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Marguerite Gautier, qui est entretenue par le duc de Mauriac, est une ancienne lingère qui

souffre de tuberculose. L’action se déroule dans l’appartement de la jeune femme, plus


exactement dans le boudoir (petite pièce aménagée entre la chambre à coucher et la salle à
manger) où l’attendent sa servante Nanine et le vicomte de Varville.

Marguerite rentre de l’opéra et demande à sa servante de préparer le souper. Les 3 personnes


changent de pièce pour se retrouver dans le salon. Le vicomte se met à jouer du piano.
Marguerite remarque que Varville lui a rapporté un bouquet de fleurs et trouve sa détermination
ridicule car il s’agit de roses et de lilas blancs. La femme fait remarquer à Varville que, si on la
surnomme la Dame aux camélias, cela n’est nullement le fruit du hasard. En effet, Marguerite
n’aime que les camélias, donc cela ne sert à rien de lui offrir d’autres fleurs.

Un couple qui semble heureux fait son apparition : les 2 protagonistes s’appellent Prudence et
Gaston. Armand Duval est à leur côté. Homme plutôt réservé, celui-ci est secrètement amoureux
de Marguerite. Prudence et Gaston présentent le jeune homme à Marguerite et ils insistent sur
le fait que celui-ci s’est fait beaucoup de soucis pour la santé de la jeune femme. Marguerite,
quant à elle, trouve que Varville ne s’inquiète pas beaucoup pour elle et elle le lui dit clairement.
C’est alors qu’Armand décide de trinquer avec tous les convives. Marguerite est touchée par
cette marque d’attention et annonce soudain qu’elle aimerait danser. Elle demande à Gaston s’il
souhaite jouer, ce qu’il accepte de bon cœur. La jeune femme se met alors à danser, mais elle doit
soudain s’arrêter car elle est frappée par une crise violente de tuberculose. Saisie, elle demande
à ses invités de la laisser car elle désire rester seule pour récupérer des forces. Seul Armand
Duval souhaite rester à ses côtés et il en profite pour lui déclarer sa flamme. Marguerite
Gautier, étonnée et encore sous le coup de son malaise, dit au jeune homme de l’aimer comme un
ami le ferait mais pas plus. Elle lui autorise à ce qu’il lui rende visite afin qu’ils puissent converser
et rire ensemble de choses et d’autres, mais elle lui avoue avec sincérité que, étant une
courtisane, elle est une personne qui a peu de valeur morale. Elle lui dit qu’il est un homme trop
jeune et trop sensible pour vivre dans cette société et qu’il devrait s’éprendre d’une autre femme
qu’elle et l’épouser. Après lui avoir fait la morale, Marguerite fait don à Armand d’un camélia qu’il
devra lui rapporter le lendemain, quand la fleur sera fanée. Ensuite, tous les invités se rejoignent
à nouveau pour faire la fête.

Armand est blessé dans son amour propre lorsqu’en sortant de chez Marguerite, il aperçoit le
comte de Giray qui pénètre chez la jeune femme. Désespéré, Armand écrit une lettre
particulièrement émouvante à Marguerite dans laquelle il se reproche d’être tombé amoureux
d’elle et de ne pas être riche. Il lui dit qu’il va quitter Paris.  Marguerite est certes abasourdie
par ces déclarations, mais elle aime trop sa vie libertine pour ne pouvoir se consacrer qu’à un seul
et unique homme. Elle préfère profiter de l’instant présent et ne souhaite pas avoir de comptes à
rendre. Cependant, Prudence intervient dans cette discorde et Armand et Marguerite décident
de se revoir.

Marguerite et Armand s’excusent mutuellement de leur comportement et celle-ci finit par


annoncer au jeune homme qu’elle a des sentiments pour lui. En effet, elle s’est mise à repenser à
l’innocence de sa jeunesse d’autrefois et s’est dit qu’un amour unique avec Armand était peut-
être possible. Cependant, elle le met en garde sur cet amour car ces sentiments nouveaux ne sont
pas sans dangers. Elle dit au jeune homme d’être honnête avec elle et de ne pas la tromper, car il
ne doit pas oublier qu’elle est une courtisane et qu’un écart de comportement de la part d’Armand
ne resterait pas sans conséquences.

Les deux amants s’installent ensuite dans une maison de Campagne située à Auteuil et vivent de
réels moments de bonheur. Mais Prudence avoue à Armand qu’elle a de gros problèmes financiers
et qu’elle est dans l’obligation de se séparer de certains de ses biens, notamment des propriétés.
Armand n’a plus d’autre choix que de retourner à Paris pour empêcher cela. Marguerite rencontre
le père d’Armand, M.Duval. Ce dernier est très dur avec elle. Elle lui dit qu’elle ne souhaite rien
devoir à Armand et qu’elle va vendre tous ses biens. En fait, le père vient demander à Marguerite
de tirer un trait définitif sur son fils. La relation entre Marguerite et Armand a fait du bruit et
apparaît comme un scandale, si bien que le mariage de la fille de M. Duval est en danger.
Marguerite est outrée par les déclarations du père d’Armand et refuse au départ de céder à sa
requête. Mais elle revient sur sa décision et accepte de rompre avec son fils. Lorsque M. Duval la
quitte, elle a commencé à rédiger une lettre à Armand pour mettre un terme à sa relation avec
lui. Armand arrive tout-à-coup. Surprise et en larmes, elle se serre contre lui et part. Armand,
interloqué, ne comprend pas le comportement de sa bien-aimée. Mais il tombe peu après sur la
lettre dans laquelle il est écrit que Marguerite en aime un autre que lui et qu’elle a succombé à la
tentation.

L’action se déroule maintenant dans un salon chic chez Olympe. Les convives s’amusent et jouent
aux cartes en buvant. Marguerite est attendue et doit se présenter en compagnie du vicomte de
Varville. Cependant, Armand Duval est également présent dans la pièce et n’a qu’une chose en
tête, se venger de Marguerite pour tout le mal qu’elle lui a fait. Armand a la chance de son côté
et gagne beaucoup d’argent en jouant aux cartes contre le vicomte. Marguerite souhaite lui
parler seul à seul. Elle aimerait lui avouer toute la vérité, mais elle se souvient de la promesse
faite au père d’Armand et dit au jeune homme qu’elle est en fait amoureuse de Varville. Dans un
accès de fureur, Armand fait venir tous les invités et jette tous ses billets en plein visage de
Marguerite, qui, choquée, crie et s’effondre. Varville accuse Armand de lâcheté.

Marguerite est alitée chez elle, dévorée par la maladie. Elle est submergée de dettes et il ne lui
reste plus longtemps à vivre. La jeune femme reçoit une lettre du père d’Armand dans laquelle il
s’excuse pour toutes les souffrances que lui et son fils lui ont infligées. Nanine annonce à
Marguerite qu’Armand va venir à son chevet. Marguerite se réjouit de le retrouver et se
réconcilie avec lui. Le jeune homme est choqué par son extrême pâleur et elle lui dit que c’est le
coup de l’émotion. Ensuite, elle lui offre un médaillon qu’elle avait fait expressément pour lui afin
qu’il garde un bon souvenir d’elle. Puis elle meurt, apaisée.

Nichette lui rend un dernier hommage en annonçant que de nombreux pardons lui seront accordés
car elle a beaucoup donné de son amour.

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