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BAC BLANC LYCEE CHARLES COEFFIN

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 3 et 4 Février 2023

PHYSIQUE-CHIMIE

Jour 1

Durée de l’épreuve : 3 heures 30

L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.

L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège » est autorisé.

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 15 pages numérotées de 1/15 à 15/15. Les

annexes pages 14 à 15 sont à rendre avec la copie.

Le candidat traite 3 exercices : l’exercice 1 puis il choisit 2 exercices parmi les 3 proposés.

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EXERCICE 1 ( obligatoire) : PREPARATION D’UNE BIERE BRUNE AROMATISEE (10 points)

Entre 250 et 300 espèces chimiques présentes dans la bière proviennent des huiles essentielles du
houblon, parmi lesquelles plus de 60 esters différents dont les plus importants sont l’acétate d’éthyle,
l’acétate d’isoamyle, l’acétate d’isobutyle, l’acétate de phényle, l’hexanoate d’éthyle ……

Afin d’intensifier la saveur fruitée d’une bière, on peut rajouter, en fin de fabrication, un ester dont la
réaction de synthèse va être étudiée dans un premier temps (partie 1). La qualité de l’eau utilisée étant
très importante dans la fabrication de la bière, l’analyse d’une eau de brassage sera effectuée dans un
second temps (partie 2).

Partie 1 – Synthèse d’un ester au laboratoire

L’ester, noté E, dont la formule semi-développée est représentée ci-après, permet d’obtenir un arôme de
fruits rouges qui peut servir pour intensifier le goût d’une bière.

Cet ester peut être synthétisé au laboratoire à partir d’un acide carboxylique et d’un alcool. La réaction
modélisant cette synthèse est appelée réaction d’estérification. L’équation de la réaction d’estérification,
écrite dans le cas général avec R et R’ chaines carbonées, est la suivante :

+ R’OH + H2O

Acide carboxylique Alcool Ester (E) Eau

Données
- Préfixes utilisés dans les règles de nomenclature

Nombre d’atomes de carbone 1 2 3 4 5 6 7 8


Préfixe méth- éth- prop- but- pent- hex- hept- oct-

- Masse volumique en 𝑔. 𝑚𝐿−1 Acide carboxylique A Alcool B


0,930 0,789

- Masse molaire en 𝑔. 𝑚𝑜𝐿−1 Acide Alcool Ester E


carboxylique
116,2 46,1 144,2

- Extrait d’une table de spectroscopie infrarouge

Liaison Nombre d’onde (𝐜𝐦−𝟏) Intensité


O-H alcool libre 3500 – 3700 forte, fine
O-H alcool lié 3200 – 3400 forte, large
O-H acide carboxylique 2500 – 3200 forte à moyenne, large
Ctri - H 3000 – 3100 Moyenne
Ctét - H 2800 – 3000 Forte
C=O 1680 – 1740 Forte

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Remarques :
Ctri signifie que l’atome de carbone est trigonal, c’est-à-dire relié à trois voisins.
Ctét signifie que l’atome de carbone est tétragonal, c’est-à-dire relié à quatre voisins.

1. Nommer l'ester E et représenter sa formule topologique.

2. Écrire les formules semi-développées de l'acide carboxylique A et de l'alcool B intervenant dans la


synthèse de l’ester E et nommer chacun d’eux.

Pour obtenir l’ester E, on chauffe à reflux un volume d’alcool 𝑉𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙 = 20,0 mL avec un volume d’acide
carboxylique 𝑉𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 = 43,0 mL, en présence d’acide sulfurique. On obtient, après séparation, rinçage et
séchage, une masse 𝑚𝐸 = 33,1 g d’ester E.

3. Justifier le double intérêt d’un chauffage à reflux.

4. L’acide sulfurique joue le rôle de catalyseur lors de cette synthèse. Citer la définition d’un catalyseur.

5. Montrer que les réactifs sont dans des proportions pratiquement stoechiométriques et déterminer la
valeur du rendement de cette synthèse.

Pour améliorer le rendement de la synthèse, on réalise trois synthèses en faisant varier différents
paramètres expérimentaux. Pour chaque synthèse, un suivi temporel de la concentration en acide
carboxylique est réalisé par titrage. Ce suivi conduit aux tracés des courbes représentant l’évolution de la
concentration de l’acide carboxylique en fonction du temps (figure 1).

