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Organisation du module ETEP3-4GEA

• 27h de cours et TD
• 24h de TP (avec D. Audigier, J.-F. Capsal et G. Lefebvre)
Electronique de puissance
pierre-jean.cottinet@insa-lyon.fr
• 1 devoir à la maison à mi-parcours
Module ETEP3 • 1 DS de 3h à la fin du semestre
Département de Génie Electrique
2015-2016 • Evaluation : 60% DS et 40% TP et DM (bonus-malus de
-1 à +0,5)

Inspiré des cours de Pierre Brosselard, Jean-Yves Gauthier, Florent Morel et Christian Martin. 1 3

Plan du cours Organisation du module ETEP3-4GE


• 10h de cours ( J.Y. Gauthier)
1. Introduction • 16h de TD (avec C. Richard S1 et P.J. Cottinet (S2))
2. La conversion DC/DC • 24h de TP (avec D. Audigier, J.F. Capsal P.J. Cottinet, C. Richard et S.
Niu)
3. Les composants
4. La conversion DC/AC • 1 devoir à la maison à mi-parcours
5. Pertes dans un convertisseur • 1 DS de 3h à la fin du semestre
6. Commande
• Evaluation : 60% DS et 40% TP et DM (bonus-malus de
Conclusion -1 à +0,5)

2 4
Plan du cours Classification
1. Introduction Le but de l’électronique de puissance est de convertir de l’énergie électrique d’une
1. Classification forme en une autre. On distingue deux natures :
2. Intérêts de l’électronique de puissance - continue (DC) : la puissance est transmise par la composante continue
Électronique, photovoltaïque, batteries, électrolyse,…
3. Exemples d’application - alternative (AC) : pas de composante continue
4. Ce que sera ce cours / ce que ne sera pas ce cours Utilisation de transformateurs (transport et distribution, chauffage à induction,…)
Champs tournants dans les machines (moteurs, génératrices)
- Redresseurs à diodes et thyristors (c.f. ETEP2)
2. La conversion DC/DC AC/DC - Autres redresseurs
3. Les composants
4. La conversion DC/AC DC/DC - Hacheurs

5. Pertes dans un convertisseur - Onduleurs assistés (c.f. ETEP2)


DC/AC
6. Commande - Onduleurs autonomes

Conclusion - Gradateurs
- Associations redresseur + onduleur
AC/AC
5 7
- Convertisseurs matriciels, cycloconvertisseurs

Electronique de puissance ? Exemple du DC/DC


Pour abaisser une tension Un pont de résistances

Différence entre électronique et électronique de puissance Pour passer de 10V à 5V : Rseries= RL


A priori :
- Electronique = courants faibles RL I 2 1
- Electronique de puissance = courants forts Rendement : η = =
RL I 2 + Rseries I 2 2
Notion très relative!
Exemple du régulateur linéaire série :
Plutôt :
- Electronique = on s’intéresse plus à la qualité des signaux qu’au rendement
- Electronique de puissance = on s’intéresse plus au rendement qu’à la qualité des
signaux

6 Concept du régulateur linéaire série. Mise en œuvre du régulateur linéaire série.


8
Exemple du DC/DC Exemple du AC/DC
Cas précédent Ce que l’on voudrait Comparaison entre deux blocs d’alimentation de téléphone
C’est du AC/DC avec un transformateur donc vous connaissez (ETEP2):
Rendement potentiellement faible Rendement le plus élevé possible
Une résistance (élément dissipatif) Aucune résistance
Mais possibilité d’utiliser des REGULATEUR
capacités et inductances REGULATEUR LINAIRE
LINEAIRE
Transistor fonctionnant en zone Transistor fonctionnant en zones
linéaire saturée/bloquée
(équivalent à un interrupteur)

… Quasiment plus utilisé pour cette gamme de puissance et tension…


Maintenant on peut faire 2 fois plus puissant et :
- plus petit
- plus léger
- avec un meilleur rendement
- consomme très peu à vide (donc chauffe très peu)
9
- plage de tension d’entrée 100-240V au lieu de 230V seulement 11
avec une alimentation à découpage.

Exemple du DC/DC Exemple du AC/DC


On découpe temporellement
REGULATEUR
LINEAIRE

Uin U Uout

Le dimensionnement des
passifs dépend de la fréquence
Filtrage des hautes fréquences pour
récupérer la valeur moyenne - Bobine/transformateur - Condensateur

²
Dans le principe, il n’y a aucun élément dissipatif.
U.I π. f. . Vfer U.I π. f. . E²max.V
En pratique, les composants ont des défauts mais on peut tout de même
atteindre des rendements élevés.
Une alimentation à découpage va utiliser une fréquence plus importante
10
d’où une réduction de la taille des composants passifs 12
Intérêt de l’E.P. Domaines applicatifs
- Transports : Aérien
L’E.P. est un métier du futur : ABB, Adéneo, EADS, PSA, Renault, Safran, Schneider-
Electric, Siemens, Alstom, recherchent des ingénieurs en E.P. Objectif : Avion plus électrique

L’utilisation de l’E.P. permet à un système de :


- Réduire son volume, sa masse
- Augmenter sa fiabilité/sécurité/disponibilité
- Diminuer sa consommation
- Diminuer son coût
- Améliorer son facteur de puissance

Exemple de grands domaines d’innovation :


- Transports
- Réseaux de distribution
- Convertisseurs intégrés

13 15

Domaines applicatifs Domaines applicatifs


- Transports : Automobile - Transports : Aérien

Electronique dans une voiture en 1950 Electronique dans une voiture en 2010 Objectif : Avion plus électrique

Réduction des types de sources hydraulique et pneumatique


Augmentation de la puissance électrique transportée

Contraintes spécifiques au domaine de l’aéronautique :


- Température (haute et basse, cyclage), humidité et vibrations
- Fiabilité et disponibilité (tolérances de pannes)
- Maintenance (monitoring/ diagnostic ...)
Augmentation de la partie électronique : - Economique : Petite voire Moyenne série
- Confort : chauffage, guidage, anti-patinage,
assistances, ...
- Sécurité : freinage, radars, ...
- Moteur : amélioration du rendement du
moteur
Vers la traction électrique
14 16
Domaines applicatifs Domaines applicatifs
- Transports : Naval - Transports : Ferroviaire

Frégate Aquitaine: Queen Marry 2 : Evolution des moteurs et de l’électronique de puissance associée :
Ptot = 42MW Ptot = 118MW - Hier : MCC associée à un redresseur (AC/DC) à thyristors : volumineux et
dont 38 MW pour la propulsion dont 86 MW pour la propulsion rendement faible
- Aujourd’hui : Utilisation de MS ou MAS associée à un redresseur et un
onduleur à MLI (évolution possible grâce aux progrès de l’électronique de
puissance)
Remarque : MS moins volumineuse que la MAS mais plus coûteuse
17

Domaines applicatifs Domaines applicatifs


- Transports : Ferroviaire Distribution électrique, multiplication des sources d’énergie :
- actuelles : Nucléaire, Hydraulique, Thermique
- Energies renouvelables : Eolien (AC), Photovoltaïque (DC)

Réseau de
transport et
distribution
actuel

18 20
Domaines applicatifs Domaines applicatifs

Vers un réseau
mixte AC et
DC : stratégie
ALSTOM Grid

Convertisseur buck DC-DC (p.242 du Wens/Steyaert).


21 23

Domaines applicatifs Domaines applicatifs


- Convertisseurs pour les Systèmes sur une puce (SoC)
Avec les valeurs :

22 24
Ce que sera ce cours
Hacheur buck
Ce que ne sera pas ce cours
Objectifs: Buck ou abaisseur de tension ou hacheur série ou dévolteur
- Connaître les architectures des convertisseurs classiques (B, B, BB, F, F, bras de pont,
pont complet)
- Savoir calculer un taux d’ondulation, un rapport Vs/Ve,…
- Avoir une méthode d’analyse pour comprendre le fonctionnement d’un convertisseur
- Connaitre les principaux problèmes rencontrés et avoir en tête les solutions Schéma électrique simplifié
classiques
- Notions en commande/calcul de pertes/composants

Les composantes de l’électronique de puissance qui ne seront pas (ou peu) abordées :
- Architectures résonnantes, multiniveau, matricielles, isolées symétriques
- Composants actifs (physique des composants à semi-conducteur, technologies de
fabrication, intégration, simulation éléments finis) Schéma électrique réel
- Composants passifs (technologie condensateurs/bobines/transformateurs)
- Perturbations électromagnétiques
- Commande rapprochée (drivers)
- Commande plus haut niveau (pilotage de machine synchrone et asynchrone, PFC,…) Durée de conduction de l’interrupteur : TON Période de hachage : T
- Etude thermique 25
Rapport cyclique : α = TON 27
T

