au cercle
centré au point d’affixe 1, de rayon 1.
−−−→
c. L’affixe du vecteur ON ′ est :
2
z ′ = eiθ +1 = eiθ eiθ + e−iθ = eiθ (cos θ+i sin θ+cos θ−i sin θ) = 2cos θeiθ =
¡ ¢ ¡ ¢

2cos θz.
−−−→ −−→
On a donc ON ′ = 2cos θON ce qui montre que les points O, N et N ′ sont
alignés.
d. Pour un point N qui correspond à un argument θ, on projette ce point
orthogonalement sur l’axe des abscisses en N1 ; la distance de ce projeté à
O est égale à cos θ, longueur que l’on double sur l’axe des abscisses pour
obtenir le point N2 ; le cercle de rayon ON2 coupe la droite (ON ) en N ′

1
N′

θ
O N1 1 N2
Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

Exercice 2 5 points
Une société de maintenance de photocopieurs désire optimiser ses prestations au
niveau des entreprises, afin de proposer un abonnement adapté à ses services.
On note, pour n entier naturel non nul, I n l’évènement « La société intervient durant
le n-ième mois qui suit l’installation d’un photocopieur » et p n = p(I n ) la probabilité
de l’évènement I n .
Le bureau d’étude a mis en évidence les résultats suivants pour une entreprise dé-
terminée :
• p (I 1 ) = p 1 = 0, 75.
• Sachant qu’il y a eu une intervention durant le n-ième mois qui suit l’ins-
tallation d’un photocopieur, la probabilité d’intervention le mois suivant est
égale à 0, 04.
• Sachant qu’iI n’y a pas eu d’intervention durant le n-ième mois qui suit l’ins-
tallation d’un photocopieur, la probabilité d’intervention le mois suivant est
égale à 0, 64.
On rappelle que A est l’évènement contraire de l’évènement A et que p B (A) est la
probabilité conditionnelle de A sachant que B est réalisé.

PARTIE 1

1. D’après l’énoncé :
• p I n (I n+1 ) = 0, 04 ;
• p I n (I n+1 ) = 0, 64 ;
• p (I n+1 ∩ I n ) = p I n × p I n (I n+1 ) = p n × 0, 04 ;
³ ´ ³ ´
• p I n+1 ∩ I n = p I n × p I n (I n+1 ) = (1 − p n ) × 0, 64 = 0, 64 1 − p n .
¡ ¢

2. D’après la loi des probabilités totales :


³ ´
p n+1 = p (I n+1 ) = p (I n+1 ∩ I n ) + p I n+1 ∩ I n = 0, 04p n + 0, 64 1 − p n =
¡ ¢

0, 04p n + 0, 64 − 0, 64p n = 0, 64 − 0, 6p n .
3. On considère la suite (q n ) définie sur N∗ par : q n = p n − 0, 4.

a. Pour n > 0, q n+1 = p n+1 − 0, 4 = 0, 64 − 0, 6p n − 0, 4 = 0, 24 − 0, 6p n =


0, 6 0, 4 − p n = 0, 6q n .
¡ ¢

La relation q n+1 = 0, 6q n , montre que la suite q n est une suite géomé-


¡ ¢

trique de raison 0,6 de premier terme q 1 = p 1 − 0, 4 = 0, 75 − 0, 4 = 0, 35.


b. On sait que pour n > 0, q n = q 1 × r n−1 = 0, 35 × 0, 6n−1 .
Or q n = p n − 0, 4 ⇐⇒ p n = q n + 0, 4 = 0, 4 + 0, 35 × 0, 6n−1 .
c. On a donc p 6 = 0, 4+0, 35×0, 6n−1 = 0, 4+0, 35×0, 65 = 0,427216, soit 0,427
au millième près.

PARTIE 2
Soit X la variable égale au nombre de déplacements au cours du mois ; on peut
considérer que cette variable suit une loi binomiale de paramètres n = 10 et
p = 0, 373.
La probabilité qu’au cours de ce mois il n’y ait aucune intervention est égale à
(1 − 0, 373)10 = 0, 62710 .
La probabilité qu’il y ait au moins un déplacement du service de maintenance du-
rant ce mois est donc égale à 1 − 0, 62710 ≈ 0,9906, soit 0,991 à 10−3 près par excès.

