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DOCUMENT RÉSERVÉ AUX SURVEILLANTS

COMPRÉHENSION ET PRODUCTION ORALES


LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

Transcription des documents audio


NB : L’enregistrement sur cassette comporte l’ensemble des consignes ainsi que les temps de pause entre
les écoutes. Le surveillant ne doit donc pas intervenir sur le magnétophone avant la fin de l’épreuve.

[Mise en route du magnétophone]

DALF niveau C2 du Cadre européen commun de référence pour les langues, épreuve de compréhension et de
production orales.
Vous allez entendre deux fois un enregistrement sonore de 15 minutes environ.
Vous écouterez une première fois l’enregistrement. Concentrez-vous sur le document. Vous êtes invité(e) à prendre
des notes.
Vous aurez ensuite 3 minutes de pause.
Vous écouterez une deuxième fois l’enregistrement.
Vous aurez alors 1 h 00 pour préparer votre intervention. Cette intervention se fera en 3 parties :
• présentation du contenu du document sonore ;
• développement personnel à partir de la problématique proposée dans la consigne ;
• débat avec le jury.

Aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte


France Inter, Rue des Entrepreneurs, 29/07/2006

Didier ADES (DA) : Ils ont quitté la France pour vivre à l’étranger. Par hasard ? Par choix ? Par nécessité ? Nou-
veau symptôme de la mondialisation peut-être, ou ras-le-bol d’une société bloquée ; à voir…
Dominique DAMBERT (DD) : Les Français sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance ailleurs ; en Europe,
en Asie, en Amérique latine. Ils seraient plus de deux millions à vivre à l’étranger. Des chiffres à prendre avec
prudence parce que tous ne se déclarent pas auprès des ambassades et que d’autres ont une double natio-
nalité. Une chose est sûre, c’est que l’on observe une progression de 34 % des Français expatriés entre 1995
et 2004. Tendance lourde donc. Il y a ceux qui fuient l’ennui et la morosité ; il y a ceux qui sont expatriés par les
entreprises auprès d’une de leurs filiales ; il y a les étudiants dont le cursus passe de plus en plus par des séjours
à l’étranger ; il y a ceux qui vont créer leur affaire ailleurs ; il y a les chercheurs en quête de laboratoire ; il y a
les retraités de plus en plus, qui commencent à trouver que leur pouvoir d’achat est supérieur ailleurs ; et il y a
enfin, ceux qui fuient le fisc. Aller vivre ailleurs, c’est toute une affaire, et ça doit se préparer. Les Français, plu-
tôt casaniers, se joignent à cette mobilité où excellent les Britanniques, les Allemands, les Italiens et les Belges.
Parcours étonnants avec des embûches et des réussites spectaculaires de Françaises et de Français qui paient
beaucoup de leur personne. « Aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte », c’est le dossier de Rue des Entre-
preneurs aujourd’hui !
DA : Didier Ades
DD : Dominique Dambert
DA/DD : Bonjour !
DA : Pour toute la vie ou moins ? Nos compatriotes vont voir ailleurs. Tendance lourde puisqu’ils sont 34 % plus
nombreux qu’il y a 10 ans. C’est aussi l’effet direct de la mondialisation. Où vont-ils ? Pour quoi faire ? Regard
sur la planète avec Jean-Pierre Pont, rédacteur en chef de Vivre à l’étranger, qui pour son 100e numéro publie
un planisphère, un hit-parade. Jean-Pierre Pont, qui est aussi l’auteur du Guide du Routard de l’Expatrié :
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Jean-Pierre Pont (JPP): D’abord, on parle de mieux en mieux une ou plusieurs langues étrangères parce que
c’est indispensable pour aller dans certains pays de parler une langue étrangère. Deuxièmement, notre
marché du travail n’est pas exceptionnel donc, quand on a un peu de courage, on trouve plus facilement
aujourd’hui du travail en Angleterre, mais on oublie l’Irlande, on oublie l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne où il y