Plan du cours Hacheur buck


1. Introduction
2. La conversion DC/DC Hypothèses d’étude :
1. Hacheurs directs et sans isolation - Régime établi (même état du système pour t=0 et pour t=T)
- Les interrupteurs et diodes sont idéaux (VT =0 ou IT=0 et VD =0 ou ID=0)
1. Hacheur Buck
- VS est constant (c’est-à-dire que la capacité C est suffisamment grande)
2. Hacheur Boost
- Régime de conduction continue (IL≠0)
3. Bilan des hypothèses et principes utiles
2. Connexion entre les sources
3. Hacheurs indirects
4. Alimentations à découpage isolées
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
3. Les composants
4. La conversion DC/AC Deux phases de fonctionnement par période de hachage :
- Phase 1 : L’interrupteur T est fermé (ou passant ou saturé) pour 0 < t < αT
5. Pertes dans un convertisseur Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + VL=?
6. Commande - Phase 2 : L’interrupteur T est ouvert (ou bloqué) pour αT < t < T
Conclusion Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + VL=?
26 28
Hacheur buck
Hacheur buck
(conduction discontinue)
Principes utiles : Que se passe-t-il si IL=0 lors de la phase 2?
- Continuité du flux dans un circuit magnétique (ici : IL ne peut pas subir de
discontinuité) Les phases 1 et 2 sont identiques mais :
- Valeur moyenne de VL égale à zéro (car régime établi et IL (t=0)=IL (t=T)) - Apparition d’une phase 3 où D et T sont bloqués IT=ID=IL=0
Mathématiquement : se démontre simplement, physiquement : L stocke autant - IL(t=0)=ILmin=0
d’énergie qu’elle n’en déstocke sur une période T.
E − VS V
Ondulation du courant : ∆I L = I LMAX = αT = S α ' T
L L
Relation entrée-sortie :

1 1  E − VS αE
< I R >=< I L >= I LMAX (α + α ') =  αT 
2 2 L  VS
VS 1
=
E 1+ 2 < IR > L
α ² ET
29 31

Hacheur buck
Hacheur buck (limite de conduction continue/discontinue)
Relations et contraintes : < IR > L
- Relation entrée-sortie : Vs = αE En posant : x =
- Bilan de puissance : ET
VS
- Psource=E. <IT> - En conduction continue : =α
- Pcharge= Vs. <IR> E
- Psource=Pcharge <IT>= α . <IR> - En conduction discontinue : VS = 1
- Ondulation de courant dans L : E 1+ 2x
E.T
α (1 − α )
∆I L = I LMAX − I Lmin =
α² 2
1 V  V
L - Limite de conduction continue/discontinue : x = −  S  + S
- Ondulation maximale : ∆I L (α = 0,5) =
E.T 2  E  2E
4.L
- Transistor :
VTMAX = E
ET
ITMAX = < I R > + α (1 − α )
2L
- Diode :
|VDMAX |= E
I DMAX =< I R > +
ET
α (1 − α ) < IR > L
x=
2L 30 ET 32
Hacheur buck
(conduction continue et VS non constant)
Plan du cours
1. Introduction
Ondulation de tension? Problème posé sans hypothèses mathématiques : 2. La conversion DC/DC
1. Hacheurs directs et sans isolation
1. Hacheur Buck
signal carré de 0 à E VS(t) en régime établi 2. Hacheur Boost
VE(t)
avec un rapport cyclique Puis calcul de VSMAX-VSMIN
3. Bilan des hypothèses et principes utiles
dI L (t ) 2. Connexion entre les sources
dVS (t ) V (t )
L = VE (t ) − VS (t ) C = I L (t ) − S 3. Hacheurs indirects
dt dt R
Hypothèse simplificatrice : l’ondulation de VS est petite par rapport à la valeur moyenne
4. Alimentations à découpage isolées
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
dI L (t ) dVS (t ) < VS >
L = VE (t )− < VS > C = I C (t ) = I L (t ) − 3. Les composants
dt dt R
L’évolution du courant est alors la même que précédemment : 4. La conversion DC/AC
approximé 5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion
33 35
I C (t ) = 0 ⇒ Extremums de VS

Hacheur buck
(conduction continue et VS non constant)
Hacheur boost
Ondulation de tension? Boost ou élévateur de tension de tension ou hacheur parallèle ou survolteur

signal carré de 0 à E VS(t)


V (t)
avec un rapport cyclique E
Schéma électrique simplifié
∆Q
I C (t ) ∆VS =
C
t2 1  ∆I L 
∆Q = ∫ I C (t )dt =  (t2 − t1 ) 
t1 2 2 
E.T
∆I L = α (1 − α )
L Schéma électrique réel
T
t1 t2 t2 − t1 =
2
E.T 2
∆VS = α (1 − α ) Durée de conduction de l’interrupteur : TON Période de hachage : T
T
8 LC Rapport cyclique : α = ON
34 T 36
Hacheur boost
Hacheur boost
(conduction discontinue)
Hypothèses d’étude : Que se passe-t-il si IL=0 lors de la phase 2?
- Régime établi
- Les interrupteurs et diodes sont idéaux Les phases 1 et 2 sont identiques mais :
- VS est constant - Apparition d’une phase 3 où D et T sont bloqués IT=ID=IL=0
- Régime de conduction continue (IL≠0) - IL(t=0)=ILmin=0
E
Ondulation du courant : ∆I L = I LMAX = αT
L
αE
Relation entrée-sortie : α E + α '( E − VS ) = 0 α'=
VS − E
E-VS 1 1 E  αE 
< I R >=< I D >= I LMAX α ' =  α T   
2 2 L   VS − E 
Deux phases de fonctionnement par période de hachage :
- Phase 1 : L’interrupteur T est fermé pour 0 < t < αT
VS α 2 ET
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + VL=? = 1+
- Phase 2 : L’interrupteur T est ouvert pour αT < t < T E 2L < IR >
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + VL=?
37 39

Hacheur boost
Hacheur boost (limite de conduction continue/discontinue)
Relations et contraintes : < IR > L
1
- Relation entrée-sortie : Vs = E En posant : x =
- Bilan de puissance : 1−α ET
VS 1
Psource=E <IL> - En conduction continue : =
E 1−α
Pcharge= VS <IR> 1
< IL >= < IR > - En conduction discontinue : VS = 1 + α
2
Psource=Pcharge 1−α
- Ondulation de courant dans L : E 2x  VS 
∆I L = I LMAX − I Lmin =
E.T
α   −1
x=  2
E
L - Limite de conduction continue/discontinue :
E .T V 
- Ondulation maximale : ∆I L (α ≃ 1) ≃ 2 S 
- Transistor : L E
VTMAX=VS
α < IR > ET
< I T >= < IR > ITMAX = +α
1−α 1 −α 2L
- Diode :
|VDMAX |=VS
<ID>=<IR> < IR > L
< IR > ET E-VS x=
I DMAX = +α 38 ET 40
1−α 2L
Plan du cours Plan du cours
1. Introduction 1. Introduction
2. La conversion DC/DC 2. La conversion DC/DC
1. Hacheurs directs et sans isolation
1. Hacheur Buck 1. Hacheurs directs et sans isolation
2. Hacheur Boost 2. Connexion entre les sources
3. Bilan des hypothèses et principes utiles 3. Hacheurs indirects
2. Connexion entre les sources
4. Alimentations à découpage isolées
3. Hacheurs indirects
4. Alimentations à découpage isolées 5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés 3. Les composants
3. Les composants 4. La conversion DC/AC
4. La conversion DC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande 6. Commande
Conclusion Conclusion
41 43

Hypothèses et principes utiles Connexions entre les sources


Hypothèses d’étude : On appelle « source de tension » en électronique de puissance :
- Régime établi (remis en cause lorsque l’on veut un modèle pour la commande)
- IL constant (hypothèse très forte : L devient une source de courant, utile lors d’une
1ère approche)
- Les interrupteurs et diodes sont idéaux (remis en cause lorsque l’on veut calculer le
E C
rendement du convertisseur)
- VS est constant (remis en cause pour calculer les ondulations de tension)
- VS est quasi-constant (l’ondulation de tension est faible devant <VS>) Pas de discontinuité de tension possible
- Régime de conduction continue (IL≠0) ou discontinue

Bilan des principes invoqués : On appelle « source de courant » en électronique de puissance :


- Continuité du flux dans un circuit magnétique (ici : IL ne peut pas subir de
discontinuité lors d’une commutation)
- Conservation de la charge dans une capacité (ici : VC ne peut pas subir de I0

discontinuité lors d’une commutation)


- Valeurs moyennes de VL et IC égales à zéro (car régime établi)
- Raisonnement par l’absurde pour l’état des diodes et pour le signe des tensions de
sortie et d’entrée Pas de discontinuité de courant possible
42 44
Connexions entre les sources Plan du cours
1. Introduction
Liaisons directes (hacheurs directs)
2. La conversion DC/DC
1. Hacheurs directs et sans isolation
2. Connexion entre les sources
3. Hacheurs indirects
1. Hacheur Buck-boost (ou à accumulation inductive)
K1 K2 connexion K1 K2 K3 K4 connexion
2. Hacheur à accumulation capacitive (Cuk, SEPIC)
OFF OFF impossible OFF OFF impossible
4. Alimentations à découpage isolées
OFF OFF impossible
OFF ON c 5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
ON OFF a ON ON impossible
3. Les composants
ON ON impossible ON ON impossible
4. La conversion DC/AC
OFF OFF ON ON c

