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Le Constitutionnel : journal du

commerce, politique et
littéraire

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire.
1848-02-23.

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' Rua de Valois-Palais-Royal,10. ' BtBBAOX A PARIS'!
Aue de Falot*- Palalt-Royal, 10. !
On s'abonne dans les JÔparlemens, aux n*e«j£e»1«l«t «wr ~
journal politique , littéraire, universel.
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rc: ttoas de* parles. — A Londres, ciiet MSI. Cq*l>ù 61 fit*, Saivte* • . GÉNÉIULS
.
*>u't Lnnt..—A Strasbourg, filiez Alexandre, pour i'jUemago* iDElmSTBATIOK DES AHSOHCK»,
' place do la Boarse, S. • r »j
S'adresser franco, pour 1» rédaction, Tout* bsertioa doit êlrc agr6âe pur 1* gérWl
à ai. hbrseàu, gérant.
Lei articles déposés ne seront pas renias. S'adieHorfranco, pour l'administration,
à H. robis, directeur. "
PARIS, m FEVRIER. l'opinion publique, le'coiicours d'une fraction
considérable de la' chambre législative, la
seuil d'une guerre civile, sera'déposé, demain îi lai
chambre, et que la France, consultée ensuite, saura,
D'autres scènes analogues se passaient sxr la pour briser les grilles, afin de
.se. faire des armes Nong lisons dans la Palria du 15 février, sous
place de la Madeleine, et devant l'hôtel du mi- avec les barreaux. On aussi brisé.quelques bar la dale du Turin, le 11 :
• par le poids de son opinion, faire justice d'une poli; a
" Nous
' 4 ' \
avons dit hier que la mise en accu
j présence spontanée-dé la plus grande partie
de la garde nationale, tout garantissait que la tique qui exeîte depuis long-temps le mépris et l'ift- \
nistère des affaires étrangères. Un homme signalé reaux des grilles du ministère
à tort ou à raison, comme un agent de la police les arcades de ce ministère,,j^est passéuiç
dé la marine. Sous « L'Autriche continue ses armemens. On dit
sation du ministèreserait présentée immédia digiytlion du. p^ys. fait .qu'elle
voudrait susciter bientôt d'autres troubles
protestation serait imposante, solennelle . > Svcrète, fut poursuivi de huées et de coups de très regrettable : une gross^ pierre lancée
tement à la chambre. M. Odilon Barrot; a , . ue des en Lom'Dai-die, pour avoir un prétexte de faire la
mais avant tout pacifique. îpierres. " sous les arcades, a atteint dans un bureaudu rez- guerre, en ayant l'air d'y être forcée par la néces
en effet déposé aujourd'huisoir le bure^ii.fe Nftiss-avoijs-la conviction profonde que " illOtiiLÈS A PAUIï. " Desgardcsmunicipaux . cheval firent
( à une charge de-chaussée un .colonel d'artillerie'de marine qui sité dé protéger ses propres: provinces. Notre roi
'proposition suivante : tout se serait passé avec le plus grand ordre -En présence des événeraens .qui vieiuient de pour le dégager. Un homme du peuple reçut un s'y trouvait pour affaire de service; il a été ren comprend cette possibilité et les
coup de pied de cheval qui lui lit à la tète une versé par la force-du choc, armemens sô
Nous proposons de mettre le ministère cft accu et le-plus^grand calme, et cette conviction s'accomplir, nous noùs contenterons raconter, de on espère toutefois poursuivent avec ardeur. ,
«
réflexion aucune, ce qui s'est passé anjour large plaie. Devant le ministère avaient- lieu des Sue la contusion n'dura de suites fâcheuses, journal » '
sation comme coupable : repose sur les raisons les plus sérieuses. Si le sans pas Un autre de Florence, la iJeuis/a/rap .
désordres plus les portes avaient été .fer ..
enfoncer avec des pinces et denservices,
-
1 °- D'avoir trahi au dehors l'honneur et les intérêts ministèrepensait que le projet de l'opposition d'hui dans les rues de Paris. graves ; en assure que cet • officier, qui compte trente ans. porte les faits suivans : « Les Piémontais, habif
mées, on essaya de les nlavait jamais été blessé.
de la France ; Dès hier soir, les affiches'de la Préfeciurc dç tant Pise, donnèrent un'grand dîner dans l'au
" ne pouvait se réaliser sans que l'ordre fût police avaient excité partout'une vive émotion:
des bâtons. Des pierres jetées- avec force bri Des carreaux ont été brisés et attaque di'ri— berge deU'Ussero, pour célébrer la constitution
2° D'avoir faussé les principes de la constitution, troublé, il devait dès le premier jour manifes sèrent des vitres. Des clameurs partaient une
.
violé les garanties de la liberté et attenté aux droits Sur tous Jes points où ces placards avaient été de fée contre là boutique de l'armurier Prélat, rue piéhiontàise. Après le banquet* il parcoururent la
ter celte opinion et y conformer sa conduite apposés, des tous-les côtés : bas l'Jiomme de Gand ! à bas aint-IIonoré, près la du. 29 Juillet; mais, ville en poussant-des vivats en l'honneur dè
des citoyens ; et son langage; aussitôt
groupes assez considérables s'étaient
On Guixot criait-ôn dans ' la foule. Un garde sur sa déclaration qu'ilrue
l n'avait d'armes Charles-Albert. On connut, dans la journée, le?
