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Rouages et mécanismes de la machine Bangkok
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Bangkok
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Les rues de
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Bangkok a` l'aube
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L’ivoire du matin comme un voile en satin,
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Repose sur les toits de la ville endormie
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Que des oiseaux de jais pillent par colonie,
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Dans un tiède silence au turgide câlin.
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Les bouddhas aveuglés par leur riche destin,
Patronnent l’horizon de leur lente atrophie,
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Mémoire de master
Habiter la transition socio-écologique
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Sous la direction de Frédéric Barbe et Margaux Vigne
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Guenièvre Carré-Chartier
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remerciements
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Merci à Mathilde, Léo, Jeremy, Alex et Lucas
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pour ces six mois passés à Bangkok
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Merci à Frédéric Barbe
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pour ses conseils avisés et sa motivation
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Merci à ma mère
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entretiens.
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avant-- propos
Il y a un an, je partais pour l’Asie. Six mois avec nous est étonnante. Parfois sans mot,
de vie intense et d’études à Bangkok, six à l’aide d’un traducteur, avec les mains,
mois entre attentes et excitation. Je n’ai des signes, peu importe, nous arrivons à
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jamais une telle ville. La plupart des choses échanger. Le plus appréciable est qu’ils
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que je vais raconter ici ne sont pas possibles souhaitent réellement communiquer. Vivre
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en France, d’où mon intérêt pour la capitale dans ce quartier sans touriste me permet
de la Thaïlande. Après quelques mois, nous de prendre des habitudes thaïlandaises,
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sommes devenus familiers Bangkok et moi, une routine qui consiste à prendre le temps,
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enfin il ne faut pas se leurrer, Bangkok pour s’approvisionner, papoter dans la rue,
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nous surprend toujours. y apprécier même ce boucan permanent.
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Les rues sont sources de partage.
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Avant de partir en Thaïlande, j’avais l’idée
de m’intéresser à des communautés Quel choc lors du retour en France ! Mi-
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thaïlandaises, sans savoir laquelle, mais février, quelques degrés, je tente de mettre
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j’étais persuadée qu’il fallait creuser par là tous les vêtements possibles sur moi
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afin de découvrir réellement la culture. Je lorsque je récupère ma valise. L’ambiance
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me rends très vite compte que Bangkok, est étrange, tous ces gens autour de moi,
capitale aux millions d’habitants, est dans la gare à Paris, sont impeccablement
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Plus y a d’argent, plus on est proche de cas où je serais folle. Je rentre à Nantes.
la culture européenne. Nous ressentons Les rues, froides et dépeuplées, me
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familles paient afin de permettre à leurs à l’aise que dans ces rues thaïlandaises où
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avec des étudiants ayant un bon niveau de J’ai déjà le sujet de ce mémoire en tête
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vie. Leur niveau nous permet d’échanger, lorsque je vis à Bangkok. Les rues ont été
en anglais, une communication qui s’avère source d’expériences et un choc culturel
en revanche bien plus limitée dans les rues permanent. Au retour en France, j’ai toujours
de Bangkok. envie de creuser ce sujet, de m’informer,
mais aussi d’y retourner, via l’écriture.
Dans le quartier où nous vivons, nous J’espère ainsi décrire ces sensations, ce
n’avons croisé que quelques Européens, bien-être, ce fonctionnement, cet art de
nous sommes les seules « Fahrangs » vivre bien différents de l’idée que l’on s’en
du quartier, et leur façon de communiquer fait depuis l’Europe.
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2 remerciements
avant-propos 4
sommaire
8 introduction
Atmosphères
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Enfumée
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Saisons
Deuil
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Immobiles
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La nuit
Câbles
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DEAMBULATION
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Pratiques
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Trottoirs
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Déchets
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Chiens
Khlongs
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Fraicheur
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Public / privé
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Cigarette
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À table !
Rendez-vous
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Hamac
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APPROPRIATION
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Lieux
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d’échanges et de
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commerce
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Street food
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Respect
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Marché
Transports
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Orange et vert
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Taxi
132conclusion
entretiens 134
160bibliographie
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orsque je travaille ce
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L mémoire, je souhaite
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y proposer une lecture
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accessible et plaisante.
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Pour cela, il doit suivre le court de mon
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expérience à Bangkok, commençant
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par une «déambulation», suivi d’une
«appropriation», soit en deux parties
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: mon évolution au fil des mois et la
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compréhension que j’ai pu me faire de la
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ville.
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hors architecture.
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introduction
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les premières fois des sensations et
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atmosphères qui viennent créer le Bangkok
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que je connais. Les textes informatifs sont
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ici pour tenter de comprendre l’organisation
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et le mécanisme de cette ville. Chaque
expérience est liée à un fait plus concret
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: historique, culturel, architectural... Ces
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faits sont sources de recherches venant
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nourrir le mémoire et ma pensée. Il est
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important pour moi d’essayer de garder
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ce regard neuf le plus longtemps possible.
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Durant mon erasmus, les informations que
je collecte viennent des expériences et des
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livres et internet.
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tête...
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THAILANDE
La Thaïlande est un pays situé au cœur de
l’Asie du Sud-Est, bordé par la Birmanie,
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la Malaisie, le Cambodge et le Laos. La
Thaïlande a de multiples visages, avec au
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centre sa capitale Bangkok, au nord les
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forêts, la jungle, les tribus, les montagnes et
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au sud les îles, les plages, l’eau turquoise.
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Portrait global du pays via ses principales
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caractéristiques :
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Langue officielle : Thaï
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Monnaie : bath
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Régime : monarchie constitutionnelle
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depuis 1932, avec comme roi Bhumibol
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le bouddhisme
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BANGKOK
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Bangkok désigne à la fois une ville et une
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province. Le nom officiel (de quelques
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lignes) de la capitale de la Thaïlande est un
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éloge à la ville :
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« Ville des dieux, grande ville, résidence
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du Bouddha d’émeraude, ville imprenable
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du dieu Indra, grande capitale du monde
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ciselée de neuf pierres précieuses, ville
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heureuse, généreuse dans l’énorme Palais
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Royal pareil à la demeure céleste, règne
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du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et
construite par Vishnukarn ».
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Sont alors construites les premières
fortifications qui correspondent aujourd’hui
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au Grand Palais de Bangkok.
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Le 6 avril 1782 est considéré comme la
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date de naissance de la capitale du Siam
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(le royaume de Siam étant l’ancien nom
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de la Thaïlande), ce qui en fait une ville
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relativement récente, de seulement trois
siècles. En comparaison, Bangkok voit
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le jour quand la Révolution prend place à
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Paris. En terme de densité, Paris compte
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20 000 personnes au kilomètre carré pour
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Kasetsart University
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(école d’architecture)
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Le marché de
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Chatuchak
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(mon quartier)
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lieux enonces
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éambuler dans les rues de
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Bangkok a été ma principale
activité des premiers mois
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la deambulation
Mais je ne pourrais jamais déambuler
dans Bangkok comme y déambulent les
Thaïlandais. Les interactions avec les
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habitants sont différentes, ceux-ci pouvant
facilement voir que je suis « fahrang »
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(dérivé du mot « foreigner » qu’ils utilisent
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pour parler des étrangers) d’autant plus que
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ma curiosité et mon étonnement se lisent
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sur mon visage.
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La déambulation comme découverte de
l’urbain consiste pour moi à se laisser
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porter, à observer, à interagir avec les
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habitants. J’ai tenté de recueillir ici les
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différentes expériences, les atmosphères,
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différent.
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Atmosphères
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deambulation
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enfumee
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J’irais jusqu’à envier ces personnes confortablement assises
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dans leur voiture, avec musique et air conditionné, bien
que coincées dans les embouteillages. Dans les rues de
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Bangkok, mes sens sont aux aguets, épuisés. La pollution
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se mêle à l’odeur de friture, je transpire. Le ronronnement
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des moteurs crée un fond sonore, la langue thaïe une
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mélodie. Les rues sont bondées, toutes ces personnes
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semblent si sûres de leur direction, si déterminées. Je suis
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perdue. Je me sens petite et seule au milieu de cette énorme
machine qu’est la ville de Bangkok. Je n’ai pas encore saisi
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angkok détient le surnom de et de plus ne sont pas tous climatisés
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embouteillé, avec une moyenne de 61 millions, un nombre qui augmente d’année
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heures passées dans les embouteillages en année. Le gouvernement prévoit aussi
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par habitant en 2016. Tous les moyens de renforcer le réseau ferroviaire, avec 19
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de transports sont mêlés dans les rues de nouvelles lignes, passant de 80 à 300km
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Bangkok, les bus roulant sur les mêmes de lignes de 2013 à 2029. On peut voir les
voies que les motos et les voitures, les travaux en cours dont d’immenses poteaux
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piétons tentant désespérément de se frayer de béton qui s’accumulent au dessus
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un chemin. Une étude réalisée en 2015 des rues de Bangkok. La compagnie
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par l’OMS place la Thaïlande au deuxième Uber utilisera le trafic routier douteux et
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rang mondial des pays les plus meurtriers inefficace de Bangkok dans l’une de ces
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sur les routes. Il est normal à Bangkok de
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D RC publicités en en dénonçant l’absurdité au
voir les motos conduire dans les deux sens, cœur d’une métropole. La publicité met
doubler des deux côtés, ne pas respecter en scène des centaines d’usagers dans
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y en a. Les pires horaires sur le réseau Uber avait auparavant mené une enquête
routier restent les horaires de bureaux, sur le trafic routier en Asie, l’étude montrant
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catégories : les bus, les minis bus, les taxis, minutes à trouver une place pour se garer.
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les voitures personnelles, les motos taxis, Malgré ces embouteillages, on remarque
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les motos personnelles, et les piétons. En une très grande différence entre une
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six mois, nous avons croisé un vélo, qui capitale comme Paris et une capitale telle
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tentait d’éviter les voitures, en respirant les que Bangkok, qui est la pollution sonore.
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pots d’échappement. Il n’y a pas de voies Très peu de klaxons résonnent dans les
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conçues pour les cyclistes et les trottoirs sont rues de Bangkok. Pourtant ce ne sont
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en général très bancals, incertains, étroits, pas les occasions qui manquent, avec les
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saisons
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La saison chaude, la saison encore plus chaude, et la saison
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la plus chaude sont les trois noms donnés aux saisons par
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les thaïlandais. La sensation de chaleur est une habitude à
prendre, mais nous appellerons la première saison la saison
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des pluies. Et ça, nous n’y sommes pas habitués du tout.
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Lors de mon arrivée, j’ai eu plusieurs mois de saison des
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pluies. Parfois gênante, parfois impressionnante. Disons
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que j’appréciais cette saison lorsque j’étais dans mon
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appartement. Au 23ème étage d’où j’avais vue sur une
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partie de Bangkok, mon lit était collé à une vitre et je passais
des heures à observer les orages, les éclairs et cette pluie
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es rues de Bangkok sont ce problème. Lors de notre arrivée à l’école
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et que la ville a été construite sur des terres directeur de Greenpeace Thaïlande, dans
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marécageuses à 1,5 mètre au dessus du un entretien à l’AFP, cette ville de plus de dix
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niveau de la mer. O.Sachot évoquait il y a millions d’habitants « s’affaisse aujourd’hui
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140 ans une ville « semi-aquatique, dont la de un à deux centimètres par an et risque de
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grand rue est un fleuve » (O. Sachot, Pays subir des inondations très importantes dans
d’Extrême Orient, Paris, 1871, p. 73). Selon un futur proche ». Le géologue Thanawat
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le vice-gouverneur de Bangkok, Chakkaphan Jarupongsakul nomme Bangkok « ville obèse
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Phiewngam, l’administration métropolitaine de sur un squelette d’enfant », un phénomène qui
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Bangkok (BMA) a une capacité de drainage s’agrave avec la transformation permanente
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de 60 mm de pluie par jour, ce qui s’avère de la ville. Pour exemple la construction en
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souvent insuffisant lors de la saison des
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D RC cours d’un gratte-ciel de 314 mètres de haut,
pluies. La rapidité de drainage des eaux de le MahaNakhon, bâtiment le plus haut de la
pluie dépend aussi des canaux qui se jettent ville et du pays. Le directeur du département
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Pacifique à Marseille écrit dans un article quartiers environnants. Le directeur sait que
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du Monde de 2011 qu’il reste 1395 canaux. plus de terrains sont nécessaires « Mais le
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Les raisons principales de ces inondations prix du terrain très cher à Bangkok fait que
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sont liées au système de distribution d’eau les intérêts économiques sont prioritaires ».
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qui a pendant longtemps été le pompage Architecture by road évoque dans l’article
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d’eau dans la nappe phréatique de Bangkok. « Nos premiers jours dans la Venise de
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Vers les années 2000, environ 2 millions de l’Orient » les quartiers situés de l’autre côté du
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m3 d’eau étaient annuellement pompés et fleuve « Ici l’on trouve un urbanisme s’étant
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gouvernement a depuis pris des mesures et n’ayant pas contraint son territoire ». Une
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deuil
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Le Roi est mort. La Thaïlande est en deuil et cela impacte
l’atmosphère dans les rues de Bangkok. Aujourd’hui, je porte
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aussi du noir. Tout Bangkok se mobilise afin de commémorer
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la fin d’une année de deuil. Dans le centre historique, un
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nouveau temple a été construit pour cet évènement, et tous
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se dirigent vers lui. Les rues sont bondées, les transports
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en commun sont gratuits pour l’occasion et remplis de
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personnes vêtues de couleurs sombres. Les gens semblent
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tristes. Ils ne parlent pas, ne sourient pas, ne communiquent
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e roi Bhumibol Adulyadej, mort sur Youtube ou dans les grands magasins
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considéré par bien des habitants comme ne dort jamais, en une ville silencieuse,
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un demi-dieu, de par ses actions, son long calme, et triste. Les patrons des lieux
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règne et sa façon d’être avec le peuple. Il est de divertissement sont aussi appelés à
de coutume d’attendre plusieurs mois entre
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prendre en considération l’événement dans
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la mort et la crémation d’une personne de la leurs horaires d’ouverture. Les transports
famille royale, et pour le roi, le deuil dure un en commun sont gratuits, et leur fréquence
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an. Une année, jour pour jour, où les rues augmente afin de permettre à tous de se
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de Bangkok s’assombrissent de vêtements rendre sur le site funéraire. Le jour le plus
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noirs. Aucune obligation, seulement un important, est celui de la crémation, avec
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choix, une volonté de porter le deuil. le corps du roi transporté depuis le palais
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Cependant, un an après, le deuil a un réel
R H royal où le corps a été conservé durant un
impact sur l’atmosphère des rues. La fin du
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an, entouré d’un cérémonial bouddhiste.
deuil a lieu du 25 au 29 octobre 2017, et la Le corps du défunt sera mené au bûcher
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crémation du roi le 26 octobre. Les rues de après une longue procession puis les
Bangkok se remplissent aux alentours du cendres placées dans un nouveau palais
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Palais Royal, avec des thaïlandais venus spécialement conçu pour cela, une réplique
de toute part afin de dire adieu à l’ancien ayant été réalisée 85 fois et répartie dans
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roi. Le jour du 26 octobre deviendra férié, tout le pays, permettant à chacun de faire
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les banques sont fermées, les centres ses adieux. Ces cérémonies permettent
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commerciaux ferment tôt dans l’après au roi de retourner sur le mont Sumeru,
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midi, la ville semble morte. Les thaïlandais le domaine des dieux selon la mythologie
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gardes et les personnes faisant partie de thaïlandais s’inspire. Après des décennies
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crime de lèse-majesté, comme Ekachai sont prêts à tout afin de lui rendre
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Hongkanwan, un citoyen qui recevra une hommage. Certains arrivent même sur le
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visite de onze gardes après avoir annoncé site funéraire des jours avant la crémation
Photographie de Roberto Schmidt - droits réservés
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qu’il porterait du rouge lors de la cérémonie, afin d’avoir vue sur la cérémonie et de dire
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car c’était son droit. Ekachai disparaîtra adieu proprement au roi défunt. Des tapis
après cette visite. La garde sera aussi très s’entassent alors aux alentours du palais
présente autour du site de crémation afin et ils dorment, mangent et attendent, vêtus
de maintenir l’ordre lors de cet événement de noir, sous la pluie et le soleil. Au jour
qui réunit des milliers de personnes. Les de la crémation, des milliers de thaïlandais
écrans de télévision dans les rues et dans seront présents aux alentours du palais.
le métro sont en noir et blanc, les publicités
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immobiles
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Je suis en retard. J’entends le métro s’approcher, je cours
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dans les escaliers, et saute dans le premier wagon. Je
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ne peux qu’attendre maintenant. Je m’assois entre deux
étudiantes en uniforme. Presque 18h. Les publicités
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s’enchaînent sur les écrans du métro, créant un fond sonore
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et visuel. Je préfère regarder par la fenêtre, et avoir une vue
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de haut sur Bangkok. Je me tourne, m’évade en pensée.
