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Martin Luther King Junior

Martin Luther King est un pasteur baptiste afro-

américain. Né le 15 janvier 1929 à Atlanta, il
épouse Coretta King et a 4 enfants. Il est
assassiné à Memphis (Tennessee) le 4 avril
1968. Partisan de la non-violence, (comme
Mahatma Gandhi qu’il admirait) et la
désobéissance civile, il oeuvre pour améliorer
les conditions de vie des noirs (droits civiques,
pauvreté etc).

Martin Luther King grandit au sein de

l’Amérique Ségrégationniste. Enfant déjà, il ne comprend pas pour quelle raison il n’a
pas les mêmes droits que les enfants blancs. Il se battra toute sa vie pour que les
noirs puissent bénéficier des mêmes droits que les blancs. Il obtiendra le prix Nobel
de la paix en 1964.

Mouvement baptiste : Mouvement protestant apparu en Angleterre au XVIIème

siècle. Les baptistes sont très attachés à la lecture de la Bible. Ils ne baptisent que
les adultes qui professent leur foi.

L'action non-violente : permet de lutter contre l'injustice sans recourir à la violence

morale ou physique

La désobéissance civile : est une forme de résistance passive qui consiste à

refuser d'obéir aux lois. Elle a pour objectif d'attirer l'attention de l'opinion publique
sur le caractère injuste d'une loi dans l'espoir d'obtenir son abrogation ou son
amendement. Ceux qui pratiquent la désobéissance civile sont prêts à encourir les
peines, dont l'emprisonnement, qui pourraient leur être infligées pour avoir enfreint la
loi.

I. Contexte historique :

Les noirs américains sont arrivés en Amérique car ils avaient été vendus pour
devenir des esclaves sur les plantations de coton et de canne à sucre, de riz, dans
les colonies du sud. Ils n’ont pas fait le choix de venir. Ils sont déracinés et souvent
maltraités, violés et affamés et sont à la merci de leurs propriétaires. Ils ne sont pas
vus comme des Hommes, mais simplement comme des outils, des biens.

1. La Guerre de Sécession

Abraham Lincoln devient président en 1861. Il veut abolir

l’esclavage. Bien entendu, ses idées sont très impopulaires dans
les états du Sud où les esclaves sont très nombreux et très
« utiles » dans les plantations.

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La guerre de Sécession dure 4 ans : 1861 à 1865. Elle oppose les états du Nord et
ceux du Sud. Les états du Nord prônent l’abolition de l’esclavage. De ce fait, les
états du Sud ne veulent plus faire partie de l’Union (ils veulent faire sécession : se
séparer).

Le président Lincoln proclame l’émancipation des esclaves des états du sud le 1er
janvier 1863. Le 18 décembre 1865, l’esclavage est aboli sur tout le territoire grâce
au 13ème amendement. Les Sudistes perdent la guerre de sécession avec la célèbre
bataille d’Appomattox en Virginie le 9 avril 1865. Quelques jours plus tard, le
président Lincoln est assassiné par un Sudiste.

Les 14ème et 15ème amendements qui garantissent les droits civiques des noirs, leur
égalité avec les blancs seront votés en 1868 et 1870.

2. Conséquences pour les Noirs

L’abolition de l’esclavage et les 14ème et 15ème amendements donnent théoriquement

les mêmes droits aux noirs.

Mais suite à la guerre de Sécession, la plupart des anciens esclavagistes deviennent

violents, faisant preuve d’un racisme féroce

Fondation du Ku Klux Klan :

Fondé après la guerre de sécession en 1866, dans le sud

des États-Unis, ce clan croit en la suprématie des blancs. Il
affirme que c’est dieu qui a choisi la race blanche et éprouve
une haine profonde pour les noirs en particulier, mais aussi
les juifs, mexicains, homosexuels et femmes infidèles. Leurs
actions sont très souvent violentes : lynchages, incendies.

Les membres du Ku Klux Klan portent des cagoules blanches. Ce clan existe
toujours.

La Ségrégation :

Les Sudistes se servent de la loi pour mettre en place un système basé sur la
séparation entre les blancs et les noirs : la Ségrégation

Jusque dans les années 1960, les noirs du Sud n’ont pas le droit :

• D’aller dans les mêmes écoles, universités, toilettes publiques,

restaurants, cinémas etc que les blancs
• Voter
• D’accéder aux mêmes, carrières que les blancs
• Ils ont des salaires inférieurs
• Dans le bus, ils sont séparés des blancs. Ils sont perçus comme
inférieurs et doivent céder la place aux blancs si nécessaire

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 Rosa Parks
arks

Le 1er décembre 1955, Rosa Parks, couturière noire refuse de d

donner sa place de bus à un jeune homme blanc. Elle sera
ser arrêtée
et emprisonnée

50 dirigeants de la communauté Afro-américaine

Afro américaine se réunissent le
lendemain. Ils élisent Martin Luther King à la tête de la
Montgomery Improvement Association,
Association, qui organise un boycott
des bus de Montgomery. Ce boycott durera 381 jours. A l’issue de
ce boycott.. Martin Luther King aussi sera arrêté en 1956 pour avoir
organisé le boycott.

l’alabama

II. L’extrait :

Ce discours sera prononcéncé le 28 août 1963 lors d’une marche sur Washington pour
demander les droits civiques pour tous les américains.
américains. Au départ, l’association
l’ a
prévu un « Sit in »,, mais cela se transforme en marche pacifique où 250 000
personnes, blanchess et noires s’unissent dans leur combat. Martin Luther King
prononce son discours sur les marches du Lincoln Memorial. Ce n’est pas un hasard
h
si ce lieu a été choisi.