Volume d’acide Volume d’alcool Catalyseur Température


Synthèse 1 43 mL 20 mL Oui 50 °C
Synthèse 2 43 mL 25 mL Oui 50 °C
Synthèse 3 43 mL 20 mL Oui 70 °C

[acide carboxylique] ( )

B
C

t (s)

0
figure 1 : évolutions temporelles de la concentration en acide carboxylique

6. Identifier les conditions expérimentales, en précisant le numéro de la synthèse, pour


lesquelles la réaction d’estérification est la plus lente. Préciser la courbe associée.

7. Identifier les conditions expérimentales, en précisant le numéro de la synthèse, pour lesquelles le


rendement de la réaction d’estérification est amélioré. Préciser la courbe associée.

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Les spectres infrarouge de chacun des réactifs avant la synthèse et du produit organique isolé et purifié
après la synthèse ont été réalisés. Ils sont reproduits ci-après.

8. Parmi ces trois spectres infrarouge, identifier celui de l’ester E en précisant la démarche suivie.

Spectre 1

Spectre 2

Spectre 3

Partie 2 – Étude de l’eau de brassage d’une bière brune

La composition de l’eau utilisée pour la fabrication d’une bière a une influence sur sa saveur ou sa couleur.
Dans le cas de la bière brune, l’eau utilisée doit contenir, entre autres, des ions chlorure à une
concentration massique comprise entre 100 et 200 mg ⋅ L−1.

Dans cette partie, on souhaite savoir si une eau de source peut convenir au brassage d’une bière. À cette
fin, les ions chlorure présents dans cette eau de source sont titrés par une solution de nitrate d’argent. Le
titrage est suivi par conductimétrie.

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Données :
- Conductivités molaires ioniques à 25°C :
ions ion nitrate NO−3 ion chlorure Cℓ− ion argent Ag+ ion sodium Na+
𝜆 (mS ⋅ m2 ⋅ mol−1) 7,1 7,7 6,2 5,0

- Masse molaire atomique du chlore : 𝑀(Cℓ) = 35,5 g ⋅ mol−1

Étude de la réaction support du titrage

Pour que la réaction entre les ions argent et les ions chlorure soit adaptée pour réaliser le titrage, il faut
que la transformation associée soit rapide et totale. On souhaite s’assurer qu’elle respecte ces
conditions.
Pour cela, on mélange, dans un tube à essai :
• un volume 𝑉1 = 2,0 mL de solution aqueuse de chlorure de sodium (Na+ (aq) , Cℓ− (aq)) de
concentration 𝐶1 = 5,00 × 10–2 mol ⋅ L−1 ;
• et un volume 𝑉2 = 2,0 mL de solution aqueuse de nitrate d'argent (Ag+ (aq) , NO−3 (aq)) de
concentration 𝐶2 = 4,25 × 10−2 mol ⋅ L−1.

On observe la formation immédiate d'un précipité blanc, solide identifié comme étant du chlorure d’argent.
L’équation de la réaction modélisant cette transformation est :
Ag+ (aq) + Cℓ− (aq) → AgCℓ(s)

La valeur de la constante d'équilibre de cette réaction à 25°C est 𝐾 = 6,4 × 109.

9. Exprimer le quotient de réaction 𝑄𝑟 puis montrer qu’à l’équilibre du système chimique, l’avancement
à l’équilibre 𝑥f peut être déterminé par la résolution de l’équation :

𝐶°2 (𝑉1 + 𝑉2 )2
𝐾=
(𝐶1 𝑉1 − 𝑥𝑓 ) × (𝐶2 𝑉2 − 𝑥𝑓 )

Cette équation du second degré en 𝑥𝑒𝑞 admet deux solutions dont les valeurs arrondies sont :
𝑥1 = 1 × 10−4 mol et 𝑥2 = 8,5 × 10−5 mol.
Indiquer la solution qui peut être retenue pour ce système chimique.
10. Discuter si cette transformation est adaptée au titrage des ions chlorure

Dosage par titrage de l’eau de source envisagée pour le brassage

On prélève un volume 𝑉1 = 100,0 mL d’eau de source que l’on introduit dans un grand bécher dans lequel
on plonge une cellule conductimétrique. À l’aide d’une burette graduée, on ajoute progressivement une
solution aqueuse de nitrate d’argent (Ag+(aq) , NO−3 (aq)) de concentration 𝐶3 = 1,00 × 10−2 mol ⋅ L−1.

