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Epiphanies et flâneries dans les plis du Périph’


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Aglaé Sainvet
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Projet de Fin d’Études,


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encadré par M. Armengaud et A. Wilson


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Département Villes, Architectures et Territoires


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ENSA Paris-Malaquais
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Juin 2018

Membres du jury : F. Ferrari, D. Dietz, S. Lemoine, R. Prost


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Livret R10
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Epiphanies et flâneries dans les plis du Périph’


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Aglaé Sainvet
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Projet de Fin d’Études,


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encadré par M. Armengaud, A. Wilson et L. Lenne


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Département Villes, Architectures et Territoires


ENSA Paris-Malaquais
Juin 2018


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Introduction p. 5
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1. Brèves de portes p. 11
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2. Manière de parcourir les p.25


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nouvelles traversées du Périph’


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2.1 S’engouffrer p.27


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2.2 Se faufiler p.31


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2.3 S'infiltrer p.35


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Conclusion p.39
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Bibliographie p.41
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Introduction
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Le Boulevard périphérique parisien est une infrastructure


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routière circulaire qui définit ce qu’on entend par Paris car son tracé
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suit presque exactement celui de la limite administrative de la capitale


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française.
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L’histoire du Boulevard périphérique de Paris est donc celle


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d’une limite.
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Une limite qui fût successivement dédiée à des occupations


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monofonctionnelles et notoires: les fortifications de l’enceinte de


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Thiers, la zone, la ceinture de logements HBM (Habitation Bon Marché);


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et qui a symbolisé une posture de domination et d’exclusion de Paris


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vis-à-vis de son agglomération car Paris s’est historiquement construite


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en se protégeant de sa périphérie par des enceintes de protection.


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Aujourd’hui encore, dans l’imaginaire collectif, le Boulevard


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périphérique parisien peut-être perçue comme une limite qui impose


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un effet de barrière entre la capitale (intra-muros) et sa périphérie


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(extra-muros), symbolisant la rupture sociologique, économique et


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culturelle entre Paris et son agglomération, et stigmatisant les habitants


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de la banlieue. Cette barrière psychologique se traduit par exemple


dans l'expression « de l'autre côté du Périph’ », parfois employée pour
désigner la banlieue.

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La limite administrative de Paris, définie par le tracé des
enceintes de protection, fût successivement repoussée avec
l’accroissement de la ville. Il y eût d’abord l’enceinte de Philippe
Auguste, puis celle de Charles V, suivi de celle de Louis XIII, puis de
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celle des Fermiers Généraux construite juste avant la Révolution


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Française, et enfin l’enceinte de Thiers édifiée entre 1840 et 1845 et


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démolies en 1919.
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Le Boulevard périphérique de Paris est inscrit dans ce


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processus d’urbanisation radioconcentrique caractéristique du


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développement parisien. Pensé comme une voie rapide de


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contournement de Paris, ce système circulaire est aujourd’hui complété


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par l’A86 qui contourne Paris à une distance de deux à sept kilomètres,
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et par la Francilienne qui contourne Paris à une distance de trente à


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quarante kilomètres. Mais la figure du cercle impose une division. En


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désignant un centre et une périphérie, en déterminant «  ce qui est


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dedans de ce qui est dehors », elle divise ce qui est en continuité avec le
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centre de ce qui est en discontinuité avec lui et qui est une forme
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d’océan urbain sans début, milieu, ni fin où le repère est


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l’infrastructure.
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Le Boulevard périphérique de Paris mesure 35 kilomètres de


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long. Construit par tronçon de 1960 à 1973, il est composé d’ouvrages


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d’art encaissés et surélevés. Les parties en tranchées sont soit couvertes,


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soit ouvertes. Les parties surélevées sont soit en viaduc, soit en talus ou
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en remblais. Il n’est jamais au même niveau que la ville. Il se franchit


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uniquement par-dessus et par-dessous.


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Le Boulevard périphérique de Paris a été pensé comme le


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dernier avatar de la construction de la ceinture de Paris qui fût


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imaginée comme un système homogène. Construit sur le terrain des


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anciennes fortifications de Paris démolies en 1919, elle représente une


utopie urbanistique pour les hygiénistes désireux d’aménager une
respiration autour de la ville qui étouffait. La ceinture des logements

!8
HBM (Habitation Bon Marché) associée à l’ensemble des parcs, des
squares et des équipements sportifs forment une sorte de cité-jardin. À
l’inverse, côté banlieue, aucune vision d’ensemble n’a été pensée, les
tissus urbains se heurtent à l’infrastructure du Boulevard périphérique
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parisien.
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Toutefois, à peine sa construction achevée, l’insertion urbaine


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de cette super-infrastructure de béton dans un tissu urbain dense a


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posé problème. Depuis plusieurs années, pour tenter de résoudre cette


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question la tendance est de chercher à estomper l’effet de rupture de


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cette infrastructure en cherchant à relier les deux côtés du Boulevard


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périphérique à travers des projets d’aménagement qui essayent de


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générer de la ville continue sur les points de franchissements. Le geste


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ultime de cette méthode, consiste à couvrir l’infrastructure sur des


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portions où elle est encaissée, avec une dalle de couverture aménagée


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avec des logements et d’équipements.


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Le Boulevard périphérique de Paris est donc un barrière


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physique et psychologique.
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Mais aujourd’hui, la nature de ce territoire est en train de


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changer.
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D’une part, parce que le statut de l’infrastructure s’adoucit


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avec l’abaissement de la vitesse maximale autorisée sur le Boulevard


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périphérique. Réduit de 80 à 70 km/h en 2014, cette politique pourrait


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continuer voire s’accentuer comme l’a déclaré Anne Hidalgo, la maire


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de Paris, dans un entretien avec les lecteurs du Parisien fin 2017 : « un
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jour, dans très longtemps, le périphérique parisien ne sera plus une


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autoroute. »1.

1 http://www.demainlaville.com/lavenir-du-peripherique/

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D’autre part, parce qu’en créant la métropole du Grand Paris
en janvier 2016, dont la limite enjambe celle de Paris, la nature du
conflit dedans / dehors tend à devenir caduc.
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C’est dans ce contexte que je me suis intéressée à la figure du


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passage sous le Boulevard périphérique parisien.


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Pratiquant la ville à pied, je suis fascinée par cette


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infrastructure qui suscite en moi des impressions contraires de laideur


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et de beauté, et particulièrement lorsque je la traverse par-dessous.


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Alors, pour mieux connaître les sensations qu’un marcheur peut


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ressentir lorsqu’il passe sous le Boulevard périphérique ainsi que la


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nature de ces espaces situés sous l’infrastructure et des réalités qui s’y
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déroulent, je suis allée explorer à pied les 36 points de franchissements


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existants qui traversent le Boulevard périphérique parisien par-dessous.


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Ces passages par-dessous ont dessiné un terrain d’exploration pour la


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mise en pratique de ma méthode d’investigation qui donne la part belle


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à l’expérience sensitive du marcheur et aux anecdotes.



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Levallois-Perret
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XVIIe arr.
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Neuilly-sur-Seine
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XVIe arr.
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XVIe arr.
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Boulogne- XVe arr.


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Billancourt
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#32
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XIVe arr.
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Vanves
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Issy-les-Moulineaux
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Montrouge
Gentilly
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Malakoff
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Aubervilliers
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Pantin #15
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arr.
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Le-Pré- #17
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Saint-
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XIXe arr.
Gervais #19
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Les Lilas
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Bagnolet
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Montreuil
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XXe arr.
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Vincennes
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St-Mandé
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#20
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XIIe arr.
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XIIe arr.
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XIIIe arr.
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#24
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Charenton-le-Pont
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y Ivry-sur-Seine
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icêtre
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#26
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1. Brèves de portes

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Parce qu’il y autant d’histoires qu’il y a de situations,


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Parce que ces espaces sont des lieux complexes où se croisent


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plusieurs vitesses, réseaux, mouvements, horizons…


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Vous trouverez ici, à travers des brèves relatives à chacun des


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36 passages sous le Boulevard périphérique parisien, un échantillon de


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ce qui se joue dans ces territoires.


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L’ensemble de ces récits cherche à vous révéler les natures


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diverses qui composent ces passages, à vous raconter la richesse de


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cette hétérogénéité à travers les anecdotes et les usages quotidiens qui


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s’y déroulent.
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Les récits sont fictifs, inspirés par des donnés, des observations
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et des temporalités réels.