3° D'avoir, par une corruption systématique, tenté
formés. lisait à haute voix, on com? municipal à cheval voulut sortir, sans doute état de service, la tentative n'apas en
Le ministère ne peut pas dire qu'il ait été mentait dans- la foule ces publications que rieni pas eu d'autres malheureux événemens '4e Padoue; et les étùr
de substituer îi la libre expression de l'opinion pu
tenu dans l'ignorance, justifiait,, pour porter des ordres. Il fut assailli de pier suites. dians, voulant honorer la mémoire de léurs frères
blique les calculs de l'intérêt privé, et-île pervertir lorsque tout se faisait ne que rien ne laissait prévoir Les et forcé de plus vite.
publiquement et au grand jour; il a été ins mesures que semblaient annoncer les arrêtés dvii res, rentrer au Des Rue de- Richelieu chez M. Lepïige,- au coin martyrs,.parcoururentla ville; l'un d'eux portait
ainsi le gouvernement représentatif; forces imposantes arrivèrent aussitôt, et en de. la rue Jeannisson omnibus
truit d'avance du jour, du caractère et de la gouvernement,' causaient autant d'étonnement . quelques minutes l'hôtel des affaires étrangères renversé, pendant un ayant été un grand drapeau noir, couronné de cyprès, sur
4° D'ayoir trafiqué, dans un intérêt ministériel, qu'on,
dirigeait
que d'émotion. Quand une manifestation aussi une attaque lequel était écrit en lettres couleur de sang, le
des fonctions publiques, ainsi que de tous les attri forme de la manifestation. Or, son attitude calme qu'imposante était
-
fut défendu comme une forteresse. Une lignevde contre la boutique,, est parvenu à entrou mot : vengeanceI. Ce cortège. :ayant rencontré les
et çon langage ont fait croire, jusqu'au der tion de tous les esprit?, l'unique préoccupai soldats; l'arme au pied, occupa la chaussée du vrir. un des volets à on
buts et privilèges du pouvoir ; pouvait compren l'aide d'une pesée, le ti Piémontais,.les cris et les vivats cessèrent, et ils
nier moment, à une'conduite opposée à celle dre'comment le Jministère on ne boulevard.Le mur du jardin fut garni d'un
5° D'avoir, dans le même intérêt, ruiné les finances • se croyait autorisé à
cor mon de l'omnibus a. été introduit alors dans l'ou parcoururent tous ensemhle la ville dans un" si
Clti l'Etat, et compromisainsi les forces et la gîanâeur qu'il a tenue. C'est la-veille au soir, seize jeter l'alarme parmi les citoyens, en faisant pres don de troupes, et une escouade de gardes muni verture et l'on s'en est servi comme d'un levier., lence religieux et touchant. »
nationales; •
heures au plus avant le mofnent convenu, sentir des rigueurs qui semblaient un appel, à des cipaux à cheval vint se ranger devant la porté. Un Carreau a été brisé ; on a. pris des lames de sa-, .i. '.''j
Aucune agression nouvellen'eut lieu sur ce point. bres et quelques fusils. Mais '
.'»• ' I « ' Iffi-Î t-O-l :
6° D'avoir violemment dépouillé les citoyens d'un qu'il fait connaître, par dô tardives affiches, passions ardentes. une charge de dra Les nouvelles de Malte sont du 14.' ;
L'escadre
droit inhérent à toute constitution libre,-et dont l'exer sa résolution d'empêcher ce qu'il s'était enga
:
_C<i ifaatin, dès six heures, les boulevards présen- Cependant presque toutes les boutiques s'étaient gons, partis de la place du Carrousel, est arrivée anglaise
; fermées le boulevard. La foule, loin de di à moment; les pillards pris la fuite est partie le 12 pour la Sicile et Nàples.
cice leur avait été garanti par la Charte, par les lois gé à laisser faire. taient l'aspect le plus animé. Uni grand nombre sur ce ont et l'om
d'ouvriers costume de travail, des curieux minuer,devenaitde plus en plus compacte- A trois nibus a été relevé et conduit sur la place du Car- 1 Trois vaisseaux; ont, en outre, gagné l'Adriatique
et par les précédons : Un conflit existait probablement au sein du en se heures, une assez vive inquiétude y régnait. On rôusel. pour s'opposer, ., le cas échéant, à ce .que l'Autri
• 7° D'avoir enfin, par une politique ouvertetnfent cabinet et des opinions diverses en parta dirigeaient vers laplace.de la Madeleine, qui,;, che ne transportedes troupes en Sicile, eu Cala-
, sait, avait dû êtrp le rendez-vous s'entretenait avec anxiété de scènes de désordre On nous raconte qu'à quelques instans de là. bre
contre-révolutionnaire, remis en question toutes lés geaient les membres l'opinion violente comme on des dé qui venaient de ou dans les Abruzzes. Le gouverneur de Malte
: aura putés, des magistrats, des citoyens de toutes les se passer dans les Champs-Ely un gamin' ayant été rencontré porteur d'un fusil
conquêtes de nos deux révolutions et jeté dans le pays prévalu au dernier jour. Il n'en est
pas moins classes ayant souscrit au banquet du 42e arron sées. En effet, vers deux heures, et demie, une douulé d'assez belle apparence, un passant lui aurait, dit-on, reçu l'avis que 15,000 hommes de
une perturbation profonde. centaine d'hommes en blouse s'étaient rassembles dit : « Ce fusil n'est pas a toi, tu nè l'as pas payé, troupes autrichiennes étaient concentrés àTricsteL
vrai que la duplicité du langage ministériel et dissement. ; Cette multitude sans cesse Ledépart de ces forces navales a été si précipité,
MM. MM. tardive résolution ont pu faire croira à un sissante n'avait rien d'hostile, ni déÇî mena gros dans l'une des allées des Champs-Elysées,près du il faut le rendre ; » et le fusil fut rendu,: et remis ;
sa
Barrot (Odilon). ' Baron. calcul prendre surprisel'opposition çant. La curiosité, l'attente,
. l'incertitude telle Cours-la-Reine.Ils n'avaient • point • d'armes. Ils {iu pqste de la: troupe de ligne qui se trouve à. deux que plusieurs vaisseaux n'ont pas achève leurs ré
Duvergier de tlaufanne. Lafayette (Georges), pour par construisirent avec des bancs et des- chaises delà, le péristyle du.
parations ; un entre autres avait encore de l'éteu.-
de Thiard. et la populationparisienne.-Les ministres n'h était l'expression de tous les visages. On ne , pas sous palais, face de. ,
pé pendant à sa carène au moment où il sortaitdu
Dupont, de l'Eure. ;
Marie.
rencontrait seul
-
sergent de uni deux barricades. Cette scène avait eu lieu pour chez Çhevet, et qui- n'avait pas bougéenpeadanti;
'* Carriot. onoraient pas qu'en interdisant par la force pas un Ville en - 'à, cent mètres à peine du -détachement dè tout cé vacarme. P ° rt ' '
Isambert. Bureauxde
-
Puzy. forme. Aucun cri; chant patriotique tant
de Maleville (Léon). .