La conductivité 𝜎 du mélange dans le bécher, maintenu sous une agitation régulière, évolue en fonction
du volume 𝑉3 de la solution de nitrate d’argent ajouté.
Le tracé de cette évolution est représenté en figure 2.

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figure 2 : évolution de la conductivité 𝜎 du mélange dans le bécher en fonction du volume 𝑉3 de
solution de nitrate d’argent versé

11. Faire un schéma légendé du dispositif utilisé lors de ce titrage.

12. Justifier les évolutions de la conductivité 𝜎 de la solution contenue dans le bécher avant et
après l’équivalence.

13. Indiquer si la teneur en ions chlorure de l’eau analysée peut convenir pour la fabrication de la bière
brune.

EXERCICE 2 au choix : MISSIONS SUR LA LUNE (5 points)

L’année 2019 a marqué le 50e anniversaire de la mission Apollo 11. En effet, le 20 juillet 1969, l’Homme
marche pour la première fois sur la Lune.
Le but de cet exercice est d’étudier différents aspects des missions Apollo 11 et 16 : le décollage depuis la
Terre, la mise en orbite autour de la Lune .

Équipage de la mission Apollo 11 en 1969 Équipage de la mission Apollo 16 en 1972


(de gauche à droite : N. Armstrong, M. Collins, (de gauche à droite : T. Mattingly, J. Young,
B. Aldrin) C. Duke Jr.)
Source : NASA Source : NASA

Données :
➢ constante de gravitation universelle : G = 6,67×10–11 m3·kg–1·s–2 ;
➢ masse de la Terre : MT = 5,97×1024 kg ;
➢ masse de la Lune : ML = 7,34×1022 kg ;
➢ masse du vaisseau Apollo 11 avec son module lunaire : m1 = 4,50×104 kg ;

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➢ rayon de la Terre : RT = 6,37×103 km ;
➢ rayon de la Lune : RL = 1,73×103 km ;
➢ intensité de pesanteur terrestre : gT = 9,81 m·s–2.

1. Décollage depuis la Terre de la mission Apollo 11

La fusée Saturn V est composée de trois étages contenant du carburant. Lorsqu’ils sont vides, ces étages
se décrochent au fur et à mesure de la progression de la fusée.
Le 16 juillet 1969, la fusée Saturn V décolle de cap Canaveral en Floride en emportant l’équipage et le
vaisseau Apollo 11 sur lequel est fixé un module lunaire. Elle met en orbite le vaisseau Apollo 11 qui effectue
alors 1,5 tour autour de la Terre, afin de permettre la vérification de tous les paramètres du vol. Le vaisseau
Apollo 11 est ensuite transféré sur une nouvelle trajectoire grâce au dernier étage de la fusée, qui va le
mener à proximité de la Lune.

Pour toute cette partie, l’étude est effectuée dans le référentiel géocentrique dont l’origine est le centre de la
Terre et dont les axes pointent vers des étoiles fixes ; le référentiel est supposé galiléen.
La valeur de la vitesse du vaisseau Apollo 11 sur son orbite supposée circulaire de rayon 6,56×103 km vaut
vh = 7,79×103 m·s– 1.

1.1. Calculer la période de révolution puis la durée passée en orbite terrestre par l’équipage dans le vaisseau
Apollo 11.

1.2. La valeur de l’énergie potentielle de pesanteur du vaisseau Apollo 11 en orbite terrestre est
Ep = – 2,74×1012 J .

1.2.1. Calculer la valeur de l’énergie cinétique Ec du vaisseau en orbite terrestre.


1.2.2. En déduire la valeur de l’énergie mécanique Em du vaisseau en orbite terrestre.

1.3. L’énergie mécanique Em0 du vaisseau Apollo 11 avant le décollage est : Em0 = – 2,81×1012 J.

1.3.1. Déterminer l’énergie minimale que doit fournir Saturn V pour mettre en orbite terrestre le vaisseau
Apollo 11. Conclure, sachant que la fusée Saturn V est un lanceur qui a la capacité de fournir une énergie
de l’ordre de 5×1012 J pour mettre un corps en orbite autour de la Terre.

