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Lettres persanes, Charles Montesquieu

1. Biographie de l’auteur
Charles Montesquieu est un écrivain des Lumières et penseur politique qui vit dans
l'âge d’absolutisme en France. Il publie beaucoup des écritures dans lesquelles il
critique la société française,’le système politique de la régence et l’église catholique.
Dans sa vie il développe beaucoup des conceptions sociales et politiques qui
influence les démocraties occidentales dans le présent comme le principe de
séparation de pouvoir.

2. Sommaire
Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu qui raconte une voyage
fictive de deux persans à Paris, qui s’appellent Uzbek et Rica. Sauf la culture
commune, les deux personnages principaux ont très différent statut sociales et
personnalités. Uzbek par exemple est un persan noble et riche qui a un sérail avec
cinq épouses et beaucoup d’eunuchs avec lesquels il a une correspondance
fréquente. Il est aussi un homme éclairé qui analyse le système politique et la
religion avec un esprit critique. Rica est un jeune homme d’origine modest qui
critique la vie sociale d’un ton moqueur. Avec des comparaisons amusantes il
montre les problèmes de la société. Les deux persans passent beaucoup des
années dans Paris et apprend la culture et les moeurs de la Grande Nation. Parce
que le livre est un roman épistolaire, il n’a pas un fil rouge de l’action normal.
L’auteur utilise le genre littéraire du récit pour parler de nombreux de sujets comme
la politique, la religion, l’économie et la vie sociale.

3. Présentation d’un passage


Extrait: Dans cet extrait, Rica décrit à son copain Ibba le moment où lui et Uzbek
arrivent à Paris. Il aussi décrit le système politique française à Ibben, qui vit dans
l’orient. Je choisis cet extrait parce qu’on voit bien comment Montesquieu utilise la
différence entre la vision du monde persane et française pour critiquer l’absolutisme
du roi de France et l’hypocrisie de l’église catholique
Lettre XXIV.
Rica à Ibben a Smyrne:
“ (…) Le roi de France est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines
d'or comme le roi d'Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui, parce
qu'il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu
entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n'ayant d'autres fonds que des titres
5 d'honneur à vendre et, par un prodige de l'orgueil humain, ses troupes se
trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées. D'ailleurs ce roi est un
grand magicien : il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets ; il les fait
penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor, et qu'il en ait
besoin de deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux , et ils le croient.
10 S'il a une guerre difficile à soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a qu'à leur
mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de l'argent , et ils en sont aussitôt
convaincus. Il va même jusqu'à leur faire croire qu'il les guérit de toutes sortes de
maux en les touchant , tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits.
Ce que je te dis de ce prince ne doit pas t'étonner : il y a un autre magicien plus fort
15 que lui, qui n'est pas moins maître de son esprit qu'il l'est lui-même de celui des
autres. Ce magicien s'appelle le pape. Tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu'un,
que le pain qu'on mange n'est pas du pain, ou que le vin qu'on boit n'est pas du vin ,
et mille autres choses de cette espèce. Et pour le tenir toujours en haleine et ne
point lui laisser perdre l'habitude de croire, il lui donne de temps en temps, pour
20 l'exercer, de certains articles de croyance. Il y a deux ans qu'il lui envoya un
grand écrit, qu'il appela Constitution , et voulut obliger, sous de grandes peines, ce
prince et ses sujets de croire tout ce qui y était contenu. Il réussit à l'égard du prince,
qui se soumit aussitôt et donna l'exemple à ses sujets. Mais quelques-uns d'entre
eux se révoltèrent, et dirent qu'ils ne voulaient rien croire de tout ce qui était dans cet
écrit. (…)”
De Paris, le 4 de la lune de Rebiab, 2, 1712.

La narration et le texte:
On voit dans cet extrait que le récit est un roman épistolaire. Une indication est la
présence d’un destinateur (Rica) et destinataire (Ibben) et le titre au début du extrait.
Un autre preuve est l’utilisation des pronoms personnelles de la première personne
du singulier comme dans ligne 14: “Ce que je te dis de ce prince ne doit pas
t’étonner”. Le mot bleu fait référence au destinateur et le mot rouge fait référence au
destinataire. Ligne 14 est aussi un preuve que le narrateur du extrait est un narrateur
homodiégétique avec un point de vue interne. le narrateur, Rica, est présent dans
l’histoire qu’il raconte et les lecteurs seulement voit ce que ce personnage fictif voit.

Les thèmes du texte:


Dans ce texte Rica, qui a une point de vue étranger, s’étonne des puissances
fabuleux qui règnent la France, un pays très exotique pour lui. Il fait une description
du roi et du pope qui veut complimenter les deux. Mais c’est impossible de lire ce
texte sans perçoit l’ironie et le ton moqueur avec lesquelles l’auteur fait une critique
sévère. qui est dirigée contre les deux idéologies le plus importantes en France et
dans toute l’Europe; l’absolutisme et l'infaillibilité de l’église catholique. Un exemple
de ça on peut trouver dans lignes 3-6: “On lui a vu entreprendre ou soutenir de
grandes guerres, n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre et, par un
prodige de l'orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies, et
ses flottes équipées.” Dans ces lignes il critique les personnes qui achètent des
charges et des titres de noblesse et il critique le roi parce qu’il vend des postes
politique et qu’il ne donne pas aux personnes les plus capables.

les figures rhétoriques:


Dans cet extrait Montesquieu utilise beaucoup des figures rhétoriques pour décrire
des personnes comme le roi et le pope, pour comparer la culture française et
persane et pour montrer l’étonnement de Rica. Dans les lignes 1-3 Rica fait un
comparaison entre le roi d’Espagne et le roi de la France dans lequel il moque le roi
du royaume française. Il y a aussi beaucoup des métaphores dans cet extrait
comme dans lignes 6-7, ou Rica dit que le roi est comme un magician. Avec cette
métaphore Montesquieu veut dire que le roi est un manipulateur, qui fait ce qu’il veut
pendant qu’il convainc les gens qu’il les aide. Ensuite l’ironie dans ce texte s’exprime
avec l’utilisation des périphrases comme dans ligne 16: “ou que le vin qu'on boit
n'est pas du vin”. Avec cette périphrase Montesquieu veut montrer l’absurdité de
certaines croyances.

4. Point de vue personnel


J’ai beaucoup aimé ce livre parce qu’il est drôle est facile à lire d’un part, et d’autre
part parce qu’on apprend beaucoup sur les valeurs de la société française à
l’époque de Montesquieu. J’ai aussi trouvé remarquable combien des sujets dans le
domaines de politique, histoire, économie et vie sociale Montesquieu discute dans
ce livre. Dans lettre 11 par exemple il raconte l’histoire des troglodytes, qui était un
peuple mentionné par le grec historian Heredot qui vivait au cinquième siècle av.J-C,
dans lettre 24 il fait une référence sur la déflation d’argent en France sous le règne
de Louis XIV, “le Roi-Soleil” et dans lettre 99 il présente une nouvelle thèse
philosophique selon laquelle les valeurs culturelles d'une société changent avec le
temps.

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