ON ON OFF OFF c
5. Pertes dans un convertisseur
Si K1=interrupteur commandé et K2=diode buck
OFF ON ON OFF a
6. Commande
ON OFF OFF ON b Conclusion
45 47

Connexions entre les sources Hacheur buck-boost


Liaisons directes (hacheurs directs)
Buck-boost ou à accumulation inductive

Schéma électrique simplifié

K1 K2 connexion K1 K2 K3 K4 connexion
OFF OFF impossible OFF OFF impossible

OFF ON c OFF OFF impossible

ON OFF a ON ON impossible

ON ON impossible ON ON impossible Schéma électrique réel


OFF ON OFF ON c

Si K2=interrupteur commandé et K1=diode boost OFF ON ON OFF b

ON OFF OFF ON a
Durée de conduction de l’interrupteur : TON Période de hachage : T
ON OFF ON OFF c
46
Rapport cyclique : α = TON 48
T
Hacheur buck-boost Hacheur buck-boost
Hypothèses d’étude :
- Régime établi
- Les interrupteurs et diodes sont idéaux
- VS est constant
- Régime de conduction continue (IL≠0)

Deux phases de fonctionnement par période de hachage :


- Phase 1 : L’interrupteur T est fermé pour 0 < t < αT
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + VL=?
- Phase 2 : L’interrupteur T est ouvert pour αT < t < T
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + VL=?
49 51

Hacheur buck-boost
Hacheur buck-boost
(conduction discontinue)
Relations et contraintes : Que se passe-t-il si IL=0 lors de la phase 2?
α
- Relation entrée-sortie : Vs = E
- Bilan de puissance : 1−α Les phases 1 et 2 sont identiques mais :
Psource=E <IT> - Apparition d’une phase 3 où D et T sont bloqués IT=ID=IL=0
Pcharge= VS <IR> α - IL(t=0)=ILmin=0
Psource=Pcharge < IT >= < IR >
1−α Ondulation du courant : ∆I L = I LMAX =
E
αT
- Ondulation de courant dans L : L
αE
α TE Relation entrée-sortie : α E + α '(−VS ) = 0 α'=
∆I L = VS
L
- Transistor : 1 1E  α E 
VTMAX=E+VS < I R >=< I D >= I LMAX α ' =  α T   
2 2 L   VS 
α < IR > ET
< I T >= < IR > ITMAX = +α
1−α 1 −α 2L
- Diode : VS Eα 2T
|VDMAX |=E+VS =
E 2L < I R >
<ID>=<IR>
< IR > ET
I DMAX = +α 50 52
1−α 2L
Plan du cours Hacheur Ćuk
1. Introduction
2. La conversion DC/DC Hypothèses d’étude :
- Régime établi
1. Hacheurs directs et sans isolation - Les interrupteurs et diodes sont idéaux
2. Connexion entre les sources - VS, VC, IL1 et IL2 sont constants (hypothèses plus fortes que pour les autres hacheurs)
3. Hacheurs indirects
1. Hacheur Buck-boost (ou à accumulation inductive)
2. Hacheur à accumulation capacitive (Ćuk, SEPIC)
4. Alimentations à découpage isolées
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
3. Les composants
4. La conversion DC/AC Deux phases de fonctionnement par période de hachage :
- Phase 1 : L’interrupteur T est fermé pour 0 < t < αT
5. Pertes dans un convertisseur Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + IC=?
6. Commande - Phase 2 : L’interrupteur T est ouvert pour αT < t < T
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase + IC=?
Conclusion
53 55

Hacheur Ćuk Hacheur Ćuk


Ćuk ou hacheur à accumulation capacitive α(−IL2 ) + (1−α)IL1 = 0

Schéma électrique simplifié Conditions pour qu’un régime établi existe :

VC > 0
α E + (1−α)(E− VC ) = 0
IL1 > 0
I L2 > 0
VS > 0
Schéma électrique réel
Relation entrée-sortie :
α
I L1 = I L2 VS = α VC
1− α α(VC − VS ) + (1−α)(− VS ) = 0
Durée de conduction de l’interrupteur : TON Période de hachage : T
Rapport cyclique : α = TON E α
54 VC = Vs = E 56
T
1−α 1−α
Hacheur SEPIC Plan du cours
1. Introduction
Single Ended Primary Inductor Converter : basé sur le concept du Ćuk mais avec une 2. La conversion DC/DC
tension de sortie positive 1. Hacheurs directs et sans isolation
2. Connexion entre les sources
3. Hacheurs indirects
4. Alimentations à découpage isolées
1. Rappels sur le transformateur
2. Flyback
3. Forward
Phase 1 : transfert d’énergie 5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
de la source vers L1
de C1 vers L2 3. Les composants
4. La conversion DC/AC
Phase 2 : transfert d’énergie 5. Pertes dans un convertisseur
de L1 vers C1
de L2 vers la charge 6. Commande
Conclusion
57 59

Résumé hacheurs Alimentations à découpage isolées


Les hacheurs vus précédemment n’ont pas d’isolation électrique entre l’entrée et la
sortie :
Buck Boost Buck-Boost Ćuk SEPIC
Problème de sécurité pour faire une alimentation reliée à un réseau (ex. d’un
Vs/Ve 1 α α α chargeur d’ordinateur portable ou de téléphone),
(cond. α − − Dans le montage simple pour faire du DC faible tension à partir de AC 230V, il y a
continue) 1−α 1−α 1−α 1−α
un transformateur qui abaisse la tension mais qui assure aussi l’isolation
Vs/Ve abaisseur élévateur les deux les deux les deux galvanique.

Vs/Ve >0 >0 <0 <0 >0


Dans ce cours, nous verrons deux convertisseurs DC/DC isolés dits asymétriques :
- Le Flyback : issue de la structure du hacheur Buck-Boost (accumulation inductive)
- Le Forward : issue de la structure du hacheur Buck (dévolteur)

Pour de plus fortes puissance (>500-1000W), il est préférable d’utiliser des structures
isolées dites symétriques (push-pull, à demi-pont ou pont complet)

58 60
Rappels sur le transformateur Rappels sur le transformateur
i2
i1 m.i2 i2
N1 spires
V2
i1
N2 spires
V1
B = µH Hypothèses :
Hl = N1i1 + N 2i2 - Matériau ferromagnétique linéaire
- Champ H uniforme
φ = Ae B - Pas de fuites magnétiques /
conservation du flux Lorsque Lm a un rôle dans le fonctionnement du convertisseur (besoin d’un
dφ dφ
V1 = N1 V2 = N 2 - Résistance des bobinages négligées stockage d’énergie), on parlera d’inductance à deux enroulements ou
d’inductances couplées.
dt dt
φ
= N1i1 + N 2i2 Lorsque Lm n’a pas de rôle dans le fonctionnement du convertisseur (pas besoin
AL d’un stockage d’énergie), on parlera de transformateur. Lm devient alors un défaut
µ Ae 1 du transformateur, on cherchera à la maximiser.
Perméabilité magnétique : µ Inductance spécifique : AL = =
Longueur spécifique du circuit magnétique : l l ℜ 61 63
Section du circuit magnétique : Ae

Rappels sur le transformateur Plan du cours


1. Introduction
i1 m.i2 i2 2. La conversion DC/DC
1. Hacheurs directs et sans isolation
2. Connexion entre les sources
3. Hacheurs indirects
4. Alimentations à découpage isolées
1. Rappels sur le transformateur
2. Flyback
Hypothèses : 3. Forward
- Résistance des bobinage négligées (remis en cause si calcul du rendement)
- Matériau ferromagnétique linéaire (remis en cause si calcul du rendement ou
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
dimensionnement du circuit magnétique) 3. Les composants
- Pas de fuites magnétiques (remis en cause lorsque l’on s’intéresse à ce qu’il se 4. La conversion DC/AC
passe précisément lors d’une commutation)
d (i1 + mi2 ) 5. Pertes dans un convertisseur
V2 N 2 V1 = Lm 6. Commande
m= = dt
V1 N1 Conclusion
Lm = N12 AL 62 64
Flyback Flyback (démagnétisation incomplète)
Hacheur à accumulation inductive isolé Relations et contraintes : N α
- Relation entrée-sortie : Vs = 2 E
- Bilan de puissance : N1 1−α
Psource=Pcharge N2 α
< IT >= < IR >
N1 1−α
- Ondulation du flux :
E
∆φ = φMAX − φmin = αT
N1
- Liens entre flux et courants :
Schéma réel du buck-boost Schéma électrique du flyback Phase 1 :
φ
= N1iT
Structure qui résulte du hacheur buck-boost : AL
- L’inductance est remplacée par une inductance à deux enroulements. φ φ
ITMAX = MAX IT min = min
- On inverse les bornes afin d’obtenir une tension positive en sortie. N1 AL N1 AL
- Dans le buck-boost, c’est IL qui ne subissait pas de discontinuité, dans le flyback,
c’est le flux ɸ. Phase 1 :
- On parlera donc ici de démagnétisation complète ou incomplète si le flux dans le φ φMAX φmin
= N 2iD iDMAX = iD min =
circuit magnétique s’annule ou non. 65 AL N 2 AL N 2 AL 67

