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org/rechercheseducations/11053
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Français English
Pour les enfants de milieux défavorisés, l’influence de l’environnement et de la qualité de vie
augmente la prévalence de l’inactivité physique. Il est ainsi primordial de promouvoir l’AP
auprès de cette population. L’école est un des lieux les plus efficaces pour intervenir auprès des
enfants de ces milieux, leur permettant de vivre des expériences actives et de les sensibiliser.
Les interventions proposent plusieurs actions appliquées au modèle socio-écologique et aux
théories comportementales telles que la théorie de l’autodétermination. Cependant, la
littérature scientifique met en évidence un manque de preuves important sur l’efficacité des
interventions. Cet article mentionne les caractéristiques de cette population et analyse les
actions interventionnelles antérieures. Ensuite, des propositions pour améliorer l’efficacité des
interventions sont énoncées. Les futures interventions sont encouragées à augmenter les
moments de pratique d’AP ludiques à l’école, à s’allier aux politiques pour cibler les heures
extrascolaires et à être à l’écoute des enfants et des familles pour être plus spécifiques.
For children from disadvantaged neighbourhoods, the influence of the environment and the
quality of life increases the prevalence of physical inactivity. Thus, it is essential to promote PA
to this population. Schools are one of the most effective places to intervene with these children,
providing them active experiences and sensitization workshops. The interventions propose
several actions applied to the socio-ecological model and behavioural theories such as the self-
determination theory. However, the scientific literature highlights a significant lack of evidence
on the effectiveness of interventions. This paper identifies the characteristics of this population
and analyses previous school-based intervention. Then, suggestions to improve the
effectiveness of interventions are developed. Future interventions are encouraged to increase
recreational and playful PA practice times at school, to work with policies to focus on
extracurricular hours and to be more receptive to the children and their families for more
specificity.
Entrées d’index
Mots-clés : activité physique, enfant, intervention en école, sensibilisation, milieux
défavorisés
Keywords : physical activity, children, school-based intervention, sensitization,
disadvantaged neighbourhoods
Texte intégral
Introduction
1 Depuis l’acquisition de la bipédie au cours de l’évolution, les hominidés ont
développé des caractéristiques anatomiques et physiologiques datant de plus de 2
millions d’années leur permettant d’être performant sur des activités d’endurance
telles que la marche et la course (Bramble & Lieberman, 2004). Bien que le corps de
l’être humain soit anatomiquement et physiologiquement adapté à la réalisation de
mouvement, les individus auraient tendance à rechercher naturellement les
comportements diminuant la dépense d’énergie afin d’assurer la survie de l’espèce.
Des processus inconscients expliquent la mise en place de ces comportements
(Cheval, Sarrazin, & Radel, 2016).
Néanmoins, actuellement, la dépense énergétique de l’individu n’a jamais été aussi
basse depuis l’après-guerre (Ng & Popkin, 2012). En effet, le développement des
activités du secteur tertiaire au détriment des activités du secteur primaire a
augmenté le temps passé en position assise dans le milieu du travail. Avec les
avancées technologiques, les loisirs passifs impliquant les écrans se sont multipliés et
sont venus concurrencer et remplacer les activités et jeux en pleine nature et de
manière plus globale l’activité physique (AP). Tous les comportements passifs sont
renforcés par les normes sociales qui mettent en avant un paradigme particulier : la
moindre dépense énergétique et les activités de repos sont considérées comme ce qui
est « rationnel » face à la pratique d’AP jugée comme « irrationnelle ». Dans le mode
de vie contemporain, il est commun de considérer la pratique d’AP comme étant
complémentaire au mode de vie sédentaire.
L’inactivité physique se caractérise par le fait de ne pas respecter les
recommandations de l’OMS concernant des activités physique d’allure modérée à
vigoureuse (APMV) chaque jour (WHO, 2019). Ces recommandations sont de 30 min
d’APMV pour les adultes ainsi que de 60 min d’APMV pour les enfants. L’inactivité
physique entraîne de nombreux problèmes de santé au niveau physique,
psychologique et social (Warburton & Bredin, 2017).
