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[ Corrigé du baccalauréat S Polynésie septembre 2002 \

E XERCICE 1

1. On peut dresser un arbre pondéré de probabilités :


0,12 D
R
0,85
0,88 D

D
0,15
R
D
On a donc
• On a p(R) = 0, 85 ;
• On a p(D) = 0, 2 ;
• On a p R (D) = 0, 12.
2. a. On a p(R ∩ D) = p(R) × p R (D) = 0, 85 × 0, 12 = 0, 102.
³ ´ ³ ´
b. p R ∩ D = (R) × p R D = 0, 85 × (1 − 0, 12) = 0, 85 × 0, 88 = 0, 748.
c. D’après la loi des probabilités totales :
³ ´ ³ ´ ³ ´
p(D) = p(R ∩ D) + p R ∩ D ⇐⇒ 0, 2 = 0, 102 + p R ∩ D ⇐⇒ p R ∩ D =
0, 2 − 0, 102 = 0, 098.
d. Les évènements D ∩ R, D ∩ R, R ∩ D, et R ∩ D constituent une partition de
l’ensemble
³ ´ des dossiers, d’où
³ : ´ ³ ´
p R ∩ D = 1−p(D∩R)−p D ∩ R −p R ∩ D = 1−(0, 102+0, 098+0, 748) = 0, 052.
p(R ∩ D) 0, 102
e. p D (R) = = = 0, 51.
p(D) 0, 2
3. Soit E l’évènement : « le dossier correspond à un excès de vitesse ».
On a p(E ) = 0, 6 et p E (D) = 0, 4.
a. On a p(E ∩ D) = p(E ) × p E (D) = 0, 6 × 0, 4 = 0, 24.
b. Le nombre de dossiers est assez grand pour que l’on puisse considérer que la
probabilité de tirer un dossier correspondant à un excès de vitesse et entraînant
des frais de dommages corporels est toujours égale à 0, 24. La variable aléatoire
égale au nombre de dossiers correspondant à un excès de vitesse et entraînant
des frais de dommages corporels suit donc une loi de Bernoulli de paramètres
n = 5 et p = 0, 24.
La probabilité qu’il n’y ait aucun dossier correspondant à un excès de vitesse et
entraînant des frais de dommages corporels est égale à (1−0, 24)5 = 0, 765 , donc la
probabilité qu’au moins un dossier corresponde à un excès de vitesse et entraîne
des frais de dommages corporels est :
1 − 0, 765 ≈ 0, 746.
Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

E XERCICE 2

Partie A
( p ( p
z 1 3 − z 2 = −2 z1 3 − z2 = −2
1. p ⇐⇒ p p ⇒ (par différence) 2z 2 = −2+
z 1 − z 2 3 = −2i z 1 3 − 3z 2 = −2i 3
p p
2i 3 ⇐⇒ z 2 = −1 + i 3.
De la deuxième équation on déduit que :
p p p
z 1 = z 2 3 − 2i = − 3 + 3i − 2i = − 3 + i.
2. On voit que z A = z 1 et z B = z 2 .
• On a |z A |2Ã= 3 + 1 = 4!= 22 ⇒ |z A | = 2.
p µ ¶
3 1 5π 5π 5π
D’où z A = 2 − + i = 2 cos + i sin = 2ei 6 .
2 2 6 6
• De mêmeÃ|z B |2 = 1 +!3 = 4 = 22 ⇒ |z B | = 2.
p µ ¶
1 3 2π 2π 2π
D’où z A = 2 − + i = 2 cos + i sin = 2ei 3 .
2 2 3 3
C b
3

B
b
2
I b

A b
1

O
−3 −2 −1 1 2
−1

¯ ¯ −2
¯ z A ¯ |z A | 2 OA
3. • ¯¯ ¯¯ = = =1= .
z B µ |z¶B | 2 OB
zA 5π 2π π
• mod = modz A − modz B = − = .
zB 6 3 6
OA ³ −−→ −−→´
1= → OA = OB : le triangle OAB est isocèle en O et une mesure de l’angle OA ; OB
OB
π
est .
6
4. Si ACBO est un losange, ACBO est un parallélogramme donc [AB] et [OC] ont le p même
− 3−1
milieu I, ou encore C est le symétrique de O autour de I qui a pour affixe +
p 2
3+1
i .
2
p ³p ´
L’affixe de C est égale au double de l’affixe de ce milieu soit − 3 − 1 + i 3 + 1 .
1
• L’aire du losange est le double de l’aire du triangle AOB soit 2 × AB × OI = AB × OI.
³ p ´2 ³p 2
´2 p p p
AB2 = − 3 − 1 + 3 − 1 = 4 + 2 3 + 4 − 2 3 = 8. Donc AB = 2 2
à p !2 à p !2 p p
2 − 3+1 3+1 3+1−2 3+3+1+2 3 p
OI = + = = 2. Donc OI = 2.
2 2 4