Dussolier. ,- <t-au dernier moment, une manifestation s'élevait du sein de la foule. aucun ne cavalerie rangé devant le pont de la Concorde. "i Cette alerte a bientôt jeté la terreur dans le Pa
*
. n | .
,
attendue de toute la -capitale, eni enlevant ^ On niJUs écrit de Berne, le 19 février :
: Garnier-Pagès. Mathieu (Saône-et-Loire). Les soldats du poste de l'hôtel des affaires Ils allèrent ensuite entourer un poste de six lais-Royal; les magasins qui étaient restés ouverts
Ghambolle. Drouyn de L'Iiuys. •brusquement à l'opinion publique cette étrangères, debout hommes qui se trouve eu face du Panorama de ont été fermés en peu d'instans les grilles de la original français de la note a$res«
lîelhmont. d'Aragon. sur le seuil de la porte, sans ; .( « Voici le texte
Lherbelle. . Cambacérès.
' satisfaction sur laquelle elle comptait, ils fusils et sans sabres,'regardaient passer les cu la bataille d'Eylau. Lès soldats, brusquement çour. d'honneur ont été également fermées ; les sée par,le cab.inet russe à la. confédération Suisse : >
Pagès, de l'Ariége. Drault. ne pouvaient manquer de raviver l'agitar rieux. Seulement les grilles de l'église de la Ma attaqués n'eurent que le temps de se réfugier dans, troupes se sont rbtirées à 1 intérieur des grilles, et « Les cours d'Autriche, de France et de Prusse ayant
Ilarocbe. Marquis. tion de tous les esprits, et d'exaspérer les ca deleine avait été fermées par surcroît de précau-r' le poste, en fermant la grille. Uu ouvrier passa le poste de garde municipale du Château-d'Eau, i porté la connaissance du cabinet impérial la déclara-
Ifavin. Bigot. pardessus cette grille, monta audacieusementle coin de la Saint-Thomas-du-Louvre s'est tion qu'elles ont donnée, sous la dale du 18 janvier de '
Taucher (Léon). Quinette. ractères ardens. On eût voulu systématique tion, et le marché aux Fleurs n'avait pas eu lieu. du le
au rue
celte
de Lasteyrie (Ferdinand). Maichain. ment provoquer une émeute, qu'il n'y avait Vers onze heures, les [masses populaires rem-, long et
mur se promena sur toit, D'autres retiré à l'intérieur dè son corps-de-garde. En même année, celui-ci doit déclarer de son côté : /
suivirent la même voie et pénétrèrentpar l'une des temps, on donnait l'ordre aux fiacres et cabriolets ;,» Que la Russie donne sa pleine et entière adhésion
.
do Courtais. Lefort-Gonsoilin. d'autre marche à suivre, et de plus sûr plissaient la place de la Madeleine, la rue Royale, * aux principes de droit public qui sont développés dans
r pas
'
de Saint-Albin. > Tessié de la Mottè. la placejde la Concorde. A'cet instant, vit débou fenêtres du corps de garde. Soit que les soldats d'évacuer la place, du Palais-Royal. cette, pièce, aux demandes qui y sont articuléesen ver
Crémieux. .
Demarçay. moyen à employer. cher sur la place de la Madeleine de forts déta-r
on 'n'eussent pas le temps de faire usage de leurs ar L'alarme se répandant de proche en proche, les tu de ces mêmes principes et aux conséquences éven
Gaulthier de Rumilly. Berger. Dans cette circonstance difficile, l'opposi chemens du 21° régiment de ligne. mes ou qu'ils ne voulussent pas recourir à, cette sergens-de-ville ont donné l'ordre tuelles qui en découlent
Raimbault. Bonnin. Ces troupes ; 1 aux personnes ;
Boissei.
tion a cru devoir faire à l'humanité et à la se rangèrent en* bataille et occupèrent, refou cruelle extrémité, le poste fut occupé par les hom 3ui se trouvaient dans les omnibus d'en descen- » Que, dans l'opinion du cabinet impérial, - ainsi» que
de Jouvencel. en dans-colle
de Boaumont (Somme). Larabit. tranquillité publique un grand sacrifice; elle lant le monde, la chaussée à main gauche de l'é mes du peuple, qui essayèrent d'y mettre, le feu. 1 re, et aux conducteurs d'aller remiser leurs voi des trois cours, les -événemensqui ont éclaté
Suisse et ce qui s'y passe aujourd'hui, ont évidem
Jusque vers deux heures, les boutiques étaient tures. A cet effet, les sergens-de-villes'étaientpla ment attaqué la. souveraineté cantonale, en
t.esseps. Vavii». a suspendu l'accomplissementde sa patrioti glise. On remarquait que, j^ns chaque compa^ altérant ainsi
lauguin. Garnon. , ,
que résolution; elle adjuré les citoyens de gnie, un certain nombre de soldats .portaient restées ouvertes au Palais-Royal et dans les quar cés à la descente du Pont-Neuf. A quelques pas de lo principe fondamental de la confédération
Grêlon. Maurat-Ballange.- a sur tiers environnans là, le quai de la Ferraille, telle
helvétique,
^Vbbaltucci. Taillandier. se renfermer dans la stricte légalité et de s'en leurs sacs des pioches des haches, des mar ; mais àce moment, un rassem sur une bande assez l'Europe, principe qu'elle a été constituée dans l'intérét général 'de
, blement de deux trois individus, la plu peu nombreuse essayé de piller au maintien duquel
Luneau. remettre à elle: du soin de poursuivre,la re teaux d'armes. Des; clameurs confuses retenti blouses,
ou
s'est
cents
dirigé la Saint-llo- où elle espérait
a- deux boutiques chée la garantie
donnée A la neutralité de la Suisse ; ' -
se trouve atta-
(Nous publieronsles signatures qui viendront s'ajou-, vendication des droits méconnus. L'opposi-- rent. Des étudians en médecine qui arrivaient part en par rue trouyei' des armes.