Problème 10 points

Nouvelle–Calédonie 2 mars 2003


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

0,5

0,4
C
0,3 D
B C

(T)
0,2

0,1

A
0
1 2 3 4 5 6 7 8
−0,1

PARTIE I
0,3 ¡ p ¢
1. a. On lit f ′ (1) ≈ 1 ; f ′ (e) ≈ p
e
≈ 0, 2 ; f ′ (e) = 0 ; f e e ≈ − 0,05
3,5 ≈ −0, 01.
b. C admet une seule tangente horizontale au point d’abscisse e ; une seule
tangente de coefficient directeur 1 au point d’abscisse 1.
c. Le seul tableau possible est le premier : la fonction est croissante puis
décroissante.
2.
1 − ln x
g (x) = .
x2
a. Comme x > 0, la fonction g est dérivable et
− 1 × x 2 − 2x (1 − ln x) −x − 2x + 2x ln x 2ln x − 3
g ′ (x) = x = = .
x4 x4 x3
3 ′
Comme x > 0, g (x) est du signe de 2ln x − 3.
3
3
• 2ln x − 3 > 0 ⇐⇒ 2ln x > 3 ⇐⇒ ln x > 2 ⇐⇒ x > e 2 ;
3
3
• 2ln x − 3 < 0 ⇐⇒ 2ln x < 3 ⇐⇒ ln x < 2 ⇐⇒ x < e 2 ;
3
3
• 2ln x − 3 = 0 ⇐⇒ 2ln x = 3 ⇐⇒ ln x = 2 ⇐⇒ x = e 2 .
3 1 1 p
e 2 = e1+ 2 = e × e 2 = e e.
1
i h
Conclusion : la fonction g est décroissante sur 0 ; e 2 et croissante sur
i 1 h
e 2 ; +∞ .
b. • Limite en 0 = lim ln x = −∞, donc lim 1 − ln x = +∞ et lim g (x) = +∞ ;
x→0 x→0 x→0
1 ln x
• Limite en +∞ : g (x) = 2 − 2 .
x x
1 ln x
lim 2 et l’on sait que lim = 0, d’où par somme de limites
x→+∞ x x→+∞ x 2
lim g (x) = 0.
x→+∞
1−0
c. g (1) = = 1;
12
p
¡ p ¢ 1 − ln e e 1 − 3 1
g e e = ¡ p ¢2 = 3 2 = − 3 .
e e e 2e
1
i h i 1 h
On a vu que g est croissante sur 0 ; e 2 et croissante sur e 2 ; +∞ ;
¡ p ¢
comme g (1) = 1 et g e e < 0 , il n’existe qu’une seule solution à l’équa-
tion g (x) = 1. (résultat vu sur le graphe à la question 1. b.)

Nouvelle–Calédonie 3 mars 2003


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

d. g est la dérivée de f et comme f (1) = 0, f est l’intégrale de sa dérivée g


sur l’intervalle [1 ; x], d’où :
Zx µ
1 − ln t

f (x) = dt .
1 t2
1
Avec u(t ) = 1 − ln t et d v = 2 , on a :
t
1 1
du = − et v = − , d’où en intégrant par parties toutes les fonctions
t t
étant continues car dérivables pour x > 1 :
1 − ln t x 1 − ln t x
· ¸x ·
1 1 ln t x ln x
· ¸ Zx · ¸ ¸
f (x) = − − 2
dt = − + = = .
t 1 1 t t 1 t 1 t 1 x
ln x
f (x) = .
x

Partie II

ln x
f (x) = .
x
1. On a vu que g (x) = f ′ (x) :
• g (x) > 0 ⇐⇒ 1 − ln x > 0 ⇐⇒ ln x < 1 ⇐⇒ x < e ;
• g (x) < 0 ⇐⇒ 1 − ln x < 0 ⇐⇒ ln x > 1 ⇐⇒ x > e ;
• g (x) = 0 ⇐⇒ 1 − ln x = 0 ⇐⇒ ln x = 1 ⇐⇒ x = e
La fonction f est donc croissante sur ]0 ; e[ et décroissante sur ]e ; +∞[.
• Limite en 0 : comme lim ln x = −∞, on a lim f (x) = −∞.
x→0 x→0
ln x
• Limite en +∞ :on sait lim = 0.
x→0 x
2. • Tangente(s) horizontale(s) : il y a une tangente horizontale si
1 − ln x
f ′ (x) = g (x) = 0 ⇐⇒ = 0 ⇐⇒ 1 − ln x = 0 ⇐⇒ ln x = 1 ⇐⇒ x = e : il
x2
y a une seule tangente horizontale, celle au point d’abscisse e.
• Tangente(s) de coefficient directeur égal à 1 : il faut que
1 − ln x
f ′ (x) = g (x) = 1 ⇐⇒ = 1 ⇐⇒ 1 − ln x = x 2 ⇐⇒ x 2 + ln x − 1 = 0.
x2
1
Soit, pour x > 0, u(x) = x 2 + ln x − 1, on a u ′ (x) = 2x + > 0, car somme de
x
deux termes positifs. u est donc croissante de −∞ à +∞ et d’après le théo-
rème des valeurs intermédiaires, il existe un réel unique α tel que
u(α) = 0 = α2 + ln α − 1 = 0. Ce nombre est bien sûr 1. (12 + ln 1 − 1 = 0)
• Tangente(s) contenant l’origine : une équation de la tangente (T ) à C en
un point de coordonnées (x ; f (x)) est :
M(X ; Y ) ∈ (T ) ⇐⇒ Y − f (x) = f ′ (x)(X − x) ⇐⇒
ln x 1 − ln x 1 − ln x ln x
Y− = 2
(X − x) ⇐⇒ Y = 2
(X − x) + ⇐⇒
x x x x
1 − ln x 1 − ln x ln x 1 − ln x 2ln x − 1
Y = 2
X− + ⇐⇒ Y = 2
X+ .
x x x x x
2ln x − 1
Cette droite contient l’origine s’il existe un réel x tel que = 0 ⇐⇒
p x
1
1
2ln x − 1 = 0 ⇐⇒ 2ln x = 1 ⇐⇒ ln x = 2 ⇐⇒ x = e 2 = e.
p
La tangente au point d’abscisse e est la seule qui contienne l’origine.
3. Étude de la tangente (T) à la courbe C au point D (le point D a pour abscisse
p
e e).