2. Michael Collins en orbite autour de la Lune lors de la mission Apollo 11

Le vaisseau Apollo 11 se trouve au voisinage de la Lune à une altitude ℎ𝐿 = 110 km par rapport au sol lunaire.
À cet instant, le module lunaire se détache du vaisseau emportant à son bord les deux astronautes Buzz
Aldrin et Neil Armstrong vers le sol lunaire. Le troisième astronaute Michael Collins reste seul en orbite dans
le vaisseau qui est animé d’un mouvement supposé circulaire uniforme dans le référentiel d’étude centré sur
la Lune et supposé galiléen. Libéré de son module, le vaisseau possède alors une masse m2 qui n’est plus
que de 3,0×104 kg environ. Le repère d’étude est le repère de Frenet
Les deux astronautes restent 21 h et 36 min sur le sol lunaire.

Figure 1. Vaisseau en orbite lunaire à une altitude hL

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On note 𝑛⃗ un vecteur unitaire choisi dans la direction vaisseau – centre de la Lune et dans le sens du
vaisseau Apollo 11 vers la Lune (cf. figure 1). On considère que le vaisseau n’est soumis qu’à l’attraction de
la Lune.

2.1. En appliquant la deuxième loi de Newton, déterminer l’expression du vecteur accélération 𝑎 du vaisseau
Apollo 11 à l’altitude ℎ𝐿 dans le référentiel d’étude.

2.2. Montrer que la norme de la vitesse 𝑣 du vaisseau Apollo 11 à l’altitude ℎ𝐿 a pour expression :
𝐺𝑀𝐿
𝑣=√
𝑅𝐿 + ℎ𝐿

2.3. Calculer la valeur de la période de révolution T du vaisseau Apollo 11, puis déterminer celle du nombre
de tours autour de la Lune qu’a fait l’astronaute Michael Collins pendant le séjour des deux autres
astronautes sur la Lune.

EXERCICE 3 au choix : OBSERVATION DE LA PLANÈTE MARS (5 points)

La planète Mars est une planète du système solaire au cœur de multiples projets scientifiques
internationaux destinés à mieux connaitre son sol et son histoire.

Source :Wikipédia
Les objectifs de l’exercice sont de déterminer quelques caractéristiques de la planète Mars à partir :
- de la mesure de l’angle sous lequel elle est vue par un observateur terrestre ;
- de l’observation de Phobos, l’un de ses satellites naturels.

Données :
➢ angle θ, exprimé en radian, sous lequel la planète Mars est vue par un observateur terrestre :

➢ on se place dans le cadre de l’approximation des petits angles (θ << 1 rad) : - tan (θ ) ≈ θ avec θ
en rad ;
- la distance Terre-Mars, notée D, étant suffisamment grande devant le diamètre de Mars, noté dM,
l’angle θ (en rad) a pour expression :
𝑑
𝜃 = 𝐷𝑀
➢ pouvoir séparateur de l’œil humain : il correspond à l’angle minimal, noté ε, au-dessus duquel
l’œil humain peut différencier deux points. Il a pour valeur ε = 2,9×10–4 rad ;

➢ diamètre moyen de référence de la planète Mars : dRef = 6,78×103 km ;


➢ rayon de l’orbite, supposée circulaire, de Mars autour du Soleil : rSM = 2,28×108 km

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1. Observation de Mars avec une lunette astronomique

On peut observer la planète Mars avec une lunette astronomique afocale composée de deux lentilles
minces convergentes L1 et L2 de distances focales respectives f1’ = 900 mm et f2’ = 20 mm. Le schéma
donné en ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE représente des rayons lumineux provenant des deux
points de Mars P1 et P2.

Ces deux points sont :


- situés à la surface de Mars ;
- supposés à l’infini ;
- diamétralement opposés ;
- écartés d’un angle θ correspondant à l’angle sous lequel la planète Mars est vue par un observateur
terrestre ;
- observés depuis la surface de la Terre.

1. Indiquer sur le schéma en ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, au-dessus de la lentille


correspondante, la lentille qui joue le rôle d’objectif et celle qui joue le rôle d’oculaire.

2. Citer la propriété caractéristique d’une lunette astronomique dite « afocale ». Donner la position du foyer
objet F2 de la lentille L2 par rapport à celle du foyer image F1’ de la lentille L1 de cette lunette. Placer ces
deux points sur le schéma en ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.

3. Tracer sur le schéma en ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE la marche des rayons lumineux issus
des points P1 et P2 de Mars :
- à travers la lentille L1 en faisant apparaître les images intermédiaires P1’ et P2’, des points P1 et P2 ;
- puis à travers la lentille L2 en faisant apparaître l’angle θ ’ sous lequel la planète Mars est vue en
sortie de la lunette.