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Le fond sonore s’arrête pour laisser place à une musique
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que j’ai déjà entendue en Thaïlande. Je me retourne pour
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regarder l’écran et vois tout le monde se lever. C’est l’hymne
thaïlandais.
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immobiles (suite)
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marche.
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’hymne national de la Thaïlande, respect envers la nation. Aujourd’hui encore
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est joué tous les jours à 8h et 18h, dans les principalement dans le centre historique,
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lieux publics, et dans certaines rues. « Phleng près des édifices religieux, la musique est
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Sansoen Phra Barami » a été l’hymne national diffusée dans les rues, comme venue de nulle
N
jusqu’en 1932 : part, et le monde s’arrête. Dans les cinémas,
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chaque film est précédée de l’hymne national
Moi, serviteur de Sa Majesté, diffusé et accompagné d’une vidéo montrant
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Je mets mon coeur et ma tête à ses pieds, les différentes actions du roi au cours de sa
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Lui payant respect et lui donnant bénédiction, vie. Tout le monde se lève, chante ou reste
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Protecteur du pays, silencieux, et se rassoit à la fin de l’hymne,
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Grand de la dynastie Chakri, avant que la séance cinématographique ne
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Le guide du peuple Siamois,
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D RC commence. L’hymne est aussi diffusé dans les
Le plus haut par le rang, transports en commun, les gens dans le métro
Qui m’a protégé et guidé. se lèvent alors. On peut entendre l’hymne
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Tous les gens sont heureux et vivent dans la entre deux métros, les stations la diffusant
paix. par haut-parleurs, les gens s’arrêtent alors,
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Nous prions, quels que soient vos vœux, les bras contre le corps, puis reprennent leur
Que le destin vous apporte, marche une fois l’hymne terminé. La télévision
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de 1932, qui mit fin à la monarchie absolue, et La terre de la Thaïlande appartient aux Thaïs.
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diffusé pour le première fois en juillet 1932. Les Longtemps a été notre indépendance,
I
devint la Thaïlande, un concours fut organisé Parce que les Thaïlandais ont été unis pour
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décembre 1939, avec une mélodie composée Dans la guerre, nous ne sommes pas des
Vidéo de Julie Bailleul- droits réservés
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la nuit
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Lorsque la nuit tombe à Bangkok, les ambiances diffèrent
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d’une rue à l’autre. Nous sommes vendredi soir, l’un des
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derniers week-ends que nous passons tous à Bangkok.
Après un apéro bien mérité, nous décidons d’aller à Khao
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San Road, la rue la plus réputée de Bangkok, en termes
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de soirées et de tourisme. J’y suis déjà passée en journée
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sans même la reconnaître. Elle est alors sinistre, les
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déchets traînent au sol, tout est fermé, l’odeur nauséabonde
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de fin de soirée trop arrosée est ancrée dans le béton et
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peu de gens y passent. Mais la nuit, cette rue piétonne se
transforme, avec ses bars en enfilade, ses néons de toutes
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hao San Road est la rue la fonctionnement de la rue. Dans cette série de
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qu’une petite rue calme au cœur du quartier et propre, les déchets ayant été enlevés
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historique. Khao San signifie « riz blanchi » auparavant. Les divers établissements
AN
et avait pour principale activité un des plus ouvrent, et les touristes de l’après midi
N
grands marchés de riz de la ville. La première sont en général des familles ou bien des
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maison d’hôtes, Bony Guesthouse, ouvrira en fêtards ambitieux. Au fur et à mesure, les
1982, et les autres suivront. Les prix de ces familles de touristes sont remplacées par
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guesthouses défiant toute concurrence, les des groupes d’amis ou des voyageurs solo,
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guides de voyage répandront l’information, et ainsi que des thaïlandais venus faire la
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la rue deviendra une escale incontournable fête. Les magasins de souvenirs sont très
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pour les voyageurs. Longue d’environ présents aux alentours de 18H, puis les bars
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500m, piétonne, Khao San Road regorge de
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D RC ouvrent, et plus tard dans la soirée on voit
découvertes et de variétés de consommation. les salons de massage qui ouvrent et se
Pourtant située dans le centre historique remplissent. L’ouverture et la rotation des
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de Bangkok, non loin du Grand palais et différents espaces est pensée en fonction
de divers établissements religieux, la rue des besoins et désirs des touristes, en
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est devenue le centre de l’excès. Khan fonction de l’heure et de l’état dans lequel ils
San Road enchaîne les pubs, boites de se trouvent. L’atmosphère phonique est elle
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trouve tout type d’insectes à déguster, des puis les basses des différents établissements
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rabatteurs pour aller voir un ping-pong show, retentissent au fur et à mesure. Vers minuit,
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des faux chapeaux de tribus thaïlandaises, les bars se disputent la meilleure sono, en
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d’éléphants. La rue de Khao San Road l’espace de trois mètres on peut distinguer
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répond sans aucun doute aux clichés trois musiques et ambiances différentes. À
N
thaïlandais, et reste le rendez vous des la fermeture des boîtes de nuit, les taxis et
LE
journée est impressionnante, et le travail pas combien un taxi doit normalement coûter,
photographique de Brenda Le Bigot, docteur ou trop ivre pour demander au chauffeur
en géographie, dans sa thèse « Penser de mettre le compteur. La rue se vide, les
les rapports aux lieux dans les mobilités établissements ferment, pour ne laisser
privilégiées. Étude croisée des backpackers place qu’aux déchets, bouteilles, plastiques
en Thaïlande et des hivernants au Maroc » qui couvrent rue et trottoirs.
met en valeur cette transformation et le
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la nuit (suite)
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Khan San Road a pour habitude de vivre jusque très tard,
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les boîtes de nuit accueillant les personnes sortant des
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bars. Mais ce soir, le personnel du bar vient nous dire qu’ils
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vont bientôt fermer. On regarde l’heure, même pas minuit.
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Nos amis nous traduisent qu’apparemment les autorités ne
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souhaitent pas que les bars soient ouverts après minuit.
Étonnant. Nous ne comprenons pas bien pourquoi et nous
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souhaitons désespérément faire la fête ! Nous essayons
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alors différents bars, qui nous disent la même chose, puis
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les boîtes de nuit. Nous arrêtons d’insister lorsque l’un des
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peur que nous pouvions voir dans les yeux des personnes
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RAP CONTRE LA DICTATURE Un pays si puissant qui mange les
ma traduction d’après le sous titrage anglais panthères comme du sashimi
Pas de comptabilité, pas de coupable
Le pays où le meurtre est facile avec de
Le pays a reçu un coup de fusil dans la l’argent
panthère noire. La loi peut déployer plus d’armes que Luffy
Le pays prêche la morale, mais son taux Continue à en dire du bien, dire du bien
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de criminalité est plus élevé que la Tour C’est ça mon pays
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Eiffel C’est ça mon pays
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La loi ne peut pas se battre contre Dharma
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ou la Bible Le pays qui braque une arme sur votre
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Les bonnes personnes ne sont jamais gorge
salué comme idole Il prétend avoir la liberté mais ne donne
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pas le droit de choisir
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Le pays dans lequel les juges vivent dans
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un complexe construit à l’intérieur d’un Tu ne peux pas dire de la merde même si
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parc national c’est dans ta tête
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et dans lequel le centre-ville devient un Peu importe ce que tu fais, le dirigeant te
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champ de tir! R H verra
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Le pays où les dirigeants mangent les Le pays où les trous du cul possèdent la
taxes tel un bon repas souveraineté
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contrepoids
Le pays dont la montre du ministère C’est ça mon pays
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appartient à un fantôme
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La charte est écrite et effacée par la botte La police utilise la loi pour menacer les
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de l’armée gens
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nid de fourmi
C’est ça mon pays particulièrement les dirigeants
C’est ça mon pays Le pays qui te demande de rester
silencieux ou de rester en prison
Le pays où les personnes en uniformes ne Le pays où la corruption est toujours sûre
font jamais ce qu’ils disent pour les riches
Les pauvres doivent mourir parce qu’ils C’est ça mon pays
n’ont pas d’assurance santé à 30 baths C’est ça mon pays
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Le pays dont la politique est divisée en C’est ça mon pays
deux
Le pays où les citoyens sont divisés en Le bon et putain d’éternel pays
deux Le gouvernement glorieux abuse des
Le pays où les gens se font tués des deux gens, est haï internationalement
cotés Le pays est sanctionné, les gens souffrent
Le pays où les deux côtés craignent partout
S
l’armée Le pays où les coups diaboliques sont
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Quatre années déjà, putain, toujours pas déguisés, et les gens supprimés
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d’élection Ce pays qui déclenche des manifestants
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Pays libre ? Faux ! Ne me dis pas que je de nuit
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peux choisir Le pays sans foi ni loi et cette ville foutue
Même le premier ministre est choisi par Continuez de faire des bébés et de
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l’armée manger les taxes
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C’est ça mon pays C’est ça mon pays
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C’est ça mon pays C’est ça mon pays
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Le pays dont le budget national est illimité
R H Le pays qui peut utiliser la loi en excuse
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L’étrange pays à la monnaie cachée dans comme par magie
les maisons des bureaucrates Les gens portent l’espoir comme t-shirt et
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Quatre années sous les bottes, personne Les gens ne sont bons qu’à passer des
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Le pays fastidieux, cela va sans dire Le pays qui fait de fausses promesses
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Le pays qui a tout sauf un sens commun Vous verrez si vous êtes bons à compter
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d’égoïsme
Ivre sans cervelle, qui ne peut répondre
merde
Ignore la justice, laisse les bêtes être Polariser le peuple est l’arme ultime des
arrogantes autorités. Quand cela arrive, le pouvoir
Dirige tout par les ténèbres et la peur des gens s’en ira. En mémoire aux
C’est ça mon pays victimes des crimes d’État
47
e coup d’État de 2014 fin de soirée lorsque l’alcool délie les langues
L en Thaïlande renverse le
gouvernement précédemment
élu, après six mois de
manifestations de la part des thaïlandais,
fatigués de la corruption et à la demande
et libére les pensées ! Lorsqu’un étudiant en
parlait, les autres riaient et imitaient un laser
de mitraillette dirigé entre les deux yeux de
l’étudiant. « Peu importe ce que tu fais, le
dirigeant te verra ». La présence de l’armée
des réformes. Cela fait donc quatre ans que dans les rues de Bangkok ne nous intimide
S
la junte militaire s’est emparée du pouvoir pas lorsque nous arrivons en Thaïlande,
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afin de rétablir l’ordre, promettant de bannir étant habitués à la présence des forces de
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la corruption, de réformer les institutions police dans les lieux publics en France. Mais
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et d’offrir de nouvelles élections. La junte ce ressenti changera au cours du temps,
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militaire démantèlera un vaste réseau de lorsque nous comprendrons l’ampleur
corruption mais lorsqu’une affaire impliquera du pouvoir de l’armée. Les discussions
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un membre militaire, l’affaire sera étouffée. sont cependant intéressantes, et nous
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La corruption continuera donc pendant ces comprenons que beaucoup de personnes
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quatre ans, avec pour différence que cette de la nouvelle génération ont la volonté de
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fois les thaïlandais ne peuvent plus répliquer. se battre pour un meilleur gouvernement,
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Le régime militaire a publié des décrets
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D RC mais que sous le contrôle de la junte militaire,
interdisant les rassemblements politiques toute action se fait au péril de sa vie. C’est
et toutes activités des partis politiques. Une pourquoi le clip de rap a eu un énorme
AU D'A
simple phrase sur les réseaux sociaux peut succès, prononçant à voix haute ce que
valoir une arrestation. La peur règne depuis beaucoup de gens pensent « Le pays où les
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quatre ans à Bangkok et beaucoup de gens coups diaboliques sont déguisés, et les gens
souhaitant protester contre la junte militaire supprimés » et ils ont eu assez de succès
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2018 sur les réseaux sociaux, et deviendra gouvernement, remplacé par une dictature
M S
viral avec au jour d’aujourd’hui plus de 35 militaire qui ne leur apporte rien de plus, et
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millions de vue. Les dix rapeurs, dont certains leur supprime la liberté d’expression : «Un
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se masquent le visage dans la vidéo, abordent pays divisé en deux, des morts dans les deux
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les problèmes sociaux et politiques du pays camps, des deux côtés on craint l’armée».
I
: violence, politique de division, corruption, Ce clip a une importance cruciale car c’est
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injustices et inégalités. Les paroles font parfois la première fois qu’un collectif d’artistes
N
par la junte militaire. Lors de mon échange l’armée et à l’élite. La situation est délicate
Vidéo de Rap against dictatorship - droits réservés
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à Bangkok, il était très difficile d’aborder le pour l’armée, qui tient à être élue lors des
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sujet de la politique avec les étudiants. Nous prochaines élections afin de garder le pouvoir,
avons compris au fil des mois que ça n’était et laissera donc la vidéo sur internet, mais
pas l’envie qui manquait, mais qu’ils ne se les commentaires seront indisponibles. Le
sentaient pas autorisé à en parler, ils étaient porte parole du gouvernement Buddhipongse
apeurés. Les rares fois où nous avons pu Punnakanta déclara « nous sommes très
avoir des discussions étaient lorsque nous triste et déçus et nous voulons savoir qui se
étions en petit groupe, en privé et souvent en cache derrière cette vidéo ».
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cables
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Il pleut, les rues sont grises. La couleur béton des bâtiments
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se mêle à celle du goudron et au noir des câbles électriques
disposés en anarchie au dessus de ma tête. Seule la
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couleur de la végétation ressort, et les vestes fluos des moto
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taxis et travailleurs. Protégée tant bien que mal sous un petit
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parapluie, je tente d’avancer dans les rues de mon quartier
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pour trouver un restaurant où déjeuner à l’abri. Je m’assieds
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dans cet espace entrouvert sur la rue et commande un
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«pad thaï». Les rues sont plus vides que d’habitude. Seuls
des thaïlandais en uniforme poursuivant la même quête se
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au bec.
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es poteaux électriques Gates montre des câbles pour télévision
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d’affaires ou encore dans des quartiers coupures. Début 2017, le gouvernement
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pauvres. Au cours de cet erasmus, nous thaïlandais met en place un projet de
AN
avons remarqué que la possession de 3,5 milliards d’euros afin d’enterrer
N
télévision et de portables n’a pas de les câbles des grandes villes du pays.