En grandissant dans une société adaptée au mode de vie sédentaire ainsi qu’en
reproduisant les comportements passifs depuis leur plus jeune âge, les enfants sont
particulièrement vulnérables à l’inactivité physique. Par conséquent, en France en
2016, 72 % des garçons et 82 % des filles de 6 à 17 ans ne respectent pas les
recommandations des 60 minutes d’APMV par jour (Rapport Esteban, 2016). L’AP
décroît significativement entre 6 et 12 ans, c’est-à-dire sur la période passée en école
primaire (Cheval, Courvoisier, & Chanal, 2016). De plus, l’influence des normes
sociales au quotidien, des attentes évoquées ou implicites des adultes ainsi que la
phase hormonale pubertaire favorisent le déclin de l’AP pendant l’adolescence
(Kriemler et al., 2011). Ce constat est d’autant plus alarmant que les problèmes de
santé engendrés pendant l’enfance et l’adolescence ont des répercussions sur la
future vie adulte de l’enfant (Jones et al., 2016). Il est donc urgent de modifier ces
défavorisés
2 Pour catégoriser le terme « défavorisé », il faut faire appel à la notion de Niveau
Socio-économique (NSE). Il n’y a pas de consensus sur ce que représente le NSE.
Actuellement, c’est l’idée du « capital » qui semble définir le plus le NSE, car celui-ci
donne accès aux ressources matérielles, aux ressources humaines (éducation), et au
capital social (relations sociales) qui affectent le bien-être (Bradley & Corwyn, 2002).
Dans la plupart des études, le NSE est mesuré par des questions relatives aux
ressources financières et matérielles ainsi que par les professions exercées et les
diplômes obtenus par les parents. Celui-ci peut être catégorisé comme faible, moyen
ou haut. Il est susceptible de varier selon les groupes ethniques et peut avoir des
répercussions différentes sur les différents types de population. Par conséquent,
situer la population étudiée dans leur contexte de vie suffirait à justifier le caractère
« défavorisé » de cette population, par exemple pour des enfants habitant dans un
quartier défavorisé d’une ville. Il est courant de parler de « populations
vulnérables », correspondant à des individus d’une catégorie sociale défavorisée qui
ont plus de chances de développer des conduites à risque (Frohlich & Potvin, 2008).
D’une première part, les individus, et notamment les enfants ayant un NSE faible
sont plus enclins à développer des pathologies chroniques telles que la dépression,
l’obésité, le diabète (Everson et al., 2002). Une étude a également indiqué que les
enfants qui vivent dans la précarité pendant les 3 premières années de vie ont plus de
problèmes de croissance, de santé, de problèmes attentionnels et comportementaux
comparativement aux autres enfants. Ces liens négatifs entre le NSE et la santé
justifient de promouvoir très tôt l’AP chez les jeunes enfants de milieux défavorisés
afin d’agir en prévention de ces problèmes de santé.
Cheval et al., (2018) ont étudié les associations entre le NSE en bas âge et à l’âge
adulte avec l’évolution de l’inactivité physique au travers des âges, sur une durée de
10 ans et sur 22846 individus. Cette étude a révélé que le risque d’inactivité physique
est augmenté chez les individus qui sont le plus socialement désavantagés lors de
leurs premières années de vie et notamment pour les femmes. Il y a cependant une
médiation par le facteur « éducation » à l’âge adulte.
De nombreuses barrières peuvent expliquer la plus forte prévalence d’inactivité
physique chez les enfants de milieux défavorisés. Tout d’abord, l’argent est perçu par
les familles comme étant un facteur pouvant affecter la participation d’AP. Ainsi, ils
sont moins susceptibles d’apporter une aide financière et logistique pour la pratique
de sports institutionnalisés après l’école ou d’activités payantes le week-end
comparativement à des familles aisées. Plusieurs théories issues de la littérature
scientifique démontrent l’influence de l’environnement sur l’AP (King et al., 2002).
Certains facteurs de stress (trafic, violence dans le quartier) peuvent amener à
réduire la pratique d’AP récréative dans le quartier (Cohen et al., 1986)1 alors que le
fait de se trouver dans un environnement favorable et déstressant va réduire les
niveaux subjectifs de stress et augmenter la pratique d’AP dans le quartier (Kaplan,
1995)2. De plus, des pistes criminelles vont réduire l’usage des espaces libres dans le
quartier (Perkings et al., 1992)3. Cette réduction des interactions directes entre les
individus amènent les enfants à s’engager dans des espaces virtuels (jeux vidéo, etc.)
aboutissant à une réduction de la pratique d’AP dans le quartier (Montero & Stokols,
2003)4. Au contraire, la confiance, l’engagement civique dans cet environnement
vont favoriser des activités communes entre voisins dans les installations publiques
et aboutir à une augmentation d’AP dans le quartier (Barker, 1968)5.