noré larue Vivienne, la Une bande qui s'était . » Qu'en conséquence, la Russie se considère, pour sa
- sur deux rangs, entonnèrent ,
l'air de la Mar et vers place de la Bourse, autre portée vers, l'Ecole part, comme étant provisoirementdégagée de l'obliga
ter à cette demande de mise en accusation.) tiôn a fait tout ce qu'on pouvait humaine.- seillaise, et .le chant devenu populaire Au Cher i
en chantant la Marseillaiseet l'air dés Giron polytechnique en cassant les réverbères, a été tion de maintenir les' droits de cette neutralité contre
M.' lè président n'ayant pas crû devoir ment exiger pour prévenir le funeste effet valier deMaisonrRouae.L&ûotdes curieux se porta dins. Sur sa route, cette bande a trouvé rue Vi dispersée par la troupe de ligne. Ces diverses ten les- mesures que telles ou toiles des puissances limitro
mentionner ce dépôt, au moment où il allait que ne pouvait manquer d'avoir la con à travers la place de la Concorde, dans la direc
, vienne, à ce qu'on nous assure y une voiture tatives sur des points éloignés du centre des ras- phes pourraientjuger nécessaire de prendre dans l'in-
lever la séance,' M. Odilon Barrot l'a invité à duite du gouvernement. Elle persévère dans tion de la chambre des députés. A cette heure de bois en déchargement, vis à, vig de la. porte semblemens ont eu peu d'importance. Un fait plus térêtSamomentané de leur propre'sûreté.
d'un boulanger; un grand nombre des hommes grave s'est passé rue Geoïfroy-Langevin,dans le ration garantie restera suspendue tant que la confédé
en informer la chtfmbre, et il a été convenu sa modération comme dans sa fermeté^; l'autorité
)>
n'avait point encore placé de troupes, continuera à se trouver placée en dehors des
entoursdu Palais-Bourbon, qui la composaient, sont emparés de-bûches quartier Sainte-Avoie, où poste de quelques
que l'examen de la proposition d'accusation elle renouvelle à tous les 1 bons citoyens gé aux
faible
qui n'était proté
qu'ils ont portées
se
l'épaule, et chemin faisant, hommes été'désarmé
un
environ 200 individus.
conditions
nue, tant
qui forment la base de son existence recon
qu'eu outre,la Suisse, servant d'asile aux ré
aurait lieu jeudi dans les bureaux. La cham ses exhortations de veiller au maintien de que par un poste. Des cavaliers, envoyés sur a par
estafette traversaient ils ont brise rue Viviennequelques du Nous n'avons entendu dire lés tentatives volutionnaires de tous les pays, leur offrira appui et
bre s'est séparée, péniblement affectée des l'ordre et de la tranquillité, dont^la conser en au galop les rangs pressés carreaux ma
désordre
pas que protection pour conspirer impunément contre le re
de la multitudc.Les gardes municipaux a pied, gasin deM. Bandoni, chapelier, qui vend aussi des. de aient eu d'autres résultats dans ce
tristes scènes qui venaient de se passer si près vation peçt seule amener promptement et qui occupent le corps-de-garde
sûrement le terme d'un système de corruption 1 eau et celui du Garde-Meuble s'étaient groupés-, du bord de épées et des sabres ; on dit que quelques armes ont quartier populeux. pos et la sécurité des Etats voisins.
En l'absence,de la diète, le président du vorort
»,
du lieu de ses séances. «té enlevées; nous n'en avons pas la certitude. A partir de quatre heures et demie, le rappel :
et d'abaissement. :
A l'approche de cette troupe, les sentinelles de la battu dans divers.quartiers. Les tambours étaient a ; s'est borné à adeuser réception ii M. Krudener dé
sans, fusils et les bras croisés, devant les grilles 1 dépêche, et à-lui transmettre, en s'y référant,
sa
Si. des malheurs sortent de cette crise re de fer qui protègent leurs postes. Rourse se sont repliées, mais aucune attaque n'a généralement escortés par un détachement de gre pie, de notes adressées aux -trois puissances (l'Àutri- une co
.La chambre des pairs a passé à l'ordre du . lieu nadiers
doutable, qu!ils retombent Le
sur la tête des matin, s'étaitqui temps, était froid et humide depuis Me eu contre le monument, et, avant d arriver en avant, et. de, chasseurs en arrière., çhç, ,1a France et,la Prusse), les 7 décembre1847 et
•jour sur une proposition de M. de Boissy, ,houlevard, la-plupart des individus Nous.ne dire
qui ont fait naître cette crise par encore assombri^ la pluie eomrnen* porteurs pouvons pas que les gardes -natio <S'février 1848.