Nouvelle–Calédonie 4 mars 2003


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

¡ p ¢
¡ p ¢ ′ p p ln e e
a. M(x ; y) ∈ (T) ⇐⇒ y − f e e = f e e (x − e e) ⇐⇒ y −
¡ ¢
p =
e e
p 3
1 − ln e e p 2 1 − 23 ¡ p ¢
¡ p ¢2 (x − e e) ⇐⇒ y = p + 3 x − e e ⇐⇒
e e e e e
3 1 ¡ p ¢ 3 1 1
y = p − 3 x − e e ⇐⇒ y = p − 3 x + p
2e e 2e 2e e 2e 2e e
p
−x + 4e e
y= .
2e3
b. Soit la fonction d définie pour x > 0 par :
p p
ln x −x + 4e e 2e3 ln x + x 2 − 4xe e
d(x) = − = qui est du signe du nu-
x 2e3 2xe3
3
mérateur car 2xe > 0.
d(x) > 0, autrement dit la courbe C est au dessus de la tangente (T) si
p
2e3 ln x + x 2 − 4xe e > 0 ;
d(x) < 0, autrement dit la courbe C est au dessous de la tangente (T) si
p
2e3 ln x + x 2 − 4xe e < 0.
c. p
ϕ(x) = 2e3 ln x + x 2 − 4ex e.

Sur R∗+ , ϕ est dérivable et sur cet intervalle :


2e3 p
ϕ′ (x) = + 2x − 4e e.
x
2e3
ϕ′′ (x) = − 2 + 2.
x
2e3 2e3 3
ϕ′′ (x) > 0 ⇐⇒ − 2 + 2 > 0 ⇐⇒ 2 > 2 ⇐⇒ x 2 > e3 ⇐⇒ x 6 −e 2 ou
x x p
3 3
x > e 2 , c’est-à-direx > e 2 ou encore x > e e.
p
De même ϕ′′ (x) 6 0 ⇐⇒ 0 < x 6 e e.
p p
Donc ϕ′ est décroissante sur ]0 ; e e[ et croissante sur ]e e ; +∞[.
¡ p ¢
ϕ′ e e est donc le minimum de ϕ′ .
¡ p ¢ 2e3 p p p p p
ϕ′ e e = p + 2e e − 4e e = 2e e + 2e − 4e e e = 0.
e e
Le minimum étant 0, on peut en conclure que ϕ′ (x) > 0 : la fonction ϕ est
donc croissante et on a :
¡ p ¢ ¡ p ¢ ¡ p ¢2 p p
ϕ e e = 2e3 ln e e + e e − 4e e × e e = 3e3 + e3 − 4e3 = 0
Conclusion :
p
• sur ]0 ; e e[, ϕ(x) 6 0 ou d(x) 6 0 : la courbe C est sous la droite (T) ;
p
• sur ]e e ; +∞[, ϕ(x) > 0 ou d(x) > 0 : la courbe C est au dessus de la
droite (T).

Partie III Calcul d’aires


p
1. 1, e et e sont les trois premiers termes d’une suite géométrique de raison
p
e.
p
Le terme suivant est e × e qui est bien l’abscisse de D.
Ze Ze
ln x
2. a. On a U 1 = f (x) dx = dx.
1 1 x
1
En posant u(x) = ln x et v ′ (x) = , on a :
x
1
u ′ (x) = et v(x) = ln x.
x
Toutes ces fonctions sont continues car dérivables pour x > 1, donc on
peut intégrer par parties :

Nouvelle–Calédonie 5 mars 2003


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

ln x ln x ln x
Z Z Z
dx = (ln x)2 − ; d’où 2 dx = (ln x)2 et donc
x x x
ln x 1
Z
dx = (ln x)2 .
x ·2 ¸e
1 2 1
Donc U 1 = (ln x) = .
2 1 2
¸epe
1 1¡ p ¢2 1 ¡ p ¢2 9 1
·
U2 = (ln x)2 p = ln e e − ln e = − = 1.
2 e 2 2 8 8
1 3
b. La suite arithmétique a pour raison . On doit donc avoir U 3 = soit :
Zx 0 ¸x0 2 2
ln x 1 1 1 3
·
dx = (ln x)2 = (ln x0 )2 − (ln e)2 = ⇐⇒
e x 2 e 2 2 2
1 1 3
(ln x0 )2 = + ⇐⇒ (ln x0 )2 = 4 ⇐⇒ ln x0 = 2 ⇐⇒ x0 = e2 .
2 2 2

Nouvelle–Calédonie 6 mars 2003

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