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lien avec le niveau de vie. Les familles Prasonk Kumpradit, un responsable de la
thaïlandaises peuvent habiter dans des compagnie d’électricité publique espère
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maisons sans réelle séparation avec la que le projet se répande : « C’est une
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rue, avec peu de meubles mais beaucoup rue commerçante, il y a des hôtels et
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de récupération, dormir à quatre dans des étrangers qui vivent par ici. Quand
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la même pièce, mais toujours avec un ils verront comme la rue est belle, ils se
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écran de télé allumé. Cela explique la
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D RC passeront le mot ». En Janvier 2018,
quantité affolante de câbles électriques 1184 poteaux électriques ont disparu des
présents au dessus des trottoirs des rues trois plus grandes rues de Bangkok et le
AU D'A
niveau anarchique pour la télévision, les années, soit un total de 127 kilomètres
portables et internet, et au-dessus les de réseau. Le réseau de Bangkok et sa
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câbles pour le courant électrique, mieux région est de 3000 kilomètres, mais les
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vaudra les foudres des habitants de sur le centre de Bangkok. Prasonk ajoute
M S
Bangkok sur Bill Gates, qui, en 2016, « Le principal avantage de ce système est
C LE
critique les câbles électriques de Bangkok la sécurité. Une fois que les câbles seront
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sur les réseaux sociaux en postant une souterrains, le problème des perturbations
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pas les gens qui en ont le plus besoin. craignent que la ville ne se transforme
EC
Je suis allé dans plusieurs villes où l’on en Singapour et perde de son charme.
peut voir des câbles s’enchevêtrer comme D’autres en revanche sont ravis de voir
sur la photo et où les gens se connectent la ville plus propre. Ce qui est certain,
illégalement sur le réseau électrique pour c’est que l’ambiance et l’atmosphère des
puiser ce dont ils ont besoin, ce qui n’est rues changera une fois les poteaux et les
pas sans risque ». Les thaïlandais sont câbles électriques sous terre.
furieux, d’autant plus que la photo de Bill
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Pratiques
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deambulation
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trottoirs
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Les trottoirs de Bangkok sont difficilement descriptibles
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car chaque trottoir emprunté est différent du trottoir d’en
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face, ou de la rue d’à côté. Je marche sur les trottoirs de
la rue Rama IV, une rue à deux grandes voies, où le trafic
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des voitures est incessant. Les pierres y ont des formes,
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couleurs et hauteurs différentes. Les passages piétons ne
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se trouvent pas sur la route, je cherche comment traverser,
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et aperçois une centaine de mètre plus loin des escaliers
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et un passage en hauteur. Chaque passage piéton est en
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hauteur, disposant de deux ou quatre escaliers et d’une
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passerelle en béton. Je regarde autour de moi et repense à
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mes différents déplacements dans Bangkok. Je réalise alors
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que je n’y ai jamais vu de poussette ou de fauteuil roulant
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yx, étudiante en architecture, des lieux de partage lorsque les vendeurs
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ça ne donne pas aux gens l’envie ou la de la ville : « À Bangkok je me suis assis
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possibilité de passer entre et on n’a pas près de la route deux ou trois fois, mais
AN
d’espace partagé, pas même de banc. c’était toujours trop bruyant pour rester
N
Donc je pense que les gens ne se sentent dehors. Aussi parce qu’il y a beaucoup de
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pas à l’aise à l’idée de passer beaucoup circulation, beaucoup de poussière dans
de temps sur les trottoirs ». Lorsque je l’air. En Allemagne c’est assez commun
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posais des questions sur les trottoirs en de s’asseoir en bord de route avec une
R
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début d’année à Nyx, elle me répondait bière quand il n’y a pas beaucoup de
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: « Tu verras, dans un mois tu prendras circulation. » De plus, avec des passages
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aussi des motos taxis pour faire 500 piétons en hauteur, au-dessus de la route,
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mètres ». J’ai effectivement compris au
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D RC on impose aux piétons un changement
bout de quelques mois que les trottoirs constant d’atmosphère et une circulation
n’étaient pas pensés pour la marche. On y moins fluide. Les passerelles piétonnes
AU D'A
trouve parfois des obstacles improbables sont bien moins fréquentes que les
(cf photo), qui les bloquent. Une grille à passages piétons en Europe, nécessitant
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gauche, de l’eau à droite, on doit alors plus de travail, de place, et d’argent. Dans
passer par dessus ou ramper sous « La ville », Simmel, philosophe allemand,
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n’est pas possible, les voitures roulant à l’homme en ville, et des villes qui rendent
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toute vitesse. Les trottoirs de Bangkok l’homme blasé. On remarque dans les rues
M S
sont difficilement descriptibles, tant ils sont sans vendeurs, bien moins d’échanges
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disparates : plus ou moins haut, souvent et de sourire que dans tout autre endroit
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non plans, plus ou moins larges, parfois de la ville. L’atmosphère des trottoirs
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vides, parfois prisés par les vendeurs de n’est pas pour moi représentative de
I
rue, parfois en bon état avec un même l’atmosphère de Bangkok. Selon Simmel,
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mais le plus souvent on y voit trois sortes élevée entraine des pensées négatives
LE
de pierres posées en anarchie. J’ai vu peu que l’homme garde en lui. Les mêmes
O
fauteuil ou une poussette. Les trottoirs pas à passer à autre chose. On trouve
rendent les rues de Bangkok impraticables à Bangkok des stimulations constantes,
aux piétons. La notion de partage, oppressantes, qui empêchent tout temps
pourtant importante en Thaïlande, se de spiritualité.
retrouve plus dans les rues Européennes
que dans les rues de Bangkok. Les
trottoirs sont à éviter. Certains deviennent
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dechets
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Je sors d’un 7-Eleven, supérette thaïlandaise : trois articles,
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trois sacs en plastique. Je bois mon chocolat froid dans son
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gobelet en plastique avec une paille, une partie en carton
pour ne pas avoir froid aux mains, le tout dans un sac
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plastique de la taille du gobelet. Je commence à grignoter
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mon croque monsieur préchauffé dans le magasin. Il se
D CT
présente à l’achat dans un carton puis dans un emballage
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en plastique. Lorsqu’ils le réchauffent, il jettent le carton et le
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plastique, et une fois chauffé, le place dans un autre carton
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puis dans un autre sac en plastique. Dans le troisième sac,
une petite bouteille d’Ice Tea, avec une paille en plastique
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elon Nyx, « C’est à un magasin, demande un sac plastique
S cause de l’organisation
du gouvernement, parce
que comme tu le sais la
politique en Thaïlande est mauvaise,
les changements coûtent cher, et ça a
que le vendeur ne donnera pas à moins
de l’acheter. De plus, les habitants ont
pour habitude d’acheter tous leurs repas
en barquette ou en sac plastique aux
vendeurs de rue et les supermarchés ne
un impact sur tout. Pour la gestion des donnent pas un meilleur exemple. Un
S
déchets, ça fait un moment que c’est Thaïlandais utilise en moyenne huit sacs
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comme ça, les gens jettent les déchets jetables par jour tandis que les Français
AN
dans la rue, et mettent les poubelles près en utilisent en moyenne 80 par an. Le
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ou au pied des lampadaires et poteaux. » plastique ne se limite pas aux sacs,
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Le problème vient du fait que les lois ne mais s’associe aux actions quotidiennes
sont pas assez contraignantes en terme des habitants de Bangkok, recevant une
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de recyclage, mais aussi du manque de cuillère en plastique lorsqu’on achète un
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communication sur le problème. Srisuwan yaourt et une paille avec toute boisson. À
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Janya, de l'association environnementale l’entrée des centres commerciaux, nous
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"Stop global warning", explique qu’« en devons mettre notre parapluie mouillé
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Thaïlande, les entreprises ont fait
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D RC dans un sac en plastique jetable. En
davantage dans ce domaine que 2016, Bangkok produisait 11.500 tonnes
l’État. » Wijarn Simachaya, directeur du d’ordures par jour, dont plus d’une tonne
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estime que les Thaïlandais n'ont pas peine 16% est recyclé. Selon Mathilde,
encore pris conscience du problème. étudiante qui a passé six mois à Bangkok,
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"Nous sommes l'un des plus mauvais « les déchets il y en a souvent, ça dépend
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élèves dans le monde en terme de déchets des jours, des heures, des quartiers. Sous
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rejetés en mer », des donnée confirmées les déchets parfois il y a des rats, c'est
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Thaïlande se situe au 4e rang des pays pour manger mais pour autant ça n’est
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qui rejettent de plus de déchets plastiques pas non plus un obstacle à se déplacer
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dans les océans. Bangkok de nos jours ne dans l'espace public ». Les déchets
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reflète pas l’image des villages thaïlandais dans les rues de Bangkok ont donc un
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autrefois, avec les repas emballés dans impact : odeur, atmosphère, saleté mais
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est résolue du fait des supermarchés circulation. Cela impacte aussi le système
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beton
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La démesure de Bangkok se concrétise en structures de
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béton que l’on peut voir à chaque coin de rue. Les passages
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piétons surplombant les rues m’ont d’abord choquée, mais
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c’était avant de voir qu’il était possible d’avoir des structures
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comparables à des carrefours d’autoroutes, en plein cœur
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d’une capitale. Siam est un quartier brillant, neuf, où les
centres commerciaux et hôtels de luxe s’enchaînent. Mais
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es deux cartes représentent coins comme Sukkumvit, ou même Rama
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et sa périphérie qui s’urbanisent. Les voies Mathilde. On prendra conscience plus tard
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sont représentées en rouge, le bâti en rouge que la circulation n’est pas le seul point
AN
et noir : les constructions en bois en noir et rendant ces rues moins agréables, mais
N
les constructions en maçonnerie en rouge. que les constructions en béton y sont pour
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On remarque que les constructions en bois beaucoup. Dans le quartier de Sukhumvit,
sont très présentes, en général espacées quartier très vivant des expatriés, nous
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des autres constructions afin de laisser nous arrêtions à l’arrêt de BTS Thong
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place à des zones vertes individuelles. Les Lo, pour nous rendre chez des amis. La
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canaux y ont une place plus importante rue Sukhumit où s’arrête le BTS, est une
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que les routes. Lorsque l’on compare cette double voie, d’une largeur comparable à la
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carte à l’actuelle, on remarque que les
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D RC rue perpendiculaire Thong Lo. La grande
canaux ont disparu aujourd’hui sous des différence dans ces deux rues était le
couches de béton pour laisser place à des passage du BTS, impliquant les structures
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routes que les constructions en bois et les de béton venant cacher le soleil, rendant
jardins privatisés ont été remplacés par la rue sinistre et sale. La rue Thong Lo,
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des bâtiments en béton, et que le béton se au contraire, semblait plus vivante car
répand dans les périphéries de Bangkok notre regard pouvait se lever au dessus
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qui empiètent sur les anciennes terres des immeubles, et nous n’avions pas la
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été remplacée par une jungle de béton. Le à Bangkok, et fait partie de l’image qu’ont
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paradoxe est que ces structures en béton les voyageurs de cette ville, mais aussi de
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sont bâties pour améliorer la qualité de vie ses habitants, entourés chaque jour de ces
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des habitants, libérer les routes, favoriser les structures aux dimensions inhumaines.
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réduire la pollution. Ces structures veulent 1998, « Le mal au cœur du béton » qui
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faire évoluer Bangkok mais viennent traduit les peurs de citadins générées par
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apprécions les petites rues pour se balader, incontrôlable. Une des nouvelles « Le
manger, s’arrêter dans un café. L’ambiance condominium de l’Arc-en-ciel » met en
dans les grandes rues est complètement évidence le paradoxe entre un immeuble
différente : « Je pense aussi qu'on habitait dont la commercialisation vend un bâtiment
dans un quartier où on avait la chance de féerique, aux couleurs chatoyantes et
ne pas prendre la « street food » sur des un condominium bétonné qui affecte les
grosses avenues. Si on avait été dans des personnes vivant dedans et aux alentours.
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chiens
Vendredi après midi, les cours sont terminés. Nous sommes
six étrangers à étudier l’architecture à Kasetsart, et ce soir
nous prenons l’apéro chez deux d’entre eux, qui habitent
S
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près de l’école. Il n’est pas tard, mais la nuit commence à
AN
tomber sur la ville. On se dirige vers un 7-Eleven pour faire
les provisions de la soirée, puis on interpelle deux taxis
N
pour se rendre à leur appartement. Ne sachant prononcer
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correctement le nom de leur rue, ils font depuis des mois
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comme ce que la majorité des étrangers font : trouver un
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point connu proche du lieu, apprendre à en prononcer
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correctement le nom, et donner ce nom là au chauffeur de
taxi. Nous arrivons, les deux taxis se garent en file indienne,
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nous payons, descendons, et nous voilà à cinq minutes à
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pied de leur appartement. Un des garçons nous prévient
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: il fait nuit, on risque de croiser des chiens. Jusque là, je
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es chiens de rue de Bangkok, vaccination à Bangkok permet de limiter
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partent, ou ramasser le premier morceau accueillant. Cependant, Martin Turner, un
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de poulet qui tombe. On peut aussi les des porte-paroles de la fondation, explique
AN
trouver dans les rues de restaurants, qui qu’il faudrait plus de sept ans pour stériliser
N
leur donneront un peu de nourriture à la la totalité des animaux errants. Bangkok est
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fermeture. Et enfin on les trouve dans des une ville où je me suis sentie en sécurité
rues quelconques, en meute. En tant que avec les autres humains, ce qui n’est pas
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voyageur, touriste, ou expatrié à Bangkok, le cas dans la plupart des villes où j’ai vécu
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les chiens peuvent facilement nous effrayer, en France. En revanche, j’y ai eu peur
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n’ayant en général pas eu affaire à la rage, des chiens, lorsque je me baladais, bien
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ne sachant reconnaître un chien en rage, que mon quartier ne fut pas le plus peuplé
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et ne sachant quelle réaction adopter. En
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D RC d’animaux errants. Après avoir parlé aux
2016, le Bangkok Post compte plus de 300 erasmus vivant près de l’école, je compris
000 soi dogs dans les rues de Bangkok, que les soi dogs pouvaient être un réel
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dont très peu sont vaccinés. En 2005, afin problème dans l’espace urbain, incitant les
d’améliorer la situation, l’Administration humains à adapter leur comportement aux
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par puce électronique, afin de diminuer enlever la sérénité d’une balade et rendre
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dans les rues et de pouvoir retrouver les inaccessibles. Cependant cela reste une
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place de nos jours, le problème est que là aussi un paradoxe dans la culture
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la puce électronique est payante et une Thaïlandaise, car s’abstenir de nuire à la vie
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amende encore plus coûteuse est donnée d’autres être vivants fait partie des premiers
I
n’enregistre pas son chien. Cette loi a dans les premières années d’école. Les
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donc eu pour effet que des propriétaires Thaïlandais apprennent très tôt à être
LE
et le nombre de chiens dans les rues de deviennent par la suite un problème dans
Bangkok augmente. Pour y remédier, la l’espace urbain.
BMA décide en 2010 d’organiser deux dates
par an, périodes au cours desquelles les
propriétaires ont la possibilité de vacciner
leurs animaux domestiques gratuitement.
Cette campagne de stérilisation et de
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khlongs
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La fin de la saison des pluies approche, le soleil brille à
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Bangkok. La journée parfaite pour se balader. En revanche,
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pas envie de me balader en bus, au milieu de la pollution et
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des embouteillages, à transpirer sur des sièges en cuir. Pas
envie non plus de marcher plus d’une heure sous le soleil.
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Pas plus envie de me déplacer en métro où la climatisation
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vous fait froid dans le dos. Il me reste le bateau, qui convient
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parfaitement à une journée ensoleillée. Les étudiants m’ont
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prévenue : ne te fais pas avoir parce que tu ressembles à
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une touriste. Je m’approche des quais et deux thaïlandais
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se précipitent pour me vendre des tickets de tour touristique
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de Bangkok à la journée, en bateau à travers les khlongs. Il
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angkok a de nombreux sortant. Ce moyen de transport est aussi
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traverse la ville de Bangkok, et constitue moyen de transport compte plus de 100
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le début d’un réseau de canaux qui se 000 passagers par jour. Le transport par
AN
disperse dans la ville. Ces canaux, appelés bateau permet de voir un autre Bangkok,
N
Khlongs (parfois Klong), étaient autrefois plus en lien avec l’ancien Bangkok. Des
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bien plus nombreux, les routes bétonnées maisons individuelles, appartements avec
en ayant recouvert une majorité à la fin le linge au balcon et des petits commerces,
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du 19e siècle, Bangkok souhaitant suivre longent les canaux, et parfois même un
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le modèle Européen en se modernisant accès direct à l’eau, permettant d’y laver
D CT
pour accueillir la population grandissante la vaisselle ou d’accéder aux barques
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avec un système de transport basé sur les privées pour le transport de marchandises.