Flyback (démagnétisation incomplète) Flyback (démagnétisation incomplète)


Relations et contraintes :
Hypothèses d’étude :
- Régime établi
- Flux maximum :
- Les interrupteurs et diodes sont idéaux
- VS est constant I + I D min φ + φmin
< I R >=< I D >= DMAX (1 − α ) = MAX (1 − α )
- Démagnétisation incomplète (ɸ ≠ 0) 2 2 N 2 AL
E
∆φ = φMAX − φmin = αT
N1
dφ dφ φ
E N A
⇒ φMAX = αT + < I R > 2 L
U1 = N1 U 2 = N2 = N1iT + N 2iD 2 N1 (1 − α )
dt dt AL - Transistor :
VTMAX=E+VS/m
E N2
ITMAX = αT + < I R >
2 AL N12 N1 (1 − α )
Deux phases de fonctionnement par période de hachage :
- Diode :
- Phase 1 : L’interrupteur T est fermé pour 0 < t < αT
|VDMAX |=m.E+VS
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase
- Phase 2 : L’interrupteur T est ouvert pour αT < t < T E 1
I DMAX = αT + < I R >
Etat de la diode D + Dessin simplifié de cette phase 2 AL N1 N 2 (1 − α )
66 68
Flyback (démagnétisation complète) Forward
Que se passe-t-il si ɸ = 0 lors de la phase 2?
Comportement proche du buck-boost en conduction discontinue

TD

CONCLUSION sur le flyback

Comportement proche du buck-boost : Schéma électrique du forward


- Transfert d’énergie en 2 phases : stockage puis restitution
- Fonctionnement impossible à vide : démagnétisation impossible Schéma réel du buck

Transformateur : - Structure qui résulte du hacheur buck


- Fonctionnement en inductances couplées - Présence d’un 3ème enroulement et de la diode Dm pour démagnétiser le
- permet d’isoler galvaniquement et d’ajouter un degré de liberté (le rapport de transformateur
transformation m) pour la conception - Présence de la diode DTR pour isoler l’étage de sortie lors de cette démagnétisation
intéressant par exemple pour faire des rapports VS/E très grands ou très petits 69 71

Plan du cours Forward (conduction continue)


1. Introduction
2. La conversion DC/DC Hypothèses d’étude :
1. Hacheurs directs et sans isolation - Régime établi
- Les interrupteurs et diodes sont idéaux
2. Connexion entre les sources - VS est constant
3. Hacheurs indirects - Régime de conduction continue pour L
4. Alimentations à découpage isolées
dφ dφ dφ
1. Rappels sur le transformateur U1 = N1 U 2 = N2 U 3 = N3
2. Flyback dt dt dt
3. Forward φ
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés = N1iT − N 2iDTR + N 3iDm
AL
3. Les composants
4. La conversion DC/AC - Phase 1 : L’interrupteur T est fermé pour 0 < t < αT
Etat des diodes + Dessin simplifié de cette phase
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande U1 = E
 N 
Conclusion VDm = − E − U 3 = − E 1 + 3  < 0
70  N1  72
Forward (conduction continue) Forward (conduction continue)
- Phase 1 - Phase 3
T fermé, Dm bloquée Le courant iDm s’annule Dm se bloque

U1 = E φ =0
N
U2 = 2 E U1 = U 2 = U 3 = 0
N1
VT = E
Raisonnement par l’absurde :
Supposons que la diode DTR est bloquée, E(1+N1/N3)
par continuité du courant : D passante
Donc : U 2 = 0 impossible DTR est passante ɸ ɸ
VDTR = U 2 > 0 DTR est passante : absurde
Donc la diode DTR est passante.

dφ E φ N -EN1/N3
Flux : = iT = + 2 iL
dt N1 N1 AL N1 EN2/N1-VS EN2/N1-VS
N
Inductance L : VL = 2 E − VS
N1 73 75

Forward (conduction continue) Forward (conduction continue)


- Phase 2 Le transformateur fonctionne toujours en démagnétisation complète
L’interrupteur T est ouvert pour αT < t < T
φ Que se passe-t-il sinon?
= N1iT − N 2iDTR + N 2iDm La phase 3 n’existerait pas E(1+N1/N3)
AL E
Phase 1 : φ (α T ) − φ (0) = αT
>0 ≤ 0 ≥0 N1 ɸ

Par continuité du flux dans le transformateur, la diode Dm est passante E


Phase 2 : φ (T ) − φ (α T ) = − (1 − α )T
dφ E N2 E(1+N1/N3) N3 -EN1/N3
=− U2 = − E<0
dt N3 N3  −1 + α α 
ɸ Bilan : φ (T ) − φ (0) = ET  +  EN2/N1-VS
Raisonnement par l’absurde :  N3 N1 
Supposons que la diode DTR est passante, alors
VD = −U 2 > 0 donc D est passante donc U 2 = 0 Régime établi si : α =
N1
impossible DTR est bloquée -EN1/N3 N 3 + N1
φ Si α <
N1
= N 2iDm EN2/N1-VS N 3 + N1
alors, la phase 3 apparait.
AL N1
Si α > alors, le flux augmente continuellement, risque de
Inductance L : VL = −VS 74
N 3 + N1 destruction du transformateur.
76
Forward (conduction continue) Forward (conduction discontinue)
Comportement proche du convertisseur Buck
Relations et contraintes : N
- Relation entrée-sortie : Vs = 2 αE
N1 Attention à ne pas confondre la conduction continue/discontinue dans L et la
- Bilan de puissance :
N démagnétisation complète/incomplète dans le transformateur
Psource=Pcharge < IE >= 2 α < IR >
N1
- Ondulation du flux :
E
∆φ = φMAX = αT
N1
E(1+N1/N3)
- Transistor :
φMAX N
iTMAX = + 2 iLMAX ɸ
N1 AL N1
N2
E T
N1 -EN1/N3
I LMAX =< I R > + α (1 − α ) (idem buck)
2L
2 EN2/N1-VS
Eα T N 2  N  ET
iTMAX = + < IR > +  2  α (1 − α )
N 12 AL N1  N1  2 L 77 79

Forward (conduction continue) Forward (conduction continue)


Relations et contraintes : CONCLUSION sur le forward
- Diode Dm :
 N  φMAX - Transformateur à 3 enroulements
VDmMAX = E 1+ 3  IDmMAX =
 N1  N3 AL N1
- α≤ pour démagnétiser le circuit magnétique
- Diode DTR : N 3 + N1
 N 
VDTRMAX = E
N2
IDTRMAX = ILMAX - VTMAX = E 1 + 1  exemple classique : N1=N3 VTMAX = 2 E
E(1+N1/N3)
N3  N3 
- Diode D :
ɸ - Fonctionnement en transformateur (l’inductance magnétisante est ici inutile pour
N2
VDMAX = E I DMAX = ILMAX le bon fonctionnement)
N1 - permet d’isoler galvaniquement et d’ajouter un degré de liberté (le rapport de
transformation m) pour la conception
-EN1/N3

EN2/N1-VS intéressant par exemple pour faire des rapports VS/E très petits

78 80
Forward (conduction continue) Choix du composant
CONCLUSION sur le forward Quand choisir une diode, un transistor, un thyristor ou une association de composants
pour un interrupteur?
- Plus forte puissance que le Flyback
- Mais plus faible puissance que les alimentations symétriques

Interrupteur réel Interrupteur idéalisé

81 83

Plan du cours Choix du composant


1. Introduction
Nombre de segments
2. La conversion DC/DC
1. Hacheurs directs et sans isolation
2. Connexion entre les sources 2 segments :
3. Hacheurs indirects
4. Alimentations à découpage isolées
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
1. Choix du composant en fonction des segments
2. Commutations forcée et naturelle
3. Bras de pont
4. Pont complet 3 segments :
5. Autres architectures
3. Les composants
4. La conversion DC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion 4 segments :
82 84
Choix du composant Choix du composant
Transitions Cycle de fonctionnement : caractérise complétement l’interrupteur
- Amorçage, déblocage, turn-on : établissement du courant - Caractéristique statique
- Blocage, turn-off : interruption du courant - Modes de commutations

Caractéristiques dynamiques
- Commandée : action sur une électrode de commande Diode : amorçage et blocage spontanés
Résistance équivalente : 0 ∞
Point de départ et d’arrivée sur demi-axes de même signe

Transistor (MOSFET, IGBT, bipolaire, thyristor-GTO) : amorçage et blocage commandés

Blocage commandé Amorçage commandé

85 87

Choix du composant Choix du composant


Caractéristiques dynamiques Interrupteurs à 3 segments
- Commandée : action sur une électrode de commande
Résistance équivalente : 0 ∞ Thyristor : bidirectionnel en V et monodirectionnel en I
Point de départ et d’arrivée sur demi-axes de même signe amorçage commandé et blocage spontané

- Spontanée ou naturelle : ne dépend que du circuit extérieur (aucune action sur


l’électrode de commande)
Commutation quand le point de fonctionnement passe par zéro Thyristor + diode en antiparallèle : bidirectionnel en I et monodirectionnel en V
Brusque variation de la résistance au passage par 0 amorçage commandé et blocage spontané
Point de départ et d’arrivée sur demi-axes de signes opposés

Blocage spontané Amorçage spontané

86 88
Choix du composant Choix du composant
Interrupteurs à 3 segments Si on veut un courant négatif
Transistor + diode en antiparallèle : bidirectionnel en I et monodirectionnel en V
amorçage spontané dans un quadrant et amorçage/blocage commandé dans un autre quadrant IT < 0
Signe opposé donc amorçage/blocage spontanés donc diode
VT > 0

Transistor + diode en série : monodirectionnel en I et bidirectionnel en V ID < 0


Même sens donc amorçage/blocage commandé donc transistor
amorçage spontané dans un quadrant et VD < 0
amorçage/blocage commandé dans un autre quadrant
Cela devient l’architecture du Boost.

