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FORMES PHARMACEUTIQUES
VOIES D'ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS
1. DEFINITIONS :
Granulés : le médicament n'est plus sous forme de poudre fine. Il est sous forme de petits
grains de poudre agglomérée. Exemple : granulé de Kaologeais® (plusieurs principes actifs).
Dr N. JEBABLI PHARMACOLOGIE 2022/2023, 1ère année ESSTST
Sachets : ce sont des feuilles en papier d'aluminium pliées et scellées destinées à recevoir
une poudre, un produit visqueux (exemple : sachets de Polysilane Upsa® [diméticone]) ou
un granulé.
Ces gélules se délitent au niveau de l'estomac et dans certains cas les substances
médicamenteuses peuvent irriter la muqueuse.
Dans ces cas on peut recourir aux gélules gastro-résistantes, c'est-à-dire des gélules dont la
paroi n'est attaquée qu'en milieu intestinal : on les obtient en ajoutant à la gélatine du gluten
ou de la kératine.
Remarque : les gélules ne doivent jamais être ouvertes. Elles doivent être administrées
telles quelles, sinon cela modifiera la résorption du principe actif.
Comprimés ordinaires :
Comme leur nom l'indique, ce sont des préparations obtenues par compression du produit
actif avec un excipient capable d'assurer une certaine solidité (talc, lactose, etc.)
Les fabricants proposent le plus souvent des comprimés sécables, permettant ainsi de les
diviser en deux, voire en quatre parties égales de façon à adapter la posologie.
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Formes liquides :
Le médicament se trouve déjà à l'état dissous.
* Sirop : il s'agit de préparations aqueuses du médicament contenant une forte proportion
de sucre, ce qui leur donne leur consistance et assure leur conservation (Eucamphine®).
* Solutions buvables : ce sont des préparations liquides obtenues par dissolution d'une ou
plusieurs principes actifs dans un solvant approprié qui le plus souvent est l'eau mais qui
peut être l'alcool (exemples : Haldol® [halopéridol] prescrit sous forme de gouttes ;
Dépakine® [acide valproïque]).
* Ampoules buvables (exemple : Hépagrume®).
Le suppositoire :
Cette forme sert tant à l'usage local (action anti-hémorroïdaire) que générale
(Phénaspirine®).
Les lavements :
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Il s'agit de préparations liquides qui possèdent une action locale ou une action générale. On
les classe selon le type d'action recherchée.
* Les lavements évacuateurs. Exemple : Microlax®.
* Les lavements médicamenteux. Exemple : soluté rectal de Betnesol®.
* Les lavements Barytés utilisés pour visualiser le rectum en radiologie.
La résorption des solutions aqueuses injectées sous la peau comporte une diffusion dans le
tissu conjonctif sous-cutané, suivie d'une pénétration à travers l'endothélium des vaisseaux
sanguins et lymphatiques.
a. Avantages :
L'injection intramusculaire est, en règle générale, peu douloureuse, car le muscle est peu
riche en fibres sensitives, il y a cependant des exceptions (exemple : les injections
intramusculaires de pénicilline).
a. Avantages :
- Effet immédiat, utile en cas d'urgence.
- Effet contrôlable : on peut arrêter immédiatement l'injection si des effets fâcheux
surviennent.
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- Possibilité d'apport prolongé par perfusions continues (ce qui permet le maintien d’une
concentration sanguine efficace).
- Possibilité d'injecter des substances qui par ailleurs sont nécrosantes ou douloureuses
par voie sous-cutanée ou intramusculaire (exemple : certains anticancéreux).
b. Inconvénients :
- Cette voie peut être dangereuse en cas d'injection rapide car le médicament arrive peu
dilué dans le cœur (attention aux solutions riches en ions Ca++ : risque d'arrêt cardiaque!),
mais aussi dans le système nerveux central qui risque d'être déprimé (les barbituriques
sont dépresseurs des centres respiratoires).
- Par voie veineuse, les réactions anaphylactiques sont plus brutales que par les autres
voies.
- Risque de transmission virale (Hépatite B, S.I.D.A.).
d. Règles à observer :
- Asepsie rigoureuse.
- Placer l'aiguille strictement dans la lumière veineuse sinon il y a un risque d'irritation de
l'endoveine. Ainsi il est nécessaire de vérifier que le sang reflue bien dans la seringue.
- Injecter lentement : jamais en moins d'une minute, qui est le temps nécessaire pour un
cycle complet de circulation sanguine.
- Ne pas gaspiller le capital veineux.
e. Accidents possibles :
- Si l'injection n'est pas strictement intraveineuse il y a un risque de nécrose (exemple :
anticancéreux, produits de contraste iodés).
- Danger d'embolie gazeuse quand on injecte de l'air.
- Danger d'embolie graisseuse : en cas d'utilisation de corps huileux.
4. VOIES LOCALES :
Les médicaments administrés par cette voie sont destinés à traiter des affections localisées,
ils ne sont pas destinés à pénétrer dans la circulation sanguine, mais ils peuvent y parvenir et
exercer dans certains cas des effets parfois indésirables (exemple : corticoïdes).
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