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routes. Bangkok était quadrillée de khlongs
R H
D RC Le problème des canaux et du fleuve de
qui servaient au transport, commerce et Bangkok est l’état insalubre de l’eau, qui ne
égouts. Les marchés flottants avaient donne pas envie aux habitants de profiter
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pour habitude de couvrir ces canaux, de ces canaux pour des loisirs. Ils sont
mais aujourd’hui les quelques marchés aujourd’hui utilisés uniquement de façon
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des khlongs restant se trouvent dans le Thonburi, considère que « tout est à
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de transport public, permettant aux public qui, selon Mathilde, pourrait être
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habitants d’éviter les embouteillages sur comblé par l’aménagement de ces berges
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les routes. Les bateaux ont des pontons « Quand on voit tous les canaux qu’il y
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d’arrêts, et les utilisateurs disposent de avait à Bangkok, c’est vrai que venant de
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bouge toujours à cause des vagues créés pourrait être super agréable. Après je ne
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par les autres bateaux et cela demande sais pas, peut-être qu’il y ferait 1000 fois
EC
une certaine agilité pour s’accrocher aux trop chaud, mais on aurait envie de voir des
cordes reliées à la bâche qui recouvre le espaces extérieurs comme ça et de pouvoir
bateau, afin de ne pas tomber. Bien que s’installer dehors parce que c’est quelque
plus rapide qu’en voiture, certains habitants chose qui manque à Bangkok ».
ne se risquent pas à prendre ces bateaux,
de peur d’être éclaboussés par les vagues
ou de manquer la marche en entrant ou
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fraicheur
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J’apprends de jour en jour les habitudes des habitants de
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Bangkok. L’une d’elle consiste à éviter la chaleur dans les
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gestes du quotidien, telles que d’aller d’un point A à un point
N
B. Je suis dans le quartier de Siam. La chaleur, la pollution
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environnante et les rues bondées rendent l’atmosphère
étouffante. Je ressens ce besoin d’air frais dont nous parlent
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les étudiants thaïlandais. Aujourd’hui, je suis le mouvement
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et ne prendrai pas les trottoirs mais les rues intérieures qui
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sont simplement les centres commerciaux qui s’enchaînent
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sur plusieurs centaines de mètres et permettent de marcher
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au frais. Ces espaces n’ont pas été conçus pour ça et
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ressemblent aux centres commerciaux européens. Mais
c’est la principale utilité que les habitants ont fini par donner
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vec la hausse des températures Thaïlandais passent leur temps entre leur voiture
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1998 et 2008, la climatisation a provoqué une
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augmentation de 240% de la consommation par la classe sociale moyenne ou élevée. La
d’électricité, ce qui impacte l’émission de CO2. La climatisation n’est pas seulement un besoin,
AN
climatisation ou son absence influence les modes il est devenu un mode de vie représentant une
N
de circulation dans l’espace urbain : « Nous on classe sociale, un bien-être réservé à ceux qui
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évitait de marcher dehors. On avait tendance peuvent payer (malls, métro, études). Les malls
même à se déplacer de centres commerciaux deviennent un endroit pour passer du temps, où
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les Thaïlandais se sentent bien, où ils se rendent
R
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en centres commerciaux, à l’intérieur», explique
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Mathilde, en erasmus à Bangkok, qui prendra le non pas par besoin mais par envie. Lorsque que
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rythme et les habitudes des Thaïlandais au bout je demande si les contres commerciaux sont
destinés uniquement à la consommation, Nyx
IT E
de quelques mois. Cette utilisation de l’espace
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réinvente la définition de rue, la climatisation m’explique : « Non, par exemple après avoir
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étant l’élément majeur venant créer des rues à fini de travailler ou d’étudier ils vont dans les
D RC
l’intérieur des espaces publics et fermés. Elle centres commerciaux parce qu’ils ont besoin de
la climatisation tout le temps, parce que dehors
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de Bangkok, inutilisés car inutilisables la plupart centres commerciaux, là où ils ont des espaces
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du temps à cause de la météo : « Il y a quelques extérieurs, mais ça n’est pas comme un parc, ils
ont un système de refroidissement, en extérieur,
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tout bêtement faire des espaces de pergolas, refroidissement de l’air en extérieur, afin d’offrir
des espaces où les clients ont la sensation
M S
de rester dehors à un moment si y'a pas la les maisons sons ouvertes sur la rue et où l’air
I
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clim. » L’absence d’aménagement des espaces chaud est présent partout. On retrouve dans ces
espaces climatisés la notion Occidentale d’un
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thaïlandaises. Ce style de vie est récent, selon dans son livre L’éloge de l’ombre, avec un
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près la déambulation,
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l' appropriation
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me mêler à cette vie, de l’expérimenter le
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plus possible.
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L’appropriation concerne la vie publique
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et privée. En arrivant à Bangkok, je ne
sens étrangère, touriste, regardée. Mais
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au fur et à mesure je me sens chez moi,
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je prends mes marques, je m’intègre à un
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rythme de vie local : celui des étudiants de
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mon âge mais aussi aux rituels et pratiques
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des habitants de mon quartier. Je me sens
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rapidement intégrée. Ce sentiment semble
improbable au vu des proportions de la
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Vie publique / Vie privée
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l'appropriation
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cigarette
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Je fume, régulièrement, et la chaleur de la ville n’a pas
diminué cette envie. Il me reste du tabac de France lorsque
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j’atterris à Bangkok, et j’en ai bien besoin après ces longues
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heures d’avion. En attendant un taxi, j’en allume une. Je suis
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en décalage horaire, déboussolée, je ne me demande même
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pas si j’ai le droit où non de fumer ici. Je veux juste fumer,
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je verrai bien. Ma deuxième cigarette en Asie se fera dans
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les rues du quartier où le taxi nous emmène. Nous sommes
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umer dans les espaces publics : parcs, restaurants, temples, écoles et
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les moto taxis. Ce sont donc les personnes les années : « Ça allait, avant que le gouvernement
TE
plus pauvres qui fument et ceux qui travaillent ne.. tu sais.. fasse sa propagande : ne pas
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en extérieur. Ces travailleurs n’ont pas de lieu fumer, ça n’est pas bon, ce sont les règles »
N
prédestiné pour faire de pause et l’associe et l’on comprend par cette phrase qu’il n’y a
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à une discussion et une cigarette avec les pas de protestation possible, tout comme il n’y
autres travailleurs. En six mois, je n’ai jamais a pas d’explications à cette interdiction. Fumer
TE E
croisé un étudiant en uniforme avec une
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dans les lieux publics n’est pas seulement une
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cigarette, et je me suis toujours sentie mal à question de lois, qui semblent imprécises et
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l’aise de fumer dans les lieux publics ou dans adaptées en fonction des lieux et des personnes
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la rue. Un jour de visite de site avec deux qui procédent aux arrestations, mais cela est
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étudiantes thaïlandaises, nous marchions
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D RC aussi une question de culture et d’image que
le long des khlongs lorsqu’un homme s’est cela renvoie. Selon Dawn, les femmes ne
approché de nous et à commencé à vouloir fument pas car cela n’est pas esthétique et ne
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me retirer la cigarette de la main, me disant renvoie pas une image féminine : « Les seules
que je ne devais pas fumer ici. Bien que cette femmes qui fument sont des prostituées. Donc
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Les étudiantes me dirent après que cet homme une question de génération, qu’elle fume mais
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n’avait aucun droit de me demander ça mais elle évite de le faire dans les lieux publics ou
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qu’ici il fallait mieux le faire pour ne pas avoir devant sa grand mère ou ses parents, car cela
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d’éteindre ma cigarette sur les esplanades pour ces générations. Nyx se rend compte
I
en face des grands centre commerciaux, que cette réaction n’est appliquée qu’aux
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bien que l’espace soit en plein air, il est donc femmes et m’avouera que c’est en partie pour
N
difficile de comprendre quels sont les espaces se battre contre cette différence qu’elle se
Photographie de Christopher G. Moore - droits réservés
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à Bangkok où l’habitant peut fumer sans se mettra à fumer, comme une provocation. De
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sentir hors-la-loi. Les cigarettes électroniques nouvelles lois entre en application fin 2018, du
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sont un autre sujet, la vente en étant interdite, département de la santé publique, obligeant
et l’utiliser en espace public étant passible de les fumeurs à se tenir à l’écart des bâtiments et
prison ou d’amendes. Cependant, aucune loi lieux publics. L’interdiction concerne aussi les
n’est écrite à ce sujet, ce qui laisse penser clients de cafés et restaurants qui sortent fumer
que les lobbys locaux du tabac peuvent être une cigarette. Un périmètre de cinq mètres aux
derrière cette « interdiction ». Les cigarettes entrées et sorties de bâtiments publics entre en
sont donc interdites dans de nombreux lieux vigueur afin d’y interdire de fumer.
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A TABLE !
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Mardi soir, on se balade dans les ruelles du quartier avec
ma colocataire dans l’espoir de trouver un restaurant. On
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aperçoit des chaises en plastique, typiques des restaurants
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de rue. On entre alors dans la cour, qui semble être privée et
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publique en même temps. Des enfants jouent dehors, près
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de places de parking, une mère étend son linge sur le balcon,
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deux personnes discutent près d’un appartement qui semble
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faire office de magasin. En approchant du restaurant, deux
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femmes nous sourient et nous nous installons. Le menu
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est en Thaïlandais, alors on tente de donner les quelques
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noms de plats que nous connaissons et par chance, le «
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nous voir, mais nous n’osons pas entrer dans cette pièce
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es limites entre espace public, floues : « Je me souviens de l'endroit où on
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de vie familiale dans les lieux publics mais là, même les vendeurs de rue, à venir et à
TE
dès que l’on s’éloigne, la vie de famille s'installer et à faire de la rue comme si c'était
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est visible dans la plupart des restaurants un peu chez eux. Même s’ils ne venaient
N
et magasins de rue. Cela interpelle les peut-être même pas de l'immeuble à côté en
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Occidentaux au premier abords : « Parfois fait. Parce que ça, dans les restaurants qui
c’était bizarre de voir le lit à côté de la avaient pignon sur rue, oui ça se ressentait,
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réception du restaurant, la télévision du mais ça se ressentait même dans les stands
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salon dans un magasin ou encore toute de rue où les gens venaient et se posaient
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une famille avec des enfants qui jouaient comme s'ils étaient chez eux, parce qu'ils
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dans un petit restaurant en bord de rue, et avaient juste mis trois chaises et un stand
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une femme qui cuisine avec des aliments
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D RC quoi » se rappelle Mathilde, qui s’est
qui sortent du frigo personnel. » Dans sa aussi retrouvée dans le doute à Bangkok :
phrase, Sascha, voyageur allemand, met « Quand on passait le hall d'entrée on était
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en parallèle des objets du quotidien qui ont chez les gens, et en même temps on était
une valeur personnelle dans notre culture : toujours dans l'espace public parce qu'on
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réfrigérateur, lit, télévision et des espaces était toujours dans le restaurant pour passer
sensés être publics : restaurant, magasin. sa commande. » Ces shophouses font partie
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jamais être seul, de vaquer à ses occupations : « Chaque shophouse est comme une face
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sans avoir à changer d’espace. À Bangkok, du monde de son propriétaire. Les maisons
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on trouve plusieurs types de logements derrière les clôtures… elles sont privées,
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dont la majorité se divise en trois catégories vers l’intérieur. Les shophouses disent
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: les condos, les maisons privées et les « Bonjour ! ». » rapporte Ing.K, ayant grandi
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shophouses. Les habitants des shophouses à Bangkok, dans un article du New York
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ont une partie de l’appartement en rez-de- Times. Cependant, des études montrent que
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chaussée donnant sur la rue et le reste se la tendance pour les shophouses baisse. Les
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trouve aux étages supérieurs. Ils ont donc la demandes se portent plus vers des maisons
Photographie d’ Helena La Petite - droits réservés
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en y vendant de la nourriture, des boissons, avec l’évolution des modes de vie familiaux
massages etc. Ces shophouses font en des nouvelles générations. Il est de moins
moyenne entre 3.5m et 6m de largeur et en moins commun dans la capitale de voir
12m de longueur. Les trottoirs n’étant pas des familles sur trois générations vivant
immenses, l’activité commerciale et l’accueil dans le même habitat et les espaces de
des clients se passe au rez-de-chaussée, travail se séparent de plus en plus des
ce qui rend les limites entre public et privé espaces de vie.
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rendez-vous
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Nous avons beau vivre à Bangkok depuis plusieurs mois,
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certaines habitudes ne disparaissent pas. Nous nous
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retrouvons en appartement de temps en temps afin de
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prendre l’apéro, regarder un film, passer du temps entre
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amis. Lorsque nous le proposons aux étudiants thaïlandais,
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peu sont tentés de passer du temps en appartement tel
qu’on a l’habitude de le faire en Europe. Mais on s’adapte, et
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ils s’adaptent. On tente différentes soirées, en leur montrant
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notre façon de faire, et ils nous montrent la leur. Les rues de
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Bangkok sont riches en cafés, bars et restaurants. À mon
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que l’on peut avoir dans nos appartements mais dans des
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journée.
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ans le quartier où nous dans un espace où la communication est
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cafés sont devenus un phénomène de bibliothèque où le silence ne saurait être
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mode à Bangkok ces dernières années, rompu. Le lieu est conçu pour offrir tout ce
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les réseaux sociaux et particulièrement dont un étudiant pourrait avoir besoin pour
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Instagram ayant une grosse influence sur une journée de travail efficace et agréable :
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cette évolution. Les cafés de Bangkok plaids, nourriture, boissons, toilettes, livres
sont propices à la rencontre, au repos et et photocopieuses. À Bangkok, les cafés
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au travail, ces espaces proposant des sont donc considérés comme des espaces
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ambiances et atmosphères diverses en publics, car mieux pensés et plus utilisés
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fonction des envies/besoins des clients. que des espaces extérieurs comme des
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Ils sont donc des espaces conçus pour se parcs. Selon Mathilde, « c’est des espaces
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sentir « comme à la maison » en dehors de
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D RC qui sont fermés, où l’on va souvent être là
chez soi, ce qui permet inconsciemment pour aller consommer, il va falloir prendre un
aux habitants de tester plusieurs habitats café pour aller y bosser toute la journée. Ça
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en peu de temps. Les étudiants nous ne coûte pas grand-chose mais le geste est
venteront ces espaces que nous essaieront complètement différent et on ne s’approprie
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sans grande conviction. Non pas que les l’espace de la même manière. » Pour
espaces ne soient pas agréables, mais Mathilde, ces cafés considérés à Bangkok
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nous n’avons pas pour habitude d’utiliser comme des espaces publics restent des
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les cafés de cette façon. Il faut cependant commerces qui fonctionnent parce que les
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reconnaître que certains sont parfaitement espaces publics eux ne sont pas pensés
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conçus pour y passer la journée. Selon Nyx, pour les habitants. Cela influera sur notre
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cafés comme un lieu public où ils peuvent notre vision, appropriation et utilisation des
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travailler. On a juste besoin d’acheter un espaces dits publics : « on était beaucoup
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café pour s’asseoir toute la journée, ou pour plus chez nous à Bangkok parce qu’on
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six heures, on n’a pas besoin d’acheter plus avait des espaces plus agréables, on avait
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que ça. Les cafés ont aussi des espaces un toit, on avait une piscine où on pouvait
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de co-working, pas juste des tables et des aller plutôt que d’aller dans un centre
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chaises, cela a été pensé pour travailler (…) commercial ou dans un café qui sont pas
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hamac
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Je croise peu de personnes prenant le temps de se poser
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à l’extérieur dans les espaces publics de Bangkok. Elles se
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ressemblent, ce sont en général des hommes travaillant à
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l’extérieur, qui posent un hamac pour s’allonger sur l’espace
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même de travail. Les utilisateurs de hamacs semblent
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paisiblement dormir, alors que le trafic des voitures gronde à
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deux pas d’eux. Dans les parcs on croise aussi des hamacs
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au tout.
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es hamacs font partie intégrante ces habitants se sentent mieux en extérieur
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du hamac est la personne qui rend cet espace reprend le concept et l’améliore pour la classe
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plus intime qu’il ne l’est en général, le scénario sociale moyenne, avec un espace climatisé
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suggérant la propriété. On n’y trouve pas de remplis de hamacs où les travailleurs peuvent
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limite matérielle, mais le simple fait d’ajouter payer 30 minutes ou une heure de repos. Selon
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deux chaises en plastique sur le trottoir, à elle, le concept de siestes durant la journée
côté du tronc d’arbre supportant le hamac, n’est pas familier aux Thaïlandais en général,
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vient créer une limite. Je perçois cette limite
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contrairement aux villes comme New York
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tandis que cela se transforme en une invitation qui incluent cela dans certaines compagnies.
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à se poser et papoter sur ces chaises pour Je dirai qu’il ne l’est pas pour les Thaïlandais
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certains Thaïlandais. La notion de privé/public pouvant se permettre de payer pour dormir
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est ici encore dépendante des différentes
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D RC dans un hamac. « Power Nap Lounge » est
appropriations de l’espace d’une culture à récent et a pour principaux clients des étrangers
l’autre. Selon Nyx, cette habitude est aussi une vivant à Bangkok. Selon Preyanun, « les
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question de génération : « En Thaïlande nous Thaïlandais ont toujours en tête que ceux qui
avons beaucoup de gens dans des hamacs. dorment pendant le travail sont des personnes
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Je n’ai pas pour habitude de m’y poser, mais feignantes. », « certains Thaïlandais viennent
les personnes plus âgées que moi, une autre pendant la pause déjeuner, mais disent qu’ils ne
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qu’une question de génération, ce mode de vie proposant des espaces de détente sont donc
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correspond aussi à une classe sociale précise payants et le gouvernement ne semble pas
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personnes en recherche d’emploi. « Ils sont en « Bangkok est construite sur le fondement d’une
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général des personnes sans domicile fixe et s’ils customer analysis : elle répond aux besoins
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ne le sont pas, leur appartement n’est pas assez des classes moyennes, qui travaillent dans le
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agréable pour vivre dedans, donc ils choisissent centre, ont une voiture, du pouvoir d’achat, et
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des espaces publics, comme des parcs avec qui sont principalement animés par un désir de
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temps. Je pense que c’est mieux que certains dans ces condos, appartements luxueux tout
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appartements qui peuvent être indécents : petits confort avec terrain de sport et piscine… Un
espaces, mauvais environnement, délabré, exemple éclairant : le gouverneur de Bangkok,
mauvais voisinage. ». L’utilisation des hamacs Sukhumphan, avait promis de construire un parc,
sur les trottoirs est aussi représentative du non pas pour les gens, mais pour les chiens…
manque d’espaces publics dédiés aux habitants pour satisfaire les demandes des détendeurs
de Bangkok dont les moyens sont limités. de chiens vivants dans les condos. » explique
Selon Nyx, leur utilisation est due au fait que Niramon Kulsrisombat.