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Mon exploration commence par le passage de l’avenue de la


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Porte de Clichy qui relie le 17e arrondissement de Paris à Clichy, puis


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se poursuit vers l’Est en longeant au plus près l’infrastructure, pour se


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terminer par un retour au point de départ après avoir parcouru la


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totalité du cercle.
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Les heures qui débutent chaque brève vous indiquent le temps de


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marche à faire entre chacune des 36 perforations du Boulevard


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périphérique de Paris.

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#01 / 12h03 : la réverbération du soleil sur la façade du
Tribunal de Grande Instance de Paris éblouit le conducteur de
l'utilitaire Renault qui vient de quitter le Périph’ extérieur pour aller
livrer le Tabac La Havane situé au 4 place de Clichy.
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#02 / 12h17 : M. B., passablement agacé, vient récupérer sa


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voiture à la pré-fourrière Pouchet enlevée une heure plus tôt devant la


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Poste du 204 rue Marcadet alors qu'il s'était garé en double file « juste le
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temps de faire une course ».


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#03 / 12h18 : la dernière fois qu’elle est passée sur le Boulevard


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du Bois le Prêtre, Mme J. n’avait pas remarqué cette rue. « rue Hélène et
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François Missoffe ». A t-elle été percée récemment se demande t-elle.



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#04 / 12h31 : les corps adossés contre le mur de soutènement


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du Périph’, les passagers en partance pour Tanger attendent dans


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l'ombre de l'avenue de la porte de Saint-Ouen. Leur bus Eurolines


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partira à 14h30 pour une arrivée prévue le surlendemain à 10h30.


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#05 / 12h37 : «  2€ la théière!  » hèle le biffin de la porte de


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Montmartre en direction de la dame qui regarde ses objets vendus sur


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sa paillasse à même le sol. Il ne le sait pas mais, ce matin, en quittant sa


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maison de 60 mètres carrés de la rue Eugène Loumeau pour venir sous


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le Périph’, cette ancienne ouvrière de l'usine Wonder de Saint-Ouen,


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s'est jurée de ne pas ramener un enième bibelot qui finirait, comme les
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autres, par encombrer ses placards. 



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#06 / 12h43 : les détritus qui jonchent le sol traduisent les


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restes épars de vies brisées qui se sont réfugiées sous le Périph’ dans la
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rue du lieutenant-colonne Dax.


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#07 / 12h48 : le vendeur de l’emplacement n°10 dans l’allée B


de la place Django Reinhart tente de liquider son stock de faux jeans
« Levi’s » fabriqués en Chine et arrivés deux jours plus tôt par cargo au

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Havre. Son voisin d’en face propose aujourd’hui des tee-shirts en
provenance direct du Bangladesh.

#08 / 12h57 : le camp de fortune installé la semaine dernière


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sur le seul trottoir disponible sous le Périph’ de l’avenue de la Porte des


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Poissonniers résiste. Les migrants qui s’abritent sous les tentes «  2


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secondes » se demandent combien de jours pourront-ils rester ici avant


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de se faire expulser par la police. 



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#09 / 13h12 : «  Porte de Bercy : 14min  ». Les lettres oranges du


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panneau électronique implanté à l'entrée de la voie d'insertion du


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Périph’ intérieur réjouissent Mlle C. Aujourd'hui elle arrivera à l'heure


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pour le déjeuner hebdomadaire chez ses parents à Joinville-le-Pont.



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#10 / 13h41 : le promeneur, qui s’est assis sous le Périph’ au


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bord du canal Saint-Denis, assiste médusé au chassé-croisé des


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navettes fluviales gratuites du Millénaire qui relient la station de métro


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Corentin Cariou (ligne 7) au centre commercial.


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#11 / 13h54 : « Place Auguste Baron ». De place, elle n'en a que


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le nom. A bien y regarder il s'agit plutôt d'un rond-point routier à


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grande échelle dont le terre-plein central grillagé accueille les piles du


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Périph’. Seuls deux sprinters audacieux tentent la traversée pour


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atteindre cette île de béton et rejoindre plus vite le trottoir d'en face.
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#12 / 13h58 : les yeux mettent quelques secondes à


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s’accommoder à l’obscurité de la rue Forceval, passage piéton creusé


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dans les remblais du Périph’. Les matelas vides qui jonchent le sol, les
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bouteilles abandonnées, les mégots éparpillés, sont autant de traces


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d'un monde invisible qui s'abrite sous l'infrastructure.


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#13 / 14h02 : les pavés parisiens résonnent sous les pneus des
bolides déboulant à vive allure sur la rue du Chemin de Fer en
direction de Pantin. Rythme saccadé, mezzo forte…forte… fortissimo…

!17
qui soudain s’apaise. Désormais l'asphalte pantinoi chuinte sous le
caoutchouc des roues.

#14 / 14h15 : l'homme assoupi sur le banc de la station « Ella


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Fitzgerald  » du tramway T3b est sorti de sa rêverie par le crissement


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métallique du TGV n° 8567 Paris-Strasbourg qui vient de passer


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derrière lui sur le faisceau ferroviaire de la gare de l’Est. Son ombre


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filante a glissé derrière La Clôture.



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#15 / 14h20 : un cygne glisse paisiblement, entre les reflets de


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la sous-face du Périph’, sur l'eau du canal de l'Ourcq, quand trois


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joggeurs détalent sur les berges vers le parc de la Villette. Pendant ce


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temps, au-dessus d'eux, la moto-taxi, sur laquelle Mme C. a pris place


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pour se rendre à l'aéroport d'Orly, vient de passer le 5e sur le 3e file du


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Périph’ intérieur.
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#16 / 14h33 : l'homme pressé qui traverse la porte de Pantin


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vers Paris pour rejoindre la station de métro «  Porte de Pantin  » de la


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ligne 5 ne prête pas attention au petit garçon Rom qui s'est accroupi
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dans le recoin sombre de cette vaste esplanade pour faire ses besoins.
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#17 / 14h40 : sur l’avenue de la Porte de Chaumont les


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véhicules s’engouffrent dans le tunnel qui rejoint la Porte de la Villette.


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Les sons caverneux qui en émanent intriguent l’enfant qui vient de


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sortir du square de la Marseillaise.


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#18 / 14h45 : 37 mètres de traversée piétonne sous le Périph’


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pour passer du vacarme motorisé de la rue Sigmund Freud, piste de


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bitume pour automobilistes pressés, au silence de la rue Marchais,


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terrains de jeux pour les enfants des HBM voisins.


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#19 / 14h50 : le tintement du tramway T3b en direction de


Porte de la Chapelle a fait sursauter la fillette étourdie qui se précipite

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vers l'aire de jeux installé sur la pelouse en face de la fenêtre de sa
chambre d'hôpital (Robert Debré).

#20 / 15h20 : les silhouettes furtives des coureurs parés de


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polyester fluo débouchent du boulevard de la Guyane pour atteindre le


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début de la Promenade Plantée ou inversement pour poursuivre leur


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parcours jusqu'au bois de Vincennes.



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#21 / 15h24 : néons blafards, odeur d'urine, humidité


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ambiante… Mme G., qui vient d'acheter un bouquet de violettes chez le


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fleuriste de l'avenue du Général De Gaulle à Saint-Mandé, se bouche le


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nez avant de plonger sous le Périph’ pour rejoindre à la hâte le


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cimetière de Saint-Mandé où elle ira fleurir la tombe de son mari


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installée dans l'allée B.


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#22 / 16h05 : le chauffeur du bus 111 vient de commencer son


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trajet en direction de Champigny – Saint Maur RER. A l’arrêt « Bercy »,


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marqué par un maigre poteau de bus qui résiste dans le flot de la


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circulation d’accès au périph’, il charge trois femmes qui montent en


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hissant avec peine leurs cabas débordant des courses faites au


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Carrefour de Bercy II.



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#23 / 16h23 : le piéton imprudent qui s'est aventuré sur le quai


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de Bercy se fait rapidement bousculer par les cyclistes pédalant à toute


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vitesse dans les deux sens. Coincé entre la quadruple voie routière et la
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Seine, il se sent bien fragile sur sa chaussée de 2 mètres de large face à


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l'intensité des mouvements qui se déroulent autour de lui.