"tendant à obtenir des explications relaUveT hommes çait à tomber et les lourdes nuées qui de bûches les avaient jetées dans la rue. Cette naux
. aient montré un grand empressement à, ée La .presque totalité des. troupes fédérales éiant li
• ;
ment aux mesures prises par le ministère con leùr conduite coupable, et qui l'ont précipitée raient le ciel semblaient parcou ,
l'apparition est restée sans effet sur rendre aux mairies.
annoncer une forte troupe, dont ' cenciées, le général en chef a demandé et obtenu
un
tre la manifestation -à l'appui du droit de odieuse des par le plus funeste des aveuglemens et la plus on les la On congé de la diète (et non sa démission, comme l'ont
dée. Il était à peu près midi. Un escadron de garde cours de Bourse, s'est dirigée, par le boule avait craint que quelques tentatives ne fus-;
réunion. tactiques ! y < ; ' municipale arriva au grand trot, balaya le pont de vard, vers la place de la Bastille, et les boutiques sent dirigées contre les établissemens de gaz, afin! publié des feuilles malveillantes), dont il a profité
La chambre a entendu le rapport de deux : L'opposition veille k l'accomplissement du la Concorde, déboucha sur la place et se forma en se fermaient sur son passage. Loin d'augmenter, d'apporter obstacle à l'éclairage de la ville. Dès pour retourner dans ses foyers (à Genève). ;
devoir qu'elle s'est imposé, et que la confian bataille, en face de l'obélisque. Un détachementde -cet attroupement a toujours été en diminuant. Te matin, ces établissemens étaient gardés î 'wgarefegir* i
pétitions, et a levé la séance. par de
Le
- -
document suivant nous a paru. assez curieux
ce des bons citoyens rend d'autant plus impé dragonsdescendit dans la contre-allée des Champs- Une scène fort triste avait eu lieu vers une heu forts piquets de troupe de ligne, et le service du
-ji_ i— . rieux pour elle. Entre ses mains est remise la Elysées, au grand galop. Des cris: Vivent les dra re et demie sur la place de la Bastille. Un homme gaz est fait ce soir très régulièrement, à l'excep pour être reproduit : '
Paris offre en ce moment l'aspect d'une défense des droits de tous ; elle ne faillira pas gons / éclatèrent sur leur-passage. Après avoir ayant été désigné comme un sergent de ville dé- tion du quartier des Champs-Elysées où beaucoup Forces respectives des doux armées pendant la guerre .

place de guerre. Les rues et les places sont dans cette défense, pas plus que dans la pour parcouru,dans toute sa longueur la place de la .guisé, a été frappé à coups de bâton, et a reçu uii d'appareils d'éclairage ont été brisés. du sonderbund, d'après les tableaux officiels.
.
'couvertes de soldats ; il n'est pas un quartier suite incessante d'un ministère contre-révo de l'escouade Concorde, ce détachement vint se placer auprès -coup' de couteau dans le côté, à une assez "faible Chose assez remarquable, à l'approche de la
*
A. armée fédérale (élite et une parlio do la réserva
.de la garde municipale. Un esca distance du corps-de-garde des municipaux, qui nuit, qui d'ordinaire, est l'heure où la tumulte va en point de landsturm). --
de la capitale qui ne soit fortement, occupé, lutionnaire et anti-national. La demande de dron de chasseurs h, cheval se rangea pareille sont intervenus quand le malheureux augmentant, l'ordre rétablir Grand état-major général, 02
ne que on a vu se sur tous :
.et l'on a distribué aux régimens,'outre les ar mise en accusationa été déposée aujourd'hui ment en bataille sur la même ligne. Une foulé >a'
été abandonné gisant sur le pavé ; .il a été relevé les points qui avaient été dans la journée le ,. 2'e
1 division, (Rilliet), 10,423
(Bourckhardt), 12,313
mes et les munitiocs ordinaires, des haches même. considérable se concentra sur ce. point. L'en et conduit au poste. théâtre des rassemblemens.. Cettte partie de 3?, —

(Donatz), 9,892
et tous les outils nécessaires pour la sape et A partir de trois heures, de nombreux essais de: la .ville, à sept heures, offrait l'aspect
<
combrement devint extrême. Des sifflets, des —, (Ziegler), , ,
i 10,283
la mine. Jamais on ne vit dans une ville as RÉSOLUTIONDÉ LA COMMISSIONBU •huées, des _cris s'élevèrent .dans les groupes-; barricades ont été faits dans les rues de Rivoli et qu'elle offre habituellement vers minuit: toutes .
,
— , (Gmur), , 19,980'
siégée un appareil militaire aussi formida quelques pierres furent lancées sur la garde .
Saint-Honoré, et les rues adjacentes. On a d'abord les boutiques étaient ferméés, à l'exception des 6° — (Luvini), 8,310
BANQUET. Division de la réserve bernoise
ble. municipale à cheval. ;Un cabriolet qui conte^ renversé un omnibus rue de Rivoli, presqu'en cafés,- des restaurateurs et des marchands de . (Ochsenbein) >
9,i54i
- ,i

La milice citoyenne était seule absente;"oïl quet La commissiongénérale chargée d'organiser le ban nait deux dames fut arrêté, les .dimies descend^- face du Ministère des finances. Bientôt une ligne! vin. Ce soir on n'entend que de loin en loin le Pontonniers • • • -/
27-î , i i
.. &
devait la convoquer dès le matin ; on y a re du 4 arrondissement, *
. délibérations ..
rent et le cabriolet fut renversé. Alors. des ca dé pavés avait été soulevée; on arrêtait une ou bruit d'une voiture, et on ne rencontre que de Artillèi'ie de réserve,. ' 1,712 -. •
-

Après avoir -pris connaissance des des valiers se détachèrent, et refoulèrent deuxpetites.voituresdont,on avait fàit,dcscendreles rares piétons. Par-ci, par-là cependant, on voit i Cavalerie de réserve
ceux qui
; ' 613
noncentc'est assez tard dansl'aprcs-midiqu'on députés de l'opposition : commettaient cet acte de désordre. Plusieurs locataires, et l'on s'apprêtait à les renverser, lors-; quelques groupes, par exemple à l'angle des pla Corps détachés" 488
a commencé à battre Je rappel. Considérant que le ministre de l'intérieur a déclaré charges furent exécutées au petit trot par les qu'une charge de cavalerie a dégagé la barricade. ces où la troupe stationne, les armes en faisceau ;
Une agitation facile à prévoir règne dans à la tribune qu'il tolérerait le banquet, pourvu qu'on dragons,, qui furent accueillis 98,8G1
. s'y rendît individuellement. / par des vivats En peud'instans,l'omnibus a été relevé, les soldats et avec des feux de bivouac allumés; •
i B. ARMÉES
DU SONDERBUND (élite,
toute la capitale ; elle s'est traduite par de Qu'on donnerait ainsi au ministre l'occasion de et qui ne dégainèrent pas lé sabre. Il n'y avait ont rétabli le pavé ; mais, dans le même moment, Quelques patrouilles de ^arde nationale circu
.