On admet que le grossissement de la lunette astronomique afocale s’exprime par la relation :


𝑓′
𝐺𝑙𝑢𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 = ′ 1
𝑓2

4. Calculer la valeur du grossissement 𝐺𝑙𝑢𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 de la lunette utilisée.

En janvier 2021, l’angle sous lequel la planète Mars est vue par un observateur terrestre à l’œil nu était de
θ = 4,9×10–5 rad. Cet observateur voit alors un point lumineux.

5. Justifier cette observation.

6. Indiquer ce qu’il observe en utilisant la lunette astronomique précédente. Justifier par un calcul.

2. Détermination du diamètre de Mars

À l’aide des mesures effectuées en début de chaque mois avec la lunette astronomique, on détermine
l’angle θ sous lequel la planète Mars est vue par un observateur terrestre à partir de janvier 2018.

Lorsque Mars n’est pas visible, on utilise des données simulées.

Les valeurs de l’angle θ sont représentées en fonction du temps t sur la figure 1. La date t = 0 correspond
au 1er janvier 2018.

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0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Figure 1. Évolution de l’angle θ sous lequel la planète Mars est vue par
un observateur terrestre en fonction du temps t

Le schéma présenté en figure 2 montre les deux positions extrêmes de Mars par rapport à la Terre ainsi
que les angles θ1 et θ2 sous lesquels la planète Mars est vue par un observateur terrestre pour ces deux
positions.

D1 D2
S
Terre θ2
dM Mars θ1 Mars

rSM rSM

Figure 2. Schéma des positions relatives de Mars par rapport à la Terre (échelle non respectée)

7. Associer, en expliquant votre démarche, les angles θ1 et θ2 sous lesquels la planète Mars est vue par
un observateur terrestre aux points A et B de la figure 1. En déduire graphiquement les valeurs de θ1 et
θ2.

8. On montre que l’expression du diamètre dM de la planète Mars s’exprime de la façon suivante :


2𝑟
𝑑𝑀 = 1 𝑆𝑀1
+
𝜃1 𝜃2

Calculer la valeur du diamètre 𝑑𝑀 de la planète Mars. Comparer avec le diamètre de référence donné.

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EXERCICE 4 au choix : : ACCELERATEUR LINEAIRE LINAC2 DU CERN (5 points)

L’accélérateur linéaire « Linac2 » permet de communiquer une vitesse


importante aux protons que les chercheurs utilisent ensuite dans les
expériences menées au laboratoire européen pour la physique des
particules (CERN) afin d’explorer la structure de la matière. Les protons,
initialement au repos, atteignent l’énergie de 50 MeV à la sortie de
l’accélérateur. Ils pénètrent alors dans le « Synchrotron injecteur », le
maillon suivant de la suite d'accélérateurs du CERN, qui les porte à une
énergie encore plus élevée.

D’après : https://home.cern/fr/science/accelerators/linear-accelerator-2 .

Données
➢ Charge du proton : e = 1,610−19 C.
➢ Masse du proton : mp = 1,6710−27 kg.
➢ Champ de pesanteur terrestre : g = 9,81 m.s−2.
➢ 1 MV = 106 V.

« Linac2 » est un accélérateur linéaire dans lequel les protons passent par une succession de zones
modélisables par des condensateurs plans et où règne un champ électrique et de zones où ne règne aucun
champ électrique. Dans une première partie, l’étude porte sur l’accélération initiale des protons par un
condensateur plan, puis dans une seconde partie, sur le principe des accélérations successives des protons
dans le « Linac2 ».

1. Accélération initiale des protons dans un premier condensateur plan

Un proton entre dans le condensateur plan avec une vitesse initiale nulle en O (figure 1). Une tension
électrique positive 𝑈 = V1 – V2 est appliquée entre les plaques du condensateur séparées d’une distance d.
Le champ électrique 𝐸⃗ créé entre les plaques est supposé uniforme, dirigé dans le sens de l’axe Ox et de
𝑈
norme 𝐸 = 𝑑

Plaque au potentiel Plaque au potentiel


électrique :V1 électrique: V2

Figure 1. Schéma du condensateur plan

Source de O S
protons
x

Entrée des d Sortie des


protons protons

Caractéristiques du condensateur :
- distance entre les plaques : 𝑑 = 10,0 cm ;
- tension électrique appliquée : 𝑈 = V1 – V2 = 2,00 MV

Le mouvement du proton dans le condensateur est étudié dans le référentiel terrestre supposé galiléen.