Polynésie 2 septembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

p p
L’aire de ACBO est donc égale à 2 2 × 2 = 4 unités d’aire. L’unité d’aire est égale à 4 × 4 =
16 cm2 , donc l’aire de ACBO est égale à 32 cm2 .

Partie B


z ′ = e− 6 z.
π
1. f est la rotation de centre O et d’angle − .
6
iπ 5iπ 2iπ
2. • zA′ = e− 6 × 2e 6 = 2e 3 = zB .
− iπ 2iπ iπ
• zB′ = e 6 × 2e
= 2e .3 2
p ³p ´ ³p ´
• On a vu que z C = − 3 − 1 + i 3 + 1 = 3 + 1 (−1 + i) =
p à p p ! p
3+1 2 2 3 + 1 3π ³p p ´ 3π
p − +i = p ei 4 = 2 + 6 e i 4 .
2 2 2 2

³p p ´ i 3π ³p p ´ 7iπ

Donc z C′ = e 6 × 2 + 6 e 4 = 2 + 6 e 12 .
3. La rotation est une isométrie (elle conserve les longueurs, donc les aires).
L’aire de A′ B′ C′ est égale à 16 cm2 .

P ROBLÈME
Partie A - Étude d’une fonction

e2x − 1
f (x) = ,
e2x + 1
1. Pour tout réelx :
e−2x − 1
f (−x) = −2x soit en multipliant chaque terme par e2x :
e +1
1 − e2x e2x − 1
f (−x) = = − = − f (x) : la fonction f est impaire.
1 + e2x e2x + 1
e2x − 1 e2x − 1 + e2x + 1 2e2x
2. • Calculons : f (x) + 1 = 2x +1 = = > 0 comme quotient de
e +1 e2x + 1 e2x + 1
deux termes supérieurs à zéro.Donc pour tout réel x, f (x) > −1.
e2x − 1 e2x − 1 − e2x − 1 −2
• Calculons de même : f (x) − 1 = 2x −1 = 2x
= 2x < 0 car le
e +1 e +1 e +1
dénominateur est positif.
f (x) − 1 < 0 ⇐⇒ f (x) < 1.
f est minorée par −1 et majorée par 1.
3. • On sait que lim e2x = 0, donc lim f (x) = −1. Ce résultat signifie que la droite
x→−∞ x→−∞
d’équation y = −1 est asymptote horizontale à Γ au voisinage de moins l’infini.
1 − e−2x
• En multipliant chaque terme par e−2x , on peut écrire f (x) = .
1 + e−2x
Comme lim e−2x = 0, on en déduit que lim = 1. Ce résultat signifie que la droite
x→+∞ x→+∞
d’équation y = 1 est asymptote horizontale à Γ au voisinage de plus l’infini.
4. La fonction f est dérivable comme quotients de fonctions dérivables le dénominateur
ne s’annulant pas et sur R,

Polynésie 3 septembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

2e2x e2x + 1 − 2e2x e2x − 1 4e2x


¡ ¢ ¡ ¢

f (x) = ¡ ¢2 = ¡ ¢2 > 0, car quotient de termes supé-
e2x + 1 e2x + 1
rieurs à zéro.
Conclusion f est strictement croissante de −1 à 1.
f étant continue sur R de −1 à 1, s’annule d’après le théorème des valeurs intermé-
diaires une fois, en α tel que f (α) = 0.
Or f (x) = 0 ⇐⇒ e2x − 1 = 0 ⇐⇒ e2x = 1 ⇐⇒ 2x = ln 1 ⇐⇒ 2x = 0 ⇐⇒ x = 0.
Conclusion :
f (x) < 0, pour x < 0 ;
f (0) = 0 ;
f (x) > 0, pour x > 0.
5. a. f étant continue sur R de −1 à 1, f prend la valeur α ∈]−1 ; 1[ d’après le théorème
des valeurs intermédiaires une fois , en x 0 tel que
f (x 0 ) = α.
e2x0 − 1
= α ⇐⇒ e2x0 − 1 = α e2x0 + 1 ⇐⇒ e2x0 (1 −
¡ ¢
On a donc f (x 0 ) = α ⇐⇒ 2x
e +10
1+α
α) = 1 + α ⇐⇒ e2x0 = car α 6= 1.
¶ 1−α
1+α 1+α
µ µ ¶
1
Donc 2x 0 = ln et enfin x 0 = ln .
1−α 2 1−α
1 + 21
à ! Ã3!
1 1 1 2 1 p
b. Pour α = , on a donc x 0 = ln = ln = ln 3 = ln 3 ≈ 0, 549 soit
2 2 1 − 21 2 1
2
2
0,55 au centième près.