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a un problème de natalité donc il y a plus d’emplois pour nous. Mais il faut faire attention parce qu’aujourd’hui,
il y a la concurrence des nouveaux 10 de l’Europe et par exemple en Irlande, en un an, il y a 80 000 Polonais qui
se sont installés. Et ils coûtent beaucoup moins cher que nous. Donc, conclusion, il va falloir se battre et être
de plus en plus efficace pour trouver du boulot même en Europe.
DD : Alors destination lointaine aussi, on voit que la Chine, l’Inde dans une moindre mesure attirent aussi.
JPP : Mais là, il y a le vrai problème de la langue, parce que travailler à Shanghai sans parler chinois, euh…
DD : Et les Chinois ne parlent pas très bien anglais en général…
JPP : Non, alors qu’en Inde c’est plus facile parce que les Indiens parlent plus facilement anglais donc cela reste
quand même des destinations pour une minorité.
DD : Alors il y a le Québec, Jean-Pierre Pont, qui fait depuis quelques mois, une vraie campagne de séduction
auprès des Européens pour les attirer au Québec, au Canada en général. Là aussi, il y a compétition à l’inté-
rieur du même pays ?
JPP : Oui, alors là aussi c’est amusant parce que les Français sont obsédés par le Québec mais le Québec ne
représente que 20 % de l’emploi au Canada, et l’Ontario…
DD : C’est parce que c’est francophone alors…
JPP : Voilà, c’est par simplicité mais le vrai potentiel d’emploi, là où il y a le moins de chômage, c’est en Onta-
rio, c’est 53 % et de l’économie et du marché de l’emploi. Vous avez des provinces géniales bilingues comme
le Nouveau-Brunswick qui cherche en ce moment 700 chauffeurs routiers bilingues. C’est la Bretagne du Canada.
Il n’y a qu’un million d’habitants sur une surface aussi grande que la France. Vous avez l’Alberta qui est
l’Eldorado des pétroliers en ce moment, vous avez la Colombie Britannique qui va accueillir à Vancouver les jeux
olympiques d’hiver dans quelques années donc, si vous voulez, le Québec est un épiphénomène, à mon avis,
le potentiel est beaucoup plus important ailleurs.
DD : Alors, il y a les jeunes et puis il y a les retraités aussi… donc ça c’est les destinations soleil, c’est un vrai
phénomène, ça ? Parce qu’on en parle souvent. On parle souvent de la Tunisie, du Maroc…
JPP : Le Maroc a même créé une fiscalité sur mesure pour les retraités. Alors cela peut permettre aussi aux
gens d’origine marocaine de revenir dans leur pays d’origine. Il y a un vrai problème dont on ne parle pas beau-
coup qui est celui des couples. Parce que souvent Monsieur trouve une conjointe plus jeune en cours de retraite
et Madame est obligée de rentrer en Europe parce que son mari a épousé la bonne ou une jeune fille du village.
On le retrouve ça aussi facilement au Sénégal.
DD : Et en Asie aussi.
JPP : En Asie, bien sûr, au Vietnam, en Thaïlande, absolument. Ça ne représente pas énormément de monde,
mais euh…
DD : Vous allez faire peur à toutes les femmes, là !
JPP : Non, je plaisante, mais il faut y penser parce que les consulats ont quelquefois des cas sociaux très très
graves.
DD : Destination soleil ?
JPP : Ben… si vous voulez, là aussi, il y a plusieurs solutions. Soit vous parlez anglais, vous allez en Californie,
vous allez dans des pays à immigration comme l’Australie. Mais là, il faut avoir un métier qui soit totalement adapté
au pays parce qu’ils ne vous donneront pas un visa si vous n’avez pas un métier où il y a une demande d’immi-
gration. Ensuite, on peut penser à des destinations « surprise » comme Dubaï, qui, évidemment, font venir peu
de monde mais les compagnies aériennes explosent dans la région, l’aéroport de Dubaï est devenu une plate-
forme mondiale… Le tourisme se développe…
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DD : Mais à Dubaï, alors, on recherche des compétences en quoi ? Hôtellerie ? Restauration ?