La qualité de l’environnement se traduisant par des problèmes de logement, un faible
accès aux soins de santé, ainsi que de violence peut affecter négativement le système
nerveux central de l’enfant et par conséquent impacter son développement affectif,
cognitif et social. Dans une étude réalisée à Genève auprès d’enfants immigrés ayant
un NSE faible il a été indiqué que les patterns de surpoids et d’obésité se
6à
De Meij et
Promotion AP 1378 12 Accélérométrie Allemagne 8 mois
al. (2011)
ans
King et
Promotion AP 7-10
Ling 999 Podométrie Etats-Unis 3 ans
et Nutrition ans
(2015)
Promotion AP
Kipping et et Nutrition+ 8-9
1064 Accélérométrie Angleterre 1 an
al. (2014) Diminution ans
TS
Reiznik et 6 8
Promotion AP 500 Podométrie Etats-Unis
al. (2015) ans semaines
Vander Promotion AP
Ploeg, Mc et Nutrition+ 8-9
394 Podométrie Canada 2 ans
Gavock et Diminution ans
al. (2014) TS
nombreux effets sur l’AP des enfants. Cette étude réalise un ensemble d’actions :
sensibilisation et ajout d’AP pour les enfants réalisés par les enseignants et soutien
des politiques publiques dans cette démarche interventionnelle.
AUTEURS
DESCRIPTION DE L’INTERVENTION RESULTATS
ET DATE
-Ateliers de sensibilisation
en classe avec
connaissances théoriques
sur l’AP et la nutrition
-Pauses actives réalisées
en salle de classe entre les
leçons
-Cours d’EPS
supplémentaire (45 minutes
de plus par semaine)
-Ateliers sur 2 jours pour
les enseignants avec
pratique sportive et Augmentation du pourcentage
-Multi-leviers conférences
d’enfants qui respectent les
-Actions sur -Développer les liens entre recommandations de l’OMS 1 à
King et les 4 la famille et les enseignants 16 % pour les filles et de 3 à 7 %
Ling (2015) niveaux du (cours commun de zumba) pour les garçons (p<0,001).
modèle
-Actions diverses pour les Le nombre de pas a augmenté
socio-
familles : lettres (T1 : 5476 pas ; T12 : 8128 pas ;
écologique
d’information, ajout d’AP et p<0,001).
de programmes de bien-
être dans les clubs sportifs
et partenariat avec la ville,
organisation d’une journée
de sport)
-Modifier le projet des
écoles : application des
« politiques de bien-être »
émises au niveau national,
limitation des fêtes avec
alimentation malsaine,
limiter les associations
entre l’AP et les punitions.
L’intervention consiste à
intégrer de l’AP de 10
-Uni-leviers minutes entre les leçons.
Ainsi, des activités aérobies
-Actions sur Les enfants ont réalisé
étaient réalisées trois fois
Reiznik et le niveau 3 significativement plus de pas que
par jour à l’aide d’un CD.
al. (2015) du modèle le groupe sans intervention (2839
Les enseignants devaient
socio- vs 2545 ; p =0,0048).
juste assurer le lancement
écologique du CD et aucune formation
des enseignants n’était
nécessaire.
de 30 minutes d’AP à
l’école.
-Les parents étaient
informés sur les
opportunités de pratique de
l’AP dans leur quartier.
Un individu par école
coordonnait le programme :
ce personnel a bénéficié de (p<0,001) et ces différences ont
6 semaines de formation en été amoindries en fin
AP, nutrition, en stratégies d’intervention.
pour développer
correctement le programme
dans les écoles.
Un des objectifs majeurs de
cette intervention est
d’avoir des répercussions
positives sur l’AP sur les
heures extrascolaires en
plus du temps scolaire.