réserve et landsturm).
nombreux rassemblemèns Des individus iso constater une contravention et de faire juger par un point d'irritation bien vive dans les masses ; des • rue Saint-IIonoré, à la hauteur de la rue d'Alger, lent silencieuses, composées de délachemens de Lucerne, Uri, Schwyz et Unterwaîd, 46,338
Fribourgi
lés ont fait, sur quelques points, des tentati tribunal de simple police un droit politique qUi est estafettes, porteurs,d'ordres, partaient dans toutes près de la rue du Marché-Saint-IIonoré, et sur grenadiers, de chasseurs et de voltigeurs. '
Valais,
- . . 23,280
les directions sans être inquiétéessur leur passage. 15,3(il
ves de désordre. Nous avons trop de confiance duQu'on ressort des chambres et du pays; quelques autres points assez rapprochés, d'autres Le passage sur la place du Carrousel a été in
servirait ainsi tous les désirs du ministèreet Nous avons vu un officier de dragons s avancer barricades étaient dressées par les mêmes procé terdit à partir de cinq heures, et ce soir, la circu
dans le bon sens et le patriotisme de l'im qu'on jouerait îi son profit une sorte de comédie in 'seul des groupes de curieux, qui, pour mieux lation est interdite de la rue Sairit-Honoré à la' 81,949
vers dés et bientôt après détruites la même faci
mense majorité des citoyens, pour supposer digne de citoyenspénétrés de leurs devoirs; .voir, s'étaient juchés dans la vasque d'une des avec de Rivoli, à partir de la rue de Rohan jus Total des troupes mises sur pied,
qu'ils veuillent, par un funeste égarement, * Considérant de plus que la manifestation îi laquel lité, On remarquait, du reste, une sorte de cour rue qu'à la
183,810
population de Paris devait concourir donnait fontaines, les inviter îi se retirer, et ces curiéux toisie de la part des individusqui présidaient à ces rue de Castiglione. -WS»C§]«
fournir au ministère, même un semblant le lavéritable caractère au banquet projeté ; s'empresser d'obéir. Quelques retardataires vou opérations, dans la forme des invitations qu'ils : Le Théâtre-Français et le Théâtre-Italien ont; M Daudé nous adresse la lettre suivante. Nous
d'excuse. son fait relâche. admettons
Considérant que les mesures prises par l'autorité lurent persister. Mais les eaux commencèrent à adressaient aux personnes qu'il s'agissait' de dé ' ' ' j sa rectification sujet de son volé
Nous aimons à espérer que, l'brdre, rétabli en' en faveur de -l'amendementau

Déjà cependanton peut voir combien a,été militaire exposeraient à des collisions certaines et jouer, et ils se hâtèrent de déguérpir, • ...• ; posséder de leurs véhicules; c'étaient, le plus : Desmousseauxde Gi
-imprudente et coupable laconduite du cabi sanglantes ceux qui persisteraient à faire contre la ^Cependant des escouadesde gardes municipaux souvent, des enfans de douze à auinze anst ce moment,-ne'sera plus troublé demain. Il n'y a: vré. Nous persistons à être surpris, après la lec
force une démonstration collective ; chargèrent Là foule se dispersa aussitôt; mais clans qui renversaient les voitures et déplaçaient; plus même de prétexte à la curiosité. ture de sa profession de foi, citée, par nous,
net. . Que l'humanité et le patriotisme commandent éga l'une de ces irruptions soudaines,
. ' < • qua
Deux voies s'offraient en effet pour que lement d'éviter de pareilles extrémités ; une dizaine de les pavés à l'aide de barres de fer qu'ilss'é .
son opinion réformiste n'ait pas dépassé les dé
cette journée se passât sans désprdre d'aucun Par ces motifs, la commission à décidé que le ban lé personnes furent renversées. On releva gisante.sur taient procurées dans le voisinage; nous ne se— La constitution toscane a dû être publiée le l6;| clarations équivoques de M, Guizot, et ne se s'oit
payé; une dame d'un âge fort avancé qui, dit-
genre. Oii bien le ministère, comme il s'y quet,du 12° arrondissement serait ajourné. Elle laisse
avait été le
rions môme pas très éloignés de'croire que plus elle sera, s'il
en faut croire YÀlba,. plus libérale pas élevée; jusqu'à l'amendement Sallandrouzei ;
pouvoir la responsabilité des provocations et des on, tuée sur coup. Un ouvrier, atteint d'un de ces gamins travaillaient bientôt, sur l'.or- que la constitution piémontaise.
était à peu'près engagé, devait laisser paisible au violences. au cou par le tranchant d'un sabre, fut transporté dre.des officiers commandant les délachemens, à ; - *
Monsieur le rédacteur,
Paris, 19 février. '
manifestationimpatiem On disait à Florence, le 4, Parme
ment s'accomplir la Elle a la pleine confiance que l'acte d'accusation auprès du café des Ambassadeurs, où sa blessure réparer le désordre, qu'ils venaientde causer, i révolution, que le peuple triomphait
< que était en Vous avez été mal informé, et vpus pouviez ,
,

ment attendue; et cette satisfaction donnée à d'un ministère qui a conduitla population de Paris au fut pansée sur le champ. A l'église Saint-Roch, des tentatives ont eu lieu néral Radetzki s'était rendu Alexandrie. et que le gé vous dis
à penser de mettre sous les yeux de vos lecteurs co que
vous appelez ma conversion. Je conserve entiers I es
gwi »«!MiaK
M CONSHTIiMEL, 23 fÉVR. railles, avec d'autres tours, de manière à enve i
FEUILLETON vant la porte du château avec le fils d'un de ses de plus en plus profondespendant cinq minutes, peine se persuader qu'il fût éveillé; et
lopper environ un acre et demi de terrain, et la avec qui nous avons vu causer le docteur devant
-'iin QTII ..