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rails
Février, je reviens de deux semaines au Laos. Le retour est
étrange, je n’ai plus d’appartement, je passe d’auberges en
appartements d’amis vivant toujours à Bangkok. Difficile de ne
pas passer pour une touriste avec un gros sac orange sur le dos.
J’ai trouvé une auberge de jeunesse dans un quartier que je ne
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connais pas encore. Je me rends à la station de métro la plus
proche, l’auberge se situe à dix minutes à pied selon Google
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maps. Je sors du métro, et par chance je suis du bon côté pour
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continuer ma route. Je longe celle située sous le métro avant de
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tourner dans une petite rue. Celle-ci n’est que piétonne, et a priori
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a été utilisée pour les trains. Au-dessus de moi, le béton d’une
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future voie de métro s’arrête net. Sous mes pieds, deux lignes
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de rail enfouies sous l’herbe et des déchets. Des deux côtés
des rails, des trottoirs tels qu’on peut les voir dans les gares. Je
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commence à marcher sur l’un et à longer les rails. Google maps
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à l’air sûr de lui, moi beaucoup moins. Je sais pertinemment
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que certains endroits de Bangkok ne sont pas fait pour que je
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bâtiments qui longent les rails sont des appartements. C’est une
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beau milieu d’un repas de famille, avec mon gros sac à dos. Je
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orsque les limites entre différents ensemble sur les rails et les adolescents se
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Etats Unis, l’intimité est une préoccupation sont représentatifs d’une façon de vivre mais
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majeure : le tien/le mien; privé/public. En aussi d’un manque cruel de moyens. Selon
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Thaïlande c’est l’opposé. Le mot « intimité » Sascha : « Il y a un lien entre espace public
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ne se traduit même pas en langue thaï, parce et argent. En général, plus t’as de l’argent,
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que tout est communauté. » La notion de plus t’as d’espace privé, et tu n’as pas besoin
communauté est bien plus présente, influe d’utiliser les espaces publics souvent. Tu es
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sur la façon de vivre et donc d’utiliser les plus préoccupé par ton intimité parce que
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espaces. Vivre en communauté reflète une tu peux te le permettre financièrement. ».
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notion de partage difficile à comprendre pour Les habitats de cet espace sont en effet
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un occidental. Selon Tash, Thaïlandais, « La composés en général d’une seule pièce pour
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culture de l’Est est basée sur le partage. La
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D RC toutes les activités quotidiennes : cuisiner,
culture de l’Ouest est plus : ce qui est à toi est manger, dormir et parfois travailler. Cela est
à toi, ce qui est à moi est à moi. Mais pour les dù à un manque de moyens et donc d’espace
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gens de l’est, tout appartient à tout le monde mais cela engendre un mode de vie que les
: famille, culture, objets. » Dawn ajoute à ça Thaïlandais sont plus aptes à mener que les
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que « Le mot voler pour les américains est Occidentaux. Si l’on analyse la construction
partager pour les Thaïlandais. », une façon de maisons dans les villages, elles sont
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le partage n’est pas seulement matériel, il est familles et voisins. On retrouve cette façon
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aussi humain. Elle remarquera durant ses de vivre dans la majorité des villages , avec
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études, que la volonté d’être seul n’est pas ou sans argent. Il est en revanche étonnant
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partagée par les Thaïlandais : « Je n’avais de voir ces espaces en coeur de mégalopole,
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qu’un jour de libre par semaine, et je voulais la gentrification déplaçant généralement ces
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juste rentrer à la maison, et me reposer. Mais personnes dans les banlieues, à l’écart de la
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les étudiants me demandaient : « Tu ne veux ville. Selon Niramon Kulsrisombat, professeur
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« Tu ne veux jamais être seul ? ». Mais non, l’université Chulalongkorn de Bangkok, « La
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parce que les amis sont la famille, et c’est ville de Bangkok est fondée sur l’exclusion
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une communauté. Ils aiment être ensemble, des populations les plus pauvres aux
et n’aiment pas être seuls. ». Lorsque je longe marges, c’est certain. Les quelques slums
ces rails, différents scénarios se présentent à qui survivent au cœur de la ville le peuvent
moi dont la plupart sont représentatifs d’une grâce à une romanisation de leur folklore
vie en communauté, non pas imposée, mais rural, qui peut servir d’une certaine manière
voulue. Certaines familles se retrouvent de « décoration » authentique aux rues de la
pour partager un repas, les enfants jouent capitale. ».
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Photographie d’ Helena La Petite - droits réservés
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Lieux d’échanges et de commerce
l'appropriation
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street food
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Je m’assieds sur une de ces chaises rouges en plastique,
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bancales, entre un appartement et la rue, sur un trottoir
faisant office de terrasse, composé de pierres irrégulières.
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Je meurs de faim. J’attends. J’observe les gens en uniforme
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sortant du travail pour la pause déjeuner, se dirigeant vers
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les différents stands de rue. Je comprends alors qu’il faut
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aussi que je me dirige vers ces stands ou personne ne
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viendra prendre ma commande. Je tente de choisir le stand
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qui me conviendra le mieux, mais pas de menu (je n’aurai
de toute façon pas grande utilité d’un menu en thaïlandais)
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a street food de Bangkok stand et permet d’absorber considérablement
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sont en permanence au même endroit avec de rue. Les avis des habitants divergent sur ce
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des restaurants s’étalant sur la rue, qu’ils propos : « Je pense que parfois la nourriture de
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déploient chaque jour. D’autres sont mobiles rue peut affecter les trottoirs mais je pense que
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et changent d’emplacement en fonction des c’est toujours une bonne chose, les autres pays
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jours de travail et des clients. Ces vendeurs n’ont pas ça. (…) Je dirai que c’est la signature
peuvent être spécialisés, certains proposant de la Thaïlande, pas vrai ? Et si on gère ça
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des fruits frais, des « mango sticky rice », des
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correctement, ça peut être super. Parce qu’on
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soupes, des plats à base de riz et de viande a la nourriture de rue depuis un bon moment ! »
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et enfin les vendeurs de café et chocolat raconte Nyx, qui l’expérimente depuis qu’elle
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glacés. Ils sont présents dans la majorité est née. La façon de gérer souhaitée par le
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des rues de Bangkok, avec un cadre plus ou
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D RC gouvernement enlèverai cette « signature de
moins agréable. Il est en général plus rentable la Thaïlande », en regroupant les vendeurs aux
de manger dans la rue que d’aller faire ses mêmes endroits afin de régulariser, contrôler
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courses dans un supermarché, d’ailleurs et limiter les vendeurs. Cela permet aussi de
peu présents dans le centre de Bangkok. Ce « nettoyer » les rues. Cependant, les endroits
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système de vente influe sur le mode de vie proposés pour relocaliser les vendeurs ne sont
bangkokois : « La vie de quartier était sympa pas assez nombreux pour tous et imposent
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nous balader autour de chez nous. On a pris le principal intérêt de la nourriture de rue.
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nos petites habitudes, d’aller toujours manger « Encore une fois, les considérations sociales
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dans les 2,3 petits restaurants où on allait sont complètement absentes de la réflexion.
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tout le temps, les vendeurs de rue et toujours Les usagers quotidiens des échoppes de
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prendre le même café au même endroit… et rue, tout comme les vendeurs, se retrouvent
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comme tout le monde fait comme ça, on a dépourvus. Il est à noter que les militaires ont
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aussi l'impression de s'intégrer à un espèce tout de même prévu de préserver deux rues
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de rituel plus global en vivant de cette manière du « nettoyage » : Yaomarat, dans le quartier
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Il fait sombre, il est tard. La ville brille et a l’apparence d’une
capitale occidentale. Les phares et lampadaires s’ajoutent
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aux panneaux publicitaires et viennent réveiller la ville. Nous
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sommes vendredi soir, je suis entourée de gens en uniformes
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qui sortent du travail et de l’école. Je me fonds dans la
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masse avec mon uniforme de Kasetsart University. Tous se
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dirigent vers les transports publics et je suis la foule vers
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le BTS. Je prends mon ticket au distributeur automatique,
passe les barrières et me dirige vers le quai direction Ari.
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symétriques.
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’il y a une chose qui me choque pour se répartir sur les différents sièges.
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j’avais en horreur. On se place devant qui se déroule au-dessus du métro, au-
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les portes, les gens ont du mal à sortir, dessous du BTS. Ils viennent englober
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vous poussent, et vous poussez les une ville où les règles sont floues et
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autres pour pouvoir entrer. Bien sûr, on adaptables, avec un fonctionnement suivi
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peut commencer à s’excuser, mais quand à la règle. Le mode de fonctionnement
on n’a pas de réponse on commence à pourrait venir se dessiner dans toutes
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se lasser et à agir de la même façon. À les villes, à l’aide de quelques flèches au
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Bangkok le « métro dans le ciel » permet sol mais la mentalité des utilisateurs est
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d’avoir une vue sur la ville en hauteur, une partie majeure de la réalisation de
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au frais. Le mode de fonctionnement se ce mode. Le respect des uns envers les
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résume à quelques indications au sol que
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D RC autres est enseigné par les valeurs du
tous respectent. Sur le quai se trouve une bouddhisme, un enseignement suivi par
ligne jaune parallèle aux rails avec un la majorité des bangkokois. Emmanuel
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fléchage noir et jaune au sol. Des flèches Kant considère le respect comme un
jaunes sur fond noir dirigées vers la rame devoir, une valeur morale absolue, tandis
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et des flèches noires sur fond jaunes vers que les bouddhistes le voient comme une
les utilisateurs. Pas de dépassement de la démarche libre permettant de souligner
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trouvant en bout de quai. Un seul pied tout être humain en tant qu’ « entité de
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empiétant sur la ligne le fera réagir. Sur vie » , permettant de respecter les autres,
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derrière les flèches jaunes sur fond noir. dans la capitale de la Thaïlande, que l’on
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Le BTS arrive, s’arrête et place ses portes remarque par des actions quotidiennes
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devant le fléchage. Les portes s’ouvrent, qui créent une différence majeure avec
N
personne ne bouge sur le quai et les gens celles d’une capitale occidentale. Le métro
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sortent tranquillement du métro. On peut souterrain et aérien sont les deux endroits
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sentir l’air frais qui s’évade des wagons. de Bangkok où cela se perçoit le plus, car
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Une fois les personnes sorties, notre tour une même action de discipline est réalisée
vient et l’un après l’autre nous rentrons, par une centaine de personnes à la fois.
deux lignes de personnes par porte,
une à droite et une à gauche. Personne
ne double, ne se bouscule, les lignes
de personnes en uniforme noir et blanc
entrent lentement et silencieusement
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marche
Ce week-end je reste à Bangkok et décide d’aller voir un
marché qui se trouve à 20 minutes de marche de chez moi.
La vente est ce qui crée le décor des rues de Bangkok mais
le marché de Chattuchak a d’autres proportions, il recrée un
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quartier. J’arrive à côté du parc de Chattuchack et me balade
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sur les trottoirs le long du marché en attendant d’en trouver
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l’entrée. Après quelques minutes, je vois un espace où des
gens entrent et sortent et me faufile. Je trouve un plan affiché
N
et comprends très vite que je vais me perdre. J’abandonne
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alors l’idée de suivre le plan et me balade entre tous les
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stands. J’ai l’impression d’être dans une rue, sans trottoir,
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les étalages remplaçant les maisons. En perpendiculaire,
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des petites rues couvertes séparent certains stands et
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permettent d’accéder à d’autres. Je ne sais jamais vraiment
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ce qui m’attend et me rends compte que je suis depuis plus
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d’une heure en train de tourner en rond, au milieu de stands
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qui se ressemblent tous, qui vendent principalement des
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es étalages à perte de vue, des souhaités plus rapidement, l’horloge devient
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Bangkok, à deux pas d’une station de métro 1978. Il s’appellera « Phahonyothin Market
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aérien, se trouve un grand parc peuplé de » jusqu’en 1987 avant de prendre le nom
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varans et cours d’eau, en bordure du marché du parc situé à côté. Seulement certaines
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surpeuplé. Nature, calme et repos du parc sections du marché sont ouvertes en
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contrastent avec l’activité incessante et le semaine et toutes ouvrent le week-end. Les
bruit constant du marché. Il y a deux options personnes visitant ce marché sont aussi bien
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pour visiter le marché. La première est de s’y des touristes que des thaïlandais, mais les
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perdre, au risque de tourner en rond mais vendeurs sont tous thaïlandais. Une autre
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d’être agréablement surpris. La deuxième est particularité de ce marché est l’ambiance, ou
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de se référer au plan du marché, qui, malgré plutôt les différentes ambiances présentes.
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une impression de fouillis, est en fait très bien
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D RC Certains stands sont couverts avec des rues
organisé avec les stands de ventes répertoriés intérieures, tandis que d’autres aux abords
selon leurs offres. Plus de 15000 stands des axes principaux sont ouverts sur la rue.
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quartier de commerce, venant recréer des certains stands sont personnalisés. Bien que
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rues. Ce « quartier » permet aux touristes chaque stand ait sa propre particularité, on
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et habitants de passer une journée entière, retrouve une atmosphère commune à chaque
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les commerces répondant à leurs besoins section, comme pour celle des frippes, où
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et envies : nourriture, boissons, souvenirs et l’on peut entrer par différents côtés, où il faut
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biens pour toutes types de personnes. Une fouiller dans des tas d’affaires, avec certaines
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tour arborant une horloge se distingue parmi pièces « exposées » qui se différencie de la
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les stands, son emplacement étant considéré section plus « haut de gamme » des bijoux,
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comme le centre du marché. L’horloge fut où les stands sont comparables à des
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construite en 1987 pour l’anniversaire du roi petites salles d’exposition, très éclairées,
et est maintenant l’emblème du marché. C’est chaque pièce ayant une place bien définie.
d’ailleurs un des rares endroits du marché où Cette variété d’atmosphères, de biens, de
il n’y a pas que du passage, où certaines personnes et d’activités fait de ce marché un
personnes s’arrêtent et ralentissent le rythme. lieu atypique et vivant, nous coupant du traffic
Le marché possède de multiples entrées afin routier incessant et inhumain de Bangkok.
de faciliter les flux et d’accéder aux stands
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transports
Le semestre fini, je prends un train direction le nord de
Bangkok. Je me rends à la gare où j’attends, assise sur un
de mes sacs, que mon train arrive. Je monte dans le train
S
et trouve une place où je suis seule. Dans la classe où je
TE
suis, le sol est vert, les sièges en cuir brûlent et les fenêtres
AN
sont ouvertes à défaut de climatisation. Un calvaire pour
les gens qui prennent ce train tous les jours, un bonheur
N
pour moi, car je peux passer ma tête au travers. J’observe
U DE
un homme qui passe à côté de moi, et fume sa cigarette
TE E
dans le compartiment où se trouvent les portes d’entrée,
R
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une de chaque côté, qui restent ouvertes durant le voyage.
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Après qu’il soit parti, je me dirige vers ces portes, passe
IT E
la moitié de mon corps à travers en m’accrochant à une
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barre de métal. L’air rafle mon corps et visage, ma main se
R H
resserre automatiquement sur la barre. Mais je m’habitue
D RC
rapidement, et y prends goût. J’apprendrai rapidement qu’il
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que la dame qui vient tout juste de passer vendre des « pad
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es scènes de vie dans les motos-taxis ne permettent pas une réelle
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contraste avec ses lumières blanches et étudiantes devant porter l’uniforme) devant
TE
ses sièges impeccablement propres, où s’asseoir en amazone sur une moto qui va
AN
l’on s’assoit simplement et on attends, à toute allure. Le conducteur ne sera pas
N
toute autre action contrastant avec le lieu. à l’aise lorsque apeurée par ma première
U DE
Il y a donc entre les modes de transports fois en moto taxi, je monterai sur la moto
une approche différente de l’intimité du avec une jambe de chaque côté et tenterai
TE E
lieu et une différente appropriation, pour de m’accrocher à sa veste. Les bus sont
R
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les habitants comme pour les touristes. propices à une appropriation, non pas
D CT
L’appropriation se fait aussi par la pour les clients mais pour le chauffeur ou
IT E
décoration de ces espaces. Les bus sont ses connaissances. On peut voir sur le
O IT
personnalisés par des stickers, images,
R H
D RC dessin un enfant qui dort paisiblement à
photos et objets qui pendent au-dessus gauche du conducteur, affalé, tandis que
et autour du conducteur. Les taxis et les deux femmes papotent à l’avant du bus.