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#24 / 16h41 : dans un nuage de poussière, le chauffeur du


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camion malaxeur CEMEX quitte l'unité de production du quai d’Ivry


TE
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pour aller déverser ses litres de béton sur le chantier de la rue Didot
R

dans le 14e arrondissement de Paris. Ce sera la 3e rotation de sa


journée, énième mouvement du ballet ininterrompu des engins de

!19
chantier qui cadence ce lieu.


#25 / 16h48 : le chantier de restructuration du diffuseur du


Périph’ déborde sur la chaussée de la rue Bruneseau. Pour M. V., qui
EC

remonte la rue afin d’atteindre l’arrêt « Avenue de France » du tramway


O

T3a situé sur le boulevard des Maréchaux, le trajet s’avère être un


LE
SU

véritable slalom entre les divers plots de béton et barrières métalliques


PE

qui encombrent les trottoirs, l’obligeant même parfois à dévier sa


R
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trajectoire sur le bitume de la route.



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#26 / 17h01 : fin de service pour les ouvriers du garage des


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«  Transports Automobiles Municipaux, division des véhicules légers  »


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EC

de l’avenue de la Porte d’Ivry. Demain ils reviendront à 9h pour


TU

affronter sur le terrain de foot voisin du stade Léon Boutroux, l’équipe


R
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du «  Dépôt de voirie  » situé sous le Périph’ au 30 quai Saint-Exupéry,


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dans le cadre des rencontres inter-professionnelles.


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#27 / 17h39 : les boulistes du « Pétanque Poterne des Peupliers


AL
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Paris 13  » arrivent par grappes. Glaçons au frais, gobelets sur la table,
U
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cacahuètes dans les ramequins, l'apéro du vendredi est prêt à être servi.
S
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Les rencontres amicales de ce soir opposeront les vétérans du club aux


O
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jeunes. Depuis qu'ils ont construit de nouveaux logements dans le


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quartier de la mairie de Gentilly, de nouvelles têtes sont venues rajeunir


T

les rangs des équipes. 



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#28 / 17h45 : la quiétude du cimetière de Gentilly envahit la


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rue Louis Pergaud. Le bourdonnement sourd des moteurs émanant du


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Périph’ agit comme une berceuse enveloppant la sérénité des morts.



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#29 / 17h57 : impatient de rejoindre le T2 qu'il vient d'acquérir


TE
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en primo-accédant avec sa compagne dans la ZAC de la Porte de


R

Gentilly, M. R. trépigne dans sa voiture. Il peine à s'extirper des


embouteillages quotidiens du Périph’. S'il n'a pas trop la flemme, ce

!20
soir, il ira se dégourdir les jambes en faisant quelques tours dans la Cité
Universitaire.

#30 / 18h13 : le croisement est hasardeux sur l’unique trottoir


EC

disponible de la rue André Rivoire. La danse délicate et fragile des


O

corps qui se frôlent sous le Périph’ contraste avec la course effrénée


LE
SU

des bolides qui dévorent l’asphalte sur le Périph’.


PE
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#31 / 19h21 : il savait bien qu’il aurait dû regarder un plan


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avant de se rendre au Parc des Expositions. Voilà maintenant 15


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minutes qu'il tourne autour du site à la recherche de la porte D par


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H

laquelle il pourra rentrer dans le salon du jeux vidéo. Le vigile de la


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EC

porte A lui vient en aide: «  suivez les voies du tramway en direction du


TU

Périph’ et la porte se trouvera sous l’infrastructure. »


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#32 / 19h26 : Mme D, qui travaille dans les bureaux de


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Technicolor, a obtenu le dernier rdv de la journée dans le centre de


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contrôle technique «  AUTOSUR  » situé juste sous ses fenêtres, sur la


AL
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rue de la porte d’Issy, sous le Périph’. A quelques jours de la date


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échéance de cette obligation, c’est une aubaine pour elle qui n’arrivait
AI
S

pas à fixer un rdv le week-end dans son centre habituel de Viroflay où


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elle réside.
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#33 / 19h31 : le grondement étouffé des pales des hélicoptères


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atterrissant sur le tarmac de l’héliport de Paris répond au


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ronronnement tranquille du Périph’. Quand soudain le cri strident du


AU

tramway T3a qui annonce son arrivée à la station « Balard » interrompt


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cette symphonie motorisée.



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#34 / 19h45 : l'employé municipal des espaces verts de la Ville


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de Paris vient de ramener la fourgonnette au garage de l'atelier de la


R

rue Pégoud. Une fois changé, il rejoindra en 10 minutes à pied la gare


« Pont du Garigliano » où il prendra son RER C pour rentrer chez lui

!21
en 45 minutes, dans son 45 mètres carrés de Saint-Quentin-en-
Yvelines.

#35 / 19h48 : « 1,508€/L le Gazole; 1,463€/L le SP 95; 1,649€/L le SP


EC

98 ». Avant de s’engager sur le Périph’ extérieur pour retrouver sa


O

famille dans son pavillon de Villejuif, M. D. décide de faire le plein à la


LE
SU

station Total du quai d'Issy-les-Moulineaux. Ereinté par sa semaine


PE

passée dans son bureau du 10e étage du siège de Microsoft France, il a


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le regard absent pendant que le réservoir se rempli. La vue de la Seine


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le transporte dans ses souvenirs de l’été dernier.


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#36 / 20h09 : M. et Mme P. ne pensaient pas se retrouver là.


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Alors qu’ils se promenaient sur le quai Saint-Exupéry le long de la


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Seine, une fois passer sous le pont, ils ont continué à suivre le trottoir
R
E

qui tournait à droite. Bien que le trafic des véhicules arrivant face à eux
D
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s’intensifiait, ils ne se doutaient pas qu’ils étaient en train de marcher


R

le long d’une bretelle de sortie du Périph’! Aussitôt la frayeur passée ils


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-M

firent demi-tour.
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#01 / 22h43 : le bleu vif jaillit de la trompe de «  l'Eléphant


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Bleu ». Retour sur l’avenue de la porte de Clichy...


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Alors que les passages sous l’infrastructure du Boulevard


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périphérique parisien sont des endroits peu ou pas regardés, trop


TU

souvent considérés comme ennuyeux, voire dépourvus de qualité et qui


R
E

semblent à priori inhospitalier pour le piéton, mes explorations m’ont


D
E
PA

convaincues que sous l’apparence d’une problématique unique, qui est


R

celle de la figure du passage par-dessous, il y a une très grande


IS
-M

hétérogénéité des situations qui est en réalité une chance pour la ville
AL
AQ

menacée par une tendance au générique.


U
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S
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Avec tout ce que j’ai repéré, trouvé, révélé lors de mes


O
C

explorations, je suis convaincue que pour traiter la question de


U
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EN

l’insertion urbaine de l’infrastructure du Boulevard périphérique il


T
SO

convient de considérer que cette limite est composée d’une multitude


U

de situations diverses les unes des autres. Les manières dont


M
IS

l’infrastructure affecte l’environnement qu’elle traverse sont aussi


AU

nombreuses qu’il y a de situations. C’est pourquoi, pour traiter les


D
R
O

points de franchissements du Boulevard périphérique, et donc en ce


IT
D

qui me concerne, pour traiter les passages par-dessous, il ne peut


'A
U

exister une réponse unique applicable à toutes les situations.


TE
U
R

A vouloir améliorer les fonctionnalités sur les franges de la


ville, on se retrouve aujourd’hui avec des dispositifs infrastructurels
très durs dont l’hyper efficacité crée aussi de la dépersonnalisation, de

!23
la déshumanisation. Or, puisque l’insertion urbaine de cette
infrastructure existera lorsque la limite cessera d’être une coupure pour
constituer un lieu à part entière dans la ville, j’ai la conviction que pour
constituer ces lieux il convient de développer des projets d’architecture
EC

à l’échelle du marcheur et pas simplement des grands projets


O

d’aménagements urbains qui, sous prétexte de faire du lien, créent en


LE
SU

réalité plutôt des espaces tampons mais pas forcément des espaces de
PE

rencontre dans lesquels le marcheur pourrait trouver sa place.


