animateur au laboratoire de langue du CAEB et nous sommes ici pour un entretien semi-directif dans le cadre de la rédaction de mon mini mémoire pour le développement de la petite enfance. Euh ! Madame, Veuillez-vous présentez. Madame Edith : Euh ! Bonjour Monsieur Narcisse, ici on m'appelle Edith AKPA, enseignante à l'EM Ouinlinda. Monsieur Narcisse : Alors, merci. Madame Edith : Je vous en prie. Monsieur Narcisse : Alors, sans du tout tarder, nous allons entrer dans les yeux du sujet. Ma première question s'intitule comme suit. Selon vous, quelles sont les capacités dont les enfants ont besoin pour progresser, c'est-à-dire pour se développer ? Madame Edith : Je vous remercie. Les enfants ont besoin de plusieurs capacités pour se développer. Et pour être plus précis sur cette question, je dois, je vais parler d'abord de de de l'hygiène. Est-ce qu'on peut commencer par-là ? Monsieur Narcisse : Oui, allez-y. Madame Edith : Parce que si nous prenons le thème hygiène, l'hygiène est subdivisée sur plusieurs plans. Il y a l'hygiène alimentaire, vestimentaire, corporelle, mentale et j'en passe. Monsieur Narcisse : Merci. Alors euh ! au niveau des connaissances héé précoces, qu'est-ce que vous pouvez dire à à ce niveau-là, selon les capacités dont ils ont besoin pour se développer ? Madame Edith : Les capacités précoces. Vous savez, l'enfant est un être en devenir et il a besoin de de plusieurs soins je vais dire, d'une prise en charge efficace pour son bien-être. Maintenant, parlant des capacités, il y a le capaci, la capacité, une capacité on dit hein ! la capacité physique, intellectuelle, morale. Je ne sais pas si je suis dans vos normes. Monsieur Narcisse : Exactement. Maintenant, j'aimerais que vous me donniez un peu plus de détails sur comment vous arrivez à percevoir leur capacité intellectuelle déjà à leur âge. Madame Edith : Très bien. D'abord, il faut apprendre à connaître chaque enfant. Et pour connaître l'enfant, c'est par le jeu. Et quand l'enfant, d'abord, l'enfant quitte la maison pour l'école, et l'école est en quelque sorte sa seconde famille. Quand l'enfant vient à l'école, il faut le mettre en confiance. C'est quand l'enfant se sent en sécurité, en confiance, qu'il arrive à s'extérioriser, à s'exprimer, à à se manifester. Et c'est compte contenu de ça, de toutes ces capacités-là, qu'on arrive à reconnaître ou comment je vais dire, à identifier les les points clé chez chaque enfant quoi. Monsieur Narcisse : Exactement. Alors, dites-moi, à ce jour, quelles sont les points clés de façon éparpillée comme ça, que vous avez déjà remarqué chez ces enfants. Madame Edith : Point clé comment, soyez plus précis ? Monsieur Narcisse : Vous avez dit c'est par le jeu, par l'habitude, que vous arrivez à détecter des points clés chez ces enfants-là. J'aimerais que vous me citiez quelques points clés que vous arrivez à détecter chez eux. Madame Edith : L’enfant, par exemple, qui est renfermé sur lui-même, qui ne s'exprime pas, qui vient à l'école, qui est toujours calme et reste dans son coin, il faut s'approcher de cet enfant-là, échanger avec lui pour mieux comprendre ce qu'il a, ce qui se passe, les raisons pour lesquelles il est dans cet état. Et parfois même, les enfants nous racontent des histoires, soit ils ont reçu des sortes, des chocs psychologiques à la maison et ça fait qu'arriver à l'école, ils restent renfermés sur eux-mêmes. Il ne Ils ne s'expriment pas, ils ne s'extériorisent pas, ils ne s'amusent pas, ils sont dans leur coin. Mais quand l'enfant est libre, il est de bonne humeur, il est en joie, quand tu lui remets ou bien lors du déroulement d'une activité, il réagit très bien, il s'exprime simplement sans sans gêne. Monsieur Narcisse : Exactement ! Merci. Alors dites-moi, comment est-ce que euh ! vous arrivez à identifier un enfant qui s'exprimes très bien, un enfant qui Madame Edith : réagit, Monsieur Narcisse : qui réagit mais aussi un enfant qui a une facilité d'aider les autres, un enfant qui comprend avant même qu'on explique beaucoup