AU D'A
tuktuks suivent ce même principe. Les Chaque bus est décoré avec en général
tuktuks sont des moyens de transports quelques photos du roi, parfois des photos
IS E
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toit et des bandes de plastiques sur les chauffeur. Les portes par lesquelles les
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côtés que l’on peut rabattre lors de fortes passagers entrent sont souvent décorées
M S
pluies. Chaque tuktuk est unique par ses par un tas de stickers collés en totale
C LE
couleurs et sa forme, certains s’amusant anarchie. Lorsque les bus sont climatisés,
O A
plus que d’autres avec la décoration. Ces les fenêtres sont fermées et viennent
D ON
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moyens de transport sont principalement créer une réelle coupure avec le brouhaha
I
adaptés aux touristes car les conducteurs extérieur, les gens étant silencieux.
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font payer plus cher que les taxis, s’en Lorsque les fenêtres sont ouvertes et que
N
approchent en leur proposant un tas de les odeurs et bruits de rues entrent dans le
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orange & vert
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Deux couleurs sont récurrentes lorsque je marche dans les
AN
rues de Bangkok : le vert et l’orange. Ce sont les couleurs de
l’enseigne du 7-Eleven. Cette chaine de magasin reprends
N
le principe de Mc-Donald : un même enseigne mais adaptée
U DE
en fonction de chaque pays. Je ne vais que très rarement
TE E
dans les grandes surfaces, d’abord parce qu’il n’y en a peu,
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ensuite cela coûte moins cher de manger dans la rue et je
D CT
préfère manger une cuisine asiatique, que je ne sais pas
IT E
cuisiner correctement. Si j’ai besoin de quelque chose, je
O IT
sais que dans la plupart des cas, 7-Eleven l’aura. On y
R H
trouve cigarettes, snacks, bières, croque-monsieur, brosses
D RC
à dent, crème solaire, t-shirts, glaces et tout ça dans 15m2.
AU D'A
que cela passe, et bien sûr, ils vendent des capes de pluie.
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-Eleven est une chaine de répondant en général aux besoins et envies
S
de Bangkok, il y’ a toujours un 7-Eleven à nourriture partout, et que ça soit un petit
TE
moins de cinq minutes à pied autour de soi. peu informel (…) à n'importe quelle heure
AN
L’appellation vient des horaires d’ouverture aller se trouver un petit truc à manger, à
N
d’origine, qui ont ensuite changé pour devenir boire. Et même le fait que les supermarchés
U DE
un magasin ouvert 24h/24, 7 jours sur 7. soient partout, des tout petits supermarchés
Ces magasins sont adaptés en fonction des de proximité. On était toujours en train
TE E
pays et des villes. À Bangkok, on trouve de de consommer un truc mais c'était aussi
R
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la nourriture, des boissons, et des articles agréable parce qu’on avait l'impression
D CT
pour la vie de tous les jours (dentifrice, gel qu'on pouvait s'arrêter partout pour faire une
IT E
douche, crayons…). Le premier 7-Eleven pause. » Cette chaine influe sur le mode de
O IT
de Thaïlande a ouvert à Bangkok, dans la
R H
D RC vie des habitants et la conception urbaine.
rue Patpong, le 1er juin 1989, selon Richard En implantant ces magasins à chaque
Barrow. En 2013, environ 7000 magasins coin de rue, les emplacements et locaux
AU D'A
avec une volonté de passer à 11 000 pour Rem Koolhaas, « Le shopping est devenu la
2018. CP, le propriétaire de la franchise, a quintessence de la vie urbaine; c’est l’unique
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répandre est nécessaire, étant donné que les explosion de lieux dédiés à la consommation
M S
habitants n’aiment pas marcher, il faut donc : les malls et les 7-Eleven. L’aménagement
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un maximum de magasins dans les rues. La urbain de Bangkok concentre les malls
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proximité est la raison première du succès de dans l’hypercentre, vers Siam, tandis que
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orange et vert, toutes les enseignes se des rues alentours jusqu’aux banlieues de
N
de proximité s’y trouvent. Le magasin est culturel est favorisé par l’aménagement de
EC
pensé afin d’arranger les clients: touristes ou l’espace urbain… Bangkok est une ville où on
habitants. Nous pouvions payer nos factures lit très peu, et où l’on consomme beaucoup.
d’électricité, nos billets d’avion, trouver alcool L’espace est colonisé par les centres
et tabac et avoir un plat réchauffé par les commerciaux, voués à la consommation
caissiers à toute heure. Le développement et au divertissement, un aspect qu’on ne
de cette chaine semble être un atout pour retrouve pas, du moins dans les mêmes
beaucoup de travailleurs, car à proximité et proportions, dans les pays voisins. »
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taxi
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Sauter dans un taxi, comme dans un film, cela m’a semblé
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être la solution la plus simple pour me rendre chez moi
TE E
rapidement. Erreur de débutante européenne à Bangkok :
R
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Je ne connais pas un mot de Thaïlandais et la langue de
D CT
Shakespeare est totalement étrangère à mon chauffeur. Je
IT E
tente de remettre la main -quelque part au fond de mon sac-
O IT
sur le morceau de papier où j’avais écrit l’adresse car je ne
R H
sais pas encore la prononcer. « Pahon Yothin Soi 7 ». Cela ne
D RC
fonctionne pas. Je tente Google maps mais je comprendrai
AU D'A
ce jour là que lire une carte n’est pas une habitude présente
dans toutes les cultures. Une américaine ayant enseigné en
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reprise du trafic.
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AN
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l est facile de reconnaître certaines son âge avancé. Le métier de taxi semble
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ville. Les taxis sont une forme populaire Eugènie Mérieau parle de la politisation
TE
de transport, le terme regroupant voitures, des chauffeurs de taxi et de mototaxi, qui
AN
motos et tuk-tuks. Nous parleront ici des semblent être plus politisés que la plupart
N
voitures, la majorité étant des Toyotas des bangkokois. Pansak Srithep considère
U DE
Corolla vertes, jaunes, bleues, roses etc que vivre dans l’espace public via le
venant colorer les rues. On compte 13 métier est la réponse à leur politisation
TE E
000 taxis en 1992, puis environ 100 000 : « On rencontre des passagers de tous
R
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en 2009, soit une augmentation de 800%. horizons, de toutes sensibilités politiques,
D CT
Le nombre ne cesse de croître pour se de tous métiers... Aussi, en conduisant, on
IT E
répartir près d’un million de passagers par écoute la radio : ce sont généralement des
O IT
jour. Certains taxis appartiennent à des
R H
D RC émissions politiques. On discute avec les
compagnies tandis que d’autres sont des passagers tout le temps... ». La radio que
voitures personnelles. L’appropriation de Pansak énonce est un facteur important
AU D'A
leur outil de travail se fait dans ces derniers. quand à l’ambiance dans un taxi : musique,
On y retrouve les mêmes photos que l’on émissions, radio éteinte. Des scénarios
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pourrait placer sur un bureau dans un cadre, dans des oeuvres cinématographiques
des représentations du roi et des objets montrent que le lecteur radio joue un
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va parfois jusqu’à créer des atmosphères chauffeurs et une réalité qui s’insère au
EN UP
complètement différentes en fonction des sein d’un espace clos. Ils ont donc la
M S
quartier festif, un rabatteur propose de nous plus facilement et plus souvent que les
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emmener dans une autre boîte que celle en autres travailleurs. « Et donc les chauffeurs
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face de nous. En plus d’être rabatteur pour de taxi, pour la plupart, s’intéressent
I
taxi. On monte dans le taxi : boule disco au de société... Sans oublier qu’ils peuvent en
N
plafond, musique thaïlandaise au volume observer les effets directs sur leur mode de
LE
maximum et... les lumières s’allument et vie et ceux des passagers. » Leur rapport
O
soirée. Chaque taxi est unique. Pansak les rapprochent des vies variées des
Srithep est un citoyen bangkokois, bangkokois, et de ses événements.
cofondateur d’une organisation de
résistance civile au gouvernement militaire
et chauffeur de taxi. Il démissionne de son
travail en 2004 et tente d’en trouver un
nouveau, ce qui s’avère difficile en raison de
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e mémoire est le début d’une
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résultat d’expériences, de
N
recherches, d’entretiens et
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d’enquêtes menés durant un an et demi.
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Il est l’histoire d’un mode de vie dont je
R
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souhaite approfondir la découverte en
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retournant vivre sur place.
IT E
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L’idée est d’y réaliser un stage en agence
R H
d’architecture puis d’y travailler pendant
D RC
deux ans, une nouvelle expérience dans
AU D'A
de la folle mégapole.
EN UP
134
conclusion
J’ai pu l’expérimenter à l’échelle scolaire en était un workshop où nous avons rencontré
effectuant des travaux de groupe en France les habitants d’un quartier défavorisé. Une
avec des étudiants venant de toutes parts, place centrale était inutilisée. L’idée n’était
mais surtout en travaillant pendant six pas de débouler avec un projet tout fait,
S
mois avec des thaïlandais. Nyx a été ma en espérant que cela fonctionne mais de
TE
partenaire de travail pour un semestre et passer du temps avec ces personnes pour
AN
je pense que nous sommes toutes deux comprendre au mieux ce qu’ils souhaitent et
N
reparties avec des idées nouvelles. Notre d’adapter le projet en fonction. La deuxième
U DE
projet était le résultat d’une association expérience était de passer deux semaines
de recherches et idées engendrées par dans un petit village perdu au milieu de
TE E
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deux cultures différentes qui fonctionnaient la jungle, en compagnie d’une centaine
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ensemble. Nous aurions aimé avoir plus d’étudiants thaïlandais, à construire une
D CT
de temps pour poursuivre notre travail en école pour enfants. Ce camp de construction
IT E
binôme. J’ai conscience qu’en travaillant combinait une expérience sociale et
O IT
là-bas je repartirai avec un regard changé,
R H architecturale. Chaque jour levée à 7h, je
D RC
évolué. J’acquerrai des savoirs sur le plan me dirige vers un espace entre-ouvert où
architectural mais aussi sur le plan social. les étudiants préparent à tour de rôle le petit
AU D'A
J’ai aussi conscience que ma formation déjeuner, puis direction le chantier jusqu’à
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initiale peut être intéressante pour eux, ce que la nuit tombe. L’ambition était d’offrir
U UR
l’atout étant le mélange de ces différentes une autre salle de classe à une école déjà
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n’est pas anodin. Il m’a permis d’approfondir de foot de l’école afin de minimiser au
M S
mes connaissances sur une société dont la maximum le coût de réalisation. Ce camp
C LE
d’informations déterminantes pour penser m’a conforté dans l’idée de travailler dans
des projets adaptés à ce mode de vie. Mais une agence où l’on combine les deux.
N
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Sasimar Srisakulwan, Nyx
AN
Entretien réalisé le 18/12/2017
Etudiante en architecture à à KU, Bangkok
N
Thaïlandaise, 23 ans
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Jessada Suwaratana (Tosh) & Dawn
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Entretien réalisé le 11/12/2017
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Fermiers
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Sascha Fritsch
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Chef de projet
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Allemand, 31 ans
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Mathilde Pinatel
Entretien réalisé le 17/04/2018
Etudiante en architecture à Nantes
Erasmus à Bangkok
Française, 25 ans
137
Sasimar
Srisakulwan (Nyx)
S
yourself ?
TE
AN
N. Ok, My name is Sasimar Srisakulwan,
N
you can call me Nyx by the way. I live in
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Bangkok since the day I born, and now I’m
TE E
22, studying at the faculty of architecture in
R
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kasetsart University? Yeah, that’s me.
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G.. So you think it’s not just for student
D CT
people, but for everyone ?
G. Could you give me a definition of a
IT E
O IT
public space, for you ?
R H N. Yes it’s for everyone, but we have also
D RC
coworking space that wish to be also a
N. The definition of public spaces for me coffee and it’s really working, we can find
AU D'A
is like a space where a lot of people can more and more places like this.
go and not spend any money, people from
IS E
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G. You told me before that you consider because it’s quite not safe I think and it’s
because of the weather, which is so so hot
M S
it, could you talk about that ? all the times, so people prefer to go in some
shopping mall instead.
O A
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don’t use a lot their appartments, to work
G. Ok, so it’s not just to shop ? together, or having a beer, or eaven to
make party ?
N. No, like after they finisk to work or study,
they go to the shopping malls because they N. Yes
need to have the air conditionner all the time
because the weather outside is too hot. G. Do you know why ?
S
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G. Ok, and i you need a nice place to stay N. For me, I used to have party at my room
AN
with your friends, and have a drink, where and the owner of the doorm don’t like it, and
N
do you go ? we had to do it outside of the dorm. And yes,
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sometimes we also go to bar, some places
TE E
N. We have some districts where we have where they have music and probably a lot
R
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of people there, so it’s better. But if I want
'A U
nightclubs, Sukkumvit, Silom and Tonghlor,
D CT
somes places like that, or maybe Khao San. to hang out with only my friends, I prefer to
be at my dorm.
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O IT
G. Ok, but you’re always going into bars ?
R H G. And what do you think about the people
D RC
N. Yes who spend dome hours in parks ? For
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buy your beer and food at 7/11 and just sit N. I think it’s great, in your country
you don’t have that right ? (laughs)
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somewhere outside?
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G. No we don’t
EN UP
G. Ok, and what do you need to feel good used to do it but some people older than
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are quite important for me. In Lumpini park G. But why they does that ? They prefer to
O
they have yoga, and a lot of activities which be outside, and have a rest outside ?
EC
139
appartment in Thailand are sooo bad, with lot.
small rooms, bad environment and bad
neighbourhs. G. OK, and what to you think about the fact
that there is no garbage into the city ?
G. Ok, and if you want to be alone, but
outside, to read a book or something, where N. It’s because of the management of the
do you go ? government, because as you know the
S
TE
politics in Thailand is really bad and that cost
N. In a coffee shop a lot, and that have effect on everything. For
AN
the garbage it’s being like this for quite a
N
G. So never in outside space ? while and people just throw the trash in the
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street or on the ground near the street lights
and they just put the garbage on the base
TE E
N. Sometimes I can go to shopping mall,
R
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of it.
'A U
where they have exterior spaces, but it’s
D CT
not park and there is passive cooling which
G. Did you heard about the fact that
IT E
help a lot .
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Bangkok want to put all of the street food
R H in one market ?
G. And we speak about park, coffee,
D RC
shopping mall, do you think about others
AU D'A
and we have a lot of night market too, like of things in a bad way but I think it still a
M S
with some events at the market in an open good thing, like the others countries dosen’t
C LE
space. We have a lot of it nowadays. have it. In Japan for example they have a
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G. Ok ! And what about the street ? That’s like this but they have to put a name of this,
I
AT
funny because it’s always used by people, and it’s controled by a system. So actually
street food it’s like the signature of Thailand
N
140
N. (laughs) : Yes all the time, I think it’s always opened ?
great, but sometime we have to manage it
correctly . N. No they close, and their is still homeless
in there, that’s also why it’s not safe.
G. And everybody can just go outside and
sell food right ? G. Ok, thanks for everything Nyx.
S
N. Yes, you don’t need a licence, you
TE
don’t need to pay anything for it. I think it’s
AN
because of the government too (laughs)
N
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G. Do you know if their is differences
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between the way people use public space
R
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in country side and big city ?
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N. Yes, there is a lot of differences. In my
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countryside’s home they use a lot of local
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market to be public spaces. Thay also
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use a lot of parks, more than in cities. And
AU D'A
public home ?
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something else ?
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jessada
suwaratana (Tosh)
& dawn
G. Could you just present yourself, and
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quickly what did you do in your life ?
TE
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D. Ok, my name is Dawn Suwaratana, I was
N
born in the United States but I’ve only live
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there for 12 years of ly life because when I
TE E
was young my family traveled. We traveled
R
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to Israel and we lived there two years and
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out of the society, so we wanted to make
then my father went back to united states
D CT
some changes. And we move here about
briefly and we were going to immigrate to
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22 years ago, to be self-sustainable, to
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Australia. But we were travelling before
R H do some agriculture. I have a radio station
going to Australia. We went to Israel, to
D RC
here, a community radio station, with music
India.. And on our way, the last airplane
and messages.
AU D'A
to apply for an immigrate visa from Bangkok with you about public spaces. So I have
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that he never got. So my father stayed in a few questions. How could you define a
M
T ER
Thailande for 22 years and I’m here for 41 public space, what is it for you ? Either in
America or in Thailand.