89 91

Choix du composant Choix du composant


Exemple du hacheur buck Si on veut un courant positif ou négatif (transfert de puissance bidirectionnel)

IT bidirectionnel
Interrupteur 3 segments
VT > 0

I D bidirectionnel
Interrupteur 3 segments
VD < 0

90 92
Autres architectures avec plusieurs
Bras de pont
interrupteurs commandés
Dans les exemples précédents, on retrouve une architecture de ce type :

Lorsque les 2 interrupteurs de la cellule de commutation sont des ensembles


{diodes+transitor}, on l’appelle bras de pont :

Fonctionnement dans deux quadrants en sortie


Bidirectionnel en courant

93

Pont en H Plan du cours


On peut assembler plusieurs cellules de commutation pour obtenir la réversibilité en 1. Introduction
tension : 2. La conversion DC/DC
1. Hacheurs directs et sans isolation
T1 T3
Ic > 0 2. Connexion entre les sources
E
3. Hacheurs indirects
T2 T4 4. Alimentations à découpage isolées
5. Structures avec plusieurs interrupteurs commandés
3. Les composants
4. La conversion DC/AC
Ic > 0
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Fonctionnement dans les 4 quadrants Fonctionnement dans 2 quadrants Conclusion
Bidirectionnel en courant et en tension Bidirectionnel en tension mais pas en courant 94 96
Semi-conducteurs :
Plan du cours
Les diodes
1. Introduction - U < 150V : diodes Schottky ou bipolaire
2. La conversion DC/DC - U > 150V : diodes bipolaires
- U < 1200V : nouvelles générations de diodes Schottky à base de matériau SiC
3. Les composants Différents types de boitiers allant de 150V/10A jusqu’à 6500V/200A :
1. Composants semi-conducteurs
2. Composants passifs
4. La conversion DC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion
97 99

Semi-conducteurs :
Semi-conducteurs
Les transistors MOSFET
Deux types de conduction pour les dispositifs de puissance : - Tension maximale de 1200V voire 1700V pour des calibres en courant de l’ordre de
10A
- Conduction unipolaire : 1 seul type de porteurs
- Diode Schottky (jonction métal-semiconducteur) - Une diode en antiparallèle est naturellement intégrée
- Transistor MOSFET, COOLMOS, JFET, MESFET C’est donc un interrupteur bidirectionnel en courant (3 segments)
- Composants rapides
- Peu de capacités en courant et tension - Nouvelle génération de MOSFET : les COOLMOS qui sont très peu résistifs

- Conduction bipolaire : 2 types de porteurs - Nouveaux transistors MOSFET à base de matériau SiC
- Diode bipolaire (jonction p-n)
- Transistor IGBT, BJT, Thyristor-GTO et thyristor
- Bonnes capacités en courant en tension
- Composants peu rapides

98 100
Semi-conducteurs : Semi-conducteurs :
Les transistors IGBT Les transistors BJT et thyristors GTO
- Tension allant de 600V (I>100A) à 6500V - BJT :
- Commande en courant : coûteuse en puissance
- Composant plus lent que le MOSFET - Très peu utilisés
- Interrupteurs 2 segments
- Pas de diode en antiparallèle intégrée
C’est donc un interrupteur non-bidirectionnel en courant (2 segments), c’est pourquoi - Thyristor GTO :
on y associe souvent une diode en anti-parallèle. - Applications très fortes puissances
- Commande en courant
- Pour U<600V, l’IGBT peut être bidirectionnel en tension - De plus en plus remplacé par l’IGBT
Différents types de boitiers les plus répandus pour les IGBT :

101 103

Semi-conducteurs : Semi-conducteurs :
Les thyristors et triacs Guide pour les transistors de puissance
- Thyristors :
- Commandé uniquement à l’amorçage, blocage spontané
- Composant pouvant être bidirectionnel en courant
- Commande en courant
- De moins en moins utilisé en faveur de l’IGBT
- Application uniquement de très fortes puissances, Umax=10kV
Source : Prof. De Doncker,
univ. Aachen
- Triac :
- Composant conçu et utilisé en France
- Composé de deux thyristors montés tête-bêche
- Application dans la domestique : Umax=600V
- Interrupteur 4 segments

tension

courant

fréquence
102 104
Plan du cours Composants passifs
1. Introduction Chargeur d’ordinateur portable

2. La conversion DC/DC
3. Les composants
1. Composants semi-conducteurs
2. Composants passifs
1. Généralités
2. Composants magnétiques
3. Condensateurs
4. La conversion DC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion
105 107

Composants passifs Composants passifs


Exemples d’utilisation - Pourcentage significatif du volume d’un convertisseur
- Filtrage : Exemple : 3 tonnes de condensateurs par rame de TGV Eurostar
- DC : variations brusques des tensions fournir des tensions constantes - Pourcentage significatif du prix d’un convertisseur
« filtrage sous tension continue »
- AC : variations brusques des courants absorber des courants sinusoïdaux Composants magnétiques :
« filtrage sous tension alternative » - Optimisation nécessaire pour réduire le coût et le volume
- Dimensionnement et fabrication sur mesure fréquents
- Stockage d’énergie :
- Fournir une tension de sortie constante à partir d’une source alternative Condensateurs :
nécessité de stocker de l’énergie de manière transitoire - 90% des causes de panne dans les alimentations à découpage
- Fournir une puissance très importante pendant une durée très courte - Beaucoup de technologies différentes
stockage puis restitution brève

- Isolation galvanique (fournir une sortie dont la tension n’est pas référencée par
rapport à l’entrée)
- Protection des personnes
- Mise en série de convertisseurs
- Fréquence élevée réalisation différente par rapport aux transformateurs 106 108
réseau (50-60Hz)
Composants magnétiques Condensateurs : Généralités
Permittivité et Rigidité électrique

S
C = ε 0ε r ε r : permittivité relative
e
1
E = CV 2
2
U
kr = MAX : rigidité diélectrique
Choix à effectuer : e
- Forme et taille du circuit magnétique 1 S 2 ε
- Nature du matériau magnétique EMAX = ε 0ε r U MAX = 0 .ε r .k r 2 .S .e
- Nombre de spires 2 e 2
- Section des conducteurs
- Longueur de l’entrefer

109 111

Composants magnétiques Condensateurs : Généralités


Etude des pertes : Modèle d’un condensateur : - C condensateur parfait
- Pour le rendement - Ls inductance série
- Pour la température - Rf résistance de fuites
- Rp (ou Ri résistance d’isolement)
Origine des pertes : résistance équivalente utilisée
- Pertes Joule pour la définition des pertes diélectriques.
- Pertes Fer :
- Courant de Foucault - Rs résistance série.
- Hystérésis
Les pertes fer varient en fonction de l’allure temporelle de l’induction, la valeur - Req (ou ESR) résistance équivalente
maximale de l’induction, la température et la fréquence Modèle simplifié : (Equivalent Serial Resistance)
tôles Fe-Si (50-60Hz) non utilisables car trop de courants de Foucault à haute utilisée pour la définition des pertes
fréquence totales du condensateur à une fréquence
Utilisation de matériaux à forte résistivité (ferrites, métal amorphe,…) donnée
Pfer = K f m B n
1,3 < m < 1,6
2 < n < 2,6 110 112
Condensateurs : Généralités Condensateurs : technologies
Effet de l’inductance série : Quatre grandes familles de condensateurs :
- Condensateurs films

- Condensateurs céramiques
En pratique :
fréquence d’utilisation < fres/5 - Condensateurs électrolytiques

