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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I- PRESENTATION DE L’AUTEUR ET DE L’ŒUVRE LE PRINCE

1- PRESENTATION DE L’AUTEUR
2- L’ŒUVRE LE PRINCE

II- CRITQUE INTERNE

III- CRITIQUE EXTERNE

CONCLUSION

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Texte :

Il faut comprendre qu’un prince, surtout quand il est nouveau, ne peut bonnement
observer toutes ces conditions par lesquelles on est estimé homme de bien ; car il
est souvent contraint, pour maintenir ses 3 Etats, d’agir contre sa parole, contre la
charité, contre l’humanité, contre la religion. Ce pourquoi il faut qu’il ait
l’entendement prêt à tourner selon que le vent de la fortune et le changement de
circonstances le lui commandent, et, comme j’ai déjà dit, ne s’éloigner pas du bien,
s’il peut, mais savoir entrer au mal, s’il y a nécessité. Le Prince doit donc prendre
grand soin que jamais ne lui sorte de la bouche propos qui ne soit plein des cinq
qualités que j’ai dessus nommées, et sembler à qui le voit et l’entend, toute
miséricorde, toute fidélité, toute intégrité, toute humanité, toute religion. Et n’y a
chose plus nécessaire que de sembler posséder cette dernière qualité. Les hommes,
en général, jugent plutôt avec les yeux qu’avec les mains, car chacun a occasion de
voir, mais de tâter, bien peu. Nicolas Machiavel, Le Prince, Ch. XVIII.

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INTRODUCTION

Machiavel, dans ce texte, parle de l’art politique et comment un prince doit se


maintenir au pouvoir. Pour Machiavel, dans le Prince, ouvrage dédié à Laurent de
Médicis, l’art politique peut se passer de la morale. Cette conception de la politique
est d’ailleurs tellement célèbre et dénuée de moralité, qu’on dit d’une personne sans
scrupules en politique qu’elle est machiavélique.

L’intérêt philosophique de ce texte, extrait du chapitre XVIII du Prince est donc de


justifier que l’homme d’Etat doit savoir régner : par la force et par la ruse.

I- PRESENTATION DE L’AUTEUR ET DE L’ŒUVRE LE PRINCE

1- PRESENTATION DE L’AUTEUR

De son nom complet Niccolò di Bernardo dei Machiavelli, Nicolas Machiavel est
un auteur et philosophe italien de la fin du XVe siècle originaire de Florence. Il est
connu pour ses ouvrages portant sur la politique. Né le 3 mai 1469 et issu d'une
vieille famille de Florence, Machiavel reçoit une éducation humaniste. Étudiant les
philosophes grecs et les auteurs latins, c'est un lecteur avide de savoir. On ne sait
pas grand-chose de sa jeunesse.

2- L’ŒUVRE LE PRINCE

En 1513, Nicolas Machiavel commence à travailler sur Le Prince, qu'il dédie à


Laurent II de Médicis, pour regagner les bonnes grâces des Médicis. S'inspirant de
la vie et des actes de César Borgia, cet ouvrage essaye d'établir la ligne de conduite

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à adopter pour un monarque afin de gouverner et de se maintenir en place. Mais ce
livre n'est pas seulement un guide pour de futurs dirigeants, c'est également un
plaidoyer pour l'unité italienne à une époque où le pays est divisé et morcelé en de
multiples petits royaumes. Il n'est publié qu'à titre posthume, en 1532. Jugé
immoral par certains, le nom de Machiavel a donné en français le mot
"machiavélique", désignant un comportement cynique, dépourvu de morale et usant
de la ruse et du mensonge. Par la suite, il rédige d'autres livres, comme l'Art de la
guerre. Il écrit également une pièce à succès, La Mandragore. Voyant venir les
troubles qui frappent l'Italie dès 1525, Machiavel assiste à de nouveaux
bouleversements politiques à Florence, obligeant les Médicis à quitter la ville.
Quelques semaines après l'instauration de la démocratie florentine, Nicolas
Machiavel meurt d'une péritonite, à l'âge de 58 ans, le 21 juin 1527. Il est inhumé
au sein de la basilique Santa Croce de Florence.

II- CRITIQUE INTERNE

- Le Prince (L1) : C’est le souverain ; celui qui exerce le pouvoir. Il incarne


l’Etat.
- Etat (L1) : Terme créé par Machiavel pour désigner l’institution du pouvoir
souverain
- Il (le Prince) est souvent contraint, pour maintenir ses Etats, d’agir contre sa
parole, contre la charité ; contre l’humanité, contre la religion (L3-L4) : Pour
assurer la pérennité de l’Etat et l’unité de la société, le souverain par réalisme,
doit être aussi méchant que ses adversaires, ses ennemis.

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III- CRITIQUE EXTERNE

Machiavel dans ce passage du chapitre XVIII de son ouvrage le Prince est d’un


grand cynisme et l’homme au pouvoir pour l’auteur doit être pragmatique et
efficace sans se soucier de la morale. Cette vision du pouvoir est certes archaïque,
mais elle est à remettre dans le contexte historique de la Renaissance, où les
différentes républiques de la péninsule italienne ne cessaient de guerroyer les unes
contre les autres, notamment puisque l’unité de la nation italienne ne se fit qu’en
1868 grâce notamment à Garibaldi.

Cependant même si cette vision du pouvoir est archaïque, elle est encore de nos
jours mise en exergue. Prenons un exemple récent, De Gaulle qui symbolise la
Résistance française lors de la deuxième Guerre Mondiale ; se montra
particulièrement cynique lors de la guerre d’Algérie où il fit croire aux « pieds
noirs » qu’il allait les soutenir jusqu’au bout comme dans son célèbre discours qui
commence par « je vous ai compris ».

CONCLUSION

Au terme de notre travail, il ressort de la position de l’auteur que La conservation


du pouvoir politique et le maintien de l’ordre social, place le souverain au-dessus
de toutes considérations sentimentales et valeurs morales.

Aujourd’hui dans nos contrées, le pouvoir se conquiert par élections et non plus par
batailles, néanmoins beaucoup de politiciens ont encore une vision primitive
du pouvoir, dont l’exercice leur permet de flatter leur ego.

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