EN UP
husband when I was 17, he’s 6 years older D. Well, of course, in America, privacy is
C LE
than me. We got married when I was 18 and a big issue. Mine/Yours, Public/Private
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years now, and we have 10 childrens, the family, which was a very private family,
I
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oldest one is 34 and the youngest one is 12, and even within the family, everything was
N
or 13, something like that (laughs). quite devided. So that was only for a part of
LE
142
when they came to visit. For decades I have not understand that this is stealing ?
to deal with it, like people comming to my By this time we had planted some corn,
door of my house telling me «May I use near the frontier. And we didn’t pick it when
your bathroom ?» . And my bathroom was it was ripe because the cafeteria was near,
always at the back of the house, and they so every time we made a meal and we need
could see every single room. It was quite it, we just went to pick some, and we cook
stressfull because I had 10 childrends, so it. One day we went there to pick it, and it
S
the house was always a mess, you know. was all gone. «Somebody stole our corn !».
TE
So finally, after many decades I begin to ask And at the church, the next day, we said :
AN
question to myself : «What is privacy and «This is bad, somebody stole our corn».
N
public for them?» because I could not get And somebody just said : «Oh I took it!», so
U DE
them to understand my privacy, there is no we ask why and he said «Because it was
way they can, it was not going that way. So ripe and you didn’t pick it so i thought you
TE E
how do they deal with this ? So one thing
R
didn’t want it !». So this is the rule, and then
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I notice, was locking the doors. Everything I knew : If this is laying around, it means you
D CT
if you really want it yours and if you don’t don’t need it. And if I need it, I’m free to take
IT E
want anybody in it, you have to lock it. And it. So they have different definition of what
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people are ok with that, nobody ask what’s
R H is stealing. And after that, I was like, ok,
D RC
in there, nobody ask why is it locked. That anything, if I really value it, I have to keep
was the language to say : that’s private. And it inside, locked up. Not because people
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they don’t own a lot of things, so that was are bad, but because they don’t own a lot
the second things I did. I cannot have a lot of things, so they don’t understand, they
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of things if i live in a place where there is not thinks that you have so much, you don’t
a lot of privacy. So if you only have a few need it, and it’s ok if they take it.
SO IE
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But if i had so many things i cannot manage T. Eastern culture is sharing. Western
EN UP
Because when they are looking at it, they is yours, is yours. But for the eastern,
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don’t always just leave it alone, they don’t everybody belongs to everybody : family,
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just look at it, sometimes it disappear. And culture, things. So to protect, like Dawn
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U
it was another asjustment for me. I was said, you have to be sure that this is yours.
I
school students. For example i was puting share, because we have. So this is sharing
LE
a clothe on my baby, and on the clothes I for us, but this is hard for Western people to
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understand.
America, with cute little bear and animals
you know, and I couldn’t find my pins ! And
D. The word «steal» to Americans, is
I look at a girl, one of a student going to the
«share» to Thais.
same school, and she had pins on her bag.
And I told her «why did you take my pins ?».
So after all of this stories I was questionning G. Yes and I’m not afraid in Thailand to let
myself, what is happenning, why do they stuff like cellphone and just go somewhere
143
else, because they know you care about it D. (To tash) So the living space, it’s open,
for this kind of stuff. And, we noticed, you but does that mean that everybody can go
know the other time, when we went to put in ? like people you don’t know ?
the glass in one Thai people house, and
you and they told us, that we could go T. No, if you don’t know them you shouldn’t
inside to wash our hands. So it was kind of go in. But for the people who are close, like
a public space for me, because their was a the relatives, friends, and neighbours, they
S
roof, but high, and open to the street. But can just walk in.
TE
it was definitely a house because a family
AN
is living inside. And their was a bathroom
D. So traditionnaly, and in the village, like
N
and a kitchen, but still, the kitchen is also
the very small village, the house will be
U DE
open to the street, like if it was street food.
on stilts, and upstairs, it’s one open room,
So I don’t really understand wat is the limit
TE E
completely open. Upstair, it’s only for
for Thai people between the house and the
R
U R
sleeping, and they will have the matress,
'A U
street ? And what about the space between
D CT
no bed, no furniture. So they have matress
?
and mosquito net. So the mosquito net
IT E
O IT
is to divide. The mother and father have
D. Well the fact that she had her kitchen
R H their mosquito net, the children have their
D RC
right next to the street makes me wonder. mosquito net, this how they divide the
Usually the kitchen is at the back of the
AU D'A
maybe, selling some food or somethinglike to do, and it’s hot, in a day time. So only
U UR
that. Maybe that’s why she put it like that, the family go up there at night to sleep.
SO IE
and make it open, and so close to the road. And traditionnaly, for country living, they will
M
T ER
So maybe she’s thought in the future she hang a rope, between two nails ?? , and
might do that. But usually the kitchen is at
EN UP
the countryside, the kitchen is outside. The . And then, everybody that comes to visit,
C LE
kitchen is never inside, in most houses. everything happens underneath the house
O A
house with their own style, the kitchen will people sit on, you prepare your food there,
I
AT
144
you have this in country side ? Space where like that. And it could be a wide and quite
you can go and meet people ? area.
T. Not in countryside, no. G. Ok, and for exemple if you want to meet
your family, are you going to invite them in
D. The public space in the village, here, your house ?
is the chief of the village’s house. In front
S
D. If your friends or family come and you
TE
of his house, he will have a public space,
where the postman brings the mails, he put want to do something, either you will go
AN
it on the table in front of the chief’s house. to the reservoir, the park, to sit and eat
N
All of us have to go in front of this house to together or you just stay home. If they
U DE
get the mails. When he has a meeting, he’s come from far away you just stay home. If
calling a meeting when he has to discuss you want to meet up somebody and just to
TE E
R
U R
with everybody from the village, so their will speak with him, well, it just doesn’t happen,
'A U
be a lot of speakers, so everybody come in because in the village you see everybody
D CT
front of his house, and that’s where they will everyday. In the afternoon, if somebody is
IT E
O IT
sit. sleeping and you just walk pass, and talk to
R H them, so you actually don’t need to make an
D RC
G. Ok, and do you know about public space appointment to meet them and talk to them.
AU D'A
in city ?
G. And in biggest city ?
IS E
I won’t put an hammoc there, but their is D. In Pak Chong, sometimes we meet our
SO IE
some places where you can sit. People friends who came from Bangkok, we meet
M
T ER
usually don’t take their food there because them at a store, and we sit and grab a
EN UP
it’s not peaceful enough. But it’s still public, coffee there.
M S
out . If they want to take a picnic, they will G.. Ok, because in Bangkok, I could see
O A
go out to the dam, to the reservoir. that they prefer to use public coffee for
D ON
U
D.. There is another public area in front of D. Because at home, they have mum,
LE
the police station. Once a week there is a dad, grama, grandpa, they are not living by
O
themself.
are wainting for somebody. But it’s very
dirty. But there is also the time when private G.. Ok, and i was also wondering if
area becomes public, for a fair or an event. everybody can sell food, in city and
So they will hire an empty lot. It belongs to countryside,or if they need a licence or
somebody but during the event it’s public. something ?
Everybody goes, people set up their shop,
people walking, seating and eating and stuff
145
D. No but you may have to pay a little bit to community, a all community. They like to be
the owner of the land . If their is a market, together, they don’t like to be alone.
this is how the owner makes money,
everybody pays, maybe a 100 baths or G. Ok. And I heard that in Thailand, you
something . It depends of the place, you grew up in a house, and after, when you
know. You pay and then you can set up. But work, you stay in the house and take care
there is no licence or anything. of your parents. Do you think this is only a
S
question of money ?
TE
G. Even in big city like bangkok ?
AN
D. It’s just practical. So first of all, the
N
D. For Bangkok, they don’t need a licence, parents stay in the house to raise the
U DE
but they have to have a zone, to get children, then, when the children are young
adults, they have a family on their own, so
TE E
permission to ben in the all event you know
R
U R
but within the event they don’t check. they need somebody to take care of the
'A U
children because they are going to work. So
D CT
G. What would be the perfect public space their parents can take care of the children.
IT E
O IT
for you in Thailand ? And they give money to the parents, so the
R H parents, because they are getting older,
D RC
they don’t need to work. So the parents can
D. Like if you want to go somewhere and
AU D'A
reservoir, which is quiet, with nature, this is space, like in front of community mall, are
public, for me. But you cannot smoke there.
M S
D. But I also thought the same thing when I It’s just doesn’t look lady like to them. For
went to school, because I only had one day the men smoking, I don’t know, because i
off a week, and I just wanted to go home, don’t really smoke, I never pay attention to
and relax. But student ask me, « don’t you that. What do you think ? Tash also doesn’t
want to go somewhere ? » and I told them smoke.
« don’t you never want to be alone ? » . But
no, because friends are family, and this is a
T. It was ok, until the government kind of,
146
you know, put a propaganda : no smoking,
not good that’s the rules. Actually, in the
holidays, the ladies smoke too, up north.
But this is not a secret like this, with the
army things, you know. Smoking become
prohibit just recently, but people try to
protest. For me, it doesn’t matter
S
TE
AN
N
U DE
TE E
R
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'A U
D CT
IT E
O IT
R H
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AU D'A
IS E
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M S
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O A
D ON
U
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AT
N
LE
O
EC
147
Sascha fritsch
S
TE
S. My name is Sascha Fritsch, I came from
AN
Germany. I’m 30 years old.
N
After school I went to england for one year,
U DE
I worked in a little village in the south of
England. After that I started studying IT and
TE E
R
U R
telecommunication. While studying, I’ve
'A U
you get to be aware in a public space.
been twice in Valencia, Spain : once for half
D CT
For example with garbages, or you own
a year and another time for three months.
IT E
behavior, with people around you in public
O IT
After graduating the master degree, I
R H space.
starded working as a project manager IT
D RC
for the deustch telecom. During the last
G. Like what ?
AU D'A
Zealand and since November I’m travelling S. Well for example I think that a lot of
U UR
through south east Asia, which involve asian people don’t see the environment
SO IE
Cambodia, Vietnam, hong kong and Japan. the government doesn’t care as much
EN UP
I haven’t been to Vietnam, hong kong, and as european government. But also how
japan yet. different culture and different types of
M S
In Germany I live in Leipzig, a city with half humans behave in public space : being
C LE
a million inhabitants, in former east part of noisy/quiet. Needing a lot of public space,
O A
Germany.
U
G. What is for you a public space ? What wear, how people are aware of other people
N
G. Ok, and did your travel in Asia change S. The street, the parks, the lakes and the
the vision you have of public space ? beaches, public sport places (for football
and tennis), and market I would say.
S. Maybe a little, you get to know a lot of
ways of people behave in public spaces, G. You say that you use street, how ?
148
view, and a balcony.
S. By walking, driving and seating. In my
city it’s quite commun that we seat on the G. Why not a coffee ?
street with a beer when there is not a lot
of trafic. S. Oh yes but Bangkok is so huge, and
since I don’t know Bangkok and its area
G. So does that chock how they use street very well I just think that in a lot of areas
S
TE
in Thailand ? there is café, restaurants, bars and good
people to meet.
AN
S. It was really different, yes. They don’t
N
have a lot of side walks, but still people G. What was the most surprising about the
U DE
sit along the street, or in cafe, restaurant use of public space in Thailand ?
TE E
and bars. But only in areas with less trafic :
R
U R
villages, towns. S. First of all, trafic rules, are not as
'A U
D CT
important as in Germany, the way they
G. What about Bangkok ?
IT E
use their beach and riverside because
O IT
here it’s more a business, like fishing boat
R H
S. In Bangkok i set down close to the road or transportation for the local. In germany
D RC
twice or three times, but it was always too there is not as much jobs related to water or
AU D'A
noisy to stay outside. Also because if their to the sea. Or how they use their street as
is a lot of trafic, their is a lot of dust going street food wouldn’t work in Germany.
IS E
U UR
G. Ok, and if you would have to work in S. We use a lot of parks in Germany, but I
EN UP
Thailand, where would you go ? was just walking through park to see them
M S
S. If it would have been connected to my but the usage of a park is similar to the
O A
it’s the economic center, and a lot of jogging, sitting and talking, and people are
I
AT
149
S. Yes, I feel i could use a park the same G. And did you felt not welcomed because
way as in Germany. of that ?
G. So no different approach in public space S. I had only good experience with hostel
while smoking and drinking ? and guesthouse’s owners, shop’s owners,
or into the shop and restaurant I sed. They
S. Well, in Thailand I would choose a place were very welcoming at least, most of them
S
had a smile. Of course I sometimes didn’t
TE
to drink more sensitively than in Germany
because in Germany I can do it everywhere. feel welcomed but this was the exception.
AN
Because of the store owner who didn’t look,
N
G. What about privacy in Thailand ? talk or interact at all.
U DE
G. What are you thinking about if you want
TE E
S. Privacy is not as important in Thailand as
R
U R
to make public spaces better in Bangkok ?
'A U
it is in Germany, especially if you go to the
D CT
countryside, there are a lot of people who
S. What I really like was the concept in
IT E
spend the all day outside where everybody
O IT
can see them, even having a shower, or Spain, in Barcelona and Valencia, they
R H
taking care of kids, without a barrier to the cut the edges of the crossing, so instead
D RC
public, which seems normal. I think it is on of a building at the edge, there is a public
AU D'A
their property, like garden, boat, or field, space, which could be a garden or more a
but there is nothing like a wall, edge or little area like a playground or a restaurant,
IS E
U UR
something. In Germany, they are very aware a little park. Not very big but the it seems
of their privacy. Maybe they are in Thailand, more open, more like a place to hang out
SO IE
Bangkok was very different because there loud places, which most of the street are in
EN UP
are mostly buildings, no garden, front yard, Bangkok, I would prefer having a backdoor,
M S
there was only streets, and a lot of shops, restaurant, bar, shop, which open on the
C LE
restaurant or convenience stores which other side, not on the street side.
And definitely I would suggest Bangkok to
O A
S. Sometimes it was strange to see the bed money and public space ?
O
EC
150
be free ?
S
TE
AN
N
U DE
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R
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'A U
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AU D'A
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EN UP
M S
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U
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N
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O
EC
151
mathilde pinatel
S
étudiante à l'école d'architecture de Nantes
TE
en première année de Master je viens
AN
de rentrer d’un échange universitaire en
N
Thaïlande.
U DE
G. D’accord j'aimerai savoir quels ont été
TE E
R
U R
tes différents endroits d’habitat ?
'A U
parce que j'avais une amie qui habitais
D CT
dedans et donc je l’ai récupéré quand elle
M. Les différents endroits où j'ai pu habiter
IT E
est partie. Je voulais le garder parce qu’il
O IT
dans la ville tu veux dire ?
R H
D RC est bien, enfin il est petit mais il est à taille
humaine pour une personne et il est assez
G. Oui où tu y as habité par toi-même. pratique et confortable. Tout n'est pas dans
AU D'A
M. J'habite à Nantes toute seule. qui est très vivant, où il se passe tout le
EC
152
un des seuls appartements dans bouffay à ? Est-ce qu’y aller à pied c'est un choix ou
avoir du double vitrage donc c'est pas trop c'est juste plus pratique ?
bruyant.
M. À Nantes si j'avais le choix je n'irai pas
G. OK. Quels sont tes modes de en voiture parce que c'est moins pratique
déplacements dans la vie de tous les jours mais par exemple je préfère venir à l'école
? Que ça soit à Bangkok à Berlin ou à à pied qu’en vélo finalement même si je
S
Nantes. met plus de temps, parce que je suis plus
TE
tranquille et c'est un peu mon petit rituel du
AN
M. Principalement à pied à Nantes. J'ai matin où je vais écouter de la musique pour
N
aussi un peu pu me déplacer à trottinette ou venir en cours, je vais prendre un quart
U DE
à vélo selon là où j'avais cours. J'ai eu une d'heure juste pour marcher tranquillement
période trottinette mais finalement c'était et pas penser à grand chose. Alors qu'à
TE E
vélo, bon finalement il faut quand même
R
U R
pas pratique. Et à Bangkok je prenais un
'A U
super bus pour aller à l'école et parfois le être un minimum vigilant sinon c'est
D CT
BTS quand on avait des sorties un peu plus dangereux, on ne peut pas trop écouter de
IT E
aventureuses un peu plus loin dans la ville. musique et j'aime mieux que ce trajet soit
O IT
R H un peu plus long.
D RC
G. Et du coup pas trop piéton dans
G. Et à propos de ton quartier que ça soit à
AU D'A
Bangkok ?
