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UMBB/Faculté de Technologie M. T.

DJEDID
Département : Génie Mécanique
MMTR Traitement de signal

Chapitre I :

Généralités sur les signaux et systèmes

 But : à la fin de ce chapitre, l’étudiant doit savoir distinguer les


différentes catégories des signaux et des signaux modèles, déterminer leur
caractéristiques et mesures convenables et faire quelques opérations
usuelles couramment appliquées sur les signaux.
 Contenu :
I. Définitions
1. Signal
2. Système
3. Energie
4. Puissance
5. Valeur efficace
II. Classification des signaux
1. Signaux continus et signaux discrets
2. Signaux analogiques et signaux numériques
3. Signaux périodiques et signaux apériodiques
4. Signaux d’énergie et signaux de puissance
5. Signaux aléatoires et signaux déterministes
III. Signaux modèles
1. Signal échelon unité, u(t)
2. Signal impulsion de Dirac, (t)
3. Signal signe, sgn(t)
4. Signal porte ou rectangle, Rect(t)
5. Signal rampe, ramp(t)
IV. Opérations usuelles sur les signaux
1. Décalage temporel
2. Changement d’échelle
3. Inversion temporelle

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I. Définitions :
1. Signal : Un signal est un ensemble d’informations ou data.
Exemples : signal de téléphone, décharge d’une capacité, courant électrique,
onde acoustique, onde lumineuse …

2. Système : un système est une entité permettant de traiter un


ensemble de signaux d’entrée (inputs) pour obtenir un ensemble de signaux de
sortie (outpus).

Entrées Système Sorties

3. Energie : l’énergie d’un signal réel f(t), notée Ef, est définie par :
+∞
𝐸𝑓 = ∫−∞ 𝑓 (𝑡)2𝑑𝑡 (1)

Qui peut être généralisée pour un signal f(t)complexe comme suit :


+∞
𝐸𝑓 = ∫−∞ |𝑓(𝑡)|2𝑑𝑡 (2)

Avec |𝑓(𝑡)|: module de f(t)

Remarque : pour que l’énergie d’un signal existe, il faut que son amplitude soit
nulle lorsque |𝑡| → ±∞. (voir figure I.1.a).

4. Puissance : La puissance d’un signal réel f(t), notée Pf est définie


par :
1 +𝑇/2
𝑃𝑓 = lim𝑇→+∞ ∫−𝑇/2 𝑓(𝑡)2 𝑑𝑡 (3)
𝑇
 Qui peut être généralisée pour un signal f(t)complexe comme suit :

1 +𝑇/2
𝑃𝑓 = lim𝑇→+∞ ∫−𝑇/2 |𝑓(𝑡)|2𝑑𝑡 (4)
𝑇
Avec |𝑓(𝑡)|: module de f(t)

Remarque : pour que la puissance d’un signal existe, il faut que son amplitude
soit non nulle lorsque |𝑡| → ±∞.(voir figure I.1.a). Il faut remarquer aussi qu’il
y a des signaux qui ne sont caractérisés ni par énergie ni par puissance,
exemple : signal rampe (voir les signaux modèles).

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f(t)
f(t)

t
(a) (b)
Figure I.1 : Signal à énergie finie (a) et signal puissance finie (b).
Exemple : déterminer la mesure convenable (énergie ou puissance) dans le cas
des deux signaux suivants (figure I.2) et justifier votre choix.

f(t)
f(t)
1
2

t
2𝑒 −𝑡/2 -3 -2 -1 0 1 2 3

-1
t
-2
(a) (b)
Figure I.2 : exemple de deux signaux

Figure I.2.a : puisque l’amplitude de f(t) est nulle pour 𝑡 → −∞, et on


𝑡
a aussi :lim𝑡→+∞ [2𝑒 −2 ] = 0, donc ce signal est caractérisé par son énergie :
+∞ 0 +∞ 𝑡 2

𝐸𝑓 = ∫ )2
𝑓 (𝑡 𝑑𝑡 = ∫ 2 𝑑𝑡 + ∫ 2
[2𝑒 2 ] 𝑑𝑡
−∞ −2 0

𝐸𝑓 = 4𝑡|0−2 − 4𝑒 −𝑡 |0+∞ = 4 + 4

Donc 𝐸𝑓 = 8

Figure I.2.a : puisque l’amplitude de f(t) n’est pas nulle pour 𝑡 → ±∞, donc ce
signal est caractérisé par sa puissance :

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1 2
+𝑇/21 +1 2 11 3 1
𝑃𝑓 = lim ∫ 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑡 𝑑𝑡 = 𝑡 |
𝑇→+∞ 𝑇 −𝑇/2 2 −1 23 −1

1
𝑃𝑓 = [(1)3 − (−1)3 ]
6

1
Donc 𝑃𝑓 =
3

5. Valeur efficace : La valeur efficace d’un signal f(t), notée feff, peut
être déduite à partir de sa puissance par :
1 +𝑇/2
𝑓𝑒𝑓𝑓 = √lim𝑇→+∞ ∫−𝑇/2 𝑓 (𝑡)2 𝑑𝑡 (5)
𝑇

II. Classification des signaux :


1. Signaux continus et signaux discrets :

Un signal défini pour toute valeur de t est un signal continu (figure I.3.a), et un
signal défini pour des valeurs discrètes de t est signal discret ou discontinu
(figure I.3.b).

f(t) f(t)

t t
(a) (b)
Figure I.3 : Signal continu (a) et signal discret (b).
2. Signaux analogiques et signaux numériques :

Un signal analogique est un signal dont l’amplitude peut être évaluée pour toute
valeur de t appartenant à un intervalle continu (figure I.4.a). Tandis qu’un signal
numériques est signal dont l’amplitude n’est évaluée que pour des valeurs
précises de t (figure I.4.b). L'analogique est né avec le début de l'électricité
tandis que le numérique est apparu plus récemment avec l'ère de l'informatique.