le besoin même de ses camarades. Est-ce que vous arrivez à détecter de ces de ces cas ? Madame Edith : Oui, oui, je vais dire oui, parce qu’autant qu'ils sont, chacun d'eux a son intelligence et son rythme de travail, d'expression et il faut tenir compte de tout ça pour le travail en classe, bien. Un enfant, j'ai dit entre temps qu'il faut apprendre à connaître l'enfant. Sans connaître l'enfant, on ne peut pas euh, comment je vais dire, arriver à souscrire genre, à retirer ou à apprendre de lui. Monsieur Narcisse : Alors, je suppose que vous avez des activités de pré- mathématiques, des activités de pré-français, des activités de pré-écriture. Donc il y a sans doute des enfants qui sont meilleurs dans les activités de pré- écriture ou de prélecture, et qui sont moins bonnes activités de pré- mathématiques, etc. Alors, dans ce schéma, comment est-ce que vous arrivez à combler là où ils sont moins forts afin de les équilibrer ? Madame Edith : Très bien, je vous remercie. Lors du déroulement des activités par exemple, il y a des enfants, avant même de poser la question, ils te donnent en même temps la réponse. Il y a aussi des enfants. Monsieur Narcisse : Là, vous pouvez me préciser une activité, pour exemple ? Madame Edith : Bon, il y a des activités de pré-mathématiques comme je venais de le dire. Il y a les activités, nous avons plusieurs activités à la maternelle. Par exemple, en pré-mathématiques hier, nous avons fait la notion à côté d'eux. C'est un exemple que je donne. Lors du déroulement euh ! lors de la séquence de classe, l'adulte, après les préliminaires, les enfants auront à mettre un objet à côté d'un autre et à maintenant verbaliser, après avoir fait ça, ils verbalisent ce qu'ils font. Mais il y a d'autres, quand tu leur donnes la consigne, ils n'arrivent pas à exécuter. Et c'est à l'adulte maintenant de leur expliquer ça, réexpliquer. Nous sommes en train d'apprendre quelle notion à côté d'eux. À côté d'eux-là, on l'explique en langue du milieu. Et c'est après l'explication, tu demandes à quelqu'un, à côté d'eux, par exemple, de lui de d'exécuter la consigne. Ce dernier le fait et il observe. Après ça, tu lui donnes un autre exemple, de reprendre et il reprend. Donc les enfants qui ont de difficultés à exécuter les consignes, nous leur apportons nos aides, nous leur réexpliquons les consignes et petit à petit. Même si ce n'est pas ce que nous recherchons automatiquement, ils essaient ils essaient à peu près quoi. Même en pré écriture, pour les écrits graphiques, on leur explique. On a les, le matériel qu'on dispose, qu'on met à leur disposition, ils observent. D'autres, par contre, reprennent ça tranquillement au tableau, mais d'autres ont de difficultés même à le reprendre et ils font du gribouillage. Mais c'est à l'adulte de ramener ces enfants. Parce que l'enfant, il est ce qu'il est. L'adulte peut dire ce que ce qu'il pense, mais l'enfant voit ce que nul autre peut voir. Il peut penser ce qu'il... Il n'est pas dans la logique de l'adulte, il est dans son monde à lui. Et c'est ce qu'il pense, qu'il... Qu'il l'exprime. Monsieur Narcisse : Alors merci beaucoup, Madame Edith. Maintenant, j'ai déjà mis la deuxième question au niveau de la première dans mes questions de relance. Je vais poser la troisième de façon correcte. Alors je disais, dans votre quotidien, arrivez-vous à détecter chez les enfants des aspects véritablement dominants et moins dominants et lesquels ? Madame Edith : Je vous remercie. Pour répondre à cette question, chaque jeu, j'ai dit, tantôt que chaque enfant a sa compétence. Et c'est par le jeu que nous découvrons les compétences de ces enfants-là. Monsieur Narcisse : Merci beaucoup, très bien. Maintenant, dites-moi, vous pouvez me dire des compétences que vous avez déjà remarquées qui est très bien avancées et qui sont d'autres qui sont moins avancées. Par les jeux que vous menez. Madame Edith : Je vais donner un exemple des activités libres pour répondre à votre question. Lors des activités libres, les enfants