JPP : Traditionnellement, si vous voulez, les Français se vendent bien dans l’hôtellerie-restauration, enfin, tout
ce qui touche aux métiers de la bouche. Ensuite, on est très bon dans les technologies de l’information, tout ce

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qui est informatique, quoiqu’aujourd’hui on soit en concurrence avec les Indiens, dont on parlait tout à l’heure,
qui sont toujours moins chers. Ensuite, vous avez de bonnes compétences en Bâtiment Travaux Publics, les métiers
de la santé et les métiers du tourisme en général. On oublie aussi la finance, à Londres, on trouve énormément
de financiers d’origine française. Donc, on est bon dans beaucoup de métiers et souvent dans les métiers de
haute technologie.
DD : Quand on regarde la carte que vous avez réalisée dans le dernier numéro de Vivre à l’étranger, sur la carte
de la mobilité des Français dans le monde, on voit qu’il y a des pays, évidemment, où il y a plus de Français mais
il y a aussi des pays à risques. Donc, prenons un exemple récent, la Côte d’Ivoire, il y a 8000 Français qui sont
partis. Donc, cette carte bouge aussi en fonction des événements.
JJP : C’est clair que les régions privilégiées où on allait facilement il y a 20 ans comme l’Afrique et le Moyen
Orient sont très nettement en baisse mais, par contre, elles sont en baisse au profit de l’Asie ou de l’Amérique
du Nord qui est vraiment demandeur et qui apporte des structures d’accueil.
DD : Il y a des pays qui restent ignorés des Français et où l’on pourrait quand même faire son trou ?
JPP : Cela dépend vraiment de votre profession et je crois que… On parlait tout à l’heure de Dubaï qui est un
exemple, mais il y aussi la Nouvelle-Zélande, par exemple, qui est un pays merveilleux pour les gens qui sont
plutôt poussés par l’écologie. Vous avez des pays en Asie auxquels on pense moins comme la Thaïlande, par
exemple, même s’ils ont eu des soucis récemment, c’est un pays où on est très bien accueilli, où il y a beau-
coup de possibilités de développement.
DD : Il y a environ 7 000 Français là-bas…
JPP : Oui. Et puis vous avez aussi tous les pays de l’Est. Par exemple, la Russie fait peur et en Russie, il y a très
peu de Français, de mémoire il y en a 3 000, alors que le potentiel économique est colossal mais il vaut mieux
parler russe. Donc, il y a toujours aussi cette barrière de la langue. Et une fois qu’on a résolu le problème de la
barrière de la langue, on rencontre des succès formidables là-bas.
DD : Plus de deux millions de Français vivent à l’étranger. Des chiffres qui sont à prendre avec nuance parce
qu’ils recouvrent des situations souvent très différentes. Mais il y a un autre chiffre plus significatif : 34 % d’aug-
mentation d’expatriés depuis 10 ans, pas nécessairement définitifs mais des Français qui tentent et vivent
l’expatriation et c’est une tendance lourde. De plus en plus, les jeunes bougent, leurs écoles ou universités les
y poussent : en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud. Zina El Ghéribi-Schmitz, d’origine tunisienne,
aurait pu faire l’objet de discrimination à l’embauche à cause de son nom. La question est d’actualité en ce moment.
En fait, elle n’a pas eu l’occasion d’être confrontée à ce problème. Son premier job, elle l’a trouvé à Londres. À
31 ans, elle travaille en tant qu’associée senior à New York chez Galileo Global Advisor, une banque d’affaires.
Réussite professionnelle pour elle et pour son mari aussi, mais le mal du pays n’est pas bien loin.
Zina El Ghéribi Schmitz (ZEGS) : Au début, je n’avais pas le mal du pays, mais maintenant, de plus en plus, j’ai
le mal du pays. J’adore la France, j’adore les Français, même si, bien sûr, on a nos défauts, mais on ne peut pas
être parfait. À New York aussi, les gens ont leurs défauts ; et c’est vrai que, peut-être dans 10-15 ans, je nous
vois revenir en France mais pas maintenant parce qu’on est vraiment dans une… Enfin on n’est pas encore arrivé
au top de notre carrière si je puis me permettre de le dire dans ces termes, donc euh…
DD : C’est à dire que c’est plus facile à votre avis de faire carrière pour vous, vous avez 31 ans, à l’étranger qu’en
France ?
ZEGS : Mon mari et moi pensons qu’il est plus facile, à notre âge, de faire carrière à New York qu’à Paris.
DD : Donc vous allez rester encore 10 ans ou 15 ans à New York ?
ZEGS : Exactement.
DD : Mais après, quand vous reviendrez, ce ne sera pas encore le temps de la retraite, pas tout à fait… Et com-
ment vous imaginez le retour, vous l’imaginez ou pas ? Ou c’est trop loin donc pas encore ?
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ZEGS : Non, c’est vrai que le retour peut être difficile puisque en fait il faut se réadapter au pays même si c’est
le nôtre et c’est vrai que la France, au bout de 6 ans, elle a beaucoup changé.
DD : Vous pensez qu’à l’avenir et pour les jeunes de votre génération, d’être d’ici et d’ailleurs, de passer un temps
aux Etats-Unis ou au Japon ou dans un autre endroit, ça fait partie du cursus professionnel ?