cliens, avait été frappé d'un si grand effroi à la se terminèrent comme font toujours les miennes. aait, tout était clair et distinct autour de cepen-
lui le
, r.v.ïî.K,- cour intérieure était remplie de débris et ne lais vue d'un étranger, et s'était enfui si précipitam le château. De l'autre côté de la table, le ministre
•. «, " -
C'était un très beau jeune homme de vingt-sept vieux château et ses murailles grises, couvertes: de
LÀ DERNIÈRE DES FÉES. sait plus voir que les arceaux brisés de la cha ment vers sa maison. \ ~à vingt-huit ans, et les longues et luisantes bou lierre verdoyant, la cour la chapelle et le
presbytérien était assis sur un banc. C'était
petit homme maigre, à la figure ascétique, ua
pelle.. Çà et là quelques frênes avaient poussé au Cependant le cavalier que le docteur avait cles de. son épaisse chevelure noire, encadraient qui
milieu des ruines, et trois ormes, touffus et serrés coursier qui l'avait apporté , jusejue là. Pourtant paraissait âgé de quarante-six à quarante-sept
aperçu, approchait lentement, et sa lenteur même beaucoup mieux sa belle figure que n'auraient fait il était prêt de se croire dans le sommeil,
CUAPITilF. I»'. l'un contre l'autre, étendaient leurs rameaux au semblait avoir surtout pour cause la curiosité; les touffes écourtées des soldats du parlement, la créature qui était devant ses yeux, vêtue bien car ans; il y avait dans ses traits une expression de;
dessus d'un bassin situé au milieu de la cour. C'é car il s'arrêta à plusieurs reprises pour regarder sévérité, et toute sa personne avait caractère de
Comme les heuress'enfuient! Qu'elles soient pe tait une fontaine,de l'eau la plus pure, là plus lim ou les cheveux taillés en brosse des prêcheurs pu différemment des costumes du jour, ressemblait froide rigueur que démentait pourtant un
autour de lui. Il no fit aucune attentîbn aux deux ritains. tant au fantôme d'un rêve brillant, qu'il ne pou parfois un
santeset pénibles, et surchargées d'ennui; q ue le pide qui fût à la ronde, vénérée par les habitans, personnes qui se retiraient à son approche, et ^ et, s'il revaou non,
Il dormit assez long-temps, sourire passager, rayonnant de temps
plaisir et la joie leur donnent des ailes, quelles vait ajouter foi à sa réalité. Il fit un pas ou deux en temps
>
avec une affection presque superstitieuse, et qui, quand il arriva devant les portes du château, il si son sommeil fut doux et .paisible, ou inquiet et sur ses lèvres comme pour trahir, une sensibilité
soient même paisibles dans le cours ordinaire de la après avoir été abritée autrefois par une porte de tira à lui les rênes. Est-ce la beauté du site qui vers elle, et se convainquit qu'il était éveillé, en secrète.
agité, nul ne le sut mieux que son cheval, qui, voyant que l'apparition se réfléchissait dans l'eau
vie, elles passent, elles passent, et, une fois écou Eierre merveilleusementsculptée, n'était plus ouv le séduisit, est-ce la fatigue qui l'emporta'? mais Le bon docteur était eu train de.
lées il en reste un pur fantôme. Neuf ans ragée que par .les trois ormes L'eau en était jsi
après avoir brouté quelque temps, revinttranquil- limpide du bassin aux bords duquel elle se tenait. renvoyer la
,
après avoir regardé un instant autour de lui, le lement à son maître, et le contempla d'un air sé L'instant d'après,unautre de ses sensvint au jeune homme, en lui donnant l'assurance que son
déjà se sont passés ; il me semble que c'est un é- .
transparente, qu'on distinguait tout au fond du bas cavalier descendit de sa monture, rejeta les deux rieux et pensif, et très édifiant à voir, comme s'il secours père irait bien s'il voulait prendre la médecine
clair, et cependant, mes cheveux qui sont blancs sin, niême les moindres cailloux, qui semblaient de ses yeux, car une voix douce et musicale, mais lui était ordonnée. qui
etriers pardessus la selle, et, conduisant son che méditait sur les qualités du sommeil ou sur les souf d'un accent mélancolique, répéta trois fois les •
aujourd'hui, commençaient à peine à grisonner; enchâssés dans le cristal, Tout autour, le sol était val près des murs, là où l'herbe-était épaisse et frances de son maître. Tout à coup le cheval tres — Veillez-y vous-même, JohnBrownlow, di
mes yeux, aujourd'hui affaiblis, étaient perçans uni et déblayé, en sorte que toute personne ani- mots: Ya-t-en. Mais comme il continuait d'avan ,
sait-il,
haute, il le laissa paître librement, comme s'il saillit et frappa la terre de son pied : le voyageur, cer, l'apparition se retira pas à pas devant lui, car j'ai grande idée, mon garçon. que la
comme ceux de l'aigle. —Mais partons, mon gar vaht devant la porte d'entrée, apercevait distincte*- était assuré de sa fidélité, comme si tous deux
en se soulevant, aperçut le soleil très bas à l'hori raissant devenir moins grande; moins réellepaet
majeure-partie de mes potions vont sons le lit, et'
çon, rentrons à la maison, j'aperçois un étranger inent à l'intérieur et la fontaine et les Irois ormcs étaient d'accord pQur faire ensemble le pèle zon et jetant un riche faisceau de rayons em plus vaporeuse. Elle perdit d'abord le rayonne qu il en entre bien peu dans la bouche dé votre
à cheval en bas de la colline, et voilà bien long qui se penchaient sur elle. rinage de la vie. Lui-même, passant du côte op pourpres à travers les arceaux des portés et sur le
père. J'irai le voir demain malin, il dépendra de
temps queje n'aime plus l'aspeçt d'un étranger. - Au pied du châteàu.etau fond de la vallée, se posé que le soleil couchant commençaità éclairer^ ment étrange qui l'entourait; ses contours devin lui que je le trouve bien ou mal. et
Ainsi parlait un vieillard ; entièrement velu de trouvait le village disparaissant presque au milieu gazon de la cour du château. rent moins distincts, bientôt elle fut à peine visi Vous ne pensez donc pas qu'il est ensorcelé,•
se coucha à l'ombre de la voûte, croisa ses bras Il était naturel jque le cheval, après celte route ble lorsqu'elle entra dans l'ombre projetée —
noir, d'un air respectable et presque vénérable, à des arbres. Il avait échappé presque à toutes les sur sa poitrine et se laissa aller à ses médita fatigante et poudreuse, allongeât ses naseaux dans vieille chapelle ; elle tenait cependant sa facepar la Monsieur? dit le jeune homme
avec un sourire quel
un jeune paysan de bonne mine ; 1 tous
étaient assis ..sur une pelouse, devant les
deux horreurs delà guerre, civile. L'ancienscuré, il est
vrai, avait été dépossédé au profit d'un ministre
tions. ' / ..... la direction de la fontaine ; mais lé jeune homme, jours tournée vers lui.