Partie B - Tangentes à la courbe

4
1. M (x ; y) ∈∆1 ⇐⇒ y − f (0) = f ′ (0)(x − 0). Or f (0) = 0 et f ′ (0) = = 1. D’où :
4
M (x ; y) ∈∆1 ⇐⇒ y = x.
¶2 ¡ 2t ¢2 ¡ ¢2
e + 1 − e2t − 1
µ 2t
2 e −1 4e2t ′
2. Soit 1 − f (t ) = 1 − 2t = ¢2 =¡ ¢2 = f (t ).
e +1
¡
2t
e +1 2t
e +1
On a vu que −1 < f (t ) < 1, donc 0 6 f (t ) < 1, puis 0 6 [ f (t )]2 < 1,
−1 < −[ f (t )]2 6 0 et enfin 0 < 1 − [ f (t )]2 6 1.
Finalement 0 < f ′ (t ) 6 1.
La dérivée est supérieure à zéro (on le savait fonction strictement croissante sur R),
mais est majorée par 1 valeur atteinte comme on l’a vu en 0.
3. On vient de voir que 0 < f ′ (t ) 6 1,donc par encadrement d’intégrales de fonctions
positives sur l’intervalle [0 ; x], avec x > 0,
Zx Zx Zx Zx
0 dt < f ′ (t ) dt 6 1 dt , soit : 0 < f ′ (t ) dt 6 x.
0 0 0 0
Mais on sait que la fonction f est l’intégrale de sa dérivée sur l’intervalle [0 ; x] qui s’an-
Z x
nule en x = 0, donc f ′ (t )dt = f (x) et l’encadrement précédent devient 0 < f (x) 6 x.
0
On en déduit que f (x)−x 6 0 ce qui signifie que Γ est au dessous de ∆1 sauf pour x = 0
où les deux courbes ont un point commun.

Polynésie 4 septembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

1
4. On a f (x A ) = .
2
¢2 1 3
On sait que f ′ (x A ) = 1 − f (x A ) = 1 − =
¡
µ ¶ 4 4
′ 1
M (x ; y) ∈ ∆2 ⇐⇒ y − f (x A ) = f (x − x A ).
2
1
Or on a démontré à la question 5. b. que la solution de l’équation f (x) = est le
2
1
nombre x 0 = ln 3.
2
L’équation est donc :
µ ¶
1 3 1 4ex e−1 2e
M (x ; y) ∈ ∆2 ⇐⇒ y − = x − ln 3 ⇐⇒ y = 2
+ − .
2 4 2 (e + 1) e + 1 (e + 1)2
3 1 3
Finalement M (x ; y) ∈ ∆2 ⇐⇒ y = x + − ln 3.
4 2 8
2x
1 4e 1 2x
¡ 2x ¢2 2x
5. Il faut résoudre l’équation f ′ (x) = ⇐⇒ ¡ ¢2 = ⇐⇒ 8e = e + 1 ⇐⇒ 8e =
2 2x
e +1 2
e4x + 2e2x + 1 ⇐⇒ e4x − 6e2x + 1 = 0.
Posons X = e2x > 0 ; l’équation devient X 2 − 6X + 1 = 0
³ p ´2
On a δ = 36 − 4 = 32 = 4 2 > 0 ; il y a deux solutions :
p
2x 1 6+4 2 p p
X1 = e = = 3 + 2 2 et X 2 = 3 − 2 2 = e2x2 qui n’a pas de solution.
2
2x 1
p ³ p ´ 1 ³ p ´
e = 3 + 2 2 ⇒ 2x 1 = ln 3 + 2 2 ⇐⇒ x 1 = ln 3 + 2 2 .
2
p p ³p ´2
Or 3 + 2 2 = 2 + 2 2 + 1 = 2 + 1 , donc finalement :
1 ³ p ´2 ³ p ´
x 1 = ln 1 + 2 = ln 1 + 2 .
2
Pour calculer l’image de ce nombre on utilise la relation : 1 − f (t )]2 = f ′ (t ).
³ ³ p ´´2 ³ ³ p ´´ 1 1 ³ ³ p ´´ 1
f ln 1 + 2 = 1 − f ′ ln 1 + 2 = 1 − = ; donc f ln 1 + 2 = p .
2 2 2
6.