Berlin à Bangkok ou à Nantes, c'était quoi
IS E
G. Pourquoi ?
M
T ER
G. Mais est-ce que c'était agréable? qui est vraiment adorable et aussi que j'ai
O A
on évitait de marcher dehors. On avait ça je connais très mal mes voisins, ce qui
LE
tendance même à se déplacer de centres est dommage parce qu'il y a que quatre
O
153
pas le même rapport. Et après quand j'étais se permette de mettre les 1000 €. Ici ça
en colloque, c'était super parce que c'était pourrait correspondre à des frais d'agences
une espèce de communauté d'accès à la plus une caution donc ça n'est pas si
propriété et il y avait beaucoup de jeunes. hallucinant que ça, mais c'était des gens
C'était dans le Wedding, donc l'ancien qui prévoyaient aussi de rester longtemps
quartier français tout au nord de Berlin, dans cet immeuble et c'est ça qui était
et ce qui se passait, c'est que pour être agréable c'est que les gens se projetaient
S
locataire il fallait acheter des parts de vraiment à vivre ici et apprenaient à se
TE
l'immeuble, donc pas forcément énorme, connaître et à construire quelque chose
AN
mais en gros tout le monde avait participé ensemble dans ce quartier là, qui en plus,
N
à peu près à hauteur de 1000 €, pour en dehors de ça, n’était pas forcément le
U DE
acheter des parts et être investi dans la quartier le plus chaleureux de Berlin. Donc
vie de l'immeuble. C'était en fait trois petits vraiment il y avait un truc sympa là-bas. Et
TE E
immeubles, c'était drôle, parce que ça à Bangkok on a très peu croisé nos voisins,
R
U R
'A U
faisait très quartier français, ça ressemblait c'était cordial quoi, on les croisait on leur
D CT
beaucoup au 16e arrondissement de Paris disait bonjour, mais on ne les connaissait
IT E
architecturalement parlant, mais dans pas du tout pour le coup.
O IT
l'esprit c'était complètement différent parce
R H
D RC
que c'était vraiment un habitat partagé, on G. Et la vie de quartier à Bangkok?
avait des espaces communautaires pour
AU D'A
une association, donc les habitants avaient M. Alors la vie de quartier pour le coup était
par exemple une espèce de grande salle
IS E
commune où ils pouvaient choisir de faire le temps dehors, en fait ça nous a aussi
des conférences, des événements, des
SO IE
parce qu'il y avait vraiment ce sentiment manger dans les 2,3 petits restaurants
M S
y avait aussi plein de services mis en rue et toujours prendre le même café au
O A
commun dans cet immeuble, Je vais même endroit… et comme tout le monde
D ON
U
penser aux machines à laver, des trucs fait comme ça, on a aussi l'impression de
I
l'immeuble. C'était vraiment super chouette G. Et du coup est-ce que tu as un avis sur
O
154
M. Ah comment il faudrait que ça évolue? M. Non pas du tout, au contraire, moi la
Street Food j'étais carrément pour, enfin
G. Oui ou comment tu voudrais que ça j'aime bien manger quoi, ca fait partie de
évolue, ou comment c'était quand on y était. mes caractéristiques majeures. Et du coup
j'ai trouvé ça super chouette de pouvoir
M. A Nantes j'aurais du mal à dire parce trouver de la nourriture partout, et que
S
qu'à bouffay on ne ressent pas trop de ça soit un petit peu informel, c'est-à-dire
TE
changements dans le centre. Une chose à qu’on puisse un peu attraper la nourriture
AN
laquelle je suis confrontée à Nantes c'est à n'importe quelle heure, (bon tant que
N
que les gens changent très très souvent c'était avant 18h30 hein) mais à n'importe
U DE
d'appartement, en particulier à bouffay, il quelle heure aller se trouver un petit truc
y a beaucoup d'étudiants qui sont là pour à manger, à boire. Et même le fait que
TE E
les supermarchés soient partout, des tout
R
U R
six mois, qui viennent et puis qui repartent.
'A U
Donc c'est peut-être aussi un frein pour petits supermarchés de proximité. On était
D CT
créer une vie de quartier ou un sentiment toujours en train de consommer en truc
IT E
collectif mais après ça reste un quartier mais c'était aussi agréable parce qu’on
O IT
qui est très agréable parce que quand on
R H avait l'impression qu'on pouvait s'arrêter
D RC
y reste un moment on finit par prendre ses partout pour faire une pause.
habitudes aussi. C'est une ville que j'aime
AU D'A
énormément parce que l'on peut beaucoup G. Mais quand tu dis s’arrêter partout pour
IS E
se promener à pied ou à vélo et que faire une pause qu'est-ce que t'en penses
U UR
finalement on se rend compte justement de comment les rues sont faites pour faire
SO IE
mais on ne sent pas compte avant que ça c'est qu’au delà de ça, c'est pas si bien pour
M S
nous manque vraiment et qu'on ne puisse faire des pauses. Bon après forcement t’as
C LE
pas se promener librement dans une ville des petits trucs où c'est sympa, il y a des
O A
sans que ça soit complètement suffoquant, petits tabourets où on se pose dans la rue,
D ON
U
que ça soit blindé, que ça pue, qu’il y ai des et je trouve ça amplement suffisant, parce
I
AT
voitures partout. Et c'est une chose dont on que on y est bien finalement. Mais je pense
prend plus conscience en quittant Nantes et aussi qu'on habitait dans un quartier où on
N
G. Mais du coup pour toi le fait que ces été dans des coins comme Sukkumvit,
rues ne soient pas agréables c'est aussi lié ou même Rama IV, ça aurait était moins
à la Street Food? agréable parce qu'il y a énormément de
trafic autour. Et quand on va dans ces
M. À Bangkok? quartiers là finalement il y a de moins moins
en de Street Food et de plus en plus de
G. Oui. cafés dans lesquels on est obligé de rentrer
et qui sont beaucoup plus cher parce que
155
finalement les gens doivent payer les restaurant, l'espace extérieur était super
locaux et que c'est pas du tout donné les agréable et on a mit quatre mois à se
locaux à Bangkok. rendre compte qu’il y avait la clim dehors en
fait et que c'était pour ça que c'était super
G. OK et toujours sur l'espace public, peut- agréable.
être me parler un peu des opportunités
que t'as pu voir ou des gènes que tu as G. Ok et tu penses que ça joue un rôle les
S
pu ressentir, que ça soit en France ou à déchets et les sans-abri dans le fait qu'on
TE
Bangkok, et peut être aussi tout ce qui est ne veuille pas forcément s'installer dans la
AN
déchets, sans-abri, cette gestion là ? rue ?
N
U DE
M. Alors des gênes dans l'espace public M. Ben finalement à Bangkok les déchets
en France, enfin à Nantes je dirais que il y en a souvent, bon après ça dépend des
TE E
R
U R
c'est quand même principalement la météo jours, des heures, des quartiers, et sous les
'A U
donc c'est pas quelque chose auquel on déchets parfois y'a des rats donc forcément
D CT
peut faire grand-chose mais finalement c'est pas hyper agréable donc forcément on
IT E
il y a plein plein d'espaces qui sont hyper ne va pas s'installer à côté d'une poubelle
O IT
agréables à Nantes mais où tu ne peux
R H pour manger mais pour autant ça n’est pas
D RC
en profiter que l'été. Mais bon ça c'est non plus un obstacle à se déplacer dans
complètement naturel, comme les berges l'espace public et des sans-abri finalement
AU D'A
et les choses comme ça. Mais c'est vrai que on en voyait pas tant que ça. On a vu des
IS E
l'hiver à Nantes on se sent beaucoup moins gens qui faisaient la manche sur le pont au-
U UR
détendu, beaucoup moins relaxé parce dessus de l'autoroute vers l'école, parfois
SO IE
qu'en fait quand on sort c'est pour aller dans vers Sukhumvit il en avait aussi, mais c'est
M
T ER
des cafés donc finalement autant rester chez quelque chose auquel on était rarement
soi boire une bière avec les copains quoi. confronté et je crois que d'ailleurs la
EN UP
Après à Bangkok, de gêne dans l'espace mendicité est interdite plus ou moins en fait
M S
public, je dirais que c'est principalement donc voilà. Alors qu'en France oui quand
C LE
la pollution et l'absence d’espaces verts, on sort dans l'espace public c'est quelque
O A
ou du moins d'espaces verts qui soient chose auxquelles on va être confronté dans
D ON
U
agréables. Parce qu'il y a quelques grands les centre-villes, à Nantes par exemple
I
AT
parc mais il sont complètement inhabités la mais qui en même temps en fait partie.
journée parce qu'il fait trop chaud et que les Enfin je n'y dirais pas que c'est une gêne à
N
156
et tout, c'est vrai que venant de Nantes on
G. Librement ça veut dire sans payer ? ne peut pas s'empêcher de se dire qu'un
aménagement de ces berges là ça pourrait
M. Ça veut dire sans payer, ça veut dire être super agréable. Après je ne sais pas
aussi sans frontière physique. Parce qu'il peut-être il ferait 1000 fois trop chaud et
y a des espaces publics par exemple à que ça ne le serait pas, mais on aurait envie
Nantes qui vont être ouverts à tous par de voir des espaces extérieurs comme ça
S
exemple des galeries, des choses comme et de pouvoir s'installer en extérieur parce
TE
ça qui sont gratuites, et pourtant on ne le que c'est quelque chose qui manque aussi
AN
ressent pas comme un espace public parce à Bangkok.
N
que pour y aller il faut avoir une certaine
U DE
culture, une certaine éducation, et ça ne G. Mais est ce que du coup ta notion et
semble pas ouvert à tous. Donc il faut aussi définition d'espace public a évoluée en
TE E
R
U R
que ça se montre ouvert à tous. Et c'est un fonction des expériences que tu as eues ?
'A U
endroit aussi où l'on peut s'installer pour
D CT
moi un espace public, où l’on peut rester. M. Alors entre Berlin et Nantes non, parce
IT E
que finalement c'est assez similaire dans
O IT
G. Et t’es satisfaite des espaces publics à
R H la manière de fonctionner, c'est-à-dire
D RC
Nantes ? que ce que je ressens comme un espace
public très agréable à Nantes ça va être par
AU D'A
M. Ben à Nantes c'est ce que je disais, exemple les berges de Loire ou de l’Edre
IS E
c’est que l'été c'est super agréable parce et à Berlin ça va être le canal qui l'été est
U UR
que ouais y'a plein d’espaces publics aussi hyper investi et très agréable etc. Et
SO IE
gratuits extérieurs où l'on peut aller, qu’on à Bangkok c'est ce que je disais c'est que
M
T ER
peut investir, et dont on peut profiter l'espace public c'est devenu aller dans
des cafés ou des centres commerciaux
EN UP
le café ou le centre commercial mais en fait ressenti comme un espace public agréable
C LE
c'est des espaces qui sont fermés, où l'on quoi. On passait beaucoup plus de temps
O A
va falloir prendre un café pour aller y bosser moment où il fait chaud à Bangkok, donc
I
AT
toute la journée. Ça ne coûte pas grand- tout le temps, et le moment où il fait chaud
à Nantes, on était beaucoup plus chez nous
N
157
vaquer à différents loisirs de type boire des cette rue étaient en fait des cafés de jeux
bières. donc été interdits aux femmes et pourtant
je ne me suis jamais senti mal regardée
G. Ah oui et la sécurité sur les espaces dans ce quartier en fonction de comment je
publics ? m’habillais, e me suis jamais senti agressée
et je ne me suis jamais senti en insécurité
M. Ben écoute à Nantes moi je ne me même en rentrant parfois tard le soir, ça
S
sens pas spécialement en danger dans restait très agréable, et finalement une fois
TE
cette ville, après c'est vrai que c'est aussi que j'ai dépassé les différences culturelles,
AN
un endroit où on ne se sent pas en danger ça allait. Tout bêtement il y avait un coiffeur
N
mais on entend toujours des histoires sur pour hommes au bout de ma rue, Musulman
U DE
bouffay, sur la place du Commerce quand et un moment j'ai commencé à aller chez
on rentre tard le soir etc. Enfin moi je suis lui parce que c'était plus pratique et plus
TE E
près , et on a un peu créé un contact et au
R
U R
une fille donc quand je rentre tard le soir
'A U
toute seule je vais forcément être un peu fur et à mesure je me suis rendue compte
D CT
plus vigilante, même en rentrant chez moi à que ces gens là me disaient bonjour quand
IT E
bouffay je vais faire un peu plus gaffe. Ou ça j'étais dans la rue, que finalement les gens
O IT
va m'arriver de prendre un uber ou un truc
R H du café à côté ont commencé à me dire
D RC
comme ça si je me sens vraiment pas en bonjour et que je commençais à connaître
sécurité, après je n'ai jamais vraiment été un peu les gens de la rue et que du coup
AU D'A
il y a plus d'un an, j'étais donc dans ce certes, n'était pas tant un quartier d'expat
M S
quartier de Wedding qui est maintenant que ça mais qui était un quartier de riches
C LE
un quartier très turc et très musulman. Thaïs, qu'on habitait dans un condo, avec
O A
C'était assez amusant parce que donc une sécurité 24h/24, que quand on sortait
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moi j'habitais dans une rue qui était une c'était dans des quartiers d'expats. Mais
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fait j’avais genre cinq minutes de marche donc on n’avait pas à être confronté à ça.
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depuis le U-Bahn pour y aller et où du coup Et surtout on s'est rendu compte, enfin je
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parler de nous. Du coup elles s'inquiétaient
pour nous, qu'on se fasse, je ne sais pas, G. OK. Comment et quand est-ce que
peut-être truander nos affaires ou quelque t’as ressenti la différence entre la rue et
chose, et c'est vrai que nous on ne l'avait l’habitat ? Donc là c'est plus du coup pour
pas du tout ressenti en fait cette hostilité là. la Thaïlande.
Donc on n'était pas vraiment conscient en
Thaïlande je pense, c'était dur de se rendre M. Notre habitat ou l'habitat des gens tu
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compte de cette insécurité là. Surtout que veux dire ?
TE
tout le monde était très très très sympa
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avec les étrangers, tout le temps. G. L'habitat des gens.
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G. OK, pour revenir sur la rue, est-ce que M. Ben ça dépend parce que finalement
tu considères que c'est un espace public ? les habitats qui vont dépasser sur la rue
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c'est souvent parce qu'ils vont vendre un
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M. Oui truc, donc souvent du café ou de la bouffe
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encore une fois, et du coup c'est vrai que
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G. OK et peu importe, en fonction des
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la différence on la perçois peu par ce
cultures ? R H que parfois, enfin moi je me souviens de
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l'endroit où on allait tout le temps manger,
M. En fait je pense que ça devrait être un
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mais que déjà les conditions climatiques restaurant en fait ils étaient en train de faire
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font qu'on se l'approprie plus ou moins. Par la sieste ou de regarder la télé, Enfin c'était
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exemple, là c'est génial parce qu'on voit le chez eux quoi. Et les gens avaient vraiment
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printemps à bouffay, toutes les terrasses cette capacité là, même les vendeurs de
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s'installer sur les bancs. Forcément ça Même s’ils ne venaient peut-être même
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manque d'équipement pour s'installer de pas de l'immeuble à côté en fait. Parce que
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manière gratuite dans ces lieux là, mais je ça, dans les restaurants qui avaient pignon
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pense que dès que la météo est propice, sur rue, oui ça se ressentait, mais ça se
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les gens veulent sortir de chez eux, en tout ressentait même dans les stands de rue
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tout ça et donc la rue devient espace public. s'ils étaient chez eux, parce qu'ils avaient
À Bangkok, c'est vrai que l'endroit où l'on juste mis trois chaises et un stand quoi.
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rue à Bangkok et le centre commercial, on passait le hall d'entrée on était chez les
comme les deux sont un espace public, gens, et en même temps on était toujours
en fait la délimitation elle se fait par le fait dans l'espace public parce qu'on était
qu'il y ait un espace qui soit fermé et qui toujours dans le restaurant pour passer sa
soit climatisé et c'est plus ça qui fait la commande.
différence. Il y avait cette sortie de BTS, je
ne sais pas si tu te souviens, ça devait être G. Et tu as eu des gènes par rapport à ça,
vers Siam ou dans ce coin là, où quand tu
S
ou tu t'es toujours senti accueillie ?
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sortais du BTS, pour rejoindre les centres
commerciaux et ne pas passer par la rue, M. Bah écoute il ne me semble pas, j’essaie
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tu pouvais passer par un hôtel. Et en fait de me souvenir, mais il ne me semble pas
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c'était vachement marrant parce qu’en que ça ait déjà été très gênant.
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fait c'était un hall d'hôtel un peu luxueux,
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mais super laid d'ailleurs l’hôtel hein, note
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le, et finalement qui était utilisé par tout le
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monde comme si c'était la rue, et comme
si c'était un espace public, alors que pour
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le coup ça n'en n’était pas un quoi. Et par
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contre, espace privé, là moi je vais penser
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plutôt au condo, où directement il y a une
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