tou que peujronique.
Ensorcelé vous-même, s'écria le docteur Al -
murs Soit que la méditation se termine toujours par quand son regard prit la même direction, aperçut, Le voyageur n'était pas homme à s'intimider ai —
d'un vieux château. presbytérien ; mais le digne docteur Aldovcr était la conviction de son inutilité, soit que les hommes dover- Ce que'vous diles-là n'a
et .inexplicable, une
Bien des' demeures fortifiées avaient été assié
gées et ruinées par le canon dans la-guerre civi
un homme doux, pacifique et timide, qui avait
Jailli mourir de frayeur en comparaissantdevant
ï
"ui s'y abandonnent, arrivent à cette conclusion
'un poète satirique, que :
avec une impression étrange
figure de femme, d'une beauté et d'unb grâce ex
quise, deboutde l'autre côté du bassin, et contem
sément; il cria de; toutes ses forces Madame,
Madame, un seul mot,.je vous prie, car :
j'ignore
mun. Bonsoir.
Le jeune homme se retira à
pas le séns com

mon chemin. Au même instant, il franchit d'un ces mots; mais lé


le mais la destruction de ce château remontait à les commissairesdu parlement, et avait résigné son Réfléchir c'est dépenser en pure perle sa pen plant en apparence le coucher du soleil. Elle était revérend Gédéon Samson secoua la tête d'un air
"une; époque bien antérieure. Les murailles en bénéfice sans faire 1 ombre d'une objection. Il a- sée; le néant est toute chose, et toute chose est lé bond le bassin de la fontaine; mais, pour être plus
grave en disant
entièrementvêtue deblanc ; etquoique l'c^ubredes sûr de son élan, il baissa les yeux une seconde. : '
étaient fortes et épaisses et on ne pouvait suppo vàit profité de ses connaissances médicales pour néant; arbres descendîtjusque sur elle, ily avait unesorte — J'espère, mon bon et savant ami,
, Quand il les releva, l'apparition s'était évanouie, n'avez pas le malheur d'être incrédule à que vous
ser que îa maindu tempsseule eût fait ces ruines. se fairc.de curé médecin , et vivait en bonne in Soit qu'il y ait dans celte opération même
un d'éclat céleste répandu sur son visage et saperson et il demeura les regards attachés sur la chapelle rendrait,
La partie la mieuxconservée était la vieille porte telligence avec son successeur presbytérien, qui, magnétisme rétroactif qui fait dormir le penseur de l'existence des sorcières et de l'apparition
féodale, avec ses deux larges tours à mâchicoulis, de ne, qui, s'étendait à l'air environnant et même aux comme frappé d'enchantement. des
homme cœur lui-mpuie, avait tout fait pour quand il garde sa pensée, aussi sûrement qu'il troncs rugueux des ormes ; quelque chose en un esprits des morts.-
et le corps-de-garde au-aessus de la voûte. Ce conquérir son amitié. On pouvait,les voir 3Ssez endort les autres quand il la communique, tourr mot de semblable à l'auréole qui entoure les li- — Que le ciel m'en préserve, mon révérend
pendant le corps-de-gardé et les tours n'avaient souvent, dans la maison l'un de l'autre, buvant jours est-il que la rêverie, surtout après une cour . . HIIP Ciilf . répliqua le docteur Aldover le Livre
plus de toit, et le vent mugissait à travers ées fe ensemble quelques verres de bonne aie, et causant se à cheval, a bien des chances de finir par un
fresétait
des saints dans les peintures du moyen-âge. Dans la soirée de ce même jour, le bon docteur : des livres
nous confirme l'existence des sorcières, et des té
e mince et petite de taille; mais il sem Aldover était assis devant sa porte, selon l'usage
nêtres brisées. C'était la voix de la désolation vi bien ou mal, selon qu'ils pariaient de ce qu'ils sa somme. Le voyageur, à en juger par ses habits blait, aux yeux étonnés et Tavis du voyageur, moignages directs, qu'il est impossible de révoquer
sitant lés morts. vaient ou de ce qu'ils n'entendaient pas, du temps. Il y avait près de lui une table, et,
poudreux, avait fait ce jour-là plus qu'une marche qu'il n'avait jamais vu dans une forme humaine sur en doute, nous apprennentque des esprits ont
Des deux côtés delà porte s'étendaient
, les mu C'était le digne docteur Aldover, qui, assis de ordinaire; et ses méditations, après être devenues cettetable, un pot d'ale. Debout, le chapeau à la paru et apparaissent encore. Mais ces esprits sont- ap
tant de régularité et tant de grâce. Il p'&ivait à inain, se tenait un jeune homme, celui-là même
us des créatures d 'une essence supérieure, ou sont.

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