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ZEGS : Oui. Moi je pense qu’il est important pour pouvoir bien comprendre le monde financier du business d’avoir
une expérience à l’international. C’est essentiel pour bien comprendre les choses.
DA : Coup de tête ? Coup de cœur ? Tous les scénarios de départ sont possibles. Une chose est sûre, la réus-
site de l’expatriation commence par… la préparation. La préparation du départ mais aussi la préparation du retour.
Jean-Pierre Pont :
JPP : Moi, je considère qu’il faut préparer son départ et son retour en même temps. Quand on part…
DD : Mais il y en a qui ne reviennent pas.
JPP : Oui mais on peut très bien partir en cours de carrière et se dire, à 40 ans : on a cotisé pendant 20 ans à
des caisses de retraite en France, pourquoi ne pas continuer avec des caisses qui vous soutiennent et qui
cumulent vos points et vos points français ? Il y a une caisse des Français de l’étranger et des sociétés qui vous
complètent par des mutuelles spécialisées, donc protection sociale obligatoire. Il faut préparer l’éducation des
enfants. Il y a tout un certain nombre de problèmes de ce type, si vous voulez… pourquoi pas préparer son
chômage éventuel ? Quand un conjoint part et démissionne, s’il s’informe avant de partir et qu’il s’inscrit à
l’UNEDIC, il peut récupérer du chômage en rentrant, s’il rentrait, parce qu’il y a aussi des échecs ou des
obligations familiales. Donc tout ça se prépare. On ne part pas sur un coup de tête et ensuite, à mon avis, il
faut toujours faire un voyage préparatoire. On parlait du Canada tout à l’heure, il vaut mieux aller au Canada
en vacances en hiver pour voir ce qu’est la vie à Montréal à – 40 degrés que d’y aller en plein été à + 40. Donc,
il faut toujours s’organiser avant.
DD : Alors, il y a ceux qui partent, Jean-Pierre Pont et puis il y a ceux qui reviennent, parce qu’il y a les déçus.
Vous évoquiez tout à l’heure les petites questions personnelles, voire de vie privée, mais il y a énormément de
gens aussi qui reviennent, on parle beaucoup de la fuite des cerveaux, des chercheurs, c’est vrai qu’à un moment
donné, certains peuvent aller aux Etats-Unis, c’est vrai aussi qu’il y en a un certain nombre qui reviennent.
JPP : Oui, c’est souvent la même chose, on a des post doc qui vont à Berkeley, par exemple, j’en ai vu une samedi
dernier au Sénat, ils y vont parce qu’on leur offre des conditions de travail exceptionnelles. Le jour où les pou-
voirs publics en donneront d’aussi bonnes, les gens partiront moins ou reviendront. Maintenant…
DD : On va les chercher parfois pour qu’ils reviennent ?
JPP : On les fait revenir, oui. Tous les ans, l’Ambassade de France à Washington, le service scientifique,
organise des séances d’information dans les grandes villes comme Chicago ou San Francisco pour convaincre
certains chercheurs de revenir en France dans des entreprises françaises.
DD : Mais on peut aussi revenir parce qu’on pensait que l’herbe était plus verte chez le voisin et qu’elle ne l’est
pas forcément.
JPP : Oui bien sûr et pourquoi pas faire des allers-retours d’ailleurs ! C’est bien d’aller un jour en Allemagne, de
revenir, de repartir 3 ans. Les groupes internationaux recrutent maintenant sur le plan européen. Donc l’expé-
rience que l’on peut avoir à l’étranger ne peut que vous aider à mieux travailler quand vous revenez.
DD : Le fondateur de Business Object, Denis Payre, en a fait des allers-retours. Tout à l’heure, il nous expliquait
pourquoi il avait quitté sa société aux Etats-Unis pour rentrer en France puis s’exiler en Belgique à cause de
l’ISF1. Qu’on le juge juste ou pas, il est vrai que cet impôt a fait fuir pas mal de Français. Le gouvernement a amé-
nagé ce que l’on appelle un bouclier fiscal, mesure qui interdit de prélever plus que ce que l’on gagne. Meilleures
conditions fiscales ? Denis Payre, fondateur maintenant de Kiala ; Kiala, c’est un réseau de points de distribu-
tion de produits commandés sur Internet, décide aujourd’hui de rentrer en France. Ce sera chose faite pour la
prochaine rentrée scolaire. Denis Payre :
Denis Payre (DP) : Il faut le dire, le gouvernement a eu le courage d’attaquer ce problème et de voter le bou-
clier fiscal, mais cela reste quand même relativement sévère. On nous laisse 30 % de ce que l’on gagne, c’est
un bouclier qui effectivement fait que l’on ne prend pas plus de 70 % des revenus d’un contribuable dans une
année, 60 % officiellement plus CSG et CRDS2 donc 70 % donc on nous laisse 30 % de ce que l’on gagne ce qui
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n’est quand même pas d’une grande générosité mais c’est mieux que de prélever 4 ou 5 fois ce qu’on gagnait
effectivement dans le schéma précédent.
DA : Mais pourquoi vous revenez ?