- Super-condensateurs

113 115

Condensateurs : Généralités Condensateurs films


Angle de pertes
Condensateur soumis à une tension
alternative sinusoïdale
- IA composante active du courant
δ - IR composante réactive du courant
Pertes : P=U.IA
IR I Puissance réactive : Q=U.IR
tan δ = P/Q
δ est l’angle de pertes
IA U Exemple de réalisation Schoopage
(pulvérisation de zinc fondu sur les
extrémités de bobinage)
- tan δ est défini en régime sinusoïdal (la fréquence est précisée)
- tan δ doit idéalement tendre vers 0 (ordre de grandeur 2.10-4 à 100.10-4) source : Charles Joubert
- tan δ donne une information sur la qualité du diélectrique en terme de
pertes
- tan δ dépend de la fréquence et de la température

114 116
Condensateurs films Condensateurs électrolytiques
- Très répandus en électronique de puissance - Diélectrique utilisé : l’alumine. Propriétés de l’alumine :
- Diélectriques utilisés : polypropylène, polyester, polymères,…
- Propriétés (exemple du polypropylène) : ε r = 8, 4
ε r = 2, 2 kr = 850 kV/mm
tan δ = 2.10−4 (à 1 kHz 25°C)
kr = 600 kV/mm - Condensateurs polarisés
- Énergie volumique importante
- Usages : - Faible fiabilité
- Filtrage - Pertes élevées
- Découplage
- Utilisation sous tension alternative (résonnance, circuits d’aide à la
commutation,…) - Usages :
- Haute tension jusqu’à 10kV - Filtrage sous tension continue

117 119

Condensateurs céramiques Super-condensateurs


- Diélectriques utilisés : céramiques (oxyde de titane, oxyde de magnésium, titanate de - Très fortes capacités : qq F à qq 104 F
baryum,…) - Très faibles tensions : environ 2,5V
- Encore relativement coûteux - Très forts courants possibles
- Propriétés : - Usage : stockage temporaire d’énergie

ε r = 300 − 1200
tan δ = 250.10−4 (à 100 Hz 25°C)
kr = 30 − 500 kV/mm

- Usages :
- Filtrage
- Alimentation à découpage basse tension (Req et Ls très faibles)
- Filtrage haute fréquence
- Découpage haute tension

118 120
Condensateurs : technologies Onduleur monophasé
Pour avoir du AC en sortie, il faut pouvoir avoir une tension positive et négative :

Films

Céramiques

Électrolytiques
On utilise un ou plusieurs bras de pont (le même que celui vu lors des hacheurs) :
Si T1 commandé :
iS traverse T1 quand iS > 0
iS traverse D1 quand iS < 0
Si T2 commandé :
Grande Capacité iS traverse D2 quand iS > 0
Haute fréquence iS traverse T2 quand iS < 0

Source : [Techniques de l’ingénieur D3010] On ne commande jamais T1 et T2 en même


121 123
temps sinon court-circuit de E

Plan du cours Onduleur monophasé


1. Introduction Fonction de modulation fm(t) :
2. La conversion DC/DC
f m (t ) = 1 si T 1 ou D1 conduit
3. Les composants
f m (t ) = 0 si T 2 ou D 2 conduit
4. La conversion DC/AC
1. Onduleur monophasé VS (t) = f m (t ) × E
1. Pleine onde unipolaire et bipolaire i E (t) = f m (t ) × iS (t )
2. MLI unipolaire et bipolaire
2. Onduleur triphasé
1. Pleine onde
2. MLI intersective
3. MLI vectorielle VS 1S 2 (t) = VS 1 (t) − VS 2 (t ) = ( f m1 (t ) − f m 2 (t ) ) × E
3. Conversion AC/DC et AC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion
122 124
Onduleur monophasé Onduleur monophasé
VS 1S 2 (t) = VS 1 (t) − VS 2 (t ) = ( f m1 (t ) − f m 2 (t ) ) × E VS 1S 2 (t) = VS 1 (t) − VS 2 (t ) = ( f m1 (t ) − f m 2 (t ) ) × E

Commande pleine onde, mode bipolaire : f m 2 (t ) = 1 − f m1 (t ) Commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI), PWM en anglais
VS 1S 2 (t) = ( 2 f m1 (t ) − 1) × E
- Mode de commande le plus répandu
- Fréquence de commutation fixe
- Pas de réglage de l’amplitude du fondamental de - Calcul plus simple des pertes par commutation
la tension de sortie - Réalisation des filtres facilitée
- Seul réglage possible : la fréquence
- Harmoniques basses fréquences importants - Proche de la commande vue précédemment sur les hacheurs en
faisant varier le rapport cyclique au cours du temps
- Peu de commutations par période
- Fondamental le plus grand possible avec ce
convertisseur

125 127

Onduleur monophasé Principe de la MLI sur un hacheur


VS 1S 2 (t) = VS 1 (t) − VS 2 (t ) = ( f m1 (t ) − f m 2 (t ) ) × E

Commande pleine onde, mode unipolaire : f m 2 (t ) ≠ 1 − f m1 (t ) α = 0,8


comparateur
- Réglage de l’amplitude du fondamental par
décalage des commandes des bras Signal triangulaire
- Meilleur taux de distorsion harmonique que la à la fréquence 1/T = 1 kHz
bipolaire

Mais toujours :

- Harmoniques basses fréquences importantes


- Peu de commutations par période

126 128
Principe de la MLI sur un hacheur Onduleur monophasé
VS 1S 2 (t) = VS 1 (t) − VS 2 (t ) = ( f m1 (t ) − f m 2 (t ) ) × E

Commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI), PWM en anglais Commande MLI, mode bipolaire : f m 2 (t ) = 1 − f m1 (t )
VS 1S 2 (t) = ( 2 f m1 (t ) − 1) × E

f m1 (t ) est modulé à une fréquence de hachage


comparateur (ex.: 1kHz) beaucoup plus grande que la fréquence
voulue (ex.: 50Hz)

On obtient ainsi un f m1 (t ) moyenné qui est


proche d’une sinusoïde comprise entre 0 et 1.

VS 1S 2 (t) = ( 2 f m1 (t ) − 1) × E est alors une sinusoïde


d’amplitude E sans composante continue

On peut alors régler l’amplitude et la fréquence de


VS 1S 2 (t) en changeant le signal de modulante
(toujours centré en 0,5 si on souhaite du AC).
129 131

Onduleur monophasé Onduleur monophasé


En combinant les principes :
VS 1S 2 (t) = VS 1 (t) − VS 2 (t ) = ( f m1 (t ) − f m 2 (t ) ) × E
- Commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI) vue sur le hacheur
- Et structure de commande d’onduleur en pleine onde (unipolaire ou bipolaire)
On peut définir pour les onduleurs monophasés :
Commande MLI, mode unipolaire : f m 2 (t ) ≠ 1 − f m1 (t )
- La MLI unipolaire
- La MLI bipolaire - On a maintenant deux variables distinctes qui
sont modulées et qui agissent sur la valeur de la
tension de sortie plusieurs possibilités
- Exemple : pour obtenir
E
VS 1S 2 (t) =
2
on peut choisir :
f m1 (t ) = 0, 75 f m1 (t ) = 1 f m1 (t ) = 0,5
f m 2 (t ) = 0, 25 f m 2 (t ) = 0,5 f m 2 (t ) = 0

- Le choix pourra se faire selon différents critères :


- Simplicité de la réalisation
- Nombre de commutations
130 132
- Contenu harmonique
Onduleur monophasé Onduleur monophasé
Commande MLI, mode unipolaire avec la même porteuse

MLI précédente

MLI avec blocage d’une branche à zéro

133 135

Onduleur monophasé Plan du cours


Commande MLI, mode unipolaire avec la même porteuse 1. Introduction
La fréquence de sortie est doublée par rapport à la fréquence de découpage
2. La conversion DC/DC
3. Les composants
4. La conversion DC/AC
1. Onduleur monophasé
1. Pleine onde unipolaire et bipolaire
2. MLI unipolaire et bipolaire
2. Onduleur triphasé
1. Pleine onde
2. MLI intersective
3. MLI vectorielle
3. Conversion AC/DC et AC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion
134 136
Onduleur triphasé Onduleur triphasé
U AB − U CA
Z iA U AN =
3
Z iB
E N N U − U AB
C Z iC U BN = BC
E A B N 3
A B C U − U BC
U CN = CA
8 configurations possibles : 3

0 fmA fmB fmC UAB UBC UCA UAN UBN UCN


On utilise trois bras de pont 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Applications : 1 0 0 E 0 -E 2E/3 -E/3 -E/3
- variation de vitesse dans les machines à courant alternatif (MS ou MAS) 1 1 0 0 E -E E/3 E/3 -2E/3
fréquence variable
0 1 0 -E E 0 -E/3 2E/3 -E/3
- Alimentations de secours
fréquence fixe 0 1 1 -E 0 E -2E/3 E/3 E/3
0 0 1 0 -E E -E/3 -E/3 2E/3
On notera fmA , fmB , fmC : les fonctions de modulation des bras A, B et C.
1 0 1 E -E 0 E/3 -2E/3 E/3
137 1 1 1 0 0 0 0 0 0 139