R
IE

Pour ces raisons, je me suis intéressée à la figure des micro-perforations


U
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E

de l’infrastructure, c’est-à-dire des passages de petites dimensions qui


D
'A

relient des quartiers hyper-local de part et d’autre du Boulevard


R
C
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périphérique. Donc au-delà même de la figure du passage par-dessous,


IT
EC

je travaille ici l’idée de la micro-perforation.


TU
R
E

Ainsi, l’objectif de mon projet est de développer des


D
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PA

interventions architecturales à l’échelle du marcheur sous le Boulevard


R

périphérique qui lui permettent d’expérimenter de nouvelles manières


IS
-M

de passer sous cette infrastructure.


AL
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J’ai alors initialement chercher à développer des interventions


S
D

architecturales dans des micro-perforations existantes. Mais elles me


O
C

sont apparues trop contraintes pour pouvoir y développer des


U
M
EN

interventions qui permettaient d’expérimenter de nouvelles sensations


T
SO

de traversée de l’infrastructure. Alors, pour dépasser la ville comme


U

contrainte, j’ai eut recours à l’imagination.


M
IS
AU

J’ai donc constitué un imaginaire de projet. Cet imaginaire fût


D
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O

inspiré de l’inventaire constitué par les éléments repérés dans mes


IT
D

explorations et qui composent les passages sous le Boulevard


'A
U

périphérique parisien.
TE
U
R

Pour l’établir, j’ai fait une recherche d’inspiration visuelle dans


trois univers: celui de la profondeur, de l’éblouissement et du
franchissement.

!24
Cet imaginaire a agit comme un filtre, il m’a permis de cadrer
mon regard pour débusquer des sites dans lesquels je pourrait
développer mes objectifs de projet. Grâce à cet imaginaire, j’ai fait un
pas de côté. En déplaçant la focale pour débusquer des sites, je me suis
EC

intéressée alors aux hors-champs du Boulevard périphérique, ces


O

territoires qui bordent l’infrastructure surélevée et qui sont encore


LE
SU

vierges de toutes interventions. Ils forment de véritables terrains


PE

d’aventures où peuvent s’exprimer le désir de fuite qu’évoque une


R
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infrastructure de transport et l’envie de s’échapper de l’intensité de la


U
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E

ville dense. Ces territoires laissent libre cours pour s’évader par
D
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l’imaginaire.
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C
H

De plus comme j’avais la conviction de travailler la figure de la micro-


IT
EC

perforation, pour toutes les raisons évoquées précédemment, j’ai


TU

cherché à débusquer des hors-champs où il y avait la possibilité de


R
E

relier des quartiers hyper local de part et d’autre de l’infrastructure.


D
E
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Ainsi la stratégie de mon projet est de générer de nouvelles


IS
-M

traversées sous le Boulevard périphérique, de l’ordre de la micro-


AL
AQ

perforation, situées entre les franchissements existants, dans des lieux


U
AI

encore vierges de toutes interventions. Ces nouvelles traversées ont des


S
D

qualités spatiales qui permettent au marcheur d’expérimenter de


O
C

nouvelles manières de traverser sous l’infrastructure afin de changer


U
M
EN

son rapport avec cette infrastructure dont le statut est en train de


T
SO

changer.
U
M
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Je vous présente trois endroits où cette stratégie s’applique de


AU

manière exemplaire. Je les ai choisis pour la diversité des expériences


D
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O

corporelles qu’elles proposent au marcheur.


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Chacune de ces traversées se développe autour de trois figures


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récurrentes trouvées dans mes explorations de terrain et réinterprétées


R

ici: le sentier, la grotte et la surprise.

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2. Manière de parcourir les nouvelles
traversées du Périph’
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Lecteurs, lectrices,
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Je vous invite à vous évader par l’imaginaire en lisant ces


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quelques lignes qui vous donneront des indications sur les diverses
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sensations que l’on peut ressentir en parcourant ces nouvelles


R
C
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traversées.
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En effet, ces indications ne cherchent pas à décrire ce qu’il y a


R
E
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à voir mais vous indique plutôt comment il sera possible de voir ce


E
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qu’il y a à voir, autrement dit comment on peut ressentir les éléments


R
IS

rencontrées lors de ces traversées.


-M
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Car, comme dans les traités d'art du jardin écrits au XVIIe siècle et au
AQ

début du XVIIIe siècle qui donnaient des règles de composition pour


U
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un jardin non seulement «  agréable à l’œil mais commode pour la


S
D

promenade » et qui « excite l'envie d'aller voir des pièces agréables »2,


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l'important n'est pas simplement le jardin physique mais le jardin tel


M
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qu'il est perçu et tel qui se révèle par la promenade.


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2 Antoine Joseph Dezallier d'Argenville et Jean-Baptiste Alexandre Le Blond, La théorie et la


pratique du jardinage, Paris, 1709

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2.1 S’engouffrer

entre le le quartier d’Amérique dans le XIXe arrondissement de Paris


et le quartier du Belvédère au Pré-St-Gervais.
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1. Après avoir passé le contrôle de sécurité à l’entrée de l’hôpital


PE

Robert Debré, poursuivez votre chemin au fond de la parcelle,


R
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comme si vous vous rendiez au service de gynécologie.


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2. L’ombre des arbres qui longent la route soulage votre peau rougie
R
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par le soleil intense de ce mois de Mai. Peu à peu vous vous


IT
EC

éloignez du tumulte du boulevard Sérurier. Bientôt, vous


TU

n’entendez plus que le bruissement du vent dans les feuillages.


R
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3. Sur votre droite, vous apercevez à travers la gille métallique la butte


R

herbeuse d’un des réservoirs d’eau de la ville de Paris. Malgré les


IS
-M

barbelés qui l’entourent vous vous surprenez à imaginer quelles


AL
AQ

activités pourraient bien avoir lieu sur cette vaste étendue d’herbe.
U
AI

Un nouveau terrain de foot ? , un nouveau parc ? , un nouveau


S
D

espace pour des festivals ? …


O
C
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4. Alors que vous commencez à suivre la route qui tourne à gauche,


T
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soudain, vous vous arrêtez stupéfait. Là, devant vous, un paysage


U

inconnu se dévoile. Dans une perspective cadrée à gauche par le


M
IS

mur aveugle de l’arrière de l’hôpital et à droite par des arbres, vous


AU

découvrez une échappée visuelle lointaine, jusqu’aux tours noires


D
R
O

et blanches caractéristiques de la cité Michelet rue Curial dans le


IT
D

19e arrondissement de Paris. Au premier plan les véhicules roulent


'A
U

sur le Périph’ dans un flot ininterrompu tandis qu’au loin l’horizon


TE
U

se dégage et vous devinez une ligne de crête qui est sans doute celle
R

de la butte de Romainville.

!29
5. Après ce moment de contemplation, vous apercevez sur votre droite
le début d’un escalier qui s’enfonce dans la pente herbacée.
Intrigué vous l’empruntez.
EC

6. A mesure que les marches défilent sous vos pieds, vous vous rendez
O

compte que vous êtes en train de plonger vers le Périph’.


LE
SU
PE

7. Vous descendez en longeant un mur sur votre droite, tandis que sur
R
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votre gauche vous avez la possibilité de vous arrêtez 5 fois sur des
U
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plateformes accessibles depuis les 5 paliers de repos qui ponctuent


D
'A

la descente de l’escalier .
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8. Interpellé, vous décidez de vous arrêter sur la plateforme accessible


TU

depuis le 2ème palier de repos. Accoudé à ce balcon qui s’ouvre sur


R
E

l’horizon lointain, vous contemplez les mouvements des véhicules


D
E
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sur le Périph’ situé en contrebas. Face à vous, sur la gauche de votre


R

champ de vision, se dresse une barre de logements de 13 étages au


IS
-M

crépi orange et blanc. Bien que certains appartements possèdent un


AL
AQ

balcon vous vous demandez qui peut bien jouir de cet espace
U
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quand il se trouve quasiment à l’aplomb du Périph’!


S
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9. Reprenant votre parcours, vous constatez qu’à mesure que vous


U
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descendez, vous vous engouffrez dans la pente et que la ligne


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d’horizon des buttes lointaines disparaît peu à peu pour laisser


U

place à une ligne d’horizon plus proche formée par la chaussée du


M
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Périph’.
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10. Vous venez de descendre la dernière marche de cet escalier. A


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présent vous pénétrez sous le Périph’. Heureusement le sol est plat,


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ce qui facilite les premiers pas que vous faites à tâtons le temps que
TE
U

vos yeux s’accommodent à l’obscurité.