Γ
1
2

O 1
−3 −2 −1 ln 3 1 2
2

−1
∆1

Partie C - Calcul d’intégrales


ex − e−x
1. En multipliant chaque terme de f (x) par e−x , on obtient f (x) = .
ex + e−x

u (x)
En posant u(x) = ex + e−x , on a u ′ (x) = ex − e−x . Donc f (x) = . On reconnaît la
u(x)
dérivée de ln |u(x)| = ln u(x), car u(x) est la somme de deux termes supérieurs à zéro.

Polynésie 5 septembre 2002


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

Conclusion : ln u(x) est une primive de f (x).


2. On a vu que pour x > 0, donc en particulier sur [0 ; 1], f (x) > 0, donc l’aire de la surface
comprise entre Γ et les droites d’équations x = 0 et x = 1 est égale (en unités d’aire) à
Z1
f (x) dx.
0
On a vu que pour x > 0 la courbe est sous la droite d’équation y = x, donc l’aire en
unité d’aire de la surface comprise entre Γ, la droite d’équation y = x et les droites
d’équations x = 0 et x = 1 est égale à :
¢ 1
Z1 Z1 Z1 · 2 ¸
x
− ln ex + e−x
£ ¤ ¡
x dx− f (x) dx = x − f (x) dx = =
0 0 0 2 0
12 ¢ 02 ¢ 1 1
− ln e1 + e−1 − + ln e0 + e−0 = − ln e + e−1 + ln 2 = + ln 2 − ln e + e−1 .
¡ ¡ ¡ ¢ ¡ ¢
2 2 2 2
L’unité d’aire étant égale à 16 cm2 , l’aire demandée est égale à
8 + 16 ln 2 − 16 ln e + e−1 .
¡ ¢

Voir la surface hachurée plus haut.


3. On a vu que pour tout réel x, [ f (x)]2 = 1 − f ′ (x), donc :
e2 − 1
Z1 Z1
[ f (x)]2 dx = 1 − f ′ (x) dx = [x − f (x)]10 = 1− f (1)−0+ f (0) = 1− f (1) = 1− 2
¡ ¢
=
0 0 e +1
e2 + 1 − e 2 + 1 2
2
= 2
e +1 e +1
4. Toujours en utilisant la relation entre f et f ′ :
Z1 Z1
x 1 − [ f (x)]2 dx = x f ′ (x) dx.
¡ ¢
0 0
En posant u(x) = x et v ′ (x) = f ′ (x), on a :
u ′ (x) = 1 et v(x) = f (x). Toutes ces fonctions sont continues car dérivables sur [0 ; 1] ;
on peut donc intégrer par parties :
Z1 Z1
x f ′ (x) dx = [x f (x)]10 − f (x) dx, soit en utilisant le résultant de la question C. 1. :
0 0
¢¤1 e − e−1 e − e−1
Z1
x f ′ (x) dx = [x f (x)]10 − ln ex + e−x 0 = −1
£ ¡ ¡ ¢
− ln e + e − 0 + ln2 = −
0 e + e−1 e + e−1
1
1 e− e 1 e2 − 1 e2 + 1
µ ¶ µ ¶
1
ln e + e−1 − ln =
¡ ¢
− ln e + − ln = − ln .
2 e + 1e e 2 e2 + 1 2e
• Il suit :
· 2 ¸1
e2 − 1
Z1 Z1 Z1 µ 2 ¶
2 2 x e +1
x[ f (x)] dx = x dx− x[1 − f (x) ] dx = − − ln =
0 0 0 2 0 e2 + 1 2e
1 e2 − 1
µ 2 ¶
e +1
− 2 − ln .
2 e +1 2e

Polynésie 6 septembre 2002

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