Onduleur triphasé Onduleur triphasé (pleine onde)


En pleine-onde, on utilise les 6 configurations non-nulles :
Z iA
UAB UAN
Z iB
C
E A B N N
Z iC

0 fmA fmB fmC UAB UBC UCA UAN UBN UCN


Hypothèse : charge équilibrée, E constant, interrupteurs idéaux 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Attention : N et 0 ne sont pas reliés ! 1 0 0 E 0 -E 2E/3 -E/3 -E/3
U AB − U CA 1 1 0 0 E -E E/3 E/3 -2E/3
U AN =
3 0 1 0 -E E 0 -E/3 2E/3 -E/3
U − U AB 0 1 1 -E 0 E -2E/3 E/3 E/3
U BN = BC
3 0 0 1 0 -E E -E/3 -E/3 2E/3
U CA − U BC 1 0 1 E -E 0 E/3 -2E/3 E/3
U CN = 138 140
3 1 1 1 0 0 0 0 0 0
Onduleur triphasé (pleine onde) Onduleur triphasé (MLI vectorielle)
On peut représenter ces 6 configurations sous forme de vecteurs : Reprenons la représentation vectorielle des configurations en y ajoutant les
configurations nulles
On définit 6 secteurs Si
UBN On projette la tension à appliquer sur les UBN
-E/3 vecteurs configurations les plus proches S2
Exemple dans le secteur S1 :
2E/3 S3 S1
2E 2E/3

UAN 3 UAN
S4 S6
T 2 2E
-E/3
T 3 S5
UCN UCN
0 T1 2 E 2E
fmA fmB fmC UAB UBC UCA UAN UBN UCN T 3 3
0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sur une période T de MLI, on obtient les temps d’application :
- de la configuration : T1
1 0 0 E 0 -E 2E/3 -E/3 -E/3
- de la configuration : T2
141 143
1 1 0 0 E -E E/3 E/3 -2E/3 - des configurations nulles : T-T1-T2
0 1 0 -E E 0 -E/3 2E/3 -E/3

Onduleur triphasé (MLI intersective) Onduleur triphasé (MLI vectorielle)


MLI vectorielle centrée
La répartition entre les configurations et est faite à parts égales
comparateur Bras A On ordonne les configurations pour avoir un seul bras qui change d’état à la fois
Exemple précédent : pendant T1 , pendant T2 et ou pendant (T-T1-T2)

fmA 0 1 1 1 1 1 0
comparateur Bras B
fmB 0 0 1 1 1 0 0
fmC 0 0 0 1 0 0 0
1 − T1 − T 2 T1 T2 1 − T1 − T 2 T2 T1 1 − T1 − T 2
comparateur Bras C temps 4 2 2 2 2 2 4

fmA

Technique de MLI très simple à mettre en œuvre mais performances médiocres (cf. T/2 T t
fmB
transparent sur la comparaison MLI intersective / MLI vectorielle)

142 fmC 144


Onduleur triphasé Onduleur triphasé
Tensions sinusoïdales triphasées Transformée de Concordia
Dans le plan précédent, un système de tension sinusoïdal triphasé équilibré est représenté Pour n’importe quel point de ce plan, la somme des projections sur UAN, UBN et UCN est
par un cercle. nulle
MLI vectorielle MLI intersective Plan 2D suffit pour définir la combinaison des tensions triphasées
Pas d’homopolaire
On définit classiquement un repère α,β ( Vα colinéaire à UAN et Vβ en quadrature)
UBN UBN
 1 1 
2E/3 2E/3  Vα  1 − 2 −
2 
 U AN  UBN Vβ
 =K   U BN 
UAN UAN  Vβ   3 3   

0 −   U CN  2E/3
 2 2 

2
Vα UAN
UCN UCN K= pour conserver les amplitudes
3
2 pour conserver les puissances
E E K= (on fait la même transformation UCN
Amplitude maximale : U AN MAX = Amplitude maximale : U AN MAX = 3 pour les courants)
145 147
3 2

Onduleur triphasé Plan du cours


Comment est-il possible d’avoir une tension plus grande avec une MLI vectorielle 1. Introduction
qu’avec une MLI intersective ?
2. La conversion DC/DC
MLI vectorielle MLI intersective 3. Les composants
4. La conversion DC/AC
1. Onduleur monophasé
1. Pleine onde unipolaire et bipolaire
2. MLI unipolaire et bipolaire
2. Onduleur triphasé
1. Pleine onde
2. MLI intersective
3. MLI vectorielle
3. Conversion AC/DC et AC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
6. Commande
Conclusion
148
AC/DC AC/DC
Redresseurs à diodes et/ou thyristors : Schéma de principe simplifié d’une commande vectorielle d’un redresseur à
Faible fréquence (pas de découpage) absorption sinusoïdale
Harmoniques de courant en entrée importants (donc mauvais facteur de Iq# VA iA
Vq Matrice Vα
puissance) correcteur
de Concordia VB iB
Harmoniques de tension en sortie basse fréquence MLI Convertisseur
Id# Vd rotation Vβ inverse iC
correcteur VC
inverse

angle ωt (mesurée sur la tension réseau)

id iα
Matrice
de Concordia
iq iβ
rotation

Transformée angle ωt (mesurée sur la tension réseau)


de Park

149 Id : courant en phase avec la tension puissance active 151


Iq : courant en quadrature de phase avec la tension puissance réactive

AC/DC AC/DC
L’onduleur à transistors + diodes présenté précédemment est réversible en Schéma de principe simplifié d’une commande vectorielle d’un redresseur à
puissance, il peut donc être utilisé en redresseur. absorption sinusoïdale
Id : courant en phase avec la tension puissance active
Exemple : redresseur à absorption sinusoïdale Iq : courant en quadrature de phase avec la tension puissance réactive

L iA
Réseau 50Hz

Souvent Iq# = 0 et Id# est la sortie de commande d’une autre boucle de régulation
iB
Charge

C L sur la tension de sortie DC :


A B N
L iC
VDC# Correcteur Id# Convertisseur avec sa VDC
de tension régulation de courant

Il faut ajouter un système d’asservissement des courants :


Mesure des courants + mesure d’une tension réseau
On agit sur les commandes de bras d’onduleur pour obtenir des courants
- sinusoïdaux
- déphasés d’un angle ɸ avec les tensions réseaux
150 152
AC/AC Pertes dans les passifs
Pertes dans les magnétiques :
- Joule
- Fer
Pertes dans les condensateurs :
AC/DC DC/AC
- liées au tan δ

Les ondulations de tension et de courant ont tendance à augmenter les pertes

Exemple classique : variateur de vitesse pour machine synchrone ou asynchrone : Exemple des pertes Joule dans l’inductance d’un convertisseur boost

PJOULE = RL .I Leff
2

I Leff > I LMOY I Leff = I LMOY


153 155

Plan du cours Pertes dans les semi-conducteurs


1. Introduction Pertes par conduction
Lorsqu’un composant est passant, P = VCE.ID
2. La conversion DC/DC Puissance dissipée faible mais sur un temps long

3. Les composants Pertes par commutation


Au blocage et à l’amorçage, le produit VK.IK est non-nul
4. La conversion DC/AC Puissance dissipée importante sur un temps court

5. Pertes dans un convertisseur


Etude thermique pour dimensionner le dissipateur
1. Les pertes dans les composants passifs
2. Les pertes dans les composants semi-conducteurs
3. Pistes pour réduire les pertes
6. Commande
Conclusion
154 156
Pertes dans les semi-conducteurs Pertes dans les semi-conducteurs
Exemple de calcul Exemple de calcul pour un hacheur buck
pour un hacheur
buck

157 159

Pertes dans les semi-conducteurs Pistes pour réduire les pertes


Exemple de calcul Pertes par conduction
pour un hacheur Choix d’un Vce plus petit (ou Ron plus petit)
buck Hacheur synchrone – utilisation d’un transistor à la place d’une diode, utilisable en
faible puissance

Pertes par commutation


Accélérer la commutation (choix de Rg)
Faire des commutation à faible courant (ZCS) ou à faible tension (ZVS)
- Utilisation de circuits d’aide
- Convertisseurs résonnants (exemple d’un ballast de lampe fluocompacte
qui commute à zéro de tension)

158 160
Plan du cours Commande rapprochée
1. Introduction Le driver

2. La conversion DC/DC Il apporte la puissance nécessaire pour faire commuter le transistor.


De plus, il peut avoir d’autres fonctions :
3. Les composants - Isolation optique
4. La conversion DC/AC - Détection de court-circuit
- Détection de sur-courant
5. Pertes dans un convertisseur - …

6. Commande Le plus souvent, une résistance de grille est insérée entre le driver est le transistor
Elle permet de déterminer la dynamique de la commutation
1. Commande rapprochée
2. Exemple de commande de hacheurs
3. Exemple de commande d’onduleurs, application à la
commande des moteurs triphasés
Conclusion
161 163