R

11. Vous vous trouvez désormais sous l’infrastructure! A quelques pas,


sur votre gauche des gradins émergent dans un renfoncement.

!30
Aujourd’hui, en ce jour de printemps, se tient la projection de films
présentés dans le cadre du 3e festival de court-métrage de la ville
du Pré-Saint-Gervais. Assis sur les gradins, les spectateurs profitent
de la fraîcheur disponible à l’ombre de l’infrastructure. Une grand
EC

écran a été déplié sur le mur de soutènement du Périph’. Dans


O

cette atmosphère caverneuse, le son des films qui résonne sur les
LE
SU

parois de béton est parfois ponctué  par les bruits sourds des
PE

camions qui roulent sur le Périph’


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12. La lumière s’intensifie à mesure que vous vous dirigez vers la sortie.
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Petit à petit vos yeux s’accommodent à ce changement de


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luminosité. Passant entre deux murs qui retiennent la terre des


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talus de remblais du Périph’, vous vous apprêtez à quitter cette


TU

traversée. Encore une légère pente du sol à monter et vous voilà


R
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revenu dans le fracas de la ville, sur la rue Alexander Fleming où les


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voitures se permettent de rouler à vive allure trop content d’éviter


R

les embouteillages du Périph’.


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13. Pour continuer à vous éloignez de l’agitation de la ville, poursuivez


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votre chemin dans l’avenue du Belvédère d’où vous pourrez


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rejoindre le réseau de sentes du quartier du Belvédère où


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l’ambiance pittoresque vous enveloppera tendrement. 



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2.2 Se faufiler

entre le quartier  Louis-Bertrand  à Ivry-sur-Seine et le quartier de la


Gare dans le XIIIe arrondissement de Paris.
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1. Au détour de l’immeuble du n°89 de la rue Mirabeau, tournez à


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droite dans la rue Antoine Thomas. Vous venez de quitter une rue
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résidentielle pour une sente à peine décelable et dont la largeur


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vous permettra à peine de croiser quelqu’un.


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2. Laissez vous surprendre dans ce chemin bucolique où il est


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agréable de sentir les parfums enivrants de jasmins mêlés à ceux


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des rosiers. Traversez la petite place sur laquelle les enfants de la


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rue adorent jouer.


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3. Montez les marches de la sente crée entre les onze nouveaux


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logements de la Coop Coteau dans la pente située entre les rues


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Antoine Thomas et René Villars. Attention de ne pas glisser sur le


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revêtement, en caillebotis métallique, par temps de pluie.


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4. Une fois arrivé en haut, reprenez votre souffle puis retournez vous.
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Au premier plan vous apercevez les divers toits de la ville, les tôles
T
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des hangars, les tuiles des immeubles,… Au loin vous devinez le


U

centre commercial Bercy dont la couverture métallique brille en


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cette belle journée de printemps pendant que les cheminées du


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centre de traitement des déchets du Syctom crachent leur fumée


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blanchâtre dans le ciel.


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5. En continuant à droite rue René Villars les odeurs de grillades qui


TE
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s’échappent du camp de Rom vous chatouillent les narines. Le


R

charme des petites maisons ouvrières vous interpelle à chaque pas.

!33
6. Triangles colorés du mur anti-bruit, crépis beige de l’hôtel Kyriad,
vous venez de quitter un environnement pittoresque pour un
monde plus banal.
EC

7. Poursuivez jusqu’au muret que vous voyez en point de mire.


O

Désormais vous surplombez le Périph’ ! Considérez le vaste


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paysage qui s’ouvre devant vous grâce à la topographie descendante


PE

de la vallée de la Seine. En contrebas le mouvement incessant des


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véhicules et la rumeur lancinante qui en émane vous transporte


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dans vos souvenirs de voyage. Soudain les klaxons et autres sons


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stridents qui s’en échappent vous ramène à la réalité.


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8. Vous découvrez alors, par surprise, une ouverture dans le muret qui
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se trouve à votre droite. En vous en approchant vous constatez


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qu’un escalier se dessine devant vous. Ce dernier vous permet


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d’accéder au talus de remblais qui longe le Périph’.


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9. Descendez les marches en passant votre main dans l’herbe qui se


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trouve à la hauteur de votre coude.


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10. En poursuivant votre descente, la chaussée du Périph’ disparaît peu


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à peu de votre champ de vison. Il y a quelques pas encore vous avez


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pu avoir une position que vous n’aviez jamais eu jusqu’à présent:


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votre tête était à la hauteur des roues des véhicules qui roulent sur
U

le Périph’.
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11. Vous êtes intrigué par le petit groupe d’enfants qui s’amasse devant
D
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vous. À mesure que vous vous rapprochez, vous comprenez l’objet


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de leur présence: c’est le point de départ du toboggan géant qui


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glisse le long du talus.


TE
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12. Vous laissez ces enfants s’amuser sur votre droite, et poursuivez
votre promenade. Celle-ci est rythmée par des cavités creusées dans
le talus.

!34
13. La descente touche à sa fin. Faites une pause sur la plateforme et
considérez le parcours que vous venez de faire: «  dans l’autre sens
l’ascension doit être plus sportive! »
EC
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14. En tournant à gauche vous pénétrez sous le Périph’. Vous voilà


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désormais sous l’infrastructure! Vos yeux mettent quelques


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secondes à s’accommoder à l’obscurité. Le rythme saccadé des sons


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sourds des véhicules qui roulent sur le Périph' résonne au dessus


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de votre tête. Dans la pénombre, à l’abri des regards, observez


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l’activité manutentionnaire qui se déroule en contrebas. Les


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ouvriers du garage municipal ne semblent pas vous voir. Les


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immenses poutres métalliques qui soutiennent le tablier du


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périphérique se dressent juste au-dessus de vous. Un sentiment


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étrange s’installe: d’un côté vous vous sentez écrasé par cette
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structure et de l’autre vous vous sentez protégé par elle, comme


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bien abrité.
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15. Les agrès de sports qui équipent cet espace sont pris d’assaut. Les
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sportifs apprécient de pouvoir façonner leur silhouette sans souffrir


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de la chaleur du soleil.
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16. Camouflé derrière les feuillages, vous apercevez la pelouse de foot


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du stade Boutroux. Au loin la brique rouge caractéristique des


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logements de la ceinture HBM vous indique que Paris se situe


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derrière. Le bleu intense du ciel commence à vous éblouir. Prenez


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votre temps pour accommoder à nouveau votre vue à ce


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changement de luminosité.
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17. Vous vous apprêtez à descendre les dernières marches qui vous
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amèneront au stade et vous ramèneront alors à la ville et à son


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effervescence.


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2.3 S’infiltrer

entre le quartier de la Maison Blanche dans le XIIIe arrondissement de


Paris et le quartier de la Frileuse à Gentilly
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1. Descendez du tramway T3a à l’arrêt «  Poterne des peupliers  ». En


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poursuivant votre route rue Aimé Morot vous quittez le tumulte des
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Boulevard des Maréchaux pour la tranquillité d’une rue


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résidentielle bordée par les immeubles en brique rouge de la


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ceinture HBM.
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2. Au loin, la perspective est bouchée par un mur. A mesure que vous


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avancez, ce mur vous livre ses secrets: composé de pierre beige et


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surmonté d’un faîtage en tuiles oranges on dirait un mur


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d’enceinte. Sur le sol, l’ombre nette de ce mur tranche avec celles


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plus floues du feuillage des arbres plantés dans la rue.


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3. Comme vous ne pouvez plus avancez tout droit, continuez votre


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parcours à gauche sur l’avenue Gaffieri en longeant le mur.


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4. Soudain, sur votre droite, dans le mur vous découvrez une


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ouverture.
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5. En traversant le mur, vous venez de pénétrer dans un cimetière. Le


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cimetière de Gentilly. La quiétude qui s’en dégage vous enveloppe.


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6. A mesure que vous avancez, votre regard est sans cesse interpellé
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par les noms et les décorations inscrites sur les pierres tombales.
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7. Soudain sur votre parcours vous rencontrez une estrade qui se


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dresse sur votre gauche. Trois marches à gravir et vous voilà assis
R

sur un banc qui surplombe les tombes.