Plus qu’un discours, ce message est une œuvre d’art très engagée aussi bien qu’un
sermon.

Il se divise en 2 parties. Une première partie sombre qui fait le bilan de ce qu’est
l’Amérique et ce qu’elle octroie comme droits aux africains-
africains-américains. Une
deuxième partie porteuse d’espérance et de promesses pour une Amérique plus
juste.

Sit In : manifestation pacifique de personnes assises sur la voie publique

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Résumé de la 1ère partie : MLK parle d’abord de la symbolique du lieu avec une
allusion à Abraham Lincoln, qui a battu les états du sud et aboli l’esclavage. Malgré
cela, les noirs ne sont pas libres. Il rappelle que l’Amérique a manqué à ses
engagements. Que les promesses faites n’ont pas été tenues et que l’injustice
demeure très forte. Il souligne qu’il est temps que l’Amérique tienne ses promesses.

Extrait que nous étudions 2ème partie de « Je peux vous dire aujourd'hui [ …]
sachant qu'un jour nous serons libres »

Martin Luther King fait un rêve. C’est un terme qu’il n’emploie pas par hasard. En
effet, il y fait référence au rêve américain « The American Dream ». C’est la
possibilité et la liberté pour tous les citoyens d’atteindre leurs buts et de devenir
riches et célèbres, s’ils travaillent suffisamment pour y parvenir. C’est l’idée que si
l’on travaille avec persévérance, on réussira. Martin Luther King croit que si les noirs
américains persévèrent dans leur lutte non violente pour les droits civiques, ils vont
réussir. L’Amérique est connue comme « A land of opportunities » Terre des
opportunités. C’est le concept très célèbre du « From rags to riches ». Pour résumer,
passer de la misère à la richesse. Ce rêve américain est à la fois porteur, mais il peut
également produire du désenchantement chez ceux qui travaillent dur et ne
parviennent pas à atteindre la prospérité et la gloire.

Par ailleurs, il cite la Déclaration d’indépendance 1776 « We

hold these truths to be self-evident that all men are created
equal » Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que tous
les hommes sont créés égaux. Cette déclaration promet à tous
les hommes les droits à la vie, la liberté, et le droit de
rechercher le bonheur. Notez l’emploi du terme « created », qui
rappelle combien l’Amérique est chrétienne.

Martin Luther King emploie une anaphore « I have a dream »

Je fais un rêve. Il martèle cette idée du rêve, donnant ainsi plus de rythme et de
poésie à son argumentaire.

Il réclame liberté, égalité, fraternité et justice. Il appelle à l’espérance.

Martin Luther King sait émouvoir la foule en parlant de ses enfants, de son amour
pour la terre d’Amérique.

Martin Luther King est pasteur, et en cela son discours est le reflet de ses valeurs.
Pas étonnant alors que la seconde anaphore de notre extrait soit liée à sa foi. Grâce
aux mots « With this faith » Avec cette foi, Il encourage la foule à lutter
pacifiquement pour obtenir la liberté et l’égalité pour tous en, gardant la foi. Foi à la
fois en Dieu, mais aussi foi en la possibilité que les choses changent (cf Le rêve
américain).

Il emploie beaucoup de contrastes : injustice /justice pour illustrer l’Amérique telle

qu’elle est et celle dont il rêve.

Conclusion : Suite à ce discours, Martin Luther King obtient une renommée

mondiale. Il représente dorénavant la lutte des droits civiques. Il obtiendra le prix

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Nobel de la Paix, l’année suivante. La situation des africains-américains a beaucoup
changé, mais certains groupuscules comme le Ku Klux Klan existent toujours et bien
des inégalités demeurent.

Nombreux sont les américains qui retrouvent un peu de Martin Luther King en Barack
Obama lors du discours « Yes we can » dans lequel il emploie l’épiphore « yes we
can » à la fin des phrases. Ce n’est pas non plus un hasard si celui-ci choisit le
Lincoln Memorial pour son discours d’investiture en 2009. Discours au cours duquel il
rendra hommage à Martin Luther King

A gauche, Jesse Jackson, au milieu, Martin Luther

King (la veille de la mort de sa mort 3 avril 1968)

Jessie Jackson le
jour de l’investiture de
Barack Obama

Pour certains américains qui ont vécu l’Amérique Ségrégationniste, l’élection de

Barack Obama a été la réalisation du rêve de Martin Luther King. Le révérend Jessie
Jackson, un proche de Martin Luther King n’a pas pu retenir ses larmes lors de
l’investiture de Barack Obama, avouant même après qu’il ne croyait pas que ce jour
viendrait de son vivant.

Martin Luther King et son rêve continuent d’inspirer les américains aujourd’hui.