5 Les interventions réalisées mettent en avant différentes stratégies d’action afin
d’agir sur les facteurs psychologiques des enfants de milieux défavorisés pour
modifier leur comportements actifs. Cependant, bien que les études montrent des
résultats significatifs et encourageants sur les comportements d’AP en post
intervention, ces effets sont petits et limités à court terme. Des propositions sont
ainsi énoncées afin d’augmenter l’efficacité des interventions. L’objectif est de cibler
des changements comportementaux dans les pratiques d’AP des enfants qui
perdureront au long terme.
auprès des enfants, mais également auprès des familles, et des enseignants.
Conclusion
12 La réalisation d’interventions auprès des enfants de milieux défavorisés est
primordiale. Ces interventions doivent être spécifiques afin d’être efficaces et
égalitaires (Frohlich et al., 2008). Le milieu scolaire permet de réaliser l’éducation à
la santé en ciblant tous les enfants de ces milieux par le biais d’ateliers théoriques et
pratiques. Les interventions les plus efficaces et les plus prometteuses sont celles qui
interviennent sur les quatre niveaux du modèle socio-écologique (Sallis et al., 2008).
Cependant, peu d’interventions sont menées auprès de cette population car elles sont
difficiles à mettre en place. Bien que les leviers d’intervention dans les études soient
novateurs, variés et adaptés, les études reportent uniquement de petits effets et à
court terme.
Il est donc nécessaire d’établir des recommandations aux futures études
interventionnelles pour améliorer l’efficacité des interventions afin de favoriser les
comportements actifs au long terme. Maximiser les heures d’AP à l’école semble
essentiel pour cette population, ainsi que de s’allier avec les politiques publiques afin
de faciliter les activités extrascolaires. Les interventions devraient être très
spécifiques, en prenant en considération l’histoire et la culture des familles du
quartier ainsi que du quartier lui-même qui s’enracine dans une culture : des
entretiens ainsi que des questionnaires peuvent aider à comprendre les
représentations des proches et des enfants face à l’AP. Ces entretiens permettent
notamment de mieux cibler leurs besoins lors des phases interventionnelles.
L’intervention doit également être participative et inclure les enfants, parents et
enseignants dans la construction des diverses actions. Enfin, il faudrait se focaliser
essentiellement sur le plaisir de la pratique chez les enfants, ainsi que sur le jeu,
aspect qui permet une adhésion à la pratique à des âges avancées alors que l’AP est
censée diminuer. Des aménagements environnementaux ainsi que des AP basées sur
la motricité peuvent aider à provoquer un plaisir de la pratique chez l’enfant. Enfin, il
convient de cibler les enfants, parents et enseignants dans un ordre précis pour
mieux favoriser l’efficacité de l’intervention.
Les propositions effectuées dans cet article pour promouvoir plus efficacement l’AP
peuvent également être utiles pour les enseignants œuvrant chaque jour auprès des
enfants des quartiers sensibles en proposant des actions qui peuvent tenter de
modifier les comportements des enfants envers l’AP. Ces actions peuvent ainsi
aboutir à des effets bénéfiques sur la santé des enfants, mais également sur leur
comportement à l’école, leur concentration et leur capacité à raisonner. Enfin, elles
permettent aux enfants de vivre des expériences positives actives et de participer à la
découverte et à l’exploration du monde.
Agir pour promouvoir l’AP auprès des enfants est une action déterminante. Ce sont
les enfants d’aujourd’hui qui pourront modifier les normes sociales liées à la
rationalité du temps passé assis, échangeable avec une rationalité qui placerait
l’activité physique légère, modérée et vigoureuse au centre d’un mode de vie
classique. Ces actions sont nécessaires pour faire comprendre que le corps humain
doit être suffisamment en mouvement pour ne pas avoir de problèmes de santé et
cela doit s’accompagner de modifications profondes des modes de vie.
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Notes
1 « Theories of environmental stress »
2 « Restorative environments theory »
3 « Theories of neighborhood disorder »
4 « Environmental psychology of the internet »
5 « Ecologic psychology and the theory of behaviour setting »
Auteurs
Caroline Bernal
Université de Pau et des Pays de l’Adour
e2s UPPA, MEPS, Tarbes
Léna Lhuisset
Université de Pau et des Pays de l’Adour
e2s UPPA, MEPS, Tarbes
Nicolas Fabre
Université de Pau et des Pays de l’Adour
e2s UPPA, MEPS, Tarbes
Julien Bois
Université de Pau et des Pays de l’Adour
e2s UPPA, MEPS, Tarbes
Droits d’auteur
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