!37
8. Reprenez votre route. Quelques mètres plus loin vous rencontrerez
une nouvelle estrade située cette fois-ci sur votre droite. Pensant
retrouver la même sensation que sur la précédente, vous montez les
marches sans appréhension. Quelle ne sera pas votre surprise
EC

lorsque vous vous assiérez. La vue dégagée qui s’offre à vous est
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inattendue! Vous voici devant un vaste paysage composé au premier


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plan d’un «  tapis de tombes  » tandis qu’au loin se dressent


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fièrement les immeubles de grandes hauteurs du 13e


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arrondissement. La topographie du site intensifie l’expérience de ce


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paysage. En effet, implanté dans la vallée de la Bièvre, le cimetière


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se situe sur un terrain en déclivité qui plonge vers l’Est. La partie


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Ouest du cimetière se trouve environ 20 mètres plus haut que la


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partie Est.
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9. Descendez du banc et poursuivez votre chemin. Vous trouverez


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alors une troisième estrade sur votre gauche. Cette nouvelle


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plateforme d’observation vous propose une focale sur une nouvelle


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composition que vous n’aviez pas remarqué jusqu’ici. Les quatre


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immenses lampadaires qui entourent le stade Charlety s’érigent


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dans le ciel tandis que la couverture annulaire du stade semble


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flottée au-dessus des tombes telle une auréole.


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10. Au bout du chemin, vous arrivez sur une esplanade. Là, devant
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vous, vous surplombant, le défilé incessant des véhicules sur le


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Périph’ vous absorbe. Alors que vous l’aviez aperçu dès le début du
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chemin mais que votre attention n’a cessé d’être accaparée par des
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paysages insolites, vous constatez qu’en effet le Périph’ longe en


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surplomb tout le côté Nord du cimetière.


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11. Même si vous ne pouvez détacher votre regard de ce ballet


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motorisé, poursuivez quand même votre chemin. A mesure que


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vous avancez vous sentez le sol de l’esplanade qui s’enfonce sous


vos pieds. Le spectacle du Périph’ disparaît alors peu à peu. Vous
êtes en train de glisser doucement sous l’infrastructure.

!38
12. Vous êtes désormais sous le Boulevard périphérique de Paris!
L’arrivée sous l’infrastructure s’est fait progressivement, sans
changement brutal de sensations.
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13. Vous êtes maintenant entouré par deux murs latéraux ornés de
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plaques funéraires derrière lesquelles se nichent des urnes


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funéraires. Ce lieu de recueillement est protégé par l’infrastructure,


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comme un refuge. La sérénité des morts envahit cet espace. Peu à


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peu vous oubliez la présence du Périph’ qui se situe juste au-


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dessus. A l’extrémité de cet esplanade, asseyez vous sur les rangées


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des gradins qui tournent le dos à la ville et considérez le chemin


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que vous venez de parcourir. Prenez un moment pour accueillir les


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sensations qui s’installe en vous.


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14. La traversée touche à sa fin. Quelques marches à gravir pour


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retrouver le monde des vivants et toute l’agitation qui le caractérise.


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15. Vous voilà désormais rue du Val de Marne, face à vous se dresse un
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hôtel Ibis à droite, une barre de logements de 5 étages à gauche et


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une tour de logements de 14 étages devant vous. La rue de


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Thiberville vous tend les bras. Si vous l’empruntez vous


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continuerez votre expérience spatiale en traversant les nappes de


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parkings qui lèchent les pieds des tours de la cité Frileuse. 



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Conclusion
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Disséminés à plusieurs endroits sur le pourtour du Boulevard


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périphérique parisien, ce réseau de nouvelles traversées pourraient


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s’apparenter à des micro-squares qui deviendraient des destinations à


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part entières.
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De plus, ces nouveaux parcours mettent en réseaux des lieux


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appartenants à deux quartiers situés de part et d’autre de


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l’infrastructure. Grâce à ces liaisons, de nouvelles pratiques entre les


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deux quartiers s’installent.


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Alors, on s’y rendrait autant qu’on les emprunterait pour


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pratiquer autrement les deux quartiers reliés grâce à elles.


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Et finalement, j’émets l’hypothèse que ces nouvelles traversées


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pourraient jouer un rôle pour stimuler l’installation de nouveaux


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programmes dans les quartiers qu’elles relient. En effet, en reliant des


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quartiers hyper-local souvent faiblement équipés, les nouvelles


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pratiques générées par ces nouvelles traversées pourraient mettre en


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lumière ces lieux qui pourraient alors bénéficier d’un nouvel attrait et
pourquoi pas de l’installation de nouveaux programmes qui viendraient
valoriser ces quartiers.

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Bibliographie
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Le Boulevard périphérique de Paris


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• APUR, Les quartiers du boulevard périphérique : Etude


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d’insertion urbaine du périphérique, Paris, juillet 2005


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• COHEN Jean-Louis, LORTIE André, Des fortifs au périf : Paris,


O
C

les seuils de la ville, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 1992


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Catalogue de l’exposition éponyme, ce livre m’a permis de comprendre


T

l’histoire de cette enceinte et de prendre conscience que le projet du boulevard


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Périphérique n’a pu avoir une telle envergure sans le contexte institutionnel


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qui fût favorable à une logique territoriale globale. Une « zone d’arrachement
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» de 150 mètres, prise sur les communes limitrophes est établi pour « assurer
D

une liaison convenable de Paris avec sa banlieue ». Grâce à cette « zone


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d’arrachement », le projet profite de toutes les latitudes offertes par la loi du 28


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août 1941 qui assure la primauté du projet d’aménagement de la capitale sur


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celui des communes limitrophes en accordant au préfet de la Seine (réunion


TE

des départements de Paris, et des trois départements limitrophes de la petite


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R

couronne) un droit d’intervention sur l’aménagement des 150 mètres bordant


Paris à l’extérieur de ses limites administratives.
Grâce à cette lecture, il m’est apparu que le boulevard Périphérique a une
épaisseur qui doit se lire transversalement pour la comprendre.

!43
• Collectif, Les Métamorphoses de l’autoroute urbaine, Paris,
Coédition Gallimard/FNAU, Collection Points Fnau -
Alternatives (1), 2014
EC

• Tomato Architectes, Paris, la ville du Périphérique, Paris, Ed. Du


O

Moniteur, 2003
LE

Cette publication issue du diplôme de ses auteurs m’a permis de comprendre


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PE

que le Boulevard périphérique, considéré comme une infrastructure, à l’image


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d’un fleuve, délimite deux rives, nous permettant alors d’envisager que cet
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anneau a une épaisseur. Et d’autre part, que si l’on considère cette ceinture en
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E

tant que lieu d’échange entre Paris et les communes riveraines, on ne


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comprend sa réalité qu’en la traversant transversalement, dans le sens des


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C
H

franchissements de l’infrastructure.
IT
EC
TU

• TREVELO Pierre-Alain, VIGER-KOHLER Antoine, No limit:


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Etude prospective de l’insertion urbaine du périphérique de Paris,


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Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008


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Imaginaire troglodyte
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• BRUNON Hervé, MOSSER Monique, L'imaginaire des grottes


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dans les jardins européens, Paris, Hazan, 2014



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• TERRIN Jean-Jacques, Le monde souterrain, Paris, Hazan, 2008


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Récits d'itinéraires
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• COPANS Richard, Paris périph, Paris, Procirep, Cnc, Angoa-


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Agicoa, 2004, 55 min.


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• HAZAN Eric, Une traversée de Paris, Paris, Points, coll. Points


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Documents, 2017
Une traversée de Paris du sud au nord, où se réveillent, au fil des pas, les
souvenirs de l’auteur (l’enfance, la jeunesse, les études, les pratiques de la

!44
médecine, puis de l’édition) et ceux de la ville dans son entassement d’époques
et d’événements.