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1.1. Calculer la valeur du champ électrique puis représenter, sur le document de l’ANNEXE À
RENDRE AVEC LA COPIE, le vecteur champ électrique 𝐸⃗ au point M à l’échelle :
1 cm représente 10 MV.m−1.

1.2. Comparer la valeur du poids d’un proton avec celle de la force électrique à laquelle il est
soumis à l’intérieur du condensateur. Conclure.

⃗ . En
1.3. Déterminer l’expression du vecteur accélération du proton 𝑎 en fonction de mp, e, 𝐸
déduire la nature de son mouvement dans le condensateur.

1.4. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, montrer que la variation d’énergie cinétique
du proton entre le point d’entrée O et le point de sortie S du condensateur est égale à :
EC(S) - EC(O) = eU.
1.5. En déduire l’expression de la vitesse 𝑣𝑆 du proton à la sortie du premier condensateur
en S en fonction de mp, e et U. Déterminer sa valeur et commenter le résultat.

2. Principe du Linac2 – accélérateur linéaire

Dans une enceinte où règne un vide poussé, on fait passer les protons dans une série de tubes métalliques
reliés alternativement à l’une ou à l’autre des bornes d'un générateur de tension alternative Ua(t) (voir figure
2). Cette tension crée, dans les intervalles qui séparent les tubes, un champ électrique dans la direction de
l’axe Ox.
zones de champ tubes

Figure 2. Schéma simplifié du Linac 2.

Le champ électrique régnant dans les intervalles étant variable au cours du temps, la fréquence de la
tension Ua(t) et la longueur des tubes sont choisies très précisément pour que les protons arrivent dans
chaque intervalle à l’instant où le sens du champ est tel qu’il permet leur accélération. On considère
qu'à l'intérieur des tubes le champ électrique est nul et donc que les particules s'y déplacent à vitesse
constante (figure 3).

Figure 3. Schéma des deux premiers intervalles (l’échelle n’est pas respectée).

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L'énergie cinétique des protons augmentant au passage dans chaque intervalle, l’énergie cinétique atteinte
à la sortie de l’accélérateur dépend, entre autres, du nombre de tubes.
L’un des intérêts d’un tel dispositif est qu’il suffit d’ajouter des tubes ou d’augmenter la valeur du champ
électrique pour augmenter l’énergie cinétique finale des protons. Son principal inconvénient est son
encombrement qui est, pour le Linac2, une longueur de 34 m.

Chaque intervalle se comporte comme le condensateur plan étudié dans la première partie (figure 1).

Le générateur produit une tension sinusoïdale de période T = 40 ns. On donne la courbe de variation de la
tension Ua en fonction du temps (figure 4). Si Ua(t) > 0, alors VA > VB et si Ua(t) < 0 alors VA < VB.

𝑈𝑎 (𝑡)
2,5
2
1,5
1
0,5
t (ns)
0
-0,5 0 10 20 30 40 50 60 70 80
-1
-1,5
-2
-2,5
Figure 4. Évolution de la tension électrique Ua(t) délivrée par le générateur.

2.1. Indiquer le sens du champ électrique qui règne dans l’intervalle 1 et dans l’intervalle 2 entre les tubes à
𝑇
l’instant t = 4. Représenter, sans soucis d’échelle, le vecteur champ électrique 𝐸⃗ dans l’intervalle 1 et
celui dans l’intervalle 2 sur le schéma de l’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.
3𝑇
2.2. Mêmes questions à la date t = .
4

2.3. Pour être accélérés de manière optimale dans chaque intervalle, les protons doivent mettre une même
𝑇
durée 𝚫𝑡 = 2 pour traverser chaque tube. Expliquer qualitativement pourquoi les tubes du Linac2 sont de
plus en plus longs.

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NOM :
Exercice 3

14/15
ANNEXE À RENDRE avec la copie de l’exercice 4 NOM :

Annexe de la question 1.1 :


y

V1 V2

Échelle : 1 cm représente 10 MV m-1 Source de O S


protons M x

Annexe de la question 2.1 :

VA VA

Tube1 Tube 2 Tube 3

Source de O1 S1 O2 S2
protons
x

Intervalle 1 VB Intervalle 2

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