Commande rapprochée Commande rapprochée


Rôle du driver : L’algorithme de commutation
Transformer un ordre logique en tension et courant nécessaire pour la commutation du
composant Il transforme la commande (sortie du régulateur) en ordre de commutation (TOR)
Rôle de l’algorithme de commutation :
Transformer la commande (sortie du régulateur) en ordre de commutation (TOR) Techniques courantes :

- Modulation de largeur d’impulsion (MLI / PWM)


Commande rapprochée Fréquence fixe (réalisation des filtres facilitée, pertes par commutation constantes et
spectre CEM étroit)

- Commande à temps de commutation fixe (tON = αT = constant) et fréquence variable

- Commande directe : il n’y a pas d’algorithme de commutation, la sortie du correcteur


est donc une commande Tout Ou Rien

162 164
Commande rapprochée Plan du cours
Réalisation pratique d’une MLI 1. Introduction
Réalisation analogique (vue précédemment) : 2. La conversion DC/DC
Un oscillateur génère un signal triangulaire à la fréquence de modulation
Ce signal est comparé à la sortie du correcteur (image du rapport cyclique) 3. Les composants
La sortie du comparateur est un signal TOR envoyé au driver
4. La conversion DC/AC
Réalisation numérique : 5. Pertes dans un convertisseur
Utilisation de timers et de compteurs (la largeur des impulsions est un multiple de la
période du timer) 6. Commande
Utilisation de sorties spécifiques d’un microcontrôleur
FPGA 1. Commande rapprochée
Circuits spécifiques 2. Exemples de commande de hacheurs
Les fonctions asservissement, MLI et driver peuvent être intégrées (2 fonctions ou les 3 3. Exemple de commande d’onduleurs, application à la
fonctions) dans un seul composant spécifique. commande des moteurs triphasés
Conclusion
165 167

Commande rapprochée Exemple de commande d’un hacheur


Temps mort Exemple A : asservissement en courant d’un hacheur buck avec hystérésis
Commande directe / sans algorithme de commutation
(dans le cas où plusieurs interrupteurs sont Si iL < iLcons - ΔI/2 alors on ferme l’interrupteur et iL augmente
commandés) Si iL > iLcons + ΔI/2 alors on ouvre l’interrupteur et iL diminue
Fermeture simultanée de T1 et T2 = Court circuit
Par sécurité, on ajoute un temps mort durant lequel Également appelée commande en fourchette de courant
T1 et T2 sont commandés à l’ouverture (ordre de
grandeur : la µs pour un IGBT)
Le signe du courant de sortie modifie la valeur de la
tension de sortie

166 168
Exemple de commande d’un hacheur Plan du cours
Exemple A : asservissement en courant d’un hacheur buck avec hystérésis 1. Introduction
Avantages :
- Simplicité de mise en œuvre 2. La conversion DC/DC
- Dynamique très rapide
- Robuste aux variations des paramètres
3. Les composants
Inconvénients :
- Fréquence de commutation variable
4. La conversion DC/AC
- Dépendante du point de fonctionnement 5. Pertes dans un convertisseur
- Spectre étalé, filtrage complexe
- Besoin d’une période d’échantillonnage élevée 6. Commande
1. Commande rapprochée
2. Exemple de commande de hacheurs
3. Exemple de commande d’un onduleur, application à
la commande des moteurs triphasés
Conclusion
169 171

Exemple de commande d’un hacheur Exemple de commande d’un onduleur


Exemple B : asservissement d’un hacheur avec une MLI et un correcteur Application à la commande des moteurs triphasés (synchrone ou asynchrone)

Modèle moyen d’un buck (cf. module AU2) VS E


Le hacheur avec la MLI devient un système continu = Schéma d’un variateur de vitesse
On peut utiliser les techniques classiques de
α 1+
L
p + LCp 2
Commande (PI, PIDf, commande par modèle interne, RST,…) R
Exemple : f=3kHz C=47µF L=1mH R=5Ω E=50V
VSMOY
VS

170 172
Exemple de commande d’un onduleur TP ETEP en 5GE et 4GEA
Schéma de principe simplifié d’une commande vectorielle K1 : PFC (Correcteur du Facteur de Puissance)
Reprenons l’idée du redresseur à absorption sinusoïdale : association redresseur + hacheur boost
utilisation de la commande par hystérésis pour le courant
VA double boucle courant / tension
Iq# Vq Matrice Vα iA
correcteur
de Concordia VB Convertisseur iB K2 : Variation de vitesse de la MAS
MLI
Id# Vd rotation Vβ inverse +machine iC comparaison commande scalaire et commande vectorielle
correcteur VC
inverse double boucle courant / vitesse

K3 : MS à aimants permanents application véhicule électrique,


Comparaison pleine onde, MLI intersective et MLI vectorielle
Mesure du contenu harmonique du courant et des tensions
id iα
Matrice
de Concordia K4 : Variation de vitesse d’une MCC (uniquement pour les 5GE)
iq iβ utilisation de 2 ponts redresseurs à thyristors tête-bêche
rotation
double boucle courant / tension
Transformée
Module AU4 : asservissement en tension et courant d’un hacheur
de Park
173
MLI et deux correcteurs
175

Exemple de commande d’un onduleur Plan du cours


Application à la commande des moteurs triphasés (synchrone ou asynchrone) 1. Introduction
2. La conversion DC/DC
Ω# Machine +
Correcteur
de vitesse
Iq#
Convertisseur avec sa
Ω
3. Les composants
régulation de courant
Id# 4. La conversion DC/AC
5. Pertes dans un convertisseur
Dans les deux types de machine :
- le couple est lié à Iq (équivalent au courant d’inducteur d’une MCC) 6. Commande
- La magnétisation est liée à Id (équivalent au courant d’inducteur d’une
MCC) Conclusion
- Id# = 0 pour la machine synchrone
- Id# = constante pour la machine asynchrone

174 176
Conclusion
- Redresseur : - à diodes et thyristors
AC/DC
- à absorption sinusoïdale
- Hacheur : - transfert de la puissance direct ou indirect
- avec ou sans isolation galvanique
DC/DC - réversible ou non en tension et/ou courant
- utilisation symétrique ou non des magnétiques

- Onduleurs : - à thyristors (assistés)


FIN
DC/AC
- à transistors (autonomes)

- Gradateurs
AC/AC - Associations redresseur + onduleur
- Convertisseurs matriciels
avec des bons rendements (utilisation de transistors en commutation et
éventuellement ZVS ou ZCS)
avec des bons facteurs de puissance (principe de l’absorption sinusoïdale)
à taille réduite 177 179
possibilité d’intégrer et de diminuer le coût pour des grandes séries

Bibliographie
Perspectives
Augmentation de la fréquence (diminution de la taille des composants,
(à affiner et à diffuser en 2015-2016)
• Electronique de puissance, Structures, fonctions de base, principales applications, Guy Séguier, Philippe Delarue, Francis
commande rapide) Labrique, Collection: Sciences Sup, Dunod, 2011 - 9ème édition, EAN13 : 9782100567010 (version 2007 à la BU)
• Électronique de puissance: méthodologie et convertisseurs élémentaires, Philippe Barrade (à la BU)
• Electronique de puissance - Cours, études de cas et exercices corrigés, Luc Lasne
Augmentation de la tenue en tension (utilisation en haute tension pour les • Convertisseurs et électronique de puissance: Commande, description, mise en œuvre, Michel Pinard
réseaux) • Electronique de puissance: De la cellule de commutation aux applications industrielles, Alain Cunière, Gilles Feld, Michel
Lavabre, Casteilla, 2012, ISBN : 271353254X, 9782713532542
• [1] Bruno Allard. L’électronique de puissance – Bases, perspectives, guide de lecture,volume D3060. Techniques de
l’ingénieur, 2006.
Tenue en température (comme dans les moteurs, la thermique est • [2] Michel Lavabre. Électronique de puissance – cours et exercices résolus.Éducalivre-Casteilla, 1998.
l’élément prépondérant dans le dimensionnement d’un convertisseur) • [3] Jean-Marc Roussel. Problèmes d’électronique de puissance – 12 énoncés avec solutions détaillées. Dunod, 2003. (à la
BU)
• [4] François Ferrieux, Jean-Paul Forest. Alimentations à découpage, convertisseurs à résonnance – Principes, modélisation,
composants. Masson, 2006. (à la BU)
Augmentation du nombre de composants pilotés par convertisseur : • [5] Théodore Wildi. Électrotechnique. DeBoeck Université, 2005. (à la BU)
commande de plus en plus complexe • [6] Jean-Louis Cocquerelle. Génie Électrique – du réseau au convertisseur Apprendre par l’exemple. Technip, 1996. (à la BU)
• [7] Ouvrage collectif. Articles de la base « Composants actifs », volume D3100 àD3122. Techniques de l’Ingénieur, 2009.
• En anglais :
Vers une plus grande intégration –

Sira-Ramirez_ Silva-Ortigoza_Control Design Techniques in Power Electronics Devices_2006
Wens_Steyaert_Design_2011
– Mohan_Undeland_Robbins_0471584088power_electronics

178 180

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