• LOUIS XVI, SZANTO Catherine, Manière de montrer les jardins


de Versailles, Paris, B2, Coll. Fac-Similé, 2013
EC
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• ROLIN Jean, La clôture, Paris, P.O.L., 2002


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Métropole du Grand Paris


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• BELLANGER Aurélien, Le Grand Paris, Paris, Gallimard, 2017


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Ce roman m’intéresse pour son caractère descriptif et la capacité de l’auteur à


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raconter le territoire parisien tout en le rattachant aux enjeux politiques qui y


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sont liés. Ainsi il met en exergue le fait que l’élaboration du Grand Paris est
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avant tout la construction d’un pouvoir politique plus que l’aménagement d’un
E
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territoire.
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-M

• RUSTENHOLZ Alain, HAZAN Eric (préf.), De la banlieue rouge


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au Grand Paris : d'Ivry à Clichy et de Saint-Ouen à Charenton,


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Paris, La Fabrique 2015


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Histoire politique et sociale de 25 communes de la banlieue proche de Paris,


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marquées par leur ancrage à gauche et leur activité industrielle passés



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Couverture :
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Photo Industrielle H.Baranger & Cie


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Boulevard Périphérique,
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Ouvrage de franchissement du cimetière des Batignolles (Paris 17e),


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19 avril 1968

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Planches de présentation du diplôme

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#06

#08
#03

#09
#05

#07
#02

#04
#01

#18
#10

#12
#14
#11
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St-Denis
Aubervilliers

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St-Ouen

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Clichy

C
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Pantin

IT
#13

EC
#15
Levallois-Perret

TU
XVIIIe arr. #16

#17

R
Neuilly-sur-Seine Le-Pré-
XVIIe arr.

E
St-Gervais
#19

D
XIXe arr. Les Lilas
IXe arr.

E
VIIIe arr.

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Xe arr.

R
IIe arr.

IS
Bagnolet
XVIe arr. XXe arr.
IIIe arr.

-M
XVIe arr. Ier arr. Montreuil

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XIe arr.
VIIe arr.
IVe arr.

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VIe arr.

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Vincennes

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Ve arr. St-Mandé
XVe arr.

S
Boulogne- #20
Billancourt

D
XIIe arr.
#21

O
#36

C
#32
XIVe arr. XIIe arr.

U
XIIIe arr.

M
#22
#24

EN
Vanves
Charenton-le-Pont

T
Issy-les-
Moulineaux

SO
Montrouge
Malakoff
Gentilly Ivry-sur-Seine

U
Les voies qui traversent le Boulevard

M
Le Kremlin-
Bicêtre

IS
périphérique de Paris par-dessous

AU
sont de différentes échelles

D
Boulevard périphérique de Paris

R
Traversées par-dessus l’infrastructure

O
IT
Traversées par-dessous l’infrastructure:

D
Voies nationales
#35
#34

#33

#31

#30

#29

#28

#27

#26

#25

#23

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Voies métropolitaines

U
Voies communales

TE
Voies locales

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Passages sous l’infrastructure

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0 2 km 4 km

1 km 3 km 5 km
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Le tracé du Périph’ suit presque exactement celui de la limite de Paris D
Aujourd’hui, la limite de Paris est enjambée par celle du Grand Paris Le Boulevard périphérique parisien appartient à un système radioconcentrique
E
Boulevard périphérique de Paris
Limite administrative de Paris
PA
Enceintes successives de Paris
Limite administrative de Paris
Boulevard périphérique de Paris
A 86

R
Limite administrative de la Métropole du Grand Paris La Francilienne A 104
IS
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Sept. 1962
Avril 1960

Nov. 1963
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St-Denis
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C
Sept. 1965
Sept. 1964

Oct. 1966

St-Ouen
Aubervilliers

U
Clichy

Pantin
M
Neuilly-sur-Seine
Levallois-Perret

XVIIe arr.
XVIIIe arr.

XIXe arr.
Le-Pré-
Saint-
Gervais
Les Lilas
EN
Bagnolet
T
SO
Mars 1967

Montreuil
Dec. 1966

XXe arr.
Oct. 1967

XVIe arr. XVIe arr.

U
Vincennes

XVe arr. XIIe arr. St-Mandé

M
Boulogne-
Billancourt
XIVe arr. XIIe arr.
XIIIe arr.

Vanves Charenton-le-Pont

IS
Sept-Oct. 1969

Issy-les-Moulineaux
Montrouge

AU
Malakoff Gentilly Ivry-sur-Seine
Dec. 1969
Juin 1968

Le Kremlin-
Bicêtre

D
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O
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Mars 1970

Avril 1970

Janv. 1971

D
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Le Périph’ a été pensé comme le dernier élément de la ceinture parisienne TE
Le Périph’ se franchit uniquement par-dessus et par-dessous
Juillet 1972

U
Avril 1973
Janv. 1972

Boulevard périphérique de Paris


Boulevard des Maréchaux
Boulevard périphérique de Paris
Ouvrage d’art encaissé
R
Ligne de la Petite Ceinture Ouvrage d’art surélevé
Le Boulevard périphérique a été construit par tronçon de 1960 à 1973
Ceinture parisienne : ceinture de HBM et ceinture verte
Des figures existantes avec lesquelles faire projet
VOIES DE TRAVERSÉES DU BP PERFORATIONS DU BP CRITÈRES D’ EFFETS CARACTÉRISANT LA PERFORATION

SURFACES DES
ÉLÉMENTS MORPHOLOGIQUES EFFET DE EFFET DE EFFET DE
ESPACES
Inventaire des éléments repérés dans mes explorations des ECHELLES DES VOIES USAGES DES VOIES VISIBLES
DE STOCKAGE FRANCHISSEMENT GROTTE SURPRISE

EC
36 passages sous le Boulevard périphérique de Paris

Degré d’épaisseur frontale de l’infrastructure


O

Degré de visibilité frontale de l’infrastructure


le tablier du BP en viaduc (surface en m2)

Degré de visibilité des activités logés dessous


Espaces de stockage ouvert installés sous

Impression de passer à travers une épaisseur

Degré de des sons caverneux émis par le BP


Voie de franchissement tramway et/ou bus

Dimensions d’ouvertures de la perforation


LE

dansle rembalis du BP (surface en m2)


Espaces de stockage fermés construits
Voie de franchissement routièr et piéton

Mur de soutènement oblique et avugle


Mur de soutènement droit et aveugle

Mur de soutèenement droit et perçé


Porte d’accès et/ou de sorie du BP
SU

Retombée de poutres du tablier


Piles de soutènement du tablier
Voie de franchissmeent piéton

Effet de profondeur frontale


Effet de profondeur latérale
PE

Sous-face de tablier lisse


Voie métropoliainte

Degré de luminosité
R

Voie communale

Voie de quartier
Voie nationale

Muret d’assise
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D
#01: avenue de la Porte de Clichy / BP - (Paris 17e / Clichy)

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12 679 78

R
#02 : boulevard du Bois le Prêtre / BP - (Paris 17e / Clichy)

C
#03: rue Hélène et François Missoffe / BP - (Paris 17e / Clichy)

H
1184

IT
#04: avenue de la Porte de Saint-Ouen / BP - (Paris 18e / Saint-Ouen) 4166

EC
#05: avenue de la Porte de Montmartre / BP - (Paris 18e / Saint-Ouen)

TU
#06: rue du lieutenant-colonel Dax / BP (Paris 18e / Saint-Ouen)

R
#07: avenue de la Porte de Clignancourt BP - (Paris 18e / Saint-Ouen) 1600

E
#08: avenue de la Porte de Poissonniers / BP - (Paris 18e / Saint-Ouen) 1770

D
E
#09: avenue de la Porte de la Chappelle / BP - (Paris 18e / Saint-Denis) 573

PA
#10: berges du Canal Saint-Denis / BP - (Paris 19e / Aubervilliers)

R
#11: avenue de la Porte de la Villette /BP - (Paris 19e / Aubervilliers / Pantin) 898

IS
#12: rue Forceval / BP - (Paris 19e / Pantin)

-M
#13: rue du Chemin de Fer / BP - (Paris 19e / Pantin)

AL
#14: rue de la Clôture / BP - (Paris 19e / Pantin)

AQ
#15: berges du Canal de l’Ourcq / BP - (Paris 19e / Pantin)

U
#16: avenue de la Porte de Pantin / BP - (Paris 19e / Pantin) 1400 1514

AI
#17: avenue de la Porte de Chaumont / BP - (Paris 19e / Le Pré-St-Gervais)

S
D
#18: passage souterrain piéton / BP - (Paris 19e / Le Pré-St-Gervais)