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f(t) f(t)

CV CV

t t
(a) (b)
Figure I.4 : Signal analogique (a) et signal numérique (b).

3. Signaux périodiques et signaux apériodiques (ou non


périodiques) :

Un signal f(t) est dit périodique, lorsqu’il existe une valeur positive constante T,
telle que :

𝑓 (𝑡) = 𝑓(𝑡 + 𝑇), ∀𝑡

f(t)

Figure 5 : exemple d’un signal périodique.

4. Signaux d’énergie et signaux de puissance :

Un signal f(t) est un signal d’énergie lorsque son énergie est non nulle et finie
(valeur ne tendant pas à l’infinie), donc lorsque son amplitude est nulle quand
|𝑡| → ±∞, condition mentionnée auparavant. Dans le cas contraire, lorsque
l’amplitude du signal est nulle quand |𝑡| → ±∞, donc ce dernier est caractérisé
par sa puissance (exemple : signaux périodiques).

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5. Signaux aléatoires et signaux déterministes :

Un signal, dont la description physique peut être faite soit par expression
mathématique soit sous forme graphique, est dit déterministe (ou
déterministique). Un signal, dont la description physique ne peut être prédite
que par les probabilités est un signal aléatoire.

III. Signaux modèles :


1. Signal échelon unité, u(t):

Le signal échelon est défini par :


1, 𝑡≥0
𝑢(𝑡) = {
0, 𝑡<0

u(t)
1

t
0

Figure I.6 : Signal échelon unité.

2. Signal impulsion de Dirac, (t) :

Le signal impulsion de Dirac est défini par :

𝛿 (𝑡) = 0, 𝑡 ≠ 0
+∞
𝛿 (𝑡) ≠ 0, 𝑡 = 0 𝑒𝑡 ∫−∞ 𝛿 (𝑡) 𝑑𝑡 = 1

Plusieurs impulsions de Dirac équidistantes constituent un peigne de Dirac


(figure I.7.c) :

𝑃𝑛𝑇 (𝑡) = ∑+∞


𝑛=0 𝛿(𝑡 ± 𝑛𝑇), dont n est un entier positif.

La fonction Peigne de Dirac est utilisée nécessairement dans l’échantillonnage et


la numérisation des signaux comme nous allons voir.

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(t)
(t) 1/
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜀 → 0

t t
-/2 0 /2
(a) (b)
𝑃𝑛𝑇 (𝑡)

… …
t
……. -3T -2T -T 0 T 2T 3T …….

(c)

Figure I.7 : Impulsion de Dirac (a) son approximation (b) et Peigne de Dirac.

3. Signal signe, sgn(t) :

Le signal signe est défini par :


1, 𝑡 ≥ 0
𝑠𝑔𝑛(𝑡) = {
−1, 𝑡 < 0 sgn(t)
1

t
0

-1

Figure I.8 : Signal signe

4. Signal porte ou rectangle, Rect(t) :

Le signal porte ou impulsion rectangle est défini par :

1, |𝑡| ≤ 𝑇/2
𝑅𝑒𝑐𝑡𝑇 (𝑡) = {
0, |𝑡| > 𝑇/2

𝑅𝑒𝑐𝑡𝑇 (𝑡)
1

t
-T/2 0 T/2

Figure I.9 : signal impulsion rectangle


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5. Signal rampe :

Le signal rampe est défini par :

𝑟𝑎𝑚𝑝(𝑡) = 𝑎𝑡𝑢(𝑡)

ramp(t)

t
0 1

Figure I.10 : signal rampe.

IV. Opérations usuelles sur les signaux :

1. Décalage temporel :
f(t)

t
0
(a)
g(t)

t
T 0
(b)
h(t)

t
T 0
(c)

Figure I.11 : décalage temporel, (a) fonction f(t), (b) fonction


f(t)avancée de d’un pas de T, et (c) fonction f(t) retardée d’un pas de T.

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2. Changement d’échelle :
f(t) g(t)=f(2t) h(t)=f(t/2)

t t t
T1 T2 T1/2 T2/2 2T1 2T2
(a) (b) (c)

Figure I.12 : changement d’échelle, (b) fonction compressée d’un facteur de 2,


(c) fonction étirée (étendue) d’un facteur de 2.

3. Inversion temporelle :

L’inversion temporelle d’un signal correspond à une rotation de son graphe


autour de l’axe des ordonnées (axe vertical) d’un angle de 180°.

f(t) h(t)=f(-t)

t t
0 0
(a) (b)

Figure I.13 : signal f(t) et son inversion h(t).

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