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DP : J’ai décidé de revenir avec mon épouse pour deux raisons. D’abord, parce qu’effectivement, il y avait ce
bouclier fiscal qui, même s’il n’est pas parfait, a le mérite d’exister et puis que j’ai longtemps milité pour qu’il
existe donc je ne serais probablement pas de bonne foi de ne pas manifester ma satisfaction par rapport à cette
mesure ! Et puis aussi parce que nos racines sont ici. Nos enfants ne connaissent la France que comme le pays
des vacances, ne voient pas souvent leurs grands-parents, leurs cousines et cousins. Et donc, on a souhaité à
un moment donné qu’ils connaissent leur pays aussi. Et donc j’ai décidé de revenir, effectivement, au mois de
septembre, à la rentrée scolaire de septembre.
DD : Mais vos impôts, vous les paierez en Belgique ?
DP : Alors mes impôts, non, je les paierai en France puisque je redeviendrai un résident fiscal…
DD : Les Belges vont sortir leur mouchoir, là !
DP : Ah ! Je ne sais pas s’ils sortiront leur mouchoir juste à cause de moi mais…
DD : Non mais si vous faites école ?
DP : Si je fais école, oui, sûrement, bien sûr. L’impact pour l’économie belge ne sera probablement pas négli-
geable. Et aujourd’hui, c’est vrai que depuis une dizaine d’années, depuis 8-9 ans, la Belgique se frotte les mains
de voir débarquer tout ce qui compte d’entrepreneurs compétents français qui sont quelque part délocalisés
effectivement par une mesure qui n’est pas appropriée.
DA : Ces Français de l’étranger : une chance pour la France aussi parce que partir, cela ne veut pas dire néces-
sairement fuir. Sauf qu’il faut être prudent. Il arrive parfois que l’herbe soit réellement plus verte dans le champ
du voisin. Alors l’étape suivante, eh bien ce sera de se demander comment bien ensemencer son champ.

1) ISF= impôt sur la fortune. Donner la définition du terme lors de l’examen.


2) CSG = Contribution sociale généralisée ; CRDS = Contribution au remboursement de la dette sociale.
Donner la définition de ces termes lors de l’examen.

Fin de la première écoute.


Deuxième écoute dans 3 minutes.
Deuxième écoute

Fin de la deuxième écoute.

Vous avez maintenant une heure pour préparer le compte rendu et la présentation personnelle.
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