O
#19: avenue de la Porte du Pré-St-Gervais / BP - (Paris 19e / Le Pré-St-Gervais)

C
U
#20: rue Edouard Lartet / BP - (Paris 12e / St-Mandé) 1070

M
#21: passage souterrain piéton / BP - (Paris 12e / St-Mandé)

EN
#22: quai de Bercy (Paris 12e / Charenton-Le-Pont)

T
#23: quai de Charenton / BP - (Paris 12e/ Charenton-Le-Pont)

SO
#24: quai d’Ivry / BP - (Paris 13e/ Ivry-Sur-Seine)

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M
#25: rue Bruneseau / BP - (Paris 13e / Ivry-Sur-Seine)

IS
#26: avenue de la Porte de Vitry / BP - (Paris 13e / Ivry-Sur-Seine) 977

AU
#27: rue de la Poterne des Peupliers / BP - (Paris 13e / Gentilly)

#28: rue Louis Pergaud / BP - (Paris 13e / Gentilly)

D
R
#29: avenue Pierre de Coubertin / BP - (Paris 14e / Gentilly)

O
#30: avenue André Rivoire / BP - (Paris 14e / Gentilly-Montrouge)

IT
#31: avenue Ernest Renan / BP - (Paris 15e / Issy-Les-Moulineaux)

D
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#32: rue de la Porte d’Issy / BP - (Paris 15e / Issy-Les-Moulineaux) 1327

U
#33: avenue de la Porte de Sèvres / BP - (Paris 15e / Issy-Les-Moulineaux) 1287

TE
#34: rue Pégoud / BP - (Paris 15e / Issy-les-Moulineaux) 7817

U
R
#35: quai d’Issy-les-Moulineaux / BP - (Paris 15e / Issy-Les-Moulineaux) 1199

#36: quai Saint-Exupéry / BP - (Paris 16e / Boulogne-Billancourt) 2193


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St-Denis St-Denis

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Aubervilliers Aubervilliers

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St-Ouen St-Ouen

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Clichy Clichy

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Pantin #13 Pantin
#15

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Levallois-Perret Levallois-Perret
XVIIIe arr. XVIIIe arr.

Le-Pré- #16 Le-Pré-

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Neuilly-sur-Seine XVIIe arr. Saint- #17 Neuilly-sur-Seine XVIIe arr. Saint-
XIXe arr. Gervais Gervais
XIXe arr.
Les Lilas #19 Les Lilas

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Bagnolet Bagnolet

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XXe arr. Montreuil Montreuil
XVIe arr. XVIe arr. XXe arr.
XVIe arr. XVIe arr.

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Vincennes Vincennes

IS
XVe arr. XIIe arr. St-Mandé St-Mandé
XVe arr. XIIe arr.
Boulogne- #20 Boulogne-

-M
Billancourt #21 Billancourt
#36
XIVe arr. XIIe arr. XIVe arr. XIIe arr.
#32 XIIIe arr.

AL
XIIIe arr.
#22
Vanves #24

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Charenton-le-Pont Vanves Charenton-le-Pont
Issy-les-Moulineaux Issy-les-Moulineaux
Montrouge Montrouge
Gentilly

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Malakoff Ivry-sur-Seine Malakoff Gentilly Ivry-sur-Seine
Le Kremlin-

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Le Kremlin-
Bicêtre Bicêtre

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Certaines perforations sont des portes d’accès et de sortie du Périph’ Des perforations traversées et occupées par des transports en commun

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Boulevard périphérique de Paris Boulevard périphérique de Paris

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Passages sous le Boulevard périphérique Des traversées de bus

U
Portes d’accès au Boulevard périphérique de Paris Des traversées de tramway

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Stations de transport en commun
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St-Denis
Aubervilliers

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St-Ouen

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Clichy

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Pantin

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Levallois-Perret

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XVIIIe arr.

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Neuilly-sur-Seine Le-Pré-
XVIIe arr.
St-Gervais

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XIXe arr. Les Lilas

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IXe arr.

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VIIIe arr.

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Xe arr.

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IIe arr.
Bagnolet

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XVIe arr. XXe arr.
XVIe arr. Ier arr. IIIe arr.

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Montreuil

XIe arr.

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VIIe arr.
IVe arr.

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VIe arr.

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Vincennes

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Ve arr. St-Mandé
XVe arr.

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Boulogne-
Billancourt XIIe arr.

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XIVe arr. XIIe arr.

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XIIIe arr.

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Vanves
Charenton-le-Pont

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Issy-les-
Moulineaux

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Montrouge
Malakoff
Gentilly Ivry-sur-Seine
Générer de nouvelles traversées sous

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Le Kremlin-
le Boulevard périphérique, entre les

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Bicêtre

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franchissement déjà existants, reliant

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des quartiers «cul-de-sac»

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Boulevard périphérique de Paris

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Traversées par-dessus l’infrastructure

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Traversées par-dessous l’infrastructure

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Quartier «cul-de-sac» reliés

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Nouvelles traversées crées

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0 2 km 4 km

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1 km 3 km 5 km
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Moses Bridge Passages, Mémorial à Walter Benjamin Galerie principale des grottes de Ferrand,

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Masque infernal, vers 1570 Pont et escalier dans un faux arbre creux Tribunal de Grande Instance, Paris
RO&AD Architecten Dani Karavan avant 1688

'A
Sacro Bosco di Bomarzo, Viterbe, Italie Chaumont-sur-Loire, France 29 Mars 2018
Halsteren, Pays-Bas, 2011 Portbou, Expagne, entre 1990 et 1994 St-Hippolyte, Gironde, France

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Passerelle des quatre vents Conical Intersect, 27-29 rue Beaubourg, Skyspace
Bunker 599, Culembourg Anamorphose

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Grotte de Fingal, Staffa, Ecosse James Turrell, 2008
RAAF Parc des hauteurs, Paris,1975 Georges Rousse
gravure de John Cleveley, 1774 Austin, Etats-Unis
Pays-Bas, 2010 Colline de la Fourvière, Lyon Gordon Matta Clark

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Figure de la SURPRISE

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Figure du SENTIER Figure de la GROTTE

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Grotte du domaine de Segrez
«Manière de montrer les jardins de Versailles»: Terrier Humain

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voile d’eau à l’intérieur, vers 1780
reconstitution de l’itinéraire proposé par Buenos Aires,2004

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St-Sulpice de Favières, Essonne, France
Louis XVI (version 1691-1695) Jean-François Prost

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Un imaginaire comme ressource de projet

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De nouvelles relations crées entre les quartiers grâce à la nouvelle traversée La topographie de la butte du quartier favorise des échappées visuelles

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Vue aérienne, échelle 1: 2000 Maquette topographique, échelle 1: 2000

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Le traversée est rythmée par des balcons sur la ville

Coupe longitudinale, échelle 1: 200


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01. 02. 03.

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Maquette, échelle 1: 250, 120 cm x 40 cm

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S’engouffrer

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entre le le quartier d’Amérique dans le

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XIXe arrondissement de Paris et le quartier

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du Belvédère au Pré-St-Gervais.

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De nouvelles relations crées entre les quartiers grâce à la nouvelle traversée La topographie de la vallée de la Seine favorise des échappées visuelles

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Vue aérienne, échelle 1: 2000 Maquette topographique, échelle 1: 2000

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La traversée devient un terrain de jeux vertical

Coupe longitudinale, échelle 1: 200


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01. 02. 03.

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Maquette, échelle 1: 250, 120 cm x 40 cm

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Se faufiler

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entre le quartier  Louis-Bertrand  à Ivry-sur-

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Seine et le quartier de la Gare dans le XIIIe
arrondissement de Paris.

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De nouvelles relations crées entre les quartiers grâce à la nouvelle traversée La topographie de la vallée de la Bièvre favorise des échappées visuelles

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Vue aérienne, échelle 1: 2000 Maquette topographique, échelle 1: 2000

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Le cimetière s’ouvre sur la ville

Coupe longitudinale, échelle 1: 200


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01. 02. 03.

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Maquette, échelle 1: 250, 120 cm x 40 cm

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S’infiltrer

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entre le quartier de la Maison Blanche dans

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le XIIIe arrondissement de Paris et le quar-

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tier de la Frileuse à Gentilly

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