sont appelés à être dans les points de vie et à vivre la vie réelle, vivre comme les adultes dans la vie réelle. Et nous avons différents comptes. Et j'ai des enfants, par exemple, quand tu leur, quand tu annonces l'heure du jeu, ils ont des points spécifiés auxquels ils se dirigent systématiquement. J'ai deux enfants, par exemple. Quand tu annonces, parce qu'il y a une chanson qui annonce l'heure du jeu, il se dirige en même temps au coin coiffure. Elle prend les mèches, elle prend le peigne, elles essaient de faire, de prendre, elle prend le champoing, la bouteille. Parce que c'est des objets de recyclage que nous désinfectons et que nous mettons dans des coins. Elle s'intéresse tellement à ça qu'elle essai de tresser à ses camarades et c'est toujours ça. Quand tu lui dis d'aller au coin cuisine, elle se met à pleurer. Elle se met à pleurer. Autre cas, c'est un garçon. Mais quand tu annonces comme ça, lui, quand il prend sa chaise, c'est au coin construction. Et avec les jeux de construction, il construit des maisons, il construit des voitures. Et quand tu t'approches de lui pour en savoir plus, il dit, ça, c'est ma maison, ça c'est le garage, ça c'est la cuisine, ça, ça, ça, ça, et il t'explique ce qu'il a construit. Et là, si on peut suivre ces enfants-là. Très bien. On sait déjà que c'est ça qui les intéresse. On sait déjà que c'est ça qui les intéresse. Si les parents peuvent les aider. Parce que la plupart des enfants veulent que leurs enfants soient des intellectuels. Ne sachant pas que l'enfant est né avec un don. Ou l'enfant a un don, ou quelque chose qui lui plaît. Exactement. Et c'est le même cas que les les les autres groupes. Eux c'est toujours les blousons ils veulent porter. Et il veut être toujours docteur, bon... Monsieur Narcisse : Exactement. Et c'est là tout l'intérêt de la prochaine question. Quelles sont les stratégies que vous mettez en place maintenant pour pouvoir amener les enfants qui sont toujours au même coin. À tout au moins s'intéresser à d'autres coins. Il peut peut-être s'intéresser à d'autres coins et découvrir que qu’il est aussi excellent là-bas. S'intéresser à un point voire qu'il a aussi des capacités inouïes, qui sommeillaient en lui-même, qu'il péchait par ignorance. Madame Edith : Oui ! Merci pour cette question. Ces enfants-là, Nous les travaillons. On les On les parle, on leur parle. On les travaille. Tu sais, ça, tu sais déjà que dans tel coin c'est ce qu'on fait. Et si tu allais voir ici ce qu'on fait. Par exemple, j'ai fait ce jeu la dernière fois, Et j'ai demandé à un enfant, de venir au coin communication. Je lui ai présenté un ordinateur, je lui ai dit de jouer, de voir à peu près, d'essayer de voir si il peut rester ici. On travaille ces enfants-là. On les met à l'aise. On leur dit des choses qu'ils veulent entendre, ce qu'il faut pour les motiver, à découvrir encore autre chose dans les dans les autres groupes. Donc avec ces enfants-là. Ils refusent catégoriquement. Mais, c'est petit à petit, on les amène, on leur promet des choses. Si tu vas là-bas, peut-être que tu vas découvrir autre chose. Je vais te faire choses.il faut voir Je vais te donner si si si. Monsieur Narcisse : Vous essayez de les amadouer un peu. Madame Edith : Pour qu'ils essaient de faire la découverte des autres coins. Monsieur Narcisse : Ok, merci beaucoup. Je crois que nous sommes à la fin de notre entretien. Merci pour vos éléments de réponse. Vous avez également la possibilité de demander copie de l'enregistrement. Et libre à vous Madame Edith: Ah, j'ai aimé. Mais de la plupart de nos enfants-là. Par exemple, il y a des enfants en classe. Maintenant là. D'autres écrivent simplement. Tu leur remets le cahier. Ils écrivent simplement. Mais tandis que d'autres-là, tu leurs montrent ce qu'il faut écrire. Parce que à la maternel, on prend un enfant. On prend un à un les enfants. On ne les prend pas à grands groupes comme au primaire. Mais malgré ça, ils vont te faire du désordre. Et c'est à l'enseignant de le guider. De le ramener.